flyway-atlantique-2008-29-04

4
L VOLUME 22, NUMéRO 4, 2008 RéGION DE L’EST (QUéBEC/ATLANTIQUE) Québec • Nouveau-Brunswick • Nouvelle-Écosse • Île-du-Prince-Édouard • Terre-Neuve-et-Labrador Les milieux aquatiques, humides et riverains de la forêt boréale constituent des écosystèmes d’une immense richesse, dont dépendent de nombreuses espèces de canards. En territoire public, malgré leur grande importance biologique, ces milieux sont utilisés par les humains à diverses fins, telles que l’hydroélectricité, la villégiature et l’écotourisme. Pour en maintenir la biodiversité, ces milieux sont souvent soustraits à la foresterie. Toutefois, pour que les efforts du secteur forestier ne soient pas vains, on doit s’assurer que les autres utilisateurs du milieu ne convertiront pas les aires préservées de la récolte ligneuse en des aires de villégiature ou pour d’autres usages potentiellement conflictuels. C’est pourquoi des solutions devaient être mises de l’avant pour contrer ce problème de gestion des milieux humides et riverains. Grâce à une subvention du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, par l’intermédiaire de la MRC de Charlevoix, CIC, en collaboration avec l’Association des gestionnaires de territoires fauniques (AGTF) de Charlevoix/Bas-Saguenay, l’Initiative boréale canadienne, AbitibiBowater et d’autres partenaires, s’est attaqué à ce problème en élaborant une approche de microzonage reconnaissant trois catégories d’utilisation du territoire : des écosystèmes protégés, des aires d’utilisation humaine intensive et des aires sous aménagement écosystémique multiressource. CIC a déjà réalisé les premières étapes de cette approche sur une portion du territoire de l’AGTF, qui regroupe la pourvoirie du Lac Moreau et la zec des Martres. L’équipe de CIC a classifié et cartographié les milieux aquatiques, humides et riverains selon un système de classification qu’elle a récemment conçu et qui est basé sur l’information des cartes forestières. Elle a également déterminé les enjeux écologiques relatifs à l’aménagement de ces milieux et analysé l’ampleur de l’altération écologique induite par le dérangement et la présence humaine liés aux infrastructures. Afin de compléter la mise en œuvre de ce projet, un processus de concertation pourra être mis en œuvre pour fixer les cibles à atteindre, puis réaliser et mettre en vigueur le microzonage. Un bon coup, à l’avant-garde, dans le domaine de l’aménagement écosystémique du territoire forestier! S Assurer la conservation par un zonage des milieux humides : un défi relevé dans Charlevoix

description

A Ducks Unlimited Canada french language newsletter featuring conservation stories from across the Atlantic region

Transcript of flyway-atlantique-2008-29-04

Page 1: flyway-atlantique-2008-29-04

L

voluMe 22, nuMéRo 4, 2008

Région de l’est (QuéBec/AtlAntiQue)Québec • Nouveau-Brunswick

• Nouvelle-Écosse • Île-du-Prince-Édouard • Terre-Neuve-et-Labrador

Les milieux aquatiques, humides et riverains de la forêt boréale constituent des écosystèmes d’une immense richesse, dont dépendent de nombreuses espèces de canards. En territoire public, malgré leur grande importance biologique, ces milieux sont utilisés par les humains à diverses fins, telles que l’hydroélectricité, la villégiature et l’écotourisme.

Pour en maintenir la biodiversité, ces milieux sont souvent soustraits à la foresterie. Toutefois, pour que les efforts du secteur forestier ne soient pas vains, on doit s’assurer que les autres utilisateurs du milieu ne convertiront pas les aires préservées de la récolte ligneuse en des aires de villégiature ou pour d’autres usages potentiellement conflictuels. C’est pourquoi des solutions devaient être mises de l’avant pour contrer ce problème de gestion des milieux humides et riverains.

Grâce à une subvention du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, par l’intermédiaire de la MRC de Charlevoix, CIC, en collaboration avec l’Association des gestionnaires de territoires fauniques (AGTF) de Charlevoix/Bas-Saguenay, l’Initiative boréale canadienne, AbitibiBowater et d’autres partenaires, s’est attaqué à ce problème en élaborant une approche de microzonage reconnaissant trois catégories d’utilisation du territoire : des écosystèmes protégés, des aires d’utilisation humaine intensive et des aires sous aménagement écosystémique multiressource. CIC a déjà réalisé les premières étapes de cette approche sur une portion du territoire de l’AGTF, qui regroupe la pourvoirie du Lac Moreau et la zec des Martres. L’équipe de CIC a classifié et cartographié les milieux aquatiques,

humides et riverains selon un système de classification qu’elle a récemment conçu et qui est basé sur l’information des cartes forestières. Elle a également déterminé les enjeux écologiques relatifs à l’aménagement de ces milieux et analysé l’ampleur de

l’altération écologique induite par le dérangement et la présence humaine liés aux infrastructures.Afin de compléter la mise en œuvre de ce projet, un processus de concertation pourra être

mis en œuvre pour fixer les cibles à atteindre, puis réaliser et mettre en vigueur le microzonage. Un bon coup, à l’avant-garde, dans le domaine

de l’aménagement écosystémique du territoire forestier! S

Assurer la conservation par un zonage des milieux humides : un défi relevé dans Charlevoix

Page 2: flyway-atlantique-2008-29-04

V LVous pouvez désormais visiter le Greenwing Legacy Interpretive Centre sans quitter le confort de votre maison!

En effet, le nouveau site Internet (www.wetlandcentre.com) vous permet d’effectuer une visite virtuelle et d’admirer des photos du Centre et de certaines activités spéciales qui s’y déroulent.

« Le site a été conçu pour aider les personnes qui utilisent encore un accès téléphonique, souligne Kelly MacDonald, coordonnatrice du marketing et des communications de Canards Illimités Canada (CIC) pour les provinces de l’Atlantique. Il contient plusieurs galeries de photographies et l’information est facile à trouver grâce

à la barre de menus en haut de la page. »

Consultez la section sur les nouvelles pour connaître les derniers développements. Alison White, qui travaille au Centre pour l’été, y tient un blogue décrivant des événements spéciaux, des observations inu-sitées sur la faune et d'autres renseignements intéressants.

Pour tout savoir sur ce qui se passe au Centre, visitez la section sur les activités. Cette section dresse la liste des activités proposées, comme les camps de jour, les promenades à la belle étoile dans le parc et d’autres activités spéciales.

Vous trouverez aussi dans ce site des photos et de l’information sur la marchandise offerte par la boutique de cadeaux. Tous les profits de la boutique sont réinvestis dans les programmes éducatifs sur les milieux humides du Centre. Malheureusement, les articles ne peuvent être achetés en ligne. La seule manière de vous les procurer est de nous rendre visite!

« La boutique propose une variété de produits liés à la nature et aux milieux humides, comme des jouets, de la marchandise CIC, des jeux éducatifs, des bijoux et bien plus encore, ajoute-t-elle. La plupart des articles coûtent 20 $ ou moins, et la vaste majorité sont à moins de 10 $. »

Visitez le site Internet, puis visitez le Centre en personne et faites nous parvenir des photos de votre visite. Vous pourriez gagner un prix si une de vos photos est publiée dans le site Internet! S

Découvrez les merveilles virtuelles des milieux humides

Des élèves à la recherche d'invertébrés lors d'une activité au centre d'interprétation.

Le personnel des bureaux de Canards Illimités Canada (CIC) à l’Île-du-Prince-Édouard a reçu un appui de taille de la part de la Commission sur les nitrates dans l’eau souterraine de l’Île-du-Prince-Édouard. En effet, la Commission a reconnu l’importance des milieux humides pour atténuer les risques que constituent les nitrates pour le milieu aquatique.

« CIC fait depuis longtemps la promotion de la valeur élargie des milieux humides pour la société. Les recommandations de la Commission sur la restauration et la conservation des milieux humides sont très importantes », souligne Jana Cheverie, une employée de CIC travaillant aux bureaux de Charlottetown.

Dans les fondements de ses conclusions, la Commission a fait remarquer que les milieux humides piègent efficacement les éléments nutritifs qui autrement sont déversés dans les étendues d’eau sous la forme de ruissellements ou d’écoulements souterrains. Il a été prouvé que les milieux humides peuvent piéger jusqu’à 80 % des nitrates présents dans l’eau qui atteignent le bassin versant sous la forme de ruissellements. Pour ce qui est des milieux humides, la Commission a recommandé que la province et les organismes non gouvernementaux mettent en oeuvre des initiatives de financement pour restaurer, protéger, acquérir et élargir les milieux humides de la province. Elle a également préconisé la création d’un programme de sensibilisation et d’information sur les milieux humides pour les propriétaires fonciers, y compris des initiatives de recherche et de formation. Enfin, elle a prôné la formation de partenariats entre le gouvernement provincial et les intervenants. Ces partenariats auraient comme objectif de restaurer, de protéger, d’acquérir et d’élargir des endroits clés pour assurer une gestion efficace des milieux humides de la province.

« Les milieux humides profitent davantage aux Canadiens, au point de vue environnemental et financier, s’ils demeurent intacts et ne sont pas drainés ou détruits », déclare Shane Gabor, biologiste chercheur de CIC au Manitoba et présentateur à la Commission sur les nitrates l’automne dernier. Il a participé aux initiatives de recherche nationales qui ciblent le rôle important des milieux humides dans l’amélioration de la qualité de l’eau.

Le rapport de la Commission contribue à renforcer le message de conservation de CIC et met en évidence l’importance des milieux humides dans l’amélioration de la qualité de l’eau.

« Nous attendons avec impatience le début des discussions avec le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard et nos partenaires de l’industrie agricole pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission », souligne Jana Cheverie. S

La commission de l'Î.-P.-É. mise sur les milieux humides pour contrer les nitrates

Page 3: flyway-atlantique-2008-29-04

LLe 18 juillet dernier, la Réserve naturelle de la Pointe Daly à Bathurst (Nouveau-Brunswick) a célébré la signature d’une entente de gestion de 30 ans avec Canards Illimités Canada (CIC) ainsi que l’inauguration du Cattail Bridge.

La Réserve naturelle de la Pointe Daly a vu le jour en 1989 dans le cadre d’un projet de gestion entre la Brunswick Mining and Smelting (BMS) et le ministère des Ressources naturelles et de l’Énergie du Nouveau-Brunswick. Par la suite, BMS a fait don de cette réserve à la Ville de Bathurst.

En 2004, des citoyens intéressés ont communiqué avec la Ville afin de rajeunir la réserve. La Ville a accepté leur proposition et a formé la Commission pour la Réserve naturelle de la Pointe Daly. Un Conseil consultatif de bénévoles a également été créé. L’an dernier, une entente de gestion des milieux humides a été signée avec CIC.

« Si ce partenariat connaît un tel succès, c’est grâce à la Ville et à ses bénévoles, a déclaré Deanne Meadus, directrice des programmes de conservation de CIC pour les provinces de l’Atlantique. BMS a fait don de cette réserve à la Ville et a fait don des terres de la Pointe Carron, aussi située à Bathurst, à CIC. Voilà des exemples intéressants de partenariats entre la communauté et les entreprises privées qui aident CIC à atteindre ses objectifs à long terme de conservation des milieux humides. »

La réserve comprend six kilomètres de sentiers qui traversent plus de 40 hectares de marais salants, d’anciens champs et de forêts mixtes. Ces sentiers sont le point d’observation idéal de centaines d’espèces

de fleurs, de plantes et d’animaux. Les panneaux d’interprétation le long des sentiers permettent aux visiteurs d’identifier les espèces qui les entourent et de prendre le temps de les admirer.

Au cours des trois dernières années, la réserve a ajouté une nouvelle tour d’observation, nommée « Mary’s Mecca », ainsi que des toilettes à compostage. Au printemps dernier, la réserve a achevé un des plus importants projets, soit le Cattail Bridge.

Parmi les attractions spéciales, notons les milliers de bernaches du Canada qui arrivent pour leur migration à l’automne et les satyres fauves des Maritimes, des papillons en voie de disparation qui ne sont présents que dans quelques marais salants à l’échelle mondiale.

La réserve est située le long du bassin Bathurst et l’entrée est libre. S

La Réserve naturelle célèbre l’entente et les améliorations

R é g i o n d e l ’ e s t ( Q u é B e c / A t l A n t i Q u e )

DDans le cadre des sorties éducatives du programme Sur la piste des marais de CIC, près de 120 jeunes, provenant des écoles primaires Saint-Roch et Cœur-Vaillant de la région de Québec, ont été initiés à l’écologie des milieux humides les 12 et 19 juin dernier. Grâce à la participation financière de la Fondation TD des amis de l’Environnement, ces jeunes de 3e et 4e année ont eu droit à une sortie de fin d’année scolaire originale et enrichissante. CIC a également fait appel à l’organisme d’éducation en environnement La Maison Léon-Provancher et à son équipe de naturalistes pour faire découvrir aux jeunes l’incroyable biodiversité des milieux humides et leurs multiples bienfaits.

Une première sortie a eu lieu sur le territoire du marais Léon-Provancher, situé à 20 km à l’ouest de Québec. Collecte d’insectes et observation d’oiseaux faisaient partie de la gamme d’activités offertes aux jeunes de l’école Saint-Roch. Avides de nouvelles découvertes, les jeunes explorateurs ont rapidement repéré la présence de libellules, de grenouilles et de canards autour du marais. En raison de la pluie persistante, les jeunes de l’école

Cœur-Vaillant ont, quant à eux, visité le centre d’interprétation de La Maison Léon-Provancher, où les naturalistes ont réussi à y recréer l’environnement bouillonnant de vie du marais. Les jeunes ont suivi des cours d’identification d’insectes et d’oiseaux, en plus d’observer (et toucher!) de nombreux animaux, dont une couleuvre et une salamandre.

Nous souhaitons que ces sorties soient le début d’un long partenariat entre CIC, la Fondation TD des amis de l’Environne-ment et La Maison Léon-Provancher car, avouons-le, les adultes s’y sont autant amusés que les jeunes! S

La Fondation TD des amis de l’Environnement appuie des sorties éducatives à Québec

Quelques personnes réunies sur le Cattail Bridge de la Réserve naturelle de la Pointe Daly lors de l’inauguration officielle du pont et de la célébration de l’entente de gestion.

Page 4: flyway-atlantique-2008-29-04

Partenariat avec le programme Sur la piste des marais – Le Fluvarium à St. John’s remplit ses engagements

C

C

Canards Illimités Canada (CIC) et la Fondation pour le développement du lac Quidi Vidi et de la rivière Rennies (FDQVRR) ont formé un partenariat pour permettre aux élèves de St. John’s de participer aux excursions du programme Sur la piste des marais.

Ce programme éducatif primé de CIC permet aux élèves d’en apprendre davantage sur les milieux humides tant en classe que pendant des excursions.

L’an dernier, près de 300 élèves de St. John’s ont participé aux excursions du programme Sur la piste des marais au Fluvarium, le centre public de la FDQVRR pour

la sensibilisation à l’environnement. Ce partenariat permet de mieux faire connaître le programme éducatif de CIC à Terre-Neuve-et-Labrador et signifie que davantage d’élèves profiteront d’une bonne base de connaissances sur les milieux humides.

« Le Fluvarium propose d’excellentes activités pratiques aux participants du programme Sur la piste des marais et nous espérons continuer à développer ce partenariat dans l’avenir », explique Jodie Hambrook, spécialiste en éducation de CIC pour les provinces de l’Atlantique.

Les élèves de St. John’s profitent de la subvention Leadership du projet Eau Bleue versée par le groupe financier RBC pour les années 2008 et 2009. S

Cet événement, qui se déroule dans la ville de La Sarre dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue, est issu de la volonté d’une famille qui souhaitait assurer la protection de la propriété qu'elle possédait depuis 50 ans. Ce beau terrain, d’une superficie de 10 ha, est maintenant protégé à perpétuité grâce à une donation écologique à Canards Illimités. Situé le long de la route 111, il est pourvu d'une aulnaie et d'un grand marais traversé par un ruisseau lié à la rivière La Sarre. Le site comporte un bon potentiel pour la sauvagine notamment pour le canard noir, la sarcelle à ailes bleues, le canard colvert et le canard souchet. La protection de ce terrain, réalisée dans le cadre de l’entente de partenariat financier avec le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, permet de consolider plusieurs terrains qui appartiennent à la Ville de La Sarre et qui sont demeurés dans un état naturel. Un gros merci à la famille Bordeleau pour avoir choisi Canards Illimités afin d’assurer la conservation d’un magnifique milieu humide. S

Région de l’est ( )

Le bulletin Voie migratoire est publié par Canards Illimités Canada, Centre de conservation du marais Oak Hammock, C. P. 1160, Stonewall (Manitoba) R0C 2Z0Tél. : 204‑467‑3000 Téléc. : 204‑467‑9028

Pour toute question ou tout commentaire, veuillez contacter :Région de l'Est Atlantique : Kelly Macdonald Québec : Bernard Filion Ontario : Lynette MaderRégion de l'Ouest : Prairies et boréale de l'Ouest: Marci Dube Pacifique: Wendy Fister

Pour plus de renseignements, composez le 1‑800‑565‑1650.

À la production de Voie migratoire :Directrice des communications et du marketing : Madeleine ArbezRédacteur : Duncan MorrisonAssistante : June FinnsonDirecteur artistique : Tye GreggConcepteurs graphiques : Lindsay Pikta‑Marie, Aquila Samson, Jeope Wolfe

© Canards Illimités Canada 2008Imprimé au Canada sur du papier recyclé à 100 % (100 % post‑consommation).

QuéBec/AtlAntiQue

Personnes–ressources par secteurDirecteur de l'AtlantiqueTom Duffy 1-866-903-8257, p . 234

Directeur du QuébecBernard Filion 1-800-565-1650, p . 15

Gestionnaires des activités-bénéfice

QuébecJocelyn Landry 1-877-551-5757

Nouveau-BrunswickBarry Burke 1-888-920-3330

Coordonnateurs des activités-bénéfice

Ouest du QuébecPascal Desmedt 1-877-547-9494

Nouvelle-ÉcosseJames Young 1-888-557-5554

Terre-Neuve-et-LabradorKelly Sandoval 1-877-243-8257

Agent de liaison, Aile verteKim Votour, Fredericton 1-888-920-3330, p . 3

Entente de publication no 40064849

Des élèves examinent les « bestioles » qu'ils ont recueillies lors de l'excursion du programme Sur la piste des marais, au Fluvarium à St. John's

Donation écologique à La Sarre