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FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
Pourquoi investir sur un média qui ne transforme pas ? Ne faudrait-il pas consacrer l’énergie et les budgets à du SEO et du brand content sur son propre site ?
Programme :
I : Facebook, avec quels objectifs ?
II : Les réseaux sociaux alternatifs
III : Présence sur Facebook, quantité de travail et compétences requises ?
IV : Faut-il créer, gérer, financer des campagnes ?
V : Continuer ou pas ?
Intervenants :
ORANGE, Cécile Pfeiffer
HEINEKEN, Thomas Suprun
PSA PEUGEOT-CITROEN, Anne-Laure Mérillon
AXA GROUPE, Mélanie Camoin
Animateur :
NETINO, Jérémie Mani
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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Introduction :
Jérémie Mani, Netino
Facebook a plus d’1,2 milliards d’utilisateurs actifs par mois. La croissance est relativement faible en
Occident mais s’accélère dans les pays émergents. Mais Facebook n’a jamais été aussi en forme
notamment sur le mobile. En France, c’est le deuxième site en termes de visiteurs uniques par mois.
C’est aussi le média où les internautes passent le plus de temps, c’est donc un incontournable pour
investir sur internet. Sur la population, il faut sortir des poncifs. La moitié de la population a moins de
35 ans et derrière, cela va jusqu’à plus de 65 ans, avec le vieillissement de la population. Il touche
donc toutes les catégories de population, aussi bien les hommes que les femmes. (source :
socialbakers.com)
Que reproche-t-on à Facebook ? La baisse du reach préoccupe certains community manager. Est-on
sorti de l’âge d’or ? Faut-il se poser la question de la suite ? L’Edge Rank désigne l’algorithme qui
détermine la visibilité des statuts partagés sur le fil d’actualité d’un utilisateur. Créer un contenu
permet d’accroitre l’interaction, d’accroitre son Rank, et de diffuser un message au plus grand
nombre. Le souci est que c’est en baisse permanente. La dernière mise à jour date de janvier 2014 et
nous sommes incités, en tant qu’annonceur, à entrer dans une relation commerciale avec Facebook,
à acheter de la visibilité pour faire la promotion des ses post.
Trois critère à l’Edge Rank :
- L’affinité avec le fan, le degré d’interaction d’un fan avec la page d’une marque. Un « like » c’est
bien mais moins qu’un commentaire et encore moins qu’un partage. Néanmoins toutes les
campagnes ne nécessitent pas de partages.
- Il y a le poids de la publication. Un post avec une image ou une vidéo a plus de valeur qu’un texte
simple, on rentre dans une logique de créativité.
- La fraicheur de la publication.
Un sondage sur le blog du modérateur, demandait si la baisse du reach Facebook était un drame
pour les community manager. Il y a eu une légère domination du « oui » à 52 %, sur les 191
professionnels interrogés. Les avis sont partagés, il faut se poser les bonnes questions et se protéger
dans les cinq ans qui viennent.
Présentation des participants :
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Je suis en charge de la marque Peugeot sur un périmètre international. Le digital couvre les
problématiques brand avec le social media et les sites corporate, les sites générateurs de leads (site
de concessionnaires, le webstore) et une entité CRM / PRM qui travaille sur les programmes de
gestion de la relation client et tous les aspects de conquête. Voilà mon périmètre dans tous les pays
du monde, car nous sommes partout sauf en Amérique du Nord.
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Mélanie Camoin, Axa Groupe
Je suis en charge des média sociaux pour le groupe, donc Facebook , LinkedIn et Youtube. Nous
sommes décentralisés, donc les autres pays ont aussi leurs pages produits et services. Côté groupe,
nous avons une page Facebook marque où nous travaillons en anglais, en français et en espagnol et
bientôt en japonais.
Thomas Suprun , Heineken
Je suis responsable digital chez Heineken France, dont les marques principales sont Heineken,
Desperados, Pelforth, Affligem. Je chapeaute ces marques sur leur stratégie digitale. Je travaille dans
le département communication, en relation directe avec le marketing, donc c’est un travail en
binôme. Ma mission est de développer l’empreinte digitale de nos marques sur internet.
Cécile Pfeiffer, Orange
Je suis responsable des réseaux sociaux pour Orange France et Sosh.
Facebook, avec quels objectifs ?
Jérémie Mani, Netino
J’ai interrogé les intervenants il ressort que l’objectif principal sur Facebook et un objectif de
branding. Il y en a d’autres : engagement, augmentation du nombre de fans, de conversion,…
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Nous avons créé notre page en 2001. C’était notre première présence sur les réseaux sociaux. Nous
somme surtout connu pour les assurances et nous avons pensé que nous avions autres choses à
raconter, notamment autour de la protection. La diffusion et les cibles différentes de Facebook, ont
semblé être un outil essentiel pour pousser ce message de protection. Aujourd’hui, nous avons des
posts quotidiens sur la protection, en lien avec notre métier : la sécurité routière, la santé,
l’éducation financière, l’environnement et nos partenariats avec des ONG comme Care France. Notre
idée est de nourrir notre image de marque autour de la protection, nous suivions des KPIs sur
l’engagement. Je suis à la direction de la communication, c’est pour cela que nous avons ce rôle
central sur Facebook. Nous avons un feedback mensuel sur l’ensemble des réseaux. Sur Facebook, je
regarde de façon hebdomadaire plutôt l’engagement et l’évolution du nombre de fans, mais nos
collègues du marketing regardent plus cet aspect là.
Cécile Pfeiffer, Orange
Nous avons un objectif de branding, donc de reach medias pour les agences avec lesquelles on
travaille et de reach organique pour les community managers. L’intérêt de Facebook est de profiter
du contexte social, des actions des amis qui donnent de la visibilité. Cet engagement catalyse nos
messages et sert de branding. Nous avons des webconseiller qui interviennent sur les pages, ils ont
des objectifs de temps de réponse et de taux de réponses. L’idée est de privilégier les contenus qui
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font de l’engagement mais au service du branding, donc les jeux on en est revenu. Nous faisons des
posts avec statuts image ou vidéos. Nous avons des réunions collectives pour se nourrir les uns les
autres et ce sont des KPIs que nous suivons à la semaine pour s’adapter en temps réel, car Facebook
change son algorithme régulièrement et met du temps à s’adapter. Ce qui marchait il y a deux mois,
ne marche pas forcement aujourd’hui.
Thomas Suprun, Heineken
Nous avons un objectif de branding, ce sont des marques très émotionnelles. Nous avons mis en
place l’étude « fan impact » pour comparer les réponses de nos fans sur Facebook avec les résultats
de non-fans d’un panel qui ont exactement le même questionnaire. Qui sont nos fans ? Ce sont des
consommateurs de nos marques et ils sont très satisfaits de ce que nous publions. Ils aimeraient
avoir des réductions même si nous n’allons pas vers ce domaine. Nos fans trouvent la marque plus
innovante qu’un non-fan, de même un fan a plus envie de nous acheter ? Nous récoltons ces
informations une fois par an, pour voir l’évolution de ces KPIs. Nous avons monté un modèle de
scoring sur l’engagement ou un like vaut moins qu’un commentaire ou moins qu’un partage. C’est
une manière de comparer tous les mois. Nous avons finalement investi beaucoup d’argent pour
constituer une base de fans, notre défi est d’aller les toucher. Nous avons interrogé un échantillon
représentatif, je ne cache pas que nous avons des choses à améliorer.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Deux tiers de nos fans sont des clients, donc les objectifs de branding sont intégrés dans les
stratégies 360 de lancement de produits. A chaque lancement, les réseaux sociaux sont intégrés dans
le plan média. Forts de la connaissance de nos fans, nous avons mené des études et avons appris des
écarts entre ce qu’ils souhaitent de la marque et leur vie. Nous étions prêts à travailler sur des
approches relationnelles car nous avons un manque de proximité. Nous pouvons capitaliser sur cette
communauté pour en faire des ambassadeurs de la marque. L’idée est de dépasser la relation
virtuelle. Nous avons donc créé les Peugeot Fan Days, dans une plateforme nous sélectionnons les
fans, au regard de leur engagement et de la qualité de leurs contenus. Nous permettons l’échange et
créons des points de contact. Nous avons des évènements où nous les convions, comme au salon de
Genève par exemple. Nous avons des programmes sur les stratégies d’influence, plutôt tournés vers
les bloggeurs même si l’on intègre des fans. Le bloggeur professionnalise sa prise de parole, le fan
n’est pas dans cette démarche mais il a une capacité à produire des choses de qualité, nous avons un
jury dans l’équipe pour évaluer cela. Nous travaillons pour humaniser cette relation et pour que les
marques prouvent leur engagement car ce sont eux les meilleurs porte-paroles, les fans diront que la
marque Peugeot était la meilleure maque sur le salon de Genève avec le plus beau stand.
Cécile Pfeiffer, Orange
Pour les marques de services, c’est plus difficile. Mais nous avons ce genre de services sur Sosh,
notamment le programme Top contributeurs avec une trentaine de personnes que nous rencontrons
plusieurs fois par an. Ils contribuent au site et à Facebook et Twitter. On est entrain d’amener la
démarche sur Orange.
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Mélanie Camoin, Axa Groupe
Nous imaginons des solutions avec nos partenariats notamment avec l’ONG Care. Mais comment
pouvons-nous passer de campagnes sur Facebook à une implication de fans lors de campagnes ?
Nous le faisons déjà en interne avec des collaborateurs.
Cécile Pfeiffer, Orange
C’est plus dans une logique de co-création. Pour les marques de services, nous pouvons travailler
avec les fans pour imaginer les services de demain.
Thomas Suprun, Heineken
Nous sommes contraints sur la communication sur l’alcool. Parfois nous avons du mal à relayer
certains contenus qui dépassent les limites. Mais on cherche à travailler la co-création comme sur
une opération Desperados avec la publicité. La récompense est d’être la prochaine publicité dans les
magazines au mois de septembre. Nous allons chercher la participation de nos fans et leur demander
de créer des contenus et après une couche de modération, nous pouvons publier.
Cécile Pfeiffer, Orange
Aller cherche des fans n’est plus un enjeu, en tout cas chez Sosh, nous avons déjà des communautés
assez fortes à travailler. On s’appuie plutôt sur du marketing direct pour continuer à recruter des fans
car la plupart sont des clients. Nous allons les toucher par l’emailing pour nous rejoindre sur la page
Facebook. Pour nous, c’est le meilleur levier efficace et peu coûteux. Faceboook propose des
solutions pour recruter avec custom audience, on va sans doute tester. En tout cas, les recrutements
via des jeux massifs n’ont pas forcement autant intéressé qu’on le voudrait. Je pense que tout le
monde en est revenu.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Nous ne sommes plus dans la course aux fans comme au moment où nous avons créé la page. Mais
la course à l’engagement est aussi dangereuse. Les taux d’engagement ne prennent pas toutes les
interactions donc on se fait des KPI intégrant les clics dans le taux d’engagement. Nous sommes plus
dans le marketing direct mais sur comment entretenir ces communautés et les maintenir actives. En
plus, il y a un recrutement naturel. Nous faisons des hubs sociaux sur nos sites web pour que les like
et du coup, ils se rendent compte que nous partageons du verbatim et que c’est intéressant de voir
les commentaires des uns et des autres sur les véhicules. Nous ne sommes pas dans une logique
business mais brand. Les fans deviennent ambassadeurs et relaient nos messages tant l’actualité
produits, les évènements ou les concept-car par exemple. Cela transmet des positionnements de
Peugeot sur le style. Car aujourd’hui nous changeons de cap et nous avons beaucoup de contenus
donc plus nous trouvons des personnes capables d’avoir de l’affinité avec nos contenus plus ils ont
de la valeur plutôt que nous acheter du medias et balayer toutes les audiences, c’est du travail de
ciblage sur le message et les profils.
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Mélanie Camoin, Axa Groupe
Je n’ai pas eu d’objectifs de nombre de fans depuis que j’ai pris le poste. Nous avons passé le cap du
million, aujourd’hui l’objectif est de faire du contenu intéressant et adaptable dans les différents
pays. Nous avons lancé des déclinaisons dans les langues comme le japonais qui est un challenge.
Nous avons aussi les pays de l’est qui sont intéressés pour avoir leur déclinaison. C’est plutôt,
comment décliner cette ligne éditoriale dans les différents pays ? Car nous avons un mix entre des
informations Axa et de l’extérieur, nous partageons des conseils, des bonnes pratiques et de projets
que nous voulons saluer. Nous nous positionnons comme un media sur la protection, avec une cible
d’un million de fans. Par exemple, avec la Neknomination sur Facebook, nous avons trouvé une
déclinaison encourageant le don du sang et nous l’avons relayé. La personne qui l’avait lancé au
Canada nous a remerciés, c’est le genre d’exemple où l’on se dit que nous jouons notre rôle.
Thomas Suprun, Heineken
Nous sommes à un stade de maturité avec des communautés importantes et formées. Nous avons
eu des objectifs de nombre de fans. Quand on est Heineken, on ne veut pas être la sixième marque
sur Facebook, nous voulons être la première, surtout quand on est leader sur son marché.
Aujourd’hui, les curseurs ont évolué notamment avec l’évolution de l’algorithme donc les moyens il
faut les mettre autre part, toujours en se concentrant sur la qualité d’exécution. Nous sommes sur
des marques émotionnelles avec des objectifs de branding et des soucis d’exécution assez poussés. Il
y a une petite compétition interne entre les marques Heineken. Il y a une question d’adéquation avec
la cible, aujourd’hui la première marque de bière en terme de nombre de fans, c’est Desperados
alors qu’en part de marché, c’est la sixième. Il y a un décalage car Desperados s’adresse, en
particulier, aux jeunes adultes qui sont les plus affinitaires avec Facebook quoi qu’on puisse en
penser. Il y a eu des objectifs d’être leader de notre catégorie mais on a su faire évoluer les
mentalités sur ces questions.
Cécile Pfeiffer, Orange
Apparemment, la conversion sur Facebook fonctionne pour des marques e-commerce. Nous
travaillons avec la boutique en ligne pour mener des tests car nous mesurons la conversion en coût
d’acquisition. Ces objectifs sont plus portés par le shop que la communication, donc on travaille avec
eux sur les bons messages. Les premiers tests donnent des coûts d’acquisition un peu trop élevés
encore. Nous allons continuer, nous avons surtout testé Sosh mais il y a des nouveaux outils comme
le retargeting, les modes d’achat, Facebook exchange qui permettent de faire baisser les coûts. Mais
il ne faut pas s’arrêter à cela. La difficulté est de mesurer la part de réseau dans l’acte d’achat final.
Le dernier clic d’achat est une chose, mais notre travail est d’avoir une influence dans l’acte et il y a
plusieurs messages auxquels le client potentiel peut être exposé sur plusieurs devices. Le taux de
conversion est un KPI à suivre mais il n’y a pas que cela et la difficulté est d’en trouver d’autres pour
mesurer l’influence dans l’acte d’achat.
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Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Quand nous communiquons sur Facebook, nous redirigeons vers Youtube même si Facebook
propose l’hébergement, chez lui avec les KPI dont on a besoin, donc à voir. Mais nous ne sommes pas
dans une optique de leads. La plateforme Facebook ne raconte pas toute l’histoire, c’est plutôt du
teasing. Nous gagnons en maturité sur la mesure de la performance et nous apprenons à regarder les
chemins, mais c’est de la vision au dernier clic et il faut faire attention car tous points de contact,
tout au long du cycle de vie du prospect est un enrichissement de multi-canal et il faut faire attention
à ne pas faire de conclusion rapide. Tous les experts marketing sont face à la problématique qu’il n’y
a pas encore de solutions et d’algorithmes qui donnent la recette miracle.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Je ne pense pas qu’Axa People Protector vendra directement, je ne pense pas qu’on y arrive. Sur les
entités avec des pages produits et services, ce sont peut être des choses à l’étude mais je n’ai pas les
éléments.
Thomas Suprun, Heineken
Nous faisons de la conversion sur de la redirection vers des événements que nous organisons. Nous
avons des tournées par exemple en France. Nous mixons un peu de géolocalisation mais cela ne va
pas plus loin.
Question de la salle : Facebook devient de plus en plus un outil pour aller chercher de nouveaux
clients, avez-vous ce projet ou connaissez-vous de solutions ? Pensez-vous l’utiliser comme un
outil de prospection ?
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Nous avons beaucoup parlé de relationnel mais ça reste un media à part entière, à la fois de
conquête et de fidélisation. Aujourd’hui, Facebook se positionne aussi pour nous aider là-dessus car il
propose de matcher les bases de données. Nous pouvons gagner en maturité car il y a pleins de
choses qui n’ont pas été faites. Mais si demain, nous arrivons à matcher nos bases de données NCBS
nous pouvons aller conquérir, mieux comprendre et mieux cibler dans la plateforme Facebook. Nous
sommes encore aux prémisses car Facebook gagne en maturité aussi. On test and learn tout le temps
avec eux, comme quand il y a de nouveaux formats qui sortent (Instagram, images, vidéos,..) Nous
sommes en perpétuel essai, mais il ne faut pas que ce soit au détriment de la marque et de la qualité
des contenus. Il faut faire attention dans la conquête.
Question de la salle : Vous parlez de Facebook en général, mais sans distinguer la stratégie possible
sur Facebook mobile. Avez-vous des approches différentes car nous voyons que le format est
complètement différent. Y-a-t-il des stratégies d’approche ?
Cécile Pfeiffer, Orange
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Sur les contenus, nous n’avons pas de stratégie propre, ce n’est qu’en media que nous pouvons
différencier les personnes touchées en mobile et en desktop. Les contenus doivent pouvoir s’adapter
et être de la meilleure qualité possible sur les deux supports. Par contre en media, nous travaillons
les deux supports différemment. Il y a des choses que nous poussons uniquement sur mobile,
toujours dans une logique de test and learn. Les résultats ne sont pas le mêmes, ni les
consommations de contenus. Par exemple, sur une campagne vidéo, nous avions des taux de clics
meilleurs sur mobile que sur desktop.
Thomas Suprun, Heineken
Sur un media, nous prenons plus en compte le contexte de publication. Par exemple, si nous postons
le soir entre 18 et 19 heures, nous avons plus de chances d’avoir nos fans entrain de boire un verre
avec des amis. On se dit que c’est à ce moment là, qu’il faut leur parler et donc privilégier une
stratégie mobile.
Les réseaux sociaux alternatifs
Jérémie Mani, Netino
Parlons des réseaux sociaux dits alternatifs, vous êtes quatre marques très connues, êtes-vous
obliger d’aller un peu partout, y-a-t-il une pression ?
Cécile Pfeiffer, Orange
Nous n’avons pas de pression, mais une volonté pour des marques digitales comme Orange et Sosh,
d’avoir une vraie stratégie multi-réseau. Nous focalisons sur Facebook et Twitter qui sont prioritaires
en termes d’audience et de capacité medias. Mais il y a d’autres réseaux intéressants comme Google
+, via Hangout qui est un super outil que nous utilisons de plus en plus. Vine, nous l’avons testé et
finalement c’est un bon support pour le tweets, cela donne du bon contenu et qui engage davantage.
Il y a des réseaux que nous mettons dans notre « nursery », Tumblr, Instagram, Pinterest et
Snapchat. Nous les travaillons pour tester l’appétence des communautés. Sosh vient de se lancer sur
Snapchat car nous estimions qu’il y avait un potentiel sur la cible des 13-25 de communiquer avec
des messages ludiques et informels. Mais ce sont des réseaux sur lesquels nous ne pouvons pas
mesurer les mêmes choses que sur Facebook et Twitter, cela vient plus nourrir l’image de la marque,
la relation avec certaines cibles, mais ce ne sont pas les mêmes communautés. C’est de la niche et ça
nourri le branding mais c’est du test and learn et ce n’est pas là que nous mettons nos ressources
humaines et medias. Nous avons appris que Snapchat est un peu limité en termes de fonctionnalités
et qu’il n’y a pas de fonction recherche. Mais sur Facebook et Twitter , il y a beaucoup de nos fans
qui sont sur Snapchat et qui ont été très réactifs. Ils interagissent beaucoup avec nous et répondent
à nos petits rébus. Il y a un lien relationnel fort même si la communauté et restreinte et cela peut
permettre demain de faire des codes promos spécifiques à Snapchat, pour cette cible là. C’est quand
même intéressant en marketing.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
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Notre stratégie se focalise sur les gros réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Youtube et Google+,
pour des raisons de popularité SEO. Ce sont les guidelines que nous donnons à chaque pays mêmes si
nous recommandons d’assurer sur les réseaux spécifiques à chaque pays (VKontakte en Russie).
Nous ne pouvons pas tout faire bien, il y a de nouveaux réseaux sociaux tous les quatre matins. Par
contre, nous essayons, dans la logique de « nursery » j’aime bien ce mot, de se concentrer sur ce qui
grimpe le plus. Nous voyons de fortes croissances dans le monde sur Instagram, Pinterest et Tumblr,
ces trois réseaux ont une croissance plus forte que les autres. Nous essayons de trouver des
ancrages, par exemple au Brésil Tumblr est vraiment fort, ce sont des usages mobiles, nous essayons
de capitaliser sur leur maturité pour voir comment habiter cette plateforme et proposer des
guidelines. Pinterest nous l’avons habité très vite, car le format répondait aux enjeux du monde de
l’automobile et nous étions en train de construire notre stratégie autour de motion and emotion.
Twitter est un media de l’instant que nous utilisons, main dans la main, avec nos équipes
communication et RP, tant au niveau corporate que chez nous. On gère de l’évènementiel ; salons,
conférences de presse mais aussi gestion de crises. C’est aussi une position à prendre. Sur notre
compte international nous avons 30 000 followers, ce qui est conséquent pour une prise de parole,
nous savons de combien cela peut buzzer.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Twitter est un moyen de communication plus institutionnel, géré par l’équipe presse, il n’est pas sur
les mêmes cibles et objectifs mais est complémentaire. Ce n’est pas pour rien si nous avons
commencé par ces deux là. Pour nous LinkedIn rentre dans notre stratégie, avec des cibles aux
comportements spécifiques, c’est un sujet que nous explorons de plus en plus, pour du recrutement
mais aussi pour des messages plus marketing. C’est vraiment comment coordonner ces deux
objectifs. Instagram est un sujet de plus en plus important, car dans une dimension internationale,
c’est la volonté de communiquer facilement sans la barrière de la langue, l’image est un point fort. Et
c’est la possibilité de mixer aussi interne et externe et voir comment avec un réseau social, nous
pouvons encourager les collaborateurs à partager des messages utiles pour des followers.
Thomas Suprun, Heineken
Nous avons une contrainte juridique. Nous travaillons en construisant des storytelling de marques
d’une année sur l’autre en se disant ; voilà l’histoire que j’ai envie de raconter à mon consommateur
et nous repérerons les connexions. Quels moments vais-je favoriser pour parler à mon
consommateur et dans quelles dispositions va-t-il se trouver pour entendre ce que j’ai à dire ? Nous
allons construite et consolider à partir de cette histoire là et chercher les meilleurs outils pour le
faire. C’est à ce moment là qu’intervient le choix de savoir si c’est par Twitter ou non. Chez nous, il a
fallu se battre pour résister à la tentation de se dire « il faut lancer Vine, Snapchat, Instagram ». Il y a
tous les mois, un nouveau réseau annoncé comme la future pépite qui est soit racheté des milliards
de dollars un mois après, soit nous n’en entendons plus parler donc il ne reste plus grand-chose des
ressources et argents investis. Nous sommes donc prudents.
Jérémie Mani, Netino
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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J’imagine que se lancer sur Instagram demande des ressources, une validation spécifique. Ce ne sont
pas les mêmes créations, il faut adapter, le jeu en vaut-il la chandelle sachant que certaines
audiences sont encore confidentielles ?
Cécile Pfeiffer, Orange
Tout dépend des objectifs, mais pour le travail sur la marque, cela a du sens de faire des choses
innovantes sur Vine ou Snapchat. Mais c’est une cible d’influenceurs, des communautés vraiment
digitales, tout est question d’objectif. Il y a un risque d’éparpillement, il faut choisir les réseaux
surtout tous n’ont pas du sens pour certaines marques, en termes de contenus. Il faut pouvoir parler
de sa marque sur Instagram, tout le monde ne peut pas communiquer dessus comme Redbull. Mais
je suis convaincue que cela a du sens même si ça prend un peu de ressources et de budget.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Il y a des réseaux sociaux positionnés sur une certaine cible. Snapchat est plutôt jeune. Ils ne vont pas
acheter des voitures tout de suite. Moi j’aime bien, mais forcement il y a le tri naturel entre les
stratégies de la marque et les cibles prioritaires.
Présence sur Facebook, quantité de travail et compétences requises ?
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
J’ai un pole brand avec un responsable brand sur toute l’activité et j’ai une entité propre aux social
medias. Il drive deux community managers. Un sur la nursery, les réseaux à tester sur lesquels se
concentrent nos courbes d’expérience et l’autre s’occupe plutôt de la plateforme Facebook.
Ensemble leur mission principale est de travailler sur la ligne éditoriale. Elle est travaillée avec le
responsable brand, en collaboration avec les équipes communication car nous avons des plans
annuels un an en avance. Nous connaissons bien les moments clés, tant sur l’actualité produits, les
évènements que les nouveautés, après nous laissons une flexibilité pour la partie surprise et bonne
nouvelle ou pour la gestion de crise où nous avons des processus. Cette équipe est très exposée et en
coordination avec la publicité pour les dispositifs 360 de lancement et la communication pour bien
anticiper tous les événements programmés et la gestion de crise. Nous avons aussi la partie
évènementielle car nous arrivons à intégrer des opérations social medias au sein des salons. Et puis
nous avons une équipe dédiée à Peugeot sport, c’est une grosse activité de la marque. Elle a des
compétences sur la partie social medias mais nous nous entraidons. Je pense que cela évoluera car
nous décidons d’aller dans les réseaux sociaux, plus il faut de la ressources car il faut pouvoir bien
travailler son contenus, le modérer, le monitorer et optimiser au cours de l’expérience. Mais nous
avons besoin de travailler sur la transversalité au sein des métiers dans un groupe aussi gros. Ce sont
des terrains d’évolution. Nous avons besoins de profils avec compétences en construction de
stratégies de marques. Nous devons travailler sur la pertinence des contenus et cela s’accoste à une
stratégie de marque, donc le community manager doit avoir cette approche de scénarisation, de
storytelling. Nous souhaitons toujours qu’il connaisse la marque même si cela peut s’apprendre.
Nous avons tendance à chercher des profils en interne qui ont ces deux types de compétences. C’est
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tellement exposé que nous avons besoin d’une garantie immédiate car il n’y a pas de long processus
de validation du contenu. Il faut anticiper, répondre et modérer dans l’instant donc il faut une
certaine connaissance et maturité. Dans l’équipe nous avons des personnes avec de l’expérience et
des personnes qui apprennent, que nous faisons monter en compétences. A l’annonce de l’élection
de la 308 comme voiture de l’année, il y avait certains contenus qui étaient déjà prêts, donc dans
l’heure, nous étions prêts à agir. Un autre exemple, pour Roland Garros, nous sommes prêts si toute
fois Djokovi, notre effigie, gagne.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Je suis seule donc ma mission principale, c’est de la coordination en interne avec les autres
directions, la marque, l’équipe réputation par exemple et les 56 pays. Nous avons besoin de nous
appuyer sur une équipe et nous avons fait le choix de Publicis. Ils nous connaissent très bien, ils
étaient là à la création de la page donc ils maîtrisent la ligne éditoriale. Nous les incluons désormais
sur d’autres projets marques pour s’assurer que le message soit cohérent qu’ils aient les
informations et que ce soit coordonner de façon efficace. Je pense qu’il y a une vraie confiance entre
le chef de projet et moi. Ils rédigent les post et je valide mais ça va très vite car ils connaissent la
page, si nous avons des informations plus Axa, je vais le dire. Mais nous n’avons pas de planning sur
une année. Nous avons nos posts prévus une semaine avant. Après, nous cherchons un équilibre
entre des bonnes pratiques externes et ce que nous faisons au sein d’Axa. Nous sommes sur des
actualités, d’une semaine sur l’autre, cela demande de la réactivité mais c’est assez bien organisé.
Pour la page Axa People Protector, nous incitons les pays à remonter des informations et après nous
travaillons les pages anglaises et françaises en même temps. Je valide avec mon contact les post
français et après je valide les post pour la page anglaise. Les posts anglais sont envoyés au Mexique
et au Japon pour les traductions. Nous leur demandons de garder au moins trois posts sur les quatre
que nous envoyons par semaine et le quatrième peut être changé pour une information plus locale.
Cela les arrange de créer un post par semaine et c’est déjà du plus par rapport à leur travail. Ils ne
sont pas obligés de la faire ca dépend des actualités.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Nous avons créé une page Facebook privée car pour le moment, nous avons la stratégie d’une page
globale et de pages locales. La page internationale vit et pour que les locales soient bien animées
nous avons cette page privée Facebook où les community managers sont connectés. Nous postons
tous les jours nos posts pour dire : voilà le type de posts que vous pouvez utiliser. Après ils font leur
traduction. C’est aussi là ou nous postons nos guidelines si il y a une crise. C’est assez facile et évite
les échanges de mails.
Jérémie Mani, Netino
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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Comment évaluer l’efficacité de son équipe ou de son agence ? Par exemple, si on a un post bien
écrit mais qui ne marche pas, quelles conclusions en tirer ? Comment évalue-t-on la qualité d’un
travail de branding ?
Mélanie Camoin, Axa Groupe
C’est le KPI engagement. Après, il y a des sujets où l’on sent s’il peut fonctionner ou pas. Mais moi je
fais confiance. Je me souviens d’une histoire où j’avais des doutes et où ils m’ont dit, il faut relayer.
Ca a marché. On ne peut pas avoir du succès à chaque post, si déjà un post par semaine se démarque
c’est un bon point. Mais nous n’en avons pas toutes les semaines, c’est aléatoire.
Thomas Suprun, Heineken
Nous avons toujours fait le choix d’externaliser la prestation social media et community management
car cela demande des ressources et nous ne les avions pas forcement en interne. Nous avions
commencé avec des community managers en agence et puis on s’est aperçu d’un manque de
proximité avec nos marques. Depuis un an et demi, ces deux community managers (deux marques
chacun) sont quatre jours sur cinq dans nos locaux. Nous sommes sur des objectifs de branding, des
marques très émotionnelles, il est important de sentir les marques et d’être proche des
environnements et univers de marques. Le fait d’être présent chez nous leur permet de sentir cela et
d’être plus performant dans leurs propositions. C’est beaucoup de coordination finalement, il faut
que les deux community consultent les marques, les services commerciaux et chez nous les services
juridiques. Le fait d’être dans nos locaux est un avantage pour gagner du temps. Sur notre façon de
prévoir les publications, nous avons un planning macro sur une année qui nous permet de placer nos
actualités et de repérer des moments d’embouteillages ou de creux. Evidement les posts ne sont pas
prêts un an à l’avance, il faut garder de la flexibilité. L’avantage de travailler avec l’agence et de
disposer de mutualisation de moyens sur des outils que nous n’aurions pas pu nous offrir, comme
des outils de tracking. C’est la même agence qui s’occupe du social media et du media (Starcom), car
les connexions sont évidentes et permettent d’être plus indépendant. C’est une fluidité. Ils passent le
cinquième jour en agence ça leur permet de voir leur manager car je ne suis pas leur manager
formel. Ils se confrontent ainsi à d’autres sujets. Notre rythme moyen est de trois posts par semaine
un peu plus encas d’actualités forte et nous continuons à tester des jours et de horaires. Nous ne
poussons pas un produit bière le matin à 9 heures, mais plutôt le soir. C’est du test and learn
permanent et certaines recettes ont changé. Les équipes marques savent qu’elles ne sont pas des
experts et que les experts, ce sont les community et elles leur font confiance.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Nous gagnons en maturité, ce modèle dont parle Thomas était notre modèle avant. Nos community
managers étaient des experts qui venaient de nos agences. Ils nous aidaient à accélérer notre courbe
d’expérience. Nous commençons à nous adosser des équipes internes pour avoir cette compétence
dans la maison. Nous travaillons avec l’agence Event tant sur la partie social media que sur la partie
influence. Nous arrivons à parler de choses plus rationnelles dans nos contenus, process, standards,
KPIs.
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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Cécile Pfeiffer, Orange
J’ai des chargés de projet et des community managers, un par grand sujet. Ils sont externalisés, pour
le coup si je devais changer quelque chose ce serait ça, car je suis convaincue qu’il faut internaliser
les community managers. Au-delà de la compétence, il faut bien connaitre les marques et les
produits pour pouvoir en parler avec les communautés. Je dirais que le community management ça
s’apprend, en revanche être imprégner d’une marque et savoir en parler demande beaucoup plus de
temps. Par exemple, sur Orange cinéma nous avons en interne, un passionné de cinéma. Il a été
choisi pour animer Facebook et Twitter, il est monté en compétence sur le sujet et ça c’est très bien
passé car il est passionné et il parle avec les fans de façon naturelle. Il faut quand même avoir des
experts internalisés notamment sur la stratégie social media, études statistiques, achats medias.
Nous sommes accompagnés par des agences mais elles ne savent pas beaucoup mieux que nous au
final, on apprend tous en même temps. C’est important d’avoir des experts qui peuvent challenger
les agences. Nous travaillons aussi avec des agences de modération ou des outils externes de suivi
statistiques, Social bakers, Tigerlily…Nous étions sur un rythme d’un post par jour mais nous testons
de poster moins, car je suis convaincue qu’il faut poster moins mais les tests le diront. Par contre, on
travaille davantage par ciblage : une vidéo auprès des 15-25 et un autre contenu sur les 26-45. Cela
améliore beaucoup le reach organique et le taux d’engagement sur les contenus. En ce moment ce
qui fonctionne sur Facebook, ce sont les vidéos uploader directement dans le player et les posts
statuts. Dès qu’on met un peu de media, ce sont les images qui performent le mieux. Les basiques du
marketing, le bon message au bon moment à la bonne personne. C’est la force du réseau de pouvoir
adresser les gens en fonction de leur âge, ville, leurs centres d’intérêts et profiter pleinement de
Facebook c’est cibler davantage. Il faut se concentrer sur certains sujets clés et moins se disperser,
c’est un travail d’optimisation des ressources. Nous avons quelques messages prioritaires sur le mois
où nous concentrons nos forces.
Jérémie Mani, Netino
Si vous aviez le budget pour une ressource supplémentaire, ce serait quel type de profil ?
Thomas Suprun, Heineken
Je pense que nous irions sur des profils d’analystes statistiques. Faire parler les chiffres est un vrai
métier, au-delà d’analyser un taux d’engagement. Quels sont les insights de communication et de
marketing derrière ? C’est une compétence que nous n’avons pas forcement recherchée au départ
dans notre recrutement.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Je pense plus au côté production de contenus ; rédaction, vidéos, photos. Nous dépendons beaucoup
d’autres équipes qui produisent. Pour avoir la capacité de produire du contenus en pensant medias
sociaux, donc des formats un peu différents. C’est complémentaire avec quelqu’un qui est plus dans
la veille des outils, connaissance des évolutions, c’est un binôme qui marche bien.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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Plutôt dans les études et statistiques.
Cécile Pfeiffer, Orange
Il y a aussi le travail avec les autres équipes. Nous avons maintenant des web-conseiller, le SAV, qui
interviennent directement sur la page Facebook et Twitter. Ce n’est pas mon rôle de les recruter
mais j’ai forcé pour travailler avec ces équipes et que nous puissions davantage répondre aux clients
et que ce soit les bonnes compétences qui répondent aux clients. Coté service clients, ils ont un outil
qui agrège toutes les demandes sur les réseaux sociaux et les forums et ils y répondent. A la
communication, nous n’avons pas cet outil donc il faut se parler toute la journée via nos tchats
internes pour s’assurer que tout est pris en charge.
Jérémie Mani, Netino
C’est quoi une journée noire ?
Thomas Suprun, Heineken
La pire journée, c’était un samedi. Une alerte sur une potentielle crise de réputation. On s’est
aperçut via un système d’averting que beaucoup de gens relayaient une image qui avait été prise
trois ans avant en Mongolie, au sujet de combats de chiens. Une image assez dégoutante où l’on
voyait des drapeaux Heineken. Gros scandale, Heineken sponsorise des combats de chiens !
Evidemment, c’était faux. Mais il a fallu mettre en place une cellule de crise, travailler sur des
réponses types, se mettre d’accord avec le secrétariat général qui gère la réputation de l’entreprise
au global. Un samedi après-midi en festival c’es un peu compliqué.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Nous avons rarement des attaques sur la marque, c’est vraiment limiter par rapport à des pages
produits et services où il va y avoir des réclamations clients plus importantes. Mais c’est en lien avec
la réputation de la marque. Nous travaillons avec une équipe du groupe qui a identifié un réseau
dans les pays et pareil au siège, pour pouvoir alerté la bonne personne et répondre rapidement.
Dans ce cas là, nous utiliserions le conseil de Publicis pour la réponse mais gérerions le problème en
interne.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Chez Peugeot, il y a deux types de journées noires. Il y en a une très lié à l’activité corporate du
groupe PSA car bien souvent c’est la marque Peugeot qui est exposée et beaucoup moins Citroën.
Par exemple, quand on parle de l’expatriation de la production de la Citroën de l’usine Poissy. Mais
rien de nouveau, nous n’allons pas fermer les usines mais les syndicats et les journalistes reprennent
des sujets. L’autre journée noire vient du client qui est insatisfait. Par exemple au Pérou, un client
mécontent sur l’après-vente et le concessionnaire (un importateur) qui l’avait laissé dans sa mouise.
Le client a essayé, en local, de trouver des solutions mais personnes ne lui répondait, ils ont même
fermé leur page Facebook locale, donc ça a finis par buzzer. Il y a eu 25 000 partages sur les pages
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Facebook et des tweets dans tous les sens, mais nous avons des systèmes d’alertes. Nous avons tout
de suite travaillé sur le sujet en collaboration avec nos RP internationaux et nous avons pu apporter
de solutions, prendre position et en l’occurrence le concessionnaire avait tord. Il faut ouvrir la page,
poster, échanger, prendre contact avec le client.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
En travaillant avec les pays, leur réflexion est de dire : moi je suis Axa au Maroc ou au Mexique. Mais
sur internet et encore plus sur les réseaux sociaux, la différence n’existe pas. Nous partageons un
nom, Axa, quand il se passe quelque chose dans leur pays qu’il faut remonter l’information au niveau
groupe pour que nous puissions alerter. La notion de cascade est importante
Cécile Pfeiffer, Orange
Nous avons pas mal de crises car le marché est un peu bousculé. Il y a eu la panne de juillet 2012.
Cela se traduit par énormément de messages en un temps très court. L’important est d’être préparé.
Il faut écouter ce qui ce dit sur le web et les réseaux sociaux. Nous avons des remontées
quotidiennes et nous suivons en temps réel ce qu’on dit de nous. Cela permet de voir émerger
certains soucis. Sur la panne par exemple, nous avons eu de messages sur Facebook avant même que
nous soyons informés en interne. Donc c’est important d’écouter, de réagir vite et d’avoir des
process en interne de gestion de crise qui soient efficaces et immédiats. Les bonnes personnes ont
des call tout de suite pour valider les messages que nous pouvons diffuser. Aujourd’hui, c’est
vraiment acquis qu’en cas de crise, nous avons une volonté d’être proactif. C’est une démarche
transparente qui permet de canaliser les conversations, vous postez un message et les gens parlent
sur ce message, cela permet d’échanger. En général, les réactions sont étonnement positives, sur la
panne nous avons posté dans les deux heures et eu 2000 commentaires en une heure. 80 % était
positifs, c’étaient des messages de soutien et de remerciement de donner l’information. Après nous
avons posté tout le long du weekend. Dans ces cas là, mon responsable et moi avons posté tout le
weekend. Aujourd’hui nous posterions encore plus tôt. Ce serait plus court, c’est dans les usages
d’être proactifs dans les messages même si c’est une posture d’attente, mais au moins prendre la
parole.
Fait-il créer, gérer, financer des campagnes sur Facebook
Thomas Suprun, Heineken
Tous les posts sont sponsorisés depuis quelques mois car nous nous sommes rendus compte que
nous avions dépensé pas mal d’argent pour recruter et donc on se trouvait un peu bête quand on
publie et qu’on parle à un fan sur dix. Nous publions trois fois par semaine, ce ne sont pas des
investissements énormes mais nous avons décidé de promouvoir tous nos posts auprès des fans. En
cas de post clés ou d’actualité de marque plus forte, nous poussons un peu plus les moyens, jusqu’à
deux fois plus sur trois ou quatre sujets dans l’année. Par exemple, la sortie d’un nouveau système
pression pour les 140 ans de la marque l’an dernier. C’était un des principaux produits de la marque
et une des principales innovations sur la marché de la bière, nous voulions que l’annonce soit
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incontournable, au moins auprès de notre communauté première. Nous avons des tournés avec des
collectifs qui se déplacent dans des points de vente. On informe la ville que le collectif ets présent ce
soir là pour driver le trafic avec de la géolocalisation.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Nous sommes orientés sur les aspects brand et engagement. Nous testons les formats sur du reach
ou de l’engagement, en fonction de leurs emplacements dans le fil ou les bordures. C’est un peu un
casse-tête chinois car on se rend compte que nous revenons à du b.a.-ba. C’est compliqué de dire
quel type de format marche le mieux. Il y a des formats qui se prêtent mieux au format publicitaire et
celui qui rentre dans l’intimité du fil d’actualité et qui donne l’information que chacun peut
facilement partager. Pour moi, l’enjeu est sur le contenu. En même temps on travaille pour avoir des
cours à l’engagement plutôt autour des 1 centime, 5 centimes pou les couts au clic. C’est des ratios
pour se limiter car nous avons beaucoup de contenus. Nous sponsorisons tous les posts car sinon la
communauté ne les voit pas. En deux ans, nous avons deux fois moins de contenus mais il faut
mettre deux fois plus de budget. Du coup, je m’interroge sur le ROI. Les dytiques sont un format très
performant pour nous. Par exemple avec la campagne sur la nouvelle 108 personnalisable, nous
avons dit : êtes-vous plutôt dressy ou diamond ? Une approche assez féminine. Nous avons eu 2,8
millions de personnes exposées, 12 000 like, 800 partages et 400 commentaires. Nous commençons
à construire des courbes d’expérience. Après, on compare selon les segments. Le segment de la RCZ
est très confidentiel, un marché niche mais en même temps ça plait à tout le monde car c’est une
voiture qui fait rêver. Nous avons des performances même si nous sommes sur des volumes plus
petits en termes d’audience. Nous n’avons pas de certitudes. Mais nous avons la sensibilité sur nos
contenus. Ce qui marche plus ou moins, les vidéos, la façon de construire les images (dytiques)
Certains n’achèterons jamais Peugeot mais trouvent magnifique cette RCZ. Nous avons besoin de
partages et nous apprenons que tous ce qui est nouveauté produits, innovations technologiques,
sport, visuels événementiels comme la course à Pipix que nous avons gagné de façon exceptionnelle
avec Sébastien Loeb, marchent mieux en fonction de notre marque mais on peut pas deviner la
performance d’un post à chaque fois.
Thomas Suprun, Heineken
La course à l’engagement est dangereuse. Si on ne fait que des post qui marchent on fait des choses
assez pauvres, une bouteille bien fraiche est notre meilleur score en terme d’engagement mais ça ne
véhiculent rien au niveau de la marque. On n’assume parfois d’avoir des scores moins importants
mais qui racontent sur la marque et qui s’adressent à une population moins large.
Jérémie Mani, Netino
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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On peut comparer avec les clics sur bannières du début des années 2000 où on avait 3, 4 % de clics
systématiques. A un moment, ça a baissé mais peut être pour du plus qualitatif. C’est pareil pour
l’email, les taux d’ouverture ont finis par baisser, l’email est-il moins rentable ?
Cécile Pfeiffer, Orange
Nous sponsorisons des posts auprès des fans mais pas tous. L’intérêt d’être sur Facebook et de
profiter de tous les formats medias. C’est 27 millions d’utilisateurs actifs par mois, dont 19 millions
par jour et 12 millions sur mobile, donc c’est un carrefour d’audience énorme, devant Windows live
et Orange en termes de portail. Quand vous faites des formats comme le reach blog qui permet de
toucher 100 % des connectés sur 24 heures ou la vidéo que nous avions travaillé en target blog, vous
choisissiez la tranche d’âge, vous avez une communication impactant et efficace. Vous profitez de
tous le contexte social de Facebook et vous créez la relation en plus d’avoir la puissance. Vous avez
du reach et des taux de clics (9 % de taux de clics sur mobile pour notre vidéo et 7 % sur desktop),
c’est énorme et surtout le coût est inférieur aux autres campagnes. La vidéo était courte et produite
pour Facebook et You tube. Il y a eu du partage en plus de la puissance, c’est du earn media
intéressant. Sur une autre campagne pour Origami, en multi canaux, Facebook, a représenté entre 25
et 30 % de ce que nous avons fait en display mais à des coûts inférieurs aux autres portails. C’est
pour nous une partie intégrante de nos campagnes. Facebook augmente ses tarifs, mais un reach
blog reste moins cher qu’une Home YouTube.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Nous relayons nos quatre posts par semaine, celui qui a le plus de résultats et repoussé le weekend.
En parallèle, l’animation de la communauté a un temps fort chaque année, en lien avec notre ligne
éditoriale. L’idée est de sensibiliser la communauté et de l’inviter à participer à des opérations. Pour
le moment, c’est un like pour planter une mangrove au Vietnam mais ce n’est pas très réel, nous
travaillons sur le lien entre Facebook et une action concrète sur le terrain. C’est du complément sur
les campagnes marques mais cela permet de faire du lien au sein de la communauté et faire
connaitre nos actions de responsabilité d’entreprise car tout le monde ne nous associe pas
forcement à Care mais c’est un gros partenariat pour nous. C’est complémentaire avec les pays, en
France nous avons Axa Votre Services qui met en avant les services associés à nos contrats. Nous
avons une page pour la cible jeune qui est « switch buy Axa ».
Continuer ou pas sur Facebook
Cécile Pfeiffer, Orange
Cela n’aurait pas de sens d’arrêter maintenant car nous avons beaucoup appris en trois ans et nous
en tirons le meilleur parti. Notre communauté existe et cela a du sens de l’animer. En termes de
puissance médias, de services client, d’outil de gestion de crise, Facebook est pour moi
incontournable mais il ne faut pas être présent que Facebook, il y a d’autres réseaux sociaux. Il faut
être vigilant sur le lien de dépendance avec la plateforme. Ces derniers temps, nous avons fait
beaucoup de test. Que peut-on apprendre de nos clients sur Facebook ? Comment intégrer ces
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données dans notre propre base pour pouvoir mieux communiquer et pas seulement sur les
messages commerciaux mais aussi pour accompagner, au quotidien ? Ces données sociales sont
enrichisses le social CRM. Le Big data est un gros sujet sur lequel tout le monde travaille mais qui est
technique. En continuant à optimiser, nos investissements sur Facebook ont baissé depuis deux ans
mais pas sur les ressources humaines, nous avons des experts. Dans la part investissement cela reste
petit, chez nous les digital c’est 28 % des dépenses médias et les réseaux sociaux c’est 5 % de ce
total. Ce n’est pas si cher mais en revanche cela a un cout en termes d’accompagnement et
investissement RH. Mais en répondant aux clients, on nourrit la marque et la considération des
clients.
Thomas Suprun, Heineken
On a l’impression que c’est de bonne presse de critiquer Faceboook, Mais il reste le deuxième site le
plus consulté par la population française et le premier en terme de durée, donc c’est incontournable
quand on est un communicant. C’est aussi un support media qui offre des possibilités de ciblage
assez précises. Maintenant qu’on est arrivé à cette maturité peut être faut il des logiques data.
Comment repluger des communautés isolées sur les autres touch points en terme de communication
ou comment adresser les questions de retargeting ?
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Facebook, oui mais pas pareil. Car aujourd’hui nous sommes dans une logique de coût
d’investissement medias importants donc il faut des retours et pouvoir comparer. Il faut savoir ce
que l’on achète et quelle part de voix on veut prendre par rapport à la concurrence. On pourrait
imaginer un algorithme de GRP avec l’engagement, je pense que Facebook a aussi décidé de se
positionner sur ce media d’audience forte et on en attend pas moins. L’autre partie, c’est la Big Data.
Comment enrichir les informations de nos clients pour pouvoir mieux les toucher ? Nous avons
encore beaucoup de travail sur ces sujets qui montent en maturité tant sur la partie technique que la
construction des plans marketing.
Jérémie Mani, Netino
Publicis a annoncé un partenariat massif avec Facebook, on parle de 500 millions de dollars aux
Etats-Unis, avec de la data, des vidéos. Chez Axa, il y a aussi un partenariat, donc on est dans une
logique, non pas de désamour mais de créer des liens.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
C’est pour mieux comprendre et appréhender les innovations côté Facebook, notamment sur le
mobile. Comment optimiser notre présence sur Facebook ? C’est l’idée du partenariat : beaucoup de
formations et accompagnement plutôt côté marketing et équipe digitale. C’est en lien avec notre
stratégie d’accélération sur les sujets digitaux.
Jérémie Mani, Netino
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Dans quel état d’esprit est votre hiérarchie par rapport à Facebook ? Est-ce que cela a évolué ces six
derniers mois ? Quelle sera votre présence dans les deux ans qui viennent ?
Cécile Pfeiffer, Orange
En interne, nous pensons que c’est un incontournable après savoir si on y sera encore dans un an ou
deux, c’est difficile de le dire. Il y a quand même peu de chance que Facebook disparaisse, même si le
reach naturel risque de baisser cela restera un carrefour d’audience important. En revanche, on ne
communiquera peut être pas de la même façon. Au début, il y a eu un gros travail d’évangélisation.
J’ai remarqué que cela évolue quand il y a une impulsion de la direction. Chez Orange, quand je suis
arrivée, ils voulaient être plus présents sur les réseaux car il y avait Odile Roujol à la direction qui
avait l’impulsion. Après il faut évangéliser en interne pour faire comprendre à tous les départements,
l’importance de ce travail. Aujourd’hui, Les réseaux sociaux sont bien intégrés. Le personnel l’utilise à
titre personnel et devient un ambassadeur qui comprend l’impact. Ce n’est pas une concurrence des
boutiques mais un canal complémentaire dans tous process de SAV et de ventes.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
Il ya eu l’étape d’évangélisation. Aujourd’hui, nous sommes en consolidation, cela veut dire investir,
se donner les outils pour mesurer nos performances. Après, définir une ligne stratégique sur les trois
ans à venir, je ne sais pas. Quand je vois la montée en puissance de WeChat venant de Chine qui est
juste très bon sur le mobile. Je me dis qu’il y a peut être des choses qui vont changer. On voit bien
que, dans le monde digital, il y a des choses qui s’éteignent plus vite qu’elles ne sont allumées. Il faut
être vigilant et se poser la question des usages. Nous sommes tous en train de penser mobile first car
toute la logique de présentation des contenus et de navigation se transforme, au service du format le
plus petit possible et cela transforme pleins de choses.
Thomas Suprun, Heineken
Nous sommes dans une phase où nous devons freiner et rationaliser. Il a fallu beaucoup de temps
pour se lancer et investir de manière importante sur Facebook. Aujourd’hui, le discours est plutôt de
rationaliser. Une hiérarchie n’a pas forcement le nez dans les dossiers et peut être influencée par ce
Facebolok bashing. Il y a eu un peu de réassurance à faire. Je ne suis pas devin mais je ne sous-estime
pas les capacités de Facebook à se renouveler et à faire évoluer son modèle, mais il faut se préparer
à autre chose aussi.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Notre partenariat va forcement avoir des incidences, donc ce sera plutôt du suivi. Mais il n’y a pas de
remise en question pour le moment.
Question de la salle : Quel apport des réseaux sociaux par rapport à la présence digitale ?
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
FACEBOOK : On arrête ou on continue ? Matinée des réseaux sociaux
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Nous avons la capacité via les outils de Google analytics d’identifier nos sources de trafic, cette part
des réseaux sociaux est moindre dans le monde de l’automobile. Je ne prête pas une attention très
forte aux résultats car nous ne sommes pas là pour driver le trafic sur des sites de leads. Nous
gagnons en maturité pour identifier les sources de trafic et les performances de conversion derrière.
Cécile Pfeiffer, Orange
Pour Facebook, si l’objectif est de renvoyer du trafic vers un portail, je ne suis pas sûre que ce soit le
meilleur outil. Les liens vers l’extérieur sont dévalorisés, ce n’est pas pour rien que nous avons des
objectifs de branding, les personnes sur Facebook restent dessus. Google+ permet d’améliorer le
référencement naturel sur certains sujets si les posts sont bien taggés.
Jérémie Mani, Netino
Que conseillerez-vous à une marque qui veut se lancer sur Facebook ?
Cécile Pfeiffer, Orange
Tout dépend de l’objectif, si c’est de la conversion peut être qu’ouvrir une page n’est pas la meilleure
chose à faire. Si c’est un objectif de notoriété et d’accompagnement client, oui, mais il faut se poser
la question. Ne pas y aller juste pour y être.
Anne-Laure Mérillon, PSA Peugot-Citroën
C’est une problématique de conquête et de fidélisation, donc dans ma conquête est-ce que j’en fais
un media à proprement dit, dans lequel je veux du reach et du coup quel investissement, quel ROI ?
Et sur la partie fidélisation, c’est du social CRM, est-ce que je m’accoste à ces plateformes ? Il faut
construire une stratégie marketing, au regard de mon secteur et des cibles que je veux toucher.
Mélanie Camoin, Axa Groupe
Attention à l’organisation interne, car vouloir une image positive et ne pas répondre aux personnes,
c’est déjà cassé son image. Il faut y aller avec les moyens.