Full Metal Ponette

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Je suis son compagnon d’appoint, parfait Je n’sers qu’occasionnellement, il l’a décidé Je débarque prestement, il sait bien me tenter Sachant qu’après l’effort, je suis virée

Je suis son chien de compagnie raté Qui r’mue la queue, qui est content, il m’a bien dressée Je débarque en jappant au moindre coup d’sifflet Puis retourne à ma niche le cœur brisé

Si ça présente des avantages, si c’est pas d’l’amour à papa Le plus gros des désavantages, c’est que d’l’amour y’en a pas

Toute seule dans mon petit boui-boui mité Je n’ai d’répit que rarement, il n’oublie jamais Que lorsque aucune amante n’est libre pour l’aimer Il peut compter sur ma fidélité

Si ça présente des avantages, si ça marche entre lui et moi Le plus gros des désavantages, c’est que d’l’amour y’en a pas

Un jour, voulant le prévenir, lassée Que ce manque de perspectives me désappointait Je frappe à son alcôve, il m’invite à entrer Je crois bien que je les ai dérangés

Si ça présente des avantages, si c’est moderne, si c’est sympa, Le plus gros des désavantages… Si ça présente des avantages, si c’est moderne, si c’est sympa, Le plus gros des désavantages, c’est que d’l’amour y’en a pas

M.Collin, O.Fresson

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Tu as croqué dans le fruit interdit Tu te dois d’être punie, c’est la vie

Ton corps il sert à quoi ? A enfanter. Ton corps il sert qu’à ça, t’as bien pigé ?

Ah… Tota mulier in utero

Tu peux dire merci au destin de t’épargner Tu peux dire merci, mais surtout la fermer Tu peux dire merci si ton ventre se remplit Tu peux dire merci, l’avenir t’a choisie

Pas question de l’enlever de là C’est son domicile pour neuf mois Pas question de l’enlever de là Même si cela n’est pas ton choix Pas question de l’enlever de là Et de commettre un assassinat

Ah… Tota mulier in utero

Tu dis qu’on t’a violée, et pourquoi t’es montée ? Pour écouter un disque ? Quelle malhonnêteté ! Et pourquoi tu t’obstines à montrer tes attraits ? Tu l’as bien mérité, sale prostituée !

Pas question de l’enlever de là C’est son domicile pour neuf mois Pas question de l’enlever de là Même si cela n’est pas ton choix Pas question de l’enlever de là Et de commettre un assassinat

S. Neyroud

Sans dessous dessus, je marche dans la rue Le pas léger Sans dessous dessus, je suis toute nue Mais bien cachée

Seule je connais mon p’tit secret Qui pourrait bien se douter Que sous cette jupe légère Mes cuisses narguent le trottoir Qui ne sait où regarder

Sans dessous dessus, je marche dans la rue Le pas léger Sans dessous dessus, je suis toute nue Mais bien cachée

Sans scrupule aucun je l’ai quittée Tant de fois contemplée, caressée, arrachée Par des mains que j’aimais Cette fois, plus rien à voir, circulez ! Je me sens libérée…

Sans dessous dessus, je marche dans la rue Le pas léger Sans dessous dessus, je suis toute nue Mais bien cachée

Je virevolte sur le bitume Je tourne, tourne, tourne M’envole et ne touche plus terre J’suis tombée par terre Un oeil coquin regarde ma chute Un oeil coquin regarde ma jupe…

Bras dessous dessus, on marche dans la rue Le pas léger Bras dessous dessus, je suis toute nue…

S. Neyroud

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D’abord mes longs cheveux où tu venais enfouir ton visage Et avec eux ma peau que tu aimais tant effleurer De mon apparence, eux qui étaient les artifices En premier, fumée lourde, partiront

Rappelle-toi, rappelle-toi Comme pour toi j’étais fiévreuse

Ich habe dich geliebt

Se consumeront ensuite mes muscles et mes chairs Eux qui donnaient la force à mes étreintes Eux qui donnaient à mes lèvres l’empreinte du baiser Mes poumons d’où sortait le souffle qui t’apaisait

Rappelle-toi, rappelle-toi Comme pour toi j’étais fervente

Ich habe dich geliebt

Plus longs seront à s’effriter mes os Celui de mon front qui recevait ton baiser Et derrière lequel se cachaient mes pensées Mes côtes qui enserraient mon cœur Mes hanches entre lesquelles si souvent tu t’es logé

Rappelle-toi, rappelle-toi Comme pour toi j’étais ardente Rappelle-toi, rappelle-toi…

Ich habe dich geliebt

A. Witzmann

Dans nos robes longues, on tient nos verres Gavés jusqu’à la bonde, à découvert

Regards en costumes sombres, allure altière Pour masquer les décombres, emplissent un verre

Un homme comme une éponge, à l’air sévère Une femme dans ses songes, voudrait bien plaire

À cent lieues à la ronde, certains ont l’air Fascinés par leur ombre et par la chair

Avoir l’air

Celle que la vie encombre, qui indiffère Observera qui plonge et qui espère

Egayés par le nombre, on tend les verres Pour trinquer sur les tombes des gens d’hier

Avoir l’air

Ah… Avoir l’air

M. Collin

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Sans t’avoir jamais vu, je crains de te connaître

À travers cette lettre où tu n’parles que de cul En ayant aperçu ton c.v. sur le net

Sans vouloir paraître bête, oui, pourtant, j’avais cru

Que tu s’rais mon athlète, mon amant, mon poète, Mon tablier à pois, ma boîte de chocolat

Si au lieu de mon cul t’avais r’gardé mes yeux Avant d’aller au pieu, p’t’ êt’ bien qu’on aurait pu

S’balader en piétons, discuter en marchant Oser même carrément s’échanger nos prénoms

Et tu s’rais mon athlète, mon amant, mon poète, Mon tablier à pois, ma boîte de chocolat

Je suis venue pourtant pour te montrer mon cul Alors là tu l’as vu, pourquoi tu d’viens tout blanc ?

Je m’suis pas dégonflée, vas-y, fais-en autant Montre-moi à présent c’que j’suis venue chercher

Ben oui, qu’est-ce que tu crois ? Moi aussi mon idée

En venant jusqu’à toi C’était bien de trouver

Un vach’ment beau p’tit cul Qui m’aurait tout d’suite plu

Et alors sans tarder Ensemble on aurait…

Baisé

A. Witzmann

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Mathieu Ambroziak : guitare sur 2 ; basse sur 1

Jean-Baptiste Charlot : flûte traversière sur 1

Ludovic D’Aniello : programmation sur 1 & 2

Youssef Essawabi : trombone sur 5

David Grosjean : cor sur 5

Luc Lagier : trompette sur 5

Mathieu Loigerot : contrebasse sur 2 & 4

Christiane Witzmann : chant sur 4

Mélanie Collin, Ségolène Neyroud & Armelle Witzmann aux pianos et aux chants

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aux musiciens additionnels,

à Raoul Binot & François Dietz,

à Anaïs Boudot, Laurent Bourcellier & Marie Géhin,

à Franck Fischer,

à Adrien Marteau,

à Ludovic Derrière, Xavier Fagot & Julien Thenon,

à Joël Séria,

à Marc Perbal,

à Frédéric Arnould, Olivier Fresson, Mélanie Gottié, Alexandre Saoudi & Adrien Tronquart,

à Nordine Berarma, Alexandre Birker, Philippe Chatry & à toute l’équipe de Propergol,

à James Van Der Straeten,

à Caroline Boillet, Eric Mie & Francis Bidou Muller,

à celles & ceux qu’on a croisés et qui nous ont adressé leur soutien, leurs critiques, leurs coups de main,

à celles et ceux qu’on a vu depuis la scène et qui font vivre le spectacle,

Introduction de Ton cul : extrait des Galettes de Pont-Aven, dialogues de Joël Séria, avec l’aimable autorisation de Joël Séria.

Introduction de Cendres : thème de La Jeune Fille et la Mort de Franz Schubert, avec l’aimable autorisation de Franz Schubert.

Conception graphique : une collaboration d’Anaïs Boudot (illustrations), de Laurent Bourcellier & de Marie Gehin.

Enregistré & mixé par François Dietz, Studio C.C.A.M., Scène Nationale de Vandœuvre-les-Nancy, Masterisé par L’Autre Studio.

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Label & Tour Propergol

34, av. du xxe corps 54 000 Nancy

t. : 03 83 30 74 81 f. : 03 83 32 19 87

Contact tour : [email protected] www.propergol.biz

Contact artistes : [email protected] www.fullmetalponette.com