François Chaput Idées grises - Fnac
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Idée
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Idées grisesFrançois Chaput
11.52 507655
----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique
[Roman (134x204)] NB Pages : 136 pages
- Tranche : nb pages x 0,072 mm) = 9.79 ----------------------------------------------------------------------------
Idées grises
François Chaput
Fran
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Cha
put
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Préface
J’inventerai des souvenirs, exaltation priapique !
« Je me déguise en homme pour n’être rien ». Picabia.
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Chapitre 1
Autocritique
ID grises, ou bien grisé par des ID, avec des DS
Citroën peut-être ? Encore mieux ! Complexité !
Début du livre. Pourquoi ne pas se mettre à
l’ouvrage, à tout il y a bien un début ! Tant mieux,
c’est le commencement, on y va ! Quelques détails et
voilà !
Encore et encore il s’interroge, de quelle histoire
parlons-nous ? En route bon sang ! Dans le petit parc,
un cycliste de cinq ans s’apprête à vivre un grand
évènement, normal pour un cycliste, il va faire du
vélo comme bien d’autres. Sans les petites roues ! Il
empoigne le guidon et c’est parti pour le grand
frisson, va bien falloir qu’il improvise, notre
équilibriste en herbe, il s’élance sur la piste de
l’endroit en question, là où on veut faire le fier devant
sa maman, il tombe et retombe, déjà des graviers
incrustés dans les paumes des mains, voulait faire
coucou de la main, mais voilà qu’il se vautre à
nouveau un peu plus loin. Ce n’est pas moi, c’est le
vélo qui a commencé !
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Je continuerai…
L’écriture c’est comme le vélo, tout le monde ou
presque écrit, mais tout le monde n’est pas Poulidor ;
il est toujours possible d’essayer…
Du sucre pour l’énergie, de la confiture au bout des
doigts ou des cultures d’ici ou d’ailleurs ?
SELMA LAGERLOF ! A vos souhaits ! Prix
Nobel de la paix 1909 et je cite : « La culture est ce
qu’il reste quand on a tout oublié »
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Chapitre 2
Petit Présent
Petit présent : « Quand des hommes (ou des
femmes), même s’ils l’ignorent, doivent se rencontrer
un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux et ils
peuvent suivre des chemins divergents au jour dit,
inéluctablement, ils seront réunis dans le cercle
rouge ». R. KRISHNA.
Mais où se trouve le fameux cercle rouge ?
« Le cercle rouge » ce film de Jean Pierre Melville je
l’adore, mais pas seulement. « Le cercle rouge » c’est
nos courants de penser, nos connaissances culturelles,
nos vécus, nos pays, nos régions, nos villes, villages,
etc. Aussi, je vais essayer de placer mes rencontres
(surtout celles avec la gent féminine) dans « Le cercle
rouge ». Mes rencontres, nos rencontres et quelque
cent pages à venir peut-être. Avec au coin de
certaines, des citations, parfois des réflexions faites
par ma pomme comme « un » : « Hédoniste
anxieux », et « voir tout comme si c’était pour la
dernière fois », etc.
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L’homme a été fait pour qu’il y ait un
commencement et… Ce livre aussi.
Nous y voilà !
Toujours un livre sur des voyages, un polar noir,
une fiction qui frictionne, à l’eau de rose c’est pas
mal aussi, l’été où tout a changé, mes plus belles
vacances, mon plus bel été, etc. Je signe et persiste,
c’est bateau !
Certains auteurs, ou lecteurs peut-être, vont railler
le thème ; il s’agit bien là de quelques étés où tout à
basculé, du moins les miens, au milieu des années
1970. Petit, allons-y ! Vivre avec le mal de mère.
Persévérance, une chose faite sans vraiment le savoir.
Toute une vie peut-être pour devenir un homme, à
une époque du tout jetable, du téléphone portable du
dernier cri, sans plus personne en communication, je
ne suis pas encore dans l’éco-conception sans doute,
etc. Pourtant oui, mais bien évidemment je veux
écrire mes sentiments, mes sentiments pour les
femmes qui m’ont touché, ou que j’ai touchées,
probablement, au sens propre et figuré.
Ne Rien perdre d’elles si possible !
Heureusement, « ID grises » ça dégrise ! Combien
de fois me dis-je, à la vue d’une femme dans la rue,
ou partout ailleurs, qu’est-ce qu’elle me plait !
Chanson chantée par Julien Clerc : « TOI TU ME
PLAIS ». « Elle a pris ses enfants. C’était seulement
des carrés de papier. Cent vingt pages déchirées. Qui
allaient se baigner juste là où la Seine embrasse
Aubervilliers. Du haut du pont de fer elle les a vus
flotter. S’en aller vers la mer. Nourrir les Naufragés.
Un tout petit roman qui disait sans mentir qu’on peut
tout inventer même ses souvenirs, ça s’appelait Toi tu
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me plais. On lui avait dit : Non. Qu’il faudrait
travailler. En faire un peu plus long. En soignant les
effets. D’autres qui n’avaient pas lu lui avaient écrit :
Ceci ne rentre pas dans nos catégories ». D’autres
encore…
Petites pensées du jour. La mémoire est dans la
peau, cet autre qui n’est plus moi et pourtant est
encore moi. Vivre ou se raconter il faut choisir, aussi
il est possible de se raconter pour vivre. Se raconter
comme s’il s’agissait du dernier jour de sa vie.
L’avenir contribue à ce que je suis, se raconter a de
nombreuses vertus. Tout me touche, le nucléaire et je
ne veux pas être mort ! A ma mort, je serai comme
une feuille qui tombe au sol à l’automne, une feuille
qui ne fait pas d’histoire, qui a fait partie de la vie de
l’arbre et c’est aussi par cet arbre que je vis, puis
devient ce livre qui fait partie de la vie. C’est déjà pas
mal, cette feuille a eu sa vie de feuille et a participé à
la vie de ce livre, à ma vie ! Sans cette feuille ce livre
n’existe pas, je n’existe pas ! « Je n’étais pas qu’un
seul homme mais une armée composite » Proust.
J’arrête les citations, trop c’est trop, je suis un
homme seul et alors !
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Chapitre 3
Un Signe
François Truffaut, même prénom que le mien, un
signe me dis-je ? Pour me rassurer un peu, afin de
justifier cet ouvrage, ce sera peut-être : « Le script de
ma vie » comme le dernier travail de François
Truffaut et qu’il n’a pas eu le temps de finir, parti trop
vite ; là encore, c’est peut-être ma façon de lui rendre
un peu hommage, un hommage que je lui dois bien,
tellement cet homme (post mortem) m’aida. « Où
vont-elles ? Qu’ont-elles de plus ? Elles ont en plus
que ce sont des inconnues ». Ces choses-là ne
s’inventent pas !
Et oui, « Avec la vie, rien est définitif, avec la
mort, c’est le contraire ». Moi, comme des milliards
de mes congénères, j’ai très peur, très peur de la mort,
même si je sais que j’ai peur parce que je suis vivant,
mort je n’aurai plus peur, cela devrait me rassurer, me
plaire même ! Et bien non !
Une ficelle pour donner à lire, tout comme un
string à la gym pour travailler mes muscles, me suis
musclé pour écrire, cela ne fut pas incompatible pour
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être l’homme qui se présente à vous aujourd’hui, par
écrit encore !
Je me le demande, est-on totalement objectif
lorsque l’on raconte la vie ou bien quelques
histoires ? Etait-ce la vérité ? Non, cela doit être à
quelques endroits un peu fiction.
Vision miraculeuse ! Surprenant ! tellement
surprenant, merveilles des merveilles, comme j’ai
regretté de ne pas avoir eu un appareil photo
lorsqu’au milieu d’un des plus grands ronds-points de
la ville, j’ai vu une cane et ses six ou sept canetons
face à toutes sortes de véhicules, camions et autobus
en grand nombre, traverser dans les passages protégés
après avoir pris de gros risques devant un autobus, au
nez et à la barbe du monde et des badauds arrêtés au
feu tricolore, tout comme ma pomme ; idem la gent
féminine s’en va au bras d’un homme faire quelques
emplettes, vision miraculeuse !
Juste pour faire encore penser la bête que je pense
être, ce troisième livre s’impose à moi comme
quelque chose d’impératif, pour moi tout d’abord et
surtout pour vous donner à lire des divertissements
avec des histoires de types comme moi, des
« Exaltations priapiques » pour finir. Toujours à la
recherche de la première, maman ; avec les femmes
qui ont beaucoup compté et qui ne sont pas très
éloignées d’une recherche IMPOSSIBLE !
Je suis un pessimiste, mélancolique, qui fait encore
semblant pour avancer car je n’ai pas encore les
ressorts pour m’en foutre totalement, un jour viendra,
je le souhaite, où je ne ferai plus semblant de rien !
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Chapitre 4
4 à 4
Le temps nous file dans le dos. Quatre à quatre !
Je recommence, sujet de ce livre « Je » pour ma
pomme, « le petit François » comme mon père aimait
tant et affectueusement me nommer avec le « Je »
qu’une maîtresse d’école essayait en vain de retirer de
mon vocabulaire, bizarre ce rapport avec cette
femme, sacrée maîtresse cette année-là ! Ce début de
vie, fait d’échecs scolaires, de dyslexie et déjà sans
doute de petits troubles avec les femmes, puis ce fut
sexe, drogue, etc. Classique parcours en somme, bien
que…
Ce livre peut aussi commencer par cet air de la
chanson : « Femmes je vous aime » !…
Vous êtes « l’Humanité » avec un grand H ! Pour
ma pomme, l’homme, tordu comme tant d’autres, je
ne vais pas écrire un livre sur les femmes, ce serait
raté, beaucoup moins bien qu’un livre uniquement fait
de pages blanches, mais plutôt ce « Je » et son rapport
avec les femmes. Vous pourrez, je l’espère, lire mon
sentiment pour ma mère, par qui tout a commencé
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c’est évident, une maman avec un gros cœur et une
grande intelligence, partie trop tôt comme une étoile
filante dans le ciel, un être charismatique, je veux
vous le dire haut et fort ! Fragile et forte à la fois, qui
ne trompe pas mais s’en va ; je vous l’ai dit, je suis un
homme tordu, parfois même affreux, je regrette
encore égoïstement que ma mère ne soit pas restée sur
terre plus longtemps, même abîmée après son terrible
accident l’été 1976 ; je me trouve sale de penser cela
encore et encore et me rends compte de mon affection
pour certains handicapés, dont je fais partie aussi, il y
a là quelque chose à comprendre et à dépasser sans
doute. Ma mère était une femme battue par son mari,
mon père, il me semble que je n’ai plus beaucoup la
force de parler de lui, c’est déjà fait dans : « A Corps
et A Cris », lui ai dit que je lui en voulais, mais lui ai
écrit que je l’aimais aussi ! Maman, elle se battait
comme elle le pouvait et de toutes les façons ma mère
aurait eu gain de cause. Peut-être est-ce une obsession
de ma part, mais on ne bat pas une femme ! D’ailleurs
on n’a pas le droit d’humilier et de battre, personne !
Suis-je un tout petit, ou le plus grand des Narcisse ?
Avec ma moitié de siècle dans les pattes, avec mes
cheveux longs, comme lorsque j’avais quatorze ans,
lors du départ de maman, j’essaye toujours que tout
soit le plus proche possible de 1976, comme lors du
décès tragique de maman. Il me faut toujours ramener
toutes mes pensées, les objets, mes souvenirs, l’air
que je respire, tout je vous dis, aux années 70 et
surtout 1975-1976. Pas très original, vous allez
certainement être d’accord, je ne me trompe pas trop,
ce fut le créneau des « Trente Glorieuses », du tout
possible, pas encore de Tchernobyl, de Fukushima.
Coupé ! MOTEUR !