Florilège du Blog GoodMorningClient 2012
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Le Best-‐Of 2012
Les programmes de fidélisation doivent être repensés : le cas Accor
Vu 711 fois 4/01/2012
Au delà de l’art d’annoncer un déclassement avec l’air de féliciter son client, cela juste au moment des vœux, il y a le sujet très commun des cartes, hiérarchisées ou non, dont les concepteurs n’imaginent que la phase ascendante : on est Classic, puis on progresse et on reçoit une carte Silver, avant d’atteindre le Graal, la carte Gold ! Logique, puisqu’il s’agit d’une programme de fidélisation, il est supposé fidéliser et donc rendre un peu « addict » le consommateur tombé les dix doigts les premiers dans le pot de confiture.
Sauf que l’on peut parfaitement vivre l’inverse : une première année de forte consommation, récompensée comme il se doit par un joli bout de plastique avec des dorures et plein de compliments mielleux, suivie d’une année ou on consomme moins. Et là, on reçoit ce genre de courrier (de mail) entre coincé et désagréable, pas loin de méprisant, vous n’êtes plus qu’un pauvre client Classic et donc, tous les merveilleux avantages qu’on avait commis l’erreur de vous accorder, et bien il vous faudra vous en passer à l’avenir.
Sauf que si on est là, c’est que les-‐dits merveilleux avantages, c’est sans doute qu’on s’en passe très bien depuis un moment. Et que donc :
1-‐ On va continuer à s’en passer très bien.
2-‐ On n’est pas près d’oublier ce petit mail mesquin.
Au lieu d’agir avec aussi peu de bon sens, les dirigeants d’Accor (et d’Hilton qui font exactement de même, puisque dans ce domaine personne n’a d’idée originale et peut-‐être même, ne sait exactement pourquoi il s’use le tempérament à gérer des programmes inutiles) auraient pu se dire que :
1-‐ A quoi bon dégrader un client qui n’utilise pas le programme ? Il ne coûte rien en avantage, on ne les lui sert pas.
2-‐ Sait-‐on jamais, il a été un bon client, il pourrait bien l’être à nouveau et dans ce cas, il est idiot de risquer de se l’aliéner pour longtemps avec ce message ridicule.
3-‐ Peut-‐être y a-‐t-‐il une bonne raison à sa désaffection vis à vis de la marque ? Avant de déclasser ce client, j’aurais pu avoir la jugeote de lui demander pourquoi il consommait moins que l’an précédent.
Parce que justement, une bonne raison, il y en a une. Et même plusieurs.
D’abord, les offres « privilégiées », dès qu’on cherche un peu dans les comparateurs sur internet, on trouve toujours mieux et moins cher, y compris parfois dans les hôtels de la marque.
Pour faire jouer les avantages, c’est toujours un peu compliqué et ça donne l’impression que le programme est pingre, qu’on est heureux quand vous n’avez finalement réussi à bénéficier de rien, ça fait des économies.
Le jour où Hilton m’a fait la même chose, il se trouve que j’avais fréquenté très régulièrement un de leurs hôtels dans un pays où j’ai implanté une filiale. Une fois l’affaire lancée, ce sont mes collaborateurs qui ont pris le relais. Inutile de vous dire qu’après avoir reçu leur lettre déplaisante, j’ai donné consigne que plus personne de mon groupe ne descende plus jamais dans l’un de leurs hôtels.
On peut se demander comment sont conçus ces programmes de fidélité. Mais ne pas avoir pensé aux effets dévastateurs de ces déclassements révèle une lacune incroyable.
Il vaudrait bien mieux prendre appui sur ces moments de moindre consommation pour engager un vrai dialogue et comprendre ce qui justifie une moindre consommation. Et maintenir l’avantage en faisant tout pour qu’il se justifie par une nouvelle phase de forte consommation.
Free, la rupture le buzz et la stratégie clients
Vu 1 334 fois 14/01/2012
Xavier Niel, en homme de marketing avisé, a su analyser et comprendre l’insatisfaction considérable des utilisateurs de téléphones mobiles : à partir de prix d’appels très bas (24,90€, pas 25), la part de ces services dans les budgets des ménages est devenue très conséquente.
En présentant une offre à prix très bas, même si les comparatifs globaux montrent qu’au final, les concurrents ont su quasiment s’aligner, il joue sur le rôle de justicier qu’il endosse : il va permettre enfin aux Français de payer le juste prix pour leurs appels téléphoniques. Ses prix n’intègrent pas le prix de l’appareil subventionné par ses concurrents? Les gens ont déjà un téléphone! Finalement, c’est en dissociant ce qui était associé et qu’il qualifie de « couscous-‐boulettes », qu’il crée un avantage concurrentiel intelligent.
Pour autant, l’engouement est colossal et les clients des autres opérateurs voient en Free, dont le nom est si bien choisi, un moyen de se venger de ces années de positions dominantes et de conditions commerciales abusives. La preuve ? Ils peuvent immédiatement s’aligner.
UFC Que Choisir joue son rôle de vigie de la consommation, en faisant remarquer que si Free peut autant jouer sur l’élasticité des prix, c’est que ses services sont loin d’être irréprochables : Service Client peu joignable, réseau de boutique très faible, conditions SAV inacceptables (jusqu’à 48h d’interruption non indemnisées, etc. voir l’article du JDN).
Il reste maintenant aux concurrents à trouver la parade. l’hémorragie ne fait que commencer, les services de Free étant encore plus injoignables qu’à l’accoutumée. Les semaines à venir vont voir les désertions enfler et les ajustements tarifaires des Big Three se multiplier.
Pour autant, est-‐ce la bonne voie ? Probablement pas. Free a réussi sa démonstration : les prix pratiqués par ses compétiteurs étaient iniques, il vient de le démontrer. Le prix est un driver important de ce marché, à tel point que les opérateurs ont tout misé dessus, délaissant la qualité du service rendu. Les ententes tarifaires qui les ont vus condamner, les contrats verrouillant pour deux ans leurs clients, les divers Prix de la Relation Client « discutés », tout a été fait pour préserver des marges importantes, certains diront abusives.
Il aura fallu que le Justicier arrive pour rétablir une situation qui prenaient les clients en otages. Ceux-‐ci sont durablement marqués par ce message dont le buzz a été géré avec maestria par Niel et son équipe.
Les concurrents, donc, doivent s’aligner, et c’est ce que leurs clients attendent encore pour certains, avant de décider de partir ou rester. Ceux-‐ci peuvent-‐ils durablement tenir les prix présentés par Free ? Leurs structures de coût leur permettent-‐elles ? Rien n’est moins sûr. Et même, cela serait-‐il suffisant si Free, surfant sur son succès et la croissance qui pourrait s’en suivre, en « remettait une couche » ?
L’autre voie, c’ est celle du service et de la capitalisation sur l’image de qualité relationnelle. Mais là encore, le passé joue contre ces opérateurs qui ont délaissé jusqu’à présent, les attentes formulées par leurs clients. Les politiques de fidélisation forcée ont laissé des traces. Les consommateurs, avertis, ne sont plus près à croire sans preuve. Et pour les opérateurs historiques, miser sur davantage de services pourrait revenir à renchérir leurs offres et les complexifier, quand le trublion les poussent apparemment dans l’autre direction.
Pourtant, en réalité, le consommateur ne réachète un prix que s’il considère qu’il a été correctement servi. Nombreux sont ceux qui sont aujourd’hui ouverts à une offre de vrai service au client et à lui rester fidèle.
En toute liberté.
C’est à certains détails que l’on décèle une vraie culture Client : l’exemple de Sainsbury’s Vu 1 051 fois 26/01/2012
Un enfant de 3 ans écrit une lettre pour faire un commentaire sur un produit, dans son langage, tapé par sa maman. La marque traite ce courrier, rédige une jolie lettre en retour, dans un style enfantin et joint une carte cadeau. Parce qu’elle a conçu une carte cadeau.
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10150705324439112&set=a.10150644613369112.488655.792794111&type=1&theater
Je ne sais pas si vous allez le voir avec le lien vers le mur facebook de Parker Lim, mais cette réaction a engendré 103.000 « like » et 35.000 partages ! (plus ce modeste blog).
Comme quoi, un geste aussi simple, mais excellemment pensé, peut faire énormément pour l’image d’une marque. Il s’agit de laisser libre cours à son imagination, à sa gentillesse.
Bien entendu, qui sait dire combien cela va rapporter ? Comment convaincre votre direction des achats d’investir dans la carte d’abord et dans un service consommateur aussi bienveillant et créatif ?
C’est pour ce genre d’histoire que l’on a envie de faire ce métier.
Il faut prêter attention aux humoristes : ils expriment notre pensée Vu 1 216 fois 2/02/2012
Si Dilbert, qui sait si bien croquer nos travers et les failles de notre vie quotidienne, s’intéresse aux hot-‐line, c’est bien qu’il y a là une réalité douloureuse.
Cela nous fait rire parce que ça nous parle, nous l’avons vécu, non pas une mais cent fois. Pas seulement avec notre opérateur téléphonique actuel, mais avec le précédent aussi. C’est d’ailleurs la raison de notre fidélité, la plupart du temps.
Une étude européenne montrait qu’en ce qui concerne les Français, la première cause d’infidélité aux marques, était bel et bien le passage par la hot-‐line parfois nommé « service client« . Ça prête à rire.
C’est pour cela que nous nous sommes résolument engagés, chez Teletech International, dans une refondation de la Relation Clients. En partant de tout ce qui doit changer, du point de vue du client. Ça paraît simple, ça ne l’est pas. Ça pose de façon cruciale la question du modèle économique mis en œuvre. Et chaque dirigeant d’entreprise le sait : trouver le bon business modèle, c’est la clé du succès.
Nous sommes prêts à vous présenter le nôtre.
Just ask.
Teletech ne sera jamais comme Apple. Nous sommes différents. Vu 593 fois 25/02/2012
C’est Lee Clow, le patron de TBWA, Agence historique d’Apple et ami de Steve Jobs qui le dit, et nous sommes nombreux à le croire.
Le souci de perfection, le culte de l’innovation, le soin du client, ce sont des caractéristiques d’Apple.
Surtout, la vision de l’avenir, cette capacité à savoir avant les autres comment les choses vont évoluer ont permis à Steve Jobs de mettre sur le marché des produits meilleurs, répondant parfaitement à des besoins que les consommateurs eux-‐mêmes ne se connaissaient pas.
Teletech International n’est pas connue mondialement, elle ne changera sans doute jamais le monde. Nous ne visons pas une quelconque domination universelle.
Mais nous aussi visons l’excellence, travaillons sans relâche à améliorer nos pratiques. Notre curiosité des problématiques de nos clients est insatiable. Nous avons le sentiment d’appartenir à une famille, nous aimons travailler ensemble, en équipe, dans des relations qui n’ont rien de hiérarchique.
Nous sommes fiers lorsque nos clients constatent que nos prestations ont amélioré leur image, développé leurs ventes, rendu d’excellents services.
Notre culture d’entreprise est particulière. Nous sommes attachés à des valeurs sociales, à une éthique qui dans la compétition que nous connaissons, ne nous conduisent pas toujours à la victoire. Mais chaque membre de l’équipe sait prendre des initiatives, faire bon usage de son autonomie, solliciter l’aide d’un autre membre à bon escient.
Ce modèle n’est pas celui d’Apple, c’est le nôtre, et il nous convient.
fréquentes qui à la fois peuvent détourner des flux importants vers des solutions de « selfcare » et les amener à prendre dans l’urgence des décisions d’investissement dans des solutions nouvelles qui ne seront pas les bonnes.
Le chiffre d’affaires moyen par salarié avoisine les 20K€. La formation des superviseurs est de l’ordre de 20 heures par an. Pourtant, certains parmi les leaders anticipent la nécessité d’incorporer des prestations à plus forte valeur ajoutée, qui supposeront des programmes de formation et de fidélisation à grande échelle de leurs équipes, faute de quoi cette voie pour maintenir leur croissance sera un échec.
Mais plus que tout, on constate combien tous ces groupes leaders sont aux mains des investisseurs et des marchés financiers et sont contraints à une croissance par tous les moyens, à une réduction des risques souvent illusoire, leur taille les rendant au contraire plus vulnérables car plus visibles et moins agiles.
Un secteur que l’on pourrait croire stabilisé vu de France, mais qui au contraire, n’en est qu’au début de sa mue.
Teletech International annonce NestAvatar for Facebook
Vu 917 fois 27/03/2012
Cela ne vous aura pas échappé, Teletech International est un spécialiste de la Relation Client qui ne se contente pas de décrocher le téléphone !
Nous développons aussi des solutions innovantes. Le web call-‐back temporisé, le BI appliqué à la Relation Client, le Knowledge Management Dynamique. Plus récemment, le lien Hypercall qui booste les taux de conversion des sites marchands en mettant en contact par téléphone, des mobinautes avec des conseillers spécialistes de leur question.
Cette fois, c’est à propos du premier des réseaux sociaux que nos équipes vont faire parler d’elles. On le voit, les flux des demandes consommateurs vont s’orienter de plus en plus fréquemment vers les pages facebook des marques : il est plus difficile de dire non quand le dialogue est suivi par 300.000 fans ! Et ça, les consommateurs sont en train de le comprendre.
Bien entendu, il n’est pas question de se substituer aux conseillers en chair et en os, mais d’apporter pour les questions simples, des réponses précises, animées, portées par un avatar de la marque.
Les premiers, nous avons le plaisir de vous proposer d’implémenter simplement cette innovation pour un coût au dialogue géré ultra-‐compétitif, dans votre page facebook.
Testez vous-‐même la solution de démonstration sur la page Teletech International, vous allez être étonné !
C’est ici : https://www.facebook.com/TELETECH.International/app_281055175283680
N’hésitez pas, si Laura ne vous le propose pas, à nous contacter pour, vous aussi, apporter un excellent niveau de service à vos fans.
Il faut observer le marché des centres d’appels du point de vue mondial Vu 1 125 fois 23/04/2012
Teleperformance Colombie. Quelle innovation ?
Peut-‐être est-‐ce l’influence de la campagne des présidentielles en cours, mais nous avons tendance à observer les choses du seul point de vue de la France.
Faut-‐il protéger plus ou moins nos entreprises en érigeant des barrières de natures diverses ? Telle semble être la question.
Notre secteur offre une vision instructive en la matière, surtout si on l’observe d’un point de vue mondial, ceci dit sans prétention aucune.
Le marché mondial des centres dits « de contact« , représentent 220 milliards d’euros en 2011, dont 24% sont externalisés, soit 52.37 milliards d’euros (IDC et Kaulkin & Ginsberg).
Ceux-‐ci, on n’en a peu conscience, sont répartis entre 32 milliards pour les activités classiques de relation client et 20 milliards pour le recouvrement de créances, soit près de 40%. C’est dire combien les outsourceurs prospèrent sur les difficultés des consommateurs à honorer leurs dettes. Précisons que Teletech International, qui n’est pas un acteur mondial, n’a jamais réalisé, en 20 ans, aucune opération de recouvrement pour le compte de ses clients, que nous n’avons même jamais répondu à aucun appel d’offres dans ce domaine. Question d’éthique.
Au sein de ce marché mondial, le leader est français, Teleperformance, et le second est espagnol (Atento). L’un et l’autre pèse environ 4% du marché total de l’outsourcing
et 1% du marché total. Ce qui, comparé à certains secteurs, est très faible. Le marché est considéré comme atomisé et promis à de vastes opérations de consolidation.
Le marché est structuré en 3 zones : Anglophone & Asie Pacifique, Pays de langue ibérique, et Europe EMEA. Le regroupement entre pays anglophones et asiatiques démontre l’impact considérable de la logique d’off-‐shorisation. Au point que le traitement des appels nord-‐américains depuis l’Amérique Latine est qualifié de « near-‐shore » par les analystes!
Les risques sectoriels sont de cinq ordres pour les grands opérateurs :
• les lois restreignant les appels aux particuliers • les risques financiers, (risques de change, le dollar fluctuant de façon
significative, non renouvellement des exonérations de taxes, nouvelles taxes, …)
• la pression sur les prix avec mise en concurrence de plusieurs opérateurs globaux (le paiement au résultat, en particulier par les opérateurs télécoms, qui pèsent 60% du marché mondial de l’outsourcing en est une des manifestations)
• les risques pays, en raison des mouvements politiques graves à l’œuvre dans de nombreuses destinations off-‐shore, mais aussi risques techniques d’interruption de service en raison d’infrastructures non fiabilisées, ..)
• les risques sociaux (l’accroissement du niveau de vie dans les pays en développement, faisant varier significativement les marges)
Pourtant, ce qui est le plus remarquable, c’est l’absence de considération générale pour le social et l’humain dans l’analyse de ce secteur.
Il suffit pour s’en convaincre, de lire comment sont reprises les informations diffusées par le leader mondial à l’occasion de l’ouverture de son troisième site en Colombie.
Tous les supports reprennent mot pour mot le communiqué de presse, ici Capital.fr :
« ce nouveau site ultramoderne, conforme aux normes internationales les plus strictes en termes de technologie, d’innovation et de développement durable, permet à l’entreprise d’accéder au marché des solutions de proximité. D’une superficie de 26 000 m2, le site peut accueillir 1 727 collaborateurs et comprend 1 100 nouvelles stations de travail bilingues anglais/espagnol permettant de couvrir le marché américain avec une qualité de service optimale ».
La norme à laquelle il est fait référence est la norme LEED qui repose sur l’économie d’énergie, d’eau et de production de déchets. Dans une activité comme celle des
centres d’appels, on imagine que cette certification n’est pas très difficile à obtenir. On ne voit pas en quoi cela peut garantir une quelconque qualité de prestations pour les clients. Lieux d’implantation des trois centres du groupe ? Bogota et Medellin. Motivation indiquée par le groupe pour ce choix ? La rentabilité.
Il est intéressant de constater qu’en dépit d’une automatisation considérable de la relation client, via les automates, les sites internet, les serveurs vocaux, l’activité de centres d’appels est en croissance mondiale de plus de 3% et de plus de 7% si on exclut la zone Europe EMEA. Cependant, les leaders sont très attentifs aux mutations technologiques de plus en plus
Facebook, cet ami qui nous veut du bien Vu 537 fois 28/04/2012
Facebook capte, en échange d’un service totalement gratuit d’un niveau stupéfiant, les données clients des marques. Plus ces dernières investissent ce nouveau média, plus elles perdent la maîtrise de ces données essentielles. Plus encore, elle délègue la gestion de ces énormes bases à ce tiers qui s’est autorisé de modifier sans prévenir les règles du jeu.
Ce qui rend les passerelles entre les SI des marques et ce réseau social on ne peut plus instables.
Pour autant, quelle marque mondiale peut faire l’impasse sur cette place de marché de bientôt 1 milliards d’individus, et qui plus est, celui qui est le plus à-‐même de consommer ses produits ?
Mais, ce faisant, Mark nous protège de l’appétit sans scrupule d’innombrables marketers qui ne sauraient pas se restreindre à une politique relationnelle non intrusive.
Bien entendu, ce n’est pas par philanthropie, mais il se trouve qu’en tant que consommateur, cette barrière à l’accès à nos données qui nous protège des marques intrusives, est une chance et sans doute le facteur clé de succès de l’entreprise. Nous pouvons lui trouver des défauts, mais ceux d’entre nous qui y passent du temps n’envisagent pas aisément de s’en passer.
Pour les marques également, ces restrictions d’accès aux données est une chance : cela les conduit à inventer d’autres chemins pour leurs relations avec leurs « likers ». Les marques ne sont pas légitimes à s’inviter dans les relations personnelles entre particuliers. Le fait qu’elles alimentent nombre de conversations entre eux ne les rend pas automatiquement les bienvenues. Les jeux et autres opérations de séduction sont autant de moyen de se faire une place dans l’univers des consommateurs. Mais il faut adopter d’autres comportements pour parvenir à en faire un système vertueux, dans tous les sens du terme.
Serions-‐nous en train de réconcilier l’éthique et la performance économique ? No, you kidding !
Comment les techos voient les RH, il y’a du travail Vu 896 fois 28/04/2012
Internet, les réseaux sociaux, toutes ces évolutions technologiques bouleversent notre quotidien. Les entreprises vont devoir s’y adapter ou mourir. C’est un enjeu majeur pour les organisations
et les RH, car les relations avec les consommateurs, en particulier sur les réseaux sociaux comme Facebook sont désormais gérées publiquement. Il va falloir en tenir compte dans la sélection et la formation des collaborateurs en charge de ces échanges.
Bla, bla, bla… Ces aphorismes qui se sont maintenant largement propagés dans les médias sont vrais. Mais au delà du constat, ce qui est inquiétant, c’est de voir comment, à nouveau, les marchands de solutions techniques s’emparent du micro pour jouer sur la crainte des directions marketing, et présenter leur démarche comme la clé du problème. L’article de Julie Le Bolzer est édifiant : le titre et le sous-‐titre laissent entendre que le sujet va être traité sous l’angle des ressources humaines. C’est d’ailleurs ce qui avait éveillé mon intérêt.
Hélas, on n’y trouve que l’apologie d’une poignée d’éditeurs de solutions techniques mineurs, permettant de traiter les échanges de messages sur internet, présentés assez complaisamment comme leaders européens.
A la question pourtant posée « Comment les entreprises accompagnent leurs équipes face aux mutations technologiques », qu’apprend-‐on ?
Que puisque les échanges sur les réseaux sociaux se font par écrit, « Orthographe, qualité d’écriture et respect de la syntaxe s’invitent dans la sélection pour des postes où l’aptitude orale prévalait jusqu’alors ».
Mais aussi que « c’est l’accompagnement du collaborateur sur le terrain qui fait la différence ».Et comment ? Pas un mot. On peut lire enfin que « En outre, la diversification du travail (traitement d’appels, de mails, intervention sur les réseaux sociaux, chat…) a
sensiblement fait baisser le niveau de stress et réduit le turnover ». Dixit la responsable des opérations d’un acteur du commerce en ligne. Est-‐ce si évident ? Que la diversification du travail puisse favoriser la satisfaction des collaborateurs, c’est possible. Mais une étude approfondie du sujet nous a permis de conclure que c’est vrai pour les collaborateurs dont les missions sont très simples, répétitives et donc de peu d’intérêt. C’est en revanche tout à fait l’inverse pour ceux dont les missions sont riches et jouissent d’une bonne pérennité. Ceux-‐là ne sont pas preneurs d’un morcellement de leurs tâches.
Bref, est-‐il bien logique d’interroger sur un tel sujet, des éditeurs de logiciels dont la fonction première est justement d’automatiser des fonctions, de les tayloriser pour justifier d’un excellent « ROI » ? N’avons-‐nous pas pu constater que leurs arguments simplifient le plus souvent les problématiques pour convaincre que l’automatisation ne dégradent en rien le résultat ?
Pourtant, chacun d’entre nous a pu régulièrement constater que les divers automates qui peuplent notre vie quotidienne, s’ils sont souvent utiles quand ils remplacent l’homme dans ses missions « robotisables », sont progressivement positionnés dans des processus déviants qui ne sont justifiés que par une recherche court-‐termiste d’économies. Or, c’est justement faute de réflexion sérieuse, conduite avec les vrais experts des questions sociales, que les marques créent l’insatisfaction considérable que ressentent aujourd’hui les consommateurs en matière de relation avec les marques.
D’accord pour utiliser les technologies nouvelles et faire preuve d’une nécessaire culture de l’innovation. C’est bien notre ADN, chez Teletech International. Mais pas d’accord pour jouer les apprentis sorciers avec les consommateurs de nos clients. Même si c’est compliqué, long, incertain, il faut conduire parallèlement des travaux sérieux en matière de sociologie, de climat social, de politique RH. Et ne pas se contenter d’évidences superficielles.
Nous avons engagé depuis bientôt deux ans, un programme de recherche avec cinq des plus prestigieux laboratoires de recherche en sciences sociales, pour justement réfléchir à ces questions et tenter de leur apporter les réponses les plus appropriées. C’est à dire qu’en faisant preuve d’un certain humanisme, en respectant nos valeurs
éthiques et morales, nous nous devons de tenir compte des réalités économiques et financières. Ne pas verser dans l’utopie.
Au vu des premiers résultats de ces travaux, nous avons conclu que les organisations doivent retrouver une capacité à faire confiance à leurs collaborateurs comme à leurs partenaires. En matière de relation humaines, et c’est le mot juste de cet article des Échos, le R de CRM, pour Relationship, est celui qui est le plus important.
Mais définir une nouvelle organisation de la Relation Client, dans toute sa complexité, est un travail qui doit être conduit organisation par organisation. Et les programmes RH sont au cœur du sujet. Parvenir à gagner l’engagement total de ses équipes, alors que la conjoncture fait fleurir des problématiques de flexibilité, de précarité, et de réduction des salaires, cela demandera bien plus qu’une solution de pilotage des messages sur Facebook.
Un exemple de ce que les nouvelles technologies peuvent apporter à la relation client Vu 1 061 fois 22/05/2012
On pense le plus souvent aux nouvelles technologies comme des moyens de remplacer des tâches réalisées par des humains par des automatismes.
L’exemple qui m’a été indiqué par François Larcher est une parfaite illustration de ce que les américains, toujours pragmatiques, savent imaginer.
Cette compagnie d’assurances a développé une application qui permet de visualiser le bien d’un prospect, particulier ou entreprise, grâce à Streetview, puis à lui en faire une estimation, le tout en échangeant et commentant la visualisation du bien.
Le plus intéressant, est que la confiance de cette entreprise en les réseaux sociaux et le cloud computing est telle qu’elle ne stocke rien !
Jetez un oeil, c’est vraiment très bluffant !
http://www.youtube.com/watch?v=z4pLrhKEcYE&feature=player_embedded
Inauguration du premier Centre d’Expertise Client : Teletech Campus à Dijon Vu 741 fois 1/06/2012
Il ne faut pas bouder son plaisir, ni sa fierté : nous nous sommes engagés il y a 3 ans dans un projet un peu fou, un de ces projets qu’on échafaude mais auquel on renonce dès qu’apparaissent les contraintes manifestes. Nous avons voulu changer un métier, celui des call centers. Après 30 ans de développement à partir du télémarketing, le taylorisme s’est imposé partout dans le monde comme la voie évidente et unique de gérer les relations avec les consommateurs. Certains en sont même arrivés à parler de « contact centers« , comme pour insister sur le côté superficiel et fugace de ces échanges entre les marques et leurs clients.
Partout dans le monde, la taille de ces plates-‐formes n’a cessé de grandir, les pratiques managériales de se dégrader, imposant chaque année un peu plus de contraintes : des délais toujours plus courts, des scripts à répéter à l’infini sans un changer un mot, des temps de pause chronométrés, des noms changés et identiques pour tous pour correspondre à une attente supposé du consommateur visé. Les humains sont robotisés et les robots remplacent les humains. Les « donneurs d’ordres » commencent à trouver normal de pouvoir espionner à leur insu les conseillers clientèle. Tout ça au nom d’une pseudo qualité qui a fini par ne s’exprimer qu’en temps moyen de décroché et par la DMT (durée moyenne de traitement).
Nous avons décidé de changer cela. De tout faire pour refuser cette fatalité de la déshumanisation des relations entre les marques et leurs clients, de la robotisation de nos collaborateurs.
Nous avons, grâce à une collaboration incroyablement fructueuse avec 5 laboratoires de recherche en sciences sociales engagée depuis 2 ans, mis à jour une nouvelle organisation qui concilie le bien-‐être de nos collaborateurs et la performance commerciale de nos clients. C’est d’une chaîne constituée d’une multitude maillons essentiels qu’il s’agit, et une remise en cause de toutes les idées reçues sur l’organisation de la relation client a été nécessaire pour parvenir à ce résultat.
Et, parmi ces maillons, la conception architecturale, le design des postes de travail, les toutes dernières solutions technologiques ont été particulièrement étudiés. Mais c’est finalement par une nouvelle démarche, globale, tant au niveau des fonctions relationnelles que des canaux de communication qu’il convient d’unifier, que nous avons pu aboutir à une offre vraiment différente.
Nous vous invitons à découvrir ce nouveau modèle, le Centre d’Expertise Client, en vous recevant à Teletech Campus. Des visites sont programmées régulièrement, il vous suffit de prendre contact avec Yasni Meziane au 01.53.46.00.00 pour organiser votre venue.
Des prix, des prix, demandez votre prix de la Relation Client Vu 829 fois 11/06/2012
Cela fait longtemps que je professe une grande méfiance à l’égard des prix, labels et autres normes. Comme certaines décorations qui sont désormais offertes à ceux qui rendent des services, même si ce n’est pas à la Nation, la multiplication des prix est devenu un business lucratif.
En effet, certains ont bien compris le besoin de s’acheter une respectabilité, une qualité sans avoir l’intention de se donner les moyens de les mériter. Le plus rapide et le plus simple est bien de s’offrir un prix.
Le prix de la Relation Client semble être de ceux-‐là, dont le palmarès surprend chaque année les professionnels.
Manuel Jacquinet s’étonne dans son blog de la nomination de Free dont les performances sont plutôt reconnues en matière de réclamations.
C’est ici, et c’est tonique, comme souvent : Ambush
Christian Barbaray a la même opinion d’un prix qui se remet « entre amis » et dont la méthodologie est sujette à caution : c’est sur Sat & Fid.
Du coup, c’est tout le palmarès qu’on interroge et, au delà, tous ces prix. Tout d’abord, lorsqu’ils sont payants, comment penser que les petites structures auront la possibilité de miser sur tous les prix qui pleuvent sur elles ?
Quand on apprend que certains journalistes sont interdits de soirée, sous prétexte qu’ils pourraient poser de mauvaises questions, on se dit qu’il y a bien des raisons de se méfier.
Nous avons souvent exprimé les mêmes réserves vis à vis du label des call centers, dit LRS pour Label de Responsabilité Sociale, dont le bureau d’attribution est constitué des premiers bénéficiaires, sans que grand monde n’y trouve officiellement à redire. En revanche, en a parte, c’est autre chose… D’autant que les instances viennent d’admettre que les anciennes modalités, pourtant en œuvre depuis 2004, n’étaient pas satisfaisantes et de sortir une nouvelle mouture. Un seul labellisé à ce jour, du coup. Ce qui fait peu pour un label soutenu par l’ancien gouvernement au delà de toute logique.
Nous avons de ce fait décidé de contribuer à la création d’un autre label, l’European Social Label, attribué exclusivement sur vote anonyme des salariés. Moins facile à obtenir, même s’il est d’un prix dérisoire, contrairement au LRS.
Nous avons aussi depuis 5 ans, décerné un autre label « Open to Dialog« , aux sites marchands qui s’occupent bien des demandes de leurs clients. A noter qu’il est gratuit,
que les périodes de tests sont tenues secrètes, de sorte que personne ne puisse influer sur les résultats.
Les labellisés sont des gens sérieux, qui travaillent dur et depuis longtemps pour offrir un vrai service, toute l’année.
Mais comme disait Henry Mintzberg « On ne peut définir la qualité, mais on le reconnait quand on la voit ».
Il est temps que la Relation Client affronte sa réalité et que les vraies questions soient clairement posées. On ne peut prétendre satisfaire ses clients en appliquant chaque année une politique de réduction des coûts et une intensification des recours aux automates. Les relations clients sont des relations humaines qui nécessitent un investissement dans la durée.
La bonne nouvelle, c’est que c’est un investissement des plus rentables.
SFR poursuit dans la voie de l’amélioration des usages Vu 458 fois 5/07/2012
Le premier de ces nouveaux services, annoncé pour la fin d’année, a été affublé du doux nom de dual carrier 42Mbits. Bon, au delà de son nom, il s’agit d’affecter aux heureux détenteurs des terminaux ad hoc, deux canaux et ainsi de doubler le flux GSM, en attendant le réseau 4G. On peut espérer 42 MB en pic, ce qui est très efficace pour visionner une vidéo en streaming sur son portable.
L’autre annonce qui nous a été faite le 12 juin, en avant-‐première, c’est l’accès 3G ouvert station Auber, prémice d’autres ouverture dans le réseaux de la RATP, fruit d’un partenariat fraîchement signé.
La troisième annonce, c’est la bascule automatique en mode wifi dès qu’on passera à proximité d’une box SFR, sans avoir de manipulation à réaliser.
On le voit, ces annonces convergent vers une amélioration et une simplification de l’usage des terminaux mobiles des consommateurs.
C’est pourtant avec un certain sentiment de déjà vu que j’ai accueilli ces annonces : bien sûr, il n’en est rien, mais n’aviez vous pas le sentiment de pouvoir déjà téléphoner dans le RER ? En fait, c’est dans le métro, et encore pas tout le temps, que cela est possible. Idem pour la bascule automatique en wifi : il faut aller modifier les paramètres, puis les remettre si on ne veut pas se voir proposer toutes sortes de connexions en réalité inaccessibles.
J’ai conscience que ce sentiment semblera injuste aux ingénieurs qui ont sans doute travaillé dur pour concevoir ces innovations, mais si cela va indéniablement dans le bon sens, cela m’apparaît comme un ensemble d’innovations d’amélioration, des innovations d’ingénieur.
Pour ma part, et c’est ma culture de relation client qui parle, j’attends des améliorations plus marketing : une meilleure couverture quand je me déplace, des coûts divisés par 10 quand j’accède à internet depuis l’étranger, des fonctionnalités pratiques de plus en plus intuitives et automatiques.
Mais nul doute que ces travaux d’amélioration constante contribuent à rendre ces outils qui font désormais partie du quotidien de plus en plus de citoyens, plus discrets parce que plus simples, sont la voie à suivre. Saluons-‐les donc !
Quand la maturité des entreprises les conduit à acheter au juste prix Vu 565 fois 9/07/2012
Bien sûr, l’agro-‐alimentaire est un secteur dont l’ancienneté n’est pas comparable à celle du tout jeune secteur des centres d’appels.
Pour autant, les leçons à en tirer sont essentielles, car elles émanent de ces mêmes entreprises qui oublient ces enseignements utiles.
Acheter au juste prix en est un. Paul Bulcke n’est pas le dirigeant d’une entreprise mineure. Il dirige Nestlé. Il vient de faire au Monde une déclaration qui pourrait faire date : à 1800 dollars la tonne il y a 4 ans, le prix du lait ne permettait pas à la filière de vivre et d’investir normalement, à 3500 dollars aujourd’hui, c’est soutenable par l’industrie.
Parce qu’à 1800 dollars, le secteur n’est plus attractif, qu’il ne s’y développe plus de R&D, parce que l’offre va se raréfier.
Dans le domaine des call-‐centers, très discuté aujourd’hui par nos ministres qui s’interrogent sur la façon de rapatrier les emplois offshorisés, la question du juste prix doit être posé et traité. Le syndicat patronal est toujours incapable de le faire, se cachant derrière des effets d’annonce et des écrans de fumée. On créé des labels, on annonce une liste « Pacitel« , mais admettre que les problèmes de cette profession se résument à avoir cru pouvoir industrialiser les emplois de sorte de les sous-‐payer, c’est un pas qui n’a toujours pas été franchi.
Il nous a pourtant été simple de faire estimer la vraie valeur des compétences expertes de nos métiers : une description de poste à été adressée à une cinquantaine de cabinets conseils en recrutement, auxquels nous avons demandé de valoriser le salaire nécessaire à attirer un bon « commercial sédentaire », dont la fiche de poste n’était autre que celle de nos conseillers commerciaux en centres d’appels. C’est une différence de 35% par rapport aux salaires pratiqués dans les centres d’appels qui nous est revenue.
A ce salaire, ni la qualité des profils, ni leur recrutement ne serait un problème. Aujourd’hui, nos confrères se plaignent de ne plus pouvoir attirer les bons profils (et probablement de ne plus pouvoir offrir un service tel qu’il est annoncé dans leurs propositions).
Attirons les bons profils par des conditions de travail formidables, partageons cette politique avec les décideurs des entreprises, de sorte qu’ils soient assurés d’obtenir enfin la qualité qu’ils attendent, en payant le juste prix du service rendu. C’est le cercle vertueux que nous sommes en train d’installer. Ce n’est pas simple d’être celui qui dit
les choses et qui prend les risques, mais bientôt, la situation sera telle que seuls ceux qui se seront engagés dans cette voie pourront continuer de travailler.
Il faut saluer Paul Bulcke d’avoir su dire la vérité et l’afficher clairement. Certes, c’est plus facile quand on est du côté des clients, et l’un des plus considérables d’entre eux. Nous sommes un prestataire, nous ne sommes pas le plus grand, il s’en faut. Mais l’histoire de notre métier pourra reconnaître qu’une fois de plus, nous avons tout fait pour montrer la bonne direction.
Pour la première fois, un centre de relation client fait la Une des magazines d’architectures du monde entier Vu 785 fois 21/07/2012 Les call centers font la une des journaux depuis des années, mais surtout en raison de leurs conditions de travail. Plus récemment, ce sont les délocalisations qui refont parler de notre secteur d’activité. C’est qu’après les recherche d’accord consensuel du Ministre Borloo, les déclarations de guerre tonitruantes du Ministre Sarkozy, puis du Secrétaire d’État Wauquiez, suivis de constats d’échec à faire revenir les 60.000 emplois off-‐shorisés, c’est au tour du Ministre Montebourg de se saisir du dossier. Nous en avons déjà parlé ici, nous y reviendrons sans doute prochainement.
Mais aujourd’hui, ce sont les unes des principaux sites d’architecture du monde entier qu’il faut parler : pour la première fois, un centre d’appels crée l’événement et le buzz mondial pour son innovation architecturale. Ce n’est pas rien. Cela montre qu’une réflexion, qu’un changement radical est possible dans cet univers stéréotypé, uniforme, taylorisé jusqu’au ridicule et l’absurde.
http://www.archdaily.com/254223/teletech-‐call-‐center-‐mvrdv/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
http://www.styleofdesign.com/architecture/teletech-‐call-‐center-‐mvrdv/
http://europaconcorsi.com/projects/205527-‐Teletech-‐Campus
http://www.domusweb.it/it/news/mvrdv-‐call-‐center-‐teletech/
http://news.feedzilla.com/en_us/stories/business/real-‐estate-‐international/237615952?client_source=feed&format=rss&sb=1
http://luxticker.com/architecture/2012/07/12/teletech-‐call-‐centre-‐by-‐mvrdv/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
http://luxticker.com/architecture/2012/07/12/teletech-‐call-‐centre-‐by-‐mvrdv/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
http://afasiaarq.blogspot.com/2011/05/mvrdv.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
http://www.dezeen.com/2012/07/12/teletech-‐by-‐mvrdv/
http://inhabitat.com/mvrdv-‐completes-‐transformation-‐of-‐dijon-‐factory-‐to-‐innovative-‐flexible-‐workspace/
http://www.designboom.com/weblog/cat/9/view/22351/mvrdv-‐teletech-‐call-‐center.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
http://crowisland.tumblr.com/post/27067300074/via-‐mvrdv-‐teletech-‐call-‐center-‐maybe-‐being-‐a
Cela montre aussi qu’une vraie rupture n’est possible que si tous les facteurs sont repensés au service d’une nouvelle vision.
Le fait que ce bâtiment soit salué par près de 200 sites et repris sur twitter par des centaines d’architectes, de designers, de tous les continents, dont les twittos sont suivis par des milliers de fans d’architecture et de design, montre qu’une idée, simple en apparence, comme la couverture des façades de QR Codes, est d’une incroyable efficacité, alors que c’était également la solution la plus économe
pour bouleverser un bâtiment laid et quelconque.
Ce bâtiment n’est pas en rupture qu’à l’extérieur, même s’il s’agit sans doute du premier bâtiment communiquant, car les QR Codes permettent de découvrir l’entreprise, de s’informer sur les offres d’emplois ou de visiter le site (en cours). L’intérieur, par la créativité de ses concepteurs, les merveilleux architectes néerlandais de MVRDV, est la déclinaison de notre approche nouvelle non seulement des call centers à l’ancienne, que l’on croise partout, en en particulier dans les pays low-‐cost, mais plus globalement du travail dans les entreprises.
Ce qui est très encourageant, c’est que les spécialistes du monde entier ne s’y sont pas trompés et font à Teletech Campus, un véritable plébiscite.
Il nous reste à renverser les montagnes des démarches très conservatrices et conventionnelles des services achats : ils seront sans doute frileux, pour la plupart, à réviser leurs grilles de sélection fondées sur les cadences les plus élevées et les coûts les plus bas.
Prions pour que les Directions Générales soient assez vigilantes pour ouvrir avec nous la voie d’une nouvelle vision de la relation client, l’investissement prioritaire de nos entreprises occidentales dans compétition avec les concurrents low-‐cost. Sinon…
En quoi Teletech créé-‐t-‐il la différence avec son Campus ? Vu 879 fois 23/07/2012
Depuis son inauguration le 24 mai 2012, tous ceux qui l’ont découvert ont eu la même réaction : « On n’a jamais rien vu de semblable ! », « Ça ne peut pas être un call center ! ».
Puis : « Ceux qui vont travailler là vont se sentir vraiment bien, sans stress. » Juste comme ça, après une simple visite, dans des locaux qui ne sont pas encore réellement occupés.
Ce qui est à noter, c’est que ces visiteurs ont souvent fréquenté des sièges de grands groupes, très grands, très beaux, très chers aussi. Notre Campus n’a justement pas coûté cher, bien au contraire. Il a été réalisé pour moins du tiers du coût marché normal pour ce type de réhabilitation.
Ceux qui le découvrent reçoivent un choc, c’est leur mot. En entrant dans le premier espace (il y en a 6 différents), il font « Wouah ! ». C’était le défi à relever : que le visiteur dise spontanément : « ça ne peut pas être un call center ». En ça donc, nous avons réussi.
Alors, Teletech Campus, c’est juste un beau bâtiment, original, ingénieux car pas cher ?
Justement non. La réussite tient justement au fait qu’il est l’expression d’une idée, d’un projet né quatre ans plus tôt, lui-‐même aboutissement de 30 ans de carrière dans les centres d’appels et la relation client. C’est la magie d’une rencontre avec des architectes géniaux, les néerlandais de MVRDV, qui ont su comprendre l’idée exprimée et la faire naître dans un bâtiment hideux, ancien centre de recherche d’Amora.
C’est ce projet qui est la différence.
Car il y a urgence à changer les choses. Les consommateurs sont insatisfaits du service rendu par la plupart des grandes entreprises. La situation dans les centres d’appels est tendue comme une corde et les mouvements sociaux, les suicides même, se multiplient. La concurrence des pays low cost ne va cesser de s’accentuer, la conjoncture tendue va pousser les entreprises à rechercher toute économie possible. Les prestataires vont encore voir leurs marges se réduire et beaucoup n’auront d’autre issue que de répercuter ces restrictions sur les salaires.
La croissance du self-‐care sur internet, chaque jour plus performant grâce à des avatars échangeant en synthèse et reconnaissance vocale, exprimant des émotions, aura la faveur de la génération montante, élevée à l’internet. Ce sont des flux massifs qui se détourneront des centres d’appels.
Doit-‐on faire remarquer que 60% du marché est généré par les opérateurs télécoms, dans le monde entier, et que ces derniers sont en train de réduire drastiquement leurs flux, la période d’acquisition de parts de marché étant révolue.
Pourquoi dans ce cas, lancer un centre en France ?
Justement, il faut répondre mieux aux consommateurs qui l’attendent. C’est ainsi que les marques se protégeront des attaques de la concurrence low cost.
C’est le concept de « Capital Préférence » que nous défendons : c’est en créant une préférence pour ses offres que les entreprises, à l’instar d’Apple, conserveront leurs clients même si un concurrent leur propose un produit moins cher.
Si internet a toutes les chances de capter les questions les plus simples, seuls des conseillers en chair et en os resteront le moyen de répondre aux demandes plus personnelles ou plus sophistiquées. Encore faut-‐il qu’ils en soient capables.
Les réseaux sociaux, et Facebook en premier lieu, vont devenir les endroits de pressions des consommateurs qui vont apprendre vite à utiliser leur pouvoir de diffusion rapide pour obtenir ce que les services clients leur refusent. Les conseillers clientèle vont devoir assurer en plus les fonctions de community managers car les marques ont devant eux un enjeu majeur : unifier leur organisation de relation client pour être certaines d’apporter la même réponse quelque soit le canal utilisé. C’est très loin d’être le cas pour tous ces groupes qui viennent à peine de consolider le téléphone et le mail.
Le mobile marketing va ajouter à ces problématiques le délai de réponse. Ce qui aujourd’hui semble déjà difficile à atteindre, ne sera demain plus toléré par les consommateurs en mouvement.
Ajoutons enfin la question linguistique dans un territoire de chasse qui devient européen, puisque les entreprises doivent rechercher les marchés les plus vastes
possibles pour espérer amortir leurs frais de recherche développement, et on voit combien il est nécessaire de proposer des organisations conçues dès l’origine dans ce but.
La question n’est plus de décrocher le téléphone en moins de 20″ en moyenne par mois et de prendre 80% des appels. Le problème a muté et se pose complètement différemment. Acheter les services de relation client en fonction de leur coût est destructeur de valeur. Acheter des services à l’unité conduit à avoir des intérêts divergents de ceux de son prestataire. Comment imaginer que cela puisse conduire au succès ?
Passer des marchés d’un, deux ou trois années, c’est s’assurer de ne jamais disposer du meilleur dispositif, puisque l’équipe formée à la culture de l’entreprise en plus de ses offres, sera dissoute pour être remplacée par une équipe de débutants incompétents.
Nous proposons de miser sur le co-‐développement d’une relation client qui crée de la préférence et donc, de la valeur.
La seule question est celle d’en mesurer l’efficacité, c’est à dire sa capacité à créer de la préférence pour ma marque. Mettre en place un dispositif permettant de détecter automatiquement tous les signaux faibles pour mettre en œuvre, le premier, les services adaptés et se différencier de la concurrence.
Ma marque peut-‐elle compter sur une organisation de sa Relation Client capable de raisonner globalement, c’est à dire en mesurant finement ce qui lui coûte chaque point faible de l’organisation, pas seulement du centre de relation client.
Nous proposons, avec Campus, un concept nouveau : le centre d’Expertise Client. Des équipes de professionnels parfaitement formés (4 mois au départ, puis un cursus personnalisé de 3 années), dédiés durablement à votre marque et équipés des meilleures solutions. Des solutions conçues en même temps, adaptées parfaitement à votre entreprise et à son Système d’Information. Ce que nous pouvons vous proposer grâce à notre SSII interne, qui développe notre Atelier CRM, NestCRM depuis 1996.
Nous vous proposons une relation durable, fondée sur la confiance entre la marque et son prestataire, basée sur le partage des valeurs.
Nous organisons des journées de découvertes sur place, avec des ateliers de réflexion en commun. Vous pouvez vous inscrire en appelant Yasni Meziane au 01.53.46.00.00
Quand l’écoute des signaux faibles fait évoluer la relation client : l’exemple Lyonnaise des Eaux Vu 1 194 fois 2/08/2012
Tous ceux qui ont une maison à la campagne savent de quoi je parle : les « entreprises à compteur » sont un sujet sensible : ils veulent au moins une fois par an procéder à un relevé réel des index, ne travaillent pas le samedi, se refusent à pénétrer en votre absence dans le local dévolu à leur office.
Moyennant quoi il vous reste deux possibilités : accepter un index arbitraire et considérable, ou prendre une journée de congé en semaine pour aller ouvrir la porte au releveur (1 minute).
Je me suis déjà ouvert de cet épineux problème tant à France Telecom qu’à la Lyonnaise des Eaux sans qu’une solution confortable (pour moi) ne me soit proposée.
J’ai donc puisé dans mon imagination et mes pratiques des NTIC pour proposer à la Lyonnaise des Eaux une solution originale : pourquoi ne pas leur adresser une photo prise avec mon smartphone, du compteur et de la date du jour mentionnée sur tout bon journal quotidien (je me suis inspiré de la technique maintes fois utilisée par les
ravisseurs de tous les continents et qui semblait avoir fait ses preuves).
Cette proposition faite l’année passée suite à une discussion difficile avec le service client n’avait pas abouti, un peu comme si cette idée était aussi praticable qu’un dispositif dont James Bond se sert pour se sortir des griffes de ses ennemis.
Bizarrement, cette année, la même proposition est étudiée d’abord, avant d’être même retenue, mon avocate au sein du service client l’ayant d’abord
adoptée puis sans doute défendue avec conviction.
Toujours est-‐il qu’après quelques échanges de mail seulement, mon index est pris en compte comme un relevé réel.
Résultat, je me suis épargné un jour de congés, 200 km pour aller ouvrir et fermer une porte.
Il me reste à espérer que cette solution puisse être intégrée dans les processus ordinaire de l’entreprise pour son plus grand bénéfice, puisqu’elle même pourra s’épargner d’innombrables trajets dans la campagne.
La base de ce genre de solution est bien entendu la confiance de la marque envers son client. Et je dois dire que j’avais conservé un mauvais souvenir quand ma proposition avait été rejetée : j’avais senti que ma bonne foi était sujette à caution.
Ce que j’ai aimé cette fois-‐ci, c’est que face à une proposition d’un client, l’information soit captée, transmise étudiée relativement rapidement, puis acceptée. Vu du point de vue d’une entreprise de cette taille, ce n’est pas aussi simple. La prise en compte des signaux faibles (un seul client qui exprime un point de vue, une remarque, une suggestion) déclenche une série d’examens et peut aboutir à une décision positive dont la marque tirera un double profit : une économie peut-‐être substantielle et un service innovant qui simplifie réellement l’usage de ses clients.
On peut aussi y ajouter l’image de modernité et de dynamisme et d’écoute réelle du point de vue du consommateur.
C’est une excellente illustration de l’importance de la mise en place d’une Relation Client qui systématise la prise en compte des signaux faibles. Ce sont les marques qui sauront les détecter et y répondre avant les autres qui mettront en place les premières, des services innovants, répondant aux besoins les plus intimes des clients. Il n’y a pas de manière plus éclatante de se différencier des ses concurrents.
Et pour quelques euros de plus, on entre dans l’univers du luxe… Vu 644 fois 17/08/201
« Avant, les New-‐Yorkais buvaient leur café à la va-‐vite dans des gobelets en carton. Pendant la crise, ils se sont rendu compte que, pour quelques dollars, on pouvait s’offrir le luxe d’un café vraiment bon », explique Joe Wieczocek, 25 ans, employé au café 1668, un loft aéré meublé de grandes tables communes en bois, bondées à toute heure du jour.
« C’est une activité qui résiste à la crise parce qu’on vend un produit de qualité, mais aussi une expérience, un espace agréable qui est un peu
l’extension du salon des gens », renchérit Sam Penix, 27 ans, copropriétaire et gérant d’Everyman Expresso, qui vient d’ouvrir un deuxième café à Manhattan.
Ce papier paru dans le Monde, illustre bien que la nature de la relation entre la marque et son consommateur est la clé du développement. Le produit est là aussi, pour marquer sa différence. Si le café servi dans ces espaces était le « jus de chaussette » auquel les américains sont habitués, aucune chance.
Mais servir un très bon café dans un environnement classique, à un prix très élevé ne fonctionnerait pas non plus. C’est bien l’idée, « pour deux euros de plus, vous entrez dans le monde des connaisseurs, du luxe, des privilégiés », qui fait l’engouement.
C’est ce qu’a naturellement réussi Apple à la perfection avec les ipod, iphone et ipad. Mais c’est aussi le succès de la carte Navigo de la RATP, qui donne à chaque voyageur équipé, le sentiment d’avoir accédé à un statut supérieur au misérable détenteur d’un ticket.
Les entreprises qui sentent poindre la concurrence de concurrents low cost doivent s’interroger sur l’opportunité de prendre cette voie.
Quand les multinationales pensent global
Vu 500 fois 27/08/2012
Unilever, géant mondial de l’agroalimentaire, entre autres, observe ses marchés émergents pour anticiper les évolutions des sociétés occidentales.
Anticipant une paupérisation de nos pays, il se prépare à nous proposer des produits moins chers. Comment ? C’est tout simple : en réduisant leur taille !
L’étalonnage se fait par rapport au budget consommé moyennement par les ménages à chaque sortie en magasin. C’est logique, mais encore fallait-‐il y penser. Par rapport à ce budget, quelles part pourra être consacrée à l’achat de lessive ? Pour ce prix, quelle quantité de produit puis-‐je lui vendre ?
Un peu comme le micro-‐crédit a enrichi ses praticiens, la fourniture pour quelques centimes seulement d’échantillons de lessives réussit parfaitement à cette entreprise mondiale.
C’est à lire ici.
Le web manque totalement de créativité Vu 612 fois 1/10/2012
Une amie bloggeuse très impliquée dans la communication digitale, titre ainsi un post à la suite d’une soirée de remise des « Palmes de la Com‘ » au cours de laquelle des personnalités telles que Bernard Borchand et Franck Tapiro avaient brocardé le manque de créativité des agences digitales.
Ce qui a irrité mon amie bloggeuse, qui devait remettre les prix des meilleures campagnes digitales…Lire ici sa réaction.
On peut débattre de ce qui est créatif et de ce qui l’est moins. On pourrait relever que le niveau de nombre de publicités non digitales est juste assez bas pour qu’on change de chaîne sans remord.
On pourrait, avec Sophie Gironi, s’interroger sur la légitimité d’un (très) ancien publicitaire pour juger la créativité de la communication digitale.
Pour moi, la question est ailleurs. En période de crise, quand on parle de stagnation, de décroissance, de plans de rigueur, la vision du siècle passé à propos de la publicité, le plus souvent télévisée, n’est-‐elle pas complètement obsolète ? D’où tient-‐on qu’une publicité doit être créative? Ne pourrait-‐elle pas simplement être informative, compréhensible, transparente ? Le mot publicité est-‐il toujours d’actualité ?
Justement quand elle devient digitale, quand elle prend place sur le mobiles où elle est presque toujours intrusive, la repenser ne revient-‐il pas à la rendre essentiellement utile et obligatoirement désirée ?
Quand elle tente de s’insinuer dans les réseaux sociaux, ne devrait-‐elle pas n’apporter que des réponses à des questions posées ?
Entre l’intrusion et le niveau mental de 10 ans auquel s’adresse la quasi-‐totalité des jeux proposés, la publicité a une révolution à faire, mais elle n’est peut-‐être pas à propos de sa créativité.
Car faut-‐il persister à voir le monde digital comme un medium ? Ne faut-‐il pas plutôt le considérer enfin comme un canal de communication ?
Et à ce moment-‐là, la question de la créativité devient secondaire. On aura à penser transparence, professionnalisme, réactivité, éthique, honnêteté, clarté. C’est moins fun, mais c’est ce dont les consommateurs ont besoin. Et les marques ont besoin de ce que leurs consommateurs réclament. Et tant pis si les 8-‐12 ans s’y retrouvent moins.
Les marques doivent d’urgence investir, dépenser de l’argent, dans les canaux de communication digitaux, dans la construction d’un rapport responsable avec leurs consommateurs et occuper leur juste place au sein de leur communauté.
Les réseaux sociaux, en ouvrant l’horizon, ont engendré un changement dont les effets ne font que commencer à se faire sentir. D’une entreprise-‐employeur, à laquelle la journée entière était dévouée, on assiste à une communauté télé-‐travaillant qui se regroupe physiquement tout en maintenant un lien vers ses membres extérieurs. Source d’information, de prosélytisme, ces communautés enchevêtrées constituent un nouvel écosystème des entreprises que celles-‐ci n’ont pas identifié et ignorent. Il ne s’agit ni d’employés, ni de clients, ni de partenaires. Ce sont ses stakeholders le plus souvent inconscients et involontaires. Ce sont eux qui, par affinité avec le membre interne, vont véhiculer, via leur page Facebook, les informations sur la marque au delà du périmètre auquel celle-‐ci a accès. Ce sas avec l’extérieur, est une source d’instabilité, mais aussi d’innovation et de développement.
Impliquer la génération Y ?
Comment les entreprises peuvent tirer parti des réseaux sociaux pour se prolonger en une communauté étendue et efficiente ?
Bien sûr, il reste des marques pour qui les jeunes « Y » rêvent de travailler, ou sont fiers de travailler quand ils sont parvenus à entrer dans le clan. Apple, bien sûr, Google, Facebook ont pris la place des grands cabinets d’audit, de l’Air Liquide, IBM ou autre Club Med, sans oublier les GE ou Unilever.
Dans leur catégories, ces marques restent des Graal pour des générations de jeunes candidats désireux d’assurer leurs arrières : épingler une marque cotées à son CV, y apprendre, plus vite et mieux, comment avoir une carrière météorique, le tout dans un environnement qui laisse le droit à l’erreur et s’y forger un réseau qui sera un atout pour la suite.
Ces entreprises ont une culture forte, qui est claire pour ses membres comme pour ses clients. Le sentiment identitaire y est fort et la fierté d’y appartenir palpable.
Ceci ne doit rien au hasard. Ici, le sentiment d’appartenance est facteur d’engagement et de fidélité. Les anciennes gloires ne peuvent pas forcément en dire autant. Cette faculté d’attirer à elles la génération Y qui sera majoritaire en 2015 est loin d’être commune.
Mais ce n’est sans doute pas un hasard si c’est un étudiant de Harvard qui a créé Facebook et rendu caduques les managements de la plupart des entreprises.
Destinés à assurer la pérennité du système, ces étudiants de la génération Y vont au contraire les contraindre à un changement aussi profond qu’irréversible.
Le phénomène Facebook
Les observateurs ne manquent pas pour stigmatiser un effet de mode qui ne devait pas tarder à s’éteindre. 300 millions de membres en moins de temps qu’il faut pour dépasser Myspace ? Un château de carte, un truc de jeune. 500 millions et l’élection d’un président américain noir ? Le chant du cygne. 900 millions et la détention des données clés sur les clients de toutes les entreprises de la planète ? Eh bien, oui, il faut s’y résoudre, quelque chose a changé dans la vie des gens.
Ou plutôt, tout à changé.
La pensée commune prétend que d’un côté il y a les réseaux professionnels, comme LinkedIn ou Viadeo, et de l’autre, le réseau des particuliers, Facebook. En disant pour les particuliers, on veut dire pour les jeunes, pour des choses insignifiantes. Ce réseau est souvent accusé de faire courir des risques à la vie privée des jeunes.
Bien entendu, ce sont des idées de vieux. La réalité, c’est que de plus en plus, on ne sépare plus autant sa vie privée de sa vie professionnelle. Que l’on se voit comme une seule et même personne et que l’on a pris conscience que le principe même du networking consiste à nouer des liens extra-professionnels pour favoriser ses affaires.
Mais dans beaucoup d’entreprises, l’accès à internet est bloqué, le branchement sur Facebook proscrit et considéré comme du farniente. Le salarié est présumé coupable de vouloir se distraire, voire divulguer les secrets de fabrique. L’interdiction, au nom du sacro-saint principe de sécurité, est la réponse la plus classique.
Ouverture ou cloisonnement ?
Le management feint d’ignorer que souvent, le collaborateur bénéficie à son domicile d’équipements plus performants que ceux qu’il met à sa disposition à son poste de travail.
Il est paradoxal quand il espère à la fois que le collaborateur sera assez impliqué pour rester disponible en dehors des heures de travail grâce à son portable personnel et qu’il lui impose l’enceinte de l’entreprise comme seul endroit d’où il peut accéder aux données utiles.
La réflexion sur le temps de travail et le télétravail est embryonnaire ou absente de la majorité des sociétés : la confiance nécessaire pour imaginer un temps travaillé indéfini, laissé à la libre appréciation des collaborateurs, n’est pas là. Jusque dans les textes de lois qui conservent une vision passéiste de la relation à l’employé.
Ce dernier parle de son métier, comme il l’a toujours fait. Simplement, ses échanges sont devenus publics, et ils sont conservés, pour longtemps, ce qui fait peur aux entreprises.
Souvent même, le collaborateur a davantage d’échanges et d’affinités avec des contacts externes qu’en interne. Souvent aussi, il recherchera les échanges avec ceux qui
partagent ses centres d’intérêt, de compétences. Ceux-là peuvent exercer le même métier que lui, mais dans une entreprise concurrente de la sienne.
Les forums thématiques regroupent des spécialistes qui sont concurrents et qui prennent un grand plaisir à confronter leurs connaissances et leurs idées, parfois leurs projets.
Personne ne peut être sûr que ces échanges ne contribuent pas à diffuser des informations que l’employeur de l’un ou l’autre aurait choisi de conserver secrètes.
On voit bien qu’il est inutile, superflu, voire contreproductif d’interdire ces échanges depuis l’équipement professionnel.
Sitôt rentré à son domicile, ou dans les transports en commun, à peine le porte du bureau franchie, le collaborateur peut entamer ses discussions privées depuis son smartphone.
Il est tentant d’interdire et de brandir des sanctions. Encore faut-il être en mesure de contrôler et de sanctionner pour conserver à ces interdictions un minimum d’effet dissuasif.
Mais cette position défensive, qui peut parfaitement se comprendre est de plus en plus en décalage avec l’attitude des jeunes de la génération Y. Ceux-ci sont nés avec les nouvelles technologies, les téléphones mobiles, le chat, les mails. Ils sont habitués à des échanges permanents, au partage, au collaboratif. Le cloisonnement n’est pas dans leur culture.
Même si les adultes les mettent en garde régulièrement contre les risques de s’exposer sans retenue, ils fonctionnent en tribu, maîtrisant de mieux en mieux les solutions de protection de leurs données personnelles.
Cette aptitude à discerner ce qui peut et ce qui ne peut pas être diffusé se généralise, via l’apprentissage et la communication sur les incidents générés par l’exploitation négative des données sur les réseaux sociaux.
C’est bien la voie à suivre pour établir un fonctionnement plus performant des organisations.
Libérer le potentiel des nouveaux collaborateurs
Il est naturellement possible aux entreprises de poursuivre le même mode de fonctionnement : hiérarchisé, hyper-structuré, avec des missions strictes assignées à chacun. Les jeunes générations s’y conformeront, comme les précédentes, d’autant que la conjoncture ne leur permettra pas de s’y soustraire aisément.
Mais d’une part, rien ne pourra les empêcher de rester connectés à leur réseau, depuis leur smartphone, leur PC, leur tablette, leur télé connectée. Ils échangeront leurs connaissances, demanderont conseil, participeront à des forums.
D’autre part, l’entreprise peut saisir l’opportunité qui lui est offerte par cette nouvelle génération. Là où le contrôle, les procédures, les règles en tous genres brident les initiatives, contraignent les échanges et privent l’entreprise de ses richesses, la nouvelle génération saura innover spontanément, enrichir sa mission, la penser avant de la réaliser.
Déjà certaines entreprises ont franchi le cap, créant des wikis thématiques internes. D’autres ont depuis longtemps ouvert des intranets. D’autres encore créent des groupes de travail virtuels via des visio-conférences.
Mais là encore, on constate le plus souvent que les mots de passe, les restrictions d’accès sont nombreux. Les initiatives viennent « d’en haut » et l’appropriation par les publics visés décevante.
Ceux qui ont déjà participé à un vrai barcamp savent que la production d’idées, le nombre et la qualité des échanges entre les participants à ces « user generated events » sont incroyablement supérieurs à ceux d’événements organisés par les entreprises. La différence s’explique par l’implication de tous les membres, leur envie d’apporter leur contribution, d’apprendre, de faire partager leurs connaissances.
Pas un vidéoprojecteur en panne, pas un réseau inaccessible, lors de ces événements qui allient le festif et l’apprentissage, qui proposent, en week-end de venir « travailler » (mais est-ce du travail ?) gratuitement, en fournissant les repas à des centaines de volontaires qui ne tardent pas à former des communautés qui poursuivent continuellement leurs échanges sur internet.
On peut même logiquement se demander comment les entreprises se trouvent si loin de ces mobilisations si efficaces.
Les entreprises vont muter
De la même manière que les consommateurs vont chercher de plus en plus à influer sur l’évolution des entreprises qu’ils affectionnent, les collaborateurs vont saisir les occasions de prendre des initiatives dès que les processus internes leur en laisseront la chance.
En réalité, pour répondre aux attentes des consommateurs, qui veulent plus de personnalisation, de réactivité, de créativité, il n’y a pas d’autre voie pour les entreprises que de lâcher prise et de laisser à leurs membres le soin d’inventer les réponses à apporter.
Mais lâcher prise, justement, c’est la haute marche à franchir pour des organisations qui ont toujours fonctionné sur la reconnaissance de statuts, de privilèges et les pyramides hiérarchiques. Quid de ces hiérarchies, si chacun est encouragé à prendre des initiatives ? Comment fonder une organisation sur la confiance, si un individu comme Jérôme Kerviel peut menacer l’économie mondiale ?
Pourtant, ces organisations calquées sur celles des armées ont fait leur preuve par le passé. Mais justement, les révolutions « internet » sont passées par là. Et Jérôme Kerviel a pu, seul, en déjouer aisément toutes les protection.
Là où un collectif vertueux aurait mis un frein, la déresponsabilisation engendrée par les systèmes technocratiques a permis tous ces excès.
Force est de constater que la notion même d’entreprise a profondément changé.
Quand un General Motors a failli sombré corps et bien, quand des pays sont en faillite, on voit un Microsoft abandonner Encarta dans lequel elle a investi longtemps et massivement : même ce mastodonte mondial et richissime ne peut lutter contre le collectif Wikipedia.
On a vu l’administration française adopter Linux pour faire des économies mais aussi pour disposer de davantage de latitude dans la gestion de ses systèmes d’informations.
Oracle vient d’abandonner au collectif son produit libre « Open Office ».
Le cloud computing permet de créer en quelques minutes des collectifs virtuels qui collaborent pour des développements logiciels à des coûts insignifiants.
Le Mechanical Türk d’Amazon permet de répartir des micro-tâches entre des centaines de prestataires qui vont travailler à la demande selon des contrats ultra-light.
Les anciennes générations croyaient aux entreprises « pour toute une vie », vision paternaliste et castratrice de toutes les initiatives.
La génération Y croit en elle-même, pas forcément de façon individualiste, mais collectivement.
L’effondrement des promesses de retraites loyalement versées a ouvert une nouvelle brèche. Les entreprises mutent, changent de métier, de pays, de produits, de personnels au gré des événements, des opportunités et des contraintes.
Le personnel est presque toujours la variable d’ajustement, sacrifiée aux mouvements de concurrence.
Quelles entreprises pour la génération Y ? Vu 628 fois 5/10/2012
Les réseaux sociaux, en ouvrant l’horizon, ont engendré un changement dont les effets ne font que commencer à se faire sentir. D’une entreprise-‐employeur, à laquelle la journée entière était dévouée, on assiste à une communauté télé-‐travaillant qui se regroupe physiquement tout en maintenant un lien vers ses membres extérieurs. Source d’information, de prosélytisme, ces communautés enchevêtrées constituent un nouvel écosystème des entreprises que celles-‐ci n’ont pas identifié et ignorent. Il ne s’agit ni d’employés, ni de clients, ni de partenaires. Ce sont ses stakeholders le plus souvent inconscients et involontaires. Ce sont eux qui, par affinité avec le membre interne, vont véhiculer, via leur page Facebook, les informations sur la marque au delà du périmètre auquel celle-‐ci a accès. Ce sas avec l’extérieur, est une source d’instabilité, mais aussi d’innovation et de développement.
Impliquer la génération Y ?
Comment les entreprises peuvent tirer parti des réseaux sociaux pour se prolonger en une communauté étendue et efficiente ?
Bien sûr, il reste des marques pour qui les jeunes « Y » rêvent de travailler, ou sont fiers de travailler quand ils sont parvenus à entrer dans le clan. Apple, bien sûr, Google, Facebook ont pris la place des grands cabinets d’audit, de l’Air Liquide, IBM ou autre Club Med, sans oublier les GE ou Unilever.
Dans leur catégories, ces marques restent des Graal pour des générations de jeunes candidats désireux d’assurer leurs arrières : épingler une marque cotées à son CV, y apprendre, plus vite et mieux, comment avoir une carrière météorique, le tout dans un environnement qui laisse le droit à l’erreur et s’y forger un réseau qui sera un atout pour la suite.
Ces entreprises ont une culture forte, qui est claire pour ses membres comme pour ses clients. Le sentiment identitaire y est fort et la fierté d’y appartenir palpable.
Ceci ne doit rien au hasard. Ici, le sentiment d’appartenance est facteur d’engagement et de fidélité. Les anciennes gloires ne peuvent pas forcément en dire autant. Cette faculté d’attirer à elles la génération Y qui sera majoritaire en 2015 est loin d’être commune.
Mais ce n’est sans doute pas un hasard si c’est un étudiant de Harvard qui a créé Facebook et rendu caduques les managements de la plupart des entreprises.
Destinés à assurer la pérennité du système, ces étudiants de la génération Y vont au contraire les contraindre à un changement aussi profond qu’irréversible.
Le phénomène Facebook
Les observateurs ne manquent pas pour stigmatiser un effet de mode qui ne devait pas tarder à s’éteindre. 300 millions de membres en moins de temps qu’il faut pour dépasser Myspace ? Un château de carte, un truc de jeune. 500 millions et l’élection d’un président américain noir ? Le chant du cygne. 900 millions et la détention des données clés sur les clients de toutes les entreprises de la planète ? Eh bien, oui, il faut s’y résoudre, quelque chose a changé dans la vie des gens.
Ou plutôt, tout à changé.
La pensée commune prétend que d’un côté il y a les réseaux professionnels, comme LinkedIn ou Viadeo, et de l’autre, le réseau des particuliers, Facebook. En disant pour les particuliers, on veut dire pour les jeunes, pour des choses insignifiantes. Ce réseau est souvent accusé de faire courir des risques à la vie privée des jeunes.
Bien entendu, ce sont des idées de vieux. La réalité, c’est que de plus en plus, on ne sépare plus autant sa vie privée de sa vie professionnelle. Que l’on se voit comme une seule et même personne et que l’on a pris conscience que le principe même du networking consiste à nouer des liens extra-‐professionnels pour favoriser ses affaires.
Mais dans beaucoup d’entreprises, l’accès à internet est bloqué, le branchement sur Facebook proscrit et considéré comme du farniente. Le salarié est présumé coupable de vouloir se distraire, voire divulguer les secrets de fabrique. L’interdiction, au nom du sacro-‐saint principe de sécurité, est la réponse la plus classique.
Ouverture ou cloisonnement ?
Le management feint d’ignorer que souvent, le collaborateur bénéficie à son domicile d’équipements plus performants que ceux qu’il met à sa disposition à son poste de travail.
Il est paradoxal quand il espère à la fois que le collaborateur sera assez impliqué pour rester disponible en dehors des heures de travail grâce à son portable personnel et qu’il lui impose l’enceinte de l’entreprise comme seul endroit d’où il peut accéder aux données utiles.
La réflexion sur le temps de travail et le télétravail est embryonnaire ou absente de la majorité des sociétés : la confiance nécessaire pour imaginer un temps travaillé indéfini, laissé à la libre appréciation des collaborateurs, n’est pas là. Jusque dans les textes de lois qui conservent une vision passéiste de la relation à l’employé.
Ce dernier parle de son métier, comme il l’a toujours fait. Simplement, ses échanges sont devenus publics, et ils sont conservés, pour longtemps, ce qui fait peur aux entreprises.
Souvent même, le collaborateur a davantage d’échanges et d’affinités avec des contacts externes qu’en interne. Souvent aussi, il recherchera les échanges avec ceux qui partagent ses centres d’intérêt, de compétences. Ceux-‐là peuvent exercer le même métier que lui, mais dans une entreprise concurrente de la sienne.
Les forums thématiques regroupent des spécialistes qui sont concurrents et qui prennent un grand plaisir à confronter leurs connaissances et leurs idées, parfois leurs projets.
Personne ne peut être sûr que ces échanges ne contribuent pas à diffuser des informations que l’employeur de l’un ou l’autre aurait choisi de conserver secrètes.
On voit bien qu’il est inutile, superflu, voire contreproductif d’interdire ces échanges depuis l’équipement professionnel.
Sitôt rentré à son domicile, ou dans les transports en commun, à peine le porte du bureau franchie, le collaborateur peut entamer ses discussions privées depuis son smartphone.
Il est tentant d’interdire et de brandir des sanctions. Encore faut-‐il être en mesure de contrôler et de sanctionner pour conserver à ces interdictions un minimum d’effet dissuasif.
Mais cette position défensive, qui peut parfaitement se comprendre est de plus en plus en décalage avec l’attitude des jeunes de la génération Y. Ceux-‐ci sont nés avec les nouvelles technologies, les téléphones mobiles, le chat, les mails. Ils sont habitués à des échanges permanents, au partage, au collaboratif. Le cloisonnement n’est pas dans leur culture.
Même si les adultes les mettent en garde régulièrement contre les risques de s’exposer sans retenue, ils fonctionnent en tribu, maîtrisant de mieux en mieux les solutions de protection de leurs données personnelles.
Cette aptitude à discerner ce qui peut et ce qui ne peut pas être diffusé se généralise, via l’apprentissage et la communication sur les incidents générés par l’exploitation négative des données sur les réseaux sociaux.
C’est bien la voie à suivre pour établir un fonctionnement plus performant des organisations.
Libérer le potentiel des nouveaux collaborateurs
Il est naturellement possible aux entreprises de poursuivre le même mode de fonctionnement : hiérarchisé, hyper-‐structuré, avec des missions strictes assignées à chacun. Les jeunes générations s’y conformeront, comme les précédentes, d’autant que la conjoncture ne leur permettra pas de s’y soustraire aisément.
Mais d’une part, rien ne pourra les empêcher de rester connectés à leur réseau, depuis leur smartphone, leur PC, leur tablette, leur télé connectée. Ils échangeront leurs connaissances, demanderont conseil, participeront à des forums.
D’autre part, l’entreprise peut saisir l’opportunité qui lui est offerte par cette nouvelle génération. Là où le contrôle, les procédures, les règles en tous genres brident les initiatives, contraignent les échanges et privent l’entreprise de ses richesses, la nouvelle génération saura innover spontanément, enrichir sa mission, la penser avant de la réaliser.
Déjà certaines entreprises ont franchi le cap, créant des wikis thématiques internes. D’autres ont depuis longtemps ouvert des intranets. D’autres encore créent des groupes de travail virtuels via des visio-‐conférences.
Mais là encore, on constate le plus souvent que les mots de passe, les restrictions d’accès sont nombreux. Les initiatives viennent « d’en haut » et l’appropriation par les publics visés décevante.
Ceux qui ont déjà participé à un vrai barcamp savent que la production d’idées, le nombre et la qualité des échanges entre les participants à ces « user generated events » sont incroyablement supérieurs à ceux d’événements organisés par les entreprises. La différence s’explique par l’implication de tous les membres, leur envie d’apporter leur contribution, d’apprendre, de faire partager leurs connaissances.
Pas un vidéoprojecteur en panne, pas un réseau inaccessible, lors de ces événements qui allient le festif et l’apprentissage, qui proposent, en week-‐end de venir « travailler » (mais est-‐ce du travail ?) gratuitement, en fournissant les repas à des centaines de volontaires qui ne tardent pas à former des communautés qui poursuivent continuellement leurs échanges sur internet.
On peut même logiquement se demander comment les entreprises se trouvent si loin de ces mobilisations si efficaces.
Les entreprises vont muter
De la même manière que les consommateurs vont chercher de plus en plus à influer sur l’évolution des entreprises qu’ils affectionnent, les collaborateurs vont saisir les occasions de prendre des initiatives dès que les processus internes leur en laisseront la chance.
En réalité, pour répondre aux attentes des consommateurs, qui veulent plus de personnalisation, de réactivité, de créativité, il n’y a pas d’autre voie pour les entreprises que de lâcher prise et de laisser à leurs membres le soin d’inventer les réponses à apporter.
Mais lâcher prise, justement, c’est la haute marche à franchir pour des organisations qui ont toujours fonctionné sur la reconnaissance de statuts, de privilèges et les pyramides hiérarchiques. Quid de ces hiérarchies, si chacun est encouragé à prendre des initiatives ? Comment fonder une organisation sur la confiance, si un individu comme Jérôme Kerviel peut menacer l’économie mondiale ?
Pourtant, ces organisations calquées sur celles des armées ont fait leur preuve par le passé. Mais justement, les révolutions « internet » sont passées par là. Et Jérôme Kerviel a pu, seul, en déjouer aisément toutes les protection.
Là où un collectif vertueux aurait mis un frein, la déresponsabilisation engendrée par les systèmes technocratiques a permis tous ces excès.
Force est de constater que la notion même d’entreprise a profondément changé.
Quand un General Motors a failli sombré corps et bien, quand des pays sont en faillite, on voit un Microsoft abandonner Encarta dans lequel elle a investi longtemps et massivement : même ce mastodonte mondial et richissime ne peut lutter contre le collectif Wikipedia.
On a vu l’administration française adopter Linux pour faire des économies mais aussi pour disposer de davantage de latitude dans la gestion de ses systèmes d’informations.
Oracle vient d’abandonner au collectif son produit libre « Open Office ».
Le cloud computing permet de créer en quelques minutes des collectifs virtuels qui collaborent pour des développements logiciels à des coûts insignifiants.
Le Mechanical Türk d’Amazon permet de répartir des micro-‐tâches entre des centaines de prestataires qui vont travailler à la demande selon des contrats ultra-‐light.
Les anciennes générations croyaient aux entreprises « pour toute une vie », vision paternaliste et castratrice de toutes les initiatives.
La génération Y croit en elle-‐même, pas forcément de façon individualiste, mais collectivement.
L’effondrement des promesses de retraites loyalement versées a ouvert une nouvelle brèche. Les entreprises mutent, changent de métier, de pays, de produits, de personnels au gré des événements, des opportunités et des contraintes.
Le personnel est presque toujours la variable d’ajustement, sacrifiée aux mouvements de concurrence.
Les réseaux sociaux, internet, le monde « libre » lui offre les moyens, de trouver, collectivement, de nouvelles voies d’épanouissement.
Les entreprises qui vont survivre à ce tsunami seront celles qui auront intégré cette nouvelle donne et créé les conditions de cette prise d’initiative, d’auto-‐réalisation.
Le maître-‐mot de cette révolution est « Confiance ». Faire confiance non pas benoitement à chaque collaborateur (toujours l’expérience Kerviel), mais au collectif.
Globalement, chacun tend à se réaliser dans des conditions de bien-‐être maximales. En étant acteur de son quotidien, en jouant de sa tribu comme d’une arme pour aller plus vite plus simplement, le jeune collaborateur encouragé à inventer sa mission démultipliera son apport.
Quelles solutions pour réinventer son organisation ?
Il n’est pas possible de traiter de ce sujet ici en quelques pages, mais on peut dire qu’il s’agit de repenser la culture et l’organisation des entreprises. Si on fait affirme que chacun est acteur du développement collectif et qu’on en tire toutes les conclusions, tout devient possible.
Mais comme toujours, il suffit de quelques indices que la volonté de changement n’en est qu’au stade du discours et du marketing, pour que la méfiance prenne le dessus, en attendant de preuves concrètes et tangibles du changement annoncé.
Si on affirme la confiance dans les collaborateurs, dans leur capacité à prendre les bonnes options, on doit pouvoir laisser à chacun, une fois formé s’entend, la possibilité de solder un litige avec un client à sa manière, par exemple. On peut lui donner une marge de manœuvre, mais au sein du périmètre attribué, il est autonome.
Il peut en aller de même de l’organisation du travail. Non pas un « chacun fait ce qu’il veut », mais « travaillez ensemble à une nouvelle organisation ».
De la même manière, la résolution des problèmes n’est pas forcément du ressort du « N+1″, surtout si des organisations beaucoup plus plates se mettent en place progressivement, mais être le résultat de discussions entre les parties prenantes.
Il est intéressant d’observer comment certaines organisations sont parvenues à obtenir un engagement très forts de leurs équipes, en absence de possibilité de promotions ni de reconnaissance financière.
C’est dans le libération des potentiels par la confiance et l’autonomie que cela a pu fonctionner.
C’est ce qui est à la fois l’attente de la génération Y et la voie de la performance des entreprises.
Cette contribution a été intégrée au Livre Blanc publié par le Lab (Laboratoire Assurances Banque).
Ce que nous apprend l’étude SP2C – Bearing Point
Vu 519 fois 16/10/2012
Il s’agit d’un baromètre annuel, réalisé à partir de l’interrogation de 11 chefs d’entreprises membres du SP2C.
Il a été publié cette année, le 3 octobre dernier, pour les données de l’an passé. C’est un peu long comme temps de traitement, mais c’est mieux que rien du tout.
On apprend que le secteur des télécommunications représente 60% du business global, ce qui est en ligne avec les observations au niveau mondial. 75% de l’off-‐shore, c’est énorme et on comprend mieux l’inquiétude des membres concernés après l’annonce des opérateurs de réduire massivement les effectifs outsourcés (on entend les chiffres de 8 à 10.000 suppressions de postes).
Quand, parallèlement, Arnaud Montebourg annonce son intention de relocaliser ces emplois, ça ne doit rien arranger de l’ambiance des états-‐majors.
Il y a un autre point qui laisse un peu perplexe : c’est le taux de marge brut auquel on parvient à partir des chiffres annoncés par Bearing-‐Point et le SP2C : en appliquant le
taux de charges sociales de 45%, on atteint tout juste les 6% de marge brute. Même si le taux que l’on peut constater en examinant les comptes des outsourceurs est en général très bas, il apparaît plutôt aux alentours de 30%. Soit c’est le chiffre d’affaires qui est minoré, soit c’est le salaire moyen constaté qui est gonflé.
En revanche, le salaire moyen Marocain est estimé, mais même si la pratique peut varier, ce ne peut être qu’à la marge. Et question de marge off-‐shore, ça semble bien important. Mais comme il n’est pas aisé de vérifier, on peut s’interroger.
De même que le déclaratif à propos du taux de CDI.
Comme quoi, les études fondées sur le déclaratif, c’est intéressant de les remettre à plat.
Bref, une étude qui, si elle apporte des réponses, pose presque encore plus de questions, vous ne trouvez pas ? Nous sommes intéressés à lire les réponses des intéressés, ça permettra d’alimenter un bon débat sur l’avenir des centres d’appels et, au delà, de la Relation Client en France.
La suite au prochain numéro.
La clé pour une relation client réussie Vu 605 fois 22/10/2012
Si vous êtes lecteur de ce blog, c’est très probablement parce que vous êtes un spécialiste de la Relation Client.
Si l’on vous demande quelle est LA clé pour une relation client réussie, ne regardez pas plus bas, réfléchissez-‐y un instant. Alors ?
Une organisation orientée client (client centric, je veux dire) ? Où le client est au centre de l’organisation. C’est une bonne idée, le seul point, c’est la mise en application, parce que là, ça semble plus compliqué que prévu.
Un système d’information unifié, c’est à dire tous les canaux attaquant une seule et même base ? C’est effectivement, du point de vue des informaticiens, un point à prendre en considération de toute urgence.
Ou alors, une implantation off-‐shore vous garantissant les coûts les plus bas ? C’est un sujet polémique, on pourrait même dire politique, et c’est vrai que 60.000 emplois en moins de 8 ans, ça ressemble à un plébiscite. Mais en terme de qualité perçue, il y a encore des progrès à faire.
Et quid de la mise en place d’un CRM permettant de capter les signaux faibles ? Voire d’une base de connaissances « dans le Cloud » ?
Mais, vous le savez bien, cher lecteur, tout ceci n’est que pistes d’amélioration, correction, d’un existant jugé insuffisant par les consommateurs (cf. Etude Frost & Sullivan 2012).
Améliorer l’efficacité du dispositif, miser sur les progrès technologiques pour transférer au client la charge de la recherche de l’information, la généralisation du self-‐care comme panacée, cela ne résout rien en effet.
Lorsque j’écoute ceux d’entre vous qui sont venus parler aux auditeurs de CherClient.tv de leur stratégie en la matière, lorsque je leur ai posé la question fatidique : que serait pour votre entreprise une relation client de qualité, tous ont parlé relation. Relation par l’écoute, la disponibilité, la personnalisation, la poursuite d’une fidélité à la marque.
Mais la clé réside dans un seul mot, court, simple, évident :confiance.
La Notion Clé
La notion de confiance revêt une signification très large quand elle dépeint une activité économique. Il s’agit d’abord de la confiance réciproque que peuvent ressentir le consommateur et la marque l’un envers l’autre. Il faut se rappeler que la confiance est en général inversement proportionnelle au contrôle et à la vérification; contrairement à ce que pourraient prétendre certains. « Je te fais confiance » est compris comme « je ne ressens pas le besoin de contrôler ».
Dans un système d’échanges économiques, bien contre paiement, mais aussi service contre paiement, et même service contre service, dans une relation de co-‐construction, la confiance doit d’abord être affichée par le fournisseur envers son client. On comprend déjà tout l’antagonisme d’une telle vision avec celle qui prévaut aux démarches de sécurité.
Comment ne pas mettre de vigile aux portes de certains magasins, quand on sait que leur présence évite un grand nombre de vols ? Comment ne pas demander le retour de l’objet annoncé comme défectueux, avant d’accepter de le remplacer, quand la fraude en la matière est si répandue ? Comment ne pas commencer tout entretien téléphonique par la vérification de l’identité, quand il est si facile de nuire en se faisant passer pour quelqu’un d’autre ?
Cette méfiance, défiance parfois, a son symétrique : comment croire à la proposition en apparence si alléchante de cette marque, alors que je ne perçois pas son intérêt ? Quand j’ai si souvent pu constater que quelques lignes en très petits caractères pouvaient m’éclairer à ce sujet ? Comment faire confiance à ces marques qui sont épinglées à longueur de reportages à la télévision pour avoir abusé de la confiance de leur client ?
Le sujet est si difficile que, pour une fois, Wikipedia est muet sur le sujet. Au mot confiance, on tombe sur cet aveu d’incompétence :
Pour une marque, considérer que la présomption d’innocence doit s’appliquer à tous ses clients, jusqu’à preuve du contraire, est devenu un pari des plus risqué.
Et comme il est convenu que c’est à elle de faire le premier pas, on voit bien que ce capital dont il est si souvent question dans les réunions marketing, s’est dissout dans la réalité.
Il reste à se retrancher vers la position la plus proche : le degré de confiance, en oubliant que la confiance est une valeur qui n’a que deux valeurs : 100 ou 0. Que son
évolution est le plus souvent univoque : du 100 vers le 0, sans espoir de retour. Chat échaudé craint l’eau froide. Pourtant, le risque est mesuré, calculé au plus juste : avec deux niveaux de vérification, je peux considérer que mon risque est suffisamment faible pour pouvoir engager la transaction. Si ce niveau de contrôle est estimé faible par la cible, alors un certain climat de confiance est admis et l’accord peut se conclure.
On est loin, admettons-‐le de ce qu’est réellement la confiance.
Cas N°2 : l’intervention de l’outsourceur
Envisageons maintenant ce qu’il en advient lorsqu’un tiers, partenaire, ou prestataire, ne rêvons pas, est inséré dans le processus relationnel : un outsourceur prend en charge, en professionnel, en spécialiste expérimenté, la relation client pour le compte de la marque.
Tout d’abord, contrairement à de nombreuses missions de sous-‐traitance, l »outsourceur est invisible, masqué au consommateur. Il agit au nom de la marque, prend la parole et le représente, mais à l’insu du consommateur. En pratique, cela change peu, mais l’avocat est identifié comme tel, le grossiste, le distributeur, le commissaire-‐priseur également. On peut penser que le mettre en évidence tuerait la fonction : annoncer au téléphone que l’on n’est que le représentant de la marque aurait un effet dissuasif. Sur quoi ? Sur le niveau de confiance. La relation client, beaucoup le savent, est devenu un métier, avec ses investissements colossaux, ses savoir-‐faire, ses spécialités innombrables. Pourtant, il est si peu reconnu comme tel qu’on n’imagine pas de l’afficher et de lui donner sa place.
Pourtant, il faut une confiance certaine pour confier ainsi le soin de vous représenter auprès de son actif le plus précieux et aussi le plus fragile : ses clients. Dans la réalité, cette confiance est très sévèrement garantie : un contrôle omniprésent est la règle. De confiance, il y en a, mais assez rarement. On confie avant tout des missions moins sensibles, on se dote de mille moyens pour écouter ce qui se dit, pour vérifier que les promesses sont tenues. Car, comme toujours quand la confiance s’est étiolée, il y a eu des abus. De confiance. Dans ce métier en particulier, un cercle vicieux s’est installé, qui a conduit à faire du contrôle, la condition de la qualité. Alors que c’est maintenant prouvé (par nous) : le contrôle tue la qualité, par la réduction de l’autonomie, de l’initiative, de la créativité et, in fine, de la personnalisation. Or, cette personnalisation, c’est justement ce qu’attend avant tout, le client.
Et c’est en injectant cette dose mortelle de contrôle permanent que le donneur d’ordre (tout est dit dans ce terme consacré) impose entre l’outsourceur et ses collaborateurs, les éléments de la défiance : je cherche à normer ses prestations pour pouvoir les mesurer et ainsi, les contrôler. Or ce dernier ressent, comme une évidence infiniment répétée, que c’est l’inverse qui convient. Lire un script, écrit à l’avance, informatisé, stéréotypé et servi à tous et toutes sans finesse et sans sensibilité, c’est une erreur et le plus sûr moyen de détruire de la valeur.
Lui faire confiance est la seule voie qu puisse mener à la satisfaction du client. On voit bien la nécessaire transitivité ce cette relation de confiance, du consommateur à la marque, de la marque à son prestataire, de ce dernier à son collaborateur.
Une question demeure : comment faire ? Puisque tout le système a été bâti sur l’inverse de cet ingrédient indispensable, comment procéder ? Est-‐il possible de réintroduire la juste part de confiance dans ce dispositif ?
Notre démarche, vécue comme une expérimentation, vient de prendre forme avec l’ouverture de notre dernier centre dit « d’expertise client » pour justement marquer cette rupture essentielle. Teletech Campus est un campus d’entreprise, à la française. Ce dernier terme signifie que des valeurs sociétales y sont attachées. Que, justement, le parti est pris de fonder la performance économique sur l’engagement des équipes. Et pour y parvenir peut-‐être, de miser sur la confiance.
En affichant ces valeurs dès le départ, en démontrant notre attachement aux conditions d’un travail collaboratif, d’un respect des savoir-‐faire, nous avons d’entrée recueilli les preuves que nous étions sur la bonne voie. La voie qui nous conduit à aborder avec nos partenaires, les conditions de la confiance entre nous, qui pose la question du mode de contractualisation.Pour enfin, envisager, ensemble, les conditions de la confiance entre le client et la marque.
Un beau projet. A suivre, naturellement.
Pas de politique de Relation Client performante sans Knowledge Management Dynamique Vu 366 fois 8/11/2012
Tiens, voilà un sujet qui nous passionne tous, chez Teletech, au point que nous en avons fait le point central de notre offre depuis 10 ans.
Il faut partir du début : quelle est la mission d’une structure, interne ou externe, de gestion de la relation avec les clients d’une marque ? Il s’agit de lui apporter l’aide dont il a besoin, sous la forme dont il a besoin. C’est d’ailleurs ce qui en fait un beau métier. Rendre la vie des gens un peu plus facile.
En quoi cela consiste-‐t-‐il ? A transformer de l’information. Capter la demande, rechercher dans la connaissance de l’entreprise les éléments de réponse, les extraire, les assembler, les rendre intelligible pour la personne en fonction de ce qu’on a compris de son profil et de son attente. Qui est-‐elle ? Quel est son niveau de compréhension général du sujet ? Comment s’exprime-‐t-‐elle, quels mots comprendra-‐t-‐elle ? Comment présenter la réponse pour qu’elle soit le plus simplement comprise puis utilisée ? Jusqu’à quel niveau de détail faut-‐il aller ?
Il y a bien d’autres sujets délicats à intégrer à cette démarche, mais vous avez saisi la problématique.
Il faut construire un contenant structuré pour cette connaissance de l’entreprise qui sera utile à tout dialogue avec un consommateur. C’est une phase clé, qui détermine la qualité de l’ensemble du dispositif dans la durée, puisque par essence, les informations sont en perpétuelle évolution : certaines deviennent obsolètes, d’autres apparaissent, les réponses apportées par l’entreprise aux demandes de son marché évoluent au rythme de sa stratégie. Le thésaurus, ce réceptacle de toute la matière, doit être conçu dès le départ pour pouvoir accueillir et structurer toute information future. Ce qui signifie qu’au lancement, la majorité des rubriques seront vides et que l’utilisateur (le conseiller du centre de relation client par exemple) se trouvera sans réponse à fournir au client.
Dans ce cas, le dispositif doit alors identifier le domaine de compétence concerné, les acteurs de l’entreprise capables d’apporter la réponse, les solliciter, s’assurer que l’un d’entre eux va prendre la question en charge, lui allouer un délai pour apporter la réponse valide, la traiter pour la rendre utilisable dans les dialogues clients, alerter le conseiller qu’il dispose désormais de la réponse pour la délivrer au consommateur. Et surtout, l’intégrer au thésaurus pour les prochaines questions similaires.
Mais la solution doit aussi apporter à l’utilisateur la démarche pour s’en servir : c’est le dialogue expert, en ce sens qu’il propose une conduite d’entretien identique à celle qu’aurait adoptée un expert du sujet. La solution doit naturellement être apprenante, pour s’auto-‐corriger et tenir compte de ses échecs : réponse erronée, résultat non conforme à l’attente du consommateur, etc.
Voilà, très grossièrement, pour le fond. Il faut bien entendu prendre en considération la forme : gentillesse et attention, empathie, transparence, assertivité, sans lesquelles le meilleur contenu n’atteindra pas son destinataire.
La solution Nest KM© que Teletech International propose et met en place depuis 1996 pour la première fois, répond à toutes ces questions et est venue remplacer les scripts sommaires et stéréotypés qui sévissent encore dans la plupart des call-‐centers.
Aujourd’hui, se pose avec l’explosion des canaux de communications comme les réseaux sociaux et les smartphones, les avatars et les SVI, la question de la cohérence des réponses apportées par l’entreprise. Elle doit à la fois s’assurer que la même information sera délivrée à un consommateur posant la même question au service client, au vendeur du magasin et au community manager de la page Facebook. Mais aussi que la forme tiendra compte du fait que le consommateur appelle depuis son iphone, en marchant dans la rue et non pas depuis son fauteuil à la maison. Aujourd’hui, la plupart des marques viennent à peine de terminer la mise en cohérence des systèmes d’information des services clients et des traitement de mails. Les pages Facebook en sont pour la plupart au stade expérimental.
L’enjeu majeur des marques est désormais de se conformer à cette exigence collective de cohérence des réponses apportées conjuguée à l’adaptation au canal utilisé. Avec cette nouveauté que certaines cessions vont combiner plusieurs canaux en simultané : appel téléphonique avec affichage d’éléments sur l’écran du smartphone, avatar sur le site internet utilisant les fonctionnalités de reconnaissance et synthèse vocale, etc.
Teletech International propose avec Nest KM© une solution sans équivalent sur le marché qui répond à un besoin urgent pour les marques.
Les communautés de clients vont exercer sur elles une pression très forte qui ne se relâchera plus, et c’est parfaitement normal. Aux entreprises de s’adapter.
De nombreuses agences digitales ont récemment démontré toute l’importance du sujet. L’avantage de notre démarche, c’est que nous sommes les seuls à apporter une solution que nous savons désormais implémenter pour nos clients en quelques jours seulement, quand cela nous prenait 4 à 6 mois il y a 10 ans.
Notre échange avec le Ministre de l’Economie et des Finances à propos des centres d’appels Vu 465 fois 9/11/2012
J’ai rencontré hier le Ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici à Dijon et j’ai pu échanger avec lui à propos de l’avenir du secteur des centres d’appels.
J’ai attiré son attention sur la stagnation des emplois sur le territoire, ce qu’il savait, aux alentours de 260.000 collaborateurs, ce chiffre incluant les centres d’appels internes, dont il faut admettre que le poids est extrêmement difficile à cerner. En effet, comment définit-‐on un centre d’appels à l’heure où les organisations en télétravail (américanisé pour l’occasion en « homeshoring ») sont expérimentées ? A partir de combien de postes, de quelle part de l’activité du collaborateur au téléphone ? Un pool de standardistes constitue-‐t-‐il un centre d’appels ? Comment sont qualifiés les emplois de conseillers de centres d’appels internes ?
Il semble que face à ce flou, le décompte se fasse en décomptant les licences installées par les fournisseurs de PABX, c’est dire.
Mais quoi qu’il en soit, il y a consensus sur cette stagnation des emplois en France, quand les emplois off-‐shore, dont nous avons été les pionniers il y a 13 ans, se sont multipliés jusqu’à compter 60.000 collaborateurs, dont 75% travaillent pour le secteur
des télécommunications. Souvenons-‐nous que notre confrère, Président de l’AFRC, ironisait sur ces Marocains « qui ne sauraient pas faire la différence entre la rue de Paris à Versailles et la rue de Versailles à Paris ». On l’a entendu bien souvent, jusqu’à ce qu’il devienne brutalement l’un des pratiquant les plus actifs des plateaux off-‐shorisés.
J’ai précisé à Pierre Moscovici que la Grande Bretagne comptait environ 1 millions de salariés dans ses centres d’appels et l’Allemagne près de 800.000. J’ai donc rappelé qu’il y avait un potentiel de création d’emplois dans ce secteurs de plusieurs centaines de milliers de jeunes, avec l’immense avantage que pourrait représenter notre profession : l’évolution de la demande vers des organisations multicanales va poser la question de la formation de ces jeunes candidats : à l’expression orale et écrite, comme à l’usage des solutions logicielles et matérielles de dernière génération : des tablettes jusqu’au réseaux sociaux et le community management. A la condition de traiter la question fondamentale du financement de ces formations coûteuses, notre secteur peut devenir un formidable outil d’intégration.
Pour cela, j’ai fait état devant Monsieur le Ministre des conditions très difficiles dans lesquelles interviennent nos entreprises, soumises à des pressions considérables des grands donneurs d’ordres qui méconnaissent les répercussions sur nos collaborateurs des variations de charges permanentes qu’ils imposent à leur partenaires. J’ai indiqué que nous avions besoin du soutien de la médiation des services engagée par Jean-‐Claude Vollot avec un certain succès. J’ai questionné Pierre Moscovici sur son remplacement, point sur lequel il a pu me rassurer.
C’est en instaurant un tout autre rapport de collaboration dans notre secteur que nous pourrons jouer le rôle dont notre tissu économique a besoin : celui d’un catalyseur, par un renforcement de la qualité du service que nos entreprises rendront à leurs clients.
J’ai eu le sentiment d’être écouté, peut-‐être entendu, même si le Ministre m’a conseillé de prendre contact avec Arnaud Montebourg qui s’est saisi, on l’a vu, de ce sujet. Mais il m’a assuré que le gouvernement était motivé à agir sur les appels d’offres des marchés publics, pour faire en sorte, sans contrevenir aux règles communautaires, de ne pas tomber dans l’angélisme. Autant que faire se peut, les prestations de centres d’appels pour le compte des services publics, seront localisés en France.
Un discours qui a clairement montré que le gouvernement veut prendre en compte les attentes et demandes des chefs d’entreprises et des PME en particulier.
La prochaine visite du Ministre à Dijon pourrait être pour Teletech Campus. L’invitation a été lancée.
L’expérience utilisateur, key feature de l’organisation client
Vu 1044 fois 13/11/2012
Un article très intéressant de Frédéric Cavazza à propos de l’expérience utilisateur sur les sites marchands, déterminante pour faire la différence avec les concurrents. Il présente des interfaces de plus en plus sophistiquées, dans le domaine du voyage par exemple, comme RoomKey, qui évoque vraiment l’approche d’Apple dans l’atmosphère, le soin apporté au détail. On voit bien que le travail des concepteurs de sites va enrichir le selfcare et réduire les coûts humains des organisations clients.
Dans cette course à la sophistication des sites, le complément humain professionnel reste et va redevenir le must. Mais cela va conduire à repenser totalement la place des centres de relations clients pour les intégrer à ce nouvel univers qui émerge. C’est ici : http://bit.ly/zQyZux
SimpleWeb.fr > La bataille du commerce en ligne se gagnera sur l’expérience utilisateur
www.simpleweb.fr
C’est cette réflexion qui nous a conduit il y a deux ans à concevoir notre nouvelle offre, qui sera dévoilée prochainement, à l’occasion de l’ouverture de Teletech Campus, un centre de relation clients inédit, de 600 postes à Dijon, pour lequel tous les éléments ont été repensés, en collaboration avec les meilleurs chercheurs en sciences sociales, les architectes les plus novateurs, l’appui sur un cluster high tech. En admettant la recherche d’un optimum entre le prix de revient d’un client et de la QRC, les marques vont devoir créer une organisation client complètement repensée qui supposera une réflexion globale. Teletech International vous invite à le rejoindre dans cette démarche, pour que l’expérience de vos utilisateurs soient réellement génératrice d’attachement à votre marque.
Le web complique la donne en matière de relation clients Vu 357 fois 6/12/2012
Le web, c’est magique. Vous dématérialisez votre magasin, vous dématérialisez votre vitrine, vous dématérialisez votre caisse, les moyens de paiement, vos vendeurs. Et en même temps, vous élargissez votre terrain de jeu.
Vous gagnez plus, vous dépensez rien. En réalité, pas tout à fait rien. Si vous lisez ce blog, c’est que vous n’êtes pas naïf. Vous êtes même très informé. Vous savez que les coûts d’acquisition du web ont rattrapé ceux du call center, dans la plupart des secteurs. Pas dans le vôtre ? Tant mieux pour vous.
Pourquoi ? Parce qu’à un moment, il ne faut pas qu’il soit si virtuel que ça, votre magasin. Il faut même qu’il se voie de loin. Et de beaucoup de gens. Et les coûts de cette visibilité ont augmenté au rythme du nombre de prétendants.
Car le client, il faut qu’il entre dans votre magasin. Or, le plus souvent (98%), il entre et il ressort sans que vous ne l’ayez aperçu.
Pourquoi n’a-‐t-‐il pas posé de question, n’a-‐t-‐il pas tâté le produit, essayé le pull-‐over ? Parce qu’il n’y avait ni produit, ni vendeur.
Lorsqu’on découvre les coûts nécessaires pour affiner les éléments d’un site, qu’on découvre que le look de certains sites sont aujourd’hui personnalisables, on comprend que l’affaire n’est pas simple.
Car le comportement du consommateur dans le magasin, on ne peut que le deviner, pas l’observer. Ses innombrables motifs d’abandon dans le fameux « tunnel de conversion« , un mystère insondable. Et pourtant, la clé du succès est là : au moment critique, comment le retenir, lui apporter ce qu’il lui manque pour passer à l’acte ?
Certains commencent à le comprendre et en recueille les fruits : réintroduire l’humain dans ces espace virtuel est la solution la plus efficace, non seulement pour démultiplier son rendement, mais aussi pour analyser et comprendre les comportements et attentes de ses clients.Bien mieux que tout l’arsenal des outils qui fleurissent même en hiver…
Nous vous proposons de repenser votre relation client : en posant des questions simples. Vu 266 fois/ 17/12/2012
Depuis 5 ans, je pose toujours la même question aux décideurs des grandes organisations que j’interviewe pour CherClient.tv : »Que sera pour votre entreprise, une relation clients réussie ? ».
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les réponses sont diverses. Vous pouvez le vérifier en visualisant les vidéos.
Depuis des années, il m’apparaît que l’une des caractéristiques de la relation client, c’est l’apparente simplicité des questions qu’elle pose et de l’apparente complexité des réponses à leur apporter. Quand chacun de nous se trouve confronté à une relation client qu’il juge déficiente, il exprime immédiatement la solution qu’il aurait jugé adaptée. Et cela lui semble une évidence : « j’ai attendu 27 minutes à écouter leur musique d’attente, c’est pourtant pas compliqué de mettre plus de personnel aux heures de pointe! ». « Ils arrêtent pas de me relancer et quand je veux les appeler, le numéro fourni n’est pas le bon ! ». « Ils me donnent 8h-‐13h30 comme heure de livraison, ils croient que je n’ai que ça à faire de prendre une journée de congé pour les attendre ? ».
Alors pourquoi ces réponses si simples en apparence ne sont-‐elles pas apportées par les marques ?
Probablement pour de multiples raisons. D’une part, les attentes des consommateurs sont très nombreuses et chacune supposerait pour être parfaitement traitée, une organisation particulière et différente de celle en place. Le Diable est dans les détails.
Ensuite, plus l’entreprise a de clients, et plus elle norme les réponses apportées, de sorte que la maintenance de l’organisation reste possible.
A final, c’est cette tentative, (cette nécessité ?), de normer les processus, qui détruit la possibilité pour l’organisation de répondre à l’attente du consommateur. Puisqu’en définitive, la description d’une tâche la rend impossible à réaliser . Ce n’est en réalité qu’en transgressant la prescription que le collaborateur pourra y parvenir. Or l’organisation soit ne décrit pas, soit simplifie pour que la description soit exploitable. Et donc masque certains détails, parce qu’ils semblent évidents ou parce qu’il est impossible de les décrire en les rendant exploitables.
Alors, la solution est ailleurs. La tendance actuelle à ajouter des contrôles à des normes, pour s’assurer de leur application est une illusion.
Bien au contraire, le contrôle tue la qualité.
La solution, c’est moins de contrôle et plus de confiance. Confiance dans l’équipe, qui saura, placée dans les meilleures conditions, agir au mieux des intérêts de l’entreprise.
Voici quelques questions simples pour vous assurer que ces conditions sont réunies dans votre entreprise :
-‐ Votre call center (ou celui de votre prestataire) est-‐il piloté en fonction des DMT ? (si vous ne savez pas ce que veut dire DMT, durée moyenne de traitement des dialogues, vous êtes sur la bonne voie). Ou bien ces DMT ne servent qu’à établir les besoins en effectifs ?
-‐ Vos collaborateurs ont-‐ils des scripts à lire ou peuvent-‐ils gérer les dialogues comme bon leur semble ?
-‐ Avez-‐vous défini des indicateurs qualitatifs pour mesurer la qualité de votre relation client ou bien seulement des critère quantitatifs (ou pas de critères du tout) ?
-‐ Votre call center est-‐il au cœur de toute votre organisation de gestion de la relation client ou bien avez-‐vous des structures distinctes, par canal de communication, pour le community management par exemple ?
-‐ Avez-‐vous des demandes spontanées et régulières de la part des collaborateurs des autres services, pour postuler à votre call center ?
-‐ Les dirigeants de votre entreprises (ou vous-‐même) travaillent-‐ils de temps à autres dans le call center pour « sentir le client » ?
-‐ L’ensemble des acteurs de la relation client de votre entreprise travaillent-‐ils en collaboration étroite et permanente (agence de pub, agence de MD, institut d’études, web master, DSI, …) ?
Si vous avez des doutes au moment de répondre à ces questions, vous pourriez être intéressé à découvrir le dispositif que nous appliquons aux problématiques qui nous sont proposées : Le Diagnostic Client, qui à partir de l’Empreinte de votre relation client, mesure votre Capital Préférence.