EVASIONS - Le Devoir...proximité d’une ville qui bouge.» Un taux de croissance élevé Promotion...

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L E D E VO I R , L E S SA M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 F É V R I E R 2 01 2 LAVAL Tout pour le tourisme d’affaires PAGE 6 EVASIONS CAHIER H | CONGRÈS ET TOURISME D’AFFAIRES PHOTO: MINISTÈRE DU TOURISME DU QUÉBEC — DESIGN: MICHEL BERNATCHEZ É té ou hiver, le Québec se veut une terre d’accueil, un lieu où il fait bon vivre. Et qui est à la tête d’un organisme voué à la promotion des congrès et autres grandes conférences sait les avantages que cela comporte: il ne suffit pas d’ériger des tribunes à paroles pour garantir un enthousiasme. Il faut aussi prévoir qu’un lieu ou une terre d’accueil seront... accueillants. Une bonne combinaison d’un endroit de rencontres et d’une ville hôtesse est ainsi un gage de succès, comme le raconte Hany Moustapha, de l’École de technologie supérieure, lui qui fut responsable de la venue à Montréal d’un des plus gros congrès en aviation, celui de l’American Society of Mechanical Engineers (ASME): «J’ai fait du lobbying et ç’a été franchement un gros succès. On a même établi un record de participation et tout le monde a adoré la ville… à tel point que l’ASME veux revenir.» Mais, pour l’ASME, pas de chance car, voulant être de retour à Montréal dès 2011, cela lui fut impossible, faute de place au programme du Palais des congrès. Le retour d’un tel congrès aura toutefois lieu en 2015. Des sites Et qui possède des sites extraordinaires voit là une occasion d’affaires potentielle. Ainsi, la région de Charlevoix, qui dans le monde des congrès est comme une banlieue de la ville de Québec, croit en ses chances d’attirer chez elle ceux qui ont la capitale en ligne de mire: «Nous apportons une offre nouvelle et venons changer la donne pour les organisateurs de congrès qui ont toujours les mêmes destinations à proposer, dira ainsi Sylvie Marquois Dandurand, la nouvelle directrice générale de Tourisme Charlevoix. Nous apportons un peu de fraîcheur dans tout cela. Nous essayons de renouveler l’offre en proposant des tours nature dans l’arrière-pays et en faisant découvrir les saveurs particulières de la région. Nous essayons de nous revamper, mais surtout d’être sexy vis-à-vis de ces congressistes.» Et il faudra dans ce dossier être convaincant, car la ville voisine, Québec, non seulement un bon équipement hôtelier, mais elle est aussi la ville qui garde en Amérique du Nord les plus belles traces du passé, ce que non seulement la ville mais aussi ses musées mettent en valeur. Des produits uniques D’ailleurs, qui est à la périphérie d’un grand centre doit savoir composer avec cette réalité. Tourisme Laval l’a d’ailleurs compris, comme le rapporte sa présidente-directrice générale, Andrée Courteau: «On n’a pas voulu être en concurrence avec Montréal, on a préféré trouver notre propre niche. Il y a déjà un peu plus de quinze ans, on a donc décidé de miser sur le tourisme d’affaires. Notre offre, on l’a développée en fonction des besoins des congressistes et on est parvenu à proposer un produit distinctif. On a mis de l’avant plusieurs produits uniques, qu’on ne retrouve pas du tout à Montréal ni ailleurs, et je crois que ça nous a bien servis.» Et qui est petit en taille n’est pas pour autant réduit à manquer d’ambition. Si Trois-Rivières ne peut espérer accueillir les grands congrès internationaux, faute de lieux où on peut rassembler des milliers de personnes, comme cela se doit faire quand se tient une conférence internationale comme celle de l’après-Rio — 5000 personnes au centre-ville montréalais — il est toutefois possible de profiter d’une situation géographique donnée quand on est à mi- parcours entre Montréal et Québec. Et de rappeler que la ville est plus que quatre fois centenaire et qu’en 2009 elle fut nommée capitale culturelle du Canada. Des résultats Et à chacun de se faire valoir. Ainsi, Tourisme Rimouski ne ménage pas ses efforts, ni ne craint d’investir afin d’accueillir: «Nous avons récemment invité, raconte Jacques Desrosiers, son directeur, une vingtaine de clients potentiels à venir directement chez nous en nolisant un avion. Ils sont venus passer une trentaine d’heures à Rimouski. Cette visite leur a permis de constater de visu ce qu’on a à offrir. Ils ont passé une nuitée au Centre de congrès. Ils ont visité de nombreux sites et attraits. C’est ce genre d’activité promotionnelle qui donne de bons résultats.» Comme on le voit, en tourisme d’affaires, tous les coups sont permis. Et ils sont justifiés quand débarqueront un jour ces congressistes qui retourneront chez eux... contents. Le Devoir En congrès ? Vraiment ! NORMAND THÉRIAULT Le Québec a plus à offrir que des enceintes pour les rencontres d’affaires Un congrès trouve justifica- tion pour ses organisateurs dans la qualité des échanges qui s’y tiendront. Mais le plaisir d’y participer, pour qui s’y inscrira, trouvera tou- tefois sa source dans la capa- cité d’un endroit à offrir plus que des lieux de rencontre conviviaux: la beauté d’un site et la possibilité d’une détente agréable font que plus d’un et d’une voudra en être. Bienvenue au Québec, terre de tourisme. CHARLEVOIX Un jardin pour Québec PAGE 5

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Été ou hiver, le Québec se veut une terre d’accueil, un lieu oùil fait bon vivre. Et qui est à la tête d’un organisme voué à lapromotion des congrès et autres grandes conférences saitles avantages que cela comporte: il ne suffit pas d’ériger destribunes à paroles pour garantir un enthousiasme. Il faut

aussi prévoir qu’un lieu ou une terre d’accueil seront... accueillants. Une bonne combinaison d’un endroit de rencontres et d’une ville

hôtesse est ainsi un gage de succès, comme le raconte HanyMoustapha, de l’École de technologie supérieure, lui qui futresponsable de la venue à Montréal d’un des plus gros congrès enaviation, celui de l’American Society of Mechanical Engineers(ASME): «J’ai fait du lobbying et ç’a été franchement un gros succès.On a même établi un record de participation et tout le monde a adoréla ville… à tel point que l’ASME veux revenir.» Mais, pour l’ASME,pas de chance car, voulant être de retour à Montréal dès 2011, celalui fut impossible, faute de place au programme du Palais descongrès. Le retour d’un tel congrès aura toutefois lieu en 2015.

Des sitesEt qui possède des sites extraordinaires voit là une occasion

d’affaires potentielle. Ainsi, la région de Charlevoix, qui dans lemonde des congrès est comme une banlieue de la ville de Québec,croit en ses chances d’attirer chez elle ceux qui ont la capitale enligne de mire: «Nous apportons une offre nouvelle et venons changer ladonne pour les organisateurs de congrès qui ont toujours les mêmesdestinations à proposer, dira ainsi Sylvie Marquois Dandurand, lanouvelle directrice générale de Tourisme Charlevoix. Nous apportonsun peu de fraîcheur dans tout cela. Nous essayons de renouveler l’offreen proposant des tours nature dans l’arrière-pays et en faisant découvrirles saveurs particulières de la région. Nous essayons de nous revamper,mais surtout d’être sexy vis-à-vis de ces congressistes.»

Et il faudra dans ce dossier être convaincant, car la ville voisine,Québec, non seulement un bon équipement hôtelier, mais elle estaussi la ville qui garde en Amérique du Nord les plus belles tracesdu passé, ce que non seulement la ville mais aussi ses muséesmettent en valeur.

Des produits uniquesD’ailleurs, qui est à la périphérie d’un grand centre doit savoir

composer avec cette réalité. Tourisme Laval l’a d’ailleurs compris,comme le rapporte sa présidente-directrice générale, AndréeCourteau: «On n’a pas voulu être en concurrence avec Montréal, ona préféré trouver notre propre niche. Il y a déjà un peu plus de quinzeans, on a donc décidé de miser sur le tourisme d’affaires. Notre offre,on l’a développée en fonction des besoins des congressistes et on estparvenu à proposer un produit distinctif. On a mis de l’avantplusieurs produits uniques, qu’on ne retrouve pas du tout à Montréalni ailleurs, et je crois que ça nous a bien servis.»

Et qui est petit en taille n’est pas pour autant réduit à manquerd’ambition. Si Trois-Rivières ne peut espérer accueillir les grandscongrès internationaux, faute de lieux où on peut rassembler desmilliers de personnes, comme cela se doit faire quand se tient uneconférence internationale comme celle de l’après-Rio — 5000personnes au centre-ville montréalais — il est toutefois possible deprofiter d’une situation géographique donnée quand on est à mi-parcours entre Montréal et Québec. Et de rappeler que la ville estplus que quatre fois centenaire et qu’en 2009 elle fut nomméecapitale culturelle du Canada.

Des résultatsEt à chacun de se faire valoir. Ainsi, Tourisme Rimouski ne

ménage pas ses efforts, ni ne craint d’investir afin d’accueillir:«Nous avons récemment invité, raconte Jacques Desrosiers, sondirecteur, une vingtaine de clients potentiels à venir directement cheznous en nolisant un avion. Ils sont venus passer une trentained’heures à Rimouski. Cette visite leur a permis de constater de visu cequ’on a à offrir. Ils ont passé une nuitée au Centre de congrès. Ils ontvisité de nombreux sites et attraits. C’est ce genre d’activitépromotionnelle qui donne de bons résultats.»

Comme on le voit, en tourisme d’affaires, tous les coups sontpermis. Et ils sont justifiés quand débarqueront un jour cescongressistes qui retourneront chez eux... contents.

Le Devoir

En congrès ?Vraiment !N O R M A N D T H É R I A U L T

Le Québec a plus à offrir que des enceintes pour les rencontres d’affaires

Un congrès trouve justifica-tion pour ses organisateursdans la qualité des échangesqui s’y tiendront. Mais leplaisir d’y participer, pourqui s’y inscrira, trouvera tou-tefois sa source dans la capa-cité d’un endroit à offrir plusque des lieux de rencontreconviviaux: la beauté d’unsite et la possibilité d’unedétente agréable font queplus d’un et d’une voudra enêtre. Bienvenue au Québec,terre de tourisme.

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R É G I N A L D H A R V E Y

P romotion Saguenay, un or-ganisme qui a pris forme

dans la foulée des fusions muni-cipales en 2002, a connu unecroissance rapide. Directricedes communications-marke-ting, Priscilla Nemey, qui en estla directrice du développementtouristique et des communica-tions, identifie ses champs d’ac-tivité: «L’organisation et l’équipesont très dynamiques et s’atta-quent à la fois à différents mar-

chés; le tourisme d’af faires estl’une de nos grosses forces, avecla tenue des congrès, mais il y aaussi le tourisme d’agrément, lescroisières, les bureaux d’informa-tion et tout le volet marketing; ona même ouver t une nouvelleboutique à Tadoussac.»

Cette région est située dansdes lieux privilégiés qui facili-tent la tâche des promoteurs,ce qu’elle reconnaît volontiers:«On est chanceux de vivre dansun tel environnent naturel, avecun fjord dans notre cour et une

ville de bonnes dimensions dotéedes services adéquats. Depuis lafusion, qui remonte à dix ans cet-te année, les façons de faire ontbeaucoup changé et il s’est crééune dynamique entre les parte-naires; les gens ont mis en com-mun leurs ressources et ils ontacquis cette fierté que Saguenaysoit devenue la septième ville enimportance au Québec.» Elle in-siste: «Chez nous, c’est lemeilleur des deux mondes, avecune nature exceptionnellementriche et parfois sauvage, située àproximité d’une ville qui bouge.»

Un taux de croissance élevéPromotion Saguenay a gagné

son pari de rassembler les gensdes villes fusionnées et d’établirune cohésion dans leurs inter-ventions pour attirer différentsgroupes dans la région: «Lagrande ville, les partenaires tou-

ristiques et hôteliers forment vrai-ment une équipe de démarchagepour s’assurer de faire venir icides congrès et des événementssportifs.» À tel point que, depuis2007, l’augmentation de la tenuede ceux-ci a grimpé de 37 %.

En 2012 seulement, Sague-nay a reçu ou accueillera notam-ment dans ses murs des mani-festations de prestige: le cham-pionnat canadien ouvert de pati-nage de vitesse, la neuvièmeédition du colloque interdiscipli-naire sur les maladies neuro-musculaires et la sclérose laté-rale amyotrophique, le conseilnational de la Fédération inter-disciplinaire de la santé (FIQ),la Coupe des nations de l’élitemondiale des cyclistes âgés de19 à 22 ans, le Grand Défi Pier-re-Lavoie, la Chambre des no-taires du Québec et l’Associa-tion des orthopédistes du Qué-bec. En 2013, la ville sera l’hô-tesse des Jeux du Québec et ducongrès provincial des Cheva-liers de Colomb, qui va regrou-per autour de 700 personnes.

Il s’agit, somme toute, d’un bi-lan positif pour une région éloi-gnée et il en résulte des retom-bées économiques majeures, quiont été évaluées à près de quatremillions de dollars pour 2011.

Les participants aux congrès etaux autres événements provien-nent en grande partie du Qué-bec (70,5 %), quoique la propor-tion de la clientèle internationaleatteigne les 13 %.

Un anniversaire attenduMme Nemey se tourne vers

l’avenir: «On connaît une trèsbonne année en 2012 et on s’at-tend à ce que 2013 soit encoreplus importante, alors que le Sa-guenay–Lac-Saint-Jean célébrerases 175 ans d’existence; il y auratout un pan d’activités qui vontavoir lieu en parallèle, de sortequ’il sera très intéressant pourune organisation de s’amenerdans la région pour tenir soncongrès à cette occasion.»

Pour y arriver, Promotion Sa-guenay n’a de cesse de mettre envaleur le volet de l’accessibilité,car il est clair que la distance àparcourir se révèle être, en cer-tains cas, un obstacle dans lechoix d’une région considéréecomme éloignée des grandspôles urbains québécois: «Juste-ment, on va inaugurer l’autorouteà quatre voies qui conduit de Qué-bec jusqu’au Saguenay, durant le175e; elle sera alors complétée etelle por te d’ailleurs le nom de“Route 175”. Du côté de l’aéroport,

il y a actuellement des investisse-ments de 20 millions de dollarsqui sont consentis, et une nouvelleroute qui servira de voie d’accès seconstruit. En plus, on met en placeune liaison aérienne Gatineau-Sa-guenay, pendant que les vols di-rects jusqu’à Montréal se poursui-vent sur une base quotidienne.»

Une programmationtaillée sur mesure

Il est de bon aloi de mettreen valeur les talents ar tis-tiques dont regorgent les po-pulations saguenéenne et jean-noise. Priscilla Nemey ne s’enprive pas: «On connaît notrecréativité par les artistes qu’onexporte en grand nombre et onprésente ici de beaux grandsspectacles connus depuis desannées; les producteurs ontadapté ces manifestations artis-tiques en fonction des congres-sistes pour leur of frir QuébecIssime ou La fabuleuse histoi-re d’un royaume.»

Et elle conclut de la sorte: «Onest amoureux de notre destina-tion.» C’est pourquoi les gens dePromotion Saguenay s’efforcentde transmettre cette passion àceux de l’extérieur de la région.

Collaborateur du Devoir

SAGUENAY ET LAC-SAINT-JEAN

Le tourisme d’affaires est en pleine croissance«Chez nous, c’est le meilleur des deux mondes»

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P I E R R E V A L L É E

«D epuis quelques années, l’industrie du tou-risme d’af faires se transforme et connaît

une mutation quant à la façon d’organiser les évé-nements liés au tourisme d’affaires», explique ÉricForest, directeur général de Tourisme Montéré-gie. La raison en est fort simple. «La situationéconomique dif ficile des dernières années et lescontraintes budgétaires qu’elle entraîne font que lesentreprises et les organisations ont moins d’argentà consacrer aux activités de tourisme d’affaires.»

Premier constat de ce resserrement financier:les séjours sont devenus plus cour ts. «Oncherche à réduire d’une nuitée le séjour à l’hôtel.Évidemment, plus le séjour est court, moins il y adu temps disponible pour d’autres activités saufcelles prévues à l’horaire du congrès ou de la ré-union d’affaires. Et même lorsqu’une entreprise ales moyens de s’of frir un séjour plus long, a-t-elleles moyens de libérer pendant une demi-journéeses congressistes afin qu’ils puissent participer àdes activités touristiques?»

Ce souci d’économie a aussi une seconde consé-quence. «Les organisateurs de congrès et de réunionsd’affaires cherchent à réduire les déplacements. Il estévident qu’inscrire une activité hors congrès à l’horai-re des congressistes implique souvent qu’on doive aus-si organiser le transport entre l’hôtel et le lieu de l’ac-tivité, par exemple en nolisant un autobus, ce quivient augmenter le coût du congrès.»

Amener l’activité au congrès

Présentement, selon Éric Forest, on assisteplutôt à une tendance inverse: au lieu de déplacerles congressistes vers une activité externe, oncherche plutôt à amener cette dernière dans lesmurs du congrès. «C’est devenu un incontour-nable. Quand les organisateurs de congrès nous ap-prochent pour organiser un événement de tourismed’affaires, ils nous demandent inévitablement cequ’on peut leur offrir qui leur permettrait de se dé-marquer mais qui pourrait facilement s’intégreraux activités prévues à l’horaire et qui ne nécessiteaucune sortie ou déplacement.»

Les activités qui présentement semblent avoir lacote auprès des organisateurs sont des activitésliées à l’agrotourisme et aux produits du terroir.

«Comme la Montérégie est assez bien pourvue dansces deux secteurs, cela nous a permis de tirer notreépingle du jeu en ce qui concerne le tourisme d’af-faires. Par exemple, nous avons mis en place deuxcampagnes de promotion, l’une à l’automne et l’autreau printemps, mettant l’accent sur les produits de lapomme et de l’érable. Il n’est pas rare de voir une acti-vité de tourisme d’affaires mettant en valeur ces pro-duits.» On insistera aussi pour que les produits duterroir soient mis à l’honneur, lors du banquet ouau cours d’une dégustation lors du cocktail d’ouver-ture. «Une tendance qu’on voit plus fréquemment au-jourd’hui est celle de donner un thème au cocktaild’ouverture ou au repas du banquet.»

Une autre tendance, fait remarquer Éric Forest,est celle des conférenciers et des motivateurs.«Plutôt que d’organiser une sortie ou une activité àl’extérieur afin de galvaniser les troupes, on fait deplus en plus appel aux conférenciers et aux motiva-teurs. C’est devenu très populaire.»

Merveilleux cidreLes cidreries de la Montérégie sont aussi for-

tement mises à contribution. «La perception quenous avons eue du cidre a complètement changédepuis l’arrivée des nouveaux producteurs et arti-sans, qui ont su produire un cidre de qualité dignedes bonnes tables. Les organisateurs de congrès lesavent et ils sont toujours de plus en plus nombreuxà remplacer le vin par du cidre dans leurs événe-ments.» Idem pour les vins produits en Montéré-gie, qui commencent à être plus présents.

Malgré toutAu fond, résume Éric Forest, ce que les organisa-

teurs de congrès et d’événements d’affaires recher-chent, «ce sont des trucs dépaysants, qui permettent àl’événement de se démarquer, de laisser chez les partici-pants un sentiment de découverte, qui procurent unecertaine satisfaction, mais qui ne sont pas trop coûteux.»

Malgré cette nette tendance, il est toujours pos-sible d’organiser des activités en marge d’uncongrès ou d’une réunion d’affaires. «Nous propo-sons plusieurs circuits touristiques qui peuventconvenir, selon les goûts. La Route du cidre commela Route des vins sont nos plus populaires. Et sivous souhaitez faire une excursion en bateau sur leRichelieu, ça aussi c’est possible.» La Montérégieoffre aussi des activités plus pointues, comme laconsolidation d’équipe avec une activité en héber-tisme aérien, telle que celle proposée par le parcArbre en arbre. «L’équipe de Tourisme Montérégiese fera un plaisir de guider l’organisateur si ce der-nier souhaite organiser une activité en marge ducongrès, conclut Éric Forest, mais il faut admettreque c’est beaucoup moins fréquent qu’auparavant.»

Collaborateur du Devoir

MONTÉRÉGIE

Pour des rencontres intra-murosLes produits du terroir sont à l’honneur

LA FACE CACHÉE DE LA POMME

Les activités qui semblent avoir la cote auprès des organisateurs de congrès sont liées à l’agrotourismeet aux produits du terroir, tels qu’en produisent les cidreries de la Montérégie.

Le Saguenay forme un royaume touristique, d’abord et avanttout, en raison de la force d’attraction exercée par la nature am-biante, qui est bien servie par un tissu urbain solidement ancrédans le paysage. Le tourisme d’affaires y trouve son compte, etil paraîtrait même que Chicoutimi n’est pas aussi éloigné desgrandes villes que cer tains des habitants de celles-ci lecroient… grâce à la présence d’une autoroute et d’un aéroport.

La Montérégie est devenue une destinationprisée du tourisme d’af faires en raison, entreautres, de la qualité et de la diversité de sesinfrastructures touristiques et du fait que larégion est facilement accessible. La Montéré-gie regorge aussi d’attraits touristiques. Lestouristes d’af faires en profitent-ils?

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C L A U D E L A F L E U R

«C’ est une ville culturelle-ment unique, rapporte

M. Tremblay, une ville qui char-me — le mot est bien choisi —les Américains et qui est rassu-rante pour les Européens.Ceux-ci se sentent rassurés parnotre côté européen. «C’est aus-si la capitale de l’aviation mon-diale», lance Hany Moustapha,professeur et directeur dugroupe AÉROÉTS à l’École detechnologie supérieure (ÉTS).

Le Paris de l’Amériquedu Nord

Après avoir œuvré 35 anschez Pratt & Whitney, où il anotamment été directeur desprogrammes de technologie etde collaboration, M. Mousta-pha dirige à présent les pro-grammes aérospatiaux del’ÉTS. De ce fait, il connaît àfond le monde de l’aérospatiale.

Il considère ainsi que Mont-réal se classe incontestable-ment au premier rang de l’aé-ronautique. «C’est la seule villeau monde où on peut fabriquerun avion en entier», dit-il. Dansun rayon de trente kilomètres,on trouve toutes les compo-santes nécessaires à la fabrica-tion d’un appareil, avec desfirmes comme Bombardier,Pratt & Whitney, Rolls Royce,Bell Helicopters, General Elec-tric, etc. Il y a en outre quatrefacultés de génie — deux fran-cophones et deux anglo-

phones, un bel atout pourMontréal, souligne M. Mousta-pha — sans compter descentres de recherche et desconsortiums industriels. «C’estpourquoi je dis sans hésiter quela capitale de l’aviation, c’estMontréal!», affirme-t-il.

D’origine égyptienne, c’estun véritable passionné deMontréal. «J’ai visité à peu prèstous les pays du globe, dit-il, et jeconstate les nombreuses richessesque nous avons ici. On n’a rienà envier à n’importe quelle ville,on est en quelque sorte le Parisde l’Amérique du Nord… mais àla moitié du prix de Paris!»

Ville de savoirPartout où il va et à chaque

congrès auquel il participe, M.Moustapha s’empresse de«vendre» sa ville. Il a ainsi attiréen 2007 l’un des plus groscongrès en aviation: l’AmericanSociety of Mechanical Engi-neers (ASME). «J’ai fait du lob-bying et ç’a été franchement ungros succès, dit-il fièrement. Ona même établi un record de par-ticipation et tout le monde a ado-ré la ville… à tel point que l’AS-ME veux revenir.» De fait, cetteassociation voulait tenir à nou-veau un congrès en 2011, maisle Palais était déjà complet; ellereviendra en 2015. «Cette belleréussite m’a valu d’être désignéambassadeur du Palais descongrès de Montréal.»

Il souligne que tout congrèsapporte un lot de retombées,

non seulement économiques(nuitées dans les hôtels, repasaux restaurants, sorties, maga-sinage, etc.), mais égalementen matière de développementdes affaires et de collaborationscientifique. «C’est une excellen-te occasion de faire du réseauta-ge», dit-il, autant pour les gensd’af faires que pour les cher-cheurs et les étudiants. Il rap-porte que, depuis 1983, 66 évé-nements aérospatiaux se sonttenus à Montréal, faisant venir150 000 participants et géné-rant 165 millions en retombéeséconomiques.

«Montréal, c’est une ville desavoir, renchérit Marc Trem-blay, ce qui est fort important

pour le monde des congrès, étantdonné que la science est l’une despremières raisons pour lesvoyages d’af faires.» On est lapremière ville au Canada enmatière de recherche et déve-loppement avec 200 centres derecherche, souligne-t-il. Outrel’aéronautique, on se classeavantageusement dans les do-maines des sciences de la vie etdes technologies de l’informa-tion, «des secteurs que biend’autres villes aimeraient avoir,puisqu’ils attirent les plus grandsvoyageurs d’af faires, souligneMarc Tremblay. L’une de nosstratégies, c’est de toujours faireressor tir que, dans n’impor tequel domaine scientifique, nous

sommes présents et souvent par-mi les meilleurs!»

Un nouveau pôled’attraction ?

L’un des grands avantagesdont jouit notre Palais descongrès est d’être situé au cœurdu centre-ville, en non en péri-phérie, comme c’est souvent lecas ailleurs. «C’est un très grosavantage!», insiste le p.-d.g. duPalais des congrès, puisqu’en finde journée les congressistespeuvent aisément sortir et profi-ter à plein des restaurants, desspectacles, des magasins et de lavie nocturne.

Souvent, les visiteurs sontsurpris par le dynamisme de

notre centre-ville, rapporte-t-il,notamment par nos nom-breuses festivités d’été et d’hi-ver. «On est aussi bien relié àtout le reste de la ville grâce àde beaux corridors souterrains,ajoute-t-il. Et lorsque je leur disqu’on a 33 kilomètres de corri-dors souterrains, on me répondsouvent: What are you talkingabout?! On n’en revient toutsimplement pas!»

Les af faires vont donc trèsbien pour le Palais des congrès,puisque M. Tremblay prévoitque Montréal redeviendra cetteannée la première ville d’impor-tance en Amérique en matièrede congrès. «Et là, nous atta-quons solidement le secteur desexpositions commerciales, le gen-re de grandes foires en technolo-gie qu’on retrouve à Las Vegas,dit-il. Nous pourrions aussi tenirde grands rendez-vous annuelsdans des domaines de la santé etde l’aérospatiale.»

Toutefois, il faudra agrandir lePalais des congrès afin de soute-nir une telle croissance. «Notrerêve, laisse-t-il filer, c’est de concur-rencer Barcelone au chapitre desexpositions commerciales!»

Il rapporte enfin qu’on songeà étendre le Palais à l’est de larue Saint-Urbain, au-dessus del’autoroute Bonaventure. «On aune belle autoroute à recouvrir!,lance-t-il en riant. Or, avec laconstruction du CHUM et descentres de recherche qui vont sedévelopper tout autour, on pour-rait créer l’une des plus grandesinfrastructures médicales enAmérique! Toutefois, la décisionappartient évidemment à notreactionnaire», dit-il, soit le gou-vernement du Québec.

Collaborateur du Devoir

MONTRÉAL

Le Palais des congrès souhaite s’agrandir«Notre rêve est de concurrencer Barcelone au chapitre des expositions commerciales!»Pour le monde entier, Montréal est reconnu comme unecharmante capitale internationale et est, de ce fait, facile «àvendre», rapportent autant Marc Tremblay, président-direc-teur général de la Société du Palais des congrès, que HanyMoustapha, ambassadeur émérite pour le Palais des congrès.

PEDRO RUIZ LE DEVOIR

L’un des grands avantages dont jouit le Palais des congrès est d’être situé au cœur du centre-ville,et non en périphérie.

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La promotion ainsi que l’offretouristique et culturelle entou-rant la tenue d’un congrès oud’une réunion d’af faires sontdevenues incontournablespour attirer cette manne enGaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent. Observations.T H I E R R Y H A R O U N

S téphane Boudreau est copro-priétaire du Centre des

congrès de la Gaspésie, situé àCarleton-sur-mer, qui est intégréau complexe de l’Hostellerie Baiebleue avec ses 90 chambres. Lecentre lui-même comprend no-tamment une salle multifonction-nelle de 445 places, une salle deréunion privée de 60 places, divi-sible en trois salles de 20 places,une salle de réunion VIP de 25places avec équipements audiovi-suels et une salle de conférencede 200 places avec vue sur la mer.

Seulement voilà, s’il imported’avoir des infrastructures d’ac-cueil qui soient à la hauteur desattentes de la clientèle, il fautégalement offrir des activités entout genre aux congressistespour agrémenter leur passagedans la région. Et ça, l’équipe deStéphane Boudreau l’a biencompris. À preuve, le Centre decongrès de la Gaspésie disposedepuis le printemps dernierd’un service de réservations,sorte de guichet unique, quioffre une panoplie d’activités àfaire dans la Baie-des-Chaleurs.Ce service s’appelle Baie bleueaventure. «Nous avons mis surpied ce service après avoir cons-taté que les congressistes n’étaientpas au fait de l’ensemble des acti-vités of fertes dans notre région.Nous avons alors formé nos em-ployés en conséquence, qui de-viennent en quelque sor te desambassadeurs.»

Baie bleue aventure, raconteM. Boudreau, s’est associé à plu-sieurs partenaires de la région«afin d’offrir aux gens la possibilité,par exemple, de faire du kayak enmer et en rivière, de la voile, de lapêche en mer, de voir des musées, defaire du catamaran. On offre untour de ville de Carleton-sur-mer encalèche», souligne M. Boudreau.

PromotionOn aura également compris

qu’attirer cette clientèle ne vapas sans nécessiter des effortssoutenus sur le plan de la promo-tion, et ce, toute l’année, confir-me M. Boudreau. «C’est un tra-

vail constant. On engage desfirmes de marketing pour qu’ellescontactent des entreprises, on en-voie du matériel promotionnelpour que les gens pensent à nous.»

Le conseiller à la mise enmarché auprès de l’Associationtouristique régionale de la Gas-pésie (ATRG), Jean Bouchard,rappelle que cette filière «estune belle fenêtre». Et, sur le plande la promotion, l’ATRG peutêtre un partenaire dans le cadred’un projet. «On regarde tous lesprojets qui pourraient nous ap-porter du tourisme d’affaires.»

Bas-Saint-LaurentLes enjeux et les défis de la

promotion et de l’organisationd’activités entourant la filière descongrès et du tourisme d’affairesont également cours dans la ré-gion du Bas-Saint-Laurent. «Onest membre de l’Association desbureaux de congrès du Québec. Etnous ef fectuons d’abord nos dé-marches promotionnelles avec cetorganisme», note Jacques Desro-siers, directeur du tourisme d’af-faires et d’agrément chez Touris-me Rimouski.

«Nous lançons également nospropres activités, particulière-ment à Montréal. À titred’exemple, nous avons récem-ment invité une vingtaine declients potentiels à venir direc-tement chez nous en nolisantun avion. Ils sont venus passerune trentaine d’heures à Ri-mouski. Cette visite leur a per-mis de constater de visu cequ’on a à of frir. Ils ont passéune nuitée au Centre de con-grès [qui est intégré à l’HôtelRimouski, situé au centre-vil-le]. Ils ont visité de nombreuxsites et attraits. C’est ce genre

d’activité promotionnelle quidonne de bons résultats.»

«Sur le plan de la logistique,ajoute M. Desrosiers, Rimouskidispose de toutes les infrastruc-tures nécessaires pour l’organisa-tion de congrès. Et là où on se dé-marque d’autres villes en région,c’est par la concentration d’envi-ron 400 chambres à moins de 500mètres du Centre des congrès.»

Rivière-du-LoupÀ une heure de route de là,

vers l’ouest, il y a Rivière-du-Loup, qui est l’autre pôle majeurdu Bas-Saint-Laurent. «Nousavons une façon de procéder quiest unique ici, à Rivière-du-Loup,note Monique Dionne, directri-ce générale de l’Office du tou-risme et des congrès de Rivière-du-Loup. Nos restaurateurs etnos hôteliers sont assis à la mêmetable. On travaille ensemble pourdévelopper le marché des congrèset des événements.»

«Nous offrons un service clé enmain. Par-dessus tout, nous favo-risons une approche personnali-sée, notamment par l’entremisede nos ambassadeurs locaux quinous aident à développer cette fi-lière. Il y a ici beaucoup à faire,comme les tours de ville, les croi-sières aux baleines de mai à oc-tobre. Nous avons aussi des îles àproximité où on retrouve plu-sieurs espèces d’oiseaux marins»,insiste Monique Dionne.

Sur le plan de l’offre d’héber-gement, elle précise que, dans larégion couvrant Rivière-du-Loup,Kamouraska, les Basques et Té-miscouata, il y a 1750 unités quisont disponibles en basse saisonet 2500 unités en haute saison.

Collaborateur du Devoir

GASPÉSIE ET BAS-SAINT-LAURENT

Fleuve et baie sont donnésen partage

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

L orsqu’on organise une réunion d’affaires ouencore un congrès, on souhaite évidemment

que tout soit parfait. La tendance, dans les hôtelstournés vers une clientèle d’affaires, est d’avoirsur place un planificateur d’événements, quel-qu’un avec qui on collaborera tout au long duprocessus. La plupart des hôtels possèdent leurpropre spa, une cuisine gastronomique et des ac-tivités à pratiquer à proximité. Mais nous recher-chons tous ce petit plus qui fera en sorte quel’événement sera exceptionnel.

Les Laurentides, un classiqueDepuis plusieurs années déjà, le tourisme d’af-

faires adore se retrouver dans les Laurentides. Cet-te région invitante possède un très grand nombrede chambres et des installations pouvant recevoirde très grands groupes.

Le Fairmount Tremblant fête ses quinze ans cet-te année. Situé directement au pied des pentes, cethôtel de 314 chambres, dont 62 suites spacieusesavec vue sur la montagne, peut accueillir jusqu’à950 personnes dans son centre de congrès de plusde 4900 mètres carrés.

En plus de ses installations techniques, le Fair-mount propose, avec un préavis de 48 heures, lesservices d’un graphiste et d’un traducteur. Aussi,toujours avec un préavis, l’hôtel offre la possibilitéde faire la location d’imprimantes, de photoco-pieurs, de télécopieurs, de téléphones cellulaires,d’ordinateurs portables et de téléavertisseurs.

À moins d’une heure de Montréal, au cœur duvillage se trouve le manoir Saint-Sauveur. Ce com-plexe hôtelier de 250 chambres, dont certainesavec foyer, dispose d’une piscine intérieure et exté-rieure, d’une salle d’exercice, d’un sauna finlandaiset bain-vapeur. L’hôtel possède le plus importantcentre de congrès des Laurentides, offrant sur unseul étage 23 000 pieds carrés d’espace de réunionrépartis en 23 salles de conférence, deux airesd’exposition et deux majestueuses salles de bal.

L’hôtel propose les services de professionnelsde la technique audiovisuelle, qui pourront soute-nir toutes les étapes d’un événement réussi, de sonidéation jusqu’à sa réalisation technique, prenanttout en charge, de l’éclairage jusqu’à la webdiffu-sion en passant par la sonorisation et la traductionsimultanée.

Le Manoir Saint-Sauveur fournit un service detransport en limousine, en autobus ou en autocarentre l’aéroport et l’hôtel. Si les clients le désirent,un service de minibus touristique est aussi dispo-nible pour de petits déplacements afin de bien pro-fiter de la région.

Bien cachés au creux des sapins se trouventdeux petits trésors dans les Laurentides: l’Aubergedu vieux foyer, à Val-David, et l’Auberge du lac Mo-rency, à Saint-Hippolyte. Ces lieux idéaux pour ac-cueillir de petits groupes n’ont rien à envier aux hô-tels de plus grandes dimensions.

L’Auberge du vieux foyer a inauguré récemmentune toute nouvelle salle de 2300 pieds carrés pou-vant accueillir jusqu’à 200 personnes. Cette salle setransforme et possède des équipements tech-niques qui répondent aux besoins de différentstypes de réunions.

Quant à l’Auberge du lac Morency, elle a pris le

virage affaires en transformant ses dix chambresoriginales en une salle de conférences multifonc-tionnelle avec tout l’équipement nécessaire à uneréunion bien productive. L’hôtel ajoute des activi-tés à la carte, telles que des randonnées noc-turnes guidées, des consolidations d’équipe ouencore des 5 à 7 de dégustation de vin...

L’Abitibi-Témiscamingue, l’inattenduePour avoir du spectaculaire et laisser la routine

loin derrière, rien de mieux que l’Abitibi-Témis-camingue. Par exemple, au Domaine Témi-Kami,sur les bords du majestueux lac Témiscamingue,entouré d’une nature généreuse, on découvre lecentre de congrès Le Coucoushee, avec ses pe-tits chalets et lodges qui peuvent accueillir jus-qu’à 12 personnes. La vue y est exceptionnelle, etmême si chacune des habitations chauffe aubois, elle possède aussi Internet à haute vitesse...Les sept salles de réunion, en plus de posséderun équipement technique, ont chacune un accèsà deux terrasses couvertes.

À Rouyn-Noranda, dans un secteur plus ur-bain se trouve l’Auberge des gouverneurs LeNoranda. On y compte 71 chambres avec Inter-net à haute vitesse et sans fil. Le centre descongrès est relié à l’hôtel par une passerelle etpeut accueillir jusqu’à 600 personnes dans huitsalles de réunion.

Du côté d’Amos, l’Hôtel des eskers est prêt àrecevoir jusqu’à 500 personnes dans ses salles deréunion. L’hôtel possède 46 chambres, dontquatre suites. Et, finalement, à La Sarre, du côtéde l’Abitibi-Ouest, c’est le motel Villa mon repos,avec ses 70 chambres, qui pourra accueillir jus-qu’à 175 personnes dans ses salles pourvues deséquipements les plus modernes.

Consolidation d’équipeDepuis un cer tain temps, la mode est à la

consolidation d’équipe, un terme qui sert à dési-gner des activités organisées lors de réunionsd’affaires dans le but de resserrer les liens d’uneéquipe de travail.

Les Laurentides et l’Abitibi sont les régions rê-vées pour pratiquer le «géocaching», très popu-laire auprès des participants. Le géocaching estune espèce de chasse au trésor des temps mo-dernes où les équipes se guident à partir d’un ap-pareil GPS.

À Mont-Tremblant, Seb l’artisan culinaire pro-pose des activités de groupe à saveur gastrono-mique, pour découvrir ses collègues de travailsous un autre jour. Une expérience semblable estaussi of ferte à La Sarre, en Abitibi, au Lac-à-l’épaule, où cette fois patron et employés concoc-teront ensemble un menu à quatre services...Évidemment, plusieurs autres activités sont pos-sibles et les bureaux de tourisme des deux ré-gions se feront un plaisir d’aider et guider les or-ganisateurs de congrès.

Collaboratrice du Devoir

www.fairmont.com/fr/Tremblantwww.manoir-saint-sauveur.comwww.aubergeduvieuxfoyer.comwww.lacmorency.comwww.temikami.comwww.lenoranda.comwww.hoteleskers.comwww.motelvillamonrepos.qc.cawww.resto-seb.comwww.laurentides.comwww.tourisme-abitibi-temiscamingue.org

Au nord de Montréal

Terres de nature

B E N O I T R O S E

S elon la directrice de Touris-me Trois-Rivières, Yolaine

Masse, beaucoup de Québécoisperçoivent sa ville encore com-me une ville industrielle, asso-ciée aux pâtes et papiers et coif-fée du titre peu séduisant de«capitale du papier journal». Orles gens de passage sont sou-vent étonnés par ce qu’ils y dé-couvrent. «Ils sont surpris par laqualité de l’hébergement et desrestaurants et par le dynamismedu centre-ville. La rue desForges, qui mène jusqu’au Parcportuaire, est animée tout l’été.D’ailleurs, la ville a été nomméecapitale culturelle du Canada en2009. Ça démontre qu’il se passebeaucoup de choses ici.»

Au moins 200 congrès et acti-vités de formation se tiennentici chaque année. L’équipe deMme Masse s’af faire à of frirgratuitement aux participantsdes services logistiques de type«clé en main», qui compren-nent notamment l’organisationd’activités «paracongrès» ré-

pondant aux besoins et aux en-vies des touristes d’af faires.Quand vient le temps de sortirdes réunions et des confé-rences, la ville offre de tout àportée de la main.

Cachet historiqueC’est un secret de Polichinel-

le: le quartier historique présen-te une atmosphère visuelle desplus agréables. La rue des Ursu-lines, «magnifique et incontour-nable», selon les mots de MmeMasse, est sans doute la plusbelle artère à fréquenter. Parmises adresses-clés, on retrouve-ra le chaleureux bistro L’An-cêtre, logé dans une maison da-tant de 1850, et le charmantgîte Loiselle. On apprécieraaussi le monastère des Ursu-lines, avec son dôme reconnais-sable et son musée instructif.

D’autres bâtiments histo-riques, tels le manoir de Ton-nancour, la maison Georges-De-Gannes et la maison Hertel-De-La-Fresnière, s’offrent à la vuedu marcheur. L’arrondissementcompte cinq parcs publics: le

Platon, la place d’Armes, le jar-din des Gouverneurs, les jar-dins des Ursulines et une por-tion du Parc portuaire.

Libérez votre patronParmi les attractions locales,

on ne saurait passer sous silen-ce la classique Vieille Prison deTrois-Rivières, reliée au Muséede la culture populaire. Dans lesactivités qu’elle propose au pu-blic, outre une plongée dans ununivers carcéral d’une autreépoque, il y a «la grande éva-sion», une série d’épreuves dedeux heures devant mener à lalibération de votre patron ou devotre président. Si toutefoisvous jugez bon de le sortir de là.

«Au niveau des congrès, on

tente maintenant d’emmener lesgens au nouveau Centre d’histoi-re de l’industrie papetière Bo-réalis, un endroit très prisé desgens d’ici depuis son ouvertureen septembre 2010, expliqueMme Masse. Elle possède unesuperbe terrasse chauffée, avecvue sur la rivière Saint-Mauriceet sur le fleuve.» Son bâtimentest l’ancienne usine de filtra-tion de la Canadian Internatio-nal Paper (CIP), construite en1920 et désignée en 2006 com-me site du patrimoine par la vil-le. On peut y tenir des rassem-blements d’affaires.

Pour ceux qui veulent vivreune expérience plus intimeavec le fleuve Saint-Laurent, lebateau de croisière Jacques-

Car tier permet de tenir uneconférence, un souper ou un 5à 7 sur les eaux. On demeure àdistance de marche du centre-ville et de ses lieux de congrèset d’hébergement, tels le popu-laire Centre des congrès del’Hôtel Delta, l’élégante salle J.-Antonio-Thompson et l’Hôteldes gouverneurs.

Culture et détenteMême si les congressistes ne

les courent pas, les accompa-gnateurs ont la possibilité defréquenter la vingtaine de festi-vals qui agrémentent Trois-Ri-vières chaque année. Dans lelot, on souligne le populaireFestiVoix et ses concerts en été,le très littéraire Festival interna-

tional de la poésie en automneet le familial Carnaval en hiver.

Pour décrocher et se dé-tendre dans le centre-ville, onpeut essayer le tout nouveaucentre de spa et bains nor-diques Kinipi, rue des Forges.Projet d’envergure, il possèdeplus d’une vingtaine de sallesde massothérapie, des saunasfinlandais, un hammam et degrands bassins à remous chauf-fés à l’extérieur. De quoi se cal-mer le pompon.

La nature à proximitéPour les petits groupes qui

voudraient se ressourcer sousles arbres à proximité ducentre-ville, il y a l’Auberge dulac Saint-Pierre. Située là où lefleuve s’élargit pour devenir lac,cette auberge champêtre profi-te d’un panorama apaisant etjouxte une forêt tricentenairefréquentable en toute saison.Randonnée, vélo, raquette etplusieurs autres activités deplein air sont à la por tée ducongressiste. On peut mêmeadmirer de façon privilégiée lesgrandes migrations d’oiseauxlorsque la saison s’y prête.

Les plus aventuriers vou-dront peut-être se retirer plusau nord, jusqu’aux très pri-sées Forges du Saint-Maurice,qui fait partie du Parc nationalCanada. À chacun ses expé-riences trifluviennes.

Collaborateur du Devoir

TROIS-RIVIÈRES

Là où la Saint-Maurice rejoint le Saint-Laurent...Une vingtaine de festivals animent la ville chaque année

Les Laurentides ou l’Abitibi, la toute proche etl’inattendue, ces deux régions vous accueillentchaleureusement, que vous veniez en groupede dix, de cent ou de mille personnes.

FRANÇOIS HARVEY

On peut tenir une conférence, un souper ou un 5 à 7 sur le fleuve Saint-Laurent en empruntant le bateau de croisière Jacques-Cartier.

Située pile entre la métropole montréalaise et la capitale na-tionale, la ville de Trois-Rivières est une destination faciled’accès pour qui veut tenir un congrès dans la province.Deuxième ville francophone à avoir été fondée en Amériquedu Nord, en 1634, la cité trifluvienne entend of frir à ses visi-teurs une belle vitalité culturelle, rehaussée d’un riche patri-moine, le tout à distance de marche des lieux de congrès etdu joli port.

CENTRE DES CONGRÈS DE LA GASPÉSIE

Le Centre de congrès de la Gaspésie dispose d’un guichetunique, Baie bleue aventure, of frant plusieurs activités à fairedans la Baie-des-Chaleurs.

Page 5: EVASIONS - Le Devoir...proximité d’une ville qui bouge.» Un taux de croissance élevé Promotion Saguenay a gagné son pari de rassembler les gens des villes fusionnées et d’établir

C O N G R È SL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 F É V R I E R 2 0 1 2 H 5

J E S S I C A N A D E A U

N ouvelle venue sur le marché du tourisme decongrès, la région de Charlevoix joue la car-

te de la nature à l’état sauvage et se fait aguichan-te pour séduire les organisateurs. Si elle compted’abord et avant tout sur le vent de dynamismequi souffle sur la région, elle s’appuie égalementsur une plus grande collaboration avec saconsœur et voisine, Québec.

Jusqu’à tout récemment, la région de Charle-voix ne disposait pas des infrastructures néces-saires pour se lancer dans le marché du tourismede congrès. Il y avait bien sûr le Manoir Riche-lieu, qui faisait des efforts en ce sens, mais c’étaitle seul établissement de la région à pouvoir ac-cueillir des congressistes. Ce marché n’étaitdonc pas une priorité pour Tourisme Charlevoix.Mais cela est en train de changer.

«Nous essayons de plus en plus de développer lecongrès à Charlevoix, explique Sylvie MarquoisDandurand, la nouvelle directrice générale deTourisme Charlevoix. Nous avons remarqué qu’ils’agissait d’une clientèle qui était très intéresséepar Charlevoix, une destination qui sort du cadrede travail traditionnel.»

En plus du Manoir Richelieu, qui dispose de400 chambres et de salles de travail pouvant ac-cueillir jusqu’à 1000 convives, la directrice géné-rale compte sur l’arrivée imminente d’un toutnouveau joueur, l’Hôtel du Massif, de même quesur le Domaine Forget, dont les salles de récep-tion seront désormais mises à contribution pourla tenue de congrès.

«Nous en sommes vraiment aux tout débuts, par-ce qu’auparavant nous n’avions pas les structures,précise Sylvie Marquois Dandurand. Maintenantque nous avons trois joueurs dans la région quipourront recevoir des congrès, nous commençons ànous positionner. C’est un bon timing, on vientcombler les attentes des congressistes.»

Entre mer et montagneElle parle de tendance et de marketing. Car

elle sait que, pour rivaliser dans ce marché toutaussi lucratif que féroce, elle doit vendre un peude rêve aux organisateurs.

«Nous apportons une of fre nouvelle et venonschanger la donne pour les organisateurs decongrès qui ont toujours les mêmes destinationsà proposer. Nous apportons un peu de fraîcheurdans tout cela. Nous essayons de renouvelerl’of fre en proposant des tours nature dans l’ar-rière-pays et en faisant découvrir les saveurspar ticulières de la région. Nous essayons denous revamper, mais surtout d’être sexy vis-à-vis de ces congressistes.»

Elle mise donc sur l’énergie de la région, sa lu-minosité, ses paysages et la dualité entre la meret la montagne. Les attraits supplémentaires, of-ferts aux congressistes et à leurs conjoints, pas-sent par les expéditions de motoneige ou de ski,les randonnées et le trekking dans les parcs de laSépaq, sans oublier les baleines, les circuits cul-turels et l’agrotourisme.

«On essaie toujours de proposer quelque chosed’attractif pour que le congrès ne soit pas juste uncentre de réunion, mais la découverte d’une régiontrès riche et diversifiée où il y a beaucoup de chosesà faire, tant pour le tourisme d’affaires que pour letourisme familial. On essaie de faire vivre l’expé-rience Charlevoix par tous les biais possibles.»

Le but, c’est de faire venir les congressistesdans un premier temps — idéalement avec leursconjoints et leurs familles — de les séduire, deles convaincre de rester un peu plus longtempset de les fidéliser afin de les amener à revenirpour du tourisme d’agrément.

Évidemment, Charlevoix ne dispose pas desinfrastructures de sa voisine, la région de Qué-bec, qui compte à elle seule deux centres decongrès et un très grand nombre d’hôtels pou-vant héberger leurs propres événements. Dansla capitale nationale, c’est toute la communautéd’affaires qui s’est regroupée pour attirer lescongressistes du monde entier. Il s’agit d’un mar-ché de 125 millions de dollars pour quelque225 000 visiteurs par année. Un monstre, en com-paraison avec la région de Charlevoix, qui comp-te, bon an, mal an, quelque 25 000 nuitées attri-buables au tourisme de congrès.

Malgré la concurrence, les deux voisiness’entendent bien et s’entraident, car ellesconnaissent leur marché respectif et savent ti-rer avantage de la situation de l’autre. Parexemple, après un congrès à Québec, les voya-geurs peuvent aller se reposer et profiter de lanature à Charlevoix. «Ce que nous aimerions fai-re, c’est travailler davantage en synergie avecl’Office du tourisme de Québec, explique SylvieMarquois Dandurand. Il est évident que Charle-voix peut devenir un complément. On pourraitdevenir le jardin de Québec.»

Du côté de l’Office du tourisme de Québec, onconcède que l’expansion de l’offre à Charlevoixpeut venir gruger une parcelle du marché deQuébec. Mais on insiste surtout sur les béné-fices liés au développement de la région de Char-levoix avec, notamment, le Train du Massif. Carla plupart des gens qui se rendent à Charlevoixpassent par Québec, ce qui est un avantageconsidérable pour la région.

Le cachet historique de QuébecLa capitale nationale est déjà très bien établie

dans le circuit des congrès, sur la scène tant na-tionale qu’internationale, et on ne compte plusles efforts faits pour maximiser l’offre, en parti-culier depuis 2008. «Le 400e anniversaire a in-sufflé un dynamisme nouveau, une volonté d’in-nover à toutes sortes de points de vue», constateRichard Séguin, délégué commercial de l’Offi-ce du tourisme de Québec.

Selon lui, la première chose qui attire lescongressistes dans la ville classée au patrimoi-ne mondial par l’UNESCO, c’est sa réputation.Un endroit où il fait bon vivre, où la gastrono-mie est au rendez-vous et qui regorge d’attrac-tions touristiques. Ce n’est pas pour rien, rap-pelle-t-il, que les organisateurs de congrès ai-ment tant tenir leurs événements à Québec.

«Les organisateurs savent que, lorsqu’ils vien-nent à Québec, ils ont des records de participa-tion, tant des congressistes que des conjoints, etils s’assurent du succès de leur événement.»

Selon lui, au-delà des infrastructures mo-dernes et conviviales, à la fine pointe de la tech-nologie, c’est l’offre hors congrès qui fait la dif-férence. Et, à ce jeu de la séduction, Québecmise sur son cachet historique et ses fortifica-tions, de même que sur son charme européenet le fait français. «Notre meilleur outil de persua-sion pour attirer les congressistes, c’est d’inviterles organisateurs de congrès ici. Je vous jure queça cogne, ils ont vraiment — mais vraiment! —une bonne impression. C’est, pour eux, une desti-nation exotique, sans qu’ils soient trop dépaysés.»

Richard Séguin s’emballe, énumère les at-tractions touristiques qui font le bonheur descongressistes et de leurs conjoints: l’incontour-nable visite guidée, les musées, les excursionsà l’île d’Orléans ou sur la Côte-de-Beaupré, lemont Sainte-Anne et ses gondoles, son golf etses pistes de vélo ou de ski, sans oublier les fa-meuses chutes Montmorency et le Parc natio-nal de la Jacques-Cartier.

Pour lui, il ne fait aucun doute que Québec sedémarque vraiment des autres régions en ma-tière d’attraits touristiques. «Si on pense à l’en-semble des activités qu’on peut faire, et ce, entoute saison, c’est extrêmement complet.»

Collaboratrice du Devoir

CAPITALE NATIONALE

Charlevoix veut devenirle jardin de Québec

TOURISME CHARLEVOIX

Charlevoix mise sur l’énergie de la région, sa luminosité, ses paysages et la dualité entre la mer etla montagne, comme ici au Massif.

Pour attirer les congressistes, les organismesde tourisme régionaux savent qu’ils doiventse démarquer par ce petit je-ne-sais-quoi quifait leur charme et leur réputation à l’exté-rieur des murs du congrès.

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É M I L I E C O R R I V E A U

S ituée à une vingtaine de ki-lomètres du centre-ville de

Montréal, Laval se positionnenaturellement comme une riva-le de la métropole en matièrede tourisme. Si la troisième vil-le en importance du Québecaurait pu choisir de s’attaquer àcet adversaire de taille en ten-tant de lui faire concurrence,c’est plutôt en développant unproduit touristique tout à faitdistinct qu’elle a réussi à fairede l’ombre à sa voisine.

«On n’a pas voulu être enconcurrence avec Montréal, ona préféré trouver notre propreniche. Il y a déjà un peu plus dequinze ans, on a donc décidé demiser sur le tourisme d’affaires.Notre offre, on l’a développée enfonction des besoins des congres-sistes et on est parvenu à propo-ser un produit distinctif. On amis de l’avant plusieurs pro-duits uniques, qu’on ne retrouvepas du tout à Montréal niailleurs, et je crois que ça nousa bien servis», explique la p.-d.gde Tourisme Laval.

Ces besoins autour desquelsTourisme Laval s’est efforcé dedévelopper son offre, ce sontl’hôtellerie, la restauration, ledivertissement et le magasina-ge. Réaménageant à sa façon lapyramide de Maslow, l’organis-me s’est efforcé de faire de La-val une destination incontour-nable pour les congressistes.

«On reçoit beaucoup de com-mentaires de gens qui ont parti-cipé à des congrès à Laval et quiont envie de revenir. Parce qu’ona réussi à combler tous leurs be-soins et à les surprendre avecnotre of fre diversifiée, ils préfè-rent souvent revenir à Laval plu-tôt que d’aller ailleurs», noteMme Courteau.

Se logerPrincipal attrait pour les

congressistes, le parc hôtelierde Laval est particulièrementdéveloppé et facilement acces-sible, en voiture comme entransport en commun. Compre-nant sept établissements degrande bannière, un hôtel indé-pendant ainsi que quelques mo-tels, auberges, gîtes et rési-dences touristiques, il peut ac-cueillir de nombreux individus.

«Ce qui fait le succès de notreparc hôtelier, c’est en grandepartie la qualité des infrastruc-tures, signale Mme Courteau.Tous nos hôtels sont des établis-sements de trois ou quatreétoiles qui ont été construits ourénovés récemment. Ils peuventaccueillir confortablement lescongressistes qui, s’ils n’ont pasle désir de se déplacer, peuventse loger, travailler, se restaureret se détendre au sein d’unmême établissement. Il ne fautpas oublier non plus que le parccomprend beaucoup d’espaces destationnement, lesquels sont tousgratuits, ce qui bien sûr est im-portant pour les congressistes.»

Se restaurerEn plus d’être doté d’un vaste

parc hôtelier, Laval compte éga-lement un nombre importantde restaurants en tous genres,plus de 450 au total. Largementconcentrés autour des hôtels etdu complexe Centropolis, ilssont facilement accessiblespour la communauté d’affaires.

«Il y a à Laval un rendez-vousculinaire exceptionnel, souligneMme Courteau. On a vraimentdes restaurants-vedettes, commeL’Aromate, Le Mitoyen et LeSaint-Christophe, qui sont unpeu plus haut de gamme, mais ily en a pour tous les budgets.»

Afin de faire connaître davan-tage cette offre et d’en faire pro-fiter les gastronomes, Touris-me Laval a mis au point le for-fait Passeport des chefs, lequelpermet de découvrir quatre res-taurants lavallois au coursd’une même soirée.

«Le concept est simple. On parten groupe et on prend l’entréedans un premier restaurant, puisle plat principal dans un autre etainsi de suite. C’est un forfait quiplaît beaucoup aux congressistes»,confie Mme Courteau.

Se divertir Dans le même esprit, Touris-

me Laval a développé une largegamme d’activités novatricessusceptibles d’interpeller lescongressistes lors de leur pas-sage en ville. Profitant du faitque nombre d’entreprises ré-créatives se sont établies à La-val au cours des dernières an-nées, l’organisme invite lesgens d’affaires à sortir des sen-

tiers battus et à essayer toutessortes d’activités novatrices.

«À Laval, on peut faire des acti-vités de consolidation d’équipe quisortent carrément de l’ordinaire.On n’a qu’à penser à SkyVenture,où on peut vivre l’expérience de lachute libre mais à l’intérieur, àMaeva surf, où on peut surfer àl’année, ou au Cosmodôme, où onpeut participer à des missions spa-tiales. Ce sont des produitsuniques à Laval et on encourageles gens d’affaires à en faire l’expé-rience», précise Mme Courteau.

MagasinerAutre attrait majeur pour la

communauté d’affaires: le Car-refour Laval, qui est le plusgrand centre commercial de laprovince. Accueillant plus de11 millions de consommateurspar année, il s’étend sur 1,3 mil-lion de pieds carrés et regrou-pe sous un même toit plus de300 magasins et services.

«Lorsqu’on s’intéresse aux pre-mières dépenses des congressistes,après l’hôtellerie et la restaura-tion, on constate que c’est dans lemagasinage qu’ils déboursent leplus d’argent. Le Carrefour Lavalest le plus gros et, à mon avis, leplus beau centre commercial au

Québec. Pour les congressistes,c’est certainement un plus», relè-ve la p.-d.g de Tourisme Laval.

Développement durableFait intéressant, en plus

d’être en mesure de comblerpratiquement tous les besoinset caprices des gens d’affaires,Laval dispose de l’expertise né-cessaire pour le faire de façon

écoresponsable. Ainsi, lescongressistes intéressés à tenirun événement vert peuvent lefaire à Laval. Pour ce faire, ilsn’ont qu’à contacter TourismeLaval, qui les dirigera vers lesproduits répondant le mieux àleurs besoins. Ils peuvent égale-ment consulter le Guide del’événement écoresponsable, dé-veloppé par l’organisme laval-

lois afin de proposer aux orga-nisateurs de congrès des pistes,des trucs pratiques et desconseils en matière de gestiond’événements verts.

Pour avoir plus de détails surl’of fre touristique de Laval:www.tourismelaval.com.

Collaboratrice du Devoir

C O N G R È SL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 8 E T D I M A N C H E 1 9 F É V R I E R 2 0 1 2H 6

LAVAL

Le tourisme d’affaires est affaire lavalloise«On n’a pas voulu être en concurrence avec Montréal»«À Laval, il y a plein d’af faires à faire!» Ef ficace, le sloganadopté par Tourisme Laval en 2007 résume en quelquesmots les raisons pour lesquelles la métropole a réussi en2011 à obtenir le plus haut taux d’occupation hôtelière au Qué-bec — 65,4 %, comparativement à une moyenne de 51,3 % —et à se positionner comme l’une des villes les plus at-trayantes de la province aux yeux de la communauté d’af-faires. «C’est simple, comme le slogan le dit, c’est parce que,pour nous, la communauté d’af faires et la diversité de l’of fre,ce sont des priorités», confirme Andrée Courteau, présiden-te-directrice générale de Tourisme Laval.

TOURISME LAVAL

Centropolis, alliant divertissement, plaisirs gourmands et magasinage, est un lieu idéal pour undîner entre congressistes.