FAQ WISC-V

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Sommaire

PARTIE 1 – Les fondements théoriques et les nouveautés dans le WISC-V ...... 5

1. Que sont les batteries WISC ?........................................................................................... 5

2. Quels sont les fondements théoriques du WISC-V ? .................................................... 5

3. Quels sont les objectifs de la révision de ce test ? ........................................................ 5

4. Comment ont été construites les normes du WISC-V ? ............................................... 6

5. WISC-IV/WISC-V : A partir de quand une ancienne version d’un test devient-elle

obsolète ?.................................................................................................................................... 6

6. WISC-IV/WISC-V : Quelles nouvelles épreuves ont été intégrées lors de la révision

? 6

7. WISC-IV/WISC-V : Quelles épreuves ont été retirées du WISC-V et pourquoi ? ........ 6

8. WISC-IV/WISC-V : Quels changements au niveau des indices ? .................................. 7

9. Pourquoi le subtest Arithmétique ne fait-il plus partie de l'IMT ? Sollicite-t-il les

mêmes compétences qu'avant ? ............................................................................................ 7

10. WISC-IV/WISC-V : Quels changements peut-on observer au niveau du QIT ? ....... 8

11. Pourquoi le QIT se calcule désormais avec 7 subtests au WISC-V, contre 10

précédemment au WISC-IV ? ................................................................................................... 8

12. Quelle est la différence fondamentale entre le QIT et les indices principaux ? ... 8

13. Qu’est-ce qu’un empan mnésique ? ............................................................................ 8

PARTIE 2 – L’administration et la cotation ..............................................................9

14. Quelle est la durée qu’il est recommandé d’attendre entre deux passations ? ... 9

15. Combien de temps dure la passation du WISC-V ? .................................................... 9

16. Puis-je administrer le WISC-V en deux séances ? Si oui, quel est le délai

recommandé entre ces deux séances ? ................................................................................. 9

17. Comment choisir les subtests du WISC-V à administrer ? ...................................... 10

18. Doit-on nécessairement administrer les subtests dans l’ordre ou peut-on faire

des changements ? ................................................................................................................. 10

19. Quels sont les différents formats de passation et de correction du WISC-V ? ... 11

20. Qu'est-ce que Q-global ? .............................................................................................. 12

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21. Comment s’assurer que l’enfant a bien compris les tâches qu’il doit accomplir

aux différents subtests ? ........................................................................................................ 12

22. L’enfant est-il autorisé à compter avec ses doigts au subtest Arithmétique ? ..... 12

23. Le WISC-V ayant des groupes d’âge communs à la WPPSI-IV et à la WAIS-IV,

comment choisir le test le plus adapté selon les enfants ou adolescents ? .................. 13

24. Comment calculer les notes additionnelles au subtest Cubes ? ............................ 13

25. Lorsque l’on fait passer le WISC-V à des enfants nés prématurément, comment

calculer l’âge chronologique ? ............................................................................................... 14

26. Comment coter les réponses gâchées ? ................................................................... 14

27. Comment calculer les notes additionnelles du subtest Mémoire des Images ? ... 14

28. Quelles différences existe-t-il entre le KABC-II et le WISC-V ? ................................ 14

29. Comment prendre en compte la latéralité de l'enfant aux épreuves motrices ?

15

30. Quelles substitutions sont autorisées dans le WISC-V et quels sont les motifs

possibles de substitution ? .................................................................................................... 16

PARTIE 3 – La lecture des notes et leur interprétation ..................................... 16

31. Qu'est-ce que signifie SEm dans le rapport Q-global ? ........................................... 16

32. Aux épreuves de l’IMT, est-il possible de comparer l'empan du sujet à

l'échantillon de référence ? .................................................................................................... 17

33. Que signifie le taux observé et comment se lit-il ? .................................................. 17

34. Quels sont les différents groupes de comparaison disponibles et comment

choisir le groupe de référence adapté pour la lecture du taux observé ? ..................... 17

35. A quoi correspond le seuil de significativité dans le WISC-V ? ............................... 18

36. Comment choisir son seuil de significativité ? ......................................................... 19

37. Comment lire les notes et savoir dans quelle zone de la courbe elles se

situent ? ..................................................................................................................................... 19

38. Quels sont les différents niveaux d’analyse lors de l’interprétation d’un

protocole WISC-V ? .................................................................................................................. 20

39. Quand et comment conclure de l’homogénéité ou de l’hétérogénéité intra

indices ?..................................................................................................................................... 20

40. Comment interpréter les résultats obtenus en Mémoire des chiffres lorsque les

trois parties présentent des différences de résultats ? .................................................... 21

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41. Le WISC-V est-il moins discriminant que le WISC-IV pour les sujets de bas

niveau ? ..................................................................................................................................... 22

42. Quand et comment conclure de l’homogénéité ou de l’hétérogénéité inter-

indices ?..................................................................................................................................... 22

43. Quand et comment conclure de l’homogénéité ou de l’hétérogénéité du QIT ? 23

44. Pouvons-nous, comme pour le QIT, considérer l'IAG que s'il a un certain degré

d'homogénéité ? ...................................................................................................................... 23

45. Et concernant l'homogénéité des autres indices complémentaires (IRQ, IMTA,

INV, ICC), doit-on également l'évaluer et en tenir compte ? ............................................. 23

46. Existe-t-il des corrélations entre le WISC-V et d’autres tests ?............................... 24

47. Quels ouvrages sont conseillés pour perfectionner sa pratique ? ....................... 24

PARTIE 4 – L’identification des difficultés, des troubles ou des spécificités de

fonctionnement ...................................................................................................... 25

48. Existe-t-il des études de validité portant sur des groupes spécifiques ? ............. 25

49. Le WISC-V est-il adapté aux enfants présentant un daltonisme ? ........................ 25

50. Peut-on administrer le subtest Cubes à des enfants atteints de troubles

moteurs ? .................................................................................................................................. 26

51. Quels sont les éléments qui permettent de repérer une déficience intellectuelle

(et son intensité) ? ................................................................................................................... 26

52. Quels sont les éléments du WISC-V qui permettent de repérer des troubles

spécifiques des apprentissages ? ......................................................................................... 26

53. Quels sont les éléments qui permettent de repérer un haut potentiel

intellectuel ? ............................................................................................................................. 27

54. Quels sont les éléments qui permettent de repérer des difficultés affectives

dans le WISC-V ?....................................................................................................................... 27

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PARTIE 1 – Les fondements théoriques et

les nouveautés dans le WISC-V

1. Que sont les batteries WISC ?

L’Échelle d’Intelligence de Wechsler pour Enfants (WISC) est un test évaluant le

fonctionnement cognitif général des enfants et adolescents (de 6 ans à 16 ans 11 mois),

dont la première version date de 1949. Le test est révisé tous les 10-12 ans environ.

Depuis octobre 2016, la version la plus récente est disponible : le WISC-V.

2. Quels sont les fondements théoriques du WISC-V ?

Le WISC-V repose sur le modèle de Catell-Horn-Carroll, qui est une synthèse des travaux

de J.B. Carroll, R.B. Catell et J.L. Horn. Ce modèle s’organise sur trois niveaux :

1. Le premier est celui des facteurs primaires (ou spécifiques), représentés par

les subtests du test (Matrices, Similitudes, Vocabulaire, Compréhension, Codes,

etc…)

2. Le deuxième regroupe les grandes capacités cognitives ou domaines de

l’intelligence, représentés par les indices principaux (ICV, IRF, IMT, IVT, IVS)

3. Le troisième niveau correspond au facteur g, le facteur général d’intelligence

commun à tous les tests cognitifs. Il est représenté par le QIT.

Pour plus d’informations, vous pouvez vous référer au manuel d’interprétation du WISC-V.

3. Quels sont les objectifs de la révision de ce test ?

Le test WISC a été révisé en s'appuyant sur les recherches menées dans le domaine des

aptitudes intellectuelles et cognitives, des neurosciences cognitives, de la

neuropsychologie clinique et en s’appuyant notamment sur l'expérience de psychologues.

Les objectifs de cette révision reposent sur :

• Une actualisation des fondements théoriques ;

• Une meilleure adéquation développementale ;

• Une augmentation de la convivialité ;

• Une amélioration des propriétés psychométriques ;

• Une extension des applications cliniques.

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4. Comment ont été construites les normes du WISC-V ?

L’intégralité des normes du WISC-V ont été construites à partir des résultats obtenus par

un nouvel échantillon composé de 1049 enfants et adolescents français ayant entre 6 ans

et 16 ans 11 mois. Ce recueil de données a été effectué entre avril 2015 et mars 2016,

grâce à la participation de 110 psychologues.

5. WISC-IV/WISC-V : A partir de quand une ancienne version d’un

test devient-elle obsolète ?

Il faut compter environ un à deux ans pour qu'une ancienne version devienne obsolète.

Cela correspond au temps nécessaire qu'il faut pour que la majorité des psychologues se

munissent de la nouvelle version. La nouvelle version (WISC-V) étant sortie en 2016, le

WISC-IV est désormais obsolète.

6. WISC-IV/WISC-V : Quelles nouvelles épreuves ont été intégrées

lors de la révision ?

Dans le WISC-V, trois nouvelles épreuves ont été ajoutées :

• Mémoire des images est un subtest de l’Indice de Mémoire de Travail qui permet

d’évaluer la mémoire de travail visuelle. Il s’agit d’une adaptation du subtest

Reconnaissance d’images de la WPPSI-IV.

• Puzzles visuels est un subtest de l’Indice Visuospatial, déjà présent dans la WAIS-

IV.

• Balances est un subtest de l’Indice de Raisonnement Fluide, évaluant plus

spécifiquement le raisonnement quantitatif. Il est déjà présent dans la WAIS-IV.

7. WISC-IV/WISC-V : Quelles épreuves ont été retirées du WISC-V et

pourquoi ?

Dans le WISC-V, trois subtests n’ont pas été retenus :

• Raisonnement verbal a été supprimé en raison de son chevauchement de

contenu avec le subtest Vocabulaire.

• Compléments d’images a été retiré afin de diminuer la durée totale

d’administration de la batterie et de permettre l’introduction d’autres mesures

pertinentes, telles que la mémoire de travail visuelle par exemple.

• Identification de concepts qui évaluait les capacités de raisonnement catégoriel

non verbal de l’enfant, ne contribuait statistiquement au calcul d’aucun indice du

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WISC-V et il ne remplaçait que partiellement les subtests Matrices et Balances, qui

sont des épreuves plus saturées. C’est ainsi qu’Identification de concepts n’a pas

non plus été reconduit dans la version française du WISC-V.

8. WISC-IV/WISC-V : Quels changements au niveau des indices ?

L'Indice de Raisonnement Perceptif du WISC-IV devient dans le WISC-V :

• l'Indice Visuo-spatial : Cubes et Puzzles Visuels

• l'Indice de Raisonnement Fluide : Matrices et Balances.

Ce changement permet l’obtention d'une mesure plus pure de ces deux aptitudes et ainsi

une communication plus claire des résultats de performances du sujet.

Ensuite, trois nouveaux Indices supplémentaires ont été intégrés :

• l'Indice Non Verbal composé des épreuves : Cubes, Matrices, Code, Balances,

Puzzles Visuels, Mémoire des Images.

• l'Indice de Mémoire de Travail Auditive : Mémoire des chiffres et Séquence Lettres-

Chiffres.

• l'Indice de Raisonnement Quantitatif : Balances et Arithmétique.

Enfin, l'Indice principal de Mémoire de Travail du WISC-V (IMT) est plus complet que celui

du WISC-IV car il inclut à la fois la mémoire de travail visuelle (Mémoire des Images) et la

mémoire de travail auditive (Mémoire des Chiffres).

9. Pourquoi le subtest Arithmétique ne fait-il plus partie de l'IMT ?

Sollicite-t-il les mêmes compétences qu'avant ?

Dans le WISC-IV, le subtest Arithmétique était présent dans l’IMT. Avec l’ajout de nouveaux

indices et subtests dans le WISC-V, des études de corrélation ont été menées entre ces

derniers. Il est ainsi apparu qu’Arithmétique était moins corrélé que Mémoire des images

(nouveau subtest) à l’Indice de Mémoire de Travail. En effet, face à l’ajout de ce nouveau

subtest, le subtest Arithmétique a été déplacé et fait désormais partie de l’Indice de

Raisonnement Fluide. En revanche, il évalue toujours les mêmes compétences et sollicite

toujours la mémoire de travail dans son exécution.

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10. WISC-IV/WISC-V : Quels changements peut-on observer au

niveau du QIT ?

Le QIT du WISC-IV était composé des 10 premiers subtests administrés : Similitudes,

Vocabulaire, Compréhension, Cubes, Matrices, Identification de concepts, Mémoire des chiffres,

Séquence Chiffres-Lettres, Code, et Symboles. Soit les 10 subtests composant les 4 indices.

Le QIT du WISC-V se calcule désormais à partir des 7 premiers subtests administrés :

Cubes, Similitudes, Vocabulaire, Matrices, Balances, Mémoire de Chiffres et Code.

Comparé au QIT du WISC-IV, tous les indices n’ont pas le même poids. Certains subtests

entrent dans les indices mais pas dans le QIT. Ainsi, la compréhension verbale et le

raisonnement fluide sont davantage représentés que les trois autres domaines évalués.

Cela a provoqué d’importants changements dans l’interprétation.

11. Pourquoi le QIT se calcule désormais avec 7 subtests au WISC-V,

contre 10 précédemment au WISC-IV ?

Comme nous l’avons vu, un remaniement des indices et des subtests a eu lieu entre

l’ancienne (WISC-IV) et la nouvelle version (WISC-V) de l’échelle. Un arbitrage a dû en effet

être réalisé entre l’intérêt de recueillir des informations utiles et diversifiées sur le sujet et

la nécessité de veiller à ce que la durée de la passation du WISC-V reste raisonnable.

Il est ainsi désormais possible de ne proposer que les 7 premiers subtests de la batterie,

afin de calculer le QIT, l’ICV et l’IRF.

12. Quelle est la différence fondamentale entre le QIT et les indices

principaux ?

Le QIT est généralement considéré comme la note le plus représentative du

fonctionnement intellectuel général. Les notes des indices principaux représentent le

fonctionnement intellectuel dans des domaines cognitifs spécifiques, soit la

compréhension verbale, le raisonnement fluide, l’aptitude visuospatiale, la mémoire de

travail et la vitesse de traitement. Le QIT est donc calculé à partir d'une sélection de

subtests, appartenant eux-mêmes aux indices principaux.

13. Qu’est-ce qu’un empan mnésique ?

L’empan mnésique caractérise la quantité d'informations maximum pouvant être retenue

et restituée par le sujet dans un court laps de temps. Cette notion sert à la cotation de

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certaines notes additionnelles obtenues aux subtests qui appartiennent à l’Indice de

Mémoire de Travail : Mémoire des images, Mémoire des chiffres, Séquence Lettres-Chiffres.

PARTIE 2 – L’administration et la cotation

14. Quelle est la durée qu’il est recommandé d’attendre entre deux

passations ?

Il est généralement conseillé d'attendre un an et demi à deux ans entre deux passations

du WISC-V. En effet, si la fidélité de l'outil est importante (voir chapitre les critères

psychométriques de l'outil dans le Manuel), les notes devraient être globalement

équivalentes à court terme et un re-test s'avérerait donc peu utile.

Néanmoins, au-delà des éléments statistiques, la question du délai acceptable entre deux

passations relève plutôt d'une décision clinique.

Un délai court entre deux évaluations est ainsi possible si la première évaluation a eu lieu

dans un contexte qui n'est plus le même quelques mois plus tard (rééducation ou prise en

charge entre les deux) ou si le psychologue considère que la première évaluation ne

répondait pas à des critères suffisants en terme de validité (biais environnementaux ou

personnels ayant un impact sur la mesure lors de l'une des évaluations par exemple,

dispositif général ne correspondant pas à ses exigences etc.).

15. Combien de temps dure la passation du WISC-V ?

La passation de l’échelle peut durer entre une heure et deux heures trente, selon le

nombre de subtests administrés et les caractéristiques individuelles de l’enfant, à savoir

son âge, sa performance et son niveau d’engagement dans le test.

16. Puis-je administrer le WISC-V en deux séances ? Si oui, quel est le

délai recommandé entre ces deux séances ?

Dans la mesure du possible, il est préférable d’administrer le WISC-V en une seule séance,

et de faire des pauses si besoin. Si cela n’est pas possible, vous pouvez administrer le

restant des subtests lors d’une seconde séance mais celle-ci doit être la plus proche

possible de la première. Ainsi, il est recommandé de la réaliser au cours de la semaine

suivante, en prenant soin de se renseigner sur d’éventuels évènements survenus entre les

deux sessions qui auraient pu avoir une influence sur les performances de l’enfant. Il sera

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également important de faire figurer cette information dans votre compte rendu car cela

représente un biais dans la passation, à prendre en compte pour interpréter les notes, et

en cas de re-test.

17. Comment choisir les subtests du WISC-V à administrer ?

Ce choix sera guidé par les plaintes du patient et les motifs de réalisation du bilan. De

plus, tous les éléments récoltés en anamnèse vous permettront de sélectionner de

manière pertinente les subtests adaptés. Vous pourrez ainsi choisir d’administrer :

• soit simplement les 7 premiers subtests, permettant le calcul du QIT. Vous

obtiendrez donc le QIT mais aussi l'Indice de Compréhension Verbale (ICV) et

l'Indice de Raisonnement Fluide (IRF). Bien que ce choix semble être le plus

rapide, il est surtout proposé en cas de "bilan administratif", pour des

renouvellements d'agrément. En effet, il n’apportera que peu de précisions sur le

fonctionnement cognitif global du sujet.

• soit les 10 premiers subtests, à savoir les 7 nécessaires au calcul du QIT ainsi que

Puzzles Visuels, Mémoire des images et Symboles. Ce choix semble plus adapté

car il permet l’obtention du QIT mais aussi des 5 indices principaux, soit l’IMT,

l’ICV, l’IVT, l’IVS, et l’IRF, et 3 indices supplémentaires, soit l’ICC, l’IAG, et l’INV.

• soit entre 11 et 15 subtests, selon ce que vous souhaitez approfondir pour mieux

cerner les difficultés du sujet. En fonction des subtests que vous aurez choisis, il

sera possible de calculer plusieurs indices supplémentaires. Par exemple, la note

de l’Indice de Mémoire de Travail Auditive (IMTA) sera obtenue si vous

administrez le subtest Séquence Lettres-Chiffres ou encore celle de l’Indice de

Raisonnement Quantitatif (IRQ) si vous proposez en plus le subtest Arithmétique.

Il n'est pas conseillé de faire passer systématiquement l’intégralité des subtests du WISC-V,

en raison de la longueur de la passation pour le patient. Il est plutôt recommandé

d’administrer les 10 premiers subtests. Les subtests complémentaires sont proposés au

patient s'ils présentent un intérêt clinique.

18. Doit-on nécessairement administrer les subtests dans l’ordre ou

peut-on faire des changements ?

L’ordre standard d’administration des subtests doit être respecté autant que possible, Cet

ordre a été déterminé afin de stimuler l’intérêt de l’enfant sans le fatiguer, de varier les

supports (auditif/visuel) et les fonctions évaluées. Le voici:

1. Cubes

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2. Similitudes

3. Matrices

4. Mémoire des chiffres

5. Code

6. Vocabulaire

7. Balances

8. Puzzles visuels

9. Mémoire des images

10. Symboles

11. Information

12. Séquence Lettres-Chiffres

13. Barrage

14. Compréhension

15. Arithmétique

Parfois, il peut être pertinent de ne pas suivre l’ordre standard d’administration,

notamment si l’enfant présente des difficultés spécifiques. Toute modification doit

néanmoins être justifiée par des besoins cliniques et non par les préférences du

psychologue, et mentionnée dans le compte rendu écrit afin de le prendre en compte

dans l’interprétation des résultats et en cas de re-test.

19. Quels sont les différents formats de passation et de correction

du WISC-V ?

Il existe trois 3 modes de passation et de correction différents, selon les préférences du

psychologue et ses besoins :

• Passation papier-crayon et correction manuelle à l’aide du manuel et des tables de

conversion.

• Passation papier-crayon et correction informatisée à l'aide du logiciel de correction

Q-global. La plateforme de correction Q-global vous permet de saisir manuellement

les notes brutes du sujet afin d'obtenir un rapport chiffré complet avec tous les

calculs automatisés. Ce mode de correction permet donc de gagner du temps et de

limiter les risques d'erreur.

• Passation et correction entièrement digitales avec Q-interactive. Q-interactive est

un logiciel permettant d’administrer des tests à partir de deux iPads (un pour vous

et un pour votre patient). Il permet de gagner en efficacité et en flexibilité. Q-

interactive vous donne accès à plusieurs tests (WISC-V, WAIS-IV, MEM-IV et CELF 5).

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20. Qu'est-ce que Q-global ?

Q-global est un site internet, accessible avec un identifiant et un mot de passe personnels.

Plusieurs tests peuvent être utilisés sur cette plateforme. Ils sont tous indépendants et

nécessitent des abonnements spécifiques.

Dans le cas du WISC-V, Q-global est la plateforme permettant une correction informatisée,

après passation papier-crayon. Pour ce faire, il suffit de saisir manuellement les notes

brutes obtenues suite à la passation, ainsi que la date de naissance du patient. Puis, Q-

Global génère un rapport des notes dans lequel se trouvent les notes brutes qui ont été

converties en notes standard, accompagnées de graphiques et de l’intégralité des calculs

disponibles (comparaison, points forts...). Ce rapport est ensuite instantanément

disponible en format PDF. Aucun élément d’interprétation clinique ne figure dans ce

rapport.

21. Comment s’assurer que l’enfant a bien compris les tâches qu’il

doit accomplir aux différents subtests ?

Désormais, dans le WISC-V, la plupart des subtests débutent par un ensemble d’items

visant à s’assurer de la bonne compréhension par l’enfant :

• des items de démonstration pour lesquels le psychologue explique la consigne,

• des items d’exemple pour lesquels l’enfant répond à la question, et une réponse lui

est apportée en cas d’erreur,

• des items d’apprentissage intégrés, afin de s’assurer que l’enfant comprenne la

tâche qui lui est demandée. Ces items ont été ajoutés en réponse aux besoins des

enfants qui ont participé à l’élaboration des normes. Lorsqu’il y a plusieurs items

comprenant des items d’apprentissage, par exemple à Similitudes, il ne faut

appliquer cette règle que pour les deux premiers items administrés.

22. L’enfant est-il autorisé à compter avec ses doigts au subtest

Arithmétique ?

Si l’utilisation d’une feuille et d’un crayon est interdite, celle des doigts ne l’est pas. Ainsi,

l’enfant peut compter sur ses doigts et même écrire avec ceux-ci sur la table. Aux premiers

items, il lui est même demandé d’utiliser ses doigts pour compter les objets présents sur

le livret de stimuli, afin de s’assurer de sa compréhension de l’exercice. Ainsi, l’utilisation

des doigts est intéressante d’un point de vue clinique car elle apporte des éléments

qualitatifs utiles à l’interprétation de la note totale de l’enfant.

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23. Le WISC-V ayant des groupes d’âge communs à la WPPSI-IV et à

la WAIS-IV, comment choisir le test le plus adapté selon les enfants ou

adolescents ?

Les groupes d’âge de 6 ans à 7 ans 7 mois sont communs au WISC-V et à la WPPSI-IV. Si le

psychologue suppose un niveau de performances cognitives en-dessous de la moyenne

ou des difficultés langagières chez le sujet, la WPPSI-IV est plus appropriée. Ce choix

permet de ne pas se heurter à un effet plancher de l’étalonnage. À l’inverse, si l’enfant

semble présenter des aptitudes supérieures à la moyenne, le WISC-V doit être privilégié

afin d’éviter l’effet plafond. Enfin, si le sujet a des aptitudes dans la moyenne, le choix entre

la WPPSI-IV et le WISC-V fait appel au jugement clinique du psychologue. Ce dernier doit

notamment prendre en compte le fait que l’administration de la WPPSI-IV est moins

couteuse pour l’enfant car moins longue que celle du WISC-V.

Pour les adolescents ayant entre 16 ans et 16 ans 11 mois, le psychologue a de nouveau

le choix entre deux tests : le WISC-V ou la WAIS-IV. De la même façon, le WISC-V est à

privilégier pour les adolescents dont on suppose un niveau de performances cognitives

en-dessous de la moyenne afin d’éviter l’effet plancher. En revanche, la WAIS-IV doit être

utilisée pour les adolescents qui présentent des habiletés supérieures à la moyenne pour

ne pas se heurter à l’effet plafond. Et enfin, pour les adolescents ayant des aptitudes

cognitives moyennes, le psychologue fait appel à son jugement clinique pour décider

lequel de ces deux tests est le plus adapté.

24. Comment calculer les notes additionnelles au subtest Cubes ?

La note Cubes sans bonification CUBs est calculée à partir de la note brute totale sans

tenir compte des points de bonification. Ainsi, pour les items 1 à 3, l’enfant peut obtenir

jusqu’à 2 points ; pour les items 4 à 13, les cotations possibles sont 0 ou 4, selon si la

construction est réalisée dans le temps imparti ou non. La note brute totale maximum

pouvant être obtenue à CUBs est de 46 points.

La note Cubes partielle CUBp est calculée uniquement en se référant à la colonne grisée

Note partielle optionnelle du cahier d’administration. Pour obtenir cette note, le nombre

de points accordés à chaque item dépend du nombre de cubes correctement placés par

le sujet dans le temps imparti, même si la construction n’est pas entièrement finie. Ainsi,

de l’item 1 à 9, celui-ci peut avoir entre 0 et 4 points car le nombre de cubes nécessaires à

la construction est de 4 maximum. À partir de l’item 10, peuvent se rajouter des points de

bonification, accordés selon le temps que le sujet met à réaliser la construction. La note

brute totale maximum pouvant être obtenue à CUBp est de 82 points.

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25. Lorsque l’on fait passer le WISC-V à des enfants nés

prématurément, comment calculer l’âge chronologique ?

Dans le cas d’enfants nés prématurément, l’âge corrigé (= âge réel diminué du temps de

gestation écourté par rapport aux 40 semaines d’une grossesse normale) doit être calculé

jusqu’à 2 ans. Le WISC-V étant administré aux enfants ayant entre 6 ans et 16 ans 11 mois,

cette correction n'a plus lieu d’être faite. L’âge réel est donc utilisé pour le calcul de l’âge

chronologique.

26. Comment coter les réponses gâchées ?

Une réponse gâchée révèle une mauvaise compréhension, pourtant fondamentale, de

l’item. L’enfant, ayant initialement verbalisé la bonne réponse, gâche ainsi celle-ci en

apportant une seconde réponse erronée. Les réponses gâchées sont cotées 0 point. Bien

qu’elles soient très rares, elles ne doivent pas être confondues avec des réponses de

mauvaise qualité, qui correspondent à une explication n’améliorant pas la réponse initiale.

27. Comment calculer les notes additionnelles du subtest Mémoire

des Images ?

À l’épreuve Mémoire des images, il y a deux notes additionnelles : EMIMs et EMIMr.

L’Empan Mémoire des images – Stimuli (EMIMs) correspond au nombre d’images que

l’enfant a pu retenir sur la page Stimulus du dernier item qu’il a parfaitement réussi.

Exemple : le dernier item où il a eu 2 points est l’item 15, à l’aide du livret de stimuli on voit

que la page Stimulus de l’item 15 contient 4 images, donc EMIMs = 4.

L'Empan Mémoire des images – Réponses (EMIMr) correspond au nombre d'images

figurant sur la page Réponse du dernier item pour lequel il a fourni une réponse parfaite.

Exemple : le dernier item où il a eu 2 points est l’item 15, la page Réponse de l‘item 15

contient 6 images, donc EMIMr = 6.

La comparaison de ces deux notes additionnelles (EMIMs et EMIMr) apporte des

indications sur l'effet des interférences sur les performances du sujet.

28. Quelles différences existe-t-il entre le KABC-II et le WISC-V ?

Le KABC-II et le WISC-V sont tous les deux des tests permettant d'évaluer le

fonctionnement intellectuel. Ils comportent néanmoins des différences de construction

faisant que l'on privilégiera l'un ou l'autre en fonction du profil du patient :

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Le WISC-V a été publié en 2016, l'étalonnage est donc plus récent. Il s'appuie sur le

modèle Cattel-Horn-Caroll (CHC). Il propose une évaluation de la compréhension verbale,

du raisonnement fluide, des compétences visuospatiales, de la vitesse de traitement et de

la mémoire de travail (visuelle et auditive). Les enfants présentant un trouble important du

langage ou venant d'une autre culture tendent à obtenir des notes plus faibles, car un bon

niveau de langue est nécessaire pour comprendre les consignes / formuler les réponses

attendues et car les connaissances examinées dans le test sont relatives à la culture

française.

Le KABC-II a été publié en 2008, il est donc plus ancien. Il s'appuie, au choix, sur le modèle

CHC ou sur le modèle neuropsychologique de Luria. Il permet d'évaluer et d'observer

certaines fonctions cognitives ne figurant pas dans le WISC-V (la mémoire épisodique et

différée). Il propose également une évaluation non verbale pour les enfants présentant

des difficultés de langage ou issus d'une autre culture. C'est également un test plus

ludique dans sa présentation (beaucoup de matériel à manipuler). En revanche, il ne

propose pas d'évaluation de la vitesse de traitement ou de la mémoire de travail.

29. Comment prendre en compte la latéralité de l'enfant aux

épreuves motrices ?

La latéralité de l’enfant n’est pas un paramètre ayant été contrôlé lors de la construction

du WISC-V. Il y avait des enfants gauchers et droitiers dans l’échantillon d’étalonnage. Les

auteurs ont néanmoins prévu des aménagements pour certains subtests requérant

manipulation ou écriture, à savoir :

• Le subtest Cubes : Le livret de stimuli devra être placé légèrement à la gauche de

l’enfant droitier ou légèrement à la droite de l’enfant gaucher. Pour les items 1 à

3, le modèle construit par le psychologue sera placé à droite du livret de stimuli

si l’enfant est droitier ou à gauche si l’enfant est gaucher. Vous trouverez plus

d’informations à la page 84 du manuel d’administration et de cotation.

• Le subtest Code : Pendant l’administration des items d’exemple, le psychologue

doit repérer les enfants gauchers qui cacheraient partiellement le modèle avec

leur main. Pour ceux-ci, il est recommandé d’aligner un cahier de réponses 1

(Code et Symboles) supplémentaire, à droite de celui de l’enfant. Vous trouverez

plus d’informations à la page 129 du manuel d’administration et de cotation.

Page 16: FAQ WISC-V

16

30. Quelles substitutions sont autorisées dans le WISC-V et quels

sont les motifs possibles de substitution ?

Dans le WISC-V, les indices étant désormais composés de 2 épreuves, il n'est plus possible

d'effectuer une substitution. Les substitutions sont autorisées uniquement pour le calcul

du QIT. Plus précisément, une seule substitution est autorisée pour le calcul du QIT, et

cette substitution doit reposer sur un subtest appartenant au même domaine. Vous

trouverez plus d'informations à ce sujet page 32 du Manuel d'administration et de

cotation.

Trois raisons peuvent justifier le recours à une substitution :

• L'enfant présente une condition physique altérant l'administration d'une

épreuve (l'enfant présente par exemple une blessure musculaire au poignet, on

peut alors substituer l'épreuve Code par Symboles dans le QIT, car cette dernière

sollicite un peu moins les aptitudes graphomotrices).

• Des éléments extérieurs à la passation ont interféré avec l'administration d'une

épreuve (par exemple des bruits de travaux lors de l'épreuve Mémoire des

chiffres).

• L'enfant n'a pas du tout compris les consignes d'une épreuve et l'administration

n'a pas été possible, l'épreuve est invalidée.

Il n’est en revanche pas possible de substituer un subtest dans le seul but de modifier le

QIT. Si un enfant a un résultat plus faible à une épreuve, l'intégrer à son profil global

permettra de mieux cerner ses difficultés.

PARTIE 3 – La lecture des notes et leur

interprétation

31. Qu'est-ce que signifie SEm dans le rapport Q-global ?

SEm correspond à l'erreur type de mesure. Elle est utilisée pour calculer l'intervalle de

confiance au sein duquel se trouve très probablement la note vraie de l'enfant. Le SEm se

lit de cette manière : si le SEm de Cubes est de 1.50, et que le sujet a obtenu une note

standard de 7 à ce subtest, cela signifie que sa note se situe véritablement dans l'intervalle

de confiance [5,50 ; 8,50], c'est-à-dire [7 - 1,50 ; 7 + 1,50]. Cela permet d'identifier si la

différence entre deux notes standard est expliquée par une différence individuelle de

Page 17: FAQ WISC-V

17

performance ou si cela n'est dû qu'à de l'erreur de mesure. Pour plus d’informations, vous

pouvez vous référer aux pages 50 et 51 du manuel d'interprétation, où l’erreur type de

mesure et l’intervalle de confiance sont expliqués.

32. Aux épreuves de l’IMT, est-il possible de comparer l'empan du

sujet à l'échantillon de référence ?

Sur le cahier d’administration du WISC-V, vous trouverez un tableau s’intitulant

“Correspondance entre notes brutes et taux observé”. À partir des notes brutes d’empan

du sujet, vous obtiendrez le taux observé ou pourcentage cumulé associé (à l’aide de la

Table C.12 du Manuel d’administration et de cotation). La lecture de ce taux observé vous

permettra ensuite de comparer l’empan de votre sujet à l’échantillon de référence.

33. Que signifie le taux observé et comment se lit-il ?

Dans le WISC-V, au sein des tableaux permettant le calcul de différences (entre

subtests/entre indices...), le taux observé représente la fréquence à laquelle on observe

une même différence dans la population de référence. Plus le taux observé est faible, plus

la différence observée est rare (le seuil de rareté se situant à 10%).

Seulement, cette règle ne s’applique plus dans le cas du taux observé des empans, où

celui-ci se lit à l'inverse (tableau “Correspondance entre notes brutes et taux observé”). Le

taux observé pour les notes d'empans permet d'estimer le pourcentage d'enfants ou

d'adolescents capables de retenir autant ou davantage d'éléments. Un taux observé élevé

correspond donc à une mauvaise performance. Par exemple, si le taux observé est de

88% : “88% des enfants ou adolescents de la classe d’âge du sujet retiennent autant ou

plus d’éléments que le sujet évalué”.

34. Quels sont les différents groupes de comparaison disponibles et

comment choisir le groupe de référence adapté pour la lecture du

taux observé ?

Lors du choix des comparaisons, le psychologue doit déterminer s’il souhaite mener ses

analyses (principales et complémentaires) en prenant en compte le groupe de référence

du taux observé “Tout l’échantillon” ou “Par niveau”. Le choix du groupe de référence va

avant tout dépendre du sujet et de son profil. Il fait donc appel à votre jugement clinique.

Les taux observés dans “tout l'échantillon” impliquent une comparaison entre la différence

obtenue par votre patient et celles obtenues par l'ensemble de l’échantillon d'étalonnage.

Page 18: FAQ WISC-V

18

Cela permet donc d'avoir une base statistique solide mais peut gommer certaines

particularités liées à l’âge ou au niveau d’efficience.

Les enfants et adolescents se situant dans les groupes d’âge centraux de l’étalonnage du

WISC-V (9-13 ans), dont le niveau d’efficience intellectuelle se situe dans la partie centrale

de la norme (QIT se situant dans l’intervalle 90-110), et ne présentant pas de difficultés

spécifiques (trouble attentionnel, trouble des apprentissages...) sont ceux pour lesquels ce

choix (“Tout l’échantillon”) a le plus de sens. Pour tous les autres, le choix “par niveau” sera

à privilégier.

En choisissant les taux observés "par niveau", vous ne comparerez qu'avec les sujets du

même groupe d’âge pour les valeurs critiques, et dans la même tranche de niveau

intellectuel (intervalle de confiance du QIT) pour les taux observés. Il est donc préférable

de choisir "par niveau" si l'âge de votre patient se situe dans les bornes de l’étalonnage

et/ou dont le niveau d’efficience global se situe en dehors de la norme.

Il est à noter que les auteurs ont souhaité que seules les données “par niveau” ne soient

disponibles sur la plateforme de correction Q-global du WISC-V.

35. A quoi correspond le seuil de significativité dans le WISC-V ?

Le seuil de significativité correspond à l'erreur de mesure :

• .01 : 1% de risque d'erreur

• .05 : 5% de risque d'erreur

• .10 : 10% de risque d'erreur

• .15 : 15% de risque d'erreur

Le seuil de significativité est à choisir au moment de sélectionner la valeur critique utilisée

dans les calculs de différences. Il indique le degré de confiance que le psychologue peut

avoir dans son interprétation : à savoir est-ce que la différence observée est le reflet d’une

véritable différence de performance, ou bien est-elle due à de l’erreur de mesure. Les

notes sont entachées d’erreurs dues à l’influence de variables indésirables (fatigue,

distraction, chance…). Par conséquent, les différences observées ne sont pas

nécessairement dues à de véritables différences entre les caractéristiques mesurées. Vous

trouverez plus d’informations à ce sujet dans le Manuel d’interprétation, pages 110 et 112.

Plus mon seuil est petit, plus mon risque d'erreur est petit. Ainsi un seuil de .01,

correspond à un risque d'erreur d'1%. Donc il y a 99% de chance que ma différence soit

réellement significative, ou que mon indice soit un point fort/faible, s'ils apparaissent par

exemple comme tels.

A l'inverse, plus mon seuil est grand, plus mon risque d'erreur est grand. Ainsi, un seuil de

.15, correspond à un risque d'erreur de 15%. Donc il n'y a que 85% de chance que ma

Page 19: FAQ WISC-V

19

différence soit réellement significative, ou que mon indice soit réellement un point

fort/faible, s'ils apparaissent comme tels.

36. Comment choisir son seuil de significativité ?

Tout d'abord, le choix du seuil dépend du déroulement de la passation et des conditions

de standardisation. Plus on prend des libertés lors de la passation et avec la

standardisation (reformulation des consignes, étayage, passation en deux fois), plus il est

préférable d’opter pour un seuil petit (.01 / .05), afin de prendre le moins de risque

possible. A l'inverse, plus la passation est standardisée, et plus on peut tendre vers un

seuil élevé (.10 / .15).

Le choix du seuil dépend également de l'objectif du bilan. Dans une démarche de

dépistage, ou si on souhaite dégager un maximum d’hypothèses cliniques, un seuil plus

élevé (.10 / .15) sera plus adapté.

En revanche, dans une démarche diagnostique, ou si on ne souhaite mettre en évidence

que les éléments saillants du profil, on optera pour un seuil de significativité plus petit (.01

/ .05) afin de minimiser au maximum les faux positifs. Par exemple, un faux positif voudrait

dire que Similitudes est mieux réussi que Vocabulaire alors qu'en réalité c'est dû à de

l'erreur de mesure, et ceci peut avoir un impact sur les orientations proposées par le

psychologue.

Le choix du seuil de significativité a une influence directe sur le nombre de différences qui

apparaitront comme significatives (nombre de points forts / points faibles au niveau des

indices et des subtests). La probabilité qu’il y ait de nombreuses forces, faiblesses est en

effet d’autant plus élevée que le seuil choisi est élevé. Il est donc important que le

psychologue en tienne compte lorsqu’il souhaite ensuite utiliser ces informations pour

évaluer l’homogénéité du profil, par exemple.

Pour votre information,

• Les auteurs du WISC-V recommandent d'opter de manière générale pour un

seuil de significativité de .10.

• D'autres auteurs comme Jacques Grégoire ou Alan Kaufman préconisent

quant à eux un seuil de significativité de .05.

37. Comment lire les notes et savoir dans quelle zone de la courbe

elles se situent ?

Tous les résultats du WISC-V (notes standard, notes d’indice, QIT) se lisent à partir de la

Courbe de Gauss.

Page 20: FAQ WISC-V

20

Les notes standard ont pour moyenne 10 et écart-type 3 donc :

• Inférieures à 4 : performance déficitaire

• Entre 4 et 7 : performance fragile

• Entre 7 et 13 : performance dans la norme

• Entre 13 et 16 : performance supérieure à la norme

• Supérieures à 16 : performance très supérieure

Les notes d’indice et le QIT ont pour moyenne 100 et écart-type 15 donc :

• Inférieures à 70 : performance déficitaire

• Entre 70 et 85 : performance fragile

• Entre 85 et 115 : performance dans la norme

• Entre 115 et 130 : performance supérieure à la norme

• Supérieures à 130 : performance très supérieure

38. Quels sont les différents niveaux d’analyse lors de

l’interprétation d’un protocole WISC-V ?

Pour interpréter le profil de votre sujet, il existe au moins 3 niveaux d'analyse possibles :

Intra-indice : est-ce que l'indice est suffisamment homogène pour que la note d'indice

obtenue représente les compétences de cet enfant dans ce domaine ?

Intra-QIT : est-ce que les subtests qui composent le QIT se rassemblent autour d'une

même note et sont donc suffisamment homogènes pour que ce chiffre à lui seul résume

bien les compétences générales de mon patient ?

Le profil général : est-ce que l'ensemble des subtests administrés se situent dans la même

zone de la courbe ou bien y-a-t-il certains subtests nécessitant une analyse individuelle ?

39. Quand et comment conclure de l’homogénéité ou de

l’hétérogénéité intra indices ?

Dans le WISC-V, les indices principaux sont constitués de 2 subtests. Afin de pouvoir

interpréter la note de l’indice, il peut être intéressant de se poser la question suivante :

est-ce que l'indice est suffisamment homogène pour que la note d'indice obtenue

représente les compétences de ce patient dans ce domaine ?

Dans le cahier de passation, le tableau “Analyses principales – Comparaison des

différences - subtests” vous permet de comparer deux à deux les subtests qui composent

l'indice. (Vous trouverez plus d’informations sur la manière de renseigner ce tableau dans

le Manuel d’administration, page 69).

Page 21: FAQ WISC-V

21

Si la différence entre deux subtests d'un même indice est significative, alors l'indice est

hétérogène. Le taux observé vous donnera ensuite le pourcentage d'enfants présentant

une telle différence. En-dessous de 10%, on considèrera la différence comme rare.

Si l'indice est hétérogène, avec une différence rare, il sera alors plus pertinent d'analyser

les subtests séparément, car ce chiffre d'indice seul risque de faire perdre de l'information

clinique.

Si la différence n'est pas significative, cela signifie que l’indice est homogène et que,

compte tenu de l'erreur de mesure, on ne peut pas réellement conclure qu'une épreuve a

été mieux réussie que l'autre.

40. Comment interpréter les résultats obtenus en Mémoire des

chiffres lorsque les trois parties présentent des différences de

résultats ?

L'épreuve Mémoire des chiffres du WISC-V est désormais composée de trois parties :

Mémoire des chiffres en ordre direct (MCD), Mémoire des chiffres en ordre inverse (MCI) et

Mémoire des chiffres en ordre croissant (MCC). Les trois tâches de ce subtest mobilisent

l'attention, la mémoire à court terme et la mémoire de travail.

Néanmoins, chacune de ces sous parties présente certaines spécificités en termes de

traitement de l'information. Mémoire des chiffres en ordre direct peut être considérée

comme la condition "la plus simple", ne mobilisant la mémoire de travail que lorsque

l'enfant/l'adolescent doit mettre en œuvre des stratégies de mémorisation (répétition

subvocale, recodage visuel...). Mémoire des chiffres en ordre croissant est un peu plus

complexe. Elle demande un séquençage simple et une manipulation mentale des

informations. Pour réorganiser les suites, l'enfant/l'adolescent peut s'appuyer sur

l'activation automatique de la chaîne numérique. Le traitement cognitif mobilisé dans cette

3ème partie est moins élaboré que dans la seconde partie, Mémoire des chiffres en ordre

inverse, qui demande un séquençage plus complexe.

La partie la plus complexe en termes de mise en œuvre de la mémoire de travail se situe

donc au milieu de l'épreuve et non à la fin. Cela permet ainsi au psychologue de pouvoir

interpréter une chute des performances au cours du temps (NS MCC < NS MCI < NS MCD)

comme le fruit d'une fatigabilité/baisse de motivation/diminution de la concentration et

non comme un signe de fragilité de la mémoire de travail. Cette dernière hypothèse

devrait être envisagée lorsque NS MCI < NS MCC < NS MCD.

Enfin, dans certains cas (rares), il apparait que les épreuves sollicitant le plus la mémoire

de travail sont les plus réussies (NS MCD < NS MCC < NS MCI). Dans ce cas, il peut être

Page 22: FAQ WISC-V

22

intéressant d'explorer l'hypothèse d'une meilleure canalisation attentionnelle/motivation

accrue face aux tâches perçues comme plus complexes.

41. Le WISC-V est-il moins discriminant que le WISC-IV pour les

sujets de bas niveau ?

Les notes standard de l'échelle totale (QIT) du WISC-V suivent une loi normale. Ainsi,

comme pour le WISC-IV, 2,27% des enfants de l’échantillon se situent dans la zone très

supérieure (+ 2 écart-types / QIT = 130 et plus) et 2,27% des enfants se situent dans la

zone très inférieure de la population (- 2 écart-types / QIT = 70 et moins).

Le pourcentage d’enfants obtenant un QIT inférieur à 70 est donc équivalent dans le

WISC-IV et dans le WISC-V. Néanmoins, si les caractéristiques des enfants se situant dans

cette zone sont les mêmes lorsqu'on mène des analyses de groupe (les études de

corrélation mettent en évidence une forte corrélation entre les deux QIT), ce n'est pas

forcément vrai au niveau individuel (si on considère un sujet donné).

En effet, l'échelle totale du WISC-V n'est pas constituée de la même manière que celle du

WISC-IV (voir questions 10 et 11). Une comparaison au niveau des subtests pourra vous

aider à analyser les différences de performances.

42. Quand et comment conclure de l’homogénéité ou de

l’hétérogénéité inter-indices ?

Jacques Grégoire vous répond :

“ Les scores aux indices, comme toutes les mesures de caractéristiques psychologiques,

sont entachés d’erreurs dues à l’influence de variables indésirables (par exemple, fatigue,

distraction, chance…). Par conséquent, les différences observées entre les indices ne sont

pas nécessairement dues à de véritables différences entre les caractéristiques mesurées.

Pour pouvoir affirmer que les scores aux Indices sont hétérogènes, il est dès lors

indispensable de prendre compte leurs erreurs de mesure. A cette fin, deux méthodes

peuvent être utilisées. La première consiste à calculer la moyenne des scores aux cinq

indices principaux, puis la différence entre chaque score aux indices et cette moyenne. Il

suffit alors de vérifier dans la table B.1 du manuel si les différences observées dépassent

les seuils de signification statistique. Seuls les scores qui se différencient significativement

de la moyenne méritent de faire l’objet d’une interprétation spécifique. La seconde

méthode d’analyse de la dispersion consiste à comparer chaque paire d’indices et de

vérifier si leur différence est statistiquement significative dans la table B.5 du manuel.”

Page 23: FAQ WISC-V

23

43. Quand et comment conclure de l’homogénéité ou de

l’hétérogénéité du QIT ?

Jacques Grégoire vous répond :

“Le même raisonnement doit être tenu pour l’analyse de l’hétérogénéité du QIT. Celui-ci

est calculé sur la base des notes standard à sept subtests. La différence entre chaque

paire de subtests peut être comparée aux seuils de signification statistique renseignés

dans la table B.7 du manuel. La table B.8 complète cette information par la fréquence des

différences entre certaines paires de subtests. Une manière plus simple d’analyser la

dispersion consiste à repérer la note standard la plus faible et la plus élevée, puis de

calculer leur différence (le « scatter »). La table B.9 présente la fréquence au sein de

l’échantillon d’étalonnage des scatters entre les sept subtests servant au calcul du QIT. Les

psychologues doivent garder à l’esprit que les scatters ne prennent en compte que les

deux notes standard extrêmes et procurent dès lors une information plus réduite à

propos de l’hétérogénéité des subtests qui interviennent dans le calcul du QIT. Ces

différentes analyses permettent d’évaluer le degré d’hétérogénéité des notes standard

aux subtests et, le cas échéant, de relativiser la valeur du QIT comme indicateur global de

l’efficience intellectuelle.”

44. Pouvons-nous, comme pour le QIT, considérer l'IAG que s'il a un

certain degré d'homogénéité ?

Jacques Grégoire vous répond :

“L’IAG est une note composite similaire au QIT. Il n’est toutefois basé que sur les scores à

cinq subtests appartenant à trois indices. L’analyse de la dispersion des notes standard

aux cinq subtests est réalisée de la même manière que pour le QIT. En l’occurrence, la

signification statistique des différences entre paires de notes doit être examinée en

référence aux seuils présentés dans la table B.7. La fréquence des différences entre

certaines paires de subtests (table B.8) devrait également être prise en compte. Ces

informations permettent d’avoir une vue d’ensemble de l’hétérogénéité des notes

standard aux subtests et, le cas échéant, de relativiser la valeur de l’IAG comme indicateur

global de l’efficience intellectuelle.”

45. Et concernant l'homogénéité des autres indices

complémentaires (IRQ, IMTA, INV, ICC), doit-on également l'évaluer et

en tenir compte ?

Jacques Grégoire vous répond :

Page 24: FAQ WISC-V

24

“ Le même raisonnement et la même procédure devraient être suivis pour l’analyse du

degré d’hétérogénéité des quatre autres indices. Dans tous les cas, l’objectif est de vérifier

que les notes composites sont suffisamment homogènes pour être utilisées comme

indicateur global d’une compétence cognitive.”

46. Existe-t-il des corrélations entre le WISC-V et d’autres tests ?

Les corrélations entre le WISC-V et le WISC-IV, la WPPSI-IV, la WAIS-IV, le KABC-II et la

Vineland-II ont été examinés dans des échantillons tout venant. L’ampleur des corrélations

entre le WISC-V et les 4 autres tests intellectuels suggèrent que tous ces outils mesurent

des concepts similaires. En revanche, comme attendu, les corrélations entre le WISC-V et

la Vineland-II sont très faibles, voire négligeables.

47. Quels ouvrages sont conseillés pour perfectionner sa pratique ?

Grégoire, J. (2021). WISC-V : Examen clinique de l’intelligence de l’enfant - Fondements et

pratiques de l'échelle de Wechsler. Mardaga.

Bachelier, D., Cognet, G. (2017). Le bilan avec le WISC-V et ses outils complémentaires. Dunod.

Arbisio, C. (2021). Le bilan psychologique avec l’enfant : clinique du WISC-V, approche

psychanalytique. Dunod.

Jumel, B. (2017). Aide-mémoire WISC-V. Dunod.

Page 25: FAQ WISC-V

25

PARTIE 4 – L’identification des difficultés,

des troubles ou des spécificités de

fonctionnement

48. Existe-t-il des études de validité portant sur des groupes

spécifiques ?

Il existe des études de validité réalisées pour six groupes cliniques spécifiques :

• Haut Potentiel,

• Handicap intellectuel léger ou moyen,

• Troubles spécifiques des apprentissages (avec déficit de lecture, avec déficit de

lecture et de l’expression écrite, ou avec déficit du calcul),

• Trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité,

• Traumatisme cérébral,

• Troubles du spectre de l’autisme (avec ou sans altération du langage associé).

Les données relatives à ces groupes cliniques sont américaines, et tous les critères

diagnostiques sont précisés dans le manuel d’interprétation.

49. Le WISC-V est-il adapté aux enfants présentant un daltonisme ?

Le daltonisme survient chez environ 10 % de la population générale, et plus fréquemment

chez les sujets de sexe masculin. Il existe différents types de daltonisme. Les items du

WISC-V ont été examinés par des experts en daltonisme, ainsi que par des individus

atteints de daltonisme pendant les premiers stades de l’élaboration du test. Plusieurs

procédés ont été mis en place. Nous avons utilisé des transparents en acétate pour

donner aux développeurs du test une représentation visuelle des stimuli tels qu’ils

apparaissent aux individus atteints de différents types de daltonisme. Les items ont été

copiés en niveaux de gris afin de vérifier leur apparence aux yeux des individus souffrant

de daltonisme monochromatique. Grâce à ces vérifications, tous les items sont exempts

de biais pour les individus atteints de daltonisme. Le WISC-V peut donc être proposé à ces

sujets sans risque d’impact sur les notes.

Page 26: FAQ WISC-V

26

50. Peut-on administrer le subtest Cubes à des enfants atteints de

troubles moteurs ?

La décision de considérer Cubes comme un subtest approprié ou non dépend de la gravité

du trouble moteur dont l’enfant est atteint. À moins que celui-ci ne souffre d’un trouble

moteur grave, il pourrait être en mesure de terminer la tâche. Il semble donc pertinent

d’évaluer la gravité et l’impact du déficit moteur pour chaque cas. Si Cubes ne peut

finalement pas être administré, le subtest Puzzle visuels pourra le substituer afin d’obtenir

le QIT. En revanche, l’IVS et certaines notes d’indices supplémentaires ne pourront pas

être obtenus dans cette situation.

51. Quels sont les éléments qui permettent de repérer une

déficience intellectuelle (et son intensité) ?

Les 3 critères du DSM-5 nécessaires pour qu'un médecin puisse poser un diagnostic de

déficience intellectuelle sont (critères repris également par l'OMS et la CIM-11) :

1) Un fonctionnement intellectuel général significativement inférieur à la norme

(soit inférieur à - 2 écarts-types)

2) Des limitations significatives du fonctionnement adaptatif dans au moins deux

des secteurs d'aptitudes suivants : communication, autonomie, vie domestique,

aptitudes sociales et interpersonnelles, mise à profit des ressources de

l'environnement, responsabilité individuelle, acquisition des acquis scolaires,

travail, loisir, santé et sécurité.

3) Le début doit survenir avant 18 ans.

Le WISC-V vous permet d’identifier le premier critère diagnostic : un QIT inférieur à - 2

écarts-types, soit inférieur à 70 indique un fonctionnement intellectuel significativement

inférieur à la norme. Des tests et/ou observations complémentaires sur les deux autres

critères diagnostics détermineront ensuite si le patient présente une déficience

intellectuelle.

52. Quels sont les éléments du WISC-V qui permettent de repérer

des troubles spécifiques des apprentissages ?

Comme indiqué dans le DSM-5, pour la plupart des troubles spécifiques des

apprentissages, afin qu’un diagnostic soit posé, la déficience intellectuelle doit d’abord être

exclue. Le WISC-V va donc permettre d’écarter cette hypothèse diagnostique.

Page 27: FAQ WISC-V

27

Ensuite, bien que certains éléments puissent être repérés cliniquement durant la

passation, pouvant amener à suspecter la présence d’un trouble spécifique des

apprentissages, l’utilisation d’autres tests complémentaires et de bilans pluridisciplinaires

(orthophonique, psychomoteur...) sont nécessaires pour confirmer l’hypothèse.

53. Quels sont les éléments qui permettent de repérer un haut

potentiel intellectuel ?

Les différentes classifications internationales (DSM-5, CIM 10...) ne mentionnent pas de

classification "Hauts potentiels", ne s’agissant pas d’un trouble psychologique, mais d’un

fonctionnement.

Dans la littérature, il n’y a pas de consensus, mais les auteurs s'accordent à dire que le

seul critère permettant l’identifiant d’un Haut Potentiel Intellectuel est un QIT supérieur à

130 (supérieur à 2 écart-types). C'est d'ailleurs le critère d'inclusion retenu par la plupart

des chercheurs lors d'études scientifiques sur le sujet.

Les patients présentent parfois un seul indice dont la performance est très supérieure (>

130). Cela vient mettre en évidence une zone de haute potentialité, mais pas un haut

potentiel intellectuel.

54. Quels sont les éléments qui permettent de repérer des

difficultés affectives dans le WISC-V ?

Lorsqu’un patient présente des difficultés affectives importantes (anxiété, dépression), cela

peut avoir des répercussions sur ses performances au WISC-V. Par exemple, une

dépression peut provoquer un ralentissement cognitif qui se retrouve généralement dans

les résultats aux indices de Mémoire de Travail et de Vitesse de Traitement, qui sont

significativement plus bas. Une comparaison de l’IAG et de l’ICC peut permettre de mettre

en évidence une différence significative.

De même, certains signes cliniques peuvent être observés pendant la passation et

indiquer qu’une évaluation de la personnalité est nécessaire : anxiété face au

chronomètre, dévalorisation, thématiques très présentes dans les épreuves verbales,

questionnements sur ses résultats...