Février 2019

13
Communauté de Communes Cévennes Gangeoises et Suménoises Février 2019

Transcript of Février 2019

Page 1: Février 2019

Communauté de Communes Cévennes Gangeoises et Suménoises

Février 2019

Page 2: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 2

Table des matières 1

1. Introduction 3

2. Contexte 3

2.1. Le site Natura 2000 .......................................................................................... 3

2.2. Enjeux et objectifs de l’étude ........................................................................ 4

2.3. Matériel et Méthode ....................................................................................... 4

2.3.1. L’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) .................................................... 4

2.3.2. Protocole d’inventaire ....................................................................................................... 5

2.4. Résultats et Analyses ....................................................................................... 6

2.4.1. Résultats bruts ...................................................................................................................... 6

2.4.2. Analyses des données ....................................................................................................... 6

3. Proposition de mesures de conservation 8

3.1. Etat de conservation ....................................................................................... 8

3.1.1. Mise à jour du formulaire standard de données .......................................................... 8

3.1.2. Mesures opérationnelles .................................................................................................... 9

3.2. Suivi à long terme ............................................................................................ 9

4. Contact 10

5. Glossaire 11

6. Bibliographie 12

7. Annexe 13

Rédaction et cartographie : Bérenger REMY (chargé de mission Natura 2000) et Morgane SAVINEAU

(stagiaire), CCCGS, février 2019

Illustrations : CCCGS

Inventaire de terrains : Clément CAMBREZY, Robert DOWSETT, Valentin Guy HEINE, Françoise

LEMAIRE, Bérenger REMY, Céline SHIGO, Alain TERRIOUX, Marie-Jo VALERO

Page 3: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 3

Le présent bilan rend compte du recensement mené en juin 2017 sur la Zone de Protection Spéciale (ZPS) FR9112012 « Gorges du Rieutord, Fage, Cagnasses » (FR 9112012), de la population d’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), inscrit en Annexe 1 de la directive « Oiseaux » et considéré initialement comme enjeux « modéré » du site Natura 2000 dans le document d’objectifs. Les prospections réalisées en 2017 font suite à celles de 2008 décrites dans le DocOb de 2014.

En 2017, il a été décidé de suivre le protocole établi à l’origine par le Centre d’Ecologie fonctionnelle et Evolutive (CEFE-CNRS) pour des inventaires sur la ZPS FR9112031 et « Garrigues de Lussan ». Et repris par ailleurs sur d’autres sites Natura 2000 (« Gorges du Gardon » FR9110081, « Camp des Garrigues » FR9112033) et la Réserve Naturelle Régionale (RNR) des Gorges du Gardon. Cela dans le but de profiter de la réflexion menée dans d’autres contextes voisins et éventuellement pour réaliser des comparaisons d’un site à l’autre.

Les objectifs de cette étude étaient de réaliser un état des lieux de la population d’engoulevent à l’échelle de la ZPS afin de pouvoir réévaluer sa population et son niveau d’enjeu. Par ailleurs, les données récoltées permettent d’avoir de meilleures connaissances des enjeux et d’être plus efficace dans les différentes actions relatives à Natura 2000 (contrats, MAEC, évaluation d’incidences…).

La ZPS « Gorges du Rieutord, Fage, Cagnasses » d’une surface de 12 256 hectares est située à cheval sur les départements du Gard et de l’Hérault. Onze communes de deux communautés de communes sont concernées par ce périmètre.

Le site Natura 2000 est entre Garrigues et Cévennes avec une zone de plaine et des reliefs vers le nord. D’après le DocOb, il est majoritairement constitué de milieux naturels (57%), principalement de garrigues ou de maquis, hors milieux forestiers, qui représentent presque un tiers de la zone (31%). On y trouve également des zones agricoles de vignes et de terres arables concentrées dans les plaines (10%) ainsi qu’une faible occupation anthropique avec les villes et villages (3%).

Les espaces de la ZPS peuvent être classés en grands ensembles : les milieux ouverts, naturels ou agricoles (pelouses, prairies et pâtures, terres arable, vignes…) soit une surface de 2 000 ha (16%), les milieux semi-ouverts (garrigues ou maquis, arboriculture), environ 6 000 ha (50%) et les milieux fermés, forestier presque 4 000 ha (31%).

Page 4: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 4

Ce travail mené en 2017 répondait à plusieurs objectifs :

Actualiser l’estimation de la taille de la population d’engoulevent présents sur la ZPS. Celle-ci ayant été certainement fortement sous-estimée lors de la réalisation du diagnostic écologique de 2008 par le COGard à cause des mauvaises conditions météos lors des inventaires de terrain. Cette actualisation permettra de mettre à jour les données du formulaire standard de données (FSD) de la ZPS. Ainsi, la taille de la population, son niveau d’enjeu et l’état de conservation de l’engoulevent à l’échelle du site Natura 2000 pourront être réévalués.

Observer l’éventuelle évolution de la population sur le territoire depuis 2008.

Et de caractériser l’utilisation de l’espace par l’espèce localement afin d’orienter les mesures de gestion appropriées et de mieux prendre en compte l’espèces dans les différentes actions.

2 . 3 . 1 . L ’ e n gou l e v e n t d ’ E u ro p e ( C a p r i m u l g u s e u ro p a e u s )

De s c r i p t i o n d e l ’ e s p è c e

L’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), de l’ordre des Caprimulgiformes et de la famille des Caprmulgidés, est un oiseau de 26 à 28 cm pour une envergure allant de 54 à 60cm. Sa silhouette rappelant celle du faucon crécerelle (Falco tinnunculus) ou du coucou gris (Cuculus canorus) par sa taille et sa forme. Son plumage très cryptique et gris marbré, vermiculés de tâche noires, rousses et grises, lui permet de passer la journée camouflé dans l’environnement.

Actif dès la tombée de la nuit, son vol très particulier et les taches blanches qu’il arbore à l’extrémité de ses ailes sont des critères d’identifications très spécifiques. Son alimentation est constituée exclusivement d’insectes volants (papillons nocturnes et coléoptères tels que le hanneton) qu’il saisit au vol grâce à son large bec.

Le chant du mâle est sonore et caractéristique, comme un ronronnement rapide rappelant les vieux vélomoteurs. Dans de bonnes conditions il peut porter jusqu’à plus de 500 m. Audible du coucher du soleil jusqu’à l’aube de mai à juillet.

R ép a r t i t i o n e t s t a t u t

En France on le retrouve principalement dans la moitié sud du pays, à l’exception des plaines agricoles où les boisements font défaut. Les effectifs ne sont pas connus mais sont estimés entre 40 000 et 160 000 couples, soit plus de 10% de la population européenne, avec de faibles effectifs dans l’Est, le Nord, en montagne. Depuis quelques années, les régions à faibles effectifs subissent un déclin lié à une intensification des pratiques agricoles. (ALEPE et al., 2008)

Au niveau local son optimum écologique se situe dans l’arrière-pays languedocien, où les vallons créent une mosaïque de milieux ouvert, semi-ouverts et boisés très favorables (garrigues basse, landes, cultures, pinèdes, chênaies …). Dans le Gard et l’Hérault l’estimation des populations varie entre 750 et 3 000 individus (ALEPE et al., 2008). Les inventaires réalisés en 2008 lors du diagnostic écologique pour le Docob de la ZPS ont permis d’estimer une population variant entre 1 et 35 individus. La valeur basse provenant du seul individu qui avait été contacté lors des inventaires et la valeur hausse à dire d’expert d’après la présence de potentiellement milieux favorables sur le site.

D’après l’UICN, cette espèce est classée LC (Préoccupation mineure) sur la liste rouge des oiseaux nicheurs mondiale, européenne, française et régionale (Languedoc Roussillon). D’après le FSD, le niveau d’enjeu de l’espèce à l’échelle de la ZPS est considéré comme « modéré » et son état de conservation est « inconnu » (COGard, 2014).

Page 5: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 5

2 . 3 . 2 . P ro to co l e d ’ i n v e n t a i r e

La méthode de prospection retenue pour détecter une espèce localisée et à faible effectif telle que l’engoulevent d’Europe est celle de points d’écoute nocturnes fixes, sans utilisation de repasse, afin d’évaluer la présence ou l’absence de l’espèce dans les différents secteurs.

La distribution des 44 points réalisés permet de couvrir tous les types d’habitats présents sur la ZPS, avec une densité de 0,3 point/km². Ils ont été positionnés sur des lieux facilement accessibles et répartis sur l’ensemble du territoire en veillant à ne pas trop les rapprocher pour éviter les doubles comptages. Voir carte ci-dessous

Localisation des points d’écoute réalisés en 2017 sur la ZPS

R é co l t e d e s do n n é e s

Un seul passage est réalisé pour chaque point d’écoute. La procédure consiste à noter tous les contacts

visuels et auditifs réalisés avec l’espèce recherchée sur un point fixe durant 15 minutes, découpées en cinq

micro-sessions de trois minutes, à partir du coucher du soleil, jusqu’à deux heures trente après, entre le 15

et le 30 juin. Les passages ont été effectués les jours de météo clémente (pas ou très peu de vent, jours

sans pluie). Huit personnes ont été mobilisées : un chargé de mission, une stagiaire et six bénévoles.

D’autres informations sur les conditions d’écoute (météo, pollution sonore) sont notées sur place afin de

tenter de caractériser les résultats. Pour cela, une fiche de terrain standardisée est complétée par chaque

observateur où l’observateur localise au mieux les contacts avec l’espèce. Voir annexe 1.

Page 6: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 6

2 .4 . 1 . R é s u l t a t s b r u t s

Sept soirées de terrains ont été effectuées pour couvrir les 44 points d’écoute, soit 11 heures de prospection (44 x 15 minutes). Le chant de l’engoulevent pouvant porter à 500 mètres, un point d’écoute couvre en théorie 78,5 ha soit une totalité de 3 500 ha de la ZPS couverts (29 %).

Sur les 44 points réalisés, 10 ont donné au moins un contact positif, soit 23 % de ceux-ci. Un maximum de quatre engoulevents a été entendu lors des points d’écoute. En 2017, c’est 15 individus qui ont été entendus pour la ZPS contre un seul contact en 2008.

Résultats bruts 2017

2 .4 . 2 . An a l y s e s d e s do n n é e s

Les données récoltées ont été traitées sous R, logiciel de statistique gratuit (R core team 2009) et grâce aux modèles statistiques de type N-Mixture (Royle, 2004) et à la méthode d’Alldredge (2007) qui propose de ne réaliser qu’un seul passage sur les sites mais de découper le temps passé en micro-sessions de quelques minutes, afin d’avoir un nombre de réplicas suffisant pour répondre aux critères du N-mixture. C’est Aurélien Besnard, biostatisticien du CEFE-CNRS, qui a proposé de coupler ces deux méthodes lors de l’analyse des données sur la ZPS des Garrigues de Lussan (DocOb Garrigues de Lussan, 2012). De cette manière il est possible d’estimer des abondances moyennes des oiseaux par point d’écoute en modélisant la probabilité de détection individuelle.

Page 7: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 7

P ro b a b i l i t é d e d é t e c t i o n d e s o i s e a u x

Les données ont été traitées avec différents modèles et grâce au principe de parcimonie, le meilleur d’entre eux peut être retenu et nous a permis de tester les variables qui pouvaient influencer la probabilité de détection individuelle. Le modèle choisi conduit à retenir un effet de l’heure sur la probabilité de détection individuelle (Graphique ci-dessous) ainsi qu’un effet observateur et surtout un fort effet « trap dependance ». En effet les sessions d’écoute étant découpées en micro-sessions, il y a plus de chance de détecter un engoulevent si un individu a déjà été contacté à la micro-session précédente. Il est probable que les effets observateurs détectés soient liés au hasard ou à la répartition des observateurs dans des secteurs légèrement différents en termes d’abondance.

Modélisation de l’effet de l’heure exacte sur la probabilité de détection des oiseaux

D’après le graphique précédent, il apparait que le créneau horaire où les oiseaux sont les plus détectables et surement les plus actifs, se situe entre 20 et 60 minutes après le coucher du soleil. La détectabilité est ensuite décroissante pour atteindre zéro passé les 120 min (malgré un individu contacté tardivement, d’où la détectabilité maximum aberrante).

Le protocole pourrait donc être adapté en conséquence pour optimiser la période de recherche sur le terrain.

A bo n d a n c e d ’ o i s e a u p a r po i n t e t a bo n d a n c e mo y e n n e

Nous avions pour ambitions de tester un éventuel effet de l’habitat sur les abondances. Cependant la définition des milieux a été complexe car l’engoulevent se retrouve souvent dans des milieux de lisières avec des micros-habitats difficiles à caractériser. De plus, au vu du manque de réplicas (44), l’idée de traiter la notion d’abondance par milieu a été abandonnée.

Tout milieux confondus l’abondance moyenne est de 0,58 oiseaux/point [0,23 ; 1,59] à 95%. Chaque point représentant 78,5 ha, extrapolé à l’ensemble de la ZPS cela nous donne une abondance totale pour la population de la ZPS de 88,7 mâles chanteurs [35,15 ; 243]. Il est à noter que ces chiffres surestiment certainement la réalité car les zones occupées préférentiellement, des milieux mixtes, ne sont pas partout sur la ZPS qui présente aussi des milieux boisés denses ou des plaines agricoles rases ou anthropisées, défavorable à l’engoulevent.

Page 8: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 8

Comp a r a i so n a v e c d ’ a u t r e s zo n e s

Les inventaires mis en œuvre ici sont basé sur une méthode utilisée sur d’autres sites de département du Gard. Bien que les méthodes d’analyses ne soient pas exactement les mêmes nous pouvons comparer les résultats obtenus. D’autant plus que les milieux de type méditerranéen sont comparables : majorité de garrigues plus ou moins boisées avec quelques espaces agricoles

Zone étude Opérateur Année

inventaire

Surface inventoriées

(ha)

Nb points d'écoute réalisés

Abondance estimée (mâle chanteur)

Densité estimée (mâle chanteur / 10 ha)

ZPS GRFG CCCGS 2017 12 256 44 88,7 [35,15 ; 243] 0,07 [0,03 ; 0,19]

ZPS Garrigues de Lussan

COGard 2012 29 150 100 292 [211 ; 403] 0,1 [0,07 ; 0,14]

ZPS Camp des

garrigues SMGG 2017 2 089 68 40,7 [28,2 ; 58,7] 0,19 [0,13 ; 0,28]

RNR Gorges du

Gardon COGard

2012 à 2015

491 29 123,5 [76,61 ; 201] 2,5 [1,56 ; 4,09]

Il s’avère qu’avec 0,07 mâle chanteur / 10 ha, la ZPS Gorges du Rieutord, Fage, Cagnasse est celle qui accueille la plus faible densité d’engoulevent. Cela peut être du au fait qu’un grande partie du site Natura 2000 (montagne de la Fage) ne semble pas occupé par l’espèce. La pression de recherche ici est aussi plus faible que sur les deux autres sites Natura 2000 où le nombre de points d’écoute réalisés a été plus importante, ce qui donne des estimatifs plus fiable en faisant « tourner les modèles ». Mais peut être aussi parfois des doubles comptages qui surestiment les densités réelles ? C’est d’ailleurs ce qui pourrait expliquer la (très) forte densité d’engoulevent calculé sur la RNR des Gorges du Gardon ?

Des analyses plus homogènes permettraient de pouvoir comparer plus finement ces chiffres et de dégager des tendances par site (utilisation de l’habitat préférentiel, heure d’activités…).

3 . 1 . 1 . M i s e à jo u r d u f o rm u l a i r e s t a n d a r d d e do n n é e s

Cette étude spécifique permet d’actualiser le formulaire standard de donnes du document d’objectif qui donnait une très large fourchette pour l’espèce et pas mal d’inconnu sur le statut de l’espèce localement. Ainsi nous proposons les mises à jour suivantes :

Espèce Effectif ZPS /

Effectif LR % ZPS / LR Note régionale Note ZPS

Niveau d’enjeu retenu

Engoulevent d’Europe

Caprimulgus europaeus

35-243c

4 250-12 500 1% 5 6 Enjeu modéré

Mise à jour du niveau d’enjeu dans la ZPS (d’après la méthode du CSRPN, Ruffray X. & Klesczewski M, 2008)

Mise à jour de l’état de conservation dans la ZPS

Aire de répartition naturelle Population Habitat

d’espèce Perspectives

futures Etat de conservation dans la

ZPS

Favorable Défavorable inadéquat Favorable Favorable Défavorable inadéquat

Page 9: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 9

3 . 1 . 2 . Me s u r e s o p é r a t i o n n e l l e s

Le document d’objectifs de la ZPS préconise les actions suivantes pour la conservation de l’engoulevent d’Europe et de ses habitats au sein du site FR9112012 « Gorges du Rieutord, Fage, Cagnasses ». Les niveaux de priorité sont à titre indicatif et concerne l’ensemble des espèces du site.

Afin de poursuivre le suivi de cette espèce et d’affiner les réponses apportées par cette étude il serait

possible de prévoir d’autres inventaires de terrain spécifiques.

Pour cela, il serait bon de réaliser un test observateur afin d’écarter ce biais des analyses. Cependant

cela peut être lourd à réaliser avec des observateurs bénévoles.

Par ailleurs, certaines analyses n’ont pas pu être réalisées à cause du trop faible nombre de reliquats.

Il serait donc bon de réaliser à nouveau les points d’écoutes pour effectuer ces analyses. Voir d’augmenter

le nombre de points.

Enfin, afin d’avoir un suivi le plus fin possible il serait bon de réaliser ces inventaires de terrain à une

fréquence assez forte (tous les 3-4 ans). L’idéal serait de réaliser conjointement des inventaires avec le

même protocole sur des sites distincts afin de pouvoir faire des comparaisons inter-sites.

Objectifs opérationnels Actions proposées Priorité

Maintenir des activités agricoles, forestières et cynégétiques favorables à la biodiversité

Maintenir les milieux ouverts Pâturage, entretien mécanique, maintien des parcelles en prairie 1

Transmission reprise des exploitants (mobilisation foncière) 2

Restaurer les milieux ouverts

Travaux mécaniques 2

Brulages dirigés 3

Transmission reprise des exploitants (mobilisation foncière) 2

Favoriser les pratiques sylvicoles respectueuses des enjeux de conservation de la ZPS

Conserver les bois sénescents et « bio » et favoriser la production de gros bois

2

Conserver et créer des clairières intra forestières 3

Favoriser les peuplements forestiers irréguliers 2

Favoriser le pâturage en forêt 3

Favoriser les pratiques agricoles respectueuses des enjeux de conservation de la ZPS

Limiter l’utilisation des produits phytosanitaires 3

Favoriser les couvertures herbacées dans les cultures 2

Assurer la quiétude des sites de reproduction et la conservation des biotopes

Adapter les dates de travaux forestiers en évitant les périodes sensibles

2

Prendre en compte les objectifs de conservation dans l’aménagement du territoire et des activités

Limiter l’artificialisation d’espaces naturels, forestiers et agricoles

Veille de l’opérateur et participation dans les différentes instances pour la prise en compte des enjeux Natura 2000 dans les documents de planification

1

Conserver les éléments paysagers remarquables Entretenir des arbres isolés ou en alignement 3

Entretien des mares et points d’eau 3

Veiller à la cohérence des objectifs

Compatibilité des objectifs avec les RNR, PNA, autres site Natura 2000 voisins

2

Prise en compte des enjeux dans les actions DFCI 3

Prise en compte des enjeux dans le PDESI 2

Assurer une ressource alimentaire suffisante Réduction des traitements sanitaires insecticides 3

Suivre l’évolution des habitats et des espèces d’intérêts communautaires sur le site

Suivre les populations Suivis périodiques des populations 2

Améliorer les connaissances Cartographie des habitats d’espèces 3

Etudes de fréquentation 3

Page 10: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 10

Bérenger REMY, Chargé de mission Natura 2000

ZPS FR9112012 « Gorges du Rieutord, Fage, Cagnasses »

Communauté de Communes des

Cévennes Gangeoises et Suménoises

26, avenue Pasteur,

Rond-point de l’Europe

34190 Ganges

Présent à la CCCGS à Ganges les lundis, mardi et vendredi et à l’Escale à Sumène les mercredis et

jeudis, sauf sorties terrain, réunions à l’extérieur...

mail : [email protected]

port : 06 49 19 22 50

tel (lundi, mardi et vendredi à Ganges) : 04 67 73 78 60

tel (mercredi et jeudi à Sumène) : 04 67 81 32 73

Page 11: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 11

ALEPE : Association Lozérienne pour l’Etude et la Protection de l’Environnement

CCCGS : Communauté de Communes des Cévennes Gangeoises et Suménoises

COGard : Centre Ornithologique du Gard

CSRPN : Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel

DFCI : Défense de la Forêt Contre les Incendies

DocOb : Document d’Objectifs

DREAL : Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement

LR : Languedoc-Roussillon

RNR : Réserve Naturelle Régionale

SMGG : Syndicat Mixte des Gorges du Gardon

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

ZPS : Zone de Protection Spéciale

ZPS GRFC : Zone de Protection Spéciale « Gorges du Rieutord, Fage, Cagnasses »

Page 12: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 12

• ALEPE et al., 2008, Référentiel régional concernant les espèces d’oiseaux inscrites à l’Annexe I de

la Directive « Oiseaux ». Catalogue des mesures de gestion des espèces et des habitats d’espèces.

Document collectif pour DIREN-LR. 279 pages.

• Alldredge, Mathew W., Kenneth H. Pollock, Theodore R. Simons, Jaime A. Collazo, Susan A. Shriner,

et D. H. Johnson, 2007, « Time-of-detection method for estimating abundance from point-count

surveys », The Auk 124 (2): 653-64. doi:10.1642/0004-8038(2007)124[653:TMFEAF]2.0.CO;2.

• Besnard, 2012, Bilan analyses de la ZPS Garrigues Lussan

• COGard, 2014, Document d’Objectif Zone de Protection Spéciale FR 9112012 « Gorges du Rieutord,

Fage, Cagnasses »

• Communauté de Communes du Grand Lussan, 2012, Document d’Objectif, Zone de Protection

Spéciale FR 911 2033, « Garrigues de Lussan »

• R Development Core Team, 2008, R: A language and environment for statistical computing. Vienna,

Austria: R Foundation for Statistical Computing. http://www.R-project.org.

• Ruffray X. & Klesczewski M, 2008, Élaboration d’une méthodologie de hiérarchisation des enejux

écologiques Natura 2000 en Languedoc-Roussillon. CSRPN-LR. Montpellier. 9 pages.

• Royle, J. Andrew, 2004, « N-Mixture Models for Estimating Population Size from Spatially Replicated

Counts ». Biometrics 60 (1): 108-15. doi:10.1111/j.0006-341X.2004.00142.x.

• Syndicat mixte des Gorges du Gardon, 2017, Evaluation des mesures de gestion en faveur de

l’avifaune mises en œuvre dans le camp militaire des Garrigues

Page 13: Février 2019

B i l a n i n v e n t a i r e e n g o u l e v e n t d ’ E u r o p e 2 0 1 7 s u r l a Z P S F R 9 1 1 2 0 1 2 13

Annexe 1 : Fiche de terrain à remplir par les observateurs