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Etude sur l’identification de l’offre

de formation et ses besoins

d’évolution pour la filière

Déchets/Recyclage

16 janvier 2014

Sommaire

1. Introduction

2. La filière déchets-recyclage-réemploi : principaux

éléments de contexte

3. Panorama des métiers et domaines professionnels

4. L’offre de formation

5. Pratiques et besoins des organisations en matière de

formation

6. Conclusions et préconisations

1. Introduction

Contexte de l’étude

• Réalisée au premier semestre 2013 dans le cadre de

l’expérimentation régionale pour le développement des

métiers de l’économie verte (Plan national des filières et

territoires/Ministère écologie, développement durable et

énergie)

• Filière déchets-recyclage-valorisation matière, identifiée

comme l’une des 4 filières prioritaires

• La filière recouvre : collecte/tri/réemploi/réusage et

réparation/traitement et valorisation énergétique de la

matière (hors incinération)

1. Introduction

Objectifs de l’étude

• Réaliser un état des lieux prospectif de l’offre de

formation initiale, continue et apprentissage ;

• Analyser les besoins d’évolution de cette offre de

formation pour répondre aux enjeux régionaux ;

• Recenser et capitaliser des projets et pratiques existantes ;

• Emettre des préconisation quant aux besoins

d’accompagnement des acteurs de la formation.

2. La filière déchets-recyclage-réemploi

: principaux éléments de contexte

Un secteur à fort potentiel

• Gestion des déchets: enjeu environnemental

Réglementations française et européenne,

dispositions juridiques (REP), normes

environnementales…

Le déchet devient une ressource

• Transformer le déchet en une ressource nouvelle à

valeur optimale suppose des technologies de recyclage

plus pointues qu’auparavant et le développement de

nouvelles activités



Un secteur à fort potentiel

• La filière traitement – compostage des déchets,

valorisation énergétique, recyclage, stockage – se

professionnalise.

• Evolution du secteur de la récupération et du recyclage.

Les méthodes de production et d’organisation ont été

améliorées afin de répondre à la demande et aux

objectifs du Grenelle.

• Scénario favorable en termes de croissance

d’emplois d’ici 2020 et professionnalisation du

secteur (CEP des entreprises du recyclage)



Quelques points de repère en Nord-Pas de Calais

• 10 200 salariés travaillent dans la filière de la gestion

des déchets et du traitement des eaux (Pôle emploi,

Juillet 2012).

• La branche du recyclage compte 210 établissements

pour 3 141 salariés, ce qui fait du Nord – Pas-de-Calais

la 3ème région de France en nombre de salariés.

• 30 millions de tonnes de déchets par an (soit 12%

supérieur à la moyenne nationale) et 20% des déchets

industriels français.



Quelques points de repère en Nord-Pas de Calais

• 60% des éco entreprises de la région sont situées dans le

secteur de la collecte et du traitement des déchets.

• Les filiales de Veolia et Suez-Environnement (SITA)

dominent le secteur mais 60% des entreprises ont moins

de 20 salariés.

• Entreprises d’insertion très présentes sur le territoire

notamment en matière de collecte et de tri

• Dynamique locale d’innovation : cd2e et le pôle

d’excellence TEAM2

3. Panorama des principaux métiers et

domaines professionnels

Les principales familles professionnelles et les métiers

de la filière

• Métiers divers

• On y trouve:

– Métiers de la collecte - tri

– Métiers du recyclage, du traitement, de la production de matières et de

la valorisation énergétique

– Métiers de la maintenance, du contrôle, de la qualité et de la sécurité

– Métiers du réemploi / ré-usage, de la réparation et du commerce

– Métiers de l’ingénierie, des études, de la recherche et du

développement

– Métiers de l’administration, de la gestion, de la logistique et du

transport



Les principales familles professionnelles et les métiers

de la filière

• Métiers en tension accessibles sans qualification, mais

image négative : agent de déchèterie, agent de collecte,

conducteur d’engins, opérateur de tri, opérateur de

recyclage.

• Métiers en émergence et qui se développent de par la

réglementation et l’évolution du marché : responsable

QSE, technicien du réemploi, chargé de R&D, éco-

concepteur...



Le périmètre de la filière : domaines professionnels

cœurs de cibles et connexes

DP cœurs de cible Enjeux Exemples de métiers au sein de la filière

01a. Agriculture et environnement

Proposer et mettre en œuvre des

procédures de collecte, stockage,

élimination, valorisation des déchets.

Analyser le plan environnemental dans

les entreprises, entreprises du déchet et

de collectivité locale

Opérateur des industries de recyclage

Technicien en traitement des déchets ;

Ingénieur QHSE, Ingénieur

environnement-déchets

08b. Production des industries de

transformation

Réduire les déchets incinérés, augmenter

le recyclage et la valorisation sous forme

d’énergie

Responsable en production industrielle,

Chimiste, technicien de laboratoire

Ingénieur d’études traitement

05b.Travail des métaux, mécanique

générale

Utiliser moins de ressources fragiles,

concevoir, installer, améliorer les

systèmes de traitement et recyclage

Opérateur de production, Ingénieur

process,

Ingénieur mécanique

05c. Maintenance industrielle, méthode,

contrôle qualité

Assurer la maintenance industrielle des

équipements, assurer la qualité et la

sécurité environnementale

Agent d’entretien d’infrastructures,

Agent qualifié de maintenance

12a. Nettoyage Augmenter le tri des produits en fin de

vie devenu déchets

Agent de collecte, ripeur, Agent de tri,

trieur,

Agent de déchetterie

27a. Fonctions transversales dirigeantes

et d’encadrement

Assurer la gestion des entreprises,

encadrer et accompagner les salariés, la

GPEC,…

Responsable de site, Coordinateur,

Chef de projets déchets industriels



Le périmètre de la filière : domaines professionnels

cœurs de cibles et connexes

DP connexes Enjeux Exemples de métiers au sein de la filière

17a. Commerce et vente Renforcer les pratiques et le conseil sur

l’usage et le ré emploi

Technicien du réemploi, Responsable

ressourceries,

Chargé de sensibilisation

10a. Transport

Assurer le transport de matières dangereuse,

raccourcir les circuits de livraison, veiller à la

traçabilité

Chauffeur, conducteurs d’engins, conducteur

de traitement des déchets

11a. Logistique et manutention Optimiser la logistique Responsable expédition

Logisticien

4. L’offre de formation en NPdC

Quelques résultats d’enquête

• 453 formations identifiées

• 328 considérées comme faisant partie des formations

dans les domaines professionnels cœur de cible de la

filière

• 125 comme faisant partie des formations dans des

domaines professionnels connexes

• 118 répondants, dont 77 considèrent que leur formation

est en lien avec la filière déchets-recyclage


Quelques résultats d’enquête

• Petits groupes privilégiés (12 à 20 places); effectifs

plutôt stables ; 40 % n’ont pas fait le plein a leur

dernière session

• Des partenaires mobilisés sur la mise en œuvre

(professionnels du secteur vacataires)

• La formation peut:

– mener à un métier au sein même de la filière (36%)

– ou à une activité liée à la filière sur une autre filière (33%)

– sensibiliser et informer (réglementations) sur le sujet (31%)


Typologie des formations proposées

1. formations aux métiers de la gestion des déchets et

du recyclage ciblés

2. formations aux métiers de l’environnement intégrant la

prise en compte de la gestion des déchets

3. formations aux métiers de la chimie

4. formations conception de produits et processus

5. formations aux métiers HQSE

6. divers



1. formations aux métiers de la gestion des déchets et

du recyclage ciblés – CAP operateur des industries du recyclage (ADEFA)

– CAP Gestion des Déchets et Propreté Urbaine (Campus Veolia)

– Licence pro protection de l’environnement spécialité Gestionnaire des déchets

(université d’Artois)



2. formations aux métiers de l’environnement intégrant la

prise en compte de la gestion des déchets – Bac Pro hygiène et environnement (lycée de l’Aa-St Omer)

– DEUST Environnement [traitement des eaux] et Gestion des déchets (Lille

1)

– Master géologie de l’ingénieur [pollutions] (Lille 1)

– Licence pro industries chimiques, spécialité : procédés en chimie et

développement durable (Lille 1)

– Master Chimie Énergie Environnement (Lille 1)

– Ingénieur pour la terre [matière optionnelle] (ISA)

– Master Environnementaliste, et Master sites pollués (ISA)

– DUT génie biologique, génie environnement (ULCO)

– Master chimie spécialité traitement des eaux (ULCO)

– Master expertise et traitement en environnement (ULCO)

– Master Urbanisme et développement durable (Lille 2)



3. formations aux métiers de la chimie – Licence Chimie, parcours chimie (Lille 1)

– BTS chimie (lycée Eiffel-Armentières)

– DUT chimie (Lille 1)

4. formations conception de produits et processus – Licence pro production industrielle spécialité conception de produits

innovants (Lille 1)

– Ingénieur Génie industriel et Développement Durable (école des mines de

Douai)

– Ingénieur ingénierie des procédés et matériaux organismes avancés (école des

mines de Douai)



5. formations aux métiers HQSE – Master Génie systèmes industriels, spécialités : maîtrise et optimisation

des procédés industriels ; HSQE (Lille 1)

– DUT génie mécanique et productique (Lille 1)

– Ingénieur Polytech, spécialités : matériaux ; exploitation de systèmes de

production (Lille 1)

– Licence SVTE parcours biochimie (Lille 1)

– DUT qualité logistique industrielle organisation (Université Artois)

– Licence pro QHSE (Université Valenciennes Hainaut-Cambrésis)

– Bac Pro maintenance des équipements industriels (GRETA Douaisis)

– MP maintenance industrielle, méthodes contrôle qualité (ICAM)

– Licence Chimie – qualité environnement des produits industriels (Lille 1)



6. Divers – BTS qualité industries alimentaires et bio-industries (lycée J-Y Cousteau –

Wasquehal)

– DUT mesures physiques (Lille 1)

– CAP cuisine (GRETA Audomarois)

– CAP Hygiène et maintenance des locaux (GRETA Bruay-Béthune)

– Organisation de chantiers de nettoyage (GRETA Artois-Ternois, GRETA

Flandre maritime)

– Ateliers techniques métallurgie (AREP)

– Bac Pro commerce (AREP, SIADEP)


Jugement sur l’offre de formation en Nord-Pas de

Calais

• Ressources pédagogiques : un CFA « hors les murs »

(ADEFA) bien repéré et légitimé, un CFA (l’Institut des

services à l’environnement du Campus VEOLIA) très équipé

et de grande ampleur, des supports de formation issus de

différentes expérimentations (Triselec, Elise)

• Offre de formation plus qu’intéressante :

– le CAP OIR

– le CAP Gestion des déchets et propreté urbaine

– le DEUST Environnement et Déchets

– La licence pro protection de l’environnement spécialité Gestionnaire

des déchets

5. Pratiques et besoins des

organisations en matière de formation

Les ressources pédagogiques utilisées

• Des formations spécialisées, mais rarement issues de la filière, pas

toujours adaptées au contexte propre de la filière : CACES,

Incendie, sécurité.

• ADEFA bien repéré sur les modules spécifiques et qui est

organisme-architecte des formations du Contrat de

Professionnalisation PRODIAT (OPCALIA)

• Campus VEOLIA peu intégré au réseau de prestataires alors que

l’outil peut paraitre pertinent ?



Un problème chronique d’attractivité des métiers?

• Le monde du « déchet » reste peu attractif et ce, même pour

certaines entreprises de la filière

• Nombre de TPE se conforment essentiellement aux nécessaires

formations règlementaires

• La mauvaise image de la filière marque même certaines entreprises

d’insertion

• Or, évolutions de fond qui ne manqueront pas d’impacter la filière

et ses habitudes en matière de formation des salariés :

– mouvement de rachat des plus petites entités, qui intègrent de plus

grands groupes, avec davantage de polyvalence des opérateurs ;

– mécanisation de plus en plus importante ;

– montée en puissance de la valorisation des déchets;

– fréquentes évolutions réglementaires.



Un problème chronique d’attractivité des métiers?

• En conséquence : des formations qui ne font pas le plein

– Le CAP du Campus Veolia affiche 50% de taux de remplissage pour

ses 2 premières promotions (CAP en 2 ans) ;

– Le CAP OIR ADEFA atteint 60% de taux de remplissage (CAP en 1

an) ;

– Le CAP OIR initialement mis en place en 2005 au Lycée Picasso

d’Avion a rapidement fermé, faute d’effectifs suffisants.

• Idem pour la formation continue et la professionnalisation (CQP) :

– Les capacités du Campus Veolia en matière de formation continue sont

largement sous-utilisées ;

– Les propositions de formation continue par les universités sont à ce

jour des échecs ;

– Les CQP ont été globalement moins utilisés que ce qui était espéré.



Un problème d’adéquation formations et métiers

• Cette inadéquation constitue un frein supplémentaire à l’entrée en

formation:

– Hétérogénéité des métiers d’opérateurs difficulté pour mettre en place des

modules de formation concernant un maximum de salariés multiplicité de

formations (CQP notamment).

– Secteur composé pour une grande part de TPE, avec leurs contraintes

inhérentes à leur taille la question de la formation et de la GPEC passent

toujours derrière la priorité des marchés et de l’activité.

• L’organisation de l’offre serait, pour partie, inadaptée à la réalité et aux

capacités des entreprises de la filière

• Prégnance d’un public salarié de faible niveau initial de formation, qui

peut être plus réticent à se former, notamment dans un contexte de

formation « classique ».



Un manque de réflexion sur la mobilité professionnelle

• Les TPE proposent peu de débouchés en interne : la

promotion (mobilité verticale) est réduite et la mono-

activité, majoritaire, offre de faibles perspectives de

valorisation et de mobilité horizontale interne ;

• Les acteurs de la filière n’ont pas réussi à ce jour à

diffuser le message portant sur les potentiels de filière,

liés à l’évolution des métiers.



Au final:

Des TPE qui valorisent plutôt l’expérience et les capacités de personnes

+ des TPE où la Direction a peu de capacités d’anticipation

+ des organisations contraintes facilement mises à mal lors d’absences

pour formation

+ des publics peu demandeurs, notamment par manque d’appétence à

« retourner sur les bancs de l’école »…

+ Une faible valorisation de parcours professionnels (dont mobilité

horizontale) , peu pensés à l’échelle de la filière

= Une faible motivation réciproque à penser la formation :

quelle plus-value ? quel intérêt ? pourquoi ?



Des paradoxes spécifiques à la filière


Améliorer la lisibilité de l’offre de formation

• Effectuer collectivement au sein de la filière un travail

d’organisation et de communication : Présenter l’offre de manière

claire et plus lisible

• ..En termes de contenu, formes, et publics cibles


Adapter l’offre de formation continue

• Une prise de conscience ≪ filière ≫ et proximité géographique :

Réflexion collective autour des entreprises (points communs,

spécificités…) pour définir une réponse adaptée à leurs besoins

communs et respectifs = Modules courts, formations sur site,

adaptation aux matériels…

• Proposer un accompagnement des TPE sur leur développement

stratégique (en amont des questions de formation et de GPEC)

• Développer l’alternance = moyen de formation et d’intégration des

jeunes (en âge ou adulte peu expérimenté dans le domaine)

Ex : contrat de professionnalisation/PRODIAT


Valoriser la mobilité professionnelle au sein de la filière

• Impliquer davantage les entreprises d’insertion autour des suites de

parcours au sein da la filière : au-delà de l’activité-support, mais

bien une piste professionnelle possible

• Le GE (IQ) porteur de perspectives à condition d’en valoriser

pleinement le potentiel

Améliorer l’attractivité de la filière (image)

• Mettre en place des actions spécifiques de communication et de

présentation des activités, métiers de la filière auprès des

étudiants, des jeunes, et des demandeurs d’emploi

RAPPORT COMPLET et SYNTHESE :

www.c2rp.fr

Rubrique

TERRITOIRES ENVIRONNEMENT EMPLOIS

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