Fou

3

description

 

Transcript of Fou

Page 1: Fou
Page 2: Fou

Fou Quartier

U n petit coin de Paradis Dans le X e , a Little Paradis, bordé par les gares du Nord et de l'Est, ont éclos galeries, boutiques et restos. Jeudi soir, c'est portes ouvertes! Après le succes d'une première édition en décembre, Little Paradis propose une nouvelle nocturne ce jeudi 26 mai. Soit trente-huit lieux, dans ce coin a 1'ouest du i o e arrondissement dans u n quadrilatère campé entre les rues de l'Echiquier, du Faubourg-Poissonnière, du Faubourg-Saint-Denis et la rue de Paradis. Hasard ou coïncidence ? Alors que Little Paradis choisit, ce printemps, le thème du vert, en lieu et place de rues bién au carré poussaient ici, au début du XVIIP, les légumes du potager des religieuses du quartier ! Avec 1'avènement des gares et rindustrialisation naissante, le périmètre Bonne-Nouvelle, Poissonnière, Chateau-d'Eau et Strasbourg-Saint-Denis abrita tour a tour les fameuses cristalleries Baccarat et Saint-Louis, des journaux, de petites et grandes imprimeries de presse puis un bon lot d'ateliers de fourrure. "Le quartier s'est vide de ses activités traditionneües et une nouvelle population, de Turcs, d'Ajricains et de Pakistanais, est venue s'instaüer, raconte Alin Avila, critique d'art contemporain aux éditions Area, Pun des pionniers de la nouvelle génération d'habitants. Les surfaces étaient atypiques, les loyers, attractijs, 1'ambiance, populaire et cosmopolite. On a décidé de s'instaüer50, rue d'Hauteville." La revue Area dispose aujourd'hui d'un bel espace loft-galerie en étage O. A 1'inverse, Claude Kunetz vient d'ouvrir la galerie Wall Works au 4, rue Martel 0 , i l y a trois mois, séduit par 1'ambiance de "basement"

londonien bien a 1'image des artistes présentés, stars de 1'art urbain. "Je cherchais un lieu me permettant de concilier mon activité de producteur de cinéma et celle de galerie de street art, explique-t-il./e voulais rester dans ce quartier oüje vis depuis une vingtaine d'années." Depuis trois, quatre ans, le quadrilatère est en plein réveil. Ateliers d'architecture, agences de pub, de communication, de création graphique ou audiovisuelle se multiplient, attirés par les belles surfaces et 1'atmosphère du quartier. Des créateurs de mode comme Karine Arabian, rue Papilion, a la lisière du cf, puis Jamin Puech, 61, rue d'Hauteville, créateur de sacs bijoux, avaient ouvert la voie, i l y a longtemps déja. Dans la lignée des origines intellectuelles et industrieuses, 1'identité créative s'est peu a peu enracinée. ^

Bar o Sherkhan Chic m a i s s y m p a : u n b i s t r o t avec u n e t e r r a s s e c h a r m a n t e oü l ' o n peut auss i g r i g n o t e r . A l'écart du faubourg Saint-Denis, oü le moindre trottoir de PMU se transforme en terrasse bobo, le Sherkhan, lui, ne subit pas la mode. A l'angle des rues de Paradis et d'Hauteville, le lieu est convivial, avec déco boisée et jolie terrasse. L'ambiance est "relax, Max" un peu chic: quinquas trinquant avec leurs ados autour d'une planche de charcuterie; étudiants fêtant un exam ; voisins partageant une bouteitle de blanc. Et pendant l'opération "Little Paradis", des photos sur le thème du bar s'exposeront avec des ceuvres de Weegee, d'Atget... Un prétexte pour aller vous montrer, vous aussi, sur une des charmantes tables a l'extérieur. L .J . 66, rue d'Hauteville, 10', 01-48-01-07-28. Du lun. au ven. 8h30-2h. Verre de vin 3,50-6,50 € , plat du jour 11 € .

16 TÉLÉRAMA SORTIR N° 3202 - 25 MAI 2011

Page 3: Fou

Fou

Resto Café Panique Une cu is ine m o d e r n e et é p u r é e , u n e p a t r o n n e a f f a b l e : u n b i s t r o t q u i a fa i t ses p r e u v e s . 18 ans et toutes ses dents! Ce Café Panique reste, par son cadre original et élégant, ses jolies expos, sa clientèle variée, sa charmante patronne Odile Guyader et la cuisine de Jeremy Sergeant, la meilleure table du coin. Gourmets et étrangers se cotoient dans ce lieu oü la belle ame est un plaisir de chaque instant. La carte propose des assiettes aussi plaisantes a l'oeil que douces aux palais, a l'image de ce roulé de betteraves et chèvre a la menthe, vinaigrette d'orange, ou encore de ce délicieux onglet de veau, puree de céleri, blettes et sauce soja. Comblés, on appréciera l'excellent rapport qualité-prix. R.Z. 12, rue des Messageries, 10% 01-47-70-06-84. Tij sf dim. 19h-23h. Menu carte 35 € . Rés. indispensable. Dernier service 23h.

**1 • •

Resto Le Martel Charles M a r t e l n'a pas réussi a a r r ê t e r la cuisine arabe. La preuve avec le couscous de M e h d i .

i Ce joli bistrot, ouvert par Mehdi il y a huit ans, est j devenu une institution du quartier. Un cadre sobre, : avec miroirs, toiles et banquettes ajourées pour I la note oriëntale. L'équipe bichonne sa clientèle dont j on voit par le look qu'ils font dans l'artistique (mode, | design, archi, etc). Aux cótés de la carte franco-I oriëntale, les suggestions du jour: je savoure une : salade méchouia (poivrons, tomates] dans sa crêpe : épaisse et chaude. Le couscous méchoui, lui, offre ! une graine fine, un bouillon riche et une viande I de qualité. Tout cela dans une ambiance conviviale. R.Z. ; 3, rue Martel, 10', 01-47-70-67-56. Tij sf sam. midi ! et dim. Formule midi 14-26 € , a la carte 28-39 € . Rés. : conseillée le soir. Derniers services 14h45 et 23h45.

Avec Flateurville 0 , le génial village utopiste de 1'artiste Laurent Godard, qui a investi 1'ancienne imprimerie du Parisien, 24, cour des Petites-Écuries ; puis la galerie Martel, au numéro 17 de la rue du même nom, spécialisée dans 1'illustration (Art Spiegelman, Crumb, Gary Panter...), noire de monde les soirs de vernissage. Les bars, les boutiques et les restos ont suivi: Broc'Martel O, la jolie brocante qui mêle meubles de métier et pièces d'art forain; Marie Labarelle 0,34, rue des Petites-Écuries, qui imagine des "robes a habiter" ; Neighbours 0 , pas loin, mix de mobilier vintage et de design ethnique; POS O, 49, rue d'Hauteville... Installé plus haut, 115-117, rue Lafayette, a deux pas de 1'église Saint-Vincent-de-Paul, Jéröme Poggi, de la galerie d'art contemporain Poggi & Bertoux associés, apprécie 1'énergie générée par le flux urbain incessant du quartier, parfaitement en phase avec la clientèle et les artistes représentés, qui arrivent tout droit des gares proches, en provenance d'Europe du Nord. Tout ce petit monde fera portes ouvertes ce jeudi 26 mai, même ceux qui n'ouvrent habituellement pas au public. Au programme, des rencontres, des promotions, des projections, un parcours-jeu interactif... Les plus téméraires pourront même achever leur soiree dans une maison hantée, au Manoir de Paris 0,1'attraction-musée qui s'est installée 18, rue de Paradis, dans l'ancien siège des faïenceries Boulenger. Le présent dans la contfnuité : située dans le prolongement, la rue Bleue s'appelait autrefois rue d'Enfer !

Bénédicte Philippe www.littleparadis.fr, portes ouvertes le jeudi 26 mai, a partir de 19h.

TÉLÉRAMA SORTIR N° 3202 - 25 MAI 2011 17