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RÉPUBLIQUE DE CÔTE D'IVOIRE MINISTÈRE DU PLAN
ETUDE GÉNÉRALE DE LA RÉGION DE MAN
Note de synthèse générale
bureau pour le développement
de la production ag•icole
N ° 66 - 35 - X
ETUDE GENERALE
DE LA REG 1 ON DE MAN
NOTE DE SYNTHESE GENERALE
par MM. GERARDIN, ALLUSSON et VO GUANG TRI
COMPOSITION DE L' ETUDE
TOME Note de synthèse générale
TOME 2 Rapport de synthèse économique
2 a Avant projet de modernisation rurale
2 b Enquêtes sur la commercialisation et l'artisanat
2 c - Comptes économiques (2 vol. séparés : 21 x 31)
TOME 3 Rapport de synthèse agricole
3 a - Mi 1 ieu physique
3 b Pédologie
3 c Enquête agricole
TOME 4 Etude sociologique et démographique
TABLE DES MAT 1 ERES
1NTRODUCT1 ON ..... .
NOTE D~ SYNTHESE GENERALE
1. Aspects-principaux du Département de l'Ouest .•.
11: Aspects physiques
12. Aspects humains l •
13. Aspects économiques
2. Programme .· ..•.....
2 1 • P r o j e t d i r e c t eu r d_e modern i sa t i on r u ra 1 e
22. Propositions complémentaires
2 3. Coût t o·t a 1 d ' in v est i s s em en t •
3: Perspectives
31. L'évolution de la production •.•••
32. L'évolution des résultats escomptés
33. L'effort correspondant d'investissement
~
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INTRODUCTION
Dans le cadre clu programme général d'études prévues par le Plan intérimaire 1962-63. le Mi
nistère des Finances, ries Affaires Economiques et du Plan de la République de Côte d'ivoire a
confié au BDPA l'étude générale de la Région de Man (actuellement Département de l'Ouest).
Le premier objectif assigné ~cette étude était de fournir aux services chargés de 1 élabo
ration du Plan national, des éléments d'information détaillés sur la situation de la région de
Man. L'objectif initial de cette étucle fut ensuite étenclu ~la préparation d'un programme régio
nal de développement économique.
La D i r e c t i o n d es E t u des cl e 1 · A dm i n i st r a t i on g é n é r a 1 e du P 1 an a v a i t f i x é 1 e p r o g r am m e d es
enquêtes statistiques. la base et le plan de sondage. les questionnaires et les instructions pour
le travail sur le terrain Elle devait également assurer la codification et le dépouillement mé.
canographique de ces enquêtes qui comprenaient
- une enquête sur la démographie et les migrations dans vingt villages (recensement exhaustif) et
dans les exploitations familiales faisant l'objet des autres études
- u n e en q u ê t e a g r i c o 1 e s u r 1 e s s t r u c t u r e s • 1 e s s u r f a c e s c u 1 t i v é e s e t 1 e s r e 11 cl e m e n t s cl e 4 6 O e x ..
ploitations familiales dont 60 choisies clans les vingt villages ou fut effectué le recensement
démographique et 400 choisies dans cent autres villages
- une enquête sur les budgets et la consommation des exploitations familiales faisant l'objet de
l'enquête agricole
.. une enquête sommaire sur les temps de travaux.couplée avec l'enquête précédente.
En plus de ces enquêtes statistiques furent entreprises cles études complémentaires sur
- l'ethnologie
- les structures sociales
1 e s p r o t1 1 è m e s cl e 1 a cl o t e t d u rn a r i a g e
- la scolarisation
- la répartition des grands types de sol selon leur vocation agricole
- l'artisanat
- la commercialisation et les ma1c1lés
- la situation économique générale
Les premières études sur le terrain furent effectuées par une équipe cle conce11tio11 cor1pre.
nant un agronome. un économiste et un sociologue.aidés par trois adjoints techniques et de
GU
L
- Zone étudiée
M A L
N É E
B E R A
COTE D'IVOIRE
• • 0
Capitale
Ville importante
Autre ville
"""""-T--"" V oie ferrée
Route principale
Autre route ou piste
0 50 100 Km.
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nombreux enquêteurs. Ces études commencèrent en mars 1962 et s'achevèrent en aof1t 1963. Ultérieu
rement deux économistes se rendirent en Côte d'ivoire de janvier à juillet 1965 pour compléter
les premières études.
La ridaction des rapports fut très sérieusement retardée et compliquée par les difficultés
du dépouillement mécanographique. c·est ainsi que pour l'enquête sur la consommation nous avons
été obi igés de nous contenter des résultats du dépouillement manuel effectué pour le contrôle
des travaux sur le terrain. De même les résultats du dépouillement mécanographique de l'enquête
sur les budgets se révèlèrent très difficiles à utiliser.
0 0
Le rapport de l'étude générale de la région de Man se compose d'une note de présentation,
i n c 1 u s e d a .n s c e t o m e 1 e t d e t r o i s a u t r e s t o m e s .
Lanote de présentation a pour objet de résumer en quelques pages les principales caracté
ristiques de la région et les grandes lignes du programme de développement proposé.
Le tome 2 est consacré aux questions économiques. un rapport de synthèse expose la situa
tion économique actuelle. le programme de développement et la situation économique en 1970 et en
1975 qui devrait résulter des interventions préconisées. Deux rapports annexes (1) détai lient le
programme de modernisation rurale ainsi que certains aspects de la commercialisation et de l'ar
tisanat.
Le tome 3 est consacré aux questions agricoles Un rapport de synthèse définit la structure
de la production agricole dans ses composantes physiques, humaines et techniques. Trois rapports
annexes sont consacrés au milieu physique. à l'enquête pédologique et aux enciuêtes agricoles,
Le tome 4 est consacré aux problèmes humains. Un rapport de synthèse ordonne l'ensemble des
observations faites pendant l'étude et les conclusions s'en dégageant. Cinq rapports annexes
sont consacrés aux ethnies ainsi qu'au peuplement, à! 'enquête démographique, aux structures so
ciales. aux problèmes de la dot et du mariage et enfin. à la scolarisation.
0
0 0
Que tous ceux qui ont bien voulu apporter à l'équipe d'étude l'appui de leurs conseils. et
leur concours veui 1 lent bien trouver ici l'expression de ses remerciements.
(1) En outre L;n rnpport ::rticul i.-;r SL•r lr: CO''lrtabil ité économique a été 6tanl i pour ie >1ini3-
tère du Pian.
3
RELIEF ET COURS D'EAU
1200 m
900
600
300
200
100
NOTE DE SYNTHESE GENERALE
1. Aspects principaux du Département de 1 'Ouest
11. Aspects physiques
Rcli cf :
Compris entre le 6ème et le sème degré cle lntitude norcl, avec une superficie de 31.000 km2
le Département del 'Ouest fait partie de la zone forestière avec passage progressif à la snvnne
dans 1 e no rd.
La route de Sérnien à oanané sépare la région en deux zones au relief très différent
- a u n o r d d e 1 a r o u t e . u n e z o 11 e 111 o n t a g n e u s e c o m p r en d 1 e s m a s s i f s d e s D a n s e t d e s T o u r a s . d ' a 1 .
t i t u d e m o y e n n e v a r i an t e n t r e 6 O O m e t 1 . O O O m a v e c d e s v a 1 1 é e s e n t r e 3 5 o e t 7 O O m . A u n o r ri cl u
massif des Dans s'étend le plateau du Sipilou, proche de 500 mètres d'altitude.
- au sud de la route. s'étale une région cle pénéplaine.· légèrement ondulée. s"inclinant du nord
au sud de 350 à 200 m d'altitucle.
Cours d'eau
L a r é g i o n e st p r i s e e n t r e d e u x g r a n d s f 1 e u v e s
- al 'ouest. le Cavai ly, recevant peu d'affluents importants,
- à l'est, la Sassandra, grossiede nombreux cours d'eau clescendant tous des massifs des Dans et
des Touras. tels que le Bafing, le Kouin. le N Zo.
Ces cours d'eau sont caractérisés par un régime irrégulier. torrentiel.à fortes crues de
juillet à novembre, avec une saison de basses eaux de décembre n juin. Ils sont en période de
creusement et n'ai luvionnent pas.
Le réseau secondaire des affluents de ces rivières principales est extrémement serre et le
phénomène d'encaissement entre des berges abruptes est constant. ce qui rend particulièrement
difficile la création cles routes ou pistes. même dans les zones au relief moins accidenté de
la pénéplaine.
5
Ce réseau h y d r o g ra phi q 11 e se r ré crée de nom b r eux bas - fonds ma i s 1 a p 1 u p a r t sont de t r ès fa i -
ble superficie. En zone granitique. ces bas-fonds sont sableux et de faible valeur agronomique.
alors qui ls deviennent argileux en zone schisteuse lorsque la vallée s'élargit.
Climat :
p ré c i p i t a t i on s s i tuées au t ou r de 2 m av e c un e sa i s o n sèche . des t em p é r a tu r es cons t an t es au -
tour de 25oc. une nébulosité très forte en saison de pluies et la présence cle micro-climats clûs
au relief montagneux .. sont les traits caractéristiques du climat de la région.
L·étude des variations de la pluviométrie et du degré hygrométrique montre que le régime
pluvial évolue dans le sens dune diminution des précipitations annuelles et d'une aggravation
de la saison sèche.
Cette dessication progressive serait di1e à la déforestation des zones les plus peuplées,
l'accroissement démographique entrainant la disparition de la forêt primaire mais aussi de la
forêt secondaire. Cette dess1cation est inquiétante du fait qu'elle conditionne les possibilités
de culture du café. du cacao et du palmier à hui le, et fait reculer progressivement vers le sud
la limite extrême de ces cultures.
Sols
La région de Man est recouverte rie sols ferrallitiques très lessivés. En grands traits. on
peut distinguer
- une zone nord montagneuse, aux sols peu épais mais ayant un horizon humifère important. Ces
sols sont favorables aux pâturages avec des risques d'érosion.
- une zone sud de pénéplaine avec deux catégories de sols
sols gravillonnaires ou a cuirasse .. avec une profondeur utile limitée. ne pouvant convenir
qu'aux plantes ayant un système radiculaire assez superficiel (caféier).
- s o 1 s non g r av i 1 1 on na i r es . av e c une p r o f o n de u r u t i 1 e dép as sa n t m è t r e . So 1 s con v en an t aux
palmiers à huile et à l'hévéa quand ils sont sableux, et au cacaoyer quand ils sont argileux.
12. Aspects humains
La population totale tles départements de 1 ·ouest en 1963 a été estimée à 475.000 habitants.
dont 25.000 pour Man-ville Le taux d accroissement est de 1.a, par an.
Cette population est très inégalement répartie sur le territoire de la Préfecture. Le degré
de perméabilité aux influences modernes est très divers. On peut distinguer
- une zone nord montagneuse avec des vi li ages assez isolés et fortement encadrés par des auto ri
tés co ut um i è r es,
- une zone de fort peuplement marquée par les axes Danane - Man - Semien et Man. sangolo, avec
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une antenne vers Biankouma, composée d''ethnies différentes que l'instinct grégaire regroupe
cependant, et particulièrement sensibles aux influences modernes,
- une zone s'étendant de part et d'autre de l'axe Danane - Toulépleu, caractérisée également par
une forte densité de peuplement. un important colonat Malinké et un affaib!issernent marqué de
l'autorité traditionnelle.
- une vaste zone sud peuplée de Gueres de souches diverses. caractérisée par une faible densité
de population et les tendances individualistes de ses habitants.
Des oppositions ethniques et religieuses existent mais ne font pas obstacle à l'homogénéité
de la région qui tient surtout au fait que les populations sont rassemblées dans un même cul de
sac. ont un fond animiste commun et des structures sociales analogues dans chaque tribu.
L'ensemble des enquêtes (agricole, démographique. économique) montre que les structures et
habitudes sociales vont à l'encontre de la productivité agricole et du développement rural
Les hommes adultes sont nettement sous-employés alors que les femmes sont accablées de tra
vaux divers et n'obtiennent qu'un rendement dérisoire par manque d'équipement. Les habitudes
sociales favorisent le parasitisme familial et avantagent les anciens. qui restent relativement
peu ouverts au progrès. Les jeunes. par nature disponibles aux idées nouvelles, ne sont guère
consultés et ne peuvent. dans l'organisation rurale traditionnelle, satisfaire à leurs désirs
plus ou moins nettement exprimés besoin de pouvoir s'affirmer, de liberté individuelle. d'in-
dépendance financière, soif de nouvel les connaissances, de distraction. etc ... Dans un tel con
texte social les jeunes tendent à la passivité ou réagissent par l'émigration vers les villes.
Toutefois certains anciens comprennent la situation et admettent la nécessité de changements.
13. Aspects économiques
L'économie de la région est caractérisée par 4 traits dominants
- la part très importante encore occupée par les produits de cueillette et de chasse ..
- une technique agricole permettant une production à peine suffisante pour la subsistance locale·
la culture est devenue trop extensive au regard de l'accroissement démographique et des objec
tifs gouvernementaux d'amélioration du niveau de vie de la population,
- une seule culture spéculative Le café
l'isolement de la région par rapport aux courants d'échanges modernes ..
En 1963. les produits de cuei Ilet te, chasse et pêche représentent 37' en valeur de la pro-
d u c t i o n p r i m a i r e, q u i c o n s t i t u e e 1 1 e - m ê m e 5 5 % d e 1 a p r o d u c t i o n i n t é r i e u r e b r u t e d e 1 a r é g i o n .
ces produits interviennent donc pour 20 %.environ de cette production brute.
En outre, un certain nombre de produits classés dans le chapitre "agriculture" se trouvent
à 1 a 1 i mi te de 1 a c u e i 1 1 et te : col a. banane, manioc. etc ...
7
1 1~ '·-·, - .
DENSITÉS DE POPULATION ./ '·,, PAR CANTON ·- SIPILOU \ -#
+
----·
ZARABAON
9 hab/ k2 et moins
10 à 19
20 à 29
30 à 49
50 êt plus
•• .. l~ Migrations actuelles
~·-·---, ........ . ' , ~~----•
" 1
~·l
TOURA
1
\ 1
NIAHO \ 1
\ 1
\ --------- --... \ 1
1 TAI
La seule grande production vivrière est le riz mais.avec la technique de production actuelle.
elle ne parvient qu'à satisfaire à peine• les besoins locaux. Elle n'autorise pas un excédent de
produits vivriers assez important pour servir de monnaie d'échange permettant une élévation du
niveau de vie conforme aux voeux du gouvernement : plus des 314 de la production vivrière sont
encore autoconsommés.
Da n s ce r t a i n es z on es t r ès p e li p 1 é es.. a [1 1 a t e r r e man que ( s o lis - p r é f e c t u r es de Kou i b 1 y • Fac o b 1 y ,
Zouan.Hounien) il serait même di,fficile de maintenir le niveau de vie actuel (déjà faible.attei
gnant seulement 40 % du niveau national) car en raison de! 'accroissement démographique le paysan
ne dispose plus de terre pour respecter la longue période de ·repos du sol imposée par la techni
que agricole traditionnelle.
Dans l'avenir, les produits de la chasse doivent diminuer par épuisement du gibier, et l'é
levage. conduit de façon traditionnelle, ne pourra pas combler le déficit en protéines. déjà
sen s i b 1 e à 1 ' heu r e ac t u e 1 1 e .
La seule culture spéculative est le café. mais.compte tenu des débouchés, elle ne pourra
être prochainement étendue. D'ailleurs cette principale ressource monétaire est très mal répar
tie sur le territoire du département
- la zone montagneuse. au nord de la route oanane-Semien. à l'exception d'une avancée le long de
1 a r o ut e de Bi an k ou ma. ne p r o du i t av e c ses 7 5 . OO O hab i t an t s que 1 • OO O ton n es de c a f é: d e même
la zone forestière du Sud avec ses 100.000 Guérés en produit 3.000 tonnes
-- alors que 17.000 tonnes sont produ'ites par 300.000 personnes vivant de _p·art de d'au·tre de 1 'axe
S em i e n ·- D a n a n e e t 1 e 1 o n g d e 1 a f r o n t ·i è r e 1 i b é r i e n n e .
Cette production caféière, l'exploitation forestière et les transports constituent pratique
ment la seule participation de la région à 1 économie moderne de la Côte d'ivoire.
Le Département de l'Ouest. du fait de sa position géographique, se trouve à l'écart de l'axe
de développement Bouaké - Abidjan. La·ville de Man est à 600 km de la capitale. Cet éloignement
limite considérablement les possibilités de développement en dehors des seules activités de
transports et de commerce. La main d'oeuvre disponible, issue de la dégradation de la société ru
rale traditionnelle, ne constituera pas avant longtemps un facteur susceptible d'attirer. à lui
seul. des entreprises industrielles.
L'éloignement du port d'Abidjan favorise la tendance à rechercher d'autres points d'évacua
tion: Oanane espè.re l'ouverture de la route de Guinée et Toulepleu attend l'achèvement de l'axe
routier vers Monrovia (Libéria). distante de 400 km seulement. Dans le commerce traditionnel, le
o é p a r t e ment de 1 ' 0 u es t J o 11 e . n v e c Man • 1 e r ô 1 e de c en t r e d e ramassage de 1 a c o 1 a, exp o r té e v e r s
le Mali et le Sénégal. Il sert également de relais pour l'exportation des boeufs maliens vers le
Libéria.
En l'absence d'une liaison convenable vers un port ivoirien sur la côte ouest (par exemple
San Pedro) la région de Man se tournerait naturellement vers les pays limitrophes.
Cet éloignement défavorise aussi la région en ce qui concerne les investissements tant pu
blics que privés. En effet. le clépartement,qui groupait en 1963 près de 13 ··,de la population
n a t i o n a 1 e , n e r e c e v a i t q u ' un e p r o p o r t i on i n f i m e d e s i n v e s t i s s em en t s p r i v é s p r o d u c t i f s ( .# 1 , 5
et une part très restreinte cles investissements publics (2.6 %) effectués en Côte d'ivoire.
9
PRINCIPALES CARACTERISTIQUES AGRICOLES
Car ac tér i s ti qucs généré!/ es
- Superficie cultivée
- Po p·u 1 a t i on t o t a 1 e d es
exploitations agrico.les
- No mb r e d ' exp 1 o i t a t i on s
agricoles
Principales productions .
Agriculture
- Café
- Paddy
- Manioc
- Produits maraichers
- Maïs (éQui valent grains)
- Banane plantain
Elevage
- V i and e d'élevage
Cueillette :
- Vin de palme
- Hui 1 e de palme
- Palmiste
- Champignons
- V i and e de chasse
- Poissons
- Bois de chauffe
(1) Equiva:cnt frais.
(en
DU DEPARTEMENT DE L'OUEST EN 1963
1 33. 30 0 ha
450.000 hab
64.500
QU/INT 1 TE
Mi 11 i ers de tonnes)
21
66 55 10
8 40
2
35 3.5 6 2
7 ( 1 )
1 ( 1 )
200
10
- Nombre de résidents,1exploitation 6.97
- Nombre d'actifs agricoles
exploitation
- ~d'actifs féminins
VALEUt-< /\lJ P~o lJUCT ElH?
f
: 2. 90
: 5Q. 4 ·:,
PRODUCT 1 ON NON
COMMERCIALISEE (en ~11 i 1 1 ions CF A) le
(en riilliJns de f CFA)
1. 51 5
96 3 743 1 27 109 10 3 78
87 80 86 78
272 195
708 680 225 165 89 57 45
61 2 398
1 23 86
200 191
REPARTITION DES VALEURS AJOUTEES
PAR GRANDS SECTEURS D 'ACT 1V1 TE EN 196 3
[JE PAF~TEMENT uE ! 'UlJL'.)T COfL u' 1 ; ,; ! i<E
/A Lt:.UR i ;\ '. LL, I~
u~ ,.
'. ! .)N ~ l ~ l ..
_,,· /· ..
1) Secteur pr i mn ire 5. 18 9 54.8 79.896 4 4. 4
- Agriculture
- Ch asse - Cu e i 1 1 et te
- Exploitation forestière
- Pêche
2) Secteur sC'conclaire 1. 11 0 11 . 7 27 32 5 1 5. 2
- tndust ri es
- Artisanat Ile transformation
- Ateliers cl e réparation
- Bâtiments et t r av aux pub 1 i c s
3) Secteur tertiaire 3. 16 9 33.5 72 643 40.4
- Transports
- Services
- Commerce
Tat a 1 9.468 100 0 179.864 100.0
P a u r a s s u r e r 1 a c a m p a r a b i 1 i t é a v e c 1 ' é c 11 e 1 a n n a t 1 o n a 1 . 1 n v a 1 e u r a J o u t é e r e p r 1 s e 1 c 1 n e
comporte pas le ho1s ni l'eau autoconsommés.
11
2. Programme
Les p r op os i t i on s de modern i sa t i on e t d ' é q u i p em en t du D é p a r t em en t de 1 ' 0 u es t pour 1 a P é r i ode
1966-1975 sont présentées sous la forme d'un "PROJET DIRECTEUR DE MODERNISATION RURALE", complété
par des projets annexes, industriels. forestiers. touristiques. etc ...
21. Projet Directeur de Modernisation Rurale
211. Objectifs
Les objectifs du projet concernent essentiellement :
- la production (notamment satisfaction des besoins vivriers du département et, éventuellement,
de la région Sassanclra-Cavally; transformation des produits: extension des cultures de rap-
port cacao et palmier à hui le; promotion de l'artisanat. etc ... L'action sur le cacao étant
limitée en raison des débouchés, la majeure partie des efforts à fournir d'ici à 1975 sera
concentrée sur la vulgarisation d'un assolement à base de riz)
- le commerce (notamment organisation de l'approvisionnement en biens de consommation et de pro
duction: commercialisation des produits agricoles, etc .•• )
- 1 ' é d u c a t i o n ( n o t a m 111 e n t f o r m a t i o n cl e s j e u n e s a g r i c u 1 t eu r s : p r am o t i o n d e 1 a f em m e )
- l'aménagement du territoire départemental (notamment stabilisation des cultures: sauvegarde
des possibilités d'exploitation rationnelle des zones forestières encore vicies, une fois qu'une
infrastructure améliorée les aura rendues accessibles).
212. Nature de l'action
Pour réaliser ces objectifs. on prévoit:
a - La création de 54 zones d'intervention prenant appui sur dC's villngcs-centres
Les zones d'intervention engloberont environ 9.000 habitants vivant clans un rayon moyen de
10 km. Les villages-centres sur lesquels elles s'appuient, en général sièges de chefferie ou
de marché important, sont destinés à recevoir l'infrastructure économique et sociale de la
zone (organismes professionnels, champs de démonstration agri co 1 e. dispensaires, éco 1 es, etc.).
lis constitueront les points d•appui à partir desquels les nouvelles techniques culturales
âe type intensif.destinées à se substituer au système traditionnel. seront diffusées.
Dans ces vi Il ages on trouvera, en dehors des marchés. les boutiques permettant aux habitants
d'utiliser sur place leurs revenus monétaires. Un organisme prof,essionnel polyvalent et un
correspondant de l'organisme de crédit se tiendront à la disposition des habitants.Des unités
12
DEPARTEMENT Dé L'OUEST
Organismes
Crédit
Commerce
PLACE DE L'OPERATION INTEGREE '' VILLAGES CENTRES,,
DANS LES STRUCTURES IVOIRIENNES DE DEVELOPPEMENT
Administration Générale Organisation Nationale
Direction Départementale
de l 'Ag ri culture
de Modernisation
Station de
Recherche
r-___ C_?~ !!° ~ L_: __ .- ____ _ Op_![_O fi 2..i'_x Il b_A G ES - C EN [_R_ES :_ _________ -,
Instituts
Spécialisés
1 1 Centre d 'Appui
Technique
1 Direction 1
1 de 1
1 Operation 1
1 1 1
(Adjoint économique) 1 ___._
Groupements
Groupement
< >411m-de Base 'v
- Structure Professionnelle
-t-1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Agents de Modernisation et
Assistantes Rurales
Encadrement
de Base
Elite Paysanne
Agents de
Modernisation et
Assistantes Ru ra le
Agents de
Modernisation et
Assistantes Ru ra le
Agents de Formation
Encadrement
de Base
Eli te Paysanne
Structure d' Encadrement
Encadrement
de Bose Eli te Paysanne
-,-1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Comité de
Développement
de Secteur
Comité Villageois
de Développement
Organisation d'lnterêt G é né r a l tSSSSSX:i
....... V1 C1I :J
0
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CU c 0
N
)f PARTE MENT DE L '0 U EST ORG·ANIGRAMME OPERATION "VILLAGES- CENTRES "
1. T. R.
ATGR
1. T.A.
AM
M S
R
E
AR
MR
e
Animation Féminine r------- -------------------------- - --------- -- ---- -------·------- - - --- ------ ----- ------------- -- -------,
Ministères 1 , 1 1
d'ABIDJAN 1 r------------------------------------------------------, 1 1 1 1
Spi ne,sct1.iatlu1.tsse's 1 -- -+ 1- - ----r'.;.; >,>,,",""' ""'""' ""''"-"'""' ~------------------------- Formotion Intensive ~ l "DIRECTEUR d'Opération
=:::::::!! Consultants Forma t ion ~""'""'""'""' ~ ~""'""' ""'""' ""'""'""" , ,,,.,.. des Encadreurs , ' ' .... ""' Ge'nt' e / ' 01".', ............ ,,,,,.. , ' 11(1,.. ,.,,!"' ........ , , ' .,,~ ~40 .... .... .... ""' Rural , , "t.· ..... I)) ---------- -------··-------·---------------------, ', 'o,, •-..:'!))&
' ' ""o"' .;./",.. , f. '""& ' ' ess~, &"
' ' 10
"....;. c Ad ' t / ' "~'fr... Jotn t' Enquête $~Economique • Opinion 1 ' 1 '
Administratif Adjoint
1 ' 1 ~,
: ------~ i 1 'r-t----------------, 1 ~....L.-__.____.______,
Centre d 'Appui Logistique
. ' 1
1 1 1 1
\ \
\ J 1 1 1 1 1 1
Station
Agricole
de Man
l.T. A. ... -~--------·---! l. T. R. 1. T. A. Formateurs des
Encadreurs
Economiste Ménagère Rurale
(Mon) {Toulépleu)
AM 1 AM 2 AM 3 AM 4 AM 5
MS 4 MS 5 R1 R 2 R 3
1
R4 IRS -- -------, 1 1
4 Equipes
Enquête
Agraire
sur le Terrain
1 '
Responsable de l 'Animation Féminine
AR1 1
AR2 1
AR3 AR4 ARS
MR .1 MR2 MR3 MR4 MRS MR6 MR7 MR8 MR9 MR10
Ingénieur des Travaux Ruraux Adjoint Technique Génie Rural Ingénieur des Travaux Agricole Agent de Modernisation Moniteur Spécialisé
1 1
• L--------------------~
Responsable de" Village-Centre"
Encadreur Assistante Rurale
Monitrice Rurale
'-------.. 1 1 1
E1 E2 E3
Vulgarisatrice (à partir de 1971)
Liaisons Hiérarchiques Liaisons Fonctionnelles
Autres Liaisons de Coordination et d 'Information
E4 ES
1 1 1 1 1
~-----------------~
Centre de Formation Professionnelle et des Animateurs
" r------------------1 1 1
' 1 1 1
Centre de Formation _____ J
Ménagère et 1
des Animatrices
ie1ie2 e3,e4 e5
Centre d 'Appui Logistique Ce terme désigne l'infrastructure minimale nécessaire ou fonctionnement interne de l 'opérotion = quelques hangars / camions / égreneuses à Maïs, etc ... Centre d 'Appui Technique· : Ce terme désigne la station agricole et ses extensions dans la mesure où elles servent à la mise au point des techniques vulgarisées ,à la formation _
technique du personnel, etc .... .
G U N É E' • Diorabougl! ·(Y orodougou)
/
Santa..-
~/ ,,,. __ __..,... •'
,_.
...J
"DllPARTEMENT DÈ i.·ou-mn
Péhé
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/ I
/ Tinhou /
.-.o\':
PROJET DIRECTEUR DE MODl!RNISATION RURALE'
VILLAGES-CENTRES
Sipilou Village centre de Io première tronche d'intervention
Santo Autre village centre . * Village issu de regroupement administratif et proposé·comme village centre
{
Route A
Réseau routier national Route B
Route (
Route non ouverte ( 1)
limite de département
+ + + + limite d'état
(1)
(1) Source : Arrondissement des T.P. Doloa . ~tot au 1er août 1965
- ...... ·, ·'-·-----
1 ___ _._.-. ..-.·-·--·
artisanales de transformation et de conditionnement permettant de valoriser les produits se
ront mises en place. Un centre d'état-civil sera installé. première étape de la mutation des
zones d'intervention en ''districts ruraux". Enfin. le "Comité Villageois de Développement" Y
aura son siège; il animera les activités diverses du village (cours du soir. centre cultu
rel, sportif. jeux. danses. chants. cinéma. etc ... ). Il comportera une section de jeunes
destinée à encadrer la ieunesse. n la retenir dans la mesure du possible en créant dans le
village de nouveaux pôles d'intérêt, et surtout à la faire participer au développement de la
région.
h - La mise en place d'un encadrement agricole et conunercial
11 sera fait appel à des encadreurs non fonctionnaires et formés spécialement sur place.Trois
cents encadreurs seront nécessaires et c'est parmi les meilleurs d'entre eux Que seront choi
sis les responsables des villages-centres. On prévoit un agent de modernisation assisté de
cinq moniteurs spécialisés pour cinq villages-centres, et un ingénieur des travaux agricoles
pour cinq agents de modernisation.
c - Une action d'animation féminin€' rurale, menee par 54 monitrices rurales (un point d'animation
par zone d ' in te r v en t i an ) .
d - La formation des ch!'fs cl'c·xploitntion, des animateurs et animatrices ruraux sera assurée par
10 centres de formation professionnel le et 5 centres de formation ménagère.
Les interventions s'opèreront d'abord dans les zones de population dense où la pression dé
mographique a entrainé l'usure et la productivité décroissante des sols. et où les habitants sont
plus réceptifs.
La durée de mise en place de la totalité des villages-centres s'étendra sur 5 ans en trois
tranches de trois ans. la première année de chacune de ces tranches étant réservée à la forma
tion des encadreurs et aux études de mise en place. Après ces cinq années, i 1 faudra prévoir cinq
autres années pour que les actions entreprises aboutissent à des réalisations irréversibles.
Les tableaux des pages précédentes donnent l'organigramme de l'opération proposée et préci
sent son insertion dans les structures ivoiriennes de développement. La question de savoir si les
structures propres de l'opération doivent être ou non confondues avec celles de la Direction Ré
gionale de 1 '0uest de la SATMACI. ressortit au domaine des décisions gouvernementales. Ce problè
m e d e s t r u c t u r es do i t ê t r e r é s o 1 u a v a n t 1 a m i s e en o e u v r e d e 1 ' o p é r a t i o n : c ' e s t u n e cond i t ion primordiale de succès.
213. Devis estimatif du projet
Le tableau suivant donne 1 'estimation des dépenses définitives à consentir par l'Etat
e t 1 ' a i d e e x t é r i eu r e. L eu r mon t an t . 3. 48 8 m i 1 1 i on s en g an s. ne r e p r é s en t e q u e 7 3 o f p a r an e t
par habitant alors que 1 ·Etat en dépense 2200 dans 1 e Département de 1 'Ouest contre 12.800 en moyenne nationale.
16
PROJET DIRECTEUR DE MODERNISATION RURALE
DEPENSES DEFINITIVES (PAR L'ETAT OU AIDE EXTERIEURE)
EN 1.000 f CFA
l)Direction
2) Formation
3) Encadrement
4) Etudes de mi se en oeuvre et
consultants en cours d'opération
5 ) Cent r e d' a pp li i t ec h ni Que
et logistique
6) Infrastructure d'intérêt
général des villages - centres
e t a m é n a g em e n t s t e c h n i Q li e s
des zones d'intervention
Total
l
214. Résultats escomptés
19U - 19 70
233.531
240.860
6 31 18 7
181. 049
248 909
814.052
2.349.588
1971 - 197U
6 4 331
98. 164
684994
105.887
184.630
1. 138. 006
TOTAL
1966 - 197!~
297.862
339.024
1.316.181
181 049
35 4. 7 96
998.682
3.487.594
Le tableau de la page 18 donne les résultats moyens obtenus en 1975 par une exploitation
traditionnelle et une exploitation "renovée moyenne". Au niveau du département le gain direct de
valeur ajoutée dû au ··projet Directeur' est estimé à 2.434 millions en 1975 et les gains djrects
cumulés pour la période 1966-75 à 10.160mi11 ions. Le dé/ni de i·écupération caractérisant ·le
projet Directeur est de 1 'ordre de trois ans.
17
PROJET DIRECTEUR DE MODERNISATION RURALE
RESULTATS COMPARATIFS AU NIVEAU DE L'EXPLOITATION
EXPLOITATION TRADITIONNELLE - EXPLOITATION RENOVEE
EXPLOITATION MOYENNE (EN FRANCS CFA)
RAPPORT B/A TRADITIONNELLE RENOVEE
A B
Par exploitation
- Revenu agricole brut 56.000 144.000 2,6
- Valeur ajoutée de 1 a production agricole 54.000 106.000 # 2
- Revenu monétaire 32.000 69.000 2,2
- Va 1 eu r ajoutée nette d' am o r t i s. t 54.000 103.000 1, 9
- Revenu monétaire net d'amortis.t 32.000 66.000 2' 1
Par h e c ta r e m obi 1 i sé a)4.600
à - Production brute 32.000 4,0 6,8 b)8.000
- Valeur ajoutée a)4.500 à 23.200 3,0 5, 1
b)7. 700
Par journée de 8 h de t ra va i 1 d'actif
- Production brute 178 325 1, 8
- Valeur ajoutée 171 240 1, 4
- Ré mu né rat i on mon é ta i r e 101 156 1. 5
a zone peuplée
b zone très peuplée
18
22. Propositions complémentaires
Les tableaux des pages 20 et 21 donnent les principales caractéristiques des projets com-
plémentaires industriels. forestiers et touristiques et des propositions concernant les infra
structures économiques. administratives et sociales.
Il faut également signaler les investissements induits non recensés dans le programme mais
inclus dans l'estimation globale de la situation en fin de période. Le développement engendré
par la mise en oeuvre des propositions conduira en effet les entrepreneurs à réaliser certains
é q u i p em e n t s t e 1 s q u e : g a r a g e s • m a g a s i n s • c i n é m a • f a b r i c a t i o n d e m e u b 1 e s . . .
23. Coût total d'investissement du programme 1966-1975
Le tableau de la page 23 récapitule le coût del 'ensemble des projets proposés pour lape
riode 1966-1975. Ce coGt atteint un montant de 10.935mi11 ions de f CFA dont 8.784mi11 ions d'in
v est i s s em en t s pub 1 i c s .
3. Perspectives
Sur la base du programme de modernisation qui vient d'ètre résumé. il a été constitué une
esquisse de comptabilité économique prévisionnelle pour 1975. époque à laquelle les actions
proposées devraient avoir produit l'essentiel de leurs effets. une situation intermétliaire a
également été constituée pour 1970. année repère de la planification nationale.
ces projections comptables ne prétendent pas prédire l'avenir. Elles décrivent une situa
tion possible correspondant à la mise en oeuvre du programme d·action.
On trouvera ci-après les tableaux résumant les traits principaux de l'évolution envisagée.
31. L'évolution de la production
Le· tableau de la page 24 retrace les grandes lignes de la croissance. Le taux global d'aug ..
mentation de la production intérieure brute ressort à 5.1 % par an sur 1 ·ensemble de la période.
a v e c u n e a c c é 1 é r a t i o n s en s i b 1 e 4 • 7 :.. j u s q u ' en 1 9 7 O , 5 • 7 ~• a p r è s c e t t e d a t e . L e g r a p h i q u e d e 1 a
page 25 montre les progrès rapides de la production commercialisée.et ceux lentsdel'autoconsomma~
tion. On retrouve les caractéristiques du programme: lenteur des réactions du milieu rural aux
interventions axées sur la production agricole commercialisée .. Le tableau de la 1Hige 26 donne ln
situation prévisionnelle des principales productions agricoles. On souligne que,si la superficie
cultivée annuellement augmente, l'espace total mobilisé par l'agriculture uachere comprise) di
minue fortement malgré l'accroissement de la production.
19
PROJETS COMPLEMENTAIRES INDUSTRIELS. FORESTIERS ET TOURISTIQUES
NOMBRE D'EMPLOIS VALEUR INVESTIS- DELAI NOMBRE CREES
SEMENT (en AJOUTEE NATURE DU PROJET CAPACITE .\U STADE DE D'UNITES EN 197~ mi 11 ions ANNUELLE
RECUPERAT 1 ON DEF 1N1T1 F CFA) (en mi 1-
lions CFA)
Propositions f e rm es
Rizeries 8 37.500t(1) 176 176 248 1 l 7 26 mois
Usine égrenage coton l 18.000t(2) 100 100 100 l 49 l an
Huilerie mixte
a ra chi de-coton 1 16.000t(3) 60 60 100 65 19 moi ·s
Exploitation
forestière 123.000 (4) 900 900 250 66 4 1 an
Scieries 2 20.000 m3 200 200 145 111 16 mois
Hotel touristique
du mont Tonkoui. 1 20 chambres 10 10 25 7 43 mois
Tot a 1 propositions
fermes 1. 446 1. 446 868
Options
à hui 1 e 650ha indust 140
Bloc palmier 650hav i 11 ag
175 en 1975 200 568
202 en 1978 5 ans + hui 1 e ri e 1 St/heure 68
Plantation d'hévéa 2.000 ha 3.000 tian 300 700 700 42en1975
+ usine 50 300 323 en 1980 11 ans
- - 500 958 1. 568 - -
(1) : une rizerie à 2.500 t/.:'\r. et sept à 5.000 t/an; (2) : une usine à 18.000 tian de coton graine
(~) : huilerie de 12.00C t/a~ de graine de coton+ 4.000 tian d'arachide ; (4) : production annuelle
de 86.000 m3 à 12.000 f et 37.000 m3 à 1.800 f.
20
PREVISIONS DES INVESTISSEMENTS 1965 1974
EN MILLIONS f CFA
19•:> - 1%9 19/fl - :97; roT 1\L
?ROPOSITION'.J p;\'C=,. 1T1 'j' ~1 f\ ,~, F , 11 !Of,:; OPT 1 ("j'3 î :·T 1 CNS tFT 1 ONS
FE:-:;i:: ·: ~ . ~- :_ ;:- :: :;: t-::~''
lnf rastructure é conorn i que
Routes 1. 1 50 1 460 7 20 2. 6 10 720
Aérodromes 30 100 30 100
,, Télécommunications 132 - 88 - 220 -
- Electricité 1 30 40 90 1 40 22 0 18 0
- Eau et v o i ri e 200 - 400 600 -
Ensemble 1. 642 40 2.038 960 3.680 1. 000
1 n f r a s t r, u c t u r e sociale
En se i g n em en t 35 2 80 995 - 1 '3 47 80
- Santé 1 33 356 - 489 -
Ensemble 485 80 1. 351 1. 836 80
Infrastructure
administrative
- Service de recherche
(fer me d'élevage
du Tour a) 40 - - - 40 -
A dm i ni s t rat i on générale
et sécurité 76 - 100 176 -
- Service p LJ b 1 i c s cliver s 40 535 40 40 80 575
Ensemble. 1 56 535 140 40 296 575
Tot a 1 2. 28 3 655 3. 5 29 1. 000 5. 8 12 1. 6 55
- Ra pp e 1 de 1 'infrastruc-
tu r e mise en place par
le projet di recteur de
modernisation• rurale 7 02 - 144 846 -
Tot a 1 généra 1 infrastructure 2.985 655 3.673 1. 000 6. 6 58 1. 65 5
21
+ + +
<
G u
+ ++ ++ ++
lC l(
.......
N É. E
+ //· ......... ____ " + .
+ \ + . + .........
+ -+ Sipilou
+ ++
+ +
+ + +
++ +
PRINCIPALES AMl!LIORATIONS
PRISVUES SUR LE RISSEAU ROUTIER
<t966·1975)
Option bitumage (Ouékoué·Mon)
Amélioration sons bitumage des roules principales
Ouverture ou mise en état des routes principales (routes A" et desserte de li(
· des"sous-préfectures) Ouverture ou mise en état des routes secondaires
Principaux ponts à construire ou reconstruire
/.,.,..·-·---.. .......... __ . ' \ ·,
·'-----·-
\ ' \ \ \ \ \ 1
1
1
1 . 1
1
RECAPITULATION GENERALE DES INVESTISSEMENTS PROPOSES 1966 - 1975
DANS L' OPTIQUE DU FINANCEMENT
r
1966 - 1969 1970 - 1971.J- 1966 - 1971.J-
PR 1 VE 1 PR 1 VE PR 1 VE PUB L 1 C TOTAL PUB L 1 C TOTAL PUBLIC TOTAL
RURAUX AUTRES RURAU X AUTRES RURAUX AUTRES
Pro j et directeur de 1. 914 237 - 2. 151 1. 574 5 30 - 2. 104 3.488 767 - 4 . 255
modernisation ru ra 1 e
Projets complément é:i
r es industriels , f 0 - 39 - 443 482 197 - 189 386 236 - 632 868
restiers et touristi
que s
Infrastructure autre 2. 126 157 - 2. 283 2.934 595 - 3.529 5. 060 752 - 5.812
que p r o j et di recteur
~- ~----- - I'-·--- ~--
Total 4.079 394 443 4.916 4.705 1. 125 189 6.019 8. 784 1. 519 632 10.935
23
GRA NDES L I GNES DE LA CROISSANCE 1963 - 1975
VALEUR AJ OUTEI: PER 1 ODE 1963 - 70 PER 1 ODE 1970 - 75 PER 1 ODE 1963 - 75
IND I CE TAIJX I ND I CE TAUX
I NDICE TAUX
1963 19 70 1975 AN NUEL ANNUEL ANNU EL 1963=100 EN % 1970 =100 EN ~
19é3=100 EN %
RESSOURCES
Agriculture vivrière et élevage . 2. 9 58 3. 494 4 . 316 1 18 2 1 4 12 3 4 . 1 1 46 5 , 9
Agriculture industrielle et
d ' exportation 1 . 6 53 2 . 090 3 . 10 3 1 26 3 , 4 1 48 8 . 2 188 5 , 4
Forêt 45 7 1 . 097 1 . 08 1 2 40 1 3 ' 3 98 2 36 7 ' 4
Pêche 122 143 158 117 2 1 3 110 1 ' 9 129 2 ' 1
Mi ne s , énergie , industrie , artisanat 754 1 . 122 1 . 7 5 2 149 5 . 9 156 9 1 3 2 32 7 1 3
Bâtiment et T . p. 587 916 1 . 1 34 156 6 , 6 124 4 , 4 19 3 5 ' 6
Transports , 1 a y ers , services 686 1 . 112 1 . 5 0 6 162 7 ' 1 135 6 ' 2 220 6 . 8
Commerces 2 . 48 3 3. 409 4. 582 137 4 . 6 1 34 6 ' 1 185 5 ' 3
Tot a 1 production 9. 700 1 3 . 38 3 17 . 6 32 1 38 4' 7 1 32 5 , 7 182 5 , 1
lmportat ions 2 . 0 5 1 3.890 5 . 8 11 190 9 , 6 1 49 8 . 3 283 9 . 0
Tat a 1 1
1
1 1. 7 51 1 7 . 27 3 23 . 443 147 5 , 7 1 36 6 . 3 199 5 , 9
1
1
1 1
EMPLO 1 S 1
Exportations i 3 . 460 5 . 68 3 8 . 7 4 0 16 4 7 1 3 15 4 9 , 0 253 8 1 1
Conso mmation men ages 7 . 030 9 . 192 11. 6 1 3 1 31 3 , 9 126 4 . 7 16 5 4 , 3
Consommation administrations 12 0 198 255 165 7 ' 4 12 9 5 . 2 212 6 , 5
Equipement 1 . 1 41 2.200 2 . 835 193 9 ' 8 1 29 5 ' 2 2 48 7 ' 9
Tat a 1 11 . 751 1 7. 27 3 23 . 44 3 147 5 1 7 1 36 6 ' 3 199 5 . 9
24
EVOLUTION DE LA P·RODUCTION INTÉRIEURE BRUTE COMMERCIALISÉE , ET NON COMMERCIALISEE EN MILLIONS CFA ET EN %
P. l.B. totale
----·· P.I.B. non commercialisée
Millions CFA
18
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
100% 1----------------17 632
90
80
70
60
50
40
30
20
10
1963 1970
90
80
70
60
50
40
30
3822
20
10
1975
EVOLUTION DE LA PRODUCTION , INTERIEURE BRUTE HORS TAXES AGRICOLE ET NON AGRICOLE EN MILLIONS CFA ET EN %
P.I.B. hors taxes totale
--- P.I.B. agricole totale --1:m-- P.I.B. a9ricole commercialisée
Millions CFA
100% 15 --------------14 910
14
13
12
11
10
9
90 7
8'0
6
70
5 60
4 50
3 40
30
2
20
10
1963 1970
90
80
70
9312
60
50
40
5490
30
20
10
1975
PRINCIPALES CARACTERISTIQUES AGRICOLES DU DEPARTEMENT
DE L'OUEST - SITUATION PREVISIONNELLE 1975
CARACTERISTIQUES GENERALES
- Supe r f i c i e c u 1 t i v é e ·
- Population totale des
exploitations agricoles
- Nombre d' exp 1 oit at ions
agricoles
PRINCIPALES PRODUCTIONS
AGRICULTURE
- Paddy
- Café
- Cacao
- Coton
- Maïs
- Produits maraichers
Manioc
- Tabac
- Arachide
- Banane plantain
ELEVAGE
- Viande d'élevage ( 1 )
- oeufs
CUEILLETTE
- Vin de p a 1 me
- Hui 1 e de p a 1 me
- Palmiste
- Viande de chasse ( 1 )
- Poissons ( 1 ) .
- Bois de chauffe
(1) Eqi;iv<llent frais
218.000 ha
512.000 hab.
73.500
QUMH 1 T::
(EN M 1 LLI ER'1 DE TONNES)
124
26
14
18
40
16
74
2
7
45
1
1
7
-
42
7
6
5
1
250
26
1
1
1
'1
1
1
- Nombre de résidents/exploi
tation
- Nombre d'actifs agricoles/
exploitation
- % d'actifs féminins
PRODUCT 1 ON
6.97
2. 9 0
50.4 %
NON V /\LEUR AU PRODUCTEUR
COMMERC 1AL1 SEE (EN M 1 LLI ONS DE f CFA)
(EN M 1 LLI ONS DE f CFA)
1. 88 4 577
1. 859 -9 51 -
576 -
400 112
190 148
170 11 7
121 5
119 4
98 90
-
1. 004 582
127 114
8 35 i 775
403 1B8
85 -
404
15 9 106
250 231
32. L'évolution des résultats escomptés
Le tableau de la page 24 montre que la consommation des ménages, indice principal du niveau
de vie, peut croître au taux moyen de 4.3 par an .. avec une accélération comparable à celle de
la production: 3.9 par an jusqu'en 1970. 4.7 ·,après cette date.
Le tableau de la page 29 résumé par le graphique de la page 28 donne la progression des reve
nus en distinguant de façon approximative entre ceux revenant aux agriculteurs à titre principal
(dits "agricoles") et ceux allant au reste de la population (dits "non agricoles").
Le tableau de la page 30 retrace l'évolution des principales catégories de la population in
téressée ..
33. L'effort correspondant d'investissement
L e t a b 1 e a u d e 1 a p a g e 2 4 m o n t r e q u e 1 ' é q u i p e m e n t • en t e n cl u a u s e n s é t r o i t d e f o r m a t i o n b r u t e
de capital fixe. doit progresser très rapidement surtout au début de la période programmée
9.8 ~,par an jusqu'en 1970. 5.2 ··,par an après cette date, 7.9 ·~sur l'ensemble de la période.
L'évolution réel le devrait être encore plus brutale que ne le montre ce découpage en deux
phases. un effort massif devant être consenti dès te début du programme en faveur de 1 infra
structure et de 1 'action de modernisation rurale.
L'équipement des ménages (logements) est financé directement par eux. dans le cadre de l'ef
fort national de rénovation de l'habitat. L'équipement productif Qui est aidé par l'Etat. et 1111-
frastructure qui est entièrement à la charge des collectivités publiques. se tracluisent pour les
Administrations par l'évolution retracée au tableau de la page 31
On voit que,si l'excédent considérable des recettes constaté en 1963 tend à disparaitre du
rant les premières années de l'effort de modernisation, l'équilibre est rétabli dès 1970. L'ex
c éd en t t end en su i t e à se r e cons t i t u e r as s e z r a p i d em en t .
Ce maintien de l'équilibre n'est pas fortuit, certaines opérations coûteuses et de rentabi
lité particulièrement différée (goudronnage. grandes plantations de type industriel) ayant été
rayées des propositions fermes et placées en option dans le but de le conserver. On souligne que
les résultats comptables reposent sur les seules propositions fermes: le programme tel qu'il est
présenté reste proportionné aux bénéfices qu'on peut en attendre. et, par voie de conséquence,
aux capacités de financement de 1 a région.
27
EVOLUTION DES AGREGATS GLOBAUX
EN MILLIONS
20..------------------....-------------
19 i-------------------t-------------181-------------------1--------------17632
171----------~-------+----------,__~~
161~----------------+-------~"1fC----~
15 -----------------1-------=-~--------t
141------------------+----,,.~----------.,,J
10i---,,--=----------------,,._.:;_ __________ ~ 9700
91-----------------,,_.,:.;.._--+------------,,,,,,,-=.~
----------___. .. 6·-=--~-=--------------------+---------------1
64S2
5896
9312
1963 1970 1975
Production interieure brute
Production interieure brute commercialisee
Production interieure brute agricole
Production interieure brute agricole commercialisee
Production interieure brute non agricole hors ta~e
EVOLUTION DES PRINCIPAUX AGREGATS CARACTER I STIQUES DE L ' ECONOMIE
DU DEPARTE MENT DE L 'OUEST
1963 1970 1975
I ND I CES 1 NDICES VALEUR PAR VALEUR PAR VALEUR PAR
GLOBALE PERSONNE GLOBALE PERSONNE PAR GLOBALE PERSONNE PAR
MI LL I ONS FRANC S MI LL I ONS FRANCS GLOBA L
MI LL I ONS FRANCS GLOBAL
PERS ON NE PERSON NE
PROOUCT 1 ON 1NTER 1 EURE BRUTE
- t o ta 1 e 9.700 20 . 420 13 . 383 2 4 . 8 30 1 38 1 22 17 . 6 32 . 29 . 940 18 2 1 47
- comme r c i a 1 i s é e 6 . 492 13 . 66 5 9 . 908 18 . 380 153 135 13.810 23.450 21 3 172
. - -PRODUCT IO N 1NTER1 EURE BRUTE AGR I COLE PAR HAB 1 - PAR HAB 1 - PAR HAB 1 -
TANT TANT TANT .. production agrico l e et pêche 4 . 7 32 AGR 1 CO LE 5 . 7 27 AGR ICOLE 7 . 577 AGR 1 CO LE
- co 11 s t ru c t i o 11 , a r t'i sana t 437 FR ANCS 521 FRANCS 66 2 FRANC S
- activ i tés rura l es de transformation 291 366 5 21
- productions ru ra 1 es diverses 2 41 266 29 1
- marges a li X product . 1 9 5 204 261
- t o ta 1 e 5 . 896 13.775 7 . 08 4 15 . 330 1 2 0 9 . 312 19 . 040 15 8 1 38
- non commercia l isée 3 . 208 7. 49 5 3.475 7 . 520 1 08 100 3 . 822 7 . 81 0 119 104
- commerci a lisée (A) 2.688 6 . 28 0 3.609 7 . 8 10 1 34 124 5 . 490 1 1.23 0 204 17 9
A + pensions touchées par 1 e s
ag r icoles moins t r ans fer t par
les agricoles vers l'e xtér ieur 2. 8 22- 6 . 595 3. 66 8 7.940 1 30 12 0 5.490 11 . 2 30 195 17 0
PAR HAB I - PAR HAB I - PAR HAB I -
PRODUCTION 1NTER1 EURE BRU TE TANT NON TAN T NON TANT NON
NON AG RI CO LE AGR 1 COLE AGR 1 COLE AGR 1 COLE
11 o r s taxes ( B) 2 . 201 46 . 8 3 0 4.062 52.750 18 5 11 3 5 . 598 5 5. 98 0 254 12 0
B + pensions tou chées par 1 es
non agricoles moins t ra n s fer t 2 . 096 44 . 600 3. 65 3 47.440 174 1 06 4 . 991 49.910 2 38 11 2
par les 11 on agricoles vers
l ' extérieur ( c)
c + sa l aires p ubl ics 2. 61 2 55.575 4 . 875 6 3. 310 18 7 11 4 6 . 340 6 3 . 40 0 243 11 4
29
EVOLUTION DES PRINCIPALES CATEGORIES DE POPULATION (RESIDENCE ET ACTIVITE )
1963 1970 1975
I ND I CE TAUX % 1ND 1 CE
TAUX %
POP ULATI ON I ND I CE POPU LAT 1 ON BASE 100 ANNUEL PO PU LAT 1 ON BAS E 100 ANNUEL 1963 1963
Popul ation résidente t o ta 1 e 475 . 000 1 DO 539.000 11 3 1 ' 8 589 . 000 12 4 1. 8 %
en V i 1 1 e 50 . 000 100 78 . 000 156 6' 5 106 . 000 21 3 6 ' 5 %
en brousse 425 . 000 1 OO 461 . 000 108 1 ' 1 48 3 . 000 114 1. 1 %
Nombre d 'ex ploitations ag ricole s 64. 5 0 0 1 OO 69.900 1 08 1 . 1 73 .5 00 114 1 , 1 %
Popul a tion ré s idente des exploit at ions
agrico l es. 450. 000 1 OO 486 . 000 1 08 1, 1 512 . 000 114 1. 1 %
Popul a tion "ag ricole " ( = agricole à t i t r e
principal) 428 . 000 1 OO 462. 000 1 08 1 . 1 48 9 . 0 OO 11 4 1 ' 1 %
Sa l a rié s ag ricoles (tem ps pa r t i e 1 ) 5 8. DO 0 1 OO 63.000 1 08 1 . 1 66. 000 114 1 . 1 %
Popul a tion " non agricole " 47 . 000 100 77 . 000 164 7 ' 3 100 . 000 2 1 3 6 ' 5 %
salarié s
• - des entreprises n Oil a g r' i c o 1 es de
type moder ne ( 1 ) ... 9 DO 100 2 . 7 0 0 300 17 ' 0 3. 2 5 0 361 11 ' 3 %
- de s au t r es entreprises non
agricoles ( 1) 1 .8 00 100 3 . 000 167 7 ' 6 4 . 30 0 2 39 7 ' 5 %
- des admini s tr a tio ns ( 1 ) 1 . 650 1 OO 3 .5 50 21 5 11 ' 6 4. 0 0 0 2 42 7 '6 %
En s emble sa l ariés non agricoles . 4 . 35 0 100 9.2 5 0 213 11 ' 4 11. 5 50 266 8' 5 %
( 1) dont une mi no ri t é d 0 occ as i onne l s ,
30
EQUILIBRE D'ENSEMBLE DES COMPTES DES ADMINISTRATIONS
Vill~URS EN MILLIOW) CF/\ INDICE:i DE f':{OŒ [ ·~ 1 ·~· tj
1963 1970 1975 1970/63 i97:;l7r; ::_97:~)/(3
Consommation f in a 1 e 12 0 198 255 16 5 128 21 2
Salaires 516 1. 22 2 1. 349 2 37 110 26 1
Prestations sociales 15 92 113 61 3 123 753
Subventions 80 199 36 9 2 49 185 461
Total dépenses courantes ( 1 ) (A) 7 31 1. 7 11 2.086 2 32 122 282
( : par rapport aux recettes
totales
Recettes totales ( 2) ( B) 1. 751 2. 72 3 3. 45 5 1 OO, 0 1 OO, O 100.0
Excédent courant B - A 1. 020 1. 012 1. 369 58.3 37. 1 39. 6
Equipement ( c) 300 774 844 17.2 28' 4 24.4
Dépenses t ot a 1 es ( D) - A t c 1. 031 2.485 2. 930 58 '9 91. 3 84.8
Excédent global = B .. D 720 238 525 41. 1 8.7 15. 2
(1) Au sens de lé: comptabilité économique. On rappelle que. du point de vue fonctionnel, 1rnf' p::rtie des
salaires fai~ partie des investissPments. L•entretien du r6scnu routier (dépen~e courante au sens
fonctionnel) est ici r~parti en con::.o:rrnation, salaire;, et :•q1iirc:nent:.
'2) Les recettes sont Joutes réput~es ~tre des recettes courante~.
31