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Glossaire Vocabulaire actuel et ancien, reuni par Patrick Hoffsummer et Alain Prevet «Et tuit li tre sont de cristal, Li paleron de garingal : De ginbregien sont Ji chevron, Et de cipres lo freste en son. De canele est l'entraveure, Et de basme Ja covert ur e. [... ] Ll compas est de requelice » (Meon, Nouveau Recueil defabliaux, r. I, p. 362, cite par Gay, article <Charpente», vol. 1, p. 340) Ce glossaire n'est pas exhaustif, il regroupe !es mots et expressions techniques les plus utilises dans cet ouvrage. Les definitions sont extraites du Glossaire du charpen- rier (Compagnons passants charpentiers du devoir, 1979) ou du vocabulaire de l'architecture (Perouse de Mont- clos, 1972) . Po ur Je vocabulaire allemand et anglais, on consultera Je vo lume X de Ja collection «Glossarium artis » consacre a 1'Archilecture en bois. L'ouvrage de Hans Janse (1989) apportera un complement important pour Je neerlandais. Quelques dictionnaires d'anciens termes techniques ont ete consultes, mais cet interessant aspect meriterait davantage de recherches, interrompues, faute de temps . Les mots anciens sont indiques en italiqu e; leur genre n 'est pas toujours connu. Le lecteur trouve- ra egalement du vocabulaire davantage lie au bois et a la dendrochronologie, puise dans Je Mullilingual Glos- sary of Dendrochronology de Kaennel et Schweingruber (1995). Achelette, aisselette. n. f. ' Aisselette, petite planche mince» (Gay, 2, p. 4) . Voir Bardeau. Aiguille pendante. n. f. Piece de boi s ou de meta! , verti cale ou ob lique, qui travaille a la traction; une aiguille pendante peut servir a soulager une poutre. Aisselier. n. m. Element, droit ou courbe, assurant la rigidite de !'angle forme par deux pieces de bois. La jonction d'un entrait retrousse avec un arbal etrier peut etre renforcee par un aisselier ayant pour fonction d'assurer ou de renforcer la stabilite transversale de la charpente. Aisselier, esselier. <1Piece de bois qui supporte !es tirants ou qui forme !es cintres : quarre soupentes enferrees dans quarre poutres, pour porter et soustenir le planc her d'i cell e armeurerie, garnies de poinczons a arcs bowans, de jambeies, entraveaulx et esseliers» ( 1469, Comptes du Roi Ren e, p. 18, Lecoy de la Marche). (Godefroy, 1, p. 200). Aisselin, Madrier, piece de bois de charpente, petit e planc he en forme de tuile, propre a couvrir les mai sons [ ... ] Pour le restor de se sauchoit et gros bos que li ville fi st copper pour faire aisselin pour faire breteskes et autres coses pour la forteresche de la vi ll e» (1366, Comptes de Valenciennes, 27, p. XI, Archives muni cipales de Valenciennes). (Godefroy, 1, p. 200). Annee caracteristique . n. f. En dendrochronologie, concentration de cernes caracteristiques (par exemple, cernes manquants, zone traumatique), interdates, dan s un groupe d' arbre (Kaennel er Schweingruber, l 995, p. 259). Dans Ja litterature specialisee francophone, cette appellation est souvent confondue avec la notion d 1 intervalle caracteristique (voir ce mot). Arbaletrier. n. m. Element de ferme incline suivant la pente du co mble et recevant les pannes. Voir Compas. D'autre part, les anciens mot s arbalestriere (meurtriere pour Je tir a l'arbalete), arbaleste (arbalere), arbalestrier (arbaletrier) presentent la meme racine que « arbalerrier •>, ce qui se comprend quand on compare !es efforts de tractions qui parcourent tant l'arme sous tension que les pieces de charpentes. Arbaletrier de chambree . Arbaletrier assemble dans le meme plan que les pannes. Arbaletrier de jouee. Arbaletrier assemble a l'exteri eur des pannes. Arrestier. Dc!signe 8. Tournai, en 1440, la piece de 353

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Glossaire

Vocabulaire actuel et ancien, reuni par Patrick Hoffsummer et Alain Prevet

«Et tuit li tre sont de cristal, Li paleron de garingal : De ginbregien sont Ji chevron, Et de cipres lo freste en son. De canele est l'entraveure, Et de basme Ja coverture. [ ... ] Ll compas est de requelice »

(Meon, Nouveau Recueil defabliaux,

r. I, p. 362, cite par Gay, article <Charpente», vol. 1, p. 340)

Ce glossaire n'est pas exhaustif, il regroupe !es mots et expressions techniques les plus utilises dans cet ouvrage. Les definitions sont extraites du Glossaire du charpen­rier (Compagnons passants charpentiers du devoir, 1979) ou du vocabulaire de l'architecture (Perouse de Mont­clos, 1972) . Po ur Je vocabulaire allemand et anglais, on consultera Je volume X de Ja collection «Glossarium artis » consacre a 1'Archilecture en bois. L'ouvrage de Hans Janse (1989) apportera un complement important pour Je neerlandais. Quelques dictionnaires d'anciens termes techniques ont ete consultes, mais cet interessant aspect meriterait davantage de recherches, interrompues, faute de temps. Les mots anciens sont indiques en italique; leur genre n 'est pas toujours connu . Le lecteur trouve­ra egalement du vocabulaire davantage lie au bois et a la dendrochronologie, puise dans Je Mullilingual Glos­sary of Dendrochronology de Kaennel et Schweingruber (1995).

Achelette, aisselette. n. f. ' Aisselette, petite planche mince» (Gay, 2, p. 4) . Voir

Bardeau. Aiguille pendante. n. f . Piece

de bois ou de meta!, verticale ou oblique, qui

travaille a la traction;

une aiguille pendante peut servir a soulager

une poutre. Aisselier. n. m. E lement,

droit ou courbe, assurant

la rigidite de !'angle forme par deux pieces de bois. La jonction d 'un entrait

retrousse avec un

arbaletrier peut etre renforcee par un aisselier ayant pour fonction

d'assurer ou de renforcer la stabilite transversale de

la charpente. Aisselier, esselier. <1Piece de

bois qui supporte !es tirants ou qui forme !es cintres : quarre soupentes enferrees

dans quarre poutres, pour porter et soustenir le

plancher d'icelle armeurerie, garnies de poinczons a arcs bowans, de

jambeies, entraveaulx et

esseliers» (1469, Comptes du Roi Rene, p. 18, Lecoy de la Marche).

(Godefroy, 1, p. 200). Aisselin, Aisselle. ~< Madrier,

piece de bois de charpente, petite planche en forme de

tuile, propre a couvrir les maisons [ ... ] Pour le restor

de se sauchoit et gros bos que li ville fist copper pour

faire aisselin pour faire breteskes et autres coses pour la forteresche de

la vi lle» (1366, Comptes de Valenciennes, n° 27, p. XI, Archives municipales de Valenciennes).

(Godefroy, 1, p. 200). Annee caracteristique. n. f.

En dendrochronologie, concentration de cernes caracteristiques (par

exemple, cernes manquants, zone

traumatique), interdates, dans un groupe d ' arbre

(Kaennel er Schweingruber, l 995, p. 259). Dans Ja litterature

specialisee francophone,

cette appellation est

souvent confondue avec la notion d 1intervalle caracteristique (voir

ce mot).

Arbaletrier. n. m. Element de ferme incline suivant la pente du comble et

recevant les pannes. Voir Compas. D'autre part,

les anciens mots arbalestriere (meurtriere pour Je tir a l'arbalete), arbaleste

(arbalere), arbalestrier

(arbaletrier) presentent

la meme racine que

« arbalerrier •>, ce qui se comprend quand on compare !es efforts

de tractions qui parcourent tant l'arme sous tension que les pieces de

charpentes.

Arbaletrier de chambree. Arbaletrier assemble dans le m eme plan que

les pannes. Arbaletrier de jouee.

Arbaletrier assemble a l'exterieur des pannes.

Arrestier. Dc!signe 8. Tournai, en 1440, la piece de

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Typologie et evolution des charpentes

faux-entrait

jambette poteau

charpente formant l'arete son nom au fair que sa d'un toit . Des 1309, areslier forme rappelle celle d'un s'applique a une ruile du edair. Le trait de Jupiter faire, sens oU le mot a ere est compose de deux remplace par an~riere, Coupes biaises 3 redent, de probablement issu de iuile deux barbes et de deux des arrestiere (Rey, 1, p. 107). de serrage.

Arestis. Arecier, piece de Assernbleure. Assemblage, charpente qui forme le cöte joinrure en general angulaire d'un comble (Godefroy, 1, p. 340). (Godefroy, 1, p. 393). Auber. Aubier (Gay, 2, p. 124, <i Pour obvier au dangier et article ((Embruref>). inconvfnient qui pourroit Aubier. n. m. Partie advenir, s'il n'y avoit des peripherique fonctionnelle astis» (1557, Fonteneau, II, du bois, riche en substances 385, Bibliotheque de rfserve er tres facilement municipale de Poitiers) . degradable (Kaennel et

Aretier. n. m. Piece oblique Schweingruber, 1995, formant l'arete saillante p. 300). d 'un toit (Perouse de Bauche, Baugue. Bardeau Montclos, 1972, t. 1, p. 6 1). (Gay, 1, p. 133 et 138). Voir aussi A rrestier) Arestis. Voir aussi Achelette)Aisselin.

Assemblage afer de beche. Bardeau. n. m. Courte Assemblage "a queue planchette de bois posee a

354 d'aronde qui a en effet recouvrement (Pfrouse de la forme d 'une beche » Montclos, 1972, 1, p. ll8). (Gay, 1, p. 78) . Blochet. n. m . Piece de bois

Assemblage en trait de moisfe ou massive) Jupiter. n . m. Assemblage de faible longueur, placee servant ä. reunir deux pifces horizontalement au niveau de bois bout a bout et de la sabliere. "Blochet» capable de resister a des (au XIV' siede bloichei) efforts de traction; il doit serait le plus ancien des

chevron-arbaletrier

poin~on entrait

derives de bloc. Sa forme, par une zone contenant probablement dialectale, des vaisseaux de petites s'est imposCe au xvuc siede, dimensions et en faible au detriment de bloquei nombre (Kaennel et ( 1392). Le mot a eu le sens Schweingruber, 1995, de « billou, se spfcialisant p. 203). pour dfsigner une piece Bois initial. n. m. Cellules de charpente horizontale du xyleme produites dans recevant l'arbalftrier et le cerne du debut de le reunissant a la sabliere la periode de vegeration, (Rey, 1, p. 234). caractCrisCes par des

Bloqueau, Bloquel, tracheides de grandes Bloquelet, Bloichet. dimensions a parois fines Blochet (Rey, 1, p. 234) chez !es gyrnnospermes signifiait aussi boule de (resineux) et par la meta!, billot, bille ou tronc prfsence de nombreux de bois, d'ou diminutif vaisseaux de grandes bloquelei, jeu analogue a dimensions chez !es celui des quilles (Gay, 1, angiospermes (feuillus) p. 162) . Bloquel signifierait (Kaennel et aussi marchepied Schweingruber, 1995, (Godefroy, 1, p. 664) . p. 123).

Bois final. n. m. Bois tardif Bois parfait. n. m. Dans appele parfois bois d 'ete. l'arbre vivant, couches Bois dense et souvent de internes du bois qui ne coloration foncee, produit contiennent plus de cellules a la !in de la periode vivantes. Le terme de vegeration, caractfrise <c duramen » est utilisf pour chez les gymnosperm es designer le bois parfait des (resineux) par des cellules essences oU sa coloration de petites dimensions a est plus m arquee (Kaennel parois fpaisses, et chez et Schweingruber, 1995, les angiospermes (feuillus) p. 174).

Fig. 154.

Charpente a chevrons formant fermes avec un entrait a chaque ferme. 1 : entrait 2: poirn;:on 3 : poteau 4 : potelet ou jambene 5 : chevron-arbaletrier 6 : faux-entrait

Bossage. n. m. Surepaisseur laissee au droit des assemblages pour que !es bois ne soient pas affaiblis par le percement des mortaises.

Brandille. n. f. Cheville en bois ou en fer, destinfe a permettre l'assemblage de deux pieces de bois superposfes se croisant, le plus souvent, selon un angle de 90°.

Brandir. v. Assembler une piece de bois sur une autre, au moyen de chevilles. Dans les charpentes anciennes, les chevrons sont generalement brandis sur !es pannes.

Cambrer. v. Donner une forme courbe ä. une pifce de bois. Une piece de bois est generalement dite carnbrfe, lorsqu'elle est courbfe naturellement.

Cerne. n . m. Cerne de croissance. Couche de cellules en section transversale dans un rronc, une branche ou une racine,

produite en une annfe par Ie xyleme. La limite

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Glossaire

entre Je bois final d'un constitue un e1ement de fa~on que !es joints a Ja fois le röle d'arbaletrier saus l1arbaletrier et, cerne et Je bois initial de structure assimile a une successifs soient et de chevron (Perouse de en pied, dans Je poin~on .

du cerne suivant est ferme, car il est raidi par alternativement sur Montclos, 1972, 1 p. 60) . La fonction de Ja netten1ent marquee et un reseau d'etements un cours ou sur l'autre; Chronologie. n. f. En contrefiche est de buter s'etend generalement taut secondaires destines a ces arbaletriers sont relies dendrochronologie, valeurs contre Ja fii:che ( ou creux) autour de la circonfärence le stabiliser. Certains par des liernes construites moyennes, sur plusieurs que pourrait prendre du tronc (Kaennel et suivent Viollet-le-Duc de la meme fa~on. series de cernes, d'une l'arbaletrier saus Ja charge Schweingruber, 1995, en parlant de « chevrons Charpente triangulee. n. f. caracteristiqtie de que lui transmet la panne. p. 369). portant fermes » (Perouse 1. Charpente dans laquelle croissance. Ces valeurs sont De contreficheur, celui

Chambree. n. f. Dans de Montclos, 1972, p. 57). !es elements de structure exprimees en fonction du qui flehe, qui plante? la charpente d'un comble, D'autres, c01nn1e Jean- sont essentiellement soumis te1nps et peuvent etre (Godefroy, 2, p. 274) espace co1npris entre la face LouisTaupin, critiquent a des efforts normaux et flottantes ou datees de Contreventement. n . rn. interne des chevrons et les deux appellations et dont les barres qui Ja fa,on absolue (Kaennel et Ensemble de pieces qui Ja face externe des souhaiteraient adopter composent ne forment Schweingruber, 1995, reunissent lcs fermes entre arbaletriers, dans lequel une expression plus proche entre elles que des triangles. p. 64). elles et !es empechent de se logent les pannes. de Ja realite de la structure . Elle est generalement Coefficient de coincidence. se coucher Jes unes Sill U arrive cependant que On distinguerait ainsi !es realisee en bastaings ou n. m. En dendrochronologie, les autres. Les principales les arbaletriers soient sirues CharpenteS (Ca CheVfQil$ madriers de sapin de mesure de la concordance pieces du contreventement dans Ja chambree porteurs» (formant fermes) commerce, moises et du sens (positif ou negatit) sont !es faitages, !es saus-des pannes pour augmenter de celles a "chevrons assembles entre eux par des variations d'epaisseur faitages et les pannes. Je volume du comble. portes » ( charpentes clouage et boulonnage existant entre deux cernes Le contreventement est

Chanlate. Mot utilise dans a fermes et pannes). (definition se rapportant consecutifs dans deux generalement campiere par un des comptes de 1410 Charpente par empilage. plutöt a Ja charpenterie chronologies. Generalement des etresillons et des liens de Ja cathedrale de Troyes, n. f. Charpente composee contemporaine) exprimee en pourcentage (Perouse de Montclos, pour designer une longue de poutres fiechies, (Compagnons passants de cas oll la variation 1972, l , p. 57). piece de bois plate posee, supportees par des appuis charpentiers du devoir, d'epaisseur entre deux Cours. n. m. Rangee continue non pas au bas du toit selon en rna~onnerie ou 1979). 2. En histoire cernes consecutifs se fait de pii:ces de bois Je sens actuel, mais des potelets en bois. de l'architecture, on dit dans un sens identique assembJees baut a baut. parallelement au faitage et La charpente par empilage souvent qu 'une charpente pour les deux courbes Coyau. n . m. Chacun des formant arfaier dans 1a est la forme Ja plus est triangulee quand comparees (Kaennel et chevrons courts places a partie superieure. Ce mot, ancienne et la plus les entraits des fermes Schweingruber, 1995, Ja base des combles a forte dans les memes comptes, universellement employee sont accroches en p. 162). pente pour adoucir l'egout. designe aussi une noue pour la ri!alisation leur milieu a un poirn;on. Cornpas. Pouvait designer Coyer. n. m. Piece de bois (Gay, l , p. 3 19). Le mot, de structures de combles. Cheville. n. f. Petit morceau deux arbaletriers d'une horizontale qui re~oit Orthographie egalement Charpente a fermes de bois dur de fil , de ferme, assembles dans le pied d 'un aretier ou chanlote, chanlete ou et pannes. n. f. Charpente section circulaire (de le poim;::on comme d'une noue. Le coyer est chan.telon> designait aussi dont !es e!ements de 18 mm de diametre !es branches inclini:es generalement pose a plat une gouttiere, un petit structure sont des fermes environ), appoinre a l'une d 'un compas ouvert lorsque le gousset est place canal (Godefroy, 2, p. 55). disposfes en travees et Sill de ses extremitfs, et (Gay, 1, p. 340, article dans l'angle du mur, ou

Chanlatte. n. f. Piece lesquelles reposent !es traversant de part en part 'Charpente») . de chant, lorsqu'il entre horizontale de section pannes destinees a recevoir un assemblagc par tenon Complacence. n. f. dans Ja composition en triangle rcctangle, !es chevrons, Je support de et mortaise. En dendrochronologie, de l'enrayure. poste sur les chevrons ou couverture ou le materiau Chevron. n. m. Piece de bois nfologisme venant Croix bourguignonne. sur !es coyaux au bas de couverrure lui-meme. de faible equarrissage qui, de l'anglais complacent Croix de Saint-Andre du versant pour recevoir Charpente lambrissee. n. f. dans les charpentes, sert a (« indifferent ») . Faible (Huguet, 2, p. 654). !es premiers rangs de Charpente habillee supporter la couverture : variabilite de parametres Croix de Saint-Andre. n . f. la couverture (Perouse intfrieurement d'un les chevrons s'assemblent de cernes successifs, Croisement de deux pieces de M ontclos, 1972, lambris. Par assimilation er s'appuient en pied sur indiquant theoriquement de bois selon les diagonales 1,p. 60). des formes de ce lambris la sabliere, en tete sur que la croissance de l'arbre d 'un rectangle, d 'un carre

Charpente d'assemblage. avec des voU.tes, on parle la faitiere, et a leurs points echantillonne est ou d'un quadrilatfre n. f. Charpente de toit dont de « charpente lambrissee d'appui intermediaires relativement peu affectee quelconque, de manifre les pieces sont constitufes en berceau plein cintre, sur les pannes. par Je climat ou a rendre l'element 355 d 'elemems de petites brise, etc.» (Perouse de Chevronnee, l'environnement (Kaennel indeformable. A leur din1ensions assemblfs Montclos, 1972, 1, p. 57). Chevronneure, et Schweingruber, 1995, intersection, ces deux (Perouse de Montclos, Charpente a la Philibert Chevronneuse. Chevron p. 75). pieces s'assemblent par 1972, 1, p. 57) . de l'Orrne n. f. Charpente (Godefroy, 2, p. 11 9). Contrefiche. n. f. Piece une entaille a mi-bois.

Charpente a chevrons d 'assemblage dont Chevron-arbaletrier. n. m . de bois entrant dans Decharge. n. f. 1. Piece formant fermes. n . f. les arbaletriers courbes Piece oblique des la composirion des fermes. oblique destinee a Charpente dans laquelle sont formes de deux cours charpentes ä chevrons Placee en position inclinCe, s'opposer a la deformation chaque couple de chevrons de planches jumelees formant fermes qui joue elle s'assemble, en rete, d'un pan de bois.

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Typologie et evolution des charpentes

2. Placer une piece en decharge : lui donner une position inclinfe, pour soulager un plancher, arc-bouter un mur ou

contreventer une charpente. Derni-ferrne. n. f. Element

de charpente qui s'emploie dans les combles en appentis - car ces combles n'ont qu'une seule penre­et dans les croupes, quand la panne hasse a une trop grande portee. Dans ce dernier cas, la demi-ferme de croupe s'assemble contre la ferme qui lui fair face, et lui transmet

une partie de la charge supportee.

Demi-ferme d'aretier. n. f. Demi-ferme en biais par rapport aux fermes completes du meme toit et comprenant un aretier. Les croupes et les dömes comprennent des demi­fermes (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 57) .

Duramen. n. m . Voir B01spaifai1.

Echantignole. n. f. Cale triangulaire en bois,

brochee ou assemblee sur l' arbaletrier d'une ferme pour mainrenir les pannes dans leur position soit a devers, soit face aplom b.

Echarpe. n. f. l. Piece placee dans la diagonale d 'un ouvrage (un panneau de porte, etc.) pour Je rendre indeformable. 2. Dans les pans de bois, piece oblique ayant la ~e fonction que la decharge et dont !'angle est inferieur a 60°. D ans certaines fermes, l'entrait peut erre remplace par deux echarpes.

Ernbrever. Voir Embreven1em. <~Faire entrer une pii:ce

de bois dans une autre 1> (Godefroy, 3, p. 30)

Ernbranchernent. n. m. l. Dans la charpente a chevrons formant fermes, entraits retrousses qui, dans

les raccords, s'assemblent

dans le coyer d'un aretier

ou d'une noue.

2. Chacune des solives qui constiruent un plancher formant enrayure.

Embrevernent. n. m. Assemblage consistant en une entaille prismatique pratiquee dans une piece de bois et destinee a recevoir l'extremite d'une autre

piece, taillee selon un profil inverse. L'embrevement ne reprend que des efforts de compression.

II se compose d'un about, d'un pas et d'un talon, eventuellement d'un tenan

et d'une mortaise. L'about peut erre d'equerre par

rapport a Ja piece qui re1=oit l'assemblage, ou etre place dans la bissectrice de !'angle que forment entre elles les pieces assemblees.

Enfourchernent. n. m. Assemblage constirue par une mortaise ouverte

dans laquelle se loge un tenon. L'enfourchemenr est employe parfois comme moyen de liaison,

en rete des chevrons. Engueulernent. n. m. Coupe

en forme de V, taillee en tfae des aretiers, des noues

et de leurs contrefiches, lorsque ces bois s'assemblenr contre

le poinc;:on d'une ferme. Engoulernent. n. m. Motif

animalier sculpti: aux extremiti:s d'un enrrait

de ferme, pour traduire l' effort de rraction qui sollicite cette piece. Les entraits qui comportent

des engouJements sont dits entraits engoules.

Engoule1ne11t. Esc « J'action

d'engloutir1> ou une large gueule : (1 un poisson qui

a un grand engoulement et !arge » (Godefroy, 3, p. 175).

Enrayure. n. f. l. Ensemble des pieces de bois qui, posees de niveau, rayonnent autour d'un pojac;on (c'est

le cas des entraits retrousses

dans une tour ronde) . 2. Par extension, ensemble

des pieces horizontales qui forment Ja base d'un comble.

Entrait. n. m. Piece de charpente, generalement horizontale, joignant les deux arbaletriers d'une

ferme. Simple ou moise, l'entrait s'oppose a l'ecartement des arbalf:triers, tandis qu'au milieu de sa portee il est soulage par le poin1=on. Voir aussi Enrraveure.

Entrait retrousse. n. m. Entrait dont l'emplacement a eri: place plus haut que le pied des arbaletriers pour degager l'espace du comble. De meme que l'entrait qu'il remplace, il a pour fonction d'empecher I'ecarrement des arbali:triers.

Sen assemblage avec ceux­

ci est donc cons:u pour travailler a la traction : de ce fair l'entrait retrousse

est souvenr en moise.

Les fermes avec enrrait rerrousse n'ont pas d 'entrait. Ne pas confondre avec le faux-entrait. (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 59).

Entraveure, Entravaux. Tirans ou entraits (Gay, 1, p. 340, article «Charpente»,

et 637) " („.] deux entravaux de grosseur de cinq pouces au carre ~)

(Godefroy, 3, p. 277). Entretoise. n. f. Piece de bois

que l'on assemble ou que l'on cloue entre deux autres, pour maintenir leur

ecartemenr, les raidir et les empecher de se gauchir.

Enture. n. f. Jonction de deux pieces de bois placees dans le prolongement l'une de l'aurre, au moyen

d'assemblage de profils divers. Ainsi, l'enrure

peut erre droite, biaise, desaboutee, en fourche,

en rrait de Jupiter, etc. Ergot. n. m. Prisme

triangulaire menage

en gorge dans des assemblages a mi-bois que l'on rencontre dans

certaines charpentes a chevrons formant fermes de la fin du XIJ ' siede.

Estriller, estrief, estriz. Etrier metallique pour le renforcement de certains assemblages. «Trois chevilles et ung estrief de fer pour arrester ung des chevaletz du pont de Loire » (1483, Comptes de Nevers, CC 72, F 48v0

, Archives municipales de Nevers). (Godefroy, 3, p. 65 1-652) .

Etresillon. n. m. Piece secondaire assemblee entre

deux aurres pieces et ayant pour fonction d'en maintenir I'ecartement,

saufle cas ou ces deux pieces se rejoignenr, car

i1 s'agit alors d'un lien, et

celui oll ces deux pieces sont horizontales et au

meme aplomb, car il s'agit alors d'un poteau, d'un potelet ou d'une decharge (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 61 ) .

Face d'etablissage . n. f. Face d 'une piece de bois servant de reference pour l'orientarion de cette

derniere. D ans Ja charpente traditionnelle, la face d'etablissage se trouve sur

le dessus des pieces et porte les marques ; dans les lucarnes et les pans de bois, eile se rrouve a l'exrCrieur de l'ouvrage termine.

Faitage. n. m. ou Faitiere. n. f. Piece de charpente placee horizontalement au sommet d'un comble. Geoeralemenr constirue d'un e1ement par rravee,

le faitage relie les fermes entre elles, participe au contreventement de

la charpente (avec les liens et les poin1=ons) et supporte la töte des chevrons. Voir aussi Freste.

Faux-entrait. n. m. Petit entrait travaillant a la compression ;

son assemblage avec les arbalftriers est

habituellement a tenons et mortaises. Le faux-entrait

double generalement un entrait ou un entrair rerrousse. Cependant

certaines fermes, donr l'i:cartement n'est maintenu

que par la rCsistance des murs gouttereaux,

n'ont que des faux-entraits . Quand il y a plusieurs faux­entraits, on les campte

de bas en haut (P erouse de Montclos, 1972, 1, p. 59).

Ferme. n. f. Ensemble des pieces assemblees dans un plan vertical et transversal a la longueur du toit. La ferme Ja plus simple est un triangle supportant les versanrs,

forme de deux arbalerriers, d'un poinc;:on et d 'un

entrait. Certains toits n'ont pas de fermes, !es pannes portant directement sur les pignons des murs­pignon et des murs de refend. On distingue, dans certains toits,

les fermes maitresses et les fermes secondaires

qui ont moins de pieces que les premieres (Perouse de Montclos, l 972, 1, p. 57). En ancien fran1=ais,fernze signifiait <ifort », <t fortifie )> ou <tcoffre 1> et « tout ce qui offre de

la ri:sistance, mur, porte, barriere» (Godefroy, 3, p. 759-760). Huguet (4, p. 75-76) ne retient que !es sens de faire ferme : s'arreter ou tenir bon; renir a ferme : fortement; coffre et prison ((i ecre mis en ferme ))) _ Dans

le Traite iheorique et pratique

de charpenie de Mazerolle (vers 1866?), uneferme

est <t un assemblage

de pieces de bois ou de fer de forme triangulaire ou compose de triangles et destine a porter ]es pannes d'un com ble l'>

(Mazerolle, s. d„ p. 15) .

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Fig. 155. Charpente a chevrons

formant ferrnes a sttucture tramee.

1 : entrait 2: poim;:on

3 : sous-arbalftrier 4: potelet

5 : sabliere 6 : chevron-arbaletrier

7: blochet 8 : ferme secondaire

9 : 1 er faux-entrait 10 : 2° faux-entrait

11: lierne 12: lien

13 : aisselier 14 : ferme principale

Ferme en A. n. f. Ferme qui se compose essentiellement de deux arbaletriers, d'un entrait retrousse et d'un poirn;:on.

Ferme sur blochets. n. f. Ferme a entrait retrousse conc;:ue pour s'adapter sur des exhaussements en mac;:onnerie construits au-dessus du dernier plancher, et pourvus de ce fair de blochets destines a permettre l'assemblage de pied des arbaletriers et a !es relier aux jambes de force, lesquelles se prolongent jusqu'au plancher, ou elles s'assemblent dans des semelles.

Ferme boiteuse. n. f. Ferme dont !es appuis ne sont pas situes a la meme hauteur, ou bien placee dans un toit dont !es pentes sont inegales.

Ferme debordante . n. f. Ferme en surplomb devant un mur-pignon (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 57).

Ferme 3 entrait retrousse. n. f. Semblable a Ia ferme

sous-arbaletrier

potelet

en A, mais la partie hasse des arbalftriers est soulagfe par des jambes de force, assemblfes dans des semelles qui reyoivem egalement Je pied des arba!etriers.

Ferme latine. n. f. La ferme latine, due aux ingenieurs grecs ou romains de l'Antiquire, est composee, sous sa forme la plus simple, d'un entrait, de deux arbalttriers, d'un poinc;:on et de deux contrefiches.

Ferme a la Palladio. n. f. Ce type de ferme est dü a l'architecte italien de la Renaissance Andrea di Pietro, dit Palladio. Son usage s'est surtout developpe en France au cours des xvrue et XIXe siecles. Sous sa forme la plus simple, cette ferme presente la particularite de comporter deux suspentes assembltes contre !es arbalerriers, a l'endroit oU ces derniers sont raidis par l'entrait retrousse, et destinees a sou1ager

chevron-arbaletrier

lierne

I entrait

l'entrait en deux points intermfdiaires de sa ponee.

Ferme de tete. n. f. Ferme au nu d'un mur, formant

pignon (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 57).

Fermette. n. f. Petite ferme d'une lucarne ou la partie

superieure d'une ferme a jambes de force (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 57). «Petite ferme» (Mazerolle, s. d., p. 15).

Filiere. Panne. Mot uti!ise par D'Aviler, 1691.

Flache. n. m. Piece qui ne pourrait etre parfaitement equarrie sans beaucoup de dechets du fair de ses defauts. Le bois flache sommairement taille ne presente pas d'aretes vives (Perouse de Montclos, 1972, 1, p. 56).

Flambement ou Flambage. n. m. Deformation laterale subie par !es pieces eiancees, lorsqu' elles sont chargees en bout et qu' eil es travaillent a la compression.

Foret. n. f. 1. Espace plante d'arbres. 2. Grande quantite de pieces de bois

Glossaire

ferme secondaire

premier faux-entrait

blochet

~

7 poin~on sabliere

qui forment la charpente a 60°. Cette particularite de quelques grands edifices Ja distingue de ]' echarpe (Compagnons passants et de la decharge dont charpentiers du devoir, eile remplit Ja fonction 1979). Laforec de Notre- comme eifment Dame dfsigne souvent de contreventement Ja charpente tres touffue de la structure . de Notre-Dame de Paris Intervalle caracteristique. (note de l'auteur). n. m. En dendrochronologie,

Freste. Faitage (Gay, 1, intervalle entre deux annees p. 340) . successives, identifie par

Gousset. n. m. Lien place l'interdatation et montrant dans un angle droit, sauf un ecart marque, de meme le cas oU ce lien travaillant sens, positif ou negatif, sur dans un plan vertical une proportion significative soulage une piece des chronologies etudiees horizontale, car il s' agit (Kaennel et alors d'un aisselier Schweingruber, 1995, (Perouse de Montclos, p. 257). 1972, 1, p. 62). Jambe de force. n. f. Piece

Gousset. 11 Support, potence de charpente emram dans OU Console ä. la jonction la composition de certains de deux pii:ces de bois e1ements de structure reis dont l'une est posee que les fermes, les aretiers horizontalement et l'autre et !es noues (lorsqu'ils sont 357 verticalement f> (Gay, 1, sur blochets, a entraits p. 791). Les trois exemples retrousses, etc.), et plus concernent le mobilier particulierement destinee et datent de 1456, 1514, a soulager l'arbaletrier de et 1554. la charge que lui transmet

Guette. n. f. Dans !es fa\:ades Ja panne, pour la reporter a pans de bois, piece dont sur un appui stable l'inclinaison est supfaieure (mur, poteau, semelle, etc.).

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sous-fait1ere

sablieres //

poin~on

Jambette. n. f. Lien travaillant de la ville de Tours, dans un plan vertical, Despences Communales, soulageant une piece Archives municipales de horizontale et portant sur Tours; Godefroy, 2, p. 46). une piece verticale ou Lambris. n. m. 1. Ouvrage,

oblique (Perouse de gCnCralement en

Montclos, 1972, l,p. 62). menuiserie assemblCe, Petite jambe de force dont Oll revet les murs ( Glossaire du chmpentier). d'une piece. 2. En

jambete,Jambette. Cite en charpenterie, lames de bois 1400-1402, 1469 et 1559. rabotE:es, Diminutif de jambe d'ou, d' 1 cm d'E:paisseur, notamment, (!pieces de bois de 5 a 10 cm de largeur indinE:es qui s'assemblent et de 200 cm de longueur, dans l'entrait pour soutenir vendues dans le commerce les chevrons ou les preres a la pose arbaletriers » (Godefroy, 4, (Compagnons passants p. 630-631 ; meme sens charpentiers du devoir, dans Huguet, 4, p. 700) . 1979). Dans la description

Lambourde. n. f. Piece de des charpentes anciennes, bois placee horizontalement le lambris designe souvent le lang d'un mur ou l'habillage en planches d 'une poutre, et destinE:e de l 'intfaieur de la toiture

a recevoir les solives en forme de voilte. d 'un plancher. Voir poutre Lien. n. m. Piece oblique de rive. p!acee dans !'angle de deux

LaJnbre, Larnbroi's, autres pieces, pour les 8 Chambril, Chambrille, stabiliser par triangulation.

Chmnbrillys. Lambris Les aisseliers sont des liens. (Gay, 2, p. 63; Gay, 1, Lierne. n. f. 1. Piece de bois p. 312). «Pour avoir paint employee dans !es de rouge, blanc et vert charpentes a Ia Philibert [ couleurs de Charles VII] de l'Orme, pour rE:unir les tous le haut du chambrillys formes entre elles. 2. Piece de lad. Salle» (1479, de bois destinee a rfunir Registre des comptes toutes les solives d'un

contrefiche

deuxieme faux-entrait

lien

premier faux-entrait

blechet

1 jambette

entrait

plancher et remplacee pitce de bois, et destinCe

de nos jours par des a recevoir un tenon. entretoises. 3. Nom parfois Noue. n. f. Piece de charpente donne aux sous-faitages, du droite Oll courbe placCe :i la fair que, dans la charpente rencontre de deux versants a chevrons formant fermes, d'un toit, lorsque ceux-ci ils relient les entraits forment entre eux un angle retrousses, lesquels sont rentrant. assimiles aux solives Palee. n. f. 1. File de pieux d'un plancher. plantes en terre et relies

Mi-bois. n. m. 1. Enture par des moises et des croix destinee a assembler de Saint-Andre pour deux pieces de bois former l' appui des perpendiculaires entre longerons d'un tablier elles ou placees dans de pont. 2. Palee de le prolongement l'une stabilite : triangulation de l'autre. 2. Emaille a particuliere entre deux mi-bois : assemblage de poteaux consE:cutifs, deux pieces entaillees par pour !es rendre solidaires et moitie et placE:es dans un stabiliser longitudinalement meme plan comme dans une construction. une croix de Saint-Andre. Paleron. Poini;on (Gay, 1,

Moise. n. f. Couple de deux p. 340, article «Charpente»). pieces jumelE:es, enserrant Panne. n. f. Piece de bois plusieurs autres pieces. Une generalement posee de piece est dite moisü quand niveau sur les arbalE:triers, eile est prise dans une ou elle reporte !es charges moise, et en moise quand que lui transmet la eile est formee par une couverture, tauten reliant moise : poinfon en moise, !es fermes. La panne peut ent.raii moisant le pofrtfOl'l erre placee a dCvers ou face (Perouse de Montclos, aplomb et est bloquee sur 1972, 1, p 62). !es arbaletriers par une

Mortaise. n. f. Emaille echantignole et des clous. borgne ou pratiquee dans Voir aussi Tres. taute l'E:paisseur d'une

Fig. 156. Charpente il fermes et pannes. 1 : entrait 2 : 1 er faux-entrait

3 : aisselier 4: jambette 5: panne 6: chevron 7 : arbaletrier 8 : 2' faux-entrait 9: lien 10 : panne faitiere 11 : croix de Saint-Andre 12 : poin<;on 13 : sous-faitiere 14 : sablicre 15 : contrefiche 16: blochet

Panne il devers. n. f. Panne dans une position non verticale, placee obliquement. Les pannes sont generalement placees a devers sur les arbalftriers.

Panne face aplomb. n. f. En position telle ( en parlant d'une panne par exemple) que !es plats de la piece sont verticaux.

Panne faitiere. n. f. Panne posE:e a dE:vers au sommet d'un comble.

Penne. Panne. «Piece de bois placee horizontalement et enchässE:e dans les poteaux d,une malson dont la carcasse est en bois » (Godefroy, 6).

Plate-forme. n. f. Designe parfois la sabliere posee 3 plat sur un mur. Pour les charpentiers, la plate-forme est employee dans les charpentes anciennes, lorsqu'elle est composee de deux sablieres rE:unies par les blochets de chevrons formant fermes.

Poin1=on. n. m. Piece verticale, souvent de section carree, qui entre dans la composition des fermes a l'axe desquelles elle se place generalement.

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Glossaire

En tete, le poini;:on rei;:oit en plusieurs points de sa variation d'un paramerre Sous-faitage. n. m. Piece Traverse. n. f. Piece de bois

les arbalftriers, et, en partie portee par des corbeaux mesure du cerne d'une horizontale placee au- horizontale qui s'assemble basse, le pied des (Perouse de Montclos, annee a 1a suivante, c'est-3- dessous d'un faitage dans le entre deux montants.

contrefiches, tandis qu'il 1972, !, p. 59) . dire la difference relative meme plan vertical. Quand Tres. Pouvait designer

s'assemble sur l'entrait Queue d'aronde. n. f . existant entre la largeur il y a plusieurs sous- les pieces de bois posees pour le soulager au milieu Assemblage en forme d'un cerne et celle de son faitages, ils se comptent de horizontalement telles de sa portee. de queue d'hirondelle suivant immediat (Kaennel bas en haut (Perouse de que les pannes et sablieres Perpendiculairement realise par une entaille et et Schweingruber, 1995, Montclos, 1972, 1, p. 59) . (Gay, 1, p. 340, article au plan de la ferme, il rei;:oit un tenon bätard plus Jarge p. 311) . Ständerbau. Construction a «Cha1penre„).

le faitage et !es liens a l'extrf:mitf: qu'au collet : Signature. n. f. En poteaux (coll. «Glossarium Triangulation. n . f. Division

de faitage, qui stabilisent l'assemblage a queue dendrochronologie, artis>>, p. 24). eo triangles accoles

la ferrne dans sa position d'aronde resiste a sf:quence d'annf:es Suspente. n. f. Piece de bois de l'espace delimite par

verticale. Voir aussi Paleron. la traction. caractf:ristiques ou ou de metal suspendue a les membrures d'un Poins:on de fond ou Poteau Ra1nee, Haute ram.ee. d'intervalles une ferme et destinfe a element de structure.

de fond. n. m. Poreau d'un Charpente (Gay, !, p. 3 19). caracteristiques (Kaennel soulager les poutres d'un Les c6tes de ce triangle pan de bois montam de "1410-Despense et Schweingruber, 1995, plancher situe en partie determinent, lesquelles

fond en comble d'une seule pour ressoder de plane p. 311). basse. composent le reseau piece (Perouse de les deux grans chanlates Solivage. n. rn. Ensemble Synchronisation. n. f. En secondaire de l'eiement. Montclos, 1972, 1, p. 60) . dessus la grant ramee des solives qui supportent dendrochronologie, Le verbe trianguler est

Posteau. Jarnbage de porte de l' eglise » (Comptes de Je parquet et Je plafond determination du un mot savant qui existe (Huguet, 6, p. 94) Ja cathedrale de Troyes, d'un etage . chevauchement correct au moins depuis

Postele. Poteau ou petit p. 27). Solive. n. f. Piece de bois entre chronologies le XV' siede (Godefroy, 8, poteau place au-dessus Sableure, Sablere, Tres. de section carree ou (Kaennel et p. 67). d'une porte, d'une fenetre Sabliere (Godefroy, 7, rectangulaire entrant dans Schweingruber, 1995, Tournisse. n. f. 1. Poteau (Godefroy, 6, p. 334). p. 271; Gay, 1, p. 340, la composition du solivage. p. 350). de rempJissage qui, dans

Poste/et. Petit poteau, petit article «Charpente>i). Sous-arbaletrier. n. m. Piece Tasseau. n. m. Piece de bois un pan de bois, s'assemble pilier; Posteler, garnir de Sabliere. n. f. Piece maitresse doublam l'arbaktrier. Les assemblee par tenon et avec une decharge ou poteaux (Huguet, 6, p. 94). horizontale placee sur pieds des sous-arbaletriers mortaise dans l'arbaletrier une guette. 2. Chevron

Poteau. n. m. Piece l'epaisseur d'un mur dans portent souvent au meme et le chevron qui lui est qui forme l,ossature de

de charpente placee a Je meme plan que celui-ci. point que ceux des superpose, et placee la jouee d'une lucarne. la verticale, ou Iegerement Les sablieres de roit, arbalerriers, mais leurs entre une panne et Xyleme. n. m. Mot inclinee et servant perpendiculaires aux tfaes s'assemblent dans l'echantignole. scientifique designant de support. fermes, portent celles-ci de le poinyon plus bas que Tenon. n. 1n. Extremire d'une le bois. Tissu conducteur

Potelet. n. m. Petit poteau chaque c6te (Perouse de celles des arbaletriers. piece de bois taillee de de seve brute, resultant employe dans les pans Montclos, 1972, 1, p. 58). Leur pente est donc moins maniere a s'introduire dans principalement de la de bois, les fermes, etc. Voir aussi Tres. accentuee. Le sous- une mortaise; le tenon peut differenciation du cambium

Poultre. Poutre. Une poultre Semelle. n. f. Dans une arbaletrier est quelquefois eu·e simple ou double. vers l'intfrieur de la tige faait une jeune jument et, ferme, piece de bois posee a courbe : les deux sous- Tenon passant. n. m. Tenon (Kaennel et au sens actuel de piece plat sur une dalle ou sur un arbaletriers forment alors traversant, de part en part, Schweingruber, 1995, de bois, poutre erait solivage, et servant a un arc qu'il ne faut pas la piece mortaisCe et se p. 397). quelque fois masculin assernbler le pied d 'un confondre avec celui prolongeant au-dela de Volige. n. f. Planche (Huguet, 6, p. 126). arbaletrier ou d 'une jarnbe que forment, dans certaines la face opposee; il peut de longueur variable, qui

Poutre de rive. n. f. Poutre de force. charpentes, jambettes evenruellement erre muni se cloue sur les chevrons bordant l'un des c6tes Sensibilite. n. f. ou et aisseliers courbes d'une elf:. et supporte le matf:riau d'un plancher, plaquee Sensitivite n. f. En (Perouse de Montclos, Trait de Jupiter. n. m. de couverrure. contre un mur dendrochronologie, 1972, 1, p. 60). Voir Assemblage en trait Voligeage. n. m. Ensemble et gtnCralement soutenue pourcentage moyen de de Jupiter. des voliges posees.

359

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GLOSSAIRE

Abaque : n. m. Tablette qui forme la partie superieure d'un chapiteau de colonne et supporte l'architrave.

About : n. m. Extremite d'une piece.

Aisselier : n. m. Element droit ou courbe place sous une piece horizontale (entrait retrousse ou faux-entrait).

Aplomb : n. m. Direction verticale teile que l'indique le fil a plomb.

Appentis : n. m. Petite construction adossee a une plus grande et dont la toiture est a pente unique.

Arasement : n. m. Face perpendiculaire a l'axe d'un tenon et parallele a la face du bois mortaise.

Arbaletrier : n. m. Piece parallele au rampant de la toiture qui supporte les pannes.

Architrave : n. f. Partie inferieure de l'entablement qui porte directement sur les chapiteaux des colonnes ou des pilastres.

Aretier : n. m. Piece de bois placee a la rencontre saillante de deux versants d'une toiture.

Astragale : n. m. Sorte de moulure.

Aubier : n. m. Partie tendre et superficielle du bois situee entre l' ecorce et le cceur de l' arbre.

Baliveau : 1. n. m. Langue perche fine employee pour la construction des echafaudages. 2. n. m. Jeune arbre reserve dans la coupe des taillis pour qu'il puisse croitre en futaie.

Bardage : n. m. Reverement exterieur vertical realise en planchette de bois.

Bardeau : n. m. Planchette en bois de grande longueur utilisee comme materiau de couverture.

Bastaing : n. m. Madrier de resineux, epais et un peu large, de section rectangulaire, servant a faire des solives.

Batard : adj. Se dit d'un tenon lorsque celui-ci ne comporte qu'un seul arasement.

Batiere : n. f. Comble a deux versants, termine par des murs-pignons.

Baudet : n. m. Grand treteau sur lequel les poutres a scier sont posees.

Beffroi : n. m. Structure qui soutient les cloches.

Blochet : n. m. Petite piece horizontale, generalement posee ou assemblee sur des sablieres, destinee a recevoir le pied d'un chevron et d'une jambe de force.

Frederic EPAUD, De /,a charpente romane a /,a charpente gothique, Publicarions du CRAHM, 2007

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606

Bossage: n. m. Surepaisseur d'un bois.

Brin : Piece de bois contenant le cceur de l' arbre.

Cambium : n. m. de cambiare «changer ». Assise generatrice du cerne situee en peripherie du tronc, a l'interface entre Je bois et l'ecorce. Son observacion sur des pieces architecturales etudiees par dendrochronologie est capitale pour determiner la presence du dernier cerne forme par l'arbre avant son abattage. Si cette obser­vation est realisee, et seulement dans ces conditions, cet evenement peut erre date a Ja saison pres. La date presentee sera alors suivi d'un « d », comme pour 1224/1225d par exemple (sous-emendu « automne/hiver » 1224/1225). Dans tous !es autres cas, le terminus post quem obtenu devra forcement s'accompagner d'une estimation de la date d'abattage.

Chanfrein: n. m. Arere aplanie d'une piece equarrie.

Chant : n. m. Cote le plus etroit d'une piece de seccion rectan­gulaire. Poser une piece de chant : la faire reposer sur sa plus perire face.

Cheneau : n.m. Conduit place a la base des combles et destine a recueillir les eaux de pluie.

Chevron : n. m. Piece de bois qui supporte le lattis er !es materiaux de la couverrure.

Chevron-formant-ferme : n.m. Type de charpente dans laquelle chaque chevron est assemble a des pieces de raidissement pour constituer une ferme. S' oppose au type de la ferme et panne ou les chevrons sont independants, porres par des pannes, er ne constituent pas une serie de fermes successives.

Cognee : n. f Hache au tranchant etroit destinee a l' abattage des arbres.

Comble: n.m. Partie d'un edifice contenant la charpente de la toiture.

Console : n. f Structure de soutien.

Contrefiche : n. [ Piece de bois inclinee qui travaille contre la flexion d'une autre piece qu'elle sourient.

Contreventement : n. m. Disposirif de pieces destine a lutter comre le deversemenr de la charpente.

Contreventer : v. t. Empecher le deversement d'une strucrure.

GLOSSAJRE

Cours : n. m. Alignement continu de pieces de bois assemblees bout a bout.

Couvre-joint : n. m. Petire baguette de bois recouvranr le joinr de deux planches placees bord a bord.

Coyau : n. m. Perire piece de bois inclinee placee en parrie inferieure d' un chevron, a l' exterieur du comble, pour adoucir la pente de la base de la toiture.

Coyer : n. m. Piece horizontale d'une croupe desrinee a recevoir le pied d'un aretier ou d'une noue.

Croupe: n. f Extremire charpentee d'un comble.

Decharge : n. f Piece de bois destinee a s'opposer a la defor­mation d'une aurre et a reprendre les charges de cette derniere.

Debardage : n. m. Transport des grumes depuis le lieu d' abattage.

Debiter : v. r. Couper, fendre ou scier au cceur un bois.

Degauchir: v. t. Rendre plane la surface d'un bois.

Delarder : v. t. Recirer le surplus d' une surface ou les defaurs d' un bois.

Devers : n. m. Inclinaison d'une piece de bois.

Doloire : n. f Hache a large rranchant destine a l' equarrissage des bois.

Duramen: n. m., dulacin durus «dur ». Partie du bois totalement lignifiee dans laquelle la seve ne circule plus. Appele egalemenr « bois parfait » ou « bois de cceur », il se distingue de l'aubier par une teinre plus sombre chez le chene ou le chataignier, en raison des tanins qu'il contient.

Echantignole : n. [ Cale de bois fixee sur l' arbalerrier et desrinee a bloquer les pannes.

Echarpe : n. [ Longue piece de bois inclinee, generalement couplee a une seconde symerriquement opposee, descinee a raidir les chevrons.

Embrevement : n. m. Assemblage consrirue d' une entaille prisma­rique destinee a recevoir l'extremite d'une piece raillee selon un profil inverse.

Enfourchement : n. m. Assemblage, generalement place en tere des chevrons, consrirue d'une mortaise ouverre dans laquelle se loge un tenon.

-

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GLOSSAIRE

Enrayure : n. f. Ensemble de pieces horizontales rayonnantes a partir d'une base (poirn;:on ou entrait).

Entablement : n. m. Partie sommitale d'un mur sur laquelle s' appuie la charpente du comble.

Entrait : n. m. Piece de bois horizontale joignant les deux chevrons d'une ferme.

Entrait retrousse : entrait rehausse dans la ferme et travaillant en traction. Faux-entrait: entrait place au-dessus d'un entrait retrousse et ne travaillant pas en traction.

Entretoise : n. f. Piece de bois qui en relie deux autres et les maintient dans un ecartement fixe

Entrevous : n. m. Espace compris entre deux pieces de bois conse­cutives.

Enture : n. f. Assemblage de deux pieces placees dans le prolon­gement l' une de l' autre.

Epure: n. f. Dessin grandeur nature d'une structure destinee a !' etablissage des bois.

Equarrir : v t. Donner une forme de section carree ou rectangu­laire a une grume.

Ergot : n. m. Retour de 2 a 3 cm menage en gorge des assem­blages a mi-bois.

Essente : n. f. Petite planchette en bois utilisee comme materiau de couverture ou bardeau.

Etablissage : n. m. Action qui consiste a choisir les bois, les orienter, les ligner, les mettre sur ligne et piquer les assemblages.

Face d'etablissage : face d'un bois qui sert de reference pour son orientation, parfois pour son lignage et le marquage.

Etresillon : n. m. Sorte d' entretoise.

Etresillonnement : n. m. Dispositif destine a liaisonner entre eux plusieurs elements de structure d'une charpente.

Etresillonner : v. t. Liaisonner.

Faitage : n. m. Piece de bois horizontale placee longimdina­lement au sommet des fermes.

607

Ferme : n. f. Ensemble de pieces assemblees dans un meme plan vertical, transversal au comble et constituant l'element porteur principal de la charpente.

Ferme et panne : n. m. Type de charpente dans laquelle !es chevrons sont portes par des pannes et ne constituent pas une serie de fermes successives.

Plache: n. f. Depression a la surface d'un bois provenant d'une deformation naturelle.

Gable: n. m. Ferme saillante d'un pignon.

Gorge: n. f. Partie oblique d'une mortaise qui suit l'inclinaison de la piece tenonnee.

Gouge : n. f. Sorte de ciseau a lame concave pour executer les entailles arrondies.

Grume : n. f. Tronc d' arbre abattu, ebranche et encore recouvert de son ecorce.

Herminette : n. f. Hache au tranchant perpendiculaire au manche et recourbe, destinee aux travaux de finition.

Jambe de force : n. f. Piece de charpente verticale ou inclinee placee en partie inferieure d'un chevron ou d'un arbaletrier pour le soutenir. Syn.jarnbette.

Joue: n. f. Epaisseur de bois laissee de chaque cote d'un assem­blage femelle.

Lambris : n. m. Recouvrement en planchettes de bois d'une surface, d'un pan-de-bois ou d'une voute.

Languette : n. f. Partie saillante en forme de petit tenon continu destinee a penetrer dans une rainure.

Lattis : n. m. Ensemble de lattes fixees sur les chevrons et sur lesquelles sont poses les materiaux de couverture.

Levageur : n. m. Ouvrier specialise dans le levage des charpentes.

Lierne : n. f. Piece de bois horizontale placee longitudinalement au comble.

Lignage : n. m. Operation qui consiste a tracer les lignes d' assem­blages sur une ou plusieurs faces d'un bois.

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Longrine : n. f. Piece de charpente placee dans le sens de la longueur et qui relie d' aucres pieces.

Mi-bois : n. m. Assemblage de deux pieces de bois qui s' appli­quent l'une dans l'autre dans des entailles ouvertes, creusees a la moitie ou au tiers de l' epaisseur des bois.

Mi-bois a queue d'aronde : Assemblage a mi-bois clont l' entaille est en forme de trapeze ou d' une queue d'hirondelle. Mi-bois a derni-queue d' aronde : En demi-queue d'hirondelle.

Mise dedans : n. f. Operation qui consiste a pre-assembler !es bois sur l' epure pour contröler !' exactitude du taillage et pour effectuer certains percements. '

Mise sur ligne : n. f. Operation qui consiste a poser les bois sur les lignes de l' epure.

Moise : n. f. Chacune des deux pieces de bois paralleles qui assurent la fixation d'une autre passant entre elles.

Mortaise : n. f. Emaille generalement rectangulaire pratiquee dans une piece de bois pour recevoir le tenon d'une autre piece.

Mouton : n. m. Piece de bois a laquelle une cloche est suspendue par ses anses.

Nreud: n. m. Dans un cronc d'arbre, endroit Oll se forme une branche et Oll !es fibres prennent une aucre direction.

Noue : n. f. Piece de bois situee a la rencontre rentrante de deux versants.

Panne: n. f. Piece de bois horizontale placee longitudinalement au comble, portee par des arbalecriers et destinee a soutenir !es chevrons.

Pigeatre : n. m. Sorte de console placee en tece d'un poteau pour porter Je debord d'une sabliere en encorbellement.

Pignon : n. m. Partie triangulaire et verticale qui clöt l' extremite d'un comble.

Piquage : n. m. Operation qui consiste a tracer precisement sur !es bois l' emplacement et Je profil des assemblages a tailler.

Plate-forme : n. f. Ensemble de pieces forme par deux cours de sablieres paralleles, place sous les pieds de fermes et pose sur l' entablement des murs gouttereaux.

GLOSSAfRE

Poinc;:on: n. m. Piece de bois verticale, placee dans l'axe d'une ferme et travaillant en traction.

Poinc;:on de fond : poirn;:on assemble en tere dans !es chevrons Oll Jes arbaletriers et en pied dans l' entrait a la base de Ja ferme. Faux-poinc;:on : poinc;:on assemble en tete dans un faux-entrait et en pied dans un entrait. Poinc;:on haut : poinc;:on etabli dans la partie haute de la ferme et assemble en pied dans un entrait retrousse ou un faux­entratt.

Portee : n. f. Distance comprise entre deux points d' appui.

Pureau: Partie d'une tuile ou d'une ardoise non recouverte par la tuile ou l'ardoise du rang superieur.

Raboutage : n. m. Assemblage de prolongement de deux pieces bout a bout, suivant le meme axe longitudinal.

Rainette: n. f. Outil de trac;:age qui presente une pointe metal-­lique recourbee a l'excremite pour enlever un leger copeau.

Rainure : n. f. Emaille rectangulaire continue destinee a recevoir une languette.

Rampant : n. m. Surface inclinee d'un comble.

Ressaut: n. m. Decrochement travaille de la surface d'un bois pour donner une surepaisseur a la piece.

Retrait : n. m. Retraction d'un bois qui se produit lors de sa dessiccation.

Rive : n. f. Bord lateral.

Rossignol : n. m. Petite cale de bois placee dans la mortaise pour combler le vide necessaire a l' engagement du tenon.

Rouanne: n. f. Outil de gravage compose d'une pointe metallique et d'une rainette et destinee a tracer des Cercles.

Roulure : n. f. Defaut du bois du a un hiver rigoureux.

Sabliere : n. f. Dans un comble, piece de bois horizontale, placee longicudinalement au comble et qui rec;:oit le pied des chevrons. Dans un pan-de-bois, eile s'assemble en tete ou au pied d'un panneau de fac;:ade.

Semelle : n. f. Piece de bois servant de point d' appui.

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GLOSSAIRE

Solive : n. f. Piece de bois horizontale posee sur les poutres maitresses ou sommier d'un plancher ou d'un plafond.

Sommier: n. m. Grosse poutre transversale a l' edifice qui relie les fas:ades ou les murs gouttereaux et qui supporte parfois les solives d'un plancher et/ou d'un plafond.

Sous-chevron : n. m. Piece de bois placee parallelement au chevron, sous celui-ci.

Sous-face: n. f. Face inferieure. Sous-fa.ltage : n. m. Piece de bois horizontale, placee dans l' axe longitudinal d'un comble et sous une faitiere.

Suspente : n. f. Cle d'assemblage assurant la suspension de l'entrait.

Tariere: n. f. Outil metallique muni d'une vrille servant a percer des trous dans le bois.

Tenon: n. m. Partie saillante d'un assemblage, de forme genera­lement rectangulaire, pratiquee a l'extremite d'une piece de bois pour s'emboiter dans la cavite correspondante appelee mortaise.

Tenon batard: tenon qui ne possede qu'un seul arasement. Faux-tenon : petite piece de bois penetrant dans deux mortaises mises en face l'une contre l'autre.

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Tirant : n. m. Piece de bois travaillant en traction.

Traceret : n. m. Outil de tras:age en metal termine par une pointe tres fine.

Trait : n. m. Ensemble des procedes graphiques qui permettent la realisation des epures.

Trave : n. f. Assemblage a mi-bois de deux pieces de bois perpen­diculaires.

Triangulation: n. f. Rapport equilibre de forces circulant dans une ferme au travers d'un couple de chevrons ou d'arbaletriers, d'un entrait et d'un poins:on de fond assembles entre eux.

Fausse triangulation : rapport de force etabli dans la partie inferieure de la ferme par un faux-poins:on.

Trusquin : n. m. Outil en bois servant a tracer des lignes paral­leles.

Volige : n. f. Planche fixee sur les chevrons et destinee a supporter les materiaux de couverture.

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Glossaire

Aisselier : element, droit ou courbe, assurant la rigidite de !'angle forme par deux pieces de bois.

Arbaletrier: element de ferme incline suivant la pente du comble et recevant les pannes.

Blochet : piece de bois de faible lon­gueur et placee horizontalenient au niveau de la sabliere.

Charpente d'assemblage :charpente de toit dont les pieces sont consti­tuees d'elements de petites dimensions assembles.

Charpente a chevrons formant fer­mes : charpente dans laquelle chaque couple de chevrons constitue un ele­ment de structure assimile a une ferme, car il est raidi par un reseau d'elements secondaires destines a le stabiliser.

Charpente a fermes et pannes charpente dont les elements de struc­ture sont des fermes disposees en tra­vees et sur lesquelles reposent les pan­nes destinees a recevoir les chevrons, le support de couverture ou le materiau de couverture lui-meme.

Charpente a la Philibert de l'Orme : charpente d'assemblage dont les arbaletriers courbes sont formes de deux cours de planches jumelees de fai;:on que les joints successifs soient alternativement sur un cours ou sur l'autre ; ces arbaletriers sont relies par des liernes construites de la meme fai;:on.

Cheville : petit morceau de bois dur de fil, de section circulaire (de 18 mm de diametre environ), appointe a l'une de ses extremites, et traversant de part en part un assemblage.

Chevron : piece de bois de faible equarrissage qui, dans les charpentes, sert a supporter la couverture : les chevrons s'assemblent et s'appuient en pied sur la sabliere ou sur les extremi­tes de blochets, en tete sur la faltiere, et a leurs points d'appui intermediaires sur les pannes.

Chevron-arbaletrier : piece oblique des charpentes a chevrons formant fer­mes qui joue a la fois le röle d'arbale­trier et de chevron.

Contrefiche : piece de bois oblique entrant dans la composition des fer­mes. Elle s'assemble, en tete, sous l'ar­baletrier et, en pied, dans le poini;:on. La fonction de la contrefiche est de buter contre la fleche (ou creux) que pour­rait prendre l'arbaletrier sous la charge des versants du toit.

Contreventement : ensemble de pieces qui reunissent les fermes entre elles et les empechent de se coucher les unes sur les autres. Les principales pieces du contreventement sont les faltages, les sous-faltages et les pannes. Le contreventement est generalement complete par des etresillons et des liens.

Croix-de-Saint-Andre : croisement de deux pieces de bois selon les diago­nales d'un rectangle, d'un carre ou d'un quadrilatere quelconque, de maniere a rendre l'element indeformable. A leur intersection, ces deux pieces s'assem­blent par une entaille a mi-bois.

Echarpe : piece placee dans la dia­gonale d'un ouvrage (un panneau de porte, une ferme ... ) pour le rendre indeformable. Dans certaines fermes, l'entrait peut etre remplace par deux echarpes en forme de ciseau.

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Entrait : piete de charpente, genera­lement horizontale, joignant les deux arbaletriers d'une fe rme. L'entrait s'op­pose a l'ecartement des arbaletriers. II peut flechir sous son propre poids si la portee est trop longue et la section trop faible. La portee peut alors etre divisee par des supports intermediai­res sous l'entrait ( consoles, murs de refends, poteaux), ou en suspendant l'entrait par un poim;:on ou tout autre systeme d'accrochage dans la char­pente. Une autre solution pour eviter le flechissement est d'augmenter la sec­tion de la piece.

Entrait retrousse : entrait dont l'em­placement a ete place plus haut que le pied des arbaletriers pour degager l'es­pace du comble ; de meme que l'entrait qu'il remplace, il a pour fonction d'em­pecher l'ecartement des arbaletriers. Certaines fermes , dont l'ecartement n'est maintenu que par la resistance des murs gouttereaux, n'ont que des entraits retrousses. Ne pas confondre avec le faux-entrait qu i est place dans une ferme qui possede deja un entrait.

Faitage ou faitiere : piece de char­pente placee horizontalement au som­met d'un comble. Generalement consti­tue d'un element par travee, le faitage relie les fermes entre elles, participe au contreventement de la charpente (avec les liens et les poinc;:ons) et supporte la tete des chevrons.

Faux-entrait : petit entrait travaillant a la compression ; son assemblage avec les arbaletriers est habituellement a tenon-mortaise. Le faux-entrait double generalement un entrait ou un entrait retrousse. Quand il y a plusieurs faux­entraits, on les campte de bas en haut.

Ferme : ensemble des pieces assem­blees dans un plan vertical et transver-

sal a la longueur du toit. La ferme la plus simple est un triangle supportant les versants, forme de deux arbale­triers, d'un poinc;:on et d'un entrait. Certains toits n'ont pas de fermes, les pannes portant directement sur les pignons des murs-pignons et des murs de refend. On distingue, dans certains toits, les fermes principales (ou mal­tresses) et les fermes secondaires qui ont moins de pieces que les premieres.

Ferme latine : la ferme latine, due aux ingenieurs grecs ou romains de l'Anti­quite, est composee, sous sa forme la plus simple, d'un entrait, de deux arbaletriers, d'un poinc;:on et de deux contrefiches.

Ferme a la Palladio : ce type de ferme est dQ a l'architecte italien de la Renaissance Andrea di Pietro dit Palladio. Son usage s'est surtout deve­loppe en France au cours des XVllle et XIXe siecles. Sous sa forme la plus simple, cette ferme presente la parti­cularite de comporter deux suspentes assemblees contre les arbaletriers, a l'endroit ou ces derniers sont raidis par l'entrait retrousse, et destine a soulager l'entrait en deux points intermediaires de sa portee.

Hammer beam : mot anglais dont la traduction litterale est « poutre-mar­teau ». II s'agit d'un systeme de char­pente sans entrait ou l'ecart entre les arbaletriers est maintenu par un reseau de pieces secondaires. A la base de la ferme, des sortes de blochets debor­dant vers l'interieur du bätiment, et soutenus par des consoles (ressem­blant a un marteau), servent d'appuis a des jambes de forces qui montent dans la charpente apparente en croisant un entrait retrousse. Westminster Hall est un des exemples les plus connus de Hammer beam roof

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Jambe de force : piece de charpente entrant dans la composition de certains elements de structure, tels que les fer­mes, et destinee a soulager l'arbaletrier de la charge que lui transmet la panne, pour la reporter sur un appui stable (mur, poteau, semeile ... ).

Jambette : lien travaillant dans un plan vertical, soulageant une piece horizon­tale et portant sur une piece verticale ou oblique.

Lambris : 1. ouvrage, generalement en menuiserie assemblee, dont on revet les murs d'une piece; 2. dans la des­cription des charpentes anciennes, le lambris designe souvent l'habillage en planches de l'interieur de la toiture en forme de voGte.

Lien : piece oblique placee dans l'angle de deux autres pieces, pour les stabili­ser par triangulation. Les aisseliers sont des liens.

Lierne : 1. piece de bois employee dans les charpentes a la Philibert de l'Orme, pour reunir les formes entre elles; 2. piece de bois destinee a reunir tou­tes les solives d'un plancher et rempla­cee de nos jours par des entretoises; 3. nom parfois donne aux sous-faltages, du fait que, dans la charpente a chevrons formant fermes, ils relient les entraits retrousses, lesquels sont assimiles aux solives d'un plancher.

Mi-bois : assemblage de deux pieces entaillees par moitie et placees dans un meme plan.

Mortaise : entaille borgne ou pratiquee dans taute l'epaisseur d'une piece de bois, et destinee a recevoir un tenon.

Panne : piece de bois generalement posee de niveau sur les arbaletriers, ou eile reporte les charges que lui trans­met la couverture, taut en reliant les fermes. La panne peut etre placee a devers ou face aplomb et est bloquee sur les arbaletriers par une echanti­gnole et des clous.

Panne faitiere : panne posee a devers au sommet d'un comble.

Poin~on : piece verticale qui entre dahs la composition des fermes a l'axe desqueiles eile se place generalement. En tete, le poirn;:on rei;:oit les arbale­triers et, en partie basse, le pied des contrefiches, tandis qu'il s'assemble sur l'entrait pour le soulage~ au milieu de sa portee. Cette piece travaiile donc en traction. Perpendiculairement au plan de la ferme, le poini;:on put aussi rece­voir le faltage et les liens de faltage, qui, quand ils existent, stabilisent la ferme dans sa position verticale.

Poteau : piece de charpente placee a la verticale, ou legerement inclinee, et servant de support. Cette piece tra­vaille en compression.

Potelet : petit poteau employe dans les pans-de-bois, les fermes ...

Queue d'aronde : assemblage en forme de queue d'hirondelle realise par une entaille et un tenon batard plus large a l'extremite qu'au coilet : l'assemblage a queue d'aronde resiste a la traction.

Sabliere : piece maltresse horizontale placee sur l'epaisseur d'un mur dans le meme plan que celui-ci. Les sablieres de toit, perpendiculaires aux fermes, por­tent ceiles-ci de chaque cöte.

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Solivage : ensemble des solives qui supportent le parquet et le plafond d'un etage.

Solive : piece de bois de section carree au rectangulaire entrant dans la com­position du solivage.

Sous-arbaletrier : piece doublant l' arbaletrier. Les pieds des sous­arbaletriers portent souvent au meme point que ceux des arbaletriers, mais leurs tetes s'assemblent dans le poin~on plus bas que celles des arbaletriers.

Sous-faitage : piece horizontale pla­cee au-dessous d'un faltage dans le meme plan vertical.

Tenon : extremite d'une piece de bois taillee de maniere a s'introduire dans une mortaise ; le tenon peut etre sim­ple au double.

Volige : planche de longueur variable, qui se cloue sur les chevrons et sup­porte le materiau de couverture.

Voligeage : ensemble des voliges posees.

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