EvgEni Koroliov - Clic Musique · 2 ClicMag septembre 2015 Sélection hänssler CLASSIC Historic...

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Clic Musique ! Votre disquaire classique, jazz, world CLICMAG N° 30 SEPTEMBRE 2015 Retrouvez les 25 000 références de notre catalogue sur www.clicmusique.com ! © Gela Megrelidze EVGENI KOROLIOV Le pianiste à emporter sur une île déserte

Transcript of EvgEni Koroliov - Clic Musique · 2 ClicMag septembre 2015 Sélection hänssler CLASSIC Historic...

Clic Musique !Votre disquaire classique, jazz, world

CliCMag n° 30Septembre 2015

Retrouvez les 25 000 références de notre catalogue sur www.clicmusique.com !

© Gela Megrelidze

EvgEni KoroliovLe pianiste à emporter sur une île déserte

2 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

Sélection hänssler CLASSIC Historic

Quatuor Alban Berg joue Beethoven (Quatuor n° 7) et Lutoslawski

(Quatuor à cordes) (1978)Quatuor Alban Berg

HAN93722 - 1 CD Hänssler

Géza Anda joue Haydn, Schumann, Ravel, Lierbermann, Chopin,

Brahms (1950-55)Géza Anda

HAN94211 - 2 CD Hänssler

Géza Anda joue Mozart (Concertos n° 17, 23) et Ravel (Concerto pour

la main gauche) (1952-53)Géza Anda; Ernest Bour; Hans Rosbaud

HAN94216 - 1 CD Hänssler

Géza Anda joue Beethoven (Concer-tos pour piano n° 1 et 5) (1956-60)Géza Anda; Orchestre de la SWR; Hans

RosbaudHAN94223 - 1 CD Hänssler

Géza Anda joue Bartók (Concerto n° 2) et Tchaikovski (Concertos n° 1).

(1950-73)Hans Müller-Kray; Ferdinand Leitner

HAN94225 - 1 CD Hänssler

Peter Anders chante Arias et Lieder. (1946-52)

Peter Anders; Sena Jurinac; Nata Tüscher; Otto Ackermann

HAN94214 - 2 CD Hänssler

Martina Arroyo chante Rossini, Schubert, Brahms, Dvorak (1968)

Martina Arroyo; Leonard Hokanson

HAN93719 - 1 CD Hänssler

Beaux Arts Trio joue Brahms (Trio n° 1) et Ravel. (1960)

Beaux Arts Trio

HAN93715 - 1 CD Hänssler

Jorge Bolet : Récital 1988. Mendels-sohn, Liszt, Beethoven.

Jorge Bolet

HAN93725 - 1 CD Hänssler

Benjamin Britten dirige Britten (Messe de Requiem; Suite Gloriana; Variations Elisabéthaines…) (1956)

Peter Pears; Benjamin BrittenHAN94213 - 1 CD Hänssler

Dietrich Fischer-Dieskau chante des arias baroques. (1952-54)

Dietrich Fischer-Dieskau

HAN94218 - 1 CD Hänssler

Zino Francescatti joue Brahms (Concerto pour violon; Sérénade n°

2). (1974-78)Orchestre de la SWR; Ernest BourHAN94219 - 1 CD Hänssler

Wilhelm Furtwängler dirige Furtwängler (Symphonie n° 2) et

Beethoven (Symphonie n° 1). (1954)Orchestre de la SWR; Wilhelm Furtwängler

HAN94215 - 2 CD Hänssler

Nicolai Gedda chante Arias et Lieders. (1954-65)

Nicolai Gedda; Orchestre de la SWR; Ernest Bour

HAN94212 - 1 CD Hänssler

Trio Grumiaux joue Beethoven (Trio n° 1) et Mozart (Duo pour violon et

alto, Divertimento) (1966)Trio Grumiaux

HAN93727 - 1 CD Hänssler

Ida Haendel joue Khachaturian (Concerto pour violon) et Bartók

(Concerto n° 2) (1962-67)Orchestre de la SWR; Hans Müller-Kray

HAN94207 - 1 CD Hänssler

Paul Hindemith dirige Bruckner (Symphonie n° 7). (1958)

Orchestre de la SWR; Paul Hindemith

HAN94222 - 1 CD Hänssler

Rudolf Kempe dirige Bartók (Le Mandarin merveilleux) et Strauss (Also sprach Zarathustra) (1961)Orchestre de la SWR; Rudolf Kempe

HAN94220 - 1 CD Hänssler

Wilhelm Kempff joue Rameau, Cou-perin, Haendel, Beethoven (1962)

Wilhelm Kempff

HAN93720 - 1 CD Hänssler

Le Quatuor LaSalle joue Haydn, Brahms (Quatuor n° 3) et Zemlinsky

(Quatuor n° 3). (1965-77)Quatuor LaSalle

HAN94228 - 1 CD Hänssler

Lorin Maazel dirige Beethoven (Symphonie n° 2) et Bartok

(Concerto pour orchestre). (1958)Orchestre de la SWR; Lorin Maazel

HAN94224 - 1 CD Hänssler

Johanna Martzy joue Mendelssohn et Brahms (Concertos pour violon)

(1959-64)Hans Müller-Kray; Günter WandHAN94226 - 1 CD Hänssler

Johanna Martzy joue Mozart (Concertos pour violon n° 3 et 4).

(1956-62)Orchestre de la SWR; Hans Müller-Kray

HAN94230 - 1 CD Hänssler

Quatuor Melos joue Ravel (Quatuor en fa), Haydn, Fortner (Quatuor n°

4). (1979)Melos Quartett

HAN93716 - 1 CD Hänssler

J. Haydn : Die Jahreszeiten (1959)Agnes Giebel; Keith Engen; Fritz

Wunderlich; Orchestre de la SWR; Hans Müller-Kray

HAN93714 - 2 CD Hänssler

Hermann Prey chante Cornelius, Barhms, Strauss (1963)

Hermann Prey; Gunther Weissenborn

HAN93713 - 1 CD Hänssler

C. Saint-Saëns : Concerto pour piano n° 5 / G. Gershwin : Concerto

pour piano en fa (1993)S. Richter; Christoph EschenbachHAN93707 - 1 CD Hänssler

Starker et Ružicková jouent Bach : Duos violoncelle et clavecin (1971).

Janos Starker; Zuzana Ružicková

HAN93726 - 1 CD Hänssler

Gérard Souzay chante Schubert, Martin, Ravel et Strauss (1960)

Gérard Souzay; Dalton Baldwin

HAN93717 - 1 CD Hänssler

János Starker joue Hindemith, Prokofiev et Rautavaara (Concertos

pour violoncelle) (1971-75)Ernest Bour; Herbert BlomstedtHAN94227 - 1 CD Hänssler

Leopold Stokowski dirige Blacher, Prokofiev, Milhaud, Egk, Wagner

Orchestre de la SWR; Leopold Stokowski

HAN94204 - 2 CD Hänssler

Beethoven : Trio piano n° 3 / Men-delssohn : Trio piano n° 1 (1973)

Josef Suk; János Starker; Rudolf Buchbinder

HAN93724 - 1 CD Hänssler

Le Quatuor de Tokyo joue Berg (Quatuor n° 3), Beethoven (N° 10),

Bartok (N° 1). (1971)Tokyo String Quartet

HAN93723 - 1 CD Hänssler

André Watts joue Liszt. (1986)André Watts

HAN93718 - 1 CD Hänssler

Alexis Weissenberg joue Chopin. (1972)

Alexis Weissenberg

HAN93710 - 1 CD Hänssler

Fritz Wunderlich chante Schumann, Beethoven, Schubert (1965)Fritz Wunderlich; Hubert Giesen

HAN93701 - 1 CD Hänssler

www.clicmusique.com ClicMag septembre 2015 3

En couverture

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Sonates pour piano n° 30, 31 et 32Evgeni Koroliov, piano

TACET208 • 1 CD Tacet

La série (surtout Bach, mais il y avait déjà Beetho-ven) continue, quel fameux pianiste (formé par

Neuhaus, Maria Yudina, Oborin) ! Dès la première plage, l’adagio expressivo est d’une souplesse, d’une tendresse à faire fondre notre pape François. Tous les passages méditatifs sont intériorisés sans cette boursouflure métaphysique trop supposée de rigueur (mais jusqu’à une certaine limite, plage 6?). Oeuvres jamais arides, toujours ‘’cantabile’’ comme au début de la 31ème sonate (la précédente étant prescrite : très chanté avec un sentiment très intime)... après quoi une espèce de scherzo va cher-cher un air grossièrement populaire (Notre chat a eu des chats), comme l’évoque une lettre du com-positeur. Dans la Missa Solemnis (même époque), aurait-on échappé à  : Jésus est né par minou? D’une grande parenté structurelle, ces sonates au-raient pu former un seul opus trilogique (comme les quatuors Razoumovsky, op. 59), dans cette sorte de structure cyclique en arche qu’affectionnera plus tard un Bartok. Mais les soucis du vieux Ludwig ont éparpillé son accouchement créatif : la maladie (dont une forte jaunisse), et donc la composition parallèle de la susdite messe. A l’ultime sonate semble manquer cependant son allegro final. L’édi-teur demanda même s’il n’avait pas été oublié chez le copieur. Aussi vrai que le compositeur y avait un peu songé au départ, si l’on en croit certaines esquisses. A noter par ailleurs des thématiques récurrentes en séquence de six notes diatoniques (hexacorde), comme l’a commenté Alfred Brendel lui-même. Prise de son distanciée, plate et réverbé-rée, quasi aigrelette. Un jour, un despotisme éclairé approuvé par la commission onusienne des droits du mélomane interdira véhémentement pareil mar-tyrologue de stridulents pianos  ; qui n’ont jamais fait de mal à personne, sauf aux doigts amateurs de votre serviteur  ; dans autant d’églises ne sachant plus à quels saints se vouer. (Gilles-Daniel Percet)

Franz Schubert (1797-1828)

Sonate en sol majeur, D. 894 ; Sonate en la majeur, D. 959Evgeni Koroliov, piano

TACET979 • 1 CD Tacet

Evgeni Koroliov ouvre les premières mesures de la Sonate D 894 comme en rêve, construi-

sant à mesure un crescendo sans tension. Le son simplement s’emplit. C’est dans la nuit, dans la

nuit immense qu’il faut écouter ce Schubert hors du temps, qui déploie ses reprises immuables, et chante à l’intérieur du timbre. Plus Schubertien se-rait impossible, mais il y a un risque : celui de lais-ser certains au bord du chemin. Car si la sonorité si contrôlée de Koroliov est d’une beauté irrésistible, son discours minimaliste, le dénuement expressif qu’il revendique offre un visage décidément étrange de Schubert. Seul, absolument seul, jouant dans la nuit pour la nuit. Il y a ici quelque chose d’inhu-main, dans la perfection technique bien entendu, dans l’impavide marche d’un temps absolument métaphysique, dans la pureté des contrechants, la sombre lumière des polyphonies. Je crois que Schubert n’a pas été regardé aussi profondément depuis Claudio Arrau, qui le faisait si peu amène, si âpre. Koroliov n’est pas si loin de cette manière drastique, mais il ne va pas jusqu’à l’abime. Tout doit tenir dans la parfaite quadrature de ce piano si beau. Pour la Sonate en sol majeur l’adéquation est évidente : l’œuvre respire dans le tactus du pia-niste. Pour la grande Sonate en la majeur, le geste se cherche plus, mais le ton est toujours juste et les tempos simplement parfaits. Ecoutez l’Andantino, qui s’approfondit à mesure que la tempête doit sur-venir. C’est du grand art. Pour son troisième disque Schubert Koroliov se trouve autant chez lui qu’en Bach. (Jean-Charles Hoffelé)

Igor Stravinski (1882-1971)

3 pièces faciles pour piano à 3 mains ; Tango ; 3 pièces pour quatuor à cordes arrangées pour piano à 4 mains par le compositeur ; Le Sacre du Printemps (version pour piano à 4 mains) ; Cinq pièces facile pour piano à 4 mains ; Piano-Rag-Music, pour piano seulDuo Koroliov [Evgeni Koroliov, piano ; Ljupka Hadžigeorgieva, piano]

TACET216 • 1 CD Tacet

Très intéressant à plusieurs titres  : découverte du Duo Koroliov (Evgueni Koroliov et Ljupka

Hadzigeorgieva) et d’aspects moins connus de Stravinski, mais aussi découverte d’une série d’en-registrements (ce CD est le 17ème de la Koroliov Series), et de l’éditeur Tacet de Stuttgart. Ecoute captivante, autant pour le jeu à la dynamique ample et subtile des interprètes que pour le choix du pro-gramme ou le « climat acoustique » de la réalisation technique. Ce CD regroupe des œuvres pour piano à 2, 3 et 4 mains d’Igor Stravinski (1882-1971), dont le Sacre du Printemps dans sa version pour piano à 4 mains réalisée par le compositeur, pra-tique courante dans l’histoire du ballet en vue des répétitions par les danseurs. Pour l’oreille familière des couleurs orchestrales et des rythmes du Sacre cette version piano à 4 mains permet d’entrer dans la structure de l’œuvre, et de faire entendre des voix généralement noyées dans la sonorité globale. Di-verses pièces « faciles » complètent ce programme magistralement joué par les Koroliov et enregis-tré par Andreas Speer, fondateur de Tacet. Ce CD donne envie de découvrir d’autres enregistrements d’Evgueni Koroliov en particulier ceux consacrés à Bach. (Benoît Desouches)

Bach : L’Art de la fugueEvgeni Koroliov

TACET013 - 2 CD Tacet

Tchaikovski : Les saisons, op. 37bEvgeni Koroliov

TACET025 - 1 CD Tacet

Prokofiev : 5 Sarcasmes; Visions fugitives; Sonate n° 5; Gavottes

Evgeni KoroliovTACET032 - 1 CD Tacet

Schubert : Sonate en si bémol, D960; 6 Moments musicaux, D 780

Evgeni KoroliovTACET046 - 1 CD Tacet

Bach : Le Clavier bien tempéré, vol. 1

Evgeni KoroliovTACET093 - 2 CD Tacet

Bach : Le Clavier bien tempéré, vol. 2

Evgeni KoroliovTACET104 - 2 CD Tacet

Debussy : Préludes, Livre 1 et 2; Les soirs illuminés…

Evgeni KoroliovTACET131 - 2 CD Tacet

Schubert : Fantaisies en fa mineur D940; Sonate “Grand Duo”, D812Evgeni Koroliov; Ljupka Hadzigeorgieva

TACET134 - 1 CD Tacet

Schumann : Kreisleriana; Bunte Blätter n° 1-8; Scènes d’enfants

Evgeni KoroliovTACET153 - 1 CD Tacet

Bach : Les Suites françaisesEvgeni Koroliov

TACET161 - 2 CD Tacet

Chopin : Les MazurkasEvgeni Koroliov

TACET183 - 1 CD Tacet

Bach : Œuvres originales et transcriptions

Evgeni Koroliov; Ljupka HadzigeorgievaTACET192 - 1 CD Tacet

Chopin : Œuvres choisiesEvgeni Koroliov

TACET202 - 1 CD Tacet

Beethoven : Sonate n° 28 et 29Evgeni Koroliov

TACET206 - 1 CD Tacet

Evgeni Koroliov chez Tacet

4 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

Alphabétique

Tomaso Albinoni (1671-1750)

Sonate en trio, op. 1 / A. Vivaldi : Sonate en trio, pour 2 hautbois et bc, RV 81 ; Sonate pour hautbois et bc, RV 53Camerata degli amici ; Jaime Gonzalez, hautbois, direction

GEN15332 • 1 CD Genuin

Johann Sebastian Bach (1685-1750)

Prélude et Fugue, BWV 537 et 546 ; Trio, BWV 585 ; Partitas sur « O Gott du frommer Gott », BWV 767 ; Passacaille, BWV 582Irena Wiselka-Cieslar, orgue

DUX1116 • 1 CD DUX

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

Sonates pour piano n° 2, 5, 24 et 31Angela Hewitt, piano

CDA68086 • 1 CD Hyperion

Angela Hewitt poursuit son cycle Beethoven avec ce nouveau volume

de sonates éparses (op. 2, 10, 78, 110). Même si l’ordre d’enregistrement paraît aléatoire, la cohérence du projet s’impose. On ne peut nier, d’un volume à l’autre, l’unité de conception, de jeu et de style de l’interprète. Idem pour les jo-lies couvertures abstraites signées d’un peintre contemporain  : Caia Fonseca. Habituelle présentation des œuvres, mêlant anecdotes (Les dédicaces aux «  immortelles bien aimées » !) et ana-lyse, habilement rédigées par l’artiste. L’Opus 2 est rondement mené, entrain dynamique et contrepoint roboratif. Le clavier joue au chat (Legato) et à la sou-ris avec la pédale (Largo). Dans L’Opus 10, la pianiste relève chaque détail, chaque difficulté, avec autant de bon-heur que d’assurance. L’Adagio nous accompagne benoîtement et ne nous lâche plus (8’51  !) jusqu’à un prestis-simo gorgé de panache et de groove. Hewitt travaille l’op. 78, cette « petite » sonate atypique comme elle bâtirait un monument, attentive aux armatures et aux plus infimes finitions (variations de fin sur le «  Rule, Brittania  »). Un autre monument l’Opus 110, ferme le programme. La pianiste canadienne

sculpte et modèle la partition mesure après mesure, observant doctement les nuances dynamiques et les fantaisies excentriques du compositeur (citations des comptines : Unsa Kätz... et Ich bin lüderlich...). La fugue libère enfin la pleine virtuosité contrapuntique de l’in-terprète. De disque en disque (et quelle discographie !) Angela Hewitt nous fait partager son bonheur d’interprète et son plaisir de jouer. Certes elle s’égaie parmi les marronniers du répertoire mais elle le fait toujours avec sincérité du cœur et sans ratés. (Jérôme Angouillant)

Jiří Antonín Benda (1722-1795)

Sonates, sonatines et mélodiesIvana Bilej Broukova, soprano ; Edita Keglerova, clavecin ; Helena Zemanova, violon ; Hana Flekova, violoncelle ; Marek Stryncl, violoncelle

SU4184 • 1 CD Supraphon

Issu d’une dynastie de musiciens (plu-sieurs de ses frères firent carrière

comme instrumentistes et composi-teurs), le Tchèque Jiri Antonin (Georg Anton) Benda publia entre 1780 et 1787 une anthologie de pièces variées (pièces pour clavier, chansons, sonates pour plusieurs instruments, arias spi-rituelles), en 6 volumes, comptant en tout plusieurs centaines de pièces. Le titre de l’ensemble (Recueil de pièces pour clavier mêlés de morceaux à chanter pour interprètes exercés ou non), indique une grande variété dans le niveau de difficulté des musiques présentées, et renvoie directement aux titres similaires des éditions des œuvres pour clavier de C.P.E. Bach, aux côtés duquel Benda avait travaillé à l’Orchestre de Berlin, entre 1742 et 1750, et qui resta le modèle majeur de sa musique pour clavier seul surtout. Les aspects brusques et abrupts du style de Bach sont cependant tempé-rés par un mélodisme acquis lors d’un voyage en Italie en 1765. Les mélodies, quant à elles, de structure très simples pour la plupart, sont accompagnées par un simple continuo, au clavecin, auquel se joint parfois un violoncelle. Le texte est souvent plein d’humour. En contraste avec ces petits bijoux, les sonatines, véritables aphorismes au clavier, démontrent le talent de l’auteur à brosser une atmosphère, peindre une paysage sonore, en un mouvement unique de moins de 2 minutes, pro-totype de la pièce courte pour piano qui fera florès au siècle suivant. Les jeunes interprètes de ce beau disque y font merveille avec conviction et brio. (Jean-Michel Babin-Goasdoué)

Lili Boulanger (1893-1918)

Clairières dans le ciel, d’après Francis Jammes / N. Boulanger : MélodiesAnna Fabrello, soprano ; Rafał Lewandowski, piano

AP0286 • 1 CD Acte Préalable

Johannes Brahms (1833-1897)

Quintette pour clarinette, op. 115 / A. von Zemlinsky : Trio pour clarinette, violoncelle et piano, op. 3Emma Johnson, clarinette ; John Lenehan, piano ; Quatuor Michelangelo

NI6310 • 1 CD Nimbus

Dietrich Buxtehude (1637-1707)

Membra Jesu Nostri, BuxWV 75Ensemble RossoPorpora ; Walter Testolin, direction

STR37004 • 1 CD Stradivarius

La discographie du chef-d’œuvre pié-tiste de Buxtehude est pléthorique,

et propose de nombreuses options : all-stars de solistes posés sur un chœur, réalisations philologiques à un par par-

tie,… impossible ici de se livrer à une discographie comparée ! Testolin, pour qui la question de la transmission de l’émotion aux publics contemporains est centrale, donne de cette «  leçon d’anatomie mystique » (J.F. Labie) une vision tendre et humaine à la tonalité quasi-maternelle. Son option : un chœur de 18 chanteurs d’où s’extraient des solistes variés (on décrypte vite le sys-tème d’initiales qui permet de les identi-fier dans le livret). Le lien entre concer-tos vocaux au traitement complexe et groupes de trois fois 5 vers homo-phoniques s’établit naturellement par la reconnaissance des grains de voix. Une prise de son au plus près tend certes à grossir l’ensemble mais nous immerge littéralement dans le son, partageant la prise de risque des chanteurs. Que vous connaissiez l’œuvre ou non, précipitez-vous sur ce disque : à l’image de « Ad cor » avec son concert de 5 violes, il est tout simplement magique et boulever-sant. (Olivier Eterradossi)

Loyset Compère (?1450-1518)

Magnificat, Motets et ChansonsThe Orlando Consort [Matthew Venner, contre-ténor ; Mark Dobell, ténor ; Angus Smith, ténor ; Donald Greig, baryton]

CDA68069 • 1 CD Hyperion

Vingt ans après lui avoir consacré un enregistrement remarqué (chez

Metronome), The Orlando Consort nous offre une nouvelle splendeur avec un florilège d’œuvres de Loyset Compère. Né en 1988, l’ensemble vocal n’est plus à présenter ; les qualités qui ont fait sa réputation se retrouvent dans ce CD, admirable de bout en bout, tant par son exécution que par sa composition. Ser-

Sélection ClicMag !

Max Bruch (1838-1920)

Concerto pour violon n° 1, op. 26 ; Séré-nade, op. 75 ; Adagio « In Memoriam », op. 65Antje Weithaas, violon ; Orchestre Philharmo-nique de la radio de Hanovre ; Hermann Bäumer, direction

CPO777846 • 1 CD CPO

Ce deuxième volume de l’œuvre inté-grale de Max Bruch pour violon et

orchestre s’ouvre sur le célébrissime premier concerto dont la perfection, coup de génie de Bruch, allait rejeter

dans l’ombre le reste de sa production. Antje Weithaas et Hermann Baümer en donnent une lecture d’un romantisme orageux, plus tourmenté qu’élégiaque, qui ravive opportunément les couleurs de ce « tube » du répertoire. En complé-ment, ils nous offrent le grand adagio « un memoriam », titre qui ne renvoie à aucune intention connue de la part de Bruch, sombre page qui se grise du lyrisme déclamatoire du violon. Enfin, la très (trop  ?) vaste «  sérénade  » de 1899 qui occasionna une brouille entre le compositeur, d’une susceptibilité légendaire, et Sarasate qui se désinté-ressa de l’œuvre, n’atteint pas au même sommet que les deux premiers concer-tos ou que la fantaisie écossaise qu’elle évoque en maints endroits. Magnifique panorama d’un musicien qui plaçait son orgueil dans sa façon d’écrire pour le violon mais qui n’a pas su renouveler la réussite de son premier concerto. (Richard Wander)

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vis par une superbe prise de son, les Or-lando ont manifestement choisi de nous faire parcourir l’étendue de la création vocale d’un compositeur dont la vie conserve encore de nombreuses zones d’ombre. Les dix pièces sélectionnées, qui religieuse, qui profane  ; teintées alors de grivoiserie ou encore inspirées par des réminiscences d’amour courtois -, permettent de considérer une pensée musicale plus pionnière qu’on ne l’eût cru, ainsi que nous en convainc la solide notice de présentation. Claire et détail-lée, elle nous rappelle en effet (ce sera une découverte pour ceux qui ne suivent pas l’historiographie de la musique de la Renaissance avec constance) que Loy-set Compère ne fut pas un suiveur de Josquin des Prés, mais que né avant lui (quelques années à peine, mais tout de même), il en fut peut-être même un des modèles. L’importance de son œuvre revêt alors une toute autre ampleur, qui en renouvelle les perspectives d’écoute. (Christophe Luret)

François Couperin (1668-1733)

Prélude 7 ; 25ème Ordre ; Extrait du 24ème Ordre ; 26ème Ordre ; Prélude 6 ; 27ème OrdreKatherine Roberts Perl, clavecin

MA1284 • 1 CD Music & Arts

John Dowland (1562-1626)

The second booke of songs or AyresThe Schoole of Night [Maria Skiba, soprano ;

Frank Pschichholz, luth]

DUX1192 • 1 CD DUX

Si l’on doit à Alfred Deller la résurrec-tion des airs élisabéthains, la sopra-

no polonaise Maria Skiba montre qu’ils ne sont pas pour autant l’apanage des contre-ténors. La leçon de Deller, dont la voix possédait une souplesse et des nuances d’expression inimitables, a été retenue : l’émission de Maria Skiba est pure et dénuée de vibrato. Cependant Deller n’enregistrait que des airs choisis du poète des larmes qu’était Dowland, les alternant avec des œuvres pour luth seul ou pour consort, ou encore avec des airs d’autres compositeurs, offrant ainsi à l’auditeur une variété plaisante à l’oreille. Ce disque permet de découvrir l’ensemble du second livre de chants et d’airs. La monotonie qui guette est heu-reusement rompue par quelques airs d’expression plus vive et variée, ainsi «  Blanc comme lis était son visage  » (plage 15) ; dans l’avant-dernière pièce le luthiste ajoute sa voix, dialoguant avec la soprano. Enfin une très belle pièce pour luth seul, au titre énigma-tique («  L’adieu de Dowland à Maître Oliver Cromwell », lequel est né... l’an-née précédent la publication), clôt avec bonheur le recueil. Un livret bien docu-menté l’accompagne. (Bruno Fargette)

Leo Fall (1873-1925)

Paroli, opéra comique en 1 acteAnke Krabbe ; Andrea Bönig ; Jörg Dürmüller ; Michael Roider ; Ralf Lukas ; Chœur de la radio de Cologne ; Orchestre de la radio de Cologne ; Axel Kober, direction

CPO777899 • 1 CD CPO

Leo Fall fut l’un des compositeurs d’opérette les plus prolixes de la fin

du 19° siècle. Né à Vienne et actif à Berlin puis de nouveau dans la capitale autrichienne, il connut un immense suc-

cès en particulier avec son « Der Liebe Augustin » qui dépassa le chiffre fara-mineux de 3300 représentations. S’il s’essaya aussi, sans beaucoup de suc-cès au « grand opéra », il fut également l’auteur de quelques opéras comiques, alternant airs chantés et dialogues par-lés, comme ce « Paroli  » qui s’inspire de loin des « Noces de Figaro » et fut créé en 1902 à Berlin. Le 18° siècle français de convention qu’il imagine pétille comme un bon Champagne à défaut d’être très vraisemblable. CPO n’a pas joint le livret à ce disque et c’est dommage pour les mélomanes franco-phones mais le charme sans prétention de cette musique aimable agit vite sur l’esprit de l’auditeur. Un disque idéal pour l’été, qui marque une nouvelle étape de la résurrection d’un contem-porain de Lehar par CPO après «  Der Fidele Bauer  » et «  Madame Pompa-dour », même si l’on aurait pu souhaiter que les interprètes soient un peu moins sérieux… (Richard Wander)

Gaspard Fritz (1716-1783)

Sinfonias n° 1 et 2, op. 6 ; Concerto pour violon en mi majeurLeila Schayegh, violon baroque ; Ensemble Kessel-berg ; Ilze Grudule, direction artistique

MGB6283 • 1 CD Musiques Suisses

Succession de motifs entraînante, basse continue sautillante, appa-

rition du second thème ne se faisant pas trop attendre, pas de doute, l’op.6 de Fritz se meut en pleine esthétique galante à laquelle un op.6 contempo-rain (1770) plus notoire donne alors une forme de perfection. Fritz partage avec Jean-Chrétien Bach la mobilité d’esprit stylisée en mouvement irré-sistible et l’art de la surprise émaillant de passages plus dramatiques la partie centrale d’un allegro ignorant encore la notion de développement sans cesse approfondie par son créateur Haydn. La présence du menuet dans ces sym-phonies rapproche en revanche leur auteur du maître autrichien et de ses épigones viennois. Tout un univers alors si différent de celui qui vit Haendel et Locatelli louer ses premières œuvres (évidemment à mille lieues stylistiques de l’op.6) attestant par leur niveau tech-nique sa formation en Italie auprès de Somis, élève de Corelli dont la filiation se poursuivra jusqu’à Paganini via Pu-gnani et Viotti ! Le concerto pour violon avec solo final dans la lignée assumée d’un capriccio de Locatelli témoigne da-vantage d’un attendu solide métier que d’une inspiration perpétuant le lyrisme des grands noms du Settecento. Faute de plénitude et de sensualité, le violon de Leila Schayegh peine à favoriser quelque indulgence pour la faiblesse de sa substance. Heureusement, le

Sélection ClicMag !

Friedrich Gernsheim (1839-1916)

Quintettes pour piano n° 1 et 2Oliver Triendl, piano ; Quatuor Gemeaux

CPO777580 • 1 CD CPO

On redécouvre peu à peu la musique de Friedrich Gernsheim, impor-

tante figure allemande du XIX° siècle, proche de Brahms mais dont l’œuvre, parce qu’il était juif, fut interdite par les nazis qui retirèrent sa musique des bibliothèques et conservatoires. Pour-tant son œuvre, comme celle de son

contemporain Max Bruch, ne manque ni de puissance ni d’originalité. Ses deux quintettes avec piano, s’ils s’inscrivent bien sûr dans le paysage dessiné par Schumann et Brahms sont des pages magnifiques, d’une riche inspiration, d’une énergie farouche et d’un roman-tisme généreux. Ils retrouvent peu à peu leur place grâce au disque, en attendant que les salles de concert les reprogram-ment à leur tour. Oliver Triendl, pianiste à la curiosité insatiable, leur redonne leurs couleurs vives presque violentes, dans un dialogue ardent avec le quatuor Gémeaux. Au sein du répertoire excep-tionnellement riche en chefs d’œuvre du quintette avec piano, ces deux partitions méritent de figurer dignement à côté de celles déjà citées comme des partitions de Franck ou Taneiev. (Richard Wander)

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Charlie Chaplin (1899-1977)

Musique du film « Les Temps Modernes » (orchestration de David Raksin)Orchestre Philharmonique de la radio de Hanovre ; Timothy Brock, direction

CPO777286 • 1 CD CPO

Le cinéphile moyen ne sait pas assez qu’en musique, Charlie Chaplin,

habile pianiste et violoniste, n’était pas un charlot. Grand touche-à-tout

des moyens du bord, il composait délicieusement des accompagnements pour ses films muets, à exécuter donc en direct à la projection, d’où terribles problèmes de mise en place pour les exécutants, au gag instantané près (pour être synchro, magnons  !). Seul problème d’autodidacte, notre génie du cinéma ne savait pas retranscrire sur papier ses compositions. Il faisait appel à des pros ou autres cadors de la trans-cription comme le compositeur Alfred Newman, l’arrangeur Edward Powell ou l’encore tout jeune David Raksin. D’où une formidable bande-son des Temps modernes où jouent hautbois et pic-colos, où résonnent clarinette basse et tout l’arbre généalogique du saxo, en passant par trombones, tubas et per-cussions, cymbales et vibraphones, marimbas et celesta, gong, casta-gnettes, triangle et même cordes. Cette

crème fouettée reste incroyablement légère en bouche, grâce ici aussi à un excellent orchestre et à son chef, spé-cialiste des restaurations de ce genre de partitions (ou d’absence de...), qui a par exemple réexhumé des musiques de films de Chostakovich, et dont le talent dans la réanimation des projec-tions muettes à travers le monde le fait apparaître comme un véritable co-com-positeur. De quoi à rebours reconstituer dans la tête du mélomane – avec l’aide ici des photos du livret – les images du film. Images d’une telle perfection, dans leurs rythmes comme dans leurs transi-tions, qu’on peut finalement se deman-der si tout l’art de Chaplin, de toute façon, n’était pas essentiellement, pro-fondément, synthétiquement d’essence musicale. Comme certains pensent en images, ne voyait-il pas en musique? (Gilles-Daniel Percet)

6 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

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dynamisme et la clarté de l’Ensemble Kesselberg rendent justice à l’inven-tion et à la fraîcheur des symphonies. (Pascal Edeline)

Edvard Grieg (1843-1907)

Sonates pour violon n° 1 à 3Franziska Pietsch, violon ; Detlev Eisinger, piano

AUD97707 • 1 CD Audite

Longtemps les trois Sonates pour vio-lon et piano d’Edward Grieg restèrent

mal aimées des violonistes. Yehudi Menuhin, conscient de leur valeur, les enregistra avec Robert Levin, album qui resta méconnu. Deux violonistes français, Olivier Charlier puis Augustin Dumay, en offrirent des lectures clas-siques, épurées, mais j’attendais depuis longtemps un enregistrement qui rendit justice à leur caractère fantasque, à leur écriture savoureuse pétrie de thèmes populaires mais d’une audace de voca-bulaire sidérante. Les trois sonates sont toutes du très grand Grieg, même si la Deuxième, prodigieuse d’audace, s’im-pose comme un chef d’œuvre de sa mu-sique chambriste, au même titre que le grand Quatuor. La voila enfin cette ver-sion, qui pourrait tenir la dragée haute aux anciennes gravures de Leonid Ko-gan (trop âpre parfois), car le jeu fusant de Franziska Pietsch parcourt les trois œuvres d’un archet plein d’autorité, généreux, ardent, sans oublier les pa-renthèses lyriques qu’exaltait avec tant d’art Ingolf Turban dans son album pour Claves. Mais Turban ne possédait pas ce grand son rayonnant qui est l’apanage de la virtuose allemande. Si j’ajoute que le piano de Deltev Eisinger déploie des paysages quasiment orchestraux, vous l’aurez compris, le premier album de ce duo pour Audite est déjà à thésauriser. (Jean-Charles Hoffelé)

Henri Herz (1803-1888)

Concerto pour piano n° 2, op. 74 ; Grande fantaisie militaire sur la fille du régiment, op. 163 ; Fantaisie et variations sur la marche d’Otello de Rossini, op. 67 ; Grande polonaise brillante, op. 30Tasmanian Symphony Orchestra ; Howard Shelley, piano, direction

CDA68100 • 1 CD Hyperion

Né viennois Henrich Herz, adopté à Paris et prénommé Henri, Herz

est un personnage haut en couleurs. Pianiste et pédagogue célébré dans la capitale, il fondera sa manufacture de

piano, cumulera les aventures senti-mentales, partira aux Etats-Unis cou-rir le succès et la fortune (y reviendra avec un livre de souvenirs), publiera sa méthode de piano et déposera un bre-vet pour un appareil destiné aux jeunes pianistes. Riche et comblé, il meurt en 1988. Reste un compositeur qui est, malgré cette existence effrénée, l’auteur de deux cents opus dont huit concertos pour son instrument. Il affectionne la grandiloquence, les variations et fan-taisies sur des thèmes variés, à seul usage de jouer, et de faire briller son outil fétiche. Howard Shelley a déjà enregistré six concertos, celui-là, en do mineur, s’ajoute à la liste. On ne peut nier l’art de mélodiste du compositeur ainsi que celui de réinjecter des thèmes supplémentaires et moult acrobaties et astuces techniques qui ont pour objectif de rehausser le discours. Herz compose avec plaisir et sait communiquer son enthousiasme à son public. L’orches-tration est bondissante, en interaction permanente avec le soliste. La Grande Fantaisie militaire sur la fille du régi-ment d’après Donizetti et la Fantaisie et variations sur la marche d’Otello de Rossini remplissent leur office. Modula-tion de tonalité, fusées étincelantes, ga-lop final. Herz avait le chic pour utiliser les thèmes à la mode, issus souvent des opéras à succès. L’héroïsme et le flam-boiement du jeu du pianiste mettait sou-vent à mal les pianos Erard et Herz dû en modifier les mécanismes. La Grande polonaise brillante emprunte aussi bien à Chopin qu’à l’ami Ignaz Moscheles. Howard Shelley réussit le pari de jouer cette musique maestoso, cantabile, con molt’ expressionne e con velocita tout en dirigeant un orchestre sur des rails. (Jérôme Angouillant)

pointe avant-gardiste de leurs talons rouges suiveurs, sa modestie rare jugeait sa propre musique ‘’acces-sible’’, encore qu’avec des sentiers qui bifurquent, par le rythme ou l’harmonie. Pas de quoi faire avaler des couleuvres à de blasés mangeurs de grenouilles. A sa création, un critique taxait ainsi les Papiers d’Aspern (emblématique nou-velle d’Henri James) de conservatisme à la Poulenc. Un jeune coq prêt-à-tout débarque à Venise suborner (en trois actes) deux femmes  ; une jeune, une vieille, d’où trio infernal ; pour leur cap-ter de précieux mais supposés manus-crits d’un génie disparu (la métaphore, certes, toujours chercher l’image dans le tapis...). Dans la Nuit de noces, que Ravel eût déclinée à l’heure espagnole, et sans... déflorer le sujet, se titillent (en un seul acte, pardon, et sur seul accom-pagnement pianistique) un conte de Po-lisson et une marquise de Belle Poitrine (en français, sic). C’est dire notre répu-tation immarcescible de french lovers ! De stimulants interprètes nous font tré-muler tout ça bien frais, prêt à servir à qui ne gênerait pas que l’histoire de la musique se fût arrêtée à l’orchestration de L’enfant et les sortilèges (puisque nous évoquions Ravel). Versatile à sou-hait, comme on dit là-bas. Distrayant, spirituel : sans forcer le trait ni chercher midi à ten o’clock. A déguster tel un de ces bons vieux berlingots à la menthe. Ou sucette à l’anis, comme il vous plai-ra. Avec livret soigné et même double (tous les textes chantés), mais seule-ment en anglais. (Gilles-Daniel Percet)

Franz Anton Hoffmeister (1754-1812)

Parthias en ré mineur, si majeur et mi bémol majeur ; Divertimento en si majeurConsortium Classicum

CPO777971 • 1 CD + Catalogue CPO 2015-2016

Michael Hurd (1928-2006)

The Aspern Papers, opéra de chambre en 3 actes ; The Night of the Wedding, opéra de chambre en 1 acteOwen Gilhooly ; Pippa Goss ; Clare McCaldin ; Louise Winter ; Ulster Orchestra ; George Vass, direction (The Aspern Papers) ; Nicholas Morton ; Garry Humphreys ; Rhian Lois ; Matthew Buswell ; Simon Lepper, piano ; Ronald Corp, direction (The Night of the Wedding)

SRCD2350 • 2 CD Lyrita

Plus anglais patiné, tu meurs. Ce que, né en 1928, fit ce compositeur en

2006. Dans l’intervalle, il privilégia la vocalité, y compris pour amateurs et enfants, dont des opéras comme ici de chambre pour ne pas dire d’alcôve, ou de poche jusqu’à la pochade salée. Leçon à nos petits marquis à la seule

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Louis Théodore Gouvy (1819-1898)

Intégrale des symphoniesDeutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern ; Jacques Mercier, direction

CPO777992 • 4 CD CPO

Théodore Gouvy est issu d’une fa-mille d’industriels. Né en Sarre, il

est d’origine prussienne mais prend la nationalité française bien des années plus tard. Il se forme à Paris au violon au piano et prend des cours d’harmo-nie, il voyage ensuite en Allemagne et en Italie pour compléter sa formation. Il y rencontre Liszt. Il revient en France dotée de sa double nationalité. Plus connu en Allemagne, il ne parvient pas à s’imposer à Paris et se réfugie dans son fief de Hombourg pour y composer. Son œuvre couvre les genres principaux. De

nombreuses œuvres de musique de chambre, neuf symphonies (dont six mises au jour), de la musique religieuse dont un Requiem (un Stabat Mater, une messe brève), deux opéras. Le style plaisant de Gouvy est le fruit de ses deux origines : la France et l’Allemagne. D’un côté Saint Saëns et Gounod qui font figure de maîtres, de l’autre les classiques germaniques auxquels Gou-vy empruntera suivant ses humeurs. Chaque symphonie ayant sa forme, sa source, son esprit. Les deux premières renvoient à Mendelssohn. L’influence de Brahms apparaît plus nettement dans la troisième et celle de l’omnis-cient Beethoven dans la quatrième. La sixième étant la plus introspective (mal-gré sa turbulente danse finale). Balan-çant entre classicisme et romantisme, le langage de Gouvy évolue sans débor-der, tenu par une fidélité à un héritage qui ne reniera jamais. « La musique de Mr Gouvy est celle d’un homme qui a de la dignité dans ses manières, de la mélancolie dans son état habituel  », lit-on dans la gazette musicale de Paris (1847). Gouvy est à la fois sensible à l’esprit des musiciens allemands et scrupuleusement attaché à la forme de ses confrères français du conservatoire. On découvre dans cette somme sym-

phonique bien des surprises tout en restant en terrain connu. Le temps sus-pendu et la marche funèbre (Schubert), l’intermezzo mélancolique brahmsien, la véhémence d’un Schumann, la pure jouissance formelle d’un Saint Saëns et d’un Gounod. Joie d’une coupe mûre-ment ciselée, joie d’une orchestration riche et gouleyante. Mû par un flux créateur irrépressible, Gouvy parvient toujours à renouveler son inspiration, à faire naître de nouveaux paysages, à exploiter des idées poétiques inédites. Même le contrepoint (bien présent) vire au primesautier. Hector Berlioz notait dans sa critique de la première sympho-nie : « Qu’un musicien de l’importance de Mr Gouvy soit encore si peu connu à Paris, alors que tant de moucherons im-portunent le public de leur obstiné bour-donnement, c’est de quoi confondre et indigner les esprits naïfs qui croient encore à la raison et à la justice de nos mœurs musicales ». L’interprétation du chef d’orchestre français Jacques Mer-cier et du Deutsche Radio Philarmonie est à la hauteur de l’enjeu : rendre jus-tice à ce musicien injustement délaissé. Subtilité de la baguette, justesse des pupitres, l’enthousiasme est général. (Jérôme Angouillant)

www.clicmusique.com ClicMag septembre 2015 7

Johann Wenzel Kalliwoda (1801-1866)

Ouvertures n° 3, 7 et 10 ; Concertinos pour violon n° 1 et 5Ariadne Daskalakis, violon ; Kölner Akademie ; Michael Alexander Willens, direction

CPO777692 • 1 CD CPO

Le praguois Kalliwoda appartient par la chronologie à la fin du premier

romantisme. Bien qu’admirées par Schumann, par exemple, ses œuvres regardent plus vers le style antérieur de Spohr que vers les orages désirés par la génération née autour de 1810 (Schumann, Liszt, Wagner). Ses ouver-tures sans programme sont brillantes, séduisantes, mais ne cherchent pas la grandeur de celles de Beethoven. Et ses concertinos pour violon montrent son peu de goût pour les développements et la grande forme. En trois brefs mouve-ments chacun, ils enchaînent tournures virtuoses et pyrotechnie brillante, bien dans la lignée de Spohr ou Rode. CPO avait déjà fait découvrir quelques unes des sept symphonies de Kalliwoda. Sous la baguette alerte de Michael Alexander Wilems et l’archet espiègle d’Ariadne Daskalakis, cette musique fraîche et joyeuse nous touche immé-diatement et ne risque pas d’occasion-ner de migraine. Un disque euphorisant. (Richard Wander)

August Klughardt (1847-1902)

Symphonie n° 4, op. 57 ; 3 pièces, op. 87Anhaltische Philharmonie Dessau ; Antony Hermus, direction

CPO777740 • 1 CD CPO

Bien que profondément marqué par sa rencontre avec Franz Liszt, August

Klughart appartient bien à l’école ro-mantique allemande traditionnelle. Ses cinq symphonies forment la colonne vertébrale de son œuvre. La quatrième (1890) est considérée comme son chef d’œuvre (il est vrai que la cinquième, orchestration d’une page de musique de chambre antérieure, n’a pas la même ambition). Certes l’influence de Schu-mann et de Brahms est présente mais le romantisme tempétueux du climat gé-néral, la beauté des thèmes principaux et l’élan généreux qui l’anime en font une véritable découverte qui enrichit notre connaissance de ces nombreux compositeurs romantiques, estimables mais rejetés dans l’ombre par le génie de leurs principaux contemporains. On peut même déceler comme une anti-

cipation du futur langage d’Elgar dans le bel andante cantabile. Les tardives trois pièces de 1901, dernière compo-sition orchestrale du compositeur avant sa mort prématurée, le montrent plus léger, jouant des sonorités de la harpe dans le capriccio, s’inspirant de Rossini dans la tarentelle finale. Un joli complé-ment à la plus sévère symphonie. La su-perbe interprétation d’Antony Hermus qui nous avait déjà donné la 5° sym-phonie chez le même éditeur permet de découvrir dans les meilleurs conditions ces inédits. (Richard Wander)

Walter Leigh (1905-1942)

Jolly Roger or The Admiral’s Daughter, opéra comique en 3 actesNeilson Taylor ; Alan Dudley ; Vernon Midgley ; Leslie Fyson ; Gordon Faith ; Marietta Midgley ; Helen Landis ; Patricia Whitmore ; The Ambrosian Singers · BBC Concert Orchestra ; Ashley Lawrence, direction

REAM2116 • 2 CD Lyrita

Franz Liszt (1811-1886)

Vater unser ; Pater noster ; Qui seminant in lacrimis ; Ave Maria ; Ave maris stela ; Salve Regina ; Mariengarten « Quasi cedrus » ; Ave verum corpus ; Die Seligpreisungen ; Psaume 137 « An den Wassern zu Babylon »Kammerchor I Vocalisti ; Hans-Joachim Lustig, direction

CAR83465 • 1 CD Carus

Un sentiment d’étrangeté s’installe dès les deux premières mesures

du Vater unser, long la bémol tenu par l’orgue à découvert. A des années-lu-mière de l’étincelant pianiste bateleur voici l’abbé Liszt en pleine introspection mystique, mariant romantisme germa-nique, allusions aux formes anciennes et harmonies aventureuses préfigurant la modernité des musiques répétitives. Les voix souvent compactes et paral-lèles, à peine soutenues par l’orgue discret (souvent proche d’un guide-chant), divergent soudain en créant d’innombrables micro-événements harmoniques (comme dans les deux uniques vers du petit Salve Regina). Aux sombres couleurs des Pater suc-cèdent textures plus légères et registres plus aigus dans les pièces mariales, traversées cependant de fulgurantes inventions (la prosodie et les sonorités de « nunc et in hora mortis nostrae » de l’Ave Maria, glaçantes !). I Vocalisti, captés de manière assez peu naturelle

violon, alto, violoncelle et piano ; Sonate pour violon et piano ; Symphonie de chambreFrédéric Tardy, hautbois ; Ulrike Petersen, violon ; Ignacy Miecznikowski, alto ; Claudio Corbach, violoncelle ; Tatjana Blome, piano ; Polish Radio Symphony Orchestra ; Jürgen Bruns, direction

EDA040 • 1 CD EDA

Cinq partitions  ! C’est tout ce qui subsiste de l’œuvre du composi-

teur juif polonais Joachim Mendelson (1892-1943)… En publiant ces pages, l’éditeur français Max Eschig ne se dou-tait probablement pas qu’il sauvait de la destruction barbare une fraction du précieux héritage d’un musicien interné et assassiné dans le ghetto de Varsovie, la folie meurtrière nazie s’acharnant non seulement à exterminer physiquement la communauté juive, mais également sa pensée et sa création artistique. À Paris, Mendelson fut membre de l’As-sociation des Jeunes Musiciens Polo-nais, côtoyant des personnalités telles que Karol Szymanowski, Alexandre Tansman, Arthur Rubinstein, pour ne citer que les plus connus, ce qui éveilla effectivement l’intérêt de l’éditeur Max Eschig. Le disque sous rubrique, tout simplement admirable, nous révèle en première mondiale quatre des cinq œuvres miraculeusement rescapées, datant de la fin des années 30 (la cin-quième, un Quatuor à cordes n°1 de 1925, est également disponible chez le même label EDA34). Les musiciens polonais, français, allemands de ce disque se sont totalement investis pour nous offrir de vibrantes interprétations d’une musique qui, comme celles de beaucoup de compositeurs polonais de ce temps, avait énormément à nous offrir. Ce CD, coproduction de la Radio Berlin Brandebourg et la Radio polo-naise, est particulièrement émouvant et symbolique  : une manière de répa-ration qui s’imposait, et un devoir de mémoire obligatoire et indispensable. (Michel Tibbaut)

Felix Mendelssohn (1809-1847)

Trios pour piano n° 1 et 2Trio Carlo Van Neste [Karin Lechner, piano ; Maya Levy, violon ; Alexandre Debrus, violoncelle]

ADW7572 • 1 CD Pavane

Les deux trios de Mendelssohn sont des chefs-d’oeuvre du romantisme.

La forme «  trio avec piano  » offre un équilibre parfait de la palette sonore des trois instruments. La virtuosité pianis-tique se mêle aux accents passionnés et fougueux des cordes. Le Trio Carlo Van Neste est passionné par cette musique dans laquelle on perçoit la luminosité, la complicité et l’entente fusionnelle des interprètes. La palette sonore est harmonieuse et élégante, les couleurs inédites passent des plus sombres aux plus scintillantes, ce qui est un

(surtout dans les pièces avec solistes vocaux ou instrumentaux) et utilisant pour certaines pièces des effectifs dif-férents des originaux, semblent insister sur la concentration fervente et quelque peu tourmentée de ces œuvres. Il en résulte un disque troublant et nocturne, un peu monochrome et dont le moindre bruit extérieur vient perturber l’écoute. (Olivier Eterradossi)

Gustav Mahler (1860-1911)

Symphonie n° 4 (arr. pour ensemble de chambre de E. Stein)Christiane Oelze, soprano ; Festival Ensemble Spannungen

AVI8553334 • 1 CD AVI Music

En 1921, une année avant que les concerts de la Verein für Musika-

lische Privatauffürhungen fondée par Arnold Schönberg et Alban Berg ne cessent sous la pression de la crise éco-nomique, Erwin Stein réduisit la Qua-trième Symphonie de Gustav Mahler pour quatorze instruments, assortissant le petit ensemble aussi bien au grand crescendo métaphysique du Ruhevoll qu’au récit sensuel de la soprano durant le lied final. Translation parfaite de la philharmonie au salon, où l’esprit vien-nois de cette partition agreste se trouve exaltée et qui a connu ces dernières années pléthore de versions au disque. Mais voici enfin la bonne  : la subtile entente qui réunit Christian Tetzlaff et ses amis se gardent bien de vouloir retranscrire l’effet à grand orchestre de l’original. Le bonheur d’une vraie séance de musique de chambre irradie ici, décidément contagieux  : écoutez simplement la clarinette joueuse de Sharon Kam aux premières mesures du scherzo ! Et en musiciens consommés, les amis jouent dans le style propre aux transcriptions de Schönberg et de ses élèves, n’interprétant pas le texte autre-ment que par le respect des notes  : tout est en place, et pourtant tout vibre comme dans un grand soleil d’été. Christiane Oelze peut bien paraître pour le lied final, sans apprêts, avec ses ai-gus d’enfant qui se souviennent de ceux d’Irmgard Seefried : un paysage parfait l’attends depuis le début de la sympho-nie. Et en plus c’est enregistré live... (Jean-Charles Hoffelé)

Joachim Mendelson (1892-1943)

Symphonie n° 2 ; Quintette pour hautbois,

8 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

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délice pour les interprètes. De ces deux oeuvres brillantes émane un vrai désir de plaire où l’on peut observer fragilité et puissance, amouret haine, drame et sarcasme, férocité et subtilité… Le Trio Carlo Van Neste est composé de trois musiciens d’envergure internationale, Karin Lechner (piano), Maya Levy (vio-lon) et Alexandre Debrus (violoncelle).

Massimo Nosetti (1960-2013)

In memoriam, intégrale de l’œuvre pour orgueOrganistes divers (Orgue Zanin du Sanctuaire Santa Rita da Cascia de Turin ; Orgue Bossi de l’église paroissiale San Maurizio martire de San Maurizio Canavese)

ELEORG030 • 2 CD Elegia

Charles Hubert H. Parry (1848-1918)

I was glad ; Blest pair of sirens ; Dear Lord and Father of Mankind ; Hear my words, ye people ; « Grand Office » du soir ; Fantaisie et fugue ; Jerusalem ; Coronation Te DeumDaniel Cook, orgue ; Chœur de l’Abbaye de Westminster ; James O’Donnell, direction

CDA68089 • 1 CD Hyperion

En 1997, James O’Donnell et le chœur de l’Abbaye de Westminster avaient

déjà enregistré chez Hyperion des œuvres sacrées de Franck Martin et Ildebrando Pizzeti, récompensées par

un Gramophone Award. Cette formation et ce chef nous gratifient aujourd’hui d’une nouvelle publication, qui est la bienvenue. Egalement compositeur de 5 symphonies et de très belles pages de musique de chambre, Sir Charles Hubert Hastings Parry n’est pas si sou-vent enregistré. Accompagné à l’orgue par Daniel Cook, James O’Donnell fait résonner le poème de William Blake avec une ampleur majestueuse. On comprend mieux pourquoi « O Jerusa-lem » est parfois considéré comme un deuxième hymne national par les britan-niques. La prise de son est très large, la polyphonie de ces œuvres est mise en valeur par une réverbération qui ne nuit jamais à leur lisibilité et les jeunes choristes confirment leur très haut niveau de maîtrise. Il n’y a plus qu’à espérer qu’Hyperion nous permette de poursuivre la (re-)découverte de ce très grand monsieur de la musique anglaise. (Laurent Perrin)

Francesco Provenzale (?1626-1704)

Amati orrori. Lamenti et CantatesEcho du Danube [Hannah Morrison, soprano ; Elisabeth Seitz, salterio ; Martin Jopp, violon ; Elisabeth Wiesbauer, violin ; Reinhild Waldek, harpe baroque ; Thomas Boysen, Luth, guitare baroque ; Anne Marie Dragosits, clavecin ; Michele Claude, percussion ; Christian Zincke, viole de gambe, direction]

CPO777834 • 1 SACD CPO

On sait que le XVIIème siècle fut fé-cond en Lamentations au point d’en

faire un genre. Le plus illustre compo-siteur napolitain de la seconde moitié du siècle, Francesco Provenzale (1624-1704), dont on sort de l’oubli Passion

et opéras depuis deux décennies, ne dérogea pas à cette mode. Ici trois « Lamenti », qui occupent deux tiers du disque (ne pas tenir compte des indi-cations fantaisistes du livret qui donne pour chaque plage 12’19, durée de la seule première cantate), sont de façon heureuse entrecoupés de danses d’un contemporain (Gregorio Strozzi). Des danses de compositeurs du siècle pré-cédent (Valente, Falconieri) ouvrent et ferment le disque. De ces longs mono-logues où alternent récitatifs et airs, la voix pure, l’expression sensible et nuan-cée de la soprano Hannah Morrison fait merveille d’autant que l’ensemble Echo du Danube fait corps avec son chant. Les parties narratives, les dialogues ou plaintes solitaires trouvent toujours une interprétation appropriée. Les qualités de l’enregistrement rendent pleinement justice aux interprètes de cet ensemble encore jeune. Le résultat est admirable en tous points. Alors, amoureux de Lamenti baroques, n’hésitez pas  : ce disque est pour vous ! (Bruno Fargette)

Roger Quilter (1877-1953)

St Valentine’s Day ; How Should I Your True Love Know? ; Daisies After Rain ; Songs, op. 14 et 25 ; Songs of sorrow, op. 10 ; Three songs of William Blake, op. 20 ; Two september songsCharlotte de Rothschild, soprano ; Adrian Farmer, piano

NI5930 • 1 CD Nimbus

Sergei Rachmaninov (1873-1943)

Trio pour piano n° 2 « élégiaque », op. 9Artur Pizarro, piano ; Christian Tetzlaff, violon ; Tanja Tetzlaff, violoncelle

AVI8553335 • 1 CD AVI Music

Le trio dit «  Elégiaque  » de Serge Rachmaninov est une des œuvres les

plus célèbres (avec le premier concerto pour piano et le poème symphonique « The Rock ») de la jeunesse du com-positeur. Il a vingt ans et sort tout juste du conservatoire de Moscou. Une suite de circonstances tragiques ont entouré la naissance de l’œuvre. En 1881, Piotr Tchaikovsky composa son trio opus 50 à la mort de son ami Nikolai Rubinstein. A la suite du décès mystérieux et sou-dain de Tchaikovski, Rachmaninov lui rend hommage dans son trio, daté de 1893. Puis Anton Arensky un an plus tard, écrira son trio en mémoire du vio-loncelliste Karl Davidov. Le second Trio de Rachmaninov est une partition ambi-

tieuse (50 minutes environ) qui exige virtuosité, endurance et un engagement permanent de la part de chaque prota-goniste, chacun devant être capable de relancer le discours et de le varier suf-fisamment. Notamment la partie piano d’une difficulté sans nom, qui, forte de son rôle primordial, distribue les cartes au violon et au violoncelle. Même s’il est traversé d’épisodes agités, le long premier mouvement est basé sur un motif chromatique descendant, typique du genre « Lamento ». Son élaboration fut laborieuse «  Chaque mesure était une souffrance, à certains moments j’abandonnais puis reprenait de plus belle  » écrit Rachmaninov. Le «  Quasi variazione » de l’Andante est également d’une durée singulière. Reposant sur une mélodie limpide, Rachmaninov par contraste, construit le climat de chaque variation en les variant de façon radicale et alambiquée, passant d’un cantilène méditatif à de brusques changements harmoniques et rythmiques (trémolos agressifs des cordes) tout en réser-vant des moments instrumentaux quasi improvisés. L’Allegro Risoluto, encore plus vigoureux et scandé, regorge de motifs d’une violence expressive et ré-clame de chaque instrument une virtuo-sité sans faille. Christian et Tanja Tetzlaff accompagnés du pianiste Artur Pizzaro formaient un trio particulièrement ins-piré (insufflant fraicheur et impétuosité) ce jour là pour l’occasion de cet enre-gistrement « live ». Une soirée qui valait bien témoignage. (Jérôme Angouillant)

Sergei Rachmaninov (1873-1943)

Liturgie de Saint Jean Chrysostome, op. 31Rundfunkchor Berlin ; Nicolas Fink, direction

CAR83407 • 1 CD Carus

Comme Bortnyansky, Ippolytov-Iva-nov et Tchaikovski, Rachmaninov

s’est intéressé à la liturgie de Saint Jean Chrysostome. L’œuvre, compo-sée en 1910, est d’ailleurs avec les Vêpres (1915) les deux seules œuvres religieuses du compositeur. Dotée de vingt mouvements, elle est rattachée à un courant novateur initié par Alexander Katalsky (musicien et pilier de l’Institut synodal de Moscou) qui tend à renou-veler le langage de la musique religieuse russe tout en puisant dans la tradition folklorique. Absence d’instruments, la liturgie est chantée tout du long et non parlée. L’harmonie y est plus dévelop-pée et de nouvelles tournures modales s’imposent. Rachmnaninov fut satisfait du résultat  : «  je n’ai rien composé depuis longtemps avec un tel plaisir  » écrit-il à un ami. Et Katalsky son men-tor y trouve un style agréable, brillant et même légèrement pompeux en regard du standard orthodoxe. L’opulent chœur berlinois dirigé par son chef Nicolas Fink propose une vision qui se distingue

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Felix Mendelssohn (1809-1847)

Intégrale de la musique de chambre pour cordesGunter Teuffel, alto ; Quatuor Mandelring ; Quatuor Di Cremona

AUD21436 • 4 CD Audite

Tout Mendelssohn tiendrait dans ses quatuors. Sa pensée, son style, sa

place charnière dans l’histoire de la musique, son vocabulaire signé, ses formules. Les Mandelring ont bien compris l’enjeu stratégique de ce cor-pus, et se garde de le jouer comme

tant d’autres sur les pointe, dans une lumière univoque, regardant plutôt vers les classiques que vers les romantiques. La preuve par l’Opus 13, hommage sans fard au Maître de Bonn, dont la fugue de l’Adagio non lento (annotation typique de l’ambigüité métronomique chère à Mendelssohn) est fiévreuse comme celle des ultimes quatuors de Beetho-ven. Et d’ailleurs, tout, au long de cette intégrale, sonne à plein archet. Un qua-tuor  ? Un orchestre, d’une éloquence expressive qui s’appuie sur un raffine-ment de jeu inouï, et nous transporte Mendelssohn vers le grand romantisme allemand, celui des poètes. Ensemble intégralissime  : en quatre CDs tout l’œuvre pour quatuor stricto sensu, mais aussi l’Octuor où les rejoignent les membres du Quartetto di Cremona, joué en symphonie de timbres et piqué d’une pointe de fantastique, et les deux Quintettes avec l’alto de Günter Teuffel. A ranger à côté des intégrales – mais pour les seuls quatuors – des Artis et des Cherubini. (Jean-Charles Hoffelé)

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des versions traditionnelles antérieures (Polyansky ou Milkov) par sa scrupu-leuse et plate attention à la musicalité de la partition, au chant pur. Préférant plutôt restituer fidèlement l’esprit et le style du compositeur, religieux à l’occa-sion, que l’âme universelle du texte. (Jérôme Angouillant)

Maurice Ravel (1875-1937)

Miroirs ; Pavane pour une infante défunte ; Gaspard de la nuitCarlo Grante, piano

MA1289 • 1 CD Music & Arts

Max Reger (1873-1916)

Sonatines, op. 89 n° 1 et 3 ; 5 Humo-resques, op. 20 ; Variations & fugue sur un thème de Bach, op. 81Wolfram Lorenzen, piano

TRO1438 • 1 CD Troubadisc

La capacité de Reger à paraphraser des classiques (ici Mozart, Brahms,

Bach et Schumann) en les irisant de chromatismes audacieux et d’har-monies bizarres explose tout au long de ce disque à savourer  : mais où est donc passée la boursouflure contra-punctique reprochée au compositeur par ses contemporains les plus cri-tiques? Dans les sonatines (à la Mozart,

selon les mots même de Reger) et les humoresques, le compositeur affiche clairement ses intentions, et c’est à un cache-cache divertissant que l’auditeur participe. Mais les choses changent avec l’op.81, labyrinthe qui sollicite toute l’attention pour un jeu intellec-tuel et sérieux (Reger l’organiste ayant appris dès son plus jeune âge qu’on ne badinait pas avec Bach). Les variations III et IX, en particulier, explorent des lieux si éloignés du thème qu’on est tout près de se perdre. Tout le mérite de Wolfram Lorenzen est de ne pas s’interposer entre l’auditeur et le com-positeur : simple mais subtil, tour à tour léger et puissant, il parvient à sauter instantanément des codes interprétatifs de Mozart à ceux de Brahms y compris dans une même phrase. Stimulant et réjouissant ! (Olivier Eterradossi)

Roberto Remondi (1851-1928)

Œuvres choisies pour orgueCorrado Cavalli, orgue (Orgue Concone de l’église ND des Neiges de Pecetto Torinese)

ELEORG020 • 1 CD Elegia

Jean Roger-Ducasse (1873-1954)

Intégrale de l’œuvre pour pianoMartin Jones, piano

NI5927 • 3 CD Nimbus

Jean Jules Aimable Roger Ducasse n’est pas prêt d’orner les têtes de

gondole des disquaires. C’est un com-positeur discret qui se disait même impopulaire. Fonctionnaire dévoué, intégré à la vie musicale, sa carrière se délitera peu à peu et il finira sa vie loin de Paris, seul et désillusionné. Disciple préféré de Fauré, il est l’auteur d’une œuvre chétive et peu fréquentée, dont cette musique pour piano qui fait l’objet de ce coffret de trois disques. Seul un pianiste défricheur comme le dévot Martin Jones pouvait s’atteler à la tâche de publier cette édition com-plète. Jeune, Roger Ducasse compose quelques mélodies avec piano, Fauré lui demande d’écrire la réduction pour piano du Requiem. Il obtient le second prix du concours de Rome avec sa cantate Alcyon. Ses œuvres maitresses suivront : deux poèmes symphoniques ; «  Au jardin de Marguerite  », «  Sur le nom de Fauré  », des pièces orches-trales  : Epithalame (1922), Marche Française, Nocturne de Printemps. Enfin, quelques œuvres concertantes, chorales et de musique de chambre (Un beau quatuor avec piano). Le second quatuor à cordes (révisé en 1953) clôtu-rera définitivement son œuvre. On dis-cerne des sources vives dans les pièces pour piano. Roger Ducasse s’approprie le Chopin de Fauré et risque un quasi mimétisme avec son maître dans ses propres compositions. Bien des pièces évoquent Debussy mais aussi Ravel et Kœchlin (que Ducasse fréquente à la Société Musicale Indépendante). Un fauvisme clair et lumineux rehaussé par un goût pour le contrepoint (la curieuse transcription de la Passacaille de Bach), une harmonie restreinte et une pointe d’atticisme, héritage fauréen. Timbres francs et couleurs vives. Les pièces di-vertissantes à quatre mains (Petite suite 1899), les ambivalentes « Variations sur un choral « (1915), « les Trois Livres » (1916-17) combinent paradoxalement

rigueur de fabrication et fantaisie. L’en-semble est ludique, agréable à écouter et dénote une variété d’expressions et de points de vue. Le piano de Jean Roger Ducasse, faute d’être personnel, regorge de la vie musicale de l’époque. Martin Jones enfile ces perles avec une belle objectivité qui confine par-fois à la neutralité (faute d’une absence de personnalité du compositeur  ? de l’interprète ?). Appâté et séduit par ces amuse-gueules, le mélomane guettera la publication d’œuvres plus substan-tielles  : les trois quatuors (dont celui avec piano) et les pages orchestrales. (Jérôme Angouillant)

Nino Rota (1911-1979)

Adaptations pour violon seulMauro Tortorelli, violon

STR15002 • 1 CD Stradivarius

Mauro Tortorelli n’est pas coutumier des sentiers battus. Il le montre

à nouveau avec cette publication qui, s’avère aussi intrigante qu’originale et réussie. C’est lui qui a concocté ces treize morceaux « pour le violon seul » à partir de bandes originales de Nino Rota toutes plus célèbres les unes que les autres. L’adaptation de ces tubes, indissociables des images (celles de Federico Fellini, ainsi que de Luchino Visconti pour Le Guépard) dont ils sont restés les doubles sonores, constitue une gageure peu banale dont l’écueil principal serait de nourrir la paresseuse flânerie d’un spectateur désormais aveugle dans ses mélancoliques sou-venirs felliniens. Mauro Tortorelli l’évite avec habileté ; sa démarche ne consiste pas tant à conduire ses auditeurs au cinéma, qu’à convier Paganini à une projection éminemment roborative, à l’issue de laquelle il aurait recueilli une coruscante salve de treize nouveaux caprices. De charmants pastiches, variant les acrobaties violonistiques, ne s’interdisant pas, au demeurant, de puiser à plusieurs sources de nostalgie. (Christophe Luret)

Domenico Scarlatti (1685-1757)

Sonates pour clavier K27, 87, 114, 124, 132, 159, 208, 260, 401, 461, 492Virginia Black, piano

CRD3533 • 1 CD CRD

Sélection ClicMag !

Josef Gabriel Rheinberger (1839-1901)

Musica Sacra, intégrale de l’œuvre sacrée, vol. 1-10Frieder Bernius, direction ; James Fankhauser, direction ; Wolfgang Schäfer, direction ; Holger Speck, direction ; Georg Grün, direction ; Robert Heger, direction

CAR83336 • 10 CD Carus

Ce généreux coffret reprend l’inté-grale des enregistrements de

musique sacrée de Josef Rheinberger publiée par Carus. Soit l’édition com-plète de ce corpus d’une quarantaine d’œuvres. Né en 1839 à Vaduz dans le Liechtenstein, Rheinberger exerça toute

sa vie l’activité de professeur de com-position au conservatoire de Munich. Il forma de nombreux musiciens dont Engelbert Humperdinck, ErmannoWolf Ferrari, l’américain Horatio Parker et le chef d’orchestre Wilhelm Furtwän-gler. Hélas son œuvre de composi-teur demeura méconnue en raison du changement radical d’esthétique qui allait s’opérer au tournant du siècle. La musique n’était plus l’affaire d’artisans, aussi doués soient-ils, mais prenait une dimension idiosynchrasique. Le souffle du romantisme s’imposait, laissant der-rière lui ce classicisme hérité de Bach et de Mozart, que les critiques allaient bientôt considérer comme un acadé-misme rétrograde. L’abondant corpus de musique sacrée de Rheinberger, que l’on peut aisément comparer à celui de Mendelssohn, comprend plusieurs messes, une cantate, un Stabat Mater, trois Requiem et de multiples pièces chorales : hymnes et motets. Convaincu qu’il avait « un talent et une inclination certains pour une musique d’église sensuelle et d’un esprit noble  » (Il

écrivit sa première messe à sept ans !) Rheinberger s’efforça dans sa musique d’incarner, et de revivifier sa vie durant, l’expression du texte biblique. Il utilise un vocabulaire efficace (homophonie, polyphonie, le contrepoint, omniprésent est toujours sobrement développé). Le « discours musical » n’est jamais gran-diloquent mais tamisée par la prière et l’introspection. En parcourant ces dix galettes, on peut en suivre l’évolution. De l’opus 69 (1864), quelques mesures du chœur sur un texte de Lied, jusqu’ à l’ultime messe inachevée au moment du Credo (décrivant la mort et la resurrec-tion de Jésus : … passus et sepulptus est et resurrexit.) Les divers ensembles allemands (et canadien), chœurs et solistes confondus, impliqués dans ce coffret éclairent ces partitions d’une lumière neuve et raffinée à l’image de l’interprétation de la cantate de Noël Der Stern von Bethleem par un duo de lé-gende : Fischer-Dieskau et Rita Streich. (Jérôme Angouillant)

10 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

Annegret Klenke et ses amies se sont rencontrées durant leurs études à Wei-mar, relativement loin de Vienne. Mais je n’y peux rien, la nature de leur sono-rité d’ensemble m’évoquait une manière perdue de jouer en quatuor. Littérale-ment j’avais la sensation d’un voyage à rebours dans le temps, et voila que cet effet se reproduit à l’écoute de leur dernier album, cette fois consacré à un compositeur pour lequel elles semblent être nées : Franz Schubert. Attention, ne vous attendez pas à retrouver ici le jeu musclé et symphonique que les qua-tuors mettent à leur Schubert depuis les enregistrements du Quatuor Melos. Le geste des quatre dames est au contraire de cette manière. Sans le grand son des Alban Berg, leur discours fébrile est bien dans cette lignée surexpressive mais pourtant jamais soulignée. Une grâce quasiment mozartienne s’instille par-tout, et jusque dans les visions terrifiée

du Quatettsatz qui ouvre leur disque. Le ton fantasque qu’elles mettent au si peu joué Quatuor D 46 laissait pen-ser que leur version du Quatuor Rosa-munde serait un nocturne enténébré. Et dès le premier thème de l’Allegro ma non troppo, murmuré, d’une désola-tion et d’une tendresse infinie, tout est dit. Lecture entre chien et loup, qui se refuse à toute aspérité, mais vous fera entre au plus profond de la lyre schu-bertienne. Les dames de Weimar nous doivent «  La jeune-fille et la mort  ». (Jean-Charles Hoffelé)

Richard Strauss (1864-1949)

Sonatines « De l’atelier d’un invalide », AV 135 et « Joyeux atelier », AV 143Wind Projekt Ensemble ; Patrizio Esposito, direction

STR37014 • 1 CD Stradivarius

Les deux présentes œuvres pour «  harmonie de chambre  » de R.

Strauss suivent à plus de 50 ans de dis-tance la sérénade op. 7 et la suite op. 4 de ses débuts – mais toutes quatre dans la lignée de la sérénade « Gran partita » K361 de Mozart. Témoignage d’un retour au passé comme attestation qu’il se délivre à lui-même de son aptitude à toujours pouvoir créer à un âge déjà avancé. La distribution instrumentale en est rare et savoureuse (4 clarinettes dont une en ut et une basse ainsi qu’un cor de basset  !), l’écriture d’une éton-nante virtuosité sans que la qualité de l’invention musicale en souffre, les deux finales présentant néanmoins quelques longueurs ! La tâche des exécutants est de rendre l’enchevêtrement complexe des lignes mélodiques sans en perdre le fil (sonatine  : allegro moderato), de faire ressortir les contrechants sans noyer le chant principal, de restituer opportunément le timbre de chaque instrument, d’assurer la continuité du discours musical, de différencier les atmosphères entre passages vifs et lents (idem : romanze et finale, sympho-nie : andantino et allegro) Eh bien ! Les « souffleurs » italiens ; entre l’école ger-manique des vents (dense mais parfois pesante) et l’école française (plus légère mais parfois superficielle) ; relèvent ce défi avec brio sans que les prouesses techniques relèguent au second plan l’expression musicale. S’y ajoutent l’en-train, le lyrisme, le bon goût, l’à propos dont sont coutumiers nos voisins tran-salpins qui nous offrent une interpréta-tion magistrale de ces œuvres rarement jouées en concert et peu souvent enre-gistrées. Enfin, la balance est excellente avec des basses un peu discrètes. (Pascal Bouret)

Jan P. Sweelinck (1562-1621)

Œuvres d’orgue choisiesCagnani Gianluca, orgue (Orgue Dell’Orto & Lan-zini de l’église Notre-Dame de Fatima de Pinerolo)

ELEORG019 • 1 CD Elegia

Henri Vieuxtemps (1820-1881)

6 études de concert, op. 16 ; Adagio en mi majeur ; 6 pièces op. 55Francesco Parrino, violon

STR37015 • 1 CD Stradivarius

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996)

Sonate pour clarinette et piano, op. 28 / S. Prokofiev : Sonate pour violon n° 2, op. 49 bis (trans. pour clarinette) ; Ouverture sur des thèmes juifs, op. 34 Annelien Van Vauwe, clarinette ; Lucas Blondeel, piano

GEN15372 • 1 CD Genuin

A l’intérieur du boitier, un arbre nu mais promettant feuilles et fleurs

symbolise bien les correspondances subtiles unissant les œuvres choisies par Annelien van Wauwe pour son pre-mier disque. C’est pendant la seconde moitié de la deuxième guerre mondiale que Weinberg et Prokofiev compo-sèrent leurs deux sonates à quelques centaines de kilomètres de distance, dans le piémont du Tien-Chan tout au Sud de l’URSS. Par-delà leurs diffé-rences stylistiques elles partagent un ton très particulier, mêlant douleur, espoir et soupçon d’orientalisme. Wein-berg y ajoute des références klezmer qui fournissent à leur tour le lien avec l’ou-verture op. 34 pour sextuor de Proko-fiev, plus folklorique et optimiste, com-posée sur commande à partir de deux thèmes d’inspiration nuptiale. La jeune clarinettiste trouve le ton juste à chaque fois : droit et coupant dans les registres supérieurs pour Prokofiev, vibrant et humain dans le grave pour Weinberg. Loin de bien des programmes «  carte de visite » convenus, ce premier disque courageux et plein d’intelligence est à connaître et à écouter comme un tout. (Olivier Eterradossi)

Alphabétique

Franz Schubert (1797-1828)

Quatuors à cordes, D 46, 703 « Quartett-satz », D 804 « Rosamunde »Quatuor Klenke

GEN15360 • 1 CD Genuin

Je me souviens encore du moment où je finissais d’entendre l’intégrale

des Quatuors dédiés à Haydn de Mozart que les Klenke avaient fait paraitre chez Hänssler  : ce jeu mobile, sans appui, cette lumière des timbres me rappe-laient les anciens quatuors viennois, les Barylli et autres Kölisch. Pourtant

Sélection ClicMag !

Bedrich Smetana (1824-1884)

Œuvres pour piano, vol. 7Jitka Cechova, piano

SU3847 • 2 CD Supraphon

En dépit d’un volumineux catalogue abordant des genres variés (Fugues,

Rondos, Etudes, Marches, Danses, Pol-kas, Nocturnes, Feuillets d’album...) et constitué pour l’essentiel de miniatures originales et attrayantes où abondent trouvailles, jeux d’écriture et emprunts directs au folklore, l’œuvre pour pia-no de Smetana demeure largement méconnue au regard de la notoriété dont jouissent ses pages orchestrales, au premier rang desquelles figure la

célèbre Moldau. Issu de l’intégrale entreprise par la pianiste tchèque Jitka Cechová qui maîtrise parfaitement ce répertoire, ce double album explore les années 1845/46, période de formation et de recherches dont émerge toutefois un étonnant sommet  : l’unique Sonate en sol, seule composition pianistique de vaste dimension de Smetana et surtout exceptionnelle réussite d’un musicien de vingt-deux ans. Ambitieuse et pleine de panache, d’une grande complexité rythmique et déployant une large pa-lette sonore, elle se distingue notam-ment par son merveilleux adagio qui en faisant varier deux thèmes admirables, mystérieux et chantants évoque irrésis-tiblement Schubert, et son magnifique finale, fantasque et frénétique course à l’abîme dont le thème principal sera repris dans le Trio pour piano, violon et violoncelle. D’inspiration plus inégale, les autres pièces qui complètent ce programme réservent cependant ici et là d’agréables surprises et découvertes, mais la Sonate, si incompréhensible-ment absente de la discographie, justifie à elle seule l’acquisition de ces deux CD. (Alexis Brodsky)

Bedrich Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 1

Jitka Cechova (piano)SU3841 - 1 CD Supraphon

Bedrich Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 2

Jitka Cechova (piano)SU3842 - 1 CD Supraphon

Bedrich Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 3

Jitka Cechova (piano)SU3843 - 1 CD Supraphon

Bedrich Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 4

Jitka Cechova (piano)SU3844 - 1 CD Supraphon

Bedrich Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 5

Jitka Cechová (piano)SU3845 - 1 CD Supraphon

Bedrich Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 6

Jitka Cechová, pianoSU3846 - 1 CD Supraphon

www.clicmusique.com ClicMag septembre 2015 11

Antonio Meneses : Capriccioso J.-L. Duport (1749-1819) : Etude n° 7 / A. Piatti (1822-1901) : 12 Caprices, op. 24 ; Capriccio sopra un tema della Niobe Di Pacini / D. Popper (1843-1914) : Etude n° 29 / J-P Duport (1741-1818) : Etude n° 8Antonio Meneses, violoncelle

AVIE2328 • 1 CD AVIE Records

Le propos par lequel Antonio Me-neses, prodigieux violoncelliste, pré-

sente ces œuvres éclaire parfaitement la portée qu’il donne à leur interprétation : « on tend à penser que la musique de qualité pour violoncelliste soliste vit le jour avec les six suites de Bach et a seulement connu un regain d’impor-tance à la fin du siècle alors qu’en fait l’ère romantique produisit également un nombre exceptionnel de pièces solistes, dont le Caprices de Piatti constituaient le sommet. [...] Il me semble que cette musique possède une qualité inhérente propre et qu’elle ne devrait pas être interprétée comme une simple série d’exercices techniques mais comme des miniatures inspirées et poétiques à part entière.  » De la technique, il en faut, certes, pour rendre des œuvres qui donnent sans cesse à l’auditeur l’impression d’être polyphoniques et de nous faire entendre non pas un, mais deux ou même parfois trois vio-loncelles dialoguant ensemble. Mais la prouesse technique de l’interprète est ici complètement transcendée, subli-mée et comme effacée au profit d’une expression artistique sensible et juste qui confère à chacune de ces pièces une atmosphère spécifique. L’auditeur ou-blie aussi, du même coup, que ces mor-ceaux ont été conçus, au départ, comme des études. Piatti offre par exemple dans ses caprices un compendium de toutes les techniques du violoncelle  : coups d’archets, attaques des cordes, legato,

staccato, ricochets, double, triple, qua-druple cordes, exploitation de tous les intervalles etc. Rien pourtant qui sente l’exercice, la démonstration. Pas de virtuosité ébouriffée ou fébrile dans ces pages, mais l’exposé, le déploiement calme ou enjoué, triste ou mélanco-lique de lignes, de réseaux, de motifs, de schémas mélodiques et rythmiques à la fois réguliers, répétitifs et variés. On reste, d’une certaine façon, malgré le changement d’époque ou d’esthétique, dans la lignée des suites de Bach ! Une très belle réussite. (Bertrand Abraham)

Musique polonaise pour violon-celle et piano W. Szalonek : Sonate / B. Smoragiewicz : Bagatelles n° 1-3 pour violoncelle seul / J. Bauer : Passacaille dans un style ancien / W. Lutoslawski : Métamorphoses / K. Meyer : Sonate n° 2, op. 99Izabela Buchowska, violoncelle ; Jakub Tchorzewski, piano

DUX1155 • 1 CD DUX

Le répertoire du violon basse Œuvres de Giovanni Battista Vitali, Giu-seppe Colombi et Giovanni Lorenzo LulierMusica Perduta [Renato Criscuolo, basse de violon ; Alberto Bagnai, clavecin ; Bud Roach, guitare baroque]

LDV14021 • 1 CD Urania

L’Arte della trombetta Musique baroque et classique autrichienne pour consort de trompette. Œuvres de Biber, Salieri, Weber…Hannes Eichmann, récitant ; Schwanthaler Trompetenconsort

GRAM99079 • 1 CD Gramola

Thomas Ecker Musique de chambre pour hautbois. Œuvres de Vivaldi, Berio, Telemann, Yun, Couperin, Haendel...Thomas Hecker, hautbois ; Aleke Alpermann, violoncelle ; Raphael Alpermann, clavecin ; Michael von Schönermark, basson ; Mischa Meyer, violoncelle ; Michael Metzler, tambourin

GEN15345 • 1 CD Genuin

Le premier CD est toujours quelque chose de particulier pour un jeune

musicien. Le hautboïste Thomas Hecker, lauréat du Deutscher Musikwettbewerb millésime 2008 et depuis lors soliste du Deutsches Symphonie-Orchester de Berlin, a veillé à ce que son pre-mier enregistrement chez GENUIN soit aussi quelque chose de spécial pour l’auditeur  : il fait jongler la littérature avec virtuosité, mêlant le baroque au moderne, le sérieux au divertissant avec tout autant d’adresse. Le programme intelligemment conçu n’est surpassé que par le jeu brillant et chaleureux du jeune musicien. De Couperin à Berio, de Hændel à Isang Yun – une musique de chambre lumineuse !

Récitals

Musique du Vénézuela Pièces pour orchestre d’harmonie de Arturo Marquez, Paquito d’Rivera, Antonio Carrillo, Zequinha de AbreuQuintette Alma Llanera ; Saxon Wind Philharmo-nic ; Thomas Clamor

GEN15358 • 1 CD Genuin

Il n’y a pas que la musique du Ve-nezuela que la Sächsische Bläserphil-

harmonie a su capter sur son sixième CD chez GENUIN, mais aussi l’âme prodigieuse de cet ample pays. Il s’agit là de toutes autres régions que celles parcourues par l’orchestre époustou-flant avec Saxony, son précédent CD, largement acclamé par la critique. Le chef Thomas Clamor place la musique du pays si prodigieusement varié face à d’autre sonorités d’Amérique latine. Et lorsque quelques-uns des meilleurs jeunes solistes du programme vénézué-lien « El Sistema » viennent grossir les rangs, il faut se retenir pour ne pas aller acheter un billet d’avion sur le champ. Les palmiers apparaissent, la brise tiède nocturne nous effleure et les suaves sonorités des maracas, de la guitare et de la harpe font naître en nous d’irré-pressibles vibrations...

Verdiana Arrangements pour clarinette et piano d’opéras de VerdiLuigi Magistrelli, clarinette ; Claudia Bracco, piano

LDV14020 • 1 CD Urania

Die Singphoniker E. Schneider : The Fire of Innocence in the Darkness of the World, pour contre-ténor, 2 ténors, 2 basses, chœur d’hommes et orgue / A. Cadario : La Rosa de los Vien-tos, pour chœur d’hommes et percussion / A. D. Consolacion II : Missa Firenze, pour choeur d’hommes et orgueDie Singphoniker ; Taipei Male Choir ; Nieh Yen-Hsiang, direction

CPO555005 • 1 CD CPO

Sélection ClicMag !

Elisabeth Kulman R. Schumann : L’Amour et la vie d’une femme, op. 42 ; Adieu, op. 82 ; 7 Lieder d’Elisabeth Kulman, op. 104 ; Pièce de Fantaisie, op. 12/3 / R. Wagner : Wesen-donck-Lieder, WWV 91Elisabeth Kulman, mezzo-soprano ; Eduard Kutrowatz, piano

PR91256 • 1 CD Preiser

L’amour et la vie d’une femme fut composé très rapidement par un

Schumann en proie à une de ses phases d’exaltation dûe à ses futures épou-sailles avec Clara. Plus généralement, la poésie de Chamisso narre les senti-ments d’une femme face à l’amour, dans ce cas, l’excitation étant toujours à cette époque synonyme d’interdit. Gamberge, phantaisie, l’héroïne passe par toute sorte d’affects, traduits par Schumann dans une partition à la fois souple pour la voix et minutieusement serrée pour le piano. Elisabeth Kulman est un bel exemple de liedersängerin, très orien-tée vers la psychologie du personnage. Voix projetée volontiers radieuse mais chant intimiste. Elle brosse un touchant portait de femme-enfant chère à la tra-dition romantique, chétive, abandonnée comme une silhouette en contre jour pâmée devant un paysage crépuscu-laire. Son timbre rappelle par bien des aspects la jeune Fassbaender. Le Seit ich ihn gesehen est déjà teinté de nos-

talgie. Poignant Süsser freund rêveur et mélancolique. Kulman est plus relâ-chée dans les six lieder de l’opus 104. Elle rehausse davantage les contrastes entre adoration et désenchantement. Conteuse experte (Mond, meiner Seele Liebling) minaudante (Viel Glück...) elle s’ébroue généreusement dans les lieder passionnés. La gravité (opératique?) des Wesendonck sied beaucoup moins à la chanteuse et du coup au pianiste. La tessiture de contralto et surtout la tenue vocale (Stehe still !) s’abîment dans une veine sombre et tremblotante. Accom-pagnateur de classe au jeu précieux, le pianiste Eduard Krutowatz ménage à sa chanteuse des tempi appropriés. Tantôt fleuri, tantôt droit, le piano ne mord jamais sur la partie chantée mais reste dans une marge fidèle et scrupuleuse. (Jérôme Angouillant)

12 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

Pascal Gallois : Solo O. Neuwirth : Torsion, pour basson et compact-disque / P. Boulez : Dialogue de l’ombre, pour contrebasson et électronique / L. Berio : Sequenza X

Pascal Gallois, basson

STR37020 • 1 CD Stradivarius

Friedrich Cerha (1926-)

Spiegel I-VII ; Monumentum ; Momento

Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg ; Sylvain Cambreling, direction ; ORF Radio-Symphonieorchester Wien ; Dennis Russell Davis, direction ; Friedrich Cerha, direction

0013002KAI • 2 SACD Kairos

L’orchestre est ici au centre de ce cof-fret Kairos de l’autrichien Friedrich

Cerha. Fort d’une activité de chef auprès de nombreuses institutions de 1960 à 1997, le genre est sans conteste fami-lier au compositeur. Le titanesque cycle « Spiegel », prend pour toile un grand orchestre avec bande dans sept tableaux articulés symétriquement. Notations proportionnelles et procédés en clus-ters tapissent ce ballet savant au miroir comme centre de gravité. Les presque 90 minutes de la fresque sont l’occasion de toute une batterie de paysages, évo-quant parfois le contemporain « atmos-phère  » de Ligeti ou certaines pièces de Scelsi, dans une attitude pourtant propre au compositeur. « Monumentum pour Karl Prantl » prend place en 1988 et se fait écho sonore des pierres du sculpteur. Oeuvre au souffle sympho-nique, la matière musicale se montre souple, témoignant de la maitrise du compositeur dans l’application de proportions en tout genre. Enfin, avec « Momente » de 2005, se pose la ques-tion pour le musicien de ses influences, de la part du métier et de l’intuition  ; c’est en forant de force qu’il creuse ici des voies nouvelles, contre ses propres attitudes. L’œuvre s’irise pourtant, poly-morphe, amadouant passé et fruits de la modernité, et signe en point d’orgue ce recueil d’œuvres orchestrales ayant marquées pour certaines bien des créa-teurs actuels ! (Jean-Luc Gillet)

Morton Feldman (1926-1987)

Piano, Violin, Viola, CelloQuatuor Klimt

STR33967 • 1 CD Stradivarius

Marino Formenti Liszt Inspections Pièces en dialogue de Liszt et Adams, Berio, Cerha, Feldman, Kurtag, Ligeti, Murail, Pesson, Rihm, Sciarrino, Stoc-khausen, Ustvolskaya…Marino Formenti, piano

0013292KAI • 2 CD Kairos

Myriam Marbe (1931-1997)

Ritual für den Durst der Erde, pour voix,

Musique contemporaine

choeur et batterie ; Serenata Eine kleine Sonnenmusik, pour clarinette, orchestre à cordes, célesta, piano et batterie ; Trom-melbass, pour trio à cordes et trommel ; Requiem, pour mezzo-soprano, choeur et ensembleBarbara Werner ; Corul Madrigal ; Marin Constan-tin ; OP de chambre de Brasov ; Ilarion Ionescu-Galati ; Ensemble Romantica ; OP d’Heidelberg ; Jan Schweiger, direction

TRO1442 • 1 CD Troubadisc

Giacinto Scelsi (1905-1988)

Suites pour piano n° 9 « Ttai » et 10 « Ka »Sabine Liebner, piano

WER6794 • 1 CD Wergo

Mikis Theodorakis (1925-)

Echowand, lieder arrangés pour voix et pianoJohanna Krumin, soprano ; Peter Schöne, baryton ; Markus Zugehör, piano ; Sebastian Schwab, sifflements

WER5120 • 1 CD Wergo

Un joli disque, envoûtant… Theodo-rakis s’il est connu pour ses mu-

siques de films et 1000 chansons, est un compositeur de formation classique. Johanna Krumin, jeune soprano de Ber-lin, a eu l’idée en 2012 d’un hommage pour les 90 ans que fêtera Mikis Theo-dorakis le 29 juillet 2015 : elle a choisi 13 chansons qu’elle voulait faire revivre en langue allemande. Le poète Ina Kutu-las, habitué à travailler avec Theodora-kis, a assuré les traductions des chan-sons. Les 4 musiciens de ce disque ont travaillé chez Theodorakis à Athènes. C’est Sebastian Schwab compositeur et violoniste de 19 ans qui a fait les arran-gements sur les mélodies de Theodo-rakis, en tenant compte du rythme de la langue allemande. Theodorakis a été enchanté comme un grand père fier d’un beau travail de ses petits enfants, et en particulier des arrangements de Schwab à la fois imaginatifs et respec-tueux de l’esprit de sa musique (pour lesquels Schwab a reçu le Prix Wolf de la ville de Munich pour 2013). La sopra-no Johanna Krumin a une voix expres-sive pouvant transmettre une grande mélancolie tout en restant lumineuse. Les musiques alternent entre des accès de colère et de désespoir ; elles mêlent des mélodies enfantines ou des danses grotesques et étourdissantes. L’ombre et la lumière contrastent comme dans un été grec, le pathos est présent mais finalement s’élève vers une sérénité qui est dans le cœur des chansons de Theo-dorakis. Un regret  : l’absence de livret en français et de traduction des textes allemands. (Dominique Souder)

Sélection ClicMag !

Anatol Vieru (1926-1998)

Symphonie n° 6, op. 12 « Exodus » ; Memorial, op. 118Orchestre Symphonique de la radio roumaine ; Horia Andreescu ; Orchestre de chambre de la radio roumaine ; Ludovic Bacs, direction

TRO1446 • 1 CD Troubadisc

Le petit label Troubadisc nous gratifie de deux premières mondiales d’Ana-

tol Vieru : la symphonie « Exodus » et une pièce pour orchestre intitulée « Mé-morial  ». Anatol Vieru, compositeur roumain né en 1926 à Iasi et décédé en 1998 étudie au conservatoire de Buca-rest puis à celui de Moscou auprès de Khatchaturian. Compositeur officiel de son pays, il occupe les fonctions de directeur d’opéra, de chef et enseigne 35 ans au conservatoire de Bucarest. Vieru est l’auteur prolifique d’un cor-

pus de plus d’une centaine d’opus dans tous les genres (6 symphonies, 4 opé-ras, 8 quatuors à cordes, de la musique concertante et vocale.) Comme certains musiciens d’Europe de l’Est, ses pre-miers opus (Dès 1945) convoquent le style ancien (de la polyphonie de Las-sus au baroque) en l’imprégnant d’élé-ments folkloriques. Le style de Vieru va peu à peu s’émanciper en frayant avec les techniques sérielles et les «  micro structures ». Plus tard il utilisera, dans l’élaboration de ses œuvres, un système mathématique (le principe du « crible ») qui régit les échelles modales (Cartea Modurilor 1980). Théoricien, Vieru ne se revendique pas spécialement d’avant-garde mais prétend créer une musique complexe à base d’un vocabu-laire bien spécifique. Ce que Vieru écrit de sa 6ème symphonie dite « Exodus » (1988-1989) vaut pour maints procédés de composition  : la forme (Chaconne), l’harmonie, la mélodie, les citations, le rythme (Néo-classique), les modes, des palindromes, la confiance en la spon-tanéité, le processus, la technique du «  crible  », le caractère «  hymnique  » (Psaume). Motifs de tango stratifiés dans le premier mouvement (Tango-chaccona), atmosphère mortifiante dans le second intitulé «  Exodus  »

introduite par un De Profundis d’outre-tombe ; invention mélodico-rythmique à base de palindromes dans le troisième : San Antonio de la Florida, inspirée par une peinture de Goya. L’horizon s’éclair-cit dans le paisible final « Soleil Pâle » où la trompette solo semble improviser une mélodie infinie flottant au-dessus de l’orchestre semblable à une mouette survolant l’immensité de la mer. Le ton de la symphonie qualifiée d’énigmatique et d’extatique par un commentateur, est foncièrement méditatif au sens ou « ...tout s’y déroule lentement, un soleil d’automne rayonne doucement, sa lumière nous hypnotise, le temps se dilate et si le paysage change quelque-fois, il s’agglutine et restant identique à lui-même, sans trop de contraste  ». Description qui convient aussi bien à la seconde œuvre du programme  : « Mémorial » (1990) qui use d’un maté-riau plus restreint  : tapis de cordes et interventions ciblées des cuivres se relaient dans un ensemble où cœxistent plusieurs niveaux de présence sonore et des influences non négligeables : Va-rèse, Ligeti et Penderecki. Interprétation Ad hoc par deux chefs et un orchestre roumains. (Jérôme Angouillant)

www.clicmusique.com ClicMag septembre 2015 13

Philippe Hurel (1955-)

Les Pigeons d’Argile, opéra en 1 prologue et 3 actesGaëlle Arquez ; Aimery Lefèvre ; Vincent Le Texier ; Vannina Santoni ; Sylvie Brunet-Grupposo ; Gilles Ragon ; Dongjin Ahn ; Chœur du Capitole de Toulouse ; Orchestre National du Capitole de Toulouse ; Tito Ceccherini, direction ; Mariame Clément, mise en scène

EOR010 • 1 DVD éOle Records

En 1975, un fait divers défraie la chronique  : l’Américaine Patricia

Campbell Hearst, dite Patty Hearst, est enlevée par un groupe terroriste réclamant au lieu d’une rançon une aide aux plus démunis. La jeune femme prend fait et cause pour ses ravisseurs. C’est de ce fait divers que s’inspire librement le romancier contemporain Tanguy Viel pour sa collaboration avec le compositeur Philippe Hurel, dont Les Pigeons d’argile est le premier opéra. S’il est centré autour de l’enlè-vement de Patricia par Toni, son action semble prise dans la conscience d’un autre personnage, Charlie, compagne d’armes du ravisseur et constituant par sa présence le trio central d’amour et de jalousie. Et c’est encore à travers Charlie que Tanguy Viel questionne les thèmes de l’emprise idéologique sur la conscience humaine et la radicalité de l’action subversive. Certains verront ici une manifestation du célèbre syndrome de Stockholm, même si, de fait, d’autres raisons plus personnelles peuvent ex-pliquer l’attitude de la belle Patricia vis-à-vis de son kidnappeur Toni. Comme dans certains de ses romans, Tanguy Viel met sa narration en abyme, l’un de ses personnages se faisant lui-même narrateur de sa propre histoire, passant du souvenir au temps présent jusqu’à mêler les pistes mêmes de la cavale meurtrière. Librettiste et compositeur s’amusent de tous ces codes, ceux du roman noir américain comme ceux de l’opéra, et entraînent le spectateur dans une histoire enchâssée dans un flash-back digne des plus grands films du genre, Citizen Kane ou Sunset Boule-vard. Quant à la musique, Philippe Hurel s’est attaché à rester fidèle à l’orchestre et aux voix «  naturels  », acoustiques, sans effet ou modification électronique. Cette écriture, de même que la présence du chœur ; chose rare dans l’économie de l’opéra contemporain  ; ancrent Les Pigeons d’argile dans la plus pure tradi-tion lyrique. (Editeur)

Giacomo Puccini (1858-1924)

La Bohème, opéra en 4 tableaux ; Tosca, opéra en 3 actes ; Turandot, opéra en 3 actes et 5 tableauxHibla Gerzmava ; Teodor Ilincai ; Gabriele Viviani -Donald Maxwell ; Orchestre du Royal Opera House ; Andris Nelsons, direction ; John Copley, mise en scène (La Bohème) ; Angela Gheorghiu ; Jonas Kaufmann ; Bryn Terfel ; Lukas Jakobski ; Jeremy White ; Hubert Francis ; ZhengZhong Zhou ; William Payne ; John Morrissey ; Choeur et orchestre du Royal Opera House ; Andris Nelsons, direction ; John Copley, mise en scène (Tosca) ; Lise Lindstrom ; Marco Berti ; Eri Nakamura ; Dionysios Sourbis ; Douglas Jones ; David Butt Philip ; Alasdair Elliott ; Raymond Aceto ; Chœur du Royal Opera ; Orchestre du Royal Opera House ; Henrik Nánási, direction ; Andrei Serban, mise en scène (Turandot)

OA1184BD • 3 DVD Opus ArteOABD7176BD • 3 Blu-ray Opus Arte

Richard Strauss (1864-1949)

Le Chevalier à la rose op. 59, opéra en 3 actesTara Erraught ; Kate Royal ; Lars Woldt ; Teodora Gheorghiu ; The Glyndebourne Chorus ; London Philharmonic Orchestra ; Robin Ticciati, direction ; Richard Jones, mise en scène

OA1170D • 2 DVD Opus ArteOABD7168D • 1 Blu-ray Opus Arte

On avait eu, déjà, la Maréchale fumant sa cigarette en enfilant ses bas, on

n’avait pas eu encore la Maréchale debout dans sa baignoire nue comme Salomé à la chute du dernier voile, et s’aspergeant d’eau avec une grosse éponge. Octavian, en peignoir, lui  ! la pelote goulument avant de partager la même pomme, cueillie sur ses seins. Au cas où le spectateur n’aurait pas com-pris, tout est érotisme pesamment sou-ligné et les deux femmes s’embrassent à bouche que veux-tu derrière le baron Ochs, qui met pour de bon, lui, la main aux fesses de Mariandel. À côté de ces volcans, Sophie, fagotée et godiche, fera pâle figure… en outre, ses trois ai-gus pendant le trio final ne grimpent pas assez haut  ; une note grave manque, elle, au baron Ochs. Mélange d’époques habituel, laquais Grand Siècle et com-plets-vestons, coiffures de plumes ahu-rissantes sur des pin-up qui traversent la scène on ne sait trop pourquoi, de-vant un interminable défilé de photos de femmes nues, cependant qu’une mécanisation des attitudes transforme la légèreté straussienne en carnaval. R.Jones a voulu mettre en scène « un problème de classes ». Dans ce bric-à-brac, on ne s’était même pas aperçu des arrière-plans politiques ! Mais qui peut être ce monsieur assis près du canapé à prendre des notes pendant le mono-logue de la Maréchale ?... Euréka ! : Un psy ! … On l’attendait. (Danielle Porte)

Richard Wagner (1813-1883)

Tannhäuser, opéra en 3 actes (Bayreuth)Torsten Kerl ; Camilla Nylund ; Michelle Breedt ; Markus Eiche ; Kwangchul Youn ; Chœur et orchestre du Festival de Bayreuth ; Axel Kober, direction ; Sebastian Baumgarten, mise en scène

OA1177D • 2 DVD Opus ArteOABD7171D • 2 Blu-ray Opus Arte

Le chapitrage, précieuse fonction-nalité du DVD, vous permettra de

passer sur les scènes, longues et inu-tiles, précédant le début de chaque acte. Le metteur en scène délire sur la procréation. On croyait connaître Tannhaüser, écartelé entre ses appétits sensuels et son amour pour l’inacces-sible Elisabeth. Mais son ardent désir de paternité nous avait échappé  : tout le monde peut se tromper. Axel Kober dirige avec fougue et son sens des architectures fait merveille dans les en-sembles. Kwangchul Youn, toujours un peu court de grave, phrase son Land-graf avec noblesse. Markus Eiche est un Wolfram viril mais aussi poète (son Lied du concours). Dans la prière d’Eli-sabeth, Camilla Nylund est touchante par son dénuement et son innocence, et quel timbre somptueux ! Torsten Kerl a sur le papier les qualités d’un grand Tannhäuser, la vaillance du héros et la sensibilité du Minnesänger. Les contra-dictions du personnage sont restituées avec finesse. En difficulté à la fin de son «  Dir Töne Lob  », on le retrouve en grande voix ensuite, jusqu’à un récit de Rome expressionniste. Vocalement, une belle soirée. Une publication en CD aurait suffi. (Olivier Gutierrez)

Richard Wagner (1813-1883) The Bayreuth EditionLes Maîtres chanteurs de Nuremberg ; La Walkyrie ; Le Vaisseau fantôme ; Lohen-grin ; Tannhäuser ; Tristan et IsoldeFranz Hawlata ; Artur Korn ; Michael Volle ; Klaus Florian Vogt ; Norbert Ernst ; Michaela Kaune ; Sebastian Weigle, direction ; Katharina Wagner, mise en scène (Les Maîtres chanteurs de Nuremberg) ; Linda Watson ; Albert Dohmen ; Edith Haller ; Johan Botha ; Christian Thielemann, direction ; Tankred Dorst, mise en scène (La Walkyrie) ; Samuel Youn ; Ricarda Merbeth ; Franz-Josef Selig ; Christian Thielemann, direction ; Jan Philipp Gloger, mise en scène (Le Vaisseau fantôme) ; Georg Zeppenfeld ; Klaus Florian Vogt ; Annette Dasch ; Jukka Rasilainen ; Petra Lang ; Samuel Youn ; Andris Nelsons, direction ; Hans Neuenfels, mise en scène (Lohengrin) ; Torsten Kerl ; Camilla Nylund ; Michelle Breedt ; Markus Eiche ; Kwangchul Youn ; Lothar Odinius ; Thomas Jesatko ; Stefan Heibach ; Rainer Zaun ; Axel

DVD & Blu-ray

Kober, direction ; Sebastian Baumgarten, mise en scène (Tannhäuser) ; Robert Dean Smith ; Iréne Theorin ; Peter Schneider, direction ; Christoph Marthaler, mise en scène (Tristan et Isolde)

OA1194BD • 10 DVD Opus ArteOABD7184BD • 8 Blu-ray Opus Arte

Ballets Français J. Offenbach : Gaité Parisienne, ballet en 1 acte (extraits) / S. Prokofiev : Roméo et Juliette, ballet en 3 actes et 5 scènes (extraits) / J-M Damase : Balance à Trois, ballet (extraits)Alexandra Danilova ; Violette Verdy ; Jean Babilée ; Janine Charrat ; Serge Lifar

VAI4583 • 1 DVD VAI Music

New York Ballet in Montreal IV P. Hindemith : The Four Temperaments / C. Debussy : Prélude à l’après-midi d’un faune / Ivesiana, ballet de George Balan-chine d’après l’œuvre de C. IvesNew York City Ballet ; Georges Balanchine, chorégraphie

VAI4574 • 1 DVD VAI Music

New York Ballet in Montreal V T. Mayuzumi : Bugaku, ballet / I. Stra-vinski : Apollon musagète, balletNew York City Ballet ; George Balanchine

VAI4575 • 1 DVD VAI Music

William Shakespeare (1564-1616)

Les Deux Gentilshommes de Vérone (sous-titres français)Mark Arends ; Michael Marcus ; Jonny Glynn ; Pearl Chanda ; Sarah MacRae ; Leigh Quinn ; Keith Osborn ; Nicholas Gerard-Martin ; Royal Shake-speare Company ; Simon Godwin, mise en scène

OA1168D • 1 DVD Opus ArteOABD7167D • 1 Blu-ray Opus Arte

14 ClicMag septembre 2015 www.clicmusique.com

Sélection hänssler CLASSIC/SWR Music

America. Œuvres chorales de Copland, Reich, Cage, Bernstein…Andra Darzins, alto; Ensemble vocal de la

SWR; Marcus CreedHAN93306 - 1 CD Hänssler

C.P.E. Bach : Œuvres pour violon et pianoforte

Albrecht Breuninger; Piet Kuijken

HAN93312 - 1 CD Hänssler

G. Auric : Ballet «Les Facheux»; La Symphonie Pastorale (BO)

Deutsche Radio Philharmonie Saarbrüc-ken; Christoph Poppen

HAN93265 - 1 CD Hänssler

N. Rimski-Korsakov : Suite Shéhéra-zade / S. Prokofiev : Ala et Lolly

Orchestre de la SWR; Alejo Pérez; Kirill Karabits

HAN93289 - 1 CD Hänssler

D. Milhaud : Ballet «Le train bleu» / V. Tommasini : Le donne di buon

umore / H. Sauguet : La ChatteDeutsche Philharmonie; Robert Reimer

HAN93296 - 1 CD Hänssler

H. Berlioz : Romeo et Juliette, op. 17 / O. Messiaen : L’Ascension

P. Lika; P. Beczala; N. Denize; Orchestre de la SWR; Sylvain Cambreling

HAN93005 - 2 CD Hänssler

J. Brahms : Un requiem allemandChristina Landshamer; Florian Boesch; Orchestre de Chœur de la SWR; Roger

NorringtonHAN93327 - 1 CD Hänssler

A. Bruckner : Symphonie n° 9Orchestre de la SWR; Roger Norrington

HAN93273 - 1 CD Hänssler

F. Chopin : Sonate pour violoncelle; Trio pour piano

Johannes Moser; Kolja Blacher; Ewa Kupiec

HAN93321 - 1 CD Hänssler

D. Chostakovitch : Symphonies n° 9 et 15

Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise; Andrey Boreyko

HAN93284 - 1 CD Hänssler

D. Chostakovitch : Symphonie n° 5Orchestre de la SWR; Andrey Boreyko

HAN93326 - 1 CD Hänssler

Debussy, Françaix, Poulenc, Ravel : Concertos pour piano.

Florian Uhlig; Deutsche Radio Philharmo-nie; Pablo Gonzalez

HAN93302 - 1 CD Hänssler

Claude Debussy : Prélude à l´après-midi...; Images; 1ère Rhapsodie;

Rhapsodie pour saxophoneOrchestre de la SWR; Heinz Holliger

HAN93315 - 1 CD Hänssler

A. Dvorák : Danses slaves pour orchestre, op. 46 et 72

Orchestre de la SWR; Jirí Stárek

HAN93037 - 1 CD Hänssler

A. Dvorák : Symphonie n° 1; Rhapsodie

Deutsche Radio Philharmonie Saarbrüc-ken; Karel Mark Chichon

HAN93330 - 1 CD Hänssler

P. Hindemith : Messe; Apparebit repentina dies; Six Chansons; Sept

MélodiesSWR Vocal Ensemble; Marcus Creed

HAN93295 - 1 CD Hänssler

P. Hindemith, H. von Biber, K. Sta-mitz : Œuvres pour viole d’amour

Gunter Teuffel; Solistes de la SWR

HAN93309 - 1 CD Hänssler

Œuvres pour violon et violoncelle de Kodály, Ligeti, Bartók…

Friedemann Eichhorn; Alexander Hülshoff

HAN93301 - 1 CD Hänssler

C. Koechlin : Les heures persanesOrchestre de la SWR; Heinz Hollinger

HAN93125 - 1 CD Hänssler

Koechlin Magicien Orchestrateur. Orchestration d’œuvres de Debussy,

Fauré, Schubert, ChabrierOrchestre de la SWR; Heinz Holliger

HAN93286 - 1 CD Hänssler

G. Mahler : Das Lied von der ErdeCornelia Kallisch; Siegfried Jerusalem; Orchestre de la SWR; Michael Gielen

HAN93269 - 1 CD Hänssler

G. Mahler : Symphonie n° 1 «Titan» / A. Webern : Im Sommerwind

Orchestre de la SWR; François-Xavier Roth

HAN93294 - 1 CD Hänssler

Arnold Mendelssohn : Deutsche Messe

SWR Vocal Ensemble Stuttgart; Frieder Bernius

HAN93293 - 1 SACD Hänssler

W.A. Mozart : Concertos pour violon n° 1-5 Adagio, KV. 261; Rondostsche

Lena Neudauer; Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslautern; Bruno Weil

HAN93316 - 2 CD Hänssler

The Romantics. Roger Norrington dirige Schubert, Berlioz, Mendels-

sohn, Brahms…Orchestre de la SWR; Roger Norrington

HAN93313 - 10 CD Hänssler

F. Poulenc : Stabat Mater; Ballet «Les biches»

Marlis Petersen; Orchestre et Chœur de la SWR; Stéphane Denève

HAN93297 - 1 CD Hänssler

M. Ravel : La Valse; Le Tombeau...; Alborada del grazioso; Rhapsodie

espagnole; BoléroOrchestre de la SWR Stéphane Denève

HAN93305 - 1 CD Hänssler

M. Ravel : Ma mère l´Oye; Pavane...; Shéhérazade; Barque sur

l’océan; Fanfare pour Jeanne...Orchestre de la SWR; Stéphane Denève

HAN93325 - 1 CD Hänssler

M. Ravel : Intégrale de l’œuvre pour piano seulFlorian Uhlig

HAN93318 - 3 CD Hänssler

W. Rihm : Uber die Linie II, pour clarinette etorchestre; Coll’Arco,

pour violon et orchestreJ. Widmann; C. Widmann; S. Cambreling

HAN93283 - 1 CD Hänssler

Russia. Œuvres chorales de Schnittke, Taneiev, Rachmaninov,

Tchaikovski…Ensemble vocal de la SWR; Marcus Creed

HAN93317 - 1 CD Hänssler

A. Salieri : Lieder choisisIlse Eerens; Annelie Sopie Müller; Ulrich

Eisenlohr, pianoforte

HAN93307 - 1 CD Hänssler

A. Schoenberg : Moïse et AaronFranz Grundheber; Andreas Conrad;

EuropaChorAkademie; Orchestre de la SWR; Sylvain Cambreling

HAN93314 - 2 SACD Hänssler

F. Schubert : Symphonies n° 4, 6, 7, 8

Orchestre de la SWR; Hans Zender

HAN94611 - 2 CD Hänssler

R. Strauss : Ein Heldenleben; Tod und Verklarung

Christian Ostertag; Orchestre de la SWR; François-Xavier Roth

HAN93299 - 1 CD Hänssler

R. Strauss : Also sprach Zarathustra; Aus Italien

Orchestre de la SWR; François-Xavier Roth

HAN93320 - 1 CD Hänssler

www.clicmusique.com ClicMag septembre 2015 15

Beethoven, Lutoslawski : Quatuors à cordes. Quatuor A…Géza Anda joue Haydn, Schumann, Ravel, Lierbermann, C…Géza Anda joue Mozart et RavelGéza Anda joue Beethoven : Concertos pour piano.Géza Anda joue Bartók et Tchaikovski : Concertos pour…Peter Anders chante Arias et Lieder.Martina Arroyo chante Rossini, Schubert, Brahms, Dvor…Beaux Arts Trio joue Brahms et Ravel (1960)Jorge Bolet : Récital 1988. Mendelssohn, Liszt, Beeth…Benjamin Britten dirige BrittenDietrich Fischer-Dieskau chante des arias baroquesZino Francescatti joue Brahms : Concerto pour violon.Wilhelm Furtwängler dirige Furtwängler et Beethoven.Nicolai Gedda chante Arias et Lieders.Beethoven, Mozart : Trios à cordes. Trio Grumiaux.Ida Haendel joue Khachaturian et BartokPaul Hindemith dirige Bruckner : Symphonie n° 7.Rudolf Kempe dirige Bartók et Strauss.Wilhelm Kempff joue Rameau, Couperin, Haendel, Beetho…Le Quatuor LaSalle joue Haydn, Brahms et Zemlinsky.Lorin Maazel dirige Beethoven et BartokJohanna Martzy joue Mendelssohn et Brahms : Concertos…Johanna Martzy joue Mozart : Concertos pour violon. M…Quatuor Melos joue Ravel, Haydn, Fortner (1979)Haydn : Die Jahreszeiten. Giebel, Engen, Wunderlich, …Hermann Prey : Cornelius, Barhms, Strauss (1963)Sviatoslav Richter joue Saint-Säens et Gershwin : Con…Starker et Ružicková jouent Bach : Duo récital 1971.Gérard Souzay chante Schubert, Martin, Ravel et Strau…János Starker joue Hindemith, Prokofiev et Rautavaara…Leopold Stokowski dirige Blacher, Prokofiev, Milhaud,…Beethoven, Mendelssohn : Trios pour piano. Suk, Buchb…Le Quatuor de Tokyo joue Berg, Beethoven, Bartok (1971)André Watts joue Liszt : Récital (1986)Alexis Weissenberg joue Chopin. (1972)Fritz Wunderlich chante Schumann, Beethoven, Schubert…

The Koroliov Series, vol. XVI : Ludwig van Beethoven.The Koroliov Series, vol. XV : Franz Schubert.The Koroliov Series, vol. XVII : Igor Stravinski.The Koroliov Series, vol. I : Johann Sebastian Bach.The Koroliov Series, vol. II : Piotr Ilyitch Tchaikov…The Koroliov Series, vol. III : Serge Prokofiev.The Koroliov Series, vol. IV : Franz Schubert.The Koroliov Series Vol. V : Johann Sebastian BachThe Koroliov Series, vol. VI : Johann Sebastian Bach.The Koroliov Series Vol. VII : Claude DebussyThe Koroliov Series Vol. VIII : Franz SchubertThe Koroliov Series Vol. IX : Robert SchumannThe Koroliov Series Vol. X : Johann Sebastian BachThe Koroliov Series Vol. XI : Frédéric ChopinThe Koroliov Series Vol. XII : Johann Sebastian BachThe Koroliov Series Vol. XIII : Frédéric ChopinThe Koroliov Series, vol. XIV : Ludwig van Beethoven.

Albinoni, Vivaldi : Sonates d’église vénitiennes…Bach : Œuvres pour orgue. Wiselka-Cieslar.Beethoven : Sonates pour piano, vol. 5. Hewitt.Benda : Sonates, sonatines et mélodies. Keglerova, Bi…Lili et Nadia Boulanger : Mélodies. Fabrello, Lewando…Brahms, Zemlinsky : Œuvres pour clarinette. Johnson, …Bruch : L’œuvre pour violon et orchestre, vol. 2. Wei…Buxtehude : Membra Jesu Nostri. Testolin.Compère : Magnificat, Motets et Chansons. The Orlando…

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p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2p. 2

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p. 4p. 4p. 4p. 4p. 4p. 4p. 4p. 4p. 4

Charlie Chaplin : Les Temps Modernes, musique du film…Couperin : Les Ombres Errantes. Roberts Perl. Dowland : The Second Booke of Songs or Ayres. Skiba, …Fall : Paroli, opéra. Krabbe, Bönig, Dürmüller, Roide…Fritz : Symphonies n° 1 et 2 - Concerto pour violon. …Gernsheim : Quintettes pour piano n° 1 et 2. Triendl,…Gouvy : Intégrale des symphonies. Mercier.Grieg : Les sonates pour violon. Pietsch, Eisinger.Herz : Concertos pour piano. Shelley.Hoffmeister : Sérénades pour vents. + Catalogue CPO 2…Michael Hurd : The Aspern Papers - The Night of the W…Kalliwoda : Ouvertures et concertinos pour violon. Da…Klughardt : Symphonie n° 4 - Trois pièces. Hermus.Leigh : Jolly Roger or The Admiral’s Daughter, opéra.…Liszt : Musique chorale sacrée. I Vocalisti, Lustig.Mahler : Symphonie n° 4 (arrangement pour ensemble de…Joachim Mendelson : Symphonie n° 2 - Symphonie de c…Mendelssohn : Trios pour piano n° 1 et 2. Trio Carlo …Mendelssohn : Intégrale de la musique de chambre pour…Nosetti : In memoriam, intégrale de l’œuvre pour orgu…Parry : I was glad et autres œuvres chorales. Cook, O…Provenzale : Amati orrori, lamenti & cantates. Echo d…Roger Quilter : Mélodies. Rothshild, Farmer.Rachmaninov : Trio pour piano n° 2. Pizarro, C. Tetzl…Rachmaninov : Liturgie de Saint Jean Chrysostome, op.…Rheinberger : Musica Sacra. Fischer-Dieskau, Mertens.Ravel : Œuvres pour piano. Grante.Reger : Pièces pour piano. Lorenzen.Remondi : Œuvres pour orgue. Cavalli.Jean Roger-Ducasse : Intégrale de l’œuvre pour piano.…Rota : Œuvres pour violon seul. Tortorelli.Scarlatti : Sonates pour clavier. Black.Schubert : Quatuors à cordes. Quatuor Klenke.Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 7. Ce…Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 1. Ce…Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 2. Ce…Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 3. Ce…Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 4. Ce…Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 5. Ce…Smetana : Intégrale de l’œuvre pour piano, vol. 6. Ce…Strauss : Œuvres pour instruments à vent. Esposito.Sweelinck : Œuvres pour orgue. Musuruane, Cagnani.Vieuxtemps : Le violon harmonique. Parrino.Weinberg, Prokofiev : Sonates pour clarinette. Van Wa…

Antonio Meneses : Capriccioso. Œuvres pour violoncell…Elisabeth Kulman - Frauen, leben, liebe. Lieder de Sc…Musique polonaise pour violoncelle et piano. Buchowsk…Le répertoire du violon basse. Vitali, Colombi, Lulie…L’Arte della trombetta : Musique baroque et classique…Thomas Ecker. Musique de chambre pour hautbois. Vival…Musique du Venezuela. Clamor.Verdiana : Arrangements pour clarinette et piano d’op…Schneider, Cadario, Consolacion : Œuvres pour chœur d…

Pascal Gallois joue Boulez, Neuwirth et Berio : Musiq…Cerha : Spiegel, Monumentum, Momento. Cambreling…Feldman : Piano, Violin, Viola, Cello. Quatuor Klimt.Marino Formenti : Liszt Inspections. Œuvres pour pian…Myriam Marbe : Portrait de la compositrice. Constanti…Scelsi : Suites pour piano n° 9 et 10. Liebner.Theodorakis : Echowand, lieder arrangés pour voix et …Vieru : Symphonie n° 6 - Memorial. Andreescu, Bács.

Philippe Hurel : Les Pigeons d’Argile. Capitole de To…

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America. Copland, Reich, Cage, Bernstein… : Œuvres ch…C.P.E. Bach : Œuvres pour violon et pianoforte. Breun…Les Ballets Russes Vol. 7 : AuricLes Ballets Russes, vol. 8 : Rimski-Korsakov, Prokofi…Les Ballets Russes, vol. 9 : Milhaud, Tommasini, Saug…Berlioz H : Roméo et Juliette / Messiaen : L’AscensionBrahms : Un requiem allemand. Landshammer, Boesch…Bruckner : Symphonie n° 9. Norrington.Chopin : Sonate pour violoncelle et trio pour piano. …Chostakovitch : Symphonies n° 9 & 15. Boreyko.Chostakovitch : Symphonie n° 5. Boreyko.Debussy, Françaix, Poulenc, Ravel : Concertos pour pi…Debussy : Œuvres orchestrales. Altmann, Gauthier, Hol…

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Antonín Dvorák : Slavonic Dances Op. 46 & Op. 72Dvorák : Symphonie n° 1 - Rhapsodie. Chichon.Hindemith : Apparebit Repentina Dies. Creed.Hindemith : Œuvres pour viole d’amour. Teuffel.Kodály, Ligeti, Bartók... : Œuvres pour violon et vio…Charles Koechlin : Les Heures persanesKoechlin : Magicien Orchestrateur. Orchestration d’œu…Mahler : Das Lied von der ErdeMahler : Symphonie n° 1. Roth.Mendelssohn A. : Deutsche Messe op. 89. Bernius.Mozart : Concertos pour violon, Neudauer.The Romantics. Roger Norrington dirige Schubert, Berl…Poulenc : Stabat Mater, Les Biches. Denève.Ravel : Les œuvres orchestrales, vol. 1. Denève.Ravel : Œuvres orchestrales, vol. 2. Denève.Ravel : Intégrale de l’œuvre pour piano seul. Uhlig.Rihm : Über die Linie II. Widmann, Cambreling.Russia. Schnittke, Taneiev, Rachmaninov, Tchaikovski……Salieri : Lieder. Eerens, Müller, Eisenlohr.Schoenberg : Moïse et Aaron. Grundheber, Conrad, Camb…Schubert : Symphonies n° 4, 6, 7, 8. Zender.Strauss : Ein Heldenleben. Tod und Verklärung. Roth.Strauss : Also sprach Zarathustra - Aus Italien. Roth.

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Bon de commande n° 30 / Septembre 2015

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