GILLES PERNET · Basel en 2014 puis au PAD et à Art Paris en 2015 et 2016. Fort du succès...

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GILLES PERNET Photographe, la production artistique de Gilles Pernet ne se résume pourtant pas à cette seule discipline. Il aborde ce médium comme un peintre classique, sa palette étant l’outil numérique. Ainsi la photographie dialogue avec d’autres matériaux, elle est un support de création mais n’est pas nécessairement une fin en soi. Il y a dans son approche artistique un travail de déformation du procédé photographique. Cette démarche qu’il considère comme son champ d’action depuis plusieurs années, se retrouve dans plusieurs de ses travaux. A l’image de sa série de caissons photographiques, boîtes en bois dans lesquelles sont disposées des photographies diapositives peintes, devant un éclairage. Objets de curiosité, camera obscura inversées, elles sont des clins d’oeil à la discipline, la photographie qui sort d’une boite et y retourne… Ou encore de son catalogue nostalgique, interprétation contemporaine de la nature morte hollandaise du XVIIe siècle. Cette série d’images dont les fonds sont peints, sont des natures mortes mêlant photographie et objets, composées avec des objets simples ramassés au gré de balades introspectives (bouts de bois, cailloux…). Avec Accademia, Gilles Pernet dénude les corps et vient les couvrir d’emprunts à la peinture classique. Pour cette série, il fait le choix de la tapisserie comme expression finale. Tissées sur métier Jacquard à Aubusson Felletin, elles apportent une dimension nouvelle et encore peu expérimentée à la photographie. La tapisserie devient alors un support privilégié pour Gilles Pernet qu’il n’a de cesse d’explorer. Green Dream par exemple est l’expression de ses recherches autour du pixel. Elément de base de la composition d’une image, il lui fait subir plusieurs distorsions jusqu’à l’abstraction. Si sa production est prolifique et variée, elle est aussi clandestine et intime. En 1990 le musée de Pontarlier lui consacre une exposition personnelle. En 1992, il participe au Mai de la photographie à Reims et expose ensuite au Centre d’Art de Montbéliard. Notons aussi sa série NYC (2002), série de clichés d’architectures, de photographies urbaines déformées. Gilles Pernet porte un regard singulier et riche sur la Big Apple qui a pourtant connue de nombreuses interprétations. Après une longue interruption, son travail réapparait grâce à Armel Soyer qui le présente à Design Basel en 2014 puis au PAD et à Art Paris en 2015 et 2016. Fort du succès rencontré sur ces salons internationaux, il propose en 2017 un nouveau travail intitulé SNOW qui témoigne de son affinité pour la montagne, son environnement à la fois doux et accidenté. WHITE DISORDER est la première oeuvre tissée de cette nouvelle série décrivant et déformant les paysages enneigés. En avril 2017, Armel Soyer l'accueille à nouveau à l'occasion de l'exposition Feux Sacrés pour laquelle son travail est mis en dialogue avec celui du designer australien Christopher Boots. Photographer, Gilles Pernet’s artistic production yet is not limited to this discipline alone. He approaches this medium as a classical painter, his palette being the digital tool. Thus photography dialogues with other materials, it is a support of creation but is not necessarily the finality. His approach is a distortion of the photographic process, which he considers the catalyst that has propelled his work for several years. This is represented in his series of photographic boxes - back lit wooden boxes in which are arranged slides of painted photographs. Objects of curiosity, camera obscura inverted, they are winks to the discipline, photography that comes out of a box, here returns to it... Or again his nostalgic catalog, contemporary interpretation of the Dutch still life of the seventeenth century. This series of images of which the backgrounds are painted, are still-lives mixing photography and objects, composed with simple objects picked up by introspective strolls (bits of wood, pebbles...). With Accademia, Gilles Pernet undresses naked bodies to then cover them with borrowings from classical paintings. For this series, he has chosen tapestry as a final expression. Hand woven on Jacquard in Aubusson Felletin, they bring a new dimension to photography.

Transcript of GILLES PERNET · Basel en 2014 puis au PAD et à Art Paris en 2015 et 2016. Fort du succès...

GILLES PERNET

Photographe, la production artistique de Gilles Pernet ne se résume pourtant pas à cette seule discipline. Il aborde ce médium comme un peintre classique, sa palette étant l’outil numérique. Ainsi la photographie dialogue avec d’autres matériaux, elle est un support de création mais n’est pas nécessairement une fin en soi. Il y a dans son approche artistique un travail de déformation du procédé photographique. Cette démarche qu’il considère comme son champ d’action depuis plusieurs années, se retrouve dans plusieurs de ses travaux.A l’image de sa série de caissons photographiques, boîtes en bois dans lesquelles sont disposées des photographies diapositives peintes, devant un éclairage. Objets de curiosité, camera obscura inversées, elles sont des clins d’oeil à la discipline, la photographie qui sort d’une boite et y retourne… Ou encore de son catalogue nostalgique, interprétation contemporaine de la nature morte hollandaise du XVIIe siècle. Cette série d’images dont les fonds sont peints, sont des natures mortes mêlant photographie et objets, composées avec des objets simples ramassés au gré de balades introspectives (bouts de bois, cailloux…).

Avec Accademia, Gilles Pernet dénude les corps et vient les couvrir d’emprunts à la peinture classique. Pour cette série, il fait le choix de la tapisserie comme expression finale. Tissées sur métier Jacquard à Aubusson Felletin, elles apportent une dimension nouvelle et encore peu expérimentée à la photographie. La tapisserie devient alors un support privilégié pour Gilles Pernet qu’il n’a de cesse d’explorer. Green Dream par exemple est l’expression de ses recherches autour du pixel. Elément de base de la composition d’une image, il lui fait subir plusieurs distorsions jusqu’à l’abstraction.

Si sa production est prolifique et variée, elle est aussi clandestine et intime. En 1990 le musée de Pontarlier lui consacre une exposition personnelle. En 1992, il participe au Mai de la photographie à Reims et expose ensuite au Centre d’Art de Montbéliard. Notons aussi sa série NYC (2002), série de clichés d’architectures, de photographies urbaines déformées. Gilles Pernet porte un regard singulier et riche sur la Big Apple qui a pourtant connue de nombreuses interprétations. Après une longue interruption, son travail réapparait grâce à Armel Soyer qui le présente à Design Basel en 2014 puis au PAD et à Art Paris en 2015 et 2016. Fort du succès rencontré sur ces salons internationaux, il propose en 2017 un nouveau travail intitulé SNOW qui témoigne de son affinité pour la montagne, son environnement à la fois doux et accidenté. WHITE DISORDER est la première oeuvre tissée de cette nouvelle série décrivant et déformant les paysages enneigés. En avril 2017, Armel Soyer l'accueille à nouveau à l'occasion de l'exposition Feux Sacrés pour laquelle son travail est mis en dialogue avec celui du designer australien Christopher Boots.

Photographer, Gilles Pernet’s artistic production yet is not limited to this discipline alone. He approaches this medium as a classical painter, his palette being the digital tool. Thus photography dialogues with other materials, it is a support of creation but is not necessarily the finality. His approach is a distortion of the photographic process, which he considers the catalyst that has propelled his work for several years.

This is represented in his series of photographic boxes - back lit wooden boxes in which are arranged slides of painted photographs. Objects of curiosity, camera obscura inverted, they are winks to the discipline, photography that comes out of a box, here returns to it... Or again his nostalgic catalog, contemporary interpretation of the Dutch still life of the seventeenth century. This series of images of which the backgrounds are painted, are still-lives mixing photography and objects, composed with simple objects picked up by introspective strolls (bits of wood, pebbles...).

With Accademia, Gilles Pernet undresses naked bodies to then cover them with borrowings from classical paintings. For this series, he has chosen tapestry as a final expression. Hand woven on Jacquard in Aubusson Felletin, they bring a new dimension to photography.

Therefore tapestry becomes a privileged choice of expression for Gilles Pernet, which he keeps exploring. Green Dream for example is the expression of his researches on the pixel. Basic element of an image composition, he distorts it in different ways (zoom as well as numeric manipulation) until full abstraction.

While his production is prolific and various, it is also clandestine and intimate. In 1990 the museum of Pontarlier granted him with a personal exhibition. In 1992, he participated in the May of the photography in Reims and then showed his wok at the Center of Art of Montbéliard. Also of a great interest is his series NYC (2002), series of deformed architectures and urban photographs. Gilles Pernet carries a singular and rich look on the Big Apple, which has nevertheless experienced many interpretations. After a long interruption, his work reappears thanks to Armel Soyer who presents him on the following fairs: Design Basel in 2014; PAD in 2015 and Art Paris in 2016. Since the great success his work had on theses following fairs, he proposes in 2017 a new work untitled SNOW. This series attests of his interest for mountain, its environment both soft and rough. White Disorder is the first woven artwork of this new series describing and distorded snowy landscapes. In April 2017, Armel Soyer welcomes him again in the exhibition Feux Sacrés in which his work dialogues with Christopher Boots' one.

WHITE DISORDERGilles Pernet

2016-

Tapisserie JacquardFabriquée à Aubusson Felletin

100% LaineEdition Limitée à 5 ex. + 1EA

L.250 x H.170 cm

Jacquard TapestryMade in France (Aubusson Felletin)

100% WoolLimited Edition of 5 + 1AP

L.250 x H.170 cm

DESIGN ET ARTS DECORATIFS DU XXI ème SIECLE -

19 rue Chapon 75003 Paris

2014

-

Tapisserie100% Laine 8 fils Fabriquée à Aubusson Felletin Edition Limitée à 5 ex. + 1EA

Tapestry 100% Wool 8 yarnsMade in France (Aubusson Felletin) Limited Edition of 5 + 1AP

Dimensions : L.110 x H. 210 cm

GREEN DREAMGilles Pernet

SOLDATS ENDORMIS Gilles PERNET

2014-

Edition Limitée à 5 ex. + 1EA Tapisserie 11 fils, fabriquée en France. 100% LaineL.255 x H.150 cm

Limited Edition of 5 + 1APTapestry 11 strands, made in France. 100% WoodL.283 x H.150 cm

OEDIPE AU TOMBEAUGILLES PERNET

Tapisserie - 2017

fabriquée en France à Aubusson Felletin laine et lurex - 11 filsL.200 x H.170 cmEdition Limitée à 5 ex. + 2EA

Tapestry - 2017

Made in Aubusson FelletinWool and lurex - 11 yarnsL.200 x H.170 cmLimited edition of 5 ex. + 2EA

LA DIVINITEGILLES PERNET

2017

-

TapisserieEdition limitée de 3 exem-plaires100% laineTissée à Aubusson Felletin 140 x 200 cm

Tapestry Limited edition of 3 100% Wool Made in Aubusson Felletin 140 x 200 cm