AVEC MARIJO AVEC MARIJO A U T O U R D E M A R S E I L L E A U T O U R D E M A R S E I L L E.
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AVECMARIJOAVECMARIJO
AUTOUR
DE
MARSEILLEAUTOUR
DE
MARSEILLE
Quand on parle de Marseille à ceux qui ne connaissent pas, ils pensent Vieux Port, Cannebière, Notre-Dame de la Garde mais bien peu imaginent que cette ville, deux fois millénaire, s’est développée dans un cadre de merveilleuses collines, aux roches calcaires imposantes, tapissées à leur base d’une garrigue odoriférante… C’est cet aspect qui sera développé ici, montrant combien il est facile aux Marseillais de laisser l’asphalte et l’encombrement pour se repaître de fastueux paysages, loin de la pollution et du bruit… Je vais donc vous faire partager, sans fatigue, les joies qui ont été les miennes durant une magnifique randonnée qui s’est toutefois avérée un peu ardue pour atteindre la crête…
Située à la périphérie de Marseille, l’Université de Luminy marquera notre point de départ alors que nous passons devant l’Ecole supérieure
des Arts de l’Architecture. On y retrouve aussi une Ecole du Commerce, une Faculté des Sciences et surtout l’Unité de Formation et
de Recherche de l’Université de la Méditerranée.
Au Moyen-âge, Luminy était la propriété des moines de Saint-Victor, abbaye de Marseille. Au XVIe siècle, le domaine passa à la famille d’Ollière puis au XIXe, à Augustin Fabre. Il représente alors 200 ha de culture et 1100 ha de collines. A la fin du siècle, alors que Cyprien Fabre fondait la Compagnie de navigation du même nom, il clôtura les lieux, empêchant quiconque d’y pénétrer…En 1945, la famille fut expropriée, par l’Assistance publique, et en 1963, la ville racheta une partie du domaine. Enfin, c’est en 1966 que l’Université de Luminy fut créée sur des terrains rachetés par l’Etat.
Mais ce lieu est, avant tout, un massif sans urbanisation qui abrite les calanques de Morgiou et Surgiton et des chaînes de crêtes d’où la vue est époustouflante. De là, on peut atteindre le Mont Puget, ainsi nommé en l’honneur du célèbre sculpteur
et architecte marseillais. S’élevant à 563 m, c’est le point culminant du massif des calanques entre Marseille et Cassis.
MARSEILLE
LUMINY
MT PUGET
Au départ, nous empruntons le sentier de Surgiton aménagé
sur près de 3 km pour permettre de mieux découvrir la géologie, la flore et la faune
du site. Il conduit à un belvédère dominant la mer.
Bien aménagé, nous avons pu observer que ce chemin
constitue un endroit très prisé pour les promenades familiales du dimanche…
En cette première journée du
printemps, nous pouvons découvrir
qu’il n’y a pas mensonge : il est bien présent. En témoigne, dès le
départ, cet étincelant prunus en bordure
du chemin.
Le Mont Puget offre de très intéressantes voies de balades et même d’escalades. D’excellentes
pistes aménagées pour les pompiers conduisent à son sommet
Toutefois, on peut atteindre la crête
par plusieurs voies plus directes.
L’une d’elles est constituée d’un
éboulis avec une pente à 45 degrés.
C’est celle que nous
emprunterons!
Une grande partie du trajet se déroule sur une piste
facile et ne demande aucun pré-requis particulier.
Quiconque le désire et veut apprécier le magnifique
environnement de la ville peut faire cette balade.
Chaîne de crêtes
Peu après le départ, nous dominons l’Université.
Jetant un coup d’œil sur la crête, nous nous demandons bien
comment nous pourrons l’atteindre! Mais ce qui domine ce début de randonnée c’est le plaisir de circuler à travers la
garrigue qui s’étend au pied des collines. C’est un paysage
typiquement méditerranéen formé d’arbustes et de buissons qui poussent sur sol calcaire.
Elle remplace les forêts de chênes verts et les pinèdes qui ont été détruites. Ici, c’est la garrigue à romarin qui pousse sur les sols calcaires les moins durs. Les feuilles étroites ou
poilues des arbustes réduisent la perte d’eau par transpiration. Ceci est considéré comme une adaptation de la plante pour
résister à la sécheresse.
La vue s’élargit : au fond Marseille et les îles.
Romarin et ajonc de Provence
Un zoom sur cette vue magnifique…
Toutes les collines autour de Marseille sont formées d’une
roche blanche, le calcaire urgonien. Elles sont
disposées en couches, les strates. Cette roche, communément nommée pierre de Cassis ou de
Provence, a souvent été utilisée dans la construction, notamment à Marseille pour les escaliers de la gare St-
Charles et pour les bordures de trottoirs…
Nous arrivons au point où nous allons laisser la piste
confortable. Les petits sentiers pierreux demandent
d’être bien chaussés!
A droite, j’qi accentué le
sentier suivi. Après une forte
grimpette, il suit, parallèlement une barre rocheuse.
Le sentier
Encore une vue plongeante sur Marseille…
Cela devient un peu plus raide!
Difficile de croire que l’on va arriver là-haut!
Au fond, sur la gauche, le pic de Bertagne qui constitue l’extrémité du massif de la Sainte-Baume…
Un bel exemple de la garrigue magnifique
en cette saison quand se mêle le jaune
éclatant de l’ajonc de Provence aux teintes variées du romarin allant du presque blanc au bleu plus
soutenu. Et bien sûr, il y a l’odeur qui
contribue à l’enchantement!
Cette barrière rocheuse que l’on doit contourner par le petit
sentier que j’ai tracé ci-dessus, marque le début de la partie la
plus difficile de la montée.
Ci-dessous, la ruine d’une petite
métairie adossée
au rocher.
Malgré la rudesse du sentier, encore des marques
printanières : touffes de giroflées et petites violettes…
En examinant l’attitude des marcheurs, dans ce passage qui serpente, on peut imaginer la difficulté
de la progression!
Ci-dessus le sentier encore assez praticable mais à
droite, les derniers mètres à parcourir quand il faut
chercher le bon emplacement pour poser le pied de façon suffisamment
stable!
Un coup d’œil en arrière permet de découvrir des sentiers plus praticables quoique très pentus que nous utiliserons pour la
descente…
Enfin le sommet de la crête qui se présente plutôt comme un plateau…
Et la récompense : le magnifique Cap Canaille! Dans le recoin à gauche, invisible à nos yeux, se trouve Cassis et derrière le cap nous
apercevons La Ciotat.
Piste sur la crête.
Sur cet espace si aride, on est surpris de découvrir une maigre mais très belle végétation… Je prends le temps de l’examiner
durant la halte du pique-nique.
Comment fait-elle pour survivre ?
On retrouve même quelques petits arbres, des pins d’Alep et des pins parasol surtout.
Le massif environnant : sa nudité me fascine…
Des nuages sombres nous invitent à ne pas retarder la descente…
Plus praticables que ceux de la montée, les sentiers de la
descentes requièrent tout de même toute notre attention car
très caillouteux et donc glissants…
Revenus sur la piste bien aménagée, nous pouvons
prendre le temps d’observer
l’environnement et découvrir quelques cèdres qui la bordent… Ils sont exceptionnels dans ce
massif.
Pour le retour, nous empruntons une voie plus élevée qui permet
une vue plongeante sur Marseille.
Nous dominons des rochers aux formes
particulièrement attrayantes…
Et d’autres…
Hélas la photo ne restitue pas la beauté enchanteresse du paysage alors que la Méditerranée scintille comme de l’argent sous le soleil qui
commence à décliner…
Encore quelques dons du printemps : de chatoyants petits iris et ces coronilles
à têtes de jonc.
Un dernier regard sur cette crête qui nous a fait tant peiner avant de nous offrir sa récompense. Et le ciel bleu
est revenu pour nous saluer!
Ainsi se termine la présentation d’une journée qui m’a émerveillée par son décor et les vues époustouflantes qu’elle nous a procurées.
J’aimerais avoir donné l’envie à ceux qui viendront visiter Marseille de ne pas se contenter de la ville, si attirante soit-elle. Si l’on n’a pas approché de plus près son décor d’implantation, on a vraiment manqué une partie de ses richesses, celle de sa nature! Et, toutes ces découvertes, on peut les faire de façon confortable, sans risque, en suivant les pistes des pompiers…
Musique : Beethoven par Karadjan Symphonie No 6 – La Pastorale Allegro – Joyeuse assemblée de paysans
Information : panneaux du Domaine de Luminy et Wikipédia
Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé
Mars 2011
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