INTRODUCTION

En France de nos jours, les tâches ménagères sont réparties inégalement dans les couples.

Mais ce partage inégal parait pourtant normal aux yeux des gens. Quelles sont ces « lois » qui font qu’il est normal qu’une femme passe plus

de temps à faire le ménage qu’un homme? D’où viennent ces « lois »?Comment se

transmettent-elles à travers les générations?

I-)UNE REPARTITION INEGALE

« Au fond des bois j’irais volontiers me réfugier, afin d’oublier la montagne des tâches ménagères qui m’attend aujourd’huiAller une ,petite énumération pour vous faire apprécier plus votre dimanche: lessive, repassage, vaisselle, préparer les repas … car j ’ en ai sûrement oublié en chemin. »

Dans notre société, les tâches ménagères sont assurées par les femmes bien plus que par les hommes. En effet, 80% des tâches ménagères sont assumées par les femmes.

Pourtant, on aurait pu croire qu’au fil du temps, avec l’entrée des femmes dans le salariat, le partage des tâches domestiques allait devenir une réalité.

Depuis1986, les

hommes se sont

plus investit

dans les tâches

ménagères.

Mais cela ne

suffit pas à

alléger le travail

accomplit par

les femmes.

Qui a dit que nous avions moins de travail?

II-) BLEU OU ROSE?

Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il nous semble normal qu’une femme passe plus de temps à faire le ménage qu’un homme?

Dès notre plus jeune âge, on nous fait faire une grosse différence entre les filles et les garçons: les filles ont des chambres roses, les garçons en ont des bleues. Les filles jouent à la poupée, les garçons à la bagarre.Et lorsqu’ils jouent à papa et maman ensemble, les filles repassent, cuisinent et font la vaisselle. Les garçons regardent la télé…Les filles ont des jouets roses, les garçons…des bleus!C’est précisément cette socialisation primaire qui va agir sur nos caractères à l’âge adulte.

Voici un dialogue qui est joué dans un film. Une

femme et son mari montrent à leurs nouveaux

enfants adoptifs ( deux filles et deux garçons )

leurs nouvelles chambre.

Iqbal, Vashisht, ceci est votre chambre! Vous êtes des garçons, donc c’est bleu!

Ceci…est…un jouet! Tu peux jouer avec Aditi!

Mais c’est pour les garçons!

Ici c’est la chambre des filles! Donc c’est rose!

Nous voulons tous rester dans une même chambre!

Mais j’ai préparé des design différents pour les filles et les garçons…

Oui…Rose et bleu…

Eh, maintenant que nous allons rester ensemble dans une même chambre, de quelle couleur sera-t-elle? Bleu ou rose??

…Eh oui! Ces fausses caractéristiques attribuées aux femmes et aux hommes sont issues de ce genre de

comportement…Le fait que le rose soit pour les filles, et le bleu pour les

garçon, ce n’est qu’idéologique!

Qui vient en premier? L’amour des filles pour tout ce qui est rose, ou les jouet empaquetés de rose destinés aux filles?En effet, les jouets agissent sur l’éducation et les pensées des enfants. Les enfants grandissent, avec des idées précises :

les filles sont faibles, passives et se préoccupent de leur beauté …Les garçons sont actifs, forts, et courageux .Il paraît donc normal que les garçons puisse jouer à la « bagarre », car les garçons sont « forts et courageux ».

On peut penser que de nos jours, les gens sont plus ouverts d’esprits, et

qu’il n’y a pas de différence entre les jouets.

Mais dans un centre commercial ou dans

n’importe quel magasin de jouets, les jouets « pour

filles » et les jouets « pour garçons » sont disposés dans des différents rayons, et ne

sont jamais mélangés.

Les « genre » des jouets ne sont pas seulement indiqués par la couleur rose ou bleu, mais aussi par un petit garçons ou une petite fille sur l’emballage.Aussi les catalogues sont plus ou moins « sexistes ». En effet, les jouets « pour filles » et ceux « pour garçons » ne sont pas mélangés.A-t-on jamais vu dans un catalogue de jouets un garçon qui tient une Barbie, ou une fille qui joue avec une moto?Ces images choqueraient plusieurs personnes sans doute, mais pour aucune raison.

Pas seulement les jouets sont sexués, mais parfois aussi des produits alimentaires, comme les Œufs Surprise « Cars » pour garçons, et ceux « Dora L’Exploratrice » pour les filles…

Mais si une fille voulait un œuf « Cars », ou un garçon en voulait « Dora L ’Exploratrice », qu’est-ce-qui gène?

III-) Et la socialisation dans tout ça?

1-) L’impact de la publicité sur nos actions quotidiennes

La publicité a bien évidemment un rôle majeur et un impact sur la façon de penser des gens.Cette image de publicité en 1959 pour « Moulinex »reflétait la réalité : La femmecuisine, et l’homme mange.

« Pour ELLE un Moulinex, pour Lui des bons petits plats! »

Mais surtout ne pas penser que les temps ont changés!En voici la preuve:

Rien n’a vraiment changé! A-t-on jamais vu un homme faire de la publicité pour de l’électroménager? Toutes ces publicités sont faites par des femmes…et pourquoi pas des hommes?

2-) Quelles images des hommes et des femmes nous renvoient les contes classiques?

Les vieilles légendes nous offrent des femmes douces, passives, muettes, seulement préoccupées par leur beauté, vraiment incapables et bonnes à rien.En revanche, les figures masculines sont actives, fortes, courageuses, loyales, et intelligentes.

LE PETIT CHAPERON ROUGE

BLANCHE NEIGE ET LES SEPTS NAINS

Toutes ces publicités et contes, que nous voyons quotidiennement, nous obligent à faire cette

distinction et à attribuer à toute chose des

caractéristiques qui ne sont que le fruit de notre

imagination.

3-) Orientation, professions…encore des différences?

Voici un texte trouvé sur internet, publié par un professeur:« En classe, nous avons énuméré les métiers que nous

connaissions ; infirmière, secrétaire, professeur de

mathématiques, pianiste, pilote, journaliste…

Chacun a choisi les métiers qu’il aimerait faire, et ceux qui ne

lui plaisaient pas du tout.

Mélanie aimerait être directrice d’office de tourisme.

Stéphanie aimerait être manipulatrice en électroradiologie.

David aimerait être conducteur de poids-lourds.

Iqbal aimerait être ingénieur informatique.

Plusieurs filles auraient aimé être ingénieures, mais certaines

pensaient que ce n’était pas un métiers pour fille…

Et plusieurs garçons voulaient être secrétaires, mais certains

trouvaient que c’était un métier de fille… »

Pourquoi cette image dérangeelle?Une femme ne peut-elle pas aimer les moteurs de voituresou se passionner pour le montagede robinets?

Ou est-ce une question de physique, la femme représentantla beauté et l’esthétisme, difficilede l’imaginer les mains pleines de graisse et le visage barbouillé d’huile de moteur…

Pourtant cette idée est vitedémontée puisqu’en faisant le ménage, ou derrière les fourneaux, ce n’est pas Cléopâtre non plus…

L’image sexuée d’un métier existe parce qu’il a longtemps été exclusivement par un sexe ou par l’autre, sans oublier les différence entre les deux, qui font par exemple que les femmes sont plus tournées vers la communication et les hommes vers la logique et les objectifs.Ceci peut expliquer la prédominance de l’un des deux sexes dans un domaine particulier, mais ne signifie pas qu’un métier ne puisse être exercé que par des hommes ou que par des femmes.Sur ce point d’ailleurs, s’il est aujourd’hui tolérable de voir une femme conduire un bus ou un camion, il est de loin moins banal d’être assistant maternel ou sage-femme pour un homme…C’est sa virilité même qui en prendrait un coup aux yeux de son entourage…

CONCLUSIONCe sujet s’intéresse à la répartition des tâchesménagères au sein des couples en France, et auxquestions qui gravitent autour de ce thème. Cellesqui ont trait aux identités et aux rôles de femmesou d’hommes, à l’organisation et aux choix desociété…L’objectif est de susciter des questionnements surnos habitudes en la matière et sur les raisons deces habitudes.Cela ne s’adresse pas exclusivement aux femmes.Il est destiné à tout public.

BENDRISS Sarah & BOUAZIZ Sirine