Grand Soir Free Style - Philharmonie de Paris · 2019. 1. 11. · sollicité les services de...

Grand Soir Free StyleEnsemble intercontemporain

Ilan Volkov

Vendredi 18 janvier 2019 – 20h30

SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

PROGRAMME

George E. Lewis

Emergent (création française)

George E. Lewis

The Will To Adorn (création française)

ENTRACTE

Tyshawn Sorey

Sentimental Shards (création française)

Roscoe Mitchell

Useful News (commande de l’Ensemble intercontemporain, création)

Johannes Boris Borowski

Mappe (création de la nouvelle version)

Ce concert est enregistré par France Musique.

Ensemble intercontemporainIlan Volkov, directionEmmanuelle Ophèle, f lûteDamon Holzborn, réalisation informatique musicale

Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris.

FIN DU CONCERT VERS 22H20.

AVANT LE CONCERT : Clé d’écoute : « Autour de Lewis et de Mitchell » à 19H45, dans l’Amphithéâtre. Entrée libre.

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George E. Lewis (1952)Emergent, pour f lûte et dispositif électronique

Composition : 2014.

Dédicace : à Claire Chase.

Création : le 2 octobre 2014, au Kitchen Center, New York, par Claire Chase (flûte) et

Levy Lorenzo (électronique).

Effectif : flûte et dispositif électronique en temps réel.

Éditeur : inédit.

Durée : environ 15 minutes.

J’explore les possibilités d’interactivité offertes par l’informatique musicale depuis la fin des années 1970, notamment dans Rainbow Family, dont la composition s’appuie sur de nombreux ordinateurs mis en réseaux, et qui fut créé dans l’Espace de Projection de l’Ircam en 1984. Emergent est le premier volet d’une récente série de pièces pour instrumentiste solo et dispositif électronique, déployant chacune un attirail interactif de traitements numériques (délais, spatialisation, transformations timbrales) dans le but d’explorer une sensibilité sonore métamorphique. Not Alone (2014), pour violoncelle et électronique, destiné à Seth Parker Woods, est le deuxième volet de la série ; le troisième est Seismologic (2017), pour basson et électronique, écrit pour Dana Jessen. Le logiciel utilisé a été conçu par Damon Holzborn au sein de l’environnement Max/MSP.

Emergent crée une chorégraphie impliquant des flûtistes multiples, qui suivent des trajectoires spatiales diverses et pourtant entremêlées. Bien que la pièce ne déploie aucun modèle explicite d’isométrie, les trajectoires spatiales les plus immédiates se développent en de plus vastes trajectoires d’affect au cours de la pièce. Proposant une esthé-tique conversationnelle bien que dans un contexte non improvisé, le premier plan et l’arrière-plan se fondent délibérément l’un dans l’autre, alors qu’émergent des « sosies » qui brouillent la frontière entre l’original et la copie. L’électronique et la flûte se mêlent et s’entrelacent, pour se diviser enfin en de multiples personnalités numériques pour lesquelles

LES ŒUVRES

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la non-linéarité est invoquée, et l’incertitude est assurée, reconvergeant soudainement pour former des ensembles unifiés, tout en voilant leurs origines par des processus déterminés de répétition.

Cette pièce questionne également la préférence avouée d’Edgard Varèse pour les dispositifs producteurs de sons plutôt que pour ceux qui les « repro-duisent », en confrontant les deux de manière productive. Plutôt que de présenter le truisme redondant d’un compositeur qui « travaillerait le temps », Emergent est né d’un dialogue avec ma vision délibérément biaisée du concept qu’explore Varèse dès 1936 d’une quatrième dimension musicale – la « projection sonore ». L’affirmation de Varèse semble convoquer indirec-tement la notion d’espace-temps, une interprétation confirmée par le récit, en 1968, d’un rêve du compositeur, qui suggère le concept connexe de téléportation quantique, en même temps qu’il évoque le son de ma pièce : « Il était dans une cabine téléphonique, discutant avec sa femme, qui était à l’époque à Paris. Son corps se fit bientôt si léger, si immatériel, si évanes-cent que, soudainement, membre après membre, il se désintégra et vola vers Paris, où il fut reconstruit, comme si tout son être était devenu esprit. »

Emergent est une commande de la Fondation Pnea, destinée à la flûtiste Claire Chase, dans le cadre de la deuxième série d’œuvres commandées pour son cycle de performances Density 2036.

George E. Lewis

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George E. LewisThe Will To Adorn, pour ensemble de chambre

Composition : 2011.

Création : le 12 novembre 2011, au Miller Theatre, New York, par l’International

Contemporary Ensemble (ICE), sous la direction de Steven Schick.

Effectif : flûte/flûte piccolo, hautbois, clarinette/clarinette basse, basson/contre-

basson – trompette, trombone – 2 percussions – piano – guitare, 2 violons, alto,

violoncelle, contrebasse.

Éditeur : inédit.


Cette pièce doit son titre à un essai plein d’humour écrit en 1934 par l’anthropologue et écrivaine Zora Neale Hurston, Characteristics of Negro Expression, qui fait de « the will to adorn » (que l’on pourrait traduire par la volonté « d’orner ») l’une des caractéristiques cruciales de l’expressivité noire, citant l’exemple suivant de saturation visuelle : « J’ai vu à Mobile (Alabama) une pièce dans laquelle se trouvaient un ensemble complet de meubles de salon en mohair trop rembourré, un lit et une garde-robe en imitation acajou, un tourne-disque Victrola. Les murs étaient joyeu-sement tapissés de suppléments dominicaux du Mobile Register. Il y avait sept calendriers et trois poches fixés aux murs. L’un des calendriers était décoré d’un napperon en dentelle. Le dessus de la cheminée était recouvert d’une écharpe de dentelle ouvragée faite à la main, bouclée d’un énorme nœud en papier crépon rose. Au-dessus de la porte se trouvait une énorme lithographie représentant le Traité de Versailles en train d’être signé avec un stylo-plume Waterman. »

Ce qui m’intéresse, c’est l’ornementation en tant que posture ou méthode compositionnelle – par exemple, le concept d’Hurston de « décorer une décoration », qui est un geste récursif. La pièce déploie l’un des tropismes les plus persistants de la musique américaine – c’est-à-dire celui de la description, exemplifié magistralement par Charles Ives, Elliott Carter, et surtout Duke Ellington. Des formes recombinantes, élaborées à partir de couches successives d’ornementations, émergent pour bâtir un assemblage associatif qui nous invite, en guise de navigation, à une improvisation de l’écoute, bien que la pièce soit intégralement écrite.

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À l’auditeur d’imaginer cette musique comme une réponse à la complexité des scènes qui ont accueilli Hurston au cours de son travail de terrain dans ces foyers des États du Sud. Sa réaction aux assemblages impro-visés par ces ouvriers africains américains peut servir de clef d’écoute lointaine : « Peut-être l’idée [que se fait le Noir] de l’ornement n’est pas une tentative de se conformer à une quelconque convention, mais elle satisfait l’âme de son créateur. » La pièce a été composée pour, et créée par, l’International Contemporary Ensemble.

George E. Lewis

Tyshawn Sorey (1980)Sentimental Shards, pour ensemble

Composition : 2014.

Création : le 8 avril 2014, au Walt Disney Concert Hall, Los Angeles, par l’International

Contemporary Ensemble, sous la direction de Christopher Rountree.

Effectif : quatuor à cordes – 2 vibraphones, glockenspiel – piano.

Éditeur : inédit.


Comme le suggère poétiquement son titre, Sentimental Shards (que l’on peut traduire par « Éclats sentimentaux » ou « Éclats de Sentimental ») procède à la fois de l’inspiration et de la déconstruction de matériau musical. Tyshawn Sorey y prend pour point de départ à la fois Sophisticated Lady, grand standard de jazz signé Edward Kennedy Ellington, dit “Duke” Ellington, et le Finale d’American Standard (1973) de John Adams. Lequel Finale, intitulé Sentimentals, était déjà librement inspiré du standard d’Ellington. Dans cette œuvre hautement expérimentale, Adams décontextualisait Sophisticated Lady au moyen d’un système de notation qui requiert une exploration en temps réel des éléments harmoniques, structurels et mélodiques, proposant une approche alternative, et indéterminée, de l’interprétation.Tyshawn Sorey va plus loin encore – Sentimental Shards évoque et s’af-franchit tout à la fois des deux œuvres dont il s’inspire. Le discours alterne ainsi entre stases et modulations, en passant par une aura évanescente impressionniste (avec notamment un piano très debussyste qui nous accompagne tel un fil rouge au long de la pièce).

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À la toute fin, une coda inspirée de la deuxième section de Sophisticated Lady, et portée par les vibraphones, glockenspiel et piano, conclut sans conclure – comme si le discours se poursuivait encore au loin.

Tyshawn Sorey et Jérémie Szpirglas

Roscoe Mitchell (1940)Useful News, pour ensemble

Composition : 2018.

Dédicace : à l’Ensemble intercontemporain.

Création : le 18 janvier 2019, à la Philharmonie de Paris, par l’Ensemble intercontem-

porain, sous la direction d’Ilan Volkov.

Effectif : flûte piccolo/flûte en sol, flûte/flûte basse, hautbois d’amour, hautbois/cor

anglais, clarinette/clarinette en mi bémol, clarinette/clarinette en mi bémol/clarinette

alto en mi bémol, clarinette basse/clarinette contrebasse, contrebasson – 2 cors,

bugle/trompette piccolo en la, bugle/trompette en si bémol, trombone –

3 percussions – piano – harpe – 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse.

Éditeur : Art Ensemble of Chicago Publishing/ASCAP


La série des « Conversations » est née de la transcription des improvisa-tions enregistrées par Roscoe Mitchell sur ses albums Conversations I et Conversations II pour Wide Hive records en 2013 avec Craig Taborn et Kikanju Baku (qui contenaient eux-mêmes des improvisations inspirées du concert solo donné un peu plus tôt cette année-là par Mitchell à São Paulo au Brésil, concert qui fut lui aussi enregistré). En prenant ces transcriptions comme matériau de base d’une composition orchestrale, Roscoe Mitchell a su démêler l’écheveau des relations entre composition et improvisation qui sous-tendent sa pratique créatrice.

Pour le processus initial de transcription, Roscoe Mitchell a choisi de faire appel à la collaboration d’étudiants du Mills College (Californie). Il a notamment approché deux anciens étudiants (Christopher Luna-Mega et Daniel Steffey), auxquels s’ajoutait un étudiant toujours en formation (John Ivers), qui ont ainsi eu l’opportunité de démontrer les talents qu’ils cultivaient dans le cadre de leurs études. Sur la recommandation de Paul

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Steinbeck, de l’université de Washington, Roscoe Mitchell a également sollicité les services de Stephen P. Harvey, de la Youngstown State University, du Dr. Christopher Stover, anciennement professeur à la New School College of Performing Arts et désormais professeur de théorie musicale à l’Arizona State University, de Shirnatha Beddage, directrice du département Théorie et Harmonie du Humber College Music de Toronto (Canada) et de Marc Hannaford, doctorant en théorie musicale de la Columbia University. Chacun de ces talentueux esprits musicaux a soumis des transcriptions précises des improvisations enregistrées par Mitchell, Taborn et Baku. Certains sont même allés jusqu’à coucher sur le papier leurs propres interprétations du matériau au cours du processus subséquent d’orchestration.

Mitchell exprime sa plus profonde gratitude à l’Ensemble intercon-temporain pour cette commande, qui lui fournit à la fois les moyens et l’élément déclencheur pour composer le plus ambitieux volet de la série « Conversations » à ce jour, une épopée colossale intitulée Useful News. Cette pièce est l’incarnation d’un certain atavisme, figurant un total retour aux sources du matériau originel dont la série « Conversations » est tirée, mais en l’adaptant, le réinterprétant et l’étendant en accord avec la dili-gence procédurale qui est la signature de Roscoe Mitchell. Useful News est une réimagination du concert solo susmentionné, intitulé Sustain and Run, donné et enregistré à São Paulo en 2013. À sa manière, ce nouvel item de la série offre un aperçu crucial des contours organiques et pro-fondément extensibles de la genèse d’idées musicales dans le domaine de la composition (spontanée ou non). Mitchell considère la musique présentée pour la première fois à São Paulo voilà plusieurs années comme une « improvisation qui se poursuit encore ». Selon lui, les contributions de ses nombreux collaborateurs (qu’ils soient transcripteurs, orchestrateurs, interprètes, chefs ou solistes) relèvent d’une forme de négociation, de discussion ou de « conversation » entre les participants d’une session d’improvisation en groupe. Demander à d’autres de réagir à ces idées, qui ont entretemps animé de multiples œuvres orchestrales, revient à « demander un autre musicien d’improviser avec [lui] ».

Joshua Marshall

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Johannes Boris Borowski (1979)Mappe, pour ensemble

Composition : 2010-2017.

Dédicace : à l’Ensemble intercontemporain.

Création de la première version : le 5 octobre 2010, à la Cité de la musique, Paris,

par l’Ensemble intercontemporain, sous la direction de Susanna Mälkki.

Création de la nouvelle version : le 18 janvier 2019, à la Philharmonie de Paris,

par l’Ensemble intercontemporain, sous la direction d’Ilan Volkov.

Effectif : flûte/flûte en sol/flûte piccolo, hautbois/cor anglais, clarinette/clarinette

en mi bémol, clarinette basse/clarinette, basson/contrebasson – 2 cors en fa,

trompette, trombone, tuba – 3 percussions – piano – harpe – 2 violons, 2 altos,

2 violoncelles, contrebasse.

Éditeur : Boosey & Hawkes.


L’idée de départ de Mappe (« dossier, chemise »), pour ensemble instru-mental, n’était pas de nature sonore mais liée à une certaine méthode de travail : je voulais écrire quelque chose, laisser reposer un certain temps, puis relire, analyser et redécouvrir ce que j’avais écrit pour ensuite, avec le recul, continuer à écrire, corriger, développer, contraster. J’ai fait cette opération plusieurs fois dès la première version de l’œuvre, qui date de 2008-2010.Durant mon travail, j’ai réuni mes idées comme dans une chemise. Dans celle-ci, le nouveau matériau venait influencer l’ancien, de temps à autre les nouvelles expériences que je faisais complétaient les précédentes, un certain nombre de choses étaient confirmées avec emphase et rehaussées, d’autres remises en question – un processus communicatif commençait.

Mappe a été a inspirée par une vision poétique développée dans la nouvelle Die Mappe meines Urgroßvaters (traduite en français sous le titre Les Cartons de mon arrière-grand-père) de l’écrivain autrichien Adalbert Stifter. Trois années durant, dans une démarche thérapeutique, presqu’éducative, l’arrière-grand-père met dans ces cartons des notes comme celles qu’on inscrit dans un journal personnel afin de pouvoir plus tard, avec le recul du temps, mieux cerner sa propre personnalité (déchirée). Tandis que la nouvelle de Stifter souligne à grands traits le

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conflit entre culture et nature et propose des solutions, je cherche dans le matériau musical un dialogue entre le propre et l’étranger par la méthode de travail décrite plus haut.Il existe quatre versions différentes de la nouvelle de Stifter, depuis l’original de 1841-1842 jusqu’aux moutures inachevées de 1864 et 1867, en passant par la version livresque de 1847. De ce point de vue aussi, on peut voir un parallèle avec le fait que j’ai donné naissance en 2017 à une nouvelle version, définitive, de Mappe, avatar qui ressemble à une nouvelle composition par endroits, notamment dans les deux premiers mouvements. En suivant à la trace des filons musicaux enfouis profondé-ment, j’ai pu, avec la distance nécessaire, me débarrasser de certaines (mauvaises) habitudes. Le résultat est (me semble-t-il) cohérent et en même temps bouleversant et fragile.La structure tripartite de 2008 n’a pas changé : les premier et troisième mouvements, d’une durée de six minutes environ, encadrent le morceau central formé de cinq sections brèves et presque indépendantes. On se rapproche ici sans doute le plus du titre, au premier abord abstrait et encombrant, de Mappe : les cinq sections du deuxième mouvement se comportent comme des notes réunies dans une chemise vis-à-vis des mouvements qui l’entourent.Une forme et un contenu à ce point liés qu’il est (presque) impossible de les imaginer séparément ; l’extérieur et l’intérieur s’influençant mutuellement, se conditionnant, luttant l’un avec l’autre, réclamant une définition et au même moment la refusant – on ressent peut-être tout cela en écoutant Mappe. Mais l’essentiel demeure la musique, les mots sont seulement analyse, analogie ou métaphore, ils complètent sans être nécessaires.

Johannes Boris Borowski, 2017(Traduction : Daniel Fesquet)

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George E. LewisProfesseur de musique américaine, titulaire d’une chaire de composition et membre de la faculté du département Musicologie historique de Columbia University, George Lewis est membre de l’Académie américaine des arts et sciences et de l’Académie américaine des arts et lettres, correspondant de la British Academy et membre honoraire de l’American Musicological Society. Parmi ses autres distinc-tions, on peut citer le Prix MacArthur (2002) et le Prix Guggenheim (2015). Membre de l’Association for the Advancement of Creative Musicians (AACM) depuis 1971, les travaux de George Lewis dans les domaines de la musique électronique et de l’in-formatique musicale, ainsi que des installations multimédias générées par ordinateur et les formes notées et improvisées, font l’objet de plus de 150 enregistrements. Son œuvre a été interprétée par le BBC Scottish Symphony Orchestra, l’Ensemble Dal Niente, le London Philharmonia Orchestra, le Talea Ensemble, l’Inter-national Contemporary Ensemble, MusikFabrik, le Mivos Quartet, le London Sinfonietta, le Spektral Quartet… Son opéra Afterword (2015) a été joué aux États-Unis, au Royaume-Uni et en République

Tchèque. Il est l’auteur de A Power Stronger Than Itself : The AACM and American Experimental Music (University of Chicago Press, 2008), coéditeur du Oxford Handbook of Critical Improvisation Studies (2016) en deux volumes. George Lewis est titu-laire de diplômes honoraires de l’uni-versité d’Édimbourg, du New College of Florida et de Harvard University.

Tyshawn SoreyMulti-instrumentiste et composi-teur né à Newark en 1980, Tyshawn Sorey se distingue par sa virtuosité rare, ses maîtrise et mémorisation apparemment sans effort de parti-tions très complexes, ainsi que par sa capacité extraordinaire à mêler composition et improvisation dans son travail. Il joue chez lui, aux États-Unis, et à l’étranger, que ce soit au sein de ses propres ensembles ou avec d’autres artistes, parmi lesquels John Zorn, Vijay Iyer, Roscoe Mitchell, Muhal Richard Abrams, Wadada Leo Smith, Marilyn Crispell, George Lewis, Claire Chase, Steve Coleman, Steve Leeman, Robyn Schulkowsky, Evan Parker, Anthony Braxton ou encore Myra Melford. Célébré par le New York Times pour ses facilités instrumentales et son aplomb, Tyshawn Sorey « joue non seulement avec la force d’un coup

LES COMPOSITEURS

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de vent, mais aussi avec un sens de la nuance et de l’équilibre ». Le Wall Street Journal note que Tyshawn Sorey est « un compositeur aux idées radi-cales et apparemment sans limites ». Quant au New Yorker, il a récemment distingué en Tyshawn Sorey « l’un des plus formidables animateurs de ce style musical d’entre les styles musicaux […]. Un talent extraordi-naire qui peut saisir l’entièreté du paysage musical. » Pour ses projets créatifs, Tyshawn Sorey a bénéficié du soutien de The Jerome Foundation, de The Shifting Foundation et de la Bourse Van Lier. Il a été distingué d’une Bourse MacArthur en 2017. Le Spektral Quartet, le festival de musique Ojai et l’International Contemporary Ensemble (ICE) lui ont passé commande de nouvelles œuvres, qui illustrent son penchant pour une exploration approfondie du lien entre improvisation et composi-tion. Tyshawn Sorey collabore égale-ment régulièrement avec ICE en tant que percussionniste et compositeur en résidence. Parmi ses projets, on peut citer une résidence au Festival de jazz de Berlin et la grande série de 125 commandes passées par le Carnegie Hall, en partenariat avec l’Opéra de Philadelphie, pour lequel il compose une nouvelle œuvre des-tinée au ténor Lawrence Brownlee, traitant de thèmes associés au mouve-ment Black Lives Matter. En tant que

leader, Tyshawn Sorey a enregistré six albums salués par la critique, qui mettent en avant son travail de compositeur, de multi-instrumentiste et d’innovateur. Le dernier en date est Verisimilitude (Pi Recordings, 2017). En 2012, il fait partie de la sélection de neuf compositeurs du festival Other Minds, dans le cadre duquel il a pu échanger avec des pairs qui par-tagent ses vues, à l’instar d’Ikue Mori, Ken Ueno ou Harold Budd. En 2013, il est artiste international invité dans le cadre de Jazz Danmark. En 2015, il reçoit le Doris Duke Impact Award. Tyshawn Sorey enseigne la composi-tion et l’improvisation à la Columbia University, à la New School, au Banff Center, à la Wesleyan University, à l’International Realtime Music Symposium, à la Hochschule für Musik Köln, au Berklee College of Music, au Musée d’Art contemporain du Massachusetts et au Conservatoire rythmique danois. Son travail a été présenté pour la première fois au Lincoln Center, dans le cadre du festival Mostly Mozart, au festival de musique Ojai, à The Kitchen, au Walt Disney Hall, à Roulette, à l’Issue Project Room et au Stone, parmi de nombreux autres lieux et festivals prestigieux. Depuis l’automne 2017, il est professeur adjoint de compo-sition et de musique créative à la Wesleyan University, où il a obtenu son diplôme de composition en 2011.

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Roscoe MitchellRoscoe Mitchell est un musicien et compositeur novateur de renom-mée internationale. Il est titulaire de la chaire de composition Darius-Milhaud au Mills College (Californie). La manière virtuose dont il a ressuscité certains instruments à vent méconnus, couvrant des registres extrêmes dans des performances solo visionnaires, ainsi que l’affirmation d’un paradigme hybride de composition/improvisation l’ont placé à la pointe de la musique contemporaine. Roscoe Mitchell est membre fondateur de l’Art Ensemble of Chicago, de l’Association for the Advancement of Creative Musicians (AACM) et du Trio Space. Il a été distin-gué en tant que fondateur du Creative Arts Collective, du Roscoe Mitchell Sextet & Quartet, du Roscoe Mitchell Art Ensemble, du Sound Ensemble, du New Chamber Ensemble et de la Note Factory. Son expertise instru-mentale inclut toute la gamme de la famille des saxophones et des flûtes à bec, clarinettes, flûtes traversières et piccolos. Elle s’exprime également par son inventivité élaborée dans le domaine de la « Cage de percussions » (multi-instrument de son invention, composé d’instruments des cinq conti-nents et d’objets trouvés). Son œuvre comprend des centaines d’albums et d’œuvres originales, allant de l’im-provisation passionnée et percutante à une musique orchestrale ornée.

Sa vaste discographie comprend Sound (1966, 5 étoiles dans DownBeat Magazine), People in Sorrow (1969, avec l’AEOC), Nonaah (1977, Disque de l’année dans DownBeat Magazine), Bells for the South Side (2017, présenté comme l’un des meilleurs albums de jazz de l’année par le New York Times) et Discussions (distingué sur la liste des meilleurs albums classiques de 2017 par le New York Times). Parmi ses autres récompenses, on peut citer le Doris Duke Artist Award (2014), une bourse CMA Presenting Jazz (2010) et des bourses du National Endowment for the Arts et de Meet the Composer. Roscoe Mitchell a bénéficié du fonds pour le développement des publics Doris Duke (un fonds différent du Doris Duke Artist Award) pour sa rési-dence au Museum of Contemporary Art et de la bourse de The Shifting Foundation (qui permet de réaliser des enregistrements audio et vidéo du film des expériences faites au cours de ladite résidence au Museum of Contemporary Art). Ces dernières années ont été parmi les plus exci-tantes, productives et dynamiques de la carrière de Roscoe Mitchell. Son récent cycle d’œuvres orchestrales, « Conversations for Orchestra », a été joué dans le monde entier et ses enregistrements ont été salués par la critique. À l’origine de cet essor, une demande du chef d’orchestre Ilan Volkov, qui commande à Roscoe

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Mitchell de la musique pour l’édi-tion 2016 du Tectonics Festival de Reykjavik. Depuis lors, des florilèges de ce cycle sont joués dans le monde entier, à commencer par ce premier concert au Tectonics Festival (par l’Orchestre Symphonique d’Islande, sous la direction d’Ilan Volkov), puis au Canada (avec l’Orchestre de Montréal / Toronto Art dirigé par Greg Ho), à New York (par le SEM Ensemble, direction Petr Kotik), en Écosse (inter-prété par le BBC Scottish Symphony Orchestra, sous la direction d’Ilan Volkov), en Italie (avec l’Orchestre del Teatro Comunale di Bologna, dirigé par Tenino Battista), à San Francisco (avec un orchestre de 34 musiciens sous la baguette de Steed Cowart du Mills College) et à Ostrava, en République Tchèque, avec Petr Kotik, à la tête de l’Orchestra Banda.

Johannes Boris BorowskiJohannes Boris Borowski est né en 1979 à Hof (Allemagne). Il a étudié la composition auprès de Hanspeter Kyburz à Berlin et Marco Stroppa à Paris. Il complète sa formation en théorie musicale avec Jörg Malinka à Berlin. Entre 2007 et 2014, il enseigne la théorie musicale et l’analyse à l’Aca-démie Hanns Eisler de Berlin. Depuis 2018, il y enseigne l’instrumentation. Parmi les résidences dont il a bénéfi-cié, citons la Cité Internationale des Arts de Paris (2007), le Wiepersdorf

Castle (2011) et Baden-Baden (Bourse Bladreit 2012-2013). Johannes Boris Borowski a reçu de nombreux prix, parmi lesquels le Prix de composi-tion Hanns-Eisler (2003) et le Prix de composition de Stuttgart (2005). Il a participé à l’Académie internationale de l’Ensemble Modern (2005-2006) et a été sélectionné par l’International Contemporary Ensemble pour partici-per au 21st Century Young Composers Project à New York en 2006. En 2008, Change, pour orchestre, a été inter-prété au Festival de Lucerne par l’Or-chestre de l’Académie du Festival sous la direction de Pierre Boulez. Johannes Boris Borowski a été joué entre autres formations par l’Ensemble Modern, l’Ensemble intercontemporain, l’In-ternational Contemporary Ensemble, l’Orchestre de la Radio de Stuttgart, l’Orchestre Philharmonique de la Radio de Sarrebruck, l’Orchestre de l’Académie du Festival de Lucerne, le Chicago Symphony Orchestra, sous les baguettes de Pierre Boulez, Susanna Mälkki, Peter Eötvös, George Benjamin et Daniel Barenboim.

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Emmanuelle OphèleEmmanuelle Ophèle débute sa for-mation musicale à l’École de musique d’Angoulême. Dès l’âge de 13 ans, elle étudie auprès de Patrick Gallois et Ida Ribera, puis de Michel Debost au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où elle obtient un Premier Prix de flûte. Elle entre à l’Ensemble inter-contemporain à 20 ans. Attentive au développement du répertoire et aux nouveaux terrains d’expres-sion offerts par la technologie, elle prend rapidement part aux créations recourant aux techniques les plus récentes : La Partition du ciel et de l’enfer pour flûte Midi et piano Midi de Philippe Manoury (enregistré chez Adès) ou ...explosante fixe... pour flûte Midi, deux flûtes et ensemble instrumental de Pierre Boulez (enre-gistré chez Deutsche Grammophon). Elle participe également à l’enre-gistrement du Marteau sans maître (Deutsche Grammophon, 2005, sous la direction du compositeur). Titulaire du certificat d’aptitude à l’ensei-gnement artistique, elle est profes-seur au Conservatoire de Montreuil et est invitée dans de nombreuses académies, parmi lesquelles celles d’Aix-en-Provence, Lucerne, Suc-et-Sentenac et Val-d’Isère. L’ouverture sur un large répertoire, du baroque au

contemporain en passant par le jazz et l’improvisation, est un axe majeur de son enseignement.

Damon HolzbornInstallé à Brooklyn, Damon Holzborn est à la fois un musicien, un artiste s’exprimant via les nouvelles tech-nologies et un développeur de logi-ciel. En tant que musicien, c’est un improvisateur et un compositeur qui travaille avant tout avec l’électronique. Au cours de ses performances, il a recours à des logiciels faits à sa main, des effets traditionnels et des pro-cessus interactifs. Damon Holzborn s’appuie depuis longtemps sur des instruments qu’il développe lui-même pour ses propres compositions et performances, créant des logiciels qui produisent des instruments évolutifs et dynamiques qui sont particulièrement efficaces dans le cadre d’improvisa-tions. Outre ces instruments créés pour sa propre musique, il collabore avec d’autres artistes pour produire des technologies (matérielles ou logi-cielles) adaptées à la performance ou à des installations. Parmi ces collabo-rations, on peut citer George Lewis, Eric Metcalfe, Miya Masaoka, Hans Fjellestad ou Duane Pitre. Damon Holzborn a présenté son travail aux États-Unis, au Mexique, au Canada,

LES INTERPRÈTES

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en Europe et au Japon, se produisant en solo et avec divers ensembles, dont Donkey – au sein duquel il entre-tient une collaboration au long cours avec le musicien et cinéaste Hans Fjellestad. Il s’est produit et/ou a enre-gistré avec Muhal Richard Abrams, George Lewis, Miya Masaoka, Sparks (Peter Evans et Tom Blancarte), Lê Quan Ninh, Eugene Chadbourne, Mike Keneally et le Nortec Collective. Il compose également pour la danse et le théâtre, et a travaillé avec Sean Griffin, Bruce Andrews, Alicia Marván et le collectif de danse Lower Left. Il est membre fondateur du collectif Trummerflora (1999-2009), un groupe qui aspire à créer un environnement fertile, bigarré et durable pour les musiques expérimentales et impro-visées. Il fut cocréateur de Zu Casa (1997-2013), un guide en ligne de la musique expérimentale, qui figura un temps parmi les 25 bases de données essentielles à propos de la musique selon The Wire. Damon Holzborn est diplômé en musique de l’université de Californie – San Diego et titulaire d’un DMA en composition de la Columbia University. Il a enseigné l’informatique musicale à la Columbia University et au Manhattanville College, et a animé des conférences et des ateliers aux Brooklyn College, Amherst College, Dorkbot, NIME 2012, ImproTech’12, Max Expo’74, et la Web Audio Conference de 2016.

Ilan VolkovNé en Israël en septembre 1976, Ilan Volkov a débuté sa carrière de direction à l’âge de 19 ans. Après des études au Royal College of Music de Londres, il est engagé comme chef permanent du London Philharmonic Youth Orchestra et comme chef assis-tant du Boston Symphony. En 2003, il est nommé chef permanent du BBC Scottish Symphony Orchestra avant d’en devenir chef invité permanent en 2009. De 2011 à 2014, Ilan Volkov a occupé les fonctions de directeur musical et de chef permanent de l’Orchestre Symphonique d’Islande. Son arrivée a coïncidé avec l’ouverture à Reykjavik de Harpa, une nouvelle salle de concert à l’esthétique excep-tionnelle. En mars 2012, il a été à la tête du festival de musique contem-poraine Tectonics, organisé à l’occa-sion du centenaire de la naissance de John Cage. « Comment ce monstre du xixe siècle qu’est l’orchestre peut-il devenir plus radical et expérimen-tal ? Est-ce possible ? C’est l’une des questions qui m’a mis sur la voie du premier festival Tectonics », explique le chef d’orchestre. Partenaire des meilleurs orchestres à travers le monde, Ilan Volkov se produit avec une grande variété d’ensembles dans des festivals de renom : Salzbourg, Édimbourg, Lucerne, Berlin et BBC Proms de Londres. Sa carrière l’amène à collaborer avec le BBC Symphony,

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l’Opéra de Stuttgart, le City of Birmingham Symphony Orchestra, l’Orchestre de la SWR de Stuttgart, l’Atlanta Symphony Orchestra, l’Or-chestre Philharmonique de Séoul, l’Ensemble intercontemporain, l’Or-chestre de la WDR de Cologne et l’Orchestre Philharmonique d’Oslo. Tout aussi engagé dans le domaine de l’opéra, Ilan Volkov a dirigé Eugène Onéguine à l’Opéra de San Francisco, Le Songe d’une nuit d’été au Festival de Glyndebourne, Peter Grimes au Washington National Opera, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny au Théâtre du Capitole de Toulouse ainsi que Le Château de Barbe-Bleue à l’Israeli Opera. En 2016, il dirige L’Importance d’être constant au Lincoln Centre de New York. Sa vaste discographie comprend deux albums de musique de ballet de Stravinski (avec Jeu de cartes, Agon, Orpheus, Le Baiser de la fée et Scènes de ballet) chez Hyperion, une intégrale couronnée par le Grammy Award des œuvres pour piano et orchestre de Britten avec Steven Osborne ainsi qu’un enregistrement des trois Odes funèbres de Liszt avec le BBC Scottish Symphony Orchestra paru pour le bicentenaire de la naissance du com-positeur. Body Mandala, consacré à l’œuvre de Jonathan Harvey chez NCM, a reçu le Gramophone Award (2008), tandis que l’enregistrement de Speakings de Harvey chez Aeon

a remporté le Prix Caecilia de l’Union de la Presse Musicale Belge (2011), l’œuvre ayant valu à son compositeur le Prix Prince Pierre-de-Monaco. Ilan Volkov est également l’un des piliers du Levontin 7, lieu de concert de Tel-Aviv à la programmation audacieuse et variée, mêlant classique, jazz, électro et rock. Cet engagement exprime son attachement à l’esprit créatif et au sens de l’aventure artistique à l’origine de tant de compositions des premières décennies du xxe siècle.

Ensemble intercontemporainCréé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appui de Michel Guy (alors secré-taire d’État à la Culture) et la col-laboration de Nicholas Snowman, l’Ensemble intercontemporain réunit 31 solistes partageant une même passion pour la musique du xxe siècle à aujourd’hui. Constitués en groupe permanent, ils participent aux mis-sions de diffusion, de transmission et de création fixées dans les statuts de l’Ensemble. Placés sous la direction musicale du compositeur et chef d’orchestre Matthias Pintscher, ils collaborent, au côté des composi-teurs, à l’exploration des techniques instrumentales ainsi qu’à des projets associant musique, danse, théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. Chaque année, l’Ensemble com-mande et joue de nouvelles œuvres, qui viennent enrichir son répertoire.

En collaboration avec l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique (Ircam), l’En-semble intercontemporain participe à des projets incluant des nouvelles technologies de production sonore. Les spectacles musicaux pour le jeune public, les activités de for-mation des jeunes instrumentistes, chefs d’orchestre et compositeurs ainsi que les nombreuses actions de sensibilisation des publics traduisent un engagement profond et inter-nationalement reconnu au service de la transmission et de l’éducation musicale. Depuis 2004, les solistes de l’Ensemble participent en tant que tuteurs à la Lucerne Festival Academy, session annuelle de forma-tion de plusieurs semaines pour des jeunes instrumentistes, chefs d’or-chestre et compositeurs du monde entier. En résidence à la Philharmonie de Paris depuis son ouverture en janvier 2015 (après avoir été résident de la Cité de la musique de 1995 à décembre 2014), l’Ensemble se produit et enregistre en France et à l’étranger où il est invité par de grands festivals internationaux.Financé par le ministère de la Culture et de la Communication, l’Ensemble reçoit également le soutien de la Ville de Paris. Pour ses projets de création, l’Ensemble intercontem-porain bénéficie du soutien de la Fondation Meyer.

FlûtesSophie CherrierEmmanuelle Ophèle

HautboisPhilippe GrauvogelDidier Pateau

ClarinettesAlain BillardJérôme ComteBertrand Laude*

BassonPaul Riveaux

CorsJens McManamaJean-Christophe Vervoitte

TrompettesLucas Lipari-MayerClément Saunier

TromboneJérôme Naulais

TubaTancrède Cymerman*

PercussionsGilles DurotSamuel FavreMing-Yu Weng*

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Les compositeurs qui ont façonné le xxe siècle et leurs successeurs

dialoguent tout au long de la saison.

PIERRE BOULEZ / OLGA NEUWIRTH / ARVO PÄRT

KARLHEINZ STOCKHAUSEN / LUCIA RONCHETTI

PHILIP GLASS / GYÖRGY LIGETI / LUCIANO BERIO

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FIGURESDE LA MODERNITÉ

PianosHidéki NaganoDimitri Vassilakis

HarpeChloé Ducray*

GuitareChristelle Séry*

ViolonsJeanne-Marie ConquerDiégo Tosi

AltosOdile AuboinJohn Stulz

VioloncellesÉric-Maria CouturierPierre Strauch

ContrebasseNicolas Crosse

* musiciens supplémentaires

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FIGURESDE LA MODERNITÉ

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MARDI 4 SEPTEMBRE 20H30

MARTEAU SANS MAÎTREMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Alban Berg, Anton Webern, Pierre Boulez

DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 15H

PARIS-BOSTONMUSICIENS DU BOSTON SYMPHONY

ORCHESTRA

MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS

MUSICIENS DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

Maurice Ravel, Walter Piston, Igor Stravinski, Tōru Takemitsu, Thomas Adès

SAMEDI 29 SEPTEMBRE 20H30

YELLOW SHARKMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Frank Zappa, Bernhard Gander, John Zorn, Edgard Varèse

VENDREDI 26 OCTOBRE 20H30

RUMORARIUMMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

Clara Iannotta, Pierre-Yves Macé, Helmut Lachenmann

VENDREDI 16 NOVEMBRE 20H30

AU-DELÀENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

SOLISTES XXI

MICHAEL WENDEBERG, DIRECTION

CHRISTOPHE GRAPPERON, CHEF

DE CHŒUR

Claude Vivier, Gérard Grisey

VENDREDI 7 DÉCEMBRE 20H30

LE GRAND MACABREENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

ORCHESTRE DU CONSERVATOIRE DE PARIS

CHŒUR NATIONAL HONGROIS

MATTHIAS PINTSCHER, DIRECTION

CSABA SOMOS, CHEF DE CHŒUR

György Ligeti

VENDREDI 14 DÉCEMBRE 20H30

FÉMININ PLURIELSOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

Diana Soh, Tansy Davies, Misato Mochizuki, Maja Solveig Kjelstrup Ratkje, Nina Šenk, Lara Morciano

VENDREDI 18 JANVIER 20H30

GRAND SOIR FREE STYLEENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN

ILAN VOKLOV, DIRECTION

George E. Lewis, Roscoe Mitchell, Tyshawn Sorey, Johannes Boris Borowski

DIMANCHE 27 JANVIER 16H30

HISTOIRE DU SOLDATMUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS

SOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

Igor Stravinski

SAMEDI 16 MARS 20H30

GRAND SOIRENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN


Olga Neuwirth, Luigi Nono, Ramon Lazkano

SAMEDI 30 MARS 17H30

SIGNES, JEUX ET MESSAGESSOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

György Kurtág, Marco Stroppa, Benoît Sitzia, Claude Debussy

MARDI 2 AVRIL 20H30

PULSE PASSIONMUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS

SOLISTES DE L’ENSEMBLE

NTERCONTEMPORAIN

György Ligeti, Ludwig van Beethoven, Luciano Berio, Elliott Carter, Johann Sebastian Bach, Harrison Birtwistle

VENDREDI 12 AVRIL 20H30

IN BETWEENENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN


Giacinto Scelsi, Yann Robin, Helmut Lachenmann, Aureliano Cattaneo, Matthias Pintscher

VENDREDI 10 MAI 20H30

LIGETI CONCERTOSENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN


György Ligeti

VENDREDI 14 JUIN 20H30

CRÉATION(S) MANIFESTE(S)ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN


Magnus Lindberg, Benoît Sitzia, Roque Rivas, Franck Bedrossian

SAISON 2018-19

ENSEMBLE INTERCONTEMPORAINMATTHIAS PINTSCHER, DIRECTEUR MUSICAL

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LE CHANT DE LA DISSOLUTIONTRAGÉDIES LYRIQUES (1945-1985)LAURENT FENEYROU

La tragédie, dans son sens étymologique, représente un conflit : celui de la mythologie et de l’histoire, du divin et de l’humain, de la transcendance et de l’immanence, dont elle exprime la division, la séparation, l’essentiel discord. Dans un monde sans dieux tutélaires, les hommes portent leurs ombres comme ils portent leur feu – jusqu’à la catastrophe, la mort, la blessure ouverte ou l’enfermement.Cinq œuvres majeures (Maderna, Nono, Barraqué, Feldman et Zimmermann) de la seconde moitié du XXe siècle abritent cette tonalité affective, tragique, dans leurs espaces sonores spécifiques. Ce sont des chemins, dont l’expérience seule est dépositaire d’une beauté et d’une fragilité troublantes. Abandonnés à l’écoute, ils livrent leurs strates, poétiques, musicales, littéraires ou philosophiques, mais aussi leurs inachèvements, leurs accumulations ou leurs patientes mutations. Composées après la guerre, les camps, les désagrégations politique et identitaire, ces œuvres chantent l’abîme de la dissolution.

Laurent Feneyrou, musicologue, est chargé de recherches (CNRS) dans l’équipe Analyse des pratiques musicales (Ircam). Ses travaux portent sur la musique occidentale de l’après-guerre, dans une perspective analytique, esthétique et philosophique. Il a édité les écrits de Jean Barraqué, Luigi Nono ou Salvatore Sciarrino, et récemment publié De lave et de fer (MF, 2017).

Collection Musicologie critique

384 pages • 12 x 17 cm • 16,90 €

ISBN 979-10-94642-29-0 • SEPTEMBRE 2018

La rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de la Cité de la musique-Philharmonie de Paris d’établir des passerelles entre diff érents niveaux de discours et de représentation, afi n d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique.

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expositiondu 4 décembre 2018 au 28 avril 2019

DOISNEAU ET LA MUSIQUE

PHILHARMONIEDEPARIS.FR 01 44 84 44 84 PORTE DE PANTIN

Fondation

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Grand Soir Free Style - Philharmonie de Paris · 2019. 1. 11. · sollicité les services de...

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