Formation uraff2010 : diffuser et valoriser l'information scientifique sur le web

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Valoriser et diffuser l'information scientifique sur le web

Dfinition de la formationSaviez-vous que l'on peut utiliser des outils tels que Facebook ou Twitter pour l'enseignement et la recherche? Connaissiez-vous l'existence de blogs tenus par des chercheurs? Avez-vous song partager vos ressources, vos lectures et vos travaux sur une page Internet? l'heure du dveloppement de l'internet collaboratif, la faon de travailler des enseignants et des chercheurs est en train d'voluer grande vitesse. Ce module vise mieux comprendre ces pratiques et connatre les outils de partage et de valorisation de l'information scientifique (dans toutes les diciplines) sur le web, auprs des pairs comme du grand public.

Droulement de la formationarchives ouvertes et libre accs

blogs de recherche

veille et fils RSS

veille partage (Delicious, Facebook, Twitter, wikis)

rseaux sociaux pour les enseignants et les chercheurs (SciLink, Pronetos, Zotero People)

Internet et identit numrique

ObjectifsDonner aux enseignants et aux chercheurs les clefs pour amliorer leur veille, s'intgrer dans des communauts scientifiques en ligne et sensibiliser les tudiants aux questions d'identit numrique et d'e-reputation.

Introduction

L'internet d'aujourd'hui permet de partager de multiples ressources sur le web, mais peu d'enseignants et de chercheurs ont le rflexe de mettre ainsi disposition leurs travaux en cours leurs collgues et leurs tudiants.

Pourtant, l'enseignant-chercheur qui rflchira un peu s'apercevra qu'il y a de nombreux types de documents et de ressources qu'il peut publier sur Internet.

Premire partie : ce qu'un universitaire pourrait publier sur le web

Son CV et des informations sur son parcours professionnel et son poste actuel

Des outils comme LinkedIn, Viado, ou MonCV.com sont gnralistes et s'adressent tous.Des rseaux sociaux pour chercheurs comme SciLink, Pronetos, sont plus spcialiss et permettent aux chercheurs d'une mme discipline de se connecter entre eux.

Sa veille sur son mtier et sa discipline

a) LiensOuvrir un compte sur Delicious ou Diigo permet de partager rapidement et facilement des liens vers des ressources en leur attribuant des mots-clefs. On peut ainsi retrouver facilement tous les liens se rfrant un mme mot-clef.

Exercice 1 : Utiliser les mots-clefs sur Delicious pour retrouver des liens sur un mme thme.

b) Rfrences bibliographiquesDes outils gratuits comme Zotero, CiteULike, Connotea... permettentd'importer et d'exporter facilement sous forme texte (bibliographie) des rfrences pioches sur internet ou dans les catalogues en ligne des bibliothques

de faire connatre tous les rfrences qui nous intressent.

Certains laboratoires de recherche partagent ainsi leurs rfrences dans un groupe en ligne sur le site de Zotero.

Exercice 2 : tlchargement d'une rfrence dans Zotero

Exercice 3 : export d'une rfrence bibliographique de Zotero sous forme de texte

Ses cours et ses supports de cours

Depuis que le MIT propose gratuitement ses cours sur le web, d'autres suivent : tablissements acadmiques (cf. universits thmatiques francophones ; Cours en Ligne ; savoirs partags pour l'Institut Tlcom)

Des sites privs comme Slideshare permettent de mettre facilement et rapidement en ligne des supports de prsentation (diaporamas) et garantissent une bonne visibilit dans les moteurs de recherche.

Ses rflexions et commentaires sur son travail

Les carnets de recherche sont des blogs de chercheurs qui permettent un chercheur parfois anonyme, mais le plus souvent clairement identifi, de publier ses rflexions sur ses recherches, l'actualit de sa discipline ou l'volution de son mtier.

Des plate-formes prives comme Wordpress et Blogspot permettent de crer et grer un blog en ligne, mais plusieurs universits (cf. les fameux carnets de Paris Descartes, mais aussi la plate-forme de blogs de l'Universit de Nancy) proposent des plate-formes spcifiques pour inciter les tudiants, les enseignants, les chercheurs et les autres membres de l'universit s'exprimer sur leur travail dans le cadre de leur tablissement et non pas sur un autre support.

La plate-forme Hypothses est une plate-forme spcialise pour les carnets de recherche en sciences humaines et sociales. L'hbergement sur cette plate-forme permet de garantir une qualit de contenu.

Son expertise dans son champ de recherche

Un chercheur peut aussi participer aux entreprises de vulgarisation du savoir sur le web et faire partager ses connaissances, en crivant des dossiers sur des sites ou portails spcialiss, ou en collaborant l'encyclopdie en ligne Wikipdia.

Son travail en cours d'achvement ou achev (articles valids, thse, pre-print)

Mouvement du Libre Accs (open access)Suite aux difficults d'accs, partir des annes 1990, aux publications scientifiques diffuses de faon classique via les revues payantes, des mathmaticiens ont propos sur le modle des licences libres en informatique une nouvelle faon de diffuser le travail scientifique.

Dpts d'archives ouvertesDes dpts d'archives ont t crs (le premier = ArXiv en 1991, pour les mathmatiques) qui permettent de dposer un article scientifique, achev ou en cours d'achvement (pre-print).

L'ensemble des publications de ces archives est disponible sur le web. Ainsi l'UBO propose-t-elle une archive ouverte pour ses chercheurs, qui est lie l'archive nationale HAL : HAL-UBO, qui contient 669 documents en texte intgral en mai 2010 (ce qui est encore peu, compar aux plus de 142 506 documents sur la version nationale la mme date).

Revues en libre accsPour conserver le modle de relecture par les pairs des articles publis, tout en librant l'accs aux travaux des chercheurs, des revues en accs libre se sont cres sur le web. Le DOAJ (Directory of Open Access Journals) en recense plus de 5.000.Ces revues ont parfois un fort facteur d'impact, malgr leur complte gratuit.

Des informations sur d'autres services universitaires (activits d'un dpartement, d'une bibliothque...)

Une page Facebook, un blog ou une page Twitter sont autant de media permettant un tablissement ou un dpartement de valoriser son activit auprs de son public.

NB : les pages Facebook sont maintenant visibles mme par les personnes ne possdant pas de compte (contrairement aux groupes).

Deuxime partie : l'internet collaboratif change la faon de travailler des universitaires

Concept du web 2.0

Le concept du web 2.0 voque en ralit le web collaboratif, qui permet toute personne, mme ignorante du langage html, de publier du contenu sur le web. Cette faon d'intervenir sur internet s'est dveloppe d'abord avec les blogs, puis avec les rseaux sociaux (Facebook) et aujourd'hui avec le micro-blogging (Twitter).Il est devenu galement facile pour tout un chacun de diffuser des photos (Flickr) et des vidos (YouTube, Dailymotion) sur le web.Le web 2.0 correspond donc un idal du web plus galitaire, o les usagers et les destinataires de l'information ragissent, donnent leurs commentaires voire co-construisent le contenu des pages web (Wikipdia).

Quel intrt de publier autant sur internet?

Le partage du savoir

Le partage du savoir restant un idal universitaire, il parat logique, au-del des concurrences entre tablissements ou entre collgues, de s'investir dans cette nouvelle faon de diffuser les connaissances rapidement, gratuitement et tous ceux qui sont intresss.L'information, le savoir et la culture sont ainsi considrs comme faisant partie des biens communs : l'accs l'internet tend tre considr comme un droit naturel, on ne paye plus la musique ni les journaux, etc...

Expriences pdagogiques et travail collaboratif

La publication facile du savoir peut tre l'occasion d'expriences pdagogiques enrichissantes avec les tudiants : co-rdaction d'un article sur Wikipdia, par exemple ; discussion sur Facebook au sujet d'un sujet d'examen, etc

Les outils du web 2.0 permettent de travailler plusieurs sur un mme contenu ou document : grce aux outils tels que les wikis ou mme Google Docs.

Visibilit et promotion de son activit

La publication sur le web, l'ensemble du web (et non pas sur sa seule page web o l'on attend que le public vienne se renseigner) permet de gagner en visibilit et de promouvoir son activit l o les autres sont prsents (Facebook, Twitter, YouTube).

Exemple : publication d'une thse sous forme lectronique sur Hal-Ubo (et donc HAL) et comparaison avec les chiffres de prt de la version papier de cette thse...

Contrle de ses informations

Exercice 4 : activation de CloudLet et name-googling > quel rseau smantique se dessine autour de votre nom?Aujourd'hui, tre invisible sur le web, c'est souvent considr comme mauvais signe par un recruteur. Faire rgulirement des requtes sur son propre nom sur Google ou un autre moteur de recherche permet de vrifier o l'on en est de son identit numrique.Plus on se met en scne sur le web et mieux on peut contrler la reprsentation de soi qui en dpend.Pour gagner en visibilit tout en donnant de la clart et de l'unit son profil en ligne, il peut tre utile de conjuguer une page personnelle rcapitulant les informations essentielles sur son profil professionnel, et une inscription sur divers rseaux sociaux populaires. Exemple de Jean-Marie Gilliot du dpartement informatique Tlcom Bretagne.

Retours critiques sur travail ralis ou en cours

Les universitaires qui publient sur un blog apprcient souvent les retours et remarques qu'ils obtiennent sur leur travail par ce biais : cela leur permet d'alimenter leur rflexion et de progresser dans leur dmarche.

Intgration dans des rseaux sociaux : une nouvelle sociabilit

Sur le long terme, la prsence active sur divers rseaux sociaux sur internet permet de se constituer un rseau de personnes-ressources que l'on pourra consulter rapidement en cas de besoin (cf. la grande ractivit de Twitter sur ce point).

Les difficults de la publication sur le web

Temps de publication

Le temps rapide de la publication sur le web est un avantage, mais il favorise des temps de dbat trs courts (recherche permanente du buzz) et ne correspond pas forcment au temps de la recherche, fait de lenteurs, de pauses, de distanciation.

Qualit du contenu

L'information propose par le moyen des billets de blog et pis, par le micro-blogging (cf. Twitter) peut tre perue comme lgre et fragmente. En particulier, on notera l'importance des titres des articles ainsi publis, qui permettent souvent eux seuls de faire le succs d'un texte par ailleurs de mdiocre qualit.

Question de l'autorit et des sources

L'anonymat, la facilit de copier-coller l'information rendent dlicat sur Internet le rapport avec la source de l'information et l'auteur (celui qui a l'autorit sur le contenu). Il faut prendre des habitudes de vrification des sources (qui parle? un militant, un scientifique, un pseudo-expert?) ou de recoupement de l'information (une information fausse tant en gnral sur Internet assez rapidement dmentie) avant de la valider et de la rutiliser pour un travail scientifique.

Difficults de la vulgarisation

La publication sur le world wide web invite la vulgarisation des contenus pour toucher et atteindre le grand public : mais la vulgarisation correcte d'un travail scientifique sans rduction ni caricature n'est pas forcment un exercice facile, en tmoignent les controverses actuelles autour du thme du changement climatique.

Donnes personnelles

En ouvrant des comptes sur Delicious, Facebook, Twitter, Google etc... On se dote d'outils performants et trs utiles, mais on communique quantit d'informations sur soi et/ou sur son travail au monde entier, et en particulier aux groupes privs chez lesquels elles sont hberges!

Troisime partie : veiller et partager l'information via les fils RSS

Dcouverte des fils RSS

Exercice 5 : dcouverte d'un agrgateur (Sage, extension libre et gratuite de Firefox) et abonnement des flux

Utilit des fils RSS

Les fils RSS permettent de s'abonner des sites en restant anonyme (pas besoin de donner une adresse mail). On vite aussi les problmes de spam et le logiciel lecteur des fils RSS (ou agrgateur) permet d'avoir une vue globale de l'ensemble des sites qu'on a l'habitude de suivre.De nombreuses personnes font leur veille sur le web essentiellement via fils RSS.Mme si on ne les utilise pas personnellement, il est trs important de connatre leur existence et de proposer des fils RSS sur son propre site!

Autres outils de lecture des fils RSS

cf. Bloglines, Google reader, Netvibes etc. Ces sites proposent de s'abonner des fils RSS via un abonnement en ligne, sans avoir besoin d'installer un logiciel de lecture de flux (agrgateur) sur son ordinateur. Ils permettent galement si on le souhaite de rendre publics tout ou partie des flux auxquels on est abonns (intrt pour une veille partage).

Quatrime partie : Quelle protection de mes donnes et de mon travail?

Donnes personnelles : le cas de Facebook

Exercice 6 : pour ceux qui ont un profil Facebook > vrifier les paramtres de confidentialit grce l'outil ReclaimPrivacy.org

Noter la possibilit de crer des listes de contacts dans Facebook (collgues proches famille) qui n'auront pas les mmes droits d'accs ni la mme visibilit de votre profil. Par exemple, on peut interdire tous ses contacts lists comme collgues l'accs ses albums photos.

Travail universitaire : les archives ouvertes et les revues en libre accs

Contrairement ce que croient les chercheurs, publier un article dans une revue payante n'empche pas de publier paralllement au moins le pre-print de l'article, sinon sa version acheve, dans une archive ouverte, condition que tous les auteurs de l'article soient d'accord.Le site RoMEO recense les diffrents acteurs de l'dition scientifique et, pour chaque diteur, signale si la publication parallle sur une archive ouverte est autorise.Parfois, un embargo d'un ou deux ans est demand.

Travail intellectuel et/ou artistique : la licence Creative Commons

Aujourd'hui, la loi oblige de demander l'autorisation l'auteur avant de rutiliser, pour publication sur internet, une image ou un autre contenu.Vous pouvez attribuer sur vos contenus en ligne une licence Creative Commons (il suffit de signaler sur la page web la licence que vous aurez choisie), ce qui permettra d'autres internautes de rutiliser et de re-publier votre production sans devoir vous demander l'autorisation.Cette personne devra cependant :vous citer

respecter les conditions que vous aurez donnes : interdiction de modifier le contenu, de le rutiliser dans un contexte commercial...

Conclusionoccuper le web est important pour les universits et les universitaires, et correspond l'idal premier de l'internet (partage du savoir et promotion des activits d'enseignement et de recherche auprs du grand public)

un enseignant-chercheur (et son universit) ont plus gagner publier et se mettre en scne sur le web qu' ne pas le faire

cette occupation doit se faire non seulement en proposant un site complet et lisible mais aussi au moyen d'une dissmination sur les rseaux sociaux pour tre prsent l o sont les tudiants / le grand public

les droits de la proprit intellectuelle restent respects tout en permettant le partage condition de connatre les licences proposes

NB : forum des usages coopratifs les 30 juin, 1er et 2 juillet l'cole Telecom Bretagne Plouzan.

Ressources complmentaires

Enseignement et pdagogie 2.02010. Apprendre 2.0 - Co-apprendre apprendre durablement ! http://apprendre2point0.ning.com/ .

Gilliot, Jean-Marie. 2010. Les ressources ducatives se dvelopperont en rseau(x). Techniques innovantes pour l'enseignement suprieur. http://tipes.wordpress.com/2010/05/27/les-ressources-educatives-se-developperont-en-reseaux/ .

Recherche et science 2.0Ertzscheid, Olivier. 2007. La revue par les pairs explique mes enfants. affordance.info. http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2007/09/la-revue-par-le.html .

Ertzscheid, Olivier. 2007. Le PRISM de la mauvaise foi : la guerre de l'dition scientifique explique mes enfants. affordance.info. Affordance.info. http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2007/08/le-prism-de-la-.html

Identit numrique et protection des donnes personnellesBayet, Antoine. 2010. Une majorit de Franais n'a jamais tap son nom dans un moteur de recherche. Regards sur le numrique. http://regardssurlenumerique.fr/blog/2010/5/27/une-majorite-de-francais-n-a-jamais-tape-son-nom-dans-un-moteur-de-recherche/ .

Ertzscheid, Olivier. 2010. Petit guide l'usage de ceux qui n'aiment pas Facebook. affordance.info. http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2010/05/petit-guide-anti-facebook.html .

Ogez, Emilie. 2010. Exister sur le Web : pourquoi, comment, les risques, les atouts. http://www.slideshare.net/eogez/la-gestion-didentit-numrique .

Bote outilsHelly, Perrine. 2009. Zotero : formation de formateurs. http://www.slideshare.net/phelly/zotero-formation-de-formateurs

Mermet, Jean-Michel. 2010. Outils 2.0 pour chercheurs - mai 2010. http://www.slideshare.net/jmmermet/outils-20-pour-chercheurs-mai-2010 .

Personnaliser votre Firefox avec des modules complmentaires. http://support.mozilla.com/fr/kb/Personnaliser+votre+Firefox+avec+des+modules+compl%C3%A9mentaires .P. Helly formation URAFFmai 2010