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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT Langue: Français Original: Français REPUBLIQUE DU MALI PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA RAPPORT D’EVALUATION DEPARTEMENT DU DEVELOPPEMENT SOCIAL OCSD REGION CENTRE ET OUEST Mars 2004

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FONDS AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT

Langue: Français Original: Français

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

RAPPORT D’EVALUATION

DEPARTEMENT DU DEVELOPPEMENT SOCIAL OCSD REGION CENTRE ET OUEST Mars 2004

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TABLE DES MATIERES MONNAIES ET MESURES, LISTE DES TABLEAUX, LISTE DES ANNEXES, LISTE DES

ABREVIATIONS, INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS, FICHE DU PROJET, CADRE LOGIQUE DU PROJET, RESUME ANALYTIQUE

Page

i-vii

1 ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET

1

2 PROBLEMATIQUE DU VIH/SIDA

2

2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6

Situation actuelle de l’épidémie du VIH/SIDA Cadre institutionnel Politique et stratégie sectorielle Financement de la lutte contre le VIH/SIDA Interventions des autres bailleurs de fonds Contraintes du secteur

2 3 4 5 5 6

3 DOMAINES DU PROJET

8

3.1 3.2 3.3 3.4

Sensibilisation et surveillance épidémiologique Prise en charge médicale conventionnelle et traditionnelle Renforcement des capacités institutionnelles Renforcement du pouvoir économique des femmes

8 8 9 9

4 PROJET

10

4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 4.7 4.8 4.9

Conception et formulation du projet Enseignements des opérations antérieures Zones et populations bénéficiaires du projet Contexte stratégique du projet Objectifs du projet Description du projet Impact sur l’environnement Coûts du projet Sources de financement et calendrier des dépenses

10 11 12 12 13 13 17 18 19

5 EXECUTION DU PROJET

20

5.1 5.2 5.3 5.4 5.5 5.6 5.7 5.8

Agence d’exécution Dispositions institutionnelles Plan d’exécution et de supervision Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens, et services Dispositions relatives aux décaissements Suivi et évaluation Rapports financiers et audit Coordination de l’aide

20 21 22 22 26 26 27 27

6 DURABILITE ET RISQUES DU PROJET

28

6.1 6.2 6.3

Charges récurrentes Durabilité du projet Hypothèses, risques du projet et mesures d’atténuation

28 28 29

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ii

7 AVANTAGES DU PROJET

30

7.1 7.2

Analyse économique Analyse de l’impact social

30 30

8 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

31

8.1 8.2

Conclusions Recommandations et conditions du don

31 32

ANNEXES

Le présent rapport a été rédigé à la suite de la mission d’évaluation effectuée au Mali du 19 février au 4 mars 2004 par M. Gabriel Bayemi, Expert en éducation, OCSD.2 (chef de mission), Mme H. Mrabet, Architecte et un consultant. Pour toute information complémentaire, bien vouloir s'adresser aux auteurs ou à Mme Z. B. El Bakri, Directeur, OCSD et M. P. T. Seya, Chef de division, OCSD.2.

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MONNAIES ET MESURES

EQUIVALENCES MONETAIRES ET MESURES (Mars 2003)

MONNAIES

Monnaie nationale : FCFA 1 UC : 781,822 FCFA 1 UC : 1,48007 USD

MESURES

Système métrique

ANNEE BUDGETAIRE

1er janvier - 31 décembre

LISTE DES TABLEAUX Page 2.1 Budget national du programme de lutte contre le VIH/SIDA 05 2.2 Interventions des autres bailleurs de fonds dans la lutte contre le SIDA 06 4.1 Coûts du projet par composante 18 4.2 Coûts du projet par catégorie de dépenses 18 4.3 Coûts du projet par source de financement 19 4.4 Coûts du projet par source de financement et par composante 19 4.5 Coûts du projet par source de financement et par catégorie de dépenses 19 4.6 Calendrier des dépenses par composante 19 4.7 Calendrier des dépenses par catégorie de dépenses 20 4.8 Calendrier des dépenses par source de financement 20 5.1 Planning d’exécution du projet 22 5.2 Dispositions relatives aux acquisitions 23

LISTE DES ANNEXES Nombre de pages Annexe 1. Carte administrative du Mali et Zone du projet 1 Annexe 2. Résumé des opérations de la Banque au Mali 1 Annexe 3. Organigramme de l'exécution du projet 1 Annexe 4. Liste des biens et services 1 Annexe 5. Résumé des coûts détaillés 2 Annexe 6 Charges récurrentes 1 Annexe 7. Indicateurs de base, problèmes et potentialités des régions de Gao,

Mopti et Tombouctou 1 Annexe 8. Planning d’exécution du projet 1 Annexe 9. Résumé des dispositions socio-environnementales 1 Annexe 10. Liste des principaux documents utilisés 1

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LISTE DES ABREVIATIONS AEP Agence d’exécution du projet AFAS Association des femmes affectées et infectées par le SIDA AFD Agence française de développement AGR Activités génératrices de revenus AJM Association des juristes maliennes APDF Association pour le progrès et la défense des droits des femmes maliennes ARV Antirétroviraux CAFO Coordination des associations et des ONG féminines au Mali CAK Centre Aoua Kéita CAP Connaissance, aptitude et pratique CDC Center for Deseases Control and Prevention CESAC Centre d’écoute, de soins, d’animation et de conseil pour les PVVIH CIDA Canadian International Development Agency CNR-ENF Centre de ressources pour l'éducation non formelle CNDIFE Centre national de documentation et d’information sur la femme CSLP Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté DCF Droits et citoyenneté des femmes DMT Département de la médecine traditionnelle DSP Document de stratégie par pays EDS Enquête démographique et de santé FAD Fonds africain de développement FCFA Franc CFA (Communauté financière africaine) FNUAP Fonds des Nations unies pour la population GTZ Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit HCNLS Haut conseil national de lutte contre le SIDA IEC Information, éducation, communication IMAARV Initiative malienne d’accès aux antirétroviraux INRSP Institut national de recherche en santé publique ISBS Etude comportementale et de séroprévalence du VIH IST Infections sexuellement transmissibles MAP Multisectorial Aids Program MPFEF Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille MST Maladies sexuellement transmissibles MTA Médicaments traditionnels améliorés OMS Organisation mondiale de la santé ONG Organisation non gouvernementale ONUSIDA Programme commun des Nations unies pour le VIH/SIDA OSC Organisation de la société civile PDDSS Programme décennal de développement sanitaire et social PRODESS Programme de développement sanitaire et social PIB Produit intérieur brut PNLS Programme national de lutte contre le SIDA PNUD Programme des Nations unies pour le développement PPTE Pays pauvres très endettés PTME Prévention de la transmission de la mère à l’enfant PTF Partenaires techniques et financiers UC Unité de compte UEMOA Union économique et monétaire ouest africaine UNESCO Agence des Nations unies pour l’éducation, les sciences et la culture UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance USAID United States Agency for International Development VIH/SIDA Virus immunodéficitaire humain/Syndrome immunodéficitaire acquis

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01 B.P. 1387 ABIDJAN 01 BP 323 1002 TUNIS-BELVEDERE TEL.(225) 20 20 44 44 ; 20 20 48 48 TEL (216) 71 333 511 FAX (225) 20 21 65 45 FAX (216) 71 351 933

FICHE DU PROJET

Date : Mars 2004

Les renseignements ci-dessous ont pour but de fournir des indications générales aux fournisseurs, entrepreneurs, consultants et autres personnes intéressées par la fourniture des travaux, biens et services au titre des projets approuvés par le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès de l’organe d’exécution du projet. 1. PAYS : Mali 2. TITRE DU PROJET : Projet de lutte contre le VIH/SIDA 3. LIEU D’IMPLANTATION : Territoire national 4. DONATAIRE : République du Mali 5. AGENCE D’EXECUTION : Secrétariat Exécutif du HCNLS 6. DESCRIPTION : L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à la maîtrise de la pandémie du VIH/SIDA. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants : (i) réduire le taux de séroprévalence du pays, (ii) améliorer les services de dépistage, de conseil et la mise à disposition des antirétroviraux aux malades du SIDA et (iii) renforcer les capacités de défense des femmes contre le VIH/SIDA.

Le projet comprend trois composantes : i) Renforcement des capacités, ii) Prévention et prise en charge médicale et psychosociale et, iii) Gestion du projet. 7. COUT DU PROJET : 9,20 millions d’UC - Devises : 4,08 millions d’UC - Monnaie locale : 5,12 millions d’UC 8. FINANCEMENT PROPOSE - FAD (Don) : 8,29 millions d’UC - Gouvernement : 0,91 million d’UC 9. DATE PROBABLE D’APPROBATION : Juin 2004 10. DATE PROBABLE DE DEMARRAGE ET DUREE : Octobre 2004 : 4 ans 11. ACQUISITION DES TRAVAUX, BIENS ET SERVICES Les dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services du projet sont résumées ci-dessous : Travaux (i) Appel d'offres national pour les travaux d’aménagement de trois centres de dépistage, du

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iii

siège du PNLS et le forage de 21 puits à grand diamètre. Biens (ii) Appel d’offres international pour les médicaments, les petits équipements de laboratoire et les petits équipements biomédicaux; (iii) Appel d’offres national pour les technologies d’allégement des tâches domestiques, le mobilier, les équipements informatiques, bureautiques et audio-visuels et les véhicules des directions régionales et de l’agence d’exécution du projet (AEP); (iv) Consultation de fournisseurs à l’échelon national pour les consommables des structures institutionnelles, pour les fournitures de fonctionnement courant de l’agence d’exécution du projet, pour les livres du CNDIFE, le matériel didactique du CAK, les kits scolaires et le matériel de couture et broderie; (v) Consultation de fournisseurs à l’échelon international pour l’achat de livres pour le BC/PNLS ; (vi) Négociation directe avec le DMT pour les médicaments traditionnels améliorés et le CNR-ENF pour les matériels didactiques d’alphabétisation. Services (vii) Liste restreinte pour les études et le suivi des travaux, les activités d'alphabétisation, les campagnes de sensibilisation et d’IEC, les formations en vue du renforcement des capacités, l’élaboration d’outils et de supports pour les AGR, la supervision des AGR, l’assistance technique à l’AEP, l’audit des comptes et la rédaction du rapport d’achèvement du projet ; (viii) Négociation directe avec le DMT pour la formation des tradithérapeutes, l’INRSP pour les formations médicales et paramédicales, avec le CNR-ENF pour le suivi et l’évaluation des activités d’alphabétisation et le CAK pour la formation en hôtellerie et restauration.

12. SERVICES DE CONSULTANTS REQUIS : Les services de consultants seront requis pour la gestion et le suivi du projet, les études et le suivi des travaux, les études d’impact, la formation et la mise à jour du système comptable, l'évaluation à mi-parcours, l’audit annuel des comptes, ainsi que pour la rédaction du rapport d’achèvement du projet.

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MALI : PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA ET DE RENFORCEMENT DE L’EQUITE DE GENRE CADRE LOGIQUE DU PROJET

HIERARCHIE DES OBJECTIFS INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION HYPOTHESES IMPORTANTES

OBJECTIF SECTORIEL 1. Contribuer à la maîtrise du VIH/SIDA

1.1 Le pourcentage des adultes de 15-49 ans vivant avec le VIH/SIDA est

réduit de 1,7 en 2004 à 1,0 en 2008

1.1.1 Rapports du Ministère de la santé,

du PNLS, EDSM et ISB

OBJECTIFS DU PROJET 1. Réduire le taux de séroprévalence du pays 2. Améliorer les services de dépistage, de conseil et la

mise à disposition des antirétroviraux aux malades du SIDA

3. Renforcer les capacités de défense des femmes contre

le VIH/SIDA

1.1 Le taux de séroprévalence des principaux groupes à risque (routiers,

coxeurs, vendeuses ambulantes, professionnelles du sexe et aide-ménagères) diminue de 20% entre 2004 et 2008

2.1 Le nombre de centres de santé ayant inclus la prise en charge globale des

personnes vivant avec le VIH par rapport au nombre total de centres de santé existant augmente de 5% en 2004 à 15% en 2008

2.2 Le nombre de cas de SIDA ou d’infections opportunistes pris en charge

par rapport au nombre total de séropositifs augmente de 20% en 2004 à 55,84 % en 2008

3.1 Le taux de séroprévalence des femmes diminue de près de 50%, passant

de 2 % en 2004 à 1% en 2008

1.1.1 Statistique de l’ONUSIDA et

résultats des enquêtes EDSM, CAP/ PNLS, Rapports des CDV et de l’INRSP

2.1.1 Idem 2.2.1 Idem 3.1.1 Idem

1.1.1.1 La lutte contre le VIH/SIDA et le

renforcement de l’équité de genre demeurent les priorités du Gouvernement dans la stratégie de lutte contre la pauvreté

2.1.1.1 Idem 2.2.1.1 Idem 3.1.1.1 Idem

RESULTATS 1. 3 centres de dépistage volontaire et 4 sites sentinelles

sont créés dans les régions de Gao, Mopti, Kidal et Tombouctou

2. 570 malades de VIH/SIDA sont pris en charge dans

le cadre de l’IMAARV, 200 veuves et 600 orphelins 3. Le plaidoyer, la communication, la sensibilisation

et la mobilisation sociale pour le changement de comportements en matière de VIH/SIDA et d’équité de genre sont intensifiés avec 94 émissions télévisées, 312 émissions radiophoniques et 528 causeries et débats

4. Les capacités des services administratifs, des

organisations de la société civile et des communautés locales sont renforcées

1.1 Le taux de personnes dépistées pour le VIH/SIDA et conseillées

augmentent de 30% 2.1 En 2008, le taux des malades éligibles à la trithérapie ayant accès aux

ARV augmente d’au moins 35% par rapport en 2004 2.2 En 2008, le taux des veuves et des orphelins du SIDA pris en charge

augmente respectivement d’au moins 10% et 20% par rapport à 2004 3.1 De 2004 à 2008, le pourcentage des femmes ignorant les moyens de

prévention du SIDA passe de 60% à 44% 3.2 De 2004 à 2008, le pourcentage des jeunes croyant en l’existence du SIDA

et les moyens de sa prévention augmente de 30% 4.1 De 2004 à 2008, le pourcentage des cadres utilisant l’approche genre

augmente de 10 à 25%

1.1.1 Résultats des enquêtes EDSM,CAP

/PNLS, Rapports des CDV et de l’INRSP

2.1.1 Idem 1.1.1 2.2.1 Rapports du PNLS, du CESAC 4.1.1 Rapports des Ministères de la santé

et de la promotion de la femme

1.1.1.1 Disponibilité et engagement des

partenaires au développement et coordination efficace des interventions

2.1.1.1 Idem 2.2.1.1 Idem

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v

5. Les communautés rurales sont dotées de 21 puits

de grand diamètre et les femmes équipées en technologies légères

6. 2 cliniques juridiques sont créés à Gao et

Tombouctou et 1 autre renforcée à Mopti

4.2 Taux d’alphabétisation des femmes augmente de 15% entre 2004 et 2008 dans les régions de Gao et Tombouctou

5.1 Le pourcentage des villages disposant de puits dans les régions de Gao,

Mopti et Tombouctou s’accroît de 10% par rapport à 2004 5.2 Le taux des communautés rurales dotées en technologies d’allégement

des tâches domestiques augmente de10% par rapport à 2004 6.1 Le pourcentage des interventions faites par les défenseurs des droits de la

femme et des para-juristes augmente de 25% dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou

6.2 Le pourcentage de femmes victimes des violences et des abus diminue de

20% entre 2004 et 2008

4.2.1. MEN, Rapports du PRODEC et du CNR-ENF, résultats des enquêtes démographiques

5.1.1 Rapports de l’AEP 5.2.1 Rapports de l’AEP 6.1.1 Rapports de l’AEP et de l’AJM 6.2.1 Rapports de l’AEP et de l’AJM

4.2.1.1 Les communautés rurales sont fortement impliquées

5.1.1 Idem 6.1.1.1 Le soutien de la société civile est

nécessaire 6.2.1 Idem

ACTIVITES 1. Etudes 2. Forage de puits 3. Acquisition de mobilier et d'équipement 4. Actions d'alphabétisation 5. Formation des personnels 6. Surveillance, dépistage et prise en charge des

personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA 7. Campagnes de sensibilisation et de mobilisation 8. Gestion et suivi du projet

Ressources budgétaires ( en millions d'UC)

Catégorie de dépenses FAD GVT Total % Catégorie Travaux 0,57 0,00 0,57 06,19% Biens 4,48 0,30 4,77 51,85% Services 2,09 0,00 2,09 22,27% Fonctionnement 1,16 0,61 1,77 19,24% Coût Total 8,29 0,91 9,20 100%

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RESUME ANALYTIQUE 1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET Malgré les efforts fournis au cours des deux dernières décennies, le Mali accuse un important déficit social. La pauvreté touche 63,8% de la population totale, dont près d’un tiers vit dans l’extrême pauvreté. La prévalence du VIH au sein de la population est estimée à 1,7%, toutefois le Mali demeure un pays à risque. Par ailleurs, la prévalence est plus élevée chez les femmes (2,0%) et les groupes à risque tels que les migrants, les camionneurs, les vendeuses ambulantes, les militaires, les prostituées, la population carcérale, les jeunes en milieu scolaire et extra-scolaire. En somme, les infections sexuellement transmissibles et la pandémie du SIDA constituent une constante préoccupation pour le pays. Leur expansion représente non seulement une menace sérieuse de santé publique, mais surtout un obstacle au développement, en général et à la réalisation des objectifs du développement du millénaire, en particulier Pour faire face à ces défis sociaux, le Gouvernement a adressé à la Banque des requêtes en vue de financer la deuxième phase du Projet d’appui à la promotion des femmes et à l’allègement de la pauvreté (PAPF-AP) et du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA, respectivement le 28 octobre 2002 et le 12 novembre 2003. Le projet envisagé prend en compte les objectifs de développement du millénaire. Il intègre les actions du Programme de développement sanitaire et social (PRODESS) et du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Il est conforme aux orientations arrêtées dans le Document de stratégie par pays (DSP) 2002-2004 de la Banque qui met l’accent sur la valorisation des ressources humaines comme facteur essentiel au développement durable. Enfin, le projet respecte les directives du FAD IX, en particulier celles relatives à l’utilisation des dons, au renforcement des capacités, à la lutte contre la pauvreté et le VIH/SIDA, enfin à l’équité de genre. 2. OBJET DU DON DU GROUPE DE LA BANQUE Le projet sera financé par un don FAD et la contrepartie gouvernementale. Le don FAD d'un montant de 8,29 millions d’UC représente 90,15% du coût total du projet et couvre 100% des coûts en devises. La contribution du Gouvernement qui s’effectue uniquement en monnaie locale (0,91 million d’UC) représente 9,85% du coût total du projet. 3. OBJECTIF DU PROJET L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à la maîtrise de la pandémie du VIH/SIDA. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants : (i) réduire le taux de séroprévalence du pays, (ii) améliorer les services de dépistage, de conseil et la mise à disposition des antirétroviraux aux malades du SIDA, et (iii) renforcer les capacités de défense des femmes contre le VIH/SIDA. 4. REALISATIONS DU PROJET Le projet contribuera à la réduction du taux de séroprévalence du SIDA de 1,7% en 2004 à 1% en 2008. Il permettra aussi de prendre en charge 570 malades du SIDA, de former 60 agents de la santé dans le cadre de la surveillance épidémiologique, 240 techniciens de laboratoire aux techniques de diagnostic du VIH, 50 sages femmes sur la PTME, 500 acteurs de la médecine traditionnelle, près de 2 000 femmes en gestion, montage des micro-projets et techniques de production, 100 personnes des structures de la société civile, 90 personnels du MPFEF et 300 animateurs de la communication. Ce renforcement des capacités servira de déterminant pour la croissance de la production économique et pour l’amélioration de la productivité des personnes formées. Le projet alphabétisera aussi 15 000 personnes constituées en majorité des

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femmes en vue d’augmenter leur pouvoir économique et distribuera de manière gratuite des ARV à 570 malades du SIDA. Ces actions constituent une importante contribution à la lutte contre la pandémie. 5. COUT DU PROJET Le coût total du projet hors taxes et hors douane est évalué à 9,20 millions d’UC, dont 4,08 millions d’UC en devises et 5,12 millions d’UC en monnaie locale. Une provision de 3% pour les aléas et imprévus et de 5% par an pour la hausse des prix a été intégrée au coût du projet. 6. FINANCEMENT PROPOSE Le don FAD d’un montant de 8,29 millions d’UC correspond à 90,15% du coût du projet. La participation du Gouvernement de 0,91 million d’UC représente 9,85% du montant du projet. 7. EXECUTION DU PROJET Le projet sera géré par le Secrétariat exécutif du Haut Conseil national de lutte contre le SIDA. L’exécution des activités fera intervenir les services centraux et régionaux de l'administration, les organisations de la société civile, ainsi que les bureaux d'études. 8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Les actions envisagées dans le cadre de ce projet, contribueront, en synergie avec les autres interventions au Mali en cours, à aider le pays à atteindre les objectifs du CSLP et du millénaire, ainsi qu’à réduire l'expansion du VIH/SIDA. Il est recommandé d’accorder au Mali un don FAD d’un montant maximum de 8,29 millions d’UC aux fins d’exécution du projet décrit dans le présent rapport d’évaluation.

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1. ORIGINE ET HISTORIQUE DU PROJET 1.1 Malgré les efforts fournis au cours des deux dernières décennies, le Mali accuse un important déficit social. La pauvreté touche 63,8% de la population totale, dont près d’un tiers vit dans l’extrême pauvreté. Le phénomène de la pauvreté sévit davantage en milieu rural et affecte beaucoup plus les femmes que les hommes. La prévalence du VIH au sein de la population est estimée à 1,7%, ce qui apparemment n’est pas élevé. Toutefois le Mali demeure un pays à risque. Par ailleurs, la prévalence est plus élevée chez les femmes (2,0%) et les groupes à risque tels que les migrants, les camionneurs, les vendeuses ambulantes, les militaires, les prostituées, la population carcérale, les jeunes en milieu scolaire et extra-scolaire. En somme, les infections sexuellement transmissibles et la pandémie du SIDA constituent une constante préoccupation pour le pays. Leur expansion représente non seulement une menace sérieuse de santé publique, mais surtout un obstacle au développement, en général et à la réalisation des objectifs du développement du millénaire, en particulier. 1.2 Pour faire face aux défis sociaux, le Gouvernement a entrepris des actions avec l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF). Le pays dispose de plusieurs plans et programmes sectoriels de développement, dont le Plan décennal de développement sanitaire et social (PDDSS) 1998-2007 qui a pour outil de mise en œuvre le Programme de développement sanitaire et social (PRODESS) 1998-2002 et le Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2001-2005. Ces trois documents constituent des cadres d’orientation devant servir aux différents acteurs intervenant dans les secteurs de la lutte contre le VIH/SIDA. En mai 2002, le Gouvernement a également adopté le document final du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) qui représente désormais le cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement au Mali. Pour appuyer ses efforts de développement, le pays a adressé à la Banque une requête, le 12 novembre 2003, en vue de financer le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS). 1.3 Le Projet de lutte contre le VIH/SIDA a été identifié et préparé du 25 novembre au 15 décembre 2003 à partir des documents disponibles, des discussions au cours de réunions, des entretiens et des séances de travail avec les autorités administratives. Des concertations ont également eu lieu avec les équipes de projets sociaux financés par la Banque, les institutions de micro-finance et les partenaires au développement afin de discuter des expériences des projets en cours d’exécution ou achevés, ainsi que des possibilités de synergie et de complémentarité. La mission d’évaluation du 19 février au 4 mars 2004 a été conduite selon les mêmes principes de participation, de large consultation avec les structures de la société civile, les organisations non gouvernementales et les partenaires au développement. Elle a également pris en considération les interventions passées ou en cours d’exécution dans le pays. Enfin, cette mission a validé et précisé davantage les propositions faites à l’identification. 1.4 Le projet envisagé prend en compte les objectifs de développement du millénaire, notamment la diminution de la propagation du VIH/SIDA et d’autres maladies, la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Il intègre les actions du Programme de développement sanitaire et social (PRODESS) et du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Il est conforme aux orientations arrêtées dans le Document de stratégie par pays (DSP) 2002-2004 de la Banque pour le Mali qui met l’accent sur la valorisation des ressources humaines comme facteur essentiel au développement durable. Enfin, le projet respecte les directives du FAD-IX, en particulier celles relatives à l’utilisation des dons, au renforcement des capacités, à l’intensification des activités de lutte contre la pauvreté et l’appui de l’équité de genre. Eu égard à ce qui précède, le projet aborde la problématique du VIH/SIDA au Mali avec une orientation vers la question de genre.

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2. PROBLEMATIQUE DU VIH/SIDA

2.1 Situation actuelle de l’épidémie du VIH/SIDA 2.1.1 Le Mali se range parmi les pays de la sous-région dont le taux de séroprévalence du SIDA reste encore bas. Ce taux dans la population adulte (15 à 47 ans) est estimé à 1,7% selon les résultats de la dernière Enquête Démographique et de Santé (EDS III, 2001), dont 2% chez les femmes et 1,3% chez les hommes. Le nombre d’adultes vivant avec le VIH en 2001 est de 104 000 (AIM model, Policy Project, 2002). Cependant, des variations non négligeables existent par région, par tranche d’âge et par catégorie professionnelle. Ainsi, Bamako est la région la plus infectée avec un taux de 2,5%, suivie de Ségou, Kayes et Koulikoro, avec respectivement 2,0% et 1,9%. Les régions de Gao et Tombouctou paraissent les moins touchées avec moins de 1% de prévalence. La tranche d’âge de 25-39 ans est la plus touchée (entre 2,1% et 3,4%). Le faible taux de prévalence au niveau national masque aussi un taux d’infection élevé au sein de certains groupes vulnérables. A titre d’illustration, une étude comportementale et de séro-prévalence du VIH (CDC/INRSP/PNLS) conduite en août 2002 révèle les taux de prévalence suivants : 29,7% chez les professionnelles du sexe, 6,7% chez les vendeuses ambulantes, 5,7% chez les apprentis chauffeurs, 4,1% chez les camionneurs et 1,7% chez les aides-ménagères. 2.1.2 En dehors de la pauvreté et du faible taux de scolarisation, certains déterminants spécifiques pèsent sur la pandémie. Il s’agit des flux migratoires internes dans des zones à forte concentration de main d’œuvre (zone de culture du riz et de coton, zones minières, etc.) et externes vers les pays côtiers, comme la Côte d’Ivoire, la Guinée et vers les autres pays sahéliens, comme le Burkina Faso et le Niger. A cela, il faudrait ajouter certaines pratiques socioculturelles notamment le lévirat et le sororat, l’effritement chez les jeunes de certaines normes et valeurs traditionnelles, l’arrivée récente de rapatriés et de déplacés en provenance de Côte d’Ivoire depuis le mois de septembre 2002 et la promiscuité sexuelle parmi les ouvriers des mines d’or. 2.1.3 Actuellement, le Mali se trouve en phase d’épidémie VIH concentrée, d’où l’importance opérationnelle en terme de riposte, d’une bonne identification, de suivi et de caractérisation des groupes vulnérables. En effet, il ressort des projections établies en janvier 2002 par le Bureau de coordination du PNLS que le taux de séroprévalence du VIH dans la population générale pourrait atteindre 6% des adultes en 2010, en cas de non maîtrise de l’épidémie, soit près de 500 000 personnes porteuses du VIH. Ceci entraînerait une occupation du quart des lits d’hôpitaux du pays. Les taux de séroprévalence produits par les sites sentinelles en 2002 étaient de 3,3% dans les centres de consultations prénatales visités avec une fourchette entre 2,0% et 5% (PNLS/CDC 2003). Les perspectives au niveau des groupes vulnérables sont encore plus alarmantes. Une telle évolution aurait de graves répercussions démographiques, sociales et économiques et hypothéquerait sérieusement l’avenir du pays, si des solutions adéquates n’étaient envisagées pour enrayer la pandémie. 2.1.4 L’analyse de la situation épidémiologique montre également que les femmes appartiennent au groupe des populations à vulnérabilité particulière. Ceci s’explique par le fait que malgré l’importance de leur poids démographique (51,7% de la population totale) et de leur rôle social les femmes constituent un groupe social particulièrement défavorisé, voire marginalisé sur plusieurs plans. Leur statut juridique est marqué par l’existence de dispositions discriminatoires dans les textes de loi, la non-reconnaissance et la méconnaissance de certains de leurs droits. Au plan politique, les femmes participent peu aux instances de prise de décisions et dans la conduite des affaires publiques, malgré l’égalité de genre prônée par la

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constitution du Mali. En 2002, seules 14 femmes sur 147 députés siègent à l’assemblée nationale et 4 femmes font partie d’un gouvernement de 28 membres. La lutte contre les inégalités sur le plan politique et juridique constitue un instrument efficace d’atténuation de l’impact du VIH/SIDA sur les filles et les femmes. 2.1.5 Sur le plan économique, la contribution des femmes au développement du pays est importante. En milieu rural, elles jouent un rôle fondamental dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles. En milieu urbain, elles sont plus actives dans les secteurs commercial et artisanal. Au niveau national, les données disponibles montrent que les femmes sont majoritaires (77%) dans le secteur primaire. Elles occupent 65% des emplois dans le secteur informel qui représente 30% du produit intérieur brut. Sur un total de 47 158 fonctionnaires, on compte 10 075 femmes, soit 21,36% du personnel de la fonction publique. En somme, les femmes sont actuellement présentes dans tous les secteurs de la vie économique, même si quantitativement leur nombre n’est pas élevé dans certains domaines comme l’industrie et l’ingénierie. L’autonomie limitée, les facteurs externes tels que les inégalités sociales et économiques dont les femmes n’ont pas la maîtrise, les rendent vulnérables à l’infection du VIH. 2.1.6 Par ailleurs, les principaux indicateurs de survie, de développement et de protection de la femme restent faibles. Seulement 15% des femmes sont alphabétisées contre 31% des hommes et 33% des filles contre 44% des garçons de 7-12 ans fréquentent l’école (EDS III, 2001). Les déperditions scolaires sont également plus importantes chez les filles, dont une faible proportion atteint les niveaux d’enseignement secondaire et supérieur. Sur le plan sanitaire, la situation de la femme se caractérise par la persistance d’une forte morbidité et mortalité, ainsi que la prédominance des maladies infectieuses, parasitaires et nutritionnelles. Le taux de mortalité maternelle varie entre 500 et 600 décès pour 100 000 naissances. Des pratiques préjudiciables à la santé de la femme et l’enfant, telles que l’excision sont encore très répandues. En effet, 94% des femmes en âge de procréer sont excisées et 75% des femmes restent favorables à la pratique. Les inégalités sociales intensifient l’impact du VIH/SIDA sur les filles et les femmes. D’où la nécessité d’orienter les stratégies de lutte contre l’épidémie notamment vers les femmes.

2.2 Cadre institutionnel 2.2.1 Le Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2001-2005 a été adopté par le Conseil des ministres du 30 novembre 2000. Son cadre institutionnel fait ressortir cinq entités principales : (i) les institutions qui assurent la tutelle des structures de lutte contre le SIDA, (ii) les organes de lutte contre le SIDA qui regroupent les différents acteurs nationaux, (iii) les acteurs nationaux de lutte contre le VIH/SIDA, (iv) les organes et structures des niveaux décentralisés et, (v) les organes internationaux de lutte contre le VIH/SIDA. 2.2.2 Le Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA (HCNLS), présidé par le Président de la République, est l’organe d’orientation et de coordination politique et multisectorielle de la lutte contre le VIH/SIDA. Il a pour mission de définir la politique en matière de lutte contre le VIH/SIDA et de fixer les orientations relatives au développement des stratégies nationales et des programmes y afférents. Le HCNLS comprend des représentants du secteur public, du secteur privé et de la société civile en nombre égal, enfin des représentants des partenaires au développement. Il dispose d’un Secrétariat exécutif chargé du développement, de la mise en œuvre et du suivi de la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA. Cette structure joue le rôle d’agence d’exécution de tous les projets, dans un souci d’efficacité, de multisectorialité et de rapidité d’exécution des activités.

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2.2.3 Au sein de chaque département ministériel sera créé une Cellule chargée de l’élaboration du plan d’action sectoriel, de son exécution et de son suivi en collaboration avec le Secrétariat exécutif du HCNLS. Des Groupes thématiques spécialisés pourront être institués, en cas de besoin, pour gérer des aspects techniques du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA. Au niveau décentralisé, le PNLS prévoit les conseils régionaux de lutte contre le SIDA, les comités locaux au niveau des cercles et le Conseil communal de lutte contre le SIDA au niveau de la commune. Ces structures auront un rôle essentiellement politique de mobilisation et de coordination des populations, des structures publiques et privées et de la société civile dans leur zone de couverture. 2.2.4 La contribution du secteur privé à la lutte contre l’épidémie reste faible jusqu’à présent. Certaines grandes entreprises implantées dans le pays, notamment le Groupe CFAO, Tol Mali, Mobil, SHELL, Total ont entrepris des initiatives telles que l’élaboration des plans de communication et de sensibilisation, l’utilisation des méthodes innovantes de distribution des préservatifs et l’organisation des formations à travers les pairs éducateurs. 2.2.5 Les ONG et associations intervenant dans le domaine de la santé et de la population sont engagées dans la lutte contre le SIDA à travers des actions novatrices. Au titre de celles-ci, on peut citer les grandes mobilisations sociales, l’impulsion de la collaboration avec les imams, les médias traditionnels de communication, l’institution du conseil/dépistage volontaire, la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/SIDA et l’implication des pairs éducateurs.

2.3 Politique et stratégie sectorielle 2.3.1 Le Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS) 1998-2007 définit la politique du Gouvernement en matière de lutte contre le VIH/SIDA. Les domaines prioritaires d’intervention retenus sont les suivants : La prévention de la transmission hétérosexuelle dans la population générale avec un accent

particulier sur les groupes de populations les plus vulnérables ; L’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH ; La prévention de la transmission mère-enfant ; La prise en charge systématique des IST dans tous les centres de santé selon l’approche

syndromique définie dans le plan stratégique de lutte contre les IST; L’allégement du poids de l’impact du VIH/SIDA sur les familles affectées et la

communauté ; Un environnement éthique et juridique favorable au respect des droits de la personne ; La réduction de l’impact sur les services de santé ; La prise en compte de l’épidémie du SIDA sur les lieux de travail ; Le contrôle de la transmission sanguine du VIH en milieu de soins.

2.3.2 L’analyse du cadre initial de mise en œuvre du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) fait ressortir de multiples problèmes institutionnels à résoudre. Parmi ceux-ci, les plus importants sont : (i) la non-fonctionnalité de certains organes tels que le CNLS, (ii) la non-appropriation du PNLS par les acteurs du terrain, (iii) le décalage entre les structures officiellement mises en place et l’ampleur des défis à relever, (iv) la faiblesse des capacités nationales et de la coordination intra et intersectorielle et (vi) l’absence de synergie entre les partenaires au développement. Les problèmes ainsi identifiés constituent le fondement de la restructuration du PNLS et de la réorganisation de ses organes de gestion qui a démarré avec le Décret N° 04/0106/P-RM du 31 mars 2004 portant création et fixant la composition du Haut Conseil national de lutte contre le SIDA.

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2.4 Financement de la lutte contre le VIH/SIDA 2.4.1 L’Etat, à travers le budget national et la coopération internationale constituent les deux principales sources de financement de la lutte contre le VIH/SIDA au Mali. A ce jour, plus de 20 milliards de FCFA ont été investis dans le secteur par l’Etat, les bailleurs de fonds, l’ONUSIDA et les ONG. Le tableau 2.4.1.1 ci-dessous indique le montant du budget national consacré au secteur au cours de la période 2001-2003.

Tableau 2.4.1.1 : Budget national du programme de lutte contre le VIH/SIDA(en FCFA)

2001 2002 2003

Montant total % budget Santé

Montant total % budget Santé

Montant total % budget Santé

1 000 000 000 - 1 585 726 000 - 1 300 000 000 2,53 2.4.2 Depuis l’année budgétaire 2001, le programme de lutte contre le VIH/SIDA est financé par l’Etat sur les fonds PPTE. Les ressources qui lui sont allouées ont connu une augmentation de 58,5% de 2001 à 2002, pour décroître de 18% en 2003. A cela s’ajoute le budget de certains ministères sectoriels parmi lesquels l’Education, la Jeunesse, la Promotion de la Femme, de l4enfante et de la Famille, etc.). En valeur relative, les dépenses du programme représentent seulement 2,53% du budget du Ministère de la santé en 2003. La lutte contre le VIH/SIDA devrait bénéficier d’une allocation plus importante dans le cadre de l’initiative actuelle de réduction de la dette (PPTE) au vu des besoins de financement du secteur. Par ailleurs, l’Etat devrait collaborer avec les partenaires nationaux et internationaux pour mobiliser les ressources financières additionnelles en vue de lutter contre l’épidémie. 2.5 Interventions des autres bailleurs de fonds 2.5.1 Plusieurs bailleurs de fonds multilatéraux ou bilatéraux soutiennent les efforts du Gouvernement en matière de la lutte contre le VIH/SIDA, sous forme de dons ou de prêts. Les organisations non gouvernementales (ONG) investissent également une part non négligeable de leurs ressources dans le développement du secteur. 2.5.2 Dans l’ensemble, l’assistance technique et financière pour la lutte contre le VIH/SIDA est importante. Elle s’effectue à travers des interventions intégrées ou spécifiques. La coopération française, l’USAID, le CIDA, la coopération suisse, la GTZ, l’Union européenne, la Banque mondiale, l’ONUSIDA, l’OMS, l’UNICEF et le FNUAP sont les principaux partenaires du gouvernement malien. Le programme national de lutte contre le VIH/SIDA est aussi appuyé par les ONG locales, nationales et internationales tels que PSI, Plan International, FHI, CARE, Save the Children, Médecins sans frontières, Policy project, Groupe Pivot Santé/Population, le CESAC, et OSDA. Le processus d’évaluation pour l’obtention d’un don de 15 millions USD du MAP/Banque mondiale et du financement du Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA sont en cours. Le tableau 2.5.2.1 résume les principales interventions des autres bailleurs dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA pour la période 2001-2008.

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Tableau 2.5.2.1 : Interventions des autres bailleurs de fonds dans la lutte contre le VIH/SIDA (2001-2008)

Partenaire Domaine d’intervention Montant en (000FCFA)

Période d’intervention

PNUD Prise en charge psychosociale des malades 70 000 2002-2004 GTZ (Coopération bilatérale)

Marketing social 187 000 2002-2005

Canada (Coopération bilatérale)

Prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST), VIH/SIDA, PTME

1 750 000 2001-2006

FAC (Coopération bilatérale)

Prévention, dépistage et prise en charge médicale, laboratoire

1 245 000 2001-2005

CARE International (ONG Intenationale)

Prévention, Sensibilisation 441 000 2001-2004

USAID (Coopération bilatérale)

Surveillance épidémiologique, Prévention, Traitement des infections sexuellement transmissibles (IST)

2 400 000 2003-2008

OSDA (ONG catholique nationale)

Prise en charge psychosociale des malades 5 900 2002-2005

Total 6 098 900 2.5.3 Au total, trois mécanismes de financement des activités de lutte contre le VIH/SIDA sont en cours au Mali : l’appui direct aux personnes infectées ou affectées par l’épidémie, le budget du Ministère de la Santé et le financement multilatéral ou bilatéral sous forme de projet. Ces mécanismes doivent faire l’objet d’une concertation entre tous les acteurs du financement en vue de garantir l’arrivée des ressources allouées sur le terrain, où se déroulent les opérations de lutte contre le SIDA et de s’assurer que les bénéficiaires participent à leur gestion. La réalisation de cet objectif suppose une utilisation rationnelle et une gestion transparente des ressources disponibles, une définition claire des responsabilités entre les différents partenaires et des mécanismes connus de tous les acteurs.

2.6 Contraintes du secteur 2.6.1 Les contraintes à la lutte contre le VIH/SIDA sont d’ordre géographique, institutionnel, économique, social et culturel. Certaines d’entre elles, en particulier le faible niveau d’éducation et le statut social défavorable de la femme, sont étroitement liées et confirment la relation entre le SIDA et le genre.

Contraintes épidémiologiques et géographiques 2.6.2 Une grande partie (plus de 75%) de la population malienne vit en milieu rural et difficilement accessible. Cette situation accentue la pauvreté de données disponibles sur les caractéristiques et les comportements des groupes étudiés. Or, la relative insuffisance en information empêche d’appréhender rapidement l’ampleur et la dynamique de l’épidémie. En outre, le Mali est une porte de sortie vers des pays plus touchés ou à risque de la pandémie VIH (Nigeria, Ghana, Côte d’ivoire, Bénin, Togo, Gambie) et un pays carrefour, un passage des migrants vers le nord du Sahara, un grand axe routier traversant la sous-région. Les mouvements migratoires favorisent les rapports occasionnels, non protégés et font du migrant l’acteur principal de la propagation du VIH. Les phénomènes migratoires ont un impact particulier sur la vulnérabilité des femmes à l’épidémie. Enfin, le Mali est un vaste pays où les régions septentrionales regroupent trois quarts du territoire national et abritent moins de 10% de la population. Par conséquent, l’exécution des activités de lutte contre le VIH dans ces régions est onéreuse en raison des coûts d’éloignement par rapport aux structures d’encadrement existantes.

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Contraintes institutionnelles 2.6.3 Le système sanitaire malien reste faible avec une insuffisance de personnel qualifié (5 médecins et 13 infirmiers pour 100 000 habitants en mai 2001), un accès limité des populations aux soins et aux médicaments (6% de la population) et une faiblesse de couverture sanitaire (34% en 2000). L’utilisation des services de santé par les usagers à tous les échelons du système de santé est très basse en dehors de la capitale Bamako (0,17 nouveau cas par habitant et par an en 2000). Ce constat s’applique particulièrement aux femmes dont le niveau d’éducation reste inférieur à celui des hommes. A ces premières difficultés, s’ajoute la faible capacité d’intervention des structures de lutte contre le VIH/SIDA, notamment celle du Bureau de coordination du PNLS. En effet, l’absence de définition claire des tâches des personnels et l’insuffisance des ressources matérielles, financières et humaines expliquent en grande partie la léthargie des organes de mise en œuvre du PNLS. Enfin, d’autres facteurs tels que la non prise en compte de la complémentarité et de la synergie dans les plans sectoriels existants, le manque de cohérence entre les plans sectoriels, la non capitalisation de bonnes pratiques, la très grande disparité des données de base utilisées par les départements ministériels limitent aussi les capacités de lutte contre la pandémie du SIDA.

Vulnérabilité sociale et économique des femmes

2.6.4 Les femmes et les filles maliennes sont particulièrement vulnérables à l’infection du VIH et à l’impact du SIDA. A ce jour, le taux de séroprévalence est estimé à 2,0% chez les femmes contre 1,4% chez les hommes, soit un écart de 0,6%. Si le risque de contacter l’infection au VIH est plus élevé pour les femmes que pour les hommes, cela s’explique par la vulnérabilité sociale et économique des femmes. D’abord, le niveau d’éducation des femmes maliennes est très bas par rapport à celui des hommes. Selon EDS III, 85% des femmes au Mali n’ont aucun niveau d’éducation contre près de 68% pour les hommes. Le faible accès aux services éducatifs accroît la vulnérabilité des femmes à l’infection du VIH dans la mesure où l’éducation constitue l’un des premiers éléments de défense contre la propagation du VIH et contre les effets du SIDA.

2.6.5 En outre, le statut juridique et social de la femme n’a pas connu une amélioration significative aux cours des dix dernières années. Des entraves et contraintes telles que la violence dite domestique, le poids des pesanteurs socioculturelles, le coût élevé de la justice, la faible éducation juridique, le manque de transparence et l’inaccessibilité à la justice empêchent les femmes de jouir pleinement de leurs droits. Il en résulte une implication modérée des femmes à la prise de décisions en matière de gestion des affaires publiques et de la vie politique. En somme, le non-respect des droits fondamentaux des filles et des femmes en matière d’égalité d’accès à l’éducation, à l’information et à l’emploi les enferme davantage dans la dépendance des hommes. Pour cette raison, la politique et la riposte nationale contre le VIH/SIDA devraient notamment se concentrer sur l’amélioration du statut juridique et social des femmes, la réduction de la stigmatisation liée au genre, et la protection à l’épidémie. 2.6.6 Enfin, les femmes maliennes jouent un rôle prépondérant dans l’économie de leur pays. Malheureusement du fait de leur statut social défavorable et des difficultés d’accès aux opportunités, leur contribution au processus de développement demeure peu visible. Cette situation découle de plusieurs facteurs, dont les difficultés d’accès au capital physique et aux ressources financières, la poussée massive des femmes non compétitives sur le marché de l’emploi et la prépondérance des femmes dans le secteur informel dont les activités sont difficiles à comptabiliser. En améliorant l’autonomie économique des femmes, on réduit leur niveau de dépendance vis-à-vis des hommes et de pauvreté, en même temps on renforce leurs capacités de défense contre l’épidémie du VIH/SIDA

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2.6.7 Au terme de l’analyse des contraintes du secteur de la lutte contre le VIH/SIDA, il ressort que ce thème transversal est intimement lié à celui de l’équité de genre. Les domaines prioritaires à l’intérieur du secteur nécessitant une intervention sont : la sensibilisation et la surveillance épidémiologique, la prise en charge conventionnelle et traditionnelle des personnes infectées par le VIH, le renforcement des capacités des femmes. 3. DOMAINES DU PROJET

3.1 Sensibilisation et surveillance épidémiologique 3.1.1 Beaucoup d’efforts ont été réalisés au Mali en matière de sensibilisation au VIH/SIDA. La plupart des projets (50,26%) comportent des activités de sensibilisation et prévention couvrant toutes les régions du pays. En dépit de cela, la dernière enquête démographique et de santé révèle que 45% des femmes et 22% des hommes ne connaissent pas le VIH/SIDA ou ne savent pas si on peut éviter le SIDA. Ces populations pensent également qu’il n’y a pas de moyens d’éviter la pandémie ou encore elles ne connaissent pas de moyens spécifiques de prévention. Les régions du Nord, particulièrement les populations à risque de ces zones, paraissent bénéficier d’activités de prévention et de sensibilisation très insuffisantes. 3.1.2 S’agissant de la surveillance épidémiologique, le CDC d’Atlanta avec l’appui de l’USAID, a réalisé en 2000 la première enquête séro-comportementale (ISBS 2000) chez les groupes à risque. Trois ans plus tard, le CDC a conduit l’ISBS 2003 en collaboration avec le PNLS et l’INRSP sur une partie du territoire malien. Les régions septentrionales du pays n’étaient pas concernées par cette enquête. Les travaux d’analyse sont en cours et les résultats vont permettre une meilleure connaissance de l’étendue de l’épidémie. L’EDSM3 réalisée en 2001 par le Ministère de la santé avec l’appui de ORC Macro International et CDC Atlanta a inclut la séroprévalence du VIH/SIDA parmi les indicateurs retenus. De plus en plus, des données nationales fiables et dans la population générale sont disponibles, en particulier 1,7% de séroprévalence de VIH/SIDA au sein de la population adulte malienne. La surveillance sentinelle a été reprise avec l’appui du CDC/PNLS/INRSP en 2002; mais ne couvrait pas les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Les résultats de cette enquête indiquent un taux de prévalence de 3,3% parmi les femmes enceintes fréquentant les consultations prénatales.

3.2 Prise en charge médicale conventionnelle et traditionnelle

3.2.1 Les actions de prise en charge médico-psychosociale sont inégalement réparties dans le pays. Les régions de Tombouctou, Gao, Kidal et Koulikoro se particularisent par la quasi-absence de ce type d’activités. En revanche, le district de Bamako et la région de Mopti, et à moindre échelle, les régions de Sikasso et Kayes abritent ce groupe d’activités. L’Initiative malienne d’accès aux antirétroviraux fonctionne sur trois sites à Bamako : CESAC (620 patients), Hôpital national du Point G (520 patients) et Hôpital national Gabriel Touré (450 patients). D’après le rapport du BC/PNLS de décembre 2003, moins de 5% des personnes éligibles à la trithérapie, soit 762 personnes ont actuellement accès au traitement. Des approches de prise en charge globale sont en cours d’extension avec cinq centres à Bamako et dans certaines régions. 3.2.2 La couverture en centres de dépistage et de prise en charge par rapport à la population générale est faible. Aucun centre n’existe dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Un seul centre de prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) est actif dans le district de Bamako. L’UNICEF finance des actions pilotes de PTME et fait actuellement le

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bilan de la première année d’activités. Aucune région ne bénéficie d’actions de sécurité transfusionnelle. Les acteurs de la médecine traditionnelle jouent un rôle majeur dans la prise en charge des infections opportunistes. Certains médicaments traditionnels améliorés sont mentionnés dans la liste des médicaments essentiels au Mali et dans le formulaire thérapeutique national (l’antitussif Balembo sirop, l’antidiarrhéique Dysentéral et l’antidermique Psorospermine pommade) sont largement utilisés par les guérisseurs.

3.3 Renforcement des capacités institutionnelles

Certaines structures de lutte contre l’épidémie du SIDA disposent de faibles capacités d’intervention. Le Bureau de coordination du PNLS (BC/PNLS) est actuellement dirigé par un coordonnateur et deux médecins de santé publique. Il comprend une unité de gestion pour les ressources humaines, financières et matérielles y compris le centre de documentation et le personnel de soutien. Malheureusement, le BC/PNLS manque de moyens de fonctionnement et son efficacité est très réduite. Le Département de la médecine traditionnelle (DMT) de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) est la structure technique du Ministère de la santé qui gère la politique malienne de valorisation des ressources de la médecine traditionnelle. En plus de la recherche scientifique pour la production de médicaments traditionnels améliorés à partir de recettes traditionnelles des guérisseurs, le DMT s’occupe de suivre et d’évaluer le travail et l’organisation des thérapeutes traditionnels. Le budget du département ne lui permet pas de couvrir les besoins nécessaires pour un fonctionnement normal et pour l’organisation des formations.

3.4 Renforcement du pouvoir économique des femmes 3.4.1 Pour réduire la vulnérabilité des femmes au VIH, il importe d’améliorer leurs compétences. Cela signifie, entres autres actions, combattre leur ignorance, sauvegarder leurs libertés essentielles et leurs droits fondamentaux, enfin améliorer leur autonomie économique et leur statut juridique. Dans le domaine de l’éducation, le taux d’alphabétisation des personnes âgées de 15 ans et plus a progressé de 18,7% en 1987 à 29,6% en 1998, soit un taux d’accroissement moyen annuel de 4,2% au cours de la période de référence. En dépit de cette évolution positive, d’importantes disparités de genre subsistent. En 2001, le taux d’alphabétisation des adultes est de 43,1%, dont 50,4% pour les hommes et 36,1% pour les femmes. Le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) prévoit une augmentation du taux d’alphabétisation de 42,5% en 2002 à 50% en 2006, dont 40% pour les femmes. L’alphabétisation d’une masse critique de femmes renforce leurs capacités de résistance à l’infection VIH, permettant ainsi d’éviter les effets néfastes du SIDA. 3.4.2 Sur le plan social, malgré le rôle important que jouent les femmes, les mentalités et les comportements n’ont pas pleinement intégré la réalité qu’elles sont des agents sociaux à part entière autant que les hommes. De ce fait, les rôles sociaux des hommes et des femmes ainsi que les relations qui les régissent sont en faveur des hommes. Cela montre qu’il existe encore des résistances face à l’objectif d’égalité au niveau du genre. Les barrières psychologiques, l’analphabétisme, la faible éducation juridique et la surcharge des travaux domestiques constituent quelques déterminants de la non-implication et de la faible représentation des femmes dans les instances de prise de décisions. Or, il est difficile de parvenir à un développement durable si une majeure partie de la population est marginalisée. Il importe donc de mettre un accent sur la protection des droits des femmes à la terre, à l’héritage, aux services d’éducation et de santé, sur la protection contre la violence et sur l’accès aux systèmes judiciaires pour leur donner les moyens de se protéger contre l’infection au VIH.

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3.4.3 Sur le plan économique, la contribution des femmes est importante. Toutefois, il reste à effectuer un travail d’organisation, de reconnaissance et de valorisation de leurs activités. Dans le secteur de l’agriculture, les femmes n’ont pas accès à la technologie, à la formation et aux intrants agricoles permettant d’accroître leur production et leur productivité. Dans le secteur informel, elles éprouvent d’énormes difficultés d’accès au crédit du fait de leur statut social défavorable. L’entreprenariat féminin se heurte à plusieurs obstacles résultant de la non prise en considération de la spécificité des besoins des femmes en matière d’encadrement et d’assistance. Il s’avère donc nécessaire de mettre un accent sur la multiplication des possibilités de formation en gestion et dans des domaines liés à leurs activités. Enfin, il est indispensable de renforcer l’autonomie économique des femmes dans la mesure où elle permet d’acquérir la sécurité matérielle et d’éviter la prostitution qui constitue l’un des principaux facteurs favorisant la vulnérabilité à l’infection du VIH. 4. LE PROJET

4.1 Conception et formulation du projet 4.1.1 Partant du constat que les femmes sont plus vulnérables, plus infectées et affectées par l’épidémie du SIDA que les hommes, le projet met un accent sur des actions visant l’équité de genre. Les deux thèmes transversaux : la lutte contre le VIH/SIDA et l’équité de genre que traite le projet s’intègrent mutuellement. Ils s’inscrivent dans une perspective de lutte contre la pauvreté tant dans leur conception que dans la programmation des effets. En effet, compte tenu de la féminisation de la pauvreté, l’équité de genre constitue un élément fondamental des droits humains et un facteur essentiel pour la réduction de la pauvreté et pour la lutte contre le VIH/SIDA. En outre, la lutte contre la pandémie est une composante incontournable de toute politique visant à réduire la pauvreté. Pour des raisons sus-évoquées, la plupart des activités envisagées dans le cadre du projet sont concentrées dans une aire géographique comprise entre les régions de Gao, Mopti et Tombouctou. 4.1.2 Le projet tient compte des acquis obtenus à travers la mise en œuvre des politiques et programmes visant l’amélioration de la santé des populations et la promotion de l’équité de genre. Il prend appui sur les principaux cadres d’orientation des politiques du Mali, notamment la Constitution du pays qui garantit l’égalité entre les hommes et les femmes, la Vision 2025 qui exprime les aspirations de la population d’ici l’horizon 2025, le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA 2001-2005 dans lequel doivent s’inscrire toutes les initiatives dans le domaine, le CSLP considéré comme l’unique cadre consensuel d’intervention du Gouvernement et des partenaires au développement. Le projet est également en conformité à la politique d’intervention du Groupe de la Banque dans les secteurs de la santé, de genre et de lutte contre le SIDA. Enfin, il renforce les efforts nationaux pour réaliser les objectifs de développement du millénaire en 2015, notamment la limitation de l’expansion du SIDA et l’élimination des inégalités de genre. 4.1.3 Le projet a été préparé selon une approche participative et après une large consultation des acteurs du développement. Les objectifs à atteindre, les actions retenues et les modalités de leur exécution ont fait l’objet de consultations étendues à l’administration, aux communautés de base, aux structures de la société civile, aux personnes victimes du VIH/SIDA et aux femmes entrepreneurs. Plusieurs personnes, parmi lesquelles les spécialistes du secteur de la santé, les responsables des structures de la société civile, les bénéficiaires potentiels à Bamako et à Djenné durant les missions d’identification et d’évaluation du projet. En outre, des discussions ont eu lieu avec la Banque mondiale et le PNUD pour une complémentarité spatiale et des actions de renforcement dans les interventions en cours de montage en faveur du Mali.

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4.1.4 Les actions du projet cadrent avec la cartographie des interventions sur le VIH/SIDA de tous les partenaires de coopération et s’inscrivent dans la complémentarité avec les autres PTF. Le projet met l’accent sur les relations entre le SIDA et les inégalités de genre. En effet, les filles et les femmes sont désavantagées par la société de maintes façons par rapport aux hommes. Elles sont particulièrement vulnérables au VIH/SIDA à cause d’une connaissance inadéquate de l’épidémie, d’un accès insuffisant aux services éducatifs et de prévention et au manque de pouvoir social et économique. Or, le VIH et le SIDA exacerbent les inégalités sociales au point de mettre la vie des filles et des femmes en grave danger. Il importe donc de combattre l’ignorance chez les femmes, de renforcer leur autonomie économique pour réduire le risque qu’elles encourent de contacter l’infection au VIH et pour alléger le poids des soins qu’elles assurent aux membres infectés de la famille.

4.2 Enseignements des opérations antérieures

4.2.1 La Banque a déjà financé au Mali deux projets comprenant un volet SIDA et un projet d’équité de genre. Le projet d’appui au PRODESS (Santé IV) dans la région de Sikasso, approuvé le 21 novembre 2001 et mis en vigueur le 29 juillet 2002, vise à appuyer les programmes prioritaires de la santé de reproduction, de la lutte contre les IST/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Le Projet de Réduction de la pauvreté, approuvé le 24 mars 1999, octroie le micro-crédit aux femmes et met en place des infrastructures sociales pour des communautés pauvres. Le Projet Education IV, approuvé en septembre 2003, supportera des campagnes de prévention contre le VIH/SIDA et les maladies à haute prévalence en milieu scolaire. Pour l’instant, il paraît difficile de tirer des leçons de ces trois interventions, étant donné que c’est la première fois que la Banque monte un projet de lutte contre le VIH/SIDA avec une orientation vers les questions d’équité de genre. 4.2.2 Le Projet d’appui à la promotion des femmes et à l’allégement de la pauvreté, approuvé le 5 mai 1995, a effectivement démarré en août 1996 pour s’achever le 31 décembre 2002. Le bilan de son exécution est globalement satisfaisant au regard du taux de réalisation des activités évalué à 99%, du taux de consommation du crédit FAD (99,49%) et de la contrepartie nationale (100%). Le projet a permis de former 1160 néo-alphabètes et 200 animatrices en teinture, de doter certains villages en technologies d’allégement des tâches ménagères et de mettre sur pied un système de crédit pour le développement des activités génératrices de revenus. De ce fait, il a contribué à la promotion sociale et économique des femmes en accroissant leur degré d’autonomie et d’autogestion. Les principaux problèmes rencontrés au cours de son exécution ont porté sur la vaste couverture géographique du projet, la mise en œuvre tardive du volet crédit, la lourdeur des procédures nationales de passation des marchés, l’absence d’une ligne propre de financement au niveau du FAD et le faible taux de remboursement des crédits dans la région de Koulikoro. 4.2.3 Les principaux enseignements résultant de l’intervention précédente de la Banque et susceptibles d’améliorer les performances du présent projet peuvent être ainsi résumés : La nécessité de concentrer les actions retenues sur une aire géographique bien ciblée en

fonction des critères de pauvreté, de l’intervention des partenaires au développement et de la mobilisation des populations pour le développement ;

L’utilisation des principes de contractualisation et de délégation de responsabilité aux acteurs les plus proches des bénéficiaires des actions du projet, étant donné la faiblesse de la plupart des institutions publiques impliquées dans l’exécution du projet et les lourdeurs administratives ;

L’implication des structures administratives centrales et décentralisées ainsi que des communautés locales comme facteur de pérennisation des actions engagées.

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4.3 Zones et populations bénéficiaires du projet 4.3.1 Certaines activités du projet, notamment les campagnes de sensibilisation destinées à la prévention du VIH/SIDA, la formation du personnel de la santé et des structures de la société civile, ainsi que le renforcement institutionnel du MPFEF auront une envergure nationale. La plupart des actions à mener dans le cadre de l’équité de genre se concentreront sur trois régions administratives : Gao, Mopti et Tombouctou. Ces régions ont été choisies sur la base de trois critères: (i) indice de pauvreté, (ii) intervention des autres partenaires au développement, et (iii) renforcement des acquis du Projet d’appui à la promotion de la femme et à l’allégement de la pauvreté, notamment dans les domaines de l’alphabétisation et du développement des activités génératrices de revenus (AGR). L’Annexe 7 fait ressortir certains indicateurs de base pour ces régions, puis décrit leurs problèmes et potentialités. Le nombre total des villages bénéficiaires du projet est fixé à 150, soit 50 villages par région. L’approche utilisée pour le ciblage géographique consiste à concentrer, lorsque possible, les activités dans les mêmes zones afin de maximaliser l’impact du projet. 4.3.2 L’appui à l’Initiative malienne d’accès aux antirétroviraux (IMAARV) actuellement à l’état pilote se limitera au District de Bamako. Les quatre centres sentinelles à créer couvriront les régions de Kidal, Tombouctou, Gao et Mopti. Ces centres compléteront l’action des autres partenaires au développement et achèveront ainsi la mise en place de vingt sites sentinelles dans les huit régions administratives du pays. Enfin, trois centres de dépistage volontaire seront implantés à Tombouctou, Gao et Mopti afin de couvrir les besoins sanitaires de cette région touristique et de fortes migrations. 4.3.3 Quatre groupes sont ciblés comme principaux bénéficiaires des activités du projet. Le premier comprend les personnes infectées (au moins 570 personnes composées essentiellement de femmes, de jeunes et de personnes à haut risque) ou affectées (100 veuves et 400 orphelins) par le VIH/SIDA, qui constituent des populations vulnérables et méritant une attention particulière. Le second groupe est constitué de populations analphabètes se consacrant aux activités génératrices de revenus (15 000 personnes en majorité des femmes dans la région de Gao et Tombouctou, tandis que la région de Mopti est prise en charge par le Projet Education IV pour laquelle le projet prévoit des actions d’alphabétisation fonctionnelle. Le troisième groupe est essentiellement composé de femmes entrepreneurs (environ 50 personnes) pour qui seront organisés des actions de formation en gestion. Enfin, le quatrième groupe inclut les personnels des services publics (environ 900 personnes dont les médecins, les infirmiers, les personnels de laboratoire, les cadres du PNLS et du MPFEF) et des structures de la société civile qui assureront la mise en œuvre des actions de renforcement des capacités de mobilisation sociale et d’IEC.

4.4 Contexte stratégique du projet 4.4.1 Le Projet de lutte contre le VIH/SIDA intervient à la deuxième année de mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté qui met l'accent sur la nécessité de réduire le taux actuel de séroprévalence et d’accroître la participation des femmes maliennes dans le développement de leur pays. Les objectifs qu’il vise, les actions retenues et les structures de mise en oeuvre sont conformes aux dispositions du Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2001-2005. Ce plan sera actualisé par le Gouvernement avec l’appui des partenaires au développement pour couvrir la période 2005-2010 sur la base des principes de réponse véritablement multisectorielle de lutte contre le VIH/SIDA, d’implication plus accrue du secteur privé, de la société civile et des communautés dans le programme et de contractualisation des actions de mise en œuvre.

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4.4.2 Par ailleurs, le projet s'appuie sur le PRODESS qui a prévu une amélioration substantielle de la couverture sanitaire et la création de Centres de soins d’animation et de conseil (CESAC) pour la prise en charge des personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA. Il est aussi en cohérence avec la politique de genre et la stratégie de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque. Il s’intègre à la Politique et le Plan d’action pour la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et le CSLP qui reconnaissent au MPFEF le rôle d’intégrer le genre dans les différentes politiques sectorielles de mise en œuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté. Enfin, le projet contribue à réaliser les objectifs de développement du millénaire en matière d’éducation et de lutte contre les maladies infectieuses, et suit les directives du FAD IX concernant l’utilisation des dons.

4.5 Objectifs du projet L’objectif sectoriel du projet est de contribuer à la maîtrise de la pandémie du VIH/SIDA. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants : (i) réduire le taux de séroprévalence du pays, (ii) améliorer les services de dépistage, de conseil et la mise à disposition des antirétroviraux aux malades du SIDA, et (iii) renforcer les capacités de défense des femmes contre le VIH/SIDA.

4.6 Description du projet 4.6.1 Afin d’atteindre les objectifs visés, le projet comprend trois composantes : i) Appui aux activités préventives et au renforcement des capacités des femmes ii) Prise en charge médicale et psychosociale et, iii) Gestion du projet. A cet effet, le projet financera des activités dont la réalisation prévoit quatre catégories de dépenses : A. Travaux ; B. Biens ; C. Services ; et D. Fonctionnement. Le projet, tout en prévoyant une place prédominante au volet VIH/SIDA, examine brièvement les relations entre l’épidémie et l’équité de genre. Enfin, il accorde une importance particulière à la diminution de la propagation du SIDA et de ses effets sur le développement du pays.

Composante I : Appui aux activités préventives et au renforcement des capacités des femmes

4.6.2 Cette composante vise à renforcer les capacités des structures chargées de la coordination et l’exécution de la lutte contre le VIH/SIDA. Elle appuie les activités liées à l’équité de genre pour la lutte contre le SIDA et la réduction de la pauvreté en général. Les actions à mener au titre de la composante portent sur les domaines suivants : (i) la surveillance épidémiologique, (ii) le dépistage du VIH, (iii) la sensibilisation aux thèmes de développement et à la lutte contre le VIH/SIDA, et (iv) le renforcement des capacités des femmes. Surveillance épidémiologique 4.6.3 Pour permettre l’amélioration de la surveillance épidémiologique, le projet fournira l’équipement de base aux quatre nouveaux sites sentinelles (réfrigérateurs, centrifugeuses, agitateurs RPR et stabilisateurs) situés à Kidal, Tombouctou, Gao et Mopti. Il équipera aussi le Bureau de coordination du PNLS en matériel informatique et bureautique. Une formation locale sera organisée pour 60 agents de santé, tandis que deux cadres du Bureau de coordination du PNLS bénéficieront d’une formation en épidémiologie pratique. Au titre du fonctionnement, le projet financera les indemnités du personnel et les consommables du PNLS et des centres de dépistage du VIH/SIDA.

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Dépistage 4.6.4 Le projet financera les études d’implantation et d’adaptation aux sites, le suivi et les travaux de réhabilitation du siège du PNLS et d’aménagement de trois locaux dans des centres de santé des villes de Tombouctou, Gao et Kidal pour servir de centres de dépistage et de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Il fournira l’équipement nécessaire (mobilier, équipement informatique, réactifs, consommables biomédicaux et médicaments génériques) aux trois nouveaux centres de dépistage et de prise en charge des malades. Environ 240 techniciens de laboratoires et 50 sages femmes suivront de courtes sessions de formation au diagnostic du SIDA, pendant la durée du projet. Enfin, le projet prendra en charge les frais de fonctionnement des trois centres de dépistage du VIH/SIDA Sensibilisation 4.6.5 Dans le souci de réduire le taux de séroprévalence du pays, une série de quatre campagnes annuelles de sensibilisation et de prévention sera menée auprès des femmes, des populations à haut risque, des jeunes, des enfants vulnérables et des orphelins. A cet effet, le projet utilisera l’expertise des ONG spécialisées et du secteur privé pour l’élaboration et la mise en œuvre des activités de sensibilisation et de prévention. Le contenu des messages de sensibilisation et les méthodes de prévention seront définis avec l’appui des acteurs ayant une spécialité reconnue en la matière. Les émissions radiophoniques (312) et télévisées (94) de sensibilisation et d’information seront diffusées à l’intention du grand public sur des thèmes centrés autour du VIH/SIDA, la santé de la reproduction, l’hygiène corporelle et de l’environnement, le code de la famille et la participation de la femme au développement. Les causeries et débats (528) avec les communautés locales, les chefs traditionnels et religieux, les femmes, les enseignants (une mensuelle pour chaque région) complèteront les autres actions de mobilisation sociale. Par ailleurs, le projet prendra en charge la formation locale de 300 animateurs en communication, en PTME et changement de comportements. Enfin, les consultants individuels et/ou des bureaux d’études seront recrutés pour le suivi des campagnes de sensibilisation. Renforcement du pouvoir économique des femmes 4.6.6 Pour renforcer le pouvoir économique des femmes, augmenter leurs capacités de défense contre le VIH/SIDA et alléger le poids des soins qu’elles assurent aux membres de la famille, le projet réalisera 21 puits à grand diamètre dans les régions de Tombouctou, Gao et Mopti. Le plan des puits sera conforme aux modèles types utilisés par le Ministère en charge de l’Hydraulique. Le projet mettra également des technologies légères telles que les charrettes, les pirogues, les décortiqueuses de céréales, les moulins et leurs accessoires à la disposition des communautés rurales. Les populations bénéficiaires prendront en charge les frais de fonctionnement (carburant, pièces de rechange) des puits et de maintenance des équipements par des artisans locaux. 4.6.7 Le projet financera aussi l’acquisition du matériel didactique pour les activités d’alphabétisation et pour la formation professionnelle des jeunes déscolarisés au Centre Aoua Kéita (CAK). Par ailleurs, il prendra en charge l’achat du mobilier complémentaire pour 50 centres d’alphabétisation. Il dotera la Cellule IEC de la Direction régionale de Gao, les caisses rurales de crédit et d’épargne, les cliniques juridiques de Tombouctou, Gao et Mopti en mobilier, en matériels bureautiques et informatiques. Le projet équipera les trois Directions régionales couvertes par le projet (Tombouctou, Gao et Mopti) de trois véhicules pick-up

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acquis sur les fonds de la contrepartie nationale en vue d’augmenter leurs capacités d’intervention. Les trois directions régionales du Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, la CAFO, la DCF, l’APDF et l’association des femmes entrepreneurs bénéficieront d’une dotation de matériel informatique. Les six autres directions régionales du MPFEF seront équipées de fax. Un lot d’équipement audiovisuel et de livres sera acquis pour le BC/PNLS, ainsi que de la documentation sur le VIH/SIDA pour le Centre national de documentation et d’information sur la femme (CNDIFE). 4.6.8 Le projet assurera aussi le financement des formations liées au renforcement des capacités institutionnelles du MPFEF et des associations de promotion de la femme, ainsi qu’à l’amélioration des compétences des femmes afin de diminuer leur vulnérabilité au VIH. A cet effet, il prendra en charge la formation de 20 cadres du MPFEF en planification et programmation, 20 responsables en approche genre et 30 personnels d’appui en bureautique, 30 para-juristes pour les cliniques juridiques de Gao, Mopti, Tombouctou gérées par l’Association des juristes maliennes (AJM) et de 9 formateurs du Centre Aoua Kéita (CAK) dans les domaines de l’hôtellerie et de la restauration. Environ, cent membres des associations de promotion et de défense des droits de la femme (CAFO, DCF et APDF) bénéficieront d’une formation en approche genre, planification et programmation, techniques de sensibilisation, négociation et lobbying. A leur tour, les ONG et les OSC animeront des formations pratiques pour 400 bénéficiaires en gestion de l’entreprise, 840 bénéficiaires en montage des microprojets et 840 bénéficiaires en gestion de l’épargne. 4.6.9 Le projet, par le biais du Centre de ressources pour l’éducation non formelle (CNR-ENF), assurera l’alphabétisation et la post-alphabétisation de 15 000 personnes, parmi lesquelles 60% seront des femmes, dans les régions de Tombouctou et Gao étant donné que le Projet Education IV prend en charge la région de Mopti. En outre, il financera la participation de huit femmes aux séminaires et ateliers consacrés aux questions de SIDA. Enfin, le projet fera recours aux services des consultants individuels ou/et des bureaux d’études pour le suivi-évaluation des activités d’alphabétisation et des formations programmées. 4.6.10 Le projet financera enfin les frais de supervision et d’évaluation pédagogique des activités d’alphabétisation et de post-alphabétisation par le Centre de ressources pour l’éducation non formelle et les frais de supervision des AGR. L’indemnisation des neuf nouvelles formatrices du Centre Aoua Kéita, les salaires des chauffeurs des Directions régionales de Gao, Mopti et Tombouctou, les frais d’entretien, l’assurance et le carburant de leurs trois véhicules seront à la charge du Gouvernement.

Composante II : Prise en charge médicale et psychosociale 4.6.11 Cette composante appuie les activités de prise en charge médicale et psychosociale en vue de réduire la propagation du VIH/SIDA et de minimiser certains impacts de l’épidémie sur les secteurs économique et social. Les actions qu’elle prévoit portent sur les soins, l’appui et le traitement aux personnes vivants avec le VIH, les femmes, les jeunes, les enfants rendus orphelins, la promotion de la recherche dans le domaine de la médecine traditionnelle. Prise en charge médicale 4.6.12 Dans le cadre de la prise en charge médicale, le projet augmentera l’accès des malades aux médicaments. A cet effet, il financera le traitement antirétroviral gratuit pour 570 personnes, soit 35,84% des 1 590 malades actuellement éligibles à la trithérapie, pendant

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quatre ans. Le financement sur les fonds PPTE, porté à un peu plus de 6 milliards de FCFA et une partie des fonds du MAP viendront réduire, voire combler le déficit en ARV. Le projet prendra également en charge l’acquisition d’équipements de laboratoire et de matériel informatique pour les quatre structures sanitaires de l’Initiative malienne d’accès aux antirétroviraux (CESAC, Hôpital du Point G, Hôpital Gabriel Touré, INRSP) pour le suivi biologique des patients mis sous antirétroviraux. Il financera aussi l’achat de kits réactifs pour le dépistage du VIH et le bilan immunologique, et des médicaments essentiels contre les infections opportunistes pour ces mêmes structures. 4.6.13 Le projet dotera le Département de la médecine traditionnelle (DMT) d’équipements (extracteurs, rota vapeur avec pompe à vide, etc.) pour la fabrication des médicaments traditionnels améliorés (sirop, infusion et pommade) en vue d’améliorer l’état de santé des patients atteints de l’infection du VIH/SIDA. Environ 400 acteurs de la médecine traditionnelle (tradithérapeutes, herboristes, accoucheuses traditionnelles) seront formés à l’adaptation des messages de lutte contre le VIH/SIDA et à l’utilisation des médicaments traditionnels améliorés (MTA). Un atelier de collaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine conventionnelle et un atelier de culture de plantes médicinales et de production des formes pharmaceutiques seront organisés durant la vie du projet. Deux acteurs de la médecine traditionnelle et trois personnes du BC/PNLS participeront à des rencontres internationales pour partager l’expérience malienne avec les autres pays. Les consultants individuels et/ou des bureaux d’études seront recrutés pour le suivi de la mise au point de médicaments traditionnels améliorés contre le VIH/SIDA et la production de formes pharmaceutiques. Enfin, le projet paiera les indemnités du personnel travaillant à l’élaboration des médicaments traditionnels améliorés (un manœuvre, un technicien de formulation et un technicien de production).

Prise en charge psychosociale 4.6.14 Dans le cadre de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH, le projet fournira une dotation de kits scolaires au CESAC pour encourager la scolarisation de 400 orphelins de l’épidémie et alléger la charge de travail des femmes. En outre, le projet dotera le Centre de couture et de broderie pour l’association des femmes vivant avec le VIH/SIDA (AFAS) en un équipement léger (machines à coudre, aiguilles, etc.) et consommables (eau, électricité, tissus et fils à coudre) afin de permettre aux femmes qui y sont affiliées de générer un minimum de ressources pour acquérir certains médicaments non gratuits. 4.6.15 Le projet organisera quatre ateliers à Bamako pour l’Association des femmes vivant avec le VIH/SIDA. Cette formation de courte durée offrira aux femmes victimes de l’épidémie l’opportunité de se familiariser aux équipements fournis par le projet et d’acquérir des connaissances pratiques en broderie et couture. Pour assurer le suivi et la mise à niveau des formées et pour rendre la formation accessible à un nombre élevé de femmes, le projet sollicitera le concours d’autres acteurs tels que le secteur privé et les organisations de la société civile.

Composante III : Gestion du projet

4.6.16 Cette composante est essentiellement destinée au soutien des activités liées à la gestion du projet. Elle prévoit de mettre à la disposition de l’agence d’exécution du projet les ressources humaines, matérielles et financières, nécessaires à son bon fonctionnement.

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4.6.17 Le projet financera l’acquisition du mobilier, du matériel informatique, des équipements de bureau et de reproduction, de deux véhicules 4 x 4 destinés à la gestion et au suivi des activités en faveur du Secrétariat exécutif du HNCLS. L’achat de ces véhicules se justifie par les longues distances à parcourir entre Bamako et les régions septentrionales, ainsi que par le mauvais état de la plupart des routes du pays. Le projet prendra en charge la mise à jour du logiciel de gestion des activités comprenant un module pour le suivi des travaux d’aménagement des trois nouveaux centres de dépistage et du siège du BC/PNLS, pour le suivi du forage des puits, ainsi que la maintenance des équipements. 4.6.18 Au démarrage des activités, le projet recrutera un consultant en passation des marchés, et un second consultant pour élaborer le manuel interne de procédures administratives, financières et comptables. Par la suite, il fera appel aux services de cabinets pour effectuer les audits annuels des comptes et des spécialistes pour la passation des marchés, la préparation de la revue à mi-parcours et l’étude d’impact du projet. Enfin, un autre consultant individuel sera recruté pendant deux mois, sur les fonds de la contrepartie nationale, en vue d’appuyer le Gouvernement dans la rédaction du rapport d'achèvement du projet. 4.6.19 Le projet supportera les coûts de fonctionnement de l’agence d’exécution du projet, notamment l’assurance des deux véhicules 4 x 4 acquis sur les fonds FAD, les consommables, la maintenance des équipements et les frais de missions de suivi sur le terrain et de missions au siège de la Banque. Il financera aussi la revue à mi-parcours, l’atelier d’achèvement du projet et les indemnités du personnel cadre et d’appui.

4.7 Impact sur l’environnement

4.7.1 Le projet est classé dans la catégorie environnementale II. Il contribuera à la réhabilitation de l’environnement à travers le plaidoyer environnemental du volet formation, la sensibilisation sur l’hygiène du milieu et la gestion durable de l’environnement dont bénéficieront les acteurs économiques. 4.7.2 Le projet comporte un volet portant sur le forage de 21 puits dans les régions de Gao, Mopti et Tombouctou. Toutefois, son impact sur l’environnement sera limité dans la mesure où les activités prévues par les différentes composantes n’entraîneront pas de perturbations significatives sur l’environnement. Les impacts négatifs potentiels tels que l’abattage des arbres, l’érosion des sols, la pollution des nappes phréatiques et la stagnation des eaux usées pourront résulter des activités génératrices de revenus (AGR) menées par les femmes et des déchets hospitaliers contaminés. 4.7.3 Les effets négatifs des déchets hospitaliers contaminés par le VIH, notamment les produits sanguins seront atténués par la mise en place de dispositifs techniques tels que les incinérateurs. En outre, des mesures de décontamination du matériel médical souillé (seringues, aiguilles, tubes de prélèvement, etc.) seront systématiquement appliquées avant son incinération. Les activités économiques des femmes telles que la transformation des produits agricoles, la conservation des produits alimentaires et la teinture des tissus pourront entraîner la pollution de l’environnement. Les cours de formation technique et les activités de sensibilisation incluront les éléments de protection et de gestion durable de l’environnement et des cas pratiques de l’hygiène du milieu. 4.7.4 Les mesures environnementales envisagées par les soumissionnaires feront partie des critères d’appréciation des offres pour la réalisation des puits. Par ailleurs, des dispositions

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seront prises et des mesures environnementales seront intégrées aux dossiers d’appel d’offres afin de : (i) procéder à l’évaluation environnementale lors de la réalisation des puits en vue d’identifier des mesures d’atténuation ou d’optimisation à prendre, (ii) s’assurer que les entreprises attributaires des marchés de forages prennent en compte les mesures d’atténuation ou d’optimisation prescrites dans leurs cahiers de charges par le maître d’ouvrage en fonction des caractéristiques physiques des sites retenus. 4.7.5 L’agence d’exécution du projet, en collaboration avec les services compétents du Ministère chargé de l’environnement et les entreprises, appliqueront les mesures d’atténuation/optimisation et effectueront un suivi environnemental adéquat pour réduire les effets négatifs sur l’environnement. Une dotation budgétaire de 4 millions FCFA a été prévue pour la mise en œuvre des activités de suivi environnemental.

4.8 Coûts du projet 4.8.1 Le coût total du projet, hors taxes et hors douane, est évalué à 9,20 millions d’UC dont 4,08 millions d’UC en devises et 5,12 millions d’UC en monnaie locale. Une provision de 3% pour les aléas et imprévus, de 5% par an pour la hausse des prix en monnaie locale et en devises a été intégrée au coût du projet. L’estimation des coûts a été établie lors de la mission d’évaluation sur la base des informations recueillies auprès des différents services des ministères en charge de la santé et de la promotion de la femme, des autres partenaires au développement et des fournisseurs locaux. Les coûts détaillés du projet sont décrits dans le volume II du présent rapport. Les tableaux 4.1 et 4.2 résument la répartition du coût du projet par composante et par catégorie de dépenses.

Tableau 4.1

Coûts du projet par composante

Millions F CFA Millions UC COMPOSANTE Devises M.L. Total Devises M.L. Total % 1 Activités préventives 1 069.17 2 314.66 3 383.83 1.37 2.96 4.33 47.02%2 Prise en charge médicale et psychosociale 1 718.37 0 876.39 2 594.76 2.20 1.12 3.32 36.05%3 Gestion du projet 0 162.31 0 513.69 0 675.99 0.21 0.66 0.86 9.39% Coût de base total 2 949.85 3 704.73 6 654.58 3.77 4.74 8.51 92.46%4 Aléas et imprévus 0 088.50 0 111.14 0 199.64 0.12 0.14 0.26 2.77%5 Hausse des prix 0 151.92 0 190.79 0 342.71 0.19 0.24 0.43 4.76% Coût total du projet 3 190.26 4 006.67 7 196.93 4.08 5.12 9.20 100%

Tableau 4.2

Coûts du projet par catégorie de dépenses

Millions F CFA Millions UC CATÉGORIE DE DÉPENSES Devises M.L. Total Devises M.L. Total % DevisesA Travaux 0 000.00 0 414.12 0 414.12 0.00 0.53 0.53 0.00% B Biens 2 570.41 0 879.80 3 450.21 3.29 1.13 4.41 74.50% C Services 0 277.53 1 229.20 1 506.73 0.35 1.57 1.93 18.33% D Fonctionnement 0 101.91 1 181.61 1 283.52 0.13 1.51 1.64 7.94% Coût de base total 2 949.85 3 704.73 6 654.58 3.77 4.74 8.51 44.33% Aléas et imprévus 0 088.50 0 111.14 0 199.64 0.12 0.14 0.26 44.33% Hausse des prix 0 151.92 0 190.79 0 342.71 0.19 0.24 0.43 44.33% Coût total du projet 3 190.26 4 006.67 7 196.93 4.08 5.12 9.20 44.33%

4.8.2 Le projet sera financé conjointement par le don FAD et la contrepartie du Gouvernement. Le don FAD d'un montant de 8,29 millions d’UC représente 90,15% du coût total du projet et couvre 100% des coûts en devises (4,08 millions UC). La contribution du Gouvernement (0,91 million UC) représente 9,85% du montant total du projet et couvre 17,70% du coût total en monnaie locale. Elle sert à financer le fonctionnement des trois

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nouveaux centres de dépistage, l’achat des trois véhicules des Directions régionales du Ministère de la promotion de la femme, les technologies légères et une grande partie du fonctionnement du Centre Aoua Kéita (CAK). Les diverses sources de financement sont indiquées dans le tableau 4.3.

Tableau 4.3

Coût du projet par source de financement (en millions d’UC)

SOURCE DE FINANCEMENT DEVISES % M.L. % TOTAL %

FAD 4.08 4.21 8.29 %Total 100.00% 82.30% 90.15%

GOUVERNEMENT 0.00 0.91 0.91 %Total 0.00% 17.70% 9.85%

TOTAL 4.08 100.00% 5.12 100.00% 9.20 100.00%

4.8.3 Le financement du projet, par source de financement et respectivement par composante et par catégorie de dépenses, est résumé dans les tableaux 4.4 et 4.5 ci-après :

Tableau 4.4

Coût du projet par source de financement et par composante (en millions d’UC)

FAD GVT TOTAL COMPOSANTE Devises M.L. Total M.L. Devises M.L. Total % Comp.1 Activités préventives 1.48 2.29 3.77 0.91 1.48 3.20 4.68 50.87%

2 Prise en charge médicale et psychosociale 2.38 1.21 3.59 0.00 2.38 1.21 3.59 39.02%

3 Gestion du projet 0.22 0.71 0.94 0.00 0.22 0.71 0.93 10.11% Coût Total du projet 4.08 4.21 8.29 0.91 4.08 5.12 9.20 100%

Tableau 4.5

Coût du projet par source de financement et par catégorie de dépenses (en millions d’UC)

FAD GVT TOTAL CATEGORIE DE DEPENSES Devises M.L. Total M.L. Devises M.L. Total % Catég.A Travaux 0.00 0.57 0.57 0.00 0.00 0.57 0.57 6.19% B Biens 3.56 0.91 4.47 0.30 3.56 1.21 4.77 51.85% C Services 0.38 1.71 2.09 0.00 0.38 1.71 2.09 22.72% D Fonctionnement 0.14 1.02 1.16 0.61 0.14 1.63 1.77 19.24% Coût total du projet 4.08 4.21 8.29 0.91 4.08 5.12 9.20 100%

4.9 Sources de financement et calendrier des dépenses

4.9.1 L'exécution du projet se déroulera sur une période de quatre ans, conformément à la liste des biens et services figurant à l’annexe 4 et aux calendriers des dépenses par composante, par catégorie de dépenses et par source de financement, présentés respectivement aux tableaux 4.6 et 4.7 ci-après :

Tableau 4.6

Calendrier des dépenses par composante (en millions d’UC)

COMPOSANTE 2004 2005 2006 2007 2008 Total

1 Activités préventives 0.04 1.70 0.99 0.99 0.95 4.68 2 Prise en charge médicale et psychosociale 0.00 1.20 0.81 0.81 0.76 3.59 3 Gestion du projet 0.06 0.32 0.19 0.19 0.19 0.93 Coût total du projet 0.10 3.22 1.99 1.99 1.90 9.20

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Tableau 4.7 Calendrier des dépenses par catégorie de dépenses

(en millions d’UC)

CATÉGORIE DE DÉPENSES 2004 2005 2006 2007 2008 Total A Travaux 0.01 0.20 0.12 0.12 0.12 0.57 B Biens 0.05 1.67 1.03 1.03 0.99 4.77 C Services 0.02 0.73 0.46 0.46 0.43 2.09 D Fonctionnement 0.02 0.62 0.38 0.38 0.37 1.77 Coût total du projet 0.10 3.22 1.99 1.99 1.90 9.20

4.9.2 Le calendrier des dépenses du projet par source de financement est présenté dans le tableau 4.8 suivant :

Tableau 4.8

Calendrier des dépenses par source de financement (en millions d’UC)

SOURCE DE FINANCEMENT 2004 2005 2006 2007 2008 Total FAD 0.09 2.89 1.80 1.80 1.71 8.29 GOUVERNEMENT 0.01 0.33 0.19 0.19 0.19 0.91 TOTAL 0.10 3.22 1.99 1.99 1.90 9.20

5. EXECUTION DU PROJET

5.1 Agence d’exécution 5.1.1 Le Secrétariat exécutif du Haut Conseil national de lutte contre le SIDA (HCNLS), chargée de la coordination de tous les programmes VIH/SIDA au Mali, sera l’agence d’exécution du projet. Il comprendra en son sein une unité restreinte qui assurera la gestion des activités du projet. Le personnel de cette unité sera composé d’un coordonnateur, d’un coordonnateur-adjoint chargé de l’exécution des Composantes I et II, d’un spécialiste de la passation des marchés, d’un administrateur gestionnaire, d’un assistant administratif, de deux chauffeurs et d’un planton. Le secrétaire exécutif du HCNLS sera nommé coordonnateur du projet et le coordonnateur-adjoint recruté sur liste restreinte constituée après un appel à candidatures. Le spécialiste de la passation des marchés sera recruté par voie compétitive pour une durée de deux ans. L’administrateur gestionnaire et l’assistant administratif seront recrutés au projet par le Gouvernement. 5.1.2 Un Comité de pilotage tripartite (Etat, secteur privé, société civile), composé de neuf membres issus du Haut conseil national de lutte contre le SIDA, sera mis en place. Il comprendra trois représentants des ministères suivants : Santé, Education et Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, trois représentants du secteur privé et trois représentants de la société civile. Le Comité de pilotage se réunira en session ordinaire une fois par semestre et en session extraordinaire sur convocation de son président, chaque fois que les circonstances l’exigent. Il orientera les actions de l’agence d’exécution du projet en s'assurant que les activités menées correspondent aux objectifs du programme national de lutte contre le SIDA. Enfin, il approuvera les bilans annuels de réalisation des activités programmées et se prononcera sur les bilans de la gestion comptable du projet. 5.1.3 En étroite collaboration avec l’agence d’exécution du projet, les directions et services techniques du Ministère de la Santé (Direction de la santé publique, Direction de la médecine traditionnelle, Bureau de coordination du PNLS) et du MPFEF (Direction de la Promotion de la femme, Centre Aoua Kéita, Centre national de la documentation et l’information sur la femme) veilleront à la mise en œuvre des activités dont elles ont statutairement la charge. Les

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Directions régionales de la santé et de la promotion de la femme seront particulièrement impliquées dans la réalisation et le suivi des activités conduites dans leur zone. La structures d’exécution du projet est décrite dans l’organigramme figurant à l’Annexe 3. 5.1.4 De façon générale, l’agence d’exécution du projet sera responsable de la planification, de la coordination, de la gestion financière et des contrats, et du suivi des activités. Elle veillera à l’établissement d’une étroite collaboration et d’une consultation régulière avec les différents partenaires du projet, notamment les organisations non gouvernementales, les structures de la société civile, le Bureau de coordination du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA et le Centre des ressources pour l’éducation non formelle. Elle s’informera régulièrement des activités menées par les autres partenaires au développement dans la zone d’intervention du projet. Elle suivra particulièrement l’évolution des indicateurs de lutte contre le VIH/SIDA dans la zone de couverture du projet. Enfin, l’agence d’exécution du projet assurera la coordination des relations entre le Gouvernement et le Fonds africain de développement. A cet effet, elle sera responsable de l’élaboration des rapports trimestriels d’activités, du suivi de la rédaction des rapports d’audits annuels, de la revue à mi-parcours, d’achèvement du projet et de la transmission de ces documents à la Banque.

5.2 Dispositions institutionnelles

5.2.1 Compte tenu de l’efficacité limitée des institutions publiques et des lourdeurs administratives et face à la menace de la pandémie du SIDA sur les populations et à la nécessité pour les femmes de participer aux efforts conduisant au développement durable du Mali, la gestion du projet reposera sur le principe de contractualisation. Par conséquent, l’agence d’exécution du projet devra privilégier des partenariats multisectoriels regroupant l’Etat, le secteur privé, la société civile, les organisations communautaires de base, les instituts de formation, etc. Cet arrangement permettra à la fois de renforcer les capacités des structures de l’Etat et d’accélérer l’exécution des activités du projet. 5.2.2 L’exécution des activités de sensibilisation et de certaines formations sera confiée aux structures de la société civile qui présentent l’avantage d’une maîtrise du milieu et d’une grande expérience dans l’offre des services de proximité. Cette orientation se fonde sur le souci d’accélérer l’exécution du projet. Dans ce contexte, les réseaux et les collectifs d’associations à vocation économique, sociale ou de défense des droits de la femme permettront l’identification et le suivi des organisations prestataires de services. L’université du Mali, les institutions de formation et de recherche pourraient être des partenaires clés dans la réalisation des modules de formation et l’évaluation de l’impact de certaines activités. Le secteur privé pourra être associé à l’élaboration du contenu des messages de sensibilisation. 5.2.3 Les activités de surveillance épidémiologique seront placées sous la responsabilité du Bureau de coordination du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA. La gestion des activités relatives à l'alphabétisation fonctionnelle sera confiée au Centre National des Ressources de l’Education non Formelle (CNR-ENF) dont la mission est de financer et de coordonner la mise en œuvre de toutes les actions d’alphabétisation au Mali. Dans le cadre de la stratégie de contractualisation, le CNR-ENF orientera et supervisera les actions menées sur le terrain par les ONG sélectionnées sur la base de leurs compétences et de leur expérience dans le domaine de l’alphabétisation et de la post-alphabétisation.

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5.3 Plan d'exécution et de supervision Le plan prévisionnel de l’exécution du projet est résumé dans le tableau 5.1 ci-après :

Tableau 5.1 : Plan prévisionnel d'exécution du projet

ACTIVITES DATES Services responsablesPrésentation au Conseil Juin 2004 FAD Entrée en vigueur Octobre 2004 Gouvernement /FAD Mission de lancement Décembre 2004 FAD Recrutement du spécialiste de passation des marchés Janvier 2005 Gouvernement/FAD

Passation des marchés pour les travaux Février 2005 - Août 2007 AEP/Gouvernement/FAD

Passation des marchés pour les équipements de laboratoire, médicaments et réactifs

Février 2005 - Octobre 2005

AEP/Gouvernement/FAD

Passation des marchés pour les mobiliers, les technologies légères, les équipements informatiques et bureautiques Avril 2005 - Octobre 2005 AEP/Gouvernement/F

AD Passation des marchés pour les formations, l’IEC et l’alphabétisation

Avril 2005 - Novembre 2005

AEP/Gouvernement/FAD

Recrutement des entreprises pour les travaux Juin 2005- Août 2005 AEP/FAD Recrutement des fournisseurs des équipements de laboratoire, médicaments et réactifs Novembre 2005 AEP/FAD

Recrutement des fournisseurs des mobiliers, des technologies légères, des équipements informatiques et bureautiques

Octobre 2005 AEP/FAD

Recrutement des consultants pour les formations, l’IEC et l’alphabétisation

Déc. 2005 – Septembre 2007 AEP/FAD

Livraison / installation des équipements de laboratoire Décembre 2005-Février 2006 AEP/Fournisseurs

Livraison séquentielle des médicaments et réactifs Déc. 2005-Septembre 2008 PNLS/ Fournisseurs Livraison des mobiliers, des équipements informatiques et bureautiques

Octobre 2005 - Décembre 2005 AEP/Fournisseurs

Livraison des technologies légères Janvier 2006 - Janvier2008 AEP/Fournisseurs Travaux d’aménagement Février 2005 - Avril 2005 AEP/entreprises

Forages de 21 puits Septembre 2005- Mars 2008 AEP/entreprises

Activités de sensibilisation, IEC, formation et alphabétisation

Déc. 2004 - Septembre 2008

AEP/ PNLS/ CNR- ENF

Revue à mi-parcours Janvier 2007 FAD/AEP/GVT/PTF

Fonctionnement Janvier 2005 - Décembre 2008 AEP

Audits 1er trimestre de 2005 à 2009 GVT/cabinets d’audit Missions de supervision Avril 2005 - décembre 2008 FAD/AEP Rédaction du rapport d'achèvement Octobre-décembre 2008 GVT/ Consultant

5.4 Dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services

5.4.1 Les dispositions relatives à l’acquisition des travaux, biens et services sont résumées dans le tableau 5.2 ci-après. Toute acquisition financée par la Banque se fera conformément à la liste des biens et services figurant à l’annexe 5 et aux Règles de procédure du Groupe de la Banque pour l’acquisition des biens et travaux ou, selon le cas, pour l’utilisation des consultants, en utilisant les dossiers types d’appel d’offres de la Banque.

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Tableau 5.2 : Dispositions relatives à l'acquisition des biens, des travaux et des services (en millions d’UC)

En milliers d'UC

CATÉGORIE DE DÉPENSES AOI AON Autre L. R Total

1. Travaux

*Aménagement de 3 centres de dépistage et du siège du PNLS 0.06 (0.06) 0.06 * Forage de 21 puits à grand diamètre 0.51 (0.51) 0.51

Sous-total Travaux 0.00 0.57 0.00 0.00 0.57 2. Biens

* Médicaments et petits équipements biomédicaux et de laboratoires 3.48 (3.48) 3.48 * Médicaments traditionnels améliorés 0.02 * (0.02) 0.02 * Kits scolaires pour orphelins du SIDA 0.07 * (0.07) 0.07 * Matériels didactiques pour alphabétisation 0.30 * (0.30) 0.30 * Technologies légères 0.16 (0.00) 0.16 * Matériels de couture et broderie 0.01 * (0.01) 0.01 * Mobiliers 0.13 (0.13) 0.13 * Eq informatiques, bureautique et audio-visuel 0.29 (0.29) 0.29 * Véhicules 0.15 (0.10) 0.15 * Livres (CNDIFE) et matériels didactiques CAK 0.11** (0.06) 0.11 * Livres (PNLS) 0.05 *** (0.05) 0.05

Sous-total Biens 3.48 0.73 0.56 0.00 4.77 3. Services

* Formation para-médicale 0.10 * (0.10) 0.10 * Formation médicale 0.02 * (0.02) 0.02 * Acteurs de la médecine traditionnelle 0.34 * (0.34) 0.34 * Campagnes de sensibilisation et IEC 0.71 (0.71) 0.71 * Formation / IEC 0.05 (0.05) 0.05 * Etudes et supervision des travaux 0.06 (0.06) 0.06 * Alphabétisation 0.47 (0.47) 0.47 * Formation/ Capacités institutionnelles 0.15 (0.15) 0.15 * Formation de formateurs du CAK 0.01 * (0.01) 0.01 * Elaboration d'outils et supports des AGR 0.02 (0.02) 0.02 * Assistance technique pour l'AEP 0.14 (0.14) 0.14 * Audit 0.04 (0.04) 0.04

Sous-total Services 0.00 0.00 0.47 1.62 2.09 4. Fonctionnement * Rencontres (séminaires, ateliers, etc.) 0.14 **** (0.14) 0.14 * Suivi des activités par l'AEP 0.07 **** (0.07) 0.07 * Indemnités des personnels des centres de dépistage 0.30 **** (0.00) 0.30 * Indemnités des personnels du DMT 0.00 **** (0.00) 0.00 * Consommables centres de dépistage 0.19 **** (0.00) 0.19 * Consommables PNLS 0.08 ** (0.08) 0.08 * Suivi et évaluation de l'alphabétisation 0.05 **** (0.05) 0.05 * Supervision et audit des AGR 0.11 **** (0.11) 0.11 * Consommables 3D.R/3 C.J/ CAK 0.20 **** (0.09) 0.20 * Indemnités des personnels 3D.R/3 C.J/ CAK 0.07 **** (0.03) 0.07 * Indemnités du personnel de l’AEP 0.11 **** (0.11) 0.05 (0.05) 0.16 * Consommables AEP 0.40 ** (0.40) 0.40

Sous-total Fonctionnement 0.00 0.00 1.72 0.05 1.77 Coût total du projet (en millions d'UC) 3.48 (3.48) 1.30 (1.09) 2.75 ( 2.05) 1.67 (1.67) 9.20

L. R : Liste restreinte * Négociation directe; ** Consultation de fournisseurs à l'échelon national ; *** Consultation de fournisseurs à l'échelon international ; **** Frais de fonctionnement ( ) Financement FAD 5.4.2 Les lois et réglementations nationales concernant le circuit de passation des marchés au Mali ont été examinées et jugées acceptables. L’Agence d’exécution du projet (AEP) sera responsable de la passation des marchés de biens, travaux et services. Les modes d’acquisition prévus sont les suivants :

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Travaux (0,57 million UC) (i) Appel d'offres national (0,57 million UC) : pour les travaux d’aménagement de 3 centres de dépistage et du siège du Bureau de coordination du PNLS (0,06 million UC) et les travaux de forage de 21 puits (0,51 million UC). Il sera conclu des marchés pour un montant maximum de 0,10 million UC pour chaque marché. Les travaux sont simples et dispersés à travers tout le territoire national. De ce fait, ils ne peuvent susciter qu’un faible intérêt des entrepreneurs internationaux. En outre, il existe au niveau local, un nombre suffisant d’entreprises qualifiées pour garantir la concurrence. Biens (4,77 millions UC) (ii) Appel d’offres international (3,48 millions UC) : pour les médicaments, les petits équipements de laboratoire et les petits équipements biomédicaux . (iii) Appel d’offres national (0,73 million UC) : pour le mobilier (0,13 million UC), les équipements informatiques, bureautiques et audio-visuels (0,29 million UC), les véhicules du projet et des Directions régionales du MPFEF (0,15 million UC), ainsi que les technologies légères (0,16 million UC). La nature et la quantité des équipements à acquérir sont susceptibles de ne pas intéresser les fournisseurs provenant de l’extérieur. Par ailleurs, il existe des fournisseurs locaux suffisamment qualifiés pour garantir la concurrence. (iv) Consultation de fournisseurs à l’échelon national (0,16 million UC) : pour l’achat de livres en faveur du CNDIFE, ainsi que le matériel didactique pour le CAK (0,11 million UC), les kits scolaires pour les orphelins du SIDA (0,07 million UC) et le matériel de couture et broderie (0,01 million UC) des femmes veuves du SIDA. Le montant maximum des marchés est faible (0,015 million UC) et il existe un nombre suffisant de fournisseurs nationaux qualifiés pour garantir des prix compétitifs. (v) Consultation de fournisseurs à l’échelon international (0,05 million UC) : pour l’achat de livres en faveur du BC/PNLS. Le montant du marché est faible et il existe un nombre suffisant de fournisseurs internationaux qualifiés dans le domaine pour garantir des prix compétitifs. (vi) Négociation directe avec :

- Le DMT pour l’acquisition des médicaments traditionnels améliorés (0,02 million UC). Le DMT dispose de compétences uniques en matière de soins, de conseil, d’évaluation des recettes traditionnelles et de mise au point des Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA);

- Le CNR-ENF pour l’acquisition du matériel didactique d’alphabétisation (0,30

million UC). Ces manuels sont conçus et édités par le CNR-ENF, qui au niveau national, assure la coordination de toutes les activités en matière d’alphabétisation ;

Services : (2,09 millions UC) (vii) Liste restreinte de consultants individuels (0,15million UC) : pour l’élaboration d’outils et supports des caisses d’épargne et de crédit, ainsi que pour la supervision des activités génératrices de revenus (0,02 million UC) et l’assistance technique à l’AEP (0,14 million UC). La procédure de choix des consultants sera celle qui repose sur l’évaluation technique avec prise en compte du prix de la proposition.

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(viii) Liste restreinte d’ONG, de bureau d’études et d’organismes de formation (1,48 million UC) : pour les études et la supervision des travaux (0,06 million UC), les activités d'alphabétisation (0,47 million UC), les campagnes de sensibilisation et d’IEC (0,71 million UC), les formations en IEC (0,05 million UC), les formations pour le renforcement des capacités institutionnelles (0,15 million UC) et pour l'audit des comptes du projet (0,04 million UC). La procédure de choix des ONG, des bureaux d’études et des organismes de formation sera généralement celle qui repose sur l’évaluation technique avec prise en compte du prix de la proposition. Pour l’audit des comptes du projet, la procédure de choix sera celle qui établit la comparabilité de propositions techniques et des prestations de services et procède au choix sur la base du prix le plus bas. (ix) Négociation directe (0,46 million UC) avec :

- L’INRSP pour les actions de formations médicales et para-médicales (0,12 million UC). Le choix de l’INRSP se justifie par le fait que cette structure est la seule, au niveau national, qui dispose des équipements et compétences pour coordonner toutes les activités en la matière ;

- Le DMT pour les activités de formation d’acteurs en médecine traditionnelle (0,34 million UC). Cette institution dispose de compétences uniques en matière de formation et possède une grande expérience en la matière ;

- Le CAK pour la formation de formateurs en hôtellerie et restauration (0,01 million

UC). Le CAK est l’unique institution en mesure d’assurer correctement des formations pratiques et pluridisciplinaires en restauration et hôtellerie au Mali ;

Fonctionnement (1,77 million UC) (x) L’organisation des participations aux rencontres internationales (0,14 million UC) sera effectuée par l’agence d’exécution du projet ; (xi) Consultation de fournisseurs à l’échelon national (0,87 million UC) pour les consommables de l’agence d’exécution du projet et des structures institutionnelles, ainsi que pour l’entretien et la maintenance des équipements et matériel roulant. Le montant maximum d’un marché est de 10 000 UC ; (xii) Liste restreinte de consultants individuels (0,05million UC) pour le recrutement du coordinateur-adjoint du projet. La procédure de choix sera basée sur une liste restreinte constituée après un appel à candidatures ; (xiii) Les indemnités du personnel de l’AEP et des structures institutionnelles (0,48 million UC), les missions de supervision (0,07 million UC), la supervision et le suivi des AGR (0,11 million UC) et les frais de suivi-évaluation des activités d’alphabétisation (0,05 million UC)..

Note d’information générale sur l’acquisition des biens et services

5.4.3 Le texte de la Note d’Information Générale sur l’acquisition des travaux, biens et services a été discuté et adopté au moment des négociations et sera publié dans le journal Development Business, dès l’approbation de la proposition de prêt du projet.

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Procédures d’examen 5.4.4 Avant d’être publiés, les documents suivants seront soumis à l’examen et à l’approbation de la Banque : (i) la note d’information spécifique sur l’acquisition des biens et services, (ii) les dossiers d’appel d’offres, les termes de référence et lettres d’invitation aux consultants, (iii) les rapports d’évaluation des soumissions comportant les recommandations sur l’attribution des marchés, (iv) les projets de contrats au cas où les modèles de contrats inclus dans les dossiers d’appel d’offres ont été modifiés.

5.5 Dispositions relatives aux décaissements

5.5.1 Les décaissements des fonds du FAD seront effectués conformément au calendrier de dépenses du projet. De ce fait, le Gouvernement ouvrira au nom du projet un compte spécial dans une banque commerciale au Mali jugée acceptable par le FAD pour recevoir les ressources du don. Les décisions d’approvisionnement du compte spécial par le FAD seront prises sur la base du programme de travail élaboré par le Secrétariat exécutif du HCNLS et approuvé au préalable par la Banque. Le Gouvernement ouvrira un second compte bancaire dans lequel sera versée sa contrepartie. L’ouverture des deux comptes est une condition préalable au premier décaissement. 5.5.2 Les opérations à partir des deux comptes seront soumises au principe de double signature. Les décaissements au titre de la passation des marchés relatifs aux travaux et aux équipements seront effectués aux entrepreneurs et aux fournisseurs par le mode de paiement direct. Ce dernier sera aussi utilisé pour les marchés concernant les services d’assistance technique autres prestations spécialisées dans le cadre des conventions.

5.6 Suivi et évaluation 5.6.1 Suivi-évaluation interne : Les services centraux et déconcentrés des ministères, les organisations de la société civile et les bureaux d’études chargés d’exécuter le projet fourniront des rapports trimestriels et annuels de leurs activités au Secrétariat exécutif du HCNLS. Ces rapports retraceront l’évolution des indicateurs de performance élaborés par l’AEP en collaboration avec les structures d’exécution. Il s’agira de présenter les informations sur chacune des activités réalisées afin de déterminer si chaque composante est correctement exécutée et dans les délais prévus. 5.6.2 Le Secrétariat exécutif du HCNLS soumettra à la Banque les rapports trimestriels d’activités, au plus tard 30 jours après la fin de chaque trimestre et les rapports annuels rédigés conformément aux directives du FAD. Il mettra en place un dispositif de collecte et d’analyse de l’information de nature à permettre un suivi rigoureux des performances des partenaires techniques (ONG, entreprises, consultants individuels, bureaux d’études) et la mesure des impacts du projet. 5.6.3 Supervision : Le suivi de l’exécution des activités sera assuré par les différents organes selon la nature des activités. Le Coordonnateur adjoint sera chargé du suivi régulier et de l’évaluation des activités des centres de dépistage et des sites sentinelles, de l’alphabétisation, des activités économiques des femmes et du renforcement des capacités du MPFEF. Le personnel de la Banque en charge du projet effectuera, après le lancement des activités, des missions de supervision à raison d’au moins trois missions de courte durée tous les deux ans. Les conclusions et recommandations de ces missions seront communiquées au Secrétariat exécutif du HCNLS et aux structures concernées du Ministère de la santé et du MPFEF afin que les mesures nécessaires soient prises et les actions correctrices mises en œuvre.

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5.6.4 Revue à mi-parcours : Une revue à mi-parcours, d’une durée approximative de trois semaines, sera conjointement menée par la Banque et le Gouvernement au terme de 24 mois d’exécution du projet dans le but de préparer d’éventuels ajustements. Cette revue mesurera les progrès réalisés et évaluera notamment le respect du calendrier d’exécution des activités et des procédures du FAD, l’efficacité de la gestion du projet par le Secrétariat exécutif du HCNLS et les partenaires techniques.

5.7 Rapports financiers et audit

5.7.1 Dès le démarrage des activités, un cabinet d’expertise comptable mettra en place un système de gestion compatible avec les composantes du projet. L’administrateur gestionnaire du projet établira des rapports financiers et tiendra à jour un système comptable par catégorie de dépenses, composante, source de financement et type de monnaies. Il disposera à cet effet des manuels appropriés de la Banque, notamment «Les Directives pour l’établissement des rapports financiers et la révision des comptes de projets» et «Le Manuel des décaissements». 5.7.2 Les comptes du projet feront l’objet d’un audit annuel par un cabinet externe et indépendant sélectionné sur la base d’une liste restreinte préalablement approuvée par la Banque. L’auditeur exercera un contrôle, technique et financier, en ayant accès à la comptabilité générale du projet et aux comptabilités spécifiques des partenaires techniques impliqués dans le projet et appuyés par des conventions (DMT, INRSP, CNR-ENF). Les rapports d’audit seront soumis à la Banque dans un délai maximum de six mois après la clôture de l’exercice comptable. Des recommandations seront faites aux responsables nationaux de l’exécution du projet pour une meilleure gestion des activités et tenue des comptes.

5.8 Coordination de l’aide 5.8.1 Au cours de l’identification et de l’évaluation du projet, les missions de la Banque ont engagé une large consultation avec les partenaires au développement. Elles ont également maintenu une étroite concertation avec les principaux bailleurs de fonds présents au Mali qui interviennent dans les secteurs de la lutte contre le VIH/SIDA et de l’équité de genre. Parmi ceux-ci, l’on peut citer : la Banque mondiale, le PNUD, l’ONUSIDA, l’OMS, l’UNICEF, l’UNESCO, l’ACDI, l’AFD, USAID, la GTZ, la Coopération française et la Coopération néerlandaise. Par ailleurs, les missions de la Banque ont étendu la consultation aux ONG nationales et internationales actives dans les deux secteurs retenus par le projet. 5.8.2 La mission d’évaluation a travaillé en étroite collaboration sur les actions à mener et l’ancrage institutionnel du projet avec le PNUD et l’équipe de la Banque mondiale chargée d’appuyer le Gouvernement dans le montage du Projet multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA. Elle a également participé à une réunion d’information et d’échange, organisée par les responsables du MAP et qui regroupait les ambassadeurs accrédités au Mali. Dans le souci d’éviter des duplications, de capitaliser les acquis, d’aboutir à une coordination efficace de l’aide, le projet cherchera à développer une meilleure synergie avec les autres bailleurs de fonds. Dans cette perspective, la collaboration entre la Banque et les autres PTF sera maintenue tout au long de la mise en œuvre des actions du projet. Il est prévu un échange d’informations avec les partenaires au développement, des missions conjointes de supervision dans la mesure du possible dans le cadre du MAP, ainsi qu’une complémentarité géographique et un renforcement mutuel de certaines actions qui seront engagées telles la sensibilisation des populations au VIH/SIDA, les activités de surveillance, la participation à l’IMAARV, le développement des activités économiques des femmes, etc.

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6. DURABILITE ET RISQUES DU PROJET

6.1 Charges récurrentes 6.1.1 La réalisation du projet engendrera des charges récurrentes dont le montant annuel est estimé à 261 420 000 FCFA. Cette somme totale se répartit comme suit : 13 160 000 FCFA pour l’entretien des infrastructures, du mobilier et des équipements, 32 200 000 FCFA pour les indemnités du personnel induits par le projet, 260 590 000 FCFA pour les médicaments, les consommables biomédicaux, les fournitures de bureau, le matériel de laboratoire des trois nouveaux centres de dépistage volontaire et des quatre nouveaux sites sentinelles, enfin les consommables des trois cliniques juridiques, des trois caisses d’épargne et de crédit rural, et de l’atelier de broderie et de couture des femmes vivant avec le VIH. L’Annexe 6 donne des détails sur les charges récurrentes du projet, par composante. 6.1.2 Les coûts de la formation des personnels administratifs, des membres des organisations de la société civile et des populations bénéficiaires seront totalement pris en charge par le projet. Ceux-ci ne donneront pas lieu à des charges récurrentes à l’issue du projet dans la mesure où les formations prévues visent à résoudre, pendant quatre années, les problèmes de renforcement des capacités. Le relais de ces formations devra être totalement assuré par les équipes qui seront formées au sein des structures concernées (Structures sanitaires, Direction de la médecine traditionnelle, MPFEF, Organisations de la société civile). 6.1.3 Le montant des charges récurrentes annuelles du projet représente 0,51% du budget de fonctionnement du Ministère de la santé en 2003 et 0,09% de celui de l'Etat à la même année. Une partie de ces charges sera supportée par les ressources de l'initiative PPTE qui en 2002 se sont élevées à 11,17 milliards FCFA et qui ont notamment contribué pour un montant de 1,76 milliards FCFA à la lutte contre le VIH/SIDA. En 2004, le financement du secteur sur les fonds PPTE s’élèvera à environ six milliards FCFA. Les charges récurrentes du projet seront également supportées par le budget récurrent de l'Etat pour la santé qui devrait passer, conformément aux objectifs du CSLP respectivement de 25,5 milliards en 2003 à 28,6 milliards en 2004 et le budget des autres services sociaux outre que l’Education de 6,7 milliards en 2003 à 8,1 milliards en 2004. Enfin, la maintenance des puits et des technologies d’allégement des tâches sera assurée par les communautés bénéficiaires, tandis que les charges de fonctionnement des cliniques juridiques seront supportées par les collectifs des associations de défense des droits de la femme, partenaires au projet, notamment l’Association des juristes maliennes (AJM).

6.2 Durabilité du projet

6.2.1 La pérennité des effets du projet réside dans la combinaison de plusieurs facteurs. Premièrement, le projet s’inscrit dans une approche participative avec une forte implication des organes déconcentrés, des structures de la société civile et des communautés locales dans sa conception, sa réalisation et sa gestion. Cette approche offre en soi la principale garantie de la durabilité des actions qui seront engagées dans la mesure où l’implication de toutes les parties prenantes à la conception et à la réalisation du projet permettra d’optimiser la rentabilité des investissements, de maximiser son impact et d’assurer une appropriation des actions menées par les services de l’Etat et par les populations. 6.2.2 Deuxièmement, les différentes actions de renforcement des capacités institutionnelles des structures administratives, ainsi que des compétences des OSC partenaires et des groupes bénéficiaires vont permettre une démultiplication des compétences parmi les populations

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cibles. Ces effets apporteront une garantie supplémentaire de pérennisation des réalisations, tout en permettant une poursuite de la dynamique enclenchée au-delà du terme du projet. Dans ce contexte, la formation de la plupart des acteurs de la lutte contre le SIDA et de la promotion de l’équité de genre, en plus de la prise en charge des actions par les bénéficiaires, les structures de la société civile et le gouvernement malien assure la durabilité du projet. 6.2.3 Troisièmement, l’intégration et la complémentarité des activités du projet aux interventions existantes de l’Etat malien d’une part et des partenaires au développement d’autre part, concourent également à la pérennité des effets des actions qui seront engagées. C’est ainsi que la sensibilisation et la mobilisation sociale auprès des hommes, des femmes, des jeunes et des populations à haut risque, réalisée par les nationaux pour les Maliens avec une couverture nationale en tenant compte des aspects socioculturels, contribuent au changement de comportement durable dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de l’équité de genre. Ensuite, les activités d’appui à la médecine moderne et traditionnelle ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans l’action gouvernementale et seront, après le projet, renforcées par le MAP en cours d’élaboration. Enfin, la baisse progressive des coûts des antirétroviraux et les négociations en cours entre le Gouvernement du Mali et certaines grandes firmes pharmaceutiques permettront d’assurer une prise en charge soutenue et un suivi régulier des malades.

6.3 Hypothèses, risques du projet et mesures d’atténuation

6.3.1 Trois principaux risques ont été identifiés pour le projet : (i) la faible capacité des partenaires techniques et les lourdeurs administratives, (ii) la faible mobilisation pour la lutte contre le SIDA et l’égalité de genre, et (iii) l’absence d’un cadre cohérent d’intervention. Des mesures ont été envisagées pour atténuer leurs effets. 6.3.2 L’essentiel de la mise en œuvre des actions retenues reposera sur les organisations de la société civile (OSC). Il devra secondairement s’appuyer sur le recours à certains services centraux et régionaux de l’Etat. Or, une faible capacité des OSC, l’inefficacité des structures étatiques et les lourdeurs administratives sont en mesure de compromettre l’exécution normale du projet. L’implication des coordinations ou fédérations de la société civile au choix des partenaires techniques du projet et le renforcement des capacités des structures étatiques, des ONG et des populations bénéficiaires constituent une réponse adaptée aux risques évoqués. La formation des personnels de l’administration, en particulier, permettra une amélioration des personnes concernées par la lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de la femme. 6.3.3 En s'intégrant au Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), le projet est soumis au bon fonctionnement des mécanismes et des organes de sa mise en œuvre. Une remise en question des orientations nationales en cours, favorables à l’intensification de la lutte contre la pandémie du SIDA et à l’équité de genre, et/ou un changement de priorités des partenaires au développement pourrait réduire la réussite du projet. L'engagement politique du Gouvernement qui doit s’accompagner d’un engagement financier conséquent, ainsi que des réformes institutionnelles requises constituent également des conditions de réussite des actions programmées. Enfin, une forte mobilisation des communautés de base et une meilleure coordination de l’action des partenaires au développement est aussi nécessaire pour le succès du projet. A cet effet, le projet prévoit de mener des campagnes de mobilisation sociale et d’IEC auprès de ces populations bénéficiaires pour les impliquer à toutes les étapes de l’exécution du projet et à la maintenance des infrastructures qui seront mises en place. Une coordination avec les autres bailleurs de fonds est également prévue tout au long de l’exécution du projet.

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6.3.4 La réalisation des activités de lutte contre le VIH/SIDA nécessite un cadre cohérent pour tous les intervenants dans le domaine. Le Plan stratégique national 2001-2005 de lutte contre le VIH/SIDA rencontre de multiples contraintes organisationnelles, financières et humaines pour sa mise œuvre. De ce fait, le dispositif institutionnel actuel et la faiblesse des capacités des structures impliquées à la mise en œuvre du PNLS constituent des risques à la réussite du projet. Leurs effets négatifs seront atténués grâce à l’actualisation du PNLS pour la période 2005-2010 par le Gouvernement sur la base d’une réponse multisectorielle, d’implication plus accrue de la société civile, du secteur privé, et des communautés, et selon le principe de contractualisation des actions de mise en oeuvre. 7. AVANTAGES DU PROJET Le Projet de lutte contre le VIH/SIDA contribuera à la réduction de la pauvreté au Mali. Il comporte des avantages sur le plan économique et social, notamment en terme de la croissance et de la productivité, ainsi que d’amélioration du statut social de la femme et de ses capacités de défense contre l’épidémie. 7.1 Analyse économique 7.1.1 Du point de vue économique, le projet présente plusieurs avantages. Premièrement, le SIDA est une maladie coûteuse avec des répercussions négatives à plusieurs niveaux de l’économie. Il détruit les bases d’une économie durable à travers les décès des populations actives et l’augmentation de l’enveloppe budgétaire allouée à la prise en charge des malades. La dotation du pays en médicaments antirétroviraux, réactifs biomédicamentaux et équipements de laboratoires permettra l’amélioration de l’état de santé d’au moins 700 malades du SIDA. Un appui à la médecine traditionnelle permet à la majorité des personnes vivant avec le VIH d’avoir accès aux médicaments traditionnels améliorés (MTA), peu coûteux et dont l’efficacité sur les maladies opportunistes a été démontrée. 7.1.2 L’accès aux médicaments modernes et traditionnels entraînera une plus grande longévité aux personnes souffrant du SIDA et leur offrira l’opportunité de rester économiquement actifs. Il permettra également une stabilité de l’épargne intérieure, de l’investissement et de la croissance économique. Sur le plan du commerce et de l’industrie, si les jeunes actifs du secteur informel et ceux des villes touristiques du Nord sont dépistés et soignés, ceci diminuera les dépenses de santé, renforcera les recettes touristiques et maintiendra l’image attractive du pays dans le domaine du tourisme. Sur le plan agricole, le projet permet de conserver la production vivrière et la sécurité alimentaire au niveau du pays en prenant en charge les malades du SIDA.

7.2 Analyse sociale 7.2.1 Sur le plan social, le projet se justifie à plus d’un titre dans la mesure où il comporte plusieurs avantages. Tout d’abord, le projet cible les jeunes et les femmes comme principaux bénéficiaires des actions à mener. Ces populations vulnérables recevront les soins, les médicaments, les analyses biologiques et l’assistance psychologique. En réalisant ces activités en faveur des jeunes et des femmes, le projet aura un impact social et économique majeur étant donné que 54% de la population du pays a moins de 18 ans et que 3/5 des personnes infectées par le SIDA sont des femmes. En outre, l’implantation des centres de dépistage volontaire dans les régions de Gao, Tombouctou et Kidal permettra aux populations des régions désertiques du Nord d’être sensibilisées au danger du SIDA, dépistés et pris en charge. Cette

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action contribue à réduire l’inégalité et les disparités régionales devant la pandémie. Enfin, la contribution des tradithérapeutes à la réponse nationale au SIDA aura un impact social important dans le pays parce que les valeurs traditionnelles et culturelles y restent fortement ancrées. En renforçant la médecine traditionnelle, le projet touchera une plus grande tranche de la population qui utilise toujours cette médiation en première intention. 7.2.2 Le projet aura un effet largement positif dans le secteur de l’éducation. A travers la sensibilisation des enseignants au VIH/SIDA et leur prise en charge parmi les personnes affectées, le projet contribuera à la stabilisation de la force enseignante et à la diminution de l’absentéisme des enseignants en cas de maladie. Cet effet est primordial dans un pays comme le Mali où le taux d’accès à l’éducation fondamental ne s’élève qu’à 53,9%. Par ailleurs, l’offre gratuite des kits scolaires aux orphelins du SIDA offre l’opportunité à ce groupe particulièrement vulnérable d’avoir accès aux services éducatifs. En mettant l’accent sur la réduction de l’analphabétisme dans les régions où les taux d’alphabétisation, notamment celui des femmes sont particulièrement bas, le projet contribuera à réduire les disparités régionales et les inégalités sociales, puis préparera les femmes à mieux participer à la vie politique et à s’insérer dans la vie active. Par ailleurs, la formation d’une masse critique de 15 000 femmes alphabétisées permettra à ces dernières d’être plus sensibilisées aux avantages de la scolarisation des filles, aux questions liées à la santé reproductive, à la gestion durable de l’environnement et à la défense des droits humains. A travers l’alphabétisation fonctionnelle, il sera possible de réaliser certains objectifs de développement aux niveaux national, régional et local. De façon spécifique, l’alphabétisation va contribuer à la réduction de la vulnérabilité des femmes au VIH et à améliorer leur autonomie économique et leur statut juridique.

8. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

8.1 Conclusions 8.1.1 Devant l’urgence d’enrayer la propagation du VIH/SIDA et d’améliorer la participation de la femme au développement du Mali, le projet représente une réponse appropriée au déficit social qu’accuse le pays. Il contribuera à la réduction du niveau de pauvreté des populations, notamment des couches vulnérables, des personnes infectées ou affectées par la pandémie du SIDA à travers l’assistance médicale et le renforcement de leurs capacités techniques, économiques et juridiques. 8.1.2 Le projet contribuera à la réduction du taux de séroprévalence du SIDA de 1,7% en 2004 à 1% en 2008. Il permettra aussi de prendre en charge 570 malades du SIDA, de former 60 agents de la santé dans le cadre de la surveillance épidémiologique, 240 techniciens de laboratoire aux techniques de diagnostic du VIH, 50 sages femmes sur la PTME, 500 acteurs de la médecine traditionnelle, près de 2 000 femmes en gestion, montage des micro-projets et techniques de production, 100 personnes des structures de la société civile, 90 personnels du MPFEF et 300 animateurs de la communication. Ce renforcement des capacités servira de déterminant pour la croissance de la production économique et pour l’amélioration de la productivité des personnes formées. Le projet alphabétisera aussi 15 000 personnes constituées en majorité des femmes, distribuera de manière gratuite des ARV à 570 malades du SIDA, ce qui constitue une importante contribution à la lutte contre la pandémie. Enfin, il facilitera l’accès à l’eau potable avec la construction de 21 puits de grand diamètre dans les villages de Gao, Mopti et Tombouctou, et équipera les communautés rurales en technologies légères dans ces mêmes régions en vue d’alléger la pénibilité de leur travail. Toutes ces actions serviront à améliorer les conditions de vie des populations pauvres.

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8.2 Recommandations et conditions du don FAD 8.2.1 Il est recommandé d’accorder au Gouvernement du Mali un don FAD d’un montant maximum de 8,29 millions d’UC aux fins d’exécution du projet décrit dans le présent rapport. Ce don sera soumis aux conditions particulières ci-après :

A. Conditions préalables à l’entrée en vigueur du don FAD 8.2.2 L’entrée en vigueur du Protocole de don est subordonnée à la satisfaction par le donataire des dispositions pertinentes des Conditions générales applicables aux Protocoles de don. B. Conditions préalables au premier décaissement 8.2.3 Le FAD ne procédera au premier décaissement du don qu’à l’entrée en vigueur du Protocole de don, et à la satisfaction par le donataire, des conditions spécifiques suivantes :

(i) Fournir au FAD la preuve de la désignation du Secrétariat exécutif du HCNLS en qualité d’agence d’exécution du projet, ainsi que la nomination de son secrétaire exécutif au poste de coordonnateur de l’agence d’exécution du projet (para. 5.1.1);

(ii) Fournir au FAD la preuve de la mise à la disposition du projet d’un administrateur

gestionnaire et d’un assistant administratif, dont les qualifications et expériences devront être préalablement jugées acceptables par le Fonds (paragraphe 5.1.1);

(iii) Fournir la preuve de l’ouverture dans une banque commerciale au Mali, jugée

acceptable pour le FAD, de deux (2) comptes : le premier destiné à recevoir les ressources du don FAD et le deuxième destiné à loger la contrepartie du donataire (paragraphe 5.5.1);

C. Autres conditions

8.2.4 Le donataire devra en outre :

(i) Fournir au FAD, au plus tard le 31 décembre 2004, la preuve de la nomination du Haut Conseil national de lutte contre le SIDA en qualité de comité de pilotage. Ce comité sera composé de neuf membres, dont un représentant de chacun des ministères suivants: Santé, Education, Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, trois représentants du secteur privé et trois représentant de la société civile (paragraphe 5.1.3).

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ANNEXE I Page 1/1

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

CARTE ADMINISTRATIVE DU MALI ET ZONES DU PROJET

Cette carte a été établie par le personnel du groupe de la BAD exclusivement à l’usage des lecteurs du rapport auquel elle est jointe. Les dénominations utilisées et les frontières figurant sur cette carte n’impliquent de la part du groupe de la Banque et de ses membres aucun jugement concernant le statut légal d’un territoire ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières.

SEGOU

MOPTI

TOMBOUCTOU

GAO

KIDAL

KAYES

SIKASSO

Algérie

Mauritanie

Guinée Côte d’Ivoire

Burkina Faso

Centre de dépistage volontaire Sites sentinelles

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ANNEXE II Page 1/1

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

RESUME DES OPERATIONS DE LA BANQUE AU MALI

N° Sect Titre source ssce daprov dsign dmsvg adclot maprov mannulé mapnet disb todisb

1 MS PROJET APPUI A LA BONNE GOUVERNANCE F.A.D. FAT 20-Dec-02 16-Jan-03 28-Feb-03 31-Dec-04 2,100.00 0.00 2,100.00 0.00 0.0%

2 AGR PROG. MISE EN VALEUR PLAINES DU MOYEN BANI

F.A.D. F.A.D. 15-Dec-97 20-Feb-98 31-Dec-98 31-Dec-03 19,770.00 0.00 19,770.00 1,550.00 9.98%

3 AGR PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL D-ANSONGO

F.A.D. F.A.D. 27-Oct-99 7-Feb-00 15-Feb-01 31-Dec-05 9,440.00 0.00 9,440.00 2,450.00 26.0%

4 AGR PROJET AMENA PERIMETRE IRRIGUE MANIKOURA

F.A.D. F.A.D. 18-Oct-00 15-Dec-00 18-Feb-02 31-Dec-06 12,470.00 0.00 12,470.00 810.00 6.5%

5 AGR ETUDE AMENAG PERIMETRE IRRIGUE MANIKOURA

F.A.D. FAT 18-Oct-00 15-Dec-00 18-Feb-02 31-Dec-06 440.00 0.00 440.00 0.00 0.0%

6 AGR CONSOLIDATION PERIMETRES DE DAYE-HAMADJ

F.A.D. F.A.D. 3-Nov-00 26-Apr-01 17-Dec-01 31-Dec-06 7,840.00 0.00 7,840.00 0.00 0.0%

7 AGR PROJET D'APPUI A LA FILIERE SEMENCIERE F.A.D. F.A.D. 14-Jun-01 11-Jul-01 28-Feb-03 31-Dec-07 5,670.00 0.00 5,670.00 140.00 2.5%

8 AGR ETUDE AGRICOLE DE LA DOUENTZA F.A.D. FAT 19-Sep-01 26-Oct-01 6-May-02 31-Dec-03 650.00 0.00 650.00 20.00 3.1%

9 AGR PROJET D'APPUI AU DEVELOP RURAL MOPTI III

F.A.D. F.A.D. 10-Oct-01 26-Oct-01 28-Feb-03 31-Dec-09 15,270.00 0.00 15,270.00 0.00 0.0%

10 AGR ETUDE AMENAGEMENT HYDRO AGRIC DE PHEDIE

F.A.D. FAT 11-Apr-02 28-May-02 28-Feb-03 31-Dec-03 630.00 0.00 630.00 0.00 0.0%

11 AGR PROJET DEVELOP DE L'ELEVAGE MALI NORD EST

F.A.D. F.A.D. 18-Aug-02 28-Feb-03 28-Feb-03 30-Dec-07 13,720.00 0.00 13,720.00 0.00 0.0%

12 AGR LIGNE DE CREDIT AGRICOLE A LA BNDA F.A.D. F.A.D. 19-Dec-02 28-Feb-03 28-Feb-03 31-Dec-07 15,000.00 0.00 15,000.00 0.00 0.0% 100,900.00 0.00 100,900.00 4,970.00 4.9%

13 TR PROJET D'ENTRETIEN ROUTIER F.A.D. F.A.D. 8-Oct-97 25-Nov-97 22-Jul-98 31-Dec-03 14,000.00 0.00 14,000.00 7,430.00 53.1%

14,000.00 0.00 14,000.00 7,430.00 53.1%14 PU ETUDES EAU POTABLE & ASSAIN SEGOU F.A.D. FAT 6-May-98 28-May-98 22-Nov-99 31-Dec-02 690.00 0.00 690.00 200.00 29.0%

690.00 0.00 690.00 200.00 29.0%15 SOC PROJET EDUCATION III F.A.D. F.A.D. 20-Nov-97 17-Dec-97 12-Apr-99 31-Dec-03 10,000.00 0.00 10,000.00 2,080.00 20.8%

16 SOC Projet d’Appui au PRODEC (Education IV) F.A.D F.A.D 24-Sep-04 21–Nov-04 31-Dec-04 12.000.000 0.00 12.000.00 0.00 0.0%

16 SOC Projet d’Appui au PRODEC (Education IV) F.A.D F.A.D 24-Sep-04 21-Nov-04 31-Dec-04 3.000.000 0.00 3.000.00 0.00 0.0%

17 SOC REDUCTION DE LA PAUVRETE, F.A.D. F.A.D. 24-Mar-99 18-May-99 13-Aug-01 31-Dec-04 10,000.00 0.00 10,000.00 1,060.00 10.6%

17 SOC REDUCTION DE LA PAUVRETE, (ETUDE) F.A.D. FAT 24-Mar-99 18-May-99 13-Aug-01 31-Dec-04 2,500.00 0.00 2,500.00 430.00 17.2%

18 SOC APPUI AU PRODESS (SANTE IV) F.A.D. F.A.D. 21-Nov-01 15-Jan-02 29-Jul-02 31-Dec-07 15,000.00 0.00 15,000.00 0.00 0.0%

37,500.00 0.00 37,500.00 3,570.00 9.5%19 MS PROGRAMME AJUSTEMENT STRUCTUREL III F.A.D. F.A.D. 16-Oct-02 19-Nov-02 31-Dec-02 31-Dec-04 22,300.00 0.00 22,300.00 15,300.00 68.6%

22,300.00 0.00 22,300.00 15,300.00 68.6% 175,390.00 0.00 175,390.00 31,470.00 17.14%

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ANNEXE III

Page 1/1 REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

ORGANIGRAMME DE L’EXECUTION DU PROJET

SPECIALISTE EN PASSATION DES MARCHES

Consultants à court terme

ASSISTANT ADMINISTRATIF

ADMINISTRATEUR GESTIONNAIRE

SECRETARIAT EXECUTIF DU HAUT CONSEIL NATIONAL DE

LUTTE CONTRE LE SIDA COORDINATEUR

DU PROJET

Lien fonctionnel

HAUT CONSEIL NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE

VIH/SIDA

Lien hiérarchique

COORDINATEURADJOINT

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ANNEXE IV Page 1/1

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

LISTE DES BIENS ET SERVICES

1 UC = 781.822 $US

Millions de F CFA Millions d'UC Millions d'UC

FAD GVT

CATEGORIES DE DEPENSES Devises M.L. Total Devises M.L. Total M.L. Devises M.L. Total

A. Travaux

Total 0.00 447.87 447.87 0.00 0.57 0.57 0.00 0.00 0.57 0.57 %tage 0.00% 100.00% 100.00% 0.00% 100.00% 100.00% 0.00% 0.00% 100.00% 6.22%

B. Biens

Total 2,779.89 951.51 3,731.40 3.56 0.91 4.47 0.30 3.56 1.22 4.77 %tage 74.50% 25.50% 100.00% 74.50% 19.16% 93.66% 6.34% 74.50% 25.50% 51.85%

C. Services

Total 300.15 1,329.38 1,629.52 0.38 1.70 2.08 0.00 0.38 1.71 2.09 %tage 18.42% 81.58% 100.00% 18.42% 81.58% 100.00% 0.00% 18.42% 81.58% 22.64%

D. Fonctionnement

Total 110.22 1,277.91 1,388.13 0.14 1.02 1.16 0.61 0.14 1.63 1.77 %tage 7.94% 92.06% 100.00% 7.94% 57.71% 65.65% 34.35% 7.94% 92.06% 19.29%

Coût total du projet Total 3,190.26 4,006.67 7,196.93 4.08 4.21 8.29 0.91 4.08 5.12 9.20 %tage 44.33% 55.67% 100.00% 44.33% 45.82% 90.15% 9.85% 44.33% 55.67% 100.00%

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ANNEXE V Page 1/2

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

RESUME DES COUTS DETAILLES DU PROJET

COMPOSANTE I : ACTIVITES PREVENTIVES Total Millions F CFA Total Millions UC

A/- Travaux/ Forages - Aménagement de 3 nouveaux centres de dépistage - Aménagement au siège du PNLS - Puits à grand diamètre

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Travaux

33.00 11.00

346.50 390.50

19.53 0.00

410.03

0.04 0.01 0.44 0.50

0.52 B/- Biens

- Equipements 4 nouveaux sites sentinelles - Equipements 3 nouveaux centres de dépistage

- Appui au PNLS - Matériels pour Alphabétisation - Equipements pour la cellule IEC de la D.R de GAO - Equipements / Pouvoir économique et tâches ménagères - Equipements/ 3 DR, CAK, CNDIFE, CAFO, DCF, APDF et AFE

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Biens

41.34

322.50 60.00

215.00 6.50

124.50 211.05 980.89

49 .04 11.51

1041.44

0.05 0.41 0.08 0.27 0.01 0.16 0.27 1.25

1.33 C/- Services

- Formation/ personnels 4 sites sentinelles - Formation/ Appui à l’IMAARV - Formation/ Appui au PNLS - Formation/ Amélioration de la qualité de sensibilisation et de prévention - Formation/ Alphabétisation - Formation/ Pouvoir économique et tâches ménagères - Formation/ Renforcement capacités institutionnelles - Etudes et supervision des travaux et AGR - Campagnes de sensibilisation - Actions de mobilisation - Elaboration, Suivi et évaluation du programme IEC

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Services

3.90

61.40 10.00 30.00

300.00 50.00 19.40 45.50

170.00 303.20

90.00 1083.40

54.18 3.57

1141.15

0.00 0.08 0.01 0.04 0.38 0.06 0.02 0.06 0.22 0.39 0.12 1.39

1.46 D/- Fonctionnement

- Suivi et évaluation des sites sentinelles et centres de dépistage - Fonctionnement 3 nouveaux centres de dépistages

- Fonctionnement du PNLS - Suivi et évaluation Alphabétisation

- Fonctionnement /caisses rurales et suiviAGR - Fonctionnement / Appui institutionnel

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Travaux

60.00

312.00 63.00 36.00

151.00 126.86 748.86

37.4 0.08

787.11

0.08 0.40 0.08 0.05 0.19 0.16 0.96

1.01 Coût de base de la Composante I 3 379.77 4.32

Aléas et imprévus 3 % 101.39 0.13 Hausse des prix 5 % 174.06 0.22

COUT TOTAL DE LA COMPOSANTE I 3655.22 4.68

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ANNEXE V Page 2/2

COMPOSANTE II : PRISE EN CHARGE MEDICALE ET PSYCHOSOCIALE Total Millions F CFA Total Millions UC

A/- Travaux Coût de base

Aléas et imprévus Hausse des prix

S.Total Travaux

0.00

0.00

0.00

0.00 B/- Biens

- Appui à l’IMAARV - Appui à la Médecine Traditionnelle

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Biens

2131.85

32.88 2156.73

107.84 25.31

2289.87

2.72 0.04 2.76

2.93 C/- Services

- Formation/ Médecine traditionnelle - Atelier de couture et broderie

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Services

229.00

9.00 238.00

11.90 0.20

250.09

0.29 0.01 0.30

0.32 D/- Fonctionnement

- Appui à la médecine traditionnelle - Consommables centre de couture et broderie

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Travaux

51.80

0.40 52.20

2.60 0.10

54.87

0.00 0.00 0.07

0.07 Coût de base de la Composante II 2595.26 3.32

Aléas et imprévus 3 % 77.86 0.10 Hausse des prix 5 % 133.66 0.17

COUT TOTAL DE LA COMPOSANTE II 2806.77 3.59

COMPOSANTE III : GESTION DU PROJET

Total Millions F CFA Total Millions UC

B/- Biens - Equipement AEP

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Biens

112.00 112.00

5.60 1.10

118.73

0.14 0.14

0.15 C/- Services

- Assistance technique Coût de base

Aléas et imprévus Hausse des prix

S.Total Services

109.40 109.40

5.50 0.60

115.43

0.14 0.14

0.15 D/- Fonctionnement

- Indemnités - Consommables et frais d’entretien - Missions

Coût de base Aléas et imprévus

Hausse des prix S.Total Biens

120.80 258.80

60.20 419.88

21.00 0.00

440.87

0.14 0.33 0.08 0.54

0.56 Coût de base de la Composante III 675.23 0.86

Aléas et imprévus 3 % 20.26 0.03 Hausse des prix 5 % 34.77 0.04

COUT TOTAL DE LA COMPOSANTE III 730.26 0.93

LE PROJET

Total Millions F CFA Total Millions UC Coût de base des Composantes I, II et III 6650.54 8.51

Aléas et imprévus 3 % 199.56 0.25 Hausse des prix 5 % 342.59 0.44

COUT TOTAL DES COMPOSANTES I, II et III 7 192.56 9.20

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ANNEXE VI

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REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

CHARGES RECURRENTES 1 UC = 781.822 FCFA

COMPOSANTE I: ACTIVITES PREVENTIVES Millions FCFA Millions FCFA Millions d'UC - Entretien des infrastructures et des équipements à raison de: Total Total 1.5% du coût des travaux pour l'entretien des infrastructures F/an 5.86 0.01 2% du coût d'achat des équipements, matériel et mobilier F/ an 6.20 0.01 Sous-total 12.06 0.02 - Indemnités des personnels induits par le projet : Personnels 3 nouveaux centres de dépistage F/an 16.00 0.02 Suivi et évaluation des sites sentinelles et centres de dépistage F/an 15.00 0.02 Responsables 3 cliniques juridiques F/an 1.20 0.00 Sous-total 32.20 0.04 - Frais de fonctionnement : Médicaments et consommables biomédicaux 3 nouveaux C.Dépistage F/an 75.00 0.10 Matériels de laboratoire pour les 4 nouveaux sites sentinelles F/an 6.80 0.01 Consommables 3 nouveaux C.Dépistage F/an 120.00 0.15 Consommables 3 cliniques juridiques F/an 2.16 0.00 Consommables 3 caisses rurales F/an 12.00 0.02 Sous-total 215.96 0.28 Sous-total I : 260.22 0.33

COMPOSANTE II: PRISE EN CHARGE MEDICALE ET PSYCHOSOCIALE Millions FCFA Millions FCFA Millions d'UC

- Entretien des équipements à raison de: Total Total 2% du coût d'achat des équipements, matériel et mobilier F/ an 1.10 0.00 Sous-total 1.10 0.00 - Frais de fonctionnement : Consommables centre de couture et broderie F/an 0.10 0.00 Sous-total 0.10 0.00 Sous-total II : 1.20 0.00 Total des charges récurrentes par an : 261.42 0.33 Budget de l'État en 2003 298900.00 382.31% des charges récurrentes / budget de l'État 0.09% Budget du secteur de la santé en 2003 51322.94 65.65% des charges récurrentes / budget du secteur de la Santé 0.51%

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ANNEXE VII Page 1/1

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

INDICATEURS DE BASE, PROBLEMES ET POTENTIALITES DES REGIONS DE GAO, MOPTI ET TOMBOUCTOU

INDICATEUR GAO MOPTI TOMBOUCTOU MALI Indice de la pauvreté 78,7 76,2 76,8 63,8 Taux de séroprévalence 0,7 1,4 0,8 1,7 Taux brut de mortalité infantile 141,8 159,3 - 126,2 Taux de mortalité juvénile 170,8 156,3 - 128,3 Taux brut de scolarisation 63,0 42,6 52,7 60,7 Taux d’analphabétisme 83,5 86,5 83,5 79,3 Taux de sous-emploi - 34,1% - Population résidente 459 297 1 720 918 554 973 11 419 483 Contraintes Sécheresse, désertification,

enclavement ; Discrimination à l’égard des femmes et de certaines catégories sociales ; Insuffisance accusée des infrastructures de base ; Difficultés d’accès au crédit ; Mauvaise gestion des ressources naturelles.

Conflits fonciers; Insuffisance en équipements agricoles ; Mauvaise organisation des filières ; Inégalités très prononcées entre les hommes et les femmes.

Enclavement ; Aléas climatiques ; Ensablement ; Mobilité de la population ; Mentalités d’assistés ; Insécurité ; Insuffisance d’infrastructures de base Problèmes fonciers et insuffisance alimentaire

Potentialités Importance du cheptel ; Présence du fleuve et de nombreuses mares ; Présence de surfaces aménageables ; Existence de sites touristiques.

Importance de l’effectif du cheptel ; Présence du fleuve Niger; Présence de nombreux PTF et d’ONG ; Existence de sites touristiques.

Revalorisation du tourisme, de l’artisanat et du patrimoine culturel ; Promotion de la filière du blé, de l’exploitation du sel et du calcaire, de l’aménagement des terres.

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ANNEXE VIII Page 1/1

REPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

PLANNING D’EXECUTION DU PROJET ANNEE 2004 ANNEE 2005 ANNEE 2006 ANNEE 2007 ANNEE 2008

Activités J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

ADMINISTRATIONApprobation par le ConseilMise en vigueurMission de lancementSupervisions FADRevue à mi-parcours

TRAVAUX Etudes et Supervision Préparation appels d'offresAdjudication des marchésRéaménagement / ForagesRéceptions réaménagement / forages

ACQUISITION BIENSPréparation des DAO pour les petits éqts de laboratoire, médicaments et réactifsApprobation et lancement des AO Analyse des offresApprobation FADAdjudication du marchéLivraison séquentielle des médicamentsPréparation des DAO pour les mobiliers, les équipements informatiques & bureautiques et les technologies d'allègement des tâches domestiques Approbation et lancement des AOAnalyse / RecommandationApprobation FADLivraison mobilier / Equipements

SERVICESRecrutement du spécialiste passation des marchésPréparation des DAO pour les formations, l'IEC et l'alphabétisation fonctionnelleApprobation FAD et lancement AOAnalyse / RecommandationApprobation FADRecrutement des consultants pour IEC, sensibilisation, formation et alphabétisationActivités de sensibilisation, IEC, formationet alphabétisation fonctionelle

FONCTIONNEMENTFonctionnementAssistance techniqueAudit des comptesRédaction rapport d'achèvement

J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

ANNEE 2004 ANNEE 2005 ANNEE 2006 ANNEE 2007 ANNEE 2008

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ANNEXE IX Page 1/1

RÉPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

RESUME DES DISPOSITIONS SOCIO-ENVIRONNEMENTALES Description des principales composantes socio-environnementales du projet Les déchets hospitaliers contaminés, les activités génératrices de revenus (AGR) menées par les femmes et le forage de 21 puits à grand diamètre comportent un impact limité sur l’environnement. Principaux impacts socio-environementaux Le projet est classé dans la catégorie environnementale II, étant donné que ses incidences sur l’environnement sont mineures. Programme de protection et mesures d’atténuation Le projet prévoit des mesures en vue de: (i) procéder à l’évaluation environnementale des activités et identifier les dispositions à prendre; (ii) mettre en place des dispositifs techniques tels que les incinérateurs et décontaminer, systématiquement, tout matériel médical souillé avant incinération pour atténuer les effets négatifs des déchets hospitaliers contaminés par le VIH, (iii) pour les AGR, exiger au démarrage une étude d’impact sur la gestion des ordures, évacuation et traitement des déchets liquides/solides et protection de la nappe phréatique et (iv) prescrire dans les cahiers de charges des travaux de forages à réaliser, que les entreprises attributaires des marchés procèdent au préalable à une évaluation environnementale dont les résultats, mesures d’atténuation ou d’optimisation, seront pris en compte dans l’exécution finale des puits. Programme de suivi et initiatives complémentaires Les responsables de l’Agence d’Exécution du Projet ainsi que les responsables régionaux du MSP, du MPFEF et du Ministère chargé de l’environnement seront chargés du suivi environnemental. Ils veilleront au choix des sites et des matériaux afin d’éviter l’abattage des arbres et les problèmes d’érosion, de ravinement et de stagnation des eaux. Le principe de contrôle périodique fera l’objet d’un cahier des charges avec une liste exhaustive d’éléments qui seront régulièrement évalués. Dispositions institutionnelles et renforcement des capacités Le projet offrira, a travers un certain nombre d’activités, l’occasion d’améliorer le niveau de connaissance des problèmes environnementaux soulevés par la réalisation des infrastructures. Le volet formation comprendra la sensibilisation des populations sur la nécessité de protéger l’environnement (gestion durable de l’environnement, hygiène du milieu, assainissement, pollution, économie d’énergie, traitement des déchets, lutte contre les feux de brousse et contre le déboisement abusif). Consultations publiques et accès à l'information Il importe d’associer étroitement les populations à la conception des projets d’infrastructures les concernant, à travers des séances de causeries-débats avant le début des travaux. Les séances auront lieu dans les villages ciblés par le projet et seront ouvertes à toutes les populations désireuses d’être informées ainsi que les ONG intervenant dans les régions ciblées. Les différents rapports d'activités intégrant les informations sur les activités relatives à la protection de l'environnement, sont accessibles aux différents partenaires impliqués dans l'exécution du projet. Calendrier d'exécution et rapports Le suivi environnemental se fera de manière permanente et continue, étant donné qu'il fait partie intégrante de l'exécution du projet. Les rapports trimestriels d'activités de l’Agence d’Exécution du Projet et les rapports de supervision seront produits conformément au calendrier d'exécution du projet.

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ANNEXE X Page 1/1

RÉPUBLIQUE DU MALI

PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA

LISTE DES PRINCIPAUX DOCUMENTS UTILISES

1. République du Mali. Mai 2003. Etat de la nation. Bilan (08 juin 1992-08 juin 2002) et perspective de la situation politique, économique, sociale et culturelle du Mali. Bamako : Bureau d’assistance et de conseils – Plus (BAC+) ;

2. Gouvernement du Mali. 29 Mai 2002. Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CLSP

final). Bamako : Graphic 2000. 89 pages + annexes.

3. Ministère de la Santé. Janvier 2001.Plan stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA 2001-2005. Bamako : Graphic Industrie. 55 pages.

4. République du Mali. Novembre 2001. Bienvenue au modèle AIM Mali. Bamako : PNLS. 70

pages.

5. Ministère de la Santé. 2003. Plans des différents départements ministériels. Bamako : PNLS

6. Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Avril 2003. Livret d’information sur les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA. Bamako : Mali. 24 pages

7. Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Avril 2003. Livret

d’information sur les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA. Bamako : Mali. 24 pages

8. Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Mai 2002. Politique et

plans d’action pour la promotion de femme, de l’enfant et de la famille 2002-2006. Bamako. 148 pages

9. Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Décembre 2001. Etude

analytique sur le statut de la femme et la loi au Mali. Bamako : Imprim Color. 85 pages

10. Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Décembre 2002. Rapport d’achèvement du projet d’appui à la promotion des femmes et à l’allégement de la pauvreté 1996-2002. Version validée. Bamako : Mali. 70 pages

11. Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Octobre 2002. Projet

d’appui à la promotion des femmes et à l’allégement de la pauvreté (PAPF-AP : 2ème Phase). Bamako : Mali. 33 pages + annexes

12. PNUD. Décembre 2003. Projet d’appui au renforcement de l’équité hommes/femmes pour

la lutte contre la pauvreté et la promotion de la bonne gouvernance. Bamako : Mali

13. ONUSIDA. Mai 2003. Mapping des interventions sur le VIH/SIDA au Mali

14. Initiative malienne d’accès aux antirétroviraux. Janvier 2001.Plan d’action

15. Rapport programme ESTHER, IMAARV, Bamako (Août 2003)

16. Ministère de la santé, Policy project/ USAID.Janvier 2002.Le VIH/SIDA au Mali : évolution et impacts sur le développement.