Fil Vert n°3 // Printemps 2009

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Gilles Buna > 3 e adjoint : Délégué à l’urbanisme, à l’aménagement et à la qualité de la ville > Conseiller du 1 er arrondissement > Vice président du Grand Lyon à l’urbanisme appliqué et opé- rationnel, aux projets urbains et grands projets d’équipement > Conseiller général Le fil Vert Lettre d’information des élus Verts de la Ville de Lyon n°3 // Printemps 2009 Guylaine Gouzou-Testud > 12 e adjointe : Déléguée au développement durable, à l’économie sociale et solidaire* > 4 e adjointe au maire du 4 e arrondissement : Déléguée au commerce équitable, à l’économie sociale et solidaire et à la coopération décentralisée Mireille Roy > 18e adjointe : Déléguée à l’écologie urbaine et à la qualité de l’environnement > Conseillère du 3e arrondissement Pierre Hémon > 19e adjoint : Délégué aux personnes âgées > Conseiller du 3e arrondissement > Président du groupe des élus Verts Etienne Tête > 21 e adjoint : Délégué au cadre de vie > Conseiller du 5 e arrondissement > Conseiller régional Maire d’arrondissement > Maire du 9 e arrondissement > Conseiller communautaire du Grand Lyon Alain Giordano Les adjoints au maire 1er arrondissement Émeline Baume > Conseillère du 1 er arrondissement : Déléguée aux espaces verts, àl’environ- nement et à la prospective, à l’économie sociale et solidaire, au temps de la ville > Conseillère communautaire du Grand Lyon Luc Voiturier > 3 e adjoint au maire du 1 er : Délégué à l’habitat, au patrimoine, à l’accessibilité dans le cadre des cheminements et modes doux Les adjoints aux maires d’arrondissements 3e arrondissement Françoise Chevallier > 4 e adjointe au maire du 3 e : Déléguée aux déplacements et aux espaces verts > Conseillère communautaire du Grand Lyon 4e arrondissement Éric Cazin > 5 e adjointau maire du 4 e : Délégué aux affaires scolaires, au projet éducatif local, aux finances et politique des achats 7e arrondissement Françoise Rivoire > 3 e adjointe au maire du 7 e : Déléguée aux espaces verts, à la voirie et à la propreté > Conseillère municipale de Lyon > Vice-présidente du groupe des élus Verts Bruno Charles > 10 e adjoint au maire du 7 e : Délégué à l’économie solidaire, au développement durable, à l’écologie urbaine > Vice-président du Grand Lyon : Délégué au développement durable 8e arrondissement 9e arrondissement Pascale Bonniel-Chalier > Conseillère du 8 e arrondissement : Déléguée aux espaces verts, aux espaces publics > Conseillère municipale de Lyon > Conseillère communautaire du Grand Lyon Fathia Benhamed > 8 e adjointe au maire du 9 e : Déléguée à l’environnement et aux espaces verts Patrick Odiard > 5 e adjoint au maire du 8 e : Délégué aux déplacements et à la circulation Maguitte Chichereau > Conseillère du 9e arrondissement : Déléguée aux finances, aux équipements décentralisés et au développement durable > Conseillère municipale de Lyon > Conseillère régionale Pierre Hémon Président du groupe des élus Verts Françoise Rivoire Vice-présidente du groupe des élus Verts L’édito: Une société plus sobre et plus solidaire Plus de 2000 personnes ont participé aux 5èmes assises nationales du développement durable, gratuites et ouvertes à tous, autour d’un enjeu de fond : quelles sont les vraies richesses, celles qui comptent vraiment ? L.Brown, A.Traoré, P.Viveret, R.Petrella, et tant d’autres, ont ainsi contribué à l’écriture de préconisations. Elles sont organisées autour de trois propositions : Changer de cap - l’actuel conduisant à la catastrophe - changer de repères - nos priorités et nos indicateurs n’étant pas bons- et changer d’échelle - débattre des vrais questions du local au global, avec une nouvelle exigence démocratique. Didier Jouve, vice président de la région Rhône-Alpes Le mot de l’invité : Le bilan des 5e assises nationales du développement durable CONTACT DU GROUPE DES ELUS VERTS Les attachés : Domitille Jubert, Olivier Longeon et Elodie Trias 13, rue du Griffon 69001 Lyon 04 78 39 85 08 [email protected] www.vertsmairielyon.org Lyon a accueilli les 5èmes Assises nationales du Développe- ment Durable fin janvier. Un réel succès dont Didier Jouve, vice Président (Vert) de la Région Rhône-Alpes, délégué au Déve- loppement Durable, a été l’artisan. Didier est l’invité du « Fil Vert ». Le développement durable nécessite « quelques » investisse- ments et choix, que le plan de relance présenté par François Fillon lors de sa réunion interministérielle à Lyon début février, veut ignorer. Et pourtant la crise financière a montré les limites du modèle actuel. Nous ne sortirons de cette crise qu’en allant vers une société plus sobre et plus solidaire. Nous partageons pleinement la réaction communiquée conjointement par le GART (Groupement des Autorités Res- ponsables de Transport) et les Communautés urbaines de France, déplorant que l’État n’ait pas favorablement répondu à la demande de soutenir l’investissement dans les transports en commun en site propre et dans le matériel roulant. Nous la partageons d’autant plus qu’un rapport récent du Programme des Nations Unies pour l’Environnement rappelle que les investissements dans les transports urbains collectifs créent deux fois plus d’emplois, à dépense égale, que le trans- port routier. Emplois par définition non délocalisables ! Agir concrètement pour une société plus sobre et plus solidai- re, c’est ce que s’efforcent de faire au quotidien les élus Verts de Lyon. C’est pourquoi ce « Fil Vert » n° 3 s’intéresse plus spé- cifiquement aux actions menées par trois de nos adjoints. Mireille Roy, Adjointe au Maire de Lyon, nous présente ses réalisations autour du sujet complexe des antennes relais. Luc Voiturier et Patrick Odiard, tous deux Adjoints d’arrondis- sements (l’un dans le 1er, l’autre dans le 8ème), se joignent à Mireille pour nous faire part de leurs activités et projets en termes de déplacements. Bonne lecture ! Les assises réclament la dé-marchandisation des biens vitaux, à commencer par l’eau, avec notamment la création d’un pacte mondial pour l’eau et l’adhésion des régions à l’association Aqua Publica, créée par R.Petrella. Un appel rédigé par P.Viveret transmis au forum de Belem demande la suppression des paradis fiscaux, en commençant par l’interpellation des agents financiers avec lesquels travaillent les collectivités. Ces assises enregistrent le mouvement de toute une société, qui ne croit plus les oracles du marché roi et qui bouge vite, très vite, avec la volonté de reprendre la main sur le système pour traiter de ses vraies priorités. © crédit photos : Muriel Chaulet - Ville de Lyon imprimé sur papier recyclé

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Pour une téléphonie modérée : retour sur une campagne innovante Questions sur les déplacements Modes doux

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Page 1: Fil Vert n°3 // Printemps 2009

Gilles Buna > 3e adjoint : Délégué à l’urbanisme, à l’aménagement et à la qualité de la ville

> Conseiller du 1er arrondissement

> Vice président du Grand Lyon à l’urbanisme appliqué et opé-rationnel, aux projets urbains et grands projets d’équipement

> Conseiller général

Le fil VertLettre d’information des élus Verts de la Ville de Lyon n°3// Printemps 2009

Guylaine Gouzou-Testud> 12e adjointe : Déléguée au développement durable, à l’économie sociale et solidaire*

> 4e adjointe au maire du 4e arrondissement : Déléguée au commerce équitable, à l’économie sociale et solidaire et à la coopération décentralisée

Mireille Roy> 18e adjointe : Déléguée à l’écologie urbaine et à la qualité de l’environnement

> Conseillère du 3e arrondissement

Pierre Hémon> 19e adjoint : Délégué aux personnes âgées

> Conseiller du 3e arrondissement

> Président du groupe des élus Verts

Etienne Tête> 21e adjoint : Délégué au cadre de vie

> Conseiller du 5e arrondissement

> Conseiller régional

Maire d’arrondissement

> Maire du 9e arrondissement

> Conseiller communautaire du Grand Lyon

Alain Giordano

Les adjoints au maire

1er arrondissement

Émeline Baume> Conseillère du 1er arrondissement : Déléguée aux espaces verts, àl’environ-nement et à la prospective, à l’économie sociale et solidaire, au temps de la ville

> Conseillère communautaire du Grand Lyon

Luc Voiturier> 3e adjoint au maire du 1er : Délégué à l’habitat, au patrimoine, à l’accessibilité dans le cadre des cheminements et modes doux

Les adjoints aux maires d’arrondissements

3e arrondissement

Françoise Chevallier> 4e adjointe au maire du 3e : Déléguée aux déplacements et aux espaces verts

> Conseillère communautaire du Grand Lyon

4e arrondissement

Éric Cazin > 5e adjointau maire du 4e : Délégué aux affaires scolaires, au projet éducatif local, aux finances et politique des achats

7e arrondissement

Françoise Rivoire> 3e adjointe au maire du 7e : Déléguée aux espaces verts, à la voirie et à la propreté

> Conseillère municipale de Lyon

> Vice-présidente du groupe des élus Verts

Bruno Charles> 10e adjoint au maire du 7e : Délégué à l’économie solidaire, au développement durable, à l’écologie urbaine

> Vice-président du Grand Lyon : Délégué au développement durable

8e arrondissement

9e arrondissement

Pascale Bonniel-Chalier> Conseillère du 8e arrondissement : Déléguée aux espaces verts, aux espaces publics> Conseillère municipale de Lyon > Conseillère communautaire du Grand Lyon

Fathia Benhamed> 8e adjointe au maire du 9e : Déléguée à l’environnement et aux espaces verts

Patrick Odiard> 5e adjoint au maire du 8e : Délégué aux déplacements et à la circulation

Maguitte Chichereau> Conseillère du 9e arrondissement : Déléguée aux finances, aux équipements décentralisés et au développement durable > Conseillère municipale de Lyon> Conseillère régionale

Pierre HémonPrésident du groupe des élus Verts

Françoise RivoireVice-présidente du groupe des élus Verts

L’édito: Une société plus sobre et plus solidaire

Plus de 2000 personnes ont participé aux 5èmes assises nationales du développement durable, gratuites et ouvertes à tous, autour d’un enjeu de fond : quelles sont les vraies richesses, celles qui comptent vraiment ? L.Brown, A.Traoré, P.Viveret, R.Petrella, et tant d’autres, ont ainsi contribué à l’écriture de préconisations. Elles sont organisées autour de trois propositions :Changer de cap - l’actuel conduisant à la catastrophe - changer de repères - nos priorités et nos indicateurs n’étant pas bons- et changer d’échelle - débattre des vrais questions du local au global, avec une nouvelle exigence démocratique.

Didier Jouve,vice président de larégion Rhône-Alpes

Le mot de l’invité : Le bilan des 5e assises nationales du développement durable

CONTACT DU GROUPE DES ELUS VERTS Les attachés : Domitille Jubert, Olivier Longeon et Elodie Trias13, rue du Griffon69001 Lyon04 78 39 85 [email protected]

Lyon a accueilli les 5èmes Assises nationales du Développe-ment Durable fin janvier. Un réel succès dont Didier Jouve, vice Président (Vert) de la Région Rhône-Alpes, délégué au Déve-loppement Durable, a été l’artisan. Didier est l’invité du « Fil Vert ».

Le développement durable nécessite « quelques » investisse-ments et choix, que le plan de relance présenté par François Fillon lors de sa réunion interministérielle à Lyon début février, veut ignorer. Et pourtant la crise financière a montré les limites du modèle actuel. Nous ne sortirons de cette crise qu’en allant vers une société plus sobre et plus solidaire.

Nous partageons pleinement la réaction communiquée conjointement par le GART (Groupement des Autorités Res-ponsables de Transport) et les Communautés urbaines de France, déplorant que l’État n’ait pas favorablement répondu à la demande de soutenir l’investissement dans les transports en commun en site propre et dans le matériel roulant.

Nous la partageons d’autant plus qu’un rapport récent du Programme des Nations Unies pour l’Environnement rappelle que les investissements dans les transports urbains collectifs créent deux fois plus d’emplois, à dépense égale, que le trans-port routier. Emplois par définition non délocalisables !

Agir concrètement pour une société plus sobre et plus solidai-re, c’est ce que s’efforcent de faire au quotidien les élus Verts de Lyon. C’est pourquoi ce « Fil Vert » n° 3 s’intéresse plus spé-cifiquement aux actions menées par trois de nos adjoints.

Mireille Roy, Adjointe au Maire de Lyon, nous présente ses réalisations autour du sujet complexe des antennes relais. Luc Voiturier et Patrick Odiard, tous deux Adjoints d’arrondis-sements (l’un dans le 1er, l’autre dans le 8ème), se joignent à Mireille pour nous faire part de leurs activités et projets en termes de déplacements.

Bonne lecture !

Les assises réclament la dé-marchandisation des biens vitaux, à commencer par l’eau, avec notamment la création d’un pacte mondial pour l’eau et l’adhésion des régions à l’association Aqua Publica, créée par R.Petrella. Un appel rédigé par P.Viveret transmis au forum de Belem demande la suppression des paradis fiscaux, en commençant par l’interpellation des agents financiers avec lesquels travaillent les collectivités.Ces assises enregistrent le mouvement de toute une société, qui ne croit plus les oracles du marché roi et qui bouge vite, très vite, avec la volonté de reprendre la main sur le système pour traiter de ses vraies priorités.

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Mireille Roy> 18e adjointe déléguée à l’écologie urbaine et à la qualité de l’environnement> Conseillère du 3e arrondissement

Luc Voiturier> 3e adjoint au Maire du 1er, délégué à l’habitat, au patri-moine, à l’accessibilité dans le cadre des cheminements et modes doux.

Patrick Odiard> 5e adjoint au maire du 8e , délégué aux déplacements et à la circulation

Pouvez-vous nous présenter votre délégation et vos missions à la Ville de Lyon ? PATRICK ODIARD : Nous travaillons de fait en concertation : ma délégation, ciblée sur «les déplacements et la circulation» me permet d’intervenir sur l’ensemble des usages de la voi-rie, avec une priorité pour les modes doux et les transports en commun. A l’écoute des habitants, des associations et des conseils de quartiers, mon objectif est, grâce à une offre per-formante, d’inciter les usagers de la rue à choisir des modes de déplacements respectueux de la qualité de l’air et moins prédateurs de l’espace public.

MIREILLE ROY : Quant à ma délégation, en plus des antennes, elle regroupe la multitude de nuisances et pollutions qui af-fectent l’environnement : l’air, l’eau, le bruit, les sols… Je m’oc-cupe également de la déclinaison du plan climat et du suivi des économies d’énergie. La question des déplacements est prégnante au sein de ces enjeux.

LUC VOITURIER : Je suis élu dans le 1er arrondissement, en charge de l’habitat, du patrimoine et des modes doux. Je suis de plus président d’un conseil de quartier. Un des enjeux majeurs est d’arriver à conduire l’action publi-que ensemble, entre citoyens et élus, en renforçant la concer-tation. Dans cette idée, le conseil de quartier est un outil bien adapté.Dans le domaine de l’habitat, l’objectif est de créer au moins 80 logements sociaux par an, expérimenter l’habitat coopé-ratif, développer les constructions et les rénovations à haute performance énergétique.Pour le patrimoine, nous travaillons sur une idée novatrice: cel-le de substituer du mobilier urbain industriel par du mobilier artisanal pour quelques candélabres ou bancs.

Pouvez-vous nous présenter les projets que vous portez pour 2008/2014, plus spé-cifiquement sur la question des déplacements et modes doux ?

PATRICK ODIARD : Le Plan Modes Doux du Grand Lyon sera la clé de voute des projets du mandat. L’objectif est de réaliser un maillage continu du territoire sur deux niveaux : les axes structurants et la desserte locale des quartiers avec des pro-jets de double-sens cyclables. Autre objectif : réaliser des Zones 30 autour des écoles avec une sécurisation des cheminements piétons et vélos. Cela s’accompagnera d’une démarche éducative en direction des parents et des enfants par l’intermédiaire des équipes ensei-gnantes que nous soutiendrons dans leurs projets.

LUC VOITURIER : J’ajoute quelques chiffres pour nourrir cet-te réflexion : aujourd’hui 2/3 des déplacements sur le Grand Lyon font moins de 3 km, la marche à pied représente 35% des

déplacements, et le vélo 5%. Il y a donc une belle marge de manœuvre dans ce domaine. Il faut profiter de la dynamique Vélo’v pour développer d’autres offres : des pistes continues et sûres à l’échelle de l’aggomération, des double-sens à l’échel-le des quartiers, des possibilités de location à courte et longue durée, des capacités de stationnement et de garage. Dans le 1er arrondissement, il faut lever l’obstacle de la pente par une remonte-vélo raccordé aux pistes d’agglomération.

MIREILLE ROY : Sur les déplacements, comme sur le reste, l’en-jeu est d’arriver à rendre nos politiques, non seulement cohé-rentes – réduire le stationnement, aider les particuliers à isoler leur logement pour éviter le gaspillage et les lourdes factures – mais aussi exemplaires - isolation et énergie renouvelable sur les bâtiments de la Ville y compris dans la rénovation…-.

Un slogan des Verts dit : « Le monde change, avec les Verts changeons le monde ». Le changement, ca passe par les déplacements ?

MIREILLE ROY : Bien sur. Le changement passe par les dé-placements, l’alimentation (et plus précisement les cir-cuits courts) et le logement, responsable chacun de 25 % des émissions. Et c’est un vaste chantier sur lequel l’indi-vidu a un pouvoir souvent bien plus grand qu’il ne le pense.

PATRICK ODIARD : En effet, les déplacements sont parmi les principaux responsables des émissions de CO2 et de la pollu-tion de l’air (cf l’indice 10 atteint en janvier pendant plusieurs jours). Pour les limiter, nous devons interroger nos besoins en déplacements et aménager la ville en fonction de ces besoins. A cet égard, le choix du SYTRAL de repousser au prochain mandat la réalisation des axes « A7 » et « A8 » (transport en commun en site propre à l’Est de la ville et de l’Agglomération incluant la desserte des hôpitaux) est préjudiciable à notre

démarche, en particulier sur le 8ème, où des dizaines de mil-liers de voyageurs auraient trouvé une offre de transport alter-native à la voiture.

LUC VOITURIER : Néanmoins, des changements ont déjà eu lieu dans ce domaine. En une dizaine d’années, l’opinion pu-blique a changé et la plupart des gens souhaite désormais vivre dans une ville sans voiture. Pour répondre à cette aspira-tion, il faut continuer à organiser l’offre. L’enjeu est d’obtenir un développement des transports en commun, vélo, autopar-tage… pour qu’ils deviennent plus pratiques que la voiture individuelle. Ces changements, nous ne les réaliserons qu’avec nos concitoyens. Dans les mois à venir, il s’agit de trouver une vraie place pour le vélo à côté des voitures et des piétons. Une offre de transports en commun la nuit et le week-end devient nécessaire.

80 % de la population possède un téléphone portable. Pourtant, les associations et collectifs d’usagers montent au créneau contre les an-tennes. Comment expliquez-vous ce phénomène ? C’est un fait paradoxal mais très courant : comme pour l’usage de la voiture l’individu est à la fois usager et inquiet de cet usage. En matière de téléphonie, les doutes

3 questions à nos adjoints

Qui décide de cette baisse d’émissions des antennes ? Les col-lectivités n’ont que très peu de pouvoir : tous les arrêtés limi-tant l’implantation d’antennes ont été invalidés par les juges. Il appartient à l’Etat de réguler ces émissions. Malheureusement, dans cette période d’instabilité ministérielle, il y a peu d’espoir de voir les choses évoluer. Du côté des parlementaires, les Verts se battent depuis des années pour l’abaissement des seuils. Mais seuls deux des députés ou sénateurs sollicités du Rhône (Guy Fisher et Gérard Collomb) l’ont demandé dans une ques-tion écrite au gouvernement. Pour autant à Lyon, nous ne baissons pas les bras et nous pous-sons les opérateurs à abaisser les seuils. Les jugements de Nan-terre et Versailles, s’ils font jurisprudence, nous permettront de peser dans cette bataille.

Et dans la pratique, comment obtenir cette diminution ? Cela passe par la multiplication des antennes. Plus il y a d’antennes, plus l’émission d’ondes par antenne est faible.

Augmenter le nombre d’antennes, c’est délicat, non ? C’est une mesure difficile à faire admettre à l’opinion publique. C’est pourtant la seule voie défendable et exempte de démagogie. La téléphonie mobile est une technologie en phase avec nos modes de vie et utile à certains égards. Mais l’application du principe de précaution est essentielle.

En décembre 2008, Mireille Roy lance une campagne en direction des parents avec un message clair: « Le téléphone portable avant 12 ans, c’est non ». Une première en France. Rencontre avec notre élue :

portent sur les ondes des téléphones et celles des antennes.

En ce qui concerne les ondes des téléphones, la campagne de fin 2008 avait pour objectif de déconseiller aux enfants l’usage du téléphone portable dont les ondes pénètrent plus profon-dément le cerveau en construction. C’était une première en France. J’envisage d’autres campagnes sur le « bon usage du portable » : utiliser l’oreillette, éviter d’utiliser le téléphone lors des déplacements ...

Et en ce qui concerne les ondes des antennes-relais ? S’il y a accord relatif sur les effets concernant le téléphone portable, les scientifiques ne s’accordent pas sur les effets réels ou sup-posés des antennes. Dans ces conditions, la seule solution est l’application du principe de précaution et de fait la baisse des émissions des antennes à 0,6 ou 1 V/m.

Pour une téléphonie mobile modérée : retour sur une campagne innovante