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1 FENÊTRE OUVERTE SUR LA ROUMANIE DOCUMENT DE SYNTHESE PREPARE PAR LES AGRICULTRICES PARTICIPANT AU VOYAGE EN ROUMANIE RENCONTRE DU 9 AU 15 OCTOBRE 2006

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FENÊTRE OUVERTE SUR LA ROUMANIE

DOCUMENT DE SYNTHESE PREPARE PAR LES AGRICULTRICES

PARTICIPANT AU VOYAGE EN ROUMANIE

RENCONTRE DU 9 AU 15 OCTOBRE 2006

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QUELQUES DONNÉES DE L’HISTOIRE ROUMAINE Les recherches effectuées par les archéologues roumains à Bugiulesti, dans le département de Vilcea, ont dévoilé des traces de la présence humaine datant du paléolithique inférieur (environ deux millions d'années avant J.-C). Ces traces comptent parmi les plus anciennes d'Europe. C'est seulement à partir du néolithique (6-5.000 ans avant J.-C.) que l'on peut parler d'une population relativement stable en Roumanie. A cette époque une culture remarquable à été créée, sur le territoire actuel de la Roumanie, illustrée par la céramique polychrome de Cucuteni. Au cours de la première moitié du Ier millénaire avant J.-C., les tribus gétodaces s'individualisent dans la zone carpato-danubienne-pontique. Burebista (82-vers 44 avant J.-C.), contemporain de César, réussit à unir pour la première fois les tribus gétodaces et jette les bases d'un royaume puissant. Au Ier siècle avant J.-C., parallèlement à l'expansion de l'Empire Romain, le Danube est devenu la frontière entre l'Empire Romain et le monde dace, sur une distance de 1500 km. Pendant le règne du roi Décébale, la Dacie connaît un très grand essor. Suite à une première confrontation avec l'Empire Romain, pendant le règne de Domitien (87-89), deux autres guerres (101-102 et 105-106) ont été nécessaires pour que l'Empire Romain (à cette époque à l'apogée de son pouvoir) puisse vaincre Décébale et

transformer la plus grande partie du royaume dace en province romaine. La Colonne Trajane, élevée à Rome, et le monument triomphal d'Adamclisi (en Dobroudja) évoquent cet effort militaire, suivi par une colonisation massive et systématique des territoires conquis. Bien qu'ils eussent subi des pertes importantes, les Daces sont restés après l'instauration de la nouvelle administration l'élément ethnique prépondérant. Ils ont été soumis au processus complexe de romanisation, avec son attribut essentiel - l'acceptation graduelle, mais définitive, de la langue latine. Après le retrait de l'armée et de l'administration romaines de la Dacie, au sud du Danube, sur l'ordre de l'empereur Aurélien (270-275), les autochtones Daco-Romains sont restés, pendant quelques siècles, dans la sphère

d'influence politique, économique, religieuse et culturelle de l'Empire Romain et, après sa scission, sous celle de l'Empire Byzantin. Ils ont survécu aux successives invasions des peuples migrateurs. Simultanément à l'achèvement de la symbiose ethnoculturelle daco-romaine, accomplie aux VIe-VIIe siècles par la formation du peuple roumain, les Daco-Romains ont adopté le christianisme latin aux Ier-IVe siècles. Ainsi s'explique le fait que, aux VIe-VIIe siècles, quand le processus de formation du peuple roumain fut achevé, celui-ci apparaît sur la scène de l'histoire comme un peuple chrétien. C'est pourquoi, à l'encontre des peuples voisins, qui ont des dates de baptême définies (les Bulgares - 865, les Serbes - 874, les Polonais - 966, les Slaves de l'Est - 988, les Hongrois - l'année 1000), les Roumains n'ont pas de date de baptême, étant chrétiens de naissance.

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Aux IVe-XIIIe siècles, le peuple roumain a résisté devant les invasions des peuples migrateurs - les Goths, les Huns, les Gépides, les Avars, les Slaves, les Pétchénègues, les Coumans, les Tatars - qui ont traversé le territoire roumain. Les Slaves, établis en grand nombre au sud du Danube depuis le VII-e siècle, ont déterminé la dislocation de la masse compacte des Roumains du territoire carpato-balkanique, isolant ceux qui habitaient au nord du Danube (les Daco-Roumains) de ceux qui habitaient au sud, déplacés vers l'ouest et le sud-est de la Péninsule Balkanique (les Roumains de Macédoine, les Mégléno-Roumains et les Istro-Roumains). Progressivement, les Slaves établis au nord du Danube ont été assimilés par le peuple roumain. L'appartenance à la religion orthodoxe a déterminé les Roumains à adopter le vieux slave (ecclésiastique) comme langue de culte et, depuis les XIVe-XVIe siècles comme langue de chancellerie et de culture. Le slavon - qui n'a jamais été une langue vivante parlée par le peuple sur le territoire roumain - a eu pour les Roumains à une certaine époque du Moyen Âge, le même rôle que le latin pour l'Occident. À l'aube de l'époque moderne, le roumain l'a définitivement remplacé dans le culte, dans la chancellerie et dans la culture.

À partir du Xe siècle, les sources byzantines, slaves et hongroises, plus tard occidentales, signalent l'existence de quelques formations d'Etat de la population roumaine - des principautés et des voïvodats - initialement en Transylvanie et Dobroudja, ensuite, aux XIIe-XIIIe siècles dans les régions de l'est et du sud des Carpates. Aux Xe-XIIIe siècles, malgré la résistance opposée par les principautés et les voïvodats roumains, les Hongrois réussissent à occuper la Transylvanie et à l'englober au royaume hongrois (jusqu'au début du XVIe siècle, sous la forme d'un voïvodat autonome). Aux XIIe-XIIIe siècles, pour consolider son pouvoir en Transylvanie, où les Roumains ont toujours été, le long des siècles, l'élément ethnique puissamment majoritaire et pour défendre les frontières au sud et à l'est du voïvodat, la couronne hongroise a fait coloniser par des groupes de Szekler et d'Allemands (Saxons) des régions de frontière. Au XIVe siècle, pendant une période de recul des pouvoirs impériaux voisins, deux Etats féodaux indépendants se constituent au sud et à l'est des Carpates: la Valachie - pendant le règne de Basarab Ier (1310) et la Moldavie, pendant le règne de Bogdan Ier (1359). Aux XIVe-XVe siècles, les royaumes hongrois et polonais vont s'essayer, mais sans succès, à annexer les deux principautés. Au cours de la seconde moitié du XIVe siècle, un nouveau danger apparaît pour les pays roumains: l'Empire ottoman. Seuls ou alliés aux pays chrétiens voisins, le plus souvent aux voïvodes des deux autres principautés, les voïvodes de la Valachie, Mircea l'Ancien (1386-1418) et Vlad Tepes (l'Empaleur 1456-1462), Etienne le Grand (1457-1504), prince de la Moldavie ou le voïvode de la Transylvanie, Iancu de Hunedoara (1441-1456) ont mené des luttes acharnées de défense contre les Turcs freinant leur entrée en Europe. Mais la transformation de toute la Péninsule Balkanique en territoire turc a obligé la Valachie et la Moldavie (ensuite la

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Transylvanie) à reconnaître, pour plus de trois siècles, la suzeraineté de l'Empire ottoman. Après la conquête de Buda et la transformation de la Hongrie en pachalik, la Transylvanie devient, elle aussi, principauté (1541), tout en reconnaissant la suzeraineté de l'Empire ottoman, comme les deux autres principautés roumaines. La fin du XVIe siècle est dominée par la personnalité de Michel le Brave, qui réussit, après des luttes acharnées (Calugareni, Giurgiu), à reconquérir l'indépendance de la Valachie. Pendant les années 1599-1600 il réunit pour la première fois dans l'histoire tous les territoires habités par les Roumains, en se proclamant prince de la Valachie, de la Transylvanie et de la Moldavie. Bien qu'il ait été assassiné peu de temps après, l'acte de l'union réalisé par ce brave prince aura une valeur de symbole dans la conscience des générations futures. La fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècles ont apporté des modifications radicales sur l'échiquier politique centre- et est-européen. Après l'échec subi par l'Empire ottoman au siège de Vienne (1683), l'Empire des Habsbourg commence son expansion vers le sud-est de l'Europe et annexe la Transylvanie (1699). Le rêve ambitieux des tsars russes de posséder les détroits des Dardanelles, du Bosphore et Constantinople place les Principautés Roumaines au-devant de l'expansionnisme russe. Situées aux frontières des trois grands empires et désirées par chacun de ceux-ci, la Valachie, la Moldavie et la Transylvanie sont devenues, pour plus de 150 ans, non seulement un objet de dispute, mais un champ de bataille aussi, où les armées de ces empires se sont affrontées. Pendant les nombreuses guerres menées par la Russie et l'Autriche contre l'Empire ottoman (1710-1711, 1716-1718, 1735-1739, 1768-1774, 1787-1792, 1806-1812, 1828-1829, 1853-1856), les confrontations qui ont eu lieu sur le territoire roumain, doublées toujours par une occupation militaire étrangère, prolongée souvent même après les guerres proprement-dites, ont produit non seulement des ravages et des destructions ou déplacements de population, mais aussi de douloureuses amputations territoriales des provinces roumaines. Ainsi, l'Autriche a annexé temporairement l'Olténie (1718-1739) et la partie de nord de la Moldavie nommée la Bucovine (1775-1918). A la suite de la guerre russo-turque de 1806-1812, la Russie annexe l'est de la principauté de Moldavie, le territoire qui se trouve entre les rivières Prut et Dniestr: la Bessarabie (1812-1918). Au XVIIIe et au début du XIXe siècles, il y a eu d'importantes mutations économiques et sociales. L'idée nationale, comme partout en Europe, commence à se glisser dans les rêves des intellectuels et constitue la base des projets d'avenir des politiciens roumains. L'union d'une partie du clergé orthodoxe de Transylvanie avec l'église catholique (gréco-catholique), réalisée pendant les années 1699-1701, a joué un rôle important dans le processus d'émancipation des Roumains de Transylvanie. Leur lutte pour l'égalité des droits avec les autres nationalités (quoiqu'ils représentassent plus de 60% de la population de la principauté, ils étaient considérés tolérés dans leur propre pays) a été amorcée par l'Archevêque Inochentie Micu-Klein et continuée par les intellectuels dans le cadre de l'Ecole transylvaine. En Valachie, les espoirs de renouvellement trouvent leur expression dans la révolution conduite par Tudor Vladimirescu (1821). Bien que les armées ottomanes et tsaristes aient réprimé le mouvement, le résultat a été l'abolition du régime phanariote et la nomination de princes autochtones en Moldavie et Valachie.

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L'année 1848 attire dans son effervescence révolutionnaire aussi les Principautés roumaines, portant au premier plan de la vie politique une pléiade d'intellectuels remarquables, tels que Ion Heliade-Radulescu, Nicolae Balcescu, Mihail Kogalniceanu, Simion Barnutiu, Avram Iancu et d'autres. Si en Moldavie les troubles sont rapidement éteints, en Valachie les révolutionnaires exercent effectivement le pouvoir pendant les mois de juin - septembre 1848. En Transylvanie, la révolution se prolonge jusqu'en 1849; l'incapacité des dirigeants hongrois de comprendre la justesse des revendications des Roumains et leur décision d'annexer la Transylvanie à la Hongrie a eu comme résultat la scission des forces révolutionnaires des Roumains et des Hongrois. Le gouvernement hongrois a essayé de liquider la lutte des Roumains, mais il a rencontré la résistance armée acharnée dans les Montagnes Apuseni, conduite par Avram Iancu. Quoique l'intervention brutale des armées ottomanes, tsaristes et austro-hongroises eût triomphé pendant les années 1848-1849, la nouveauté des idées démocratiques a gagné partout du terrain dans la décennie suivante. Au Congrès de paix de Paris (février - mars 1856), après la guerre de Crimée (1853-1856), le statut des principautés danubiennes (la Valachie et la Moldavie) a acquis les dimensions d'un problème européen. Tout en demeurant sous la suzeraineté ottomane, la Valachie et la Moldavie se trouvaient sous la garantie des sept pouvoirs signataires du Traité de Paris. Les sept pouvoirs protecteurs ont approuvé dans une mesure réduite les revendications des Roumains. Les 5-17 janvier 1859, en Moldavie et 24 janvier - 5 février 1859, en Valachie, les Roumains ont élu Alexandru Ioan Cuza comme prince régnant unique, réalisant ainsi l'union des deux principautés. Le 24

janvier - 5 février 1862, l'Etat national roumain a adopté le nom de Roumanie et a établi la capitale à Bucarest. Secondé par Mihail Kogalniceanu, son plus proche conseiller et collaborateur, Alexandu Ioan Cuza a mis en œuvre un programme de réformes qui avait le mérite de continuer la modernisation des structures de l'Etat roumain. Le 10 mai 1866, après l'abdication d'Alexandru Ioan Cuza, à la suite d'un plébiscite, Carol (Charles) de Hohenzollern-Sigmaringen a été proclamé le prince régnant de la Roumanie. La nouvelle Constitution, promulguée en 1866 (en vigueur jusqu'en 1923) a proclamé la Roumanie monarchie constitutionnelle (1881). Le 9-21 mai 1877, dans une conjoncture internationale favorable, la Roumanie a proclamé son indépendance

d'Etat. Mihail Kogalniceanu était ministre des Affaires étrangères. A la demande d'aide formulée par les Russes, le gouvernement conduit par Ion C. Bratianu a décidé d'unir les forces roumaines à celles russes qui opéraient sur le front de Bulgarie. Le Congrès International de paix de Berlin (juin-juillet 1878) confirme l'indépendance de la Roumanie et rétablit ses droits sur la Dobroudja, province qui a été pendant une très longue période sous la domination ottomane. En Transylvanie, la signature de l'accord qui jetait les bases de la reconstitution de l'État hongrois après plus de trois siècles depuis son collapsus et de la formation de l'Empire d'Autriche-Hongrie (1867) a eu de graves conséquences pour les Roumains de ce pays. La Transylvanie a perdu l'autonomie qu'elle avait eu pendant la domination autrichienne et a été incorporée à la Hongrie. La législation de Budapest,

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qui proclamait l'existence d'une seule nation - celle hongroise - visait la destruction des autres nationalités par leur magyarisation forcée. Pendant cette période, le Parti National Roumain de Transylvanie a joué un rôle important dans l'affirmation de l'identité nationale des Roumains. Il est devenu le porte-parole de la lutte pour la reconnaissance de l'égalité des droits de la nationalité roumaine et de la résistance opposée aux projets de dénationalisation. En 1892, la lutte nationale des Roumains a connu un moment très important: le Mémorandum, qui a attiré l'attention de l'empereur Franz Joseph Ier et de l'opinion publique européenne sur les revendications des Roumains et sur l'intolérance du gouvernement de Budapest en ce qui concernait le problème national. Les années 1878-1914 on représenté pour la Roumanie une période de stabilité et de progrès. La vie politique s'est concentrée autour des deux grands partis - le Parti conservateur (Lascar Catargiu, P.P. Carp, Gh. Grigore Cantacuzino, Titu Maiorescu ) et le Parti libéral (Ion C. Bratianu, Dimitrie A. Sturdza, Ion I.C. Bratianu, etc). L'alternance de ces partis au gouvernement du pays représente le trait caractéristique du système de gouvernement de l'époque. La politique expansionniste de la Russie a déterminé la Roumanie à signer, en 1883, un traité secret d'alliance avec l'Autriche-Hongrie, l'Allemagne et l'Italie, renouvelé périodiquement jusqu'à la première conflagration mondiale. Au mois d'août 1914, au début de la première conflagration mondiale, la Roumanie a proclamé sa neutralité. Deux années plus tard, elle s'est alliée à l'Entente, qui promettait d'aider à la réalisation de l'unité nationale. Le gouvernement conduit par Ion I.C.Bratianu a déclaré la guerre à l'Autriche-Hongrie. Après les succès initiaux, l'armée roumaine a été obligée à se retirer en Moldavie. Pendant l´été de l'année 1917, dans les grandes batailles de Marasesti et Oituz, les Roumains ont anéanti la tentative des Puissances Centrales d'éliminer la Roumanie de la guerre par l'occupation du reste de son territoire. Le triomphe du droit des peuples à l'autodétermination qui s'est imposé vers la fin de la première guerre mondiale a été au service de la cause des Roumains des Empires Tsariste et Austro-Hongrois. La chute du tsarisme permet aux Roumains de Bessarabie d'exprimer leur volonté de s'unir avec la Roumanie (le 27 mars - 9 avril). L'effondrement de la monarchie austro-hongroise à l'automne de 1918 a créé des conditions favorables à l'émancipation des nations persécutées de l'Empire Austro-Hongrois. Le 15-28 novembre 1918, le Conseil National de la Bucovine vote l'union de cette principauté avec la Roumanie. Le 18 novembre - 1-er décembre 1918, l'Assemblée Nationale d'Alba Iulia, en Transylvanie vote en présence de plus de 100.000 Roumains l'union de la Transylvanie et du Banat avec la Roumanie. Le traités internationaux de paix des années 1919-1920 qui fixaient le statut des nouvelles réalités européennes ont sanctionné l'union de toutes les provinces

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habitées par les Roumains en un seul Etat (295.042 km2, avec une population de 15,5 millions d'habitants). L'introduction du vote universel, l'application d'une réforme agraire, l'adoption d'une nouvelle constitution, l'une des plus démocratiques d'Europe ont créé un cadre général démocratique et ont permis un développement économique rapide. (Pendant les années 1923-1938, la production industrielle de la Roumanie a doublé). Avec les 7,2 mil.t. de pétrole extraits en 1937, la Roumanie était le deuxième producteur européen et le septième mondial. Les objectifs de la politique extérieure de l'entre-deux-guerres, où Nicolae Titulescu jouait un rôle primordial, visaient à maintenir le statu quo territorial par la création des alliances régionales, à appuyer la Société des Nations, la politique de sécurité collective et le développement d'une collaboration étroite avec les pays démocratiques de l'Occident - la France et la Grande-Bretagne. En 1920-1921, avec la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, la Roumanie a jeté les bases de la Petite Entente et a conclu, en 1934, une nouvelle organisation de sécurité régionale - l'Entente Balkanique - avec la Yougoslavie, la Grèce et la Turquie. Quand la seconde guerre mondiale a éclaté, la Roumanie a proclamé sa neutralité (le 6 septembre 1939), mais les défaites subies par la France et la Grande-Bretagne en 1940 créent en Roumanie une situation dramatique. Commençant à appliquer les indications du protocole secret soviéto-allemand du 23 août 1939, le gouvernement soviétique a obligé la Roumanie, par les ultimatums des 26 et 28 juin 1940 à lui céder la Bessarabie, le nord de la Bucovine et la contrée de Herta, qui n'avaient jamais appartenu à la Russie. L'Italie et l'Allemagne ont accordé (le 30 août 1940) à la Hongrie la partie de nord-ouest de la Transylvanie avec une population majoritaire roumaine. Le 7 septembre 1940, à la suite des négociations roumano-bulgares de Craiova, un traité a été signé par lequel le sud de la Doubroudja (le Quadrilatère) revenait à la Bulgarie. La crise grave de l'été de 1940 a eu comme conséquence l'abdication du roi Carol (Charles) II en faveur de son fils Mihai (Michel) Ier (le 6 septembre 1940). Le général Ion Antonescu (maréchal depuis octobre 1941) a pris le pouvoir. Dans son désir de reconquérir les territoires perdus en 1940, Ion Antonescu a participé aux côtés de l'Allemagne, à la guerre contre L'Union Soviétique (1941). Le 23 août 1944, sur l'ordre du roi Michel Ier, le maréchal Ion Antonescu est arrêté. Le nouveau gouvernement, formé de militaires et techniciens, déclare la guerre à l'Allemagne (le 24 août 1944). La Roumanie, avec tout son potentiel économique et militaire, se rallie aux Nations Unies jusqu'à la fin de la guerre en Europe. Malgré les efforts humains et économiques faits pour la cause des Nations Unies pendant neufs mois, le Traité de paix de Paris (le 10 février 1947) n'a pas reconnu à la Roumanie le statut de cobelligérant à la guerre et l'a obligée à payer de grands dommages de guerre. Cependant, le traité a reconnu l'appartenance du nord-est de la Transylvanie à la Roumanie, mais la Bessarabie, le nord de la Bucovine et la contrée de Herta sont restés annexés à l'URSS. Dans les conditions du stationnement des armées soviétiques sur le territoire de la Roumanie abandonnée par les pouvoirs de l'Occident, pendant la période suivante notre pays a connu une évolution similaire à celles des autres satellites de l'Union Soviétique. Les communistes se sont emparés du pouvoir, les partis politiques ont été supprimés, leurs membres persécutés et incarcérés. Le roi Mihai (Michel) Ier a été obligé d'abdiquer. Le même jour, le 30 décembre 1947, on a proclamé la République Populaire Roumaine et on a introduit la dictature du parti unique, fondée sur un appareil de surveillance et de répression omnipotent et omniprésent. Ont suivi

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la nationalisation des entreprises industrielles, bancaires et de transport (1948), la collectivisation forcée de l'agriculture (1949-1962), ayant comme objectif principal l'industrialisation de type stalinien. La Roumanie est devenue membre fondateur du CAEM (1949) et du Traité de Varsovie (1955). A la mort du leader de l'époque d'après-guerre, Gheorghe Gheorghiu-Dej, en 1965, la direction du parti et ensuite de l'Etat a été monopolisée par Nicolae Ceausescu. La dictature de la famille Ceausescu, l'un des plus absurdes gouvernements totalitaires de l'Europe de ce siècle, avec un culte de la personnalité pathologique, a eu comme résultat, parmi d'autres, des distorsions économiques, la dégradation de la vie sociale et morale, l'isolement du pays par la communauté internationale. Dans ces conditions, la flamme de la révolution commencée le 16 décembre 1989 à Timisoara s'est rapidement répandue dans tout le pays. Le 22 décembre, par le sacrifice de plus de 1 000 personnes, la dictature a été abolie. La révolution a ouvert la perspective à la réinstauration de la démocratie et du système politique pluraliste, au retour à l'économie de marché et à la réintégration dans l'espace économique, politique et culturel européen. Le pouvoir fut assumé par le Front du Salut National, qui a proclamé la suppression des structures communistes, la promotion de l'économie de marché et la tenue d'élections libres. Dans un intervalle assez bref, les partis politiques historiques, supprimés lors de l'avènement du régime communiste, ont repris leur activité. Des partis politiques nouveaux se sont constitués. Sur le plan politique interne, suite à l’adoption, en 1991, d’une Constitution comprenant des stipulations démocratiques, des élections législatives et présidentielles ont eu lieu, en 1990, 1992, 1996, 2000. En 2003, suite à un referendum, une nouvelle Constitution a été adoptée, conforme aux réglementations européens. Après 1990, la Roumanie est devenu membre des deux importantes organisations européennes et euro-atlantiques : Conseil de l’Europe (1993), OTAN (2003). De plus, la Roumanie a signé le Traité d’Adhésion à l’Union européenne, le 25 avril 2005 ; l’adhésion effective est prévue pour le 1er janvier 2007. En 1993, la Roumanie est devenu membre de plein droit de la Francophonie. Le pays occupe aussi un siège de membre élu au Conseil de sécurité de l’ONU (2004-2005). En même temps, la Roumanie a une présence très active sur le plan régional, étant membre des plusieurs structures de l’Europe Centrale et Orientale : Processus de Coopération des pays de l’Europe de Sud-Est, Initiative Centrale Européenne, Accord de Libre Echange Central-Européen, Processus de Coopération Danubienne, pacte de Stabilité dans l’Europe du Sud-Est, Initiative de Coopération de l’Europe de Sud-est, Organisation de Coopération de la Mer Noire.

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GÉOGRAPHIE ET POPULATION Document de synthèse préparé par Gi

La Roumanie se situe au centre géographique de l'Europe. Ses voisins sont: à l'est, la République de Moldavie, l'Ukraine, la mer Noire; au sud, la Bulgarie; au sud et sud-ouest, la Yougoslavie; à l'ouest, la Hongrie; au nord, l'Ukraine. Sa superficie de 238,391 km2 la situe sur la 12e place en Europe. Relief et climat : Les Carpates avec le moldoveanu enserrent les plateaux de Transylvanie et sont entourées par les plaines fertiles du prout et le banat à l'ouest. La longueur totale des frontières est de 3181.7 km, 1036,7 km en terrestre, 1857,1 km en fluviale du en majeur partie au Danube depuis les gorges des portes de fer jusqu'a un vaste delta parsemé de marécages et 287,9 km en maritime(mer noire). 31% de la superficie de la Roumanie sont occupés par des montagnes, 33% par des collines et des plateaux, et le reste de 36% par des plaines.41% des terres sont cultivées, 21% sont des forets, 3% des pâturages. Le climat est tempéré continental, aux influences océaniques venant de l'ouest, méditerranéennes du sud-ouest et continentales du nord-est (Carpates humides, Dobroudja sèche). La température moyenne annuelle est de 8°c dans le nord et 11°c dans le sud. Les principaux lacs et rivières de Roumanie Les principales rivières sont Mures, Prout ,Olt, Siret. Il y a 3500 lacs en Roumanie et seulement 300 de plus 1km2 , les plus grands sont le lac stanu-cotesti, lac Izvornu muntelui, lac Rovinari, etc...

Les principales régions du nord-est Les régions principales sont : La Bucovine, La Transylvanie, Maramures Ressources principales : bois, pétrole (3e producteur d'Europe) exploité depuis le XIX siècle, près de Ploiesti, lignite, gaz naturel. Malgré cela elle doit importer une grande partie de ses besoins. Agriculture: mais, blé, vigne, betterave à sucre. Elevage: ovins, porcins. Le cheptel

bovin reste très en retrait. L'agriculture a souffert suite à la privatisation des 3/4 des terres, après un recul, la production progresse de nouveau. Après un boom industriel (1960 à 1980), le pays se trouva très affaibli suite à l'effondrement de l'URSS et la dissolution du Comecom.

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Le delta du Danube a été introduit sur la liste du Programme "L'homme et la biosphère" en 1990, aux termes de la "Convention sur les aires humides d'importance internationale et notamment sur l'habitat des oiseaux aquatiques" (Ramsar, 1971). Le ministère des Eaux et de la Protection de l'Environnement a défini, par le biais de son étude "L'organisation du réseau national d'aires naturelles protégées", les superficies réservées aux aires protégées, à savoir: Les parcs nationaux Retezat - 31,789 hectares Rodna - 46,485 ha Ceahlau - 7,517 ha Cozia - 6,971 ha Caliman - 9,862 ha Administration: Statut: république, membre de l"OTAN; en voie d"intégration dans l"Union européenne. Président de la Roumanie: Traian Băsescu Capitale : Bucarest Superficie : 238,391 km2, Population: 21.680.976 (1er mars 2003; source: l"Institut National de Statistique) Nationalités: Roumains 89,5%, Hongrois (Széklers compris) 6,5%, Roms (Tziganes) 2,5 %, autres 1,5%. Densité 94,3 h/km2, Langue principale : le roumain, Religions: orthodoxes 86,7%, catholiques romains 4,7%, protestants 3,2%, gréco-catholiques 0,9%, évangéliques 0,1%, unitariens 0,3%, divers 0,4%. Monnaie : leu (lei au pluriel). 1 euro = 3.5 lei roumains Pouvoir législatif: le Parlement de la Roumanie, qui comprend 485 membres dans la législature 2000-2004, est bicaméral: le Sénat de la Roumanie a 140 membres et la Chambre des Députés 345 membres. La Roumanie compte 40 départements plus Bucarest, 2 688 communes, 13 119 villages, 180 communes ont l'appellation de "ville"dont 80 ont même reçu le nom de "municipiu" l'équivalent des préfectures en France. Les communes unités de base du découpage territorial comprennent de 4 à 5 villages et jusqu'a 30 pour certaines. Le poids de la population n'étant pas une référence ainsi il n'est pas rare de voir des villes de 7 000 habitants côtoyant des communes qui en comptent plus de 10 000. La capitale Bucarest est divisée en six secteurs administrés chacun par une mairie. Les principales villes sont Bucarest, Iasi, Timisoara, Craiova, Galati, Cluj, Sibiu, Constanta, Brasov. Population Au-delà des frontières vivent quelque 12 millions de Roumains. En Europe, en République de Moldavie - 2,8 millions environ, ainsi qu'en Ukraine, Hongrie, Serbie, Grèce et Albanie. Toujours en Europe, il y a des communautés roumaines en France, Allemagne et dans d'autres pays. Aux Etats-Unis et au Canada vivent environ 2 millions de Roumains.

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Dans le milieu rural vivent 54,3% de la population, et dans le milieu urbain - 45,7%. Du point de vue de la structure ethnique, les Roumains représentent 89,4% de la population du pays, les Magyars 7,1%, les Tziganes 1,8% et les autres ethnies 1,7%. L'espérance de vie est de 66,5 années pour les hommes et de 73,2 années pour les femmes. Quelques infos supplémentaires * BUCAREST: La capitale 2 351 000h.Capitale de la Valachie dès le XVII s, et de la Roumanie à partir de 1862. * CARPATES: Grand arc montagneux d'Europe centrale de la Pologne à la Roumanie, les Carpates culminent à 2 655 m dans les Tatras, séparés des Alpes par le Danube * DANUBE: Il mesure 2850 km 2e fleuve d'Europe après la Volga, né dans la foret noire en Allemagne, il se jette par un vaste delta dans la mer noire. * PROUT: Pannonie, Valachie, Dobroudja, Moldavie le Prout sert de frontière entre la Moldavie et la Roumanie. C'est un des principaux affluents du Danube. Né dans le massif des Carpates, au sud-ouest de l'Ukraine, le Prout s'écoule en direction du sud-est sur environ 965 km. Il se jette dans le Danube près de Galaþi, en Roumanie. Il est navigable sur environ 320 km avant sa confluence avec le Danube. * MOLDOVEANU: Plus haute montagne de Roumanie, elle se situe dans la chaîne de Fa garas et culmine à 2 543 m LA TRANSYLVANIE C'est un plateau entouré par les Alpes de Transylvanie et les Carpates. La région est très verdoyante. Les villages, souvent traversés par un ruisseau, sont colorés et ont beaucoup de charme avec leurs nids de cigognes. Des colons allemands s'y sont installés dès le Moyen-Âge. L'architecture germanique en témoigne encore. Beaucoup d'entre eux sont partis ; il n'en reste que très peu, certaines de leurs maisons sont maintenant habitées par des tsiganes. On y trouve aussi des habitants magyars (d'origine hongroise), la Transylvanie ayant été dans le giron de l'empire austro-hongrois. On y trouve également beaucoup de fortifications : les "cetate". De nombreux villages possèdent leur église fortifiée où les habitants venaient se réfugier en cas d'invasion. Leur construction s'est surtout échelonnée entre le 13 et le 16ème siècle. Târgu-Mures, située au nord de la Transylvanie, est la préfecture du département de Murès, elle compte environ 175 000 habitants. Elle porte également le nom de Marosvasarhely dans la langue hongroise, nationalité fortement représentée dans cette région. Les industries agroalimentaires, électroniques, textiles et le raffinage du pétrole constituent l'essentiel de ses activités. De son passé, Târgu-Mures garde une église gothique (XVe siècle) et le palais Teleki qui abrite une très belle bibliothèque. Connue sous le nom d'Osorhei au XIVe siècle, la ville fut cédée par la Hongrie à la Roumanie après la Première Guerre mondiale, puis restituée aux Hongrois entre 1940 et 1945. D'énormes travaux de restauration autour de la place des roses en font l'un des endroits touristiques incontournables de la région.

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La préfecture, construite en 1906, est dominée par sa tour de 60 mètres qui à l'origine devait être une horloge. On ne peut que rester admiratif devant le travail effectué sur la toiture de ce bâtiment recouverte de tuiles polychromées. Elle fut la première pièce construite du nouveau centre ville. La statue à droite représente la latinité. Ils en existent plusieurs identiques en Roumanie, celle-ci fut érigée en 1924 et placée devant la préfecture seulement en 1991. La citadelle fut érigée dans la première moitié du XVIIs. Cinq des sept tours portent comme la tradition le voulait le nom de guildes (tonneliers, fourreurs, serruriers ,etc..). Elle renferme en son centre une église bâtie au XIXs, de style gothique.

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DONNÉES SOCIO-ÉCONOMIQUES

Avec ses 22 millions d"habitants, la Roumanie est le deuxième grand marché en Europe Centrale. Sa position géographique, l"importance de ses ressources naturelles et une main d"œuvre qualifiée sont autant de facteurs favorisants. La Roumanie possède de réels atouts, tels que :

Une excellente position géographique au carrefour des principales routes commerciales entre l"Europe de l"ouest et l"Asie, entre l"Europe du Sud (la Méditerranée) et l"Europe du Nord ; De larges facilités de navigation fluviale et maritime (Constanta est le plus grand port à la mer Noire) et la fin des travaux du Canal Danube – Rhin - Main permet l"accès à de nouvelles voies navigables reliant la Mer Noire à la Mer du Nord; Une main d"œuvre, d"un bon niveau professionnel, avec des spécialistes hautement qualifiés dans les domaines de la technologie, de l"informatique et de l"ingénierie ; Une multitude de ressources naturelles (pétrole, gaz etc.), de vastes et fertiles terrains agricoles ; Un immense potentiel touristique ; Une structure industrielle diversifiée ; Une législation attractive, favorable aux investissements étrangers, basée sur l"accès libre et non-discriminatoire aux marchés émergents.

Le Programme économique du Gouvernement roumain découle d’une volonté de fructifier ces atouts et de poursuivre et d’amplifier le dialogue avec le milieu d’affaires, en visant le soutien des entrepreneurs privés et la stimulation de leurs initiatives. Les options stratégiques gouvernementales sont concentrées sur les objectifs visant à :

Maintenir la croissance économique ; Continuer à réaliser une stabilité macro-économique consolidée, à travers des progrès substantiels liés aux reformes structurelles et à la discipline financière ; Renforcer le climat d"affaires par un cadre législatif économique et financier adéquat qui mènera à l’élimination des barrières administratives ; Libérer complètement le marché du travail et garantir la liberté contractuelle dans le domaine des relations de travail ; Accélérer et approfondir la réforme fiscale dans une approche cohérente, en réduisant la fiscalité, améliorant le contrôle sur les dépenses budgétaires et le recouvrement des taxes ; Finaliser les processus de privatisation et restructuration ; Lutter contre la corruption.

Le gouvernement a adopté l’Ordonnance d’Urgence no. 138/2004 en date du 29 décembre 2004 qui a introduit, à compter du 1er janvier 2005, un taux unique d’imposition de 16% sur le revenu des personnes physiques et sur les bénéfices de sociétés. Cette modification constitue une réelle "révolution fiscale " puisque la législation prévoyait auparavant un taux d’imposition sur les sociétés de 25% et un taux d’imposition sur le revenu pouvant aller jusqu"à 40%. Ces mesures d’allégement fiscal immédiat visent l’accélération du développement économique.

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CULTURE ROUMAINE Document de synthèse proposé par Marie-Noëlle et Mylène

« Sighisoara, Roumanie : non à Dracula, oui au village transylvain »

[www.Roumanie.com] Au lieu du controversé « Dracula Park », la ville de Sighisoara dans les Carpates roumaines abritera un nouveau projet touristique. Selon le directeur de l’Office préfectoral de Sighisoara, Marius Ichim, on prévoit de construire un « Transilvania Dorf » (village transylvain, en allemand), réplique transylvaine du Musée du village à Bucarest. Le but de Transilvania Dorf est de s’adapter au multiculturalisme de la région de la Transylvanie. « Notre objectif est de créer des villages, avec trois types d’architecture médiévale existante dans la région : roumaine, hongroise et allemande. Ces villages de Transilvania Dorf offriront aux touristes des espaces de logement, des menus gastronomiques traditionnels et des programmes ruraux de récréation. On pourrait inclure également un atelier tzigane, où l’artisan fabrique des produits spécifiques » a déclaré Marius Ichim. Il a souligné que le kitsch sera soigneusement évité, et les artisans encouragés à offrir une vision du village transylvain médiéval la plus authentique possible. Les touristes auront à leur disposition un cadre médiéval, mais ils y bénéficieront de toutes les facilités modernes ; ils entreront en contact avec les traditions locales lors de diverses fêtes. Les villages, dont la localisation reste pour le moment secrète afin d’éviter les spéculations immobilières, seront habités par de jeunes familles d’agriculteurs, qui pratiquent l’agrotourisme. [source : Adevarul] [Roumanie.com] Arts plastiques L"ampleur et l"éclat des fresques des monastères du Nord de la Moldavie - Voronet, Moldovita, Sucevita, Arbore, Humor, Patrauti - ont déterminé le grand byzantinologue André Grabar a considérer ce phénomène artistique comme "un livre illustré ouvert a toutes ses pages". La peinture a vu s"affirmer, au cours des dernières décennies, de nouvelles générations, qui se rapportent de manière créatrice aux valeurs du patrimoine, faisant dans leurs ateliers la synthèse des enseignements du passé, des échos des courants de l"art mondial et des tensions du propre univers intérieur. La sculpture de l"après-guerre a récupéré, surtout dans les années soixante, des directions valorisant la voie ouverte par Brâncusi, entre l"art populaire et la pensée plastique moderne. En témoignent les ouvres de George Apostu, Ovidiu Maitec, Gheorghe Iliescu-Calinesti, Mihai Buculei, Napoleon Tiron. La sculpture moderne roumaine a été marquée par l"apparition de Constantin Brâncusi, celui qui a fait restructurer le langage sculptural du XXe siecle. Littérature Les oeuvres littéraires qui représentent une première étape de l"évolution de la littérature roumaine moderne appartiennent à une génération d"écrivains affirmés dans les années quarante du XIXe siècle, à l"époque historique marquée par des transformations sociales et politiques déterminées par les révolutions de 1848. Au XXe siècle, avant l"instauration du communisme à la suite du coup d"Etat du 23 août 1944, la littérature roumaine a enregistré une évolution ascendante, culminant

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par la brillante génération des écrivains affirmés dans l"entre-deux-guerres: Mihail Sadoveanu (1880-1961), Liviu Rebreanu (1885-1944), Lucian Blaga (1895-1961), Tudor Arghezi (1880-1967), Ion Barbu (1895-1961), George Bacovia (1881-1957), Hortensia Papadat-Bengescu (1875-1955), Camil Petrescu (1894-1957), etc. Certains de ces écrivains continuent leur oeuvre durant l"après-guerre, en évitant autant que possible les compromis imposés par la nouvelle idéologie. A leurs côtés fait son apparition, dans les années soixante, une nouvelle génération d"écrivains, dont les noms constituent désormais des repères solides de la littérature roumaine contemporaine: Marin Preda (1922-1981), Eugen Barbu (1924-1993), Geo Bogza (1908-1993), Ion Lancrajan (1928-1991), Emil Botta (1912-1977), Nichita Stanescu (1933-1983), Stefan Banulescu (né en 1929), Nicolae Breban (né en 1934), Constanta Buzea (née en 1941), Augustin Buzura (né en 1938), D.R. Popescu (né en 1935), Marin Sorescu (1936-1996), Ioan Alexandru (1941-2000), etc. Plusieurs maisons d"édition font paraître des livres dans les langues des minorités nationales. "Kriterion" de Bucarest, spécialisée dans ce domaine, publie des livres écrits par des auteurs appartenant aux minorités nationales, mais aussi des traductions des auteurs roumains et étrangers. "Dacia" de Cluj-Napoca comprend des sections pour les langues magyare et allemande. Théâtre Au Moyen Age, les spectacles de théâtre populaire étaient organisés aux cours des voivodes ou des grands boyards et avaient un caractère protocolaire. En 1817, a été inauguré le théâtre d"Oravita, le premier théâtre en langue roumaine, et en 1918, le Théâtre d"Arad.

En 1836, a été fondé, a Iasi, le Conservatoire philharmonique-dramatique. En 1848, a été fondé le Théâtre de Iasi, et en 1852 le Théâtre de Bucarest, ayant une salle de 1.000 places. Les fondements du théâtre roumain moderne sont jetés par le prosateur et dramaturge Ion Luca Caragiale (1852-1912). De la galerie des grands acteurs qui se sont affirmés durant les premières décennies d"activité du Théâtre National de Bucarest il faut citer: Grigore Manolescu, Stefan Iulian, Aristizza Romanescu, C.I.Nottara, Aristide Demetriad, Ion Brezeanu. Pendant l"entre-deux-guerres, la littérature dramatique roumaine se développe, abordant les problèmes essentiels de l"existence humaine, considérés sous un angle philosophique.

Musique Les sources archéologiques, les documents et les témoignages attestent l"existence d"une culture musicale bien individualisée dans la Dacie préromaine et romaine. Dans la musique liturgique, l"élément autochtone gagne du terrain. L"Ecole de Putna a été, pendant un siècle presque, de 1490 a 1585, la plus importante école de musique roumaine. Dans la même période s"est affirmée l"Ecole transylvaine de contrepoint, a Sighisoara, Bistrita, Sibiu et Brasov. S"inspirant du folklore, des compositeurs tels que J.A.Wachmann, Carol Miculi, Alexandru Flechtenmacher, Eduard Caudella, Gavriil Musicescu, Ciprian Porumbescu, Gheorghe Burada, Gheorghe Dima composent de la musique chorale et vocal-

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instrumentale, des opéras, des opérettes et des vaudevilles. L"ouvre et l"activité de ces fondateurs de la musique roumaine professionnelle marquent la naissance et l"affirmation de l"école musicale nationale, annonçant aussi l"apparition d"un musicien de génie: Georges Enesco (1881-1955), dont la création, s"étendant sur six décennies, traverse plusieurs étapes historiques de la musique, élevant la valeur de la musique roumaine moderne au niveau de l"art universel. De la même génération qu"Enesco, dans la culture musicale nationale se sont imposés D.G. Kiriac, Sabin Dragoi, Dimitrie Cuclin, Martian Negrea, Mihail Jora, Al. Zirra, Paul Constantinescu, Tiberiu Brediceanu. Au cours des dernieres décennies s"est imposée aussi une génération de chefs d"orchestre de grande valeur, tout comme de solistes instrumentistes. Cinéma En 1896, à Bucarest, la rédaction du journal L"Indépendance Roumaine hébergeait les premières projections cinématographiques des films des frères Lumière. Fondateur de l"Ecole roumaine d"animation, Ion Popescu-Gopo débute en 1951. Son film "Brève histoire" remporte, en 1957, le grand prix "La Palme d"or" a Cannes. En 1959 sont inaugurés les Studios cinématographiques de Buftea. En 1960 a débuté, avec les "Flots du Danube", le réputé réalisateur Liviu Ciulei; son film a remporté le "Globe de cristal" a Karlovy Vary. En 1965, Liviu Ciulei se voit décerner au Festival de Cannes le prix pour la meilleure mise en scène, son film "La foret des pendus" étant considéré un chef-d"ouvre. « Roumanie : le Festival international du film Transilvania » ’’Adevarul’’ annonce que le Festival international du film Transilvania (TIFF) commence aujourd’hui 2 juin à Cluj-Napoca avec ’’A fost sau n-a fost ?’’ (’’12h08. A l’Est de Bucarest’’), le début dans le long métrage du metteur en scène Corneliu Porumboiu, gagnant du trophée Caméra d’Or à Cannes. 97 longs métrages et 57 courts métrages, la plupart en première absolue chez nous, pourront être suivis aux cinémas Republica, Victoria et Arta de Cluj, jusqu’au 10 juin. Le film de Corneliu Porumboiu et le film ’’Comment j’ai fêté la fin du monde’’, dans la mise en scène de Catalin Mitulescu, représenteront la Roumanie dans la compétition TIFF 2006. L’actrice britannique Vanessa Redgrave, les metteurs en scène Simon Rumley, Baltasar Kormakur et Szabolcs Hajdu sont les invités d’honneur du TIFF. ’’Transylvania’’, filmé par Tony Gatlif en Roumanie, également, clôturera l’édition de cette année du festival. Cette année, le Prix d’Excellence du cinéma roumain sera attribué à l’acteur Stefan Iordache. [Rompres]

Source: FOCUS Roumanie

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L'AGRICULTURE EN ROUMANIE Document de synthèse préparé par Maguy

Les conditions naturelles de la Roumanie sont favorables au développement de tous les secteurs de l'agriculture. Plaines et collines aux pentes douces, facilitant les travaux mécanisés, forment deux tiers du territoire du pays: le sol fertile et le climat équilibré encouragent l'intérêt pour l'agriculture. Avec 14,8 millions de hectares de terres agricoles, la Roumanie est le deuxième producteur agricole de l'Europe Centrale et Orientale, juste après la Pologne. Ses sols et son climat sont propices à une production agricole dynamique. Les terrains arables occupent 9,4 millions de hectares, c'est-à-dire 63,5% de la superficie du pays. Des irrigations ont été aménagées sur plus de 2,9 millions de hectares. Quelque 4,9 millions de hectares sont des pâturages et 264.000 hectares sont revêtus de vignobles aux crus renommés, de vergers, pépinières viticoles et d'arbres fruitiers. - blé :12% - orge : 3% - riz : 0,06% - mais : 20% - tournesol : 5,4% - colza : 3,4% - soja : 2% - betteraves à sucre : 35 000 ha soit 109 000 tonnes - légumes : 240 000 ha, dont 400 000 tonnes de tomate de conserve, - arbres fruitiers :190 000 ha soit 875 000 tonnes de fruits - vignes : 185 000 ha soit 1,25% en 51000 parcellles, dont de très bons vins dans quelques régions de coteaux, ainsi qu'une production de raisin de table importante - quelques superficies en plantes médicinales Le pays a obtenu un prix mondial dans la production de roses

Les animaux : - poulets : 80 millions de têtes - bovins : 3 millions - moutons et chèvres : 8 millions - porcs : 6 millions * La Roumanie est également réputée pour l'élevage de chevaux : pur sang arabe et pur sang anglais.

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* La pêche à l’esturgeon (caviar) est pratiquée dans la Dobroudja et le delta du Danube. * La viande de volaille est consommée sur le marché intérieur, le porc en partie exporté vers l'ex-Yougoslavie et la Russie Une image plus claire du potentiel agricole roumain est offerte par le poids de la superficie agricole et arable détenu par la Roumanie: presque un quart de la superficie agricole et 23% de la superficie arable des pays centre et est-européens, équivalant à 10,65% de la superficie agricole et à 12,6% de la superficie arable de l'UE. La Loi du Fonds foncier, promulguée dès 1991, restituait les terres à leurs vrais propriétaires ou aux héritiers de ceux-ci, favorisant ainsi la relance de l'agriculture. La superficie moyenne des exploitations agricoles roumaines est de 2,35 ha, contre 18 ha dans l'UE. En l'an 2000, la superficie agricole totale en exploitation privée est de 12.140 mille hectares. Il s'agit de sociétés agricoles à personnalité morale, associations familiales et fermes individuelles. Outre les exploitations privées, il y a encore des fermes d'Etat, en voie de privatisation. L'Association des Fermiers de Roumanie compte des agronomes qui se sont créé des fermes performantes, dépassant les difficultés contre lesquelles la plupart de l'agriculture roumaine doit toujours lutter. Ils ne sont pas peu, ni aussi nombreux qu'ils l'auraient dû si les structures, les rapports économiques, le cadre légal avaient été bien et à temps édifiés. Il y a eu des fermiers qui sont partis de zéro, en engageant en 1992-1993 des crédits à l'ancien Romcereal (crédits sans garanties, seulement à contrats pour livraison de produits). En même temps, ils ont pris à bail des terrains (les cas ont été nombreux dans la plaine du Baragan). Ils ont également profité de l'arrêté que le Gouvernement roumain avait adopté pour l'octroi de crédits bancaires à des intérêts de 15 pour cent, en vue de l'achat d'outillages. Des crédits BERD, mis en place par l'intermédiaire de la Banque Agricole, leur ont permis d'acquérir des biens y compris des outillages étrangers. On a constitué le Fonds de Garantie du Crédit Rural (FGCR) qui vise à garantir les crédits à moyen et à long terme accordés par les banques commerciales en vue d'investissements en agriculture et industrie alimentaire. L'UE a offert à l'époque neuf millions d'écus, dont les destinataires ont été des investisseurs privés de l'agriculture roumaine, surtout les petits investisseurs; il était question d'acquisition de machines agricoles, petites fermes de production, petits abattoirs. De même, le FGCR donne des garanties à ceux qui font des importations d'outillages destinés à l'agriculture et à l'industrie alimentaire. La réforme du secteur agro-alimentaire L'agriculture est une priorité stratégique nationale dans le développement socio-économique de la Roumanie.

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La mise en application d'une réforme de fond dans l'agriculture a été la priorité de politique agricole du Programme socio-économique à court terme du Gouvernement de la Roumanie. Afin de diminuer les pressions inflationnistes, sans affecter la production agricole, plusieurs mesures ont été prises, pour: a) stimuler la production agricole (y compris par l'exonération de l'impôt agricole); b) constituer le marché des biens-fonds, stimuler la concurrence et consolider les fermes; mettre en possession les propriétaires des terrains qui ne sont pas en litige et délivrer les certificats de propriété; vendre et acheter des terrains; initier un programme spécial de privatisation et restructuration; c) réformer le système de financement de l'agriculture; respecter les exigences de la stabilité macro-économique; d) élaborer des programmes pour créer des emplois dans le secteur non agricole du milieu rural. L'objectif des politiques agricoles et de développement rural est la formation d'exploitations agricoles familiales commerciales par l'encouragement de la performance et de la compétitivité, en vue d'assurer la sécurité alimentaire. La Banque Mondiale soutient du point de vue financier des projets pour le marché des céréales en Roumanie. Elle contribue en même temps à restructurer les systèmes de distribution et à créer des structures interprofessionnelles nouvelles, capables de remodeler les mentalités et le comportement commercial de tous les opérateurs sur le marché des céréales. On crée ainsi des situations de partenariat tout au long de la filière, ce qui déterminera la réforme des marchés. Organisme non gouvernemental, l'Organisation interprofessionnelle pour les céréales et les oléagineux (OICO) "représente les intérêts professionnels des entrepreneurs privés dont l'activité est la production, la conservation, le conditionnement, la transformation et la commercialisation des céréales, des graines oléagineuses et des produits qui en dérivent". Donc: une structure partenariale unique, verticale, de manière à ce que producteurs agricoles directs, grossistes, industries transformatrices et détaillants se retrouvent du "même côté de la barricade". Le Plan stratégique de développement à court et à terme moyen du port de Constanta prévoit entre autres un projet de construction d'un terminal céréalier. La capacité du terminal situé au môle 39 à Agigea Sud sera de 4,5 millions de tonnes par an. Au même endroit, une unité de production de fourrages combinés sera également construite. Les frais sont estimés à 60 millions de dollars; le financement est assuré par la Banque Mondiale. Le projet de la structure du terminal comprend aussi un silo de 120 000 tonnes pour céréales, un dépôt horizontal de 20 000 tonnes, des quais de manutention et un dock pour navires de jusqu'à 60 000 tonnes de jauge brute, un terminal de chemins de fer, des espaces pour barges de 2 000 tonnes, etc. La Commission Européenne a appuyé la création de services d'extension, de conseil agricole et d'information au bénéfice des fermiers roumains; ces services concernent les productions, les superficies à cultiver et les prix des produits agricoles. L'exportation de fruits frais est dominée par les pommes. La participation quantitative de la Roumanie à l'exportation mondiale de pommes est d'environ 2,5% et représente quelque 5% des exportations européennes.

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La Roumanie est un grand exportateur de produits préparés à base de fruits. Parmi les principaux importateurs, il convient de mentionner l'Autriche, l'Allemagne, la Belgique et le Canada. Les plus grands vignobles du pays se trouvent dans les régions de collines. Dans la région de l'arc des Carpates, il y en a deux. Depuis le département de Vrancea, à l'est de la vallée du Barlad, jusque dans le département de Galati (plus de 50 000 hectares), on produit des vins de grande qualité à Panciu, Jaristea, Odobesti, Cotesti, Nicoresti et Ivesti. Vers l'ouest s'étend la région de Dealu Mare (départements de Buzau et Prahova, environ 25 000 hectares), dont les centres les plus fameux sont Tohani, Urlati, Valea Calugareasca et Mizil. Les deux vignobles de l'arc des Carpates représentent un quart des superficies viticoles du pays. Dans le plateau de Moldavie, les départements de Vaslui et Iasi comptent quelques vignobles également réputés: Cotnari, Iasi et Husi. En Dobroudja, on obtient des vins remarquables à Murfatlar et Niculitel. Ostrov fournit de considérables quantités de raisins de table. Dans la plaine Roumaine, où les vignes s'étendent sur environ 32 000 hectares, ce sont les hybrides qui dominent. Dans le sud de l'Olténie, à l'exception de quelques vignes réputées (Dabuleni, Sadova, Segarcea, Plenita), il y a des cépages hybrides. Les vignes de Dragasani et de Pitesti sont les meilleures. En Transylvanie, les vignobles d'Arad (Pâncota, Siria, Ghioroc), de la région du Mures et des Târnave (Ighiu, Cricau, Craciunel, Jidvei) et, vers le nord, de Oradea à Satu Mare (Oradea, Diosig, Valea lui Mihai, Marghita) sont les plus importants. L'industrie du vin dispose de nombre de centres modernes, dans les régions viticoles; les plus connus se trouvent à Iasi, Cotnari, Husi, Focsani, Cotesti, Valea Calugareasca, Murfatlar, Dragasani, Pancota, Jidvei. Les bovins sont élevés en grande quantités dans les départements de Suceava, Bihor et Cluj, et à une échelle réduite dans les départements de Tulcea, Calarasi et Mehedinti. La croissance des effectifs et de la production de viande de porc se réalise notamment dans les départements où les céréales sont cultivées sur de grandes superficies. Le secteur privé continue d'occuper la première place pour ce qui est des effectifs de porcins. La levée de l'embargo contre la Yougoslavie a permis la relance des exportations de viande dans ce pays. Les autres acheteurs ont été la Russie (principal marché extérieur), la République de Moldavie, la Yougoslavie, la Macédoine, la Lettonie, la Croatie. Sur le marché interne, la viande de volaille est la plus recherchée après la viande de porc (40 pour cent de la consommation). En 2001, la Roumanie disposait de 3018 milliers de bovins, 6016 milliers de porcs et 8280 milliers d'ovins et de chèvres. La Régie Autonome Cai de Rasa (Chevaux de Race) déploie des activités de collaboration soutenue avec les organismes internationaux, afin que ces derniers reconnaissent du point de vue généalogique les effectifs roumains. Les Roumains sont reconnus sur le plan international pour leurs effectifs de Lipitan, Pur sang arabe et Shagya Araber; ils attendent que d'ici peu on reconnaisse leurs effectifs de Pur sang anglais. La Roumanie est pour le moment invitée comme observateur dans l'Union Européenne de Trot (UET). La concurrence déterminée par la libéralisation des prix du lait et des produits laitiers a mené à l'élimination des entreprises de production, industrialisation et distribution

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non performantes (surtout des entreprises à capital d'Etat majoritaire). Aussi les principaux agents économiques qui achètent du lait sont-ils privés. Bonification des terres En Roumanie, les terrains agricoles aménagés par des travaux de bonification sont des propriétés privées. L'administration des travaux de bonification des terres est assurée, à présent, sur la plus grande partie des superficies aménagées par la Société Nationale "Imbunatatiri Funciare SA". Les institutions publiques, les sociétés commerciales, les associations de fermiers et d'autres agents économiques administrent des aménagements propres d'irrigation. L'exploitation des aménagements de bonification de la terre, en général, et d'irrigation en spécial, dépend maintenant de la perspective et des conditions de développement des fermes privées, de l'intérêt pour la promotion des cultures à grand rendement. Vu que l'agriculture est une branche prioritaire de l'économie nationale, le Gouvernement de la Roumanie a pour objectif principal l'accélération de la réforme foncière et la réalisation des paramètres de performance dans le domaine agro-alimentaire, pour atteindre le niveau demandé pour l'intégration à l'UE, la consolidation et le développement du secteur privé, par la promotion de programmes d'investissements spécifiques, efficaces et avantageux pour les producteurs agricoles. L'aide à l'agriculture et au développement rural est centrée sur 15 domaines d'intervention prioritaires : 1. Investissement dans les exploitations agricoles; prêt pour achats d'outils à 15% 2. Amélioration de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles et des produits de la pêche; 3. Amélioration des structures pour le contrôle de la qualité et les contrôles vétérinaires et phytosanitaires; 4. Développement de méthodes de production agricole respectueuses de l'environnement et contribuant à l'entretien de l'espace naturel (agriculture raisonnée); 5. Développement et diversification des activités économiques dans les zones rurales; 6. Création de services d'aide et de gestion des exploitations agricoles; 7. Création de groupements de producteurs; 8. Rénovation et développement des villages, protection et conservation du patrimoine rural; 9. Amélioration des terres et remembrement; 10. Etablissement et mise à jour des registres fonciers; 11. Amélioration de la formation professionnelle; 12. Développement et amélioration des infrastructures rurales; 13. Gestion des ressources hydrauliques agricoles; 14. Sylviculture (y compris le boisement), investissement dans les exploitations sylvicoles appartenant à des propriétaires privés, transformation et commercialisation des produits

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La Roumanie cherche à développer un agriculture respectueuse de l'environnement. A partir de 2007 les agriculteurs roumains vont percevoir environ ¼ des subventions allouées aux pays européens soit 70€ environ l'hectare Source: MIP QUELQUES RECENTS ARTICLES SUR L’AGRICULTURE EN ROUMANIE [www.Roumanie.com] Roumanie : le vin roumain et l’Union européenne Août 2006 Le contingent tarifaire accordé par l’UE à l’importation de vins roumains, exempté de droits de douane, a été supplémenté de 300 000 hl à 345 000 hl, selon un communiqué du gouvernement. L’exécutif roumain a approuvé cette semaine un projet de loi sur la ratification de l’Accord sous forme d’échange des lettres entre la Roumanie et la Communauté européenne sur l’octroi réciproque de concessions commerciales préférentielles dans le domaine des vins, signé à Bruxelles, le 23 février. Le contingent tarifaire accordé à la Roumanie à l’importation de vins produits dans l’UE (60 000 hl), exempté de droits de douane, n’a pas été modifié. La Roumanie et la Commission européenne ont initié des négociations pour un nouvel accord commercial sur les concessions commerciales que les parties s’accordent dans le commerce de vins et de boissons alcoolisées, en novembre 2004. Le projet de loi sera soumis au Parlement. [Rompres] Vin roumain : or et argent pour le vin de Cotnari Juin 2006 La société Cotnari SA (nord-est de Bucarest dans la province historique de Moldavie) a gagné trois médailles au concours international des vins ’’Ljubljana 2006’’, soit l’un des plus anciens concours organisés sous le patronage de l’Organisation internationale de la vigne. Y ont participé 500 vins en provenance de 25 pays. Trois médailles (une d’or et deux d’argent) ont été attribuées aux vins produits par Cotnari SA : le vin ’’Grasa de Cotnari 2002’’ - médaille d’or, le vin ’’Grasa de Cotnari 2000’’ - médaille d’argent, le vin ’’Grasa de Cotnari 1984’’ - médaille d’argent. ’’Nous ne craignons pas les vins d’importation qui envahiront le marché roumain après le 1er janvier 2007 (date prévue pour l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, ndlr). Les vins produits par notre société ont toujours été, ces dernières années à tous les concours internationaux, sur le podium. Même si nous avons eu ces dernières années une production d’au moins 8 000 kg/ha, il nous est de plus en plus difficile de faire face aux demandes du marché, liées à la quantité de vins produits’’, déclare Constantin Deleanu, directeur à SC Cotnari SA. [source : Rompres] [Roumanie.com]

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Roumanie : Stefan Wagner, le chevalier à la rose de Cluj Juillet 2006 Depuis plus de 40 ans, Stefan Wagner, un horticulteur roumain, de Cluj, étudie et crée de nouvelles sortes de roses appréciées sur tous les méridiens du Globe. C’est l’auteur de plus de 35 nouvelles variétés ; certaines de ces roses sont cultivées presque dans tous les parcs de Roumanie. Il est aussi l’auteur d’un recueil de niveau scientifique sur les roses. La passion de sa vie est la rose. On pourrait dire qu’il est né sous le signe de cette fleur, en lui dédiant toute son activité de recherche. Depuis peu, Stefan Wagner a été élu vice-président de la Fédération mondiale des sociétés des roses, lors du XIVème Congrès mondial des roses d’Osaka, au Japon. Cet habitant de la ville de Cluj est le responsable pour toutes les associations d’Europe centrale et de l’Est affiliées au forum mondial. Il est membre fondateur de ce forum international, créé en 1968, à Londres, où il a participé au premier congrès de la Fédération. En 2000, à Houston, dans l’Etat du Texas (USA), il a reçu le "le Prix mondial des roses", distinction accordée seulement à quelques membres de la Fédération mondiale, en signe de reconnaissance pour leur contribution particulière dans ce domaine. Stefan Wagner est également le président de l’Association nationale "les Amis des roses" qui a son siège à Cluj-Napoca et qui compte plus de 1.300 membres et 14 filiales dans tout le pays. Il veut créer une organisation similaire en Hongrie également où ceux qui cultivent cette fleur sont nombreux mais n’ont pas un forum qui puisse les représenter. "J’ai cette passion pour les fleurs depuis mon enfance. Je m’occupe des roses depuis plus de 40 ans et je le fais à la fois en créant de nouvelles variétés et en me consacrant à la recherche". Jusqu’à ce jour j’ai créé environ 35 nouvelles sortes, seul ou avec des collègues", a expliqué Stefan Wagner. Il a travaillé pendant 41 ans à la Station de recherches pour les arbres fruitiers (l’ancienne "Pallacsay"), et pendant cinq ans comme professeur associé à l’Université de sciences agricoles et de médecine vétérinaire de Cluj, le thème de ses interventions étant bien entendu la rose. Rosabunda, Perle de Transilvanie, Luchian, Romana, Nobiliar, Golden Elegance, Judit, Feu du soir, Symphonie, la Dame en mauve, ce ne sont que quelques uns des nouveaux types créés par l’horticulteur de Cluj. Parmi ses dernières créations on trouve la rose sans épines "Petrina", la première de ce type en Roumanie, ou "Rosagold", une rose jaune très parfumée. Lors de son intervention au Japon, l’horticulteur a donné à l’assistance des informations concernant les 17 espèces de roses sauvages de Roumanie et les roseraies des jardins botaniques de Iasi, Cluj-Napoca, Galati, Bucarest et Timisoara. Il leur a également parlé de la dernière roseraie créée à Arad, avec plus de 1.500 espèces de fleurs,et qui figure parmi les rares roseraies privées de Roumanie. [source : Romania Libera] [Roumanie.com] Lois pour une agriculture compétitive en Roumanie Juillet 2006 En Roumanie, le ministère de l’Agriculture, des Forêts et du Développement rural (MAPDR) a élaboré la stratégie pour la production végétale pour 2007, promouvant une série d’actes législatifs en vue de l’orientation des producteurs agricoles vers la

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mise en place des structures de cultures compétitives et l’adaptation des formes de soutien au système européen de paiements. Selon le MAPDR, des changements essentiels auront lieu en 2007 en ce qui concerne la structure des cultures, compte tenu de l’organisation commune du marché spécifique aux principales cultures, ainsi que des mécanismes de soutien financier appliqués par l’UE. Les fermiers roumains recevront pendant la première année après l’intégration à L’UE seulement un quart du niveau des subventions allouées aux fermiers des États membres, en moyenne 60-70 euros/ha. Il s’agit des sommes allouées par l’UE, ainsi que des aides nationales adaptées aux subventions européennes. Ainsi, la superficie de blé se réduira à partir de 2007 de 2,2 millions ha à 1,8 million ha, la production obtenue sur cette superficie assurant intégralement le nécessaire interne de 3,5 millions tonnes. La différence de 2,2 millions tonnes peut être admis à l’intervention, conformément à l’organisation commune du marché. Selon le MAPDR, le mécanisme d’intervention fonctionnera dès 2006, lorsque environ 200 000 tonnes de blés seront achetées au marché. Pour les cultures de céréales à paille, d’orge et d’orge à deux rangs, la superficie augmentera de 420 000 ha à 550 000 ha afin d’assurer les besoins en fourrages, dans les conditions du développement de plusieurs projets zootechniques par le biais du programme d’investissements "Le fermier". La stratégie du MAPDR vise à augmenter considérablement la superficie cultivée de riz de 5 000 ha à plus de 10 000 ha, compte tenu de l’intérêt des investisseurs étrangers pour cette culture. En revanche, la superficie cultivée de maïs pourrait baisser, mais cela sera également influencé par les investissements et les exigences de la production de bioétanol. Même si la superficie reste dans les limites de 2,5-3 millions ha, elle assurera la consommation humaine et animale, ainsi que l’achat au prix d’intervention. La superficie cultivée de tournesol restera dans la limite de 700 000 - 800 000 ha. La superficie cultivée de colza augmentera à plus de 500 000 ha pour pouvoir assurer les besoins internes, ainsi que les matières premières pour la production de 60 000 tonnes de biodiesel/an, compte tenu du fait que lors de l’entrée dans l’UE, la Roumanie devra utiliser 5 % des biocombustibles. En ce qui concerne la culture de soja, la superficie augmentera seulement si elle cultivée d’espèces non modifiées génétiquement, à 300 000 ha, la production étant nécessaire pour couvrir les besoins internes. Selon le MAPDR, la superficie cultivée de betterave à sucre se maintiendra à 35 000 ha, ce qui assurera les besoins en sucre de 109 300 tonnes. Les superficies cultivées de plantes médicinales et aromatiques augmenteront. Les spécialistes du MAPDR estiment que dans le secteur des légumes et fruits il n’est pas question d’augmenter ou de diminuer les superficies, ce secteur devant être organisé conformément aux mécanismes de l’UE. La superficie cultivée de légumes se maintient dans la limite de 240 000 ha et les plantations d’arbres fruitiers à 190 000 ha. Dans le domaine de la viticulture, les superficies seront maintenues au niveau enregistré dans le registre des vignobles, soit 185 000 ha, avec l’application du droit

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de plantation/replantation, dans la limite prévue, et l’utilisation des droits de plantation nouvelle sur 2 800 ha, acceptés par l’UE dans le cadre des négociations avec la Roumanie. Pour aider les producteurs agricoles souhaitant créer des plantations de vignes à raisin de cuve et de cépages cultivés, le MAPDR a promu un projet de décision du gouvernement visant l’octroi d’une aide financière aux viticulteurs. Par ailleurs, des aides d’État seront accordées en 2007 à titre de dédommagements en cas de calamités naturelles, ainsi que des primes d’assurances, une rente viagère. [Rompres]

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Cuisine roumaine : Terre de passages et d'influences La gastronomie roumaine est marquée par ses origines paysannes, toute empreinte des produits de la terre. Si la classe bourgeoise a longtemps lorgné du côté de la France et, de ce fait, vers sa cuisine, le peuple a préféré se tourner vers l'Orient et la Russie. Terre de passages et d'influences, la Roumanie est empreinte de cultures turques, depuis les gustari ou hors-d'oeuvres jusqu'aux desserts, notamment les fameuses confitures ou dulceturie, sans compter le vrai café turc qui termine tout repas. On retrouve aussi l'emploi des piments et du paprika. Le delta du Danube apporte sur la table ses poissons ... et son caviar. Les carpes et les écrevisses de rivières, les ragoûts et les gibiers demeurent des incontournables. Traditions de Noël Au pays des Carpathes tandis que les hommes égorgent le cochon pour les cochonnailles les femmes préparent le " cozonac ", une brioche farcie de fruits secs. -------------------------------------------------------------------------------- Au menu traditionnel, on trouve : Hors-d'oeuvre constitués surtout de légumes à l'huile, de fromage et de salami Ciorba soupe aigrelette au poulet ou au poisson Ghiveciu National ragoût national de légumes au veau et aux raisins Mamaliga dans un plat huilé, on verse 250 g de farine de maïs délayée dans un litre d'eau bouillante; on le recouvre d'oignons bien gras fondus au saindoux sur lesquelles on dépose des oeufs très mollets. 5 minutes au four. Mititei ou Mici saucisses grillées faites maison Sarmale viande hachée, moitié boeuf, moitié porc, roulée en forme de saucisse et enveloppée de feuilles de chou que l'on fait cuire dans un bouillon sur un lit d'oignons et de tomates. Avant de servir on y ajoute quelques bonnes cuillerées de crème fraîche Scorcolga un portion égale de noix décortiquées et de mie de pain pilées avec du lait, du sel, du poivre, du jus de citron et un peu d'huile d'olive; cette "purée" se sert traditionnellement avec les écrevisses Tocana ragoût pimenté accompagné de mamaliga (polenta) Alivenci soufflé au fromage et à la crème aigre Satou

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Mousse au vin (genre sabayon) -------------------------------------------------------------------------------- On utilise beaucoup la crème aigre et la crème fraîche. C'est une cuisine grasse au beurre, au saindoux ou à la graisse de lard fondu. Côté boisson, la tuica, une eau-de-vie de prune, se boit au début du repas. Les vignobles du Murfatlar produisent des vins rouges et secs; ceux de Tirnaveni, Cotnari et de Dragasani, des blancs de type riesling et traminer. Poivrons verts farcis en sauce tomate - Ardei Umplut cu Orez Temps requis: 1 heure Coût: raisonnable Difficulté: très facile Ingrédients pour 6 personnes 6 gros poivrons verts 250 ml de riz à grains longs 6 c. à s. de beurre 2 + 1 oignons 2 + 2 c. à s. de persil 2 c. à s. de feuilles de fenouil frais 1 oeuf légèrement battu 2 c. à s. de farine 500 ml de bouillon de volaille 4 tomates pelées et épépinées 6 c. à s. de crème aigre sel, poivre Préparation enlever le capuchon des poivrons; épépiner; faire blanchir dans l'eau bouillante 2 ou 3 minutes; égoutter; dans une casserole, jeter le riz en pluie dans l'eau bouillante et continuer l'ébullition à découvert pendant 10 min.; verser dans une passoire; rincer sous l'eau froide; égoutter; dans une poêle, faire revenir deux oignons hachés dans 3 c. de beurre jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides; ajouter le riz, le persil, le fenouil, le sel et le poivre; retirer du feu et laisser tiédir; incorporer ensuite l'oeuf battu; farcir les poivrons de ce mélange; recouvrir chacun d'une cuillerée de crème aigre; saupoudrer d'un peu de persil; dans une cocotte, faire revenir le dernier oignon dans le reste de beurre; faire un roux en ajoutant la farine et le bouillon; bien mélanger au fouet hors du feu; remettre sur le feu; ajouter les tomates coupées grossièrement; disposer les poivrons dans la cocotte, debout de préférence; couvrir; glisser au four à température moyenne pendant 30 min. ou jusqu'à ce que les poivrons soient tendres; servir chaud.

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