février 2016 Bulletin religieux d'Aire et Dax Église · 40100 DAX 05 58 74 03 25 40180...

Églisedans les Landes

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Bulletin religieux d'Aire et Dax

Églisedans les Landes

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Bulletin religieux d'Aire et Dax

Dans la maison du Père

Mgr Robert Sarrabère,P. Guy Régnier

n°422 01/02/2017 - Église dans les Landes 3Église dans les Landes - n°422 01/02/20172

Parole de l'ÉvêqueÉdito

Parole de l'Évêque p3Agenda de Mgr Gaschignard / Des pasteurs selon mon cœur

En bref (regard sur) p4Université de la Vie / Semaine de prière pour l'unité des chrétiens / Journée mondiale du migrant et du réfugié

Brèves p5

Journée de la vie consacrée/ Journée de formation proposée par les services de Catéchèse et Liturgie / Session interdisciplinaire de l'ATPA / L'Œuvre d'Orient / Dans l'épiscopat français

Rencontre insolite p6Quand l'amour s'invite dans les réseaux sociaux

Dossier p7/15Dans la maison du Père : Mgr Sarrabère et P. Guy Régnier

Vie diocésaine p16/17Partageons nos paroisses : Sainte-Marie-des-Arrigans

Nouveau visage p18Soeur Marie-Laure Davigo,communauté du Chemin neuf

Le bloc-notes de Paul p19Le premier jour France Bleu Gascogne / Des âmes simples, de Pierre Adrian / Silence, de Martin Scorsese / Au prix du sang, de Roland Joffé

Art sacré p16Portail cathédrale de Dax

Photo de couverture :© D.R.

Sommaire

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En l'espace de quelques heures,

notre diocèse a perdu deux figures particulièrement marquantes.

D'abord, Mgr Robert Sarrabère, notre évêque pendant plus de 24 ans. Puis l'abbé Guy Régnier, qui fut son économe et qui a contribué à bien des œuvres pour notre Église des Landes. L'équipe de rédaction a naturellement choisi de bouleverser le chemin de fer de ce numéro 422 pour vous proposer quelques pages sur nos deux frères partis rejoindre la maison du Père. Merci à l'abbé Bernard Hayet d'avoir bien voulu réaliser ce dossier pour nous.

En ce mois de février, notre évêque s'adresse à nous pour nous inviter à réfléchir sur l'Église que nous voulons pour demain, et plus particulièrement la conversion que nous devons opérer pour cela.

Comme chaque mois, vous pourrez retrouver vos rubriques habituelles, avec quelques brèves sur des événements passés, un nouveau visage à découvrir du côté d'Aire-sur-l'Adour, ou encore la quatrième de couverture consacrée au portail nord de la cathédrale de Dax.Bonne lecture,

Paul PerromatRédacteur en chef

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● 1er février- 8h : Messe. Dax (Monastère des Dominicaines)- 18h-20h : Rencontre des confirmands pour les paroisses Saint-Jacques-des-Sources et Saint-Pierre-des-Grands-Lacs. Parentis

● 2 février- 9h30-17h : Conseil épiscopal. Dax- 20h-22h : Rencontre des jeunes professionnels. Dax

● 4 février- 11h-13h : Marche pour les vocations. Berceau-Buglose- 18h : Envoi en mission EAPP. Cathédrale de Dax

● 5 février- 9h30 : Confirmation paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Saint-Sever- 15h-16h : Messe Conseil Diocésain de la Vie Religieuse. Berceau de saint Vincent de Paul

● 6-9 févrierRencontre d’évêques. Viviers

● 10 février9h-11h : Rencontre ADGESSA avec le Bureau de l’Œuvre du Berceau. Dax

● 12 février10h30 : Confirmation pour les paroisses Saint-Pierre-des-Grands-Lacs et Saint-Jacques -des-Sources. Biscarrosse

● 14 février9h30-17h : Conseil Presbytéral. Dax

● 16 février- 9h30-14h : Conseil épiscopal. Dax- 18h-19h30 : Conseil de Tutelle de l’enseignement catholique. Dax

● 17 février- 8h : Messe. Dax (Monastère des Dominicaines)- 14h30-17h30 : Conseil d’Administration de l’Œuvre du Berceau. Berceau

● 18 février9h-17h : Rencontre des ministres ordonnés et des équipes d’animation pastorale paroissiale. Dax

● 19 février10h30 : Messe d’action de grâce à l’occasion du départ de la communauté des sœurs Saint-Joseph-de-Lyon. Souprosse

● 20-24 févrierRetraite sacerdotale. Urt (Abbaye de Belloc)

Agenda deMgr Gaschignard

La figure du Pasteur dont le cœur vibre avec celui de Dieu a été évoquée lors des obsèques de Mgr R. Sarrabère avec un texte d’Ezéchiel (34). Celle du prophète Jérémie (3,15) éclaire également la beauté d’une vie donnée au service du troupeau du Seigneur. En 1992, saint Jean-Paul II avait commenté cette figure du Bon Pasteur dans l’exhortation post-synodale Pastores Dabo vobis, en insistant sur l’avenir du sacerdoce relié à celui de l’évangélisation nouvelle et à l’avenir de l’Église. Ces expressions sont aussi revenues sur les lèvres de ceux qui ont connu et aimé le Père G. Régnier, au moment où il rejoignait la maison du Père. Ces deux pasteurs ont manifesté aux Landais le cœur de Dieu, le cœur miséricordieux du Père. Qu’ils en soient remerciés dans une longue action de grâce.Nous méditerons ces citations prophétiques à la prochaine marche des vocations le samedi 4 février, avec quelques jeunes professionnels (20/35 ans). J’ai invité dans ma lettre pastorale de septembre dernier, les paroisses, les pasteurs et leurs fidèles, à choisir une de ces marches pour y participer au cours de l’année. Il faut reconnaître que cette invitation est restée lettre morte. Alors je m’interroge : Voulons-nous encore des pasteurs selon le cœur de Dieu ? Quelle conversion, évêques, prêtres et laïcs sont-ils prêts à vivre pour répondre à cet appel et le faire entendre ?Dans cet esprit, je participerai à une session de Talenthéo « des évêques selon son cœur » début février à Viviers. Je préparerai ainsi celle des prêtres de la province qui se déroulera à partir d’octobre 2017.

Le conseil presbytéral reprendra à sa manière cette perspective dans sa prochaine session du 14 février, avant que les E.A.P.P. et leurs pasteurs y réfléchissent le samedi 18 février. Une retraite sacerdotale à l’abbaye de Belloc stimulera aussi le cœur des pasteurs du diocèse.

Il y a donc une belle méditation de cette figure biblique du Pasteur à partager au cours du mois à venir. Les deux décès du début de l’année en sont comme le portique, l’introduction. Les partages spirituels sur ce thème doivent commencer dans nos familles, par un échange intergénérationnel sur les pasteurs que Dieu nous a donnés et qui nous ont guidés. Au moment où tant de jeunes recherchent un sens à leur vie, une orientation à leurs choix professionnels et vocationnels, il nous faut lire avec eux la lettre du pape François aux jeunes pour la préparation du synode d’octobre 2018 « les jeunes, la foi, et le discernement vocationnel ». La mémoire de Mgr Sarrabère et celle du P. G. Régnier nous y conduisent et nous y encouragent. ○

† Hervé Gaschignardévêque d’Aire-et-Dax

Des pasteurs selon mon cœur (Jr 3,15)

Quelle conversion, évêques, prêtres et laïcs sont-ils prêts à vivre pour répondre à cet appel et le faire entendre ?(


BrèvesEn bref (regard sur...)

◙ Dax

Université de la VieLes 4 lundis soir de janvier, nous étions une quarantaine de Landais à l'Arrayade pour suivre le cycle de formation de l'Université de la Vie organisée par Alliance Vita, en visioconférence, avec 5500 autres participants dans 110 villes. Nous avons approfondi les enjeux actuels de la bioéthique pour agir au service de la vie. Cette formation, illustrée par le témoignage d'acteurs locaux, avait pour but de susciter une réflexion pratique et concrète sur le sens de la vie humaine, des premiers aux tout

derniers instants. Cette année, était proposé un approfondissement sur la notion de dignité humaine, la place de l'embryon, de la famille et du corps dans notre société.Le prochain cycle de formation aura lieu en janvier 2018. ○http://www.universitedelavie.fr

Nathalie Journé

◙ Mont-de-Marsan

Semaine de prière pour l'unité des chrétiensdu 18 au 25 janvierLe groupe œcuménique de Dax a organisé le jeudi 19 janvier, à 19h, la soirée de Prières de l'Unité au temple de l'Église évangélique. Les responsables des différentes communautés catholique, copte, protestante et évangélique étaient présents. En début de la cérémonie, nous eûmes une pensée affectueuse pour l'abbé Guy Régnier qui nous a quittés récemment. La soirée fut

ponctuée par des prières et des chants. La prédication sur le thème de la Réconciliation fut apportée par le pasteur Edmond Bassidjé. À la fin de la rencontre, un pot de l'amitié fut offert à toute l'assistance. La joie du Seigneur inonda tous nos visages. ○

Pasteur Edmond Bassidjé

◙ Dax

Journée mondiale du migrant et du réfugiéLe Pape François a voulu que la 103e journée soit consacrée aux « Migrants mineurs, vulnérables et sans voix ». L’équipe diocésaine ayant tout juste repris son travail, accompagnée par le Père Bernard Massarini, lazariste, n’a pas eu le temps de préparer un évènement diocésain. Elle a cependant fait suivre aux paroisses la proposition liturgique de cette journée afin de faciliter le travail des équipes liturgiques. Les paroisses

de Saint-Pierre-des-Grands-Lacs et Notre-Dame-des-Trois-Rivières ont invité leur communauté paroissiale à une célébration spécifique ce 15 janvier pour cette journée mondiale, en lien avec les migrants présents sur notre territoire. Cette journée a manifesté une très belle diversité et une solidarité véritable. En œuvrant à la réussite de cette journée, nous témoignons que nos Églises sont capables aujourd’hui encore d’accueillir leur prochain différent. ○

L’équipe diocésaine

Journée de la Vie ConsacréeDimanche 5

février 2017 de 9h30 à 16 heures au Berceau de Saint-Vincent-de-PaulJournée animée par le Père LONGEAT, ancien Père abbé de Ligugé et ancien Président de la CORREF (Commission des Religieux et Religieuses de France).À 15h00 : Eucharistie célé-brée par Monseigneur Hervé Gaschignard.

Journée de formation proposéepar les services Catéchèse et LliturgieCélébrer avec les jeunesParmi les tâches fondamentales de la catéchèse, la célébration du mystère chrétien occupe une place essentielle. Le Christ Jésus est présent d’une façon spéciale dans les actions liturgiques.Merci d’apporter votre Bible ou Nouveau Testament à la session.

Samedi 11 février 20179h30 – 17h Arrayade à Dax (26 bis, rue d’Aspremont)

Plus d'infos : SDPC / 102, av Francis-Planté40100 DAX [email protected] 05 58 58 31 47

Dans l’épiscopat françaisAu cours du deuxième semestre 2016…

► ont été nommés par le Pape François :● Mgr François Kalist, archevêque de Clermont, le 20 septembre 2016 ; il était jusque-là évêque de Limoges.● Mgr Jean-Pierre Cottenceau, archevêque de Papeete, le 15 décembre 2016 ; il était jusque-là administrateur apostolique du même archidiocèse.

► sont décédés :● Mgr Jean Chabbert, archevêque-évêque émérite de Perpignan, le 20 septembre 2016.● Mgr Léon Soulier, évêque émérite de Limoges, le 25 décembre 2016.

Session interdisciplinaire « La miséricorde : justice et pardon » avec...

Lundi► Marc Conturie « Une vision philosophique de la miséricorde »► P. Michel Garat «Miséricordieux, lent à la colère » (Ps 145, 8), quelques aspects bibliques de la miséricorde. » ► Mgr André Dupleix « Dimension théologique de la miséricorde »

Mardi ► Philippe Pujo-Sausset « Les aveux d’un juge »► Jean-Luc Blanc-Simon, maire de Brocas-les-Forges► François You, o.s.b. oliv. « Théologie morale et miséricorde divine » ► P. Jean-René Prédaigne « Les sacrements et la miséricorde » ► Mgr Jean Passicos « L’équité canonique, chemin de miséricorde »► Hélène Bouchereau « Justice et pardon en monde scolaire »► Chantal Guillermain « Justice et pardon. Quand la vérité rime avec l’amour : expérience d’une conseillère conjugale et familiale »

Lundi 27 et mardi 28 février 2017 ; 9h - 17h à l’Arrayade à DAX

Tout public. Entrée libre.

http://www.universitedelavie.fr


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Dans la maison du Père

Mgr Robert Sarrabère,P. Guy Régnier par Mgr Bernard Hayet

Rencontre insolite

• L'un après l'autre...L'un après l'autre, coup sur coup, ils ont “tiré leur révérence” et, sans prévenir qui que ce soit, discrètement s'en sont allés dans la maison du Père. Monseigneur Sarrabère est décédé le mercredi 11 janvier en fin de matinée ; le Père Guy Régnier, le lendemain matin. Tous les deux de la même manière, sur un lit d'hôpital où on ne les savait (presque) pas, le premier à Bordeaux, à Auch le second. Deux visages connus et aimés.

Quand leurs corps ont été ramenés à Dax, c'est côte à côte qu'ils ont reposé, dans l'oratoire de la Maison diocésaine l’Arrayade qu'ils avaient aménagée ensemble, évêque et économe diocésain, pour qu'elle soit le point de rencontre des grands moments que suscitent les activités pastorales du diocèse. Trois jours durant, les Landais, les Béarnais et tant d’autres amis, venus de très loin parfois, sont venus s’y recueillir, faire silence, verser une larme, écrire un merci, prier..., pèlerins de la reconnaissance. Ils ont pu voir une dernière fois les deux visages si souvent croisés ou rencontrés, ici ou là dans le diocèse : l'un et l'autre ont tellement "payé de leur personne" pour que l'Évangile y soit annoncé et pour qu’y paraisse la gloire de Dieu sur le visage d’hommes et de femmes debout… grâce à Jésus et à son Évangile.

Les pages qui suivent veulent permettre de retrouver, avec des photos souvent inédites, quelques textes forts, publiquement prononcés ou discrètement écrits en ces jours où surprise, tristesse, joie et surtout gratitude nous ont si fort unis. Un grand merci à tous ceux qui en sont les auteurs pour leurs aimables contributions.

Dossier

Nous n’avons pas résisté au plaisir de vous partager cette histoire surprenante. Elle pourrait ressembler à un conte de fées pour notre temps… mais elle se déroule chez

nous, nous rappelant qu’il n’est pas de situation où nous ne puissions réagir en disciples-missionnaires.

Quand l’amour s’invite dans les réseaux sociaux…

« Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien. » Rm 12,21

Par l'abbé Denis Cazaux

Régulièrement, nous recevons des emails d’amis, qui nous exposent des mésaventures improbables et nous réclament des aides financières… Nous devinons alors qu’ils ont été piratés… C’est ce qui est arrivé à X., chrétien de notre diocèse, qui souhaite garder l’anonymat. À la fin du mois de septembre, tout son carnet d’adresses, sa page facebook et même son agenda ont été capturés par quelque inconnu, le paralysant ainsi dans sa vie professionnelle et sa vie de relations… En trois jours, quelques 140 coups de fil d’amis ou de parents bien intentionnés, l’informent qu’il a été piraté…Au bout de quelques semaines, et curieusement, après un temps de prière…, mûrit cette idée saugrenue : « Il faut que tu écrives à ton (tes) pirate(s) ». Il tente de la chasser de son esprit, mais elle revient, lancinante… Alors il s’exécute. Utilisant son ancienne adresse désormais aux mains des « ravisseurs », il leur écrit, leur exposant tous les désagréments provoqués par leur forfait…, en appelle à leur humanité, les suppliant de lui renvoyer au moins photos et agenda, dont ils n’ont désormais que faire… Et voici que 48 heures après, une réponse parvient… Le contact est établi. Et cinq jours plus tard, tout est restitué sans trop de difficultés.

Tout aurait pu s’achever sur cette fin heureuse, mais l’échange s’est poursuivi… Peu à peu, s’instaure entre « le pirate » et sa victime une relation de confiance… et un visage progressivement sort de l’ombre. Il s’agissait en fait d’un jeune africain de 21 ans, que nous nommerons Y, particulièrement habile en informatique. Sortant de terminale, il souhaitait entrer à l’université sans en avoir les moyens. Le piratage n’avait qu’un but, lui procurer quelques subsides dans réaliser son projet… L’apprivoisement fut progressif car Y. avait peur d’être dénoncé, retrouvé et poursuivi… Au bout de quelques temps, il accepta toutefois d’envoyer son bulletin de notes et la fiche d’inscription à l’université (BTS Tourisme)… Dans un dialogue étonnant, X a exhorté Y à mettre son intelligence et ses talents au service de la lumière, de la vie et non au service des ténèbres… à quitter ce chemin qui n’engendre que honte et tristesse. Et notre étudiant a adhéré à ce discours… Et ô suprise, voici que Y. révèle qu’il est actuellement catéchumène, en marche vers le Baptême…Au bout de plusieurs semaines d’échanges de courriels, X propose à Y, un dialogue à visage découvert sur Skype… mais cette proposition rencontre quelques réticences. Le premier rendez-vous est manqué… Le deuxième essai fut le bon, mais ce jour-là Y devant la webcam n’est pas seul. Il est accompagné de sa maman… une femme de 44 ans pour laquelle la vie est bien dure aussi. Les échanges sont désormais si avancés que X, à son tour, lui a présenté les visages de son épouse et de ses enfants… C’est toute la famille qui est désormais embarquée dans cette relation inattendue.Aujourd’hui se met en place un parrainage. X avec un de ses amis, après avoir obtenu quelques garanties, met en place un financement des études d’Y… Où s’arrêtera donc cette belle rencontre ? ○


DossierDossier

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Monseigneur Robert Sarrabère“ pour le service de l'évangile ”

à la messe des obsèques, lundi 16 janvier 2017Le texte intégral de l'homélie de Mgr Hervé Gaschignard, deuxième successeur de Mgr Sarrabère, qui présidait la célébration. Les textes de la Parole de Dieu : Ézékiel 34, 11-15.23-24 ; Psaume 85 ; Jean 21, 15-19.

La prière universelle des obsèques s'est enracinée à la fois dans la devise épiscopale de Mgr Sarrabère et dans son homélie, le jour où il a pris possession de son siège épiscopal, le 2 juin 1978, solennité du Sacré-Cœur de Jésus, après avoir été (1975-1978) coadjuteur de Mgr Bézac.

à la veillée de prière à la cathédrale, dimanche 15 janvier Après l'écoute de la Parole de Dieu, quelques traits dominants de l'action pastorale de Mgr Sarrabère pendant son épiscopat d'un quart de siècle (jusqu’en 2002), ont été évoqués dans un long temps d'action de grâce et d'intercession ; cette évocation est reproduite ci-dessous. Bien d'autres "Merci, Père Sarrabère", signés ou anonymes, ont été écrits sur les cahiers déposés à l'oratoire de l'Arrayade où chacun pouvait venir se recueillir avant le transfert du corps à la cathédrale pour la veillée de prière, la messe des obsèques et la sépulture au tombeau des évêques.

Frères et Sœurs,

Nous lisions ces derniers jours dans l'Épître aux Hébreux : « Elle est vivante la Parole de Dieu, énergique Elle va jusqu'au point de partage de l'âme et de l'esprit. Pas une créature n'échappe à ses yeux. » Au moment de remettre à Dieu notre frère Robert, la Parole de Dieu met en relief la vie de ce fidèle serviteur et j'en retiens quelques échos.

« M’aimes-tu ? - Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. » Puis il lui dit : « Suis-moi. »

Le Seigneur ressuscité rencontre Pierre au bord du lac de Tibériade et lui propose par trois fois de restaurer l'alliance d'amour scellée entre Dieu et l'humanité. Trois fois la question, pour entendre trois fois la réponse, une réponse qui se précise et s'affine. Dépassant le triple reniement de Pierre, le Seigneur entraîne de nouveau son disciple dans son amour : « Suis-moi. »Notre frère Robert, comme tout disciple, a entendu la question du Christ. Elle s'est répétée tout au long de sa longue vie. M'aimes-tu ?... et suis-moi au séminaire M'aimes-tu ?... et suis-moi sur les chemins de la mission dans le diocèse de Bayonne. M'aimes-tu ?... et suis-moi pour être l'évêque des Landais pendant 24 ans. Monseigneur Sarrabère a répété ce oui décisif à l'amour du Ressuscité qui orientait toute sa vie, chacun de ses choix, et ses décisions. Il voulait, disait-il, « laisser le cœur de Dieu vibrer dans le sien, avec le courage des prophètes, pour le service de l'Évangile. »Il suit encore aujourd'hui le Christ ressuscité dans sa Pâque, et dans la vie éternelle, avec la joie du serviteur fidèle, il peut redire : « Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. »

Il a entendu alors l'invitation du Christ : « Sois le pasteur de mes brebis. »

Prêtre pendant 24 ans, évêque pendant 42 ans, notre frère est devenu un pasteur selon le cœur de Dieu. Le prophète Ezékiel a fait découvrir au peuple d'Israël le visage du bon pasteur. Le Christ bon berger, accomplira l'œuvre de son père en rassemblant le peuple, en veillant sur le troupeau, en cherchant la brebis perdue.Monseigneur Sarrabère a voulu imiter le Christ, en aimant toujours davantage son peuple. Il l'a rassemblé ici dans les Landes, en particulier au moment du Synode. Il l'a guidé pour vivre le mystère de l'Église à la lumière du concile Vatican II, en appelant des diacres permanents, des vierges consacrées, des séminaristes et des prêtres. Il parcourait les routes de la mission, ici sur nos chemins bordés de pins, là-bas en Afrique, en Asie, au Vietnam en particulier.Comme le pasteur, il est parti à la recherche des brebis blessées

et égarées, écoutant les malades, les prêtres et les couples en souffrance, en difficulté, les éprouvés de toute sorte. Il aimait avec prédilection une jeunesse qu'il voulait affermir dans l'Évangile en pélerinant, en skiant, en chantant avec elle. Il intercède désormais pour nous tous dans la vie éternelle, achevant ainsi d'être le pasteur du troupeau que le Seigneur lui a confié. « Sois le pasteur de mes brebis. »

« Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu,Sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi. »

Ce chant du psaume exprime à la fois notre fragilité, notre faiblesse, et notre assurance. Au jour de la vieillesse, dans la souffrance ou l'épreuve, l'homme renouvelle sa confiance au Seigneur tout en lui remettant sa prière, son âme, ses lèvres et sa voix.La fidélité de Monseigneur Sarrabère à son Dieu s'est exprimée dans sa prière, son attachement à l'Église, et son affection toujours renouvelée pour sa famille, ses amis, et le peuple de Dieu. Fidèle à ce Dieu « bon et qui pardonne », il a lui-même prodigué la miséricorde de Dieu à ceux qui, comme lui, suppliaient et appelaient Dieu. Il aimait encore tout récemment se rendre à Lourdes le samedi pour rendre aux pécheurs la joie du pardon, réjouir les serviteurs fatigués, par le trésor de la miséricorde.Notre prière pour lui est maintenant un acte de foi. Notre Dieu plein d'amour et qui pardonne, sauve son serviteur Robert qui s'appuie sur Lui. Et dans la vie éternelle, il chante avec Saint Vincent de Paul, Sainte Quitterie, Marguerite Rutan et tant d'autres : « vers Toi, j'élève mon âme. »

« Pour le service de l'Évangile »

Cette Parole de Dieu, vivante, énergique, Monseigneur Sarrabère nous l'a transmise. L'héritage qu'il nous laisse est dans nos mains, il est posé sur ce cercueil. Rendons grâce au Seigneur d'avoir appelé Monseigneur Sarrabère à sa suite, d'en avoir fait un pasteur dans son Église, un serviteur fidèle, et soyons les « disciples-missionnaires » que notre monde attend. ○

† Hervé Gaschignard, évêque d'Aire et Dax

• « Pour le service de l'Évangile », tu me donnes un peuple à aimer.Dans ce peuple des Landes, regarde, Seigneur, les hommes et les femmes qui le composent : enfants, jeunes, adultes, anciens… avec leurs joies, leurs projets et leurs difficultés. Tu connais le secret de chacune de nos vies. Mets dans notre cœur la parole de réconfort, d'encouragement, de miséricorde, dont nous avons besoin. Nous t'en prions.

• « Pour le service de l'Évangile », tu me donnes un peuple à animer de ton Esprit.

Rends ton Église dans les Landes toujours plus fidèle, plus inventive, toujours plus convertie à ton Évangile. Sois son soutien au moment où de grands changements paroissiaux et d'autres chantiers se dessinent. Nous t'en prions.

• « Pour le service de l'Évangile », tu me donnes un peuple à conduire vers toi.Tu nous appelles tous à devenir “disciples-missionnaires”. Aux prêtres de notre diocèse et à tous les laïcs engagés, donne le courage de tes prophètes pour évangéliser. Regarde

nos familles : qu’en leur sein, se lèvent des jeunes heureux de te servir. Nous t'en prions.

• « Pour le service de l'Évangile »…Ouvre nos yeux, nos cœurs et nos mains, aux dimensions de chacun des diocèses représentés aujourd’hui dans cette célébration. Ouvre-les aux dimensions du monde. Ouvre-les aussi vers nos frères d'autres confessions, plus particulièrement en cette semaine de prière pour l'unité des Chrétiens. Nous t'en prions. ○

Le 21 juin 1975, en l'église de la Madeleine, à Mont-de-Marsan, Monseigneur Sarrabère ordonnait, pour la première fois, un prêtre pour le diocèse d'Aire et Dax. Ce fut pour eux deux, sans doute, un des plus beaux jours de leur vie. Et depuis ce jour-là, grâce à l'imposition des mains, la vie de ce prêtre a pris un nouveau départ. Ce fut le début d'une aventure, d'une expérience, d'un vécu où Dieu s'est incarné, par le Christ et dans l'Esprit, comme le plus grand cadeau de vie.42 ans après, grâce est rendue pour toutes les impositions des mains qui se sont succédé, soit reçues, soit données à travers les sacrements de l'Église, pour tous ces échanges de paix, à deux mains, au cours des messes chrismales du Lundi Saint.Seigneur, nous te rendons grâce pour le soutien et l'affection d'un Père Évêque qui a fait comprendre que l'ordination sacerdotale féconde toute une vie, renforce un engagement, unit tout un peuple et rappelle sans cesse la source. Nous t'en prions, donne à notre diocèse les prêtres et les consacrés dont il a besoin. ○

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parmi les témoignages reçus

Retraité chez les Pères Blancs de Billère

« As-tu déjà pensé à devenir prêtre ? »

Seigneur, nous te rendons grâce pour le Père Sarrabère qui, heureux de sa foi, aimait dire

la joie qu’elle lui procurait. Avec les jeunes, son envie de la partager s’en trouvait décuplée. La jeunesse, c’est la promesse des fruits à venir ; c’est aussi le présent qui se fait riant, mordant et parfois inquiet.Son regard s’illuminait lorsqu’il percevait l’enthousiasme des jeunes. Il se montrait bienveillant lorsqu’il croisait leurs difficultés. Il était de beaucoup de leurs voyages. En Pologne, en Palestine, en Espagne et ailleurs. Parfois arrosé par la pluie, parfois rougi par un coup de soleil mais toujours avec le cœur réjoui et bienveillant.Très conscient que cet âge est un terrain propice à l’ensemencement de l’Évangile, il a mis la jeunesse dans ses priorités d’évêque.

Pour nous qui, après le synode, avons animé la pastorale des jeunes, comment oublier la confiance donnée en nous appelant à cette responsabilité ? Comment oublier cette liberté qu’il nous laissait pour être des passeurs d’évangile ? Comment ne pas penser à l’élan qui l’animait pour dire et nous faire dire la bonne nouvelle de Jésus ? Merci, Père Sarrabère, pour cette confiance que vous mettiez en nous. Tant de jeunes ont orienté leur vie grâce à cette flamme qu’ils ont alors reçue de vous et de tous les accompagnateurs que vous avez mobilisés pour la porter. Seigneur, nous te prions : que le trésor de l’évangile ne soit pas stocké dans quelques coffres-forts remisés mais qu’il pare ceux qui s’élancent dans la grande aventure de la vie. ○

Seigneur nous te rendons grâce pour la restauration de l’Ordre des Vierges dans le diocèse, en 1981, et les consécrations qui ont suivi. Mgr Sarrabère a consacré les quatre premières. Il y en a

six actuellement.Au début d’une célébration, Monseigneur disait à celle qui devenait consacrée : « cette célébration de ce soir, c’est important pour vous, mais cela l’est encore plus pour l’Église ! » À l’époque, cela n’allait pas de soi. Et nous pouvons rendre grâce pour son audace pastorale. À Dax, en 1992, après la rencontre internationale des Consacrées (1992), un universitaire de référence déclarait : « quel dommage que Mgr Sarrabère ne soit pas votre évêque accompagnateur sur le plan national, il a bien compris cette consécration »...Merci, Père Sarrabère pour votre audace pastorale et votre docilité à l’Esprit Saint.Seigneur, nous te prions pour chacune des consacrées, afin qu’elles réalisent ce que le Seigneur attend d’elles à travers cette vocation, à la fois si ancienne et tellement nouvelle pour notre temps. ○

Seigneur nous te rendons grâce. Avec le père Sarrabère, tu as permis et donné au

diocèse des Landes d'avoir un pasteur plein de bienveillance.À la croisée des chemins, sur la route du synode, nous l'avons rencontré, découvert, admiré ou rejeté, mais lui, toujours bienveillant, attentif, quelquefois ferme et obstiné, il a tenu le «cap».Que de merveilleuses rencontres ! Présent auprès de chaque groupe de réflexion ou de prière, il transmettait sa joie, sa foi et son dynamisme.Nos célébrations d’alors, grâce à lui et à tous

les prêtres du diocèse, restent vivantes dans nos cœurs et stimulent encore aujourd'hui notre prière. À Buglose, la croix du synode s'élance vers le ciel, signe de cette union, de ce «bouillonnement» qu'il a initié et porté.Père Sarrabère, soyez remercié ; partez rassuré, cette croix restera le symbole de votre passage et de l'élan nouveau créé dans le diocèse d'Aire et Dax.Seigneur notre Dieu, nous te prions : donne-nous de maintenir vivant cet élan et de garder le dynamisme de la foi dont le Père Sarrabère nous donnait le témoignage. ○

Nous te rendons grâce, Seigneur, pour l'audace prophétique du Père Sarrabère qui a lancé, à la suite du Concile, le diaconat permanent dans le diocèse. En appelant des hommes mariés ou

célibataires au service de l'Église et de la mission, le Père Sarrabère a permis aux couples engagés dans cette voie de fortifier et d'épanouir leur sacrement du mariage dans une aventure sacrée.Nous te prions, Seigneur, pour nos frères diacres et leurs épouses ; qu'ils restent fidèles au OUI décisif qu'ils ont prononcé le jour de leur engagement diaconal. ○

Q uand Monseigneur Sarrabère a atteint l’âge de la retraite, il s’est

retiré dans notre maison Lavigerie, actuellement EHPAD des Pères Blancs à Billère, aux portes de Pau. Le diocèse d’Aire et Dax y avait préparé un appartement pour lui : visiblement, il en était heureux, heureux avec nous et nous avec lui. En effet il pouvait gérer sa vie comme il le voulait : il aimait, bien sûr, sa liberté et il voyageait encore beaucoup à gauche et à droite pour offrir des services, surtout à des communautés religieuses, mais on le trouvait aussi tous les samedis à Lourdes pour aider aux confessions. Il était homme de la miséricorde de Dieu : elle était importante pour lui comme pour notre pape François.

Quand il n’avait pas un programme spécial, il venait participer à l’eucharistie avec notre communauté. Ensuite, il partageait le repas avec nous et chacun était heureux de le retrouver à table. Sa

présence était simple et surtout amicale. Il avait le talent de ne pas se mêler aux affaires des Pères Blancs, et tout à la fois, discrètement, il pouvait dire ce qui n’allait pas. Il aimait être avec nous, au niveau de notre réflexion missionnaire et il partageait ses propres expériences dans le diocèse d’Aire et Dax et dans l’Église du monde entier. Le Viêt Nam, où il avait passé une bonne partie de son enfance avec ses parents, était resté son pays préféré.

Mais il ne faut pas aller trop loin : Mgr Sarrabère était Béarnais à 100 %. Il ne cachait pas sa préférence pour la vallée d’Ossau, avec toute sa beauté et son Jean-Pierre mythique qui décorait le fond d’écran de son ordinateur. Cette photo variait avec les saisons. Il aimait raconter qu’il y était monté dix fois dans sa vie.

Son plus grand plaisir était de nous donner des idées pour les sorties communautaires et au besoin, de

les organiser et de toujours nous accompagner. Il aimait se mettre au service des Pères Blancs. Il transformait son appartement en “cinéma des Pères Blancs” quand il y avait un match de la Champions League, mais la pointe de son esprit d’accueil se manifestait quand il pouvait initier un étranger à la paraliturgie de la dégustation de quelques gouttes d’Armagnac de l’année 1926 (l’année de sa naissance !). Pour être sérieux, nous ignorons le nombre de confrères qui sont allés lui demander de bons conseils. Ils étaient nombreux...

Cher Robert, nous t’appelions “père évêque”, mais maintenant, nous te disons que tu étais un vrai ami pour nous, témoin de la bonté et de la miséricorde de Dieu. ○

P. Ludwig Peschen,responsable des Pères Blancs

à la maison Lavigerie

I l y a un peu plus de deux semaines, je suis allé rendre visite à Monseigneur

chez lui, à Billère. Il revenait d'une bonne promenade de santé, en pleine forme, comme à l'accoutumée.

En pleine forme ! C'est vraiment le beau souvenir que je garderai de Monseigneur ! Conduisant sa voiture, parcourant de grandes distances pour aller prêcher de nombreuses retraites, prenant lui-même quelques jours de repos, comme l'été dernier dans notre maison des Missions Étrangères, allant confesser toutes les semaines à Lourdes. Il n'hésitait pas non plus à parcourir le monde, avec une préférence pour l'Asie, le Vietnam où il avait passé une partie de sa jeunesse, la Thaïlande en rendant visite à sa famille, et le Cambodge où j'avais eu la joie de l'accueillir plusieurs fois. Lors de mes retours périodiques en France, je ne manquais pas d'aller passer du temps avec lui. Après la célébration de l'eucharistie à la maison de repos des Pères Blancs où il s'était retiré il y a maintenant une quinzaine d'années, et un

bon déjeuner, nous allions marcher non loin de Pau. Depuis quelques mois en France, j'avais eu également la joie de sa visite à Maylis, au monastère.

« As-tu déjà pensé à devenir prêtre ? » m'avait-il demandé en 1984, au Congrès National Missionnaire de Lisieux. La bonne question au bon moment ! Bien sûr que je m'étais posé la question, mais cette fois-ci, c'est lui qui la posait ! Non pas une question pour faire plaisir aux jeunes, mais un bel appel qu'il lançait au nom de l'Église. Combien de fois je lui ai remémoré cet échange que nous avions eu, et qui avait eu un si profond écho dans mon cœur ! Quelques années plus tard, alors que je lui annonçai mon désir de partir comme missionnaire en Asie, il avait sans hésiter répondu positivement, me disant qu'il fallait savoir donner de son nécessaire.

C'est à ce niveau que l'incardination dans le diocèse a pris pour moi toute sa valeur : partir au loin, oui, mais soutenu jusqu'au bout par son évêque, en union

avec un groupe de frères prêtres, œuvrant ensemble, quels que soient les lieux, dans le même champ de la mission.

Oui, Monseigneur, j'ai aimé votre confiance, votre attention, vos visites, votre prière, votre proximité. Vous avez toujours gardé à l'esprit, émerveillé comme moi je n'en doute pas, la manière dont le Seigneur s'y prend pour nous appeler à le suivre, la manière dont vous avez été vous-même l'instrument du Seigneur pendant toute votre mission.

En pleine forme ! Oui, j'aimerais en prendre de la graine : forme spirituelle, physique, force de caractère, droiture, lucidité, gentillesse, pour que, « au jour des nuages et de l'obscurité sur les montagnes le long des ruisseaux », comme nous l'entendions ce matin lors de la célébration de vos obsèques, je puisse, nous puissions, être de bons pasteurs, à votre suite, à la suite du Christ. ○

P. Bruno Cosme, Missions Étrangères de Paris

© L.P.


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Un cœur aux dimensions du monde

C’est à Djibouti que j’apprends le décès du P. Sarrabère. Je voudrais vous dire ma profonde communion. Nous étions de bons amis, Robert et moi. Sa figure ne sera plus au dernier rang de l’hémicycle de Lourdes, auquel il restait fidèle. Je

prierai avec vous lundi, sûr que lui prie pour nous. ○† Marc Stenger, évêque de Troyes

et sur le livre des “merci” exprimés…

Père Guy Régnier“qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ?” (psaume 8)

l’au-revoir à l’ami

[Il y a des moments dans la vie où les mots jaillissent tout seuls...]

Nous ne verrons plus sa silhouette altière et élégante. Guy était un Monsieur ... au sens de Monsieur Vincent et des théologiens de Vatican II réunis. Il ne jugeait pas, il discernait. Il n’assénait pas des vérités, il donnait à comprendre ... à aimer ... à croire. Le Monde dans une main, la Bible dans l’autre, le parler franc et fin en toute circonstance, le souci de construire sans dé-construire, mais toujours en analysant et avec un esprit de synthèse au-dessus de la moyenne. Il voyait loin, il regardait haut, mais toujours à portée de son interlocuteur, attentif aux mutations du monde, aux tâtonnements de l’Église, le cap rivé sur la mission, la Bonne Nouvelle comme un goût d’éternité. Merci, Guy, notre frère. Entre dans la joie du peuple des ressuscités. ○

Abbé Pierre Daugreilh

l'homélie de la messe des obsèques, mardi 17 janvier 2017

Rm 8, 36-39 - Mt, 5, 1-13

Paroles scandaleuses si souvent entendues, si distraitement écoutées, si rarement vécues !Charte irréalisable des Béatitudes qui nous prend tous à rebrousse-poil.Et pourtant, contre toute attente, il y a dans notre monde, des personnes, pas nécessairement chrétiennes, qui vivent l'une ou l'autre où même plusieurs de ces Béatitudes, avec leur poids mêlé d'humanité et d'évangile.Qu'est-ce que cela veut dire au juste ? Quand cela se produit-il ? Tout simplement, quand nous prenons nos distances avec les avoirs de ce monde, quand nous menons à nos dépens de rudes combats en faveur de la justice et de la paix ; quand nos cœurs sanglotent, s'indignent, et agissent en grande proximité avec les humbles et les souffrants ; quand nous sommes mis sur la touche et bousculés parce que nos convictions chrétiennes nous rendent suspects d'obscurantisme et de freins au progrès de ce monde.On peut dire sans exagérer que Guy Régnier essaya d'être un homme des Béatitudes. Disons d'abord qu'il fut un mélange paradoxal de cordialité et de retenue, de vie secrète et d'effusion,

de clairvoyance et de miséricorde, de coups de gueule, de coups d'éclat, de coups de cœur.Cela tenait sans doute à son éducation familiale. Les siens qui sont ici, et que j'assure, au nom de tous, de nos sentiments amicaux et de notre prière, sauraient dire, mieux que moi, ce qu'ils doivent à leurs parents, malmenés par les deux guerres mondiales ; particulièrement à une maman qui sut relayer à son travail, son mari absent par suite de guerre, jusqu'à son retour, et assurer l'éducation de leurs trois fils.Dans ce milieu porteur, injustement tourmenté, le jeune Guy sut puiser un sens aigu de l'observation, de la justice et de la complexité des relations humaines.Cela servit à la maturité de sa vocation de prêtre, qui persévéra à travers les aléas et les tentations d'une époque riche en mutations, tout au long d'études couronnées, à l'Institut Catholique de Paris : Licence d'Études Sociales et diplôme de Sciences Politiques en Sorbonne, avec mention très bien, obtenu à l'École pratique des Hautes Études.Tour à tour aumônier de lycée, vicaire paroissial, responsable diocésain de l'Apostolat des Laïcs, il donna toute sa mesure

Que la paix soit avec vous ! J’apprends à l’instant avec beaucoup

d’émotion le retour à Dieu de Robert Sarrabère. Je vous exprime ici l’assurance de ma prière pour le confier à Dieu. Il devait être plus que prêt ! Et Dieu aussi, est tout prêt à l’accueillir et à lui donner la récompense promise aux bons et fidèles serviteurs. Il était simple, proche des gens, attentif à chacun avec un cœur aux dimensions du monde ; il avait vécu, je crois, un très beau synode diocésain.

Le Père Sarrabère fait partie des évêques qui m’ont le plus entouré de leur confiance et de leur affection lorsque je suis revenu d’Afrique du Sud et que j’ai pris les fonctions de ce qui était alors la Commission de la Mission Universelle au sein de la Conférence des Évêques. Et nous avons entretenu des rapports de profonde amitié et complicité spirituelle. Il était venu, d’ailleurs, prêcher la retraite du clergé de Guyane il y a déjà sans doute une dizaine d’années.

Je le confie à Dieu avec une profonde gratitude. Qu’il repose en paix !« Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Écris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent » (Ap.14,13).Très fraternellement vôtre. ○

† Emmanuel Lafont,évêque de Cayenne

Depuis la Guadeloupe, je viens vous assurer de notre communion

de prières en ce jour où le diocèse accompagne son ancien évêque, Mgr Robert Sarrabère... un grand ami !Mgr Cabo, l’évêque émérite qui m’a rappelé la présence de Mgr Sarrabère, en

l’an 2000, pour les 150 ans du diocèse de Basse-Terre et le Père Yves Déat (qui a pleuré à l’annonce de ce deuil) s’unissent à l’hommage pour ce bon serviteur.Pour ma part, je me souviens de notre dernière rencontre à Lourdes en novembre dernier... rien ne laissait présager un

départ rapide... Mais à 90 ans, c’est déjà le grand âge.Qu’il repose en paix ! ○

† Jean-Yves Riocreux, évêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre

• Merci pour le dynamisme mis dans l'Église des Landes et pour l'élan nouveau donné.• Merci, Seigneur, d'avoir mis Mgr Sarrabère sur la route de mon fils ; dans sa complicité d'enfant à adulte, il était quelqu'un qui lui faisait confiance dans le service de la messe.• Accueille, Seigneur, Mgr Sarrabère dans ton Royaume, à travers ta lumière resplendissante et pour l'éternité.• Merci, Père, pour tout ce que tu as fait pour le diocèse, et ensuite pour ton écoute et ton dévouement sur Lourdes et sur Pau. Et merci pour ta présence auprès de mes enfants.• Merci des sœurs dominicaines : vous avez œuvré pour leur maintien à Dax et soutenu la refondation de 1996. Merci pour votre venue dans le Berry, rien que pour nous dire que vous nous accueilliez de grand cœur dans votre diocèse ; je n'oublierai jamais votre démarche si paternelle. Nous rendons

grâce et comptons sur votre intercession. Merci.• Comme vous, j'étais béarnais et je vous ai croisé dans les engagements au diocèse des Landes. Vous représentiez les engagements que je poursuivrai le restant de mes jours.• Merci, Monseigneur Robert, pour votre accompagnement fidèle et souriant sur le chemin de la foi en Christ. Nous restons en union par la communion des saints. Ne nous oubliez pas trop vite dans votre nouveau bonheur • Merci pour le pasteur que vous avez été pour nous, dans le plein respect de notre vocation.• Monseigneur, vous avez marqué cette région. Reposez en paix et veillez sur nous.• Mgr Sarrabère fut mon aumônier de la JEC, à Pau, en 1958 ; puis mon évêque à Dax. Merci, Seigneur.• Adichatz Amic ! Agur Jauna ! ○


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quelques-uns des nombreux témoignages reçus

• Je t'aime, mon Guy. Je pense à toi, mon Guy. Bisous. Hugo

• Merci pour tout ce que tu as apporté, pour ta présence simple et empreinte de délicatesse, pour le lien entre la vie du monde et la Bonne Nouvelle que tu faisais si naturellement.

• Guy, quelle chance j'ai eu de te connaître ! Tu m'as appris à relativiser les événements, à accepter ce que je ne trouvais pas toujours juste Tes paroles étaient espoir et je m'en souviendrai toujours. Accepte les hommages que ton Dieu te fera à ton arrivée, c'est justice.

• Cher Guy, je ne prie pas pour toi, tu es dans les bras du Père. Mais je lui demande de te rendre au centuple tout le bien que tu m'as fait et toutes les joies que tu m'as offertes durant les 70 ans où j'ai eu le bonheur de te connaître.

• Tu nous quittes et une sensation de grand vide se fait. Homme de lien, de recherche, ta cause c'est la fraternité dans un vivre ensemble à l'image de Jésus. Ton accompagnement simple et joyeux fait de toi une lumière sur nos vies. Maintenant que tu as fait ton passage et que tu rencontres celui que tu aimes de tout temps, prends soin de nous dans la communion des saints.

• En souvenir de discussions où nous n'étions pas toujours du même avis, mais dans l'amitié, le respect de l'autre et la tolérance.

• Merci, Guy, pour tout ce que tu nous as donné de vivre et de partager avec toi. Merci pour ta passion de l'Évangile qui éclaire nos vies et leur donne sens ; et, du coup, de la vérité qui nous engage et nous conduit à ne pas être des moutons. Jusqu'au bout, tu as été en tenue de service, marchant avec nous, cherchant comme nous à être disciple-missionnaire. Te voilà près de la Source. Je ne doute pas qu'elle murmure, comme l'eau descendant de la cascade des montagnes que tu fréquentais. - « Venez, les bénis de mon Père », ou encore : « Fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître ». À Dieu, Guy.

• Merci, Guy, Annonciateur de Résurrection, tu as fait grandir en moi l'espérance nécessaire pour avancer sur un chemin de réconciliation et de vie. Tu montrais aussi le chemin de la fermeté dans la militance : affirmer fort nos convictions dans le respect absolu de celles des autres. Amis dans le Seigneur.

• Merci pour ta simplicité, ton engagement, ton humilité, ton sourire et tes yeux qui parlaient du fond du cœur. Bon voyage, Guy. ○

à Paris comme secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale française, puis comme aumônier national à mi-temps du C.C.F.D. (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), de 1981 à 1987 et de 1988 à 1994.Dans ces hautes fonctions de conseil, d'organisation, d'impulsion, il fut, de son regard d'aigle, un observateur pénétrant des réalités socioculturelles et ecclésiales de notre pays et de l'Église de France. Plusieurs ouvrages de lui l'attestent, ainsi que Mgr Defois, archevêque émérite de Lille, son responsable direct. Sans modifier ses choix fondamentaux, sa clairvoyance sut voir les bienfaits, les insuffisances, et même les dérives de chaque situation, vécue alors dans un bouleversement d'opinion et de mentalité.Bien mieux, dans ce poste difficile, il sut, à force d'écoute et de savoir-faire mettre divers courants d'Église en état de dialogue et non plus de tension. Ce qui aboutit aux Assises Nationales de la Jeunesse Chrétienne de France, mises sur pied au Futuroscope de Poitiers par son successeur Mgr Housset, évêque émérite de La Rochelle, ici présent.Au cours d'un voyage d'études à Cuba, avec le Président de la Conférence épiscopale de France et le Responsable National du C.C.F.D, ils eurent des rencontres de haut niveau qui posèrent des jalons d'avenir pour le pays et l'Église de ce pays. A son retour, Guy était enthousiaste. En tout cela, il suivait sa route d'homme libre.

Revenu dans son diocèse, il exerça pendant 17 ans la responsabilité importante d'économe diocésain. Lui qui, dans le laïcat, aurait pu être politologue, journaliste d'opinion, essayiste, ou tout cela à la fois vu ses brillantes qualités, se mit à travailler ses nouveaux dossiers avec méthode et rigueur. Il excella vite à ce poste ; prudent dans ses contacts d'affaires, mesurant ses visiteurs avec son coup d'œil de magnétiseur, se livrant sans se trahir, il mettait ses interlocuteurs à l'aise, du fait de son affabilité, de sa compétence et de ses convictions.Et quelles convictions ! Roboratives comme les vagues de la mer, joyeusement démesurées comme le défi du jeune berger David au géant Goliath. Convictions de foi, résumées dans le témoignage de l'apôtre Paul, choisi par Guy, pour la 2ème lecture : « Oui, j'en ai l'assurance, aucune créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ notre Seigneur ».Pour lui, le Christ était la révélation plénière de Dieu, le chemin le plus sûr pour atteindre le cœur humain et son champ d'action.Dans notre société éclatée et multipolaire, en train de reconstruire des murs un peu partout, Jésus reste un passeur de frontières, le pont qui les relie, celui qui élargit les étroitesses du cœur et libère en sa personne l'amour crucifié.

En terminant, cette anecdote significative : il y a déjà bien longtemps, Guy me dit à brûle-pourpoint (on commençait alors à parler d'astronautes et de voyages interstellaires) : « Je voudrais être un des premiers à m'y inscrire ! » Son ton résolu me sidéra, mais en cela, il était logique avec lui-même.N'aimait-il pas depuis toujours les cimes des hautes montagnes, leur beauté, leurs perspectives, et leurs chemins d'accès ? En revanche, il restait fasciné par l'abîme de la mort et son énigme.De fait, l'homme de Dieu et des Béatitudes qu'il devenait toujours plus, après des périodes de désert et un régime ascétique, était fait pour la grand large et l'absolu, pour aller chez Dieu, chez la Vierge Marie et la cité du ciel.Puisse-t-il explorer désormais avec le secours de la grâce, au grand jour, au grand air, l'espace infini de l'amour divin ! Et réaliser ainsi sa sublime vocation de prêtre : prêtre de Jésus et au service des hommes !Cet espace, l'Eucharistie ne cesse de l'ouvrir pour nous, en la personne de Jésus, l'Homme-Dieu, livré entre nos mains, pour un bonheur qui ne passe pas, si, du moins, nous acceptons de l'accueillir.Amen. ○

† Pierre Molèresévêque émérite de Bayonne, Lescar et Oloron


Partageons nos paroisses

# PopulationCagnotte (765), Estibeaux (680), Gaas (500), Habas (1450), Misson (700), Mouscardès (270), Ossages (470), Pouillon (2830) pour un total de 7665 habitants.

# Les prêtres et diacresDe l’ensemble pastoral Sainte-Marie-des-Arrigans et Notre-Dame-du-Pays-d’Orthe : Philippe Carrère (curé), Thierry Duclercq (coopérateur), Jean-Jacques Saint-Martin (auxiliaire), Jacques Laborde (diacre).

Sainte-Marie-des-Arrigans

# L’Équipe d’Animation Pastorale Paroissiale Francis Saint-Amon (4° année), Michèle Bacheré et Benoît Cazaux (1ère année).

# Réalités socio-économiques.À l’exception d’une usine d’engrais (Fertinagro à Misson) qui embauche une centaine de salariés, l’activité sur cette paroisse est essentiellement agricole avec les productions traditionnelles de Chalosse. Deux pôles : Habas (village de petits commerces) et Pouillon (village de tourisme rural attirant aussi bon nombre de retraités), mais le centre géographique se situe à Misson. ○

# Quelques réalités de la vie paroissiale :► La Heste gascouneCette fête annuelle, dont c’est la 16° édition, est comme un creuset de la communion paroissiale au détriment de l’esprit de clocher. Le samedi soir est réservé au spectacle (assuré par les jeunes de l’aumônerie ou les enfants de l’école Notre-Dame ou encore par les chorales du secteur). Le dimanche est consacré à la messe et au repas où l’on sert jusqu’à 230 couverts.► Une école catholiqueL’école Notre-Dame compte 90 élèves. À un moment donné menacée, elle a pu reprendre vie grâce au soutien du groupe scolaire Saint-Jacques-de-Compostelle de Dax auquel elle est associée. ► La visite des relais de la paroisseLes nouveaux prêtres de la paroisse ont entrepris d’aller visiter chacun des relais de la paroisse. Tous les habitants reçoivent dans leur boîte aux lettres une invitation pour cette soirée. À Gaas et Cagnotte, lors des deux premières expériences, une trentaine de personnes ont répondu présent. ► Aumônerie des jeunesUn groupe d’une quinzaine se retrouve régulièrement après la 3°. Pour la rentrée scolaire, une belle sortie a pu se vivre avec l’aumônerie de Peyrehorade : matinée chez les Dominicaines, après-midi au bowling de Saint-Paul-les-Dax et veillée Taizé en paroisse.► Les premiers pas d’un ensemble pastoralDepuis septembre dernier, Sainte-Marie-des-Arrigans et Notre-Dame-du-Pays-d’Orthe forment un ensemble pastoral et « mettent en commun » leurs ministres ordonnés.Les EAPP des deux paroisses se sont retrouvées déjà à trois reprises et au bout de quatre mois, un certain nombre de synergies se mettent en place : - la préparation au mariage, - le parcours Alpha,- la suite à donner à l’année de la miséricorde. Sur tout l’ensemble pastoral, l’effort va être porté sur deux œuvres de miséricorde : « enseigner les ignorants » (formation), assister les malades.- des activités pour les jeunes (camp de ski cet hiver) et Chemin de croix en VTT pour les 6° et 5° (au fil des monuments de mission dans les quartiers).-sur les feuillets liturgiques dominicaux sont mentionnés les horaires des messes de tout l’ensemble pastoral. ○

Vie diocésaine Vie diocésaine

Axes et chantiers pastoraux

# La catéchèse La catéchèse est organisée le dimanche par quinzaine, tantôt sur Pouillon, tantôt sur Habas, et intègre la participation à la messe du dimanche. Cela permet d’accueillir quelques enfants au sein de la communauté dominicale. Mais on assiste au fil des ans à une érosion spectaculaire des effectifs : - 24 jeunes sont inscrits pour la confirmation en 4°, 15 pour la profession de foi, 10 sont rejoints en CM2 et 8 en CE1…La question se pose donc pour les responsables d’une diversification de la proposition catéchétique. ○

# Un cénacle de prière préparatoire à la fête de PentecôteLes Pères Ferdinand Sebré et Gabriel Sondo, qui étaient pasteurs de la paroisse Sainte-Marie-des-Arrigans jusqu’à l’été dernier, appartenaient tous deux à la communauté Mère du Divin Amour, dont le charisme est de travailler à l’évangélisation. Entre l’Ascension et Pentecôte, ils ont proposé aux chrétiens de la paroisse et des alentours de vivre, à l’image des Apôtres, un Cénacle de prière.S’appuyant sur le groupe de louange de Dax, qui s’est investi dans la décoration, l’animation et le chant, mais également sur d’autres membres de la communauté Mère du Divin Amour, ont été proposées plusieurs soirées à thème avec des prières, des enseignements, des témoignages, etc.Une soixantaine de personnes se sont fidèlement rassemblées. ○

Å « Cette soirée a été un vrai temps fort pour la vie du village. Elle a permis à tous les participants, qu’ils soient pratiquants ou pas, de mieux s’approprier leur église. Les animations ont été assurées par diverses générations : enfants, jeunes, anciens… À la fin de la soirée, même s’il était tard, les gens se sont attardés dans l’église… puis autour d’un morceau de pastis et d’un verre de vin blanc ». Michèle

Å Personnellement, j’ai été frappée et attirée par la place de la louange dans ces soirées. Elles commençaient toutes, à l’écart, par une heure d’adoration et de louange, pour se rendre disponible à l’Esprit Saint. Il y avait une trame décidée par avance, mais nous avons fait aussi l’expérience de son action, Lui qui conduit… où il veut.Pour ma part, j’ai été très marquée par la « prière de l’envoi » du dimanche de Pentecôte après-midi. Dans la plus grande liberté, tous ceux qui le souhaitaient pouvaient s’approcher pour « être envoyé dans l’Esprit ». Extraordinaire expérience !Je peux dire que le Père Ferdinand, par son initiative réfléchie et priée, nous a offert un très beau cadeau « d’au-revoir ».Que le Seigneur le bénisse, lui et ses frères et sœurs, pour tout ce qu’ils nous ont apporté durant ces six ans passés au milieu de nous. Béatrice

# La nuit des églisesLe relais de Cagnotte a participé le 2 juillet 2016 à la Nuit des églises organisée sur toute la France par la Pastorale du tourisme. Avec son église du XI°, le village possède en effet un joyau de l’architecture romane. (cf reportage de TV Pays sur internet : http://www.cagnotte.fr/Decouvrir/Histoire-et-Patrimoine/Abbaye)Pendant deux heures, diverses animations très variées ont soutenu l’attention de la centaine d’auditeurs présents :- Un enfant de 10 ans, avec beaucoup de naturel, a introduit les différentes séquences.- L’historique du site, la visite des vestiges, en particulier le pourrissoir des vicomtes du pays d’Orthe.- Une reconstitution historique de l’une des visites que fit Richard Cœur de Lion à sa cousine Adélaïde d’Anjou, épouse de Loup Gassie 1er. - L’évocation des derniers curés de Cagnotte avec quelques anecdotes des anciens.- Le témoignage de deux Cagnottais ayant fait à pied le chemin de Saint Jacques…- Des intermèdes ont été assurés par des jeunes musiciens du village ou par la chorale. ○


Le bloc-notes de Paul

Des âmes simples, de Pierre Adrian Depuis cinquante ans, frère Pierre est le curé de la vallée d’Aspe. Il connaît ses habitants, les baptise, les écoute, les met en terre, qu’ils soient ou non croyants. Ce roman fait le récit de son quotidien et d’une vie guidée par la foi, excursion dans des vies minuscules, dans leurs espoirs et dans leurs doutes universels.Premier roman de Pierre Adrian, des âmes simples est un petit bijou de la rentrée 2017 qui aurait pu passer inaperçu mais qui pourtant est promis à un bel avenir. S’il est un livre à dévorer dans les semaines à venir, c’est bien celui-ci !Disponible dans vos librairies religieuses préférées aux éditions des Équateurs. ○

Silence, de Martin ScorseseSynopsis : XVIIe siècle, deux prêtres jésuites se rendent au Japon pour retrouver leur mentor, le père Ferreira, disparu alors qu’il tentait de répandre les enseignements du catholicisme. Au terme d’un dangereux voyage, ils découvrent un pays où le christianisme est décrété illégal et ses fidèles persécutés. Ils devront mener dans la clandestinité cette quête périlleuse qui confrontera leur foi aux pires épreuves.Il y avait Mission (1986), il y a désormais Silence. Immense chef-d’œuvre dans la filmographie déjà quasi parfaite de Martin Scorsese, ce nouveau film porté par des acteurs habités (mention spéciale à l’excellent Andrew Garfield) vous fera vivre avec intensité, mais aussi avec cruauté, l’histoire des missions jésuites en terres japonaises. Certaines scènes vous paraîtront insoutenables, d’autres vous subjugueront par leur beauté… Un film qui devra faire partie de vos hits, c’est certain !Dans les salles dès le 8 février. ○

par Paul PerromatResponsable du Service diocésain de la Communication

Au prix du sang, de Roland JofféSynopsis : Au seuil de la mort, Manolo finit par livrer à son fils le grand secret de sa vie : une mystérieuse Hongroise, Ildiko, dont il est tombé amoureux en pleine guerre civile espagnole lui préférait l’un des chefs des brigades internationales, Oriol. Manolo, fou de jalousie, s’engage sur les chemins de la trahison, tandis que le Père Josémaria, ami d’enfance de Manolo, tente de réchapper à cette guerre fratricide…Roland Joffé, on s’en souvient, fut acclamé et couronné d’une Palme d’Or il y a 25 ans avec Mission, son chef d’œuvre sur les missions jésuites au XVIIIème siècle auprès des indiens guaranis. Son nouveau film, placé dans le contexte de la Guerre civile espagnole, se situe dans la continuité de Mission, abordant les thèmes de la rédemption et de la paix.Au prix du sang est une histoire épique. C’est une histoire d’amour et d’héroïsme au cœur d’un contexte de jalousie, de haine et de violence, un drame déchirant sur le pouvoir du pardon.Dans les salle depuis le 25 janvier. ○

Le 1er JourFrance Bleu GascogneTous les dimanches, à 6h37…►05 février : Laudato si vu par la CERCA►12 février : Vivre la Saint-Valentin autrement►19 février : Les parcours Alpha►26 février : Préparer le Carême ○

• N°422 - 128e année• 1er février 2017• Dépôt légal : 1er trimestre 2017, Bimensuel• Commission paritaire de presse : n°0618 L 83632• Directeur : Denis Cazaux• Rédacteur en chef : Paul Perromat• Prix au numéro : 2,00 €• Abonnement annuel : 40,00 €• Libellé des chèques : “Association Diocésaine ”

• Adresse des courriers et des abonnements : Bulletin Religieux102, avenue Francis-Planté - 40100 DAX

Tél. 05 58 58 31 25 - Fax 05 58 58 31 24 [email protected] Site : landes.catholique.fr

• Dax Barrouillet Imprimerie :3, route de Boys - 40180 Narrosse

Vie diocésaine

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Sœur Marie-Laure : Je suis née un 15 octobre 1959 (fête de sainte Thérèse d'Avila), j’ai grandi à Paris et en région parisienne. Je viens d'une famille chrétienne avec une éducation chrétienne. Entre mes 17 et 25 ans, j'ai fait une sorte de break avec l'Église, tout en gardant ma foi.Étant passionnée par l'art et le dessin, j'ai fait des études d'histoire de l'art, à l'école du Louvre. Après un stage en restauration de peinture à Versailles, j'ai découvert la restauration des icônes, dans un atelier parisien. J'ai obtenu une bourse de la fondation de la vocation qui m'a permis d'aller en Grèce pendant un an. J'ai travaillé au musée byzantin à Athènes aussi pour un restaurateur et un peintre d'icônes. C'était pour moi un saut dans l'inconnu mais qui m'a beaucoup appris.À mon retour en France, je me suis inscrite à l'École pratique des hautes études pour travailler la théorie plus en profondeur.

Comment est-née votre vocation ?

Sœur ML : Mon grand-oncle était carme. C'est lui qui m'a fait connaître la communauté du Chemin Neuf, à Paris, en 1986. C'était ma 1ère expérience de prière avec un groupe charismatique. Tout en continuant mes études, j'ai poursuivi ma participation au groupe. Quelques jours avant

Pentecôte 86, j’ai demandé à Dieu un signe pour mon avenir que j'ai reçu.Au cours d'un week-end organisé pour Pentecôte, j'ai redécouvert l'eucharistie, l'adoration eucharistique et la beauté du sacrement du pardon. J'ai l'impression que ma foi s'est réveillée à ce moment-là. Le fondateur de la communauté m'a proposé d'essayer la vie communautaire et depuis, j'y suis restée !Ma famille n'a pas compris au départ que je chamboule ma vie de la sorte mais ils ont vite compris que je savais ce que je faisais et qu'ils pouvaient avoir confiance. Je crois aussi que cette vocation m'a permis de ne pas me perdre spirituellement car il me manquait quelque chose.Le célibat s'est également « imposé » à moi de manière naturelle même si cela pouvait paraître très radical, alors que je pensais auparavant me marier et fonder une famille.

Quel est votre rôle au sein de la maison, à Aire-sur-l'Adour ?

Sœur ML : Depuis mon arrivée en septembre, je suis responsable de l’accueil, notamment pour les groupes.Nous accueillons régulièrement des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Et nous travaillons à

mettre en place un véritable accueil spirituel.Il y a bien sûr les tâches matérielles de la maison, à tour de rôle, mais aussi le jardin.Comme chacun d’entre nous, je suis en lien avec la paroisse, et plus largement avec les Aturins.

Qu'attendez-vous de votre présence dans les Landes ?

Sœur ML : Avant de venir à Aire, j'étais pendant trois ans au service du Secteur Pastoral du Port à Bordeaux, j'y retourne régulièrement pour renforcer les liens amicaux et fraternels dans notre grande région. Je suis à l'aumônerie de la paroisse et je crois que cela va me faire découvrir beaucoup de choses. Je rencontre des parents en souffrance à cause des difficultés agricoles actuelles ou encore des jeunes adolescents

qui doutent de leur foi.Parmi les commerçants que je croise au quotidien, je suis étonnée de voir combien les personnes se confient en profondeur à nous et je le vis comme une richesse pour nous tous.Dès mon arrivée, j'ai pu participer aux journées mariales de Buglose et cela m'a fait découvrir les richesses du diocèse. Cela a été une grande chance pour moi et j'en suis très heureuse. ○

Nouveau visage

Sr Marie-Laure Davigo, Communauté du Chemin Neuf

Dire oui par Paul Perromat

j'ai redécouvert l'eucharistie, l'adoration eucharistique et la beauté du sacrement du

pardon.

Art sacré par Maylis de Boysson

L e portail des Apôtres de la cathédrale de Dax est un vestige de

la façade de l’édifice gothique commandé par l’évêque Arnaud de Caupenne au tout début du XIVe siècle. Il fut remonté à l’intérieur de la nouvelle cathédrale, lors de l’achèvement de sa construction, entre 1898 et 1900. Son exécution est d’une finesse remarquable, unique dans notre région. Des sculpteurs, venus des chantiers majeurs du Nord de la France par la voie de Tours, en marche vers l’Espagne et les chantiers de Saint-Jacques-de-Compostelle, auraient-ils fait étape à Dax ?À cause des lacunes de l’édifice, nous ne pouvons que deviner au-dessous des voussures peuplées d’une multitude d’anges et de saints divers protégés par des dais, le Christ Rédempteur, entouré de Saint Jean et Marie, ainsi que d’anges porteurs des instruments de la Passion. Il est le centre de l’histoire de l’humanité figurée par la Lune de l’Ancien Testament et le Soleil du Nouveau Testament. Il préside à la fois au jugement particulier qui a lieu à la mort de chaque être humain représenté par la pesée des âmes dans la balance de Saint Michel, archange, et au jugement dernier qui aura lieu à la fin des temps. Sur le linteau, les corps sortent de leurs tombeaux pour ressusciter glorieux. Les hommes sont accueillis au Ciel, à la droite du Christ ou condamnés à subir pour toujours les châtiments liés à leurs vices, symbolisés par des démons grimaçants. Pour rentrer dans la cathédrale, le fidèle devait franchir ce portail du Salut, signe de ce passage que nous aurons à vivre par le créateur, mais aussi le juge et le rédempteur, c’est-à-dire le Christ. ▲

février 2016 Bulletin religieux d'Aire et Dax Église · 40100 DAX 05 58 74 03 25 40180...

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