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    Introduction : de l’analyse de Solow à celle de la croissance endogène :

    Bruno Amable présente en introduction de son article sur la croissance les principales faiblesses del’analyse néo-classique de la croissance :

    Le rôle déterminant d’un facteur exogène pour contrer la marche vers l’Etat

    stationnaire  : « Cette dépendance de la croissance de long terme du produit par tête à laprésence d’un terme exogne est une des principales faiblesses du modle de croissance néo-classique! "l est nécessaire d’a#oir recours à un facteur non expliqué pour lui faire reproduireune croissance qui #a au-delà de la seule con#ergence #ers l’$tat stationnaire! %

    Comme le progrès technique est exogène ce facteur pourtant essentiel dans lemodèle est inexpliqué : « &e plus' le c(angement tec(nique étant exogne' le p(énomne decroissance de long terme reste pour une large part inexpliqué! &ans le long terme' la croissancedépend du c(angement tec(nique' lequel ne dépend de rien dans le modle %

    Encore plus grave pour un modèle néo-classique qui repose sur les incitationsnancières pour expliquer les comportements de l’Homo economicus! Le progrèstechnique n’est pas rémunéré : « il est même gratuit' ce qui est aussi bien compte tenu dufait que la rémunération des facteurs de production épuise la totalité du produit! %

    )a conclusion de B Amable est explicite et acerbe : « $n raison du manque d’explication quant à laprésence d’un facteur crucial' on peut donc dire que le modèle néo-classique ne propose pasde théorie de la croissance de long terme! %

    &ans son tra#ail publié en *+,,./0 et traduit en fran1ais en *+,,+.' 2omer a a3rmé que « ladiscussion *4!. est fondée sur trois postulats!

    )e premier est que le progrs tec(nique *4. est au coeur de la croissance économique! &e cefait' le modle présenté ici ressemble à celui de 5olo6 *+,78. a#ec progrs tec(nique! *4.!

    )e second est que le progrs tec(nique pro#ient principalement de décisions #olontaires prisespar les indi#idus qui répondent aux incitations émises par le marc(é! )e modle inclut donc unprogrs tec(nique endogne plut9t qu’exogne! *4.!

    )e troisime est le plus important des postulats stipule que les modalités pour mettre on oeu#redes inno#ations tec(nologiques dirent intrinsquement des modalités d’utilisation des autres

    biens économiques! ;ne fois que le co

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    (ource # htt"#))sa*s+uni$-littoral+fr)"-content)u"loads).14)./)hamdi-*aiche-colloque-sa*+"df 

     >eter ?o6itt dans son article Croissance endogne' producti#ité et politique économique : complte sur/ points

      « )à o@ la t(éorie de la croissance endogne s’écarte de la t(éorie néoclassique' c’estlorsqu’elle prétend que le taux de progrs tec(nologique repose sur des forces économiqueset qu’il peut donc "tre in#uencé par la politique économique! % &onc une inter#ention de

    l’$tat dont le r9le est re#alorisé contribue à la croissance en soutenant les inno#ations et laformation du capital (umain! Au contraire dans l’analyse néo-classique l’$tat endarme de#aitinter#enir le moins possible dans la sp(re économique et sociale!

    Le progrs technologique provient des innovations  entendons ici les nou#eaux produits'les nou#eaux procédés et les nou#eaux marc(és qui nous permettent de satisfaire à nosbesoins matériels par des moyens qui n’a#aient amais été imaginés! %

    Conséquences # comme les inno$ations occu"ent donc une "lace centrale dans les modèles de croissanceendogène il est donc essentiel de sa$oir distinguer l’invention de l’innovation

    Distinction invention – innovation

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les termes invention et innovation ne sont pas synonymes :

    1. déinition de l’invention

    « L’invention, est la découverte d’un principe nouveau ou d’un produit nouveau qui ne sont pas toujours susceptibles

    d’applications pratiques» . On considre !énéralement que l’invention qui résulte d’une rec"erc"e se décompose en

    deu# p"ases :

    • la rec"erc"e $ondamentale qui a pour objecti$ de dé!a!er les lois qui ré!issent les p"énomnes qu’étudie la

    science : par e#emple la t"éorie de la relativité d’%instein

    •   la rec"erc"e appliquée : qui elle vise un but déterminé en s’appuyant sur les résultats de la rec"erc"e

    $ondamentale : les inventeurs c"erc"ent alors à mettre au point des procédés de production ou des objets

    nouveau# qui pourraient &tre introduits dans le processus producti$.

    !. Déinition de l’innovation

    L’innovation correspondrait à la mise en application d’un principe t"éorique ou d’une idée nouvelle » 'c$. l’e# de la

    p"otocopie(. L’innovation va donc permettre de rendre économiquement viable l’invention, ce qui nécessite de

    http://says.univ-littoral.fr/wp-content/uploads/2014/08/hamdi-yaiche-colloque-say.pdfhttp://says.univ-littoral.fr/wp-content/uploads/2014/08/hamdi-yaiche-colloque-say.pdf

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    développer c’est)à)dire de per$ectionner les prototypes initiau#, puis de les commercialiser dans le modle dé$initi$.

    On se situe donc au niveau de la p"ase développement de la *et+. our mesurer la réussite d’une innovation on

    analysera sa $i$$usion auprs du public

    -nventions et innovations sont donc complémentaires :

    Comme le démontre l’e#emplede la cocotte minute de %/ :

    ". #es diérents ty$es d’innovation %$our les $lus motivés&

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    a& les ' ty$es d’innovation recensées $ar Sc(um$eter +

    5c(umpeter qui est le premier économiste à s’être réellement intéressé à l’inno#ation distingue 7grandes catégories d’inno#ation :

    • la fabrication d’un bien nou#eau : automobile' ordinateurs• l’introduction d’une nou#elle mét(ode de production : l’usine mécanisée' l’usine robotisée' le

    taylorisme' le fordisme' le toyotisme• de nou#elles formes d’organisation : la fusion des sociétés' création de oint-#entures• de nou#elles sources d’appro#isionnement : le pétrole dans le golfe persique' le gaD à

    roningue• l’ou#erture d’un nou#eau débouc(é pour un produit donné par la décou#erte de nou#elles

    routes commerciales ou de nou#eaux marc(és pour les ac(ats et les #entes

    )& innovations organisationnelles* de $roduits et de $rocédés

    Les économistes ont aussi été conduits à distin!uer deu# types d’innovation tec"nolo!ique, rec"erc"ant des objecti$s

    di$$érents.

    • Les inn vati ns de pr duits correspondent à l’introduction de nouveau# biens ou services sur le marc"é ,

    ont pour objecti$ de trouver de nouveau# débouc"és pour l’entreprise , en créant un nouveau marc"é , sur 

    lequel elle dispose d’une position de monopole ' par la détention d’un brevet ( , ce qui lui permet d’au!menter ses mar!es et donc sa rentabilité . 0 plus lon! terme, l’entreprise, quand le brevet sera tombé dans le public,

    conservera l’ima!e de marque d’innovateur !r1ce au# ressources accumulées par l’innovation , elle pourra

    $inancer la *)+ qui lui permettra de lancer de nouvelles innovations .

    • Les inn vati ns de pr cédés , a contrario, visent à introduire de nouvelles mét"odes de production

    rec"erc"ent la réduction des co2ts de production par un accroissement des !ains de productivité L’entreprise

    peut alors au!menter ses pro$its a$in d’investir ou3et baisser ses pri# a$in d’au!menter ses parts de marc"é.

    L’innovation de process vise aussi à améliorer la qualité des produits a$in d’accro4tre la compétitivité qualité

    de l’entreprise.

    Les inn vati ns r!anisati nnelles quant à elles concernent spéci$iquement l’or!anisation

     –  du travail '!roupes de travail autonomes, cercle de qualité...(,

     –  de la production 'juste à temps, qualité totale, c"an!ement d’approvisionnement...(, –  des relations pro$essionnelles 'individualisation des salaires, adoption ou rejet des conventions collectives,

    conventions du type contrats implicites...(

     –  des relations inter)entreprises 'concentration et restructuration, structure du marc"é...( des relations avecles clients 'nouveau# débouc"és, nouvelles politiques commerciales..(

    c& innovation incrémentale – innovation radicale

    On distin!ue aussi :

    • Les inn vati ns incrémentales, mineures ou pro!ressives visent à apporter des améliorations tec"niques ou

    économiques dans la production de biens ou de tec"niques déjà e#istantes : la 5+ pour les téléviseurs. ar 

    cette innovation, l’entreprise c"erc"e à accro4tre sa part de marc"é, mais la concurrence n’en sera pas

    bouleversée. Les entreprises vont donc, $ace à la multiplication de nouvelles innovations, développaient unestraté!ie de veille tec"nolo!ique qui vise à acquérir des in$ormations sur l’évolution des tec"niques, des

    produits a$in de ne pas &tre dépassé par la concurrence.

    • Les inn vati ns radicales ou majeures provoquent une rupture , un saut qualitati$ dans les tec"niques

    permettant de lancer de nouveau# produits ou tec"niques , donc de nouveau# marc"és qui auparavant

    n’e#istaient pas : l’invention de l’automobile , de l’avion à réaction , de l’ordinateur qui permet de bouleverser 

    la concurrence , mais qui en contrepartie comporte un risque d’éc"ec important pour l’entreprise , qui peut

    conduire celle)ci à re$user cette innovation , -/6 a re$usé le brevet de la p"otocopieuse , considérée comme a

    priori non rentable .

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    Conclusion : Sc(éma de synt(èse +éla)oré $ar ,- -reu

    I. #’endogénéisation du $rogrès tec(nique

    )e principal apport des t(éories de la croissance endogne *comme l’indique leur nom. est de romprea#ec l’(ypot(se intenable d’un progrs tec(nique exogne qui rendait impossible :

    • )’explication de la croissance : le >E tombant du ciel• )’anticipation de la croissance future : elle a#ait le caractre aléatoire du >E• )a mise en Fu#re d’incitation pour fa#oriser l’apparition d’inno#ations qui auraient pu doper la

    croissance!

    5i le progrs tec(nique ne tombe pas du ciel' selon les t(éoriciens de la croissance endogne' c’estparce que les inno#ateurs en esprent un pro=t éle#é! )e pro=t espéré par l’inno#ateur dépend de larémunération attendue sous forme de droits de propriété' donc de rente de monopole pro#isoire ce quiimplique une concurrence imparfaite! Celle-ci remet en cause le modle de concurrence pure etparfaite

    &ans le modle de croissance endogne le progrs tec(nique répond au moins en partie à desincitations économiques!

    . #’a$$ort de l’analyse de Sc(um$eter

    )es t(éoriciens de la croissance endogne s’appuient alors les apports de l’analyse de 5c(umpeter

    qui démontre à la fois le r9le considérable du progrs tec(nique dans la croissance de long terme etson caractre endogne ! &e plus selon 5c(umpeter l’entrepreneur est le #éritable (éros del’é#olution économique' c’est lui qui est à l’origine de l’inno#ation qui #a dynamiser la croissance!

    $énition de l’entrepreneur schumpetérien : )’entrepreneur de 5c(umpeter n’est pasl’entrepreneur néo-classique! Celui-ci se contente de reproduire les mêmes comportements *de gérer.dans une économie de concurrence pure et parfaite! $n re#anc(e' c(eD 5c(umpeter' l’entrepreneur estun être solitaire' à part' un oueur moti#é par les gains qui #a boule#erser les structures de production

    )’entrepreneur animé par des moti#ations indi#iduelles de réussite' par les incitations =nancires #adé#elopper des inno#ations qu’il #a lancer sur le marc(é : le pro=t est à la fois le but et l’instrument demesure de sa réussite :

    o le but' car c’est lui qui moti#e l’entrepreneur à lancer ses inno#ations' alors qu’il court un risquenon négligeable d’éc(ouer *ne pas trou#er' subir des co

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    d’eectuer des combinaisons économiques par des inno#ations de processus de production oupar la décou#erte de produits nou#eaux' faciles à #endre à un prix éle#é car ils sont no#ateurs!

    %ro&lème ' la tradition néo-classique se situe dans le cadre d’une économie de concurrence pure etparfaite' c’est-à-dire que les (ypot(ses du modle de cpp sont respectées

    - en particulier l’(ypot(se d’(omogénéité des biens *tous les biens sont substituables.- d’atomicité *personne ne dispose d’une position su3sante pour pou#oir inGuencer le

    marc(é et =xer les prix.>aradoxalement l’entrepreneur inno#ateur n’y a pas sa place : en eet sa stratégie est de se détac(er

    de la concurrence par les prix en diérenciant ses produits *reet de l’(ypot(se d’(omogénéité.' en lesrendant non substituables! ;n moyen e3cace pour y arri#er est d’inno#er : l’entrepreneur dispose alorsd’une position de monopole *reet de l’(ypot(se d’atomicité. qui lui permet de =xer les prix!&ans la perspecti#e de 5c(umpeter la concurrence telle qu’elle est dé=nie par le modle de C>> estmortifre! $lle ignore #oire entra#e la reconnaissance et l’apparition des inno#ations H Celles-ci au lieud’être #ues comme un des facteurs déterminants de la croissance sont analysées comme un élémentqui déstabilise le modle!$n eet selon 2omer' « lIaaire est entendue: le c(angement tec(nique est dIautant plus intense queles inno#ateurs en esprent un pro=t éle#é! )e progrs tec(nique ne tombe pas du ciel' il est produit! $tson ni#eau de production dépend de la rémunération attendue' sous forme de droits de propriété' doncde rente de monopole' ce qui implique une concurrence imparfaite! 5i' au tra#ail et au capital utilisépour produire on aoute des idées génératrices de c(angement tec(nique' tout est modi=é! Car'contrairement au capital' dont le rendement est décroissant' ou au tra#ail' dont le rendement nIest

    constant que si on eectue sans cesse un in#estissement (umain supplémentaire' les idées ont unrendement croissant: plus on sIappuie sur un stocJ dIidées existantes important' plus on aura denou#elles idées %*&enis Clerc.

    Comme le marc(é nIest donc pas à même de produire naturellement les incitations une multiplicationdes inno#ations 5c(umpeter K+,L/M et Arro6 K+,8/M suggrent de sIen remettre à un systme dedroits de propriété intellectuelle : le bre#et

    /. #es )revets : une condition nécessaire mais $as suisante à

    l’innovation

    1+ Déinition du )revet

    Le brevet prot!e une innovation tec"nique, c7est)à)dire un produit ou un procédé qui apporte une solution tec"nique à

    un problme tec"nique donné. L7invention pour laquelle un brevet pourra &tre obtenu, en 8rance, auprs de l7-nstitut

    national de la propriété industrielle '-9-( doit é!alement

    • &tre nouvelle,

    •  impliquer une activité inventive

    •  et &tre susceptible d7application industrielle.

     Le brevet con$re à son propriétaire le droit e#clusi$ d’interdire à autrui d’importer, de produire, de commercialiser ou

    m&me d’utiliser des produits ou services incorporant une tec"nique identique ou équivalente,

    • pendant une durée limitée '; ans(,

    • moyennant le paiement d’annuités,

    • en contrepartie d’une di$$usion lé!ale.

    %n l’absence de brevet, les investissements consacrés au développement, au lancement et à la commercialisation d’un

    produit ou service novateur peuvent s’avérer in$ructueu# ds lors que des sociétés concurrentes pourront, ds le

    succs con$irmé et donc sans risque, et à moindre co2ts de développement, incorporer la m&me innovation à leurs

    propres produits ou services.

    +e nombreuses innovations peuvent $aire l7objet d7un dép

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    Comme l’a posé 5c(umpeter les indi#idus sont d’abord moti#és par le pro=t' ils n’inno#eront que si lesfruits de l’inno#ation leur re#iennent!

    Le pro&lème ' en l’absence de protection de l’inno#ation on constate la mise en Fu#re de stratégiedu passager clandestin :

    • )’entrepreneur inno#ateur assume seul les risques d Néc(ecs et les co

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    C’est pour cette raison que les pou#oirs publics doi#ent arbitrer entre deux obectifscontradictoires quand ils dé=nissent un droit des bre#ets! )e bre#et nIest alors quIun compromisentre : les exigences dIe3cacité Xcomment doper la croissance en diusant le plus possible

    l’inno#ation.' et celles dIincitation Xcomment fa#oriser l’inno#ation en protégeant les intérêts de

    l’entrepreneur inno#ateur.!

    II. #a connaissance un )ien $u)lic cumulati 4

    . #a connaissance un )ien $u)lic 4

    1. Déinition d’un )ien $u)lic :

    +ans son article de =>?@, .amuels n dé$init le bien public à partir de deu# caractéristiques

    principales. 0 l7analyse, un bien public se révle :• non rival : cela si!ni$ie que la consommation de ce bien par un usa!er n7entra4ne aucune

    réduction de la consommation d7autres usa!ers 'le bien n7est pas appropriable : il ne

    peut pas appartenir à une personne en propre( A

    • non)e#clusi$ : il est impossible d7e#clure quiconque de la consommation de ce bien A il

    est, par conséquent, impossible de $aire payer l7usa!e de ce bien 'on dit aussi que l7o$$re

    est indivisible(.

    Comme e#emple de bien public, on peut citer l7éclaira!e public A

    la typolo!ie des biens qui en résulte est alors :

    !. $$lication de l’analyse du )ien $u)lic à la connaissance

    5elon 2omer à long terme la croissance ne dépend pas du taux d’in#estissement *c’est-à-dire del’accumulation du capital.' mais de l’accumulation des connaissances et du progrs tec(nique qui enrésulte qui seront d’autant plus intense que :

    le nombre de c(erc(eurs est éle#é' en particulier dans la rec(erc(e fondamentale*=nancéeprincipalement par des fonds publics.

     que le stocJ de connaissances déà accumulé est important! Yue les entrepreneurs inno#ateurs seront nombreux

    5elon les économistes les biens économiques con#entionnels *#oitures. sont à la fois ri#aux et dIusageexclusif! "ls sont fournis de manire pri#ée et peu#ent être éc(angés sur des marc(és concurrentiels

    )u contraire la connaissance peut "tre anal*sée comme un &ien pu&lic! car elle peut "trecaractérisée d+un point de vue économique par deux traits, :

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    +! $n premier lieu' une même connaissance peut être utilisée un nombre quelconque de fois' parun nombre quelconque dIagents' et cela simultanément et sans se détériorer! 5i lIon ne peutmanger la même pomme deux fois' on peut en re#anc(e mettre en Fu#re la même in#entionautant de fois que lIon #eut sans lIaltérer! Au contraire même plus la connaissance serapartagée plus sa diusion fa#orisera l’apparition de nou#elles connaissances et inno#ations ! &eplus' la circulation de la connaissance se fait à un co

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    • Le capital humain comme l’a t(éorisé $ )ucas le capital (umain #a être à l’origined’externalités positi#es! $n eet les indi#idus formés sont plus performants' ils font béné=cierceux qui tra#aillent a#ec eux de leur sa#oir et contribuent donc à accroQtre la producti#ité! "lexiste même un processus cumulatif de croissance : c(acun est d’autant plus e3cace' a uneproducti#ité éle#ée et des connaissances plus dé#eloppées que le milieu dans lequel il é#olueest lui-même d’un (aut ni#eau en capital (umain' a#ec des personnes exigeantes!

    Conclusion : la connaissance et les inno#ations qui en résultent sont donc des biens publics cumulatifs'mais ceux-ci présentent des caractéristiques spéci=ques : ils sont non ri#aux mais au moins

    partiellement exclusifs ce qui rend leur production problématique car le rendement social d’uneinno#ation *dont béné=cie la société. est sou#ent supérieur au rendement pri#é *qui moti#el’inno#ateur.! Comment concilier intérêt pri#é et collectif S

    C. #e $ro)lème de l’e5clusivité $artielle des connaissances

    5elon 2omer : « le cas intéressant pour la t(éorie de la croissance est lIensemble des biens qui sontnon ri#aux et aussi à usage au moins partiellement exclusif! $n eet le progrs tec(nique résultedIactions guidées par lIintérêt indi#iduelH aussi les améliorations tec(niques doi#ent conférer desbéné=ces qui sont à exclusion au moins partielle dIusage! )a croissance est donc fondamentalementfonction de lIaccumulation dIinputs non ri#aux et à usage partiellement exclusif!Comment alors concilier l’intérêt indi#iduel de l’entrepreneur moti#é par le pro=t et l’intérêt de la

    collecti#ité dont la croissance sera d’autant plus forte que la diusion des connaissances et desinno#ations sera éle#éeS$n eet dans une économie de marc(é' le rendement pri#é de la rec(erc(e *qui rémunre l’inno#ateur.pou#ant être inférieur à son rendement social *croissance et bien être.' les entreprises risquent desous-in#estir en rec(erc(e' se cantonnant aux proets qui ont un rendement pri#é su3sant *ex uneapplication pour ip(one. alors que d’autres proets auraient un rendement social éle#é mais ont unrendement pri#é trop faible et ne sont donc pas entrepris *exemple la rec(erc(e sur $bola.)e marc(é tend donc à sous-rémunérer les producteurs dIidées nou#elles qui él#ent le rendementsocial' ce qui freine lIeort de rec(erc(e-dé#eloppement par rapport à ce quIil pourrait être! )aresponsabilité de lI$tat est donc de #eiller à le soutenir en :

    • Tinan1ant la rec(erc(e' en particulier la rec(erc(e fondamentale non bre#etable• 5outenant la rec(erc(e pri#ée *cf =c(e sui#ante sur les institutions.

    III. Croissance endogène et risque de divergence des

    économies

    2appel : le modle de croissance néo-classique de 5olo6 anticipait une con#ergence *certesconditionnelle. des taux de croissance qui repose sur l’idée que tous les pays sont en mesured’exploiter la même frontire tec(nologique et' du même coup' de pro=ter du progrs tec(nologiqueexogne

    Au contraire les premiers modles de croissance endogne pointaient eux un risque de di#ergenceaccru entre les économies de la connaissance *pays a#ancés. et les >$&! "ls opposaient en eet deuxmodles :

    o le premier qui se traduit par un cercle vertueux  : le ni#eau de capital (umain de lapopulation est éle#é *quali=cations et compétences.' le stocJ de connaissances accumulé par lepays est important : les entreprises béné=cient donc d’un capital de sa#oir-faire de départ éle#é'd’eets d’apprentissage qui #ont rendre leurs eorts de 2-& plus faciles et moins co&$P' en particulier les$tats-;nis et le Rapon!

    o le second qui se traduit par un cercle vicieux #a concerner au contraire les >$ & qui n’ontpas de tradition inno#atrice' pas de formation spécialisée dans la rec(erc(e' un ni#eau de

    capital (umain réduit! )es eets d’apprentissage et le stocJ de départ sont donc réduits' l’eortde 2-& sera donc d’autant plus co

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    Conséquences ' &s lors' l’eort de 2-& des >\& est faible' ce qui accroQt l’écart entre les >&$P etles >\& et donc le diérentiel de croissance' et =nalement creuse les inégalités! Ce qui selon ce modlerisque de se traduire par une di#ergence des économies

    1elativisation : or pendant la seconde moitié du ZZe sicle' la plupart des pays ont semblé con#erger#ers le même taux decroissance à long terme du >"B par (abitant *Barro et 5ala-i-Partin' +,,/.! Cette « con#ergence destaux de croissance % n’est pas ce qu’a#ait prédit la premire génération de modles de croissanceendogne' selon lesquels le taux de croissance

    à long terme de c(aque pays de#rait être fonction des institutions et des politiques qui inGuent surl’incitation à créer et à diuser l’inno#ation dans ce pays!

    2olutions ' 2omer préconise alors d’intégrer à l’analyse le transfert de tec(nologie des pays ric(es#ers les >\& a=n de constituer un capital de connaissances au départ ! > ?6it en conclut alors :« )orsqu’on y intgre le transfert tec(nologique'la t(éorie prédit que tous les pays o@ s’eectue la 2-& a3c(eront à long terme le même taux decroissance' con=rmant ainsi l’obser#ation de con#ergence des taux de croissance des 7 derniresannées! )a force qui en est responsable dans la t(éorie est ce que ersc(enJron *+,7/. a appelé «l’a#antage de l’état arriéré %! Autrement dit' un pays dont la croissance est plus lente que celle desleaders tec(nologiques du monde trou#era de plus en plus facile d’accélérer son propre taux decroissance simplement en adoptant les nou#elles tec(nologies qui ont été décou#ertes ailleurs! ] lalongue' cet a#antage fera monter son taux de croissance à la (auteur de celui des leaders %

    Conclusion :

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