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Ministère de l’Education de Base 1 et de l’Alphabétisation

Projet JICA Ecole Pour Tous Coopération Japonaise /JICA

ONEN

Décembre 2005

Guide d’Appui à l’Elaboration, l’Exécution, le Suivi et l’Evaluation du Plan d’Actions de l’Ecole

3ème Édition

Projet “Ecole Pour Tous”

Introduction

Le Projet JICA « Ecole Pour Tous » intervient dans la région de Tahoua depuis

janvier 2004. Ses activités visent à accompagner le MEB1/A dans sa stratégie

d’implication des populations dans la gestion de l’école à travers les Comités de

Gestion des Etablissements scolaires (COGES). C’est dans ce cadre que le présent

document vient d’être rédigé. L’objectif visé est de mettre à la disposition des membres

des bureaux d’APE est de COGES un outil leur permettant de mieux élaborer et

exécuter les plans d’action d’école. Il est donc pour eux, un support aux formations

reçues. Il comporte Trois (3) thèmes.

1. Elaboration d’un plan d’action de l’école

2. Mobilisation des Ressources

3. Suivi des activités du plan d’action de l’école

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THEME 1 : ELABORATION D’UN PLAN D’ACTION

I. QU’EST- CE QU’UN PLAN D’ACTION DE L’ECOLE ?

Un plan d’action d’école est un instrument de mobilisation et de cohésion des énergies et

des compétences du milieu. Il est centré sur l’élève et s’occupe de tous les aspects de son

développement. C’est la concrétisation établie de l’interaction entre l’école et la communauté dans

la mesure où il engage les deux parties et prend en charge solidairement les besoins éducatifs à la

fois de l’école et de la communauté.

II. POURQUOI UN PLAN D’ACTION DE L’ECOLE ?

Il y a souvent plusieurs problèmes autour de l’école. Il est difficile de les embrasser en

même temps sans une analyse minutieuse.

Le plan d’action sert à organiser et à clarifier les stratégies à mener, les ressources

matérielles, humaines et financières nécessaires pour aboutir à la résolution des problèmes.

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III. CARACTERISTIQUES D’UN PLAN D’ACTION

3.1. Un plan d’action peut être centré sur l’élève :

Cela signifie qu’il doit viser l’amélioration quantitative et qualitative des services éducatifs

offerts à l’élève et, peut avoir des effets directs sur les activités éducatives menées à l’école.

Cette amélioration doit permettre, entre autre :

• l’augmentation du taux de réussite aux examens autant chez les garçons que chez les

filles ;

• l’augmentation du nombre d’inscription au CI, autant chez les garçons que chez les

filles ;

• l’acquisition de connaissances et le développement d’habiletés et d’attitudes

permettant la poursuite d’études secondaires pour un grand nombre d’élèves et une

meilleure préparation à la vie active pour ceux et pour celles qui quittent l’école sans

accéder en classe de sixième.

3-2. Le plan d’action peut s’intéresser à la prise en charge de l’école par le milieu :

Il s’agit pour le COGES d’élaborer un petit projet collectif de développement. Une des

exigences de cette caractéristique est la concentration et la participation de tous les intervenants.

Cette exigence entre souvent en conflit avec les perceptions ou les intérêts de certains individus ou

de certains groupements. Il faut savoir se mettre au dessus des intérêts individualistes.

3-3. Le plan d’action peut être globalisant

C’est à dire qu’il peut couvrir des éléments de la vie de l’école et des besoins du milieu

dont en voici quelques exemples :

• Les activités pédagogiques

• La scolarisation des filles ;

• La promotion féminine ;

• La santé ;

• L’environnement

• La réussite des élèves ;

• l’évaluation des apprentissages ;

• l’utilisation des manuels scolaires ;

• le travail manuel ;

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• les activités sportives, culturelles et socioculturelles ;

• la bibliothèque scolaire ;

• la coopérative scolaire ;

• les infrastructures et le mobilier ;

• l’environnement physique ; entretien et prévention ;

• l’augmentation du nombre d’élèves à l’école.

3-4. Le plan d’action doit être mobilisateur :

En d’autres mots, il doit garantir non seulement la participation active de tous les groupes

sociaux constituant le COGES, mais aussi les autres intervenants à l’intérieur et autour de l’école en

particulier les ONG et projets d’éducation.

3-5. Le plan d’action doit être réaliste :

C’est à dire qu’il doit proposer des objectifs simples, qui collent à la réalité quotidienne de

l’école, qui répondent aux besoins des enseignements et des apprentissages.

Il doit être formulé de manière précise en tenant compte des ressources disponibles du

milieu.

3-6. Le plan d’action doit respecter le rythme du milieu :

Cela veut dire qu’il est progressif, se développe dans le temps, s’élabore et se modifie au

fur et à mesure que les actions et les évaluations se déroulent.

3-7. Le plan d’action d’école est un outil de décentralisation et de

responsabilisation:

C’est à dire qu’il permet aux intervenants une participation au processus décisionnel et

leur donne par la même occasion le pouvoir d’influencer les prises de décision concernant le

développement de l’école.

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IV. QUI ELABORE LE PLAN D’ACTION DE L’ECOLE ?

Dans le schéma actuel du ministère de l’éducation de base et de l’Alphabétisation

(MEBI/A), l’élaboration du plan d’action de l’école est sans conteste à la charge du COGES. Mais ce

comité doit pouvoir élargir ses consultations et concertation afin d’obtenir les points de vue des

autres acteurs qui ne sont pas représentés en son sein.

V. ROLE DE CHAQUE ACTEUR

A- Les associations des parents d’élèves (APE)

Compte tenu de leur représentativité au sein du COGES et de ce qu’ils représentent pour

les élèves, les APE joueront incontestablement le rôle de premier plan dans l’élaboration du plan

d’action.

En effet, l’APE connaît mieux que quiconque les réalités du milieu dans lequel sont

implantée l’école, les possibilités et les limites des communautés qui doivent participer

financièrement, matériellement et physiquement à l’exécution du plan d’action. C’est aussi à l’APE

de mobiliser la plus grande partie des ressources nécessaires à la réalisation du plan d’action. Pour

cela, elle doit être fonctionnelle et démocratique.

B - Le directeur de l’école

Il est le responsable de toutes les activités organisées dans l’école, particulièrement de la

gestion administrative et pédagogique. Premier agent de changement dans l’école, il en constitue

le pivot de part son rôle de manager et de leadership. Il doit s’assurer que le plan d’action élaboré

soit conforme aux orientations nationales, c’est à dire la loi 98-12 du 1er Juin 1998 portant

orientation du système éducatif nigérien et le plan décennal de développement de l’éducation

(PDDE)

C - Les enseignants

Premiers responsables des enseignements/apprentissages dans leurs classes, ils sont

représentés par leurs pairs au sein du COGES. A ce titre, ils :

• participent à l’élaboration, à l’exécution et au suivi du plan d’action ;

• veillent au caractère pédagogique du plan d’action ;

• Traduisent les activités du plan d’action en activités pédagogiques.

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D - Les élèves

Ils participent activement à la vie de l’école. Ils sont consultés par les maîtres et même les

parents et donnent leurs points de vue sur l’élaboration du plan d’action. Ils participent à la

réalisation des activités du plan d’action notamment celles productives et environnementales.

E - Les associations féminines

Les femmes doivent jouer un rôle central dans ce plan d’action. D’abord parce qu’elles

sont les premières responsables de l’éducation des enfants dans les sociétés nigériennes ; ensuite

parce qu’elles sont numériquement plus importantes que les hommes au Niger. Leur participation à

ce processus, à travers les structures organisées, contribuera assurément :

• au rehaussement du taux de scolarisation de manière générale et celui des filles en

particulier ;

• à faire la promotion du développement harmonieux des filles ;

• à faire la promotion de l’enseignement de l’hygiène personnelle et familiale ;

• faire toute suggestion susceptible d’assurer le développement intégral des filles afin

que ces dernières puissent avoir les mêmes chances de succès scolaires.

F - Les personnes ressources

Elles ne sont pas nécessairement des parents ayant des enfants dans l’école. Il peut s’agir,

entre autre, d’un notable du village ou du quartier, d’un représentant d’une association féminine,

religieuse, sportive ou socioculturelle ; d’un représentant du secteur de la santé, de

l’environnement, de l’industrie, du commerce, d’un artisan ou de toute personne sensibilisée de

l’école du quartier ou du village.

Leur principale responsabilité est d’utiliser leur expertise et leur vécu dans l’élaboration, la

mise en oeuvre et le suivi du plan d’action d’école en relation avec le COGES.

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VI. COMMENT ELABORER UN PLAN D’ACTION ?

1ère étape - Recensement des problèmes - : Avant d’établir le plan d’actions, il est nécessaire que l’on analyse la situation de l’école en

Assemblée Générale pour savoir exactement quels sont les problèmes qui se posent.

Les directeurs, avec l’aide des enseignants, préparent l’état des lieux de l’école pour

pouvoir informer les parents lors de cette Assemblée Générale.

2ème étape - Analyse des problèmes et identification des solutions -

Il s’agit d’abord d’identifier les problèmes de l’école domaine par domaine. Ensuite, pour

chaque problème il faut réfléchir pour lui trouver des solutions réalisables. Il faut se mettre en tête

que chaque solution est une activité à réaliser.

Observons l’exemple suivant :

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Domaines Problèmes de notre école Solutions réalisables par

l’APE Situation de la scolarisation

Situation de la scolarisation des filles

Infrastructures et équipements

Situation des manuels et fournitures scolaires

Sécurité

Hygiène et Santé

Situation des élèves

Problèmes des élèves après leurs études

Situation des enseignants

Problèmes de gestion du bureau APE

Divers

• Y a-t-il des enfants qui ne vont pas à l’école dans notre communauté? • Les classes de notre école sont-elles pleines ?

• Est-ce que notre école est propre ? Y a-t-il un point d’eau dans notre école ? Les élèves consomment ils de l’eau potable?

• Notre école est –elle ombragée ?

• Les infrastructures, l’équipement et les fournitures sont-ils à l’abri de cambriolage dans notre école ?

• Notre école est-elle clôturée?

• Y a –t-il suffisamment de fournitures et de manuels dans notre école ?

• Y a-t-il tout ce qu’il faut à notre école ?

• Toutes les filles scolarisables dans la communauté vont-elles à l’école ?

• Les filles restent-elles à l’école autant que les garçons dans notre école ?

• Le travail de nos élèves est-il performant ?• Sinon qu’est-ce qui les empêche de bien

travailler ? • Nos élèves sont-ils mis dans de bonnes

conditions de réussite ?

• Nos élèves ont-ils des problèmes après leurs études ?

• Y a-t-il des problèmes du côté des enseignants de notre école ?

• Est-ce que les enseignants de notre école sont intégrés ?

• Y a-t-il des problèmes de gestion dans le bureau APE ?

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3ème étape - Priorisation -

L’étape de la priorisation des activités est très importante. Il s’agit de retenir les activités les plus

importantes et également réalisables par la communauté. Cette étape nécessite des discussions

entre les membres de l’APE/COGES et enseignants.

Voici un exemple de priorisation des activités

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4ème étape (Elaboration du plan d’actions) Il s’agit de clarifier en détail les tâches d’exécution, période, coût, la source de financement, les

responsables du suivi pour l’exécution de l’activité priorisée.

Si les discussions concluent que la communauté ne peut pas réaliser une activité, et s’il n’y a pas

de possibilité d’être appuyé par un partenaire, il faut tout naturellement l’abandonner.

Activités : Mettre les activités priorisées.

Tâches: Détailler les activités, le maximum possible.

Période : la période à laquelle il faut exécuter l’activité.

Coût : la somme nécessaire pour réaliser l’activité.

Source de financement : d’où viendra l’argent nécessaire pour réaliser l’activité.

Montant total : Quand on aura fini de détailler les activités, il faut calculer le montant

total du Plan d’Actions et vérifier si toutes les activités sont faisables par l’APE. On divise le

montant total par l’effectif de l’école pour voir la faisabilité et porter éventuellement des

amendements.

Responsable du suivi : la ou les personnes de l’APE/COGES de l’école qui doivent suivre

l’exécution de l’activité.

5ème étape (Validation du plan d’actions)

Une fois le plan d’actions élaboré, il faut convoquer une assemblée générale en

présence de tous les enseignants et des parents pour:

• présenter le Plan d’Actions,

• recueillir leurs appréciations,

• corriger éventuellement,

• et valider le Plan d’Actions.

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No Activités Tâches Période Coût Source de financement

Responsable suivi

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Acheter une jarre avec ses accessoires pour chaque classe, 1 corde et 1 puisette.

Achat de : 4 jarres 4 couvercles 4 gobelets 1 puisette 1 corde

05 au 15 janvier 2005

• 4 jarres 1500 x4=6000 F • 4 couvercles 125 F x4=500F • 4 gobelets 150 x4=600 F • 1 puisette 500F • 1 corde 750 F

Total : 8 350 F

Cotisation des parents

Secrétaire à l’Organisation

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Organiser des cours de nuit 2 fois par semaine

1. Achat de 5 lampes 10 nattes et 40 litres de pétrole

2. Constitution de groupes de travail

3. Etablissement d’un calendrier de travail

02 Octobre 2004 au 30 juin 2005

• 5 lampes à pétrole 1250x5=6250F • 10 nattes 1250Fx10=12500F • 40 litres de pétrole 250Fx40= 10000F

Total : 28 750F

Cotisation des membres de l’APE

• Secrétaire chargée de la scolarisation des filles

• Les Maîtres du CI et

CM1

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Réparer les 15 tables- bancs en mauvais état

1. Achat de : 5 planches de 40, 10 feuilles de contreplaqué de 5, 1 paquet de vis, 1/2 Kg de clou.

2. Soudure châssis de 2 tables

3. Transport 4. Main d’œuvre

30 novembre au 30 décembre 2004

• 5 feuilles de planche 11000Fx5=55000F

• 10 feuilles de contreplaqué de 5,4900F x10=49000 F

• 1 paquet de vis 4500 F • 1/2 Kg de clou, 800Fx1/2=400 F • Soudure 2500F • Transport : 4000F • Main d’œuvre 6500F

Total= 121 900 F

Cotisation

• Vice-président • Trésorier

• SG Adjoint

Montant Total : 159000 F CFA divisé par effectif de l’école 321 élèves = 495 F

THEME 2 : Mobilisation des Ressources 1. Pourquoi avons-nous besoin de mobiliser des ressources? Une fois le Plan d’Actions élaboré, les APE doivent mobiliser toutes les ressources humaines,

matérielles et financières nécessaires pour réaliser les activités du Plan d’Actions.

2. Comment les parents peuvent-ils combiner les contributions financières,

matérielles, et physiques ?

→Exemples de contributions financières ou matérielles (ressources internes)

• Cotisations statutaires des familles (collecte de bottes de mil à la récolte) ;

• Cotisations volontaires des membres du bureau ;

• Cotisations spéciales des membres de l’association et des bonnes volontés;

• Vente des cartes d’adhésion ;

• Frais d’inscription des élèves ;

• Contributions des associations locales (jeunesse, femmes, etc.) ;

• Initiatives locales (création d’un fonds de l’éducation alimenté par : les ristournes sur

les bénéfices de la coopérative villageoise et/ou scolaire, sur les intérêts des crédits /

femmes etc.) ;

• Amendes prévues dans le règlement intérieur ;

• Taxes sur les vendeuses de l’école ;

• Don en nature ou en espèces.

→Exemples d’investissement humain

• Le travail collectif (construire des hangars, clôturer l’école, creuser un puits, entretenir

les arbres en l’absence des élèves, salubrité, construction/entretien des locaux etc.)

• Les activités génératrices de revenus (A G R)

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Exemples d’Activités Génératrices de Revenus

Activités Génératrices de Revenus

Exploitation d’un champ collectif ou un jardin

Couture, broderie et tricotage

Mini pépinière de l'école

Extraction d’huile d’arachide

Fabrication de beignets et de biscuits

Banque céréalière

Micro crédit

Activités culturelles

Tam tam

Kermesses

Théâtre

Projection de films

Les ressources externes

• Appel aux ressortissants du village à l’étranger ou dans d’autres villes du Niger ;

• Appel aux partenaires financiers. Dans ce cas, il est nécessaire d’élaborer des

dossiers banquables et des requêtes de financement à leur soumettre ;

• Quête dans le quartier (les commerçants, les meuniers, les passants etc.).

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Annexe １

Culture de Contre Saison au profit de l’Ecole : Expérience de Konni Bilingue

A l’élaboration du Plan d’Actions, le Bureau APE de

Konni Bilingue a réservé une place de choix aux

cultures de contre saison. Et ils ont choisi de cultiver

de l’oignon dans l’enceinte de l’école et sur une

superficie d’environ un hectare. L’objectif de cette

activité est non seulement d’avoir un revenu

substantiel mais aussi et surtout d’initier les élèves

(CM1 CM2) au jardinage.

Terrain au stade de parcellement

Ils ont d’abord commencé par curer un puits vieux de 25 ans pour une somme de 15 000 Fcfa

provenant des cotisations des parents. La moto pompe utilisée pour l’arrosage est l’offre d’un

membre du bureau APE en échange d’un lopin de terre qu’il exploite aussi dans la même école.

Les parents ont cotisé également 110,000Fr pour acheter des semis d’oignon et ont participé

physiquement aux travaux de curage et de tressage. Ceux qui ne sont pas aptes physiquement,

ont accepté de nourrir gratuitement les bras- valides. Les enseignants aussi, ont encadré les

élèves de CM1 et CM2 pour l’arrosage et le désherba

Repiquage d’oignon.

L’ambition du Bureau APE est de mettre à la

disposition des mères d’élèves de Konni Bilingue,

le revenu de la vente de la récolte sous forme de

crédit. Les bénéfices ainsi générés serviront à

l’exécution du Plan d’Actions.

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Annexe 2

Séance de couture en APP

Dans l’enseignement de l’APP, l’école Gourama a donné une priorité à l’économie

familiale : Enseignement dispensé à l’intention des filles.

La directrice de Gourama II, spécialiste de couture a pu convaincre le bureau APE à

inscrire dans son Plan d’Actions des activités de couture. Elle entend transmettre son savoir et

Savoir-faire en ce domaine, aux

élèves filles. L’originalité de cette

activité se trouve dans la démarche

pour non seulement recruter les

apprenties mais aussi dans le

financement du consommable. Le

recensement des stagiaires fait sur

la base de volontariat, a suscité

beaucoup d’engouement et a

imposé l’enseignement par module

de durée de deux mois. Les cours de

couture sont dispensés chaque jour à partir de 17h. Quant au tissu, les fils, les aiguilles, ils

ont été financés par le B/APE pour une somme de 9 000 Fcfa.

Lors de notre visite dans cette école, la première cohorte forte de 89 filles (toutes de CM2) a

bénéficié d’un mois d’apprentissage.

Mais ce sont des élèves habiles que nous avons

vues, qui savent déjà faire, de beaux draps, nappes

et guéridons, à la grande satisfaction des parents.

Les filles interviewées ont toutes témoigné qu’elles

trouvent cette activité très intéressante et en plus

elle peut leur servir dans leur vie future.

Les différents articles déjà confectionnés sont

vendus en vue du renouvellement du consommable

b

Elèves assis sur les tables bancsconfectionnés par les parents

au profit d’un autre groupe et cela a apporté au

ureau de l’APE, 48 000 Fcfa ce qui leur a permis d’acheter 2 machines à coudre.

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Annexe 3

Clôture en prosopis à Malamaoua

En 1998, Moctar, était directeur de l’école primaire de

Malamaoua dans la commune urbaine de Madaoua.

Son école, sans clôture, était traversée de routes

pratiquées par des passants de tous ordres et de

toutes natures. Des bruits d’hommes et d’animaux

tractant des charrettes, perturbent de façon constante

et continue le travail des enseignants et de leurs

élèves.

Que faire ? Quoi faire ? C’est dans cette atmosphère peu favorable au travail, que M. Moctar, a

contacté les autorités académiques et municipales. Mais en vain, la requête est restée sans

suite. Las d’attendre, il entreprit, avec au début, ses élèves de CM2 de clôturer son école à

l’aide d’une haie en prosopis. Par la suite, les autres enseignants et leurs élèves se sont joints

à eux.

Alors, il prend attache avec le service de l’environnement où il expliqua son projet. Il a été

soutenu. Le service technique lui procura 2 400 pots plastiques. Aidé d’un technicien, en deux

mois, ils ont préparé la pépinière. Avant de planter les jeunes pousses, ils ont confectionné une

première haie morte pour protéger les futurs arbres.

Les 2400 plants produits ont suffi pour clôturer l’école, le reste des plants de Prosopis de

Malamaoua a été vendu au service de l’environnement. Avant son affectation, M. Moctar a

laissé la somme de 40000Fr dans la caisse de l’école. Aujourd’hui l’école de Malamaoua

(environ 1.5ha) est clôturée d’une haie en prosopis.

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Annexe ４

Opération : un parent d’élève –une peau

Les parents d’élèves de l’école Koweït de Tahoua

commune ont convenu de faire un don des peaux de

leurs moutons sacrifiés pour la tabaski pour servir au

financement de leur Plan d’Actions de l’école. Des

revenus substantiels ont été ainsi mobilisés qui ont servi

au financement de quelques activités du Plan d’Actions.

Demande de don de peau de mouton de Tabaski Pour la mise en oeuvre de son Plan d’Actions de l’année 2003/2004, l’Association des Parents d’Elèves d’Ecole XXX a l’honneur de solliciter auprès des habitants XXX le don de peau du mouton de Tabaski. Le produit de la vente de ces peaux sera affecté aux activités pour améliorer l’environnement scolaire des enfants de XXX. Lieu de dépôt des peaux sera à l’Ecole XXX à partir de 10h. Quelques Conseils pratiques pour mieux valoriser la peau: 1. Remettre la peau fraîche à l’école, immédiatement après le dépeçage. 2. A défaut, pour assurer sa conservation, répandre sur sa face interne une poignée de sel

en poudre. 3. Qu’elle soit sale ou non, la peau doit être enroulée en boule avant d’être déposée dans

un endroit frais 4. Eviter absolument le séchage au soleil, car une peau séchée au soleil a une valeur nulle5. Eviter de perforer la peau au cours du dépeçage. Une peau trouée perd jusqu’à la

moitié de sa valeur 6. Décaper la graisse sur la peau. La graisse constitue une cause de décomposition rapide

de la peau.

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Thème 3: Suivi des activités du Plan d’Actions

1. Pourquoi le suivi est-il nécessaire ?

Après l’élaboration du Plan d’actions, la phase d’exécution du plan d’Actions suit. Cette

phase est la mise en oeuvre concrète des activités retenues du Plan d’Actions.

Il est nécessaire de suivre l’exécution du Plan d’Actions. Car le suivi permet de vérifier

périodiquement le niveau d’exécution des activités et corriger au besoin.

2. Comment peut-on mener le suivi ?

Pour mener efficacement le suivi, nous vous proposons ici deux sortes de suivi : le

suivi périodique et le bilan annuel.

Le suivi périodique permet à l’association de vérifier périodiquement (ex. une ou deux fois

par mois) le niveau d’exécution du Plan d’Actions.

Par contre, le bilan annuel se fait en fin d’exécution du Plan d’Actions. Il permet à

l’association de synthétiser des activités effectuées au cours de l’année. Cela permet

également de mesurer ses performances et ses faiblesses afin de tirer des leçons pour le

prochain Plan d’Actions.

Les suivis seront effectués par les membres de bureau APE/COGES et les résultats seront

présentés au niveau de l’assemblée générale.

19

20

Fiche de suivi périodique

Chaque activité doit avoir sa propre fiche de suivi. Remplir la fiche de suivi en fonction des

données du plan d’actions.

La fiche de suivi est constituée comme suit :

Activité : Remplir le nom d’une activité

Tâches retenues : Indiquer en colonnes toutes les taches à entreprendre et qui ont

été retenues lors de l’élaboration du plan d’actions

Période prévue : Indiquer la période prévue de ces activités

Date de suivi: Indiquer la date à la quelle on fait le suivi. En général, on fait le suivi

pendant l’exécution (par exemple 1 fois tous les 2 mois).

Tâches réalisées par mois: Indiquer les tâches qui ont été déjà réalisées

Tâches non réalisées: Indiquer les tâches qui n’ont pas encore été réalisées

Participants : Nombre de femmes et d’hommes ayant pris part à l’activité

Difficultés rencontrées : Indiquer les difficultés que l’on a rencontrées lors de la

réalisation des activités,

Observations: On met dans cette rubrique, les remarques (forces et faiblesses),

conseils et recommandations.

Fiche de Bilan Annuel

La fiche de bilan annuel est constituée de:

No. : mettre le numéro en respectant l’ordre établi dans le Plan d’Actions

Période : Indiquer la période au cours de laquelle l’activité a été réalisée

Activités prévues: Indiquer les tâches prévues dans le plan d’actions.

Tâches réalisées : Indiquer les tâches qui ont été réalisées

Montant Mobilisé : Indiquer le montant mobilisé pour la réalisation de l’activité.

Contribution physique et /ou matérielle : Indiquer avec estimation toutes les

contributions physiques ou matérielles reçues pour l’activité

Ecart : Activités prévues -Activités réalisées (différence)

Observations : Indiquer les forces, les faiblesses et les perspectives pour l’année

prochaine.

Montant total mobilisé : Montant total financé + Estimation totale des

contributions physiques et matérielles.

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Un exemple de fiche de suivi périodique du plan d’actions

Activité : Confection de clôture en banco Année scolaire 200.../200...

Tâches retenuesPériode prévue

Date de suivi

Tâches réalisées par mois

Tâches non réalisées

Difficultés rencontrées

Observations

30 janvier 2005

Confection de 2000 briques

Confection de 3000 briques

Manque de main d’œuvre

Il faut sensibiliser davantage la communauté pour la participation physique et accélérer le rythme des travaux.

30 février 2005

Confection de 3000 briques

R.A.S. Néant Les travaux se déroulent normalement.

30 avril 2005

5000 briques transportées

R.A.S. Néant Les travaux se déroulent normalement.

1. Confection de 5000 briques

2. Transport de

5000 briques 3. Confection de

clôture

janvier et février 2005 mars et avril 2005 mai 2005

30 mai 2005 Confection de clôtures

R.A.S. R.A.S. Les taches retenues ont été réalisées à 100 pour 100 et dans le délai imparti.

Annexe Exercice d’élaboration d’un plan d’action d’école

Observer les tableaux ci-dessous et faite une simulation de processus d’élaboration d’un plan

d’action

22

23

1. En regardant ce tableau, vous allez discuter les problèmes de l’école, analyser les

problèmes et identifier des solutions

Domaines Problèmes de notre école Solutions réalisables par

l’APE

Situation de la

scolarisation

Situation de la

scolarisation des filles

Infrastructures et

équipements

Situation des manuels

et fournitures scolaires

Sécurité

Hygiène et Santé

Situation des élèves

Problèmes des élèves

après leurs études

Situation des enseignants

Problèmes de gestion du

bureau APE

Divers

No Activités Tâches Période Coût Source de financement

Responsable suivi

1

2

3

24

2. Prioriser les actions et Elaborer le plan d’actions

Processus d’élaboration d’un plan d’action

• Discuter sur les problèmes de l’école avec la population et les recenser.

• Analyser les problèmes identifiés.

• Prioriser les problèmes réalistes et réalisables.

• Programmer les solutions comme étant des activités d’un plan d’action d’école avec un budget

mobilisable et des périodes adéquates.

I

Et mobiliser les ressources financières et humaines

25

Exemple des résultats d’exécution des activités du plan d’action

Avant Avant

Après Après

Avant

26

Après

27