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1| L'économie libanaise et le système bancaire libanais: Faits et chiffres La croissance économique 1- Le Liban a connu une croissance économique exceptionnelle et solide à partir de 2007 jusqu'en 2010, le produit intérieur brut réel ayant augmenté à un taux moyen de 8,25%. Les tensions politiques locales et les troubles dans la région ont fortement touché l'activité économique en 2011 et 2012 et ont conduit à un ralentissement du taux de croissance estimé à 4,1%, toujours considéré comme acceptable surtout lorsqu’il est comparé aux pays de la région MENA. Les perspectives pour les années à venir restent positives, avec des prévisions de croissance modérée (3 à 4%) et reposent sur la stabilité régionale et l'amélioration de l'environnement local des affaires. Sources: Comptes économiques du Liban (2007-2011); FMI (2012-2013) Sources: FMI, Comptes nationaux. 7.5 9.3 8.5 7.0 5.2 3.0 4.0 0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 6.0 7.0 8.0 9.0 10.0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Graphe 1 : Liban Taux de croissance économique réelle (%) 2.0 0.0 2.0 4.0 6.0 8.0 10.0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Graphe 2 : Taux de croissance économique réelle dans la région (%) Liban CCG MENA

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L'économie libanaise et le système bancaire libanais: Faits et chiffres

La croissance économique 1- Le Liban a connu une croissance économique exceptionnelle et solide à partir de 2007 jusqu'en 2010, le produit intérieur brut réel ayant augmenté à un taux moyen de 8,25%. Les tensions politiques locales et les troubles dans la région ont fortement touché l'activité économique en 2011 et 2012 et ont conduit à un ralentissement du taux de croissance estimé à 4,1%, toujours considéré comme acceptable surtout lorsqu’il est comparé aux pays de la région MENA. Les perspectives pour les années à venir restent positives, avec des prévisions de croissance modérée (3 à 4%) et reposent sur la stabilité régionale et l'amélioration de l'environnement local des affaires.

Sources: Comptes économiques du Liban (2007-2011); FMI (2012-2013)

Sources: FMI, Comptes nationaux.

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Graphe 1 : Liban ‐Taux de croissance économique réelle (%)

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Graphe 2 : Taux de croissance économique réelle dans la région (%)Liban

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2- La croissance rapide a été stimulée par les dépenses de reconstruction à la suite de la guerre de Juillet 2006, la hausse rapide des recettes pétrolières régionales et l'abondance des liquidités, le rétablissement de la confiance suite à l'accord de Doha suivi de l'élection d'un nouveau président, la formation d'un gouvernement d’unité nationale, et la reprise de l'activité législative du Parlement Libanais. Tous ces facteurs ont créé un climat d'affaires favorable et ont réduit les incertitudes et alimenté par conséquent les entrées de capitaux étrangers et la demande globale, qui a été principalement conduite par le tourisme et le secteur de l’immobilier. Selon divers rapports de l’article IV du FMI concernant le Liban¹, le commerce de détail et de gros, le tourisme et la construction / immobilier ont été les principaux moteurs de cette croissance rapide, représentant plus de la moitié du PIB. Le déclenchement de la crise financière mondiale suivie par une récession mondiale a eu également un impact positif sur l'économie libanaise, les actifs de la diaspora libanaise fuyant pour des refuges plus sûrs avec l’accroissement des incertitudes financières internationales et la baisse des prix et des taux sur les marchés financiers internationaux. 3- Il est bien connu et il a été prouvé que le secteur des services demeure le principal moteur de la croissance au Liban. Dans une étude récente (Mars 2011) intitulée Liban: Analyse de la croissance du PIB réel, 1997-2009, publiée par le bureau de représentation du FMI au Liban², il a été démontré qu’entre 1997 et 2009, la croissance a été principalement tirée par 3 secteurs: le commerce de détail et de gros (contribution de14,2% à la croissance du PIB réel), les Telecom (9,4%) et les banques (5,3%). Les dépenses du gouvernement et la construction ont également contribué de manière significative, avec des parts respectives de 4,2% et 4,0%.

Source: Bureau de représentation du FMI au Liban

Commerce de détail & de gros

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Gouvernement10%

Construction9%

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Graphe 3 : Contribution dans la croissance du PIB réel , 1998‐2009 (%)

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4 - Le Liban a historiquement de fortes relations économiques et financières avec les pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), notamment en termes de transferts de fonds, d’exportations, de tourisme et d'investissement direct étranger (IDE). Selon le rapport/ pays du FMI n° 09/ 131³:

• Les transferts en provenance des Libanais ayant une profession et hautement éduqués résidant dans le CCG, représentent presque la moitié du total des transferts de fonds bruts au Liban. • Les pays du CCG constituent le plus grand marché des exportations libanaises. • Les touristes en provenance du CCG représentent une fraction importante du total des touristes au Liban. • Les flux d'investissements directs en provenance du CCG ont représenté environ 60% du total des IDE au Liban au cours de la période 2002-2007, dont plus de la moitié dans le secteur de l'immobilier.

Selon la même source, le Liban accueille environ un tiers du total des investissements du CCG vers les pays de la région MENA. En outre, les investisseurs du Golfe détiennent un volume significatif de dépôts dans les banques libanaises. Les flux financiers 5- D’importants flux financiers vers le Liban sont d'ordre structurel et ne se rapportent pas à des périodes spécifiques ou époques, certains événements pouvant amplifier ou réduire leur importance. Ils ont toujours existé, même avant la guerre civile (1975-1990). Pendant l'âge d'or entre 1960 et 1974, ces flux représentaient presque 36% du PIB et ont contribué à une croissance annuelle des dépôts bancaires d'environ 20%. Dans un document récent de la Banque mondiale (Janvier 2012) intitulé «Using Lebanon’s Large Capital Inflows to Foster Sustainable Long-Term Growth"(4), Il a été mentionné que le Liban a toujours attiré les flux en provenance de la région au cours des dernières décennies; ces flux étant reliés à la richesse pétrolière régionale, l'attractivité des actifs immobiliers au Liban, la perception du secteur bancaire libanais comme refuge en temps de crise, et l'existence d'une large diaspora libanaise. Le document indique également que les flux vers le Liban ont connu une forte augmentation durant la période 2007-2010 en raison de la hausse des prix du pétrole, suivie d'une forte crise de confiance sur les marchés financiers et de capitaux régionaux et internationaux. Le document de la Banque mondiale constate également que le prix du pétrole constitue un facteur déterminant des flux de capitaux étrangers ainsi que de l'accumulation de réserves en devises étrangères. L'écart entre les taux d’intérêt domestiques et internationaux, le régime de change stable et la dollarisation de l’économie contribuent également à la détermination des flux financiers étrangers vers le Liban. 6- Bien que le Liban souffre traditionnellement d'un déficit du compte courant relativement élevé, ce dernier est cependant largement financé par l'investissement direct étranger. La balance du compte courant au Liban est principalement influencée par un large déficit de la balance commerciale en raison de la forte dépendance vis-à-vis des importations pour subvenir aux besoins de la consommation et de l'investissement dans une économie très ouverte. Le déficit du compte courant a atteint un niveau maximum de 14% du PIB en 2011 contre une moyenne de 9,2% pour les 4 années précédentes, sachant que son élargissement est étroitement lié à la hausse

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des prix des denrées alimentaires et des matières premières (principalement le pétrole). Ce déficit du compte courant est quasiment financé par des investissements directs étrangers au Liban, qui ont représenté 9,7% du PIB pour la période 2009-2011.

Source: FMI 7- Les pays arabes constituent la principale source de l’investissement direct étranger au Liban, notamment les économies du CCG. La part des pays du CCG représente environ une moyenne de 60% du total IDE au Liban, elle est suivie par celle de l'Europe (France, Allemagne, Italie et Pays-Bas) et des Etats-Unis. 8- Les transferts de fonds vers le Liban en pourcentage du PIB sont parmi les plus élevés dans le monde, selon le rapport /pays du FMI n° 09 / 131 (5), reflétant l’importance de la diaspora libanaise et la tendance globale à la hausse. La même source affirme que près de 54% des transferts de fonds vers le Liban proviennent des pays du CCG, et que 16% proviennent de l’Australie, des États-Unis et du Canada. Les transferts de fonds bruts ont représenté en moyenne 23% du PIB au cours des cinq dernières années. Cependant, les transferts nets (flux entrants-flux sortants) se sont évalués à 3 - 3,5 milliards de dollars par an au cours des cinq dernières années et ont constitué 8,8% du PIB durant la même période.

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Graphe 4 : Liban‐ Déficit du compte courant et flux des IDE en % du PIB

Déficit du compte courant

IDE

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Source: FMI 9- Le grand nombre d’expatriés Libanais constitue le principal déterminant du volume des transferts de fonds, influencés également par d'autres facteurs tels les conditions économiques à l’étranger et le taux de change. Dans une étude sur l'émigration en provenance du Liban entre 1992 et 2007 réalisée par un établissement d'enseignement libanais de premier plan, il a été constaté que le nombre d'émigrés au cours de cette période était proche d'un demi million, et que près de 50% des ménages au Liban ont au moins un membre de leur famille qui a émigré au cours de la période indiquée. Environ 77% des émigrés ont un âge compris entre 18 ans et 35 ans et la majorité est constituée de main-d'œuvre qualifiée. La dette publique 10- Le Liban est sorti de la guerre civile en 1991 avec un fardeau de la dette d'environ 50% du PIB, mais les coûts de la reconstruction des infrastructures et de la réconciliation ont contribué à l'augmentation continue du fardeau de la dette durant la décennie suivante. Les prêts bonifiés de financement provenant de sources bilatérales et multilatérales telles que la Banque Européenne d'Investissement (BEI), la Banque Mondiale (BM), le Fonds d’Abu-Dhabi pour le Développement (FAD), l'Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES) et d'autres sources ont été complétés par le financement local à travers des banques locales et d’autres institutions. Peu de temps après que le processus de reconstruction ait été achevé, les efforts se sont intensifiés pour répondre au problème de la dette accumulée et se sont manifestés par les différents programmes présentés aux conférences de Paris II et Paris III pour contenir le déficit budgétaire et la dette publique et maintenir la stabilité financière.

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Graphe 5 : Flux des transferts en % du PIB

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Prêts et subventions ratifiés, signés et approuvés Répartition par source de financement, 1992-2010, millions de dollars

Montant Part (%)

Banque mondiale (IDA), (BIRD) 948.27 9,84

Fonds arabe pour le développement économique et social FADES 1327.93 13,78

Banque européenne d'investissement BEI 1148.26 11,92

Union européenne L'UE 602.78 6,26

France (AFD, les protocoles français, ...) 464.77 4,82

Société islamique pour le développement du secteur privé IDBG 960.56 9,97

Koweït, FKDEA 1007.26 10,46

Arabie Saoudite (KSA, SFD) 939.92 9,76

Allemagne (KFW, GIZ) 327.14 3,40

Qatar 559.37 5,81

Italie 202.18 2,10

Japon 149.01 1,55

Etats-Unis (USAID, USA) 161.13 1,67

Autres 835.25 8,67

Total 9633.83 100.00

Source : CDR Soutien financier extérieur de Paris II et Paris III Paris II 4,3 milliards USD dont 3.1 milliards pour la restructuration de la dette 1.3 milliard de prêts bonifiés Paris III 7,5 milliards USD dont 5,9 milliards signés 3.7 milliards reçus 11- Au cours des dernières années, le Liban a réussi à réduire considérablement la charge de la dette, et le gouvernement libanais reste engagé dans la politique de réduction du ratio dette / PIB sur le moyen terme. Compte tenu de la forte croissance économique et d'importants excédents primaires, la dette (brute) par rapport au PIB a chuté de 179,9% en 2006 à 134,8% en 2011. Le FMI prévoit dans le cadre d'un scénario n’impliquant pas de changement de politique, que ce ratio resterait aux alentours de 130% sur le moyen terme, mais il pourrait baisser en dessous de 100% du PIB en 2020 en vertu d'un scénario de réforme visant à accroître les recettes publiques et améliorer la gestion des dépenses et leur rationalisation. Mais le plus important est de savoir que la dette détenue par le marché a chuté de 114,3% par rapport au PIB en 2006 à 83,7% en 2011. Le déficit par rapport au PIB a également baissé de 13,5% à 5,9%, le service de la dette par rapport au PIB a reculé de 13,5% à 10,1%, et l'excédent primaire par rapport au PIB est évalué à 3% en moyenne pour la période 2006-2011.

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 Sources: BDL, Comptes économiques du Liban

Sources: Ministère des Finances, Comptes économiques du Liban

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Graphe 8 : Liban‐ Déficit public/PIB (%)

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12- Bien que le ratio dette brute / PIB demeure parmi les plus élevés du monde, les éléments sous-jacents des risques et des variables macroéconomiques sont considérés comme faibles, expliquant la viabilité de la dette. La part de la dette en monnaie locale non échangée (en l’absence d’un marché secondaire) a augmenté dernièrement, et elle représente actuellement 61% du total de la dette avec une maturité moyenne de 2,6 ans, et est détenue presque à parts égales par le marché (principalement les banques commerciales) et par les autres institutions (hors du marché). Alors que la part de la dette en monnaie étrangère représente 39% du total de la dette, avec une maturité moyenne de 5,2 ans, dont 62% sont échangés entre les détenteurs du marché et ne sont donc pas détenus par les parties bilatérales et multilatérales. Cela signifie que les eurobonds du gouvernement Libanais détenus par le marché représentent 29% de la dette totale et 39% du PIB et que la part de la dette totale détenue par les non-résidents est relativement faible, se situant aux environs de 12% de la dette totale. Les taux d'intérêt 13 – Depuis que le Liban a une monnaie indexée au dollar, les autorités monétaires n’interviennent théoriquement pas dans la détermination des taux d'intérêt puisque les taux libanais suivent les taux internationaux et plus particulièrement les taux américains. En effet, les taux d'intérêt au Liban sont affectés par les taux internationaux, et cette influence apparaît avec la baisse des taux d'intérêt au Liban à la suite de la baisse du Libor après la crise financière mondiale. Toutefois, les autorités monétaires interviennent dans le timing et dans l’importance de la variation de ces taux d'intérêt. 14 - La Banque Centrale du Liban contrôle dans une certaine mesure les taux d'intérêt en achetant à un taux donné les bons du Trésor en L.L. et les eurobonds libanais, et ce afin de maintenir les taux d’intérêt à des niveaux faibles. Ainsi, la Banque Centrale compense toute baisse de la demande des souscriptions des banques aux bons du Trésor Libanais, en intervenant sur le marché primaire et en achetant ces bons. Donc, en quelque sorte, les taux sur les eurobonds devraient suivre les taux sur les bons du Trésor. 15- Par conséquent, pour connaître les taux d'intérêt que le gouvernement Libanais devrait payer sur sa dette libellée en monnaie locale et en devises étrangères, il serait nécessaire d'examiner les taux payés par la Banque Centrale sur les certificats de dépôts (CD) qu’elle émet. Finalement, c'est une des principales raisons pour laquelle le Liban paie moins cher que ce qui est suggéré par sa notation, notamment quand la balance des paiements est négative et que la situation politique est précaire: la Banque Centrale supporte les coûts en achetant des bons du Trésor à un taux faible et en vendant des CD aux banques à un taux plus élevé. Les titres souverains 16- La part des obligations souveraines détenues par les banques locales ne dépasse pas 17% du total des dépôts bancaires libellés en devises étrangères, et ces obligations sont échangées avec des marges/spread faibles lorsque la perception du risque est faible et élevées lorsque le risque est élevé. Les marges/spread des eurobonds reflètent la perception du risque de la part de leurs détenteurs (principalement les banques locales) qui sont disposés à prendre ce risque en le connaissant bien, et n’attendant pas le premier signe de troubles pour en sortir. Les spread des CDS (Credit Default Swap) révèlent la perception du risque et l'évaluation

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des parties garantes qui sont des banques et des institutions internationales bien réputées telles que la Deutsche Bank et HSBC. En conséquence, les spreads des eurobonds et les spread des CDS peuvent diverger ou converger en fonction de l'évaluation des risques. 17- Le rendement des obligations souveraines libanaises est en partie lié à la notation du risque souverain par les agences internationales de notation de crédit telles que Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch. Il n'y a pas de corrélation directe dans le sens que les obligations souveraines des pays ayant les mêmes échéances et notations doivent avoir un rendement identique. Il est bien connu que le coût de l'endettement est fonction d'un certain nombre de facteurs parmi lesquels le risque de crédit, le risque de liquidité, le risque d'inflation, et le risque du taux de change et ceux-ci ont tendance à varier d'un pays à l'autre. Bien que les agences de notation sont tenues de prendre en compte tous ces facteurs pour attribuer une notation à un pays, la pondération et l'évaluation de chaque facteur peut toutefois varier entre les investisseurs étrangers individuels et institutionnels, les banques locales et autres. Entre autres, le taux de change fixe bien ancré au Liban et la stabilité relative des prix pourraient être fortement pondérés par les banques et les autres investisseurs, et contribuer ainsi à la réduction des marges et du rendement sur les titres souverains libanais par rapport à leurs pairs suivant que ces conditions s’appliquent ou non sur ces derniers. Il serait utile de mentionner également qu’en termes réels, le rendement des titres souverains libanais est actuellement plus élevé de 50 points de base environ que celui de ses pairs, selon les calculs effectués par un établissement bancaire de premier plan.

Les banques Libanaises

18 – Nombreux sont ceux qui trouvent que les banques souscrivent aux eurobonds alors que les taux sont bien inférieurs à ce qui est supposé par la notation souveraine, plusieurs raisons expliquent le choix. Une autre raison principale est liée aux faibles opportunités d'investissement disponibles au Liban. Alors que la bourse n'est pas suffisamment développée et en l’absence de marché d’obligations pour les entreprises, et du fait que les placements des banques à l’extérieur sont régis par les règlements stricts de la Banque Centrale et par les politiques conservatrices des banques libanaises, ces dernières ne disposent plus que de quelques instruments de diversification dont les Eurobonds, les bons du Trésor, les certificats de dépôt émis par la Banque Centrale et les crédits au secteur privé.

19- Les crédits des banques au secteur public (gouvernement) ont connu récemment une baisse alors que les crédits au secteur privé enregistrent une augmentation constante. La part des créances sur le secteur public a baissé à 20% du total des actifs à fin mai 2012 contre 26% fin 2007. Inversement, la part des créances sur le secteur privé est passée à 29% du total des actifs contre 25% pour les deux périodes respectivement. Il faut mentionner que les banques au Liban ne sont pas autorisées d’investir dans des instruments structurés ou produits exotiques ou

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Dépôts résultant de l’activité économique Dépôts de la Diaspora Libanaise

Banques Libanaises

Crédits au secteur privé Bons du Trésor en LL

et Eurobonds

Liquidité auprès de la Banque Centrale et des banques

correspondantes de l’OCDE