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Février 2015 L histoire derrière l histoire 14 L adversaire 26 BRISENT QUAND SE LES CHAÎNES Revue internationale des adventistes du septième jour

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Fév r ier 2015

L’histoire derrièrel’histoire

14 L’adversaire26

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R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

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Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

www.adventistworld.orgDisponible en ligne en 11 langues

E N C O U V E R T U R E

16 Quand se brisent les chaînes

Ben BoggessDes détenus découvrent la liberté en Christ.

8 P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Christ, notre justice Ted N. C. Wilson Où serions-nous sans elle ?

12 M É D I T A T I O N

Un chocolat chaud… Et après ? Anna Bartlett Montrer de la compassion en faisant

le second mille.

14 C R O Y A N C E S

F O N D A M E N T A L E S

L’histoire derrière l’histoire Keldie Paroschi Avant de choisir notre camp, il nous faut savoir

ce qui est en jeu.

22 V I E A D V E N T I S T E

Un ministère de l’informatique pour Christ

Michael Dant Une nouveauté dans l’évangélisation.

24 P A T R I M O I N E

Annie Nathan Thomas Une histoire de tragédie et de triomphe.

11 S A N T É

Cancer de la prostate : pour ou contre l’opération ?

20 E S P R I T D E P R O P h É T I E

Enfermée dans les murs d’une prison

26 L A B I B L E R É P O N D

L’adversaire

27 É T U D E B I B L I Q U E

Des héros dignes d’êtres imités

28 D E S I D É E S

À P A R T A G E R

D É P A R T E M E N T S

Fév r ier 2015

3 R A P P O R T M O N D I A L

3 Nouvelles en bref 6 Reportage 10 Une église en un jour

BAPTÊME : Une cérémonie de baptême le sabbat, à la prison à sécurité maximale de Naivasha.P H O T O : B e n s O n O c H i e n g O B O l l a

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D É P A R T E M E N T S

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■ Les nouvelles provenant d’Irak faisant la une peuvent être horribles. Heureusement, il y a aussi de bonnes nouvelles : une église adventiste est en construction dans le nord du pays ; des adventistes invitent leurs voisins aux services du sabbat se tenant à Bagdad ; et ADRA vient d’ouvrir un bureau en vue d’offrir de l’aide humanitaire.

« Tout doucement, de nombreuses et merveilleuses choses prennent place dans les coulisses », a dit Homer Trecartin, président de l’Union des fédérations du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, lors d’une récente visite de quatre jours en Irak.

L’Irak a été le sujet de prière des adventistes du monde entier en raison d’une vague de violence militaire dirigée contre des groupes minoritaires, dont les chrétiens. En août dernier, Ted N. C. Wilson, président de l’Église mondiale, a demandé tout spécialement qu’on prie à cet égard. Il a dit qu’il ne reste pas plus de 50 adventistes dans ce pays du Moyen-Orient.

Homer Trecartin, lequel a confirmé que 50 adventistes environ se trouvent dans les registres de l’Église en Irak, a dit qu’il a été édifié de voir une communauté petite mais vibrante au cours de sa visite.

Les adventistes qui ont fui les violences se sont réfugiés à Erbil, une ville de plus de 1,5 million d’habitants, située dans le nord du pays. Ils sont reconnais-sants envers les autorités kurdes, car celles-ci ont permis à l’Église adventiste de s’enregistrer et de construire un lieu de culte dans cette ville, a-t-il dit.

Le sabbat 22 novembre dernier, des adventistes ont rendu un culte à Dieu dans un appartement loué à Erbil – une ville de plus de 1,5 million d’habitants, située dans le nord du pays.

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Construction d’une nouvelle église, et ouverture d’un bureau d’ADRA

« De nombreuses et merveilleuses choses »

se produisent enIrak

Il est là, dans le bureau de la prison. Ce jeune de 19 ans me regarde intensément. Son corps

frémissant trahit la tension, ses yeux, la peur.« Pasteur, supplie-t-il dans un soupir, il faut

que vous m’aidiez à sortir d’ici. Je ne sais pas si je vais tenir le coup. »

Et il me raconte son histoire. Cet adolescent adventiste a multiplié les mauvais coups, jusqu’à ce que finalement, il soit épinglé pour son crime. Le procureur lui a proposé deux sentences : six mois de travaux forcés dans un camp de travail, ou toute une année de détention au pénitencier. Sûr de pouvoir relever n’importe quel défi de nature physique que le système pourrait lui imposer, mon jeune ami a opté pour le « camp d’entraînement », parce que deux fois moins long que le séjour en prison. Maintenant, il regrette sa décision.

« Si on m’attrape à ne pas regarder dans la bonne direction lors de l’appel, murmure-t-il d’une voix rauque, je dois transporter une traverse de chemin de fer en bois pendant six heures – partout – aux repas, au travail, où que j’aille. Si je la laisse tomber, la pénalité double. »

Dans n’importe quel autre contexte, j’aurais entouré mon jeune ami de mes bras pour lui rappeler autant physiquement que spirituellement qu’il n’est pas seul, qu’il compte toujours – intensément – pour ceux d’entre nous qui sont « dehors ». Mais les gardes armés jusqu’aux dents interdisent formellement les accolades. Je ne peux que lui offrir des mots soigneusement choisis.

« Quoi que tu aies fait, lui dis-je dans un murmure, tu es toujours profondément aimé – de Dieu, de ta famille, de moi, de tes amis. Ces murs, ces clôtures, ne peuvent rien y changer. Nous prions pour toi – chaque jour – et nous serons là, à ta libération, pour prier avec toi tandis que Dieu te construit une nouvelle vie. »

Ces mots, j’ai dû les prononcer à maintes reprises au cours de mes 35 ans de ministère. Et chaque fois, ils m’ont rappelé que ceux qui purgent leur sentence en prison ressemblent étonnamment à ceux de l’autre côté des murs – luttant contre la solitude, la douleur, la culpabilité, et les rêves brisés. Car en dépit de toutes nos différences apparentes dans l’observation de la loi, nous avons tous, au fond, besoin d’amitié, de pardon, de res-tauration – et d’une étreinte occasionnelle.

Tandis que vous lisez l’article de couverture de ce mois-ci, priez

pour un prisonnier que l’Esprit rappelle à votre souvenir. Puis venez-lui en aide – de toutes les façons possibles.

Vous m’avez visité

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R A P P O R T M O N D i A l

Homer Trecartin : « La construction va bon train. Le bâtiment comportera une salle de culte, des bureaux, et deux appartements. Pour l’instant, les membres se rencontrent chaque sabbat dans un appartement loué où des amis, des voisins, et occasionnellement des réfugiés se joignent à eux. »

Habitant désormais loin de leurs anciennes demeures, ces membres d’église peu nombreux s’efforcent d’atteindre ceux qui sont encore plus mal pris qu’eux, a-t-il souligné.

George Shamoun, le dirigeant de l’Église adventiste en Irak, et les membres ont utilisé leur propre argent, celui de donateurs, ainsi qu’une contri-bution spéciale de la part de Adventist Frontier Missions pour la construction de toilettes dans plusieurs centres pour les déplacés internes, et pour la distribution de colis de nourriture, de vêtements d’hiver, et de couvertures.

On s’attend même à ce qu’une aide humanitaire plus importante encore se déploie grâce à l’enregistrement du bureau d’ADRA (l’agence de développe-ment et de secours adventiste dirigée par l’Église adventiste) en Irak.

remplissant presque totalement les gra-dins du stade Cuscatlán – le plus grand stade en Amérique centrale, et l’hôte de l’équipe de foot du Salvador. « À Dieu soit la gloire ! »

Cet événement, lequel s’est tenu à la fin de novembre dernier à San Salvador, capitale du pays, a constitué le point culminant de 93 campagnes d’évangé-lisation organisées par John Carter. Ce dernier a jumelé 93 pasteurs de toute l’Amérique centrale à 100 pasteurs locaux lors de ces campagnes d’évangéli-sation qui se sont tenues simultanément pendant trois semaines.

Ana Vilma de Escobar, ancienne vice-présidente du Salvador, a assisté à la campagne en compagnie d’un groupe de dignitaires anciens et actuels. Elle a dit à l’évangéliste que son pays avait désespé-rément besoin d’entendre le message sur Jésus qu’il venait de prêcher.

« Ces réunions sont exactement ce qu’il nous faut à l’heure actuelle », a-t-elle dit.– Vania Chew, Adventist Record du Paci-fique Sud, avec un reportage supplémentaire de la rédaction de Adventist World

Après une bonne somme de travail, le bureau de l’Irak a été enregistré auprès des autorités. Le processus de recrutement de personnel et d’élaboration de projets est en cours, a dit Homer Trecartin.

Il ne reste que quelques adventistes à Bagdad. Ils parlent de Jésus à leurs voisins, a-t-il dit. Chaque sabbat, les membres d’église se réunissent pour le service de culte auquel amis et voisins participent.

Homer Trecartin : « S’il vous plaît, continuez de prier pour l’Église adven-tiste en Irak. »– Rédaction de Adventist World

El Salvador : 4 800 baptisés ■ John Carter, un évangéliste australien, a

loué Dieu pour les plus de 4 800 personnes baptisées lors d’une campagne d’évangé-lisation d’une durée de trois semaines au Salvador, un pays d’Amérique centrale en crise et enlisé dans le crime.

« Nous avons été impressionnés par la faim spirituelle des gens », a dit John Carter le dernier jour de la campagne, après s’être adressé aux 52 000 personnes

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EN PLEIN CHANTIER : George Shamoun, dirigeant de l’Église adventiste en Irak, visite le chantier de construction d’une église adventiste à Erbil, en Irak.

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UNE FORTE ASSISTANCE : L’évangéliste John Carter, alors qu’il s’adressait à quelque 52 000 personnes au stade Cuscatlán, à San Salvador, au Salvador, le 29 novembre 2014.

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Kenya : un massacre fait huit victimes

■ Au moins huit adventistes se trou-vaient parmi les 28 passagers massacrés par des extrémistes musulmans dans le nord du Kenya, un sabbat matin, a annoncé la Division du centre-est de l’Afrique.

Des militants d’Al-Shabaab ont arrêté le bus en partance pour Nairobi à la fin de novembre dernier et ont demandé aux passagers de dire s’ils étaient musulmans. Des témoins ont rapporté que ceux dont les réponses ne satisfaisaient pas les extrémistes ont été isolés et abattus.

Vraisemblablement, les adventistes qui se trouvaient à bord du bus tôt ce matin-là s’en allaient à l’église au moment de l’attaque.

« Nous souffrons profondément pour les familles qui ont perdu des êtres chers, dont des enfants, lors de tueries insensées et violentes », a dit Ted N. C. Wilson, président de l’Église adventiste mondiale, dans un communiqué.

Ted N. C. Wilson : « Ces actes qui ont eu lieu sont incompréhensibles. Cepen-dant, le Saint-Esprit, le Consolateur, peut prodiguer encouragement et soutien au cœur d’une tragédie aussi traumatisante. Nous avons prié pour ces familles qui ont subi une telle perte. »

Blasious Ruguri, président de la Division du centre-est de l’Afrique, a dit qu’il était « désemparé » devant ces tueries « insensées, diaboliques ».

« Je ne peux imaginer que le retour de Jésus puisse être encore retardé de beaucoup », a-t-il écrit en réponse aux condoléances de la part de Ted Wilson. « J’aurais voulu qu’il revienne hier. Pas-teur, avec de tels événements, ce monde est devenu invivable. »– Rédaction de Adventist World

Inde : 50 enfants prêchent le message

■ Dans une ville du sud-est de l’Inde, 50 enfants ont donné des séminaires sur la santé et défilé avec des bannières

une visibilité accrue à notre message sur la santé.

Environ 50 millions de personnes habitent dans l’État d’Andhra Pradesh – le huitième État le plus grand des 29 États du pays. Environ 1,5 pour cent seu-lement de la population est chrétienne, avec les hindous atteignant l’écrasante majorité de 92 pour cent.– Rédaction de Adventist World

Ouganda : un appel en faveur du sabbat

■ John Kakembo, président de l’Union des missions de l’Ouganda, a appelé personnellement le président de ce pays de l’Afrique de l’Est à étendre les libertés religieuses pour que les adventistes ne soient pas obligés de travailler et d’aller à l’école le sabbat.

Yoweri Kaguta Museveni, président de l’Ouganda, n’a pas immédiatement répondu à cette requête de John Kakembo, lors d’une levée de fonds pour l’établissement d’une nouvelle église à Kampala, capitale du pays. Par contre, il a fait l’éloge de l’honnêteté des adventistes.

Yoweri Kaguta Museveni, lors de son discours : « Que votre lumière brille sur les autres afin qu’ils louent votre Père céleste. »

tandis qu’ils participaient à des efforts de l’Église adventiste pour trouver une nouvelle façon de parler de Jésus dans cette partie du pays.

Pour 200 $ seulement, les étudiants de l’École secondaire adventiste de Miryalaguda ont partagé le message de la santé avec plusieurs milliers des 115 000 habitants de cette ville, a dit Robert L. Robinson, adjoint administratif du pré-sident de la Division Asie du Sud.

« Dans notre désir d’atteindre les villes de l’État d’Andhra Pradesh, nous avons tenté l’expérience pour voir s’ils s’agit d’une bonne approche », a dit Robert Robinson, lequel a assisté à l’événement.

Selon toutes indications, l’expérience a été un succès, a-t-il commenté.

Vêtus de leur uniforme scolaire bleu et flanqués d’escortes policières, les étudiants ont donné des conférences sur la santé en trois endroits différents. Ils ont aussi défilé avec des bannières sur lesquelles ils avaient écrit des slogans tels que « L’alcool est une boisson démo-niaque » et « Le tabac nuit à la santé ».

Robert Robinson estime que 2 000 per-sonnes sont venues aux conférences et que beaucoup plus encore ont assisté au défilé.

L’initiative a également attiré l’atten-tion du journal local, lequel a publié un article sur l’événement – ce qui a donné

UN DÉFILÉ EN FAVEUR DE LA SANTÉ : Des étudiants de l’École adventiste de Miryalaguda partagent le message adventiste de la santé avec des habitants de Miryalaguda, en Inde.

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R A P P O R T M O N D i A l

À une école adventiste de l’ancienne Union soviétique, des étudiants musulmans étaient tellement

confiants que Dieu interviendrait pour qu’ils n’aient pas à passer les examens d’État finaux le sabbat que, dans un geste de solidarité envers leurs camarades adventistes, ils ont refusé de s’y inscrire – même si cela signifiait qu’ils n’obtiendraient pas leur diplôme.

La foi de ces ados a été largement récompensée.

Au grand étonnement des professeurs adventistes qui vivaient dans l’angoisse depuis des jours en raison de ce problème, le gouvernement de ce pays à prédomi-nance musulmane a accepté de reporter – à la dernière minute – les examens au dimanche.

Ce qui est plus remarquable encore, c’est que cette autorisation est venue du bureau d’un sous-ministre qui, récem-ment, avait obligé l’établissement scolaire adventiste à enlever le mot « chrétien » de son nom.

« Les étudiants musulmans ont décidé d’observer les principes qu’on leur a appris à l’école adventiste, soit de ne travailler ni d’étudier le sabbat. Ils ont pris une décision extraordinaire », a dit Guillermo Biaggi, président de la Division euro- asiatique, dont le territoire inclut la plupart des pays de l’ancienne Union soviétique.

Guillermo Biaggi : « Dieu a non seulement inspiré un responsable au sein du gouvernement à changer le jour des examens, mais aussi les étudiants à prendre cette décision. En retour, leur foi en notre créateur et rédempteur a été récompensée. »

Cette histoire est sortie lors des récentes réunions administratives de fin d’année de la Division euro-asiatique. La revue Adventist Review se garde bien de révéler l’identité ou l’emplacement de l’école pour ne pas compliquer son travail.

« Il ne nous restait qu’un espoir : Dieu »

L’école, qui compte 280 étudiants âgés de 6 à 17 ans, a éprouvé une année acadé-mique 2013-1014 difficile en raison des divers problèmes non seulement de la part des autorités, mais aussi d’individus ou-trés par la présence d’une école chrétienne dans un pays musulman, ont rapporté les dirigeants de l’école et de l’Église.

Cependant, les professeurs étaient loin de s’attendre à un décret surprise du ministère de l’Éducation, stipulant que les examens finaux pour les étudiants de 9e et de 11e année se tiendraient le samedi, à l’échelle nationale.

Alarmés par un tel décret, les profes-seurs ont commencé à prier avec ferveur. Quelques étudiants de 11e année étaient issus d’un foyer adventiste. La plupart

Ce n’est pas la première fois qu’on lui présente la question du sabbat. Jan Paulsen, alors qu’il était président de l’Église mondiale de 1999 à 2010, a soulevé la question avec le président Museveni tandis qu’une cour locale exa-minait un appel de la part des étudiants adventistes qui refusaient de passer des examens universitaires le sabbat. La cour a débouté les étudiants de leur appel.

L’observation du sabbat peut être un défi de taille pour nombre des 261 000 adventistes habitant en Ouganda, un pays de 36,9 millions d’habitants.

« J’ai perdu six emplois à cause du sabbat, a dit John Nyagah Gakunya, un membre d’église, lors d’une discussion récente sur l’observation du sabbat sur la page Facebook de Adventist World.

Mais John Nyagah Gakunya a dit qu’il n’est nullement découragé. « Je de-meure fidèle à Dieu. J’irais même jusqu’à dire qu’on est loin d’être perdant quand on sert Dieu, a-t-il ajouté. Honore Dieu, et il t’honorera. »– Samuel Mwebaza, directeur des com-munications de l’Union des missions de l’Ouganda, et la rédaction d’ANN et de Adventist World

Selon les professeurs d’une école adventiste de l’ancienne Union soviétique, il s’agit d’un double miracle

À l’instar de leurs camarades adventistes, des ados musulmans

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Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

refusent de passer des examens

le sabbat

UNE RENCONTRE EN OUGANDA : Yoweri Kaguta Museveni, président de l’Ouganda (deuxième à partir de la droite), s’entretient avec des dirigeants adventistes lors d’un événement qui s’est tenu à Kampala, le 22 novembre 2014.

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L’ÉCOLE : À gauche : L’école adventiste compte 280 étudiants âgés de 6 à 17 ans.Ci-dessous : CLASSE TERMINALE : Les étudiants musulmans et adventistes de 11e année posent fièrement lors de la fête scolaire de fins d’études.

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des autres étaient musulmans. Par ailleurs, on ne comptait aucun adventiste parmi les étudiants de 9e année.

Chaque tentative de reporter les examens au dimanche semblait inutile. Aucun responsable de l’éducation locale ne voulait porter la responsabilité d’autoriser le changement demandé. La directrice de l’école a alors envoyé une lettre à un responsable du ministère de l’Éducation qui promit de l’aider, mais qui finalement, manqua à sa promesse.

« Il ne nous restait qu’un seul espoir : Dieu », a-t-elle dit dans une déclaration fournie par la Division euro-asiatique.

Au moment propice, la directrice a réuni les étudiants pour leur expliquer la situation. Elle a ajouté que même si l’école faisait l’impossible pour faire reporter les examens, rien n’était garanti. C’est pourquoi elle a pris des arrange-ments avec une école publique à proxi-mité pour que ceux qui désiraient passer ces examens le sabbat puissent le faire.

« Comme vous le voyez, chaque étu-diant a eu l’occasion de prendre sa propre décision tout en étant pleinement conscient des conséquences », a précisé la directrice.

Les étudiants de 11e année qui ne s’inscrivaient pas aux examens d’État ne pourraient recevoir leur diplôme. En effet, dans l’ancienne Union soviétique, la 11e année clôt le secondaire et se termine par la cérémonie de remise de diplômes.

« C’est impossible ! »Deux jours seulement avant les

examens, la directrice a reçu un coup de fil d’une adjointe administrative du sous-ministre de l’Éducation. Celle-ci

noncer la bonne nouvelle aux étudiants. Devant leur réaction plutôt indifférente, elle s’est dit qu’ils avaient peut-être mal compris et a répété l’histoire. Alors, l’un des étudiants a brisé le silence.

« Nous n’avons jamais douté que Dieu nous aiderait à résoudre ce problème. »

La directrice n’en croyait pas ses oreilles. Ce que cet étudiant venait de dire était plus extraordinaire encore que la réponse de dernière minute du gouvernement.

C’est à ce moment-là qu’elle a décou-vert qu’aucun étudiant ne s’était inscrit aux examens devant être administrés le sabbat à la petite école publique. Ils lui ont expliqué qu’ils avaient vu la puis-sance divine agir à un point tel pendant cette année scolaire difficile qu’ils étaient convaincus que Dieu n’abandonnerait pas l’école pour une question aussi simple que des examens tombant sur le sabbat. C’est pourquoi ces étudiants musulmans ont décidé de rester fidèles au sabbat biblique, à l’instar de leurs camarades de classe adventistes.

« Les enfants de familles non adven-tistes ont constaté comment Dieu dirige notre école et ont cru de tout leur cœur que ce problème pouvait être résolu, a dit la directrice. Il n’y avait que nous, profes-seurs adventistes, qui étions inquiets. » ■

a annoncé que son patron avait donné sa réponse par écrit à sa lettre – laquelle avait failli être égarée – et que l’école pouvait envoyer quelqu’un la chercher.

Cet appel téléphonique a fait disparaître le dernier espoir de la directrice, parce que le sous-ministre de l’Éducation était celui-là même qui avait obligé l’école à changer son nom quelques semaines plus tôt.

Et ce n’est pas tout.« Avant cet appel téléphonique, nous

nous disions que nous pourrions peut-être faire passer les examens un autre jour sans que les responsables de l’Éducation ne le remarquent, a-t-elle expliqué. Mais comme le gouvernement venait de rendre une réponse officielle, il serait impossible de mettre ce plan à exécution sans que personne ne s’en aperçoive. »

Cependant, une surprise attendait la directrice ! Après avoir ouvert et lu la lettre, elle s’est exclamée, renversée : « C’est impossible ! Comme le Seigneur est bon ! »

Voici ce qui s’était passé : le sous-mi-nistre de l’Éducation avait dû s’absenter pour un long voyage d’affaires. La requête de l’école est donc passée entre les mains d’un autre responsable du ministère, lequel a autorisé le report des examens du samedi au dimanche.

La directrice s’est empressée d’an-

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Andrew McChesney, rédacteur aux informations, Adventist World

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Alors que l’histoire de la terre touche à son terme, notre justice et notre unique espérance ne se trouvent qu’en Christ, notre sauveur. Jésus revient bientôt !

En nous préparant pour son retour, nous sommes appelés, à l’instar de l’ancien Israël, à suivre le conseil divin dans 2 Chroniques 7.14, où Dieu nous exhorte à nous humilier, à prier, à chercher sa face, et à nous détourner de nos mauvaises voies. Alors que nous comprenons que ce n’est qu’en lui que nous avons « la vie, le mouvement, et l’être » (Ac 17.28), il nous invite à nous humilier devant le Christ.

Certains critiques accusent les adventistes d’enseigner ou de promouvoir le légalisme – le salut par les œuvres. Et

pourtant, rien n’est plus éloigné de la vérité. Les adventistes devraient être les champions de la proclamation du salut en Christ, et en Christ seul ! Par conséquent, lisons la Bible chaque jour pour obtenir une plus grande compréhension de notre relation avec le Christ. La justification – l’acte par lequel Dieu nous déclare justes par la mort du Christ en notre faveur, et la sanctification – l’acte par lequel il nous transforme à la ressemblance du Christ, sont inséparables, car elles constituent la plénitude de Christ, notre justice.

Le plan de Dieu, pas le nôtreLa justification et la sanctification, ainsi que le lien entre

elles et leur rôle dans notre salut, semblent parfois porter à confusion. Certains favorisent la justification à l’exclusion de la sanctification, et tombent ainsi dans « la grâce à bon marché ». D’autres se focalisent tellement sur la sanctification qu’ils tombent dans le piège du « perfectionnisme », c’est-à-dire dans le salut par les œuvres. En revanche, la justice infinie de Dieu implique le caractère satisfaisant de la justification et de la sanctification. Ce plan est le sien, pas le nôtre. C’est par ce plan qu’il nous fait entrer dans une relation immédiate et à long terme avec lui et nous prépare à passer l’éternité en sa présence.

Dans Éphésiens 2.8-10, Paul déclare que nous devons tout à Jésus : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » Ainsi, Dieu nous déclare justes grâce

Ted N. C. Wilson

au sacrifice du Christ. Lorsque nous acceptons ce don, nous sommes déclarés parfaits aux yeux de Dieu. Tandis que nous nous soumettons humblement à Jésus, la puissance divine com-mence à nous sanctifier. Cette transformation totale que Dieu opère en nous est imputable à la justice infinie du Christ.

Dieu ne nous appelle pas à un légalisme égocentrique

Il ne s’agit pas d’un appel à un légalisme égocentrique, mais à la justification par la foi en Dieu ! Attirés par l’Esprit, nous acceptons Jésus dans notre vie. Dès lors, Christ commence à nous transformer et à restaurer de plus en plus son image en

nous. Ainsi, les ivrognes deviennent sobres ; les débauchés, vertueux ; les querelleurs, artisans de paix ; les égoïstes et les égocentriques, altruistes. Les inconvertis se convertissent… La puissance de Dieu agit dans le cœur des humains, et ceux-ci se mettent à produire le fruit de l’Esprit.

Dans 2 Corinthiens 5.21, l’un des versets les plus puissants de la Bible, Paul décrit la provision rendant possible une telle relation : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » Dieu le Père donna son Fils parfait en sacrifice pour nos péchés afin que nous puissions revêtir la justice parfaite du Christ. C’est cette expérience d’une « nouvelle naissance » que Jésus proclama dans Jean 3.3 : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. »

Naître de nouveauCette nouvelle naissance fait de nous une toute nouvelle

personne. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (2 Co 5.17) Tandis que, sous la direction du Saint-Esprit, nous venons au pied de la croix et confessons nos péchés à Jésus, nous sommes purifiés de nos péchés et recréés à l’image de Dieu (voir 1 Jn 1.9).

Ainsi donc, étant sauvés par la grâce et vivant par la foi en Jésus et par Jésus, nous pouvons proclamer avec Paul : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » (Ga 2.20) Merveilleuse justice de Dieu !

Christ, notre

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Lorsque nous acceptons le Christ et sa justice, nous acceptons aussi de suivre notre sauveur en croyant et en nous soumettant aux vérités extraordinaires et aux doctrines bibliques – lesquelles trouvent toutes leur centre en Jésus. Dans Tite 3.5, 6, Paul indique que Dieu « nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et le renouvel-lement du Saint-Esprit […], afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions, en espérance, héritiers de la vie éternelle. Cette parole est certaine, et je veux que tu affirmes ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de bonnes œuvres. » (v. 7,8)

Les bonnes œuvres sont la manifestation de la puissance sanctifiante du Christ. Grâce à l’œuvre du Saint-Esprit en nous, nous ressemblons de plus en plus à Jésus. Par conséquent, notre sanctification dépend totalement de notre relation avec le Christ. Merveilleuse justice du Christ !

La justice du ChristL’Esprit de prophétie nous donne de sublimes aperçus de la

justice du Christ, spécialement dans son magnifique petit livre Vers Jésus :

« Nous ne possédons pas de justice personnelle qui nous permette de répondre aux exigences de la loi de Dieu. Mais Jésus-Christ nous a préparé une issue. […] Il est mort pour nous et, maintenant, il s’offre à prendre sur lui nos péchés et à nous donner sa justice. […] Il y a plus, Jésus change votre cœur […]. Ces rapports avec Jésus par la foi et cette reddition constante de votre volonté à la sienne, il faut les maintenir. Tant que vous

le ferez, il produira en vous “le vouloir et le faire, selon son bon plaisir”. […] Nous n’avons donc en nous absolument rien dont nous puissions tirer vanité. […] C’est sur la justice de Jésus qui nous est imputée, et sur celle que son Esprit produit en nous et par nous, que reposent toutes nos espérances. » (p. 95-97)

Il n’est donc pas étonnant que Paul proclame : « Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons. Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins. » (He 4.14-16)

L’œuvre de toute une vieQue nul adventiste ne se pense meilleur que les autres,

ou n’accuse les autres de ne pas être saints ou parfaits. Nous sommes tous des pécheurs au pied de la croix, des pécheurs ayant besoin de la justice du Christ.

En nous consacrant à Jésus et en lui permettant d’œuvrer en nous pour que nous restions près de lui et de sa Parole, nous comprenons mieux ces paroles inspirées : « Le Christ désire intensément voir son image réfléchie dans son Église. Lorsque son caractère sera parfaitement reproduit dans ses disciples, il reviendra pour les réclamer comme sa propriété. » (Les para-boles de Jésus, p. 51)

Lorsque nous nous appuyons entièrement et uniquement sur Jésus, son caractère se reproduit parfaitement dans notre vie. C’est là l’œuvre de toute une vie. Par conséquent, permet-tons chaque jour au Saint-Esprit de nous transformer toujours plus à la ressemblance de Christ. Demandons à Dieu de nous revêtir du caractère de son Fils tandis que par sa puissance, nous apprenons à mettre sa Parole en pratique.

Ne faisons aucun effort en vue d’un « perfectionnisme » qui ne se résume qu’à une liste de contrôle légaliste. Ne montrons pas du doigt les fautes des autres, ne provoquons pas des conflits au sein de l’église en accusant nos frères et sœurs, en nous van-tant d’être plus justes qu’eux. « Quiconque prétend être saint ne l’est pas réellement. Ceux qui sont reconnus comme saints dans les registres du ciel n’en sont absolument pas conscients.

P H O T O : g i n O s a n T a M a R i a / i s T O c k / T H i n k s T O c k . c O M

Lorsque nous nous appuyons entièrement et uniquement sur Jésus, son caractère se reproduit parfaitement dans notre vie.

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

Ils sont les derniers à se vanter de leur propre bonté. Aucun des prophètes et des apôtres n’a jamais professé être saint […] Le juste n’affiche jamais une telle prétention. Plus il ressemble au Christ, plus il est conscient de son imperfection […]. » (True Revival, p. 62)

Merveilleuse grâceCeci dit, comment faut-il com-

prendre le plan du salut dans les derniers jours de l’histoire de la terre ? La grâce à bon marché ne fait pas le poids. Elle nie la capacité du Saint-Esprit de changer notre vie jour après jour et de nous faire ressembler toujours plus au Christ. Le légalisme n’est pas de taille. Il bloque l’unique chemin menant au salut, c’est-à-dire une dépendance totale de Jésus-Christ. Une approche hautement critique est totalement vaine. Elle détruit le miracle même de la conversion et de la sanctification, et enlève au salut divin sa puissance de transformation.

Seules la justice infinie et la sanctifica-tion du Christ peuvent nous sauver, vous et moi, nous transformer, et faire de nous de vrais disciples. Or, Jésus fait cela pour nous et en nous ! Par sa grâce, nous rece-vons sa puissance, revêtons son caractère, et lui ressemblons toujours plus.

L’Esprit de prophétie nous dit que la justification par la foi est au cœur même du message des trois anges. Quel privilège d’inviter nos semblables à revenir au vrai culte en reconnaissant la justice infinie et le salut de Dieu ! Au retour de Jésus, la grâce et la justice de celui-ci atteindront leur point culminant tandis qu’éperdus de joie, nous accueillerons notre sauveur – nous, la preuve vivante de son salut et de sa capacité de transformer les cœurs par sa puissance sanctifiante.

Quel jour glorieux ce sera ! ■

Bâtons, pierres, et serpentséglise en un jour

Dans la plupart des régions de l’Angola, la construction du plus simple bâtiment exige beaucoup d’efforts. L’église adventiste de Morro 50 est une structure faite de rangées de bâtons que l’on a remplies avec soin de pierres pour former les murs. Mais pour construire ce petit abri créatif, les membres d’église ont dû marcher des kilomètres jusqu’aux montagnes et en ramener des pierres.

Cette construction, où 250 membres prennent place, est dangereuse à bien des égards. En effet, n’importe quelle mère pourrait craindre que des pierres ne tombent des murs. Or, un sabbat, un danger plus grave encore s’est produit. Tandis que le pasteur prêchait, deux cobras sont tombés du plafond sur le plancher de l’église.

Resteriez-vous assis tranquillement sur votre banc si un cobra tombait en plein dans votre église ? Les Angolais, si. Ces gens sont habitués aux dangers, aux luttes. Des décennies de guerre ont détruit les infrastructures de l’Angola il y a des années. Toute une génération d’hommes a péri dans les combats. Les pays étrangers luttant pour le contrôle de cette région riche en pétrole ont tellement contaminé le pays que l’agriculture en souffre. À l’échelle mondiale, l’Angola se classe huitième en matière de mortalité infantile. Mais les Angolais ne perdent pas courage.

Au cours des 12 dernières années, cette église en bâtons et en pierres a été renversée trois fois par le vent. Et chaque fois, les membres l’ont reconstruite. Assis sur des bancs en métal fabriqués à partir de traverses de chemin de fer, ils ont prié pour une meilleure construction, pour que quelqu’un leur vienne en aide.

En août 2014, Maranatha Volunteers International a construit une église en un jour pour la congrégation de Morro 50, grâce à la générosité de centaines de donateurs. La congrégation de Morro 50 jouit enfin d’une véritable église ! Ce lieu d’espérance est un endroit sûr pour les familles qui viennent rencontrer Dieu et lui rendre un culte.

Les habitants de l’Angola ont fait leur part. Ils ont trimé, prié, construit et recons-truit, et atteint les autres pour leur parler de l’amour de Dieu. Maranatha est là pour les aider lors de la prochaine étape : construire d’autres églises.

ASI et Maranatha Volunteers International collaborent pour financer et réaliser les projets « Une église en un jour » et « Une école en un jour ». Depuis le lancement du projet en août 2009, plus de 1 600 églises de ce type ont été construites dans le monde entier. Carrie Purkeypile est planificatrice de projet pour Maranatha Volunteers International.

À gauche : UN LABEUR INTENSE : Les pierres utilisées pour former les murs ont dû être charriées jusqu’au site de construction. Malheureusement, elles servent également de repaire aux serpents. À droite : DIRIGEANTS DE L’ÉGLISE : Les dirigeants de la congrégation de Morro 50 ont maintenant un bâtiment où ils peuvent inviter les habitants de leur communauté.

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Ted N. C. Wilson est le président de l’Église adventiste du septième jour.

Une

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S A N T É

Peter N. Landless et Allan R. Handysides

Lorsque nous écrivons pour cette rubrique, nous ne le faisons pas en tant qu’experts en toutes choses. Nous

tentons plutôt d’apporter à nos lecteurs les opinions actuelles telles qu’exprimées dans des articles scientifiques récents. Par conséquent, nous devons insister auprès de vous – et de tous nos lecteurs – pour dire que vos meilleurs conseillers sont les professionnels de la santé compétents qui vous connaissent le mieux.

Le cancer de la prostate suscite de grandes craintes parce qu’il est très répandu. Comme la population vit plus longtemps, les maladies de la vieillesse sont devenues plus courantes. Lors d’une étude fondée sur des autopsies (réalisée il y a de nombreuses années), on a découvert la présence du cancer de la prostate sous formes microscopiques chez presque 100 pour cent des hommes de plus de 80 ans.

La question du traitement, cependant, ne se pose pas chez la population âgée de plus de 70 ou 75 ans, mais chez les hommes plus jeunes. Vous avez 60 ans. Nous pré-sumons donc que vous êtes toujours actif, robuste, et que vous travaillez encore. Vous avez sans doute de nombreuses années productives devant vous.

Entre autres traitements, il y a l’opéra-tion – telle qu’on vous l’a recommandée – différentes formes de radiothérapie, certaines combinaisons des deux, et même la chimiothérapie, si nécessaire.

De nombreux hommes s’inquiètent des effets secondaires de cette interven-tion chirurgicale, tels que l’incontinence urinaire ou une dysfonction érectile.

plus âgés du groupe soumis à l’attente vigilante mais n’ayant jamais eu besoin de traitement palliatif ont apporté de l’appui au concept de la surveillance active chez des groupes adéquatement sélectionnés. Dans cette étude, le fardeau global des maladies à long terme rappelle qu’en conseillant individuellement les hommes souffrant d’un cancer de la prostate, il faut considérer d’autres facteurs que celui de la survie.

En accord avec votre équipe médicale/chirurgicale, nous croyons que l’interven-tion chirurgicale vous donne des chances de guérison très élevées. Il se peut que l’on vous offre d’autres mesures supplémen-taires, ou même l’approche de la chirurgie robot-assistée.

Bien que les effets secondaires soient certainement courants et ne puissent être minimisés, l’opération, même avec ses effets secondaires, pourrait être largement supérieure à l’alternative que sont des approches non fondées sur la preuve, y compris l’absence de traitement. ■

*Radical Prostatectomy & Watchful Waiting in Early Prostate Cancer, Anna Bill-Axelson, et coll., The New England Journal of Medicine, 6 mars 2014, vol. 370, n° 10.

Les cancers de la prostate ne sont pas tous également agressifs. Les patho-logistes présentent une classification d’agressivité appelée la « Classification de Gleason » ou « Cote de Gleason ». Des tumeurs hautement agressives exigent un traitement agressif. Comme les hommes de plus de 75 ans peuvent fort bien mourir d’autres causes que du cancer de la prostate, on doit mesurer les avantages et les risques potentiels. Cette précaution a abouti au concept de « l’attente vigilante ». Il est un peu moins facile de conseiller les hommes âgés de 65 à 74 ans. Comme vous êtes jeune (60), nous sommes d’avis que vous avez reçu un conseil approprié. Nous avons trouvé un article récent qui s’est penché sur les avantages à long terme d’une prostatec-tomie radicale et les a comparés à ceux de l’attente vigilante. Cette étude scandi-nave* a suivi, jusqu’en 2012, 695 hommes ayant été enrôlés entre 1989 et 1999. Cette période de suivi s’étalant jusqu’à 23 ans a permis d’étudier les participants appartenant aux deux groupes – 347 hommes ayant subi l’opération, et 348 hommes soumis à l’attente vigilante.

Deux cents hommes du groupe ayant subi la prostatectomie radicale sont décédés, et 247 dans le groupe soumis à l’attente vigilante. Dans le premier groupe, 63 sont morts du cancer de la prostate, et dans le second, 99.

Ces résultats montrent les avantages de l’opération. Par contre, ceux-ci se retrouvaient davantage chez les sujets plus jeunes. Les résultats chez les hommes

l’opération ?J’ai 60 ans. On vient de me diagnostiquer un cancer de la prostate qui, selon les médecins, est à un stade précoce. Le résultat du test de l’antigène prostatique spécifique (APS) que j’ai passé n’est que de 15. On m’a recommandé de subir une prostatectomie radicale. Qu’en pensez-vous ?

Cancer de la prostate :

Le Dr Peter N. landless, cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, est directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Le Dr Allan R. Handysides, gynécologue certifié, est l’ancien directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.

pour ou contre

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M É D I T A T I O N

Ma boisson au chocolat est chaude, tellement chaude que je ne peux la boire. Il faut qu’elle refroidisse un peu. Dans l’attente, elle réchauffe mes doigts gelés.

Je me trouve au centre-ville avec des camarades de classe dans le cadre d’un travail à remettre en cours de photographie. Je viens de m’engouffrer dans un café pour me réchauffer et pour attendre les autres qui prennent encore des photos. Le vent glacial fait danser leurs chapeaux et dissipe la buée qui sort de leur bouche. Quelques minutes plus tard, ils me rejoignent près de la fenêtre. Ils chuchotent entre eux, l’air hésitant. Enfin, ils se tournent vers moi.

« Il y a un sans-abri dehors. Il est tout vouté à cause du froid. Si nous lui achetons quelque chose de chaud, vas-tu nous accompagner pour le lui apporter ? Nous avons un peu peur d’y aller sans toi. »

« Mais bien sûr », dis-je.Après avoir acheté un chocolat chaud et des biscuits, nous

cherchons un verset biblique pertinent pour l’écrire sur une serviette de table en papier. Finalement, nous renonçons à cette idée, sortons du café, et nous dirigeons vers l’homme transi de froid. Deux d’entre nous seulement l’abordent pour ne pas

l’intimider. Les autres restent derrière. Il accepte la boisson chaude avec reconnaissance.

Nous prenons nos dernières photos et rentrons chez nous, où un bon lit chaud nous attend. Notre B. A. nous donne le sentiment d’avoir agi en bons Samaritains.

Plusieurs mois s’écoulent. Je me retrouve de nouveau au centre-ville. Et j’aperçois, là, un sans-abri. C’est drôle, j’ai l’impression de l’avoir déjà vu… Oui, c’est bien lui ! C’est celui à qui nous avons acheté le chocolat chaud ! Mêmes cheveux emmêlés, mêmes vêtements ternes, même endroit sur le pont… Ce triste tableau me rappelle la soirée glaciale près du café. Je suis abasourdie. Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Toutes les histoires que j’ai lues sur les bons Samaritains ont une fin heureuse : la vie de la personne secourue est transformée, et le bon Samaritain éprouve un sentiment agréable et diffus du devoir accompli. Par conséquent, ce que je vois me rend mal à l’aise.

Le reste de l’histoireUn docteur de la loi interrogea Jésus pour savoir ce qu’il

devait faire pour « hériter la vie éternelle » (Lc 10.25). En retour, Jésus l’interrogea sur la loi. L’homme cita Deutéronome

Anna Bartlett

Aimer son prochain ne se limite pas à une B. A.

a l e x P R O i M O s

Un

Et après ?

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6.5 : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. »

« Tu as bien répondu, lui dit Jésus ; fais cela, et tu vivras. »Mais le docteur de la loi voulut un éclaircissement. Jésus lui

raconta donc l’histoire d’un voyageur que des brigands déro-bèrent, battirent, et abandonnèrent à demi-mort sur la route. Deux Juifs bien intentionnés qui passaient par là virent le blessé, mais passèrent outre. Finalement, un Samaritain aper-çut aussi l’homme à demi-mort. Il s’arrêta immédiatement et lui prodigua les premiers soins (Lc 10.30-33). Il nettoya ses plaies en y versant de l’huile et du vin. Mais son intervention ne s’arrêta pas là. Il hissa l’homme sur sa propre monture et poursuivit son chemin. Lorsqu’il atteignit enfin une auberge, il paya l’aubergiste pour qu’il prenne soin du blessé jusqu’à son retour (v. 35).

Dans cette histoire, qui, demanda Jésus, avait traité le blessé comme il le fallait ? Le docteur de la loi répondit que c’était celui qui avait exercé la miséricorde envers lui. « Et Jésus lui dit : Va, et toi, fais de même. » (v. 37)

Plus qu’une B. A. en passantDans la parabole du Samaritain, Jésus ne se contenta pas

de répondre à la question du docteur de la loi. Il nous montra aussi de quelle façon nous pouvons venir en aide à ceux qui en ont besoin.

Avant même de commencer la parabole, Jésus renforça ce que le docteur de la loi savait déjà. Pour entrer vraiment en relation avec les autres, nous devons d’abord être en relation avec Dieu. Dès que nous reconnaissons notre besoin désespéré de Dieu, nous sommes en mesure de partager (un aperçu de)

l’amour de Dieu avec les autres. En faisant intentionnelle-ment du Samaritain la pièce maîtresse de son histoire, Jésus

montra à ses auditeurs que leur version d’aimer les autres ne fonctionnait pas.

Que fit donc le bon Samaritain en apercevant le malheureux ? Il s’arrêta et lui porta immédiatement secours. Ce n’était pas juste un acte charitable en passant. Il ne se contenta pas de répondre au besoin

immédiat du blessé pour ensuite le laisser là, dans la poussière. Non, il le prit et l’amena avec lui.

Le bon Samaritain fit aussi un investis-sement à long terme dans son prochain. Il consacra son temps et ses ressources pour sauver le blessé, puis l’amena à une auberge où il continua à prendre soin de lui.

Dès que le bon Samaritain eût la certitude que son nouvel ami ne mourrait

pas, il le confia aux bons soins de l’aubergiste. Mais l’histoire ne se termine pas là. Au lieu d’abandonner son prochain au « bon vouloir » du premier venu, il paya l’aubergiste pour qu’il prenne soin de lui, et lui dit qu’à son retour, il vérifierait s’il se portait bien et guérissait correctement.

Partout se trouvent des victimes de Satan. À l’instar de certains protagonistes de cette parabole de Jésus, ne nous arrive-t-il pas de jeter un coup d’œil et de passer outre ? Parfois, on découvre que ceux qui ont été baptisés au sein de l’Église après une campagne d’évangélisation ne restent pas très longtemps parce qu’ils ont l’impression d’être laissés pour compte. Une seule petite expérience négative peut amener ces « bébés en Christ » à abandonner si personne ne les soutient pendant leur cheminement.

Le bon Samaritain ne fait pas qu’aider une personne à se relever. Branché sur Christ, il marche avec ses semblables pendant tout le trajet. Non seulement il voit des blessés, mais satisfait aussi leurs besoins immédiats et les aide à revenir sur le sentier du salut. Il développe des relations avec les gens et s’occupe d’eux. Il les intègre socialement et revient pour s’assurer qu’ils guérissent. Le bon Samaritain devient l’ami des blessés et s’occupe d’eux jusqu’à ce qu’ils soient capables de se relever et de reprendre la route. Un bon Samaritain amène ses semblables à entrer dans une amitié avec le Christ.

Un chocolat chaud… Et après ?Après avoir revu cet homme à l’extérieur du café, je rentre

chez moi. Mes pensées se bousculent. Que puis-je faire pour l’aider ? Bientôt, je me rends compte que mes idées ne ciblent que ses besoins immédiats. Je ne connais ni cet homme, ni son histoire. Soudain, ça fait tilt : je comprends que pour apporter un changement durable dans la vie des individus, je dois faire plus que des B. A. en passant. Je dois devenir leur amie et les servir, les faire entrer dans ma vie et dans celle du Sauveur.

La prochaine fois que je verrai des gens dans le besoin, je veux être comme le bon Samaritain. Je veux m’arrêter au lieu de passer outre, et faire le maximum pour les aider et les amener à un parcours – un parcours qui se poursuit après le chocolat chaud. ■

Anne Bartlett a été au nombre des stagiaires d’été 2014 à Adventist World.

Le bon Samaritain ne fait pas Une personne à Se reLevEr.

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C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Les histoires m’ont toujours fascinée – à vrai dire, pas les histoires en elles-mêmes, mais ce quelque chose de passionnant que l’on découvre quand on lit entre les

lignes. Qu’est-ce qui se cache derrière le comportement du personnage ? Quelles sont les conséquences inexprimées d’une décision particulière ? Qu’est-ce que l’auteur ne nous dit pas, mais s’attend à ce que nous comprenions ? J’aime les histoires qui finissent bien ; cependant, celles qui se terminent de façons étranges et inattendues m’intriguent davantage, parce que je dois m’arrêter et réfléchir à ce qui, dans l’histoire, entraîne une conclusion aussi surprenante.

Ici-bas même se déroule l’histoire la plus fascinante de toutes – une aventure épique véritable dans laquelle vous et moi tenons un rôle. Elle implique bien plus que les conflits et les questions concernant l’humanité qu’on pourrait remarquer au premier coup d’œil. Pour comprendre pourquoi les êtres humains souffrent, pourquoi il existe tant de conceptions différentes de la vérité, pourquoi nos pires luttes sont celles qui se livrent dans notre cœur même, il nous faut comprendre l’histoire derrière l’histoire.

La guerreTout commença au ciel, dans le cœur d’un ange. Comment

le péché put-il apparaître chez un être parfait habitant dans un endroit parfait ? C’est là un mystère1. Mais puisque le gouver-nement divin est administré sur la base de l’amour (1 Jn 4.8 ; Mt 22.37-40), tous les sujets du royaume doivent avoir la liber-té d’adorer Dieu parce qu’ils l’aiment, parce qu’ils apprécient pleinement sa personne et son caractère2. Chose inexplicable, Satan commença à s’enorgueillir de sa magnificence – un

sentiment qui finit par se transformer en convoitise, à savoir devenir l’égal de Dieu (Es 14.13,14 ; Ez 28.12-19). C’était un véritable affront à la loi de Dieu, au « commandement saint, juste et bon » (Rm 7.12). Dans son égarement, Satan remit Dieu lui-même en question. Pourquoi les sujets de Dieu doivent-ils obéir à la loi ? Dieu est-il vraiment un Dieu d’amour ? Comment Dieu peut-il à la fois aimer et être juste ? Ces suspicions se propagèrent tant et si bien dans le ciel qu’elles perturbèrent grandement l’harmonie qui y régnait jusqu’alors. Dieu n’eut d’autre choix que de prendre d’impor-tantes mesures.

« Il y eut une guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent le dragon. Le dragon combattit, lui et ses anges, mais il ne fut pas le plus fort, et il ne se trouva plus de place pour eux dans le ciel. » (Ap 12.7,83) Le Créateur avait, certes, la puissance de détruire Satan à ce moment-là ; cependant, cela n’aurait pas résolu le problème. Les doutes au sujet de Dieu auraient continué à assaillir certains cœurs, et l’amour, fondement même du royaume divin, aurait été remplacé par la peur. La meilleure solution consistait donc à laisser l’univers être lui-même témoin des conséquences du mal4.

Lors de la chute en Éden, la guerre morale entre Dieu et Satan s’intensifia. En mangeant du fruit défendu, Adam et Ève doutèrent de la parole et de l’autorité de Dieu, déclarant ainsi leur indépendance de leur créateur (Gn 3.1-6). En permettant à Satan de s’emparer du territoire de la terre (Jn 14.30), ils firent entrer l’humanité dans les rangs de l’ennemi. Le champ de bataille se déplaça sur la terre où, depuis lors, le diable s’efforce de présenter Dieu sous un faux jour, de semer une douleur et une souffrance incessantes, de

L’histoireN U M É R O 8

l’histoireKeldie Paroschi

derrière

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répandre des mensonges, et de propager l’immoralité sous toutes ses formes. Mais comme dans toute bonne histoire il y a un protagoniste et un antagoniste, Dieu était aussi actif dans l’histoire de la tragédie des siècles – une bataille spirituelle et morale ayant un impact sur chaque aspect de la vie sur terre. Dieu avait une stratégie, et il riposta.

La stratégie de DieuComment Dieu devait-il réconcilier son amour avec sa

justice ? Comment pouvait-il sauver les pécheurs tout en punissant le péché ? Cela semblait être une mission impossible. Cependant, chaque partie de la stratégie divine fut mesurée de façon ingénieuse. Avant même que le conflit n’éclate au ciel, le plan du salut était déjà établi dans le cœur de Dieu (Rm 16.25 ; Ep 6.19). La mort de Jésus-Christ serait l’acte ultime de l’amour, permettant aux pécheurs rebelles de se réconcilier avec Dieu, et en même temps, de prouver la légitimité de la loi de Dieu.

Cependant, la guerre ne se limite pas au niveau cosmique. Elle fait également rage dans le cœur des humains. Notre mentalité naturelle, coupable, s’oppose à Dieu et à sa loi (Rm 8.7). Heureusement, l’œuvre du Saint-Esprit dans le cœur de ceux qui acceptent le Christ brise la puissance de Satan. « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pou-voir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1.12 ; voir Rm 3.21-26). Partout dans l’histoire de la terre nous entendons et lisons le témoignage d’hommes et de femmes transformés. En les rencontrant, nous constatons combien leur vie a été changée grâce au toucher de l’amour divin. Ceci ne veut pas dire que nous soyons pleinement affranchis de l’esclavage du péché ; au contraire, cela crée un conflit miniature en nous (Ga 5.17), rendant impérative notre soumission quotidienne à Dieu (Jc 4.7).

La victoireLorsque Christ expira sur la croix, la méchanceté de Satan

fut clairement révélée à l’univers tout entier. Le plan du salut fut solidement établi, et son caractère, confirmé (Jn 12.31,32 ; Rm 3.25,26). Le cri de victoire de Jésus « Tout est accompli ! » résonne encore jusqu’à ce jour, et se répercutera pendant l’éter-nité. « Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l’autorité de son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères » (Ap 12.10).

Mais l’histoire n’est pas encore terminée ! Il est encore néces-saire de mettre en lumière le contraste entre le Christ victorieux et le prince du mal5. Par contre, Dieu nous révèle d’avance la fin : Satan sera détruit et l’univers tout entier servira Dieu par amour.

Enfin, cette histoire a un côté pour le moins inédit : bien que nous en connaissions la fin dans son ensemble, elle est, pour vous et pour moi, encore ouverte. Si nous y tenons un rôle actif, en revanche, aucun auteur, aucun narrateur, ni même Dieu ne peut choisir de quel côté nous serons quand elle se terminera. Cela dépend entièrement de nous. Avez-vous pris votre décision ? ■

1 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 536.2 Ibid.3 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Segond, dite à la Colombe.4 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 540-542.5 Idem., Jésus-Christ, p. 765.

grandconflit

Keldie Paroschi est étudiante de troisième année en théologie à l’Université adventiste du Brésil, à Engenheiro Coelho, à São Paulo. Elle aime lire et s’entourer de gens de bonne humeur.

L’humanité tout entière est actuellement impliquée dans un conflit sans merci entre le Christ et Satan, concernant le caractère de Dieu, sa loi et sa souveraineté sur l’univers. Ce conflit éclata dans le ciel lorsqu’un être créé, doté du libre arbitre, devint, par une exaltation de soi, Satan, l’ennemi de Dieu, entraînant dans sa révolte une partie des anges. Il intro-duisit un esprit de rébellion dans ce monde lorsqu’il entraîna Adam et Ève dans le péché. Ce péché de l’homme eut pour conséquence l’altération de l’image de Dieu dans l’humanité, la perturbation du monde créé et sa destruction lors du déluge universel. Au regard de toute la création, ce monde est devenu le théâtre du conflit universel dont, en fin de compte, le Dieu d’amour sortira réhabilité. Afin de prêter main-forte à son peuple dans ce conflit, le Christ envoie le Saint-Esprit et les anges fidèles pour le guider, le protéger et le soutenir sur le chemin du salut. (Ap 12.4-9 ; Es 14.12-14 ; Ez 28.12-18 ; Gn 3 ; Rm 1.19-32 ; 5.12-21 ; 8.19,22 ; Gn 6-8 ; 2 P 3.6 ; 1 Co 4.9 ; He 1.14)

Le

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Le jour de l’audience à la cour d’appel est venu. Amani*, un condamné à mort, téléphone à son avocat et

lui demande de l’accompagner devant le juge. Mais l’avocat refuse, puisque son cas, dit-il, « est désespéré ».

Amani raccroche. Il se revoit alors quelques mois en arrière. Assis sur le plan-cher en terre battue de la petite cour avec 60 autres condamnés comme lui, il écoutait le message de l’Évangile que je leur apportais. Ce jour-là, Amani a donné sa vie à Dieu. Les gardiens n’ont permis qu’à 12 d’entre eux de se faire baptiser. Lors de la cérémonie de baptême, Amani était de leur nombre.

Maintenant, Amani, rempli de confiance en Dieu, se tient seul devant le juge. Après avoir épluché le dossier du prisonnier, le juge le regarde et prononce le verdict : « Amani, tu es libre ! » Aba-sourdi, Amani quitte la salle d’audience, s’attendant à être arrêté dès qu’il mettra le pied dehors. Mais personne ne met la main sur lui. Il est libre ! Une vie entière-ment nouvelle commence pour lui.

Depuis, deux autres condamnés à mort ayant accepté, eux aussi, le Christ comme sauveur personnel, ont été relâchés. La nouvelle que « le Dieu des adventistes » peut libérer les prisonniers se répand comme une traînée de poudre. La véritable histoire, cependant, n’est pas tant que Dieu a le pouvoir de libérer des détenus des prisons terrestres, mais qu’il a pu ouvrir les portes du système carcéral au Kenya, permettant ainsi au message de son amour de pénétrer dans les pénitenciers et d’affranchir les

Ben Boggess

brisentquand se

les

chaînesIl existe plus d’une forme de liberté

ADVENTIST WORLD : Des détenus de la prison de Kitale reçoivent des exem-plaires de la revue Adventist World.

RASSEMBLEMENT : Les prisonniers se rassemblent pour écouter la Parole de Dieu.

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prisonniers de l’esclavage du péché.En 2004, les détenus des prisons du

Kenya disposaient du service d’aumône-rie de la part de trois Églises différentes. Dix ans plus tard, une quatrième s’est ajoutée : l’Église adventiste.

En 2011, Isaiah Osugo, commissaire général des prisons du Kenya, a ordonné qu’un aumônier adventiste soit assigné à chacun des 107 établissements carcéraux du pays. Cette mesure sans précédent a été prise en réponse aux baptêmes au sein de l’Église adventiste de plus de 14 094 déte-nus. Le ministère en faveur des détenus a été lancé il y a 10 ans par Benson Ochieng Obolla et les Messagers du Roi. Marvel, ma femme, et moi, alors membres de la Première église adventiste à Baltimore, au Maryland (États-Unis), avons eu le privi-lège d’y participer.

Musique et ministèreEn 2004, les Messagers du Roi, au

Kenya, et un groupe musical adventiste (faisant bénévolement de l’évangélisation) composé d’environ 15 étudiants universi-taires, ont été invités à chanter à l’Institut

de formation du personnel carcéral, à Ruiru, au Kenya. Sur place, les Messagers du Roi ont découvert qu’environ 250 déte-nus adventistes attendaient leur procès au Centre de détention provisoire de Nairobi.

Les prisons du Kenya furent construites au début des années 1900, avant l’indépendance du pays – d’où leur manque d’équipement moderne. La plupart des toilettes ne sont, pour la plupart, que des latrines à ciel ouvert. Le savon et l’eau pour l’hygiène personnelle et autres besoins sont insuffisants. Les prisons étant surpeuplées, les prisonniers manquent d’espace pour dormir. De plus, l’impossibilité d’isoler les malades combinée à un accès limité aux soins médicaux entraîne une augmentation des problèmes de santé.

Avant 2002, les visites étaient interdites dans les prisons du Kenya – même aux membres de la famille. Fort heureuse-ment, ces restrictions ont été levées. La performance musicale des Messagers du Roi à l’Institut de formation du personnel carcéral a eu un impact positif. Grâce aux liens créés avec 4 000 gardiens de prison

chaînesréunis pour la formation, Benson Ochieng Obolla, directeur musical des Messagers du Roi, a pris des arrangements pour rendre visite aux 250 adventistes incarcérés dans la prison de Nairobi, et du coup, pour leur apporter de la nourriture et du savon.

À la surprise de Benson et des Messagers du Roi, près de 3 000 détenus se sont réunis pour les entendre chanter. Témoins des conditions insalubres de la prison et du manque d’articles de première nécessité, les Messagers du Roi ont pris la décision de démarrer un ministère en faveur des détenus.

Recrutement de renfortsEn 2008, Leon et May Earl, membres

de la Première église adventiste de Baltimore dont je suis le pasteur à ce moment-là, décident de venir en aide aux détenus au Kenya. Originaire du Kenya et cousine de Benson Ochieng Obolla, May est particulièrement au courant des condi-tions de détention. En effet, l’un de ses frères est mort dans une prison kényane. Le jour où elle découvre ma passion pour l’évangélisation, nous commençons immédiatement à planifier une campagne d’évangélisation au Kenya.

En 2009, en partenariat avec les Mes-sagers du Roi, nous faisons notre premier voyage à Kitale. Nous y tenons une campagne

ACADÉMIE MAGEREZA : Devant l’académie, des aumôniers et des aumônières en formation posent en compagnie de Ben

et Marvel Boggess (au centre, 2e rangée à partir de l’avant), et de Mary Khaemba (à côté

de Marvel Boggess), directrice de la réhabilitation au siège de

l’administration pénitentiaire.

EN PLEINE LOUANGE : Sous la direction de Benson Ochieng Obolla (à droite), des membres de l’ensemble vocal les Messagers du Roi chantent pour les détenus à la prison à sécurité maximale de Naivasha. De gauche à droite : Alice Wambui, Mercy Wambua, Domicah Onyango, Rachael Makori, et Philes Ndege.

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d’évangélisation dans l’enceinte de la prison. À notre grande surprise, notre public ne se compose pas que d’une poignée de prison-niers, mais de 1 500 – la totalité des détenus ! Toute la journée, ils se tiennent là, sous le soleil brûlant, allant jusqu’à sauter leur repas pour ne rien manquer du message. Après un appel à donner leur vie à Christ, 218 d’entre eux se lèvent. Ces hommes reçoivent alors un exemplaire des 28 croyances fondamentales de l’Église adventiste, et sont confiés aux membres de l’église locale pour suivre des études bibliques.

Tandis que ces études bibliques se poursuivent dans la prison, je tiens une campagne d’évangélisation de deux semaines dans la ville. Au terme de la campagne, 60 personnes donnent leur cœur à Jésus. Je retourne ensuite au péni-tencier pour inviter ceux qui ont étudié la Bible et désirent être baptisés à s’avancer. En guise de baptistère, nous nous servons d’une piscine portative qu’il faut remplir depuis un étang à proximité, parce qu’il n’y a pas d’eau dans la prison. L’eau m’arrive aux genoux. Je m’agenouille, et les candidats au baptême, eux, s’asseyent pour me permettre de les immerger.

En 2011, nous travaillons de nouveau avec les Messagers du Roi, mais cette fois, dans les prisons de Kisumu et de Kodiaga. Nous répétons la même formule, laquelle consiste à parler aux détenus et à tenir ensuite une campagne d’évangélisation de deux semaines dans la ville. Je m’adresse au groupe de sécurité maximale, et Leon, à celui de sécurité moyenne. Marvel, ma femme, et May se chargent des femmes. À Kodiaga, on me permet de m’adresser aux 60 condamnés à mort. Et 30 d’entre eux acceptent le Christ comme sauveur personnel !

Incapable de venir dehors pour écouter le message, l’un des prisonniers a tout de même pu l’entendre grâce au système de sonorisation à l’intérieur de la prison. Il veut se faire baptiser. Tout d’abord, les responsables pensent que c’est trop compliqué. Mais tandis que j’entends par hasard leur discussion, je leur demande la faveur de me l’amener dehors. Et ils y consentent ! Je baptise alors cet infirme – civière et tout. Plus tard, il sort enfin de prison. Le jour de sa libération, les Messa-

gers du Roi lui offrent un fauteuil roulant.En raison des grands besoins en

matière de santé, nous tenons aussi une clinique médicale dirigée par un méde-cin et des infirmières de l’Université d’Afrique de l’Est, Baraton – l’université adventiste située près d’Eldoret. À la clinique, on traite plus de 700 détenus et officiers en uniforme. Grâce à l’œuvre des Messagers du Roi, environ 400 détenus reçoivent le baptême. Le chef de la prison donne alors la permission de construire une chapelle adventiste à l’intérieur même de la prison, où les détenus pourront rendre un culte à Dieu.

Quand l’atmosphère carcérale s’améliore

Le système carcéral du Kenya s’est maintenant donné pour objectif de ré-former les détenus afin qu’à leur libéra-tion, ils soient de meilleurs citoyens. Les gardiens de prison disent que « les détenus qui se sont abandonnés à Jésus sont plus obéissants et plus faciles à gérer ». En voici un exemple : un jeune homme a purgé une peine de 21 ans dans la prison de Naivasha. À son arrivée, on l’a isolé parce qu’il était trop rebelle. Il provoquait des bagarres avec d’autres détenus et manquait de respect envers les gardiens. Mais après avoir découvert le Christ, son sauveur, sa vie a tellement changé que plus tard, on l’a relâché. Un tel changement a montré aux gardiens de prison que lorsqu’un prison-nier a une relation avec Dieu, l’atmosphère de la prison s’améliore pour tout le monde. Ainsi, aux yeux des gardiens de prison, les Messagers du Roi sont des partenaires en

vue d’un but commun.Ce ministère fait-il le bonheur de

tous ? Non, malheureusement. Tandis que l’œuvre progresse, certains aumôniers des autres confessions s’indignent de voir tant de détenus devenir adventistes. Ils ont commencé à s’en prendre au ministère des Messagers du Roi dans les prisons. Pour les décourager, ils sabotent leurs représenta-tions en coupant l’électricité. Ils vont voir les gardiens en charge et contestent, entre autres, leur ministère dans les prisons.

Benson Ochieng Obolla refuse d’être intimidé par une telle opposition de la part des aumôniers établis. Finalement, Dieu enlève les obstacles qui barrent le chemin et continue d’ouvrir les portes des prisons. Jusqu’ici, les Messagers du Roi ont visité 75 des 107 prisons du pays, dont certaines logeant jusqu’à 5 000 dé-tenus, et d’autres, 150 seulement. Nous continuons d’encourager au maximum Benson Ochieng Obolla et les Messagers

PREMIÈRE ÉGLISE DE PRISON : La nouvelle église adventiste à l’intérieur du pénitencier de Kodiaga – une prison à sécurité maximale.

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE : On aperçoit ici Ben Boggess, pasteur à la retraite et membre de la Première église adventiste de Baltimore, au Maryland (États-Unis) ; Marvel, sa femme ; et Mary Khaemba, directrice de la réhabilitation au siège de l’administration pénitentiaire.

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du Roi en leur fournissant des baptis-tères, et en les aidant financièrement grâce aux dons des membres d’église.

Former des aumôniersAu Kenya, les aumôniers – y compris

les nouveaux aumôniers adventistes – sont des employés du gouvernement. Isaiah Osugo exige qu’ils soient choisis à partir du personnel actuel de la prison. Soixante-treize aumôniers adventistes, hommes et femmes, ont été désignés jusqu’ici. Cependant, ils ont été formés en tant que gardiens de prison, et non en tant qu’aumôniers. C’est pourquoi, de concert avec Benson Ochieng Obolla, nous avons tenu en avril 2014 une session de formation d’aumôniers d’une durée de deux semaines dans l’enceinte de la prison de Naivasha, un pénitencier à sécurité maximale. Cette initiative a été financée par la Première église adventiste de Baltimore, au Maryland, et par l’église adventiste de Carrollton, en Ohio.

Plus de 100 personnes, y compris les 73 nouveaux aumôniers, se sont réunies pour suivre la formation. Au nombre des sujets présentés figuraient les croyances adventistes, l’histoire de l’Église, la gestion des conflits et du stress, l’étude de la Bible, la vie familiale, les lois de la santé, et les traitements naturels. Outre notre équipe des États-Unis, les pasteurs adventistes Kennedy Ombati, aumônier adventiste en chef au siège de l’adminis-tration pénitentiaire du Kenya, Alexander Tarus, inspecteur et aumônier en charge de la religion à l’Institut de formation du personnel carcéral du Kenya, et le sergent

Robert Kidenge, aumônier régional en charge du comté de Nairobi et des alen-tours, ont donné des présentations sur le rôle de l’aumônier de prison.

Au cours de cette formation, nous avons pris nous aussi la parole devant les 4 000 détenus de la prison de Naivasha. Tout comme à Kitale en 2009, les prison-niers se sont réunis en masse sous le soleil brûlant, du matin jusqu’en fin d’après-midi, pour entendre le message. Quelque 200 détenus ont été baptisés ce sabbat-là, et les chiffres ne cessent de grimper. Actuellement, on compte 400 baptisés au sein du pénitencier de Naivasha.

La première église de prisonL’église adventiste de la prison à déten-

tion maximale de Kodiaga, approuvée par le système carcéral du Kenya en 2011, a ouvert officiellement ses portes et a été consacrée le 18 juillet 2014. Il s’agit de la première église construite à l’intérieur d’une prison kényane. Au cours de la construc-tion, on a demandé à Isaiah Obolla s’il était possible de construire un toit au-dessus de la latrine à ciel ouvert. Après avoir jeté un coup d’œil sur la vieille latrine, il a répondu au chef de la prison : « Non ! »

Il a plutôt offert de construire une nouvelle installation sanitaire – un système fermé avec des toilettes à chasse d’eau, ainsi que des douches. L’église et les toilettes ont été complétées en même temps, et l’installation a été remise aux détenus et au chef de la prison. Des dirigeants de la Division du centre-est de l’Afrique, de l’Union de l’ouest du Kenya, et de la Fédération de l’ouest du Kenya

étaient présents. En voyant la sollicitude et la compassion dont ils sont l’objet, les détenus ont applaudi et versé des larmes. Grâce à l’œuvre des Messagers du Roi, l’église adventiste de la prison a été appelée « L’église compatissante ».

Cette œuvre continue de grandir et de prospérer. Le chef de la prison de Naivasha a donné un terrain pour la construction d’une école adventiste à l’intérieur de sa prison. Les nouveaux aumôniers demandent maintenant le soutien d’Isaiah Obolla en raison des baptêmes qui se font chaque sabbat dans maintes prisons. Comme ils n’ont pas d’expérience, ils demandent une formation supplémen-taire. Ils désirent aussi poursuivre leur éducation supérieure tout en continuant leur travail d’aumôniers. Des plans à cet égard sont actuellement en cours.

Les histoires se multiplient, et les besoins abondent. Les coûts du Ministère de l’aumônerie et des cérémonies de baptême s’élèvent à environ 1 000 $US par mois. Le projet de construction de l’église de Naivasha est estimé, à lui seul, à 15 000 $US. Mais bien que les coûts soient élevés, détenus et gardiens sont bénis.

Dieu a ouvert les portes du système carcéral au Kenya non seulement pour permettre aux adventistes d’y entrer, mais aussi pour arracher des ténèbres du péché les détenus qui lui consacrent leur vie. Beaucoup ont dit : « Si je n’avais pas été en prison, jamais je n’aurais découvert l’amour de Dieu et le retour imminent de Jésus. »

Pour en découvrir davantage sur le ministère des prisons au Kenya, il n’y a qu’à consulter le site Web suivant : www.kenyaprisonministries.wordpress.com, ou à envoyer un courriel à Ben Boggess à l’adresse suivante : [email protected]. ■

SERVICE DE COMMUNION : Des détenus participent au service de communion célébré à la prison.

B e n s O n O c H i e n g O B O l l a

Ben Boggess, pasteur à la retraite de la Première église adventiste de Baltimore, à Ellicott City, au Maryland (États-Unis), et Marvel, sa femme, infirmière et professeur à la retraite, habitent maintenant à Carrollton, en Ohio.

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E S P R I T D E P R O P h É T I E

Dimanche, le 23 juin, j’allai visiter, sur invitation, la prison de Salem, en Oregon. J’étais

accompagnée de frère et sœur Carter, ainsi que de sœur Jordan, laquelle me prit dans sa voiture. On me présenta le surveillant et le directeur de la prison. À l’heure du service religieux, on nous conduisit à la chapelle, une salle accueillante, lumineuse et bien aérée. Au son d’une cloche, deux hommes ouvrirent les lourdes portes en fer au moyen d’un levier. Les prisonniers quittèrent leurs cellules et affluèrent dans la chapelle. On ferma et verrouilla les portes derrière eux. Pour la première fois de ma vie, je fus enfermée dans les murs d’une prison.

Leurs histoiresJe regardai les hommes assis dans

la salle. Ils ne ressemblaient en rien à la cohorte d’hommes à l’air répugnant que j’avais imaginée. Un grand nombre d’entre eux semblaient intelligents, et certains, fort capables. Tous portaient un uniforme de prison rayé, grossier mais propre. Leurs cheveux étaient coif-fés, leurs bottes, brossées. Alors que je considérais les différentes physionomies des détenus, je me dis : Chacun de ces hommes-là a reçu de Dieu des dons ou des talents spéciaux non pour en abuser, mais pour servir. Là, devant moi, se trouvaient des hommes ayant occupé des postes remarquables et importants dans le monde et dans l’Église, alors que d’autres étaient issus d’un contexte humble et effacé. Cependant, tous avaient reçu du trésor céleste des talents – richesse, rang, influence, nature sympathique ou affectueuse. Ces dons précieux auraient dû être utilisés pour la gloire de Dieu et dans l’intérêt de leurs semblables.

Hélas, tous avaient méprisé les dons du ciel, tous les avaient mal employés et en avaient abusé. Certains affichaient une bonne humeur artificielle. Mais un grand nombre, surtout les plus

Prisonmurs

Une première pour Ellen White

Ellen G. White

âgés, avaient l’air extrêmement triste et mélancolique. Tous – depuis les jeunes à la fleur de l’âge jusqu’aux pécheurs endurcis aux cheveux gris – étaient sous la condamnation de la loi parce qu’ils en avaient transgressé les statuts.

En voyant des jeunes hommes âgés entre 18, 20 et 30 ans, je songeai à leurs

pauvres mères. Ces femmes subissaient le lot amer de la douleur et du remords. N’avaient-elles pas négligé leur devoir de mère ? N’avaient-elles pas permis à leurs enfants de n’en faire qu’à leur guise ? N’avaient-elles pas négligé de leur enseigner les statuts et les exigences de Dieu ? En considérant la voie impie

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que leurs enfants avaient empruntée, un grand nombre de ces mères eurent le cœur brisé.

Un amour conquérantUne fois tous les prisonniers dans

la chapelle, frère Carter lut le cantique. Livre de cantiques en mains, les détenus chantèrent de tout leur cœur. L’un d’eux, apparemment un musicien ac-compli, joua de l’orgue pour nous. J’ou-vris ensuite la réunion par une prière, et de nouveau, tous chantèrent. Après le cantique, je commençai à prêcher par ces paroles de Jean : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. » J’exaltai devant eux le sacrifice infini auquel le Père consentit en donnant son Fils unique pour l’humanité déchue, afin que les pécheurs soient transformés par l’obéissance et deviennent les fils reconnus de Dieu. L’Église et le monde sont appelés à contempler et à admirer un amour dont l’expression dépasse la compréhension humaine, et étonne même les anges. Cet amour est si profond, si large, et si élevé qu’il

remplit les saints anges d’admiration, et que l’apôtre inspiré, à court de mots pour l’exprimer, exhorte l’Église et le monde à le contempler – à en faire le thème de leur contemplation et de leur admiration.

Alors que l’iniquité pullulait ici-bas, Dieu éleva une bannière contre Satan en envoyant son Fils dans le monde dans une chair semblable à celle du péché. C’est ainsi que Christ combla le gouffre creusé par le péché, lequel séparait la terre du ciel, et l’homme de Dieu. […]

De l’espoir pour tousJésus quitta les parvis célestes et

vint ici-bas en prenant sur lui la nature humaine. Il fut tenté comme nous en toutes choses. Ainsi, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. Sa vie est notre exemple. Jésus nous montre à tra-vers son obéissance volontaire comment l’homme peut garder la loi de Dieu, et souligne que c’est la transgression de la loi, non l’obéissance à celle-ci, qui le rend esclave. Le Sauveur était rempli de compassion et d’amour. Jamais il ne repoussa les âmes vraiment repen-tantes, peu importe leurs fautes. En revanche, il dénonça sévèrement l’hy-pocrisie sous toutes ses formes. Aucun péché des hommes ne lui est caché. Bien qu’il connaisse le moindre de leurs actes et lise leurs intentions les plus secrètes, il ne se détourne pas d’eux. Il

plaide et raisonne avec le pécheur. Ayant porté les faiblesses de l’humanité, il se met lui-même, dans un sens, à son ni-veau. « Venez et plaidons ! dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. » […]

Cependant, la bonne nouvelle du salut ne doit pas amener le pécheur à considérer le salut comme un don gra-tuit l’autorisant à transgresser la loi de Dieu. Quand la lumière de la vérité illu-minera son esprit, quand il comprendra pleinement les exigences divines et prendra conscience de l’étendue de ses transgressions, il réformera ses voies, deviendra loyal envers Dieu grâce à la puissance de son sauveur, et mènera une vie renouvelée et plus pure.

Portant des couronnes de gloire im-mortelle, ceux qui ont vaincu au nom de Jésus se tiendront devant le grand trône blanc et agiteront les palmes de la victoire. Ils seront fils de Dieu, enfants du Roi céleste, leur vie correspondant à celle de Dieu. La joie du Seigneur sera la leur. Aucune ombre ne viendra assombrir leur demeure céleste. Christ a dit : « Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! » Tandis que la porte de la grâce est encore ouverte, je vous conjure de tirer le meilleur du temps de probation qu’il vous reste en vous préparant pour l’éternité, afin que votre vie ne soit pas un échec total, afin qu’à l’heure de l’examen solennel, vous puissiez être trouvé parmi ceux qui sont acceptés de Dieu, et appelés fils de Dieu. ■

Prison

christ combla le gouffre creusé

par le péché, lequel séparait la

terre du ciel, et l’homme de Dieu.

Ce qui précède est tiré de l’article intitulé « Visit to the Prison », publié dans Signs of the Times, le 1er août 1878. Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public.

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V I E A D V E N T I S T E

Mai 2014. Quinze étudiants en informatique de l’Université adventiste Southern, à Collegedale, au Tennessee (États-Unis), s’envolent à destination du

Pérou pour participer à un projet missionnaire d’une durée de deux semaines. Deux étudiants en soins infirmiers, trois enseignants et du personnel, ainsi qu’un médecin bénévole du Texas, les y accompagnent.

En plus de tenir une campagne d’évangélisation et de diriger une clinique médicale, nous décidons, avant notre départ, d’ajouter une nouveauté à ce projet. Nos étudiants en infor-matique vont apporter des ordinateurs portables d’occasion pour donner des laboratoires d’apprentissage dans deux de nos écoles adventistes sœurs : le Collège adventiste José Pardo, à Cuzco, et l’École adventiste de Sicuani. Mais cela ne nous suffit pas. Nous voulons aussi en faire davantage pour la population. Nous contactons donc les dirigeants de la Mission du sud-est du Pérou, à Cuzco, pour qu’ils nous donnent des idées.

Et des idées, ils en ont ! Nos étudiants et les membres de la faculté vont enseigner l’anglais, diriger des week-ends de prière, tenir quatre campagnes d’évangélisation, dont une à la prison locale. De plus, ils vont diriger des cliniques médicales et des cliniques de réparation d’ordinateurs sur chaque site des campagnes d’évangélisation, et prêcher dans les églises de la région. Enfin, ils vont présenter de multiples ateliers d’anglais et de technique informatique à trois instituts d’enseignement supérieur publics et privés du secteur. Les gens – surtout les enfants – accueillent chaleureusement nos étudiants dirigeants.

Deux ministères uniquesDeux nouveaux ministères sont particulièrement appréciés :

les cliniques informatiques et les conférences. C’est ainsi que Dieu utilise les talents particuliers de l’équipe dans le domaine de la technologie informatique.

Comme de nombreux autres résidants, une dame âgée apporte son ordinateur sur le site de notre campagne d’évangéli-sation pour que nos étudiants le « revitalisent ». Pour s’y rendre,

elle a dû marcher plusieurs kilomètres. À l’aide d’un logiciel perfectionné, les étudiants débarrassent les ordinateurs qu’on leur apporte des virus et des maliciels. Ils effectuent différentes optimisations selon les besoins spécifiques du client et ins-tallent un anti-virus. Dans la plupart des cas, les ordinateurs sont désespérément lents ou ne fonctionnent plus du tout. Après cette bonne « cure de rajeunissement », ils retrouvent leur rapidité initiale.

En voyant leur vieil ordinateur remis en forme, les visages de nos clients s’éclairent. C’est qu’un grand nombre d’entre eux ont fait des sacrifices pour investir dans l’achat d’un ordinateur. Imaginez leur détresse quand ils se sont retrouvés avec un ordi inutilisable en raison de l’âge ou d’un maliciel… Certains d’entre eux apprécient tellement le travail des étu-diants qu’ils restent pour la réunion d’évangélisation du soir.

Conférences sur l’informatiquePeu après l’arrivée de l’équipe à Sicuani, les dirigeants de

l’Église locale nous demandent si nous accepterions de présen-ter une ou deux conférences sur l’informatique à un institut d’enseignement supérieur local. Les membres de notre équipe sélectionnent rapidement des sujets possibles, recrutent des présentateurs, et donnent leur consentement. En peu de temps, toutefois, ces « une ou deux présentations » se transforment littéralement en conférences élaborées où, à la fin, on décerne un certificat officiel à ceux qui y ont assisté fidèlement.

Chaque jour, nos étudiants-présentateurs donnent trois conférences à chacun de ces établissements scolaires. Deux d’entre elles couvrent des sujets tels que la sécurité individuelle et d’entreprise, la conception de l’interface utilisateur, la gestion des processus, le développement dirigé par les tests, et l’éthique commerciale. Le pasteur local présente la troisième conférence, laquelle se focalise sur les valeurs physiques, sociales, et spirituelles telles que la santé, la famille, les amis, les fréquentations, et le mariage.

Trois étudiants et deux enseignants de Southern préparent

Des étudiants partagent l’Évangile au Pérou

Michael Dant

pour Christ

ministèrel’informatiqueUn

de

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et présentent les conférences quotidiennes sur l’informatique. Même s’ils ne disposent que d’un bref délai pour se préparer et que le défi les pousse à leurs limites, ils réussissent à monter des présentations PowerPoint intéressantes, professionnelles, et traduites en espagnol. Ces présentations sont très bien reçues. Nos enseignants et nos étudiants donnent chaque jour 40 minutes de conférence aux 50 à 100 étudiants universitaires.

« Après cette expérience, je vous assure que j’ai beaucoup moins le trac ! » s’écrie un étudiant.

Malgré une connexion Internet limitée et un manque frustrant d’ordinateurs portables, l’équipe produit des confé-rences de haute qualité. Les étudiants qui y assistent peuvent télécharger une grande partie du matériel présenté. À en juger par leur enthousiasme, le Seigneur a béni les présentations et les a rendues compréhensibles, significatives, et utiles.

Une porte d’entréeCes conférences sur l’informatique sont, en réalité, un

moyen par lequel Dieu peut atteindre les étudiants à un niveau plus profond grâce au ministère du pasteur local. Elles ont ouvert la porte de ces institutions publiques pour que le pasteur et le Saint-Esprit puissent y travailler. Voilà qui rend notre expérience encore plus gratifiante ! Dieu utilise directe-ment nos compétences et nos connaissances techniques pour proclamer la bonne nouvelle à ces précieuses âmes. Suite à ces conférences, plus de 120 étudiants des établissements scolaires publics demandent au pasteur de suivre des études bibliques avec lui.

Les cliniques de réparation d’ordinateurs et les conférences ciblant le milieu universitaire sont de tout nouveaux secteurs de ministère pour nous. Au début, nous nous demandions quelle direction leur donner. Les gens vont-ils apporter leur ordinateur au site de la campagne d’évangélisation ? Arriverons-nous à résoudre leurs problèmes ? Notre œuvre aura-t-elle un impact positif dans le contexte global ? La réponse, c’est « Oui ! » Les gens ont apporté non seulement leurs ordinateurs portables,

mais aussi leurs ordinateurs de bureau et leurs grands écrans. Dieu a béni nos efforts ! Nous sommes arrivés à réparer et à optimiser la plupart des ordinateurs. Presque tous ceux que nous avons aidés ont exprimé sincèrement leur reconnaissance, et ceux qui sont restés pour la campagne ont été doublement bénis.

Le bras gauche de l’ÉvangileNe dit-on pas que le ministère médical est « le bras droit »

de l’Évangile ? Eh bien, je me demande si, de nos jours, le ministère de l’informatique ne constituerait pas une partie importante du « bras gauche » de l’Évangile !

En effet, les gens qui possèdent un ordinateur – même dans les pays du tiers-monde – ont besoin de plus en plus de notre aide qu’ils jugent vraiment précieuse. On nous dit que Jésus « se mêlait aux hommes pour leur faire du bien, leur témoi-gnant sa sympathie, les soulageant et gagnant leur confiance. Puis il leur disait : “Suivez-moi*.” » Se pourrait-il que le ministère de l’informatique soit une occasion d’évangélisation moderne pour montrer aux gens que nous les avons à cœur, pour les aider, gagner leur confiance, et les mener à Christ ?

Peut-être que dans un avenir rapproché, les étudiants en informatique et leurs ministères basés sur leurs compétences deviendront une norme et une partie intégrale de nos projets missionnaires à court et à long termes dans le monde entier. Et qui sait, peut-être participeront-ils au Ministère missionnaire de l’informatique pour Christ… C’est, en tout cas, ce que j’espère de tout mon cœur. ■

* Ellen G. White, Le ministère de la guérison, p. 118.

DE JEUNES UTILISATEURS : Ici, on aperçoit des élèves du Collège adventiste José Pardo, à Cuzco, au Pérou. Ils apprécient beaucoup leurs nouveaux ordinateurs portables.

Michael Dant est professeur à la faculté d’informatique de l’Université adventiste Southern, à Collegedale, au Tennessee (États-Unis).

P H O T O : M a R i O e z R a Février 2015 | Adventist World 23

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P A T R I M O I N E

L’histoire de la vie d’Annie Smith en est une de tragédie et de triomphe.

Cette femme, dont l’existence fut brève, mourut en croyant fermement en Jésus et en chérissant « la bienheureuse espérance » de la vie éternelle après la résurrection. Sa vie s’illumina d’un triomphe : son assurance du salut et de la vie éternelle. Elle s’assombrit, hélas, d’une tragédie : la maladie. La jeune femme, en effet, contracta la tuberculose pulmonaire – ce qui signifiait une mort certaine avant la découverte des anti-biotiques. Des années avant que notre Église ne soit nommée ou organisée, Annie Smith – une jeune femme à la carrière prometteuse, et la poète la plus éminente ayant vécu au début de l’adventisme – s’éteignit à l’âge de 27 ans seulement. Son nom marquera à tout jamais la musique adventiste puisque trois de ses cantiques ont été inclus dans le recueil de cantiques The Seventh-day Adventist Hymnal.

Découverte de la véritéC’est au cours de l’adolescence qu’Annie accepta les

enseignements de William Miller et devint une millérite « fer-vente ». Après la grande déception – Jésus n’étant pas revenu le 22 octobre 1844 – elle consacra son temps à ses études et à la poésie. En 1851, sa mère lui suggéra d’assister à l’une des conférences du « père » Bates tandis qu’elle était en visite chez des amis dans une autre ville. Annie n’avait pas vraiment envie d’y aller – enfin, jusqu’à ce qu’elle eût un rêve. Dans ce rêve, elle vit un homme d’âge mûr et de haute stature donnant une conférence à l’aide d’une charte. « Pour faire plaisir à Maman », elle se rendit à la réunion. Comme elle était en retard, elle dut se contenter du dernier siège qui restait. Après la conférence, Joseph Bates fit sa connaissance et lui dit qu’il avait eu, lui aus-si, un rêve dans lequel elle était présente à la réunion. Bientôt, Annie accepta la vérité du sabbat du septième jour, la doctrine

du sanctuaire, et le message des trois anges. Elle demeura entiè-rement fidèle à sa foi le reste de sa vie.

Inspirée par sa nouvelle foi, elle écrivit des poèmes qu’elle envoya à la revue Advent Review and Sabbath Herald, à Saratoga Springs, dans l’État de New York. Discernant immédiatement son talent littéraire, James White, éditeur, lui proposa de venir travailler au bureau de la Review – une offre qu’elle déclina en raison de sa vue chancelante. Mais James et Ellen White avaient tellement besoin d’aide qu’ils répliquèrent : « Venez quand même. »

Elle partit donc du New Hampshire et se rendit à Saratoga Springs. Là, après qu’on eût prié pour elle, un miracle se produisit : Annie recouvra une vue parfaite. À la Review, on lui confia la correction des textes et la lecture d’épreuve – un travail dont elle s’acquitta avec efficacité.

En seulement deux ans de travail à la Review, cette jeune femme de 23 ans soumit 45 poèmes à la Review, ainsi qu’à un nouveau périodique intitulé Youth’s Instructor. Elle fut aussi une compositrice de cantiques prolifique pour la cause adventiste. Un jour, elle entreprit de transformer la chanson populaire « Tis Midnight Hour » en un magnifique cantique qu’elle intitula « How Far From Home ? » (The Seventh-day Adventist Hymnal, n° 439). « I Saw One Weary » (n° 441) est un autre de ses cantiques populaires aujourd’hui. Dans ce cantique, elle parle spécialement de Joseph Bates et de James White. La troisième personne qu’elle y décrit pourrait bien être J. N. Andrews, ou encore Uriah Smith, son frère. Selon l’historien Arthur Spalding, Annie parle d’elle-même dans la troisième strophe, substituant simplement « il » à « elle »1. Manifestement, la « bienheureuse espérance » du retour de Jésus ne quittait jamais son esprit. Dans les quatre dernières années de sa vie, Annie produisit un volume rédactionnel pro-digieux. Si elle avait atteint un âge avancé, elle aurait sans doute surpassé Frank Belden, le neveu d’Ellen White, en tant que com-positrice de cantique la plus importante de l’Église adventiste.

Nathan Thomas

AnniePoète, compositrice, mais avant tout, adventiste

ANNIE SMITH : Autoportrait, croit-on, d’Annie Smith.

P H O T O : c O U R T O i s i e D U e l l e n g . W H i T e e s T a T e24 Adventist World | Février 2015

Page 25: February 2015 french

Un exemple de son talentVoici, à titre d’exemple du talent poétique d’Annie Smith,

un poème qu’elle écrivit à l’occasion de la mort de Robert Harmon, frère d’Ellen White, pleinement converti à l’adventisme. Ce poème fut d’abord publié dans la Review, et plus tard, mis en musique sous le titre « He Sleeps in Jesus » (Il dort en Jésus) – n° 494 dans l’ancien Church Hymnal.

« Il dort en Jésus – ô repos béni !Maintenant, aucun conflit mortel ne l’oppresse ;la douleur, le péché, le malheur, ou les ennuisne peuvent troubler sa paix qui ne cesse.

Il a adoré son sauveur toute sa vie,et a accepté docilement ses souffrances.Au Dieu qu’il aimait il a tout remis,et n’a refusé ni la verge, ni les remontrances.

À ceux qui s’écrient : « La terre te retient-elle ? », le chrétien mourant répond ces mots,tandis que de la main, il pointe le ciel :« Mon trésor, je l’ai amassé tout là-haut. »

Il dort en Jésus – mais bientôt sortira de l’ombre !Au son de la dernière trompette se briseront les chaînes de la tombe ; alors, il se réveillera dans une fraîcheur immortelle, parfaite.

Il dort en Jésus – cesse de pleurer, désormais ! Car – ô pensée sublime, ô douce consolation ! – il revivra, affranchi de ce qui est corruptible, imparfait,et montera au ciel, loin de la désolation2.

Sur une note plus romantique, il y a tout lieu de croire qu’Annie tomba amoureuse de John Nevins Andrews. Mais finalement, celui-ci en épousa une autre. Si Annie en eut le cœur brisé, son chagrin ne dura pas longtemps, car après deux années seulement à la Review, elle rentra chez elle pour se lancer dans une lutte perdue d’avance contre la tuberculose, ou consomption, comme on appelait cette maladie à l’époque. La tuberculose était un fléau courant au 19e siècle. Annie Smith et John Andrews furent tous deux emportés par elle.

À son retour chez elle, Annie, première poète et compo-sitrice éminente de notre Église, écrivit autant que ses forces le lui permettaient. Au cours des derniers mois de sa vie, elle réunit ses poèmes en un recueil qu’elle remit à son frère Uriah. Plus tard, celui-ci devint célèbre dans les cercles adventistes en tant qu’éditeur de la Review, écrivain et professeur. Uriah imprima le recueil quelques jours seulement après la mort d’Annie. Il l’intitula Home Here, and Home in Heaven.

Tant en si peu de tempsJeune, établie en tant qu’artiste, poète, compositrice, et

rédactrice en deux ans seulement, Annie Smith eut plus tard un impact particulièrement important sur l’Église. Par exemple, lorsque la Conférence générale organisa l’Église à Battle Creek, au Michigan, le 21 mai 1863, les délégués choisirent de chanter son cantique intitulé « Long Upon the Mountains » (n° 447). Ce cantique signifiait beaucoup pour ceux qui assistaient à la session de notre Église nouvellement formée.

Aujourd’hui, après 150 ans d’hymnologie adventiste, nous pouvons déclarer qu’Annie a laissé un legs qui se poursuivra jusque dans l’éternité. Son espérance reposait sur le retour de Jésus et sur le salut qu’il donne à tous les fidèles. La dernière strophe du cantique « Long Upon the Mountains » pourrait constituer une épitaphe pertinente pour cette jeune femme qui vécut et mourut avec la « bienheureuse espérance » au cœur :

« Il revient bientôt ! Il descendra glorieux sur les nuées ;tous ses saints sortiront du tombeauen entonnant un hymne joyeux et sacré,en poussant des cris de victoire se répercutant jusqu’en haut.Oh, combien les rachetés attendent son retour…Viens, ô Sauveur, viens vite !”“Bienheureuse espérance”, s’écrie notre esprit à son tour,“ne tarde pas, ramène-nous à l’éternel gîte !” »Annie Smith s’est méritée une place de choix dans notre

cœur et notre histoire. En tant que poète et musicienne au nombre de nos pionniers, elle renforça l’amour de la musique chez James White et en fit une partie intégrante du système d’éducation adventiste. L’intérêt pour la musique et les cantiques que nous retrouvons au sein de l’Église adventiste a commencé, sans l’ombre d’un doute, avec James White et Annie Smith.

Annie s’éteignit le 26 juillet 1855. Elle est enterrée au cimetière familial à West Wilton, au New Hampshire. ■

1 A. W. Spalding, Origin and History of Seventh-day Adventists, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1961, vol. 1, p. 245 ; voir aussi l’appendice, p. 404.2 Ellen G. White, Spiritual Gifts, Battle Creek, Mich., James White, Steam Press, 1860, vol. 2, p. 164, 165.

Nathan Thomas est professeur émérite d’histoire à l’Institut d’enseignement supérieur de l’Union du Pacifique, à Angwin, en Californie.

Février 2015 | Adventist World 25

Page 26: February 2015 french

L A B I B L E R É P O N D

Nous lisons dans 2 Samuel

24.1 (NBS) : « Le SEIGNEUR se mit de

nouveau en colère contre Israël. Il incita [sut] David à leur faire du tort, en disant : Va, dénombre Israël et Juda ! » Mais selon 1 Chroniques 21.1 (LSG), « Satan se leva contre

Israël, et il excita David à faire le dénombrement d’Israël. » J’examinerai d’abord l’utilisation du terme satan, puis certains liens terminologiques avec d’autres passages. Enfin, je suggérerai une façon possible d’harmoniser ces passages.

1. Usage du terme satan. Le terme hébreu satan signifie « adversaire, opposant ». Il est utilisé pour désigner des êtres humains qui agissent en tant qu’adversaires ou opposants des autres (voir 1 R 11.14,23). Il désigne aussi l’ange du Seigneur qui se dressa en adversaire de Balaam (Nb 22.22). Manifeste-ment, il ne s’agit pas d’un personnage démoniaque. On trouve aussi ce nom dans Job 1.6 et 2.1, et dans Zacharie 3.1 pour l’adversaire du peuple de Dieu. En général, les érudits sou-tiennent que lorsque le nom satan s’accompagne d’un article défini (« le satan »), il se réfère à une fonction (« un adversaire/opposant ») et donc, n’est pas un nom propre (« Satan »). Or, ce n’est que dans 1 Chroniques 21.1 que ce terme ne s’accom-pagne pas d’un article ; par conséquent, on le considère dans ce verset comme un nom propre (« Satan »). Mais d’autres érudits ont avancé que c’est précisément lorsque le nom est accompagné de l’article qu’il s’agit d’un nom propre… Il y a de quoi se demander si ce débat est aussi important que ça !

2. Liens linguistiques. Il existe des liens linguistiques clairs entre Job 2.1, Zacharie 3.1, et 1 Chroniques 21.1. Dans 1 Chroniques 21.1, Satan « se lève » (‘amad) contre Israël et incite (sut) David à pécher. Dans Zacharie 3.1 (SEM), on trouve le verbe « se tenait debout » (‘amad) avec le mot satan, établissant un lien entre les deux passages. Dans les deux cas, satan s’oppose au serviteur de Dieu. Dans Job 2.3, le verbe « inciter » (sut) apparaît en conjonction avec le nom satan, établissant aussi un lien entre ces deux passages. Dans Job, il incite Dieu contre Job, et dans 1 Chroniques, il incite David contre Dieu. Le chroniqueur est conscient de l’usage du terme satan dans les autres passages, et son utilisation du terme satan (« Satan ») reflète fort probablement la signification

du terme dans les deux autres livres. Autrement dit, il ne compare pas son usage avec celui des autres passages ; la présence ou l’absence de l’article n’est aucunement pertinente. L’Ancien Testament décrit un être qui s’oppose à Dieu et à ses plans en faveur de son peuple (voir Gn 3.1-5 ; Lv 16.8-10,20-22 ; Es 14.12-14 ; Ap 12.9).

3. Les récits dans 1 Chroniques et 2 Samuel. Le rôle du terme satan est tout à fait clair dans les trois passages dont nous venons de discuter. Premièrement, il s’agit de l’adversaire du peuple de Dieu qui s’oppose à la disposition divine à pardonner à ce dernier (Za 3.1). Il va même jusqu’à s’opposer à la façon dont Dieu gouverne son royaume (Jb 1.6 ; 2.1). Deuxièmement, il incite les humains à désobéir à Dieu. Troisièmement, il veut de mauvaises choses pour le peuple de Dieu. Il est incontestablement l’ennemi suprême de Dieu. Selon 1 Chroniques, Satan se leva contre Israël en tant qu’ennemi et incita David à faire un dénom-brement, sachant qu’en bout de ligne, le peuple en souffrirait.

Ceci dit, pourquoi ce dénombrement constituait-il un péché national ? Différents types de dénombrement se produi-sirent en Israël sans qu’un châtiment s’ensuive (Ex 30.11-16, par ex.). Ici, la différence réside peut-être en ce qu’il s’agissait d’un dénombrement militaire effectué sans l’approbation divine, et donc, exprimant la confiance en la puissance mili-taire humaine. C’était là une brèche faite à l’alliance qu’Israël avait contractée avec le Seigneur.

Si c’est le cas, les différences entre 1 Chroniques et 2 Samuel sont sans importance. La colère du Seigneur, men-tionnée comme étant la cause du dénombrement, est clarifiée alors que Dieu permet à Satan d’inciter David à procéder au dénombrement. Dans sa colère, Dieu n’intervient pas pour protéger David. Néanmoins, il demeure le Seigneur souverain qui autorise l’action de Satan et met un terme à la plaie. Il uti-lise cette expérience pour amener David à trouver un lieu pour la construction du temple. Il ne laisse pas à Satan le contrôle total sur son peuple (voir Jb 1.12 ; 2.6). ■

L’adversaire

Ángel Manuel Rodríguez habite actuellement au Texas (États-Unis). Avant de prendre sa retraite, il était le directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

Selon 2 Samuel 24.1, Dieu incita David à

faire un dénombrement militaire. Mais d’après 1 Chroniques 21.1,

c’est Satan qui l’incita à le faire. Comment expliquer une telle

contradiction ?

26 Adventist World | Février 2015

Page 27: February 2015 french

É T U D E B I B L I Q U E

De nos jours, le culte du héros domine notre société. Quelles sont les idoles du 21e siècle ? Des vedettes sportives, des musiciens pop, des icônes

hollywoodiennes, et des dirigeants de compagnies valant des millions. Mais en y regardant de plus près, on constate que les vedettes d’une génération se retrouvent bientôt au nombre des souvenirs lointains. Les brillantes lumières illuminant les panneaux d’affichage de ce monde diminuent rapidement.

Dans notre leçon biblique d’aujourd’hui, nous allons étudier deux héros de la Bible dignes d’être imités, ainsi qu’un héros surpassant tous les héros. Leur legs perdure depuis des millénaires et illumine chaque nouvelle génération.

La vie de Daniel et de Joseph montre comment Dieu bénit ceux qui lui font confiance sans réserve, qui s’engagent totalement envers lui et suivent volontiers ses instructions, peu importe où il les conduit. Mais leur consécration ne surpasse pas l’exemple suprême du Christ vivant, lequel révèle en quoi consiste un véritable engagement à faire la volonté du Père.

1 À Babylone, comment Daniel se distingua-t-il du reste des jeunes Babyloniens ? Lisez Daniel 1.8 et comparez l’attitude de cet adolescent avec celle qu’il manifesta à la fin de sa vie (voir Daniel 6.4, 5, 10).Une étude de la vie de Daniel nous révèle la loyauté inébranlable de celui-ci envers Dieu. Depuis le moment où il fut emmené en captivité à Babylone jusqu’à sa rencontre avec les princes de la Perse vers la fin de sa vie, Daniel maintint son engagement ferme et absolu envers le Dieu du ciel.

2 En quoi les tentations de Joseph et de Daniel se ressemblaient-elles ? Lisez Daniel 1.5, 8 et Genèse 39.7-9, puis notez les similarités de leurs réponses. Les violentes tentations auxquelles Daniel et Joseph furent expo-sés faisaient appel à leurs désirs charnels. Mais tous deux prirent résolument des décisions inébranlables. Ils suivirent le conseil donné plus tard dans le livre de Jacques : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. » (Jc 4.7)

3 Joseph se retrouva en prison, et Daniel devint premier de classe à l’Université de Babylone. Quelle bénédiction Dieu déversa-t-il sur ces deux piliers de la foi ? Lisez Daniel 1.9, 17-20, et Genèse 39.21-23.

4 Lisez Proverbes 3.1-10, et dressez la liste des promesses que Dieu fait à tous ceux qui lui sont fidèles. Combien de promesses avez-vous trouvées ? À quels secteurs de votre vie se rapportent-elles ?Tout au long de leur vie, Daniel et Joseph durent relever des défis de taille. Cependant, les bénédictions divines surpassaient de loin les épreuves et les difficultés qui se dressaient devant eux.

5 Comment la loyauté de Daniel et de Joseph envers Dieu trouva-t-elle plus tard un exemple dans la vie même de Jésus ? Lisez et comparez Jean 8.29, Matthieu 26.39, et Hébreux 10.7 pour découvrir un aperçu puissant d’une vie chrétienne victorieuse.Jésus s’était totalement engagé à faire la volonté de son Père. Son abandon à la volonté paternelle ne s’entacha d’aucun com-promis. Cette décision capitale est la clé d’une vie chrétienne victorieuse. La question fondamentale est donc la suivante : « Suis-je totalement engagé à faire la volonté de Dieu quand elle s’oppose à la mienne ? »

6 Quelle promesse Jésus reçut-il en raison de son humble obéissance et de son esprit de soumission dans l’accomplissement de la volonté de son Père – quoi qu’il lui en coûte ? Lisez Philippiens 2.8-11.

7 Quelle promesse Jésus fait-il à ceux qui « abandonnent tout » pour le suivre sans réserve ? Lisez Marc 10.29, 30.En acceptant de suivre Jésus, nous ferons face, à l’instar de Joseph et de Daniel, à de nombreux défis. Mais Dieu déversera abon-damment ses bénédictions sur nous. Alors, nous aurons la joie de sentir sa présence, nous saurons qu’il nous conduit, nous aurons la certitude qu’il pourvoit à tous nos besoins et nous donne la vie éternelle grâce au salut qu’il nous offre si généreusement.

Oui, il vaut la peine de vivre pour une telle promesse ! ■

Mark A. Finley

hérosdignes d’êtres imités

P H O T O : c O U R T O i s i e D e c H a D s T U a R T

Des

Février 2015 | Adventist World 27

Page 28: February 2015 french

La consécration des femmesJe vous écris suite à l’article d’Andrew McChesney intitulé « Consécration des femmes : les adventistes encouragés à étudier cette question pour eux-mêmes » (novembre 2014). J’ai lu l’article avec intérêt. Je dois dire, toutefois, que l’in-formation contenue dans les positions 2 et 3 m’a surpris.

Premièrement, dans la position 2, on affirme que Junias est une femme. Cependant, aucune théologie religieuse à l’échelle mondiale ne confirme une telle information. Par conséquent, la théologie de l’Église semble être remise en question ici.

Deuxièmement, dans la position 3, on mentionne l’exception que Dieu fit pour satisfaire le désir d’Israël d’avoir un roi. Or, ce désir pernicieux fit sombrer Israël dans l’apostasie et entraîna sa défaite aux mains de Babylone. Cet exemple fait donc preuve d’incohérence en matière de consécration des femmes. Se pourrait-il qu’on nous entraîne, nous aussi, dans le même chemin ?

Graeme Dodd Gawler, Australie du Sud, Australie

La Bible objet d’un débat sur TwitterJ’ai beaucoup apprécié de voir combien les enfants de Dieu en Amérique du Sud s’investissent dans l’œuvre de Dieu avec sérieux et passion (voir « Des adventistes sud-américains font de la Bible l’objet d’un débat sur Twitter », octobre 2014). Puisse Dieu les bénir abondamment.

Et puissions-nous être incités à faire de même, si nous ne le faisons déjà !

Joel MutungiKigali, Rwanda

La foi présentée dans une vitrineJe vous écris au sujet de la nouvelle inti-tulée « Grande-Bretagne : la foi présentée dans une vitrine », octobre 2014). Oui, nous pouvons être à la fois créatifs et chrétiens. Ma prière, c’est que les jeunes se lèvent et se servent, en ajout à ce que nous avons déjà, de leurs dons pour inno-ver de façon créative dans le domaine de l’évangélisation, comme nous le voyons dans cette nouvelle. À cette époque post-moderne, nous nous devons d’explorer de nouvelles façons d’atteindre avec

Courrier

Priez s’il vous plaît pour que je passe les examens de comptabilité de quatrième année, ce qui me permettra ensuite de m’inscrire au programme de maîtrise. On m’a offert une bourse ; j’ai besoin que le Seigneur me guide.

Nelson, Malawi

Je vous demande de prier pour ma sœur. Des voleurs lui ont dérobé une grosse somme d’argent. Nous espérons qu’elle la recouvrera. Priez aussi pour que je trouve un emploi. J’ai obtenu mon diplôme en 2011, et me cherche toujours un emploi.

Angela, Zambie

Ma mère est hospitalisée à cause d’une embolie pulmonaire. Ayez la bonté de prier pour elle.

Marie, France

S’il vous plaît, priez pour les habitants de mon village.

Pilla, Inde

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« Oui, nous pouvons être à la fois créatifs et chrétiens. »– Winston Lee, par courriel

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D E S I D É E S À P A R T A G E R

28 Adventist World | Février 2015

pertinence la mentalité postmoderne. Loué soit Dieu pour cet effort créatif !

Winston LeePar courriel

Santé et cancer du côlonDans la rubrique Santé, Peter N. Landless et Allan R. Handysides écrivent toujours des articles intéressants et instructifs. En tant que lecteur fidèle de Adventist World, je ne peux m’empêcher de lire les articles à la fois éducatifs et édifiants de cette rubrique.

L’article intitulé « Le cancer du côlon » (août 2014) est fort révélateur ! Le cancer du côlon est diagnostiqué à un rythme vertigineux, même chez ceux qui ne consomment pas d’alcool.

Dieu a assurément béni l’Église adventiste en lui confiant le message extraordinaire de la santé. En fait, il désire que nous prospérions et soyons en bonne santé (3 Jn 2).

Devon L. SandersonWilmington, Delaware, États-Unis

En combien de langues ?Bonjour ! J’aime beaucoup la revue Adventist World. J’ai une question : en combien de langues cette revue est-elle imprimée ?

Bheki NyathiAfrique du Sud

Page 29: February 2015 french

Courrier – Faites-nous parvenir vos lettres à : [email protected]. Rédigez votre lettre clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 100 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article et la date de publication. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays d’où vous nous écrivez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

La revue Adventist World est imprimée en anglais, coréen, espagnol, portugais, français, indonésien, et allemand. Au début de 2014, elle a lancé plusieurs autres éditions de son condensé, Adventist World Digest, pour un total de 20 condensés ; en ce mois de février 2015, nous ajoutons quatre autres langues. Par ailleurs, Adventist World est disponible en ligne en 11 langues différentes. On peut donc lire Adventist World dans au moins 32 langues ! Pour en découvrir davantage, n’hésitez pas à consulter notre page d’accueil sur le site www.adventistworld.org. – Les éditeurs.

En appréciationJe fais juste commencer à découvrir l’adventisme. Combien j’aime Adventist World ! J’apprécie tout particulièrement les articles des rubriques « Étude biblique » et « La Bible répond ».

D. Jones Bonnyman, Kentucky, États-Unis

Merci pour le merveilleux travail que vous accomplissez à travers cette publi-cation. Adventist World nous aide à rester au courant de ce qui se passe chez nos frères et sœurs de par le monde.

Christine NabunjoKampala, Ouganda

Prière & louange – Soyez bref et concis, 50 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes. Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remerciements pour les prières exaucées par courriel : [email protected] ; par fax : 1-301-680-6638 ; ou par la poste : Adventist World, 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring, MD 20904-6600 U.S.A.

Priez pour moi. J’ai de nombreux pro-blèmes et je pleure beaucoup. Mais je crois que Jésus ne permettra pas que je souffre jusqu’à la fin de mes jours. Je sais que Dieu est capable de m’aider.

Benson, Kenya

J’ai désespérément besoin d’aide. S’il vous plaît, priez Dieu de chasser les

démons de ma vie. Mon église prie pour moi depuis des années. Je pense que j’ai besoin d’une personne ayant de l’expé-rience dans ce domaine.

Joyce, Suède

J’aimerais amener mon enfant de 10 ans au camporee qui se tiendra dans la Divi-sion Pacifique Sud, mais je n’en ai pas les

moyens. Priez Dieu d’accomplir un miracle à cet égard, car nous en avons bien besoin.

Jini, Australie

RÉPONSE : À St. Petersburg, en Floride, aux États-Unis, un groupe de Juifs adventistes ont célébré la fête de la dédicace (Chanukah) par une cérémonie de baptême. Ici, les candidats prient avant d’entrer dans l’eau.

D’oùvient cetteph to ?

Un monde de découvertes à travers la BibleDieu nous parle par sa Parole. Joignez-vous à d’autres croyants (de plus de 180 pays) qui lisent un chapitre de la Bible chaque jour. Pour télécharger le calendrier de lectures bibliques quotidiennes, visitez le site www.RevivedbyHisWord.org, ou inscrivez-vous pour recevoir le chapitre quotidien de la Bible par courriel. Pour vous joindre à cette initiative, commencez ici :

1er MARS 2015 • Romains 3

Ravivés par sa Parole

Février 2015 | Adventist World 29

Page 30: February 2015 french

D E S I D É E S À P A R T A G E R

Le 2 février 1955, Roy S. Cornell, un médecin, arriva à Benghazi, en Libye,

pour établir l’œuvre médicale adventiste. Il servit en tant que chirurgien en chef à l’hôpital gouvernemental.

Peu après son arrivée, Roy Cornell supervisa la rénovation d’un hôtel endommagé par la guerre pour en faire un hôpital adventiste. En plus de super-viser les rénovations et de recruter du personnel, il servit en tant que conseiller médical auprès du gouvernement libyen.

L’Hôpital adventiste de Benghazi ouvrit officiellement ses portes le 21 mai 1956 avec 32 lits. En 1957, le Dr Cornell contracta la poliomyélite aiguë paralysante qui, tragiquement, le laissa complètement paralysé.

L’hôpital ouvrit une école de soins infirmiers en 1964, et fut compté parmi les rares organisations étrangères autorisées à posséder une propriété en Libye.

En 1969, suite à la « Révolution libyenne », l’Hôpital adventiste de Benghazi fut nationalisé. En 1977, la Conférence générale reçut de la part du gouvernement libyen un paiement de règlement se chiffrant à 1 290 963 $US.

Les émotions font partie de l’expérience humaine. Voici quelques moyens naturels aidant à gérer les émotions négatives.

Vous êtes stressé ? Forcez-vous à sourire. Même un faux sourire réduit le stress.

Vous êtes déprimé ? Allez marcher. Cinq minutes seulement de plein air peuvent améliorer votre humeur.

Vous êtes en colère ? Écoutez de la musique classique. Elle diminue les senti-ments d’agressivité et la colère résiduelle.

Source : Men’s Health

À gauche : On aperçoit ici le Dr R. S. Cornell dans un poumon d’acier, à son arrivée à la base aérienne McGuire, au New Jersey, en route vers Seattle.À droite : Le Dr R. S. Cornell et sa famille.

lA MAUVAiSEVAiNCRE

D . a . R O T H

si vous vous sentez épuisési vous avez le souffle courtsi vous avez des ongles cassantssi vous n’arrivez pas à vous concentrerQuelques aliments riches en fer : lentilles, épinards, riz, fèves rouges, tomates, pois chiches, pommes de terre.

Source : Women’s Health

Il y a 60 ans

aussi !HUMEUR

fer...Vous avez besoin d’un apport supplémentaire

en

30 Adventist World | Février 2015

Les céréales et les légumes verts ne sont pas les seuls à contenir des fibres alimentaires. Les aliments suivants sont riches en fibres, potassium, et magnésium :

pomme de terrechou-fleurnavetmaïs en épipanaisSource : Men’s Health

Ils en

Page 31: February 2015 french

Le nombre de passagers passant par les aéroports les plus fréquentés du monde :

Qu’est-ce que Dieu attend de

nous ? Voici la réponse de Jésus,

selon l’Évangile de Matthieu :

« Attendez fidèlement. Ensemble. – Matthew L. Skinner, St. Paul, Minnesota, États-Unis

VAiNCRE

Source : USA Today

Atlanta, États-Unis 94 millions

Beijing Capital, Chine 84 millions

London Heathrow, Grande-Bretagne 72 millions

Tokyo Haneda, Japon 69 millions

Chicago O’Hare, États-Unis 67 millions

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ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif et rédacteur en chefBill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Pyung Duk Chun

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley-Hardy ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Jairyong Lee, chair; Akeri Suzuki, Kenneth Osborn, Guimo Sung, Pyung Duk Chun, Suk Hee Han

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)Lael Caesar, Gerald A. Klingbeil (rédacteurs en chef adjoints), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Wilona Karimabadi, Kimberly Luste Maran, Andrew McChesney

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Pyung Duk Chun, Jae Man Park, Hyo Jun Kim

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Gestionnaire des opérationsMerle Poirier

Rédacteurs extraordinaires Mark A. Finley, John M. Fowler

Conseiller principalE. Edward Zinke

Directrice des finances Rachel J. Child

Assistante d’édition Marvene Thorpe-Baptiste

Conseil de gestionJairyong Lee, president ; Bill Knott, secrétaire ; P. D. Chun, Karnik Doukmetzian, Suk Hee Han, Kenneth Osborn, Juan Prestol, Claude Richli, Akeri Suzuki, D’office : Robert Lemon, G. T. Ng, Ted N. C. Wilson

Direction artistique et graphismeJeff Dever, Brett Meliti

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Raafat Kamal, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan, Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultané-ment dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Australie, Allemagne, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 11, nº 2

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

Vous avez besoin d’un apport supplémentaire

Février 2015 | Adventist World 31

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Participez à la session de la Conférence générale à San Antonio, au Texas.

(2 au 11 juillet 2015)

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