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L’empreinte royale s’inscrit dans le nom même de l’abbaye : en 1228, le roi Louis IX, futur Saint Louis, acquiert

des religieuses du prieuré de Saint-Martin-de-Boran, le domaine de Cuimont, qui devient Royaumont. Saint Louis a

devant lui un grand avenir de bâtisseur. Mais Royaumont est l’une de ses premières fondations et ses biographes insistent sur l’attachement particulier qu’il lui voue. Le roi a quatorze ans lorsqu’il signe l’acte de fondation de l’abbaye, vingt et

un lorsqu’il assiste à la consécration de son église. Ses biographes racontent comment, en visite sur le chantier

depuis son château voisin d’Asnières-sur-Oise, il mettait lui-même la main aux travaux, transportant des pierres,

harcelant ses jeunes frères pour qu’à l’image des moines, ils travaillent en silence et sans se reposer.

Un roi si jeune, sans doute, n’agissait pas seul. A ses côtés, sa mère, Blanche de Castille, figure autoritaire, lui servit-elle de guide ? Présent aussi, le testament de Louis VIII, son père, mort en 1226 et qui léguait ses joyaux et ses couronnes pour la construction d’une abbaye vouée à la Vierge. C’est à des

moines cisterciens que fut destinée la nouvelle abbaye.

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L’entrée de l’abbaye.

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Le château de La Reine Blanche de Castille, mère

de Louis IX; le château d'origine entièrement détruit à la révolution sera reconstruit sous

Louis-Philippe.

C’est en ce lieu que séjournait Louis IX

lorsqu’il venait surveiller l’avancement des

travaux de l’abbaye.

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Le bâtiment des latrines

Le bâtiment des moines

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Ce regard laisse apercevoir le canal des latrines dans son cours souterrain, où il recevait également les eaux usées et les eaux pluviales, avant de se jeter dans

l’Oise toute proche. Derrière, sur la gauche, se dressait autrefois le noviciat où les futurs moines se préparaient pendant un an, sous la responsabilité d’un maitre des novices, avant de s’engager pour la vie. La façade à droite était celle du chauffoir,

accolé à la salle des moines consacrée aux activités manuelles. Les moines venaient s’y réchauffer brièvement et certains produits, comme l’encre, y étaient

à l’abri du gel.

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La tourelle d’escalier, reste d’un bâtiment disparu, le noviciat

probablement.

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L’importance du bâtiment des latrines témoigne du souci de l’hygiène qu’avaient les moines au XIIIe siècle. Soixante sièges mis dos à dos, dans une salle divisée en deux par une cloison longitudinale, formaient les commodités. La diminution du

nombre des moines conduisit, au XVIIe siècle, à la suppression des latrines. L’espace ainsi libéré fut reconverti en logement pour le prieur qui secondait l’abbé

dans l’administration de l’abbaye. La galerie sud du rez-de-chaussée voyait, quant à elle, ses ouvertures agrandies pour devenir une orangerie.

Le canal

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Cette tourelle de près de 40m de hauteur échappa à la

destruction, tout comme le mur mitoyen du bas-côté sud de

l’église et du cloître.La tourelle renferme l’escalier du transept nord de l’église qui

desservait les combles et donnait accès à la galerie du

triforium.

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Les ruines du mur sud de l’église.

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Le chœur de l’église où l’on peut encore voir le dessin des chapelles rayonnantes.

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La cloche qui appelait les moines

aux différentes activités de la journée.

La simplicité des chapiteaux de l’église est caractéristique de

l’art cistercien.

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Le cloître

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Les terrasses du cloître ont remplacé le toit dont on voit encore les traces sous les oculus.

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Contigu à la salle capitulaire, ce passage transversal, couvert de deux voûtes d’ogives, reliait le cloître aux

jardins qui s’étendaient à l’est. Il permettait également aux moines

d’accéder à la salle de travail, au sud du bâtiment.

Une galerie du cloître.

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Ci-contre, Saint Jean du Calvaire tenant un

livre – noyer polychrome du XVIe

siècle.

Ci-dessous, la clé de voûte du chœur de l’église, retrouvée intacte malgré une chute de 27 mètres.

La sacristie, aménagée en

chapelle, expose des vestiges du

Royaumont ancien,

notamment une pierre tombale

qui rappelle que l’abbaye fut une

nécropole.

Vierge de douleur – XVIe siècle.

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La sacristie.

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Attenantes au réfectoire, les cuisines ont été maintes fois transformées. Elles portent

actuellement le nom de Bibliothèque musicale Jacques

Lang.

Dans cette pièce, on peut admirer une très belle tapisserie des Flandres du début du XVIe siècle : la Vierge Reine du Ciel; en dessous, un sarcophage en marbre du XIVe - XVe siècle.

Egalement des très beaux vitraux polychromes du XIIIe

siècle ornent les murs.

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La cuisine

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Le réfectoire est sans doute, à Royaumont, la pièce qui ressemble le plus à ce qu’elle fut au XIIIe siècle. Ses colonnes élancées, la hauteur de sa voûte évoquent davantage une chapelle qu’une salle à manger mais le

rapprochent du réfectoire contemporain d’un monastère.

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Dans un monastère, tous les lieux de vie communautaire sont des lieux de prières. La chaire située dans le réfectoire évoque ces lectures de textes édifiants, vie des saints, des premiers ermites dans les déserts d’orient…

qui accompagnaient les repas silencieux des moines.

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Aujourd’hui le réfectoire est voué à la musique, ainsi cet orgue roman y

fut installé.

Le long du mur, a été transporté le mausolée du prince de Lorraine

dont on peut voir un fragment de draperie sur les ruines de l’église.

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Mort en 1666, Henri de Lorraine avait été le premier membre de la famille à être

enterré à Royaumont. Son mausolée encadré

d’une draperie en pierre, visible sur le mur en ruines,

était installé dans le transept de l’église. Il est actuellement exposé dans

ce qui fut le réfectoire comme on le voit sur la diapositive précédente.

Les restes des Lorraine ont regagné la chapelle

familiale à Nancy au XIXe siècle.

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Ce jardin n’est pas la reconstitution d’un jardin cistercien à Royaumont dont on n’a conservé nulle trace. Regroupant les rares connaissances qui existent sur les jardins médiévaux, Olivier Damée a dessiné 9 carrés de

culture rehaussés de plessis de châtaignier.

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« La table du savoir », pèse environ 7,5 tonnes et mesure 17 m de longueur pour 35cm d’épaisseur. L’arbre dans lequel la table est taillée

mesurait environ 35m avec une hauteur de tronc de 24m pour une circonférence de 5,50m.Il s’agit d’une amarante, ou « bois violet », un

arbre spécifique aux forêts de Guyane et d’Amérique du sud.

Cette « table du savoir » supporte les plantes en pots tirées du jardin.

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Ce canal creusé en 1792, était indispensable à

l’installation de la filature par le marquis de Travanet,

puisqu’il en constituait la principale source d’énergie.

L’eau, dérivée du canal médiéval des latrines, était

conduite au centre du bâtiment des moines pour y actionner une roue à aubes de plus de 6m de diamètre.

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Cette habitation flanquée de deux ailes de chaque côté fut construite en 1795. Elle est située derrière les ruines de l’église, donc très proche de l’abbaye. Il s’agit d’une fabrique où l’on tissait des étoffes à partir du fil produit par la filature installée dans l’abbaye. L’établissement en faillite fut repris en 1815 par Joseph van der Mersch, venu de Belgique avec ses

propres machines et ouvriers. Il développa à Royaumont une vie mondaine où se retrouvaient politiciens, hommes d’affaires, écrivains ….

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On reconnaît à Royaumont cette implantation marécageuse recherchée par les premiers cisterciens qui, dans l’affrontement avec la nature qu’ils

s’imposaient ainsi, trouvaient l’occasion de développer une maitrise étonnante de l’énergie hydraulique. Cependant, il semble que les moines arrivent ici sur un site déjà drainé et peuplé depuis

longtemps. Il ne leur reste qu’à exploiter, entre la Thève et l’Ysieux, le

potentiel qui leur est offert.

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Les premiers cisterciens, à la fin du XIe siècle, avaient voulu renouer avec le dénuement et l’âpreté du monachisme primitif qu’avaient oublié les Bénédictins. Mais le succès de cet idéal sévère que défendit avec ferveur saint Bernard amena un relâchement de cette austérité : de nouvelles fondations, de nouvelles terres remarquablement exploitées font rapidement de l’ordre cistercien un ordre riche et puissant à son tour. Les impératifs économiques commandent désormais le choix de nouveaux sites, tandis que les églises atteignent les proportions des cathédrales.La règle de saint Benoît (480-547) est modérée mais manifeste cependant une ferme volonté de se tenir à l’écart du monde ainsi qu’une forte exigence de pauvreté. Elle répartit harmonieusement le temps des prières, celui consacré à l’étude et le travail manuel. Ce dernier, essentiellement agricole et nécessaire à l’autonomie exigée de chaque monastère, est également un facteur d’humilité et d’équilibre.

Robert de Molesme, en fondant l’ordre cistercien et saint Bernard en le développant, préconisaient simplement un retour à cette règle de saint Benoit, dont les Bénédictins s’étaient trop écartés à leurs yeux.

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Informations prises sur place.

Photos personnelles.

Musique : Agnus Dei Defunti par I.Muvrini.

Conception et réalisation : L.Cavallari.

Octobre 2009.

[email protected]

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