Financement des investissements par emprunt obligataire - Cas du Port Autonome de Dakar (PAD)

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REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple Un But Une Foi ******* Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche *************** Direction Générale de l’Enseignement Supérieur Sujet : Mémoire de fin de cycle pour l’obtention de la licence professionnelle en Finance-Management FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PAR EMPRUNT OBLIGATAIRE : CAS DU PORT AUTONOME DE DAKAR (PAD) Présenté par : Gracy Fall DZON MONGO Sous la direction de : Professeur Elimane FALL Année académique 2013 - 2014

Transcript of Financement des investissements par emprunt obligataire - Cas du Port Autonome de Dakar (PAD)

  • REPUBLIQUE DU SENEGAL

    Un Peuple Un But Une Foi

    *******

    Ministre de lEnseignement Suprieur et de la Recherche

    ***************

    Direction Gnrale de lEnseignement Suprieur

    Sujet :

    Mmoire de fin de cycle pour lobtention de la licence professionnelle en

    Finance-Management

    FINANCEMENT DES INVESTISSEMENTS PAR

    EMPRUNT OBLIGATAIRE : CAS DU PORT

    AUTONOME DE DAKAR (PAD)

    Prsent par :

    Gracy Fall DZON MONGO

    Sous la direction de :

    Professeur Elimane FALL

    Anne acadmique 2013 - 2014

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    I

    Je ddie ce travail Monsieur William Arsne YAUCAT-GUENDI, grce qui jai pu

    atteindre ce niveau dtude.

    DEDICACE

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    II

    Je remercie avant tout le Dieu Tout-Puissant, crateur des cieux, de la terre et de tout ce qui y

    existe qui ma soutenu tout le long de ce cycle.

    Mes sincres remerciements :

    LEtat Congolais pour mavoir octroy une bourse dtudes pendant trois 3 ans.

    Mon pre Maurice DZON et ma mre Yvette NIANGA qui nont jamais cess de me soutenir

    et mencourager daller de lavant dans mes tudes.

    Mon directeur de mmoire Monsieur Elimane FALL qui, chaque fois, a orient mes

    recherches et apport des critiques qui mont permis damliorer ce travail.

    Madame Hayat QAMAR KANE la Directrice Gnrale de SUPMANAGMENT SENEGAL

    qui a mis la disposition des tudiants des moyens ncessaires leur formation.

    Docteur SISSOKHO, Monsieur Adama SY ainsi que tout le reste du corps professoral de

    SUPMANAGMENT, car ce travail est aussi le fruit de leurs conseils et leurs enseignements

    durant ces trois (3) annes dtudes.

    Lquipe de direction de SUPMANAGEMENT Dakar qui ma accompagn tout le long de ce

    cycle, particulirement, Monsieur BADIANE le Directeur des Etudes, Monsieur SENE.

    Je remercie galement Maitre Fredy MOKOKO

    Jexprime ma reconnaissance lendroit de : Davy Serge ONDZIE, Jessica BALLAY,

    Chrisnella MOKOBI, Khen Matsima, Divine MOUALA, mon ami Cyrifred MOKOKO et

    tous mes amis de la promotion Supmanagement 2011 2014.

    REMERCIEMENTS

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    III

    AFD

    APE

    BCEAO

    BOAD

    BOC

    BIDC

    BRIC

    BRVM

    CBAO

    CEDAO

    CGF BOURSE

    CREPMF

    DAT

    DC/BR

    DMLT

    DP WORLD

    EBE

    EOP

    ESG

    FAGACE

    FCP

    FCTC

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    Agence Franaise de Dveloppement

    Appel Public lEpargne

    Banque Centrale des Etats de lAfrique de lOuest

    Banque Ouest Africaine de Dveloppement

    Bulletin Officiel de la Cote

    Banque dInvestissement et de Dveloppement de la CEDEAO

    Banque Rgionale dInvestissement de la CEDEAO

    Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires

    Communaut Bancaire de lAfrique de lOuest

    Communaut Economique des Etas de lAfrique de lOuest

    Compagnie de Gestion Financire et de Bourse

    Conseil Rgional de lEpargne Public et des Marchs Financiers

    Dpt Terme

    Dpositaire Central / Banque de Rglement

    Dettes Moyen et Long Terme

    Duba Port World

    Excdent Brut dExploitation

    Emprunt Obligataire Public

    Environnement-Social-Gouvernance

    Fonds Africain de Garantie et de Coopration Economique

    Fond Commun de Placement

    Fond Commun de Titrisation de Crance

    SIGLES ET ABREVIATIONS

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    IV

    FRDC

    FSA

    IRVM

    MFR

    MLT

    OPCVM

    PAD

    PME /PMI

    POT

    SFI

    SGI

    SICAV

    UEMOA

    WARA

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    Fond Rgional de Dveloppement de la CEDEAO

    Fond de Solidarit Africaine

    Impt sur les Revenus en Valeur mobilire

    March Financier Rgional

    Moyen et Long terme

    Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilire

    Port Autonome de Dakar

    Petite et Moyenne Entreprise

    Pecking Order Theory

    Socit Financire Internationale

    Socit de Gestion et dIntermdiation

    Socit dInvestissement Capital Variable

    Union Economique et Montaire Ouest Africaine

    West African Rating Agency

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    V

    DEDICACE ................................................................................................................................................. I

    REMERCIEMENTS .................................................................................................................................... II

    SIGLES ET ABREVIATIONS ....................................................................................................................... III

    AVANT-PROPOS ...................................................................................................................................... VI

    INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1

    PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE .......................................................... 3

    Chapitre 1 : Cadre thorique ............................................................................................................... 3

    Chapitre 2 : Approche mthodologique ............................................................................................ 17

    DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES ACTIVITES ET PROJETS DU PORT AUTONOME DE DAKAR

    ET LE FONCTIONNEMENT DU MARCHE OBLIGATAIRE DE LUEMOA .............................................. 20

    Chapitre 1 : Prsentation du Port Autonome de Dakar et de ses activits ....................................... 20

    Chapitre 2 : marche obligataire de lUEMOA et mission demprunt obligataire ............................ 29

    TROISIEME PARTIE : DIAGNOSTIC DU FINANCEMENT OBLIGATAIRE DU PAD .................................. 40

    Chapitre 1 : Prsentation, analyse du financement obligataire et vrification des hypothses ...... 40

    Chapitre 2 : analyse SWOT, suggestions et recommandations ........................................................ 62

    CONCLUSION GENERALE ....................................................................................................................... 67

    BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................... I

    LISTE DES TABLEAUX ............................................................................................................................... V

    LISTE DES GRAPHIQUES ........................................................................................................................... V

    LISTE DES ANNEXES ................................................................................................................................ VI

    ANNEXES ................................................................................................................................................ VII

    TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................ XII

    SOMMAIRE

    file:///C:/Users/Gracy.GRACY-PC/Desktop/finance%20d'entreprise/Memoire%20de%20Gracy%20Fall%20final.docx%23_Toc406312186file:///C:/Users/Gracy.GRACY-PC/Desktop/finance%20d'entreprise/Memoire%20de%20Gracy%20Fall%20final.docx%23_Toc406312187file:///C:/Users/Gracy.GRACY-PC/Desktop/finance%20d'entreprise/Memoire%20de%20Gracy%20Fall%20final.docx%23_Toc406312188file:///C:/Users/Gracy.GRACY-PC/Desktop/finance%20d'entreprise/Memoire%20de%20Gracy%20Fall%20final.docx%23_Toc406312189

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    VI

    LUniversit Intercontinental Libre (U.I.C.L) / Le GROUPE SUPMANAGMENT est

    un rseau dEcoles Universitaire de Management, dIngnierie et Tourisme qui a pour vocation

    de former les cadres managers et dirigeants dentreprises, et ce via :

    Une formation polyvalente et oprationnelle de haut niveau.

    Un enseignement pragmatique et en phase avec les exigences du monde professionnel.

    Une prparation aux mtiers de dcideurs et de manageurs dots dune bonne capacit

    dadaptation, desprit de challenge, de crativit et dinitiative.

    Dans le cadre de la formation en Finance Management, les tudiants ralisent un

    travail de recherche prsent sous forme dun mmoire valid et soutenu devant un jury de

    professeurs lissue de la 3me anne de Licence.

    Cest dans cette optique que nous avons rflchi sur le sujet Le financement des

    investissements par emprunt obligataire cas du Port Autonome de Dakar , qui est un thme

    dactualit lheure o le Sngal linstar dautres pays africains vise lmergence

    conomique.

    AVANT-PROPOS

  • INTRODUCTION

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    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 1

    INTRODUCTION

    Lmergence conomique des pays dAfrique en loccurrence ceux de lUnion

    Economique Montaire Ouest Africaine (UEMOA), dpend en grande partie des entreprises.

    Ces dernires contribuent lamlioration de la croissance dun pays en crant constamment

    de nouveaux emplois et en augmentant la production de biens et services. Elles participent donc

    la cration de la richesse dun pays.

    Cependant, pour produire, ces entreprises ont besoin de matires premires, du

    matriel, des quipements pour jouer ce rle conomique mais aussi raliser des profits afin

    dassurer leur survie. De plus, de nos jours, les entreprises voluent dans des environnements

    moins stables1 et font face une demande de plus en plus exigeante. Pour faire face cela elles

    doivent donc procder des investissements.

    Ces investissements peuvent concerner laugmentation de la capacit de production, le

    renouvellement des quipements, lamlioration de la productivit ou tout autre investissement

    stratgique. Cela suscite donc des besoins de financement lentreprise. Cest alors

    quintervient la question du financement des investissements.

    En effet pour raliser ses projets dinvestissement, lentreprise a besoin des ressources

    financires. Le financement est donc une condition sine qua non pour la concrtisation des

    projets dinvestissement.

    Cela dit, les entreprises ont en gnral deux sources de financement : financement

    interne cest--dire lautofinancement, le financement externe par les banques et le march

    financier.

    Lautofinancement se rvle gnralement insuffisant pour couvrir les besoins de

    financement des investissements de grande envergure. Do la ncessit pour les entreprises de

    recourir au financement externe.

    Dans les pays de lUEMOA, la principale source de financement externe pour les

    entreprises a t depuis des dcennies les banques. Mais aujourdhui celles-ci prsentent des

    limites dans leur capacit financer les projets de grande envergure ncessitant des ressources

    importantes.

    1Ce sont des environnements o rgne la concurrence

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 2

    Cest pourquoi, le march financier devient une alternative de financement. Il est

    constitu de deux sous marchs : le march des actions (pour les titres de capital) et le march

    obligataire (pour les titres de crances).

    Le march obligataire permet aux entreprises de diversifier leurs sources de financement

    et de lever des sommes importantes pour couvrir leurs besoins de financement. En effet, sur ce

    march, les entreprises empruntent de largent auprs dun grand nombre dinvestisseurs

    (pargnants, institutions financires et autres investisseurs institutionnels) moyennant un taux

    d'intrt verser priodiquement sur la dure de lemprunt et le remboursement du capital la

    fin. Cela se fait par lmission des titres financiers appels obligations, qui sont achetes par les

    ventuels investisseurs.

    Ainsi, notre tude sarticulera sur trois parties :

    Premire partie : Cadre thorique et Approche mthodologique

    Deuxime partie : Prsentation des activits et projets du Port Autonome de Dakar

    (PAD), et le Fonctionnement du March Obligataire de LUEMOA

    Troisime partie : Diagnostic du financement obligataire du PAD

  • PREMIERE PARTIE :

    CADRE THEORIQUE ET APPROCHE

    METHODOLOGIQUE

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    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 3

    PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE

    Chapitre 1 : Cadre thorique

    Section 1 : Problmatique

    Le choix du mode de financement est dterminant pour lentreprise. Face une diversit

    de sources de financement lentreprise choisira celle qui offrira le plus dopportunits.

    Dans le but dlargir la gamme de services financiers, en vue de contribuer au

    financement du haut de bilan des entreprises et plus gnralement dans la promotion de

    linvestissement, les autorits de lUEMOA avaient dcid en 1996 de crer un march

    financier lchelle rgionale. Ce march couvre donc lensemble des pays de lUEMOA.

    Depuis la mise en activit de celui-ci en 1998, notamment avec son compartiment

    obligataire, le nombre dmissions na cess daugmenter. En effet, en fin 2013, la somme totale

    mobilise par les entreprises publiques et prives sur ce compartiment slevait 666,49

    milliards de FCFA contre 22 milliards en 19982. Cela prouve que les entreprises se ruent

    rellement sur ce march obligataire pour le financement de leurs investissements.

    Depuis le changement de son statut dtablissement public en socit nationale, en 1987,

    jusquen 2003, les investissements du PAD ont t financs par des bailleurs de fonds

    internationaux et des banques commerciales.

    Ds 2004, le Port Autonome de Dakar sest inscrit dans une dynamique de leve de

    fonds sur le march financier rgional de lUEMOA pour le financement de ses projets de

    grande envergure.

    En effet, au cours de cette mme anne, lentit portuaire a mis son premier emprunt

    obligataire par appel public lpargne dun montant de 30 milliards de FCFA sur le march

    financier rgional de lUEMOA pour le financement dun programme dinvestissement

    couvrant la priode 20042008. En 2010 elle lance encore une seconde mission obligataire par

    appel public lpargne pour un montant de 10 milliards de FCFA pour le financement dun

    second programme dinvestissement couvrant la priode 2009-2012.

    2 Source : donnes statistiques du Conseil Rgional de lEpargne Public et des Marchs Financiers (CREPMF)

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    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 4

    Dans un contexte o certaines entreprises sont encore absentes sur le march financier

    rgional, cette dcision rsolue du PAD dy recourir pour le financement de ses projets de

    grande envergure, suscite lintrt dune tude.

    Cest ainsi que nous nous sommes poss une question de recherche, savoir :

    Quels sont les avantages et inconvnients pour une entreprise de financer ses

    investissements par mission demprunt obligataire sur le march financier rgional de

    LUEMOA ?

    Section 2 : Objectifs et hypothses de recherche

    2.1- Objectifs de recherche

    2.1.1 Objectif principal

    Le but principal de notre recherche est de connaitre les opportunits offertes par

    lmission dun emprunt obligataire pour les entreprises en zone UEMOA en termes de

    financement de leurs investissements.

    2.1.2 - Objectifs spcifiques

    Pour atteindre lobjectif principal ci-dessus nous avons formul cinq (5) objectifs

    spcifiques suivants:

    1. Connaitre le processus de financement par emprunt obligataire.

    2. Connaitre les conditions daccs cette source de financement.

    3. Etudier limpact de lemprunt obligataire sur la flexibilit financire du PAD

    4. Identifier les limites et inconvnients de ce mode de financement.

    5. Contribuer lamlioration de cet instrument de financement en proposant quelques

    recommandations.

    2.2 - Hypothses de recherche

    2.2.1 - Hypothse principale

    Lemprunt obligataire est une source adquate au financement des grands projets

    dinvestissement.

    De cette hypothse principale dcoulent trois (3) hypothses spcifiques.

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    2.2.2 - Hypothses spcifiques

    1. Lemprunt obligataire est plus optimal que lemprunt bancaire en termes de cot,

    dindpendance de lemprunteur, de dure et de volume de la ressource.

    2. Les PME sont systmatiquement cartes, seules les grandes entreprises ont accs ce

    mode de financement.

    3. Le financement des investissements par emprunt obligataire a un impact sur la flexibilit

    financire de lentreprise.

    Section 3 : lintrt et la pertinence du sujet

    A lheure des dbats sur lmergence des pays de lUEMOA en particulier le Sngal,

    la question du financement des entreprises se pose avec plus dacuit. En effet, faut-il le

    rappeler, les entreprises jouent un rle important dans lmergence conomique dun pays. De

    plus, les tendances conomiques actuelles montrent que les pays mergents ou dvelopps sont

    de plus en plus dans une conomie de march. Cest--dire une conomie dans laquelle la

    majeure partie des besoins de financement des entreprises est assure par le march financier.

    Cest pourquoi la situation dans lUEMOA a suscit lintrt de notre tude. Ainsi, cette tude

    dont le sujet sintitule financement des investissements par lemprunt obligataire cas du

    Port Autonome de Dakar (PAD) est pertinent pour :

    Le port Autonome de Dakar : Le diagnostic des emprunts obligataires contracts par

    cette entit pourrait dceler les lments susceptibles damliorer sa politique de

    financement.

    Les Autorit du March Financier Rgional : ltude du financement obligataire du PAD

    permettra galement de connaitre les limites de cette source de financement. Ces limites

    feront lobjet de quelques recommandations et la prise en compte de celles-ci par ces

    autorits, pourrait amliorer cet instrument de financement au niveau de lUnion.

    Cette tude nous permettra, travers les objectifs fixs prcdemment, de connaitre les

    opportunits offertes par le march financier aux entreprises, son fonctionnement et les

    conditions daccs cette source de financement. De plus, elle nous permettra de

    confronter les thories apprises aux ralits du milieu dans lequel nous sommes appels

    travailler.

    Finalement elle pourrait servir de source aux tudiants intresss par notre

    problmatique.

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 6

    Section 4 : Revue critique de la littrature

    Nous ne pouvions pas aborder cette tude sans une revue des crits qui ont dj abord

    notre problmatique. Il sagira donc de faire une synthse de lensemble de la littrature sur ce

    sujet. Nous partirons dabord des recherches qui ont trait les dterminants du choix dune

    structure de financement, ensuite nous ferons un survol sur celles qui ont abord les critres de

    choix dune source de dette. Enfin, nous terminerons par un petit aperu sur la littrature locale

    et par une conclusion de cette revue critique.

    Choix dune structure de financement

    En finance dentreprise les critres de choix dune source de financement des

    investissements ont historiquement connu plusieurs thories.

    Selon F. MODIGLIANI et M. MILLER (1958), en labsence dimpt et sur un march

    en quilibre, la structure de financement de lentreprise na aucun impact sur la valeur de son

    actif conomique. Que lentreprise soit finance par endettement ou par capitaux propres cela

    ninflue nullement sur sa valeur. En dautres termes, la valeur dun actif conomique est la

    mme quelle que soit sa structure de financement.

    Cependant de nombreuses recherches ont par la suite remis en cause cette hypothse.

    En effet, elles ont montr que la fiscalit, les cots de faillite, lasymtrie dinformations,

    influencent les dcisions de choix dun mode de financement par les entreprises.

    Dans le contexte de la fiscalit

    Dans un second article publi en 1963, F. MODIGLIANI et M. MILLER reviennent sur

    leur thorme prcit (1958) cette fois-ci en tenant compte de limpt sur les socits. Ces

    auteurs dmontrent que la prise en compte de la fiscalit de lentreprise privilgie lendettement.

    Car la dductibilit fiscale des charges dintrts permet aux actionnaires de profiter de leffet

    de levier d lendettement.

    Dans le contexte de risque de faillite

    Toutes choses gales par ailleurs, laccroissement de la dette augmente le risque de

    lentreprise. Ce risque se traduit par la probabilit quelle ne puisse pas faire face aux chances

    de la dette, ceci pouvant lentrainer dans un ravin ! , la faillite. Selon C. MOLINA (2005),

    H. ALMEIDA et Th. PHILOPPON (2007) une entreprise trs endette court le risque de faillite,

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    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 7

    et celle-ci engendre des cots non ngligeables. La valeur actuelle de ces cots contrebalance

    lavantage fiscal de lendettement.

    Influence de lasymtrie dinformation sur le choix du mode de financement

    La notion dasymtrie dinformation sexplique par le fait que la mme information

    nest pas partage par tous (contrairement la logique des marchs efficients dvelopps par

    Modigliani et Miller). Ainsi les dirigeants dune socit peuvent disposer des informations que

    nont pas les investisseurs (pourvoyeurs de fonds ou cranciers), (VERNIMMEN 2013)

    Dans une telle sphre, toute dcision de financement de la part du dirigeant sera dans le

    but dmettre un signal lui permettant de rduire cette asymtrie dinformation, ce qui nous

    ramne la thorie des signaux dveloppe par S. ROSS (1977). Selon ce dernier, lendettement

    constitue un bon signal envoy au march banalisant tout risque dala moral de la part du

    dirigeant et tmoignant ainsi de la bonne capacit de lentreprise gnrer des flux positifs pour

    le paiement de frais financiers et le remboursement du capital.

    Par ailleurs, S. MYERS et MAJLUF (1984) exposent que, les cots dasymtrie

    dinformation conduisent les dirigeants des entreprises dans une logique de financement

    hirarchis do la Pecking order theory (POT). Selon cette thorie, dans un contexte

    dasymtrie informationnelle, les dirigeants choisissent hirarchiquement les sources de

    financement. Ils privilgieront :

    - Dabord lautofinancement, qui ne demande pas la fourniture des informations

    quelconques, permet donc de se protger contre les problmes dasymtrie

    dinformation ;

    - Puis, si lautofinancement (financement interne) est insuffisant et quil faut faire appel

    au financement externe, ils choisissent dmettre la dette peu risque ;

    - Ensuite, la dette risque ;

    - Enfin, si tout ce qui prcde se rvle insuffisant, les dirigeants procderont lmission

    de nouvelles actions qui dailleurs engendre un signal ngatif et quil faudra combattre

    en rduisant lasymtrie dinformation, en informant, par des road shows, one to one,

    des notes dopration, etc

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    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 8

    Choix dendettement

    Dans le cadre de notre tude nous nous sommes limits aux recherches qui ont abord

    la problmatique du choix entre lemprunt obligataire et lemprunt bancaire.

    Dans le contexte de cots de transaction

    Plusieurs recherches ont montr que les missions demprunt obligataire sont plus

    coteuses que le recours la dette bancaire. Selon KWAN et CARLETON (2004) ce surcot

    des emprunts obligataires est d aux cots levs de transactions (les commissions payer aux

    participants lopration, les commissaires aux comptes, les agences de notation, etc.)

    supports par les metteurs. Cependant, SMITH (1986), BLACKWELL, KIDWELL (1988) et

    Carey (1993) montrent quune partie de ces cots ne varie pas avec le montant des missions,

    ce qui permet lentreprise mettrice de raliser des conomies dchelle si les missions sont

    suffisamment leves.

    Dans le contexte de cots de divulgations des informations

    Le recours la dette de march exige dinformer le public sur le projet que lentreprise

    souhaite financer. Cette situation narrange pas la firme qui dtient un projet innovant de

    qualit. Ainsi, le recours la dette bancaire permettra de limiter la divulgation dinformations

    susceptibles de profiter aux concurrents de lentreprise. Donc, comme le soutient YOSHA

    (1995) dans son modle, une entreprise dtenant des informations sensibles qui pourront

    profiter ses concurrents prfrera se pencher vers une banque avec laquelle elle trouvera plus

    de confidentialit. Cette hypothse est confirme par les travaux de D. DENIS et V. MIHOV

    (2003). Ces deux auteurs ont montr dans une tude empirique mene sur le choix du type de

    dette dun chantillon de 1560 entreprises amricaines entre 1995 et 1996, que les entreprises

    ayant un ratio de dpense de R&D sur les ventes lev ont plus recours au financement bancaire.

    Dans le contexte de la souplesse de gestion

    Le FUR Y. et QUIRY P. (2003) exposent, quun emprunt obligataire est gnralement

    mis avec des clauses standards, peu contraignantes pour lentreprise. Par contre les banques

    exigent que lentreprise emprunteuse soit soumise des covenants (clauses de sauvegarde).

    Ces covenants entravent la marge de manuvre de lemprunteur qui doit notamment

    pour certaines oprations (cessions, acquisitions, versement de dividendes exceptionnels,

    nouvel endettement ...) obtenir laccord pralable des banques.

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    Un aperu de la littrature locale

    Une revue des crits des acteurs locaux de la finance a t aussi ncessaire pour mieux

    aborder notre tude.

    Nous nous sommes intresss aux propos dOusmane SANE (2004). Selon ce dernier,

    en termes de financement, le march financier est le prolongement des banques. Donc pour lui,

    les banques sont limites dans le financement des entreprises.

    Dans le mme ordre dides, Gabriel FAL (2011) dans un article publi dans le Soleil,

    expose : la capacit des banques financer le long terme est limite, voire trs limit. Car les

    banques fondent leurs ressources sur le court terme. Il ajoute, ds que lentreprise veut dpasser

    une certaine dure parce que le projet financer requiert une priode damortissement plus

    longue au niveau bancaire, lon se heurte ce problme de financement long terme. Or le

    march financier, justement a t fait pour assurer le financement long terme.

    En ce qui concerne la question du financement des investissements par emprunt

    obligataire Gabriel FAL qui, plusieurs fois, a dirig les oprations de leve de fonds sur le

    march obligataire de lUEMOA, affirme dans, ce mme article : Lemprunt obligataire ouvre

    plus de perspectives que dautres alternatives de financement . Par dautres alternatives de

    financement on entend, selon lui, les banques commerciales, les bailleurs de fonds

    internationaux, et les agences multilatrales comme la banque mondiale, la socit financire

    internationale. En effet, il explique quune entreprise qui finance ces investissements par

    lemprunt obligataire na pas de conditionnalit aux dcaissements. Cest--dire quune

    entreprise qui met un emprunt vend sa signature, donc son srieux et sa rputation sur

    le march. Une fois que les gens achtent ce srieux et cette rputation , ils mettent la

    disposition de lentreprise des fonds. Ce qui fait que lorsque la socit lance ses appels doffre

    pour acqurir les quipements dont elle a besoin et qui font partie du projet, les fournisseurs

    savent quelle a dj des fonds avec elle. Cela a une influence considrable rien que par ce

    mcanisme-l de gros gains sont raliss (Gabriel FAL, 2011).

    Aprs cette revue de littrature, il ressort que sous certaines hypothses, lendettement

    prsente plus davantages que le financement par fonds propres. Et si lendettement en est plus

    opportun, toutes les sources de dettes (en loccurrence la dette obligataire et la dette bancaire)

    ne le sont pas de la mme manire. Ce qui amnera lentreprise dans un choix de la dette qui

    correspond sa situation (taille, situation financire, etc.), lenvergure des investissements

    quelle souhaite financer. Ainsi, nous constatons que, selon ces recherches qui ont fait lobjet

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    de notre revue littraire, lemprunt obligataire serait privilgi par une entreprise de grande

    taille et de bonne qualit, ayant des grands projets dinvestissement.

    Section 5 : Clarification des concepts

    5.1 - Lemprunt obligataire et son importance pour le financement des investissements

    5.1.1. - Dfinition de lemprunt obligataire

    Lemprunt obligataire est un emprunt contract par une socit qui fait appel de

    nombreux prteurs (appels obligataire ou souscripteurs). Les souscripteurs reoivent, en

    contre-partie des sommes prtes, des titres appels obligations3. Lemprunt obligataire permet

    donc, lentreprise, de diversifier ses sources de financement et de mobiliser les sommes

    importantes. Il apporte plus de souplesse dans la gestion que lemprunt bancaire et lopportunit

    lentreprise dajouter certaines caractristiques spcifiques la dette4 (par exemple, les

    obligations peuvent tres convertibles en actions ordinaires et avoir dautres options rattaches

    elles).

    Les banques, les Etats et les collectivits locales y font galement recours pour le

    financement de leurs investissements.

    Comme indiqu prcdemment, en contre-partie des fonds prts les obligataires

    cranciers de lentreprise reoivent des titres appels obligation, sur lesquelles nous allons

    mettre laccent.

    5.1.2 Gnralits sur les obligations

    Dun simple prt ou crdit dans les annes 1960, il acquiert ses lettres de noblesse

    en changeant de nom et devient obligation du fait du dveloppement des marchs financiers et

    de la dsintermdiation.

    5.1.2.1 Dfinition de lobligation

    Les obligations sont des titres ngociables qui matrialisent une part dun emprunt de la

    socit mettrice. Une obligation est donc un titre de crance et donne lieu des paiements

    3 Ogien DOV, pratique des marchs financiers, 2me d., 2007, Dunod, p.59 4 Aswath DAMODARAN, finance dentreprise thorie et pratique, 2me d., 2006, De Boeck, p.692

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    dintrt (ou coupon) et, un remboursement du principal, quand elle est appele tre

    rembourse5.

    5.1.2.2 - Les caractristiques de base des obligations

    Le capital emprunt6

    La valeur nominale ou valeur faciale ou pair

    Cest une valeur relativement formelle qui sert au calcul des intrts verss. Dans les

    cas simples elle est gale ce que lemprunteur peroit et ce quil rembourse par obligation.

    Dans la zone UEMOA cette valeur est gnralement gale 10 000 FCFA par obligation.

    Le prix dmission

    Le prix dmission est le prix auquel lemprunt est mis, cest le prix que les

    souscripteurs (investisseurs) paient pour obtenir une coupure. Il peut tre suprieur, gal ou

    infrieur la valeur nominale :

    - Lorsquil est suprieur la valeur nominale, lmission est dite au-dessus du

    pair) ;

    - Lorsquil est gale la valeur nominale, lmission est dite au pair ;

    - Lorsquil est infrieur la valeur nominale lmission est dite en-dessous du

    pair .

    Lamortissement de lemprunt

    On appelle amortissement dun emprunt, son remboursement. Les principales modalits

    de remboursement dun emprunt obligataire sont :

    - Remboursement in fine

    La totalit du capital emprunt sera rembourse lchance. Lavantage de cette

    modalit de remboursement cest quil permet lentreprise de bnficier de la totalit du

    montant de lemprunt pendant toute sa dure de vie. Mais elle entraine aussi une lourde charge

    financire pour lentreprise mettrice lchance du contrat et reprsente galement un risque

    de non remboursement pour le souscripteur (prteur). En dpit de tout, elle est la formule la

    plus utilise dans la plupart des marchs dvelopps (Europe, Etats-Unis, ).

    5 Roland PORTRAIT et Patrice PONCET, finance de march, instrument de base, produit drivs, portefeuille et risque, 2012, Dalloz, p.115 6 Pierre VERNIMMEN, finance dentreprise, 11me ed. par P. QUIRY et Y. Le FUR, 2013, Dallozp.489

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    - Remboursement par amortissement constant

    Avec cette modalit, chaque anne lemprunteur rembourse une proportion constante du

    capital correspondant :

    o n est la dure de vie totale de lemprunt.

    - Remboursement par annuit constante

    Dans ce cas, lannuit (intrt + amortissement du capital) restera identique jusqu

    lchance de lemprunt.

    Les autres modalits de remboursement

    - Remboursement diffr

    On parle de diffr de remboursement pour qualifier une priode, gnralement au dbut

    de lemprunt, pendant laquelle lemprunteur na pas rembourser de capital. Cest la mthode

    la plus utilise dans le march de lUEMOA.

    - Clause de remboursement anticip

    Une clause de remboursement anticip est une disposition par laquelle lemprunteur se

    rserve le droit deffectuer le remboursement de lemprunt par anticipation. Loption offerte

    lmetteur est appele call. Donc, cette option lui permet de racheter tout ou une partie des

    obligations mises un prix prdtermin au cours dune priode dfinie. Gnralement le prix

    de rachat est suprieur la valeur nominale de lobligation. La diffrence entre le prix de rachat

    et la valeur nominale est appele la prime de rachat.

    Dure de lemprunt obligataire

    La dure de lemprunt obligataire est la priode qui spare son mission de son

    remboursement. Lorsque celui-ci seffectue plusieurs fois on parle de dure de vie moyenne

    qui correspond la moyenne des dures de vie de chacune des tranches de lemprunt.

    = =1 (

    )

    La rmunration des obligations7

    La date de jouissance

    La date de jouissance est la date partir de laquelle les intrts commencent courir.

    Elle peut concider ou ne pas concider avec la date de rglement qui est le jour o les prteurs

    versent les fonds prts.

    7 Pierre VERNIMMEN, Finance dentreprise, 11 d. Par Pascal Quiry et Yann Le Fur, 2013, Dalloz p.490

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    Taux dintrt

    Encore appel taux du coupon, ou taux facial ou taux nominal, le taux dintrt permet

    de calculer les intrts dit coupon. Il suffit de multiplier le taux facial par la valeur nominale de

    lemprunt pour obtenir le montant des intrts.

    La prime dmission

    Lorsquil y a une mission en dessous du pair, la diffrence entre la valeur nominale et

    le prix dmission est appele : la prime dmission.

    =

    Elle permet dattirer les investisseurs cest--dire le prteur (ou obligataire).

    La prime de remboursement

    On parle de prime de remboursement lorsque le montant rembours ne correspond pas

    au montant nominal. La prime de rembourse est donc la diffrence entre la valeur de

    remboursement et la valeur nominale.

    La priodicit

    La priodicit correspond la frquence de versement des intrts. Elle peut tre

    annuelle (par exemple sur le march de leuro), semestrielle (sur le march anglais, amricain

    march, euro et sur le march de lUEMOA), trimestrielle, mensuelle, voire plus courte.

    Dans certains cas les intrts sont prcompts cest--dire verss par lemprunteur au

    prteur au dbut de priode sur laquelle ils sont calculs. Plus gnralement les intrts sont

    post compts (comme cest le cas dans lUEMOA) cest--dire verss par lemprunteur la fin

    de priode sur laquelle ils sont calculs.

    5.2 - March obligataire et mission demprunt obligataire

    Le march des capitaux comprend deux grands compartiments :

    Le march montaire pour les capitaux court terme ;

    Le march financier pour les capitaux moyen et long terme.

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    Le march financier est le lieu privilgi de la finance directe. Le premier rle des

    marchs financiers, celui qui a motiv leur apparition et qui demeure lun des plus importants,

    est de faciliter le transfert de liquidit (pargne) des agents capacit de financement vers ceux

    qui ont des besoins de financement8. Le march financier constitue un circuit de financement

    de lconomie par la mobilisation de lpargne qui se transforme en ressources longues pour les

    entreprises9.

    Tel que lindique la figure ci-dessus le march financier comprend deux compartiments :

    Le march des actions pour les titres de capital,

    Le march des obligations pour les titres de crance.

    Dans cette section, nous allons-nous intresser au march des obligations.

    5.2.1. Dfinition et essor des marchs obligataires

    Outre la dsintermdiation des conomies, lessor des marchs obligataires sexplique

    notamment par la volont pour les entreprises de diversifier leurs sources de financement. De

    plus, ces marchs permettent aux entreprises dobtenir des financements plus long terme que

    ceux octroys par les banques et souvent avec moins de contraintes.10

    Encore appel march de la dette, ce march est considr comme une vritable assise

    du march financier, il est dfini comme le lieu o sont changs et ngocis les titres de

    8 Roland PORTAIT et Patrice PONCET, finance de march, finance de march, instrument de base, produit drivs, portefeuille et risque, d., 2012, Dalloz, p.15 9 Alain MASSIERA, Finance dentreprise et finance de march en zone Franc , 2001, d. l Harmattant , p.207 10 Pierre Vernimmen, Finance dentreprise, 11 d. Par Pascal Quiry et Yann Le Fur, Dalloz 2013, p. 487

    March des capitaux

    March Montaire

    (Court terme)

    March interbancaire

    March des TCN

    March Financier

    (Moyen et long terme)

    March des actions

    March des obligations

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    crances moyen et long terme les obligations , qui peuvent tre mises par lEtat, les

    collectivits publiques, les entreprises et les institutions financires11.

    Le march obligataire est essentiellement constitu de deux compartiments distincts

    mais complmentaires :

    Le march primaire qui est le march des obligations lors de leur mission ;

    Le march secondaire permettant lachat et la vente dobligations dj mises.

    5.2.2 - Compartiments du march obligataire

    5.2.2.1 - Le march primaire

    Comme nonc prcdemment, le march primaire dit aussi march du neuf est le

    march des obligations lors de leur mission. Cest un march de la cration des titres . En

    effet, lentreprise qui souhaite lever des fonds sur le march obligataire, en contrepartie cre

    des titres (obligations) qui seront mis et vendus aux investisseurs (souscripteurs) sur le march

    primaire. Le march primaire met alors, directement, en relation lmetteur (vendeur des

    obligations) et lacheteur (souscripteur investisseur). Lentreprise ne se finance quau travers

    du march primaire12.

    Les titres mis et vendus sur le march primaire feront ultrieurement lobjet des

    transactions entre investisseurs sur le march dit secondaire .

    2.2.2 - March Secondaire (la bourse)

    Tel quindiqu dans le point prcdent, le march primaire permet aux entreprises,

    lEtat, aux collectivits publiques de se procurer des ressources par lmission des obligations.

    Ces obligations sont ensuite cotes et ngocies sur le march secondaire.

    Le march secondaire, encore appel march de loccasion a donc pour fonction de

    permettre la cotation dun titre financier (obligation dans notre cas) et dassurer la liquidit de

    celui-ci ; la liquidit rsulte du fait que ce titre peut tre achet ou vendu tout moment. Le

    march secondaire est galement appel la bourse des valeurs mobilires.

    Cependant, la distinction entre le march primaire et le march secondaire nest que

    conceptuel. En ralit, ces deux marchs sont complmentaires. En effet, un titre trouvera peu

    11 Ogien DOV, pratique des marchs financier 2 d., 2007, Paris Dunod p. 59 12 Pierre VERNIMMEN, Finance dentreprise, 11 d. Par P.QUIRY et Y. Le FUR, 2013, Dalloz, p. 8

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    dacheteurs (souscripteurs) si ceux-ci nont pas la possibilit de le transformer en espces avant

    son chance. Transformer ou convertir un titre en espces revient, linvestisseur

    (souscripteur), le vendre ou le cder un autre. Cette opration nest possible que sur le

    march secondaire. Le march secondaire assure donc la liquidit des titres anciennement mis

    sur le march primaire.

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    Chapitre 2 : Approche mthodologique

    Section 1 : Cadre et champs de ltude

    Notre tude porte essentiellement sur le financement des investissements des entreprises

    par emprunt obligataire dans la zone UEMOA. L'UEMOA est une organisation ouest-africaine

    qui a comme mission la ralisation de l'intgration conomique des tats membres, travers le

    renforcement de la comptitivit des activits conomiques et financires dans le cadre d'un

    march ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalis et harmonis.

    L'UEMOA regroupe 8 pays de l'Afrique de l'Ouest: le Bnin, le Burkina Faso, la Cte d'Ivoire,

    la Guine-Bissau, le Mali, le Niger, le Sngal et le Togo. Ces pays ont donc un march

    financier commun, une mme banque centrale (la BCEAO). Cependant comme lexige la

    mthodologie nous avons donc pris le cas dune entreprise, Le Port Autonome de Dakar, qui

    est une socit nationale sngalaise.

    Section 2 : Techniques dinvestigation

    Llaboration de ce travail a ncessit dnormes recherches. Ainsi, nous avons utilis

    les techniques ci-dessous pour la collecte des informations et des donnes ncessaires sa

    ralisation.

    2.1 La recherche documentaire

    Une recherche documentaire a t ncessaire pour la maitrise de notre thme. Nous

    avons donc utilis :

    Les ouvrages, pour mieux nous imprgner des notions-cls de notre tude ;

    Les articles publis dans les journaux et ayant trait de notre problmatique ;

    Les mmoires ayant abord notre tude ;

    Les documents relatifs au March Financier Rgional de lUEMOA ;

    Les documents relatifs au Port Autonome de Dakar (PAD).

    Pour tre en possession de ces documents nous avons eu recours :

    Aux bibliothques (celle de Supmanagement, du CESAG, de la BRVM)

    Et linternet.

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    2.2 Lentretien

    Un entretien a t galement ncessaire pour mieux cerner le cadre de notre tude et

    avoir des donnes permettant de vrifier nos hypothses. Pour cela, nous avons labor un guide

    dentretien qui a t administr de faon directe la direction comptable et financire du PAD.

    Section 3 : Technique danalyse de donnes

    Les donnes collectes seront illustres dans les tableaux et sous forme de graphique

    pour une bonne analyse. Nous utiliserons donc les logiciels Word et Excel cet effet.

    Section 4 : Difficults rencontres

    Elles ont t nombreuses :

    Les difficults dordre linguistique, car les articles de rfrence en finance dentreprise

    sont crits en anglais puisque les grands auteurs de la finance sont anglo-saxons.

    Nayant donc pas une bonne matrise de langlais nous avons donc rencontr des

    difficults pour linterprtation en franais.

    Les difficults dobtenir un entretien lantenne de la BRVM de Dakar, pour mieux

    comprendre le fonctionnement du March Financier Rgional de lUEMOA.

    Les difficults dordre documentaire. En effet, il y a peu douvrages sur le March

    Financier Rgional, en notre connaissance, seul le livre dAlain Massiera finance

    dentreprise et finance de march en zone franc a trait le march financier de

    lUEMOA et il date de 2001.

    Limpossibilit davoir accs certaines informations juges confidentielles ; ce qui a

    t un handicap pour la vrification dune hypothse.

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    Conclusion de la premire partie

    Cette partie de notre tude consacre au cadre thorique et lapproche mthodologique

    nous a permis de mieux cerner le contexte thorique de notre tude et dexposer notre mthode

    de recherche.

    Ainsi, dans le premier chapitre de cette partie, aprs avoir formul la problmatique, les

    objectifs et les hypothses de recherches, nous avons pass en revue tous les crits qui ont trait

    notre thme. Nous en avons dduit que lemprunt obligataire serait privilgi par une grande

    entreprise ayant de grands projets financer. De plus, ce chapitre nous a galement permis

    dapprhender quelques notions thoriques dveloppes dans ce thme.

    Le second chapitre nous a permis dexposer nos techniques dinvestigation constitues

    essentiellement de la recherche documentaire et des entretiens, nos techniques danalyse des

    donnes collectes et les difficults rencontres lors de llaboration de ce travail.

    Dans la partie qui suit nous allons nous appesantir sur le cadre de notre tude. Il sagira

    donc de connaitre le Port Autonome de Dakar et le March financier de lUEMOA.

  • DEUXIEME PARTIE :

    PRESENTATION DES ACTIVITES ET PROJETS DU

    PORT AUTONOME DE DAKAR (PAD), ET LE

    FONCTIONNEMENT DU MARCHE OBLIGATAIRE DE

    LUEMOA

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    DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES ACTIVITES ET PROJETS DU

    PORT AUTONOME DE DAKAR ET LE FONCTIONNEMENT DU

    MARCHE OBLIGATAIRE DE LUEMOA

    Chapitre 1 : Prsentation du Port Autonome de Dakar et de ses activits

    Lhistoire du Port Autonome de Dakar est trs lie celle de lle de Gore situe aux

    environs. La baie de Gore tait, en effet, utilise depuis fort longtemps par les navigants tels

    que lattestent les traces de mouillage datant de 1354 des marins Dieppois de Normandie

    (France).

    Gore elle-mme fut occupe pour la premire fois par les hollandais en 1588. Mais

    durant tout le 18me sicle, lle fut lobjet de plusieurs convoitises notamment entre anglais et

    franais cause de son caractre insulaire et des facilits stratgiques quelle offre.

    Une activit commerciale trs dense y rgnait jusquen 1857, anne laquelle on songea

    installer une escale maritime DAKAR sur la grande terre.

    Une convention fut signe entre le Gouverneur franais et la compagnie des Messageries

    Impriales pour lexploitation dune ligne rgulire entre la France et le Brsil avec escale

    obligatoire DAKAR.

    Avec sa situation gographique stratgique, Dakar ne pouvait manquer de devenir un

    grand port. Lenjeu fut compris, et diffrents programmes de travaux furent initis pour

    lamlioration des conditions daccs et de travail des navires. De par sa situation gographique

    exceptionnelle, le port autonome de Dakar occupe une position lintersection des lignes

    maritimes reliant lEurope lAmrique du Sud, lAmrique du Nord lAfrique du Sud.

    Le Port Autonome de Dakar est une Socit Nationale consacre par la loi n 87 27

    du 18 Aot 1987. Ce statut lui confre une autonomie de gestion lui permettant de mettre en

    place les solutions idoines une stabilit financire de son exploitation. Les mutations

    intervenues dans le secteur des transports maritimes et de la situation de concurrence

    interportuaire sous rgionale ont incit les autorits changer le statut dtablissement public

    qui rgissait le PAD en Socit nationale partir du 1er juillet 1987.

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    Section 1 : Missions et Organisation du PAD

    Le port autonome de Dakar est sous lgide de son conseil dAdministration et de sa

    Direction Gnrale.

    Dot de douze (12) membres, le conseil dadministration est charg dordonnancer les

    dcisions stratgiques de la socit. Lorganisation du PAD est rgie par des relations

    fonctionnelles et structurelles synthtises dans son organigramme. Le Directeur General est

    nomm par dcret prsidentiel.

    1.1 - Missions

    Les missions dvolues au PAD sont inscrites dans les statuts de la socit nationale en

    son dcret n87 1552 du 19 dcembre 1987 lequel dispose en son article 4 que celle-ci a pour

    objet :

    Lexploitation, lentretien du port maritime et de ses dpendances, la gestion de ses

    domaines mobilier et immobilier et lexcution des travaux damlioration et

    dextension des installations ;

    La cration ou lacquisition et lexploitation de tout fond ou tablissement de mme

    nature ;

    La participation par tout moyen et sous quelque forme que ce soit toute socit cre

    ou crer ;

    La ralisation de toutes les oprations commerciales industrielles mobilires ou

    financires se rattachant directement ou indirectement lobjet social.

    1.2 - Organisation du PAD

    La rorganisation du PAD, suite au changement de son statut, a permis davoir un

    organigramme de gestion intgrant toutes les fonctions essentielles ladministration dun port

    moderne. Le Port Autonome est sous lgide de son conseil dadministration et de sa direction

    gnrale.

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    1.2.1 - Le conseil dadministration

    Le conseil dadministration est charg dordonnancer les dcisions stratgiques de la socit. Il

    est compos de douze (12) membres :

    Reprsentant de la Primature

    Ministre de lEconomie Maritime, de la pche et des transports Maritimes

    Ministre des Finances

    Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM)

    Conseil Sngalais des Chargeurs (COSEC)

    Chambre de Commerce et dIndustrie de Dakar (CCIAD)

    Syndicat des Auxiliaires de Transports du Sngal (SATS)

    Syndicat des Entreprises de Manutention des Ports du Sngal (SEMPOS)

    Entrepts Maliens du Sngal (EMASE)

    Groupement des avitailleurs en hydrocarbures

    Reprsentant du Personnel du Port Autonome de Dakar

    Contrle Financier.

    1.2.2 - Direction Gnrale

    Le Directeur gnral a pour mission dassurer la gestion de loutil portuaire et de ses

    dpendances. Il a sous sa coordination les structures ci-dessous.

    1.2.3 - Les structures rattaches la Direction Gnrale

    Lorganigramme du port comprend :

    1 Secrtaire Gnral ;

    5 Directions sectorielles ;

    2 Dpartements ;

    2 Cellules

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    1.2.3.1 - Le Secrtariat gnral

    Il assiste le Directeur Gnral dans ses tches de conduire les affaires du port et de

    coordination des services.

    Il veille la scurit juridique du PAD, la gestion de lensemble des polices dassurance

    souscrites et celles des marchs et contrats de toute nature lexception des contrats de travail.

    Il se charge aussi de la gestion de la scurisation du patrimoine foncier bti et non bti du PAD,

    ainsi que du contrle de lexcution des cahiers des charges en relation avec la Direction de

    lexploitation, de la scurit, de la direction commerciale, de celle des archives et de la

    documentation.

    1.2.3.2 Les dpartements

    Il y en a deux (2) :

    Le Dpartement des ressources humaines

    Le Dpartement de Contrle de Gestion

    1.2.3.3 Les cellules

    La Cellule Audit, Organisation et Gestion de la Qualit

    La Cellule Etude et Planification

    La Cellule charge de missions aux relations internationales et la coopration

    Les conseillers Techniques

    1.2.3.4 - Les Directions Sectorielles

    Le PAD comprend diffrentes directions sectorielles. Il sagit de la direction de

    lexploitation et de la Scurit Portuaire, de la Direction du Systme dinformation, la

    Direction des Infrastructures et de la Logistique, la Direction Commerciale et la direction

    comptable et financire. Cest cette dernire que nous allons dvelopper dans le point qui suit.

    1.2.3.5 - La Direction Comptable et Financire (DCF)

    Elle comprend les quatre (4) divisions suivantes :

    La division gestion financire ;

    La division gestion comptable ;

    La division de la fiscalit

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    Le responsable charg du contrle financier et comptable.

    La DCF du PAD est charges de veiller lapplication de la lgislation financire,

    comptable et fiscale applicable au Port Autonome de Dakar, de dfinir et de mettre en uvre

    une politique financire garantissant les quilibres essentiels du Port Autonome de Dakar

    court, moyen et long terme en recherchant le financement adquat et moindre cot.

    Section 2 : La prsentation des activits du PAD

    Les principaux services du PAD sont :

    2.1 - Les services aux navires

    Le pilotage

    Le pilotage est lun des services forte valeur ajoute du PAD, ce qui lui a valu en 2009

    le renouvellement de la certification ISO 9001, version 2008, pour son service pilotage des

    navires lentre et la sortie. Pilotage Entre, Sortie, Dhalage des navires de commerce

    pilotables.

    Au PAD, tout navire suprieur 1500 m3 doit tre pilot obligatoirement. Quinze (15)

    pilotes capitaines au long cours, une flotte de cinq (5) pilotines et huit (8) pc damarrage

    assurent sans interruption, tour de rle, les manuvres dassistance des navires lentre et

    la sortie.

    Plusieurs vedettes de servitudes sont affectes au transport passager (dlgations et

    personnalits), aux ncessits du service, au sea-line de Mbao et pour les rondes de scurisation.

    Le Remorquage

    Le remorquage reste facultatif au Port de Dakar grce aux conditions nautiques

    exceptionnelles. Ce service est confi une socit prive qui dispose de cinq (5) remorqueurs

    quips dun dispositif adquat de lutte contre la pollution et les incendies. Il est galement

    certifi ISO.

    La rparation Navale

    Dakar nave demeure lun des plus grands chantiers navals de louest africain.

    Situ lintrieur du port, le chantier possde des quipements modernes pour la rparation et

    le carnage:

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    o Un lvateur bateau de 1200 tonnes

    o Une cale sche de 195m de long et 27m de large

    o Un bassin de radoub de 130m de long et 38m de large

    o Deux (2) grues flottantes de 60 et 120 tonnes

    o Un dock flottant avec une capacit de levage de 60 000 tonnes.

    Le lamanage

    Le lamanage est lopration damarrage et de dsamarrage des navires tout poste ds

    leur arrive, leur dpart ou leur manuvre dans le Port.

    Le service est totalement assur par le Port 24h sur 24 et 7j/7.

    Le balisage

    Les balises et aides la navigation sont situes terre (phares, espars etc.) ou en mer

    (boues, espars etc.) et respectent les normes tablies par lAssociation Internationale de

    Scurit Maritime. Il en existe quatre types :

    Le balisage latral o les boues et balises matrialisent un chenal navigable. En entrant

    dans le port, les boues bbord sont rouges et celles tribord sont vertes;

    Le balisage cardinal o les boues et balises sont positionnes proximit du danger, et

    dfinissent un quart de cercle o les eaux sont saines, au Nord, au Sud, lEst ou

    lOuest du danger ;

    Les marques de danger isol : pave etc.

    Les marques spciales (boues de plage etc.)

    2.2 Les service aux marchandises

    La manutention

    Les oprations de manutention bord des navires, le relevage en magasin et sur terre-

    plein, lempotage et le dpotage des conteneurs, la livraison des conteneurs sont raliss par

    des socits prives. Le matriel de manutention est constamment renouvel et permet de traiter

    efficacement toutes les catgories de navires et de marchandises. Il sagit de grues, dlvateurs

    (reachstackers, front-loaders). L'arrive d'un nouveau concessionnaire au Terminal, en

    l'occurrence DP World, a permis de relever considrablement le niveau d'quipage du Port de

    Dakar avec quatre (4) portiques de quais: (deux (2) de type panamax et deux (2) de type post-

    panamax) et 10 portiques de parc de type RTG.

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    Lactivit est exerce par des socits prives qui se sont constitues en deux (02)

    bureaux pour la mise disposition de la main duvre dockers.

    Le Stockage

    o Aires de stockage couvertes (hangars) : 60 000 m2

    o Aires de stockage plein air (terre-pleins) : 360 000 m2

    o Magasins froid : 15 000 m2

    o Aires de dpt de conteneurs : 13 ha

    o Volume de stockage hydrocarbures : 290 000 m3

    Section 3 : La description des projets du PAD couverts par les emprunts obligataires

    Le Port Autonome de Dakar sest inscrit dans la dynamique dune structure se voulant

    tre au fait de la modernit portuaire et dune comptitivit sans pareille. Pour ce faire lentit

    sest dote de deux programmes dinvestissement tals, chacun, sur 4 ans (de 2004 2008 et

    de 2008 2012). Voici ci-dessous les projets concerns par les ses deux emprunts

    obligataires.

    3.1 - Les projets concerns par lemprunt obligataire PAD 6,5% 2004 2011

    Cet emprunt obligaire a permis de concrtiser deux projets visant rsoudre le problme

    de structurel despace. Ces projets sont :

    3.1.1 - Lextension du terminal conteneurs de 8 ha et du troisime poste quai

    Ce projet cherchait prendre en charge la croissance rgulire observe sur le trafic

    conteneuris en amliorant les conditions dexploitation et de dveloppement de cette activit.

    Cet objectif a t atteint avec laugmentation des surfaces du Port destines lemplacement

    des conteneurs, et galement avec lallongement du linaire de quai qui a amlior les

    conditions daccostage des navires. Concrtement il sagissait de la construction dun troisime

    poste quai grce au comblement du bassin entre le terminal conteneurs de cet poque et le

    mle 8 pour offrir 290 m de quai supplmentaire exploitable -13 m, et 8 h pleins additionnels.

    Lobjectif principal poursuivi par le PAD cet effet, tait le dveloppement du trafic de

    cabotage et de transit qui visait terme la cration dun centre sous rgional dclatement et de

    transbordement. Ce projet avait un cot estimatif de 23 milliards FCFA avec une rentabilit de

    15% et a t totalement financ par lemprunt obligataire.

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    3.1.2 - La plate-forme de distribution

    Il sagissait de la construction dun complexe de 20 ha en zone nord du Port regroupant

    le parking, le centre daccueil, le restaurant, lentrepts, le service communs, etc. il visait la

    dcongestion du centre-ville avec lorientation des gros porteurs vers de nouveaux sites,

    amliorant ainsi la circulation urbaine et interurbaine lavantage surtout des camions en

    provenance du Mali. Louvrage comprenait :

    o Une zone dentrepts rels et fictifs, de bureaux pour les grossistes transitaires

    et la douane, des voiries et aires de manuvres pour vhicules et des terre-

    pleins ;

    o Un centre routier avec parc de stationnement de gros porteurs et camionnettes,

    des bureaux et salles dinformation, des ateliers de rparation et stations-

    services.

    Avec un cot estimatif de 14 milliards FCFA et une rentabilit de 10,02%, ce projet a

    t partiellement financ par lemprunt obligataire (7 milliards FCFA).

    3.2 - Les projets concerns par lemprunt obligataire PAD 7% 2010 - 2017

    Les projets qui ont fait lobjet de cet emprunt obligataire sont :

    Le wharf ptrolier

    Le dragage du chenal daccs

    3.2.1 Le wharf ptrolier

    Les ouvrages du PAD destins au trafic ptrolier sont composs notamment dun wharf

    ptrolier offrant aux navires deux postes quai fonds -12 m. il sagit des postes 91 et 92

    longs de 235 m et 267 m, respectivement.

    Le wharf a t construit en 1954 en planches mtalliques Larsen III et IV au niveau

    infrieur. Les planches des quais Est et Ouest sont relies par deux lits de tirants aux cots de -

    1,00 m et de -3,65 m la partie haute de ces palanches reoit une poutre de couronnement en

    bton arm. Le radier de fondation des superstructures est en arrire du couronnement, il

    protge les canalisations et soutient le remblai du niveau suprieur jusqu la cte.

    Dans le cadre de la maintenance de louvrage et sur la base des rsultats des travaux

    dexpertise, Le Port Autonome de Dakar a toujours ralis les travaux de rparation et/ou de

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    restauration adquats. Cependant la dernire expertise a rvl des dgradations majeures dune

    ampleur telle que les conditions de scurit requise pour un ouvrage portuaire sont remises en

    cause.

    Pour pallier cette situation et permettre au trafic ptrolier de continuer transiter par

    ce quai, le PAD a dcid de le rhabiliter. La rhabilitation du wharf ptrolier entre dans le

    cadre de la mise en uvre dun programme de gestion durable du PAD dans le domaine de

    lenvironnement et de la scurit. En fait, lobjectif principal vise le respect des normes de

    scurit. De mme, ce projet permettra lclairage des voies de circulation, des terre-pleins et

    des zones de dchargement. Ainsi le niveau de trafic en transbordement sera amlior par la

    qualit de service et de scurit des navires.

    3.2.2 - Le dragage du chenal daccs

    Il sagit de lapprofondissement du chenal daccs extrieur de - 11 m 13 m. le

    dragage du chenal daccs de lintrieur a t effectu 13 m. Louvrage consiste donc

    approfondir les accs pour concder une utilisation efficiente et efficace des chenaux, mais

    aussi recevoir les navires de 3me gnration.

    Cet ouvrage permettra dinscrire la redevance pilotage aux postes de recettes et

    daccrotre les revenus de transbordement. Lobjectif vis dans la ralisation de ces travaux

    repose sur une normalisation des tirants deau entre le Terminal et les voies daccs navires.

    Donc le PAD travers ce projet vise lamlioration de la qualit de loffre de service.

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    Chapitre 2 : marche obligataire de lUEMOA et mission demprunt obligataire

    Section 1 : Organisation et fonctionnement du march financier de lUEMOA

    1.1 - Historique

    La mise en place dun March Financier organis, a t prvue par le trait du 14

    novembre 1973 constituant lUnion Montaire Ouest Africaine (UMOA).

    En effet, les Etats de lUMOA ont tt compris l'enjeu que constituait le financement des

    investissements publics et privs par l'pargne sous rgionale. C'est ce qui a prsid la cration

    d'un march financier sous rgional et de la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires (BRVM)

    la place de la Bourse d'Abidjan en Dcembre 1993. Ce march qui regroupe l'ensemble des

    pays membres de l'Union Montaire Ouest Africaine (UMOA) a t conu pour complter et

    renforcer les marchs interbancaires et montaires et offrir aux oprateurs conomiques de la

    sous-rgion de nouvelles opportunits de placement et de financement alternatifs.

    En outre, la cration dun espace financier commun lensemble des pays de la sous -

    rgion de lUMOA apparaissait comme un moyen de renforcer lintgration rgionale pour un

    dveloppement des changes commerciaux entre les pays membres.

    Suite ltude de faisabilit ralise par la BCEAO en 1990 et en plus des divers

    chantiers dintgration dans la zone (assurances, prvoyance sociale, droit des affaires) et de

    lexistence dune Banque Centrale commune (BCEAO), dune Commission Bancaire

    commune, le Conseil des Ministres de lUnion a dcid en dcembre 1993 de la cration dun

    March Financier Rgional et donn cet effet mandat la Banque Centrale des Etats de

    lAfrique de lOuest (BCEAO) de conduire le projet.

    A ce march financier, il a t assign les principaux objectifs suivants :

    Le relvement du taux dpargne financire et laccroissement de loffre de capitaux

    long terme ;

    La diversification des moyens de financement des entreprises ;

    La rduction des cots dintermdiation financire.

    1.2 - Organisation du March Financier Rgional

    Le March Financier Rgional est organis en deux ples :

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    Un ple public constitu du Conseil Rgional de lEpargne Publique et des Marchs

    Financiers (CREPMF), un organe de lUEMOA.

    Un ple priv compos de la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires, du Dpositaire

    Central, et des intervenants Commerciaux.

    1.2.1 - Autorit du March : Organe de rgulation, le CREPMF

    Le Conseil Rgional de l'Epargne Publique et des Marchs Financiers est le

    quatrime (4me) organe de l'Union Montaire Ouest Africaine, cr le 3 juillet 1996 par

    dcision du Conseil des Ministres de l'UMOA, dans le cadre de la mise en place du march

    financier rgional dont il est charg d'assurer la tutelle.

    Le Conseil Rgional de lEpargne Publique et des Marchs Financiers

    (CREPMF) a pour principales missions :

    La protection de lpargne investie en valeurs mobilires et tout autre vhicule de

    placement donnant lieu lappel public lpargne,

    Linformation des investisseurs,

    Le bon fonctionnement du march.

    Pour remplir ses missions, le CREMPF est lentit qui :

    rglemente le march financier de lUMOA travers llaboration de la rglementation

    du march et sa mise jour ;

    autorise toutes les oprations financires de leves de ressources sur le march financier

    et dintroduction en bourse ;

    surveille les transactions la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires (BRVM) et

    aussi habilite les Structures Centrales du march et des intermdiaires commerciaux

    agrs (SGI, Organismes de Placements Collectifs, Conseils en investissements

    boursiers) et contrle leurs activits ;

    sanctionne le non-respect des rgles du march.

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    1.2.2 - Les structures centrales

    1.2.2.1 - La BRVM

    La BRVM est une socit anonyme au capital de deux milliards neuf cent quatre

    millions trois cent mille (2.904.300.000) francs FCA dont 13% proviennent des Etats de lUnion

    Economique et Montaire Ouest Africaine (UEMOA), le reste tant rparti entre les Socits

    de Gestion et dIntermdiation (SGI), les Chambres de Commerce et dIndustrie, les Institutions

    sous rgionales et dautres personnes ou entreprises prives de lUEMOA. Elle a dmarr

    officiellement ses activits le 16 septembre 1998.

    Les principales missions de la BRVM sont :

    Organiser linscription et la cotation des valeurs,

    Assurer la publication des cours,

    Promouvoir le dveloppement du march.

    La Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires est reprsente dans chaque pays membre

    de lUEMOA par des antennes nationales de bourse dont la mission est de :

    Centraliser la transmission des ordres,

    Assurer la diffusion des informations boursires,

    Organiser la promotion locale du march.

    1.2.2.3 - Dpositaire Centrale / Banque de Rglement

    Le Dpositaire Central / Banque de Rglement (DC / BR) est une entit prive dont le

    capital s'lve 1.481.552.500 francs CFA. Il est charg de la conservation et de la Circulation

    des valeurs mobilires pour le compte des metteurs et des intermdiaires financiers agrs par

    le Conseil Rgional de lEpargne Publique et des Marchs Financiers. Il fait office de banque

    de rglement et peut dtenir des encaisses des ngociateurs (comptes espces). Il assure les

    missions suivantes :

    La centralisation de la conservation des comptes courants des valeurs mobilires pour

    le compte de ses adhrents13 ;

    13 Conformment larticle 5 du rglement gnral du DC/BR, Sont considrs comme Adhrents, les animateurs du march boursier qui disposent dun compte auprs du DCBR ; ce sont : les Socit de Gestion et dIntermdiation (SGI), les metteurs, les conservateurs, les autres animateurs agrs par le Conseil Rgional de lEpargne Publique et des Marchs Financiers.

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    Le rglement et la livraison des oprations de bourse, en organisant pour chaque Socit

    de Gestion et dIntermdiation (SGI), la compensation, valeur par valeur entre les titres

    achets et vendus ;

    Le rglement des soldes rsultant des compensations relatives aux oprations de march

    et le paiement des produits (intrts, dividendes, etc.) attachs la dtention des valeurs

    mobilires;

    La mise en action du Fonds de Garantie en cas de dfaillance dun adhrent. Le sige

    du DC/BR est Abidjan. Il est reprsent dans chaque Etat membre de l'UEMOA par

    une Antenne Nationale de Bourse.

    1.2.2.4 - Les intervenants Commerciaux

    Socits de Gestion et d'Intermdiation (SGI)

    Les Socits de Gestion et dIntermdiation (SGI), constitues en socits anonymes,

    exercent titre principal les activits de ngociation de valeurs mobilires en bourse et de

    conservation de titres pour le compte de la clientle. A titre accessoire, elles font de la gestion

    sous mandat ainsi que du Conseil Financier.

    Socits de Gestion de Patrimoine (SGP)

    Sont considres comme Socits de Gestion de Patrimoine, les personnes morales qui,

    par le biais de placements et ngociations en bourse effectus par les SGI, interviennent

    discrtionnairement dans la gestion des titres qui leurs sont confis sur la base dun mandat de

    gestion tabli avec leurs clients. Ces socits ne doivent pas dtenir les titres et/ou les fonds de

    leurs clients. Ne sont pas concernes par les prcdentes dispositions, les personnes mandates

    titre non professionnel par le titulaire dun compte de titres au terme dune procuration de

    droit commun ou dune dcision de justice. Nul ne peut exercer les activits de gestion de

    patrimoine sans y tre habilit par le Conseil Rgional.

    Apporteurs d'Affaires

    Les Apporteurs dAffaires sont des personnes physiques ou morales qui transmettent les

    ordres de leurs clients aux SGI et (ou) qui mettent en relation un client avec une SGI ou une

    Socit de Gestion de Patrimoine pour louverture dun compte de titres et pour les conseils en

    placement ou la gestion sous mandat. Il est fait interdiction aux Apporteurs daffaires,

    personnes physiques ou morales, de recevoir de leurs clients des dpts de fonds et de titres.

    (INSTRUCTION N 6/97 - Article 1)

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    Teneurs de Comptes Compensateurs

    Les Banques Teneurs de compte et Compensateurs partagent avec les SGI le monopole

    de la conservation de titres pour le compte de la clientle. Les banques de lUnion sont habilites

    exercer les activits de teneur de compte et de compensateur pour le compte des clients. Elles

    devront recevoir, cet effet l'agrment du Conseil Rgional. Les banques ne peuvent pas

    exercer les activits de ngociateur.

    Socits de Gestion dOrganismes de Placement Collectif ("OPC")

    Les OPC sont :

    o Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilires (dsigns ci-

    aprs sous lacronyme "OPCVM") ;

    o Les Fonds Communs de Titrisation de Crances (dsigns sous lacronyme

    "FCTC").

    Les Socits de Gestion dOPCVM sont ddies la gestion exclusive des Fonds

    Communs de Placement (FCP) et des Socits dInvestissement Capital Variable (SICAV).

    Les FCTC sont grs par des Socit de Gestion qui ont pour objet social exclusif d'assurer la

    gestion d'un ou de plusieurs FCTC.

    Dmarcheurs

    Sont considres comme activits de dmarchage, toutes oprations auxquelles se livre

    celui qui se rend habituellement soit au domicile ou la rsidence des personnes, soit sur leurs

    lieux de travail, soit dans les lieux ouverts au public et non rservs de telles fins en vue de

    conseiller la souscription, lachat, lchange, la vente de valeurs mobilires ou, la participation

    des oprations sur ces valeurs. Sont galement considrs comme activits de dmarchage,

    les offres de service faites ou les conseils donns, de faon habituelle, en vue des mmes fins

    que celles vises l'alina 1 du prsent article, au domicile ou la rsidence des personnes ou

    sur les lieux de travail par l'envoi de lettres ou circulaires ou par communication tlphonique.

    Est prohib toute forme de colportage des valeurs mobilires qui consiste se rendre au

    domicile ou la rsidence des personnes ou sur leur lieux de travail ou dans des lieux publics

    pour offrir ou acqurir des valeurs mobilires avec livraison immdiate des titres et paiement

    immdiat total ou partiel sous quelque forme que ce soit.

    Conseils en Investissements Boursiers

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

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    Sont considres comme exerant les activits de Conseil en investissements boursiers,

    les personnes physiques ou morales qui orientent le choix de leurs clients sans se substituer

    eux quant leurs dcisions finales. Il est fait interdiction aux Conseils en investissements

    boursiers, personnes physiques ou morales, de recevoir de leurs clients des dpts de fonds, de

    titres ou de transmettre des ordres de bourse aux SGI pour le compte des clients quils

    conseillent.

    1.2.2.5 - Autres intervenants sur le march financier rgional

    En dehors des intervenants cits prcdemment, on trouve sur le MFR dautres acteurs

    qui ventuellement interviennent pour lanimation du march, parmi lesquels :

    Les metteurs

    Il sagit des Etats, des collectivits locales des entreprises publiques, des socits

    anonymes (SA), des groupements dintrt conomique, des organismes rgionaux et

    internationaux (AFD, SFI).

    Les investisseurs

    Les investisseurs sur le MFR peuvent tre des personnes physiques ou morales, des

    institutionnels ou non institutionnels, des OPCVM, des FCP, SICAV, des socits dassurance,

    des particuliers.

    Les agences de notation

    Depuis sa cration jusquen 2008, le march financier rgional navait pas dagence de

    notation dans son organisation. Dans le but de faire du MFR un march efficient aux standards

    internationaux, le CREPMF, dans les reformes de 2009 a permis lintroduction des agences de

    notation. Actuellement le MFR compte deux (2) agences de notation lchelle rgionale

    savoir : West African Rating Agency (WARA), Bloomfield Investment.

    Section 2 : Emissions dobligation sur le march obligataire de lUEMOA

    2.1 - Les diffrentes catgories dobligations mises sur le march obligataire de lUEMOA

    Le march obligataire de lUEMOA peut tre regroup en quatre (4) catgories

    dobligations classes selon le type dmetteur.

    On distingue :

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

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    2.1.1 - Les obligations dEtats

    On trouve dans cette catgorie les obligations mises par les trsors publics des Etats

    membres de lUEMOA.

    2.1.2 - Les obligations Corporate

    Les obligations Corporate sont des obligations mises par les personnes morales

    relevant du secteur public.

    2.1.3 - Les obligations Rgionales

    Les obligations Rgionales sont les obligations qui sont mises par les institutions

    rgionales savoir : La Banque Ouest Africaine de Dveloppement (BOAD) et la Banque

    dInvestissement et de Dveloppement de la CEDEAO (BIDC)

    2.1.4 - Les obligations Kolas

    On trouve dans cette catgorie des obligations mises par les institutions non membres

    de lUEMOA telles que : lAgence Franaise de dveloppements (AFD) et la Socit Financire

    Internationales (SFI).

    Cependant, les obligations mises par les Etats restent dominantes par rapport aux autres

    obligations14.

    2.2 - Conditions daccs au march Obligataire de lUEMOA

    Il existe deux types dmissions des obligations sur le march financier de lUEMOA savoir :

    Emission dobligation par Appel Public lEpargne (APE) ;

    Emission dObligation par Placement Priv.

    La rglementation sapplique diffremment sur ces deux types dmissions. Le

    placement priv, est une mission ralises sans publicit, dont les obligations ne feront pas

    lobjet dinscription la cote de la BRVM et sont places au travers dun cercle dau plus cent

    (100) investisseurs qualifis agissant pour leur propre compte (les banques, les tablissements

    financiers, SGI, SGP, les compagnies dassurance, ). Les conditions sont moins rigoureuses

    14 Voir annexe 5

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

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    avec ce type dmission. Dans les lignes qui suivent nous mettrons laccent sur le cas dune

    mission par appel public lpargne.

    Selon larticle 1 de lInstruction n36/2009 relative lappel public au sein de

    lUEMOA, sont rputs faire appel public lpargne, les Etats ou toutes autres entits :

    dont les titres sont dissmins au-del dun cercle de cent (100) personnes nayant aucun

    lien juridique entre elles,

    qui, pour offrir au public de lUEMOA des produits de placement, ont recours soit un

    syndicat de placement, soit des procds quelconques de sollicitation du public au titre

    desquels figurent notamment la publicit et le dmarchage,

    dont les titres sont inscrits la cote de la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires.

    Outre les critres sus-numrs, toute entit ou personne morale qui entend faire appel

    public lpargne dans le cadre dune missions obligataire, est tenu de remplir les conditions

    ci-aprs :

    Linstitution mettrice doit utiliser une SGI pour le placement de lopration.

    Une note dinformation doit tre rdige lintention du public.

    Lmission obligataire doit obtenir le visa pralable du Conseil Rgional (Sauf Etats).

    A dfaut de notation, une garantie 100 % premire demande est exige (Sauf

    Etats)

    Comme indiqu prcdemment, les obligations faisant objet dun APE doivent tre

    inscrites la cote de la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires (BRVM). Ladmission de

    ces obligations la cote de la Bourse Rgional des Valeur Mobilires est soumise aux

    conditions15 suivantes :

    lengagement crit de lmetteur de diffuser les informations requises par la

    Bourse Rgionale, notamment la publication des comptes annuels au BOC16 ;

    lengagement crit de lmetteur de participer lorganisation du march,

    notamment financirement ;

    l'engagement crit de l'metteur de se soumettre la rglementation de la Bourse

    Rgionale ;

    le nombre minimal de titres l'mission est de 25 000 ;

    15 Ces conditions sont fixes par la BRVM 16 Voir lensemble des informations diffuser lannexe 6

  • Financement des investissements par emprunt obligataire : cas du Port Autonome de Dakar

    Gracy Fall DZON MONGO Licence Professionnelle en Finance-Management 2013 - 2014 37

    la valeur nominale minimale de l'mission est de 500 millions FCFA.

    Les emprunts des Etats de lUEMOA sont admis de plein de droit.

    Les informations diffuser par les metteurs demprunts obligataires par appel public

    lpargne sont reparties dans un tableau inscrit dans les annexes (annexe 6).

    Section 3 : Frais et commissions lis lemprunt obligataire

    Lmission dun emprunt obligataire sur le March financier entraine pour lmetteur le

    paiement de certains frais non ngligeables. Ces frais proviennent de diffrentes commissions

    que lmetteur devra payer aux intermdiaires financiers, au CREPMF, et les redevances la

    BRVM le cas chant.

    Une mission ralise par lappel public lpargne comprend les frais et commissions

    suivants :

    3.1 - Commissions factures par le CREPMF pour lobtention du visa

    Selon larticle 1 de linstruction n 12/98, Le barme des tarifs applicables par le Conseil

    Rgional pour l'octroi des visas est fix comme suit :

    Tableau 1 : Le barme des tarifs applicables par le Conseil Rgional pour l'octroi des visas

    Emissions Taux

    missions comprises entre 1 et 10 milliards FCFA 0,3%

    missions comprises entre 10 et 20 milliards FCFA 0,25%

    missions suprieures 20 milliards FCFA 0,2%

    Source : Instruction n12/98

    Pour les missions infrieures ou gales 1 milliard de FCFA, le prlvement est de

    0,1% du montant de l'mission.

    3.2 - Commission darrangement et de placement de lopration

    La commission darrangement est paye par lmetteur la SGI charg du mon