Flavio Franciulli CHIEN...

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CHIEN BLESSÉ ( CACHORRO FERIDO ) Spectacle de Théâtre Physique sous-titrés en français ou anglais Adaptation du film de Lucia Murat “ Que Bom te Ver Viva”. La confidence d’un homme et de ses souvenirs lors des années soixante. L’action commence lorsqu’un per- sonnage termine la lecture d’un en- tretien qu’il a accordé à un presti- gieux journal brésilien. Le person- nage se rend compte, alors, que tout ce qui a été dit pendant l’entretien a été détourné par le journaliste. Puis, il réfléchit sur son passé comme pri- sonnier politique pendant la répres- sion de la dictature, après le coup militaire de 1964, et le compare à sa vie actuelle. [1] http://flaviofranciulli.free.fr CHIEN BLESSÉ Flavio Franciulli Direction: Paulo Rebello Direction des Mouvements et Chorégraphie: Juliana Porteous Éclairage et Technique: Hervé Verdon Vidéo Projection et Sous-Titres: Patricia Gomé Interprétation: Flavio Franciulli

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CHIEN BLESSÉ ( CACHORRO FERIDO )Spectacle de Théâtre Physique sous-titrés en français ou anglais

Adaptation du film de Lucia Murat “ Que Bom te Ver Viva”.

La confidence d’un homme et de ses souvenirs lors des années soixante. L’action commence lorsqu’un per-sonnage termine la lecture d’un en-tretien qu’il a accordé à un presti-gieux journal brésilien. Le person-nage se rend compte, alors, que tout ce qui a été dit pendant l’entretien a été détourné par le journaliste. Puis, il réfléchit sur son passé comme pri-sonnier politique pendant la répres-sion de la dictature, après le coup militaire de 1964, et le compare à sa vie actuelle.

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CHIEN BLESSÉFlavio Franciulli

Direction: Paulo Rebello

Direction des Mouvements et Chorégraphie: Juliana Porteous

Éclairage et Technique: Hervé Verdon

Vidéo Projection et Sous-Titres: Patricia Gomé

Interprétation: Flavio Franciulli

CHIEN BLESSÉChien Blessé évoque une part intime et

plus sombre de l’histoire du Brésil, celle des vingt années de dictature de 1964 à 1985.

Construit à partir de fragments d’in-terviews réelles d’artistes et d’intellectuels militants, il se nourrit dans sa forme de l’ex-périence du Théâtre Physique Brésilien, où l’interprétation cherche sa vérité dans le « geste essentiel » autant que dans les mots et la voix.

Le spectacle porte un regard plus subtil et plus réaliste sur un pays à l’identité com-plexe, loin des clichés souvent caricaturaux et réducteurs.

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CONDITIONS D’ENGAGEMENT

Les charges de trans-port, hébergement (4 personnes: 1 twin et 2 solos), repas (dont un alergique au poison), divulgation et droits d’auteur seront à la charge de l’organisa-teur.

FICHE TECHNIQUEDurée du spectacle: 45 mn. sans entracte.

Espace Scénique: Un minimum de 6mx6m sur 5 m de dégagement en hauteur Accroches au plafond (gril). *Si possible – Boite noire constituée de pen-drillons noirs + fond noir.

Lumière: 1 jeu, 24 circuits de 2KW 10 pars CPG1 220 volts 5:PC 1KW 4:PC 500 Watt. Ainsi que les prolonga-teurs, gélatines, porte-filtres…

Son:Lecteur de CD

Système de diffusion adapté à la jauge public (minimum de 2x300Watt)

Vidéo Projection: Vidéo projecteur / entrée S-Vi-déo pour ordinateur + cablage.

Loge: 1 loge pour 4 personnes ainsi que la mise à disposition d’une douche et d’un WC.

Montage: Arrivée de l’équipe la veille. Montage + répétition

Démontage: Après le spectacle

Contact Fiche Technique: Verdon Herve: 06.60.81.87.69Patricia Gomé: 06.70.59.46.61

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CONTACT:

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phone France: (0033)6.76.46.57.08

DVD Spectacle disponible sur demande Juliana Porteous, Hervé Verdon et Patricia Gomé

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CHIEN BLESSÉ texte

1) Musique 01: il est interdit d'interdire (Caetano Veloso) musique 02: Einstürzende Neubauten

Fils de pute ! Rien à faire, hein? Trois heures d'entrevue pour sortir ça! Ap-peler le fils de pute de bourreau de médecin et moi de terroriste! 20 ans après il continue à être docteur, et à moi, qu'est-ce qu'ils ont fait? A moi ils m'ont seulement enlevé la capuche... si au moins ils avaient mis un ex, n'est-ce pas, avant chaque nom... Ce n'est pas trop demander ça, non? Ex bourreau ou ex terroriste…ils n'avaient même pas besoin de mettre profession libérale... mais médecin et terroriste! Et en plus avec cet air de celui qui écoute les deux côtés, tout est très scientifique, du genre: “voyez comme on fait une bonne histoire dans la presse libérale!”

*.Père, écarte-moi de cette “calice” ( se taire! ) Père, écarte-moi de cette “calice” Père, écarte moi de cette “calice” Du vin rouge de sangue.

2) S'ils pensent que je vais danser sur ça ils se sont complètement trompés...! Je n'ai pas dansé dans le “pau-de-arara” (l’appareil de torture), et je vais dan-ser maintenant parce qu'un vieux gaga a décidé de me licencier... Et c'est pas la peine de dire que ça n'a rien à voir parce que ça a à voir! Et un jour il y a le change. Pour qui est-ce qu'il se prend? Non, il ne peut pas faire ça avec moi ! Il m'a complètement laissé sans mouvements, enchaîné, paralysé… encore une fois pendu.. oh mon Dieu! Est-ce que je ne peux donc être foutu sans penser à ça? Le bonhomme qui m'a licencié est si vieux, gaga… il est au bord de la tombe et pour moi c'est comme s'il était le grand bourreau, le tout puissant...

* Fiche la paix à mon coeur car c’est un pot plein de peine, Et faut faire très gaffe Puisqu’un goût d’eau peut faire déborder le vase.

3) Merde... elle ne m'a pas appelé... Je suis certain qu'elle a lu le contenu et maintenant elle ne veut plus jamais me voir... elle est simplement sans savoir que faire, la pauvre stupide, idiote... elle pense qu'elle ne va plus pouvoir baiser avec moi parce qu'on ne baise pas avec un martyr, c'est notre seigneur, c'est Jésus Christ... qui c'est qui baise avec Jésus Christ, hein? C'est ça, n'est-ce pas, jeune fille? On n'arrive pas à penser qu'il est humain, qu'il a envie, qu'il fait caca, qu'il bande, on n'y arrive pas? Celui qui a survécu n'est pas humain... comme le bourreau, celui-là ne l'est pas non plus... Merde, ce qu'il y a de pire c'est que moi aussi je pense ça… Vous tous vous pensez que nous sommes différents seulement pour faire semblant de croire que vous ne se-rez jamais à notre place… écoute-moi, on va faire une chose, ici: un gibet pour chacun d'entre nous sur la place publique... on peut arrêter, on peut arrêter… gardez le mien pour quand j'aurai quatre-vingt ans, ça c'est mon histoire et vous allez devoir me supporter!

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Musique 3 : Beatles.

* J’ai tenté de te raconter, tu m’as pas écouté Maintenant tu ne me demandes pas, tu ne me promets rien Je n’ai pas envie de dire ni de croire Que ce sera différent, que tout a changé Tu prétends ignorer ce qui n’allait pas, Et mon erreur a été de croire que rester à tes côtés suffirait Ô mon Dieu, c’était tout ce que je voulais Je disais son nom Ne me quitte pas… jamais.

4) Musique 4: Cálice (version Milton Nascimento et Chico Buarque)

Manifeste…manifeste de… manifeste de haine…

* “I Took my baby On A Saturday Bang Boy Is That Girl With You Yes We're One And The Same Now I Believe In Miracles And A Miracle Has Happened Tonight But, If You're Thinkin' About My Baby It Don't Matter If You're Black Or White They Print My Message In The Saturday Sun I Had To Tell Them I Ain't Second To None And I Told About Equality An It's True Either You're Wrong Or You're Right But, If You're Thinkin' About My Baby It Don't Matter If You're Black Or White”

Des pauvres américains dans la nuit de Louisiane Des touristes anglais agressés à Copacabana, les enfants voleurs croient toujours qu’ils étaient américains. Des touristes espagnols emprisonnés à Aterro do Flamengo par erreur. Des américains riches ne vont plus à La Havane.Des tantes américains apportent le virus du sida au Carnaval de Rio. Des tantes à San Francisco arrivent à contrôler la propagation du mal.Seul un génocide potentiel, en soutane, cravate ou tablier peut se voiler les yeux sur le fait que les homosexuels, puisqu’ils sont le principal groupe de victimes, sont aussi les seuls aptes à diriger le mouvement qui vise à mettre fin à la propagation d’HIV.

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Les américains sont très statistiques, avec leurs gestes distincts, leurs sourires lim-pides, leurs yeux brillants perçants qui vont au fond de ce qu’ils regardent mais qui n’arrivent pas à regarder à l’intérieur d’eux-mêmes. Les américains représentent une grande partie du bonheur qui existe dans ce monde. D’après les américains : blanc est blanc, noir est noir et mulâtre n’est pas terrible. Pédé est pédé, hétéro est hétéro, femme est femme et argent est argent... et comme ça ils se gagnent, ils se négocient, ils se perdent, ils s’autorisent, ils gagnent des droits, pendant qu’ici en bas (Amérique latine), l’ambiguïté c’est le régime. Et on danse avec une grâce dont j’ignore moi-même le secret, entre le plaisir et le malheur, entre le monstrueux et le sublime.Les américains ne sont pas américains, ils sont de vieux hommes, humains qui arri-vent, qui passent, qui traversent, ce sont des américains typiques. Les américains sentent que quelque chose s’est perdu, que quelque chose s’est bri-sé, se brise.

Manifeste de haine à l'humanité... Un jour je vais écrire ce livre. Me laisse-ront-ils le publier? Jusqu'à quand vais-je devoir baisser les yeux quand on parle de torture? C'est comment, hein? Un regard retenu, le visage légèrement douloureux, rien de très fort... Personne ne peut être envoyé à la merde, en fin de compte personne n'est responsable, seulement le tortionnaire… Vous? Vous non, vous étiez chez vous en train de garder les enfants, ou qui sait, à Paris, en train de soigner votre tête, maintenant, le seul lieu où vous n'étiez pas, et c'est vrai, c'est dans les caves de la dictature (DOI-CODI)…

Musique 5 : Einstürzende Neubauten.

( à ce moment là le personnage reçoit un énorme choc éléctrique comme s'il était en train de vivre un moment de torture, puis il continue le texte avec un filet de voix ) Eh bien très bien, j'ai appris la leçon… un regard retenu, le visage légèrement endolori… rien de très fort… et ma haine? Dans quelle cuvette de merde me donne-t-on le droit de jeter ma haine ?

* Quand je pousserai ma voix, s’il vous plait, écoutez-moi Car mot par mot, voici quelqu’un qui se rend à vous. Coeur à la bouche, poitrine ouverte, je continue sanglant Ce sont les luttes de cette vie que je suis en train de chanter. Quand j’ouvre ma gorge, cette force puissante Tout ce que vous écoutez, si je suis vivant, est la vérité. Regardez comme mes yeux brillent et le tremblement de mes mains Et mon corps qui transpire tant, en débordant de race et d’émotion. Et si je pleure, si le sel mouille mon sourire Ne sois pas étonné, chante, car ta chanson est ma force pour chanter Quand je pousserai ma voix, s’il-te-plait, écoute-moi C’est juste ma façon de vivre et d’aimer.

5) Regarde, c'est pas moi qui ai écrit ça... regarde ici, je vais le lire pour vous: “Encore un livre publié sur les prisons des années soixante. Malgré la flopée de livres publiés dans les années qui suivirent l'amnistie, la gauche demeure insatisfaite et est encore dans l'attente de sa grande catharsis, mais il serait bon de se demander si c'est réellement l'heure de revenir sur ce mé-morialisme usé…” Mais qu'est-ce que c'est que ça? L'heure ? Il y a une heure pour revenir à ça? Quelle heure? ça ressemble plus à l'écriture de Vandré, tel-

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lement années soixante… et le petit mec qui signe l'article est du genre new-yorkais… il trouve “out” de parler de torture, de prisons… bien-sûr, puisqu' il est moderne, ou plutôt, il est post-moderne, et maintenant il vient me parler d'heure… c'est-à-dire que je dois me souvenir à l'heure qu'il déciderait... En-flure!

6) Musique 6 : la la la Human steps

Tu ne vas pas croire ce que j'ai fait... j'étais à un déjeuner de travail, tu sais comment c'est, tout est très raffiné, tout est très intellectualisé, n'est-ce pas? Là, parlant de choses et d'autres, je ne sais qui en vient à par-ler des marques laissées par la dictature sur le Brésil, tu sais l'histoire de la question culturelle, ce genre de choses... cette fois, j'ai fait une pause comme il faut, j'ai respiré profondément et j'ai commencé comme ça... comme ce-lui qui ne veut rien dire: “moi, par exemple, durant les premiers mois à Doi-Codi...” et j'ai continué comme ça, comme si je parlais de la robe de la cré-tine qui était assise de l'autre côté de la table... Putain, ça a jeté un froid tel sur la table, que personne ne réussissait à continuer la conversation... Le mec qui était à côté de moi, je pouvais le voir parce que c'était écrit sur sa tête, ne savait pas quoi faire: “oh mon Dieu, est-ce que je demande quelque chose ou non?” La crétine qui était assise en face de moi, j'ai senti qu'elle voulait me prendre la main, comme ça, dans un geste de solidarité, mais non, elle a préféré une phrase courte et bien affective: “Quelle époque, hein?!” Je jure que ça a été très drôle. Cette fois, c'était moi qui sentais la façon dont ils me regardaient, la façon dont ils bougeaient les mains…( ils ne savaient pas quoi faire avec les mains...) chacun et ses doutes. Cette fois, c'est moi qui ai dirigé le spectacle. C'est moi qui ai jeté la cacahuète...

7) Pourquoi est-ce que ça ne peut pas être drôle, hein? Pourquoi que les gens res-taient-ils à me regarder comme si c'était une blague de mauvais goût? Quoi, personne ne peut plus rire des tragédies? Regarde, moi, quand je me souviens de l'histoire de cette fille qui est restée paralytique après être sortie du pau de arara (appareil de torture) et, qui malgré ça a demandé au garde de ne pas la faire asseoir sur la cuvette pour ne pas attraper la blennorragie, je meurs d'envie de rire... mais s'il y a quelqu'un d'étranger il devient fou.. quel-qu'un du dehors... le rire est mien, l'humeur est mienne, les pleurs sont miens... la torture peut seulement être décrite: elle a passé trois jours dans le pau de arara, elle est restée paralytique, elle a reçu une décharge générale dans le corps: comme ça, rapide, courte, grosse, impersonnelle... mais personne n'a pissé sur le pau de arara, personne n'est tombé du pau de arara, personne n'a ri de personne!!!

8) Mon ami Pedro : Mon ami Pedro était une pierre dans leurs vies. Comme une brindille de courage, qui n'a même pas encore bien fini de grandir, il est sorti, il a lutté et il est mort. Il est mort comme ça comme un corps éclaté, ballonné, divisé. Il est mort comme un noyé, agonisant, torturé. Il est mort comme son père, disparu. Mais personne n'avait espéré qu'il revivrait. Personne ne s'attendait à ce qu'il ne soit plus que ce tas de viande et d'os qui est resté, après deux jours dans les salles obscures, après deux jours de décharges, d'eau froide, de coups de bâton, de questions...personne ne s'attendait à ce que Pedro soit en

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pierre... parce qu'une pierre peut être arrêtée, inerte, mais elle peut être pierre dans l'air, un jet, un tir, une vitre brisée... parce qu'une pierre peut être rage dans la foule, peut être feu, faim, fièvre, une pierre peut être plus!! Parce que de la viande c'est plus que de la pierre, et Pedro est beau-coup plus que de la viande... qu'il ne sert à rien d'endiguer les rivières si on ne peut arrêter la pluie. Personne ne s'attendait à ce que ses amis, ses frères, tous, tous sachent tout sur tout mais ne puissent rien faire... Que la différence entre Pedro et nous est la même que celle entre un cambrioleur de banques et un pickpocket... mais le temps est le meilleur des remèdes, et le temps soigne tout... même les blessures laissées par Pedro... sauf

celles qui resteront gravées dans votre corps après qu'il soit resté là, dans un coin de la salle, agonisant pendant qu'ils buvaient leur café! Mais ce que je veux dire, c'est que personne ne s'attendait à ce que moi, juste moi, fils de cette même nuit, je raconte cette histoire!

* Ó morceau de moi Ó moitié arrachée de moi

Apporte la silhouette Car la “saudade” fait mal comme un accouchement

Et comme le rangement de la chambre Du fils qui est déjà mort.

9) Musique 7 : Flor da Pele ( Zeca Baleiro )

Un jour j'ai dit à un de mes tortionnaires, un qui se trouvait très intelli-gent… et efficace... que je préférais qu'il m'ait tué plutôt que torturé... ça peut sembler une phrase toute faite mais vous ne savez pas à quel point elle était véridique. Il a ri... il a ri et il a dit que d'ici vingt ans j'allais le remercier d'être en vie. Je ne sais pas comment est cette histoire que la vie continue, tout ce que je sais c'est qu'elle continue et que je ne peux pas re-mercier! Et que je voudrais qu'il y ait une autre option à la vie que la tor-ture. Mais aujourd'hui je ne veux pas penser à ça, non... je vais sortir... je vais sortir, je crois même que je vais prendre une cuite… je vais même décoller quelqu'un...même si demain matin j'aurai à aviser: écoute, fais attention, hein ? Fais attention parce qu'on m'a déjà drôlement abîmé ... oui, c'est ça, je crois... je devrais mettre une plaque: attention, chien blessé !

FIN

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Observations :

Au début, quand le public entre, le personnage est déjà assis sur une chaise observant le public dans les yeux. La musique de Caetano commence, le person-nage allume une cigarette et la fume jusqu'à ce que la musique finisse. En-suite, il se lève, enlève son tricot noir et le laisse tomber par terre , comme si il le pendait à un cintre, ensuite il prend le journal et s'assoit sur la chaise, dos au public, pour la première phase chorégraphique. Toutes les musi-ques marquées par un * seront chantées par le personnage.

Avant le texte 3, comme s'il se sentait mal, il vomit dans le seau et ensuite plonge la tête dans l'eau comme si quelqu'un était en train de forcer sa tête. Après ce geste, il tire du seau le téléphone portable. Quand le texte finit, commence la musique des Beatles et suit une séquence chorégraphique.

Avant le texte 4, chausser des bottes.

Scène 5 : transition au début, claquettes militaires. Transition pour la fin: boire tout le contenu de la bouteille et finir en riant comme un ivrogne. Dans la dernière scène (6) la musique de Zeca Baleiro est jouée jusqu'à la fin, augmenter le volume quand le texte finit, laisser la lumière s'éteindre douce-ment sur le personnage qui revêt à nouveau son tricot noir.

Matériel :

Un pantalon marron Une chemise marron Un tricot noir à manches longues Une chaise Une chaise aérien Une paire de bottes Une ceinture

Un seau d'eau Un téléphone portable Un journal Un paquet de cigarettes Un cendrier Un briquet Un lit à ressort (sans matelas)

Traduction: Luisa Marques dos Santos et Rosa Butterfield

Photos: Hudson Blazuti, Wallace Feitosa et Sara Vincent

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INFORMATIONS PERSONNELLES:

Nom: Flávio FRANCIULI PINTO RIBEIRO

Nom de scène: Flávio Franciulli

Date de naissance: 25/05/1972 à Volta Redonda –RJ - Brésil

Passeport: CM 905552 (ex.15/06/2008)

Sécurité Sociale: 1720599416037-33

Congés Spectacles: L218786

Guichet Unique: 0134041266

E-Mail : [email protected] , [email protected] ,

[email protected]

Téléphone: (0033) 0676465708

Site: http://flaviofranciulli.free.fr

FORMATION PROFESSIONNELLE:

-> École National de Circo, Rio de Janeiro/Brésil Période : 1994/1997 Formation : modalités aériennes et acrobatie solo.

-> Université do Rio de Janeiro (UNI RIO), Rio de Janeiro/Brésil

Formation : Interprétation Théâtrale (4éme cycle) Période: 1993/1998

Formation de Formateur Universitaire (Formação de Docentes Universitarios) THESE: Laboratoire Acrobatique – rapport Théâtre/cirque Période : 1999/2000

WORKSHOP:

1988/99 – Mime avec Raymundo Farinelli 1992 – Interprétation pour vidéo avec Daniel Barcelos 1995 – Interprétation pour comédie musical avec Cininha de Paula 1999 – Trapèze en balan avec Ruby Rowat

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1999 – Alpinisme artistique avec Stéphane Girard 1999 – Techniques aériennes avec Rodrigo Matheus 2000 – Techniques aériennes avec Rodrigo Matheus / Dani Lima

PARTICIPATIONS ARTISTIQUES:

* CABARET ÉQUESTRE " LE VENT ÉTAIT DE LA TRICHE" (Ô Cirque) direction: Florence Rougier et Gilles Audejean * AU PETIT SOIN – MÉDECINS DU MONDE (Generik Vapeur) direction : Pierrot Bertholot * CIRCO PARADISIO (CABARET BRASIL) direction artistique Pierrot Bidon mise en scène : Alain Veilleux et Jean-Jacques Sanchez * TRANS direction et chorégraphie: Jean-Jacques Sanchez * LA GRUME mise en scène: Pierrot Bidon * CIRC CRIC (Barcelone) direction: Tortel Poltrona * FULGOR (Algarve – Portugal) direction: Judite Gameiro * CHIEN BLESSE /Cachorro Ferido (monologue de théâtre physique) direction: Paulo Rebello / chorégraphie: Juliana Porteus * CIRCO DA MADRUGADA – TOMBES DU CIEL mise en scène: Pierrot Bidon * XUXA E OS DUENDES (Vivian Perl et Wagner de Assis) Long Métrage (CINEMA) – production : Warner Bross/ Xuxa produçoes / Marlene Mattos / Diler Trincado direction:Paulo Sérgio Almeida et Rogério Gomes * CONSTRUÇÕES NO AR PAGÃO - Inauguration de la Maison de France à Rio de Ja-neiro /Brésil direction: Maria Delizier et Flavio Franciulli * ROCK IN RIO lll (trapèze). direction: Edson Silva * ANJOS DO PICADEIRO III. 1a Mostra Internacional de Circo Contemporâneo (tra-peze/ techniques aeriennes) * CIRCO DA MADRUGADA – CAIU DO CÉU mise en scène: Pierrot Bidon * A DANÇA DOS MITOS (Vinicius Marques) direction : Marcelo Saback * LEONOR DE MENDONÇA (Gonçalves Dias) direction: Patrícia Pinho * A ARCA DE NOÉ (Thereza Falcão) direction: Thereza Falcão e Isabella Secchin * AS FEITICEIRAS DE SALÉM (Arthur Müller) direction: Flávio Henrique * ASSASSINO, ESPERANÇA DAS MULHERES (Kokoschka) direction: Günther Berghaus * GASPARZINHO – O MUSICAL (André Dias) direction: Fábio Pilar * LA RONDE (Arthur Schnitler) direction: Aduni Benton * O SORRISO AO PÉ DA ESCADA (Henry Miller) direction: Mônica Alvarenga

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* PEDREIRA DAS ALMAS (Jorge Andrade) direction: Paulo Rebello * MACONDO (Gabriel Garcia Marques) direction: Alexandre Contador * O CÍRCULO DE GIZ CALCASIANO (Bertholt Brecht) direction: Martha Ribeiro * OS MENDIGATOS (João Batista) direction: Cirano Rosalém * OTHELLO (William Shakespeare) direction: Mônica Alvarenga * O NOVIÇO (Martins Pena) direction: Celsa Rosa * AQUELE QUE DIZ SIM, AQUELE QUE DIZ NÃO (Bertholt Brecht) direction: Celsa Rosa * BAILEI NA CURVA (Grupo do Jeito que dá) direction: Raymundo Farinelli

ASSISTANT REGISSEUR:

* YERMA (Federico Garcia Lorca) direction: Paulo Rebello * MAJOR BÁRBARA (Bernard Shaw) direction: Paulo Rebello * O NOVIÇO (Martins Pena)

PREPARATEUR CORPOREL / DIRECTION DES MOUVEMENTS:

* MACONDO * MAJOR BÁRBARA * AS AVENTURAS DE TABARIM (autor desconhecido) direction: Ana Carbatti * LUMEN (Viviane Burger) direction: Daniele do Rosário * HUMULUS, O MUDO (Jean Anovinh) direction: Ângelo Faria Turcci * VOCÊ ME AMA? (R.D.Laing) Direction: Mônica Alvarenga

TRAVAIL EDUCATIF:

* Formateur de formateurs à l’École de Cirque du Rio de Janeiro, Brésil. (professeur de trapéze et d’acrobatie solo) * Créateur du Laboratoire Acrobatique (nombreux stages à travers le monde) * Professeur de acrobatie aérienne à Artribales – Marseille (2002). * Professeur de Théâtre Physique pour l’association “Les Arts Cordés” à Rocheco-lombe.

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