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GUIDE DU PARTICIPANT
ATELIER SUR LE SUIVI-EVALUATION POUR LES
PROJETS SOUTENUS PAR LE PROGRAMME
ACCA
Gorée, 7 – 11 décembre 2009
Préparé par Adama A. Ndiaye et Nathalie Beaulieu,
avec des contributions de Abdou Fall et Florence Etta
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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SOMMAIRE
1. NOTE CONCEPTUELLE DE L’ATELIER ............................................................................................................ 4
2. LA PRATIQUE DU SUIVI EVALUATION DANS LES PROJETS ET LES PROBLEMES
RENCONTRES ...................................................................................................................................................................... 9
3. QUELQUES CONCEPTS CLES DU S&E ............................................................................................................ 10
3.1 Le suivi .................................................................................................................................................................... 10
3.2 L’évaluation .................................................................................................................................................... 10
3.3 Le suivi-évaluation ...................................................................................................................................... 10
3.4 La recherche action participative (RAP) .................................................................................................. 13
4. SURVOL DES OUTILS À VOIR DANS LA SEMAINE ................................................................................... 15
4.1 La chaîne des résultats ..................................................................................................................................... 15
4.2 Outcome mapping............................................................................................................................................... 15
4.3 Journaux d’incidences ....................................................................................................................................... 16
4.4 Rapports techniques d’étape ........................................................................................................................ 16
4.5 Visions-actions-partenariats .......................................................................................................................... 16
4.6 Analyse participative des composantes du risque ................................................................................ 17
4.7. Le recueil de témoignages .............................................................................................................................. 17
4.8 Most significant changes ................................................................................................................................. 17
5. OUTILS D’EVALUATION DE L’ATELIER ....................................................................................................... 18
5.1 la documentation du processus .................................................................................................................... 18
5.2 le Journal des incidences de l’atelier ........................................................................................................... 19
5.3 le Baromètre de la situation et la toile d’araignée comme outils de représentation
graphique ....................................................................................................................................................................... 20
6. La chaîne des résultats, un outils de la gestion axée sur les résultats (GAR) ............................... 22
6.1 La gestion axée sur les résultats ................................................................................................................... 22
6.2 La chaîne des résultats ..................................................................................................................................... 23
7. OUTCOME MAPPING (OM, ou Cartographie des incidences, en français) .................................... 26
7.1La philosophie OM ............................................................................................................................................... 26
7.2 Définitions .............................................................................................................................................................. 27
7.3 Utiliser OM pour enrichir la chaine des resultats .................................................................................. 30
8. LES JOURNAUX D’INCIDENCES........................................................................................................................ 35
9. LES RAPPORTS TECHNIQUES D’ETAPE ....................................................................................................... 44
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10. Visions-Actions-Partenariats ....................................................................................................................... 47
11. L’analyse participative des composantes du risque ........................................................................... 49
12. Le recueil de témoignages............................................................................................................................. 54
13. Les changements les plus significatifs, ou MOST SIGNIFICANT CHANGE .................................. 56
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................................. 58
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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1. NOTE CONCEPTUELLE DE L’ATELIER
Introduction
Le programme Adaptation aux changements climatiques (ACCA) est une initiative conjointe
entre le Centre de Recherche pour le développement international (CRDI) et le Departement
pour le développement international (DfID) du Royaume Uni. L’équipe de gestion de ce
programme reconnait que le suivi et l’évaluation faits de façon continue sont des
composantes essentielles de la gestion adaptative des ressources naturelles et des projets.
Ils peuvent aider les personnes et organisations à renforcer leur capacité d’adaptation aux
changements climatiques tout en leur permettant de réfléchir sur les incidences des options
d’adaptation qu’ils mettent en œuvre ou avec lesquelles ils expérimentent. L’équipe du
programme encourage donc fortement les équipes de projet à mettre en œuvre le Suivi-
Évaluation (S&E) au niveau du projet ainsi qu’avec leurs partenaires dans les processus
participatifs pour tirer des leçons de leur recherche et de leurs observations et pour ajuster
leurs activités pour mieux atteindre leurs objectifs. Le S&E est intégré dans l’approche de
recherche action participative promue par le programme.
Le S&E a aussi une grande importance pour la gestion et l’imputabilité des projets. Les
équipes des projets doivent soumettre tous les six mois des rapports techniques intérimaires
à leurs administrateurs de programmes. Ces rapports décrivent les avancées opérées par le
projet en termes d’activités, d’extrants, d’incidences, de leçons apprises et de résultats de
recherche (en termes de nouvelles connaissances générées) pour la période couverte par le
rapport. Dans ce programme, il n’est pas question de méthode précise de suivi et
d’évaluation des avancées. On y encourage les équipes à recourir à certains outils tirés
d’approches diverses de leur choix, en profitant de l’aisance qu’elles ont développé avec
certaines méthodes qu’elles ont utilisées dans le passé. Cet atelier vise à aider les équipes à
enrichir leur approche actuelle de S&E avec des outils qui leur permettront de mieux relever
certains défis relatifs aux activités de recherche action participative et d’adaptation aux
changements climatiques. Les équipes pourront apprendre en interagissant avec d’autres
équipes présentes et profiter de l’expérience du programme et des formateurs dans l’appui
aux projets antérieurs.
Objectifs spécifiques de l’atelier
1. Permettre aux représentants des équipes d’échanger sur leur pratique actuelle du suivi-évaluation (S&E) et sur comment celle-ci pourrait être améliorée
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2. Présenter aux représentants des équipes des outils de S&E qui permettent de relever certains défis reliés à l’adaptation aux changements climatiques et à la recherche action participative
3. Rendre disponible aux représentants de projet des matériels de formation (présentations powerpoint, exemples d’utilisation des outils dans des projets existants, instructions d’exercices, documentation complémentaire) qu’ils pourront utiliser pour relayer les résultats de l’atelier à leurs collègues
Méthodologie
Dans le cadre de cet atelier, l’approche interactive sera de mise. Un représentant de chacun
des 24 projets visés est invité à cet atelier. Il y aura des participants aussi bien francophones
qu’anglophones. Des présentations en plénière seront effectuées avec une interprétation
simultanées sur les principes de base du S&E et les outils à mettre en pratique. Durant la
majeure partie du temps (60%), les participants seront scindés en groupes, par affinité
linguistique (groupe francophone/groupe anglophone) et travailleront sur l’application des
outils dans leurs projets, par des consultations en petits groupes ou des exercices avec des
facilitateurs partageant la même langue de travail. Certains outils, notamment la
documentation des processus, le journal des résultats et l’évaluation de la situation seront
utilisés par les participants au programme pour le suivi et l’évaluation de chaque journée de
l’atelier. Les participants utiliseront ces outils à tour de rôle pour évaluer l’atelier afin de
leur permettre à tous de s’y exercer avant la clôture.
Les participants recevront, au début de l’atelier, une version imprimée d’un guide bilingue
de l’atelier incluant un résumé des présentations et des instructions pour les exercices. A la
fin de l’atelier, un CEDEROM leur sera remis avec les résultats de l’atelier et les matériels de
formation en anglais et en français. Il inclura des présentations powerpoint, des exemples
d’outils dans des projets en cour, les instructions des exercices et de la documentation
complémentaire.
A propos des outils dont on discutera et qui seront utilisés dans cet atelier
Par expérience et dans le cadre des projets ACCA en cours, il s’est avéré que les équipes
n’ont pas de difficulté à décrire leurs activités et leurs extrants dans leurs rapports
techniques intérimaires. Cependant, elles ont beaucoup plus de mal à décrire les incidences
de ces activités, en particulier les effets sur les partenaires avec lesquels leurs projets
travaillent. L’adaptation aux changements climatiques se manifeste souvent sous forme de
changements de pratiques ou de façons de faire, et ces changements sont souvent difficiles
à documenter en utilisant des outils classiques, notamment ceux largement utilisés dans le
cadre des approches de gestion axée sur les résultats.
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Aussi, cette difficulté a-t-elle poussé les administrateurs de ce programme à recourir à la
cartographie des incidences (Outcome Mapping) afin d’aider les équipes à anticiper les
incidences attendus et/ou souhaités, et si possible planifier leurs activités pour atteindre
avec plus d’efficacité ces incidences. Cependant, cette approche ne peut être utilisée seule
pour toutes les activités de S&E dans un projet de recherche action participative sur
l’adaptation aux changements climatiques. Une des fonctions qui font défaut est la
définition des indicateurs d’état liés aux conditions biophysiques et socioéconomiques qu’il
faut utiliser dans le cadre des diagnostics, du recueil de données de référence et des
évaluations ultérieures.
Certains outils d’Outcome Mapping peuvent être associés avec d’autres outils tirés de
l’approche de gestion axée sur les résultats pour élaborer un cadre de suivi du projet. Par
exemple, on peut développer une chaîne de résultats dans laquelle les incidences sont
enrichies à l’aide des principes d’Outcome Mapping. D’autres outils existent pour le
diagnostic participatif et peuvent également servir à introduire la planification participative
des activités ainsi que le S&E participatif d’une manière cohérente avec les méthodes
utilisées au niveau du projet. On recourt à ces approches au stade de la conceptualisation du
changement pour définir les buts, comprendre la situation actuelle et les activités que
chacun doit faire pour la réalisation des buts.
Le suivi comme tel durant la mise en œuvre du projet peut être menée à l’aide de nombreux
outils, notamment la documentation du processus et les journaux d’incidences. Dans le
cadre de la documentation des incidences projet, on peut tirer profit des approches axées
sur les histoires, notamment l’approche du Changement le plus significatif, et le recueil des
témoignages et récits.
En résumé, le programme voudrait présenter aux représentants des équipes les outils
suivants :
Outils pour la conceptualisation du changement (définition des buts, compréhension de la
situation actuelle et les tâches de chacun pour atteindre les buts)
Au niveau du projet :
La chaîne des résultats (un outil de la gestion axée sur les résultats) ;
Identification des partenaires limitrophes et des marqueurs de progrès (outils de l’approche de la cartographie des incidences pouvant aider à enrichir la chaine des résultats) ;
Utilisation de la vision formulée du but du projet pour définir les indicateurs d’état pouvant être utilisés dans le cadre des activités de diagnostic et d’évaluation ultérieure.
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Au niveau des groupes de recherche-action participative :
Visions-actions-partenariats
Analyse participative des composantes du risque
Outils de suivi (qui seront utilisés pour le suivi de cet atelier et également dans les projets
respectifs):
Documentation du processus (outil tiré du guide de recherche action participative en développement par le programme ACCA);
Journaux d’incidences (outil tiré de la cartographie des incidences et affiné par le programme ACCA) ;
Observation ou mesure des indicateurs d’état ;
Recueil de témoignages et récits ;
Le changement le plus significatif.
Programme général
Lundi 7 décembre
Départ du Novotel à 8 :30 puis chaloupe pour Gorée à 9:00
Matin
- Mots de bienvenue, présentation des formateurs - Présentation des participants et de leurs attentes - Présentation du CRDI : Le S&E dans le programme ACCA - Exercice 1 en petits groupes. Apprentissage par les pairs sur les problèmes
rencontrés jusqu’à maintenant et sur les pratiques trouvées utiles par les équipes Après-midi
- Présentation des résultats en plénière - Présentation : Les concepts clés du S&E et survol des outils de la semaine - Revue des outils de S&E qui seront utilisés pour suivre et évaluer l’atelier de jour en
jour. Identification des équipes de suivi pour chaque jour. Définition des critères qui seront utilisés pour évaluer chaque jour de l’atelier.
Mardi 8 décembre: Construire une chaîne des résultats et l’enrichir avec la cartographie
des incidences
- Présentation par les participants de l’évaluation de la journée précédente - Présentation : La chaîne des résultats - Exercice 2: Préparer une chaine des résultats à partir des éléments de votre
proposition: activités, extrants, incidences (objectifs spécifiques), objectif général
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- Présentation : Concepts de base de la cartographie des incidences et comment elle peut être utilisée pour enrichir la chaîne des résultats (avec un exemple donné par l’équipe du Nigéria)
- Exercice 3: Définir des partenaires limitrophes, des incidences clé et des marqueurs de progrès; les intégrer dans votre chaîne de résultats
Mercredi, 9 décembre
- Présentation par les participants de l’évaluation de la journée précédente - Présentation d’un exemple de journal d’incidences d’un projet au Bénin - Présentation: comment inclure votre information de S&E dans vos rapports
techniques d’étape - Exercice 4 en petits groupes : raconter à vos collègues le progrès dans votre projet en
termes d’activités, extrants, incidences, nouvelles connaissances générées et leçons apprises.
- Après-midi libre (possibilité d’aller à Dakar avec la chaloupe de 14h ou de 15h)
Jeudi, 10 décembre : Approches participatives
- Présentation par les participants de l’évaluation de la journée précédente - Présentation sur l’approche visions-actions-partenariats - Présentation sur l’analyse participative des composantes du risque - Exercice 5 en petits groupes: Simulation d’un exercice Visions-Actions-Partenariats
par des groupes locaux dans vos projets. Analyser comment les aléas climatiques agissent comme des obstacles à la vision, les facteurs qui augmentent la vulnérabilité et la capacité à faire face aux aléas, définir des actions à mener et des partenaires à influencer
- Présentation des résultats en plénière - Exercice 6 : Indicateurs de situation ou d’état dans vos projets
Vendredi, 11 décembre : Acquisition de témoignages et approches basées sur les histoires
- Présentation par les participants de l’évaluation de la journée précédente - Présentation sur l’acquisition de témoignages - Présentation sur l’approche Most Significant Change (MSC) - Exercice 7 en petits groupes: mise en pratique de l’approche MSC, sélection des
histoires les plus marquantes racontées par les participants au sujet des changements les plus significatifs expérimentés pendant l’atelier
- Présentation des résultats de l’exercice en plénière - Évaluation de l’atelier - Clôture
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Départ pour Dakar avec la chaloupe de 16h30. Séjour au Novotel pour ceux qui partent le
lendemain
2. LA PRATIQUE DU SUIVI EVALUATION DANS LES
PROJETS ET LES PROBLEMES RENCONTRES
Un questionnaire d’évaluation a été envoyé à tous les participants aux fins de mieux
comprendre leurs pratiques de suivi-évaluation dans les projets et les limites et difficultés
qu’ils rencontrent dans leur exercice. Les résultats de ce questionnaire sont exploités par les
facilitateurs de l’atelier et exposés en session plénière au début de l’atelier. Une discussion
s’en suit qui permettra de tirer les principales conclusions relatives aux pratiques de suivi-
évaluation. Les questions soulevées dans la discussion des pratiques pourront être traitées
dans l’exercice suivant facilitant l’apprentissage par les pairs.
Exercice 1 : apprentissage par les pairs;
En groupe de 4 ou 5 personnes, choisissez un ou plusieurs thèmes ou fonctions liés au suivi-
évaluation où certains membres du groupe éprouvent actuellement des difficultés de mise en
œuvre et d’autres membres auraient des solutions à proposer. Discutez-en pour y proposer
des solutions en fonction de l’expérience qu’ont les uns et les autres. Remplissez le tableau
suivant (durée 1h).
Thème ou fonction Difficultés rencontrées Solutions proposées
Restitution en plénière :
Les rapporteurs de chaque groupe présentent au grand groupe le thème dont ils ont débattu
et les conclusions et recommandations qu’ils ont dégagées. (durée 1h)
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3. QUELQUES CONCEPTS CLES DU S&E
3.1 LE SUIVI
C’est un processus continu de collecte systématique de données pour fournir aux
gestionnaires et aux parties prenantes d’une action de développement en cours des
informations sur les progrès réalisés, les objectifs atteints et l’utilisation des fonds alloués.
Les données du suivi servent aussi de base pour l’évaluation et la capitalisation des
expériences. On distingue,
- Le suivi administratif et financier lié à la mise en œuvre des activités et,
- Le suivi technique qui s’occupe du progrès des activités techniques de terrain
3.2 L’ÉVALUATION
C’est l’appréciation systématique et objective d’un projet, d’un programme ou d’une
politique, en cours ou terminé, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats. Le
but est de déterminer la pertinence et l’accomplissement des objectifs, l’efficience en
matière de développement, l’efficacité, l’impact et la durabilité. Une évaluation devrait
fournir des informations crédibles et utiles permettant d’intégrer les leçons de l’expérience
dans le processus de décision des bénéficiaires et des bailleurs de fonds. Le terme «
évaluation » désigne également un processus aussi systématique et objectif que possible par
lequel on détermine la valeur et la portée d’une action de développement projetée, en cours
ou achevée.
3.3 LE SUIVI-EVALUATION
Le suivi-évaluation est un processus continu de suivi dans lequel on incorpore des réflexions
périodiques pour évaluer le progrès, l’efficacité et la pertinence des activités en cours. Le
suivi-évaluation est rendu plus efficace s’il est combiné aux mécanismes de planification en
place dans le groupe, le projet ou l’organisation. En recherche-action participative, le suivi-
évaluation participatif permet d’acquérir des données de recherche. Il sera souvent utilisé
pour mettre à l’épreuve des options d’adaptation ou des mécanismes d’appui à l’adaptation.
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Le suivi-évaluation est le plus souvent piloté par le groupe ou le projet lui-même. C’est le
plus souvent une démarche d’auto-évaluation et de réflexion. Les évaluations sont le plus
souvent faites par des personnes externes.
3.3.1 Le suivi-évaluation axé sur les résultats
On doit suivre les changements à trois niveaux
Chez « nous » les activités ou le processus, leurs extrants directs et les nouvelles
connaissances générées
Chez les partenaires que nous aspirons à influencer : les résultats directs ou
intermédiaires du projet que nous pourrons appeler « effets » ou « incidences »
(outcomes en anglais).
Chez l’environnement, la communauté ou la société : les résultats ultimes, parfois
appelés « impacts ». Ils peuvent être suivis à l’aide d’indicateurs d’état.
Résultats, cibles et indicateurs
Il est important de faire la distinction entre les résultats, les cibles et les
indicateurs. Les résultats peuvent être exprimés en termes relativement
généraux (ex : amélioration des connaissances des habitants des bidonvilles sur
les mesures d’urgence à prendre en cas d’inondation)
Les cibles (targets), sont les niveaux quantifiables des indicateurs qu’un projet ou groupe souhaite atteindre à un moment spécifique. Lorsqu’il est possible d’en établir, elles doivent être plus précises, et elles doivent être « SMART ». On peut même établir des cibles graduées. L’élaboration de données témoins donne un point de départ que l’on peut comparer à la cible de performance.
Les indicateurs sont des variables simples ou complexes, quantitatives ou qualitatives dont le suivi et/ou la comparaison dans le temps (ou dans l’espace) permet d’apprécier ou mesurer des changements intervenus (ou des différences). (ref : guide du FIDA sur le suivi-évaluation)
Dans le processus d’évaluation, on comparera la valeur ou la qualité d’un indicateur à la cible
correspondante.
Exemple :
Résultat Indicateurs Données témoins Cibles
Amélioration de Proportion d’enfants En 2008, 75 % des D’ici 2013, 85 % des
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l’accès des enfants du pays aux programmes préscolaires
éligibles des régions urbaines inscrits dans des programmes préscolaires
enfants de trois à cinq ans des régions urbaines inscrits dans des programmes préscolaires.
enfants de trois à cinq ans des régions urbaines inscrits dans des programmes préscolaires
Jalons, Marqueurs de progrès indicateurs
Bien que le mot « indicateur » soit utilisé couramment pour tous les types de résultats,
nous suggérons de l’utiliser spécifiquement pour les résultats ultimes. Il s’agira
d’indicateurs d’état.
Pour les incidences (outcomes), on suggère d’utiliser l’expression « marqueurs de
progrès ».
Pour les activités et extrants, nous suggérons d’utiliser le mot « jalons » (milestones,
en anglais)
Le concept de cibles « SMART »
Spécifiques, Mesurables, « Achievable » (réalisable), Réaliste et définie dans le Temps
Un exemple de cible SMART « Le taux d’infection à la bilharziose des populations dans notre
communauté passe en-dessous de 5% de la population d’ici un an ». L’indicateur
correspondant est le taux d’infection à la bilharziose des populations dans la communauté.
3.3.2 Contribution versus attribution : deux façons de définir le mot « Impact »
Le terme impact désigne les changements positifs ou négatifs, volontaires ou non, sur les
individus et leurs conditions de vie, les institutions et l’environnement…
a) auxquels le projet a contribué.
b) causés par le projet
Dans le premier cas on peut se contenter de documenter les changements qui se sont
produits et comment le projet y a contribué. C’est ce que l’on appelle une analyse de
contribution.
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Dans le deuxième cas, il faudra déterminer la portion du changement observé qui est causée
par le projet ou par une intervention en particulier. C’est ce que l’on appelle une analyse
d’attribution.
Le programme ACCA attend de ses projets une analyse de contributions. Par ailleurs, la
méthodologie de recherche de plusieurs d’entre eux requiert une analyse d’attribution, par
exemple pour définir l’efficacité d’une mesure d’adaptation particulière.
Analyse d’attribution pour l’évaluation de l’impact
Une analyse d’attribution demande la comparaison entre avant et après, et aussi entre avec
et sans.
On doit alors acquérir des données sur la situation de référence avant l’intervention (ce que
l’on appelle, en anglais, le baseline) et avoir des groupes qui n’ont pas été soumis à
l’intervention (ce que l’on appelle groupes de contrôle).
Les conditions suivantes doivent être remplies pour pouvoir faire une analyse d’attribution
on doit pouvoir trouver un groupe de contrôle avec des conditions comparable
(l’intervention doit être la seule différence)
le lien de causalité entre l’intervention et les variables mesurées est simple et direct
Il ne doit pas avoir de facteur externe qui perturbe de façon notoire les variables que
l’on observe
L’institut International d’étude d’impact (3IE) et la Banque Mondiale prônent l’utilisation de
méthodes expérimentales lorsque c’est possible, où le « traitement » est donné à des sujets
au hasard, pour permettre d’avoir un groupe de contrôle identique. C’est ce qu’on appel le
design aléatoire. En développement, il se pose des questions éthiques et organisationnelles
à ce genre d’expérimentation. Il existe des méthodes quasi-expérimentales pour pouvoir
trouver des groupes relativement comparables chez ceux qui ont été soumis à l’intervention
et ceux qui ne l’ont pas été. Cependant, dans les projets de développement, les liens de
causalité sont souvent très complexes ce qui rend difficile l’analyse d’attribution.
3.4 LA RECHERCHE ACTION PARTICIPATIVE (RAP)
3.4.1 Définition et principes
La RAP se base sur le postulat que les participants doivent être non seulement des
partenaires dans les recherches, mais qu’ils doivent aussi sentir qu’elles leur appartiennent.
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Les participants contrôlent les travaux de recherche comme la base de leur propre
programme d’action. Ils considèrent les recherches comme un processus à incorporer dans
leur résolution quotidienne de problèmes plutôt que comme quelque chose qui requiert une
initiation externe. Bien qu’il y ait encore souvent un rôle pour un chercheur venu de
l’extérieur, il est plus souvent périphérique. La recherche-action participative comporte trois
éléments qui contribuent tous au processus et aux résultats:
- des méthodes participatives;
- des chercheurs qui sont en même temps acteurs et
- la praxie, qui inclut la réflexion et l’action.
La force de la recherche-action participative se situe dans sa faculté d’influencer positivement la pratique, tout en recueillant systématiquement des données. Cette « action-recherche » est destinée à favoriser des changements volontaires. Une rétroaction systématique permet d’évaluer l’exactitude des données et de changer le processus avec le temps.
3.4.2 La Recherche Action Participative dans le programme Adaptation aux
Changements Climatiques
Il y a deux processus parallèles :
La recherche-action participative (RAP) comme telle, faite par des groupes de
RAP avec l’appui des chercheurs, pour répondre à des questions des membres du
groupe, qui sont pertinentes pour la communauté que le groupe représente.
La recherche au niveau du projet, qui vise à faire une synthèse des connaissances
générées dans la RAP, et la diffuser à un public plus large, incluant la
communauté scientifique.
Les chercheurs impliqués dans le projet pourront aussi contribuer à la RAP en
apportant, notamment, une synthèse de l’état de l’art dans le domaine, un appui dans
le design expérimental et l’analyse des données, s’il y a lieu.
Les grandes étapes du cycle de la RAP
L’état des lieux
La conceptualisation du changement
La planification
La gestion du changement (incluant le suivi, l’évaluation et la re-planification)
Les outils transversaux (à utiliser dans toutes les étapes)
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La facilitation
La documentation du processus
4. SURVOL DES OUTILS À VOIR DANS LA SEMAINE
Le rapport technique d’étape est le seul des outils discutés dans cet atelier qui soit
obligatoire. Tous les autres outils sont présentés pour faciliter la réflexion et la recherche.
Ils peuvent aider les équipes dans la rédaction de leur rapport et à apporter des données
probantes pour leur recherche. Leur utilisation est optionnelle. Ils peuvent être adaptés ou
modifiés par les équipes qui peuvent aussi utiliser d’autres outils au même but. La rédaction
du rapport technique d’étape requiert la description des activités, des extrants et des
incidences, et des nouvelles connaissances générées par le projet. Les outils suivants
pourront aider les équipes à comprendre les relations entre ces éléments, à documenter
leurs incidences et à collecter des données pour leur recherche.
4.1 LA CHAINE DES RESULTATS
La chaîne des résultats est un des outils de la gestion axée sur les résultats. Elle décrit la
relation déterminante et logique entre les intrants, les activités, les extrants et les résultats
d’un projet. Elle indique le chemin d’une situation actuelle vers une vision du changement à
atteindre. Cette approche demande de réfléchir aux meilleurs moyens et stratégies à
adopter pour aboutir aux changements ciblés.
4.2 OUTCOME MAPPING
C’est une approche intégrée de planification, suivi-évaluation. Elle conçoit les résultats (ou
incidences) d’un projet comme des changements de comportement, de relations, ou de
pratiques des partenaires avec lequel le projet interagit directement et qu’il souhaite
influencer. Ces derniers sont appelés « partenaires limitrophes ». Cette méthodologie
caractérise et évalue la contribution d’un projet à la réalisation des résultats. Elle prend en
considération le contexte très large de développement mais s’intéresse aux appréciations à
l’intérieur de la sphère d’influence du projet. Elle est utile dans la recherche sur l’adaptation
aux changements climatiques puisque l’adaptation se déroule souvent à travers des
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changements de pratiques ou de comportements. Elle apporte un complément à la gestion
axée sur les résultats en donnant des outils pratiques pour identifier les résultats immédiats
et intermédiaires. Elle permet aussi d’identifier des résultats souhaités et idéaux auxquels le
projet ne peut être imputable mais qui pourraient indiquer que les options ou mécanismes
testés contribuent bel et bien à l’adaptation.
4.3 JOURNAUX D’INCIDENCES
Il s’agit d’un des outils de Outcome Mapping. Ces journaux assurent un suivi des changements en fonction de marqueurs de progrès . Leur but est de décrire les changements qui se sont produits, comment les partenaires limitrophes les ont réalisés, les facteurs qui y ont contribué, les leçons retenues, tout cela en vue de documenter les incidences pour une analyse ou une évaluation future.
4.4 RAPPORTS TECHNIQUES D’ETAPE
Les rapports techniques d’étape sont le mécanisme principal à travers lequel le programme
peut compiler des résultats de recherche, faire un état des produits et des incidences, faire
une synthèse des leçons tirées et les partager avec la vaste communauté de personnes
s’intéressant à l’adaptation aux changements climatiques. La plupart des projets soutenus
par le programme ACCA sont tenus de remettre un rapport d’étape à tous les six mois.
4.5 VISIONS-ACTIONS-PARTENARIATS
L’approche Visions-actions-partenariats, vise à :
fournir un exercice simple et intuitif que les équipes ACCA peuvent faciliter avec équipes de recherche action participative avec lesquelles ils collaborent
stimuler l’appropriation du processus par les participants à travers l’expression des actions individuelles exprimées par chacun d’eux
aider à déterminer les rôles et les responsabilités
L’approche consiste à inviter les participants du groupe à exprimer leur vision, leurs actions
et partenariats. Ils développement ensuite un ensemble commun de visions, actions et
partenariats pour le groupe. Le terme vision décrit les conditions désirées si le projet ou
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l’intervention avait un grand succès. Les actions indiquent ce que chacun peut faire pour
contribuer à la vision. Les partenariats ont trait à ce que chacun a besoin d’autres personnes
ou organisations pour que la vision se produise (on identifie le partenaire visé et ce qu’on
attend ou espère de lui/elle).
4.6 ANALYSE PARTICIPATIVE DES COMPOSANTES DU RISQUE
Avec les outils de l’analyse participative des composantes du risque, les participants d’une
recherche-action participative peuvent discuter, pour chaque type d’aléa climatique
considéré, des conséquences observées ou possibles, des facteurs qui augmentent leur
exposition, de ceux qui les rendent plus sensibles, de ceux qui leurs permettent de mieux
faire face, des actions qu’ils peuvent mener et des contributions possibles d’acteurs externes
pour réduire le risque. Ils peuvent utiliser ces résultats dans la méthode VAP pour mieux
définir les actions planifiées et les partenariats envisagés. Ils peuvent aussi faire cette
analyse à différentes étapes du processus de recherche pour déceler s’il y a eu une évolution
dans les facteurs décrits ou les conséquences observées.
4.7. LE RECUEIL DE TEMOIGNAGES
Les témoignages sont une des façons de recueillir des données probantes sur les incidences
d’un projet ou d’une activité. Les témoignages sont des informations qualitatives, qui nous
permettent de comprendre l’importance des incidences documentées pour la personne
interviewée. Ils sont personnels et subjectifs. La personne raconte son expérience dans son
système de valeurs. Les témoignages peuvent ensuite être utilisés pour des fins de
communications et de partage des connaissances.
4.8 MOST SIGNIFICANT CHANGES
MSC est une méthode dont le but est d’identifier les changements les plus significatifs au
niveau des communautés survenus à la suite des interventions et de les documenter sous
forme de récits. Il est approprié aux organisations désireuses d’apprendre de leurs
expériences. C’est une approche qui est complémentaire aux autres approches de SE et qui
ne prétend pas les remplacer. C’est une approche qui est subjective et qui, de ce fait,
renseigne sur les valeurs de ceux qui sont impliqués, en indiquant ce qui compte le plus pour
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
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18
eux. Elle permet aussi de faire ressortir des changements hors du commun ainsi que des
expériences qui ont très bien ou encore mal fonctionné.
5. OUTILS D’EVALUATION DE L’ATELIER
Pour permettre aux participants de maîtriser des outils de suivi, t rois outils seront
utilisés pour suivre le déroulement de l’atelier. Ils seront utilisés à tour de rôle par cinq
équipes dont la composition sera déterminée pendant l’atelier . Le tableau suivant
présente les équipes qui utiliseront les outils chaque jour.
Outil Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi
Documentation
du processus
1 3 2 4 5
Journal
d’incidences de
l’atelier
2 4 1 5 3
Baromètre de
la situation
3 5 4 2 1
5.1 LA DOCUMENTATION DU PROCESSUS
La documentation du processus est un des outils proposés dans le guide de recherche
participatif en développement pour le programme ACCA (German et al., 2009). Il vise à
susciter le processus de réflexion sur le processus même, avant et après chaque intervention
avec des groupes de recherche action participative. Pour le suivi de l’atelier, l’équipe de
participants qui aura à charge cet outil pour la journée devra interviewer les formateurs et
remplir le tableau suivant:
Avant Objectif: Qu'est-ce que vous essayez d'atteindre dans
l'ensemble, et notamment au cours de cette étape du
processus?
Approche: Que ferez-vous pour atteindre l'objectif?
Quelles mesures prendrez-vous et pourquoi? Quelles
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
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personnes seront impliquées à chaque étape, et pourquoi?
Aspects du suivi du processus: Qu'est-ce qui va être
observé, suivi et documenté au fur et à mesure? Quels
indicateurs seront utilisés pour évaluer les progrès?
Après Approche: Qu'avez-vous fait pour atteindre l'objectif? Avez-
vous modifié votre approche ? Dans l'affirmative, comment
et pourquoi?
Succès: Qu'est-ce qui a bien marché, et pourquoi?
Défis: Qu'est-ce qui n’a pas bien marché? Quelles ont été les
obstacles, et pourquoi sont-ils apparus?
Appréciation: Qu'avez-vous appris en réalisant cette activité
que vous ne saviez pas avant?
Résolutions: Quelles sont les décisions qui ont été prises
par les participants?
Enseignements: Quelles leçons ou observations pouvez-
vous tirer de ces expériences qui peuvent être partagées
avec d'autres qui essayent de résoudre des problèmes
similaires? Qu’est ce qui vous a surpris lorsque vous l’avez
découvert (au sujet de l’approche et des leçons)?
Avant la
prochaine
fois
Recommandations: Qu’allez-vous faire de la même façon
ou encore différemment la prochaine fois? Qu’est ce qui
peut être fait pour surmonter les obstacles rencontrés
pendant la mise en œuvre ?
5.2 LE JOURNAL DES INCIDENCES DE L’ATELIER
Le journal d’incidences fera le suivi des changements dans les capacités, les connaissances,
les perceptions des « partenaires limitrophes » des formateurs, c'est-à-dire vous, les
participants. Les équipes en charge de l’utilisation de ce journal devront définir des
marqueurs de progrès pertinents pour la journée pendant laquelle ils font le suivi, et
collecter des données probantes pour appuyer leurs observations. Les données probantes
peuvent être des témoignages de la part de participants, ou encore les résultats d’un
sondage fait par l’équipe en charge auprès de ses collègues.
Objectif spécifique
de l’atelier
Marqueur
de progrès
Que s’est-il
passé?
Date Enseignements
tirés /mesures
correctives
Données
probantes
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20
1-Permettre aux représentants des équipes d’échanger sur leur pratique actuelle du suivi-évaluation (S&E) et sur comment celle-ci pourrait être améliorée
2-Présenter aux représentants des équipes des outils de S&E qui permettent d’adresser certains défis reliés à l’adaptation aux changements climatiques et à la recherche action participative
Rendre disponible aux représentants de projet des matériels de formation qu’ils pourront utiliser pour relayer les résultats de l’atelier à leurs collègues
5.3 LE BAROMETRE DE LA SITUATION ET LA TOILE D’ARAIGNEE COMME OUTILS DE
REPRESENTATION GRAPHIQUE
L’équipe qui a à charge cet outil définira des paramètres (ou indicateurs d’état) à mesurer
pour la journée. Pour acquérir les données, elle peut utiliser des sondages écrits avec un
échantillon ou l’ensemble de la population des participants. Pour chaque paramètre, elle
établira une note de 1 à 5. Elle représentera ces données avec un diagramme en toile
d’araignée.
paramètre
Niveau
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
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21
1
2
3
4
5
Les données peuvent être représentées sous forme de diagramme en toile d’araignée (ou
« radar », dans Microsoft Excel) pour une meilleure interprétation. Par exemple, le
diagramme suivant correspondrait au tableau suivant :
Jour Niveau
Qualité des présentations
Implication des participants
Compréhension sur inclusion du S&E dans les rapports techniques
Aisance à faire le S&E avec les groupes de RAP Fatigue
mardi 5 5 1 1 1
mercredi 5 5 5 1 3
jeudi 5 5 5 4 1
0
1
2
3
4
5
Qualité desprésentations
Implication desparticipants
Compr. sur inclusiondu S&E dans les
rapports techniques
Aisance à faire le S&Eavec les groupes de
RAP
Fatiguemardi
mercredi
jeudi
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22
6. LA CHAINE DES RESULTATS, UN OUTILS DE LA GESTION
AXEE SUR LES RESULTATS (GAR)
6.1 LA GESTION AXEE SUR LES RESULTATS
La GAR est, d’abord, une philosophie et une approche de gestion qui privilégie l'obtention de
résultats sur les plans de la planification, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation. Elle est
aussi une approche permettant de décrire clairement les changements qu’un organisme ou
un projet veut produire. Sa logique privilégie l’apprentissage et la responsabilisation tout au
long d’une initiative.
La GAR se justifie par les exigences du contexte actuel où,
- les équipes de projet veulent produire et délivrer de manière plus effective et
efficace,
- les groupes cibles, le public et la société civile veulent des services améliorés, une
meilleure transparence de la gestion et du compte-rendu des fonds projets et
- les bailleurs veulent une application plus transparente, effective et efficiente des
ressources de l’aide.
Principes et outils
La GAR part du principe que la participation de tous les partenaires concernés à toutes les
étapes du projet/programme (conception, planification, mise en œuvre, suivi et évaluation
des résultats) , permet d'améliorer la pertinence, l'efficacité et la durabilité des initiatives de
développement Elle escompte aussi que l’engagement pris en vue d’obtenir des résultats
doit servir de guide pour la définition des activités et de la stratégie de gestion du
projet/programme. D’autres principes caractérisent sa démarche :
l’apprentissage continu : la mise en œuvre du projet/programme doit suivre un
processus itératif d’apprentissage et de perfectionnement graduels.
le partenariat : la collaboration parfaite avec tous les partenaires qui aboutit à une
entente commune sur les résultats à atteindre et sur les voies et moyens d’y parvenir.
La responsabilité : garantir un milieu de travail où la responsabilité pour l'obtention des
résultats est clairement définie et partagée par tous les partenaires
Le principal outil de la GAR pour la planification des résultats est la chaîne des résultats. Un
autre outil très répandu, mais qu’on ne verra pas dans cet atelier, est la matrice du cadre
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
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logique. Cette matrice décrit, pour chaque étape de la chaîne des résultats, les indicateurs
objectivement vérifiables, les moyens de vérification ainsi que les risques et présomptions.
6.2 LA CHAÎNE DES RÉSULTATS
La chaîne des résultats permet une réflexion critique sur la manière de se rendre d’un point
X à un point Y. La chaîne de résultats illustre les types de liens entre ses différents
éléments : liens de cause à effet entre les intrants, les activités et les extrants ; liens logiques
entre les extrants et les résultats immédiats ; liens de contribution entre résultats
immédiats, intermédiaires et ultimes au fil du temps.
Définitions :
Intrants : ressources financières, matérielles et humaines utilisées pour produire des
extrants à l’aide des activités
Activités : action entreprise ou travail mené en vue de produire des extrants
Extrants : produits ou services directs provenant des activités d’un projet
Le résultat : changement descriptif ou mesurable amené par une relation de cause à
effet
Intrants Activités Extrants Résultats
immédiats
Résultats intermédiair
es
Résultats ultimes
Résultats de développement
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
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Résultats opérationnels : résultats immédiats de la réalisation d’une activité (ex.
nombre de formations livrées). Sont à court terme ;
Résultats de développement : changements réels de l’état du développement humain
se produisant suite aux réalisations d’un projet. Surviennent à plus ou moins long
terme.
Résultats immédiats : changements directement attribuables aux extrants d’un projet.
Sont des résultats à court terme. Autres termes : incidences, effets directs.
Résultats intermédiaires : changements auxquels on s’attend logiquement une fois que
l’on aura atteint des résultats immédiats. Sont résultats à moyen terme. Autres termes :
incidences, effets indirects.
Résultats ultimes : plus haut niveau de changement auxquels on peut s’attendre et qui
découlent de plusieurs résultats intermédiaires. Sont des résultats à long terme. Autres
termes : impacts (à utiliser avec discernement, comme on le verra plus tard)
Exercice 2 : préparer une chaîne des résultats à partir des éléments de votre proposition
Il s’agit de partir des éléments de votre proposition pour définir une première version de
votre chaîne des résultats. Vous étofferez cette chaîne par la suite, en incorporant des
éléments des autres outils que nous verrons plus tard. Vous pouvez partir des objectifs
spécifiques de votre projet pour essayer de les traduire en résultats immédiats. Il faut décrire
ensuite les résultats intermédiaires qui peuvent découler de ces résultats immédiats. Vous
pouvez ensuite utiliser votre objectif général pour définir les résultats finaux. Ensuite, il
faudra définir les intrants, activités et extrants qui entrent dans la production des résultats
immédiats. Essayez de remplir le tableau suivant pour deux objectifs spécifiques pour votre
chaîne.
Intrants Activités Extrants Résultats
immédiats
Résultats
intermédiaires
« Effets,
incidences »
Résultats
finaux
« Impacts »
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ressources
financières,
matérielles
et humaines
utilisées
pour
produire des
extrants à
l’aide des
activités
action
entreprise
ou travail
mené en
vue de
produire
des
extrants
produits ou
services
directs
provenant
des
activités
d’un projet
Changements
directement
attribuables
aux extrants
d’un projet
(objectifs
spécifiques)
Changements
auxquels on
s’attend
logiquement une
fois que l’on aura
atteint des
résultats
immédiats
Plus haut
niveau de
changement
auxquels on
peut s’attendre
et qui
découlent de
plusieurs
résultats
intermédiaires
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7. OUTCOME MAPPING (OM, OU CARTOGRAPHIE DES
INCIDENCES, EN FRANÇAIS)
7.1LA PHILOSOPHIE OM
C’est une approche intégrée de planification, suivi-évaluation. Elle se focalise sur les
changements en termes de comportement, de relations, d’actions des partenaires. Ces
changements sont considérés comme des résultats du projet. Cette méthodologie
caractérise et évalue la contribution d’un programme à la réalisation de ces résultats. Elle
rend en considération le contexte très large de développement mais s’intéresse aux
appréciations à l’intérieur de la sphère d’influence du programme.
OM est axé sur un type spécifique de résultats : les incidences en tant que modifications des
comportements. On entend par incidences les modifications du comportement, des
relations, des activités ou des actes de personnes, de groupes et d'organisations avec
lesquels les responsables d'un programme ont des contacts directs. Il existe un lien logique
entre ces incidences et les activités d'un projet, mais il n'y a pas nécessairement de lien de
causalité entre les deux. On souhaite, par ces incidences, contribuer à certains aspects du
bien-être des humains et du bon état de leur environnement en fournissant aux partenaires
des techniques, des ressources et des outils nouveaux qui leur permettront de contribuer au
processus de développement.
Influences relatives le long de la chaîne des résultats
Faible
Elevée
ProjetActeurs endogènes
Influence
intrants activités Extrants changements impacts
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- L’influence du projet est déterminante depuis la mise en place des intrants jusqu’à la
réalisation des extrants.
- Après, c’est le rôle des partenaires qui est crucial dans l’aboutissement au
changement ciblé.
- Les impacts ne sont que des incidences plus lointaines de ces changements.
- Le rôle de l’initiative ou du projet est de bien savoir définir les changements visés au
niveau du partenaire et de déterminer sa contribution à leur réalisation
- Le changement de comportement n’est pas un processus linéaire comme on pourrait
le penser ;
- il ne se produit pas par un lien de cause à effet direct avec une activité.
- Il résulte plutôt d’un ensemble d’interactions avec le partenaire et avec son
environnement qui, à terme, réalisent les conditions qui incitent ou déclenchent le
changement
L’approche OM comporte une série d’outils. L’utilisation de l’approche complète implique
les étapes suivantes : La définition d’une vision, la définition de la mission du projet,
l’identification des partenaires limitrophes, la définition de défis de changement et de
marqueurs de progrès, la définition des stratégies d’intervention pour chaque partenaire
limitrophe et la définition de stratégies pour améliorer le rendement organisationnel. Dans
les paragraphes qui suivent, nous définiront seulement certaines de ces étapes qui peuvent
être complémentaires par rapport à la conceptualisation des projets dans les propositions de
recherche et la chaine des résultats. Il s’agit des notions de vision, de partenaire limitrophe,
de défi de changement et de marqueur de progrès.
7.2 DEFINITIONS
7.2.1 La notion de vision
La vision décrit les changements économiques, politiques, sociaux ou environnementaux souhaités ainsi que les grands changements de comportement chez les principaux partenaires limitrophes. Elle représente l'idéal auquel aspirent les responsables du programme; elle doit être suffisamment générale et stimulante pour demeurer pertinente à la longue, en dépit de l'évolution des circonstances. La vision est liée aux objectifs du programme, mais elle va plus loin; elle est plus généralisée et porte sur une plus longue période. La concrétisation de la vision va au-delà de la capacité du programme; cependant, les activités du programme devraient contribuer à l'atteinte de cet objectif. C'est la contribution du programme à la vision (par l'entremise de ses partenaires limitrophes) qui doit être mesurée dans une évaluation — on ne cherche pas à savoir si la vision s'est concrétisée.
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
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Pour emmener les participants à décrire la vision l’animateur peut leur poser les questions suivantes : de quelles réussites rêvez-vous ? À quels changements voulez-vous essayer de
contribuer ? Imaginez le contexte dans trois à cinq ans, lorsque le programme aura eu
beaucoup de succès, quelles réalisations aura t-il faites ?1
7.2.2 La notion de partenaires limitrophes
Ce sont les individus, groupes ou organisations où le projet souhaite promouvoir le
changement de façon à contribuer à la réalisation de sa vision. Ils sont dits limitrophes parce
que, même si les responsables du programme doivent collaborer avec eux pour introduire
des changements, ils n'ont aucun contrôle sur ces partenaires. Ce sont ces partenaires qui
ont le pouvoir d'influencer le développement. Le programme est aux limites de leur domaine
et les responsables essaient de faciliter le processus en leur permettant pendant un certain
temps l'accès à des ressources, à des idées ou à des possibilités nouvelles.
OM exige que les projets soient capables de désigner des partenaires identifiables dont les
comportements devraient être influencés par les activités du projet ou du programme.
Compte tenu de la complexité des acteurs qui gravitent dans l’environnement du projet, la
notion de partenaires limitrophes aide à discerner ceux qui sont clés pour l’atteinte des
résultats essentiels visés par le projet. Lorsque le programme ne peut pas influencer
directement un acteur, le groupe doit savoir quelles sont les personnes qu'il peut influencer
qui, à leur tour, influenceront cet acteur et celui-ci sera inclus parmi les partenaires
limitrophes. Cela permet aux responsables de se concentrer sur la sphère d'influence du
programme tout en adoptant une vision plus large.
Pour identifier ces partenaires, les membres du projet doivent d’abord lister les acteurs avec
lesquels ils pensent que le projet doit collaborer pour arriver à concrétiser la vision. Ensuite,
les questions suivantes permettent de mieux cerner les partenaires limitrophes :
de qui le succès du programme dépend-il le plus ?
chez quels acteurs voulons-nous encourager le changement afin qu'ils puissent contribuer à la réalisation de la vision ?
7.2.3 La notion de défis de changement
1 Earl S., Carden, F et Smutylo, T (2001) La Cartographie des Incidences. Intégrer l’apprentissage et la réflexion
dans les programmes de développement
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
29
Les défis de changement ou incidences visées décrivent la manière dont le comportement,
les relations, les activités ou les actes d'une personne, d'un groupe ou d'une institution
changeront si le programme a beaucoup de succès. L'énoncé est formulé de façon à faire
ressortir le changement de comportement. Ces changements, même s'ils sont idéalistes,
doivent aussi être réalistes, et ce pour deux raisons : l'énoncé souligne que le
développement est réalisé par et pour les personnes et montre que si le programme peut
influer sur la concrétisation des incidences, il ne peut pas les contrôler. Le programme
contribue au changement, mais en fin de compte ce sont les partenaires limitrophes qui ont
la responsabilité et le pouvoir d'effectuer des changements
Les défis de changement sont indiqués de manière à montrer ce que seraient le
comportement et les rapports de l'acteur avec les autres si le potentiel du programme
comme instrument du changement était pleinement exploité. Ils aident à clarifier, spécifier
et décrire ces changements. Comme on ne peut pas considérer isolément les changements
qui se produisent chez les personnes dans les groupes et dans les organisations, on présente
de multiples changements dans un seul énoncé des incidences visées au lieu de rédiger des
énoncés distincts.
Pour emmener les membres de l’équipe à définir les défis de changement, il faudra qu’ils
répondent aux questions suivantes : « idéalement, en quoi le comportement ou les actes du
partenaire limitrophe devront-ils être différents pour contribuer à la vision ? Quelles
relations nouvelles auront été formées ? En quoi les relations existantes changeront-elles ? »
7.2.4 La notion de marqueurs de progrès
Il s’agit d’une série graduée de descriptions qui illustrent les niveaux progressifs de
changement sur lesquels passe un partenaire limitrophe pour aboutir à la concrétisation des
incidences visées. Ils indiquent une progression, depuis le minimum qu'on s'attend à voir,
comme réaction initiale du partenaire limitrophe aux activités de base du programme, et ce
qu'on souhaite voir jusqu'à ce qu'on aimerait beaucoup que les partenaires fassent si le
programme avait une profonde influence.
Ils sont hiérarchisés en trois niveaux :
- Les progrès attendus de la part du partenaire, qui peuvent être une participation
réactive du partenaire limitrophe ou des progrès faciles à atteindre,
- Les progrès souhaités chez le partenaire qui désignent un apprentissage ou une
participation plus active
- Les progrès idéaux recherchés chez le partenaire qui représentent une réelle
transformation.
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
30
La distinction des trois niveaux de marqueurs aide à différencier et mieux préciser les
résultats immédiats et intermédiaires de la chaîne des résultats
7.3 UTILISER OM POUR ENRICHIR LA CHAINE DES RESULTATS
La chaîne de résultats peut être enrichie en considérant que les résultats immédiats sont les
changements attendus pour les partenaires limitrophes du projet et que les résultats
intermédiaires peuvent inclure des changements souhaités ou idéaux pour ces mêmes
partenaires. Dans ce dernier cas, il s’agira de changements résultant d’une implication
additionnelle des partenaires en question par rapport à ce qui est attendu dans le cadre du
projet. Les résultats intermédiaires peuvent aussi inclure des changements chez les
partenaires limitrophes de nos partenaires limitrophes.
Il est à noter qu’une différence majeure existe entre la philosophie de l’approche de gestion
axée sur les résultats et celle d’OM. Les résultats donnés dans la gestion axée sur les
résultats sont des résultats attendus qui doivent être réalistes. OM permet d’identifier, en
plus, des résultats souhaités ou idéaux. Il faut toutefois identifier ces résultats comme tels.
La recherche action participative en adaptation aux changements climatiques vise souvent à
tester des mécanismes d’appui à l’adaptation ; la réalisation (ou non) des marqueurs de
progrès souhaités et idéaux permet de vérifier si ces mécanismes d’appui sont efficaces, et
éventuellement d’identifier les obstacles pour ensuite ajuster les mécanismes mis à
l’épreuve.
L’exemple suivant a été développé en octobre 2009 par l’ONG NEST dans le cadre du projet
intitulé « encourager le interactions entre urbains et ruraux pour faire face aux changements
climatiques : une expérience d’adaptation dans la ville d’Aba et sa région, dans le Sud-Est du
Nigéria » , dirigé par l’ONG NEST.
Il est à noter que les groupes de recherche-action participative avec lesquels travaille le
projet ont été identifiés comme mécanisme d’interaction avec les partenaires limitrophes du
projet. L’équipe de coordination projet interagit directement avec les participants de ces
groupes, et ce sont ces groupes qui interagiront avec les autres partenaires limitrophes. On
pourrait dire que les groupes de recherche action participative sont un partenaire limitrophe
de l’équipe de coordination du projet. Les groupes de recherche-action participative font
partie du projet comme tel, ce pourquoi on les a identifiés comme mécanismes d’interaction
plutôt que comme partenaire limitrophe du projet.
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
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Chaine des résultats du projet: INCITATION D’INTERACTIONS URBANO-RURALES POUR FAIRE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES/ UNE
EXPERIENCE D’ADAPTATION A ABA ET SA REGION, SUD-EST DU NIGERIA.
Objectif spécifique
Activité
(ou étape)
Extrants
(Produits délivrés par l‟équipe du projet)
Incidences immédiates ou directes
Marqueurs de progrès “attendus” dont le projet est redevable. Ils sont liés aux
mécanismes d‟interaction. Hypothèses principales: ces mécanismes d‟interaction marchent. Risques : manque d‟implication des acteurs majeurs, instabilité politique
Incidences intermédiaires
Marqueurs de progrès souhaités et idéaux”.
Le projet est redevable de ces hypothèses principales:
les acteurs identifiés apportent une importante
contribution. Risques : manque d‟implication des
acteurs identifiés, instabilité politique
Objectif général, but ou incidences finales (en
relation avec la vision du projet). Situation idéale. Les
indicateurs doivent être mesurés au démarrage,
durant le projet et à la fin au sein des foyers, des
communautés et de la municipalité concernés
Objectif 1: assister le comité des conseillers superviseurs du conseil municipal d‟Aba pour identifier et évaluer les stratégies de coopération pouvant contribuer à réduire l‟exode rurale et les inondations urbaines.
Etape 1.1: analyse participative de la situation de l‟exode rural
Extrant 1.1: Rapport sur l‟analyse de la situation (y compris la visualisation, la capacité d‟analyse de la vulnérabilité et de faire face, analyse institutionnelle).
Incidence 1.1. Les participants au groupe de réflexion multisectoriel municipalité/Etat sont
conscients de l‟existence de mécanismes politiques, institutionnels et matériels pouvant contribuer à réduire la vulnérabilité à l‟exode rural.
Conseil municipal-
TBD Durant les réunions Etat
-Services d‟extension de l‟agriculture diffusent les options et les informations météorologiques dans d‟autres communautés - En utilisant les résultats pour élaborer des politiques et renforcer les institutions - En incluant les résultats de la recherche aux plans gouvernementaux
Les gouvernements locaux et fédéral et les associations communautaires à travers le Nigeria collaborent et sont capable de réduire la vulnérabilité à l‟exode rural et de leurs composantes (communautés, hommes et femmes) aux menaces relatives aux changements climatiques. Indicateurs possibles (mesurables au niveau des foyers, du village, du gouvernement local et à des niveaux plus élevés): Exposition/sensibilité
-% de personnes vivant dans les zones inondables -% de personnes vivant dans les zones ayant subi l‟érosion -% de revenus pouvant etre perdus en cas de risques liés aux changements climatiques
Etape 1.2. Planification participative des actions et exploration des mécanismes de collaboration possibles
Extrant 1.2 Rapport sur le processus de planification participative des actions et sur l‟analyse des différentes options envisagées
Incidence 1.2. Les acteurs participants s‟accordent sur
les mécanismes de collaboration pour renforcer et évaluer
Etape 1.3 Evaluation participative des mécanismes de collaboration
Extrant 1.3 : Rapport sur les résultats du processus d‟expérimentation
Incidence 1.3 Les acteurs participants ont amélioré
leurs compétences en termes de mise en œuvre, de suivi et d‟évaluation des changements et des performances liés à au moins un mécanisme mis en œuvre
Objectif 2: permettre aux associations existantes dans les
Etape 2.1 Mise en place
Extrant 2.1 Etablissement d‟un rapport sur les visites effectuées dans les six communautés et sur la
Personnes et OSC
- Appliquer les résultats dans leurs propres activités - Reproduire les options dans d‟autres communautés
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
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communautés rurales urbaines à „intérieur et à l‟extérieur de la ville d‟Aba à explorer et évaluer les stratégies et politiques visant à réduire leur vulnérabilité et accroitre leur capacité d‟adaptation aux changements climatiques
composition des groups de réflexion multisectoriels
-mener des activités de plaidoyer Les gouvernements locaux
- s‟engagent avec les communautés dans le cadre de l‟identification de solutions aux risqué lies aux changements climatiques - appuient sur les plans institutionnel et infrastructurel les initiatives d‟adaptation des communautés - intègrent les résultats du projet dans leurs plans
prévus L’absence de résilience
- le temps nécessaire pour prendre en charge les aspects spécifiques (habitation, production, etc.) et retrouver la vie normale après la survenue d‟un risque La migration (désagrégée par
le genre) -% de personnes capables de travailler qui ont quitté le foyer pour aller travailler -% de revenus tirés des envois d‟argent La pauvreté
-% de personnes qui n‟ont pas accès à l‟eau à au moins de 15 minutes de marche -% de jeunes n‟ayant pas terminé le cycle primaire (désagrégé par le genre) -% de personnes mal nourries -%de personnes mal nourries Mécanismes pour faire face
-niveau des mécanismes d‟alerte -niveau de mécanismes de compensation ou palliatifs, abris, assurance etc.)
Etape 2.2: analyse participative de la situation,
Extrant 2.2 Compilation du rapport sur l‟analyse participative de la situation dans six communautés,
Incidence 2.2 Les participants aux groups de réflexion dans les six communautés rurales et urbaines sont au courant des
facteurs les rendant vulnérables aux risqué lies aux changements climatiques et de l‟existence de mécanismes potentiels permettant de faire face
Etape 2.3 Planification participative et exploration d‟options d‟adaptation
Extrant 2.3 Rapport établi sur les réunions de planification dans es six communautés
Incidence 2.3. -les acteurs participants ont amélioré
leurs compétences en termes d‟évaluation de la faisabilité et de la rentabilité des options. - ils sont en relation avec des personnes pouvant les aider à mettre en œuvre ces options.
Etape 2.4 Mise à l‟épreuve participative des options d‟adaptation
Extrant 2.4: Rapport sur le processus et les résultats de l‟expérimentation
Incidence 2.4. Les acteurs participants ont amélioré
leurs compétences en termes de suivi et d‟évaluation des changements et des performances liés à au moins un mécanisme mise en œuvre
Objectif 3 Encourager la pérennisation et l‟intensification des stratégies à travers une large diffusion des incidences et des leçons
Etape 3.1 Elaboration de plan de partage des savoirs et
Extrant 3.1 Une esquisse du plan pour le partage des leçons et le mécanisme concret
La communauté scientifique
-Cite les résultats du projet La municipalité et le gouvernement fédéral, les ONG et les réseaux auxquels les supports ont été envoyés mettent en
œuvre et promeuvent les options préconisées par le
Etape 3.2. Synthèse des observations, analyses, de la recherche action et des leçons apprises
Extrant 3.2. Rapport détaillé sur les observations et la synthèse des leçons apprises
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
33
tirées de la recherche action.
Etape 3.3 Production de supports de diffusion des leçons apprises, y compris des articles scientifiques
Extrant 3.3 Diffusion des supports (modules de formation, documentaire vidéo, scripts radio, publications scientifiques) produits
Incidence 3.3 Des éditeurs de périodiques et de livres acceptent les
publications
projet
Etape 3.4 Diffusion des supports et leçons apprises, y compris avec le forum des acteurs BNRCC et évaluation de leur assimilation potentielle
Extrant 3.4: Rapport sur l‟étude portant sur les personnes ayant reçu les supports de diffusion
Le groupe des acteurs BNRCC pays
-Intègre les leçons tirées de l‟élaboration de la stratégie nationale -Utilise les résultats du projet comme outil dans leurs propres activités La municipalité et le gouvernement fédéral, les ONG et les réseaux auxquels les supports ont été envoyés
sont au courant des options promues par le projet
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34
Diagramme des partenaires limitrophes
BP du projet
Mécanisme
d’interaction
Equipe du projet
Groupe de
discussion
niveau
municipalité à
Ab(1)
Groupes de
discussion
communautaires
(6)
Forum des acteurs
BNRCC pays (1)
Éditeurs de
périodiques
scientifiques et de
livres
Organise le processus
PRA
Soumet des articles et
des chapitres de livres
Envoie les
supports de
diffusion Participe
Gouverneme
nts locaux
Personnes
et OSC Conseil
municipal
Etat Communauté
scientifique
Gouvernement
fédéral et
municipalité, ONG
et réseaux en
dehors de l’Eta
Abia
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
35
Exercice 3 : Pour votre projet, définir des partenaires limitrophes, des résultats immédiats et
intermédiaires clés (incidences) et des marqueurs de progrès correspondants
Instructions :
Il s’agira ici de définir quels partenaires limitrophes sont concernés par les résultats
immédiats du projet, de formuler un défi de changement à leur endroit, d’en déduire des
marqueurs attendus qui correspondent aux résultats immédiats et des marqueurs souhaités
et idéaux qui correspondent aux résultats intermédiaires.
Partenaire limitrophe
Défi de changement
Marqueurs attendus (résultats ou incidences immédiats)
Marqueurs souhaités (Résultats ou incidences intermédiaires)
Marqueurs idéaux (Résultats ou incidences intermédiaires)
Révisez ensuite votre chaine des résultats pour inclure ces résultats ou incidences
immédiates ou intermédiaires que vous aurez définis, s’ils n’y sont pas déjà.
8. LES JOURNAUX D’INCIDENCES
Pour assurer le suivi des progrès, l’approche Outcome Mapping prévoit la tenue d’un journal des incidences pour chaque partenaire limitrophe identifié par le projet comme prioritaire. Il est aussi possible de tenir un journal regroupant l’ensemble des partenaires limitrophes. Ce journal comprend les marqueurs de progrès, une description du niveau de changement et une indication des partenaires limitrophes qui ont réalisé ces changements. Il permet de décrire les raisons du changement, quelles personnes et quelles circonstances y ont contribué, la preuve du changement, pourquoi des changements n'étaient pas prévus et préciser les leçons retenues pour constituer un dossier du contexte en vue d'une analyse ou d'une évaluation future.
Les marqueurs de progrès sur lesquels sont basés les journaux ne doivent pas décrire d'une manière figée la façon dont le processus de changement doit se dérouler, mais plutôt les principaux jalons marquant des progrès dans le sens de l'objectif, c'est-à-dire la concrétisation des incidences. Si les responsables du programme ou le partenaire limitrophe estiment qu'ils montrent un changement dans les comportements, les activités, les actes ou les rapports décrits par les marqueurs de progrès, il faut consigner cette information. Les données recueillies au sujet des marqueurs de progrès dans leur ensemble devraient refléter la complexité du changement chez les gens et au sein des groupes ou des organisations. Il faudra par ailleurs toujours les situer dans leur contexte et les expliquer pour qu'ils soient utiles.
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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Les marqueurs de progrès permettent le suivi des tendances dans le comportement des partenaires limitrophes et la discussion à ce sujet. Même s'il n'y a pas de lien de cause à effet entre les mesures prises par les responsables du programme et les changements chez le partenaire limitrophe, en compilant l'information dans le journal des incidences, on peut mieux comprendre en quoi ces mesures influent ou n'influent pas sur les partenaires limitrophes. Grâce à cette information, les responsables pourront améliorer le rendement du programme et encourager ses partenaires limitrophes à réaliser des changements plus étendus. En outre, on crée un dossier des changements observés. Ces dossiers peuvent être régulièrement combinés pour raconter l'histoire de l'influence et du changement par rapport aux domaines d'intérêt ou de réalisation.
Les marqueurs de progrès ne devraient pas être considérés comme intouchables pendant la période de suivi. Si les responsables du programme ne constatent pas de changements chez les partenaires limitrophes au bout d'un certain temps, ils doivent se demander si le problème vient des marqueurs de progrès ou des stratégies utilisées pour promouvoir le changement. Les marqueurs de progrès sont-ils encore convenables (autrement dit, est-ce que le contexte propre au partenaire limitrophe a évolué au point où les marqueurs de progrès ne reflètent plus le changement souhaité ou nécessaire) ? Le programme doit-il faire autre chose pour encourager ce changement ? Le partenaire limitrophe a-t-il changé d'orientation ? Si les marqueurs de progrès ne sont plus des indicateurs de changement appropriés, il faut les réviser pour qu'ils reflètent les nouvelles conditions.
Exemple : Extrait d’un journal des incidences d’un projet (Source : IDID-ONG, Projet PARBCC, Renforcement des capacités des acteurs ruraux béninois face aux changements climatiques. Octobre 2009). Cet extrait est pour le partenaire limitrophe « Producteurs ».
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
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JOURNAL DES INCIDENCES
PL Fonction
du PL
Marqueu
r de
progrès
Déclaration (qui, comment, quoi, où) Date (quand) Enseignements
tirés/mesures correctives
Documents à
l’appui (nom
du fichier)
PRODUC
TEURS
Défi de changement : Les producteurs planifient leurs activités agricoles en fonction de leurs informations agro météorologiques,
appliquent des options concluantes d’adaptation et partagent leurs expériences au sein des CCPA.
Attendus :
• Les producteurs exploitent mieux les données agro météorologiques
• Les producteurs élaborent de nouveaux calendriers agricoles
• Les producteurs appliquent dans leurs champs les options concluantes.
2è quadrimestre de l'an 1 (août à décembre 2007)
Les producteurs se dirigent vers les agents du
projet ou vers les CeCPA pour se renseigner sur
le phénomène des CC après les premières
émissions radiophoniques et la parution des 02
premiers bulletins
Décembre 2007
à nos jours
Les bénéficiaires nous
interpellent de façon locale
à travers des actions isolées
(sensibilisation des faiseurs
de pluie, intégration des
débats climatiques lors des
réunions des CCPA).
Sollicitation de budget par
les CCPA pour augmenter et
entreprendre d'autres
activités de sensibilisation.
Rapports
d'activité
3è quadrimestre an 1 (janvier à mai 2008)
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
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Les populations sollicitent des séances de
sensibilisation sur les changements climatiques
(C’est le cas des villages Aîfa et Avamè dans les
Communes de Zè et de Tori-Bossito)
mars-08 Rapports
d'activité
Les producteurs ont accepté les observations
phénologiques des cultures sur leur champ toutes
les décades.
Depuis avril
2008
Fiches
collectes des
données
phénologique
s
Après l’émission des avis de l’ASECNA sur le
risque d’inondation des cultures dans le sud et le
nord, les producteurs ont procédé à une récolte
précoce des cultures
Depuis mai 2008 Rapports
d'activité
Les producteurs répondent aux appels des
animateurs pour des séances de partage
d’informations (ex : restitution de l’étude
diagnostic sur les risques climatiques et options
endogènes d’adaptation)
Depuis mai 2008 Rapports
d'activité
1er quadrimestre an 2 (mai à août 2008)
Les producteurs s’intéressent aux informations
contenues dans les bulletins surtout les conseils
pratiques et les appliquent (ex : presque tous les
paysans de la commune d’Allada ont opté cette
année pour le maïs à cycle court. La récolte des
cultures matures a été précoce par les producteurs
de la zone sud sur recommandation du CNPA
afin d’épargner ses cultures des effets néfastes
des inondations soudaines).
juin-08 Sollicitation de nombre plus
importants de bulletins et
extraits des conseils
pratiques.
Rapports
d'activité
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
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Les producteurs s’intéressent aux
expérimentations paysannes et allouent des
parcelles de superficie d’au moins 400m2 au
PARBCC pour les Champs Ecoles Paysans (05
champs par communes)
Depuis juillet
2008 jusqu’à ce
jour
Les producteurs tiennent
aux expérimentations
paysannes afin de renforcer
leur capacité technique
Rapports
d'activité
Les producteurs manifestent une impatience pour
le démarrage des expérimentations.
Depuis juillet
2008
Rapports
d'activité
Les producteurs se mettent en groupe de 05 pour
l’animation des champs Ecoles Paysans
août-08 Rapports
d'activité
2ème quadrimestre an 2 (septembre à décembre 2008)
Les producteurs ont enrichis les contenus des
bulletins N°3 et 4 suivant les réalités spécifiques
vécues avant leur diffusion (à Sakété, le CCPA a
fait observer que en dehors du manioc, le conseil
veiller au repect des itinéraires techniques n'est
plus valable et a réadapté le conseil au manioc).
Deux CCPA dans le département des Collines ont
rejeté le conseil pratique contenu dans le bulletin
4 en rapport à la récolte précoce du maïs et de
l'arachide et ont fait observer que les dernières
pluies annonçant l'harmattan sont déjà tombées et
qu'il faut profiter plutôt de l'avènement de
l'harmattan pour un bon séchage sur pied des
cultures
septembre et
novembre 2008
Les acteurs ruraux
détiennent des
connaissances très fines
suivant l'évolution du climat
qu'il faut les amener
valoriser
Rapports
d'activité
Les producteurs observent de façon
hebdomadaires les parcelles des CEP, ils
remplissent par eux-mêmes les fiches simplifiées
de collecte des données sur l'état des culture et
échangent entre eux les comportements végétatifs
des cultures suivant les différents stades
végétatifs
septembre à
décembre 2008
Les échanges d'expériences
entre les producteurs sont
salutaires au développement
de l'adaptation
Rapports
d'activités,
capacités
actuelles des
agriculteurs
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
40
Les agriculteurs identifient au sein des CEP des
besoins en renforcement de capacités: rôle et
meilleure gestion de la matière organique dans le
sol
nov-08
Les agriculteurs améliorent leur capacités de
regroupement et d'analyse en commun autour
d'un problème pour identifier une solution
adaptée
novembre, décembre 2008
3è quadrimestre an 2 (décembre 08 à avril 2009)
Des agriculteurs de Ouidah (Fonkounmè) et de
Klouékanmè (Tokanmè Aliho) ont adopté l'option
paillage du sol dans leurs propres champs de
culture dès cette campagne agricole
avr-09 Les producteurs ont suivi
avec intérêt les premières
expérimentations paysannes
Rapport sur
les premières
expérimentati
ons
paysannes
1er semestre de l'an 3 (mai 09 à octobre 09)
Les producteurs ont suivi avec intérêt toutes les
phases de la mise en œuvre de la deuxième année
d'expérimentation des pratiques de gestion des
risques climatiques
Avril à Octobre
09
La recherche de pratiques
d'adaptation aux
changements climatiques est
une préoccupation
permanente des producteurs
Rapports
expérimentati
on paysanne
année 2
Les producteurs ont mis en place et ont suivi les
options d'activités expérimentées dans les 12
communes ciblées 3 options sont installées dans
chaque commune.
aout-sept 09
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
41
les producteurs analysent, évaluent et notent à
chaque quinzaine la performance des options
installées sur la culture du maïs
avril à septembre
09
les producteurs procèdent au paillage des champs
ou enfouissement les résidus de récolte qui étaient
autrefois brûlés
Toute la
campagne
agricole
les producteurs prennent
conscience de l'importance
de la minéralisation sur
place des résidus et
adventices qui profite plus
aux sols que le brulis
constat de
terrain,
séance
d'échanges
les producteurs de Kouzounmè et de Gbeffadji
dans la Commune de Kpomassè ont choisi de
pratiquer la culture en couloir à base de pois
d'angole pour le compte de la petite saison
oct-09 les options concluantes sont
en phase d'adoption
rapport
d'évaluation
participative,
août 2009
Certains producteurs de Dogbo ont pris en
compte les conseils du bulletin 9 et ont sauvé leur
récolte en faisant la récolte précoce tandisque les
autres sont surpris par l'inondation consécutive au
débordement du lit du fleuve mono
août-09 les producteurs
reconnaissent la pertinence
des conseils pratiques des
bulletins
constat sur le
terrain
Souhaités :
• Les producteurs maîtrisent les paquets technologiques
• Les producteurs améliorent leurs techniques culturales
3è quadrimestre an 1 (janvier à mai 2008)
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
42
Certains producteurs changent déjà leurs
pratiques culturales telles que l’adoption des
billons pour type de labour (un producteur de
Klouékanmè a commencé ce type de labour suite
aux conseils des animateurs du PARBCC).
Depuis mars
2008
Constat sur le
terrain
3è quadrimestre an 2 (décembre 08 à avril 2009)
Les agriculteurs de Ahozon dans la commune de
Ouidah ont introduit une modification dans la
pratique de l’option Zay : au lieu des trous entre
les poquets sur labour à plat, ils aménagent ces
trous entre les poquets sur les lignes de culture
mais creusent des tranchées longitudinales entre
les lignes et les remplissent de matière organique.
A la saison prochaine, les lignes de culture
remplacent les lignes de tranchées et vice versa.
Ceci a donc double bénéfices pour eux : les
tranchées remplies de matières organiques
mobilisent l’eau, facilitent son infiltration et son
utilisation progressive par les plantes. De plus à la
saison suivante, les cultures bénéficient de la
matière organique déversée dans les tranchées qui
sont appelées maintenant à recevoir la culture.
avr-09 Les agriculteurs
s’approprient les options
concluantes et les adoptent
peu à peu
Constat sur le
terrain
Echanges
avec les
agriculteurs
concernés
Idéaux :
• Les producteurs recherchent les prévisions agro-météorologiques
• Les producteurs diffusent eux aussi les options concluantes
3è quadrimestre an 2 (décembre 08 à avril 2009)
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée, décembre 2009
43
Les producteurs (membre du CCPA Toviklin) projettent de faire une tournée dans les différents arrondissements de la commune pour informer leurs pairs des différents conseils pratiques. Déjà monsieur ….., membre de l‟union communale des producteurs de Toviklin diffuse les conseils auprès de ses collègues.
Février 2009 Depuis février 2009 et toujours en cours
On constate que les producteurs s‟intéressent de plus en plus aux conseils pratiques
Compte rendu de réunion CCPA (Avril 2009)
Les producteurs de la commune de Gogounou proposent au projet d‟insérer la diffusion des conseils pratiques et autre message de sensibilisation initié par le CCPA dans la grille des émissions de la Mairie à la radio FM NONSINA de Bembèrèkè (mais il reviendra toutefois au PARBCC de prendre en compte les frais de déplacement et de motivation membres communicateur
On constate que les
producteurs s’intéressent de
plus en plus aux conseils
pratiques
Compte rendu
de séance
avec le CCPA
de Gogounou
Rapport de
zone
1er semestre de l'an 3 (mai 09 à octobre 09)
Dans le département du plateau et celui de l'Altlantique, les producteurs on souhaité avoir pour le compte de la petite saison le calendrier de semis de chaque culture
juil-09 les producteurs recherchent
de plus en plus des conseils
relatifs aux dates de semis
Rapport
mensuel des
animateurs du
plateu et de
l'Atlantique
(juillet 09)
Le producteur pilote de Pandri (Copargo) a diffusé et a formé les membres de son groupement sur l'option culture du maïs en couloir de gliricidia et réclame au projet le lieu d'approvisonnement des plants de gliricidia
sept-09 les producteurs ont commencé la diffusion des options pertinentes d'adaptation
rapport de mission, septembre 2009
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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9. LES RAPPORTS TECHNIQUES D’ETAPE
Ci-dessous vous trouverez une note à l’intention des chefs de projets qui résume les lignes
directrices pour les rapports d’étape technique et qui explique comment y insérer les
résultats du suivi-évaluation :
Dakar, le 9 décembre 2009
Cher chef de projet,
Vous trouverez ci-dessous de l’information importante sur la rédaction de rapports d’étape
pour les projets appuyés par le CRDI et DfID dans le cadre du programme ACCA. Il est
important que vous lisiez ce texte avec soin.
1. Format des rapports d’étape techniques
Les rapports techniques d’étape sont le mécanisme principal à travers lequel le programme
peut compiler des résultats de recherche, faire un état des produits et des incidences, faire
une synthèse des leçons tirées et les partager avec la vaste communauté de personnes
s’intéressant à l’adaptation aux changements climatiques. La plupart des projets soutenus
par le programme ACCA sont tenus de remettre un rapport d’étape à tous les six mois, avec
quelques projets sur des cycles plus courts ou plus longs. Pour vous faciliter la tâche, nous
souhaitons vous rappeler les consignes pour ces rapports.
Les lignes directrices pour la préparation des rapports d’étape techniques se trouvent à
l’annexe 1 du document «Guide des modalités d'administration
des subventions du CRDI aux institutions ». Le document complet se trouve au lien
http://www.idrc.ca/fr/ev-57093-201-1-DO_TOPIC.html ou encore vous pouvez vous rendre
directement à l’annexe au lien http://www.idrc.ca/fr/ev-57097-201-1-DO_TOPIC.html
Ces rapports devraient être assez courts, allant au plus jusqu’à 20 pages. Ils devraient
contenir les éléments suivants :
Page titre et table des matières Synthèse (une demie à une page) Problème de recherche (court rappel, indiquer changements depuis la proposition) Résumé des nouvelles connaissances générées dans le projet Gestion et mise en œuvre du projet (incluant le progrès par rapport aux cibles
identifiées) Les extrants du projet et comment ils ont été diffusés
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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Les incidences observées et/ou l’impact2 Recommendations
2. Rendre compte de vos activités et extrants
En ce qui concerne les activités, votre rapport d’étape devrait, en plus de faire état de ce que
vous avez réalisé, résumer l’information suivante (en fonction de ce qui est applicable pour
la période visée):
Quelles méthodologies ont été utilisées pour évaluer, avec vos partenaires, la vulnérabilité et la capacité à faire face ou à s’adapter aux changements climatiques ;
Comment les différentes options d’adaptation ont-elles été considérées, développées et /ou testées ;
Comment l’équipe du projet a impliqué les groupes vulnérables et/ou les décideurs politiques ;
Comment différentes formes d’information et de connaissances ont été partagées.
Si vous avez produit des extrants de recherche, il faudra donner leur référence complète
(auteurs, date, titre, endroit de publication et nombre de pages, etc.) et vous devriez en
envoyer une copie avec votre rapport. S’ils sont disponibles au public à travers un site web,
veuillez indiquer le lien pour que nous puissions le diffuser. Veuillez aussi noter que les
rapports d’ateliers sont considérés comme des extrants de recherche. Vous trouverez un
gabarit pour la page titre et l’abrégé des extrants de recherche au lien
http://www.idrc.ca/fr/ev-134015-201-1-DO_TOPIC.html
3. Rendre compte des incidences observées
Vous pouvez décrire les incidences de votre projet comme des réalisations, changements de
pratiques, de relations ou de comportement d’acteurs avec lesquels votre projet interagit
directement. L’équipe de gestion du programme s’intéresse particulièrement à lire sur :
Les acteurs (incluant l’équipe de recherche) qui deviennent mieux en mesure d’évaluer les facteurs qui les rendent plus vulnérables et d’autres qui les aident à faire face aux changements climatiques
Les échanges d’information et de connaissances entre les chercheurs, les groupes vulnérables et les décideurs politiques
Les groupes à risques qui développement, testent et/ou adoptent des options d’adaptation et
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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Les décideurs politiques qui demandent et/ou utilisent de l’information sur les changements climatique ou la vulnérabilité, et/ou qui prennent en compte les changements climatiques dans leurs décisions.
Les incidences des projets peuvent aussi inclure des changements dans les conditions
biophysiques ou socio-économiques. Les réductions de la vulnérabilité peuvent parfois être
mises en évidence par une réduction de la sévérité des conséquences observées lorsqu’une
menace se manifeste, ou par une plus large gamme de conditions qu’un système peut
endurer. Elles peuvent aussi parfois être reliées à certains atouts tels que les réserves en
nourriture, les abris, l’accessibilité, etc. Nous vous encourageons à recueillir des données
probantes de ces changements, lorsque possible, à travers des mesures, des enquêtes,
témoignages et rapports de réunions avec les acteurs. Ces données ne doivent pas
nécessairement se trouver dans vos rapports d’étape, mais ces rapports devraient indiquer
où elles peuvent être trouvées.
En plus de cela, des histoires et anecdotes peuvent être très utiles pour transmettre la
signification des changements pour vos partenaires. Nous vous encourageons à rendre
compte des changements les lus significatifs observes durant la période faisant objet du
rapport. Pour faciliter la collecte de ces histoires, vous pourriez demander aux groupes avec
lesquels vous travaillez de décrire les changements les plus significatifs qu’eux ont observés.
Nous vous vous remercions beaucoup pour l’attention que vous portez à ce sujet et vous
salue très cordialement.
L’équipe de gestion du programme ACCA
Exercice 4 en petits groupes: simulation d’un rapport technique par une conversation.
Raconter à vos collègues les progrès dans votre projet en termes d’activités, extrants,
incidences, nouvelles connaissances générées et leçons apprises. Si votre projet est très
récent, parlez des résultats attendus. Une personne du groupe sera le rapporteur et prendra
des notes.
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décembre 2009
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10. VISIONS-ACTIONS-PARTENARIATS
L’outil Visions-Actions-Partenariats est présenté comme un exercice participatif
d’introduction au S&E
Pourquoi cette approche?
- Pour fournir un exercice simple et intuitif que les équipes ACCA peuvent mener avec
les groupes de recherche action participative
- Stimuler l’appropriation du processus par les participants à travers l’expression
d’actions individuelles possibles par chacun d’eux
- Aider à déterminer les rôles et les responsabilités
Peut être utilisé
- Pour alimenter des méthodes de S&E existantes (ex. OM ou Gestion axée sur les
résultats)
- Pour développer un système S&E participatif simple sans utiliser ces autres méthodes
- Pour aider à conceptualiser le changement, une étape de la recherche-action
participative (RAP)
Qui peut faire cet exercice?
- Les membres des groupes de RAP avec lesquels le projet travaille
- L’équipe du projet, en tenant compte des visions, actions et partenariats exprimés
par les groupes
- Le projet peut aussi l’utiliser pour consulter toutes ses parties prenantes, pour
recueillir leurs attentes et explorer leurs rôles potentiels
Les termes
- Vision: description des conditions désirées si le projet ou l’intervention avait un
grand succès. Pas une phrase mais peut être une liste.
- Actions: Ce que chacun peut faire pour contribuer à la vision
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
48
- Partenariats: Ce que chacun a besoin d’autres personnes ou organisations pour que
la vision se produise (on identifie le partenaire et ce qu’on attend ou espère de
lui/elle)
Comment le mettre en œuvre ?
- Flexible, peut être fait sur des cartes, sur du papier, ou oralement si les participants
sont illettrés
- Les participants écrivent leurs Visions, Actions, attentes aux Partenaires et ensuite
chacun les lit à tout le groupe
- Le groupe développe une expression commune des Visions, Actions, Partenariats à
partir des contributions individuelles mais aussi en pensant au rôle du groupe
- Des individus vers le groupe et du groupe vers le projet
- Mise en cohérence des visions, et correspondance entre les actions des uns et les
attentes des autres
- Définition des rôles
- Des individus au sein d’un même groupe
- Des groupes, chercheurs et des autres acteurs au sein d’un projet
- Identification des partenaires que l’on souhaite influencer (les partenaires du groupe
de RAP peuvent inclure l’équipe du projet)
Variantes dans la mise en oeuvre (en fonction. du temps disponible, etc.
- La vision commune peut être discutée en groupe avant que les membres ne
définissent leurs actions et leurs partenariats
- Un diagnostic peut être inclus, où les conditions actuelles sont décrites en
comparaison avec la vision. Ce diagnostic peut inclure une analyse des composantes
du risque.
Comment l’exploiter dans le S&E?
- La Vision peut être utilisée pour définir l’objectif général du projet, et pour définir
des indicateurs d’état
- Les Actions peuvent être utilisées pour définir des activités ou des stratégies, ainsi
que des repères pour mesurer le progrès de l’exécution
- Les Partenariats peuvent être utilisés pour définir des partenaires limitrophes et les
incidences visées.
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décembre 2009
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11. L’ANALYSE PARTICIPATIVE DES COMPOSANTES DU
RISQUE
Il est important de decrier les facteurs qui affectent le risqué, pour pouvoir suivre les leurs
changements. Le risque, la probabilité qu’une conséquence négative se produira suite à un
changement, est une fonction de l’aléa, la probabilité que ce changement se produise, et de
la vulnérabilité. La vulnérabilité est elle-même fonction de l’exposition, de la sensibilité et
de la capacité à faire face au changement ou à l’aléa.
en d’autres mots :
- Risque = probabilité d’une conséquence négative donnée suite à un aléa donné
- Risque = Vulnérabilité x Aléa
- Vulnérabilité = f(Exposition, Sensibilité, 1/Capacité)
- donc
- Risque= f(Aléa, Exposition, Sensibilité , 1/Capacité)
Pourquoi parler de risque plutôt que de vulnérabilité?
- Le mot vulnérabilité a des significations différentes dans différents milieux
- L’analyse du risque a l’avantage d’être plus spécifique qu’une analyse générale de
vulnérabilité car on doit spécifier l’aléa considéré et de quel risque il s’agit
Capacité de quoi et de qui?
- Le GIEC parle de capacité d’adaptation, mais il peut être plus utile de parler de la
capacité à faire face à l’aléa considéré.
- Selon le risque considéré, les institutions sociales et peuvent contribuer à la capacité
des individus.
Le processus d’adaptation diminue le risque en
- Diminuant la vulnérabilité
- En augmentant la capacité à faire face
On suppose qu’on ne peut pas influencer l’aléa car il est externe
Capacité d’Adaptation = capacité à réduire l’exposition et la sensibilité ou à augmenter la
capacité à faire face à l’aléa
Atelier sur le suivi-évaluation pour les projets soutenus par le programme ACCA. Gorée,
décembre 2009
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Application au diagnostic participatif :
- Il ne s’agit pas de quantifier le risque
- On cherchera à décrire les composantes du risque de telle sorte qu’on pourra évaluer
s’il y a eu un changement dans le temps
- On peut dégager les actions possibles et les contributions externes
- On peut faire cette analyse pour chaque aléa qui constitue un obstacle à l’atteinte de
la vision
Comment peut-on savoir s’il y a eu adaptation?
- Quand une perturbation se produit, les conséquences sont moindres que ce qu’elles
étaient auparavant
- On a réduit notre exposition aux aléas considérés
- On a réduit les facteurs qui nous y rendaient plus sensibles
- On a augmenté les facteurs qui nous permettent de faire face aux aléas
Contributions externes
- Des niveaux administratifs supérieurs ou des acteurs externes au groupe faisant
l’exercice peuvent aider à réduire son exposition, sa sensibilité et à augmenter sa
capacité à faire face à l’aléa
- Réfléchir aux contributions externes permet au groupe d’identifier les partenaires
qu’il cherchera à influencer
- Cela permet à l’équipe du projet d’identifier des sujets de recherche ou des
demandes à faire remonter aux décideurs politiques
Le tableau suivant présente un exemple fictif d’application de cette approche pour
une communauté défavorisée en milieu urbain.
Aléas Risque encourus, conséquences observées
Exposition Sensibilité Capacités A faire par nous Contributions d’acteurs externes
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Ino
nd
atio
ns
(ch
aqu
e an
née
pen
dan
t l’h
iver
nag
e)
Endommagement des maisons par l’eau (chaque année, 1 maison sur 10)
Les maisons localisées dans les zones basses sont plus sensibles
Les maisons en terre battue sont les plus sensibles
Les maisons sur pilotis sont moins endommagées. Celles qui ont un étage peuvent y mettre tous leurs meubles
Prévenir les installations dans les zones basses
La ville pourrait mettre en place des drainages et/ou des programmes de relocalisation
Augmentation des cas de paludisme à cause de l’augmentation des moustiques qui se reproduisent dans l’eau stagnante (30 cas cette année, dont sept mortels)
Tout le monde est exposé car les moustiques se déplacent
-Les enfants et les personnes âgées sont plus sensibles
-Certaines personnes ne connaissent pas le palu et ne consultent pas le poste de santé
Certaines personnes ont des moustiquaires.
Le poste de santé du quartier prend en charge les personnes qui consultent
-Utiliser des moustiquaires (pour ceux qui ont les moyens
-Organiser des sensibilisations
-Drainage par la ville
-Distribution de moustiquaires
-Distribution de médicaments
Ven
ts v
iole
nts
(en
jan
vier
-
févr
ier)
Endommagement ou destructions des maisons de fortune (chaque année environs 1 maison sur 10)
Les maisons les plus proches de la côte sont plus exposées
Les maisons de fortune en tôle ou en carton sont les plus sensibles
Les habitants de ces maisons de fortune les reconstruisent rapidement, mais leurs effets personnels sont endommagés
Améliorer nos constructions
Programmes de logements sociaux
Exercice 5 en petits groupes : Application de l’approche Visions-Actions-Partenariats en
incorporant une analyse participative des composantes du risque
Scénario:
Une équipe de projet travaille avec un groupe multi-acteurs de recherche-action
participative dans une localité. Dans le cadre du diagnostic participatif, et pour pouvoir
explorer des pistes d’action possible, l’équipe facilite avec ce groupe un exercice Visions-
Actions-Partenariats et une analyse des composantes du risque autour d’un aléa climatique
considéré comme le plus important dans cette localité.
Instructions
- Mettez-vous en petits groupes de même langue autour d’une table
- Mettez-vous d’accord sur l’aléa climatique et le type d’environnement que vous
considérez
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- Chaque membre du groupe représentera un acteur différent, en s’assurant qu’au sein
du groupe il y ait au moins deux types d’acteurs, des personnes à risque et des
décideurs politiques locaux
Chacun écrit sur une feuille
- Vision: sa description personnelle des conditions idéales pour la localité
- Actions: ce qu’il ou elle peut faire pour contribuer à la vision
- Partenariats: ce dont il ou elle a besoin d’autres personnes ou organisations pour que
la vision se produise (on identifie le partenaire et ce qu’on attend ou espère de
lui/elle)
- Chacun lit tout haut au groupe ce qu’il a écrit
- On essaie de faire ressortir les complémentarités entre les actions des uns et les
partenariats demandés par d’autres, à l’intérieur même du groupe
- On essaie de développer le tableau suivant pour le groupe de recherche action
participative, en identifiant les partenariats et les attentes demandés à des acteurs
en-dehors du groupe
Vision Actions Partenariats
Diagnostic participatif des composantes du risque
Remplissez le tableau suivant, en analysant les risques encourus par les personnes à risque,
les actions du groupe de recherche action participative et les contributions d’acteurs externes
Aléa Risques
encourus,
conséquences
observées
Exposition Sensibilité Capacités A faire par
nous
Contributions
d’acteurs
externes
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Révision du tableau VAP :
Réviser les colonnes Actions et Partenariats de votre tableau Visions-Actions-Partenariats
pour tenir compte des nouvelles choses qui sont sorties dans l’analyse des composantes du
risque
Réflexion sur les outils
- Avez-vous trouvé les deux outils utiles, ou est-ce que l’un d’eux aurait pu à lui seul
vous suffire?
- Avez-vous trouvé utile de faire parler systématiquement tous les participants?
- Avez-vous pu faire ressortir des rôles et des responsabilités à l’intérieur du groupe?
- Le diagnostic participatif des composantes du risque vous a-t-il permis d’identifier
des actions ou des partenariats auxquels vous n’aviez pas pensé?
- Les éléments écrits dans les colonnes des composantes du risque pourraient-ils vous
aider à identifier des indicateurs pour suivre le processus d’adaptation?
Exercice 6: Développer des indicateurs d’état ou de la situation pour votre projet.
Utiliser une vision du but de votre projet pour définir des indicateurs d’état qui pourraient
être utilisés pour un diagnostic initial et des évaluations subséquentes
Il s’agira ici de raffiner la vision reliée à votre objectif général en incorporant des éléments de
l’analyse du risque telle que vous l’imaginez (ou l’avez vu) faite par les groupes de recherche
action participative avec lesquels vous travaillez. Si vous visez à contribuer, pour certains
acteurs, à renforcer leur capacité à s’adapter ou à faire face à certains aléas, ou encore à
réduire leur vulnérabilité, comment pourrez-vous constater que vous avez produit un
changement ?
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12. LE RECUEIL DE TEMOIGNAGES
Les témoignages sont l’une des façons de recueillir des données probantes sur les incidences
d’un projet ou d’une activité. Les enquêtes sont une autre manière. Si on y inclut des
questions ouvertes, ces dernières peuvent aussi nous permettre de recueillir des
témoignages. Cependant, si une enquête est faite avec mention de confidentialité, on ne
devra pas dévoiler l’identité des personnes interviewées en citant leurs réponses.
Les témoignages sont des informations qualitatives, qui nous permettent de comprendre
l’importance des incidences documentées pour la personne interviewée. Ils sont personnels
et subjectifs. La personne raconte son expérience dans son système de valeurs.
Les témoignages peuvent ensuite être utilisés pour des fins de communications et de
partage des connaissances. Par exemple, un témoignage d’une paysanne qui parle de
comment elle a réussi à mettre en œuvre une option d’adaptation, pourra permettre de
transmettre des connaissances à une autre paysanne mieux que par tout autre moyen.
Les objectifs distincts du S&E et de la communication
Il faut cependant bien distinguer le recueil de témoignages pour des fins de suivi-évaluation
de l’utilisation de témoignages pour des fins de communications. Il ne faudrait pas que les
objectifs de communication, et surtout ceux de relations publiques, viennent biaiser
l’acquisition de témoignages. Ceux-ci doivent permettre de recueillir des données probantes
sur les effets de toutes sortes, les succès et les échecs, sur les opinions favorables et
défavorables, de façon à informer le rajustement de la planification ou encore les
planifications futures. Ce sont des données brutes, non interprétées, et ils doivent être
retranscrits textuellement.
En faisant des produits de communication, on choisira les témoignages qui permettront de
transmettre le message désiré. On pourra tirer des extraits, ajouter des éléments de
contexte, ou même parler à la troisième personne en paraphrasant ce que la personne a dit,
sans toutefois en modifier le sens. On peut ajouter des photographies de la personne
interviewée.
Sous quelle forme et où consigner les témoignages?
La forme de témoignage la plus facile à gérer est l’écrit. On peut les consigner dans les
rapports de mission, les comptes rendus de réunions ou les rapports d’ateliers. Ce sont des
documents officiels des projets qui sont vérifiables. Il est utile de prendre des photos des
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personnes interviewées en prévision de produits de communication dans lesquels on voudra
utiliser les témoignages recueillis.
Les témoignages peuvent aussi être acquis sous forme de fichiers vidéos ou audio. Ce type
de format présente cependant des défis au niveau de l’indexation et du stockage. Il peut
alors être utile de les retranscrire par écrit et insérer dans un rapport pour pouvoir plus
facilement les consulter. Leur avantage est qu’on peut ensuite les insérer dans des
documentaires ou dans des émissions de radio.
Comment poser les questions?
Il existe différentes manières de poser les questions, selon le type d’information que l’on
voudra obtenir. Si on cherche à documenter une incidence particulière, il faudra diriger les
questions en ce sens, sans manipuler les réponses. Il faut aussi être ouvert à la possibilité
que l’incidence ne se soit pas manifestée chez la personne interviewée.
a) Le récit narratif : On pourra interroger sur ce qui a déclenché l’action, comment celle-
ci s’est déroulé, les obstacles rencontrés, les personnes qui ont aidé, les leçons
apprises et anticiper ce qui pourrait se passer dans l’avenir.
Un exemple (inspiré de l’expérience de l’équipe du projet Vulnérabilité et adaptation aux
changements climatiques des systèmes agraires à Madagascar, piloté par l’école Supérieure
des Sciences Agronomiques, qui a trouvé que la culture du poivre est une des options
d’adaptation possible pour les producteurs de girofle, dont les arbres sont très sensibles aux
cyclones)
Qu’est-ce qui vous a poussé à cultiver le poivre ? (et, s’il ne le dit pas lui-même, lui
demander « comment était la situation avant » ?)
Comment avez-vous obtenu les plants ?
Y a-t-il des personnes qui vous ont aidé ?
Quels obstacles avez-vous rencontrés ?
Quelles leçons tirées de votre expérience pourraient-elles être utiles aux autres
producteurs de girofle ?
Qu’est-ce que la culture du poivre change dans votre vie de tous les jours?
En quoi est-ce que cela affecte vos espoirs pour l’avenir ?
Quels sont les défis à venir, les difficultés et obstacles possibles ?
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b) L’enquête « appréciative » (appreciative enquiry, en anglais) : on pourra demander
ce qui a bien fonctionné, ou quelles ont été les circonstances dans lesquelles la
personne s’est sentie la plus satisfaite dans le cadre des activités documentées.
c) Les changements les plus significatifs : par exemple : quelles sont les capacités que
vous avez acquises durant cet atelier qui seront les plus utiles pour vous?
13. LES CHANGEMENTS LES PLUS SIGNIFICATIFS, OU MOST
SIGNIFICANT CHANGE
MSC est une méthode dont le but est d’identifier les changements les plus significatifs au
niveau des communautés survenus à la suite des interventions et de les documenter sous
forme de récits ou d’histoires. Il est approprié pour les organisations désireuses d’apprendre
de leurs expériences. C’est une approche qui est complémentaire aux autres approches de
S&E et qui ne prétend pas les remplacer. C’est une approche qui est subjective et qui, de ce
fait, renseigne sur les valeurs de ceux qui sont impliqués, en indiquant ce qui compte le plus
pour eux. Elle permet aussi de faire ressortir des changements hors du commun ainsi que
des expériences qui ont très bien ou encore mal fonctionné.
La méthode a été développée par Rick Davis pour s’attaquer au défi du suivi et l’évaluation
de programmes participatifs complexes de développement rural. C’était aussi dans le cadre
de sa thèse de PhD sur l’apprentissage organisationnel dans les ONG. MSC utilise un
échantillonnage sélectif. Il sélectionne les cas riches en information pour promouvoir
l’apprentissage.
C’est une méthode émergente et différentes modifications ont été apportées à son
application. La méthode suggérée ici comprend dix étapes de ce que MSC pourrait être.
Un guide a été développé par Rick Davis et Jesse Dart (Davis an Dart, 2001). Il propose les
étapes suivantes :
Etape 1 : comment commencer et susciter de l’intérêt
Etape 2 : définir les domaines de changement
Etape 3 : définir la période de rapportage
Etape 4 : collecter les récits de changement significatif
Etape 5 : sélectionner les récits de changement les plus significatifs
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Etape 6 : obtenir un feedback des résultats du processus de sélection
Étape 7 : vérification des récits
Étape 8 : quantification
Etape 9 : analyse secondaire et méta-évaluation
Etape 10 : révision du système
Dans le cadre des projets ACCA, l’approche peut être utilisée dans les groupes de recherche
action participative. Les membres du groupe peuvent être invités à chacun soumettre un
récit à propos du changement le plus significatif qu’ils ont noté par rapport à leur implication
dans le projet. Ce changement peut se rapporter à eux-mêmes ou encore aux partenaires
que le groupe tente d’influencer, s’il y a lieu. Le groupe peut ensuite choisir le récit qui
représente le changement le plus significatif pour le groupe. L’équipe de coordination du
projet peut ensuite compiler les récits choisis par chacun des groupes et les partager avec
l’ensemble des groupes.
Exercice 7 sur Most Significant Change
En petit groupe de 4 ou 5 (de telle sorte qu’il y ait trois petits groupes par grand groupe de
langue) :
Chaque personne présente aux autres un récit de ce qui a été, pour elle, le
changement le plus significatif dans ses perceptions du suivi-évaluation ou de son
projet, ou encore dans ses capacités.
Le groupe choisit, soit par consensus ou par vote si nécessaire, le récit qui est le plus
significatif pour le petit groupe.
Le rapporteur du petit groupe présentera, dans une semi-plénière avec le grand
groupe linguistique, le récit sélectionné.
Le grand groupe linguistique votera pour sélectionner le récit gagnant.
Les deux récits gagnants (le francophone et l’anglophone) seront présentés en grande
plénière, avec interprétation simultanée.
Il est demandé à chaque participant de remettre son récit au rapporteur de l’atelier pour que
celui-ci les compile et les imprime pour affichage dans la salle, et pour des fins de suivi et
évaluation de l’atelier.
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