Généralités sur la zone d’étude
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
--o0o--
RAPPORT DE STAGE pour l’obtention du
DIPLOME D’ETUDE APPROFONDIE
Option : GEOPHYSIQUE ET RESSOURCES NATURELLES
Spécialité : GEOPHYSIQUE APPLIQUEE
Intitulé :
ETUDE PAR PROSPECTION ELECTRIQUE ET
ELECTROMAGNETIQUE POUR LA RECHERCHE D’EAU
SOUTERRAINE DANS LA COMMUNE RURALE DE
MASIABOAY, DISTRICT DE BETIOKY-SUD, REGION
ATSIMO-ANDREFANA.
Présenté le : 10 Juin 2014
Par: Mlle ROBIHARIVELO Felana Herilalaina Tiana
Devant la commission d’examen composée par:
Le Président : RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Noël Professeur Titulaire
Le Rapporteur : RATSIMBAZAFY Jean Bruno Auguste Professeur Titulaire
L’Examinateur : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Maître de conférences
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
--o0o--
RAPPORT DE STAGE pour l’obtention du
DIPLOME D’ETUDE APPROFONDIE (DEA)
Option : GEOPHYSIQUE ET RESSOURCES NATURELLES
Spécialité : GEOPHYSIQUE APPLIQUEE
Intitulé :
Présenté le : 10 Juin 2014
Par: Mlle ROBIHARIVELO Felana Herilalaina Tiana
Devant la commission d’examen composée par:
Le Président : RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Noël Professeur Titulaire
Le Rapporteur : RATSIMBAZAFY Jean Bruno Auguste Professeur Titulaire
L’Examinateur : RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier Maître de Conférences
ETUDE PAR PROSPECTION ELECTRIQUE ET
ELECTROMAGNETIQUE POUR LA RECHERCHE D’EAU
SOUTERRAINE DANS LA COMMUNE RURALE DE MASIABOAY,
DISTRICT DE BETIOKY-SUD, REGION ATSIMO-ANDREFANA.
DEA Robiharivelo F. I 2014
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
I-1 : CONTEXTES GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF
I-2 : CONTEXTE CLIMATIQUE
I-3 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
I-4 : CONTEXTES HYDROLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
PARTIE II : METHODOLOGIE ET MATERIELS
II-1 : NOTION D’HYDROLOGIE
II-2 : TECHNIQUES DE PROSPECTION GEOPHYSIQUE DE SUBSURFACE ET
ACQUISITION DE DONNEES
II-3 : TRAITEMENT DE DONNEES
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS DES DONNEES DE
RESISTIVITE
III-1 : EXEMPLE DE PRESENTATION DE RESULTATS
III-2 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
TABLE DES MATIERES
DEA Robiharivelo F. II 2014
REMERCIEMENTS
Aux termes de ce travail, je tiens vivement à remercier toutes les personnes et
organisations qui, de près ou de loin, m’ont offert leurs aides précieuses pour la réalisation de
ce mémoire.
J’exprime particulièrement mes sincères remerciements :
- En premier lieu à Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur Titulaire,
Doyen de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo, qui n’a jamais ménagé ses
efforts pour assurer le bon fonctionnement de notre Faculté.
- Puis à Monsieur RAKOTONDRAMANANA Hery Tiana, Chef de Département de
Physique de la Faculté des Sciences, qui a veillé à l’organisation et au bon déroulement de
notre cursus universitaire.
- Et à Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard, Professeur Titulaire, Directeur de
l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), Responsable du
Laboratoire de Sismologie et Infrasons de l’IOGA, de m’avoir accueillie dans cet Institut en
tant qu’étudiante chercheur.
- Ensuite, ma plus profonde reconnaissance s’adresse à Monsieur RANAIVO-
NOMENJANAHARY Flavien Noël, Professeur Titulaire, Responsable de l’Equipe d’Accueil
Doctorale de la Physique de Globe, de l’Energie et de l’Environnement au Département de la
physique au sein de l’Université d’Antananarivo, qui a bien voulu présider ce jury de
mémoire.
- Puis, un vif remerciement à Monsieur RATSIMBAZAFY Jean Bruno, Professeur
Titulaire, Enseignant Chercheur au Laboratoire de Géophysique Appliquée de l’IOGA. Il m’a
accompagné tout au long de ce travail en tant qu’Encadreur et m’a fait l’honneur d’être le
Rapporteur de ce mémoire.
- Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Maître de Conférences, Enseignant
Chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo (ESPA), qui a accepté de
renforcer les membres de jury en tant qu’Examinateur, je lui adresse mes vifs remerciements.
- Je tiens également à remercier les membres de l’ONG humanitaire ACF International
à Madagascar de leur précieuse collaboration et de la confiance qu’il a accordée à la Société
Madageo Besoa pour la réalisation du Projet intitulé «Etude d’implantations géologiques et
hydrogéologiques en vue de la réalisation de 16 points d’eau modernes dans 3 communes
du district de Betioky Atsimo, région Atsimo Andrefana. »
- Je ne saurai oublier de remercier toute l’équipe de Madageo Besoa d’avoir bien
voulu m’accepter d’être parmi eux et de me laisser participer aux travaux sur terrain, ainsi que
pour leurs précieux conseils.
- Je remercie également toute ma famille qui m’a soutenue durant tout ce travail,
moralement et financièrement, et qui n’a pas ménagé ni leurs peines ni leurs amours.
- Enfin, un grand merci aussi à tous mes amis et mes collègues de Laboratoire qui
m’ont beaucoup aidée à l’accomplissement de ce mémoire.
DEA Robiharivelo F. III 2014
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS
ACF : Action Contre la Faim
AEP : Alimentation en Eau Potable
BD 500 : Base de Données à l’échelle de 1/500 000ème
CEG : Collège d’Enseignement General
ddp : différence de potentiel
ETP : Evapotranspiration potentielle
ETR : Evapotranspiration réelle
FTM : Foiben-Taontsaritanin’i Madagasikara
GPS : Global Position System
IOGA : Institut et Observatoires Géophysique d’Antananarivo
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAEAR : Projet d’Alimentation en Eau potable et Assainissement en milieu Rurale
PAEPAR : Projet pilote d’Alimentation en Eau Potable et Assainissement en milieu
Rurale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
RCM : Remote Controlled Multiplexer
SAP : Système d’Alerte Précoce
SEV : Sondage Electrique Vertical
STEM : Sondage Transient Electromagnetic Method
DEA Robiharivelo F. IV 2014
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte administrative de la zone d’étude ...................................................................3
Figure 2 : les zones d’intervention ..........................................................................................4
Figure 3: Variation de la pluviométrie enregistrée par la station de Betioky Sud .....................5
Figure 4: Veinules de calcaire visibles sur grès à Ambatokapika Sud. .....................................7
Figure 5 : Succession de grès induré et de schiste de la Sakamena Inférieure ..........................7
Figure 6 : Carte géologique de la zone d’étude...................................................................... 10
Figure 7 : Carte hydrologique de la zone d’étude .................................................................. 11
Figure 8 : Cycle de l’eau dans sa nature ................................................................................ 13
Figure 9 : Eau sous différents forme ..................................................................................... 14
Figure 10 : Dispositif Schlumberger ..................................................................................... 18
Figure 11 : Dispositif Wenner normal ou Wenner α .............................................................. 19
Figure 12 : Principe du panneau électrique pour 20 électrodes .............................................. 19
Figure 13 : Principe de mesure par la méthode du trainé électrique ....................................... 20
Figure 14 : SYSCAL R2 et ses accessoires ........................................................................... 20
Figure 15:Principe et diagramme temporel d’un sondage TEM, ............................................ 22
Figure 16 : TEM-FAST 48 HPC et ses accessoires ............................................................... 22
Figure 17 : Extraction manuelle-visuelle des linéaments dans la zone d’étude....................... 25
Figure 18:Exemple de coupe géoélectrique (en A) et coupe de chargeabilité (en B),
représentations des distributions latérales et en profondeur des résistivités et des
chargeabilités. ............................................................................................................... 26
Figure 19:Exemple d’un sondage électrique, représentation en profondeur de la distribution
des résistivités ............................................................................................................... 27
Figure 20:Exemple de résultat d’un traîné électrique............................................................. 27
Figure 21 : Exemple de la courbe de sondage TEM, représentation de la résistivité en fonction
de la profondeur ............................................................................................................ 28
Figure 22 : Plan de masse de Masiaboay Centre .................................................................... 29
Figure 23:Courbe de sondage électrique obtenue au P38 ....................................................... 30
Figure 24:Coupe géoélectrique obtenue au profil P38 ........................................................... 31
Figure 25:Coupe géoélectrique obtenue au profil P38’ .......................................................... 32
Figure 26:Courbe de traîné électrique obtenue au profil T38 ................................................. 33
Figure 27:Courbe de sondage électrique obtenue au point P38 .............................................. 33
Figure 28:Courbe de traîné électrique obtenue à 100 mètres de la précédente ....................... 34
DEA Robiharivelo F. V 2014
Figure 29:Courbe de sondage obtenue au point P39 .............................................................. 35
Figure 30: Coupe géoélectrique obtenue au profil P39 .......................................................... 36
Figure 31:Courbe de trainé électrique obtenue au profil T39 ................................................. 37
Figure 32: Courbe de sondage TEM obtenue au point P39 .................................................... 37
Figure 33: Plan de masse d’Antararaty II .............................................................................. 39
Figure 34:Courbe de sondage électrique obtenue au point P41 .............................................. 39
Figure 35 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P41 ................................................... 40
Figure 36:Coupes géoélectriques des 2 panneaux croisés réalisés sur le profil P41 ................ 41
Figure 37 : Courbes des traînés croisés obtenues au profil T41 et T41’ ................................. 41
Figure 38:Courbe de sondage électrique obtenue au point P43 .............................................. 42
Figure 39 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P43 ................................................... 43
Figure 40 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P43 ......................................................... 44
Figure 41 : Courbe de traîné électrique obtenue au profil T43 ............................................... 44
Figure 42: Plan de masse d’Ambatokapika Nord................................................................... 46
Figure 43 : Courbe de sondage obtenue au point P44 ............................................................ 46
Figure 44 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P44 ......................................................... 47
Figure 45 : Courbe de sondage électrique obtenue au point P46 ............................................ 48
Figure 46 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P46 ......................................................... 49
Figure 47 : Courbe de traîné électrique obtenue au profil T46 ............................................... 49
Figure 48: plan de masse de Behara Centre ........................................................................... 50
Figure 49 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P48 ......................................................... 51
Figure 50 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P48’ ........................................................ 52
Figure 51 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P48’’....................................................... 53
Figure 52 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P48 ................................................... 53
Figure 53 : Courbe de sondage obtenue au point P49 ............................................................ 54
Figure 54 : Courbes des 2 traînés obtenues au profil T49 ...................................................... 55
Figure 55: plan de masse de Bekily ....................................................................................... 56
Figure 56 : Courbe de sondage obtenue au point P50 ............................................................ 57
Figure 57 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P50 ......................................................... 58
Figure 58 : Courbe de traîné obtenue au profil T50 ............................................................... 59
Figure 59 : Courbe de sondage obtenue au point P51 ............................................................ 60
Figure 60 : Courbe de traîné obtenue au profil T51 ............................................................... 60
Figure 61 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P51 ................................................... 61
Figure 62: Plan de masse d’Ambatokapika Sud .................................................................... 62
DEA Robiharivelo F. VI 2014
Figure 63 : Courbe de sondage électrique obtenue au point P53 ............................................ 63
Figure 64 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P53 ................................................... 63
Figure 65 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P53 ......................................................... 64
Figure 66 : Courbe de traîné électrique obtenue au profil T53 ............................................... 65
Figure 67 : Courbe de sondage électrique obtenue au point P54 ............................................ 66
Figure 68 : Courbe de traîné obtenue au profil T54 ............................................................... 67
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1:Tableau de synthèse des séries Karroo du bassin de Morondava .............................9
Tableau 2 : Tableau comparatif de l’aquifère et de la nappe d’eau souterraine. ..................... 16
DEA Robiharivelo F. 1 2014
INTRODUCTION
« …Les premiers animaux naquirent de l’humidité » dit le philosophe présocratique
Anaximandre. Le père Teilhard de Chardin le confirme aussi que « La vie est fille des eaux ». Depuis
toujours, l’eau constitue l’un des sources des problèmes social, économique et même politique du
monde entier. Les ressources en eaux deviennent de plus en plus rares et n’arrivent plus à satisfaire
convenablement les besoins en eau potable des populations ainsi que les besoins en eau pour
l’agriculture et l’industrie mais aussi pour l’élevage. Madagascar figure parmi les pays qui n’échappent
pas à cet aléa. Le problème d’insuffisance en eau potable demeure le souci majeur du Grand Sud de
Madagascar en plus de l’insuffisance de la nutrition.
Plusieurs Projets ont été menés antérieurement afin de résoudre le problème :
- le Projet HYDROMAD/PNUD, dont malheureusement nous n’avons pas à notre disposition
les résultats de forage concernant les travaux effectués. Mais nous avons estimé que la profondeur des
ouvrages équipés est entre 8 m à 91,35 mètres lors de notre descente sur terrain.
- le Projet PAEPAR dit « volet 625 forages », mené dans cette région et a donné un résultat
plus ou moins significatif. Sur les 900 forages réalisées, 627 points d’eau ont été découvert c’est-à-dire
un taux de succès de 70%. Pourtant certains forages ont des résultats négatifs à savoir 177 forages secs
et 96 forages très minéralisées.
-le Projet PAEAR, qui a pour principal objectif l’amélioration des conditions de vie de la
population, notamment à travers la réduction de la moitié de la proportion des personnes n’ayant pas
un accès durable à l’eau potable et à l’assainissement hygiénique en milieu rural. Nous n’avons pas
recourt aux résultats mais nous avons constaté que la quasi-totalité des forages ne sont pas encore bien
équipés et que leurs profondeur moyenne est d’environ 19,73 mètres.
Malgré l’étendue de ces Projets, la Commune Rurale de Masiaboay ne dispose pas encore d’un
système AEP. Ceci confirme que la Commune est toujours confrontée au problème d’insuffisance en
eau. C’est la raison pour laquelle le thème de ce mémoire porte sur : « ETUDE PAR
PROSPECTION ELECTRIQUE ET ELECTROMAGNETIQUE POUR LA RECHERCHE
D’EAU SOUTERRAINE DANS LA COMMUNE RURALE DE MASIABOAY, DISTRICT DE
BETIOKY SUD, REGION ATSIMO-ANDREFANA.» qui se situe dans le cadre de l’implantation
des infrastructures Hydrogéophysique en vue de la réalisation des points d’eau modernes dans cette
Commune.
DEA Robiharivelo F. 2 2014
L’objet de la présente étude porte sur la recherche des eaux souterraines afin de réaliser des
implantations des points d’eau moderne dans les 06 Hameaux parmi les 21 Fokontany de la Commune
Rurale de Masiaboay. Cela à partir de la mise en œuvre des méthodes de prospection géophysique.
Elles comportent quelques méthodes de prospection électrique à savoir le sondage électrique vertical,
le panneau électrique et le trainé électrique ainsi qu’une méthode de prospection électromagnétique
dont le sondage électromagnétique.
La présente étude comprend trois parties :
- la première partie évoque la situation générale de la zone d’étude
- la deuxième expose les méthodologies et les matériels
- la troisième partie, les résultats des travaux géophysiques et les interprétations
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 3 2014
PARTIE I : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE
I-1 : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF
La Commune Rurale de Masiaboay se trouve à la limite sud du District de Betioky-Sud. Quant
à ce dernier, il est accessible en quittant la RN7 à Andranovory (70 km de Tulear) et en s’allongeant le
long de la RN10 (qui franchit le tropique de Capricorne à environ 45 km au sud d’Andranovory). La
Commune Rurale de Masiaboay est limitée :
- Au Nord : par la Commune Rurale Beantake et d’Ambahitrimitsinjo
- Au Sud : par la Commune Rurale de Beahitse et Itampolo
- A l’Est : par la Commune Rurale de Sakamasay
- A l’Ouest : par la Commune Rurale de Beheloka
Figure 1 : Carte administrative de la zone d’étude (BD 500, FTM)
La Commune Rurale de Masiaboay regroupe 21 Fokontany mais dans la présente étude nous
allons nous limiter aux six (06) hameaux de six (06) Fokontany dont :
- Hameau Masiaboay Centre, Fokontany de Masiaboay
- Hameau Antararaty II, Fokontany Antararaty
- Hameau Behara Centre, Fokontany Behara
- Hameau Bekily Centre, Fokontany Bekily
- Hameau Ambatokapika Nord, Fokontany Ambatokapika Nord
- Hameau Ambatokapika Sud, Fokontany Ambatokapika Sud
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 4 2014
Figure 2 : les zones d’intervention (BD 500, FTM)
La Commune Rurale de Masiaboay a environ 4690 habitants sur une superficie de
485km2donnant une densité de 28 hab/km
2. Dans cette région s’est installé le groupe ethnique
« Mahafaly » qui vit en petits groupes formant ainsi des Hameaux. Leurs premières occupations,
presque dans tous les Fokontany, sont la culture de maïs, de manioc et de patate douce mais surtout les
élevages bovins, caprins et ovins.
I-2 : CONTEXTE CLIMATIQUE
Le Sud-Ouest de Madagascar est entièrement privé du vent humide de l’Océan Indien. Il est
marqué par une saison sèche presque tout au long de l’année et reçoit très peu de pluie. C’est un climat
de type subdésertique (Monographie de la région Atsimo-Andrefana UPDR 2003)
Dans la présente étude, nous allons nous référer aux données climatiques collectées auprès de
la station météorologique de Betioky Sud du fait que c’est la seule station la plus proche de la
Commune Rurale de Masiaboay.
Betioky Sud est caractérisé par une saison pluvieuse pendant les mois de Novembre à Avril et
une saison sèche pendant les autres mois. A chaque début des saisons, nous remarquons la présence de
rosées et beaucoup de brouillards, surtout dans les vallées, qui constituent un appoint hydrique de
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 5 2014
grande importance pour la végétation et ces deux (02) phénomènes sont responsables de la correction
du déficit pluviométrique.
I-2-1 : Pluviométrie
« Le Sud-Ouest de Madagascar est caractérisé par un climat tropical semi-aride avec un
maximum humide unique de saison chaude à caractère orageux ou cyclonique. C’est dans la région de
Tulear et le long de la plaine côtière de Mahafaly (au sud de l’embouchure de l’Onilahy) que l’on
observe les pluviométries les plus faibles de Madagascar » (Battistini R., 1964).
Pendant ces quatorze (14) dernières années (1997-2010), la pluviométrie moyenne de la zone
Betioky Sud, est de l’ordre de 660 mm. Le nombre de jours de pluie varie de 0 à 23 jours par mois. La
variation de la pluviométrie moyenne, dans la région peut être due au passage des cyclones tropicaux.
Afin d’illustrer ces propos, la figure ci-dessous montre la tendance de la variation de la pluviométrie
du District de Betioky Sud pendant l’année 2011.
Figure 3: Variation de la pluviométrie enregistrée par la station de Betioky Sud (SAP, 2011)
Compte tenu de cette figure, nous pouvons dire que le mois le plus arrosé est le Janvier avec
une pluviométrie qui pouvait atteindre le seuil de 200 mm. Tandis que, les mois les plus secs sont les
mois de Juillet et Aout où la pluviométrie descend à un niveau très bas proche de 0.
I-2-2 : Température
L’amplitude thermique est très élevée, les écarts prélevés à Tulear allant de 6° à 40° C. La
période la plus chaude se situe entre les mois de Janvier et Février et la plus froide entre les mois de
juin et juillet avec une température moyenne annuelle de 24,6° C entre l’année 1969-1980. (SAP,
2011)
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 6 2014
I-2-3 : Evapotranspiration et évaporation
La valeur moyenne annuelle de l’évapotranspiration est comprise entre 800 à 1000mm tandis
que la valeur moyenne annuelle de l’évaporation, de l’eau de surface est inférieure à 1400mm dans le
Sud- Ouest. (Chaperon et al, 1993 ; 2005). Celles calculées avec la méthode de Thornthwaite sur une
période de 10 ans sont de 1030 mm á Betioky (Rakotondrainibe, 1985).
I-3 : CONTEXTE GEOLOGIQUE
La Commune Rurale de Masiaboay se situe dans le bassin sédimentaire de Mahafaly,
appartenant au bassin sédimentaire de Morondava. Il diffère des autres bassins par un développement
longitudinal beaucoup plus étendu et par la moindre extension des coulées basaltiques, ce qui facilite le
drainage vers la mer par de nombreux fleuves. Il est physiquement caractérisé par de grands
escarpements en cuesta ou dérivées de failles (ANDRIAMANANTENA R. « Rapport final ECHYDRO
ACF Betioky, 2013 »).
I-3-1 : Les formations sédimentaires
À la suite de l’orogenèse panafricaine, le domaine précambrien malagasy est resté émergé
jusqu’au Carbonifère, où se déposent des assemblages semblables aux séries du Karroo d’Afrique
Australe. La mise en place de ces séries sédimentaires correspond à une phase de rifting
intracontinental, le “Rifting Karroo”, phase initiale de la dislocation du Gondwana, dès le Carbonifère
Supérieur et jusqu’au Jurassique Inférieur. La série sédimentaire du Sud malagasy est la plus complète
car elle débute en discordance sur le socle cristallin par la formation de la Sakoa affectée d’un
plongement de 30° à 20°. Au-dessus, la formation de la Sakamena qui commence par une discordance
avec des pendages allant brusquement de 20° à 10°. L’ensemble de ces deux formations, épais de
plusieurs milliers de mètres, compose le super groupe de Karoo (PGRM, 2008).
I-3-2 : Stratigraphie et tectonique
Le super groupe de Karroo comprennent de la base au sommet des assemblages de sédiments
terrigènes fluviatiles (argilites et grès), niveaux sédimentaires épicontinentaux évaporitiques et enfin
marins francs de plateforme (calcaires). Toutefois, des intercalations précoces de sédiments marins
fossilifères semblent indiquer des incursions marines épisodiques dès les premiers stades du rifting.
Dans cet assemblage continental, les formations marines ne constituent que des intercalations locales,
inégalement développées (planche 22).
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 7 2014
Figure 4: Veinules de calcaire visibles sur grès à Ambatokapika Sud.
Le super groupe de Karroo à Madagascar comprend deux formations: le groupe de la
Sakamena et le groupe de la Sakoa, séparé par des discordances. Chacun de ces groupes est caractérisé
par sa composition pétrographique, sa faune et sa flore. Mais dans notre cas, le seul qui nous intéresse
est le groupe de la Sakamena.
Au-dessus du groupe de la Sakoa, séparé par une discordance angulaire d’une dizaine de
degrés, vient le groupe de la Sakamena qui débute par un important conglomérat de base. Son
épaisseur est considérable, 3000 mètres au parallèle de la Sakoa, 4000 mètres au moins sur l’Onilahy.
Figure 5 : Succession de grès induré et de schiste de la Sakamena Inférieure (Rivière Sakamena)
Le groupe de la Sakamena comprend trois formations : Sakamena III, Sakamena II et
Sakamena I.
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 8 2014
- La Sakamena III :
La Sakamena inferieure continentale est constitué de roches grises à faciès schisteux (schistes
plus ou moins argileux et grès micacés très durs) avec des reptiles et flore à Glossopteris et
Thinnfeldia. Elle est marquée par une discordance angulaire au-dessus du groupe de la Sakoa, elle
débute par un conglomérat de base d’épaisseur variable et pouvant atteindre plusieurs dizaines de
mètres. C’est un poudingue à gros éléments très roulés provenant du socle cristallin ou des calcaires
de Vohitolia. Ce conglomérat marque une reprise de l’érosion à la suite d’un départ brutal de la
subsidence en liaison avec une phase de cassures post-Sakoa. Ce n’est pas un conglomérat de
transgression marine mais un dépôt torrentiel où les zones épaisses correspondent à des cônes de
déjection. Les phénomènes d’érosion ont été puissants et sont bien marqués par le démantèlement des
calcaires de Vohitolia subsistants en flots au milieu des conglomérats.
- La Sakamena II :
Epaisse d’environ 200 mètres, la Sakamena II, présente un faciès très diffèrent, en grande partie
marine et lagunaire, comprend surtout des argiles grises à nodules et septarias avec des lits argilo-
gréseux avec poissons marines et Crustacés lagunaires (Esthéries). Les nodules sont des concrétions
régulières aplaties tandis que les septarias, des concrétions a ornementation extérieur ondulée ou
étoilée avec cloisonnement interne par des fissures radiales remplis de calcite.
- La Sakamena I :
La Sakamena I, continentale est une série épaisse de 500 à 600 mètres, formée par une
alternance de grès et d’argiles rouges. Par suite de l’abondance des argiles, elle correspond à une zone
déprimée envahie par de nombreux marais en saison des pluies, et recouverte de carapace sableuse
masquant les affleurements. Les grès sont blanchâtres, mal cimentés, sableux, à stratification
entrecroisée, avec des lits psammitiques. Les argiles sont généralement rouges, parfois vertes, souvent
salifères. Nous avons ici un faciès mixte, continental et lagunaire.
Le super groupe du Karroo s’établissent dans 3 bassins d'effondrement ou «graben», à savoir:
-le Bassin de Diégo à l'extrême Nord de l'île
-le Bassin de Mahajanga au Nord-Ouest
-le Bassin de Morondava au Sud-Ouest : Il est le plus grand bassin sédimentaire de l'Île,
s'étendant sur plus de 1 000 km le long de la côte Ouest du centre-ouest jusqu'à l'extrême sud de l'Île.
Les formations sédimentaires de la zone d’intervention appartiennent à ce Sakamena du bassin de
Morondava. C'est dans le Sud de ce bassin que sont préservés des dépôts glaciaires spectaculaires en
discontinuité sur le socle précambrien.
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 9 2014
Le Sud-Ouest de Madagascar est affecté par deux systèmes de faille. Au Sud de l’Onilahy, la
région montre un important système de faille avec une suite de fossés et de horsts. Les fossés étant
remplis par des formations de groupes de la Sakoa et de la Sakamena avec discordance entre les deux
formations.
Tableau 1:Tableau de synthèse des séries Karroo du bassin de Morondava
Le présent tableau illustre de façon simplifié la formation des trois groupes de la série Karoo de
Morondava avec leurs caractéristiques respectives.
GROUPE AGE LITHOLOGIE
SAKOA
Carbonifère Supérieur
Tillites
Série glaciaire
gondwanienne
Permien Inférieur
Charbons, grès arkosique et
argilites à Glossopteris et
Gangamopteris
Permien Moyen Calcaires marins
SAKAMENA
Permien Supérieur Conglomérats et grès
continentaux deltaïques
Trias Inférieur Grès continentaux et
marnes marines
ISALO Trias Moyen Grès continentaux
deltaïques
Source : Rapport final ECHYDRO ACF, mai2013
I-3-3 : Géologie structurale des formations sédimentaires
Toutes les couches sédimentaires montrent une structure monoclinale avec un faible pendage
vers l’Ouest (5 à 15°). Au contact du socle, la valeur de ce pendage est relativement élevée pouvant
atteindre 45°, mais au-delà, elle diminue progressivement jusqu’à devenir horizontal près du canal de
Mozambique. Par endroit, on note de légères ondulations, donc des changements de pente vers l’Est.
Entre les séquences de dépôt, des discordances sont constatées, et les plus notables se trouvent
dans les formations du Karroo. Le groupe de la Sakoa à la base de la série sédimentaire suivi du
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 10 2014
groupe de la Sakamena, marqué à la base par les calcaires de la première transgression marine. La
discordance est ici d’une dizaine de degrés. Une discordance plus faible, de quelques degrés sépare le
groupe de la Sakamena du groupe de l’Isalo qui le recouvre.
Figure 6 : Carte géologique de la zone d’étude (BD 500, FTM)
I-4 : CONTEXTES HYDROLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE
Dans la région de la zone d’étude, il existe deux grands fleuves très important qui passent et se
jettent dans la mer, à savoir l’Onilahy et Fiherenana. L’Onilahy possède un bassin versant d’environ
32000km2, dont les 2/3 dans le cristallin et le 1/3 restant dans le sédimentaire.
La zone a étudiée est drainée par la Sakamena, un affluent de l’Onilahy qui a un régime mixte.
Son maximum hydrologique est lié au maximum pluviométrique. Ce qui fait que la plupart des cours
d’eau des bassins versants de la zone s’assèchent mais ont souvent un sous écoulement. « Il est
possible de rencontrer un peu d’eau dans les intercalations circulaire du groupe Sakamena mais ceux-ci
est peu épais. Les eaux de circulation superficielle qui se rencontrent en sous-écoulement sont de
bonne potabilité chimique. » (Besairie H., Hydrologie de l’extrême Sud, fasc V, 1944)
Dans la partie sédimentaire, la Sakamena est méandriforme présentant des tracés quadratiques
ou coudés prouvant qu`elle est contrôlée par des fractures d`origine tectonique avec un certain
basculement des blocs, Cette partie est essentiellement drainée par des réseaux secondaires.
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 11 2014
Les crues surgissent souvent soudainement. Elles suivent immédiatement les fortes pluies. Les
bas-fonds et terrasses sont inondés en forte pluie selon les riverains. Les hautes eaux ne durent que
quelques mois (décembre-mars) avec une montée importante en janvier et une période d`étiage très
marquée due aux températures élevées et une humidité atmosphérique très faible. Le débit de la
Sakamena sur la route Ambatokapika Nord - Masiaboay est de l`ordre de 4,5 L/s (Mai 2013).
Figure 7 : Carte hydrologique de la zone d’étude (BD 500, FTM)
I-4-1 : Systèmes aquifères existants (Rapport final ECHYDRO ACF Betioky, 2013)
Deux grandes familles de nappes peuvent être rencontrées dans la zone :
- Les nappes d`alluvions, libres, en zone alluviales jalonnant les cours des réseaux
hydrographiques.
L`aquifère est constitué par des alluvions fluviatiles. On le rencontre au niveau des terrasses ou
dans les bas-fonds. La potentialité dépend de l`épaisseur et de la nature des alluvions. Celles-ci sont
très limitées dans la zone. Leur coefficient de perméabilité et de transmissivité sont respectivement de
5.10-3
m/s et 2.10-2
m2/s. Le débit spécifique peut atteindre 20 m
3/h/m (Ralaimaro J., mai 2013).
- Les nappes des formations sédimentaires des plateaux intérieurs, libres á captives.
Généralités sur la zone d’étude
DEA Robiharivelo F. 12 2014
Sous la carapace sableuse et sur l`épaisse argile rouge du Groupe de la Sakoa, la succession des
couches de schistes et de grès d`Isalo peuvent former un ou plusieurs systèmes aquifères superposés
potentiels á nappe libre ou en charge selon la puissance de la couche, le degré d`altération et la nature
des schistes, la fracturation des grès (densité ou fréquence, longueur, ouverture). Le coefficient de
perméabilité des grès est de l`ordre de 5.10-4
m/s avec un débit de 14 á 20 L/s. La transmissivité est de
2,8.10-5
m2/s pour un débit de 5 à 10 L/s. C`est la cible principale pour l`implantation en zone
sédimentaire (Ralaimaro J., mai 2013).
I-4-2 : Délimitation des entités hydrogéologiques
Les entités hydrogéologiques sont constituées par la zone d’alimentation, la zone de transition,
et la zone d`exutoire.
- Zone d’alimentation
En saison de pluies où il y a forte inondation, les eaux de crues alimentent les nappes
souterraines malgré l`écoulement très violent. La nappe assure le faible débit d`écoulement et sous
écoulement des cours d`eau après la saison de pluies. Ce phénomène est prouvé par la physico-chimie
des eaux de surface et de certains puits et forages plus ou moins semblables. La recharge est assurée
par l`infiltration des eaux de pluie au niveau du bassin versant.
- Zone de transition
En zone de formations compactes fracturées (socle ou sédimentaire), le bassin versant
hydrographique coïncide souvent avec le bassin versant hydrogéologique. Les drainages (surface et
souterrain) sont contrôlés par les réseaux de fracture vers l`exutoire. La vitesse d`écoulement dépend
de la pente de la ligne piézométrique entre la zone d`alimentation et l`exutoire.
- Zone d`exutoire
A part les lignes de suintement observées le long des rivières, aucun exutoire des nappes
souterraines n’est identifié dans la zone lors de notre passage. Le vidange se fait par l`évaporation et le
captage direct par forage ou par des puits dans l`aquifère.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 13 2014
PARTIE II : METHODOLOGIE ET MATERIELS
II-1 : NOTION D’HYDROLOGIE
La planète Terre, appelée également aussi « la planète bleue » (sa surface est recouverte à 72%
d’eau) souffre d’une défaillance non négligeable d’eau. Certes, 72% voire 1400 millions de km3 est un
nombre très important mais cette quantité d’eau colossale n’est pas à 100% comestible (97,2 à 97.5 est
de l’eau de mer et 2,5 à 2,8 est de l’eau douce) et est inégalement réparties sur le globe.
L’hydrologie est une discipline qui a pour objet l’étude des ressources en eau.
I-1-1 : CYCLE DE L’EAU
L’étude du cycle de l’eau se situe au cœur même de l’hydrologie. Le cycle de l’eau ou cycle
hydrologique est un modèle représentant le parcours entre les grands réservoirs d’eau liquide, solide ou
gazeux sur Terre. C’est à cette raison que porte l’intérêt de ce chapitre dans ce mémoire.
a) : Définition
La circulation de l’eau entre les océans, l’atmosphère et les continents est appelée Cycle de
l’eau. C’est aussi l’ensemble de transformation et des mouvements de l’eau dans la nature. Ce cycle se
déroule dans une enveloppe superficielle de la Terre appelée l’hydrosphère.
Figure 8 : Cycle de l’eau dans sa nature
L’eau se transforme et se mette en mouvement grâce à une « machine » thermique solaire. Le
cycle de l’eau commence par l’évaporation des eaux des océans et évapotranspiration des eaux des
continents, puis la condensation de quelque jours dans l’atmosphère, et enfin la précipitation, le
ruissellement et l’infiltration. Outre, l’eau se présente sous divers aspects :
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 14 2014
Figure 9 : Eau sous différents forme
b) : Temps de résidence moyenne de l’eau dans les réservoirs de l’hydrosphère :
Au cours de ses mouvements et de ses transformations, l’eau réside de quelque jours et parfois
même en plusieurs années dans les réservoirs qu’il contienne.
(D’après World Ressources 1990-1991)
Selon cette source, l’eau peut demeurer plusieurs années dans les réservoirs « accumulateurs » ;
par contre il n’est que transitoire dans les réservoirs « conducteurs ».
Ainsi, le cycle de l’eau est une histoire sans fin. L’eau sur terre se transforme et se mette en
mouvement en un cycle ininterrompu depuis toujours.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 15 2014
I-1-2 : AQUIFERE ET NAPPE D’EAU SOUTERRAINE
Parmi les différents réservoirs, les sites de stockages souterrains sont les plus importants à
l’échelle humanitaire. Sur le globe, 97% de l’eau douce liquide sont stocké dans ces sites. Les roches
ont une porosité différente et ayant une perméabilité variable, implique qu’ils laissent l’eau circuler
librement et le stock dans des réservoirs appelée aquifère et/ou nappe d’eau souterraine.
Un aquifère est une formation géologique ou une roche, suffisamment poreux et/ou fissurée
(qui peut stocker de l’eau) et perméable (où l’eau circule librement), pour contenir, de façon
temporaire ou permanant une nappe d’eau souterraine mobilisable.
Une nappe d’eau souterraine est un réservoir naturel d’eau douce susceptible d’être exploitée.
C’est une masse d’eau continue et mobile, contenue dans une formation géologique.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 16 2014
Tableau 2 : Tableau comparatif de l’aquifère et de la nappe d’eau souterraine.
Aquifère Nappe d’eau souterraine
Car
acté
rist
iqu
es
Deux (02) paramètres hydrauliques :
1-conductivité K : propriété du
milieu à traverser par l’eau en
mouvement
2-porosité efficace ηₑ ou
coefficient d’emmagasinement
spécifiques correspondant au volume
relatif d’eau contenu dans un aquifère
Trois (03) caractéristiques physiques
1. nappe phréatique : nappe peu
profond (atteinte par les puits en
particulier de 0 à 50mètres)
2. nappe de subsurface : 50 à
100mètres de profondeur
3. nappe profonde : au-delà de
100mètres
Types
1. Aquifère à porosité d’interstices :
l’eau se trouve dans les pores ouverts
de la formation et peut y circuler
librement (sable, craie, graviers, grès)
2. Aquifère à porosité de fissures :
l’eau est contenue et circule dans les
failles, fissures ou diaclases de la
roche (calcaire, granite)
3. Aquifères Karstiques : système
complexe particuliers associant une
zone superficielle plus ou moins
fissurée et insaturée servant de zone
d’infiltration et une zone inferieur
fissurée présentant également des
conduits ou des grottes.
1. Nappe libre : nappe contenue
dans l’aquifère de surface c’est-à-dire
peu profond pour alimenter les puits.
-contact direct avec l’atmosphère
-alimentation (recharge) rapide
-pas de protection naturelle face aux
pollutions de surface
2. Nappe captive : plus profondes
-pas de contact direct avec
l’atmosphère
-alimentation lente
-protection naturelle contre les
pollutions
-eau généralement fortement
minéralisée
II-2 : TECHNIQUES DE PROSPECTION GEOPHYSIQUE DE SUBSURFACE ET
ACQUISITION DE DONNEES
Dans ce chapitre, nous décrivons les méthodes géophysiques que nous avons utilisées lors des
travaux sur terrain à la réalisation de ce mémoire. Parmi les nombreuses méthodes de prospection
géophysique, nous avons choisi les méthodes actives, à savoir la méthode électrique et la méthode
électromagnétique en tenant compte des avantages et inconvénients de chaque méthode.
II-2-1 : PROSPECTION ELECTRIQUE
La prospection électrique est la méthode de prospection souterraine la plus utilisée lors d’une
étude géophysique. Elle est basée sur la mesure de la différence de potentiel (ddp) entre deux (02)
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 17 2014
électrodes N et M, généré par un courant continu d’intensité I injecté dans le sous-sol par
l’intermédiaire de deux (02) autres électrodes A et B. L’objectif est de connaitre la résistivité
électrique du sous-sol. Plus précisément la résistivité apparente en considérant que le sous-sol est
homogène.
Définition : la RESISTIVITE apparente ρa d’un milieu est la propriété physique qui
détermine la capacité de ce milieu à laisser passer le courant électrique. Elle est donnée par la
formule suivante :
Où ρa : résistivité apparente (en Ωm)
k : facteur géométrique de la configuration du dispositif
I : intensité du courant injectée dans le sous-sol par les électrodes AB (en A)
ΔV : différence de potentiel entre les électrodes MN (en V)
a) : Sondages électriques
- Description du dispositif :
Un sondage électrique vertical consiste à faire une série de mesure de la résistivité afin
d’obtenir une courbe appelée courbe de sondage électrique qui fera l’objet d’une interprétation. On
utilise : cinq (05) électrodes, O, A, M, N et B, avec O étant le centre immobile , A et B les électrodes
d’injection du courant, M et N les électrodes pour la mesure de la ddp, une batterie de 12V pour
l’alimentation de tout le système, un convertisseur pour le contrôle des paramètres d’injection du
courant, un résistivimètre pour l’enregistrement des données, enfin des câbles électriques pour relier le
tout.
- Technique de mesure :
Le SEV est une technique de prospection électrique qui permet l’investigation en profondeur,
d’où il permet de connaitre la distribution verticale des résistivités du sous-sol. Entre chaque mesure, il
faut écarter progressivement la distance des électrodes d’injection mais aussi de temps en temps celles
des électrodes de mesure du ddp pour ne pas fausser les résultats, et qu’il faut garder la direction
constante. Plus la distance entre les électrodes de courant est grande, plus la profondeur de pénétration
l’est aussi. Plusieurs dispositifs existent (dispositifs Wenner, Schlumberger,…), mais on choisit de
préférence le dispositif Schlumberger (figure 10) pour la facilité de sa manipulation. Il est intéressant
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 18 2014
de faire plusieurs mesures sur un même point, mais dans des directions différentes, pour la mise en
évidence de l’anisotropie des terrains ou les limites des couches et/ou de la cible.
Figure 10 : Dispositif Schlumberger
Remarque : M et N doivent être situé entre A et B.
b) : Panneaux électriques
- Description du dispositif :
Le panneau électrique est similaire à l’utilisation de plusieurs sondages électriques sauf qu’il
nécessite plusieurs électrodes (32 électrodes dans notre cas), d’où l’utilisation du système multi-
électrodes, plus un autre supplémentaire qui sert de RS Check pour la vérification de la résistance de
prise de tous les multi-électrodes. En plus des appareils de sondage, il nécessite d’un « Remote
Controlled Multiplexer » (RCM) pour servir d’interface entre le résistivimètre et le multinode et une
autre batterie de 12V pour l’alimentation du RCM. Un panneau électrique permet d’avoir une imagerie
à 2Dimensions de la distribution des résistivités du sous-sol. Le résultat obtenu est une coupe
géoélectrique caractérisant la distribution des résistivités du milieu.
- Technique de mesure :
Le panneau électrique repose sur la mesure de la ddp et d’un courant I entre deux (02)
électrodes, afin de calculer la résistance électrique d’un terrain. Dans un premier temps, on implante le
long d’un profil que l’on veut étudier, les électrodes espacées à intervalle constant. Ensuite, on
raccorde chacune d’entre eux à un multinode, cet appareil permet de reconnaitre chacune des
électrodes. Enfin, on assemble le reste par des câbles et le tout relier au résistivimètre qui effectuera
automatiquement les mesures. Notons par« a » la distance entre deux (02) électrodes. En dispositif
Wenner (figure 11), dispositif classique pour un panneau électrique, la première mesure du premier
niveau d’acquisition va se faire à l’aide des électrodes 1, 2, 3, et 4 tel que les électrodes 1 et 4 servent à
l’injection du courant I tandis que les électrodes 2 et 3 servent à la mesure de la ddp. Tous les
dispositifs vont ensuite se déplacer d’une distance « a », donc 1 et 7 qui servent maintenant à
l’injection des courants I puis 3 et 5 à la mesure du ddp. Et le processus se répète de nouveau jusqu’à
la dernière électrode.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 19 2014
Figure 11 : Dispositif Wenner normal ou Wenner α
Soit « ni » le niveau d’acquisition et « N » le nombre total des électrodes, nous avons « mi=N-
3ni » le nombre de points de mesure, d’où « M=Σmi » le nombre de mesure lors d’un panneau
électrique.
Figure 12 : Principe du panneau électrique pour 20 électrodes (Tutorial Res2Dinv)
Remarque : lorsque le nombre de niveau d’acquisition « ni » varie, la station change, c’est-à-
dire, si « a » est la distance inter-électrodes pour la première série de mesure (n=1, station 1), « 2a »
serrait pour la seconde série (n=2, station 2), « na » pour le n-ième mesure et ainsi de suite.
c) : Trainés électriques
Même matériel que le SEV, le trainé électrique adopte le même principe sauf qu’au lieu
d’écarter les électrodes, on les déplace dans une même direction comme la figure 13 nous le montre.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 20 2014
Figure 13 : Principe de mesure par la méthode du trainé électrique
(MEAR Y., 2002)
A partir des valeurs des résistivités obtenues, on peut construire la coupe interprétative et après
l’interprétation des données, il est possible de détecter des anomalies qui peuvent nous révéler
l’existence de la cible.
Lors de la campagne géophysique, nous avons utilisées un résistivimètre électrique SYSCAL
R2 avec leurs accessoires (figure 14), pour toutes les prospections électriques.
Figure 14 : SYSCAL R2 et ses accessoires
Avec : (1) multinode
(2) RCM
(3) convertisseur
(4) câbles de connections
(5) électrodes
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 21 2014
Le tout alimenté par une batterie grand model de 12Volt.
Pour les relever de toutes les coordonnées des points de mesure, que ce soit électrique ou
électromagnétique, un GPS a été utilisé :
II-2-2 : PROSPECTION ELECTROMAGNETIQUE
La prospection électromagnétique est une méthode qui utilise le phénomène de diffusion
d'un champ électromagnétique transitoire pour déterminer la résistivité électrique des terrains en
fonction de la profondeur. Elle permet de sonder le sous-sol grâce à l’induction électromagnétique
produite par la coupure brusque d’un champ magnétique statique établi en surface grâce à une boucle
de câble déployée à la surface dans laquelle on a fait circuler un courant électrique. La différence de
flux crée une induction dans le sol, sous forme de boucle de courant qui crée à son tour un champ
secondaire enregistré soit par la même boucle de câble (dispositif coïncident), comme dans notre cas,
soit par une autre boucle de câble. Le champ secondaire est décroissant dans le temps. L’étude de la
forme de sa décroissance se traduit par une courbe de sondage reliant la résistivité apparente (en
ordonnée) au temps (en abscisse) de façon analogue aux sondages électriques à courant continu. Cette
courbe est étudiée et inversée pour reconstituer la variation de la résistivité en fonction de la
profondeur. La profondeur d’investigation dépend de la taille du boucle, de l’intensité du courant
émis et du temps au bout duquel la mesure du champ secondaire est faite après la coupure du
courant.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 22 2014
Une fois installé, le dispositif peut effectuer des sondages et/ou des profils en une dizaine de
minutes et le résultat obtenu est une courbe de résistivité apparente en fonction du temps, qui fait
l’objet d’une interprétation.
Figure 15:Principe et diagramme temporel d’un sondage TEM,
(Modifié par Descloitres M., 1998)
Lors des travaux sur terrain, le TEM-FAST 48 HPC avec ses accessoires (figure 16) ont été
utilisés.
Figure 16 : TEM-FAST 48 HPC et ses accessoires
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 23 2014
II-2-3 - ACQUISITION DE DONNEES
a) : Données électriques
L’acquisition des données de résistivités électriques a été réalisée :
-en mode Wenner, pour sa sensibilité aux changements verticaux qu’aux horizontaux de la
résistivité, (recommander pour détecter des structures horizontales car il a une bonne résolution
verticale) pour les panneaux électriques sur lesquels ont été implantées 32 électrodes espacées de 5
mètres, 7 mètres ou 10 mètres selon le besoin,
-en mode Schlumberger sensible aux variations horizontale et verticale pour le sondage
électrique,
-et en mode Wenner aussi pour la trainé.
Pour le panneau, le SYSCAL R2 effectue automatiquement les mesures, ensuite, il enregistre
les données. Par contre, l’acquisition des données pour les sondages et les trainées se font
manuellement.
b) : Données électromagnétiques
L’acquisition des données a été réalisée en utilisant une boucle émetteur/récepteur de 25x25
mètres ou 50x50 mètres selon le besoin. Une fois les mesures sont terminées, les résultats sont affichés
sur l’interface du logiciel TEM-Fast. Ensuite, il faut les sauvegarder pour pouvoir les traiter et les
interpréter ultérieurement.
II-3 TRAITEMENT DES DONNEES
Dans ce chapitre, nous allons aborder les techniques de traitements des données.
II-3-1- DONNEES ELECTRIQUES
- panneau électrique
Apres que les mesures sont terminées, nous procédons au transfert des fichiers de données du
résistivimètre SYSCAL R2 vers l’ordinateur par le biais du logiciel nommé PROSYS. Puis, depuis
PROSYS, nous effectuerons le traitement de données. Ces dernières seront ensuite exportées vers des
logiciels d’interprétation tels que RES2DINV ou RES3DINV. Dans notre cas, nous utilisons le logiciel
RES2DINV (H. Loke, 1996). Ce logiciel effectue une inversion, en utilisant la méthode des moindres
carrés, des données expérimentales et donne un modèle géoélectrique ou pseudo-section. Grace à une
méthode itérative, il essaie de réduire la différence entre les valeurs calculées et les valeurs mesurées et
cette différence est exprimée par l’erreur RMS ou l’écart quadratique moyen.
Méthodologie et matériels
DEA Robiharivelo F. 24 2014
- sondage électrique
Les données imprimées sur une feuille de mesure vont être saisies dans le logiciel QWSEL. Ce
dernier affiche ensuite le résultat de mesures sous forme d’une courbe (en abscisses la demi-longueur
de AB et en ordonnées la valeur de la résistivité apparente correspondante) nommée Courbe de
sondage qui fera après l’objet d’une interprétation.
- trainée électrique
Les données collectées manuellement sur une feuille de mesure vont être saisies sur un fichier
Excel et vont être ensuite traitées par le logiciel Grapher 4. De ce logiciel, nous obtiendrons une
courbe (en abscisses le pas de mesure et en ordonnées la valeur de la résistivité) qui fera
ultérieurement l’objet d’interprétation.
II-3-2-DONNEES ELECTROMAGNETIQUES
- sondage TEM
Les données enregistrées dans le TEM-FAST seront traitées à l’aide du logiciel TEM-RES. Ce
logiciel effectue les calculs directs des réponses TEM pour des sections de couches suivant la méthode
d’Anderson(1979) et le principe d’approximation proposée par Stoyer(1990). Ensuite, il permet de
faire une inversion des données selon la méthode des moindres carrées en utilisant l’algorithme de
calcul de « Ridge regression » décrite par Inman(1975). Les résultats obtenus, qui vont servir à
l’interprétation, sont des courbes de sondage TEM, de la résistivité en fonction de la profondeur.
En bref, cette deuxième partie expose successivement une partie théorique portant sur la notion
d’hydrologie et une autre partie descriptive présentant les différentes méthodes adoptées ainsi que les
appareils de mesure utilisés lors des travaux sur terrains. A cet égard, les méthodes de prospections,
entre autres sondage ; tomographie ; traîné électriques et sondage électromagnétique, ont été choisis
pour tous les points. Elles ont été mises en œuvre par l’utilisation d’un résistivimètre SYSCAL R2
avec ses accessoires pour les prospections électriques et par l’utilisation du TEM-FAST 48 HPC avec
ses accessoires pour les prospections électromagnétiques. Les types de résultats obtenus sont des
courbes pour les sondages et traînés, et des coupes géoélectrique pour la tomographie électrique. Leurs
interprétations feront l’objet de la troisième et dernière partie.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 25 2014
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Plusieurs prospections électrique et/ou électromagnétique ont été réalisées. Mais avant de faire
une campagne géophysique, des reconnaissances géologique et géomorphologique sont nécessaire afin
de bien délimiter les lieux favorables à l’implantation des points d’eau. Six sites ont été prospectés à
savoir : Masiaboay Centre, Antararaty II, Behara Centre, Bekily Centre, Ambatokapika Nord, et
Ambatokapika Sud.
-Caractéristiques géologiques de l’ensemble de la Commune Rurale Masiaboay
Les zones d’intervention se situent sur la formation schisto-gréseuse de la Sakamena inferieur
sauf le Hameau Antararaty II qui est éloignée vers le Sud-Est des autres Hameaux. Cette formation
montre un affleurement d’une dizaine de kilomètres et s’allonge suivant une direction NNO-SSE. Elle
est aussi fractionnée par des failles de direction NNO-SSE.
Figure 17 : Extraction manuelle-visuelle des linéaments dans la zone d’étude (Source : ASTER)
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 26 2014
III-1 : EXEMPLE DE PRESENTATION DES RESULTATS :
Des exemples de résultats sont présentés par les figures 17 ci-après.
- pour un panneau électrique :
Figure 18:Exemple de coupe géoélectrique (en A) et coupe de chargeabilité (en B), représentations
des distributions latérales et en profondeur des résistivités et des chargeabilités.
A : coupe géoélectrique en 2D de la résistivité et A’ : gamme de valeur de la résistivité
exprimée en Ohm-mètre (Ωm) ; B : coupe géoélectrique en 2D de la chargeabilité et B’ : gamme de
valeurs de la chargeabilité exprimée en millivolt par volt (mV/V)
Chaque couleur correspond à une gamme de résistivités et de même pour la gamme de
chargeabilités.
- pour un sondage électrique :
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 27 2014
Figure 19:Exemple d’un sondage électrique, représentation en profondeur de la distribution des
résistivités
L’étude concerne la variation en profondeur de la distribution des résistivités des formations
en un point donné de la zone d’étude. Sur ces axes du diagramme, l’ordonnée correspond à la
résistivité apparente (en Ohm-mètre) de la formation et l’abscisse, à la longueur de ligne AB/2 (en
mètre).
Le nombre de points d’inflexions de la courbe indique le nombre de terrains.
- pour un traîné électrique :
Figure 20:Exemple de résultat d’un traîné électrique
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 28 2014
Pour le traîné, l’étude concerne la variation latérale de la résistivité des formations existantes
a une profondeur donnée dans le sous-sol. La présence d’un pic (représentée en rouge) sur la courbe
met en évidence l’existence d’une anomalie de forte résistivité ou plus précisément d’une
hétérogénéité résistante.
- pour un sondage TEM :
Figure 21 : Exemple de la courbe de sondage TEM, représentation de la résistivité en fonction de la
profondeur
Le sondage TEM met en évidence la distribution verticale des résistivités allant à des
profondeurs bien supérieures à celles atteintes par le sondage électrique. De plus, le sondage TEM est
plus sensible à une investigation en profondeur (supérieur à 30m), alors que le SEV est peu profonde.
D’où la nécessité de faire à la fois SEV et STEM.
Au cours de nos travaux sur terrain, nous avons utilisés des boucles carrées et coïncidentes
(même boucles émetteur-récepteur) de tailles variables (25x25m ou 50x50m) selon le besoin.
Dans cette partie, les résultats des prospections électrique et électromagnétique vont être représentés
par site.
III-2 : RESULTATS ET INTERPRETATION
III-2-1- Hameau Masiaboay centre
Superficiellement, le Hameau Masiaboay est presque recouvert de la formation argilo-sableuse,
nommée aussi carapace sableuse, faiblement indurée et meuble en surface. Son épaisseur varie de 2 à 5
mètres et elle couvre les formations géologiques du secteur. En-dessous de cette formation se sont
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 29 2014
constituées les couches stratifiées de grès et de schistes Glossopteris en alternance avec une inclinaison
vers l’Ouest suivant une structure monoclinale. L’alternance grès-schiste se fait d’une manière
aléatoire sans règle précise, elle change d’un endroit à un autre. Dès fois c’est la couche gréseuse qui
est dominante, mais il arrive aussi que c’est la couche schisteuse qui est importante. Les grès forment
des barres rocheuses dans les lits de rivières et constituent des escarpements en surface à cause de leur
dureté et la résistance à l’érosion. Par ailleurs, on observe deux variantes de schistes. D’une part, les
schistes argileux reconnus par sa friabilité à sec et sa plasticité à l’état humide. D’autre part, les
schistes gréseux qui renferment des éléments micacés et de débris végétaux fossiles.
Notre cible privilégiée est la formation schisteuse argilo-sableuse, du fait de sa porosité et de sa
texture feuilletée qui favorisent une haute capacité de stockage d’eau.
Dans le site Masiaboay Centre, on a réalisé 3 panneaux électriques, 3 sondages électriques, 3
traînés électriques et 1 sondage TEM sur les 2 points inventoriés P38 (X= 198352 m ; Y= 245527 m ;
Z= 352 m) et P39 (X= 198386 m ; Y= 256235 m ; Z= 246 m) et dont les résultats avec leurs
interprétations ainsi que le plan de masse sont les suivants (système de référence Laborde, pour toutes
les cartes) :
Figure 22 : Plan de masse de Masiaboay Centre (Source : Google Earth)
-Point P38
Ce point se situe sur un plateau de carapace sableuse.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 30 2014
-Sondage électrique du P38 :
Un sondage électrique a été réalisé à 20 mètres au Nord-Ouest de l’école de Masiaboay Centre,
sur ce point P38, avec une longueur de ligne de 800 mètres et de direction NE-SO. Le résultat obtenu
est représentée par la figure suivante :
Figure 23:Courbe de sondage électrique obtenue au P38
La courbe de sondage effectuée sur ce point met en évidence l’existence de 5 terrains :
- d’abord, un premier terrain très résistant ayant comme valeur de résistivité 479Ωm, faisant
une épaisseur d’environ un mètre, correspondant à la carapace sableuse remarquée sur terrain
- un deuxième terrain peu conducteur de résistivité 33 Ωm, d’épaisseur environ 7 mètres, que
l’on peut considérer comme étant une formation schisteuse compte tenu de sa résistivité et de sa
géologie décrite précédemment
- un troisième terrain moyennement résistant de valeur de résistivité 79 Ωm, se trouvant
environ à 8 mètres de profondeur avec une épaisseur de 6 mètres et correspondant à des schistes
- puis, un quatrième terrain conducteur d’une gamme de résistivité d’environ 12Ωm avec une
épaisseur assez épais allant jusqu’à 87 mètres et supposant comme étant de l’argile selon la valeur de
sa résistivité
- enfin, un dernier terrain peu conducteur de résistivité 35Ωm et qui pourrait être caractérisé
comme une formation schisteuse.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 31 2014
Compte tenu de ces informations, cette courbe ne nous dévoile pas l’existence d’un aquifère à
la verticale du point de mesure, donc il est nécessaire de réaliser un panneau électrique car chaque
résultat doit faire l’objet des interprétations axées sur le but de l’étude.
-Panneau du P38 :
Figure 24:Coupe géoélectrique obtenue au profil P38
Le panneau est implanté au point P38 avec une distance inter-électrodes de 10m pour avoir une
longueur de ligne de 310m et une profondeur d’investigation de l’ordre de 50m. Au niveau de ce point,
une succession de 3 formations ont été mises en évidences :
- premièrement, une formation superficielle représenté par les couleurs jaune, marron, rouge et
violet sur la figure, résistante d’une gamme de résistivité supérieure à 40 Ωm et hétérogène avec une
épaisseur d’environ 20 mètres, elle est quasiment tabulaire et caractérisée comme une carapace
sableuse d’après l’observation directe lors de la descente sur terrain
- deuxièmement, une formation représentée par les couleurs vert et vert foncé sur la figure,
moyennement conductrice d’une gamme de résistivité entre 20Ωm et 40 Ωm. Cette formation peut
correspondre à des grès fracturés, compte tenue de la valeur de sa résistivité et de la géologie du site
énoncé précédemment.
- troisièmement, une formation conductrice colorée en bleues sur la figure, avec une gamme de
résistivité inférieure à 20Ωm et qui pourrait être une barrière argileuse.
De plus, la coupe géoélectrique montre que la couche supposée couche d’argile se termine à
l’abscisse 80 mètres environ, donc un autre panneau a été réalisé suivant la même direction mais dont
le centre a été déplacé entre les 8ème
et 9ème
électrodes du panneau précèdent. Cela est utile pour voir
l’extension de cette formation.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 32 2014
Figure 25:Coupe géoélectrique obtenue au profil P38’
Le résultat du panneau implanté au point P38’ avec la même distance inter-électrodes et la
même direction que précédente met en évidence 3 formations bien distinctes :
- une formation superficielle résistante de valeur de résistivité supérieure à 40Ωm, colorée dans
la gamme de couleur de jaune au violet, correspond à la carapace sableuse
- une formation peinte en vert et vert foncé sur la figure, moyennement conductrice de valeur
de résistivité entre 20Ωm et 40Ωm visible tout le long du profil, se situe à 25 mètres de profondeur
environ
- une formation très conductrice, colorée en bleu, indique une formation saturée en eau. Elle
correspond à une formation argileuse qui pourrait être le substratum.
Au niveau de ce site, une ouverture entre les abscisses 120 mètres et 130 mètres a été mise en
évidence. Cette ouverture pourrait correspondre à une fracture d’où l’existence d’un alignement des
végétaux à la surface.
-Trainé électrique du T38 :
Il est bien judicieux de faire une autre technique de prospection électrique pour confronter les
résultats. Un traîné électrique de distance inter-électrodes AB/3=36 mètres soit AB=108 mètres,
correspondant à la profondeur d’investigation de 19 mètres, profondeur estimée de la cible, a été
réalisée en ce même point pour bien vérifier cette hypothèse.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 33 2014
Figure 26:Courbe de traîné électrique obtenue au profil T38
Cette courbe de traîné met en évidence une pic à l’abscisse X= 60 mètres. La valeur de la
résistivité (ρ=30Ωm environ) en ce point nous montre qu’il y a bien une concordance entre la
résistivité en ce point et celle à la fracture précédente. De plus, un deuxième sondage électrique de
longueur de ligne AB égale à 700 mètres a été réalisé en ce point pour confirmer cette concordance.
Figure 27:Courbe de sondage électrique obtenue au point P38
La courbe obtenue donne les informations suivantes :
a = 36m
p = 19m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 34 2014
- une succession de 3 couches résistantes et hétérogènes, d’épaisseur moyenne de 8 mètres,
correspondant à des carapaces sableuses ;
- juste après cette carapace vienne une formation moyennement conductrice ayant une
résistivité de 45Ωm qui pourrait correspondre à notre cible hydrogéologique
- et enfin, cette formation repose directement sur une couche très conductrice pour une valeur
de résistivité égale à 12Ωm suivi d’une autre couche moyennement résistante de résistivité égale à
95Ωm environ qui pourrait correspondre à des schistes.
Un autre traîné électrique de longueur de ligne AB égale 108 mètres correspondant à la même
profondeur que précédemment a été réalisée aux alentours de ce point, plus précisément à 100 mètres
au Sud-Est du traîné précèdent, pour poursuivre l’extension de la cible observée.
Figure 28:Courbe de traîné électrique obtenue à 100 mètres de la précédente
Cette figure nous montre l’existence de 2 pics. Compte tenu de leurs valeurs de la résistivité qui
sont respectivement 23Ωm environ à l’abscisse X= 30 mètres et 29Ωm à l’abscisse X=110 mètres, ces
2 pics montrent qu’il s’agit de 2 zones de drainage.
Compte tenu de ces résultats obtenus, l’existence d’un aquifère dans cette zone est probable. Il suffit
juste de faire un forage de puits à une profondeur d’investigation de 25 mètres tout au plus.
-Point P39
Passons maintenant au deuxième point inventorié P39 dans ce hameau Masiaboay Centre. Il se
trouve sur des galets de grès rouge et de schistes.
a = 36m
p = 19m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 35 2014
-Sondage électrique du P39 :
D’abord, un sondage électrique de longueur de ligne égale à 300 mètres a été réalisé en ce
point.
Figure 29:Courbe de sondage obtenue au point P39
Cette courbe met en évidence quatre terrains successifs :
- un premier terrain très résistant dont la valeur de résistivité est 133 Ωm avec une épaisseur
d’environ 3 m.
- un deuxième terrain moyennement conducteur de 18 m d’épaisseur. Compte tenu de sa valeur
de résistivité qui est de 24 Ωm, sa nature s’apparente à celle d’une carapace sableuse.
- un troisième terrain correspondant à de l’argile, caractérise par une valeur de résistivité de 15
Ωm et d’épaisseur assez grande près de 46m
- enfin, cette couche d’argile repose directement sur une autre couche peu résistante de
résistivité égale à 29Ωm.
-Panneau du P39 :
Ces résultats sont confirmés par la coupe géoélectrique suivante.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 36 2014
Figure 30: Coupe géoélectrique obtenue au profil P39
Ce panneau électrique de distance inter-électrodes égale à 5 mètres, orienté de NE-SO, met en
évidence quatre formations.
- une première couche très superficielle appartenant à une gamme de couleur allant du jaune au
violet sur la figure, très résistante de résistivité de l’ordre de 90 Ωm et plus.
- une deuxième couche qui appartienne à la gamme de couleur vert et vert foncé, moyennement
résistante, de gamme de résistivité entre 30 et 90 Ωm, et que l’on remarque tout le long du profil sur la
figure ci-dessus.
- une troisième formation (colorée en bleu clair) qui apparait beaucoup plus dans la partie
Nord-Est du profil entre les abscisses 50 et 55 mètres. La gamme de résistivité de cette formation est
de l’ordre de 20 à 30 Ωm. Compte tenu de ses caractéristiques, cette troisième formation satisfait à une
ouverture qui pourrait être notre cible.
- une quatrième formation conductrice (colorée en bleus) de résistivité inférieure à 20 Ωm
correspond à une couche d’argile. Elle s’allonge de part et d’autre de la troisième formation.
-Trainé électrique du P39 :
A titre de démonstration, un trainé électrique de longueur 108 mètres et de profondeur d’environ 18
mètres a été réalisé et dont le résultat est présenté par la figure ci-dessous.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 37 2014
Figure 31:Courbe de trainé électrique obtenue au profil T39
Cette courbe présente à la position de 80 mètres un pic d’anomalie de 28 Ωm. Ce qui confirme
notre propos sur l’existence d’une ouverture démontrée par la figure des résultats du panneau
électrique précédente.
-Sondage TEM du P39 :
Sur ce même point, un STEM, utilisant une boucle 50x50 mètres pour obtenir une profondeur
d’investigation de l’ordre de grandeur de 50m a été aussi réalisé.
Figure 32: Courbe de sondage TEM obtenue au point P39
a = 36m
p = 19m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 38 2014
Cette courbe montre l’existence de deux formations : une formation résistante de 84 Ωm
d’épaisseur d’environ 5 mètres et une autre formation conductrice, plus épaisse, de résistivité de 7 Ωm.
Cette dernière correspond à une couche d’argile qui est le substratum de notre cible.
En combinant les résultats de ces différentes méthodes, l’implantation d’un puits de profondeur
d’environ 20 mètres, dans ce Hameau de Masiaboay Centre, est envisageable.
III-2-2- Hameau Antararaty II
Le Hameau Antararaty II, se situe dans un grand bassin versant formé par des grès et argiles
rouges ou par des grès et schistes à Glossopteris. La feuille d’Antararaty commence par les couches à
charbon ou cette couche apparaît sur la partie Est et elle se présente sous forme de gros blocs de grès
arkosique de couleur claire, en passant par les grès et argiles rouges inférieurs qui sont les seuls
affleurements observables et qui émergent de quelques centimètres de la surface topographique. Cette
formation couvre les 2/3 de la feuille d’Antararaty, les grès sont plus ferrugineux avec des couleurs
plus foncées ils sont lités et très diaclasés. Enfin, elle se termine par les conglomérats de base. Cette
formation est la base du groupe de Sakamena, elle devrait affleurer à l’Ouest de la feuille mais en
raison de la surface topographique relativement plane, seuls des indices comme de rares éboulis et des
alignements sur le sol nu ont permis de déceler la présence de cette formation.
Notre cible est le sous écoulement de la rivière Antararaty et/ou les grès fracturés.
Au total, 2 SEV, 2 STEM, 4 panneaux électriques et 3 trainés électriques ont été réalisés sur les
2 points choisis : P41 (X=207365 m ; Y=236757 m ; Z=376 m) et P43 (X=208160 m ; Y=237174 m ;
Z=366 m). Tous les résultats, les interprétations et le plan de masse correspondants à ces méthodes
sont présentés par les paragraphes suivants :
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 39 2014
Figure 33: Plan de masse d’Antararaty II (Source : Google Earth)
-Point P41
-Sondage électrique du P41 :
D’abord, prenons le point P41, un sondage électrique de direction SSE-NNO et de longueur de
ligne égale à 400 mètres a été réalisé sur ce point d’où la courbe en-dessous :
Figure 34:Courbe de sondage électrique obtenue au point P41
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 40 2014
La courbe met en évidence la superposition de quatre terrains. Un terrain superficiel résistant
caractérisé par une résistivité de 88 Ωm, suivi d’une couche conductrice de résistivité de 18 Ωm avec
une épaisseur d’environ 11m. Un troisième terrain apparait ensuite avec une résistivité de 61 Ωm,
d’épaisseur 8m environ, correspondant à des grès altéré. La quatrième couche qui suit est conductrice.
Elle a une résistivité de 20 Ωm, correspond à de l’argile selon la valeur de sa résistivité et est
considérée comme le substratum.
- Sondage TEM du P41 :
Combiné à ce sondage électrique, un STEM de boucle 50x50 mètres a été effectuée et dont la
courbe des résultats est la suivante :
Figure 35 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P41
La conformité de la géométrie de cette courbe par rapport à celle observée à travers la courbe
de sondage électrique montre que la cible hydrogéologique se trouve à environ 20 mètres de
profondeur. Elle correspond à des grès altérés selon la valeur de sa résistivité (30 Ωm environ) et la
géologie de ce hameau le confirme aussi.
-Panneau du P41 :
Apres ces 2 sondages, 2 panneaux croisés ont été réalisée sur ce même point.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 41 2014
Figure 36: Coupes géoélectriques des 2 panneaux croisés réalisés sur le profil P41
Les 2 coupes mettent en évidence la succession de différentes formations mais la plus évidente
est l’existence de la formation cible, vue précédemment ainsi que leurs continuités tout le long du
profil. Cette formation est caractérisée par les couleurs jaune et marron sur ces figures avec une
gamme de résistivité entre 20 et 30Ωm.
-Trainé électrique du T41 :
Toujours sur ce point, à titre de justification, 2 traînés électriques croisés comme les 2
panneaux ont été réalisés avec une longueur de ligne 400 mètres environ équivaut à 20 mètres de
profondeur et de pas de mesure égale à 7 mètres.
Traîné suivant la direction SSE-NNO, 140m Traîné suivant la direction SSO-NNE, 119m
Figure 37 : Courbes des traînés croisés obtenues au profil T41 et T41’
NNE SSO
a = 40m
p = 20m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 42 2014
Ces 2 courbes ne montrent pas des changements brutaux des valeurs de la résistivité, la gamme
de valeur de la résistivité est presque invariable (17Ωm à 23Ωm), le long de ce profil, d’où, la
continuité de la formation est justifiée. Par contre, une légère diminution de la résistivité (18Ωm) est
observée à une certaine distance conduisant à un bon potentiel aquifère.
-Point P43
Passons maintenant au point P43 se trouvant sur une terrasse de carapace sableuse et des sols
noirâtres.
-Sondage électrique du P43 :
En ce site, un sondage électrique de longueur de ligne égale à 400 mètres suivant une direction
SSE-NNO, un sondage TDEM utilisant une boucle 50x50 mètres, un panneau de distance inter-
électrode de 10 mètres avec une direction NE-SO et un traîné électrique de direction NO-SE et de
longueur de 112 mètres ont été réalisés.
Figure 38:Courbe de sondage électrique obtenue au point P43
Cette courbe illustre l’existence de quatre terrains :
- une formation superficielle résistante de résistivité de 61 Ωm avec une puissance de 1m
environ.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 43 2014
- un deuxième terrain très conducteur peu épais de résistivité 9 Ωm et d’épaisseur d’environ 5
mètres.
- un troisième terrain moyennement conducteur de valeur de résistivité de l’ordre de 40 Ωm
correspondant à une cible hydrogéologique se trouvant environ à 7 mètres de profondeur.
- enfin, un terrain très conducteur de résistivité 5 Ωm.
-Sondage TEM du P43 :
Ces quatre formations sont aussi démontrées en utilisant le sondage TEM. Les résultats sont
donnés par la courbe suivante. Cette dernière indique les mêmes formations ainsi que la cible
hydrogéologique.
Figure 39 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P43
-Panneau du P43 :
Un panneau électrique de distance inter-électrodes de 10 mètres et de longueur 310 mètres
suivant une direction NE-SO a été réalisé sur ce point afin de déterminer l’extension latérale de cette
nappe de grès altéré.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 44 2014
Figure 40 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P43
L’analyse des résultats de ce panneau fait ressortir les constats suivants :
- tout le long du profil, on remarque la présence de couches conductrices (entre 3 et 20 Ωm) qui
s’organisent en zones continues ou isolées représentées par les couleurs bleue et vert sur la figure.
- une formation en altération en zone continue se trouvant d’environ à 25 mètres de profondeur
correspondant à la cible hydrogéologique. Elle est colorée en jaune et marron dans cette figure.
- enfin, en profondeur, des terrains résistants apparaissent. Ils sont représentés en couche rouge
et violet sur la figure ci-dessus.
-Trainé électrique du T43 :
Combinés à ces différentes techniques de prospection géophysique, un traîné électrique
de même direction que le panneau sur une longueur de 112 mètres a été réalisé dans le but de vérifier
les suppositions précédentes.
Figure 41 : Courbe de traîné électrique obtenue au profil T43
Cette courbe met en exergue la stationnarité de la valeur de la résistivité (entre 12 et 21 Ωm)
tout le long du profil. Notons que la profondeur d’investigation de ce traîné (environ 26 mètres) a été
a = 50m
p = 26m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 45 2014
choisie à partir des résultats de sondages. Par contre, une faible variation de la résistivité qui divise la
courbe en deux parties sur l’abscisse X=63 mètres invoque l’existence de deux formations : une
formation en altération ayant une gamme de résistivité 15 à 21 Ωm et le substratum de résistivité
d’environ 12 Ωm.
En s’appuyant sur ces résultats géophysiques, nous déduisons qu’il est possible de réaliser des
forages d’environ 30 mètres de profondeur sur les deux points P41 et P43.
III-2-3- Hameau Ambatokapika nord
Le Hameau Ambatokapika Nord se situe sur une formation épaisse de schistes gréseux se
débitant en plaquettes et sectionnés par des fractures et des diaclases. Les reliefs sont suffisamment
marqués par des collines gréseuses résistantes à l’érosion et les thalwegs ont été marqués dans des
zones moins résistantes et/ou dans des couches de formation plus molle comme les schistes argileux ou
argilites. L’érosion devient moins agressive lorsque la couche de grès ou schiste gréseux apparaît. Les
schistes gréseux sont les plus dominants et ils forment des couches épaisses et indurées se débitant par
des plaquettes et sectionnés par des fractures et diaclases. Intercalé à ce dernier, il existe également des
schistes ardoisiers durs et compacts moins fracturés. Un peu plus à l’Ouest, il existe aussi des schistes
argileux à argilo-sableux.
Notre cible dans ce secteur est les grès fracturés et les réseaux de fractures drainantes marqués
par les réseaux hydrographiques et l`alignement des végétaux.
Sur ce site, 2 sondages électriques, 2 panneaux électriques et 1 trainé électrique ont été réalisés
sur les deux points choisis : P44 (X=201747 m ; Y=245409 m ; Z=260 m) et P46 (X=201832 m ;
Y=245182 m ; Z=257 m). Le plan de masse est donné par la figure suivante :
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 46 2014
Figure 42: Plan de masse d’Ambatokapika Nord (Source : Google Earth)
-Point P44
Ce point se trouve entre deux ruisseaux et s’étale sur une terrasse alluviale.
-Sondage électrique du P44 :
Après le traitement des données issues du sondage électrique réalisé au point P44, on obtient la
courbe de sondage suivante :
Figure 43 : Courbe de sondage obtenue au point P44
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 47 2014
La courbe de sondage montre la succession de trois couches :
- une couche superficielle résistante de 124Ωm d’une puissance d’environ 2 mètre correspond à
des schistes gréseux semi-perméables.
- une couche conductrice de résistivité de 25Ωm et d’épaisseur égale à 11 mètres qui pourraient
constituer notre cible.
- une dernière couche résistante de résistivité 140 Ωm supposée être des grès qui constitue le
substratum.
-Panneau du P44 :
Un panneau électrique de direction SE-NO avec une distance inter-électrodes de 5 mètres a été
effectué sur ce point afin de mettre en évidence l’extension latérale de la cible.
La coupe géoélectrique obtenue est représentée par la figure 47. On y voit principalement : une
formation résistante (couleur entre vert et violet) de résistivité supérieure à 50 Ωmet d’épaisseur
d’environ 6 mètres couvre la moitié NO du profil, une formation conductrice de résistivité 25 Ωm
(couleurs bleues) qui repose directement sur une autre formation résistante. Ces deux dernières
formations sont plus visibles dans la partie SE du profil jusqu’à 10 mètres de profondeur environ. Puis,
une autre formation résistante vienne.
Figure 44 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P44
-Point P46
La prospection effectuée sur ce Hameau d’Ambatokapika Nord s’étend ensuite sur un nouvel
point P46.
-Sondage électrique du P46 :
Un sondage électrique a été implanté sur ce point. Le traitement des données issues de ce
sondage aboutit à la figure suivante :
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 48 2014
Figure 45 : Courbe de sondage électrique obtenue au point P46
La courbe évoque la succession de six terrains :
- deux terrains superficiels minces environ 2 mètres d’épaisseur, très résistants de résistivités
supérieurs à 86 Ωm.
- une couche conductrice de résistivité 28 Ωm et de 7 mètres d’épaisseur correspondant à une
nappe perchée.
- une formation résistante avec une valeur de résistivité 324Ωm et d’épaisseur égale à 20
mètres considérée comme étant des grès non altérés.
- une couche conductrice de résistivité 11Ωm avec une épaisseur de 18 mètres correspondant à
une cible hydrogéologique (nappe de grès en profondeur).
- enfin, une dernière couche très résistante de résistivité 542Ωm constituant le substratum de la
nappe.
-Panneau électrique du P46 :
Afin de confirmer les résultats du sondage électrique, un panneau électrique de direction SE-
NO avec une distance inter-électrodes de 5 mètres a été réalisé. La coupe ainsi obtenue certifie bien
l’existence d’une nappe perchée à 2 mètres de profondeur. Elle est représentée en couleur bleue sur la
figure ci-dessous avec une valeur de résistivité inférieur à 40 Ωm. De plus, la coupe de la chargeabilité
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 49 2014
confirme cette hypothèse compte tenue de la valeur de la chargeabilité qui est très faible, moins de
4mV/V équivaut à une porosité élevée. La nappe repose sur une couche épaisse résistante entre la
gamme de résistivité de 40 Ωm et 300 Ωm correspondent à des grès imperméable.
Figure 46 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P46
-Trainé électrique du T46 :
Un traîné électrique, même direction que le panneau, de profondeur 31 mètres avec une
longueur de ligne de 180 mètres (a = 60 mètres) a été réalisé sur le même point. La courbe ainsi
obtenue met en évidence une gamme de résistivité allant de 85 à 114 Ωm. Sur l’abscisse X=63 mètres,
la valeur de la résistivité commence à diminuer jusqu’à atteindre un minimum de 85 Ωm en abscisse
77 mètres.
Figure 47 : Courbe de traîné électrique obtenue au profil T46
a = 60m
p = 31m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 50 2014
Sur les deux points P44 et P46, il est possible de réaliser au minimum un puits de 12 mètres de
profondeur compte tenu des résultats obtenus.
III-2-4- Hameau Behara centre
Comme tous les autres Hameaux étudiés précédemment, Behara Centre est bâti dans un bassin
versant sur des couches de grès et schistes à Glossopteris. La couche épaisse de grès et de schiste en
alternance aléatoire s’observe dans les lits de cours d’eau. Les schistes de la partie inférieure sont
beaucoup plus argileux, ce qui veut dire plus vulnérables à l’érosion mais par contre, ils pourraient
constituer notre cible hydrogéologique en tant que roche réservoir.
Géologiquement, notre cible est les nappes de grès et des linéaments et/ou les nappes de grès et
des failles.
Concernant les études géophysiques en ces points P48(X=204696 m ; Y=249626 m ; Z=235
m) et P49 (X=204808 m ; Y=248863 m ; Z=238 m),3 panneaux électriques, 1 sondage TEM, 1
sondage électrique et 2 traînés électriques croisés ont été réalisés et dont le plan de masse est le
suivant :
Figure 48: plan de masse de Behara Centre (Source : Google Earth)
-Point P48
Ce site se trouve entre une rivière et un ruisseau, sur une terrasse alluviale. Premièrement, il
importe d’observer les résultats des trois panneaux électriques et un sondage TEM, du point P48,
représentés par les figures suivants :
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 51 2014
-Panneau électrique du P48 :
Figure 49 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P48
Ce panneau de direction SO-NE, de distance inter-électrodes 10 mètres et de longueur 310
mètres donne ces trois informations: une formation superficielle conductrice de résistivité inférieure à
25Ωm, représentée par les couleurs bleues sur la figure entre les abscisses X=50 mètres et X=180
mètres ; une autre formation, supposée comme étant de l’argile sableuse semi-perméable, peu
résistante de résistivité entre 25 et 45Ωm jusqu’à 12 mètres de profondeur en cadrant une cible
hydrogéologique ; et une dernière formation résistante de résistivité supérieure à 45Ωm, en couleur
jaune au violet sur la figure. Elle est considérée comme étant du schiste semi-imperméable.
En outre, à partir de la 21ème
électrode jusqu’à l’extrême droite du profil, on remarque la
présence d’une formation résistante. Un autre panneau parallèle au précédent a été effectué afin de
pouvoir largement observer la variation latérale de la structure géologique de ce même point.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 52 2014
Figure 50 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P48’
La coupe géoélectrique nous montre le prolongement avec une faible pente d’une formation
peu conductrice (couleur : bleue) observée dans la figure précédente vers une direction NE sous une
formation résistante de résistivité supérieure à 45Ωm. On en déduit que la première formation, peu
conductrice, constituerait une nappe d’aquifère. La faible valeur de la chargeabilité (inférieure à
4 mV/V) relative à cette formation renforce cette hypothèse (coupe du bas de la figure). De plus, la
nappe repose sur une couche résistante de schistes semi-perméable, malheureusement, ce n’est pas un
bon substratum.
Un autre panneau électrique de distance inter-électrodes 5 mètres et de longueur 155 mètres
perpendiculaire au dernier panneau a été effectué. Il permettra de mettre en évidence l’extension
latérale de la formation indiqué dans les précédents paragraphes. L’analyse de la coupe géoélectrique
aboutit aux informations suivantes :
- une formation résistante de résistivité supérieure à 80 Ωm, de couleurs jaunes au violet,
supposé comme étant du grès, avec une épaisseur d’environ 10 mètres
- puis, une formation conductrice, peut être imperméable, de résistivité d’environ 22 Ωm est
identifiée au centre et dans la partie NO de la coupe. Sur cette coupe, on y voit bien aussi entre ces
deux formations, une couche mince peu résistante, correspondant à une formation de grès en altération,
de valeur de résistivité entre 50 et 80 Ωm. Cette couche pourrait encaisser une nappe perchée.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 53 2014
Figure 51 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P48’’
-Sondage TEM du P48 :
En outre, le sondage TEM utilisant une boucle 50x50 mètres, représenté par la figure ci-
dessous illustre la structure verticale du sous-sol en ce même point P48.
Figure 52 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P48
Elle met en évidence l’existence de trois formations. Une formation superficielle résistante
correspondant à une couche de schistes de résistivité d’environ 60 Ωm est tout d’abord observée. Suivi
d’une couche conductrice très épaisse, de résistivité 23 Ωm. Cette dernière correspond à une couche de
sable argileuse. Enfin, une couche plus conductrice de résistivité d’environ 11 Ωm considéré comme
de l’argile.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 54 2014
-Point P49
Pour le point P49, il se trouve sur la rive droite de la rivière sur des formations alluviales.
-Sondage électrique du P49 :
Le résultat de l’interprétation de la courbe de sondage électrique (figure 55) met en évidence la
succession de cinq terrains, à savoir:
- une couverture mince résistante de résistivité 138Ωm, d’épaisseur 1 mètre, qui pourrait
correspondre à la formation alluviale vue à la surface du site
- un terrain résistant avec une valeur de résistivité égale à 147 Ωm, d’épaisseur 7 mètres
environ. Il est la continuité de la couverture superficielle sauf qu’il est plus résistant
- un troisième terrain épais, conducteur de résistivité 36 Ωm et d’épaisseur d’environ 26 mètres.
Ce troisième terrain pourrait correspondre à une cible hydrogéologique qui pourrait présenter un bon
potentiel aquifère
- un quatrième terrain formé par une couche résistante de résistivité 151Ωm, d’épaisseur 9
mètres, qui peut être constitué de schistes semi-imperméable
- enfin, un terrain moyennement résistant de résistivité 45Ωm supposé comme étant le
substratum.
Figure 53 : Courbe de sondage obtenue au point P49
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 55 2014
-Trainé électrique du T49 :
Deux traînés électriques perpendiculaire, de même profondeur d’investigation égale à 26
mètres et de longueur 140 mètres, ont été réalisés sur le même point afin de montrer la variation
latérale de la formation du sous-sol au voisinage de ce point.
Traîné de direction S-N Traîné de direction O-E
Figure 54 : Courbes des 2 traînés obtenues au profil T49
La première courbe est presque stationnaire, il n’y a aucun changement brusque de la courbe
tout au long du profil et la gamme de résistivité varie entre 49 Ωm et 60 Ωm. De même pour la
seconde courbe avec les valeurs de résistivités apparentes qui varient entre 51 Ωm et 56 Ωm. Ce qui
implique qu’il n’y a pas de changement de structure géologique à cette profondeur de 26 mètres sur
une grande superficie et dont une nappe y est présente avec un bon potentiel.
En comparant ces résultats, il est plus difficile de faire une exploitation hydrogéologique sur le site
P48 à cause de l’inexistence d’un bon substratum mais l’implantation d’un puits pourrait être possible
à une profondeur de 12 mètres sous l’abscisse 130 mètres du premier panneau. Par contre, sur le point
P49, une nappe d’aquifère à bon potentiel existe à environ 10 mètres de profondeur seulement.
L’implantation d’un forage est possible aux alentours de ce point P49 mais avec un taux de réussite
plus élevé si le forage atteint environ 30 mètres de profondeur.
a = 50m
p = 26m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 56 2014
III-2-5- Hameau Bekily
Le Hameau Bekily se situe aussi dans un bassin versant en zone sédimentaire avec une
géologie formée par des grès et schistes à Glossopteris. Nous avons effectué 2 sondages électriques, 1
panneau électrique de distance inter-électrodes 5 mètres, 2 trainés électriques et 1 sondage TEM sur les
deux points P50(X=202640 m ; Y=249592 m ; Z=236 m) et P51(X=202423 m ; Y=249722 m ; Z=232
m). Le plan de masse de ces travaux est représenté par la figure suivante :
Figure 55: plan de masse de Bekily (Source : Google Earth)
-Point P50
Il se situe sur des couvertures alluviales avec des galets de schistes et de grès.
-Sondage électrique du P50 :
La courbe du premier sondage électrique, effectué au point P50, avec son interprétation est
donnée par la figure ci-dessous:
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 57 2014
Figure 56 : Courbe de sondage obtenue au point P50
La courbe d’interprétation montre l’existence de cinq terrains successifs :
- un premier terrain superficiel mince et résistant de résistivité 101 Ωm, correspondant à la
carapace sableuse vue sur terrain
- un deuxième terrain conducteur, imperméable, de résistivité 8Ωm, d’épaisseur 4 mètres
supposé comme étant de l’argile à nodules
- un troisième terrain moyennement conducteur de résistivité 27 Ωm et d’épaisseur environ 11
mètres. Cette formation correspond à des grès et schistes altérés semi-perméable, donc favorable à
l’existence d’une nappe aquifère. De plus, il se trouve entre deux formations imperméables
- un quatrième terrain épais, imperméable, conducteur de résistivité 7 Ωm qui pourrait être
considérer comme de l’argile
- un dernier terrain très résistant formé par le grès et schistes à Glossopteris, géologie de cette
zone, proprement dit.
-Panneau électrique du P50 :
Afin de mettre en évidence les différentes formations du sous-sol, un panneau de direction SE-
NO et de distance inter-électrodes de 5 mètres sur une longueur plus de 150 mètres a été réalisé. Le
résultat de ce panneau est représenté par la figure suivante :
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 58 2014
Figure 57 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P50
A première vue, la coupe peut se diviser en deux, la partie SE constituée par des couches
résistantes et la partie NE composée par des couches conductrices sous une couche superficielle
résistante. L’analyse de cette coupe fait ressortir l’existence de quatre formations.
- une formation résistante de résistivité supérieure à 40 Ωm, de couleurs rouge et violet sur le
profil et avec des épaisseurs différentes. Elle est superficielle à partir de l’abscisse X= 80 mètres
environ vers le NO du profilage et plus épaisse entre les abscisses X=0 à 35,5 mètres dans la partie SE
- une formation peu résistante, de couleur marron, de gamme de résistivités apparentes entre 30
et 40 Ωm plus visible en-dessous de la première formation résistante, de couleur rouge et violet, de la
partie SE du profil avec un petit affleurement à la surface entre les abscisses X=35,5 à 45,5 mètres.
Elle s’allonge vers le NO avec une pente d’environ 45° jusqu’à l’abscisse X=70 mètres.
- une formation conductrice de résistivité entre 20 à 30 Ωm, de couleurs vert olive et jaune,
ayant à peu près la même forme que le second terrain. Cette formation constitue la nappe
hydrogéologique à une profondeur d’environ 10 mètres
- enfin, une formation imperméable, très conductrice de résistivité inférieur à 20 Ωm qui forme
le substratum de la nappe aquifère.
-Trainé électrique du T50 :
Un traîné électrique parallèle au panneau avec un pas de mesure de 10 mètres et de profondeur
d’environ 10 mètres a été effectuée dans le but d’apercevoir la variation latérale de la formation cible.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 59 2014
Figure 58 : Courbe de traîné obtenue au profil T50
La valeur de la résistivité apparente sur cette courbe est presque inchangée (entre 12 et 16 Ωm).
La courbe est stationnaire ce qui signifie qu’il n’y a aucun variation de la formation géologique.
-Point P51
Passons maintenant au point P51 qui se localise sur un versant à faible pente sous couvert de
carapace sableuse.
-Sondage électrique du P51 :
Tout d’abord, un sondage électrique de longueur de ligne AB=500 mètres a été réalisé. La
courbe d’interprétation donne les informations suivantes :
- une formation superficielle résistante de résistivité 40Ωm correspondant à des formations
alluviales
- une deuxième formation conductrice de résistivité de 10 Ωm, d’épaisseur 8 mètres. Cette une
couche imperméable supposée comme étant une couche d’argile à nodules
- une troisième formation moyennement résistante de résistivité 20Ωm avec une épaisseur de
13 mètres correspond à l’altération des grès et schistes Glossopteris. C’est une couche semi-perméable
encaissant la nappe aquifère. Elle repose directement sur une couche d’argile épaisse, imperméable,
conductrice de résistivité 8 Ωm avec une épaisseur de 55 mètres
- enfin, une formation très résistante de résistivité supérieur à 171Ωm qui concorde avec des
grès et schistes Glossopteris qui constitue la géologie de la zone.
a = 20m
p = 10m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 60 2014
Figure 59 : Courbe de sondage obtenue au point P51
-Trainé électrique du T51 :
Un traîné électrique de direction SE-NO et de longueur de 100 mètres homologue à 10 mètres
de profondeur avec un pas de mesure de 10 mètres a été effectué pour voir la variation de la troisième
formation abordée sur la courbe de sondage électrique.
Figure 60 : Courbe de traîné obtenue au profil T51
La courbe d’interprétation met en évidence des extrema, plus précisément deux minima, l’un
sur l’abscisse X=20 mètres caractérisé par une résistivité 7 Ωm et l’autre sur l’abscisse X=50 mètres
a = 20m
p = 10m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 61 2014
avec une résistivité de 12 Ωm, et deux maxima sur les abscisses X=30 et 40 mètres caractérisé par une
résistivité supérieur à 20 Ωm. Compte tenu de la valeur de la résistivité sur les pics de maximum, on
suppose l’existence d’une ouverture correspond à une nappe de fracture aux alentours de l’abscisse
X=40 Ωm.
-Sondage TEM du P51 :
Un sondage TEM utilisant une boucle de 25x25 mètres a été réalisé afin de confirmer
l’existence de la nappe.
Figure 61 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P51
A part la formation superficielle qui n’est pas visible, car le STEM n’arrive pas à voir les
anomalies de surface, la courbe d’interprétation met en évidence deux formations, l’un moyennement
résistante et l’autre très conductrice (ρ=7 Ωm) correspondant à une couche d’argile imperméable qui
constitue le substratum de la nappe.
La réalisation d’un puits de plus de 15 mètres de profondeur est probable sur le point P50 et un
forage de 10 mètres de profondeur sur le point P51 selon ces interprétations.
III-2-6- Hameau Ambatokapika sud
Le Hameau Ambatokapika Sud se situe sur un relief plissé. Les zones redressées coïncident à
des affleurements de grès ou schistes gréseux et les zones affaissées à de schistes argileux. Concernant
les travaux géophysique sur ce site, 2 sondages électriques ; 1 sondage TEM ; 2 traînés électriques et 1
panneau électrique ont été réalisé sur les deux points choisis P53(X =201469 m ; Y= 241899 m ; Z=
293 m) et P54(X= 201340 m ; Y= 241598 m ; Z= 283 m).
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 62 2014
Figure 62: Plan de masse d’Ambatokapika Sud (Source : Google Earth)
-Point P53
Sur le point P53, se trouvant sur une terrasse alluviale avec des galets de grès.
-Sondage électrique du P53 :
La courbe de SEV montre la succession de quatre terrains :
- un premier terrain résistant de résistivité 80Ωm, d’épaisseur 3 mètres correspondant à une
couche d’alluvion
- un deuxième terrain épais, moins résistant de résistivité 50 Ωm, d’épaisseur 12 mètres
environ. Cette formation pourrait être considérer comme des galets de grès et de schistes en altération
selon la géologie du site
- un troisième terrain conducteur de résistivité 35 Ωm, d’épaisseur 7m correspondre à une
couche de schiste argilo-gréseux altérés, mais avec un degré d’altération plus considérable. On
rencontre cette troisième formation à 18m de profondeur environ.
- enfin, un dernier terrain résistant de résistivité 75 Ωm, à plus de 20m de profondeur et qui
pourrait être considérer comme une formation constituée de grès et schistes à Glossopteris.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 63 2014
Figure 63 : Courbe de sondage électrique obtenue au point P53
-Sondage TEM du P53 :
Un sondage TEM utilisant une boucle de 50x50 mètres a été mis en œuvre sur le même point.
Figure 64 : Courbe de sondage TEM obtenue au point P53
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 64 2014
La courbe d’interprétation met en évidence l’existence de trois formations, des couche de grès
et schiste altérés mais avec des degrés d’altération différent, valeur de la résistivité différente (65 Ωm
et 35 Ωm). Cela ne permet pas de déterminer la cible, d’où la réalisation d’un panneau électrique de
direction SO-NE et de distance inter-électrodes de 7 mètres.
-Panneau du P53 :
La coupe géoélectrique fait ressortir les constats suivants :
- une couche résistante, représentée par les couleurs jaune, rouge et violet sur la figure, de
résistivité supérieure à 100 Ωm dans la parie NE du profil (à partir de l’abscisse X=175 mètres). Elle
pourrait correspondre au grès et schiste à Glossopteris constituant la géologie du site.
- une formation allongée et inclinée, en couleur bleue, conductrice de résistivité inférieur à 40
Ωm et est contournée par une autre couche peu conductrice de résistivité entre 40 et 100 Ωm qui
domine le long du profil coïnciderait à l’altération du grès et schiste. Cette formation, rencontrée entre
les abscisses 70 et 133 mètres, pourrait correspondre à une ouverture. En tenant compte des
alignements de végétaux en surface, cette ouverture est une fracture.
La courbe de chargeabilité en bas de la courbe de résistivité montre que la zone conductrice
identifiée précédemment correspond à une gamme de chargeabilité supérieure à 4 mV/V. Ce qui
certifie la présence d’une grande partie de grès et schistes en altération.
Figure 65 : Coupe géoélectrique obtenue au profil P53
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 65 2014
-Trainé électrique du T53 :
Dans le but de voir la continuité de la structure géologique, un traîné électrique quasi-parallèle
avec le panneau électrique, pour une investigation de 30 mètres suivant un pas de mesure de 7 mètres a
été effectué.
Figure 66 : Courbe de traîné électrique obtenue au profil T53
Après l’étude de cette courbe, on pourrait en déduire l’existence de deux structures. La courbe
s’accroit à partir de l’abscisse X=84 mètres. Dans la partie SO, la valeur de la résistivité est comprise
entre 56 à 70 Ωm correspond à une formation en altération et à droite de l’abscisse X=84 mètres, la
résistivité augmente jusqu’à 90 Ωm qui concorde avec une formation rocheuse. De plus, on peut en
tirer l’existence d’une nappe d’altération entre les abscisses X=56 et 63 mètres compte tenu de la
valeur de la résistivité.
-Point P54
En dehors des études menées sur ce point P53, une autre étude sur un point P54 comportant un
sondage électrique et un traîné électrique est aussi réalisée dans ce hameau Ambatokapika Sud.
-Sondage électrique du P54 :
Le premier résultat montré par la figure ci-dessous est celui d’un sondage électrique de
longueur de ligne 300 mètres environ afin de déterminer la profondeur de la formation cible.
a = 60m
p = 30m
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 66 2014
Figure 67 : Courbe de sondage électrique obtenue au point P54
La courbe ainsi obtenue met en évidence la succession de six terrains dont :
- une première strate, comprenant trois terrains homologues (loi de similitude) moyennement
conducteurs de résistivité moyenne de 55 Ωm, d’épaisseur d’environ 6 mètres. Elle correspond à une
formation d’alluvion récente composée des galets de grès et schistes.
- une seconde strate caractérisée par une formation très résistante de résistivité 107 Ωm,
d’épaisseur 35 mètres environ. On suppose qu’il s’agit d’une couche de grès et schistes.
- une troisième strate définie par une couche d’une couche conductrice de grès et schistes en
altération de résistivité de 12 Ωm et d’épaisseur de 14 mètres. Elle se situe entre deux formations
résistantes, il est probable de la considérer comme étant une cible hydrogéologique.
- une dernière strate résistante de résistivité 70 Ωm.
-Trainé électrique du T54 :
Pour pouvoir suivre la distribution latérale de la formation cible, un traîné électrique de
direction NO-SE a été réalisé. Le pas de mesure est de 7 mètres et la profondeur d’investigation est de
40 mètres.
Résultats et interprétations
DEA Robiharivelo F. 67 2014
Figure 68 : Courbe de traîné obtenue au profil T54
Un aperçu direct de la courbe permet de déduire que les valeurs de la résistivité tendent à se
diminuer progressivement. Cela indique la présence d’une jonction entre deux formations. Cette
jonction constitue la cible hydrogéologique.
Compte tenu des interprétations de ces différents résultats, l’implantation des forages de 30
mètres de profondeur sur le point P53 et de 40 mètres de profondeur sur le point P54 est envisageable
sur le Hameau Ambatokapika Sud.
D’après ces différentes études réalisées, nous avons pu estimer la présence d’un nappe aquifère
dans tous les zones d’intervention de la Commune Rurale de Masiaboay, et on peut en déduire que le
niveau de l’eau souterraine est généralement situé entre 10 et 40 mètres de profondeur avec une
moyenne de 15 mètres selon encore ces différents résultats.
a = 80m
p = 40m
Conclusions
DEA Robiharivelo F. 68 2014
CONCLUSION
L’élaboration du présent mémoire nous a donnée l’opportunité de capitaliser toutes les
connaissances acquises au cours de notre Cursus Universitaire auprès du Département de Physique et
plus particulièrement dans la filière Géophysique. Elle nous a permis aussi de nous familiariser avec
des appareils géophysiques, surtout lors de notre stage sur terrain.
Une bonne connaissance de la géologie et de la géomorphologie locale d’un site est très
importante pour la prospection d’eaux souterraines surtout en terrain sédimentaire comme dans notre
cas. Puis, les informations géologiques, combinées avec celles apportées par les données géophysiques
permettent une vérification géologique, structurale, hydrogéologique et hydrodynamique du milieu.
Le choix d’une méthode à un autre est vraiment important lors d’une campagne géophysique. Il
faudrait que les méthodes choisies soient les mieux adaptées pour résoudre le problème posé. Dans
notre cas, pour une prospection d’eaux souterraines, on a recours à la méthode électrique qui est une
méthode classique pour définir les structures et la géométrie du milieu souterrain, sondage électrique
pour sa sensibilité à la variation verticale de la structure du sous-sol ; trainé électrique pour sa
sensibilité à la variation latérale de la structure et tomographie électrique pour une imagerie en 2D des
propriétés physique du sous-sol, et à la méthode électromagnétisme qui est une méthode alternative
pour la détection des formations conductrices et elle est aussi caractérisé par sa forte investigation en
profondeur.
La méthode par sondage électrique a été pratiquée d’une façon intensive, non seulement, car
elle est considérée comme indispensable pour la recherche d’eaux souterraines, mais aussi parce
qu’elle permet de déterminer l’épaisseur des couches sédimentaires et d’estimer la profondeur de
l’aquifère. Tandis que, les autres méthodes : traîné électrique ; STEM et panneaux électrique sont
utilisées à titre de vérification et de justification.
Les résultats présentés dans la dernière partie du mémoire dévoilent l’intérêt de l’utilisation
combinée de méthode de prospection afin de confronter les nombreuses informations, géologique et
géophysique, pour localiser les aquifères ou d’autres cibles d’exploitation et de préciser leurs étendues.
L’utilisation des différentes méthodes de prospection géophysique, méthodes électrique et
électromagnétique, dans notre travail a été aussi d’une grande importance, pour étudier des propriétés
physiques du sous-sol (recherche d’une anomalie).
Conclusions
DEA Robiharivelo F. 69 2014
Compte tenu des résultats obtenus, on peut en tirer que ces méthodes s’avèrent très efficaces
pour une prospection d’eau souterraine et elles contribuent considérablement au choix de
l’emplacements des puits et/ou forage.
Concernant l’ensemble de l’objectif de ce mémoire, les études faites ont permis d’en conclure
que la zone d’étude bénéficie des formations sédimentaires qui renferment des nappes aquifères
important, en particulier des nappes d’altération et de fracture. De plus, notre étude a permis de définir
les éléments fondamentaux, matériels et méthodologies, nécessaires pour une future prospection.
Références bibliographiques
DEA Robiharivelo F. i 2014
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. ACF-INTERNATIONAL, 2010.Utilisation du SYSCAL dans le cadre des missions de
prospection géophysique.
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prospection géophysique.
3. BARHOUMI A. Y., GAUDREMEAU J., GERBE B., KHAMSING F et RABATEL Y., 2004. Eaux
ressources et menaces.
4. BATTISTINI R., 1964.Etude géomorphologique de l’extrême sud de Madagascar.
5. PGRM, 2008, Nouvelles cartes géologique et métallogéniques de Madagascar à l’échelle du
millionième.
6. BESAIRIE H., 1959.Les recherches hydrogéologiques dans le bassin d’Ambovombe, Bureau de
géologie de Madagascar.
7. BESAIRIE H., 1973.Précis de géologie malagasy, Annales géologiques de Madagascar,
Fascicule XXXVI.
8. CHAPERON P., DANLOUX J. et FERRY L., 1993.Fleuves et rivières de Madagascar,
ORSTROM et CNRE du Ministère de la recherche pour le développement.
9. CHAPELIER D., 2001. Prospection électrique de surface, Université de Lausanne.
10. CHOUTEAU M., GIROUX B., 2005. Méthodes électriques, électromagnétiques et sismiques.
11. FERRY L. et L’HOTE Y., 1998. Les précipitations dans le sud-ouest de Madagascar.
12. HACINI Y., 2006. Application des méthodes géophysiques à l’étude des deux sites (Kappelen et
Grenchen) de l’aquifère poreux complexe de Seeland, Thèse de doctorat, Université de
Lausanne.
13. MARGAT J., 1990. Les gisements d’eaux souterraines.
14. NICOLAS M., 2003. Ecoulement dans les milieux poreux, Université de Provence, Marseille.
15. RALAIMARO J., 2004. Compréhension de la structure et du fonctionnement des aquifères par
divers approches scientifiques en vue de l’alimentation en eau potable, en zone de socle altéré
des hautes terres centrales et en zone sédimentaire du Sud-Ouest de Madagascar., Thèse de
doctorat du troisième cycle, ESPA, Université d’Antananarivo.
16. RAZAFINDRABE N. A., 2002. Contribution de la télédétection et du SIG à la révision de la
carte géologique : Application à Betioky-Sud, Mémoire d’Ingénierie en Géologie, ESPA,
Université d’Antananarivo.
Références bibliographiques
DEA Robiharivelo F. ii 2014
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REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
1- www.eau_artois-picardie.fr/Octobre 2013
2- www.agora21.org/environnement.htmlJanvier 2014
3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Géophysique_appliqueeOctobre 2013
4- www.madagascarica.com/climat.htmlOctobre 2013
5- www.ecoconsommation.org,- www.worldmeters.info.Accès à l’eau potable Madagascar 2008.
Janvier 2014
Annexes
DEA Robiharivelo F. iii 2014
ANNEXES
Annexe 1 : Position des six Hameaux
Hameau Numéro du site Coordonnées
Masiaboay Centre 11140513 X=198602 mètres
Y=245763 mètres
Antararaty II 12150513 X=207364 mètres
Y=236625 mètres
Ambatokapika Nord 13160513 X=201681 mètres
Y=245793 mètres
Behara Centre 14180513 X=205058 mètres
Y=249161 mètres
Bekily 15190513 X=202592 mètres
Y=249959 mètres
Ambatokapika Sud 16206513 X=201290 mètres
Y=242193 mètres
Source : l’impétrante
Annexe 2 : Synthèse des résultats
HAMEAUX POINTS CHOISIS COORDONNEES OUVRAGES PROFONDEUR
(m)
NAPPES
Masiaboay
Centre
P38 X 198352 Y 245527
Z 352
Puits/forage 25 Fracture
P39 X 198386 Y 256235
Z 246
Puits/forage 20 Fracture
Antararaty II
P41
X 207365
Y 236757 Z 376
Forage 25 Captive
P43
X 208160
Y 237174
Z 366
Forage 22
Ambatokapika
Nord
P44
X 201747
Y 245409
Z 260
Puits 12 Libre
P46 X 201832 Y 245182
Z 257
Puits 11 Perchée
Bekily Centre P50 X 202640 Y 249592
Z 236
Puits 15 Libre
Annexes
DEA Robiharivelo F. iv 2014
P51
X 202423
Y 249722 232
Puits/Forage 10 Fracture
Ambatokapika Sud
P53
X 201469
Y 241899
Z 293
Forage 30
P54
X 201340
Y 241598
Z 283
Forage 40 Captive
Behara Centre
P48 X 204696 Y 249626
Z 235
Puits 12 Perchée
P49
X 204808
Y 248863 Z 238
Forage 30 Libre
Source : l’impétrante
Annexe 3: Gamme de résistivité des différentes roches
Types des roches Gamme de résistivité (en Ohm-mètre)
Alluvion et sable 10-800
Argiles compactes 100-200
Argiles sableuses 5-50
Sables gréseux 350-2500
Sables argileux 50-500
Schistes 50-300
Schistes altérés 30-60
Schistes fissurés 150-200
Grès 1500-10000
Grès altérés 100-600
Source : Monjoie (1987) et Giroux (1999).
Annexe 4: Base mathématique du logiciel géophysique RES2DINV
Le logiciel employé dans la présente étude pour l’inversion des pseudo-sections de résistivité
électrique apparente mesurée se nomme RES2DINV™ de Geotomo (Loke et Barker, 1996). La
méthode d’inversion utilisée par ce logiciel est basée sur la méthode des moindres carrées
(smoothness-constrained least-squares method). Il s’agit d’une méthode d’optimisation stable et qui
converge rapidement. Elle est utilisée pour déterminer la résistivité électrique des cellules qui
minimisera la différence entre les valeurs de résistivité électrique apparente observées et calculées.
Annexes
DEA Robiharivelo F. v 2014
La fonction à minimiser est appelée fonction objective ψ tel que : où i le
nombre d’itération, λ le facteur d’amortissement, g le vecteur d’anomalie et C la matrice de filtre
d’aplatissement. L’équation , qui est l’équation des moindres carrées, est
la solution de cette fonction selon Loke et Barker (1996) où J est la matrice Jacobienne des dérivées
partielles et pi est le vecteur de correction.
La méthode d’inversion comprend quatre étapes. La première étape consiste à déterminer les
différents paramètres qui vont guider le processus d’inversion. La seconde étape consiste à calculer la
résistivité électrique apparente du modèle initial (modélisation directe). La troisième étape, calcul de la
matrice Jacobienne. Et finalement, la dernière étape de l’inversion est de résoudre le système
d’équation linéaire des moindres carrées.
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ........................................................................................................................................ I
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................... II
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS ................................................................... III
LISTE DES FIGURES ....................................................................................................................... IV
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................. VI
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
PARTIE I : GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDE .................................................................... 3
I-1 : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIF ........................................ 3
I-2 : CONTEXTE CLIMATIQUE .................................................................................. 4
I-2-1 : Pluviométrie ....................................................................................................... 5
I-2-2 : Température ....................................................................................................... 5
I-2-3 : Evapotranspiration et évaporation ....................................................................... 6
I-3 : CONTEXTE GEOLOGIQUE ................................................................................. 6
I-3-1 : Les formations sédimentaires.............................................................................. 6
I-3-2 : Stratigraphie et tectonique .................................................................................. 6
I-3-3 : Géologie structurale des formations sédimentaires .............................................. 9
I-4 : CONTEXTES HYDROLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE .......................... 10
I-4-1 : Systèmes aquifères existants (Rapport final ECHYDRO ACF Betioky, 2013) .... 11
I-4-2 : Délimitation des entités hydrogéologiques ....................................................... 12
PARTIE II : METHODOLOGIE ET MATERIELS ........................................................................... 13
II-1 : NOTION D’HYDROLOGIE ............................................................................... 13
I-1-1 : CYCLE DE L’EAU .......................................................................................... 13
a) : Définition .............................................................................................................. 13
b) : Temps de résidence moyenne de l’eau dans les réservoirs de l’hydrosphère : ........ 14
I-1-2 : AQUIFERE ET NAPPE D’EAU SOUTERRAINE .......................................... 15
II-2 : TECHNIQUES DE PROSPECTION GEOPHYSIQUE DE SUBSURFACE ET
ACQUISITION DE DONNEES ................................................................................................. 16
II-2-1 : PROSPECTION ELECTRIQUE ..................................................................... 16
a) : Sondages électriques ............................................................................................. 17
b) : Panneaux électriques ............................................................................................. 18
c) : Trainés électriques ................................................................................................ 19
II-2-2 : PROSPECTION ELECTROMAGNETIQUE .................................................. 21
II-2-3 - ACQUISITION DE DONNEES...................................................................... 23
a) : Données électriques .............................................................................................. 23
b) : Données électromagnétiques ................................................................................. 23
II-3 TRAITEMENT DES DONNEES........................................................................... 23
II-3-1- DONNEES ELECTRIQUES ........................................................................... 23
II-3-2-DONNEES ELECTROMAGNETIQUES ......................................................... 24
PARTIE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ...................................................................... 25
III-1 : EXEMPLE DE PRESENTATION DES RESULTATS :..................................... 26
III-2 : RESULTATS ET INTERPRETATION .............................................................. 28
III-2-1- Hameau Masiaboay centre .............................................................................. 28
III-2-2- Hameau Antararaty II ..................................................................................... 38
III-2-3- Hameau Ambatokapika nord........................................................................... 45
III-2-4- Hameau Behara centre .................................................................................... 50
III-2-5- Hameau Bekily ............................................................................................... 56
III-2-6- Hameau Ambatokapika sud ............................................................................ 61
CONCLUSION .................................................................................................................................. 68
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................................... i
ANNEXES ........................................................................................................................................ iii
Titre : « ETUDE PAR PROSPECTION ELECTRIQUE ET ELECTROMAGNETIQUE POUR
LA RECHERCHE D’EAU SOUTERRAINE DANS LA COMMUNE RURALE DE
MASIABOAY, DISTRICT DE BETIOKY-SUD, REGION ATSIMO-ANDREFANA.»
RESUME
Afin de réduire la proportion des personnes n’ayant pas un accès durable à l’eau potable dans
la Commune Rurale de Masiaboay, une étude d’implantation géologique et hydro géophysique en vue
de la réalisation de points d’eau modernes a été réalisée.
Des études ont été réalisées dans le but d’exploiter les ressources en eaux souterraines, dans la
Commune Rurale de Masiaboay afin de réaliser des points d’eau modernes pour une adduction en eau
potable des Villageois qui souffre tant d’un manque d’eau. Les études d’exploitations font appel aux
méthodes électrique et électromagnétique pour connaitre la distribution de la résistivité électrique
dans toutes les directions et pour donner une imagerie à 2D du sous-sol.
Les résultats observés ont permis de déterminer des zones de fractures et d’altérations
favorables à la présence d’eaux souterraines (aquifères) et à l’implantation de puits/forages en vue de
la réalisation des points d’eau modernes. On peut en déduire que l’existence de l’eau souterraine est
généralement situé entre 10m et 40m de profondeur environ avec une moyenne de 15m.
Les résultats ainsi obtenus montrent que les méthodes électrique et électromagnétique sont les
plus appropriées pour caractériser une nappe d’eau et la localiser.
Mots Clés : Masiaboay, prospection électrique et électromagnétique, ressource en eau.
ABSTRACT
To reduce the proportion of people without sustainable access to potable water in the Rural
Municipality of Masiaboay a study of geological and hydro-geophysical location for the realization of
modern water points was performed.
Studies have been conducted to exploit groundwater resources in the Rural Municipality of
Masiaboay to create modern water points for drinking water supply of villagers suffering as a lack of
water. Studies of farms rely on electrical and electromagnetic methods to know the distribution of the
electrical resistivity in all directions and to give a 2D imaging basement.
The observed results were used to determine fracture zones and favorable to the presence of
groundwater (aquifers) and alterations to the installation of wells / boreholes for the realization of
modern water points. We can deduce the existence of groundwater is generally between about 10m
and 40m with an average depth of 15m.
The results thus obtained show that the electric and electromagnetic methods are more
appropriate to describe a groundwater and locate.
Keywords: Masiaboay, geophysical study, water resources.
Encadreur : Prof. RATSIMBAZAFY
Jean Bruno
E-mail : [email protected]
Tel : +261 33 11 580 19
Impétrante: ROBIHARIVELO Felana
Herilalaina Tiana
Lot FA 20 Ambohitsiroa Est. (A/mo)
E-mail: [email protected]
Tel: +261 33 08 177 78