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> Préface

Depuis les chocs pétroliers de1973 et 1979, la communauté internationale a pris conscienced’une part, de l’impact de la facture énergétique sur les économies nationales et, d’autre part,de la nécessité de diversifier les approvisionnements et maîtriser les consommations d’énergie.Le plan d’action de Rio de Janeiro (Agenda 21) a conclu à la nécessité d’entreprendredes actions visant l’utilisation rationnelle de l’énergie au niveau international, national et local.Cet objectif a été réaffirmé par le Sommet mondial pour le développement durable(Johannesburg, 2002).

C’est dans ce contexte que l’Institut de l’Énergie et de l’Environnement de la Francophonie (IEPF),organe subsidiaire de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF), a lancé en1992 son Programme International de Soutien à la Maîtrise de l’Énergie (PRISME) qui viseà promouvoir, dans les pays membres du Sud, la mise en place de cadres institutionnels adé-quats et le développement d’activités liées à la maîtrise de l’énergie. Les actions réalisées dansle cadre de PRISME s’articulent autour de quatre volets :

> la formation technique de professionnels ;> la réalisation de projets, notamment axés sur le développement progressif d’un marché de

l’efficacité énergétique ;> la production et la diffusion de l’information sur les bonnes pratiques ;> la mobilisation de partenariats techniques et financiers.

L’édition du Guide pour la Maîtrise de l’Énergie dans les Établissements de Santé des Pays enDéveloppement procède des deux derniers points. En partenariat avec le Conseil RégionalProvence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, l’Agence del’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) et le GERES, l’Institut entend mettreun accent particulier sur la maîtrise de l’énergie dans la santé, secteur fondamental pourle développement.

À l’heure où les dépenses publiques d’éducation et de santé dans la plupart des pays en déve-loppement sont menacées par le poids de la dette, cet ouvrage vient rappeler qu’une gestionrationnelle de l’énergie dans les structures de santé peut contribuer à l’allègement des dépensesde fonctionnement, à l’augmentation du confort des malades et des personnels tout en partici-pant à l’effort local de lutte pour un environnement mondial sain.

Le Guide pour la Maîtrise de l’Énergie dans les Établissements de Santé des Pays enDéveloppement s’adresse principalement aux responsables administratifs des hôpitaux etdes structures de santé de base, notamment les dispensaires situés dans les zones rurales.Nous espérons que sa lecture suscitera des initiatives chez ce public. Nous formulons égalementle souhait que les concepts présentés dans cet ouvrage fassent l’objet d’une appropriation parles responsables politiques en vue de la mise en œuvre des leviers d’un changement d’échelle.

El Habib BenessahraouiDirecteur exécutif de l’IEPF

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Remerciements

Le guide a été conçu par le Groupe Energies Renouvelables et Environnement(GERES) sous la coordination de Marie-Aimée Quadrio avec le concoursd’Eric Buchet, d’Alain Guinebault, de Vincent Stauffer, de Franck Tyberghein etde l’équipe de secrétariat. De nombreux partenaires ont également participé àsa réalisation et nous les remercions vivement pour leur contribution, notamment(par ordre alphabétique) :

> l’Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER) de Tunisie, > l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, France,> M. Pascal Bron, France,> Mme Chida du Ministère de la Santé de Tunisie,> M. Bernard Lepage de Gaz de France,> M. Ntoutoume Thadée de la Caisse nationale de Sécurité Sociale, Gabon,> et toutes les personnes nous ayant fourni des renseignements pour l’élabora-

tion des fiches de référence.

Ce guide a pu être réalisé grâce au soutien financier du Conseil RégionalProvence-Alpes-Côte d’Azur, du Conseil Général des Bouches-du-Rhône, del’Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie (IEPF) et del’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

Crédit photo :ADEME, ARENE, ANER, CDER, Michel Clément, CNSS-Gabon, FrancisGharafey/ADEME, GERES, Hôpital de Val d’Aran, JP Louineau, Photodisc

Illustrations :Vahram Varjabedian

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>Sommaire

> Introduction • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 8

> Pourquoi et comment maîtriser l’énergie ? • • • • • • • • • • • • • • • • • • 11

Maîtrise de l’énergie dans les hôpitaux1• Contexte et présentation des consommations d’énergie 11

1•1 Pourquoi parler de maîtrise de l’énergie dans un hôpital ? 111•2 Présentation des consommations en énergie 12

2• Le rôle du gestionnaire : indispensable pour maîtriser l’énergie 142•1 S’engager : une politique de maîtrise de l’énergie 142•2 La gestion active de l’énergie 15

3• Connaître et évaluer son patrimoine : outils de diagnostic et d’analyse 173•1 L’audit 173•2 Le tableau de bord 17

4• Les solutions permettant d’économiser l’énergie 194•1 Le facteur humain : communiquer, sensibiliser et former 194•2 Les actions tarifaires 204•3 L’éclairage 214•4 Le chauffage, la climatisation et la ventilation 234•5 L’eau chaude sanitaire 284•6 La blanchisserie 294•7 Les usages spécifiques 304•8 L’entretien des équipements et les contrats d’exploitation 32

5• Bâtiments neufs : choisir de réaliser des bâtiments économes en énergie 355•1 Bien concevoir dès le départ pour réduire les coûts de fonctionnement et obtenir un confort adéquat 355•2 Faire les bons choix des équipements et des procédés économes en énergie 35

6• Les outils pour financer 376•1 Prendre une décision : raisonner en coût global 376•2 Les outils de financement 38

L’énergie dans les structures rurales de santé1• Contexte 40

2• Les besoins en énergie et les solutions énergétiques 412•1 Le confort : chauffage, ventilation 422•2 L’eau 422•3 La réfrigération 422•4 L’éclairage et les usages électriques 432•5 Les systèmes à énergies renouvelables 44

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> Les opérations de référence de maîtrise de l’énergie • • • • • • • • • • 47

Bâtiments économes en énergieFICHE OUTIL 1 : La conception bioclimatique 48OPÉRATION DE RÉF. 2 : Conception bioclimatique. Hôpital de Val d’Aran (Espagne) 50OPÉRATION DE RÉF. 3 : Doublage de façade. Hôpital des Rayettes (France) 52

Politiques énergétiques et outils de diagnosticFICHE OUTIL 4 : Exemple de cahier des charges d’un audit énergétique 55FICHE OUTIL 5 : Exemple de sommaire de rapport énergie annuel d’établissement 57OPÉRATION DE RÉF. 6 : Politique énergétique. Somerset Health Authority, (Royaume-Uni) 58OPÉRATION DE RÉF. 7 : Comptage des consommations d’énergie et actions tarifaires. Hôpital de Namur (Belgique) 61OPÉRATION DE RÉF. 8 : Programme efficacité énergétique - Eclairage - Ascenseurs - Facteur de puissance.

Fondation Jeanne Ebori (Gabon) 64OPÉRATION DE RÉF. 9 : Gestion tarifaire et gestion de la climatisation. Hôpital de Mouscron (Belgique) 67

Eau chaude sanitaire/chauffage/ventilationOPÉRATION DE RÉF. 10 : Eau chaude sanitaire solaire. Hôpital régional de Kébili (Tunisie) 70OPÉRATION DE RÉF. 11 : Eau chaude sanitaire solaire. Centre de rééducation Bouskoura (Maroc) 73OPÉRATION DE RÉF. 12 : Récupération de chaleur. Hôpital de Dortmund (Allemagne) 75OPÉRATION DE RÉF. 13 : Ventilation double flux- Chauffage et rafraichissement. Hôpital de Cherbourg (France) 77OPÉRATION DE RÉF. 14 : Moteurs à vitesse variable (ventilation, ascenseurs). Hull Royal Infirmary (Royaume-Uni) 80

Climatisation/froidOPÉRATION DE RÉF. 15 : Climatisation Gaz. Maison de retraite St-Maur (France) 83OPÉRATION DE RÉF. 16 : Stockage du froid. Hôpital d’Hyères (France) 86OPÉRATION DE RÉF. 17 : Trigénération. Hôpital Unfallklinick (Allemagne) 89

Equipements économes en énergieOPÉRATION DE RÉF. 18 : Rénovation de l’éclairage. Hôpital Hofpoort (Pays-Bas) 91OPÉRATION DE RÉF. 19 : Blanchisserie performante. Hôpital universitaire d’Angers (France) 93

Energie dans les structures rurales de santé.FICHE OUTIL 20 : Aide au montage de projet : Générateur photovoltaïque pour dispensaire de santé 95OPÉRATION DE RÉF. 21 : Electrification photovoltaïque. Centres de santé (Sénégal) 99OPÉRATION DE RÉF. 22 : Entretien de chauffe-eau solaires. Centres de santé (Burkina Faso) 102OPÉRATION DE RÉF. 23 : Architecture bioclimatique. Centre de santé de Barkoundouba (Burkina Faso) 104

> Glossaire et abréviations • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 107

> Pour en savoir plus • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 110

> Les partenaires de cet ouvrage • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 112

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8 ––––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Introduction

L’énergie est -indispensable -

L’énergie dans un établissementde santé est omniprésente : de labuanderie à la cuisine en passantpar la salle d’opération. Elle per-met le fonctionnement des appa-reils médicaux, des équipementsde bureaux, des machines à laveret assure également le confort desmalades (éclairage, chauffage,eau chaude sanitaire, climatisa-tion). L’énergie consommée setrouve sous une multitude de for-mes différentes : depuis le gaz, lefioul ou l’électricité jusqu’à l’éner-gie solaire...

L’énergie est un élément essentieldans le fonctionnement d’un hôpital et elle ne peut manquer sous peine de problèmes. C’est unposte cependant peu étudié et mal connu des gestionnaires notamment dans les pays en dévelop-pement. Or la situation énergétique des hôpitaux dans ces pays peut être extrêmement contrastée.

Maîtriser l’énergie -pour économiser de l’argent -

➜ Parfois la facture énergétique d’un hôpital représente un poids non négligeable dans sonbudget(1) alors que des gaspillages énormes d’énergie se produisent.

Par manque de connaissance ou d’intérêt pour ce poste, les consommations d’énergie ne sont pasoptimisées et souvent quelques mesures simples permettraient de mieux gérer ces consomma-tions et d’affecter l’argent ainsi économisé à d’autres utilisations !

Les dépenses d’énergie représentent un des seuls postes sur lequel des économies notables peu-vent être dégagées pour contribuer à moderniser les établissements sans risques pour la qualitéde service.

Dans les pays en développement, l’enjeu en économie d’énergie (et par conséquent en économiefinancière) dans les grandes structures de santé est très important puisque la consommation éner-gétique de certains hôpitaux peut être supérieure à celle des pays européens. Par exemple, laconsommation des hôpitaux climatisés en Afrique subsaharienne dépasse(2) les 400 kWh/m2/an.

1– Jusqu’à 10% (observation GERES).

2 – SOURCE IEPF : Les systèmes de climatisation. Fiche technique PRISME.

▲ Omniprésence de l’énergie

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I n t r o d u c t i o n

A titre de comparaison, en 1990 les consommations dansle secteur sanitaire et social en France étaient de320 kWh/m2/an en moyenne. Depuis les efforts engagéspour limiter les consommations en énergie ont permis unebaisse jusqu’à 40% des consommations, qui actuellementpeuvent atteindre 200 kWh/m2/an environ pour les bâti-ments neufs.

Maîtriser l’énergie -pour obtenir plus de confort -

➜ Dans d’autres cas, l’établissement de santé n’a pas une facture énergétique excessive-ment importante par rapport à son budget de fonctionnement. La quantité d’énergie utiliséeest faible mais le service rendu et le confort des malades sont limités (par ex. pas de chauffa-ge ou d’eau chaude sanitaire).

Ici l’enjeu est de rationaliser l’existant afin de valoriser au maximum les ressources énergétiquesdisponibles. Maîtriser l’énergie est une condition indispensable à l’existence d’un meilleur confortsans dépenser beaucoup plus.

On peut produire de l’énergie -quand elle manque -

➜ Enfin, dans les structures rurales de santé qui souvent ne sont pas connectées au réseauélectrique, se pose la question de la production sur place de l’énergie nécessaire et de l’utilisationla plus efficiente possible des ressources énergiques disponibles. L’enjeu est alors d’assurer lafourniture des besoins énergétiques de base, essentiels aux activités du centre de santé defaçon adaptée et durable (pompage de l’eau, réfrigération, etc.).

■ Faites le calcul : que représenteraient 20% d’économied’énergie dans votre hôpital en termes monétaires ? EXEMPLE : prenons un petit hôpital tunisien de 2 000 m2 qui applique unepolitique de gestion de l’énergie. Sa consommation en électricité baisse de320 à 250 kWh/m2/an. Le prix du kWh est estimé à 65 millimes de DT(3)

(soit 0,052 Euro). L’économie directe réalisée chaque année sur la factured’électricité est de 9 100 DT soit 7 200 Euros.

3 – Estimation du coût du kWh en dinars tunisiens. La réalité est complexe car le prix du kWh facturé aux hôpitauxtunisiens dépend généralement des postes horaires.

▲ Facture énergétique

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10 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

I n t r o d u c t i o n

Ce guide permet d’intégrer dans leur réflexion la dimension énergétique, d’orienter leur décision,et leur fournit un outil de dialogue avec les techniciens et les concepteurs.

La première partie du guide présente les enjeux énergétiques des structures de santé, puis intro-duit la démarche à suivre pour mettre en place une politique de maîtrise de l’énergie et enfin pro-pose diverses solutions techniques permettant d’économiser l’énergie ;

La deuxième partie présente, sous forme de fiches, divers outils pour mettre en œuvre les recom-mandations de la partie précédente ainsi que des illustrations de diverses solutions de maîtrisede l’énergie dans des opérations de référence d’hôpitaux et de dispensaires.

Bonne lecture ! -

Ce guide s’adresse aux responsables de structures de santé, aux autorités de tutelle et aux bailleurs de fonds despays en développement, notamment ceux des régions méditerranéennes. Il a pour objectif de les informer sur lesenjeux de la maîtrise de l’énergie et sur les solutions qui permettent de mieux gérer les consommations d’énergie.

Ces gestionnaires sont des personnes clefs pour l’introduction d’une démarche de maîtrise de l’énergie dans leshôpitaux et doivent être sensibilisés sur ce thème en priorité.

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>Pourquoi et comment maîtriser l’énergie ?

Maîtrise de l’énergie -dans les hôpitaux -

1• Contexte et présentation des consommations d’énergie

1•1 Pourquoi parler de maîtrise de l’énergie dans un hôpital ?

… Pour mieux utiliser l’énergie consommée, pour économiser, pour participer au développe-ment durable en respectant l’environnement :

Parce que les hôpitaux consomment de l’énergie en permanence, qu’ils requièrent des conditionsd’ambiance strictes, et qu’ils utilisent des équipements énergivores, ils ont, par unité de volumeou de surface, une consommation d’énergie importante. Il est donc indispensable de savoir géreret optimiser ces consommations et dépenses d’énergie.

D’une manière générale, on estime que dans les pays en développement les consommations d’é-nergie des grands hôpitaux nationaux et régionaux (combustible et électricité) correspondent àenviron 5% du budget global mais peuvent atteindre 10%. Le coût de ces énergies représente des sommes importantes qui ne peuvent que s’accroître si desmesures de rationalisation ne sont pas prises en temps utile.

Or des mesures peu coûteuses permettent déjà d’obtenir des résultats très significatifs, tan-dis que d’autres qui nécessitent des investissements plus importants sont néanmoins amorties ende courts délais et portent ainsi leurs fruits durant des années. Il est donc stratégique d’optimiser les dépenses énergétiques tout en recherchant l’améliorationdu confort des usagers et le respect des réglementations.

Trois objectifs peuvent être simultanément atteints :

> La réduction des coûts de fonctionnement.

> Le maintien ou l’amélioration du service rendu et du confort.

> La contribution à une gestion « durable » des ressources et au respect de l’environnement.

Ce guide traite uniquement du thème de l’énergie mais il recommande d’intégrer la mise enplace de la maîtrise de l’énergie dans une démarche globale d’optimisation de toutes les res-sources utilisées par l’établissement (eau, oxygène, etc.).

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P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

1•2 Présentation des consommations en énergie Les hôpitaux nationaux et régionaux comportent généralement les mêmes grands postes deconsommation, mais leur importance varie amplement selon les régions.

▼ Répartition des consommations par usage

SOURCE : Ademe / Enquête-estimation ANER

* – ECS = Eau chaude sanitaire Autres = usages spécifiques de l’électricité(éclairage, équipements de bureaux, équipements médicaux, etc.).

▼ Répartition des ratios de consommations d’énergie des hôpitaux tunisiens et européens par usage et par an

SOURCE : Électricité De France / ANER (Ratios basés sur enquête consommation totale et estimation

de la répartition des consommations par postes)

Usage Unités Ratios Tunisie Ratios Europe

Chauffage Ventilation Air conditionné

kWh / m219* 117** Non disponible

11

100 – 13545 – 55

5 – 14

Eclairage kWh / m2 Non disponible 34 – 39

Eau chaudesanitaire

kWh / m2

kWh / lit / jour15 3,2

60 – 9085 – 95

Ascenseurs kWh /m2 Non disponible 4 – 6

Cuisines kWh / m2

kWh / repasNon disponible 0,49 (cuisson)

5 – 121,3 – 1,65

Blanchisserie kWh / m2

kWh / kg de lingeNon disponible

37 – 702,5 – 3

Incinérateur kWh / m2 Sans objet 13 – 19

Autres usages kWh / m2 Non disponible 15 – 16

TOTAL kWh / m2 55* 173** de 330 à 345

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Autres*CuissonECS*Chauffage/Climatisation

Tunisie (1997)France (1990)

Des ratios peuvent être calculés pour com-parer les performances des établissements. Il est toutefois extrêmement important degarder à l’esprit les limites de représentati-vité des ratios. Les critères utilisés pour leurcalcul sont multiples et peuvent varier d’unesource à l’autre. Cela rend les comparaisonsinadéquates ou difficiles. A titre d’exemple,quelques ratios d’établissements européenset tunisiens sont présentés ci-dessous.

* – Établissements sans hébergement.

** – Établissements avec hébergement.

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P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

Les sources d’énergie choisies pourrépondre aux besoins varient égale-ment d’une région à l’autre. Chaquecontexte amènera donc une réflexiondifférente en matière de maîtrise del’énergie.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Autres**GazFOD*Électricité

TunisieFrance

SOURCE : Ademe/ANER (chiffres enquête 1997,

rapport 1999)

* – Fuel Oil Diesel(Pétroles)

** – Autres = charbon, incinération, énergies

renouvelables.

▲ Répartition des consommations d’énergie finalepar forme d’énergie du secteur santé

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14 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

2• Le rôle du gestionnaire : indispensable pour maîtriser l’énergie

2•1 S’engager : une politique de maîtrise de l’énergie

L’essentiel pour mettre en place une démarche de maîtrise de l’énergie est une réelle prise encompte du poste « Energie » par les décideurs et les gestionnaires.

La personne qui peut introduire la maîtrise de l’énergie dans un hôpital : c’est vous !

Une politique de maîtrise durable des consommations et des dépenses d’énergie doit être assuméepar l’hôpital. Il importe que le conseil d’administration des établissements soit sensibilisé et forméà la nécessité d’adopter un programme pluriannuel d’objectifs de maîtrise de l’énergie. Ce pro-gramme, élaboré en collaboration avec le service technique, devrait conduire à un compte-renduannuel au conseil d’administration, des résultats obtenus. Une attention particulière doit être portée à la gestion de l’énergie dans les 2 phases complémen-taires suivantes :

> D’une part, en construction neuve, pour intégrer une réflexion(4) sur la maîtrise de l’énergielors de l’établissement des plans d’architecture et lors de la conception ou l’acquisition desdivers équipements.

> D’autre part, dans l’existant, pour mettre en place une politique de gestion active du poste« Energie » (voir page suivante), qui inclut la connaissance et l’évaluation du centre hospita-lier, la mise en place d’un suivi des consommations et, bien sûr, des actions directes de maî-trise de l’énergie.

■ Important : rappelons que les mesures de maîtrise de l’énergie mises en placedans l’existant ne remplacent pas l’impact obtenu par une bonne conception dubâtiment. L’énergie la moins chère reste celle que l’on a évitée lors dela conception. Par exemple, en climat méditerranéen, un bâtiment trop vitré quisurchauffe en été consommera de l’énergie pour sa climatisation alors qu’uneconception correcte aurait pu éviter ou limiter cette dépense inutile.

Construction neuve :Construction neuve :• Concevoir un bâtiment et des installations

MaMaîtrise de l'trise de l'énergie :nergie :• Réduction des coûts énergétiques

• Amélioration du confort

Bâtiment existant :timent existant :• Exploitation et Gestion de l'énergie

▲ Les bases de la stratégie de maîtrise de l’énergie

4 – Nous vous invitons à consulter le chapitre 5 Bâtiments neufs, ainsi que les fiches d’opération de référence Nos

1, 2 et 3 pour plus de détails.

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P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

2•2 La gestion active de l’énergie Plusieurs étapes contribuent à une gestion rationnelle de l’énergie consommée dans l’établissement :

➜ S’engager

La première étape est, nous l’avonsvu, l’engagement des gestionnaires etdes preneurs de décision sur le thèmede la maîtrise de l’énergie et leurvolonté de mettre en place une politiqueénergétique. Sans gestion efficace, il nepeut y avoir de maîtrise durable des consom-mations et des dépenses d’énergie. La complexi-té et la diversité des situations énergétiques d’unétablissement hospitalier peuvent a priori décon-certer. Les étapes proposées permettront de vousorienter et serviront de « guide ». L’enjeu est ici de nepas limiter la gestion à des aspects administratifs etcomptables mais de considérer également la gestion tech-nique des équipements, ainsi que le comportement des occu-pants. Pour cela, il ne faut pas oublier que les gestionnaires doivent également être formés etavoir recours, à bon escient, au conseil et à l’aide extérieure à l’établissement.

➜ Connaître et évaluer la situation

Les objectifs de la politique de maîtrise de l’énergie ne sauraient être atteints sans la créationd’une équipe chargée de coordonner et de contrôler son application. Il faut donc se doter demoyens humains adéquats. Le moment approprié pour le faire varie d’une situation à l’autre :soit l’équipe est créée avant toute autre action (ou une équipe existante devient officiellementresponsable de la maîtrise de l’énergie) et cette équipe sera chargée de préparer les étapes sui-vantes de la politique de maîtrise de l’énergie, soit la mise en place de l’équipe se fait à la suite desrecommandations d’un audit. Dans tous les cas, il faut :

> Un gestionnaire et un technicien motivés et disposant de suffisamment de temps pour encad-rer et superviser les actions de maîtrise de l’énergie,

> Une équipe motivée dotée d’une autonomie suffisante et placée sous l’autorité réelle d’unresponsable technique,

> Un rôle bien défini du service technique au sein de l’équipe de direction de l’hôpital.

Pour atteindre l’objectif de maîtrise de l’énergie, il est ensuite nécessaire de chercher à connaîtrela situation énergétique de l’établissement. Il faut connaître et analyser avec méthode le patrimoi-ne bâti, ses installations et postes de consommations énergétiques, etc. Cela consiste entre autreà l’observation des factures, l’écoute des commentaires du service technique, la mise en place decomptage (tableaux de bord) si nécessaire. Généralement la réalisation d’un audit énergétique(5)

vous permettra de réaliser cette étape avec l’aide de spécialistes qui identifieront les grands pos-tes de consommations, les gaspillages, les fuites et sélectionneront avec votre collaboration où etcomment intervenir.

Ensuite, grâce au chiffrage des consommations « évitables », la pertinence économique de chaqueintervention pourra être évaluée en comparant le coût de l’intervention (par exemple : installa-tion d’une programmation ou d’une régulation automatique) à l’économie attendue.

5 – Voir Fiche Outil 4 : Exemple de cahier des charges d’un audit énergétique.

1•S'engager :Politique MDE.

2•Connaître et évaluer :Mise en place d'un service d'économies d'énergie.Outils de diagnostic et tableau de bord.

3•Agir :Sur les grands postes de consommation.Sensibiliser/former.

4• Suivi/évaluation.

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P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

➜ Agir

Les moyens d’actions de maîtrise de l’énergie sont variés. Les trois priorités sur lesquelles reposecette stratégie d’actions sont :

> La sensibilisation du personnel et l’adaptation des comportements à une utilisation plus effi-cace et économe de l’énergie,

> L’intervention sur les équipements afin de diminuer leur consommation

> La promotion des énergies renouvelables, et la valorisation des ressources locales.

➜ Evaluer les résultats

Les outils de connaissance (comptage) mis en place lors de l’étape 2 doivent servir en permanen-ce pour évaluer l’évolution des consommations et l’impact des interventions réalisées.

Il est important d’avoir sensibilisé et formé le service technique afin que celui-ci fasse le suivi desconsommations (nb : il est indispensable qu’il ait copie des factures, et autres documents compta-bles pertinents) et puisse faire « remonter l’information », avertir le gestionnaire d’éventuels pro-blèmes ou investissements à réaliser. De même, il est essentiel de rédiger un rapport annuel d’ac-tivité(6) présentant la synthèse des résultats obtenus : cela permet de justifier les activités demaîtrise de l’énergie engagées, de motiver et crédibiliser l’équipe qui s’en occupe et enfin d’intro-duire de nouvelles perspectives et de convaincre le conseil d’administration du programme d’ac-tions proposées.

La réussite d’un bon suivi nécessite que les deux acteurs que sont le service de gestion et le ser-vice technique travaillent en coordination et avec une vision partagée d’amélioration énergétiquede l’hôpital à moyen et à long terme.

Nous vous invitons à consulter les fichesd’opérations de référence N° 4 à 8 sur le thème

« Politiques énergétiques et outils de diagnostic ».

6 – Voir Fiche Outil 5 : Exemple de sommaire d’un rapport énergie annuel d’établissement.

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P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

3• Connaître et évaluer son patrimoine : outils de diagnostic et d’analyse

Nous présentons ci-dessous les outils qui permettront d’acquérir une meilleure connaissance dela situation énergétique de votre établissement :

3•1 L’AuditUn maître d’ouvrage peut avoir des difficultés à définir et optimiser un plan de gestion. Il peut alors recourir à une assistance technique extérieure pour engager une démarche d’auditénergétique. Un audit est la forme la plus aboutie d’une démarche globale d’analyse et de propositions d’amé-lioration. Il vise à :

> évaluer la performance énergétique d’un établissement sur une période de référence > proposer un ensemble d’actions concrètes chiffrées et hiérarchisées qui dégagent des écono-

mies d’énergie > proposer un plan de contrôle et de suivi des résultats des actions entreprises > proposer un plan de sensibilisation (voire de formation) des services et des utilisateurs.

L’audit énergétique(7) doit respecter un cahier des charges adapté au patrimoine évalué. L’efficacité d’un audit dépend directement de la collaboration de l’équipe entourant le gestion-naire. Il faut en effet que toutes les personnes « concernées » (service technique, administratifs,etc.) par le processus de maîtrise de l’énergie préparent l’audit et participent à son déroulementafin de pouvoir exploiter ses résultats avec pertinence. Tous les documents (factures, plans, etc.)et l’information demandée par l’auditeur doivent être fournis pour garantir un résultat de qualité.L’auditeur doit être « guidé » et averti des mécanismes internes de décisions, du manque de per-sonnel, etc., afin de pouvoir proposer un plan d’action réaliste et adapté aux spécificités adminis-tratives et humaines de l’établissement. Il est important de pouvoir le réaliser en 2 étapes : le recueil d’informations et les relevés descompteurs existants, voire l’installation de compteurs supplémentaires sur des postes importants,puis l’analyse par l’auditeur. En effet un auditeur ne pourra élaborer un plan d’action perti-nent s’il n’a pas suffisamment de données sur les consommations de chaque poste.

3•2 Le tableau de bord : Le tableau de bord, comme son nom l’indique, est un outil qui permet de visualiser les consomma-tions de l’établissement sous forme de tableau ou de graphique et d’alerter en cas de surconsom-mation. Il sert essentiellement au suivi des consommations.

▼ Tableau de bord : Hôpital XY

* – jh = journée d’hospitalisation.

Électricitémensuelle

Total hôpital Journées hosp.

Ratios Indica-teurs

ÉvénementskWh € kWh/jh* €/jh*

janv. 02 67 383 5 595 4 488 15,0 1,2 Correct

févr. 02 69 325 5 725 4 435 15,6 1,3 Correct

mars 02 75 582 6 238 4 375 17,3 1,4 Correct

avr. 02 75 582 6 238 4 000 18,9 1,6 Excessif

7 – Voir Fiche Outil 4 : Exemple de cahier des charges d’un audit énergétique.

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Un tableau de bord simplifié peut être créé directement par le gestionnaire ou le technicien à l’ai-de d’un tableur informatique (par exemple Excel) ou de tout autre logiciel de calcul (voir exempleci-dessus) en saisissant les données de base comme les consommations indiquées sur les factures.Il peut être mis en place, comme un premier pas, avant la réalisation de l’audit.

nb : le tableau de bord peut aussi s’utiliser pour la gestion de l’eau.

Pour obtenir plus de finesse d’analyse, le tableau de borddoit être associé à la mise en place de compteurs d’éner-gie sur différents postes (plan de comptage) qui peuventêtre définis lors de l’audit énergétique ou en concertationavec le service technique.

Le tableau de bord de gestion devient donc un outilindispensable d’analyse des consommations d’énergie etde fluides. Il permet de mieux connaître comment et quiconsomme (coût de tel ou tel poste), et donne des élé-ments nécessaires au calcul des économies réalisables.C’est une aide précieuse à la décision en matière d’inves-tissements ou de gestion des comportements pour l’opti-misation des consommations.

Dans ces cas, des logiciels de tableau de bord existent : une simple saisie des données permetd’obtenir automatiquement graphiques et exploitation des résultats.

Il ne faut pas oublier que l’analyseet le comptage ont un coût. Ce sontdes investissements en temps (rele-vés, exploitation et communicationdes résultats) et en matériel. Desressources humaines suffisantesdoivent être affectées à cette tâche.Si la conception du tableau de borda été effectuée correctement et lescompteurs installés dans desendroits stratégiques, ce coût esttout à fait récupéré par les écono-mies susceptibles d’être engen-drées.

Nous vous invitons à consulter la fiched’opération de référence N° 7 « Comptage des

consommations à l’hôpital de Namur ».

Compteur électrique

■ Exemple : le suivi des consommations de l'hôpital de Namur enBelgique a permis de détecter de nombreuses défaillances : – un appel de puissance (une pointe de consommation) très élevé pendantune certaine période de la journée. Une simple réorganisation des services(stérilisation, buanderie, etc.) a fait baisser cette pointe de 150 kW, et apermis des économies sur le contrat d'électricité – une augmentation très forte de la consommation des groupesfrigorifiques à chaque visite de la société chargée de la maintenance : ilsréalisaient des essais sans porter attention aux consommations qui endécoulaient – une consommation nocturne trop élevée (63% des activités de jour). Làencore de simples consignes ont été suffisantes pour réduire cettesurconsommation – le comptage du gaz a mis en évidence des problèmes technique sur lachaufferie, etc.

En conclusion, la mise en place de ce suivi de consommation a permis deprendre des mesures d’optimisation des consommations. Le système desuivi a coûté 8,4 k€ en 1995 et a été remboursé en 6 mois par leséconomies réalisées.

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 19

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4• Les solutions permettant d’économiser l’énergie

4•1 Le facteur humain : communiquer, sensibiliser et former Rappelons que les objectifs de la politique de maîtrise de l’énergie ne sauraient être atteints sansla création d’une équipe chargée de coordonner et de contrôler son application. Il faut donc sedoter de moyens humains suffisants. Cette équipe doit être correctement formée afin de pouvoir appliquer la politique de maîtrise del’énergie. Pour la motiver, la formation et sensibilisation peuvent suffire mais il est parfois judi-cieux de l’intéresser aux économies réalisées, sous la forme d’une garantie de mise à dispositiond’une partie de ces économies pour permettre au service technique de procéder aux nouveauxinvestissements nécessaires.

Il faut également mener la sensibilisation avec les acteurs suivants :

➜ le personnel, utilisateur des équipements, doit comprendre et participer aux changementsconsécutifs à l’application de la politique de maîtrise de l’énergie. C’est l’ensemble du personnel médical, paramédi-cal, administratif qui doit être sensibilisé. Lorsquece personnel a une idée claire de ce qui se passedans l’établissement, lorsqu’il a visité la chauffe-rie et la blanchisserie, qu’il a compris commentcela fonctionne, il sera naturellement enclin à fer-mer le radiateur ou la climatisation plutôt qu’àouvrir la fenêtre. Pour une collaboration optimale, il est indispensa-ble que le personnel soignant participe au projet,puisse exprimer ses contraintes et s’engage àsupporter les actions décidées. Il faut ultérieure-ment l’informer des économies d’énergie enre-gistrées. Un compte rendu présentant les coûtsénergétiques évités ainsi que les bénéfices envi-ronnementaux obtenus, est essentiel à la pérenni-té de la campagne.

➜ le public (malades, etc.)

Il est un consommateur d’énergie et une campa-gne d’information et de sensibilisation (affiches,etc.) est nécessaire afin qu’il évite les excès deconsommation (ouverture des fenêtres avecchauffage, etc.).

Nous vous invitons à consulterles fiches d’opération de

référence N° 6 « Politique énergétiquedu Somerset Health Authority » etN° 8 « Programme d’efficacitéénergétique, Gabon ».

Formation sur la maîtrise de l’énergie, Agence Nationale des Énergies Renouvelables, Tunisie.

Formation des techniciens hospitaliers à la maîtrise de l’énergie, Tunisie

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20 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

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4•2 Les actions tarifaires

L’optimisation tarifaire a pour but de diminuer les montants de la facture d’énergie, notam-ment par la souscription d’un tarif adapté à l’établissement. Cette démarche ne demande le plussouvent ni travaux, ni investissements, mais nécessite un suivi rigoureux et une analyse des factu-res qui peut se réaliser avec votre fournisseur d’énergie (gaz, électricité).

La facture d’électricité est composée le plus souvent des éléments suivants :

Pour réduire sa facture, il faut essayer de réduire chacun des 4 composants :

➜ 1 - Réduire la prime fixe

C’est généralement la puissance souscrite qui détermine le coût de la prime fixe. L’objectif est desouscrire la puissance la plus basse possible. Pour cela, le service technique ou l’auditeur peutdans un premier temps évaluer la puissance requise par votre établissement et la comparer aveccelle souscrite. On peut également organiser les services de façon à éviter l’utilisation simultanée des appareilsgros consommateurs d’énergie.

➜ 2 – Énergie réactive : éviter les pénalités

La plupart des équipements électriques mettent en œuvre 2 types d’énergie :

> l’énergie « active » exprimée en kWh qui est transformée en énergie électrique, mécaniqueou en chaleur, c’est l’énergie « utile »,

> l’énergie « réactive » qui sert à magnétiser les circuits (moteurs essentiellement).

La facturation des gros consommateurs comme les hôpitaux prend en compte les deux types d’é-nergie et pénalise la consommation d’énergie réactive si elle devient trop importante (pénalité surle facteur de puissance). Généralement les hôpitaux font installer des « blocs de condensateurs »en aval du compteur électrique pour absorber cette énergie réactive. Cette installation permetgénéralement des économies financières importantes pour l’hôpital.

➜ 3 – Énergie Active : kWh consommés

On réduit la consommation des équipements électriques par un comportement d’usage appropriéet par l’utilisation d’équipements économes en énergie et leur gestion efficace. Se référer auxparagraphes précédents [4.1, p. 19], « Le facteur humain : communiquer, sensibiliser et former »et à ceux qui suivent immédiatement sur les grands postes de consommation d’énergie.

Nous vous invitons à consulter la fiched’opération de référence N° 8 « Programme

d’efficacité énergétique, Gabon ».

Coût du kWh

Est égal à :

4

Coût facturé :

Prime fixe1

Energie réactive2

Nbre de kWh consommés

3

++ +

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➜ 4 – Coût du kWh

Le coût du kWh est fixé par la compagnie de distribution d’électricité. Il peut varier selon les pla-ges horaires. Il est important de connaître quand l’électricité est vendue le moins cher ou le pluscher afin de s’organiser pour consommer plutôt en période « creuse » et limiter les consomma-tions en période de pointe. Par exemple, on peut programmer le chauffage de l’eau chaude pen-dant les périodes où l’électricité est le meilleur marché.

4•3 L’éclairage

L’éclairage est traditionnellement le poste leplus gros consommateur d’électricité(8) d’unétablissement de santé, bien qu’actuellement onobserve que les consommations de climatisationen constante augmentation occupent de plus enplus cette première place. L’éclairage néanmoins constitue un importantgisement d’économie d’énergie.

Différentes mesures pour réduire la consomma-tion en éclairage sont présentées ci-dessous.Pour plus de détails consultez les informationsdu programme européen Greenlight(9) qui peu-vent vous guider dans l’évaluation de votreinstallation d’éclairage et dans vos choix d’équi-pement.

➜ Choisir les bonnes lampes : les lampes basse consommation

Il existe plusieurs types de lampes : à puissancelumineuse égale, une lampe fluorescente

consomme moins d’énergie, qu’une lampe àhalogène ou une lampe à incandescence

standard. C’est également celle qui dégage lemoins de chaleur en fonctionnement. Les lampes à halogène ou à incan-descence ont par contre générale-ment le meilleur rendu de couleur.

Pour réaliser des économies d’éner-gie, on pourra :

> Remplacer les lampes à incan-descence par des lampes fluorescen-

tes (avec ballast électronique) équi-pées d’un culot standard : cette

mesure permet de procurer le mêmeniveau d’éclairage pour une consomma-

tion électrique environ 3 fois plus faible.

■ A retenir :

– Utiliser au maximum la lumière naturelle. – Préférer les lampes fluorescentes aux incandescentes. – Gérer l’intermittence. – Effectuer une maintenance régulière. – Respecter les niveaux d’éclairement réglementaires. – Faire prendre conscience que l’on peut économiser avecdes gestes simples (dépoussiérage des luminaires…). – Être vigilant sur les performances du matériel utilisé etrester informé sur les nouvelles technologies.

8 – Et non du total toutes énergies. 9 – www.eu-greenlight.org/

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> Remplacer les tubes fluorescents de 38 mm de diamètre (T12) par des tubes 26 mm (T8) : cesnouveaux tubes sont plus performants (ils permettent un gain énergétique d’environ 10%) etcoûtent le même prix que les T12.

> Installer des ballasts hautes fréquences (ou électroniques) : ces ballasts permettent des gainsénergétiques de plus de 15% et ils prolongent de 50% la durée de vie des lampes.

➜ Traiter les parois

Utiliser des couleurs claires pour les parois et plafonds afin de mieux réfléchir la lumière.

➜ Gérer

Il est indispensable de concevoir la distribution électrique en fonction du découpage des zonesd’activités (individualiser les commandes d’éclairage) et de mettre en place des systèmes de com-mandes et de programmation en fonction de la permanence ou de l’intermittence de l’occupation.

➜ Entretenir

Un entretien régulier des luminaires permet de maintenir leurs qualités optiques. En effet, ledépoussiérage des ampoules tous les 6 mois ou tous les ans (période variable selon les environne-ments) permet d’éviter la baisse de l’efficacité lumineuse d’environ 30%.

➜ Privilégier l’éclairage naturel

L’éclairage naturel offre une qualité d’éclairage incomparable et sans consommation ! Pour lesbâtiments à construire ou les agrandissements, privilégier une conception architecturale initialefavorisant l’utilisation de la lumière naturelle (puits de lumière, etc.) et optimisant les positionsdes luminaires. Les locaux bénéficiant de l’éclairage naturel ont des consommations plusieurs foisinférieures aux autres. Les économies se réalisent à deux niveaux : réduction des consommationset de la puissance d’abonnement souscrite.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 9 « Gestiontarifaire et gestion de la climatisation à l’hôpital de Mouscron ».

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référenceN° 18 « Rénovation de l’éclairage à l’hôpital Hofpoort ».

Dans le tertiaire, l’éclairage est en général réalisé avec des luminaires fluorescents. Pour fonctionner, ces lampes ontbesoin d’auxiliaires d’alimentation (ballasts, starters, amorceurs), disposés dans le luminaire qui ont uneconsommation propre. Les ballasts peuvent être magnétiques ou électroniques. Offerts sur le marché depuis desannées, les ballasts magnétiques (bobine à noyau) ne sont habituellement pas intégrés dans la lampe et ilsconsomment plus d’électricité que les ballasts électroniques (ou à haute fréquence). Ces derniers sont quant à eux plusrécents et sont habituellement intégrés à la lampe pour ne former qu’une seule pièce. Certes, les luminaires avecballasts électroniques coûtent plus cher à l’achat mais leurs performances permettent de réaliser d’importanteséconomies de consommation. Le site Internet de Greenlight (www.eu-greenlight.org/) permet de chiffrer ces économiesselon les caractéristiques de l’établissement de santé.

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4•4 Le chauffage, la climatisation et la ventilation Compte tenu de la multitude des besoins desétablissements et de leur actuelle tendance àl’augmentation, ces postes sont stratégiques enterme d’économie d’énergie. La climatisationpar exemple, représente 20% des consomma-tions électriques totales de l’Hôpital Salah Azaizà Tunis (consommations 2001). Les initiativesprises dans ce sens peuvent donc s’avérer parti-culièrement rentables.

Plusieurs actions contribuent à maîtriser lesconsommations de ce poste :

➜ Limiter les pertes et les surchauffes –« L’énergie la moins chère est celle qu’on neconsomme pas ! »

Avant de dimensionner un système de chauffageou de climatisation, on cherchera à limiter les déperditions du bâti (isolation, étanchéité desfenêtres) dans l’existant, et on privilégiera pour les bâtiments neufs une bonne conception archi-tecturale de l’établissement, adaptée au climat local.

▲ Limiter les apports de chaleur

■ Rappelons qu’une architecture « mal conçue » conduit en général à des déboires techniques etéconomiques : inconfort, coûts (surconsommations de climatisation pour pallier les erreurs de conception). Aucontraire une architecture bioclimatique bien pensée assure un bon confort sans avoir recours à des systèmesonéreux de climatisation ou de chauffage.

Nous vous invitons à consulter les fiches d’opérations de référence Nos 1, 2et 3 sur le thème « Bâtiments économes en énergie ».

■ A retenir :

– Limiter les déperditions de chaleur ou de froid dubâtiment. – Ne pas sur dimensionner les systèmes et choisir destechnologies performantes. – Gérer l’intermittence, utiliser une régulation(température). – Effectuer une maintenance régulière. – Récupérer l’énergie « gratuite ». – Faire prendre conscience que l’on peut économiseravec des gestes simples. – Etre vigilant sur les performances du matérielutilisé et rester informé sur les nouvelles technologies.

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Les consommations de climatisation par exemple dépendent fortement des apports de chaleursexternes (ex : soleil direct sur des vitrages), internes (existence d’appareils produisant de la cha-leur comme un photocopieur, scanner, etc.) et du comportement des usagers. Il faut donc en pre-mier chercher à limiter les apports de chaleur (vérifier l’existence et le fonctionnement de protec-tions solaires des vitrages, l’isolation de la toiture, etc.). Notons que les lampes fluorescentes etbasse consommation ont l’avantage de ne pas dégager de chaleur contrairement aux ampoules àincandescence.

➜ Bien dimensionner le chauffage et la climatisation

Une bonne conception des systèmes de chauffage et de climatisationest essentielle à une exploitation économe des installations. Cecipasse, d’abord et avant tout, par un dimensionnement correctde chaque composant du système pour éviter le surdi-mensionnement.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 9 « Gestiontarifaire et gestion de la climatisation à l’hôpital de Mouscron ».

➜ Choisir le matériel : Quelques systèmes de chauffage performants :

Les chaudières gaz à condensation

Elles ont une efficacité très élevée et permettent de mieux tirer parti du combustible, en récupé-rant une partie de la chaleur latente contenue dans la vapeur d’eau formée au cours de la com-bustion.

La cogénération

Elle permet de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur, et est actuellement surtoututilisée dans l’industrie et les grands réseaux de chaleur. Son principe réside dans la récupérationde la chaleur qui est dégagée par les générateurs (moteur ou turbine fonctionnant au gaz ou aufioul) lors de la production d’électricité. Son attrait principal est son excellent rendement puisquecelui-ci atteint couramment plus de 80%.

Cette option devient économiquement intéressante pour des établissements ayant des besoinsimportants et de longue durée en chaleur et en électricité, ce qui est rarement le cas pourles pays méditerranéens ou tropicaux (peu de gros besoins de chauffage). Elle n’est pas toujours adaptée au contexte hospitalier et nécessite un suivi constant et spécialisédes paramètres de fonctionnement du moteur (ou de la turbine) pour la bonne marche du systè-me. Ce suivi est généralement réalisé par le fabriquant par télésurveillance. Celui-ci analyseles paramètres et avertit immédiatement le responsable technique local (non spécialisé en cogé-nération) des interventions à réaliser.

▲ Le bon dimensionnement ▲

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En France la cogénération devient généra-lement rentable pour des puissances supé-rieures à 500 kW et l’intérêt principal rési-de dans la possibilité de revented’électricité sur le réseau national.Dans d’autres pays, cette revente n’est paspossible et les paramètres de rentabilitédoivent être étudiés au cas par cas. Le prix(année 2000) d’une installation de cogéné-ration (avec moteur) en France est d’envi-ron 500 à 1 000 € par kW installé. Notonscependant que cette technique a l’intérêtde produire de l’électricité de façon fiableet que les besoins en froid peuvent êtresatisfaits à partir de la chaleur cogénérée,grâce à des systèmes de climatisation àabsorption. (voir paragraphe suivant surla trigénération).

➜ Choisir le matériel : Les systèmes de climatisation

La production de froid par compression.

Dans la majorité des cas, la production de froid se fait grâce à des systèmes à compression. Il existe différents systèmes de climatisation par compression, et leur choix s’étudie au cas parcas, selon les besoins de climatisation de l’établissement (que l’on cherchera toujours à limiter),la surface à climatiser et les technologies disponibles (exemple : existence de personnel qualifiépour l’entretien, etc.). On trouve :

> d’une part les systèmes individuels(10) ou semi-individuels comme les splits, les multisplitsou les monoblocs.Les monoblocs sont à éviter car ils sont bruyants, ont un mauvais rendement et peuvent alté-rer l’étanchéité de la façade. Les splits et multisplits dissociant le condenseur (à l’extérieur des locaux) et l’évaporateur(à l’intérieur) sont adaptés pour climatiser une à quelques pièces ou des surfaces modestes(généralement de moins de 200 m2 par multisplit). On peut toutefois combiner plusieurs mul-tisplits pour couvrir de plus grandes surfaces. Certains multisplits affichent de bonnes perfor-mances comme les systèmes de type VRV(11). Il faut cependant vérifier la disponibilité d’unemaintenance locale efficace.

> d’autre part les systèmes centralisés qui sont utilisés pour climatiser des surfaces plus gran-des. Ils ont l’avantage de faciliter l’exploitation et la maintenance. La production de froid utilise un ou de groupes frigorifiques en local technique (évaporateur+ condenseur) pour faire de l’eau glacée qui est distribuée dans les locaux jusqu’aux ventiloconvecteurs ou aux centrales de traitement d’air (CTA). Ce système permet une économie depuissance installée par rapport aux splits, car on tient compte d’un effet de foisonnement desbesoins (tous les locaux n’ont pas leur besoin maximal au même moment). Il rationalise éga-lement l’exploitation (plus facilement contrôlable puisque la production de froid est en unseul endroit) et surtout la maintenance (avec des splits, la maintenance est répartie sur desdizaines d’unités souvent difficiles d’accès). Par contre l’investissement dans la production defroid doit être fait en une seule fois, contrairement aux splits que l’on peut progressivementajouter au fur et à mesure des surfaces supplémentaires à climatiser.

10 – Les systèmes individuels sont des appareils compacts assurant la climatisation ou seulement le rafraîchissementd’un seul local ou d’un nombre réduit de locaux. En règle générale, ils produisent eux-mêmes le « froid » qui leur estnécessaire et ne demandent donc aucune connexion à une production frigorifique centralisée. Ils sont prévus pourêtre installés dans le local à climatiser ou à proximité immédiate. 11 – Variable Refrigerent Volume.

▲ Moteur cogénération

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La production de froid par absorption

La climatisation peut aussi se faire par un système à absorption qui utilise de la chaleur pour fairedu froid. La chaleur peut être directement obtenue par un brûleur à gaz ou par de l’eau chaude(gaz, solaire, combustion de déchets, cogénération, etc.). Cette technologie a l’avantage d’utiliser une source d’énergie moins chère que l’électricité voiregratuite. Elle peut conduire à une économie financière selon le prix relatif des différentes éner-gies.

Le stockage de froid

C’est une solution qui peut être envisagée sur des systèmes centralisés de puissance importante(taille supérieure à 500 kW). Le stockage de froid permet de répartir la « production » des groupes froid durant la journée :en effet ce système consiste à stocker du « froid » en heures creuses en faisant de la glace pourle restituer ensuite (destockage) en période de pointe. Cela évite ainsi des consommations pendantla période de pointe (d’où d’importantes économies d’électricité) et permet de diminuer la puis-sance des groupes froid à installer.

La trigénération

C’est une technique de production délivrant de façon simultanée de l’énergie mécanique, souventutilisée pour produire de l’électricité, de l’énergie calorifique et de l’énergie frigorifique. L’énergiefrigorifique est produite soit par absorption à partir de l’utilisation de la chaleur non valorisée,soit par compression à partir de l’électricité. Les hôpitaux caractérisés par des besoins importantset simultanés en chaud, en froid, et en électricité sont particulièrement propices à de telles instal-lations.

➜ Bien gérer

La gestion du système par les utilisateurs, en particulier le réglage cohérent des différentes horlo-ges, la fréquence des arrêts et le choix de la valeur de la température de consigne sont des élé-ments extrêmement importants pour réduire une facture énergétique. La programmation par unesimple horloge, pour ralentir ou arrêter les installations durant les absences ou la régulation(asservie sur une sonde de température) peut réduire les consommations jusqu’à 50%.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 9« Gestion de la climatisation à l’hôpital de Mouscron »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 17« Trigénération à l’hôpital Unfallklinik »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 16« Stockage de froid à l’hôpital d’Hyères »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 15« Climatisation au gaz de la maison de retraite de St Maur »

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 27

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Les équipements annexes des chaufferies ou des systèmes de refroidissement (entre autres lespompes de circulation) génèrent des consommations non négligeables qui peuvent être réduites :

> soit en asservissant ces auxiliaires au fonctionnement du brûleur,

> soit en ayant recours à des moteurs à vitesse variable.

Les moteurs à vitesse variable permettent une économie de près de 50% sur les consommationsdes pompes et offrent aussi l’avantage de réduire la maintenance et les appels de puissance audémarrage.

➜ Récupérer l’énergie

On favorisera dans la mesure du possible la récupération de l’énergie et l’utilisation d’« énergiesgratuites ».

Récupération de chaleur ou de froid pour réchauffer ou rafraîchir l’air ventilé :

Selon la saison, le préchauffage ou le refroidisse-ment de l’air entrant par récupération sur l’airextrait (ventilation double flux) est une solution pourréduire au minimum les déperditions thermiquesdues au renouvellement d’air. L’installation d’uneventilation double flux rafraîchi est donc intéressan-te : elle permet de « récupérer » le froid de l’airrejeté à l’extérieur par la ventilation pour rafraîchirl’air neuf entrant. Elle consiste à ajouter un mini-caisson de traitement d’air sur les installations deventilation mécanique double flux mais nécessite2 réseaux de gaines.

La récupération de chaleur pour préchauffer l’eau

La récupération de chaleur peut s’effectuer sur différents types de rejets. Les plus fréquents sont :

> les fumées de combustion des générateurs,

> les circuits de refroidissement de groupes frigorifiques,

> les eaux usées à basse température rejetées lors de lavages, de cuisson...

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 12« Récupération de chaleur à l’hôpital de Dortmund »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 13« Double à l’hôpital de Cherbourg »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 14« Moteurs à vitesse variable au Hull Royal Infirmary »

▲ Schéma de principe ventilationdouble flux rafraîchi

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28 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

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➜ Bien entretenir

L’entretien des systèmes de chauffage, de climatisation et de distribution est indispensable. Cetteopération doit être effectuée périodiquement. Elle conditionne la qualité de l’hygiène, permet defaire des économies d’énergie, assure une longévité accrue des équipements et permet donc uneréduction sensible des coûts de maintenance et de renouvellement des matériels.

De nombreuses mesures doivent être prises :

> nettoyage périodique des installations de chauffage et de climatisation,

> contrôle du rendement de combustion,

> nettoyage du réseau de distribution,

> contrôle du bon fonctionnement des appareils électriques et de régulation.

4•5 L’eau chaude sanitaire Différentes sources d’énergie peuvent être utilisées. La récupération d’énergie sur les gaz brûlésdes chaudières ou sur les groupes frigorifiques est une solution intéressante.

La mise en place d’une installation solaire peut également apporter d’appréciables économies(plus de 50% d’économie en zone méditerranéenne et selon le dimensionnement de l’installationsolaire) et est une option courante et simple à mettre en œuvre.

Lors de la conception, on s’efforcera de prévoir l’unité de production d’eau chaude sanitaireau plus près possible de l’utilisation. On évitera ainsi les trop longs réseaux de distributioncoûteux en énergie.

On tâchera également de limiter le risque lié aux légionelles. En effet, les poussées de légionello-se(12) se déclarent souvent dans les hôpitaux, les maisons pour personnes âgées ou pour handica-pés. Ceci est dû d’une part à la présence de personnes particulièrement sensibles à ce type d’in-fection (immuno-déprimés, vieillards) et d’autre part à la qualité des installations sanitaires(grands bâtiments, éventuellement constructions vétustes).

Les légionelles, germes pathogènes opportunistes, prolifèrent dans l’eau stagnante et lorsquela température de l’eau est comprise entre 25° et 43° C, en présence de dépôts de tartre, de rési-dus métalliques, etc. Vers des températures avoisinant les 50° C, une destruction des germes sur-vient en quelques heures. Vers 60° C le temps de destruction devient très court, de l’ordre de laminute.

La contamination des personnes exposées se fait essentiellement par inhalation d’eau contaminéediffusée en aérosol. Les principales sources d’infection sont les circuits de distribution d’eau chau-de (douches) et les tours de refroidissement des installations aérotechniques.

Les boucles de distribution qui seront peu utilisées (eau stagnante) sont donc à proscrire afin d’é-viter de possible problème de légionellose. Pour cette raison, les réseaux de petites dimensionssont préférables aux grandes installations avec de longues conduites ; les chauffe-eau instantanésau point d’utilisation offrent de meilleures garanties par rapport aux réserves centrales d’eauchaude.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N°s 10 et 11« Eau chaude sanitaire solaire en Tunisie et au Maroc »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 12 « Eauchaude sanitaire à partir des fumées de combustion à l’hôpital de Dortmund »

12 – Ensemble d’infections dont les deux plus caractéristiques sont la fièvre de Pontiac et la maladie dite deslégionnaires.

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La conception du réseau devra également inclure une montée en température hebdomadairepuisque la meilleure méthode pour prévenir la prolifération des légionelles dans le réseau d’eauchaude est de garantir une température d’au moins 60° C au réservoir et 50° C aux robinets.

D’une manière générale, pour limiter le développement des légionelles, il est nécessaire de :

> Eviter la stagnation et assurer de la bonne circulation de l’eau ;

> Lutter contre l’entartrage et la corrosion par une conception et un entretien adapté à la qua-lité de l’eau et aux caractéristiques de l’installation ;

> Maîtriser la température de l’eau dans les installations, depuis la production et tout au longdes circuits de distribution.

> Mitiger l’eau chaude avec l’eau froide au point de puisage.

> Assurer un bon entretien et l’hygiène de toutes les installations contenant de l’eau. Il faut gar-der à l’esprit que rouille, incrustations et sédiments sont doublement propices aux légionel-les, car d’une part ils leur fournissent des nutriments et de l’autre une protection contreles traitements décontaminants. Les appareils à recyclage d’eau (fontaines ornementales parexemple) demandent un entretien régulier et éventuellement l’adjonction d’un dispositif dedésinfection.

> Vigilance à l’égard des pneumonies survenues pendant ou après une hospitalisation. Si l’étio-logie d’une pneumonie n’est pas évidente, la mise en évidence de l’antigène urinaire et/ou larecherche de Legionella dans les sécrétions bronchiques ou les expectorations s’imposent.

4•6 La blanchisserie

➜ Les blanchisseries de faible capacité (moins de 1.5 tonne de linge traité par jour) :

On constate quelquefois dans les pays en développement que certains hôpitaux disposent demachines à laver ou laveuses électriques ordinaires (technologies peu performantes). Par consé-quent les coûts énergétiques engendrés par les lavages en eau chaude sont souvent excessifs et la

solution consiste parfois à laver le linge à l’eau froide outiède afin d’éviter une facture énergétique trop importante.

Pour des raisons d’hygiène et de qualité de lavage nousrecommandons d’utiliser des technologies performantes quipermettront le lavage à l’eau chaude sans consommationd’énergie excessive : par exemple le préchauffage de l’eaupar le solaire ou le gaz.

Il existe également une technologie très performante : lestunnels de lavage qui traitent traditionnellement de grandesquantités de linge : de 2 à 3 tonnes par jour. Ce sont desmachines entièrement automatisées qui récupèrent une par-tie de l’eau préchauffée. Ainsi les tunnels de lavage permet-tent de réduire par 2 la consommation d’eau (soit environ 13

à 15 litres/kg de linge lavé) et de lessive. Les économies d’énergie quant à elles varient selon letype de modèle. Il n’y a pas d’étude comparative sur du matériel récent sur ce thème.

Un tunnel de lavage coûte cher à l’achat (plus de 200 000 Euros pour une machine de 2 à 3 ton-nes/jour. Par comparaison une laveuse-essoreuse de 50 kg peut s’acheter à partir de 7 500 Euros)et l’investissement ne s’avère rentable que dans les grosses blanchisseries où l’automatisationpermet une économie importante sur les charges salariales. Le tunnel de lavage permet une netteamélioration de la productivité (un cycle de lavage de 1 heure 15 avec une laveuse-essoreuse sefait en 15 mn avec un tunnel de lavage).

Blanchisserie à l’hôpital Salah Azaiz, Tunis

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Il existe également des tunnels de taille modeste (1 à 1.5 tonne/jour). Les économies d’eau réali-sées sont moins importantes et le coût d’achat n’est pas beaucoup plus bas qu’un grand tunnel(environ 150 000 Euros). De nouveau ces machines ne sont intéressantes que dans les cas où lamain d’œuvre coûte extrêmement cher.

Par contre les nouveaux modèles de machines de « finition » (séchage, pliage) sont généralementd’un coût d’achat abordables et peuvent être sélectionnées selon leurs performances énergétiques(à demander aux fabricants). Il est recommandé de demander à des professionnels de vous guiderdans ce choix. Par exemple, l’institut de recherche sur l’entretien et le nettoyage (CTTN-IREN) enFrance a une mission de service public d’information et d’orientation pour vous aider à comparerles offres des fabricants (www.cttn-iren.fr).

➜ Les blanchisseries industrielles :

En Europe, les blanchisseries hospitalières industrielles sont grosses consommatrices d’énergie.Elles traitent en moyenne 3 kg de linge par jour et par lit et pour la plupart utilisent de la vapeurd’eau (2 à 5 kg par kg de linge traité). Les consommations d’énergie varient suivant le type de matériel employé, les méthodes de travail,la composition du linge, le mode d’exploitation : en moyenne 3 kWh par kg de linge.

De substantielles économies d’énergie peuvent être réalisées dans la production, la distribution,l’utilisation et la valorisation de la vapeur. Les consommations en eau (10 à 35 litres par kg delinge) et en électricité (1 à 2 kWh par kg de linge) doivent être également examinées et optimisées.

En effet, une blanchisserie industrielle offre un potentiel important de récupération d’énergiesous différentes formes. Les condensats de vapeur d’eau peuvent être recyclés pour la productiond’eau chaude sanitaire. Des gains importants peuvent être réalisés lors du rinçage, du séchage etdes opérations de repassage.

Etant donné les volumes et les quantités de chaleur impliqués, il est déraisonnable d’essayer declimatiser les blanchisseries. La ventilation doit par contre être abondante.

Pour des quantités importantes, l’utilisation de tunnel de lavage permet de ne consommer que 0,4à 0,6 kg de vapeur par kg de linge, deux ou trois fois moins qu’avec une machine conventionnelle.

Dans tous les cas, de larges gains peuvent être réalisés à travers une conception et une gestionappropriées de l’installation.

4•7 Les usages spécifiques

➜ La stérilisation

Un poste « incompressible »La stérilisation est un poste consommateur d’énergie et d’eau mais c’est également un « métier »dont l’enjeu est trop important pour imposer un système ou un appareil non adapté au mode defonctionnement de l’établissement. Plus que d’autres postes on ne peut intervenir sur la stérilisa-tion pour maîtriser l’énergie consommée sans prioriser la qualité du service rendu.

Des économies et des contraintes : Il existe des techniques et des appareils plus ou moins « énergivores » mais les systèmes écono-mes présentent d’autres contraintes (durée de stérilisation, nécessité d’un système de distribu-tion, etc...) qu’il est extrêmement important de pouvoir assurer dans de bonnes conditions. Parexemple, on assiste dans certains pays à une centralisation de la stérilisation qui permet une opti-misation des consommations d’énergie. Cela nécessite cependant la mise en place d’une chaîne dedistribution qui doit respecter la stérilité du matériel et peut également poser d’éventuels problè-mes de délais.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 19 « La blanchisserie performante de l’hôpital universitaire d’Angers »

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La stérilisation en heures creuses : Enfin, planifier les cycles de stérilisation en dehors des périodes de « pointe » électriques est unmoyen simple de réduire considérablement la facture d’électricité puisque selon les plages horai-res (et l’abonnement souscrit), le tarif de l’électricité peut être multiplié(13) par 3.

➜ Les groupes électrogènes

Un certain nombre d’établissements de santé disposent de générateurs permettant de produire del’électricité. Ces générateurs sont en général des groupes électrogènes de secours. Toutefois, afinde réduire la facture énergétique, une utilisation plus importante de ces groupes peut être envisa-gée. Les solutions de cogénération ou de trigénération sont à examiner, car elles améliorentle rendement de production énergétique et se révèlent souvent économiquement justifiées.

➜ Les ascenseurs

La consommation énergétique des appareils de transports verticaux (ascenseurs, monte-malades,monte-charges et escaliers mécaniques) représentent en général 1 à 2% de la consommation d’é-nergie d’un hôpital. Il existe 2 grandes technologies : les ascenseurs à câble et contrepoids et les ascenseurs hydrau-liques. Ces derniers consomment 2 à 3 fois plus que les premiers et leur courant de démarrage est5 fois plus important (ceci essentiellement à cause de l’absence de contrepoids).

En construction neuve, l’acquisition d’un ascenseur doit donc se faire si possible pour un appareilà contrepoids. De plus, il existe une option avec variation de vitesse du moteur, ce qui permet uneéconomie additionnelle d’énergie de 30 à 42%(14) par rapport à un ascenseur traditionnel.Certains fabricants en ont fait un produit phare (Monospace de Koné, etc.). Ce dispositif réduitégalement le courant de démarrage d’un facteur 2,5, donc le niveau d’abonnement électrique àsouscrire.

Il faut également limiter le poste éclairage de la cabine qui peut représenter 25% de la consom-mation énergétique de l’ascenseur (choix d’un ascenseur disposant d’une régulation de l’éclaira-ge ou mise en place d’une telle disposition dans l’ascenseur existant), soit une économie d’environ700 kWh/an/ascenseur(15) selon le taux de non-utilisation de l’appareil.

Enfin rappelons qu’un bon dimensionnement des appareils lors de la phase de conception estindispensable et qu’un système d’asservissement adéquat (un seul ascenseur répondant à unappel) est indispensable.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 14 « Moteurs à vitesse variable pour les ascenseurs du Hull Royal Infirmary »

et N° 8 « Programme d’efficacité énergétique, Gabon »

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 17sur la trigénération

13 – Tunisie : pour un abonnement moyenne tension en postes horaires, le tarif pointe (fin d’après-midi/soirée)est de 94 millimes tunisien hors taxes par kWh alors que le tarif nuit est de 33 millimes. (tarif 2002). 14 – Olivier Sidler . Dossier Economies d’énergies. Revue « Chauffage, ventilation, conditionnement d’air » mai 200115 – Cabine de 630 kg. Source : O. Sidler.

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4•8 L’entretien des équipements et les contrats d’exploitation

➜ Les interventions utiles :

On a choisi puis installé les matériels nécessaires au confort et à la qualité des services : le chauf-fage ou le rafraîchissement, la préparation de l’eau chaude sanitaire, ou les appareils d’éclairage,les ascenseurs, et d’autres utilités consommatrices d’énergie. Les installateurs sont satisfaits :tout fonctionne, ou presque, c’est une affaire de réglage. Ce réglage est indispensable si l’on veutobtenir le service attendu. Il l’est plus encore si l’on veut obtenir ce service au moindre coût defonctionnement, en économisant l’énergie, et en préservant à la fois la durée de vie de l’équipe-ment et l’environnement global.

La mise au point : La première étape de la vie de l’installation, ou de l’équipement, est donc cette mise au pointinitiale. L’enjeu est de taille : plus les matériels sont modernes et informatisés, plus il se vérifieque la consommation d’énergie dépend de ces réglages. On pensera particulièrement aux auto-matismes de programmation : éclairage extérieur, climatisation, mise en veille des matérielsinformatiques, et à tous les régulateurs. Un régulateur de chauffage « décalé » de quelquesdegrés, une sonde mal vissée, une pompe ou un ventilateur trop rapides ou trop lents… et laconsommation d’énergie va croître de 5%, 10%, 20% ou plus. On ne le saura pas toujours, etmême rarement, car l’évaluation des consommations est une affaire difficile.

Les autres étapes vont s’échelonner dans le temps, au fil des ans : ce sont les interventions d’ex-ploitation ( la conduite et la maintenance ). Elles ont plusieurs objectifs : la fiabilité du fonctionne-ment, la sécurité des personnes… On n’oubliera pas de les compléter systématiquement par desopérations visant à économiser l’énergie :

La conduite : > surveiller les résultats, par exemple la température des locaux, plusieurs fois dans l’année .

> vérifier et ajuster les bons réglages. Ces derniers ont tendance à dériver, par usure des maté-riels, ou par l’évolution des besoins du bâtiment. Par exemple, on vérifiera au moins une foispar an, et plus souvent si l’installation est importante, le débit d’un gicleur de fuel sur unechaudière.

> on relèvera les jauges de fuel et les compteurs d’énergie et d’eau, au moins chaque mois, etparfois sur des périodes très courtes pour vérifier un fonctionnement précis ou l’absence defuites.

La maintenance (ou l’entretien) : > nettoyer : les filtres sur l’eau ou sur l’air, les registres et les ventilateurs, les luminaires,

les thermostats, les vannes et les robinets, les conduits de fumée, les cuves de fuel… éliminerla boue dans les chauffages à eau (pour préserver la vie des chaudières et les réglages detempératures).

> protéger ou graisser les éléments exposés : mise en peinture, capots de protection, coquesdes calorifuges…

> remplacer ou réparer les éléments défectueux : joints qui fuient, roulements qui chauffent,paliers bruyants et vibrations, calorifuges déchirés, points de rouille, boulons desserrés…

> renouveler les matériels en fin de vie : du plus petit au plus gros ( lampes, moteurs…).

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➜ L’ organisation pratique

La définition détaillée des interventions : On l’a vu : la qualité des interventions visées ci-dessus détermine directement la consommationd’énergie des équipements. Pour réaliser de bonnes interventions, la première étape décisive, etnon la plus simple, est de les définir précisément :

> on s’appuiera sur un document descriptif des installations, par lequel on repérera tous lespoints sensibles concernant les consommations d’énergie et d’eau. On y notera les organes decommande et de réglage (thermostats, sondes de régulation, horloges…) les compteurs,les appareils de mesure (thermomètres…) et tous les matériels à surveiller : calorifuges,joints, moteurs, vannes…

> on décrira les interventions utiles, en s’aidant des notices de réglage et d’entretien des four-nisseurs (on les exigera avant la pose des équipements), et en demandant conseil aux instal-lateurs et autres intervenants externes (diagnostiqueurs, consultants…).

> on rajoutera si besoin des appareils de mesure, des voyants lumineux, des télécommandes, ettous organes facilitant le contrôle du bon fonctionnement économique des installations.

> on établira un calendrier des interventions, et un ou plusieurs cahiers pour noter à interval-les réguliers les opérations effectuées, les dates, les observations et les conseils du technicien,les remarques des usagers, les résultats de mesurage et de comptage, les prix facturés pourl’eau et l’énergie.

Le personnel :Ces opérations de mise au point initiale, de conduite et de maintenance, demandent des compé-tences particulières, alliant une bonne connaissance des installations et de leurs points faibles, etdes besoins de l’établissement afin de fournir à chaque instant ni trop ni trop peu de cette énergiesi précieuse.

On affectera nommément les personnels : le plus souvent, les personnels techniques sont recrutéset formés pour assurer la maintenance de base, orientée presque exclusivement vers la suppres-sion des pannes, de façon préventive ou curative. On prendra soin de leur apporter le complémentde formation indispensable pour piloter et gérer de façon économique les équipements consom-mateurs d’énergie, et réaliser les contrôles et le suivi de consommation évoqués précédemment.On valorisera cette nouvelle fonction en lui reconnaissant un temps de travail raisonnable, unbudget, une participation active aux réunions de bilans.

Les contrats de maintenance et d’exploitation : Il y a parfois de bonnes raisons de recourir à une entreprise extérieure spécialisée pour effectuercertaines des tâches visées. Ce peut être utile, par exemple, si le personnel est insuffisammentnombreux ou qualifié, ou si le stock de pièces de rechange est difficile à gérer.

Il y a aussi une mauvaise raison, souvent rencontrée : on signe un contrat avec une entreprisepour ne plus entendre parler de ses installations (on verra ci après que ce n’est pas recommandé).

Si l’on envisage de confier les installations à une entreprise extérieure, il est indispensable d’éta-blir un bilan prévisionnel d’exploitation, postes par postes : coûts de main d’œuvre, fournitures,nature et délais des interventions. On comparera avec le bilan d’une solution en interne, compor-tant éventuellement le recrutement de personnel compétent. La rédaction du chapitre des inter-ventions prévues à la charge de l’entreprise sera étudiée minutieusement à partir de la définitiondétaillée - ci-dessus : on mentionnera expressément les opérations visant à économiser l’énergie.

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Même avec le meilleur contrat, il restera toujours une part significative de travail à la charge dupersonnel interne de l’établissement. On obtiendra souvent les meilleurs résultats en combinantles interventions des deux catégories de personnels :

> le personnel externe réalise les tâches que le personnel interne ne peut pas faire (s’il y en a,à cause de la technicité des équipements, de l’outillage, du temps disponible…)

> le personnel interne se consacre à un ensemble de tâches de contrôle et de communication, età toutes les opérations de conduite et de maintenance qui ne sont pas confiées à l’entreprise.

Nous pouvons citer quelques unes de ces tâches :

> le contrôle de la bonne exécution du contrat (délais, entretien préventif, tenue du cahier…)

> la vérification des résultats : températures, programmes horaires…

> l’analyse des consommations d’énergie et d’eau

> le recueil des explications de l’entreprise, et de ses conseils

> la transmission d’informations utiles à l’entreprise : les remarques des usagers, les défautsconstatés, les consommations facturées, l’évolution des besoins, des effectifs… (on prévoirades réunions d’échange à intervalles réguliers)

> les actes de conduite courants : mises en route et arrêt du chauffage, réglage des horloges.

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5• Bâtiments neufs : choisir de réaliser des bâtiments économes en énergie

5•1 Bien concevoir dès le départ pour réduire les coûts defonctionnement et obtenir un confort adéquat.

Fraîcheur à l’intérieur du bâtiment quand il fait chaud dehors, chaleur quand il fait froid, lumiè-re...Telles sont les composantes d’un confort indispensable aux occupants des hôpitaux et quicoûte souvent cher en énergie. En effet dans un hôpital l’énergie consacrée au chauffage et àla climatisation peut représenter jusqu’à 50 à 70% de sa facture énergétique totale. Une facturequi peut être réduite grâce à une architecture adaptée et un choix d’équipements adéquats...

Lors de la conception d’un bâtiment, une conception et des techniques architecturales adaptéespermettent de réduire significativement cette dépense énergétique : c’est l’architecture bioclima-tique, qui tire profit de l’environnement externe pour rendre les conditions ambiantes internesagréables aux occupants.

Elle joue par exemple sur l’orientation du bâtiment, la disposition des pièces, la ventilation,les caractéristiques thermiques des matériaux, les protections solaires, bref sur la structure dubâtiment. Il y a donc peu de besoin de maintenance spécifique. Cette approche architecturale doit en outre procurer un confort visuel, acoustique et une bonnequalité de l’air.

La conception bioclimatique concerne prioritairement les bâtiments neufs et s’intègre plus diffici-lement dans les opérations de rénovation. Les surcoûts d’investissement de telles constructionssont en général facilement récupérés sur les économies de fonctionnement. Les temps de retoursont généralement compris entre 5 et 10 années.

Dans des zones de travail sensibles (bloc opératoire, etc.) d’un hôpital, l’architecture bioclima-tique ne peut à elle seule répondre aux exigences de certaines de normes spécifiques (température,renouvellement de l’air). Des équipements de chauffage/rafraîchissement/ventilation doiventnécessairement faire l’appoint pour assurer le confort thermique et la qualité de l’air.

5•2 Faire les bons choix des équipementset des procédés économes en énergie :

Lors de la conception d’un hôpital il existe une multitude de possibilités quant aux procédés dechauffage, climatisation et ventilation, aux énergies à utiliser, aux équipements hors matérielmédical à acquérir (ascenseurs...).

C’est une phase cruciale et déterminante pour l’avenir énergétique du bâtiment. Le maître d’ou-vrage s’entourera de conseillers ou déléguera à des programmateurs sensibilisés à la thématiquede la maîtrise de l’énergie afin de faire les choix les plus adéquats. Par exemple, il devra compa-rer l’utilisation de toutes les énergies disponibles (y compris locales ou renouvelables) prenant encompte non seulement l’investissement nécessaire mais aussi les coûts de fonctionnement oud’exploitation, la sécurité d’approvisionnement et la facilité de maintenance.

Une réflexion est également nécessaire sur les normes d’efficacité énergétique à appliquer pour ledimensionnement des équipements de chauffage/climatisation/ventilation. Les méthodes de calculet les solutions techniques assurant le confort des usagers doivent être adaptées aux conditionsclimatiques locales (tropicales ou méditerranéennes) se basant si possible sur des données natio-nales existantes (quelques pays ont développé des codes d’efficacité énergétique comme le codejamaïcain ou le code ivoirien) et non sur les normes européennes ou américaines.

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Les chapitres précédents sur les grands postes de consommation présentent plus en détails lespossibles choix d’équipements et de procédés.

Il est indispensable d’intégrer une réflexion énergétique dès le début d’un projet et nous vous invi-tons à vous reporter aux fiches sur le bioclimatisme afin de vous aider à réaliser un cahier descharges adapté.

Nous vous invitons à consulter les fichesN°s 1,2,3 sur le thème « Bâtiments

économes en énergie »

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16 – Les détails sur les calculs de rentabilité pour des actions de maîtrise de l’énergie peuvent être consultés dans lesouvrages cités en bibliographie sur le thème « financement ». Des feuilles de calcul sont également disponibles surwww.eu-greenlight.org/

■ Un exemple qui finit bien : L’importance des outils de diagnostic et du raisonnement en coût global. Nous sommes dans l’année 1 et Mme Y.,gestionnaire à l’hôpital X, paye sa facture d’énergie(en orange foncé) et alloue le reste de son budgetaux autres postes (en orange clair). Elle a refusé lademande provenant du service technique pour unedépense supplémentaire (installation d’uneprogrammation sur la climatisation) car elle trouvequ’assez d’argent est déjà englouti par le posteénergie-maintenance. De plus le service techniquene disposant pas d’outils de comptage ne pouvaitpas chiffrer l’impact d’une telle installation surles consommations de climatisation.

Mme Y. part ensuite en formation sur la maîtrise del’énergie puis fait réaliser un audit énergétique. Résultat : elle apprend que la climatisation dans les bureauxfonctionne 24h sur 24, ce qui représente plus de 3 000 € sur la facture d’électricité. En installant uneprogrammation qui arrête la climatisation pendant la nuit, 50% des consommations peuvent être évitées, soitune économie d’environ 1 500€ chaque année. L’installation de la programmation coûte 2 500 € et Mme Y. serend compte de cet investissement est très rentable puisqu’il lui permettra de réaliser des économies dès l’annéesuivante !

C’est l’année 2 : Mme Y. demande au personnel du laboratoire de faire un « sacrifice » temporaire sur leurcommande de matériel et fait installer la programmation (dépense en gris).

Année 3, 4, etc. : la facture d’énergie a baissé. Les économies réalisées viennent augmenter le budget dulaboratoire (en orange clair) et permettent d’acheter beaucoup plus de matériel médical qu’auparavant !

6• Les outils pour financer

6•1 Prendre une décision : raisonner en coût globalLes améliorations en matière d’efficacité énergétique ont généralement un coût initial menant parla suite à une réduction des coûts énergétiques. Il faut calculer si l’économie ultérieure justifiela dépense initiale(16).

Le choix de tout investissement doit donc se faire en tenant compte à la fois du montant des tra-vaux et des fournitures et des coûts d’exploitation prévisionnels des éléments du projet. Pour celaon pourra utiliser un critère de comparaison simple : le coût global.

Coût global = Investissement + n x Coût d’exploitation (n : durée de vie de l’installation)

Par ailleurs, le calcul prévisionnel de l’économie annuelle d’exploitation, de l’économie annuellenette après financement et du temps de retour doivent être la règle pour tout projet d’investisse-ment. Connaître le temps de retour (le temps qu’il faut pour que l’investissement soit « rembour-sé » par les économies de consommation engendrées) est un outil indispensable pour décider d’in-vestir ou non dans les travaux proposés.

Le calcul des résultats effectivement obtenus, à posteriori, année après année, à partir de ces dif-férentes notions économiques, doit également être effectué.

Autres dépenses

Achat programmationEnergie

Année 4Année 3Année 2Année 1

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6•2 Les outils de financement Les interventions proposées dans les pages précédentes de ce guide nécessitent des moyens finan-ciers. Selon l’importance des investissements requis et les temps de retour attendus, plusieursmodes de financement sont possibles :

➜ Autofinancement

L’autofinancement de projets consiste à utiliser les fonds usuels (exploitation, immobilisation) del’établissement pour financer les projets. L’investissement réalisé est remboursé par la réductiondu budget d’exploitation à la suite de la diminution des coûts énergétiques découlant de la réali-sation du projet. L’autofinancement dans le secteur des services publics de santé diffère selonle degré d’autonomie financière des établissements.

➜ Prêt à terme classique

Le prêt à terme classique est consenti par une banque ou un bailleur de fonds traditionnel. Il n’estpas réservé à un type particulier de projets. Il doit apparaître au bilan de l’entreprise et les sécu-rités exigées par le prêteur sont directement fournies par l’emprunteur. La possibilité pour un éta-blissement hospitalier d’accéder à un prêt dépend des lois en vigueur dans chaque pays.

➜ Crédit bail

Le crédit bail consiste à procéder à l’acquisition d’un équipement par le biais d’un contrat de loca-tion pour une période contractuelle déterminée. Les montants payés peuvent être traités parl’établissement hospitalier comme des charges d’exploitation totalement déductibles des résul-tats financiers car la valeur des équipements du projet n’apparaît à son bilan financier qu’à la findu bail, et ce, uniquement en cas de levée d’une option d’achat portant sur un coût résiduel duprojet. Le prêteur demeure toutefois propriétaire des équipements durant toute la durée ducontrat. Ce type de contrat peut permettre de financer un pourcentage élevé des coûts d’un projetd’efficacité énergétique.

➜ Entreprise de services écoénergétiques

Une des solutions innovantes au problème de financement de projets d’efficacité énergétiqueconsiste à utiliser des fonds externes provenant d’entreprises offrant des services intégrés de ges-tion de l’énergie, allant des études techniques au financement et à la réalisation de projets (auditénergétique, suivi des résultats, remboursement des investissements, exploitation) et aux garan-ties de performance. Ce genre d’entreprise est connu sous l’appellation « Entreprise de ServicesEcoénergétiques » (ESE) ou plus souvent sous l’acronyme anglais ESCO (« Energy ServiceCompany »).

Le concept d’ESE comprend les éléments innovants suivants :

> Guichet unique (le client n’a qu’un seul interlocuteur pour toutes les activités requises parle projet, plutôt que de multiples interlocuteurs, tels que bureau d’études, entrepreneurs,fournisseurs d’énergie, manufacturier d’équipements, institutions financières, institutionsgouvernementales)

> Garantie de performance,

> Implantation à partir du budget d’exploitation annuel normal,

> Financement adapté, pouvant être de type hors bilan. (Voir cahier n° 7 PRISME/IEPF pour plus de détails en « bibliographie »)

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 39

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

➜ Contrat de concession ou de maintenance

L’établissement peut concéder l’exploitation et la maintenance des systèmes de chauffage oude climatisation et inciter l’exploitant à prendre des mesures de maîtrise de l’énergie grâce àun contrat avec intéressement sur résultat (partage des économies réalisées).

➜ Institutions de financements/bailleurs internationaux

En complément ou pour faciliter le montage des mécanismes de financements présentés ci-des-sus, il peut être pertinent pour un établissement de se rapprocher des institutions gouvernemen-tales nationales en charge des questions de la maîtrise de l’énergie (ministère de tutelle, agencesnationales spécialisées). Ce sont ces dernières qui en général sont en mesure :

> d’accompagner un établissement dans sa démarche de maîtrise de l’énergie (appui méthodo-logique, présentation du contexte réglementaire national, identification de prestataires spé-cialisés...),

> d’élaborer des programmes de coopération avec des agences de coopération étrangères(Ademe...) et des institutions multilatérales. Ces dernières sont soit spécialisées (IEPF...) enmatière d’énergie et d’environnement soit généralistes (Union Européenne, BanqueMondiale, Banque Africaine de Développement...).

Liés à l’intérêt commun d’un accès des pays en développement aux technologies propres, desmécanismes spécialisés de soutien technique et financier ont été créés ces dernières années : c’estle Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) administré par la Banque Mondiale, par le pro-gramme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ou le Programme des Nations Uniespour l’Environnement (PNUE) selon les caractéristiques des projets. La coopération française amis en place un homologue du GEF, le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM)administré par l’Agence Française de Développement (AFD).

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40 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

L’énergie -dans les structures rurales de santé -

1• Contexte Les structures rurales de santé sont de type et de taille variés. Les plus petites, les cases de santé,comportent typiquement 1 à 2 pièces qui peuvent ne pas être intégralement destinées aux soinsmédicaux. Des gardes sont périodiquement assurées par un médecin ou une infirmière. En géné-ral, un agent de santé est présent en permanence. A une autre échelle, les dispensaires offrentune plus large variété de services. Une ou plusieurs infirmières sont présentes en permanence eton y trouve, en général, 1 ou 2 lits pour les patients les plus sérieusement malades.

Pour nombre de ces établissements, la connexion au réseau n’est pas envisageable en raison d’uncoût élevé d’extension des lignes électriques. L’électricité doit donc être générée à partir de systè-mes indépendants comme les installations photovoltaïques, les éoliennes, les groupes électrogè-nes à fioul ou essence.

Centre de santé Mbutaba II, République démocratique du Congo

Prise en charge des malades dans un centre de santé rural

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 41

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

BESOINS

Consom-mation

d’énergieapproxi-mative

Solutionstraditionnelles

Solutions EnergiesRenouvelables

Confort Architecture bioclimatique,ventilateur alimenté parpanneau photovoltaïque

Eau

Approvision-nement

0-0,1 kWh/litre

- adduction gravitaire- pompage manuel- collecte d’eau de pluie- motopompe diesel

Pompage photovoltaïque,éolienne de pompageAérogénérateur

Traitement 2,5 kWh/20 litres

- ébullition (bois,charbon)- chimique- filtre à eauà cartouche

Chauffage de l’eau chaude

Chauffe-eau solaire, à biogaz,électrique si alimenté parcentrale hydraulique ouaérogénérateur

Eclairage

Lumièreconcentrée (sallesde chirurgie,d’ac-couchement...)

0,02-0,1 kWh/intervention

- lumière du jour- groupe électrogène- bougies- lampes à pétrole età gaz- systèmes photovoltaïques

- Système photovoltaïque,- Eclairage électrique avecmicro-centrale électrique,aérogénérateur

Lumière d’ambiance

0,04-0,1 kWh/50 m2

Lumière portable

0,025 kWh/jour/lampe

Réfrigération Vaccins etproduits associés

0,2-0,5 kWh/jour/50 litresde stockage

- réfrigérateurs àabsorption- réfrigérateurs électriques et solaires

Réfrigérateur photovoltaïqueou thermique solaire

Equipementsmédicaux

Appareils médi-caux (bistouri,aspirateurchirurgical...)

0,1-0,5 kWh/intervention

- groupeélectrogène

Système photovoltaïque,micro-centrale électrique,aérogénérateur

Stérilisation 0,5-1 kWh/opération

- cuiseur à pression(bois, pétrole, etc)- poupinel (mini-fourélectrique)

micro-centrale électrique,aérogénérateur

Appareils delaboratoire(microscope,centrifugeuse,incubateur...)

0,1-1 kWh - groupeélectrogène

Système photovoltaïque,micro-centrale électrique,aérogénérateur

Equipementsde

communi-cation

Commandesmédicales, conseilmédicalà distance

0,1-0,3 kWh/jour

- groupeélectrogène

Système photovoltaïque,micro-centrale électrique,aérogénérateur

Audiovisuel(formation,information...)

0,02-0,4 kWh /jour

Bureautique 0,1-0,5 kWh / jour

2• Les besoins en énergie et les solutions énergétiques

▼ Synthèse des besoins typiques en énergie d’une structure de santé de base

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42 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

2•1 Le confort : chauffage, ventilationIl est difficile de soigner ou d’attirer les malades si le confort est inexistant. De nombreux centresde santé avec un toit en tôle, sans plafond, avec des ouvertures insuffisantes ou mal placées, setransforment en four le jour et en glacière la nuit. Notons que pour des raisons financières aucuntraitement artificiel d’ambiance (climatisation active, etc.) qui pourrait compenser ces erreursarchitecturales n’est envisageable dans ces structures rurales de santé.

Le complément de confort thermique des malades est souvent assuré par eux-mêmes, par exem-ple en se couvrant ou non avec des couvertures, etc. La famille est là aussi pour rafraîchirle malade avec de l’eau ou à l’aide d’éventails.

Il existe toutefois des structures mieux conçues offrant un confort thermique acceptable, grâce àune conception bioclimatique. L’architecture bioclimatique représente donc un enjeu majeur.Les principaux moyens d’action sont développés dans le chapitre suivant.

2•2 L’eau L’administration de médicaments peut s’avérer inutile si l’eau de la structure de santé est nonpotable ou porteuse de maladies. Des dizaines de milliers de structures sanitaires ne disposentpas d’eau, ni en quantité, ni en qualité suffisantes alors qu’elles sont parfois équipées d’appareilsmédicaux performants. Dans bien des cas, le manque d’eau potable est lié au manque d’énergie.

Les besoins en eau sont de 20 litres minimum par jour et par personne. Les solutions traditionnel-les de pompage les plus utilisées actuellement sont l’adduction gravitaire, le pompage manuel,la collecte d’eau de pluie, les motopompes diesel. D’autres solutions utilisant des énergies renou-velables comme le pompage photovoltaïque ou éolien font appel à des techniques bien dévelop-pées et à des coûts abordables pour le pompage de petits volumes.

Les soins ou la toilette des malades peuvent nécessiter de l’eau chaude. Ce besoin n’est pas prio-ritaire mais peut être assuré à moindre coût par un système de chauffe eau solaire .

2•3 La réfrigération Chaque année, les programmes de vaccination permettentla vaccination de millions d’enfants jusque dans les zonesrurales. La réfrigération est essentielle à la préservation deces vaccins.

Les réfrigérateurs à absorption, alimentés en propane ou enpétrole, sont communément utilisés dans les structures desanté de base. Ils sont toutefois vulnérables à l’interruptionde l’approvisionnement. Les réfrigérateurs alimentés enpétrole ne possèdent pas de contrôle thermostatique. Ils nepermettent donc pas de maintenir facilement les vaccinsdans une gamme de température appropriée.

Nous vous invitons à consulter la fiche d’opération de référence N° 22 « Entretien de chauffe-eau solaires dans les centres de santé au

Burkina »

Nous vous invitons à consulter la fiche outil N° 1 « La conceptionbioclimatique » ainsi que la fiche opération de référence N° 23

« Conception bioclimatique d’un centre sanitaire à Barkoundouba(Burkina Faso) »

Réfrigérateur pour la conservation des vaccins

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 43

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

Moins communs, les réfrigérateurs à gaz ont un système de régulation de la température adéquat.Dans les régions à approvisionnement régulier et sûr, ils constituent une solution intéressante.

Les réfrigérateurs électriques à compression peuvent être alimentés par des batteries d’accumu-lation (12 ou 24V) rechargées sur le site ou alimentés par des panneaux photovoltaïques (conser-vateurs à vaccin solaires). Ces réfrigérateurs sont spécifiques : ils possèdent une forte isolation etun compresseur efficace pour minimiser les consommations d’électricité et donc la surface despanneaux photovoltaïques nécessaires. L’atout de cette solution réside dans le meilleur contrôlede la température et dans l’élimination des risques d’approvisionnement.

2•4 L’éclairage et les usages électriques ➜ l’éclairage

Une structure de santé fonctionne de jour comme de nuit,d’où l’importance des besoins en éclairage. L’éclairagejoue sur la qualité des services offerts et améliore l’utili-sation des équipements de santé.

Les lampes à pétrole sont les plus communément utiliséesdans les structures rurales de santé. Elles présententnéanmoins un risque pour la sécurité du personnel et desmalades et contribuent à une mauvaise qualité de l’airintérieur.

L’électricité offre une qualité d’éclairage bien supérieure à celle offerte par le gaz ou le pétrole.L’éclairage électrique améliore les soins d’urgence, de maternité et des autres fonctions médica-les. Souvent l’énergie photovoltaïque est une très bonne solution pour répondre aux besoins enéclairage électrique. L’installation de panneaux photovoltaïques dans un centre de santé est uneopération courante, simple à réaliser et relativement bon marché.

Par contre si d’autres besoins électriques sont identifiés, il faudra comparer les possibilités d’uti-lisation d’autres sources d’énergie comme l’hydroélectricité ou l’électricité provenant d’éolienne.

Système d’éclairage photovoltaïqueIl se compose d'un panneau solaire photovoltaïque (50 à 200 Wc), d'une batterie, d'un régulateur, 3 à 6 lampes (8 ou13 W), un spot halogène (20/40 W) et accessoires (interrupteurs, câbles, etc.).

• Performance : 3 à 4 heures de lumière par jour, y compris une lumière technique pour les accouchements(césariennes, etc.) ; utilise des lampes à haut rendement lumineux.

• Coût du matériel : 1 000 à 2 000 $ US.• Expériences : système introduit à la fin des années 70 dans toute l'Afrique. Des dizaines de milliers de systèmes

sont installés au Kenya, Sénégal, Maroc, Zaïre, Zimbabwe, Afrique du Sud, etc.…

Réfrigérateur photovoltaïqueIl se compose de panneaux solaires photovoltaïques (150 à 250 Wc), d'une batterie, d'un régulateur, d'un réfrigérateurà compression sur isolé et accessoires (câbles, thermomètres, etc.)

• Performance : conserve le froid (0 -8° C) avec une bonne précision et produit 2 kg de glace par jour minimum, etc.• Coût du matériel : 3 500 à 6 000 $ US (volume 50 litres environ)• Remarques : la viabilité des systèmes s'améliore avec la concentration géographique des systèmes• Expériences : 5 000 systèmes installés. Certains pays, comme la Guinée, sont entièrement équipés

en réfrigérateurs solaires, d'autres pays sont largement équipés en unités solaires : Zaïre (300), Zambie (250),Pérou (300).

Eclairage dans un centre de santé

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44 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

➜ les équipements médicaux Afin de pouvoir dispenser des soins, une structure de santé de base a besoin d’un certain nombred’appareils médicaux consommant des quantités variables d’énergie. Les appareils tels queles stérilisateurs ou les distillateurs sont gourmands en énergie, mais peuvent se contenter desources de chaleur comme le bois ou le pétrole. En revanche, les appareils médicaux d’interven-tion consomment peu d’énergie, mais requiert de l’électricité.

Les appareils de laboratoire (microscope, centrifugeuse...) sont essentiels à la confirmation dediagnostics de paludisme ou de maladies diarrhéiques et consomment également de l’électricité.

➜ les équipements de communication Le centre de santé doit pouvoir passer des commandes de médicaments et de matériel médical,transmettre des informations sur un début d’épidémie, communiquer avec les autorités médica-les. Les radiocommunications sont rapides, fiables et très utiles mais encore coûteuses en inves-tissement.

La communication radio nécessite la mise en place d’un système comprenant une source d’éner-gie, un émetteur-récepteur radio (consommant très peu d’énergie, environ 25 Watt) et une anten-ne. Des ondes électromagnétiques sont envoyées par l’émetteur du centre de santé et sont récep-tionnées par un récepteur situé à quelques kilomètres (et vice versa). Ce type de communicationdemande un investissement qui varie selon le type d’antenne nécessaire pour s’affranchir desobstacles (relief, construction) gênant les ondes lors de leur trajet.

L’utilisation d’un téléphone portable ou cellulaire quant à elle demande un investissement très fai-ble mais cette option n’est envisageable que dans les endroits où la réception des ondes hertzien-nes est possible (cela dépend de l’implantation de relais et pylônes hertziens). Le téléphone néces-site d’être rechargé régulièrement (par exemple : 1 heure par jour) : le chargeur a uneconsommation d’énergie extrêmement faible (0.25 Watts).

2•5 Les systèmes à énergies renouvelables L’usage de solutions traditionnelles (groupe électrogène) pour la production d’électricité est assezrare dû au coût élevé de fonctionnement (combustible, etc.). Quand il existe, l’adéquation entrela production d’énergie et son utilisation peut amener à des gaspillages considérables d’énergie(démarrer un groupe électrogène de quelques kW pour alimenter un bloc opératoire qui n’a seu-lement besoin que de quelques Wh pour l’éclairage par exemple).

Système de recharges de batteries pour alimenter équipements médicaux et communicationIl se compose d'un panneau solaire photovoltaïque (50 à 500 Wc), régulateur, batterie(s), et accessoires (interrupteurs,câbles, etc)

• Performance : permet de charger 1 ou plusieurs batteries à usage divers, radiocommunications, instrumentschirurgicaux, vidéo, TV, etc,

• Coût du matériel : 1 000 à 5 000 $ US .• Remarques : peut permettre de générer des revenus par la vente du service de recharge des batteries• Expériences : des milliers de systèmes sont installés au Kenya, Sénégal, Maroc, Zaïre, Zimbabwe, Afrique du Sud,

etc..

Nous vous invitons à consulter la fiche outil N° 20 « Aide au montagede projet : Générateur photovoltaïque pour dispensaire de santé »

ainsi que la fiche opération de référence N° 21 « Electrificationphotovoltaïque de dispensaires (Sénégal) »

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 45

P o u r q u o i e t c o m m e n t m a î t r i s e r l ’ é n e r g i e ?

Les systèmes utilisant les énergies renouvelables sont donc une alternative intéressante et sontdéjà largement utilisés dans le domaine de la santé. Leurs avantages et inconvénients sont pré-sents dans le tableau ci-dessous.

Il est illusoire de pouvoir traiter en détail l’ensemble des applications des énergies renouvelables.Il existe une solution à la plupart des besoins. Nous retiendrons parmi les systèmes particulière-ment bien adaptés aux structures de santé, les systèmes photovoltaïques et la petite hydroélectri-cité qui produiront l’électricité indispensable au fonctionnement du matériel médical et de com-munication.

Il ne faut pas oublier que ces systèmes produisent une « quantité » d’énergie limitée et qu’il estindispensable d’inclure à un projet d’électrification une réflexion sur le choix des équipements etleur usage pour consommer le moins possible. Il faut également penser à la pérennisation du sys-tème par la mise en place notamment d’une maintenance adéquate. L’effort doit s’articuler autourde quatre points :

> La réduction des besoins énergétiques pour un service égal, sinon meilleur (analyse dela situation énergétique, remplacement de systèmes énergivores...).

> Le choix de systèmes performants (éclairage fluorescent, réfrigérateurs sur isolés...).

> La formation à la bonne utilisation des systèmes.

> La mise en place de programmes d’entretien et de maintenance.

Nous vous invitons à consulter la fiche outil N° 20 « Aide au montagede projet : Générateur photovoltaïque pour dispensaire de santé »

ainsi que la fiche opération de référence N° 21 « Electrificationphotovoltaïque de dispensaires (Sénégal) »

Avantages Inconvénients

• disponibles presque partout,• utilisent une énergie renouvelable,• production de chaleur, de force mécanique ou

d’électricité,• n’émettent pas de pollution, ni de bruits,• technologies bien maîtrisées et simples,• maintenance réduite (mais indispensable),• modularité des systèmes, ne nécessitent pas

d’infrastructures lourdes.

• souvent un coût d’investissement élevé,• production intermittente d’énergie, nécessité

d’un stockage d’énergie,• nécessité de compétences techniques pas

toujours disponibles à proximité,• le choix d’une solution dépend souvent du site.

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 47

>Les opérations de référencede Maîtrise de l’énergie

Ce chapitre se présente sous forme de fiches illustrant comment des établissements de santé -hôpitaux, maisons de retraite et dispensaires - ont mis en place les solutions de maîtrise de l’éner-gie présentées précédemment. Chaque fiche de référence détaille la méthodologie de mise en place des actions de maîtrise del’énergie, les activités réalisées et les résultats obtenus, en particulier sur le plan financier.Outre les fiches de références, certains thèmes comportent également des fiches outil détaillantdifférents aspects pratiques (exemple de cahier des charge d’un audit énergétique, etc). Ces fichesoutil permettent de compléter les illustrations de cas réels et d’aider les gestionnaires dans leurdémarche de maîtrise de l’énergie.

Les fiches s’articulent autour de 6 thèmes :

> Bâtiments économes en énergieFiche outil 1 : La conception bioclimatique 48Opération de référence 2 : Conception bioclimatique 50Opération de référence 3 : Doublage de façade 52

> Politiques énergétiques et outils de diagnosticFiche outil 4 : Exemple de cahier des charges d'un audit énergétique 55Fiche outil 5 : Exemple de sommaire d'un rapport énergie annuel d'établissement 57Opération de référence 6 : Politique Energétique 58Opération de référence 7 : Comptage des consommations et actions tarifaires 61Opération de référence 8 : Programme d'efficacité énergétique 64Opération de référence 9 : Gestion tarifaire et gestion de la climatisation 67

> Eau chaude sanitaire/chauffage/ventilationOpération de référence 10 : Eau chaude sanitaire solaire 70Opération de référence 11 : Eau chaude sanitaire solaire 73Opération de référence 12 : Récupération de chaleur 75Opération de référence 13 : Ventilation double flux 77Opération de référence 14 : Moteurs à vitesse variable (ventilation, ascenseur) 80

> Climatisation/froidOpération de référence 15 : Climatisation au gaz 83Opération de référence 16 : Stockage du froid 86 Opération de référence 17 : Trigénération 89

> Equipements économes en énergieOpération de référence 18 : Rénovation de l'éclairage 91Opération de référence 19 : Blanchisserie performante 93

> Energie dans les structures rurales de santéFiche Outil 20 : Générateur photovoltaïque pour dispensaire de santé 95Opération de référence 21 : Electrification photovoltaïque 99Opération de référence 22 : Entretien de chauffe-eau solaires 102Opération de référence 23 : Architecture bioclimatique 104

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48 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Bâtiments économes en énergie

La conception bioclimatique-

Fiche n° 01

Fraîcheur à l’intérieur du bâtiment quand ilfait chaud dehors, chaleur quand il fait froid,lumière,…Telles sont les composantes d’unconfort indispensable aux occupants des hôpi-taux et qui coûte souvent cher en énergie. Eneffet dans un hôpital l’énergie consacrée auchauffage et à la climatisation représente 50 à70 % de sa facture énergétique totale. Une fac-ture qui peut être réduite grâce à une archi-tecture adaptée, l’architecture bioclimatique,et un choix d’équipement adéquat lors de laconception du bâtiment.

Pour parvenir à cette diminution dela consommation énergétique tout en mainte-nant, voire en augmentant, le confort desoccupants, l’architecture bioclimatiquerecourt à une série de dipositions dont voiciquelques élements de principe :

➜ Le site : l’emplacement du bâtiment per-met de profiter de l’environnement proche ouéloigné (comme le relief, les bâtiments, lesarbres..) pour jouer sur l’exposition au soleil etla prise au vent. Le climat général d’unerégion ne peut pas être modifié mais l’aména-gement des espaces extérieurs peut améliorerle micro climat d’un site par :

> la création d’ombrage

> le ralentissement et l’accélération des vents

> la modification du degré d’hygrométrie(humidité)

> le stockage et la diffusion de la chaleur.

➜ L’orientation d’un bâtiment influe nota-blement sur son confort thermique, été commehiver, par son exposition au soleil et au vent.Un bâtiment construit selon un axe est-ouestpermet de réduire le risque de surchauffe

matinale et vespérale et deplacer les principa-

les ouverturessur les faça-des nord ou

sud.

➜ Comme chacune des façades de la structu-re est soumise à des expositions différentes, ladisposition de chacune des pièces sera exami-née de façon à profiter au maximum des condi-tions climatiques. Les pièces pouvant accepterle plus de contraintes (par exemple: magasinsde stockage, etc.) seront accolées aux façadesles plus défavorables et servent de zones tam-pons pour les pièces les plus sensibles.

➜ La compacité d’un bâtiment permet deréduire les échanges thermiques avec l’exté-rieur : la chaleur pénètre par les parois. Avolume égal, moins il y a de surface de parois,moins on surchauffe l’espace intérieur. Parexemple, un bâtiment à plusieurs étages per-met de diminuer la surface de la toiture expo-sée au rayonnement solaire.

▲ Inertie ➜ La masse des murs, toits et planchers stoc-kent de la chaleur et du froid et permet de tem-pérer le bâtiment en diminuant l’effet d’ampli-tude diurne-nocturne de la températureextérieure. Ce phénomène est appelé inertie.Plus une paroi est épaisse et plus elle est dense(choix du matériau), meilleure est son inertie.

➜ Une bonne isolation thermique des paroisopaques et vitrées permet de maintenir unetempérature intérieure confortable en rédui-sant les échanges thermiques (entre l’extérieuret l’intérieur ou entre différentes zones) etdonc les consommations énergétiques dechauffage ou de climatisation ; selon les zonesclimatiques l’isolation n’est pas systématique-ment nécessaire ; elle est toutefois recom-mandable pour tous les locaux chauffés ouclimatisés.

▲ Orientation

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▲ Ventilation nocturne

➜ La ventilation joue un rôle essentiel dansle confort thermique d’un local ainsi que surles consommations d’énergie. Elle a 3 fonc-tions : elle maintient la qualité de l’air inté-rieur du bâtiment, elle participe au confortthermique du corps en favorisant sa perte dechaleur et enfin elle refroidit la masse internedu bâtiment dans certaines conditions. Parexemple, une ventilation nocturne permet ensaison chaude de rafraîchir le bâtiment lanuit pour stocker du froid et le tempérerpendant la journée.

➜ Afin de réduire la température, les pro-tections solaires permettent de diminuer l’ex-position directe au rayonnement solaire surles parois et les toitures ainsi que sur lesouvertures. Cette protection peut se faire àl’aide d’écrans pare-soleil (volets, persiennes,claustras, toiture avec comble ventilée), derevêtements réfléchissants (peintures claires,aluminium) et de rideaux d’arbres.

▲ Protections solaires

➜ Les ouvertures assurent l’éclairage etune ventilation naturelle du bâtiment maissuivant leur orientation et leur taille, ellespeuvent aussi être cause de surchauffe : desprotections ou fermetures permettent de pro-téger l’intérieur des pièces du rayonnementsolaire direct et de favoriser ou empêcher laventilation. D’autres solutions archi-tecturales permettent de réduire lachaleur tout en laissant passer lalumière comme les puits delumières, patios, etc.

▲ Toitures

➜ La toiture est largement exposée aurayonnement solaire. Elle peut surchauffer etprovoquer des inconforts. Une conceptionadaptée consiste soit en une toiture isoléeet/ou avec une inertie lourde pour amortir lessurchauffes, soit en une toiture légère ventiléepour évacuer la chaleur captée.

Il est important de noter que les concepts etles techniques d’architecture bioclimatiquevarient selon les zones climatiques.

Pour en savoir plus, lire la fiche opérationde référence 2 « La conception bioclimatique

de l’hôpital Val d’Aran » et la fiche opération deréférence 3 « Doublage de peau à l’hôpital desRayettes », ou se référer à la bibliographie.

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50 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Fiche n° 02

>Description du site :

L’hôpital Val d’Aran est situé en Espagne, à270 km au nord de Barcelone. Le climat local,alpin, étant froid en hiver et chaud en été, leservice architectural et d’ingénierie del’Institut de santé catalan a conçu l’hôpital defaçon à profiter au maximum des apportssolaires et de l’environnement. L’hôpital comp-te 20 lits et reçoit chaque jour une centaine depatients.

>Description technique :

Le bâtiment, rectangulaire et compact, a étéconstruit en 1985 sur trois niveaux.

La structure des parois(17) est prévue pourconférer au bâtiment une inertie thermiquesuffisante.

La façade sud comporte de nombreuses fenê-tres, devant lesquelles peuvent se déplier hori-zontalement des toiles de protection solaire.Les chambres des patients se trouvent audeuxième étage, où des stores vénitiens (storesintérieurs à lames horizontales) permettent deréguler la lumière et la chaleur solaire.

En hiver, durantles jours enso-leillés, la chaleursolaire pénètredans l’établisse-ment par les sur-faces vitrées (dou-ble vitrage) de lafaçade sud. Lesmurs intérieurs,faits de béton som-bre et de céra-

miques, assurent le stockage de ces radiationssolaires et le chauffage, régulé par zones, estarrêté automatiquement quand le soleilapporte suffisamment de chaleur. La nuit, desstores sont fermés pour limiter les déperdi-tions de chaleur vers l’extérieur.

L’été, les protections solaires sont déployées etles fenêtres sont ouvertes, en particulier cellesde la façade est. La nuit, les baies vitrées sontouvertes ou fermées manuellement par le per-sonnel de garde en fonction des besoins derafraîchissement.

17 – Structure des parois : pierre d’épaisseur 25 cm,mousse synthétique isolante : 5 cm, vide d’air : 5 cm etplâtre de finition intérieur : 10 cm.

Conception bioclimatique- Hôpital de Val d’Aran (Espagne)-

Pour parvenir à une diminution de la consommation énergétique tout en maintenant,voire en augmentant, le confort des occupants, l'architecture bioclimatique recourt à

une série de dispositions dès la conception du bâtiment (isolation, orientation adaptéedes façades et des vitrages, etc.).

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs, ouréhabilitations importantes

Investissementfinancier

Surinvestissement faible parrapport à une conceptionclassique

Moyenshumains

Spécialisés pour la conceptionPas de maintenance spécialisée

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde chauffage et de climatisationAmélioration du confort

Reproductibilité Moyenne/forte Façade Nord de l’Hôpital Val d’Aran.

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Bâtiments économes en énergie

▲ Contrôle solaire

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 51

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L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Bâtiments économes en énergie

>Evaluation de l’opération

La consommation énergétique moyenneannuelle de l’hôpital est d’environ 667 millionsde Watt-heure (MWh) pour une surface totaled’environ 4 500 m2.

La consommation d’énergie pour le chauffageest inférieure d’environ 62% à celle d’un éta-blissement similaire de conception tradition-nelle. Ceci représente des gains financiers eténergétiques importants, étant donné leniveau élevé de confort thermique requis danscette région.

Les coûts additionnels, incluant la protectionsolaire (22 100 € toutes taxes comprises [TTC]),l’isolation des murs (4 570 € TTC) et le systèmede contrôle du chauffage (7 320 € TTC) serontamortis en moins de 5 ans.

>Synthèse :

Bilan •••••••••••••••••••••••••

➜ Économie d’énergie • Consommation d’énergie fossile pour le chauffageinférieure de 60% par rapport à un établissement similairede construction traditionnelle.

➜ Bilan financier • Surcoût : 34 000 €

• Temps de retour : moins de 5 ans.

SOURCE : Energy efficiency in hospitals and clinics (commission européenne, DG TREN)

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital Vielha, Catalogne,Espagne

• Nombre de lits : 20 • 100 patients par jour pour des

soins ne nécessitant pasd’hospitalisation

• Climat alpin caractérisé par deshivers froids et des étés chauds

Conception bioclimatiqueForte inertie thermique Protection solaire, doublevitrage Stockage des radiationssolaires indirectes

Investissement Surcoût : 34 k€ (1985) Temps de retour < 5 ans

CONTACT : Hôpital Val d’Aran, Espitau 5, 25006 Vielha, Lleida, Espagne Tél. : (+ 34) 973 640 004 Fax : (+ 34) 973 640 529

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52 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

18 – Les solutions étudiées sont : Pose de volet roulant extérieur sur l’ouvrant et film réfléchissant sur le châssis fixe,Pose de store vénitien intérieur métallique sur l’ouvrant et film réfléchissant sur châssis fixe, Remplacement desmenuiseries par des châssis double vitrage avec volet roulant sur l’ouvrant et film réfléchissant sur châssis fixe,Remplacement des menuiseries par des châssis double vitrage avec volet roulant sur l’ouvrant, Châssis doublevitrage avec store vénitien en " sandwich " entre les vitrages, Double peau avec volet roulant et film réfléchissant,Remplacement des menuiseries par châssis double vitrage avec store vénitien intérieur, Terminaux à réduction d’air,Plafond rafraîchissant, Doublement du débit d’air par le traitement d’air centralisé et Situation existante.

>Description du site

L’hôpital des Rayettes, construit dans lesannées 70, compte 500 lits dont 325 lits decourt séjour. Il est situé à Martigues dansla région Provence-Alpes-Côte d’Azur (France).

Ses façades étaient auparavant protégées pardes lames pare-soleil orientables, parallèlesà la façade mais la corrosion des axes sup-ports, liée à un phénomène d’électrolyse entredeux métaux, a provoqué la chute de quelqueslames en 1998. Une expertise a montré qu’unepartie importante de cette protection étaitdevenue dangereuse et devait être déposée.

Le manque de protection solaire nécessitaitalors un surinvestissement en climatisation,afin de maintenir en été des conditions de tem-pérature satisfaisantes. En outre, la façaded’origine manquait d’étanchéité à l’air, ce quiprovoquait un renouvellement d’air parasiteimportant par grand vent.

>Montage du projet etdescription technique

Avant de s’engager dans des travaux de ren-forcement de la climatisation, la Direction desServices Techniques s’est posé la question desavoir s’il fallait plutôt remplacer les pare-soleil ou climatiser les chambres.

Elle a donc fait réaliser une étude comparative.

Plusieurs solutions ont été envisagées concer-nant le remplacement des protections solaires,des menuiseries, ainsi que le renforcement dela climatisation (nécessairement couplé d’unrenforcement de l’étanchéité de la façade).Après une étude comparative des différentes(10 au total) solutions(18), le choix s’est portésur la réalisation d’un doublage de la façade,qui évite de modifier la climatisation.

Doublage de façade-Hôpital des Rayettes (France)-

La mise en place de pare-soleil permet de protéger les vitrages du rayonnement solai-re direct. Ainsi, il est possible de limiter les apports solaires en été, et par conséquent

les charges de climatisation. En revanche, les protections solaires doivent être adaptéespour ne pas empêcher, en hiver, les rayons solaires de chauffer l’intérieur du bâtimentpar effet de serre.

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs, ouréhabilitations importantes

Investissementfinancier

Equivalent à un renforcement dela climatisation

Moyenshumains Faibles

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde chauffage et de climatisationAmélioration du confort

Reproductibilité Moyenne/forte Hôpital des Rayettes

Fiche n° 03

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Bâtiments économes en énergie

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 53

Cette solution « double peau » consiste enla réalisation, devant la façade, d’une ossatureporteuse recevant des fenêtres double vitrage,des allèges isolantes devant les partiesopaques et des volets roulants extérieurs ser-vant de pare-soleil en été et d’occultation noc-turne en hiver.

La solution double peau est presque sans sur-coût par rapport au renforcement de la clima-tisation et pose de double vitrage. Elle permetd’accroître l’étanchéité de la façade, d’amélio-rer le confort été et hiver, et de réaliser deséconomies sur le fonctionnement.

>Résultats des études : ▲ Double peau

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Températureintérieure

(°C)

Puissance froid(kW) pour

le maintien dela température endessous de 26°C

Consommationélectrique

(MWh)

Etat initial 29 227 126

Suppression des lamessans mesure compensatoire

32,6 324 227

Volet roulant sur châssis actuel 30 254 154

Volet roulant sur double vitrage 30,8 223 203

Store vénitien incorporé 31,1 231 224

Double peau et volet roulant 27,6 199 205

La solution avec store vénitien intérieur, nedonne pas de résultats intéressants, elle n’apas été chiffrée.

Investissement (€ TTC)

Dépenses d’énergie (€ TTC par an)

Terminaux à induction d’air 693 640 22 170

Plafond rafraîchissant 1 181 480 10 580

Doublement du débit d’air 454 300 52 550

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54 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

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>Evaluation de l’opération

Le coût de cette opération, qui n’engage prati-quement pas de surcoût par rapport au ren-forcement de la climatisation et châssis doublevitrage, s’élève à 1,7 M€ TTC. Cette opérationpermet :

• d’améliorer l’étanchéité de la façade,

• de réduire la température intérieure enété (27°C au lieu de 29°C),

• d’éviter le renforcement de la climatisa-tion,

• de réduire la température intérieure d’undegré en hiver sans réduire le confort (pardiminution de l’effet des parois froides),

• de réaliser des économies de fonctionne-ment : 800 MWh sur le chauffage,250 MWh sur la climatisation,

Cette solution inclut par ailleurs un récupéra-teur sur air extrait permettant d’économiser500 MWh. Au total, les gains financiers decette opération s’élèvent à 305 k€ TTC par an.

>Synthèse :

Bilan •••••••••••••••••••••••••

➜ Économie d’énergie • Obtention de conditions propices au confort• Evite de renforcer la climatisation• Economie de 800 MW/h en chauffage• Economie de 250 MW/h en climatisation

➜ Bilan financier • Coût de l’opération : 1.7 M€

• Economies réalisées : 300 k€/an• Temps de retour : 5,5 ans.

SOURCE : Agence Régionale de l’Energie Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARENE)

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital des Rayettes • Lieu : Martigues, France • Nombre de lits : 500 • Climat : méditerranéen - bord de

mer

Doublage de façadeDouble vitrage, voletsroulants Allèges isolantes devant lesparties opaques Récupération de chaleur surair extrait

Investissement 1,68 M€ TTC (1998) Temps de retour : 5,5 ans

CONTACT : Hôpital des Rayettes, 3 bd Rayettes 13695 Martigues Cedex, FranceTél. : (+ 33) 4 42 43 22 22 Fax : (+ 33) 4 42 80 24 60

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Exemple de cahier des charges- d’un audit énergétique-

Fiche n° 04

1. Cahier des charges del’expert auditeur

Le travail de l’expert dans l’établissement peutêtre effectué en plusieurs phases :

> visite préliminaire d’évaluation, Cette visite permettra d’évaluer le travailà effectuer et de présenter aux DirectionsGénérale et Technique de l’établissementle plan de l’intervention.

> l’audit énergétique, L’expert étudiera sur place les plans et lesschémas techniques des installations del’établissement.

Le nombre d’employés ainsi que les donnéesconcernant l’exploitation permettront de loca-liser la position des responsables de gestion del’énergie et aideront l’expert à suggérer desaméliorations de la gestion actuelle de l’éner-gie.

Une campagne de mesure sera effectuée aucours de cette étape pour vérifier l’état defonctionnement des équipements.

Les données collectées pendant l’audit serontanalysées par l’expert pour déterminer l’éva-luation des consommations énergétiques (eteau) par type d’énergie et par poste d’utilisa-tion ainsi que les consommations spécifiquesqui caractérisent l’établissement. L’expert uti-lisera ces informations pour les comparer àdes normes nationales ou internationales lecas échéant à d’autres établissements déjàaudités.

La décomposition par usage final permettra delocaliser les points sur lesquels il faudra seconcentrer lors d’une étude spécifique (auditénergétique approfondi).

2. Contenu du rapport d’audit

Il devra comporter, notamment, de façondétaillée :

➜ Une description des locaux :> utilisation -type et horaires-

> niveaux de température requis,

> renouvellement d’air nécessaire,

> équipements particuliers,

> éclairage.

➜ Un commentaire sur l’état du bâti, avecen particulier :

> caractéristiques thermiques des parois,

> perméabilité des façades,

> qualité des fermetures (volets...),

> qualité des toitures.

➜ Un tableau des déperditions comportantnotamment :

> surfaces et coefficients de transmissiondes parois,

> nature et épaisseur des isolants,

> débits d’air neuf.

➜ Une description critiques des instal-lations :

> systèmes de chauffage (générateurs,réseaux, émetteurs),

> système de ventilation,

> système de climatisation,

> équipements particuliers (cuisine, buan-derie),

> régulations et programmations.

La production individuelle et la productioncentralisée seront étudiées pour chaque bâti-ment ou groupe de bâtiment. Il sera tenucompte des spécificités de chaque bâtiment(usages, etc...)

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56 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

➜ Une estimation des consommations et évaluation des rendements : seront précisés :

> notification des tarifs utilisés pour lessources d’énergie,

> consommation et dissipation des équipe-ments particuliers et de l’éclairage.

➜ Une étude des sources d’énergie utilisées :

Les aspects techniques et économiques dechaque source d’énergie utilisée ou sub-stituable seront présentés de façon à per-mettre une optimisation des choix. Dessolutions mixtes pourront être envisa-gées.`

➜ Une présentation des améliorationsenvisageables :

> nature et faisabilité des travaux,

> incidence sur l’exploitation,

> cohérence des travaux selon la chronolo-gie de réalisation,

> coût, économie et rentabilité économique.

L’opérateur s’efforcera de déterminer les mon-tages techniques les plus adaptés à l’établisse-ment et les possibilités de financement.

Les coûts devront être estimés y compris four-nitures, poses, réglages et essais en tenantcompte des ouvrages annexes nécessaires(indiquer ces ouvrages).

➜ Une synthèse de l’étude comprenant : > les conclusions importantes,

> une proposition de travaux à réaliser enpriorité,

> un ou plusieurs programmes de travauxcohérents envisageables avec indicationdu coût et de l’économie totale.

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Politiques énergétiques et outils de diagnostic

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 57

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Exemple de sommaire - de rapport énergie annuel d’établissement-

Fiche n° 05

Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 57

Afin de mettre en place une démarche de maî-trise de l’énergie dans un établissement, il estessentiel qu’il y ait une réelle prise en comptedu poste énergie par les décideurs et les ges-tionnaires.

Il est important que le conseil d’administrationde l’établissement soit sensibilisé et formé à lanécessité d’adopter un programme plurian-nuel d’objectifs de maîtrise de l’énergie. Ceprogramme, élaboré en collaboration avec leservice technique, devra conduire à un comp-te-rendu annuel au conseil d’administration.

Ce rapport annuel d’activité présente la syn-thèse du suivi de consommations et l’évalua-tion des résultats obtenus. Cette évaluationpermet de justifier les activités de maîtrise del’énergie engagées, de motiver et crédibiliserl’équipe qui s’en occupe et enfin d’introduirede nouvelles perspectives et de convaincre leconseil d’administration du programme d’ac-tions proposées.

>Identification de l’établissementet du patrimoine

> Rappel des principales caractéristiquesdes bâtiments, des moyens de gestion, destravaux passés, en cours...

> Tableau des principales consommationsdes 3 années précédentes et de leurs évo-lutions,

> Rappel des enjeux des orientations géné-rales poursuivies, des indicateurs énergé-tiques et financiers.

>Bilan de l’année écoulée> Rappel des actions décidées pour la der-

nière année,

> Tableau des consommations par utilisa-tion, par énergie, ratios,

> Tableau des dépenses de fonctionnementet des dépenses d’investissement (naturedes travaux, objet : bâti, éclairage...)

> Comparaison du bilan de l’année auxannées précédentes, évolutions consta-tées, analyses et conclusions.

>Prévisions pour l’annéenouvelle

> Programme d’actions arrêté : - amélioration de la gestion au

quotidien : actions de sensibilisation,tâches nouvelles, investissementshumains, économies attendues,

- amélioration de la gestion à moyen etlong terme : expertises externes,programme d’investissements,économies, temps de retour brut.

>Conclusion générale> Orientations futures, évolutions à antici-

per, formation, éléments budgétaires...

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58 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement58 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Montage du projet

En 1986, la direction réalisa une enquête surl’utilisation de l’énergie dans l’établissement.

Il existait de nombreuses opportunités pourréduire la facture énergétique. Un ambitieuxprogramme de cinq ans fut proposé et élaboré.Les objectifs du programme furent clairementdéfinis ainsi que les capitaux annuels néces-saires pour les cinq années du programme.

>La politique énergétique

➜ Objectifs La facture énergétique de l’hôpital devait bais-ser de 25 % en 5 ans, tout en maintenant ou enaméliorant les services et les conditions deconfort de l’hôpital. Les projets de réductiondes dépenses énergétiques devaient avoir untemps de retour inférieur à 3 ans.

➜ L’engagement de la direction Un engagement visible des plus hauts repré-sentants de l’établissement a été un élémentessentiel à l’aboutissement des objectifs.

En effet, alors que le projet aurait pu êtreperçu comme une opération à court terme, cetengagement démonstratif lui a donné de l’im-portance et un caractère permanent.

Le directeur général de chaque secteur ren-contrait mensuellement son groupe de mana-gement énergétique qui lui exposait les perfor-mances énergétiques de l’établissement,faisait le point sur les effets des mesuresrécentes et proposait de futurs programmesd’activité. Les progrès réalisés étaient recen-sés dans un rapport annuel présentant endétail les projets mis en œuvre.

➜ Capitaux et réinvestissement des gains financiers

Les capitaux bloqués pour atteindre les objec-tifs du programme furent de 610 k€ la premiè-re année, de 300 k€ les deux années suivanteset de 150 k€ les deux dernières années.

Les gains financiers résultant de la politiqueénergétique mise en œuvre furent déduits dubudget combustible et réinjectés dans un fondde développement réservé à la maîtrise desdépenses énergétiques. Cette particularité,point clé de la politique, a grandement motivéle personnel technique.

➜ Moyens humains Afin d’aboutir aux résultats escomptés, ladirection décida d’embaucher le personnelnécessaire. Deux « Monsieur Energie » furentembauchés à plein temps. Le programme futmis en œuvre très rapidement et le personneldes différents services bénéficia d’une assis-tance technique et organisationnelle.

Type d’outil Gestion

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Moyen

Moyenshumains

Disponibilité d’une personne oud’une équipe. Investissement entemps

AvantagesImpact

Mise en place d’un programmede réduction des consommationsd’énergie

Reproductibilité Forte

Fiche n° 06

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Politiques énergétiques et outils de diagnostic

Politique énergétique-Somerset Health Authority (Royaume-Uni)-

En 1987 le Somerset Heatlh Authority s’engage dans un programme visant à réduiresa facture énergétique (3,35 millions d’€ TTC) de 25% sur 5 ans. Tout en maintenant

ou en améliorant les services et les conditions de confort de l’hôpital, l’objectif devaitêtre atteint grâce à un programme d’investissements dans des projets d’efficacité éner-gétique et à un engagement exemplaire du personnel.

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 59

➜ Communication Une communication efficace à tous les niveauxa nécessité la mise en place d’une unité demanagement énergétique, d’un système decontrôle et de suivi des objectifs, et d’une cam-pagne de sensibilisation du personnel.

Parce que ce programme nécessitait d’expli-quer au personnel le détail des consomma-tions énergétiques des différentes activités duservice, des moniteurs furent sélectionnésparmi le personnel afin d’exposer aux autresles réalités énergétiques du secteur hospitalieret de répondre à d’éventuelles questions. Pasplus de quelques minutes par équipe furentnécessaires à cette opération.

Afin d’évaluer les performances de l’hôpital etd’en informer le personnel, un système d’in-formation fut développé. Celui-ci permettait :

> la comparaison de la consommation dumois avec celle du même mois de l’annéeprécédente corrigée des degrés jours,

> la comparaison de la consommation quoti-dienne avec celle du même jour de l’annéeprécédente,

> la comparaison de la consommation quoti-dienne avec la consommation à atteindre.

Pour lancer le programme, des posters furentinstallés dans les différents services de l’hôpi-tal. La plupart d’entre eux étaient humoris-tiques de façon à attirer l’attention et à créerun effet plus durable. Un fascicule de10 pages, humoristique également, fut distri-bué à tous les employés. Il contenait de nomb-reux exemples de gaspillages et pratiquesénergivores et encourageait le personnel àmodifier son comportement. Toutes les idéespour réduire les dépenses énergétiquesétaient les bienvenues. Les idées les plus inté-ressantes étaient récompensées.

➜ Formation Des sessions de formation ont été assurées auxresponsables de service ainsi qu’aux moni-teurs énergétiques par la direction.

Des séances matinales d’une demi-heure leuront permis d’appréhender le programme deréduction des coûts énergétiques et la façondont il fallait opérer. Les moniteurs reçurentune formation supplémentaire afin de les sen-sibiliser aux coûts de fonctionnement des équi-pements et de leur permettre d’identifier lesopportunités de gains financiers.

>Evaluation de l’opération

Afin d’évaluer les gains financiers relatifs auprogramme de réduction des dépenses éner-gétiques, il a été nécessaire de prendre encompte l’augmentation des services etles équipements supplémentaires de l’hôpital.

Les gains financiers cumulés de ces troisannées s’élèvent à plus de 1,52 millionsd’€ TTC.

L’objectif de baisser de 25% la facture énergé-tique a été réalisé en trois ans.

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Facture énergétique réelleFacture énergétique estimée

1990198919881987

k€ TT

C

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SOURCE : Energy efficiency Office, Best Practice Program

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Somerset • Lieu : Angleterre• Facture énergétique (1987) :

3,35 M€ TTC• Economie : 25% des

consommations énergétiques

Politique pour la maîtrisede l’énergie et baisse de25% des consommationsénergétiquesEngagement de la directionAccroissement de l’effectif duservice techniqueFormation, sensibilisation dupersonnelMise en place d’une unité demanagement énergétiqueProgramme d’investissementpour la maîtrise de l’énergieRéinvestissement des gainsfinanciers vers un fond pourla maîtrise de l’énergie

Investissement 1,12 M€ TTCTemps de retour : 5,5 ans Année réalisation desopérations : 1986-89

CONTACT : Energy Efficiency Office, BRESCU, Bucknall’s lane, Watford WD2 7JR, Royaume-Uni Tél. : (+ 44) 1 923 66 42 58 – Mél : [email protected]

60 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Synthèse

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Politiques énergétiques et outils de diagnostic

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 61

>Présentation et comptagedes consommations

On s’imagine souvent disposer de bâtiments etd’équipements énergétiquement performantsou du moins difficilement améliorables sansinvestissement technique important.L’exemple de l’hôpital de Namur en Belgique(421 lits) prouve cependant le contraire.

L’expérience de cet hôpital montre clairementqu’une connaissance du fonctionnement éner-gétique réel de l’établissement associée à lasensibilisation du personnel, conduit à desréductions importantes de la facture énergé-tique, sans recourir à de lourdes rénovationstechniques.

La démarche appliquée est entièrement baséesur une surveillance quotidienne du mode deconsommation.

Dans un premier temps, seules les consomma-tions générales d’électricité, de gaz et d’eausont mesurées de façon continue grâce aurapatriement des impulsions fournies par lescompteurs des sociétés distributrices. Le trai-tement des données de l’hôpital est réalisé àdistance par une société spécialisée.Cependant le suivi quotidien des consomma-tions par un responsable sur place serait toutà fait vraisemblable.

Il est ainsi possible de suivre quotidiennementl’évolution des consommations. L’allure prisepar celles-ci permet rapidement de détecterles pointes de fortes consommations (qui sontdans le cas de l’électricité, facturées au prixfort), les anomalies de fonctionnement (fuites,déréglages...) ou encore l’utilisation anormaled’un équipement (fonctionnement de nuit...).

Le coût de l’installation de comptage des troispostes de consommation (électricité, gaz eteau) est estimé à 8 380 € TTC.

L’objectif au départ du projet était de réaliser10% d’économie sur les consommations éner-gétiques annuelles.

>Actions réalisées suiteà l’analyse des consommations

➜ Répartition des appels en puissanceélectrique

La facture électrique d’un consommateurhaute tension est conditionnée par deux fac-teurs principaux : la consommation globaleen kWh et la puissance maximale appeléedurant le mois de facturation (pointe deconsommation).

La télésurveillance a permis de détecter lemoment de la plus forte pointe de consomma-tion. A partir de là, il devient possible, moyennantune meilleure répartition des tâches réaliséespendant cette période, de diminuer fortement

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Comptage des consommations d’énergie-et actions tarifaires-

Hôpital de Namur (Belgique)-

Le suivi des factures énergétiques est souvent le parent pauvre de la gestion des insti-tutions. Seul le service comptabilité y porte un regard, mais uniquement pour en

assurer le paiement. Les dépenses énergétiques sont considérées comme des dépenses obligatoires et incom-pressibles. Or le suivi des consommations permet souvent d’identifier des surconsomma-tions et d’identifier des potentiels d’économie d’énergie.

Type d’outil Gestion

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Faible

Moyenshumains Disponibilité d’une personne

AvantagesImpact

Identification des gaspillages etdes postes gros consommateursd’énergie menant à deschangements de comportementset réglages des équipements

Reproductibilité Très forte

Fiche n° 07

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Politiques énergétiques et outils de diagnostic

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62 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

la pointe, facturée au prix fort par le distribu-teur. Ainsi l’hôpital est parvenu à diminuer sapointe mensuelle de plus de 150 kW par mois(environ 15% de diminution), sans investisse-ment, ce qui équivaut à une économie annuel-le de 11 000 € TTC.

Cette surveillance est intransigeante vis-à-visdes utilisateurs. Toute erreur est immédiate-ment enregistrée. Ainsi, on attribue une partiedes économies réalisées au déplacement desessais d’entretien des machines frigorifiquesjusqu’alors réalisés en journée. Au début duprojet on repéra rapidement une pointe d’ap-pel en puissance de 196 kW qui apparaissaitune fois sur le mois, durant l’heure de pointedu distributeur. Après enquête, on découvritque la société de maintenance chargée du site,procédait à des essais de groupes frigorifiques.Ceux-ci avaient coûté, pour ce mois-là,3 350 € TTC.

➜ Elimination des consommations électriques superflues

La télésurveillance a également mis en éviden-ce une consommation exagérément importan-te durant la nuit. La puissance moyenneabsorbée de nuit équivaut à 63% de la puis-sance moyenne appelée durant les activités dejour. Après un examen plus précis de la situa-tion, il pourra être possible, toujours sansinvestissement, de réduire cette consomma-tion nocturne de 10% (7 620 € TTC).

➜ Optimisation de la tarification Outre la gestion des consommations d’énergie,la télésurveillance est également un outil devérification de la facturation. Il est possible deprécalculer la facture mensuelle et ainsi deprévenir toute erreur (mauvais relevé d’index,erreur du compteur, déréglage d’horloge...).Des simulations basées sur des mesures prisesmontrèrent qu’un changement de tarif élec-trique devrait être bénéfique. On estime legain à 22 100 € TTC.

➜ Amélioration de la régulation de l’installation de chauffage et de la production d’eau chaude

Sans comptage, la surveillance d’une installa-tion de chauffage est difficile à réaliser. Onconsidère souvent à tort que si aucune plainte,ni aucune panne ne surviennent, l’installationfonctionne correctement. La mesure en continudes consommations en gaz a cependant mis enévidence des anomalies de fonctionnement quicoûtaient à l’institution plus de 48 780 € TTCpar an.

Le diagramme de charge des chaudières mon-tre clairement une mauvaise régulation et uneétrange relance en soirée. Ce mode de fonc-tionnement passe habituellement inaperçu caril se trouve noyé dans la facture mensuelle glo-bale.

Durant les mois d’été, les chaudières ne sontmaintenues en fonctionnement que pour pro-duire l’eau chaude sanitaire (ECS). La mesureconjuguée de la quantité d’eau consommée etde la consommation de gaz naturel met en évi-dence les rendements de production d’ECSextrêmement mauvais, estimés à moins de20%. Une dissociation entre celle-ci et la pro-duction de chauffage s’avérerait donc être uninvestissement rentable.

➜ L’eau : Enfin grâce à l’analyse des rele-vés horaires de consommations d’eau et àquelques enquêtes de terrain, les postes grosconsommateurs ont été identifiés (ex : lesconsommations importantes de nuit révèlentl’existence de fuite, une consommation exces-sive et répétée le jour de l’arrosage révèlel’existence de dysfonctionnement) et diversesactions limitant les fuites et les surconsomma-tions d’eau ont été prises.

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année. Cependant, la surveillance quoti-dienne des consommations reste indispen-sable pour ne pas laisser une dérive seréinstaller.

De plus jusqu’à présent, on ne s’est attachéqu’à l’analyse des consommations auniveau du compteur global. Pour aller plusloin dans la gestion de l’énergie et affinerle fonctionnement énergétique de l’institu-tion, il sera nécessaire de disposer demoyens de diagnostic plus fin (par exem-ple : des sous-compteurs...) permettantd’analyser séparément des équipementsou parties de bâtiments particuliers(ex. : la cuisine, la climatisation...).

Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 63

>Conclusion

Depuis sa mise en service à l’hôpital de Namur, enmai 95, la télésurveillance est à l’origine de plusde 88,4 k€ TTC d’économie sur la facture énergé-tique totale qui s’élevait à l’origine à 640 k€ TTC.Le pari de diminuer la facture de 10% en un an aété tenu.

Il est en outre important de rappeler que les amé-liorations induites par la surveillance n’ont quasipas demandé d’investissement matériel. Elles sontle résultat de la sensibilisation des utilisateurs, dela réorganisation du travail, de réparations rapi-des ou encore du réglage d’équipements existants.

Il est évident que les consommations ne diminue-ront pas chaque année, les fonctionnements lesplus irrationnels ayant été détectés la première

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SOURCE : Institut Wallon

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Namur • Lieu : Belgique • Nombre de lits : 421• Facture énergétique : 640 kE TTC• Economie : 13% de la facture

énergétique

Comptage desconsommationsd’électricité, de gaz etd’eau et baisse de 13% dela facture énergétique Répartition des appels enpuissance électrique Optimisation de la tarification Optimisation de la régulationet de la production d’eauchaude Limitation des consommationsen eau de distribution

Investissement 8,4 k€ TTC Temps de retour :< 6 mois Année de l’opération :1995-96

CONTACT : Hôpital Neuro-psychiatrique St Martin, rue St Hubert, 5100 Namur, Belgique Tél. : (+32) 81 30 28 86 – Fax : (+32) 81 30 64 79

>Synthèse

GerEnergBook 27/01/03 11:06 Page 63

64 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)possède 3 hôpitaux et dispose d’un servicetechnique d’une vingtaine de personnes, dontcertaines ont suivi des formations en maîtrisede l’énergie. Le Service Technique est respon-sable de toutes les installations de l’hôpital etil doit être en mesure d’analyser, de contrôleret de vérifier si celles-ci sont conformes àl’esprit d’économie d’énergie et d’argent.

Selon le chef de service technique « le ServiceTechnique a pour principales motivations lamaîtrise des frais d’entretien et la réductiondes coûts de maintenance des équipements. CeService est donc par définition un Centred’Economie et non de Dépenses ».

Afin d’optimiser les factures d’électricité desétablissements, un programme d’économied’énergie a été mis en place en 1995, notam-ment à l’hôpital Jeanne Ebori.

>Mise en place du programme :

En fin d’année, le Directeur Général de laCNSS envoie aux institutions hospitalières unelettre de cadrage budgétaire avec un accentsur la notion d’économie à faire. C’est dans cecontexte que le Chef des services techniquespropose un projet de budget pour financer desactions de maîtrise de l’énergie ayant été pré-alablement identifiées.

Ce projet de budget est soumis à l’arbitrage dela Commission du budget sous la direction duDirecteur Général de la CNSS.Malheureusement la Direction Générale et lesdécideurs ne mesurent pas toujours l’impactdes actions proposées et la grosse difficulté estde convaincre le gestionnaire de l’hôpital et leDirecteur du bien-fondé des propositions.

C’est pourquoi le Chef du Service techniquerappelle constamment dans ses rapports lalettre de cadrage du DG CNSS et a ainsi permisde faire adopter un certain nombre de tra-vaux.

Les travaux sont réalisés sur fonds propres dela CNSS.

Enfin, dans les hôpitaux, les services de comp-tabilité et de facturation doivent travailler enétroite collaboration avec les services tech-niques pour un meilleur suivi de l’impact desdiverses actions. Il faut trouver des gens moti-vés quel que soit leur département respectif.Ce n’est pas facile!

Voici quelques exemples d’actions réalisées :

>Actions et résultats :

Les travaux en économie d’énergie ont néces-sité la participation du personnel technique etcomptable de l’hôpital ainsi que d’agents desociétés externes.

➜ 1. Actions sur l’éclairage Les parkings à la Fondation Jeanne Ebori(FJE) étaient en 1995 éclairés avec des projec-teurs de plus de 2 000 W chacun. Les porchesavaient des lampes de 500 W et les chambresdisposaient de 100 W.

Un remplacement de cet équipement en 1995par des néons de 1,20 m et 0,60 m ainsi quepar des lampes Fée (basse consommation.Cf photo), a permis d’abaisser la puissanceappelée de 102 000 Watts à 3 702 Watts.

Un taux d’éclairement satisfaisant, tant pourle corps médical que pour la sécurité dupublic, a été conservé. Des minuteries ont éga-lement été installées.

Type d’outil Gestion

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Moyen

Moyenshumains

Disponibilité d’une personne oud’une équipe. Investissements entemps. Sensibilisation desdécideurs obligatoire.

AvantagesImpact

Mise en place d’un programmede réduction des consommationsd’énergie

Reproductibilité Forte

Fiche n° 08

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Politiques énergétiques et outils de diagnostic

Programme efficacité énergétique -– Eclairage - Ascenseurs - Facteur de puissance-

Fondation Jeanne Ebori (Gabon)

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 65

Total des investissements : 6 k€. Le retourd’investissement réalisé s’est effectué enmoins de 3 mois.

➜ 2. Actions sur les transports verticaux Le bâtiment annexe de l’hôpital (6 niveaux)disposait de 4 monte-charges et d’un ascen-seur en fonctionnement indépendant : l’utili-sateur actionnait tout naturellement les 5 bou-tons d’appels pour emprunter rapidement l’unde ces ascenseurs, prenait le premier arrivé etles quatre autres se déplaçaient pour rien.

En 1996, le service technique effectue uneanalyse de la situation :

- contrôle des factures des pièces détachées

- installation par la société responsable dela maintenance de compteurs mémorisantle nombre de rotations de chaque ascen-seur

Cette analyse a permis les modifications sui-vantes :

> 2 monte-charges à accès libre, réservésau public et au personnel ; c’est l’ascen-seur le plus proche de l’étage où l’utilisa-teur se trouve qui se déplace ;

> 1 monte-charge à clé pour le linge sale etles dépouilles mortelles ;

> 1 monte-charge à clé pour le linge propreet la nourriture ;

> 1 ascenseur à clé pour le corps médical

Ensuite une enquête auprès des usagers a étéréalisée afin de révéler une gêne éventuelledans le nouveau fonctionnement des ascen-seurs. Conséquences :

> Économies d’électricité, car moins d’heu-res de fonctionnement, sans pour autantalourdir la bonne marche de l’hôpital, soitun gain de 7.6 k€ par an sur la factured’électricité ;

> Économie d’argent accrue, car moins d’u-sures des pièces, donc moins de pannes,soit un gain d’environ 30 k€ par an surla maintenance ;

> Amélioration de l’hygiène hospitalière.

➜ 3. Actions sur le réseau électrique

Adéquation du contrat d’abonnement

électrique :

En 1997, une étude de la consommation enélectricité a été lancée pour comparer la puis-sance souscrite (abonnement choisi) avecla puissance appelée (le maximum de puissan-ce réellement utilisée).

Elle a montré que la puissance souscrite pou-vait être abaissée d’environ 30%. Un ratio cor-rect a été pris en compte quant aux pénalitésqui résulteraient d’un dépassement éventuelde la puissance appelée. L’investissementréalisé est ici nul. Le gain est estimé à 76 k€

par an.

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Lampe basse consommation

Action sur l’éclairage à la Fondation Jeanne Ebori

Lampe néon basse consommation

Ampoule à incandescence

La grosse difficulté a été de convaincre le ges-tionnaire de l’hôpital et le Directeur du bien-fondé de l’achat des lampes basse consomma-tion par rapport aux lampes à incandescence(ex : 100W) qui elles, coûtent moins chères.Mais elles durent moins longtemps, immobili-sent plus de personnel technique car il faut leschanger pratiquement tous les mois et ellessont facilement volées et dissimulées dans unepoche.

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66 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

19 – Le facteur de puissance (ou cosinus phi) est le rapport entre la puissance active et apparente. Plus il est faible,plus cela entraîne une augmentation du montant de la facture électrique et une surcharge ou unsurdimmensionnement de l’installation. Voir chapitre 4.2 « Les actions tarifaires».

Pertes en ligne / facteur de puissance :

La même étude a révélé des valeurs faibles dufacteur de puisssance(19). Le rattrapage de cecoefficient a fait l’objet d’un investissement de10.5 k€ cette année en batteries de condensa-teurs pour l’ensemble des sites. Le retour d’in-vestissement calculé est inférieur à 1 an.L’économie annuelle est de11 k€.

➜ 4. Actions sur le chauffage de l’eau

Il est prévu le remplacement du chauffageélectrique de l’eau sanitaire par un système derécupération de la chaleur générée parles chaudières de la buanderie industrielle.Le retour d’investissement estimé est inférieurà 5 mois.

➜ 5. Actions d’information

Ces actions sont extrêmement importantes.Elles sont polarisées sur deux axes essentielle-ment :

> Séminaires internes sur la sensibilisationdu personnel en matière d’économie d’é-nergie tant dans l’entreprise qu’à domici-le : la notion des bons réflexes ;

> Campagne d’affichage des prospectusd’information sur l’efficacité énergétique.

CONTACT :Thaddée Ntoutoume, Chef de ServiceTechnique Caisse Nationale de Sécurité Sociale Libreville, Gabon Tel : (+241) 702738 Mél : [email protected]

SOURCE :Caisse Nationale de Sécurité Sociale , Gabon /IEPF

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Politiques énergétiques et outils de diagnostic

Batterie de condensateurs

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 67

>Description du site

Le site du Centre Hospitalier Régional deMouscron, situé en Belgique dispose d’environ350 lits. L’hôpital regroupe des activités poly-cliniques et d’hospitalisation. Seules des inter-ventions chirurgicales programmées y sontassurées.

>Maîtrise de la demanded’électricité

➜ Changement de tarification Pour les consommateurs électriques soumisesà des tarifications variables, maîtriser lesdépenses consiste d’une part à diminuerles consommations et d’autre part à limiter aumaximum les appels en puissance durant lesheures de pointe pendant lesquelles les distri-buteurs facturent l’énergie à un prix trèsélevé.

Selon le responsable technique, le tarif horaireutilisé n’était pas adéquat. Une concertationavec le distributeur a donc permis un change-ment de tarif. Avec le tarif horo-saisonniermaintenant appliqué, on connaît précisémentles périodes durant lesquelles les efforts doi-vent se concentrer. On essaiera de diminuerles consommations des postes gros consom-mateurs d’énergie durant les heures de poin-te : la climatisation des salles d’opération, lelave-vaisselle (65 kW), les lave-linge (23 kW),les réchauffeurs de repas à domicile, lescongélateurs et chambres frigorifiques, la pro-duction de vide.

Pour limiter leur fonctionnement durant lesheures de pointe, des actions simples ont déjàété entreprises sur certains d’entre eux. Ainsi,il est impossible de laver la vaisselle et le lingedurant les heures critiques, grâce à des sim-ples horloges placées dans les tableaux divi-sionnaires.

Un projet est actuellement à l’étude pour auto-matiser le délestage des consommateurs àforte inertie tels que les réfrigérateurs. Lefonctionnement de ceux-ci sera fonction deleur écart de température par rapport à leurconsigne et fonction du nombre d’appareilsenclenchés simultanément.

➜ Gestion de la climatisation des sallesd’opération

Délestage de la climatisation en période de pointe Pour éviter des pénalités très importantes, ilest impératif de limiter au maximum lesappels de puissance durant les périodes depointe. L’installation de climatisation est équi-pée de deux compresseurs de 30 kW chacun.Anciennement, ceux-ci fonctionnaient tou-jours simultanément.

La gestion actuelle repose sur le placementdans l’installation d’un réservoir d’eau glacéede 1 m3. Le volume tampon ainsi créé a permisde diminuer la puissance nécessaire à la pro-duction de froid et de mettre un des deux com-presseurs définitivement à l’arrêt.

La réserve d’eau glacée permet égalementl’arrêt complet des compresseurs durant lesheures de pointe.

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Gestion tarifaire et gestion de la climatisation-Hôpital de Mouscron (Belgique)-

Depuis son entrée en fonction en 1991, le responsable technique multiplie les actionsde maîtrise de l’énergie. Toute action qui pourrait s’avérer rentable d’un point de vue

énergétique est envisagée. La vision du responsable se veut globale. L’économie réaliséeest physique mais également tarifaire.

Type d’outil Gestion

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Faible/moyen

Moyenshumains

Disponibilité d’une personne oud’une équipe. Investissement entemps

AvantagesImpact

Mise en place d’un programmede réduction des consommationsd’énergie

Reproductibilité Forte

Fiche n° 09

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Politiques énergétiques et outils de diagnostic

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68 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Le gain financier total résultant du placementdu réservoir tampon d’eau glacée est ainsiestimé à 6 900 € TTC par an.

Limitation du temps de fonctionnement

Les salles d’opération ne sont utilisées quepour des interventions programmées. Cettesituation engendre une occupation intermit-tente du bloc opératoire : durant les joursouvrables les salles sont occupées de 8 à 17h,le temps de midi étant souvent un temps depause; aucune opération n’a lieu durant lesweek-ends et les jours fériés.

Anciennement, la climatisation fonctionnaitinutilement 24h sur 24 et 365 jours par an.L’amélioration réalisée vise à mettre à profitl’intermittence des besoins tout en ne s’enfer-mant pas dans la rigidité d’une programma-tion horaire.

Comme souvent en matière de gestion deséquipements, on peut faire confiance aux utili-sateurs pour l’enclenchement des systèmescar ils sont indispensables au bon déroulementde leur activité. Par contre l’arrêt de ceux-cifait généralement l’objet d’oublis, par ailleurstout à fait compréhensibles.

La gestion de la climatisation des salles d’opé-ration, imaginée par le responsable énergierepose sur trois principes :

> premièrement, en semaine, la mise enroute de l’installation est commandée parles occupants, indépendamment danschaque salle, grâce à un simple interrup-teur;

> par contre une mise au ralenti de la venti-lation (6 renouvellements d’air par heure)est gérée automatiquement par un détec-teur de présence. L’enclenchement du sys-tème n’étant pas lié à une sonde de pré-sence, le passage occasionnel d’unmembre du personnel dans une salle inoc-cupée n’entraîne pas le redémarrage del’installation;

> enfin, une programmation horaire metl’installation complètement à l’arrêtdurant les week-ends et jours fériés.

L’économie réalisée peut se diviser en : > diminution des consommations des venti-

lateurs (15 kW installés) mis à l’arrêt ouau ralenti : gain de 4 600 € TTC par an.

> diminution des coûts de traitement d’air,notamment grâce à la mise à l’arrêt ducompresseur (de 30 kW) et de l’humidifi-cation (3 humidificateurs à vapeurs de12 kW) en période d’inoccupation : gainde 8 100 € TTC par an.

➜ Limitation des consommations de nuit Une partie importante des consommations denuit sont imputables à des équipements laissésinutilement en fonctionnement : éclairage,informatique, table lumineuse, photocopie... Les rénovations des ailes successives de l’hôpi-tal ont permis de dissocier les circuits élec-triques et de centraliser certaines comman-des. Ainsi la commande de l’éclairage de locaux deconsultation et des couloirs est centralisée parzone, ce qui permet une extinction généralepar le gardiennage. Certaines lampes (engénéral une au centre des couloirs) sont main-tenues en fonctionnement pour assurer unéclairage minimum. Les circuits «prises» ontégalement été séparés en deux séries : les pri-ses blanches dont l’alimentation est coupéedurant la nuit et les prises rouges maintenuesconstamment sous tension. Les occupants quidésirent maintenir un appareil en fonctionne-ment durant la nuit (exemple pour rechargerune batterie, ou faire tourner un programmeinformatique...) savent ainsi sur quelle priseils peuvent se raccorder.

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>Synthèse

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SOURCE : L’URE dans les Hôpitaux, Institut Wallon

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Mouscron • Lieu : Belgique • Nombre de lits : 360

Gestion tarifaire etMaîtrise de la demanded’électricité (climatisation)Changement de tarification Délestage de la climatisation(stockage) et des grosconsommateurs en périodede pointe Limitations desconsommations de nuit

Gains financiersannuels 22,9 k€ TTC (électricité) Année de mise en placedes actions : 1991

CONTACT : Hôpital de Mouscron, Rue du Nouveau Monde 420, 7700 Mouscron, Belgique Tél. : (+ 32) 56 70 44 16 – Fax : (+32) 56 70 59 85

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70 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Eau chaude sanitaire solaire-Hôpital régional de Kébili (Tunisie)-

Le chauffage de l’eau chaude sanitaire de l’hôpital grâce à une installation solaireconstitue souvent une solution intéressante, notamment dans les régions de fort

ensoleillement. L’exemple de l’hôpital régional de Kebili illustre ce type de projet.

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Moyen/fort

Moyenshumains

Faible : nécessite desintervenants spécialisés pourl’installation

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde production d’eau chaude

Reproductibilité Forte

Installation solaire pour eau chaude, Hôpital de Kébili

Fiche n° 10

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Eau chaude sanitaire/Chauffage/Ventilation

70 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Description du site :

L’hôpital Régional de Kébili (210 lits) est situéau sud-ouest de la Tunisie, à 470 km de la capi-tale Tunis. Le climat est sec et aride.L’ensoleillement moyen est de 5,1 kWh/m2/jour.

La production d’eau chaude sanitaire de l’hô-pital était initialement assurée par une instal-lation de chauffage (chaudière au fuel) quidate de 1978.

Depuis 1998, une installation solaire permetd’assurer plus de la moitié de la productiond’eau chaude sanitaire.

>Montage du projet : Le projet à été réalisé dans le cadre du pro-gramme « Chauffage solaire de l’eau sanitaireen Tunisie », cofinancé par le Fonds pourl’Environnement Mondial (FEM) et le Royaumede Belgique. Ce programme est géré parl’Agence Nationale des Energies Renouvelables(ANER).

Pour les bénéficiaires du secteur public,l’ANER prend en charge l’assistance tech-nique, à savoir l’étude préliminaire du projetqui permet au bénéficiaire de prendre la déci-sion adéquate, l’élaboration du cahier descharges technique et le dépouillement des off-res. En outre, elle attribue (à travers le FEM)une subvention de 35% du coût du matériel.

C’est en suivant cette démarche que le projetd’équipement de l’hôpital de Kébili a été réalisé.

>Description technique :

L’installation solaire, mise en service en sep-tembre 1998, est une installation à double cir-cuit. Elle consiste principalement en une sur-face totale de capteurs solaires de 56m2, deuxballons de stockage de 2 500 litres chacun, unéchangeur à plaque de puissance 40kW etdeux pompes de circulation (primaire etsecondaire). Le circulateur primaire est pilotépar un interrupteur crépusculaire en fonctionde l’intensité lumineuse.

Le circulateur secondaire est asservi au fonc-tionnement du primaire (le circulateur primai-re doit être en service pour que le secondairepuisse fonctionner). Il est piloté par un régula-teur différentiel en fonction de l’écart de tem-pérature entre l’arrivée des capteurs à l’é-changeur et le bas du ballon de stockage leplus froid. Ce régulateur est réglé à 7°C :Lorsque la température « arrivée capteur »est supérieure de 7°C par rapport à la tempé-rature du bas du ballon, le circulateur secon-daire se met en marche.

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 71

Il s’arrête lorsque cet écartatteint 2°C. De plus, unthermostat de sécurité,situé en partie supérieuredu ballon solaire assurel’arrêt du circulateursecondaire dès que la tem-pérature de ce ballonatteint 80°C.

l’hôpital effectue un relevé sur le compteurd’eau consommée et sur la quantité d’énergieproduite et l’envoi au fournisseur et à l’ANERqui est chargée d’assurer le suivi et d’analyserles données.

De plus, le fournisseur est appelé à visiterl’installation solaire au moins quatre fois paran, afin d’assurer le contrôle et l’entretiennécessaires au bon fonctionnement de l’instal-lation. En cas de panne, le fournisseur estappelé d’intervenir dans les 48 heures qui sui-vent et cette visite remplacera l’une des visitespériodiques.

>Evaluation de l’opération :

Les relevés de comptage (relevés du compteurd’eau chaude et d’énergie) effectué par l’équi-pe locale de l’hôpital, devraient être adressésà l’ANER et au fournisseur à la fin de chaquemois. Cette procédure permettait d’éviter d’in-vestir dans un système de gestion à distancetrès coûteux.

Après trois ans de suivi, la quantité d’énergieproduite par l’installation solaire est de9,57 Tonnes Equivalent Pétrole (TEP), légère-ment supérieure à la quantité d’énergiegarantie par le solaire.

L’exploitation de l’installation solaire pendantcette période a permis de couvrir 57% desbesoins en eau chaude sanitaire et de réaliserune économie sur les dépenses d’environ2 500 €/an ainsi que d’éviter l’émission dansl’atmosphère de 26 tonnes de CO2/an.

Production d’eau chaude ▲sanitaire solaire

>Investissement :

L’investissement global de ce projet en TTC estde 23 900 €. ( 21 800 € hors taxes) dont lefinancement est réparti comme suit :

> subvention de l’ANER (35% du montantHT du projet ) de 7 600 €

> autofinancement du bénéficiaire de16 300 €

nb : Il est à noter que tous les équipementsimportés dans le cadre de ce programme FEM,bénéficient de l’exonération de la TVA et desdroits de douane minimum qui sont fixés à10%.

>Exploitation :

Etant donné que ce projet est inscrit dans lecadre du programme GEF, un contrat deGarantie des Résultats Solaires (GRS) est signéentre l’ANER, l’hôpital et le fournisseur fixantainsi les rôles et les responsabilités de chacu-ne des parties. Aux termes de ce contrat lefournisseur s’engage à garantir une certainequantité annuelle d’énergie. A cet effet, uncompteur d’énergie est lié à l’installation solai-re afin de mesurer la quantité d’énergie réel-lement produite. Chaque mois, le technicien de

Bilan •••••••••••••••••••••••••

• Coût Global du projet : 23 900 €• Autofinancement : 16 300 €• Economie annuelle des dépenses : 2500 €• Temps de retour de l’investissement : 7 ans• Quantité évitée de CO2 : 26 tonnes/ an

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➜ Résultats enregistrés (octobre 98 - août 99) :

>Synthèse

Il semble cependant qu’actuellement(4 ans après la mise en service de l’ins-tallation) les données ne parviennentplus régulièrement à l’ANER.

Enfin, on note que la gestion et la ren-tabilité d’un tel système (collectif deplus de 50 m2) semble difficile pour cethôpital régional. Pour des raisons desimplicité et afin d’éviter les coûts defonctionnement des pompes et régula-teurs, le responsable technique del’ANER préconise d’installer plusieurschauffe-eau solaire de petite taille(fonctionnant en thermosiphon) afin delimiter les problèmes techniques et lescomposants électroniques.

Mois Consommationd’eau (l/j)

Energie solairefournie

(kWh/mois)

Octobre 3 900 1 680

Novembre 3 795 1 230

Décembre 6 278 3 630

Janvier 8 132 4 170

Février 7 104 3 590

Mars 7 517 4 190

Avril 6 082 2 906

Mai 6 083 3 003

Juin 6 351 2 970

Juil 6 140 3 000

Août 6 229 3 730

SOURCE : Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER), Tunisie

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Kebili • Lieu : Tunisie • Nombre de lits : 210

Production d’eau chaudesanitaire solaireInstallation collective

Coût TTC subventionné :16 300 € (1998)Gain : 2 500 €/anTemps de retour : 7 ansProduction énergétiquesolaire : 36 000 kWh/an

CONTACT : Hôpital de Kebili, Avenue 7 Nov., Kebili, Tunisie Tél. : (+216) 75 49 01 35

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Moyen/fort

Moyenshumains Faible

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde production d’eau chaude

Reproductibilité Forte Capteurs solaires pour eau chaude. Hôpital de Bouskoura

Fiche n° 11

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Eau chaude sanitaire/Chauffage/Ventilation

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Le Centre de Bouskoura est un projet initié parl’Amicale Marocaine des Handicapés (AMH).L’objectif est de recevoir plus de 200 patientspar jour avec une prise en charge médicale etsociale pour la rééducation et la réinsertiondes handicapés et la formation aux carrièresmédicales liées au handicap.

C’est grâce à la solidarité nationale que cecentre a pu être réalisé. L’AMH a sollicité lacontribution des marocains et des amis duMaroc à l’occasion de trois téléthons organisésen 1993, 1994 et 1998.

Le Centre nécessitera un budget de fonction-nement important que L’AMH cherche à opti-miser. L’AMH a donc décidé d’installer unchauffe-eau solaire pour minimiser les fraisd’exploitation (qui seraient dus à l’utilisationd’une énergie conventionnelle pour le chauffa-ge d’eau) ainsi que pour participer à la préser-vation de l’environnement et de l’écosystème.

C’est ainsi que dans le cadre de la mise enœuvre du programme promotionnel des chauf-fe-eau solaires au Maroc, une convention a étésignée entre le Centre de Développement desEnergies Renouvelables (agence d’exécutiondu programme) et l’Amicale Marocaine desHandicapés pour doter le Centre de Bouskourad’un système solaire collectif de production del’eau chaude sanitaire.

Ce projet consiste en l’implantation d’uneinstallation solaire thermique de productionde l’eau chaude sanitaire d’une superficie de121 m2 pour la couverture de besoins du cent-re en eau chaude sanitaire, soit 8 m3 d’eauchaude par jour ainsi que deux kits indivi-duels de 150 litres et 2,67m2.

La réalisation des travaux de l’unité solaire,mise en œuvre depuis l’an 2001, est effectuéependant les constructions dans le Centre deRééducation des Handicapés.

Considéré par les différents partenaires(Direction de l’Energie du Ministère del’Energie et des Mines, ONE, CDER) comme unprojet pilote, cette installation, dotée d’un sys-tème de télésuivi, est réalisée selon les disposi-tions techniques de la charte Garantie deRésultats Solaires (GRS) élaborée an associa-tion avec la profession.

Eau chaude sanitaire solaire-Centre de rééducation de Bouskoura (Maroc)-

Le Centre de Rééducation Fonctionnelle des Handicapés, situé à Bouskoura au Maroc,est en cours de construction. Dès sa conception, le maître d’ouvrage a le souci de

minimiser les frais d’exploitation et choisit un système solaire pour la production del’eau chaude solaire.

Caractéristiques techniques•••

• Surface des capteurs : 121 m2

• Volume de stockage solaire : 7 500 litres• Production énergétique solaire : 100 000 kWh/an• Taux de couverture : 80%• Capteurs : CHROMAGENE – Ballons : SOCCOCHARBO –• Echangeur : VICARB – Adoucisseur d’eau : WATEC –• Pompes : DAB

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La garantie de Résultats Solaires (GRS) reposesur l’établissement d’un contrat signé avant laréalisation d’une installation solaire, danslequel l’entreprise s’engage vis à vis du maîtred’ouvrage à ce que l’installation fournisseannuellement une certaine quantité d’énergied’origine solaire.

A cet effet, le télésuivi permettra le suivi desperformances des installations solaires ther-miques dans le cadre de la mise en œuvre desprincipes de la GRS

L’entreprise en charge de la réalisation duprojet assure les prestations liées à l’étudetechnico-économique, la fourniture et l’instal-lation des équipements, les essais et mise enroute de l’installation, la formation des agentsdu Centre. Elle garantit également 80% desbesoins du centre en eau chaude sanitaire. LeCDER assure le suivi de l’installation.

La maîtrise d’ouvrage et le suivi des travauxest assuré par une commission constituée parles différents partenaires du projet.

>Bilan financier

Le coût de l’installation (études de dimension-nement et GRS inclues) est d’environ600.000,00 DH, soit environ 59 k€. (année2001).

Le temps de retour est estimé à 4 années en sebasant sur les consommations évitées dechauffage de l’eau au fuel. (100000 kWh paran , soit 80% des besoins en eau chaude sani-taire sont fournis par l’installation solaire).

>Synthèse

SOURCE : Centre de développement des Energies Renouvelables (CDER), Maroc

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Centre de rééducation deBouskoura

• Lieu : Maroc• 200 patients/jour

Production d’une eauchaude sanitaire solaireInstallation collective

Coût TTC nonsubventionné : 59 000 € (2001)Temps de retourestimé : 4 ansProduction énergétiquesolaire : 100 000 kWh/an

CONTACT : Centre de Développement des Energies Renouvelables – Département de l’Energie et des Mines – BP 6208, Adal, Rabat, Maroc

Tél. : (+ 212) 37-68-39-86 – Mél : [email protected]

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Fiche n° 12

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existantsimportants

Investissementfinancier Moyen

Moyenshumains Moyen

AvantagesImpact

Economie sur la factureénergétique de chauffage et del’eau chaude solaire

Reproductibilité Moyenne

Fiche n° 12

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Eau chaude sanitaire/Chauffage/Ventilation

>Description du site

La puissance des chaudières alimentées augaz naturel est de 4 650 kW. La températuredes fumées de combustion contenant 10% deCO2, est de 150°C.

>Description technique

Les générateurs gaz de la chaufferie de l’hôpi-tal régional de Dortmund ont été reliés parun même conduit de fumée à un récupérateurd’énergie multi-étages.

Les gaz brûlés se refroidissent en réchauffant :

> au premier étage : le retour général duréseau de chauffage de l’hôpital,

> au deuxième étage : de l’eau chaudesanitaire.

Au moment de l’évaluation, les températuressuivantes ont été relevées :

> La température des fumées à l’entrée durécupérateur est de 150°C, à la sortie,variable de 20°C à 40°C.

➜ Premier étage- Température de l’eau de chauffage à

l’entrée du récupérateur : 66°C. - Température de l’eau de chauffage à

la sortie du récupérateur : 72°C.

➜ Deuxième étage - Température de l’eau froide à l’entrée :

7,8°C. - Température à la sortie variable de 45

à 55°C.

>Evaluation de l’opération

L’investissement relatif au système de récupé-ration d’énergie multi-étages s’est élevé à152 k€ TTC.

> Economie relative au premier étage :531 600 kWh / an.

> Economie relative au deuxième étage :1 234 666 kWh / an.

Le système récupérateur d’énergie permetdonc d’économiser 1 766 266 kWh / an. Le prixdu kWh PCS est de 0,02 € TTC, ce qui cor-respond à une économie d’environ 45 730 €

TTC. par an. Outre les gains financiers,le récupérateur à condensation permet deneutraliser avant rejet un total d’environun million de litres de condensat par an.

Le principe retenu pour économiser l’énergieà l’hôpital de Dortmund est simple maisexploité au maximum (un seul récupérateurpour plusieurs chaudières, double étage derécupération). Le matériel installé est robusteavec une large utilisation d’acier inoxydable.

Récupération de chaleur-Hôpital de Dortmund (Allemagne)-

La combustion du gaz naturel ou du fuel produit des gaz brûlés (CO2, SO2...) et de l’eausous forme de vapeur (jusqu’à 200°C) qui sont rejetés dans l’atmosphère. Une quanti-

té d’énergie non négligeable est donc perdue. Il est parfois intéressant de la récupérerpour l’utiliser sur le réseau de chauffage et d’eau chaude sanitaire.

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>Synthèse

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SOURCE : Ademe (Rapport d’un voyage d’étude à Dortmund)

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Dortmund • Lieu : Allemagne • Puissance chaud : 4 650 kW

Récupération de chaleursur les fumées decombustion Récupérateur d’énergie multi-étages Réchauffage du réseau chaudet de l’eau chaude sanitaire

Investissement :150 k€ TTC Temps de retour : 3,3 ans

CONTACT : Katholisches Krankenhaus Dortmund, Zollemstrasse 40, 44379 Dortmund, AllemagneTél. : (+ 49) 231-6798

Internet : www.krankenhaus-kirchlinde.de – Mél : [email protected]

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs

Investissementfinancier Important

Moyenshumains

Spécialisés lors de la conceptionEntretien

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde chauffage. Confort desusagers

Reproductibilité Moyenne▲ Ventilation double flux

Fiche n° 13

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Eau chaude sanitaire/Chauffage/Ventilation

>Description du site

Le nouveau bâtiment d’hospitalisation abrite : > 314 lits actifs,

> un poste de transfusion sanguine,

> un service de rééducation fonctionnelle,

> la cuisine et le restaurant du personnel,

> la blanchisserie,

> des services techniques,

Une nouvelle chaufferie fonctionnant au gaznaturel a été créée pour se substituer à l’an-cienne chaufferie au fioul lourd. Elle assuredésormais la production d’eau chaude (chauf-fage et eau chaude sanitaire) ainsi que la pro-duction de vapeur pour tout le centre hospita-lier.

D’une surface totale de 21 300 m2 répartis sursept niveaux, ses caractéristiques principalessont :

> un niveau d’isolation thermique élevé,

> des températures intérieures élevées (plusde 22°C),

> des taux de renouvellement d’air impor-tants (2 volumes / heure),

> un fonctionnement quasi-permanent.

>Montage du projet

Une coopération technique avec de Gaz deFrance (GDF) et l’Agence de l’Environnementet de la Maîtrise de l’Energie a permis de réali-ser une opération de référence au plan duconfort et de la performance par l’installationd’un système double flux permettant de chauf-fer ou de rafraîchir l’air renouvelé.

>Description technique

Le double flux ajusté conjugue les avantagesde la ventilation double flux et d’un chauffageà air pulsé complet.

Le principe de fonctionnement consiste àchauffer l’air neuf en deux étapes :

> chauffage de base au niveau de la chauf-ferie à une température minimale néces-saire aux locaux les plus défavorisés,

> chauffage d’ajustement au niveau dechaque pièce ou zone par l’intermédiaired’émetteurs terminaux (batterie termina-le) placés en amont des bouches de souf-flage et pilotés par un thermostat d’am-biance au gré de chaque utilisateur.

Ventilation double flux- Chauffage et rafraichissement-

Hôpital de Cherbourg (France)-

De 1979 à 1992, un ambitieux plan de restructuration est mis en œuvre au CentreHospitalier Louis-Pasteur de Cherbourg afin de reconstruire les vieux bâtiments

datant de 1862. L’architecte en charge du projet a pris en compte dès le départ les problèmes énergé-tiques posés par un tel établissement. Afin de maîtriser les déperditions de chaleur cau-sées par le renouvellement d’air, importantes dans un hôpital, le choix d’une ventilationdouble flux s’est imposé.

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Le chauffage de base est obtenu par trois bat-teries successives :

> une batterie d’échange air neuf / airextrait (circuit d’eau glycolée classique),

> un circuit d’eau glycolée relié au récupé-rateur condenseur de la chaudière gaznaturel (c’est le même circuit que le pré-cédent),

> une batterie, régulée en fonction de latempérature extérieure, qui préchauffel’air à la température requise.

➜ L’intégration de l’ensoleillement et l’au-to-répartition des apports gratuits Lorsqu’une pièce est soumise à un apport gra-tuit dû à l’ensoleillement par exemple, sa bat-terie terminale cesse de chauffer. L’air estalors insufflé plus froid. L’excès de chaleur estévacué par des bouches de reprise et transmisà l’air soufflé dans les locaux moins favorisésgrâce à la récupération sur l’air extrait.

Les qualités majeures d’un tel système dechauffage aéraulique intégral sont :

> l’absence d’émetteurs dans les locaux, etdonc la libération totale des murs,

> la prise en compte des apports solaires,

> la régulation par zone ou par pièce,

> la possibilité de réaliser un bâtiment étan-che et de maîtriser parfaitement les débitsde circulation d’air,

> un rendement d’exploitation élevé et indé-pendant des conditions extérieures grâceà la condensation sur l’air,

> possibilité de rafraîchissement en été.

➜ La récupération de chaleur Afin d’augmenter la performance globale del’installation, le retour à basse température del’eau glycolée assure le préchauffage de l’eauchaude sanitaire (ce qui augmente les possibi-lités de condensation).

L’eau chaude ainsi préchauffée est ensuitechauffée à 90°C grâce à un échangeur irriguépar la chaudière de récupération de l’incinéra-teur et stockée dans un ballon de 8 m3. Desmitigeurs thermostatiques assurent la régula-tion terminale en sous-stations.

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➜ La chaufferie gaz naturel Deux chaudières SPACA de 3 800 kW assurentla production d’eau chaude sanitaire et dechauffage. Deux générateurs de vapeur SPACAde 1 400 kW (1 825 kg/h, 15 bars) assurent laproduction de vapeur (cuisine, buanderie, sté-rilisation...). Pour les deux usages (vapeur eteau chaude), la chaudière prioritaire est équi-pée d’un brûleur gaz et d’un récupérateur àcondensation, la seconde est équipée d’un brû-leur mixte gaz / fioul domestique. Cette dispo-sition assure des performances élevées tout enpréservant la sécurité de fourniture.

➜ Evaluation des résultats Les différentes campagnes de mesures réali-sées depuis 1989 laissent apparaître des résul-tats très intéressants : Pendant la saison dechauffe, le rendement de combustion est trèsélevé. Ces gains de rendements conduisent àdes gains d’exploitation compris entre 10 et15% par an.

Une étude réalisée a permis d’évaluer, à partird’entrevues et de questionnaires, le point devue des patients et du personnel concernantles conditions d’ambiance de l’hôpital. 93%des personnes interrogées sont satisfaites duchauffage-ventilation même si 32% d’entreeux trouvent l’installation bruyante.

Performance globale élevée, confort des utili-sateurs, le double flux ajusté gaz à condensa-tion tient donc ses promesses. Cette technolo-gie innovante nécessite cependant un suivi etune exploitation rigoureuse afin de la mainte-nir à un haut niveau de performance.

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>Synthèse

SOURCE : Techniques Hospitalières, numéro hors série 92-1

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Cherbourg • Lieu : France • Nombre de lits : 314

Double flux ajusté etchaudières gaz àcondensation Intégration del’ensoleillement et auto-répartition des apportsgratuits Préchauffage de l’ECS parrécupération de chaleur Régulation par zone etabsence d’émetteurs statiques

Rendementd’exploitation élevéSatisfaction des utilisateurs

CONTACT : Centre Hospitalier Louis Pasteur, rue Trottebec, 50100 Cherbourg, FranceTél. : (+33) 2 33 20 70 00

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80 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Description du site

Hull Royal Infirmary (HRI) est un hôpital de771 lits, construit en 1960. Le complexe comp-rend une variété de bâtiments rassemblésautour d’un bloc principal de 15 étages.Le volume total chauffé est de 191 600 m3.

L’hôpital est chauffé principalement via unréseau d’eau chaude basse température. Les12ème et 13ème étages sont chauffés par unepompe à chaleur air/eau. L’air conditionnéincorporant refroidissement et contrôle del’humidité est pourvu aux 14 blocs opératoireset au département des rayons X. 35 unitésindépendantes de climatisation assurentle refroidissement de divers locaux. En 1988,une télégestion a été installée. Elle assure lecontrôle du fonctionnement du système dechauffage et de ventilation.

L’électricité représente plus de 52% des coûtsénergétiques de l’hôpital, l’éclairage, plus de30% des usages électriques de l’établissement.

>Les ascenseurs

Les 13 premiers étages du bloc principal sontdesservis par 4 ascenseurs électriques degrande capacité. Deux d’entre eux ont unecapacité de 30 personnes et un moteur de42kW, les deux autres ont une capacité de23 personnes et un moteur de 30 kW. Les coûtsd’électricité relatifs à ces ascenseurs s’éle-vaient en 1989 à 17 k€ TTC par an, ce quireprésentait environ 3 000 appels par jour.

En raison de la vétusté des moteurs, les coûtsde maintenance étaient excessivement élevés.Par ailleurs, les patients et le personnel seplaignaient d’un temps d’attente trop long. Unremplacement des moteurs a été envisagé.

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs, ouréhabilitations importantes

Investissementfinancier

Faible : surinvestissement faiblepar rapport à une conceptionclassique

Moyenshumains

Spécialisés pour la conceptionPas de maintenance spécialisée

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde chauffage et de climatisationAmélioration du confort

Reproductibilité Moyenne/forte

Fiche n° 14

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Eau chaude sanitaire/Chauffage/Ventilation

Des organismes extérieurs ont été consultés.Des moteurs à vitesse variable furent propo-sés. Ce type de moteur permet en effet :

> d’améliorer le confort des utilisateurs,

> d’optimiser la vitesse sur les distances àeffectuer,

> d’accentuer la précision des arrêts,

> de réduire les contraintes mécaniques,

> de réduire les consommations d’électricité.

Moteurs à vitesse variable-(ventilation, ascenseurs)-

Hull Royal Infirmary (Royaume-Uni)-

Les consommations d’électricité augmentaient à un taux moyen de 6 à 8% par an cesdernières années au Hull Royal Infirmary (HRI). La direction s’engagea dans un pro-

gramme de réduction des consommations d’électricité. Cette fiche présente les avantagesde l’installation sur plusieurs postes de moteurs à vitesse variables.

Ascenseur dans un hôpital

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Le système de contrôle électromécanique a étéremplacé par un microprocesseur assurant uncontrôle d’ensemble et une optimisation destrajets des 4 ascenseurs.

L’installation complète s’est achevée en 1989.C’était la première réalisation de ce type dansun hôpital anglais.

Mesures Ancien système Nouveau système Evolution (%)

Coûts en électricité /an 17 074 € TTC 8 537 € TTC -50

Coûts de maintenance /an 15 240 € TTC 3 049 € TTC -80

Temps d’attente moyen 38,1 secondes 25,4 secondes -33

Temps d’attente maximum 516 secondes 145 secondes -72

Appels / 24 heures 2 784 3 505 26

Démarrages / 24 heures 8 287 7 010 -15,4

>Le système de ventilation

La tour centrale est ventilée grâce à 14 systè-mes indépendants. Chaque système contientdes filtres, des batteries chaudes et froides,des humidificateurs et des ventilateurs.

Les 28 moteurs de ventilation (2 par système)sont des moteurs à vitesse unique, de puissan-ce variant de 0,18 à 15 kW. La puissance totaleinstallée est de 114 kW et le coût de fonctionne-ment annuel s’élève à environ 76 225 € TTC.

Des interrupteurs ont été massivement instal-lés afin de réduire les temps de fonctionne-ment de ces moteurs. Cette opération s’est s’a-vérée inutile en raison d’une présenceexcessive de poussières dans l’air soufflé.

Afin de résoudre ce problème et de réduire lesconsommations d’électricité, les moteurs deventilation furent équipés de variateurs devitesse. Ces systèmes furent connectés à latélégestion permettant ainsi un meilleurcontrôle de la ventilation des locaux occupéspar intermittence.

La ventilation des blocs opératoires, soumise àdes détecteurs de présence, était réduite à60% de sa valeur nominale pendant les heuresd’inoccupation, ce taux étant suffisant pourmaintenir un minimum de surpression.

Le personnel médical avait été très réservé àl’annonce de ce projet. Ils avaient mis en avantles problèmes de contamination que cela pou-vait engendrer. Toutefois, des recherchesavancées dans ce secteur ainsi que des exem-ples d’autre hôpitaux ayant appliqués cettemesure avec succès les ont très vite rassurés.

Ces variateurs de vitesse, après trois annéesde fonctionnement, ont permis de réduire lesconsommations d’électricité de façon significa-tive et d’éliminer la prolifération de poussièresdans l’air soufflé. Le coût total de l’opérations’est élevé à 61 000 € TTC. Le temps retourde cette opération a été estimé à moins de2 ans.

Une étude réalisée trois ans après l’opérationdonne les résultats suivants :

L’installation coûta 18,3 k€ TTC de plusqu’un nouveau système standard. Un temps deretour inférieur à un an a donc été enregistré.Les attentes des patients et du personnel ont,par ailleurs, été considérablement réduites.

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>Synthèse

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SOURCE : Building Research Energy Conservation Support Unit (BRESCU), Best Practice

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital Hull Royal • Lieu : Angleterre • Nombre de lits : 771 • Puissance chaud : 4 650 kW

Mise en place de moteursà vitesse variable- sur les ascenseurs- sur le système de ventilation

Investissement : 79 300 € TTC (1989) Temps de retour : 1 an

CONTACT : Energy Efficiency Office, BRESCU, Bucknall’s lane, Watford WD2 7JR, Royaume-UniTél. : (+ 44) 01 923 66 42 58 – Mél : [email protected]

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Fort

Moyenshumains Très faibles

AvantagesImpact

Economie sur la factureénergétique due àla climatisation

Reproductibilité Moyenne

Fiche n° 15

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Climatisation/Froid

>Présentation de la maisonde retraite

La maison de retraite est située dans un parcde 5 hectares à Marseille (France). Elle estcomposée de 2 pavillons. Le pavillon le plusancien (1888) a une capacité de 82 lits et faitoffice de maison de retraite. Le secondpavillon a été construit en 1996 pour accueillir25 résidents psycho-dépendants atteints dela maladie d’Alzeihmer.

L’ensemble des utilisations thermiques (chauf-fage, eau chaude sanitaire et cuisine centrale)de ces bâtiments est alimenté au gaz naturel,notamment le pavillon B qui compte unechaufferie gaz de 70 kW.

Ce pavillon est rafraîchi depuis l’année 2001par un système de climatisation par absorp-tion fonctionnant également au gaz.

>L’Architecture du « pavillonAlzeihmer »

Le pavillon est de plain pied d’une surface tota-le de 1 300 m2. La distribution des chambres(en orange sur le schéma) s’est faite autourd’un patio central ouvert (gris). Ce cœur de viedu pavillon est relié aux chambres se trouvanten périphérie par un corridor (en blanc).

Le corridor présente de grandes surfacesvitrées qui offre une importante luminosité, etpermet la surveillance des résidents.

Climatisation Gaz-Maison de retraite St-Maur (France)-

La climatisation peut se faire par un système à absorption qui utilise de la chaleurpour faire du froid. La chaleur peut être obtenue directement par un brûleur gaz

(comme c’est le cas dans cette fiche) ou par de l’eau chaude (gaz, solaire, combustion dedéchets, cogénération, etc.). On remplace ainsi une consommation électrique par uneconsommation de combustible ou de chaleur. Cette technologie a donc l’avantage d’utili-ser une source d’énergie moins chère que l’électricité, voire « gratuite ». Elle peutconduire à une économie financière selon le prix relatif des différentes énergies.

▲ Schéma simplifié de la répartition des chambres dans le pavillon Alzeimer

Vue extérieure

Patio central

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84 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

20 – Réduction du nombre de serpentins comme il se faithabituellement dans les espaces de circulation

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Des casquettes et des stores en tissus protè-gent en été des radiations directes du soleilmais le patio est entièrement carrelé, tropvaste pour profiter de l’ombrage d’un côté dubâtiment sur l’autre et il y a peu végétalisationpour tempérer les grandes chaleurs d’été.

>Le Confort

Le chauffage de l’ensemble des zones est assu-ré par un plancher rayonnant.

Le corridor a été à l’origine, équipé d’un plan-cher chauffant de faible puissance(20).Le concepteur n’ayant pas pris en compte l’im-portance des déperditions dues aux paroisvitrées sur l’extérieur, la température inté-rieure du corridor était, avant les travaux,insuffisante en hiver (15 °C) mais aussi tropélevé en été (environ 30 à 35 °C). Les résidentsqui utilisent ce corridor comme lieu de vie plu-tôt que leurs chambres souffrent de ces tem-pératures inconfortables. En hiver, les chamb-res étaient surchauffées afin de chauffer lecorridor.

>L’installation de la climatisationau gaz

La nouvelle directrice de la maison de retraitedéclenche en 2000 un processus de résolutionde ce problème d’inconfort thermique.

L’installation d’un système de chauffage/clima-tisation au gaz est retenue pour obtenir leniveau de confort désiré avec un systèmesilencieux, ne perturbant pas les résidents.L’aspect architectural n’est pas remis encause : les baies vitrées ont l’avantage d’ap-porter une luminosité agréable et de favoriserla surveillance des malades d’Alzeimher. Deplus, la maison de retraite ayant la capacitéfinancière pour assumer une augmentation deconsommation d’énergie en été, l’installationd’une climatisation a été privilégiée par rap-port à une intervention sur le bâti.

Gaz de France étudie une solution réversiblede rafraîchissement et de chauffage complé-mentaire pour le couloir périphérique. Unemachine à absorption ROBUR type AYF60.108,

de puissance froid 17.5 kW et 28 kW chaud aété installée dans le patio (en extérieur) enseptembre 2001. Elle permet le refroidisse-ment ou le chauffage d’un réseau d’eau glyco-lée qui circule dans un circuit installé dans lesfaux plafonds du corridor jusqu’aux ventilo-convecteurs (au nombre de 8). Ce sont ces der-niers qui soufflent de l’air chaud ou froid selonla température de l’eau.

La surface rafraîchie/chauffée par ce systèmereprésente environ 350 m2

Pour l’appareil mis en œuvre, le cycle thermo-dynamique est assuré par un brûleur (gaz) defaible puissance. Un ventilateur incorporé per-met le refroidissement du condenseur à air.

Machine à absorption

Corridor avec ventiloconvecteur

Détail du ventiloconvecteur

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>Aspects financiers :

Le coût total de l’installation (matériel et pose)est d’environ 23 k€ hors taxe (coût 2001),montant estimé sensiblement égal à celuiqu’aurait généré l’installation d’un systèmeélectrique classique (pompe à chaleur réversi-ble – air/ventiloconvecteur). Notons que l’ins-tallation réalisée vient en complément d’uneinstallation déjà existante et que le coût habi-tuel d’un tel système est généralement de l’or-dre de 120 €/ m2.

La consommation réelle de gaz n’est pasconnue car il n’y a qu’un compteur global pourtout l’établissement et le sous-comptage n’estpas effectué. La consommation de climatisa-tion est estimée à 12 000 kWh thermiques/an.

Les estimations montrent également que coûtd’exploitation chaud/froid (consommation etentretien) est environ 25% inférieur à celuid’une PAC, notamment car les consommationsde chauffage coûtent en France moins cheravec le gaz.

Pour un usage uniquement en climatisation(production de froid toute l’année), la solutiongaz est intéressante lorsque le prix du kWhgaz est environ deux fois moins élevé que lekWh électrique. Cependant une analyse com-parative est toujours nécessaire car la climati-sation par absorption permet en outre dedégager des économies sur la prime fixe ducontrat électrique puisqu’elle permet d’éviterla souscription d’un contrat électrique de fortepuissance (nécessaire si on opte pour un grou-pe froid électrique).

>Avantages/ Réplicabilité

La seule différence avec une climatisationclassique à compression est la production defroid par « absorption ».

Ce type de production a 2 avantages par rap-port à une climatisation électrique : elle utili-se du gaz naturel, moins cher que l’électricitéet elle permet de réduire la prime fixe ducontrat électrique. On peut ajouter que cettesolution est généralement plus protectrice del’environnement (faible taux de CO2 dégagé).

La durée de vie de ces machines est en moyen-ne de 20 ans avec des coûts d’entretien relati-vement faibles.

En outre, ses avantages sont : > Machine très silencieuse (30 à 55 dba),

> Machine monobloc située en extérieur,faible superficie au sol (1 m2), pas de localde chaufferie nécessaire

> Installation facile

> Maintenance de « routine » simple :entretien du brûleur, nettoyage du filtregaz, tests de sécurité et surveillance dupourcentage de glycol dans circuit de dis-tribution.

Cependant il faut noter : En cas de problème sérieux (très rare),la réparation est plus délicate que sur ungroupe à compression et parfois seul le cons-tructeur peut intervenir.

En cas d’utilisation en pays chauds, vérifierque la machine supporte des conditions clima-tiques tropicales et de fortes températures.

CONTACT :Gaz de France : Agence Commerciale gazrésidentiel tertiaire Provence11, rue Blanche 13417 Marseille Cedex 08Marseille, France - au (+33) 4 96 21 51 60.

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86 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Nul à moyen

Moyenshumains Conception spécialisée

AvantagesImpact

Economie sur la factureélectrique (puissance souscrite).Réduction de la puissanceinstallée du groupe froid.Renforcement de la sécurité dela production froid

Reproductibilité Moyenne/forte ▲ Cuve stockage froid

Fiche n° 16

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Climatisation/Froid

>Description du site

Le centre hospitalier de Hyères est entré enfonction en Septembre 1990. Il a une capacitéde 200 lits et une surface rafraîchie de12 700 m2. Les installations techniques sontgérées par une Gestion Technique Centralisée(G.T.C.). La production de froid est opération-nelle depuis 1990.

>Objectifs du projet

L’installation frigorifique doit pouvoir assurer : > la climatisation des locaux spécifiques,

> le rafraîchissement de l’ensemble des ser-vices de soins et d’administration,

> la climatisation des locaux informatiques,

> l’apport de frigories aux congélateurs etchambres froides.

Le choix s’est porté sur l’utilisation d’un stoc-kage car il permet de :

> réduire la puissance des groupes frigori-fiques installés, ainsi que des élémentspériphériques (tours de refroidissement,transformateurs...),

> réduire la puissance du groupe électrogè-ne assurant la production d’électricitépendant certaines heures,

> réduire le coût d’exploitation par l’écrê-tage des heures de pointe, et surtoutla réduction de la prime fixe,

> d’améliorer la fiabilité de l’installation(secours de fonctionnement), d’optimiserle fonctionnement du groupe frigorifique(diminution du nombre des démarrages etdes arrêts, d’où une durée de vie allongée)et de réduire les nuisances sonores.

>Description technique

Le stockage du froid est un système qui utilisele processus de changement de phaseliquide/solide d’un Matériau à Changement dePhase (MCP). La glace formée en heures creu-ses sert à refroidir lors du déstockage l’eauglycolée du circuit de production de froid quialimente le système de climatisation.

Stockage du froid-Hôpital d’Hyères (France)-

Cette fiche présente les bénéfices résultant de la mise en œuvre d’un système de stoc-kage frigorifique.

Ce système consiste à stocker du « froid » en heures creuses en faisant de la glace pourle restituer (destockage) en période de pointe évitant ainsi des consommations pendantcette période et permettant de réduire la puissance des groupes froids à installer. Lasécurité est grandement améliorée (une simple pompe de circulation suffit pour déstoc-ker le froid).

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21 – petits ballons refermant un mélange MCP

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A l’inverse lors du stockage du froid, ce sontles groupe froids qui refroidissent l’eau gly-colée (en température négative, typiquement-7°C pour la climatisation) qui recharge ainsien froid le stockage.

Le stockage est assuré par un ballon CRISTO-PIA STL-C de 50 m3 comprenant 60% de« nodules(21) » à changement de phase à 0°C.L’énergie frigorifique restituable est de2 740 kWh entre -6 et +2°C. Le groupe froidCARRIER, doit être prévu pour fonctionner entempérature négative. Il assure égalementselon les heures la production de froid endirect pour la climatisation.

>Evaluation de l’opération

L’analyse porte sur deux périodes hebdoma-daires, l’une en été, l’autre en demi-saison/hiver.

➜ Utilisation du stockage : > En demi-saison/hiver, le stockage est par-

tiellement utilisé car les besoins en froiddu Centre Hospitalier sont limités etle stockage les couvre en grande partie :76% soit 950 kWh sur 1250 kWh dedemande totale.

> En été par contre le stockage est utilisélargement mais pas sur toute sa capacitécar il ne peut, sur une durée de 13 heuresde recharge, charger plus de 2000 kWh.La restitution d’énergie atteint, comptetenu des pertes, des valeurs de l’ordre de1500 à 1900 kWh/jour.

➜ Réduction des puissances souscrites :

> L’un des avantages du stockage estla réduction des puissances électriquessouscrites, grâce à l’étalement sur l’en-semble de la journée des consommationsd’électricité ou à leur déplacement com-plet vers les heures creuses. Ainsi, endemi-saison/hiver, il y a suppression com-plète des consommations électriques pourla production de froid entre 8h et 19h etsurtout sur les périodes de pointe, ce quipermet des économies financières impor-tantes.

➜ Déplacement des consommations versles heures creuses :

> En été, l’énergie déplacée vers les heurescreuses correspond à la totalité de la pro-duction du stockage, soit en moyenne1700 kWh frigorifiques par jour cor-respondant à environ 570 kWh élec-trique/jour.

> En hiver, l’énergie déplacée des pointesmobiles (électricité très chère 22 jours paran) vers les heures creuses correspond àenviron 24 000 kWh frigorifiques soit8 000 kWh électriques.

La présence du stockage sur l’installation estun important facteur de sécurité en cas demise hors service du groupe. Le stockage per-met également d’intervenir en toute quiétudepour des opérations de maintenance, sansinterruption de la distribution de froid.

▲ Histogramme des besoins en puissance frigorifique avec et sans stockage de froid

>Investissement

Le stockage de froid n’a pas représenté de sur-coût d’investissement : le coût en productionde froid (12 200 € soit 5% du total « produc-tion frigorifique ») étant absorbé par le sous-coût en alimentation électrique (transforma-teurs, groupe électrogène).

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(kW

)

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Sans stockage

Groupefrigorifique

puiss

ance

(kW

)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24heure

Avec stockage

Groupefrigorifique

Stockage StockageProduction directe

Déstockage

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88 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

22 – La puissance réduite souscrite est de 138 kW. Sans le stockage, elle serait de 146 kW. Le gain financier résultantde cette différence de puissance est d’environ 1 070 € TTC par an.

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>Les gains financiersen exploitation

Les principaux gains se font sur : > le contrat électrique(22),

> le déplacement des consommationsd’énergie,

> la durée de vie des groupes froid.

D’autre part le rendement du groupe froid estamélioré grâce au stockage :

> fonctionnement des compresseurs à plei-ne puissance au lieu des réductions depuissances très fréquentes en l’absencede stockage,

> fonctionnement nocturne à températurede condensation plus basse.

>Synthèse

Toutefois cet avantage est diminué par :

> les pertes thermiques du stockage,

> une baisse de rendement du groupe enphase de stockage à cause d’une tempéra-ture d’évaporation plus faible.

Globalement, le gain financier annuel atteintenviron 4 270 € TTC par an soit 3% dela consommation électrique totale du CentreHospitalier. A cela s’ajoute un gain non chif-frable : la sécurité en cas de mise hors servicedu groupe.

SOURCE : Groupe Energies Renouvelables et Environnement (GERES)

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital d’Hyères • Lieu : France • Nombre de lits : 200

Stockage frigorifique Réduction de la puissancesouscrite Déplacement des consom-mations vers les heurescreuses Optimisation du fonction-nement des groupes froids Sécurité d’approvisionnementen froid

Investissement :Pas de surcoût (1990) Gains financiersannuels :4 270 € TTC

CONTACT : Centre Hospitalier de Hyères, 579 Rue Juin, 83400 Hyères, France Tél. : (+33) 4 90 00 24 80

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Fort

Moyenshumains

Spécialisés pour la phase deconception

AvantagesImpact

Performance environnementaleélevée

Reproductibilité Faible

Fiche n° 17

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Climatisation/Froid

>Description du site

En 1993, face à une croissance continue descoûts énergétiques et de maintenance des équi-pements, l’hôpital de Frankfort, d’une capacitéde 360 lits, s’est engagé dans un programme demaîtrise de l’énergie.

>Montage du projet

Dans le cadre de ce programme, l’installationd’une unité de cogénération associée à unemachine frigorifique à absorption a été envisa-gée. Afin de mener à bien ce projet, le Départe-ment Energie de la ville de Frankfort a apportéson soutien technique.

>Description technique

L’unité de cogénérationest basée sur unmoteur à gaz avecrécupération de cha-leur à deux niveaux detempérature différents :

> 105°C pour la machine àabsorption et pour d’au-tres usages de l’hôpital,

> 70°C pour l’eau chaudesanitaire et le chauffage.

L’efficacité de l’installationest améliorée par l’utilisa-tion d’un accumulateur defroid permettant :

> de stocker l’é-nergie durantles périodescreuses de latarification,

> de réduire la puissance froid à installer.

Trigénération-Hôpital Unfallklinick (Allemagne)-

La trigénération est une technique de production délivrant de façon simultanée del’énergie mécanique, souvent utilisée pour produire de l’électricité, de l’énergie calo-

rifique (chaleur) et de l’énergie frigorifique (froid). Les hôpitaux caractérisés par desbesoins importants et en chaud, froid et en électricité sont particulièrement propices à detelles installations.

Chaleur

Froid

70° C

105° C

Electricité

Réseau électrique

Besoins électriquesde l'hôpital

Moteur à gaz

Stockage de froid

Machine frigorifique à absorption

Machine frigorifique à compression

▲ Schéma de principe de l’installation

70° C

105° C

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90 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Climatisation/Froid

➜ Moteur thermique : > Type : moteur à gaz

> Puissance électrique : 3 x 1 041 kW

> Performance électrique : 35%

> Puissance de récupération (105°C) :3 x 1 197 kW

> Puissance de récupération (70°C) :3 x 348 kW

➜ Machine à absorption : > Type : simple effet

> Technologie : LiBr/H2O, condensée parde l’eau

> Puissance froid : 875 kW

> Coefficient de performance : 0,7

➜ Machine frigorifique à compression : > Puissance : 730 kW dont 528 pour la pro-

duction de glace

➜ Accumulateur de froid : > Capacité : 3 489 kWh

>Synthèse

>Evaluation de l’opération

Le coût total de l’opération s’est élevé à3 659 k€ TTC Les économies financièresmoyennes annuelles sont de 426 900 € TTC.

Les émissions en dioxyde de carbone sontréduites d’environ 20% et les émissions deNOX sont en dessous des limites légales d’envi-ron 50%.

Quelques ratios représentatifs de l’installa-tion :

> puissance électrique générée : 8,7 kW/lit,

> puissance thermique générée : 12,9 kW/lit,

> puissance froid générée : 4,5 kW/lit.

SOURCE : Cogénération for heating and cooling in hospitals (Commission Européenne, DG TREN).

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital de Frankfort • Lieu : Allemagne • Nombre de lits : 360

Mise en place d’une unitéde trigénération Production de froid parabsorption Stockage de froid

Investissement : 3 659 k€ TTC (1995)Temps de retour : 8,5 ans

CONTACT : Unfallklinik, Friedberger Landstraße 430, 60389 Frankfurt am Main, Allemagne Tél. : (+ 49) 69 / 475-0 – Fax : (+ 49) 69 / 475-22 21 – Mél : [email protected]

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23 – site internet : www.eu-greenlight.org/

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Moyen/fort

Moyenshumains Négligeables

AvantagesImpact

Facilité d’intervention. Impactimmédiat sur les consommations

Reproductibilité Moyenne

Fiche n° 18

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Equipements

Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 91

>Description du site et montagede projet

L’hôpital Hofpoort dispose de 260 lits et a étéconstruit en 1980. Son éclairage est assuré par3 000 luminaires. La consommation d’électri-cité de cet hôpital avoisine les 2 millions dekWh, plus de la moitié vient de l’éclairage.

Depuis sa construction, l’hôpital Hofpoort faitdes efforts pour avoir l’une des plus faiblesconsommations d’énergie parmi les hôpitauxdu pays. Dans la continuité de sa politique d’é-conomie d’énergie, l’hôpital a décidé en 1992de remplacer l’ensemble de ses luminairesavec le double objectif :

> de diminuer la facture énergétique,

> d’améliorer le confort des malades et dupersonnel en installant des luminaires dequalité et conformes aux normes d’éclai-rage.

>Description technique

Toutes les lampes fluorescentes ont été rem-placées par des modèles haute fréquence (ouélectronique), ayant à la fois une meilleureefficacité énergétique et une durée de vie pluslongue qu’un tube fluorescent conventionnel.Ce remplacement a permis une réduction de20% de la consommation électrique du posteéclairage. En outre, l’absence de scintillementdes tubes hautes fréquence apporte un confortvisuel à l’ensemble des usagers de l’hôpital.

Rénovation de l’éclairage-Hôpital Hofpoort (Pays-Bas)-

La lumière est un facteur important influençant les conditions de travail du personnelhospitalier ainsi que le confort des patients. L’éclairage représente généralement un

poids non négligeable de la facture électrique d’un hôpital. L’exemple de Hofpoort nousmontre que des économies d’énergie importantes peuvent être réalisées sur ce poste sansbesoin d’une intervention spécialisée.

Divers

Equipements médicaux

Cuisines

Stockage de froid

Air conditionné

Ascenseurs

Pompe à chaleur

Eclairage

▲ Répartition de la consommation électriquede l’hôpital Hofpoort (en %)

■ Dans le tertiaire, l’éclairage est en général réaliséavec des luminaire fluorescents. Pour fonctionner,ces lampes ont besoin d’auxiliaires d’alimentation(ballasts, starters, amorceurs), disposés dans le luminairequi ont une consommation propre. Les ballast peuventêtre magnétiques ou électroniques. Offerts surle marché depuis des années, les ballasts magnétiques(bobine à noyau) ne sont habituellement pas intégrésdans la lampe et ils consomment plus d’électricité queles ballasts électroniques (ou à haute fréquence).Ces derniers sont, quant à eux, plus récents et sonthabituellement intégrés à la lampe pour ne formerqu’une seule pièce. Certes, les luminaires avec ballastsélectroniques coûtent plus cher à l’achat mais leursperformances permettent de réaliser d’importanteséconomies de consommation. Le site Internetde Greenlight(23) permet de chiffrer ces économies selonles caractéristiques de l’établissement de santé.

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92 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Equipements

>Evaluation de l’opération

Le coût de l’opération s’est élevé à 270 k€. Lessubventions se sont élevées à 74 k€. Le rem-placement des luminaires a permis à l’hôpitald’économiser 30 k€ la première année :21 k€ sur la facture d’électricité et 9 k€ surles coûts de maintenance. Le temps de retourest estimé à 6,5 ans.

>Synthèse

Bilan •••••••••••••••••••••••••

➜ Économie d’énergie • Baisse de 20% des consommations d’éclairage• Confort visuel accru• Diminution de la fréquence de remplacement des lampes

➜ Bilan financier• Coût subventionné de l’opération : 196 k€

• Economies réalisées : 30 k€/an• Temps de retour : 6,5 ans

SOURCE : Energy efficiency in hospitals and clinics (Commission Européenne, DG TREN).

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Hôpital Hofpoort • Lieu : Woorden, Pays-Bas • Nombre de lits : 260

Rénovation de l’éclairageet baisse de 20% desconsommations d’éclairageInstallation de ballasts hautefréquence (3 000 luminaires)

Investissementsubventionné :196 k€ TTC (1992) Temps de retour : 6,5 ans

CONTACT : Stichting Hofpoort Ziekenhuis, Postbus 8000, 3440 JD WOERDEN, Pays Bas Tél. : (+31) 348-42 79 11

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 93

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Très élevé

Moyenshumains Faibles. Formation obligatoire

AvantagesImpact

Automatisation et améliorationde la productivité de lablanchisserie. Rationalisation desdépenses énergétiques

Reproductibilité Pour grandes blanchisseries

Fiche n° 19

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Equipements

>Description du site

Le service blanchisserie de l’hôpital d’Angerstraite 7 tonnes de linge par jour. La nouvelleblanchisserie occupe une superficie de2 500 m2, sur un seul étage.

>Montage du projet

Le projet de conception s’est axé autour dedeux priorités :

> optimiser sur les consommations d’éner-gie de la blanchisserie,

> améliorer les conditions de travail.

>Description technique

La conception de la blanchisserie a pris encompte l’acoustique, l’hygrométrie, la sécuritéet l’éclairage afin de rendre ce lieu de travailagréable. La lumière naturelle a été grande-ment exploitée.

L’axe central de la pièce est constitué d’unegalerie technique en verre au travers delaquelle passent les conduits et les câbles four-nissant l’air comprimé, la vapeur et l ‘électrici-té. Ce système permet une meilleure visibilitéet une maintenance plus facile des circuits.

Depuis l’arrivée des sacs de linge à la premiè-re phase du repassage, toutes les opérationssont automatisées. La gestion du stock dela blanchisserie est assurée par un logiciel depointe. La gestion informatique de la produc-tion va être développée.

Le lavage est assuré dans un tunnel modulairecomposé de compartiments de 10 à 50 kg(technique la plus efficace actuellement). Cettemachine entièrement automatique a un débitnominal de 50 kg de linge toutes les 3 minutes.Toutes les opérations sont visualisées sur3 consoles vidéo.

>Investissement

Le montant total de l’investissement s’élève4 802 k€ TTC, dont 534 k€ TTC pour l’étudeet 2 256 k€ TTC pour les équipements.

>Exploitation

La société (COFITEX) retenue pour la réalisa-tion de la blanchisserie s’est engagée contrac-tuellement à assurer la compétitivité écono-mique de la structure, avec une clause degarantie de résultats.

Les machines sophistiquées de la blanchisse-rie exigent de la part du personnel un compor-tement rigoureux. De nombreuses sessionsd’apprentissage ont donc été instaurées.

>Evaluation de l’opération

La nouvelle blanchisserie s’est avérée être unoutil de travail moderne et grandement effica-ce. Le double objectif du projet a été atteintgrâce à des équipements performants et l’au-tomatisation des tâches.

L’organisation stricte du travail a permis à lablanchisserie d’améliorer sa productivité(34,5 postes au lieu de 61 dans l’ancienneblanchisserie).

Blanchisserie performante-Hôpital universitaire d’Angers (France)-

La blanchisserie de l’hôpital d’Angers devenait vétuste. La consommation d’énergie yétait trop importante, les conditions de travail pas assez confortables. En raison de

l’importance des travaux de réhabilitation à effectuer, le conseil d’administration del’hôpital décida en 1991 de détruire l’ancienne blanchisserie et d’en construire une nou-velle plus performante.

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94 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Equipements

Pour un budget annuel de 2 241 k€ TTC(incluant 305 k€ TTC pour l’acquisition detoile de lin), le coût du traitement de 1 kg delinge s’élève à 1,10 k€ TTC.

Les consommations annuelles sont de 26 000 m3

d’eau, 245 000 m3 de gaz, 330 000 kWh d’élec-tricité. Le traitement d’un kilo de linge nécessi-te donc 15 litres d’eau et 2,5 kWh d’électricitéet de gaz.

>Synthèse

SOURCE : Energy efficiency in hospitals and clinics (Commission Européenne, DG TREN).

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Blanchisserie hospitalière• Lieu : Angers, France • Nombre de kg de linge traité par

jour : 7 000

Conception performante Exploitation importante de lalumière naturelle Tunnel de lavage Maintenance facile descircuits et réseaux Automatisation des tâches etformation du personnel Clause de garantie derésultats

Investissement :4,8 M€ TTC (1991) Coût du traitement de1 kg de linge :1,10 € TTC 15 litres d’eau/kg delinge 2,5 kWh/kg de linge

CONTACT : Hôpital universitaire d’Angers, 4 rue Larrey, 49 100 Angers, France Tél. : (+33) 2 41 35 36 37

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 95

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Aide au montage de projet : Générateur-photovoltaïque pour dispensaire de santé-

Fiche n° 20

Dans le cas d’un hôpital de campagne possé-dant des appareils médicaux électriques (sté-rilisateurs...) ou la climatisation, un généra-teur photovoltaïque ne suffit généralementpas. D’autres sources d’énergie doivent êtreconsidérées pour assurer la génération d’élec-tricité (ex : groupe électrogène) ou la complé-ter (ex : groupe électrogène + générateurphotovoltaïque).

>1. Qu’est ce qu’un générateurphotovoltaïque (PV)?

Un générateur photovoltaïque fournit de l’élec-tricité grâce à des cellules photovoltaïques quitransforment l’énergie du rayonnement solai-re directement en électricité. Cette électricité,en courant continu, est stockée dans des batte-ries afin d’assurer l’alimentation électriquedes appareils (lampes, etc.) durant la nuit.

A partir de ce système, il est possible de bran-cher des équipements fonctionnant en 12 ou24 Volts en courant continu. Il existe toute unegamme de lampes et d’appareils adaptés à cesusages. Il est également possible d’installer unconvertisseur pour transformer le courantcontinu en courant alternatif (comme sur leréseau électrique). Cependant il fait perdre del’efficacité au système et entraîne des consom-mations d’électricité plus importantes, notam-ment à cause du risque d’utilisation d’appa-reils conventionnels en 220 V. Il doit êtreconsidéré pour des installations importantes.

Le générateur photovoltaïque est générale-ment composé de :

> panneaux photovoltaïques (constitués decellules photovoltaïques)

> batteries « solaires » stockant cette élec-tricité

> régulateur contrôlant la charge etla décharge des batteries

> câbles et autres accessoires

>2. Les étapes pour réaliserun cahier des charges

Il est important que le maître d’ouvrage effec-tue un dimensionnement simplifié du systèmequi lui servira pour la réalisation d’un cahierdes charges en vue de l’achat et l’installationdes équipements.

Il faut : > 1. Connaître les besoins,

> 2. Déterminer combien de panneaux etla quantité de batteries nécessaires.Evaluer les coûts.

> 3. Réaliser le Cahier des charges etrechercher un ou plusieurs installateurs.

➜ Connaître les besoins La taille du générateur photovoltaïque estdirectement liée à la consommation d’électri-cité journalière qui sera nécessaire dans lecentre de santé.

Il faut donc lister tous les appareils ou équipe-ments qui vont utiliser l’électricité dans le cen-tre de santé ; puis pour chaque appareil préci-ser leur puissance en Watts et le nombremoyen d’heures d’utilisation par jour(cf tableau 1 ci-après). La consommation desappareils électriques se mesure en Watt-heu-res (Wh), et s’obtient en multipliant leur puis-sance par le nombre d’heures d’utilisation :une lampe de 10 W allumée pendant 2 heuresconsomme 20 Wh.

Quand il n’existe pas de possibilité de raccordement au réseau électrique, l’électrifica-tion photovoltaïque peut être une solution très adaptée pour les dispensaires ou les

cases de santé dont les besoins énergétiques sont relativement réduits, notamment dansles régions de fort ensoleillement. Cette fiche présente les étapes nécessaires au montaged’un tel projet.

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96 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

24 – Source Geres – Publication : Energie et développement durable en milieu rural en Afrique25 – Source : OMS : www.who.int/inf-fs/fr/am132.html

▼ Exemple de calcul de consommation :

Pour vous guider, voici une indication de puis-sance des équipements les plus communs dansun centre de santé :

Eclairage :

Il se fait généralement par des tubes fluores-cents, des lampes fluo-compactes (basseconsommation) de puissance d’environ8 Watts à 16 Watts. Une lampe fluorescente de8 W équivaut en luminosité à une lampeincandescente de 40 W ; celle de 16 W à envi-ron 75 W.

Pour la lumière d’ambiance (salle d’hospitali-sation, espace de circulation, bureaux) unniveau d’éclairement faible est suffisant : unfluorescent de minimum 8 W pour 50 m2 ausol(24).

Il faut également prévoir une lumière concen-trée, indispensable à la réalisation de travauxspécifiques. Environ 10 Watt - fluorescentpour chaque poste de lecture. Pour les utilisa-tions chirurgicales ou dentaires, des scialy-tiques sont généralement utilisés (spots delumière « froide » orientables) fournissantplus de 1000 lux (lumens/m2). Ils ont une puis-sance variable selon le champ d’éclairementnécessaire. Environ 60 W pour 45000 lux surun champ opératoire de 15 à 20 cm de diamè-tre (usage chirurgical).

Froid

Afin de maintenir à température entre 0 et 8°Cles vaccins et médicaments, il convient d’utili-ser des appareils (réfrigérateur, conservateurvaccin) avec isolation renforcée dontla consommation d’énergie reste faiblemême avec des températures extérieuresélevées. Un conservateur à vaccin type bahutde 200 litres a une consommation d’environ300 Watt-heures par jour. Si le conservateur fabrique également dela glace (pour favoriser la distribution des vac-cins auprès de la population dans de bonnesconditions) il consommera jusqu’à 600 Wh parjour.

L’OMS et UNICEF ont défini des standards deperformance pour le matériel de la chaîne dufroid (réfrigérateurs, boîtes à vaccins, etc.).Des informations sur le matériel agréé, lesadresses des distributeurs ainsi que desconseils aux acheteurs pour guider leur choixse trouvent dans les « Product InformationSheets » (www.who.int/vaccines-acces/vacci-nes/ Vaccine_Cold_Chain/cold_chain_equip-ment.htm).

Selon des enquêtes(25) de l’OMS, les réfrigéra-teurs solaires sont techniquement beaucoupplus fiables que ceux à pétrole et légèrementmeilleurs que ceux à gaz, à condition d’êtrebien conçus et installés et utilisés par desagents qualifiés.

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Energie dans les structures rurales de santé

Usage Nombred’équipement

Puissance (W)

Duréed’utilisation

(heure par jour)

Consommationpar jour

(Wh)

Eclairage 1 Lampe 11 W 1 11W*1h = 11Wh

Eclairage 2 Lampes 13 W 2 13*2= 26

Radio 1 10 2 10 * 2 = 20

Conservateur à vaccin 1 - 24 300

Total 357 Wh

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––––– 97

Cependant quand il faut acheminer des techni-ciens qualifiés dans des zones peu accessiblespour les réparations, l’OMS recommande pourla réfrigération des vaccins de faire appel enappoint du solaire à une autre source d’éner-gie si disponible.

Stérilisation :

La stérilisation du matériel médical est uneopération qui nécessite beaucoup d’énergie etde puissance. Les stérilisateurs agréés sontprésentés dans les « Product InformationSheets » (voir références plus haut). Le systè-me photovoltaïque n’est pas approprié pourcette utilisation. En l’absence de connexion auréseau électrique, la seule solution est l’utili-sation d’un autoclave fonctionnant au pétroleou à gaz.

Autres puissances : > Ventilateur : de 10 à 100 Watts

> Télévision couleur : 100 Watts

> Radio cassette : 10 Watts

➜ Dimensionnement simplifié Le dimensionnement du générateur photovol-taïque dépend des besoins identifiés ci-dessus,des données climatiques du site, de l’autono-mie souhaitée (couverture des besoins pour lesjournées sans soleil) et de la qualité du maté-riel choisi. Il doit être effectué par un bureaud’étude, le distributeur ou le fabricant dumatériel PV.

Cependant, voici quelques règles approximati-ves qui permettent d’obtenir un ordre de gran-deur du générateur PV et donc de son coût.

> Un panneau PV de 50 Wc fournit environ200 Wh d’électricité par jour sous unensoleillement de 5 kWh/m2/j.

> Divisez par 200 votre consommation tota-le journalière obtenue sur la fiche d’éva-luation de besoin (en Wh) pour avoir lenombre de panneaux PV de 50 Wc néces-saires.

> On compte environ 1 batterie de 100 Ahpar panneau de 50 Wc installé pour4 jours d’autonomie.

A titre indicatif, le coût d’un tel panneau estd’environ 305 € HT et d’une batterie solairede 115 € HT en France (prix 2001). Par lampestandard, compter de 15 à 30 € HT.

Pour un conservateur, environ 760 € HT. Pourle régulateur et autres accessoires ajouterenviron 305 € HT. Il faut également prendre en compte le coûtd’installation , les taxes et le transport. Le coûtd’installation généralement ne dépasse pas20% du coût des équipements à installer.

Enfin, le poste de maintenance du systèmereprésentera environ 5% du coût du système.

Vous pouvez donc estimer le coût de votre sys-tème PV et selon l’ordre de grandeur obtenu,réajuster vos besoins électriques (par exem-ple, les diminuer pour obtenir un système pluspetit et moins cher).

Notons que des batteries de voiture ou camion,peu chères, sont parfois utilisées dans des sys-tèmes photovoltaïques. Cette option n’estabsolument pas adaptée à la fourniture d’élec-tricité pour des centres de santé, car ces batte-ries ne sont pas conçues pour un usage avecdes panneaux PV et ont une durée de vie trèsréduite.

➜ Le cahier des charges> Sélectionnez plusieurs fabricants ou

installateurs : demandez-leur des réfé-rences et si possible visitez des installa-tions PV qu’ils ont récemment réalisées.

> Envoyez leur les renseignements ci-des-sous afin de demander un devis détaillé devotre installation photovoltaïque :

Données techniques qui permettrontun dimensionnement détaillé du générateur photovoltaïque :

- Le lieu de l’installation (pour évaluer l’en-soleillement local), son altitude et lesconditions climatiques particulières (ex :microclimat, brumes matinales, etc.).Précisez également ses conditions d’accès.

- Un schéma ou un plan du centre de santéen indiquant le nord et les dimensions dubâtiment. Précisez le type de toiture (plate ou incli-née), le matériau (tôle, paille, etc.), et l’o-rientation car les panneaux sont générale-ment situés en toiture. Notez également la position d’arbres ou debâtiments voisins (distance du bâtiment,hauteur de l’arbre) qui pourraient produi-re de l’ombre sur les panneaux.

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98 –––––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Si possible, précisez les emplacements despoints de consommation (où se trouvent lespoints lumineux, etc.).

- la liste des équipements électriques quiseront alimentés par le système PV enprécisant leur puissance ou leurconsommation si vous les connaissez etleur durée d’utilisation journalière.Noter si cette durée varie sur l’année oudans le mois. (voir tableau précédent :exemple de calcul de consommation)

- les risques particuliers (vandalisme, chutede pierres) prévisibles,

Durabilité du système : Formation et entretien

Il est indispensable de prévoir les conditionsde fonctionnement du système photovol-taïque : qui sera en charge de son entretien ?Comment cette personne sera-t-elle formée ?Comment sera organisé le financement del’entretien (rémunération, boîte à outil, etc.) ?Les mêmes questions se posent en ce quiconcerne les réparations. Il faudra donc pré-voir entre autre avec l’installateur du généra-teur photovoltaïque :

> le type de service après-vente souhaité(garantie, contrat de maintenance pourles gros systèmes, etc.)

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Energie dans les structures rurales de santé

> les conditions de formation-sensibilisationdes utilisateurs du système PV, Il est indispensable que tous les utilisa-teurs du système photovoltaïque (y com-pris les enfants) soit formés afin deconnaître les conditions d’utilisation dusystème (notamment sa capacité limitée :ne pas oublier d’éteindre les lampes en find’utilisation, etc.) et les risques liés à l’é-lectricité et aux batteries.

> les conditions de formation du personneldu centre de santé pour l’entretien du sys-tème PV, Egalement indispensable est la formationde plusieurs personnes pour effectuer lestâches élémentaires d’entretien (nettoya-ge, surveillance des batteries, etc.). Cetteformation peut se réaliser en plusieurssessions : lors de l’installation du systèmeet après les travaux. Une procédure sim-ple doit être adoptée (nettoyage hebdoma-daire réalisé par Mr X) et un cahier demaintenance tenu.

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Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs et existants

Investissementfinancier Moyen

Moyenshumains Faibles : formation nécessaire

AvantagesImpact

Facilité d’intervention.Impact immédiat sur lesconsommations.

Reproductibilité Forte ▲ Installation photovoltaïque

Fiche n° 21

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Energie dans les structures rurales de santé

En 1993, l’Association des Postes de SantéPrivés Catholiques du Sénégal (APSPCS) déci-de d’électrifier les centres de soins qu’ellegère. Elle demande à la Fondation Energies pour leMonde (France) d’étudier la possibilité de ceprojet, qui voit le jour deux ans plus tard. Ilprévoit l’électrification de 41 dispensaires etautres bâtiments annexes grâce au partena-riat de l’Organisation Mondiale de la Santé etdeux ministères sénégalais, celui de l’Energieet celui de la Santé.

Afin d’assurer la durabilité du projet, laFondation Energies pour le Monde et l’APSPCSont lancé un vaste programme de formationpour accompagner l’installation des généra-teurs solaires photovoltaïques. C’est en effetpar ce biais que les bénéficiaires d’un projetpeuvent envisager de prendre en charge lesfrais d’exploitation des installations ou d’enassurer l’entretien.

>Description des sites

Les centres concernés par le projet se situentdans trois zones distinctes : dans la région deThiès (à l’est de Dakar), dans celle de Fatick-Kaolack (au sud-est de la capitale) et dans laprovince méridionale de la Casamance. Aucun

des sites sélectionnés n’était relié au réseau,car éloignés des grands axes de distribution. Les différents centres concernés comptentparfois plusieurs bâtiments. Les dispensairescomportent une salle de consultation, quel-quefois une salle d’hospitalisation, une salled’accouchement et une maternité. A ces bâti-ments médicaux peuvent s’ajouter une école,une église ou un foyer de jeunes.

>Montage du projet

Les ministères de l’Energie et de la Santé ontpris part activement à la gestion du projet parle biais d’un comité de pilotage. Sa tâche aconsisté essentiellement à la définition d’unestratégie d’ensemble, un suivi précis de l’avan-cement des travaux, la mise au point, au fur età mesure, d’un calendrier des réalisations etl’analyse des problèmes. C’est en effet aucours de ces réunions qu’ont été soulevées lesquestions qui se posaient sur le terrain, échan-gées les informations et prises les décisions. Ledirecteur de l’Energie pour le ministère séné-galais de l’Industrie, des Mines et de l’Energie,a présidé ces comités de pilotage que ce soit àDakar ou à Ziguinchor en Casamance.

Dès l’origine, les objectifs ont été clairementdéfinis avec l’aide de l’APSPCS.

Electrification photovoltaïque-Centres de santé (Sénégal)-

En 1993, l’Association des Postes de Santé Privés Catholiques du Sénégal (APSPCS)décide d’électrifier les centres de soins qu’elle gère et se lance dans un projet d’élec-

trification photovoltaïque. Dans ce contexte l’électrification photovoltaïque est une solution adaptée fournissantdes quantités limitées d’électricité à des centres de santé isolés, n’ayant pas accès auréseau électrique.

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L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Energie dans les structures rurales de santé

L’électrification des dispensaires devait répon-dre à des besoins aussi divers que l’éclairage,l’approvisionnement en eau potable ou l’ali-mentation d’appareils de laboratoire et deréfrigérateurs pour la conservation des vac-cins. Le projet s’est donc tourné vers l’équipementen générateurs solaires photovoltaïques, quiconstituaient la meilleure réponse possible,dans ce contexte climatique, aux besoinsexprimés par le personnel soignant de ces cen-tres de santé.

Le calendrier général des différentes phasesd’installation a été établi en tenant compte desimpératifs climatiques et aucune tâche n’a eulieu pendant la saison pluvieuse : l’hivernage.La sélection des équipements a été effectuéeaprès appel d’offres, et s’est portée sur dessystèmes déjà largement utilisés en milieurural et ayant démontré leur fiabilité. Tousles sites ont été équipés par une même sourced’énergie afin de simplifier la formation desresponsables de l’entretien et de garantir desprix de revient calculés pour des quantitésimportantes.

Le bureau d’études Semis qui a fourni l’assis-tance technique et le fournisseur - installateurdes équipements, Buhan et Teisseire, avaientl’avantage d’être basés au Sénégal (Dakar), cequi a beaucoup facilité les questions de com-munication et de logistique.

>Description technique

L’électrification de ces sites a permis de four-nir d’abord l’éclairage général, dans lesdispensaires, en particulier dans les salles desoins et de consultation, et les salles de classeet les foyers. Un éclairage extérieur a étéprévu dans plusieurs maternités, pour signa-ler la présence d’une sage-femme pendant lanuit et les salles d’accouchement ont été équi-pées d’un éclairage focalisé pour faciliter leurtravail. Des prises électriques ont été instal-lées pour la mise en place de réfrigérateurs àvaccins et l’alimentation d’appareils de labo-ratoire. L’approvisionnement en eau potable aété assuré par l’installation de pompes solai-res.

>Formation des partenaires etdes utilisateurs

Pour mener à bien ce programme, et surtoutlui permettre d’exister durablement, laFondation a donc commencé par dispenserune formation sur l’utilisation rationnelle del’énergie et les systèmes solaires photovol-taïques aux membres de l’APSPCS et à ses dif-férents partenaires sur le terrain. La forma-tion initiale d’une coordinatrice à l’APSPCS apermis de transmettre les informations jus-qu’aux utilisateurs.

Avant même le commencement des travaux,des rencontres ont été organisées avec lesresponsables des différents centres de santé,afin que soient clairement définis les avan-tages et les limites de l’énergie solaire, et queles besoins de chacun puissent être évaluésprécisément. Mais ce sont surtout les bénéfi-ciaires qui, lors de l’installation des systèmes,ont été instruits de la bonne utilisation deséquipements.

Pour ce faire, il a été nécessaire d’élaborer desdocuments spécifiques à leur intention, ainsique des documents d’information destinés àl’ensemble de la population. Sur chaque siteont donc été laissés :

> un manuel d’utilisation, rédigé dans unlangage clair,

> une feuille de recommandations en cas depanne,

> un carnet de bord destiné à conserver unhistorique de toutes les interventions oudépannages,

> une affichette spécialement conçue pourle grand public.

>Investissement

L’investissement de départ (environ 7,6 k€

TTC pour chaque site) a été rendu possiblegrâce à une contribution de bailleurs de fondsextérieurs. Les centres de santé ont dû verserune contribution initiale à l’APSPCS, représen-tant 5% des coûts d’investissement, qui a étéréglée avant l’installation des matériels. Ils ontensuite souscrit avec l’APSPCS un contrat quileur impose un versement mensuel représen-tant un montant moyen annuel de 137 € TTC.

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>Exploitation

Pour que le système continue à fonctionnerlongtemps, il est impératif que la maintenanceindispensable des équipements soit prise encharge par les utilisateurs eux-mêmes. C’estgrâce aux 137 € TTC versés annuellementqu’a pu être constitué un fonds de maintenan-ce géré par l’APSPCS.

Ce système, extrêmement prudent, a contenules demandes excessives et a garanti pourl’avenir le paiement de la contribution aufonds de maintenance. L’APSPCS, gestionnairede ces contributions, a pour sa part signé uncontrat de service après-vente avec le fournis-seur. Ce dernier s’engage à visiter les sites unefois tous les six mois, à intervenir en cas depanne et à remplacer les composants défec-tueux contre remboursement de l’APSPCS.

Grâce à la mise en place de ces modalités trèssimples, chaque dispensaire s’assure ainsi dela pérennité de ses équipements. Le paiement-parfois très symbolique- des soins et desconsultations permet de collecter des fondspour couvrir au-delà de l’achat de médica-ments, l’entretien et le renouvellement deséquipements. Par ailleurs, les centres de santéavaient, avant l’arrivée du solaire, des fraisliés à l’éclairage (bougies ou lampes à pétrole)qui ont disparu avec l’électrification du centre.Cette part du budget peut donc être directe-ment transférée sur le poste correspondant àl’entretien du système photovoltaïque.

SOURCE : Fondation Energie pour le Monde

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Dispensaires • Lieu : Sénégal

Electrificationphotovoltaïque Eclairage, pompage d’eau,alimentation d’appareils delaboratoire et deréfrigérateurs Formation des partenaires etdes utilisateurs Fond de maintenance etservice après-vente

Investissement :7,6 k€ TTC par site (année 1995)

CONTACT : Fondation Energie pour le Monde , 146 rue de l’Université, 75007 Paris, France Tél. : (+33) 1 44 18 00 80

>Synthèse

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102 –––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs, ouréhabilitations importantes

Investissementfinancier

Faible : surinvestissement faiblepar rapport à une conceptionclassique

Moyenshumains

Spécialisés pour la conceptionPas de maintenance spécialisée

AvantagesImpact

Réduction des consommationsde chauffage et de climatisationAmélioration du confort

Reproductibilité Moyenne/forte ▲ Principe chauffe-eau à échangeur

Fiche n° 22

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Energie dans les structures rurales de santé

Entre 1981 et 1993, le Ministère de la Santé duBurkina Faso lance une campagne de diffusionde chauffe eau solaires. Il organise la forma-tion d’artisans burkinabés pour la construc-tion de chauffe eau bon marché et fait installer30 chauffe eau solaires dans 9 provinces.

Les chauffe eau de conception modulaire per-mettent de s’adapter aux besoins des utilisa-teurs (4 à 25 personnes). La température del’eau dans le réservoir est en moyenne de70°C, ce qui permet de détruire d’éventuelsgermes. Le réservoir étant bien calorifugé,l’eau reste chaude même le matin. Dans lescas de faible ensoleillement, l’eau produitepeut atteindre 40°C en fin de journée.

Les chauffe-eau installés au sol ou sur toituresont constitués des éléments suivants :

> un capteur solaire en tuyaux galvanisésfixés sur tôle galvanisée, peints en noir ;l’ensemble est placé dans un caissonmétallique recouvert d’une vitre claire de4 mm d’épaisseur,

> un réservoir cylindrique (en tôle noire de20/10ème, calorifugé et recouvert d’unetôle ondulée ordinaire), muni d’un tropplein,

> une isolation thermique faite de laine deverre et d’alu-goudron sur les tuyaux deraccordement,

> un échangeur en tube galvanisé cintré,sous pression du réseau d’eau urbaine.

Trois types d’équipements solaires ont étéinstallés : les chauffe-eau monobloc, leschauffe-eau à échangeur et les chauffe-eaucapteur réservoir.

Entretien de chauffe-eau solaires-Centres de santé (Burkina Faso)-

Les chauffe eau solaire modulaires offre une possibilité relativement simple et éco-nomique pour chauffer l’eau dans les centres de santé de base.

▲ Principe chauffe-eau monobloc

▲ Principe chauffe-eau réservoir

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L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Energie dans les structures rurales de santé

Selon le type de chauffe-eau utilisé, la surfacedes capteurs varie de 1 m2 pour un stockagede100 litres d’eau chaude à 12 m2 pour 600litres d’eau chaude. Les prix de ces chauffeeau variaient de 120 à 230 € TTC par m2 decapteur installé.

>Exploitation

La gestion des chauffe-eau solaires est confiéesoit à un manœuvre soit à un agent de santé. Dans certains centres, il y a des horaires pourle service d’eau chaude.

Pour les capteurs réservoir, la gestion estgénéralement confiée aux accoucheuses villa-geoises ou aux aides accoucheuses.

L’entretien du chauffe-eau consiste à : > laver les capteurs à l’eau 1 fois/mois,

> faire l’appoint en eau du réservoir calori-fugé 1 fois/15 jours,

> changer l’échangeur 1 fois/5 ans.

Les frais d’entretien d’un chauffe eau solairevarient entre 7,62 et 15,24 € TTC/an

Les types de pannes les plus fréquentes sont :

> fuites dans la tuyauterie (66%),

> étanchéité des assemblages (10%),

> bris de verre (5%),

> rouille (5%),

> échangeur percé ou bouché (14%).

Les installations sont en général garantiespour 2 ans, pièces et main d’œuvre (sauf boiset verre).

>Evaluation de l’opération

Même si la capacité des réservoirs est parfoisjugée insuffisante, les utilisateurs sont engénéral satisfaits du service rendu.

Les systèmes complets sont réalisés par desartisans formés et sont vendus à la demandedes clients. Pour les réparations, des élémentspeuvent être fabriqués séparément. Des pro-blèmes en approvisionnement en matière pre-mière se sont parfois posés, notamment en cequi concerne la laine de verre et les tubes desilicone pour la pose des vitres.

Avec le coût d’achat actuel du chauffe eausolaire, et un prix du kWh électrique d’environ0,15 € TTC, l’investissement est récupéré enmoins de deux ans.

Source : « Le solaire thermique au service du développement durable »,Abdelhanini BENALLOU, Jacques BOUGARD - IEPF.

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Centres de santé• Lieu : Burkina

Diffusion de chauffe-eausolaires L’entretien

Temps de retour :environ 2 ans/électrique. Année : 1981-1993

CONTACT : Centre Ecologique Albert Schweitzer - Atelier d’Energie Solaire et Technologies Appropriées – 01 BP 3306, Ouagadougou 01, Burkina Faso

>Synthèse

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104 –––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

Type d’outil Technique

Applicable Bâtiments neufs

Investissementfinancier Faible

Moyenshumains

Spécialisés pour la phase deconception du projet

AvantagesImpact Amélioration du confort

Reproductibilité Forte

Centre de santé de Barkoundouba

Fiche n° 23

L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e • Energie dans les structures rurales de santé

>Description du site

Le climat local est de type tropical sec caracté-risé par l’alternance d’une longue saisonsèche et d’une saison humide. La sécheresseest accentuée par l’harmattan, vent chaud quisouffle du nord-est vers l’Atlantique. La saisonhumide, appelé hivernage, se situe de juillet àseptembre, quand le soleil passe au zénith.

Le centre de santé regroupe un dispensaire,une maternité et deux logements. Le dispen-saire, tout comme la maternité, possède unedizaine de lits d’hospitalisation. Le village n’apas accès au réseau électrique.

>Montage du projet

L’ingénierie a associé différents opérateurs :

> Le PAB, programme de promotion de l’ar-tisanat au Burkina Faso qui accompagneles petites entreprises pour le développe-ment de nouveaux savoir-faire en particu-lier la production et l’utilisation debriques de terre compressées. Dans cecadre, le PAB a assuré la coordinationtechnique des travaux pour notamment

s’assurer de la mise en œuvre, parles entreprises, des recommandations bio-climatiques.

> Des personnes ressources du milieu médi-cal au Burkina Faso pour l’établissementdu cahier des charges des bâtiments.

> Le Geres, en lien avec le PAB et des méde-cins, a conçu l’ensemble des bâtimentsselon les principes de l’architecture biocli-matique, avec un objectif de surcoût deconstruction limité à 15 %.

>Description technique

La démarche de conception a été dominée parla recherche d’un compromis entre améliora-tion du confort et surcoût de la construction.

Plusieurs solutions ont été comparées pourla toiture et les murs : des simulations infor-matiques ont permis de calculer les tempéra-tures intérieures pour des conditions clima-tiques types (périodes « froide » et « chaude »).La détermination du coût prévisionnel dechaque solution a permis d’arriver à un com-promis technico-économique.

Architecture bioclimatique-Centre de santé de Barkoundouba-

(Burkina Faso)-

Dans le cadre d’une coopération entre une association française et un village duBurkina Faso, la réalisation d’un centre de santé selon les concepts de l’architecture

bioclimatique a été décidée en accord avec les autorités sanitaires locales. L’architecture bioclimatique recourt à une série de dispositions dès la conception du bâti-ment (isolation, orientation des façades, etc.) afin d’améliorer les conditions de confortdépendantes des éléments climatiques et de l’environnement du bâtiment.

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L e s o p é r a t i o n s d e r é f é r e n c e d e m a î t r i s e d e l ’ é n e r g i e• Energie dans les structures rurales de santé

>Les principes retenus > L’ensemble des murs extérieurs est en

briques de terre compressées (BTC) de30 cm d’épaisseur. Les BTC assurent unerésistance mécanique largement supé-rieure aux briques de terre traditionnel-les ; la terre du fait de sa « respiration »absorbe et restitue l’humidité de l’aircontribue au confort thermique du bâti-ment. L’épaisseur importante des murspermet une bonne inertie thermique dubâtiment. Le bâtiment est conçu selonun axe Est / Ouest.

> Les fenêtres sont protégées de l’ensoleille-ment pour éviter la pénétration du rayon-nement solaire dans les bâtiments.En façade Sud et Nord, le débord de toitu-re de 1 m est prévu et en façade Estla seule ouverture prévue est protégée parun auvent. Pour la façade Ouest, la pluschaude, un mur claustra fait office de murtampon avec le mur intérieur. L’espaceentre les deux murs constitue la salle d’at-tente.

> La toiture, par laquelle transite la plusgrande partie de l’énergie a été traitéeavec beaucoup de soins.

Détail de la toiture

Un plafond épais de 10 cm d’épaisseur (enterre ou en béton) isole l’intérieur du bâtimentde l’énergie transmise par la toiture.

L’espace important entre le plafond et la toitu-re facilite l’évacuation de la chaleur par l’aé-ration naturelle. On pourrait encore améliorerce dispositif en ajoutant au plafond une isola-tion thermique qui s’avérerait coûteuse etdélicate à mettre en œuvre.

Des dispositifs de ventilation naturelle permet-tront, lors de la période la plus chaude de l’an-née (mai-juin) de rafraîchir le bâtiment la nuit.Ceci nécessite cependant de maintenir ferméetous les ouvrants (portes, fenêtres) durant lajournée. Une sensibilisation importante est àmener pour que de telles pratiques soientappliquées par le personnel et les patients.

>Les coûts

La participation du personnel de santé àla conception a permis de rationaliser l’orga-nisation des bâtiments avec un gain de surfacecompensant les surcoûts liés aux spécificitésbioclimatiques.

Le coût au m2 est de 110 € TTC (base 1999) ;la rationalisation de l’organisation internea permis de disposer, au dispensaire, d’uneterrasse avec quelques lits pour les mois lesplus chauds.

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Source : Groupe Energies Renouvelables et Environnement (GERES)

Caractéristiques Opérations Evaluation

• Centre sanitaire• Lieu : Burkina Faso• Nombre de lits : 10

Conception bioclimatiqueMurs en briques pleines deterre crue, protection solaire(claustras, auvent), impostesde ventilation

Surcoût dû aubioclimatisme : 15% Gain : confort d’été/hiver Année de construction :1999

CONTACT : GERES, 2 cours Foch, 13400 Aubagne, France Tél. : (+33) 04 42 18 55 88 – Internet : http://geres.free.fr

>Synthèse

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––– 107

>Glossaire et abréviations

ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (France)

ALLEGE : Pan de mur fermant l’embrasure (ouverture) d’une fenêtre entre le sol et l’appui.

ALTERNATEUR : Machine tournante conçue pour transformer l’énergie mécanique (mouve-ment de rotation) afin de produire de l’électricité.

ANER : Agence Nationale des Energies Renouvelables (Tunisie)

BALLAST : Dispositif électronique indispensable pour connecter une lampe fluorescente sur le12 V ou 220 V. Souvent intégré au support des tubes fluorescents, le ballast peut égalementêtre miniaturisé et intégré dans le culot des lampes fluorescentes que l’on peut alors brancherdirectement sur le 12 V ou le 220 V.

BATTERIE D’ECHANGE : Froide ou chaude, une batterie est un échangeur thermique danslequel circule un réfrigérant (eau ou fluide frigorigène). L’air circule sur la batterie grâce à unventilateur et cède ou se charge en calories.

BIOCLIMATIQUE : Conception architecturale des bâtiments qui permet de maximiser les effetspositifs du climat et de réduire ses effets négatifs pour le confort des malades.

CDER : Centre de Développement des Energies Renouvelables (Maroc)

CHALEUR LATENTE : Energie thermique qui provoque un changement d’état, de liquide àgazeux par exemple, sans changement de température.

CONDENSEUR / EVAPORATEUR : Echangeur thermique où s’effectue le passage de l’étatliquide du fluide frigorigène à l’état gazeux. Pour effectuer cette transformation, le fluide pré-lève de la chaleur en milieu ambiant.

EAU FROIDE : Eau dont la température est de l’ordre de 11 à 13° C.

EAU GLACEE : Eau dont la température est de l’ordre de 4 à 7° C.

ECHANGEUR DE CHALEUR : Appareil à l’intérieur duquel un fluide chaud transmet sa cha-leur à un autre fluide plus froid par l’intermédiaire d’un réseau de tubes (sans possibilité demélange entre les deux fluides).

FLUIDE FRIGORIGENE : fluide qui présente la particularité de s’évaporer à basse températu-re. Utilisé dans les systèmes de climatisation.

IEPF : Institut de l’Energie et de l’Environnement de la Francophonie. Organe subsidiaire del’Agence intergouvernementale de la Francophonie.

KWh (kilowattheure) : Unité d’énergie employée par les électriciens. Elle est égale à celle quiserait consommée par un appareillage d’une puissance de 1000 W durant une heure.

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108 –––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

G l o s s a i r e e t a b r é v i a t i o n s

LUX : Unité de mesure d’éclairement (25 lux suffisent pour lire quelques minutes, 200 lux pourlire longtemps, 500 lux suffisent pour opérer, 1000 lux et plus pour opérer plus longtemps).

LAMPE INCANDESCENTE : La lumière est émise par un filament de tungstène porté à hautetempérature.

LAMPE FLUORESCENTE : La lampe est recouverte intérieurement d’une poudre fluorescentesur le 12 V ou 220 V. Souvent intégré au support des tubes fluorescents, le ballast peut égale-ment être miniaturisé et intégré dans le culot des lampes fluorescentes que l’on peut alorsbrancher directement sur le 12 V ou le 220 V.

MONOBLOC : Climatiseur individuel qui rassemble l’ensemble des éléments nécessaire à laclimatisation dans un seul appareil.

MOTEUR : Appareil qui transforme en énergie mécanique (ex : mouvement de rotation) d’au-tres formes d’énergie (électricité, combustibles).

MULTI SPLIT : Comprend une unité extérieure de condensation sur laquelle sont raccordéesplusieurs unités intérieures de traitement d’air pour la climatisation.

PCS : Pouvoir Calorifique SupérieurLe volume de gaz naturel est converti en quantité d’énergie (kWh) par application d’un coef-ficient de conversion. Celui-ci représente le pouvoir calorifique supérieur (PCS) du gaz natureldistribué. Il peut varier d’une région à l’autre en fonction de la provenance du gaz.

PUISSANCE : Quantité d’énergie par unité de temps. L’unité de puissance est le Watt.

PUISSANCE APPELEE : Somme des puissances des appareils électriques en fonctionnement àun moment donné.

PUISSANCE FRIGORIFIQUE : Détermine la quantité de chaleur qu’un matériel de refroidisse-ment est capable de soustraire à l’ambiance. Elle est exprimée en kW.

PUISSANCE SOUSCRITE / PRIME FIXE : Puissance qui a été convenue entre le consommateur(établissement hospitalier dans notre cas) et le gestionnaire ou le fournisseur d’énergie. Le prixde l’abonnement électrique (ou prime fixe) dépend en partie de la puissance souscrite retenue.Il correspond à la mise à disposition permanente de cette puissance.

SPLIT : Climatiseur individuel constitué de deux éléments reliés entre eux par une liaison frigo-rifique.

SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUE : Système produisant de l’électricité par conversion directedes rayons solaires

TEP : Une TEP (Tonne Equivalent Pétrole) est l’énergie qui peut être fournie par une tonne depétrole.

TOUR DE REFROIDISSEMENT : Appareil qui permet de refroidir l’eau de condensation d’unsystème frigorifique grâce à un échange de chaleur avec l’air extérieur.

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––– 109

G l o s s a i r e e t a b r é v i a t i o n s

VENTILATION : Un système de ventilation permet d’assurer l’apport nécessaire d’air neufhygiénique aux occupants des locaux, d’éviter la dégradation du bâtiment sous l’effet decondensations et d’évacuer les polluants, odeurs et autres.

VENTILATION MECANIQUE : Ventilation assurée par une installation mécanique qui permetde contrôler les débits d’air neuf, par opposition à la ventilation naturelle.

VENTILATION MECANIQUE DOUBLE FLUX : Système de ventilation où l’air extérieur est filtré,préchauffé et introduit dans les locaux par un réseau de gaines et de bouches d’aération. L’airest ensuite extrait par un autre réseau et traverse un système de récupération de chaleur quipermet de réchauffer l’air neuf.

VENTILATION MECANIQUE DOUBLE FLUX RAFRAICHI : Système de ventilation identique audouble flux (voir définition précédente) mais l’air est refroidi au lieu d’être réchauffé.

VENTILO CONVECTEUR : Appareil de traitement d’air destiné au refroidissement ou auchauffage de l’air qui le traverse. L’énergie thermique est apportée par un fluide primaire (engénéral de l’eau) ou par l’électricité. L’écoulement de l’air (fluide secondaire) est assuré par unventilateur. L’air est en principe soufflé directement dans le local à climatiser ou éventuellementpar l’intermédiaire d’un conduit d’air.

TURBINE : Roue mobile sur un axe qui transforme l’énergie d’un fluide (eau, vapeur, gaz) enénergie mécanique. Généralement la turbine entraîne un alternateur qui produit l’électricité.

WATT : unité de mesure de puissance du système international.

WATT CRÊTE (Wc) : puissance maximale qu’un panneau photovoltaïque peut produire dansles conditions optimales d’ensoleillement et de température (1 000 W/m2 et 25° C).

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110 –––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Pour en savoir plus

Bibliographie générale :

> « L’Utilisation Rationnelle de l’Energie dans les hôpitaux, quatre exemples » - Institut Wallon,Francis Ghigny

> « Etablissements de santé : maîtrise de l’énergie et environnement », Recueil des interventions,journées Santé Energie Environnement, ADEME, mars 95

Thème 1 : Bâtiments économes en énergie

> « Caractéristiques pour un bâtiment méditerranéen » - ARENE, La Région PACA, ICAEN, PuntoEnergia – Programme Thermie DG XVII – 1999

> « Conception et programmation énergétique des bâtiments méditerranéens » ARENE (Serviceénergie Conseil Régional de Provence Alpes Côte d’Azur), 2 rue Henri Barbuse, 13241 Marseillecedex 1, France, Mel : [email protected] – 1999.

Thème 2 : Politiques énergétiques, outils de diagnostic et actions tarifaires.

> « Les politiques de maîtrise des consommations et des dépenses d’énergie dans les hôpitaux » -Inspection générale des affaires sociales – Avril 1990

> « Programmer, concevoir, gérer les bâtiments à hautes performances énergétiques – guide secto-riel Santé » - Ademe - AICVF – septembre 1993

> « Gestion énergétique dans les bâtiments publics » Guide méthodologique. ADEME. 27, rueLouis Vicat, 75737 Paris cedex 15, France, www.ademe.fr – Décembre 1999.

> « Les projets en efficacité énergétique et leur possibilité de financement », 1996, CollectionCahier PRISME n°7, Institut de l’énergie et de l’environnement de la francophonie, 56 rue StPierre, Québec G1K 4A1, Canada. Mel : [email protected]

> « Les entreprises de services écoénergétiques », Fiche technique PRISME n°1, Institut de l’énergieet de l’environnement de la francophonie, 56 rue St Pierre, Québec G1K 4A1, Canada. Mel :[email protected]

Thème 3 et 4 : Eau chaude sanitaire/chauffage/ventilation – Climatisation/froid

> « Cogénération au Centre Hospitalier de Pau » - AFME, Délégation régionale Aquitaine– 1990

> « Les systèmes de ventilation et climatisation ». Fiche technique PRISME n°2, Institut del’énergie et de l’environnement de la francophonie, 56 rue St Pierre, Québec G1K 4A1,Canada. Mel : [email protected]

> « Le stockage frigorifique au C.H.G. de Hyères » - GERES, Eric Buchet – Janvier 1995

> Site Internet de la climatisation par absorption au gaz : www.climogaz.com

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––– 111

P o u r e n s a v o i r p l u s

Thème 5 : Equipements et éclairage.

> « Eclairage des établissements de santé » Association française de l’éclairage, février 2000LUX société d’édition et de formation, 17 rue Hamelin 75783 Paris Cedex 16, Francewww.lux-editions.fr . Mel : [email protected]

> Site Internet de l’association française de l’éclairage : www.afe-eclairage.com.fr

> Site Internet du syndicat de l’éclairage : www.feder-eclairage.fr

> « Electricity savings in a large acute hospital » - Best Practice Programme, BRESCU – 1994

> Pour plus d’information sur le matériel de blanchisserie : Centre Textile de la Teinture et duNettoyage. Institut de Recherche sur l’Entretien et le Nettoyage. (CTTN-IREN), avenue Guy deCollongue, BP N°41, 69 131 Ecully Cedex, France. Le CTTN-IREN en collaboration avec l’Ademepropose des audits pour une meilleure maîtrise de l’énergie blanchisseries sur le site Internet :www.xttn-iren.fr/site/ebli/site/index.htm

Maintenance :

> CD « Bâtiments hospitaliers maintenance des équipements techniques » COSTIC-2001.Ce CD rom présente les bases de la maintenance en secteur hospitalier

> « Equipements biomédicaux- guide d’acquisition et de maintenance » JP Coulier , ACODESS-1993Cet ouvrage met à la disposition des responsables hospitaliers un outil de travail qui leur permet-tra d’élaborer leurs plans d’équipements, et de mettre en place un politique de maintenanceappropriée.

Thème 6 : Energie dans les Structures rurales de santé.

> « Energie et développement durable en milieu rural en Afrique ». Dossier pédagogique- GERES,2 cours Foch, 13400 Aubagne, France, http://geres.free.fr – 1997

> Série de 10 fiches générales et claires pour comprendre les besoins énergétiques et les critèrestechniques, économiques et sociaux de prise de décision afin d’utiliser au mieux les énergiesrenouvelables en milieu rural africain.

> « L’électricité au service de la santé » - Fondation Energie pour le Monde, Emmanuelle Jorigné –Octobre 1998

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112 –––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

>Les partenairesde cet ouvrage

Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’AzurHôtel de la Région,27 Place Jules Gesde13481 Marseille cedex 20, France. Site Internet: www.cr-paca.fr

L’environnement et l’énergie sont des composantes essentielles de l’aménagementdu territoire et à ce titre au cœur du champ de compétences de la Région.

Assurer une gestion durable des espaces et des paysages, protéger la faune etla flore, restaurer les milieux aquatiques, traiter les nuisances (assainissementdes eaux usées, déchets, pollution de l’air), prévenir les risques naturels et proté-ger les biens et les personnes, contribuer à une utilisation plus efficace et plus pro-pre de l’énergie, informer, sensibiliser, éduquer, sont les principaux axes de la poli-tique environnementale menée sur le territoire régional. En 2002 la Région PACAa consenti 29 millions d’euros pour impulser cette politique et encouragerles initiatives.

Faisant de la coopération un axe prioritaire, ces actions se déclinent égalementdans le cadre d’accords de coopération dans les pays du pourtour méditerranéen.

Cette coopération témoigne de la volonté d’échanges de savoir-faire, de partaged’expériences porteuses de solidarités entre les pays.

L’exemple du partenariat, dans le secteur de la santé sur lequel s’appuie ce guide,est significatif des possibilités d’élargissements du champ d’intervention des entre-prises régionales, des bureaux d’études, mais aussi des scientifiques et des cher-cheurs au-delà du marché régional.

Agir sur les équipements dans le respect du développement durable et de la sécuri-té des soins aux populations sont deux préoccupations qui motivent nos interven-tions communes.

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L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

Conseil Général des Bouches-du-RhôneHôtel du département, 62 avenue de St Just13256 Marseille cedex 20, France. Site Internet : www.cg13.fr

Le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et sa Politique de CoopérationInternationale et de Développement

Ses priorités géographiques :> La coopération euro-méditerranéenne, axe prioritaire du Conseil Général :

Dans un souci d’intégration régionale, l’objectif du Conseil Général est de par-ticiper, avec les opérateurs du département, à la construction d’une aire régio-nale de coopération, de contribuer, à son échelle, et dans la mesure de sesmoyens, à la formation d’un espace plus intégré.Le Bassin Méditerranéen, est un espace commun, que le Conseil Général sou-haite promouvoir et développerIl existe une logique géographique, historique et culturelle, des impératifs poli-tiques, un devoir de solidarité, une nécessité éthique, et un champ de co-déve-loppement.

> Une zone de coopération et de solidarité prioritaire qui intègre les pays dupourtour méditerranéen, mais aussi une partie de l’Afrique noire et de l’océanindien, les Balkans, l’Arménie, les pays de l’Asie du sud-est, une partie desCaraïbes.

Ses grands principes : La recherche de cohérence et de concertation Une collaboration fondée sur les notions de partenariat et de co-développement

Ses Instruments d’intervention :Impulsée par la Présidence, une Politique est votée chaque année par l’Assembléedépartementale des Bouches-du-Rhône. Les grands axes déterminés, un budgetd’intervention est attribué à cette politique. Elle est alors impulsée par un EluDélégué et mise en œuvre par une Direction des Relations Internationales.

Les instruments d’intervention mis en place par le Conseil Général permettent auxopérateurs des Bouches-du-Rhône, qu’il s’agisse d’organismes associatifs, publics,para-publics ou d’entreprises, de développer ou de mettre en place des coopéra-tions et des échanges internationaux. Le Conseil Général met en valeur les savoir-faire des opérateurs locaux en les aidant financièrement et en facilitant lescontacts relationnels.

Trois principaux modes d’intervention : > Des accords-cadres bilatéraux :

Dans une première phase, des Accords de coopération bilatéraux ont été éta-blis avec des collectivités locales homologues (en Tunisie, au Maroc, au Liban,en Israël, en Espagne et en Italie). Ils ont permis, depuis 1990, de tisser desrelations de coopération avec plusieurs territoires du pourtour méditerranéenet dans de très nombreux secteurs d’activités.

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L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

> Des réseaux transnationaux : Le Conseil Général des Bouches-du-Rhône souhaite renforcer l’ouverture et lerayonnement international du Département et faire de Marseille/BdR unCarrefour en matière de réflexion et de décision euro-méditerranéenne etinternationale. Pour cela, il est nécessaire de rendre le territoire attractif aux organismesinternationaux et aux structures oeuvrant dans le domaine du partenariateuro-méditerranéen, notamment des réseaux thématiques, et de leur offrir lesmoyens de développer leur champ d’actions.Dans cette perspective et deuxième phase de son action, depuis 1998, il s’ests’impliqué de plus en plus dans des réseaux transnationaux. Il peut faciliterla création de réseaux, les soutenir, en être membre ou partenaire principal.

> Des soutiens financiers aux opérateurs du département : Le tissu associatif dans les Bouches du Rhône est particulièrement actif etinnovateur dans le domaine de la coopération méditerranéenne et plus large-ment dans la coopération internationale. Les institutions publiques et para-publiques comme les Universités,l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, les communes, les chambresconsulaires sont elles aussi engagées en coopération. Il y a donc là, pour le Conseil Général, matière à soutenir et à mettre en valeurles savoir-faire et les compétences de son territoire.

Organisation et moyens :

Sous l’autorité du Président du Conseil Général, la Délégation aux RelationsInternationales, avec l’appui de la Direction des Relations Internationales, disposed’un budget annuel propre de l’ordre de 17 millions de Francs ( 2,6 millions d’euros).

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L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie56, rue Saint-Pierre, 3ème étage Québec (QC) G1K 4A1; CanadaTéléphone: (1 418) 692 5727 – Télécopie : (1 418) 692 5644Courriel : [email protected] – Site Internet: http://www.iepf.org

La Francophonie au service du développement durable

L’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie (IEPF), organe sub-sidiaire de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, est né en 1988 dela volonté des chefs d’État et de gouvernement des pays francophones de conduireune action concertée visant le développement du secteur de l’énergie dans les paysmembres. En 1996 cette action a été élargie à l’Environnement.

Basé à Québec, l’Institut a aujourd’hui pour mission de contribuer au renforcementdes capacités nationales et au développement de partenariats dans les domainesde l’énergie et de l’environnement.

Meilleure gestion et utilisation des ressources énergétiques, intégration de l’envi-ronnement dans les politiques nationales dans une perspective durable et équita-ble, tels sont les buts des interventions spécifiques de l’IEPF – formation, informa-tion, actions de terrain et concertation – menées en synergie avec les autresprogrammes de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie et notammentceux issus du chantier « Une francophonie solidaire pour soutenir les efforts dudéveloppement ».

La programmation mise en œuvre par l’équipe des collaborateurs de l’IEPF s’expri-me dans 6 projets qui fondent ses activités.

Appui aux politiques et concertation pour le développement durable en énergieet environnement

> Politiques énergétiques

> Politiques environnementales et mise en oeuvre des conventions

> Information et prospective pour le développement durable

Maîtrise des outils du développement durable en énergie et environnement

> Maîtrise de l’énergie

> Technologies et mécanismes d’accès à l’énergie

> Maîtrise des instruments de gestion de l’environnement

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L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

Agence intergouvernementale de la Francophonie13 Quai André Citroën - 75 015 Paris, France.Tél : (33) 1 44 37 33 00Télécopie : (33) 1 45 79 14 98Site Internet : http://agence.francophonie.org

Opérateur principal de l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Agenceintergouvernementale de la Francophonie regroupe 50 Etats et gouvernements*,répartis sur les cinq continents, rassemblés autour du partage d’une langue com-mune : le français. Avec les cinq autres pays qui participent aux Sommets dela Francophonie, ce sont au total 55 Etats et gouvernements qui constituent la com-munauté francophone, soit un pays sur quatre dans le monde regroupant plus d’undemi milliard de personnes. Parmi eux, 170 millions font un usage plus ou moinsintensif du français dans leur vie de tous les jours.

Fondée en 1970, avec pour devise : Égalité, complémentarité, solidarité, l’Agencede la Francophonie mène des actions de coopération multilatérale dans de nomb-reux domaines : éducation et formation, culture et multimédia, nouvelles technolo-gies de l’information et de la communication, coopération juridique et judiciaire,droits de l’Homme et démocratie, développement et solidarité économiques, éner-gie et environnement.

* 50 membres :

Albanie, Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cambodge, Cameroun, Canada, Canada-NouveauBrunswick, Canada-Québec, Cap-Vert, Centrafrique, Communauté française de Belgique , Comores,Congo, R.D. Congo, Côte-d’Ivoire, Djibouti, Dominique, Égypte, France, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée-équatoriale, Haïti, Laos, Liban, Luxembourg, ARY Macédoine, Madagascar, Mali,Maroc, Maurice, Mauritanie, Moldavie, Monaco, Niger, Roumanie, Rwanda, Sainte-Lucie, São Toméet Príncipe, Sénégal, Seychelles, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie, Vanuatu, Vietnam.

Par ailleurs, le Royaume de Belgique est membre du Sommet de la Francophonie. La Lituanie, laPologne, la République Tchèque et la Slovénie y sont observateurs.

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Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement –––––––––––––––––––––– 117

L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

Ademe27 rue Louis Vicat, 75737 Paris Cedex 15, France. Site Internet : www.ademe.fr

L’ ADEME - Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie

Établissement public de l’Etat français à caractère industriel et commercial, placésous la tutelle des ministères de l’Ecologie et du Développement Durable, dela Recherche et de l’Industrie, est étroitement associée à la mise en œuvre des poli-tiques de l’Etat dans les domaines de l’environnement et de l’énergie. Elle conseilleles collectivités publiques et les entreprises en soutenant financièrement leurs pro-jets.

Elle contribue à sensibiliser tous les acteurs et à faire évoluer les comportements ycompris du grand public. Elle dispose d’une forte présence locale avec 26 déléga-tions régionales et de services centraux importants.

Ses principaux domaines d’intervention sont les suivants :

> la maîtrise de l’énergie et les économies de matières premières,> la promotion des énergies renouvelables,> la promotion des technologies sobres et propres,> la limitation de la production des déchets, leur récupération, leur valorisation

et leur élimination,> la prévention et le traitement de la pollution des sols,> la prévention et la lutte contre la pollution de l’air,> la lutte contre les nuisances sonores.

Dans chacun de ces domaines, l’ ADEME contribue à la définition et la mise enœuvre de politiques au niveau national et régional. Elle réalise ou coordonnedes actions :

> de recherche et développement,> d’expérimentation et de démonstration,> de conseil et d’aide à la décision,> de diffusion technologique,> d’information / sensibilisation.

Au-delà de ses missions nationales, l’ADEME est présente sur la scène européenneet internationale. En effet, elle a développé un réseau d’experts qui lui permetd’exercer son action aussi bien en direction des pays industrialisés, des pays émer-gents ou en développement, notamment dans l’aide à la mise en place de politiquesou programmes de maîtrise de l’énergie et d’environnement.

L’ADEME participe aux travaux de suivi et de mise en œuvre des accords interna-tionaux sur le développement durable et le changement climatique, notamment encontribuant à l’émergence des projets de réduction de gaz à effet de serre enEurope et dans les pays Tiers.

Elle noue et anime des partenariats avec des organismes homologues aux niveauxeuropéen (Club EnR) et méditerranéen (Association MEDENER).

Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'EnergieDélégation Régionale Provence-Alpes-Côte d'Azur

A D E M E

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118 –––––––––––––––––––––– Maîtrise de l’énergie dans les établissements de santé des pays en voie de développement

L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

Groupe Energies Renouvelables et EnvironnementGERESSiège : 2, cours Foch - 13400 Aubagne – FranceTél : + 33 4 42 18 55 88 – Fax : + 33 4 42 03 01 56E-mail : [email protected] : http://geres.free.fr

Notre missionNotre équipe met au service des associations, des institutions, des collectivités etdes entreprises 20 années d’expérience en matière d’ingénierie du développementet sa grande connaissance des problématiques des pays du sud.

Nos programmes donnent la priorité aux ressources locales dans une logique dedéveloppement durable respectueux de l’homme et de son environnement.

Nous intervenons en France, dans les pays en transition et les pays en développe-ment.

Notre équipeInitie et conduit des projets de développement fondés sur une forte implicationdes opérateurs locaux dans une approche globale : identification des besoins, mon-tage institutionnel, mise en place de techniques et de solutions adaptées…

Assiste les maîtres d’ouvrage dans la conduite de leurs projets : études préalables,montage de projet, suivi technique…

Réalise des missions d’expertises, des études de faisabilité et des études de marché,recherche appliquée pour le développement…

Accompagne, professionnalise et forme les opérateurs locaux à la gestion de projet,à la gestion de la qualité et aux nouvelles technologies.

Capitalise ses savoir-faire techniques et méthodologiques.

Nos interventionsMaîtrise de la demande en énergie et promotion des énergies renouvelables

> Maîtrise de la demande en énergie (MDE) domestique, industrielle et tertiaire• Etude de maîtrise de la demande en électricité pour optimiser les réseaux

électriques en région PACA• Promotion de solutions de MDE (stockage du froid en industrie, lampes

bases consommation…) au Maroc, en Tunisie et en France.• Formation de directeurs d’hôpitaux à la gestion de l’énergie en Tunisie.

> Promotion des énergies renouvelables• Préparation de projets d’investissement dans les domaines éoliens et micro-

hydrauliques au Sud de la France.

> Architecture bioclimatique• Assistance à la construction de bâtiments bioclimatiques au Burkina Faso

(écoles, dispensaires, logements) et en Tunisie (collège, bureau de poste)

Développement d’activités économiques> Appui aux opérateurs locaux dans le secteur agro-alimentaire :

• Accompagnement de groupements de femmes et de promoteurs individuelstravaillant sur la transformation des fruits, légumes et céréales pourles marchés locaux (séchage au Burkina Faso, multifilières au Burundi.

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L e s p a r t e n a i r e s d e c e t o u v r a g e

• Assistance technique et commerciale aux entreprises burkinabées, malgaches etburundaises travaillant dans le domaine du séchage industriel des produits agricoles.

> Appui aux opérateurs locaux dans le secteur artisanal• Mise en place d’un centre technique de ressources au Burkina Faso : accompagnement

des entreprises, études, production et diffusion d’informations.• Valorisation des pharmacopées traditionnelles au Burkina Faso•Amélioration de la qualité des produits tissés en cachemire au Ladakh (Inde du Nord)

> Utilisation de l’énergie solaire pour la création d’activités économiques•Développement de systèmes de chauffage solaires passifs dans le secteur agricole et

artisanal (serres, poulaillers, unités de production) au Ladakh - Himalaya indien

Développement local dans les domaines de l’énergie et de l’environnement : > Electrification Rurale Décentralisée domestique et communautaire

• Assistance au programme pilote d’électrification rurale décentralisée au Maroc(90 villages)

• Mise en place d’une filière d’électrification domestique et communautaire par systèmesphotovoltaïques en Tanzanie

> Valorisation agronomique et énergétique des déchets, assainissement• Formation et sensibilisation des collectivités locales et associations au compostage

des déchets organiques• Valorisation énergétique des déchets de la filière bois• Développement de solutions d’assainissement décentralisé des eaux usées.

> Economie de bois de feu• Création de références socio-économiques pour la diffusion de fours, de cuiseurs

domestiques et artisanaux économes en bois de feu au Cambodge

Innovations et transfert de technologies> Conception et mise en œuvre d’équipements

• Equipements de séchage pour des applications domestiques, artisanales et semi-industrielles à Madagascar et en Côte d’Ivoire

• Ejareuses artisanales pour la transformation de cachemire• Magasins de stockage destinés à la conservation des denrées alimentaires

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N° ISBN : 2-907590-22-7

CONCEPTION ET RÉDACTION :Groupe Energies Renouvelables et Environnement (GERES)

2, cours Foch13400 Aubagne

http://geres.free.fr

CONCEPTION GRAPHIQUE ET ÉDITION :Approche Texte et Image

6, rue d’Arcole13006 Marseille

Edition de janvier 20031 700 exemplaires

Prix : 20 €

IMPRIMÉ EN FRANCE

sur papier recyclé par :Imprimerie Laballery

rue Louis Blériot BP 6158502 Clamecy Cedex

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