Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

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Prédiagnostic en vue du projet de réaménagement des berges du Lot LES DIALOGUES ENTRE LA RIVIERE Romain FARGETTE Lenny POL DU LOT ET LA VILLE DE CAHORS

description

Une étude qui a pour but de requestionner le rapport qu’entretient la ville avec sa rivière afin d’aider la ville de Cahors à spécifier sa demande, en vue d’un futur réaménagement des quais. Cette mission, proposée au CAUE du Lot par la ville de Cahors s’intègre dans une dynamique contemporaine qui revient dans beaucoup de grandes villes et qui se caractérise par le retour des espaces urbains vers leur fleuve ou rivière.

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Prédiagnostic en vue du projet de réaménagement des berges du Lot

LES DIALOGUES ENTRE LA RIVIERE

Romain FARGETTE

LennyPOL

DU LOT ET LA VILLE DE CAHORS

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Cahors, chef-lieu du département du Lot, se situe sur une presqu’île au sein d’un méandre du Lot. Bien que historiquement la rivière ait été un acteur majeur pour la ville les lieux de communications amé-nagés semblent avoir été peu nombreux et ponctuels (ports, quais, cales).

Le prédiagnostic menée ci-après a pour ob-jectif de guider le projet de réaménagement des berges du Lot entre le pont Cabessut et le pont Louis Philippe. Cette intervention s’inscrit dans une dyna-mique contemporaine plus large qui se caractérise par le retour des villes vers leur fleuve. En effet, le fleuve est aujourd’hui un élément fort de mise en valeur et ce dans la plupart des villes, on parle du « retour au fleuve ». Le fleuve, ou ici la rivière, participe désormais à l’image du décor urbain, fait partie de l’identité de la ville et devient lieu d’attraction et de détente pour le citadin. Un retournement de situation qui encourage le désengorgement des villes par la voiture, auquel Cahors participe activement. Dans cette dynamique,

Entre centre historique et rivière, un espace à reques-tionner

INTRODUCTION

plusieurs projets de réaménagement urbain ont déja été réalisé ou sont en cours de réalisation. D’autre part la ville s’appuie sur le développement du tourisme fluvial effectué par le conseil général. Il est donc important de traiter les berges. On peut prendre pour exemple l’aménagement à proximité du pont Va-lentré qui a mis en valeur le monument emblématique de la ville mais qui permet également un nouvel accueil pour les navigateurs.

Il s’agit donc de réintéroger l’aménagement des quais et des berges actuel pour en déduire de nouveaux enjeux en vue de susciter de nouveaux usages. Bien qu’interessant les quais bordant la cité médiévale ce questionnement porte également sur une plus grande échelle afin d’ancrer ce projet dans son territoire. De la même façon, ceci permet de traiter les liaisons avec les aménagements effectués ou en cours, le long des rives du Lot. Le but de ces aménagements étant, à terme, d’obtenir une continuité piétonne le long de la boucle du Lot.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

RELATION ACTUELLE DE LA VILLE DE CAHORS AVEC SA RIVIERE

HISTORIQUE p. 3,4,5,6- Une ville qui historiquement a tourné le dos à son fleuve- Traversées et lieux d’échanges- Des activités économiques anciennes lisibles dans l’aménagement des berges

LIMITES p. 7- Un tissu hétérogène séparé par des limites fortes

VOIRIE p.8

- Un réseau viaire irrigant la presqu’île

PERCEES p. 9- Une rivière peu perçue depuis la ville malgré de nombreuses percées

ESPACES PUBLICS p.10- Un espace public continu le long du fleuve mais peu exploité.

EQUIPEMENTS p.11

- Des rives pauvres en équipements

STATIONNEMENT p.12

- Potentiel de stationnement actuel

VEGETATION p. 13,14,- La boucle du Lot, l’espace naturel manquant à la ville ?- La ripisylve, une source de continuité paysagère et écologique

VUES p.15,16,17,18,19 - Une confrontation forte entre ville et nature.- Les berges rive droite : des espaces appropriables aux ambiances variées- Découverte de l’arrière plan cadurcien

SEQUENCES PAYSAGERES p.20,21,22- Une boucle piétonne en construction- Une emprise piétonne peu présente sur les quais mais exclusive sur les berges

CHEMINEMENTS PIETONS p.23,24 - Des quais et des berges souvent difiicilement appro-priables- Des espaces de liaison nombreux mais mal indiqués

BERGES p. 25,26- Le confortemement des berges : une première valorisation- Le mur de soutènement : un monument

MOBILIER p. 27,28- Un mobilier hétérogène souvent mal implanté

SOL p. 29

- Des revêtements en mauvais état et hétérogènes

USAGES p. 30- Des espaces déja investis alors que peu mis en valeur

ENJEUX p. 31- Principaux enjeux pour l’aménagement des quais bordant la cité médiévale p. 32- Principes d’aménagement des quais bordant la cité médiévale

PRINCIPES D’ACTIONS

p. 33,34-Préserver la perception de socle supportant la ville médiévale

p. 35 - Mettre en avant la seinture verte autour de la ville médiévale

p. 36 - Exploiter les liens transversaux à la boucle verte au sein du centre médiéval

p. 37 - remettre en question le schéma de circulation à l’échelle de la ville et des quais

p.38,39,40- Connecter le paysage de la ville avec le paysage de la rivière

p. 41,42,43,44- Redonner un statut de promenade aux quais et réaf-firmer leur vocation piétonne

p.45- Permettre une réappropriation des berges en conservant leur caractère naturel

p.46- Aménagements urbains cotoyant fleuves et rivière en Europe

SYNTHESE

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1948 1962 1972

La ville romaine «Divona Cardurcorum» occu-pait une grande partie de la presqu’île. L’emplacement du Cardo-Decumanus fait encore l’objet de débat.

Au moyen âge la cité ce retranche derrière un rempart sur la partie est de la presqu’île. De nom-breux couvents et bâtiments religieux sont présents à l’extèrieur des remparts. Des constructions sont pré-sentes jusqu’au bord du fleuve séparé de celui-ci par un rempart. Seuls quelques accés sont implanté de manière ponctuelle. On peut noter la présence du port Bullier.

Au cours du XIXème siècle le chemin de fer fait son apparition. Le rempart situé à l’ouest de la ville a été remplacé dès le XVIIème siècle par un boulevard qui constitue aujourd’hui la limite de la cité médiévale. Des percées sont effectuées dans la ville médiévale notamment la rue Victor Hugo qui traverse la presqu’île. Un plan d’alignement est également éla-boré de manière à créer des percées et des places dans le tissu médiéval et dégagé une promenade le long des quais (Galdemar, place Claude Rousseau). Le boulevard devient donc un axe de communication sur lequel s’implantent des activités commerciales ainsi que les bâtiments publics. Les quais eux ont un caractère plus résidentiel.

Sur ces trois photographies issues de la base de donnée de l’IGN ont peut observer l’évolution des quais Ségur d’Aguesseau et Champolion au cours du 20ème siècle. En 1948 des platanes sont présents sur les quais. Ceux-ci sont ensuite supprimés pour laisser la place à la construction de la route en 1962. Des sophoras sont alors plantés et les travaux sont achevés en 1972. Suite au lieu de promenade qu’étaient les quais à la fin du XIXème siècle ces derniers sont devenus un lieu de circulation et de stationnement au cours du 20ème siècle. Ceci a eu pour conséquences de séparer à nouveau très fortement la ville et son fleuve.

D’une promenade plantée à une route bordée d’arbres et de stationnement.

Ville romaine Cité médiévale Aménagements et développement du XIXème siècle

Le Lot, Carte archéologique de la Gaule, Anne Fili-pini,2010, C.I.D Comptoir des presses universitaires.

Cahors, principaux sites antiques répertoriés et éléments majeurs de la ville médiévale sur fond cadastral actuel (D.Rigal, M. Vidal)

Le Lot, Carte archéologique de la Gaule, Anne Fili-pini,2010, C.I.D Comptoir des presses universitaires.

Plan de la ville dressé sous l’administration de M. reunier Maire de cahors 1881

Atlas historique des villes de france, Ch Higounet, J-B. Marquette et Ph Wolff, Bordeaux, C.N.R.S., 1983

promenade construction de la route

route et stationnement

alignement de platanes

alignement de sophora

Une ville qui historiquement a tourné le dos à son fleuve.

Evolution de l’emprise de cahors au sein de la presqu’île

Evolution des quais au cours du 20ème siècle :

HISTORIQUE4

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1. Pont Neuf1. Pont NeufLe pont neuf est en projet dès 1251. Il est constitué au Moyen age de deux tours et d’un pont-levis. Les tours sont détruites en 1816 alors que le pont lui-même est détruit en 1907.

2. Pont CabessutLe pont Cabessut est construit à l’emplacement du Pont neuf. Cette construction a été effectué en deux temps après 1960.

3.Pont VieuxLe pont Vieux (pont Nôtre Dame) a été construit au cours du 12ème siècle. Il était armé de trois tours au moyen age. Une chapelle a été construite à l’entrée sud du pont et est toujours présente actuellement.

4.Pont Louis PhilippePour remplacer le pont Vieux un nouveau pont est construit entre 1834 et 1838. Ce nouvel édifice est légèrement décalé par rapport à l’ancien pont. L’axe principal se situant désormais le long du boulevard Gambetta, le pont vient s’implanter dans son prolongement.

5.Pont de Chemin de FerSitué sur la Ligne Montauban Brive ce pont métallique est construit de 1880 à 1883.

6.Pont ValentréEmblème de Cahors, le pont Valentré est un monument médiéval dont la construction a été effectué entre 1308 et 1350. Il comporte trois tours et des traces d’un pont levis ont été attesté lors de sa restauration. Aujourd’hui le pont abrite les conduits amenant l’eau captée à la fontaine des chartreux. Il est interessant de rappeller que, historiquement le pont Valentré était un lieu de passage et de transit majeur pour la ville de cahors. Ce n’est que depuis les années 1990 que la circulation automobile a totalement disparu du pont. Ce monument historique participe à l’identité culturelle de la ville et est le principal lieu touristique de Cahors. 7.Pont Stephane HesselCe pont a été construit en 1995 pour désengorger le pont Valentré.

La presqu’île de Cahors est donc désenclavée grâce à ces 5 ponts. Chaque pont est marqué par une époque et un système de construction particulier. Au cours de l’histoire les ponts ont toujours été un lieu d’échange. Ceci implique l’élargissement de l’espace public au niveau de ces édifices.

6.Pont Valentré

3.Pont Vieux

5.Pont de Chemin de Fer 5.Pont de Chemin de Fer

4.Pont Louis Philippe

2. Pont Cabessut

6.Pont Valentré

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Traversées et lieux d’échanges

HISTORIQUE5

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Les activités liées au Lot étaient multiples. On peut relever le transport de marchandises, notam-ment le vin et la laine. Des trajets sont effectués depuis Entraygues jusqu’à Bordeaux. Dans les conditions les plus favorables, il falait compter 6 jours pour dés-cendre et plus d’un mois pour remonter les 500km. Les gabarres (bateaux à font plat) étaitent souvent dé-montées une fois arrivées à destination. Pour rendre la rivière navigable de nombreux aménagement ont été effectués : écluses, canaux, chemin de hallage,...

Moulin de Coty

Les gabarres

Le moulin Saint James

Aujourd’hui, on distingue deux parties distinctes correspondant à deux époques différentes. Le bâti historique toujours en place et une seconde partie plus récente, accolée à la première mais n’ayant plus une grande valeur patrimoniale au vu de son état actuel.Aujourd’hui un projet de logements est en cours. On peut néanmoins s’interroger sur la pérennité de l’ensemble architectural. En effet, ayant été non couvert pendant plusieurs années, les matériaux ont été considérablement fragilisés et on peut se demander si la structure est adaptée a un tel projet.Le bâtiment a encore un potentiel hydroélectrique grâce à sa turbine électrique qui fonctionne toujours.

Des parties très anciennes sont visibles sur ce moulin, certaines datent du Moyen-Age. Il est largement remanié et agrandi pour at-teindre la nouvelle écluse créée au XVIIe siècle. Aujourd’hui, le mou-lin fait partie des monuments importants de la ville et il est toujours en activité.

Des activités économiques an-ciennes lisibles dans l’aména-gement des berges

HISTORIQUE

L’eau était également utilisée comme force motrice. De nombreux moulins sont placés le long du Lot. A Cahors il est attesté la présence d’au minimum 5 voire 10 moulins au Moyen-Age, sans compter les moulins bateaux qui étaient installés sur le Lot. Actuel-lement il existe encore quatre moulins ayant des ves-tiges médiévaux à Cahors. Il s’agit du moulin Coty, du moulin Saint Georges, du Moulin du Périé, et du Mou-lin Saint James, dont certains utilisent toujours le Lot pour produire de l’éléctricité.

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Hier (cartes postales début du 20ème siècle) Aujourd’hui

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Les anciennes cartes postales de Cahors permettent d’observer l’évolution de l’aménagement des berges. On remarque aujourd’hui que la végétation est beaucoup plus présente et que l’apparition de la voiture a beaucoup modifié le rapport à la rivière.

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HISTORIQUE

Evolution de l’aménagement des berges

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Relief

Rempart

Voirie

Chemin de Fer

Le Lot

Entitées délimitées

Les anciens remparts restent une limite forte dans cahors. Au nord de ces rempart l’habitat pavillonaire est très présent.

La vallée du Lot est bordée par des falaises et des pentes très fortes limitant les constructions.

Le boulevard est construit à la place de l’ancien rempart à l’est de la ville. Actuellement il délimite la ville médiévale du reste de Cahors.

Le chemin de fer ne peût être franchi qu’en peu d’endroits. Des bâtiments industriels ce sont installés à l’ouest de celui-ci.

Le Lot est une limite importante les deux rives peuvent avoir des constructions très différentes seuls les ponts permettent une certaine continuité.

La ville médiévale est consti-tuée de ruelles étroites et d’impasses. L’apport de lumière est assuré par de nombreuses cours inté-rieures.

La zone située entre le bou-levard et la voie de chemin de fer est constituée d’un tissu de faubourg datant du XIXe siècle ponctué de grand bâtiments. Ces bâtiments sont religieux ou publics.

Ces limites sont propres à la ville puisque les rives du Lot appartiennent au domaine de l’Etat il y a donc une continuité possible tout au long de la rivière. Pourtant les rives du Lot sont elles aussi séquencées et souvent ces séquences sont en relation avec le caractère du quartier auquel elles ce rattachent.

Située entre le Lot et la voie de chemin de fer La plaine du Pal est une enclave où l’implanta-tion d’industries a été privilé-giée au cours du XXe siècle

Au nord des anciens rem-parts on trouve de nom-breuses maisons indivi-duelles. On y distingue également des logements collectifs, comme la cité HLM de Sainte Valéry, construite dans les années 1960.

0m 100 200 300 400 500

Un tissu hétérogène séparé par des limites fortes

LIMITES

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Un réseau viaire irriguant la presqu’île

VOIRIE

Voies principales, circulation automobile forte, double sens

Voies secondaires, circulation automobile moyenne, sens unique fréquents

Voies de déserte, circulation automobile faible, parfois circulation uniquement piétonne.

Voies uniquement piétonnes, chemins, berges, etc...

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Une rivière peu perçue depuis la ville malgrès de nombreuses percées

VOIRIE

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Rue Nationale Rue des Badernes

Rue Etienne Brive

Rue Saint James Rue des Variétés Rue du Maréchal Foch Rue Dévia

Rue Pelletier Rue Blanqui Rue de Lastie Rue du Moulin Saint James

Rue Donzelle Rue Brugie Rue Etienne Brive

Places publiques en relation avec la cité médié-vale

Percées effectuées dans le tissu médiéval au 19ème siècle

Ruelles médiévales débouchants sur les rives

Les persées dans la ville médiévale sont des accés transversaux aux rives du fleuve. Ils représen-tent un moyen d’ouvrirla ville sur le Lot qui aujourd’hui est perçu comme un arrière. En effet, la rivière était plutot considéré comme un rempart naturel, les inte-ractions avec le fleuve ne se faisaient que de façon ponctuelle (ports, moulins,etc...) Ces axes, perpendiculaires à la rivière per-mettent des cadrages sur les rives. Si le Lot n’est pas toujours visible on remarque la présence de végéta-tion. Bien qu’on devine la présence du Lot, les es-paces d’accès au bord de la rivière sont très peu mis en évidence depuis ces rues.

Perspective sur le Lot

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Un espace public continu le long du fleuve mais peu exploité.

ESPACE PUBLIC

Sur le lot le pleniscinum flumen (Niveau maxi-mal de la rivière) définit l’emprise du domaine public fluvial. De plus une servitude de marche à pied de 3,25m est réservée sur le domaine privé. Cette par-tie ne doit comporter aucun obstacle à la circulation (plantations, constructions, clôtures,...). Pour déterminer l’emprise des servitudes il est néces-saire de faire effectuer une étude par un géomètre. Cette emprise n’est plus valable après un déplace-ment des berges.

lot quais éloignée de la riveespace privéberges

quais

Cahors se situe au coeur d’un méandre du Lot. Le Lot est donc un élément important du paysage cadurcien. En effet depuis le centre ville de Cahors le Lot est toujours accessible en moins de 5 minutes à pied. Ces bords constituent donc un lieu de promenade et de détente idéal pour les habitants de cahors ainsi que pour les touristes.

Proximité et continuité

Réglementation et délimitation du domaine de l’état

Légende

Organisation de l’espace public

Les ponts permettent de désen-claver la presqu’île sur laquelle est fondée cahors.

Des élargissements sont repérables à proximité des ponts. Constitués de pla-cettes et de carre-fours ils permettent la gestion des flux.Seul le pont Cabes-sut débouche sur un espace relativement étroit.

Les ac-croches à la rive sont plus nombreuses depuis la ville m é d i é v a l e . Ceci est due à la densité de la trame des rues et ruelles.

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Page 12: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Les équipements sont essentiellement localisés en coeur d’îlot et peu d’entre eux dialoguent véritablement avec les berges du Lot. La ville de Cahors est marquée par la présence de nombreux groupes scolaires. Bien que ces derniers ne donnent pas directement sur la rivière, les quais font partie de l’environnement de l’école et constituent un lieu de passage pour les étudiants, mais également de façon plus générale pour les habitants du quartier.On note la présence de l’ensemble scolaire Saint-Etienne au bord du quai de la verrerie. Les équipements sportifs au bout du quai Ludo Rollès expliquent la présence de joggeurs sur ce quai et sur le Pont Cabessut. La partie sud de la cité médiévale a un usage plus résidentiel. Le quai Ségur d’Aguesseau pourrait donc servir de parc ou de lieu de détente.

Ecole maternelle et primaire publique

Ecole maternelle et primaire privée

Collège

Lycée

Equipement sportifs

Edifeices religieux

Bâtiments publics

Commerces

Restaurants

Boulangeries

Place du marché

Des équipements essentiel-lement situés au coeur du méandre

EQUIPEMENTS1212

Page 13: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Potentiel de stationnement ac-tuel

STATIONNEMENT

Itinéraire n°1 : Allée des Soupirs - Mairie1km : 13min

Itinéraire n°2 : Parking relai Ludo Rollès - Mairie1,2 km : de 5 à 15min en navette1,2 km : 15 min à pied

Les parkings relais construits à l’extèrieur de la presqu’île fournissent au total 400 places de stationne-ments. Ces parkings sont peu utilisés, beaucoup de places sont laissées libres. La distance entre ce par-king et le centre historique est peu importante et des navettes permettent la liaison entre ces deux espaces.Malgrès quelques parking qui ponctuent la cité mé-diévale, nombreux sont les véhicules stationnés sur les quais afin de desservir les habitations alentours. Bien que les faibles distances permettent un parcours à pied confortable, un certain nombre de stationne-ments doivent être conservés pour les personnes à mobilité réduite, les véhicules de livraison et plus glo-balement, pour les personnes habitant les logements de la cité médiévale. On note l’absence de prise en compte des cyclistes à Cahors. Le vélo est pourtant le moyen de transport le plus rapide et s’il occupe un espace relativement important sur la chaussée, c’est un moyen de trans-port moins encombrant que la voiture.

PP000

Comparaison : surface occupée par un même nombre de personnes selon qu’ils empruntent la voiture le vélo ou le bus.

Parking < 50 places

Parking > 50 places

Parking payant

Parcours navettes

* zones réduites pour les parkings de moins de 50 places

S’il est payant en été (puisque dédié au tou-risme), ce parking est gratuit 8 mois de l’année. Il permet de rejoindre la mairie en seulement 13 min à pied et par ce biais la desserte de la partie ouest de la presqu’île et toute une partie de la cité médiévale. Malgré ces avantages, cet espace de stationnement reste peu utilisé.

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PP

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16’

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MAIRIE

Parking relai Ludo Rollès

Allée des Soupirs

parking de la préfecture

place Lafayette

60Parking Quais de Regourd

Cours Vaxis

Parking des Chartreux

Parking relai Saint Georges

Place Galdemar

Parking de L’amphithéâtre

Parking rue Victor Hugo

Parking de l’Hôpital

Parking rue des Capucins

Parking de la gare

Place Champollion

Quais Champollion - Ségur d’Aguesseau

200

CENTRE MEDIEVAL

375

OUEST DU CENTRE VILLE

730

Quais de Regourd

60

parking Charles de Gaulle

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Page 14: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

La boucle du Lot : l’espace na-turel manquant à la ville ?

VEGETATION

L’eau contenu dans le sol s’éva-pore.

Les Sophoras ont été planté dans les années 1970. L’imperméa-bilité du bitume engendre un soulèvement du revêtement par les racines. Le cheminement en devient, par endroits, impratiquable.

Les jardins sont très nombreux à Cahors. Il s’agit d’un réseau de petits jardins dits « secrets». Il manque cependant un espace vert de plus grande empleur.

La vapeur d’eau reste piégée par la couche de bitume au pied de l’arbre.

Le platanes sont très nombreux à Cahors et notamment sur les quais Cavaignac. Comme le marronnier ou le tilleul, il s’agit d’une essence très utilisée comme arbre d’alignement au XIXe siècle.

Elle détient plusieurs fonctions comme la lutte contre l’érosion, l’hébergement de la faune ou encore la purification de l’eau.Conservée sur cette partie des berges, elle permet de créer un échapatoire à la ville pourtant toute proche.

Les racines vou-lant remonter vers l’eau, le revête-ment du sol se déforme

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Square Jouvenel

Place Bergon Allées Fénelon

Jardins autoursde la cathédrale

Square Olivier de Magny

Jardin du passeurSentier du Colporteur

Parc Tassard

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Parc et jardin public

Jardin secret

Tilleul

Tulipier

Platane

Jardin potager

Pelouse

Sophora

Ripisylve

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La ripisylve, une source de continuité paysagère et écolo-gique

VEGETATION

Le peuplier d’Italie est un arbre signal dont la verticalité ponctue le paysage des vallées lotoises depuis le XVIIIème siècle.

Henri Martin, L’étéHenri Martin, La bastide du vert et Marquayrol.

Les essences qui composent la ripisylve sont multiples : peuplier, aulne, frêne, saule, mais on y trouve également des érables, quelques figuiers, chataigner et trois majestueux marroniers à proximité du pont Louis-Philippe. Alors que beaucoup, de par leur système racinaire profond, sont propices au maintien des berges et à la lutte contre l’érosion comme l’aulne, plusieurs essences colonisatrices ne tiennent que peu la rive voire la fragilisent comme l’érable negundo et le peuplier d’Italie. D’autre part ce dernier s’étend au détriment de l’aulne glutineux qui est en très mauvais état. En effet, la diminution de sa diversité génétique de par les nombreux déboisements engendre sa mauvaise résistance aux maladies.

L’entretien régulier de la ripisylve semble donc être un enjeux majeur pour la préservation de l’image de la ville permis par ce socle vert mais également pour la sauvegarde de la diversité faunistique.

Les berges soulignent le socle sur lequelle est construit la ville. Ceci est permis par la ripisylve plus ou moins dense qui croit sur les rives du Lot. Bien que les berges ne soient pas accessibles sur tout le périmètre des quais, ce cordon vert permet cependant un lien visuel entre les différents espaces appropriables par le piéton sur les rives de la rivière. Un lien visuel mais également écologique (cf. PLU : mise en avant de la trame verte et bleue par le PADD).

Square Jouvenel

Place Bergon Allées Fénelon

Jardins autoursde la cathédrale

Square Olivier de Magny

Jardin du passeurSentier du Colporteur

Parc Tassard

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Parc et jardin public

Jardin secret

Tilleul

Tulipier

Platane

Jardin potager

Pelouse

Sophora

Ripisylve

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Page 16: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Une confrontation forte entre ville et nature.

Vue sur la rive droite du lot

Quais

BergesEau

Nappe de la Ville

Depuis la rive opposée et plus fortement encore depuis le mont Saint Cyr, la ville parraît être posée sur un socle minéral. Les quais sont soulignés par par un ruban végétal. Le tapis de toits rouges vient couronner l’ensemble. Le glacis herbeux des berges vient lui valoriser le socle des quais.

cité médiévale

quai

pont Lot bergesdomaine paysager de la rivière domaine paysager de la ville

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Page 17: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

calme, confortable, chaleureux

Etendu, lumineux, ouvert

Perception sensible des séquences paysagères

Les berges rive droite : des espaces appropriables aux am-biances variées

SEQUENCES PAYSAGERES17

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Page 19: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Linéaire, répétitif, dynamique

lumineux, vivant, attractif

intime, secret, sauvage

Page 20: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Découverte du cadre cadurcien

VUE SUR LES RIVES DU LOT

Les différentes séquences paysagères de la rive droite du Lot, permettent des mises en scène variées sur la rive opposée. Il serait intéressant de renforcer ces dispositifs en singularisant de façon plus marquante les séquences.Malgré la végétation dense des berges de la rive gauche, on peut lire le cheminement piéton opposé longeant la rivière. Les quelques monuments historiques tels que l’église Notre-Dame-de-Saint-Georges, bien que facilement lisibles depuis la rive droite, mériteraient cependant une meilleure mise en valeur par une gestion de la végétation alentoure appropriée.

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Page 21: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

CHEMINEMENTS

Une boucle piétonne en construction

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... la ville (quais et parties hautes des berges)

les quais sont caractérisés par la présence d’un mur de souténement

les berges correspondent aux bords du Lot non maçonnés

Escaliers

Cheminements piétons non spécifiés

Ce schéma nous montre les différentes séquences présentes le long de la boucle du Lot. Chaque amé-nagement a ses particularités ce qui crée de l’hétéro-généité.

Cheminement piéton situé au niveau de :

Cheminement piéton en projet

... l’eau (berges)

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Sentier du colpor-teur

Situé sur le quai Regourd le sentier du colporteur est une séquence à part entière. Amé-nagé récemment il comporte un mobilier et un revêtement personalisé. Il s’agit d’un lieu de promenade généreux situé sous un alignement de tilleuls. Il est pourtant peu utilisé car séparé de la ville par un par-king où aucun cheminement piéton n’est clairement identi-fié.

Au sens propre le quai Ca-vaignac est une berge car il n’y a pas de partie maçonnée. En partie haute l’espace pour le piéton est généreux mais peu aménagé. En partie basse le consolidement des berges est un endroit où la ville se fait particulièrement discrète.

Réaménagée depuis peu, l’al-lée des Soupirs met en scène le pont Valentré et peut intro-duire la promenade le long des berges en direction du pont Louis-Philippe.

La promenade de Coty est une ancienne route aujourd’hui entièrement piétonne.

Recemment sécurisées suite à un accident de circula-tion ces berges comportent aujourd’hui une barrière très présente. La séparation entre le piéton et la voiture est très marquée.

Ces quais manquent au-jourd’hui de mobilier urbain. Les points de vues sur le Lot sont peu mis en valeur. Mais un projet est en cours sur cette section.

Cette section est très homo-gène sur les quais alors que plus diversifiée au niveau des berges.

Quais bordant la cité médiévale

Quai Cavaignac Allée des soupirs Promenade de Coty

Quai Jean Lagrive Quai de la Verrerie et Quai Ludo Rol-lès

1

1

2

3

54

6

7

2 3 4 5 6 7

××

××

××

××

××

××

21

Page 22: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Stationnement

Falaise

Jardin privé

Logement

Ruelle piétonne

Logements

Chaussée

Trottoir

Trottoir

1 0.8

Stationnement

Au niveau du quai Regourd, les berges du Lot ne sont pas directement accessibles puisqu’elles sont inexistantes. Le talus est occupé par une épaisse ripisylve. Le piéton déambulle sur le trottoir le long de la voie automobile marquée par un alignement de tilleuls. La promenade y est peu confortable pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes. Ceci est dû au mauvais état du bitume engendrant des passages très étroits, cabossés et voire dangereux.

Les berges du quai Regourd s’élargissent pour accueillir un port de plaisance réaménagé depuis quelques années. Il s’agit là du départ d’une petite promenade le long des berges, passant sous le pont Cabessut et rejoignant le squaree Olivier de Magny et la cathédrale.

Trottoir

Trottoir

22 14Quai du port

Chaussée

Une emprise piétonne peu pré-sente sur les quais mais exclu-sive sur les berges

On constate une importante variation de l’emprise de l’espace dédié au piéton en suivant la rivière du pont Cabessut jusqu’au pont Louis-Phillippe. Bien qu’à une échelle réduite, on peut introduire la notion de «séquence paysagère». L’évolution est surtout marquante sur la partie basse, au bord du Lot.

En ce qui concerne la partie haute, les dimensions du trottoir restent semblables tout au long du parcours. Il s’agit d’un espace réduit où le piéton se promène entre le mur soutenant le quais, les Sophoras, les Tilleuls ou les Platanes, et le stationnement des voitures.

SEQUENCES PAYSAGERES

A

A’

B’B

E’E

F’

F

C’C

D’D

Square

Trottoir

Trottoir

Chaussée

11prom

enade

4

Un passage sous la voierie permet un lien intéressant entre la promenade le long des berges et le square Olivier de Magny. Au contraire il n’est cependant pas évident de retrouver les berges depuis le square, au sortir duquel la promenade débouche sur la voierie automobile sans passage piéton.

Coupe AA’ quai Regourd, un espace réduit pour le piéton

Coupe BB’ quai Regourd, un port propice à la promenade

Coupe CC’ quais Champollion, une continui-té piétonne non aboutie

22

Page 23: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

SEQUENCES PAYSAGERES

Une emprise piétonne peu pré-sente sur les quais mais exclu-sive sur les berges

Les différents espaces au bord du Lot ne sont pas continus, ce qui implique un va et vient entre la partie haute et la partie basse. En effet, à l’heure actuelle, les parties les plus étroites des berges sont occupées par un ripisylve dense empêchant l’accès piéton. Le trottoir le long de la voie automobile permet le lien entre les espaces accesibles des berges, cependant son état rend l’espace difficilement appropriable. Les racines des sophoras soulevent le bitume et le stationnement anarchique contribue à l’inconfort de l’usager.

Trottoir

Chausée

Stationnement

trottoir

Ripisylve

1 2Jardin privé

Chausée

Trottoir

Trottoir

Stationnement

Berges

aménagées

1 1,5 8Trottoir

Chaussée

Stationnement

Trottoir

Promenade

1 4.5 1

En contre bas du quais Ségur Aguesseau, les rives sont aménagées en espace enherbé ponctué de quelques jeunes arbres et bordé par une strate arbustive soulignant la limite entre l’eau et les berges. L’espace est essentiellement investi par des promeneurs sortant leurs chiens, et quelques pêcheurs. Bien que propice à la détente, le manque d’ombre en période estivale et l’abscence de mobilier rend cette partie de la rive peu attractive pour les usagers.

En aval du pont Louis Philippe, les berges prennent un tout autre visage. Le promeneur cotoie l’eau par un aménagement récent, cheminement aménagé sous un couvert végétal relativement dense. Un mobilier incrusté dans la pente permet la contemplation de la rivière au travers de différents cadrages. Cette berge permet à l’usager de profiter d’espaces plus calmes et naturels en pleine ville. La partie haute se matérialise par un large espace piéton sous un alignement de platanes le long de la voie automobile. Ces deux espaces sont bien investis par des usagers de toutes générations.

Coupe FF’ quai Eugène Cavagnac, un espace «naturel» en pleine ville

Coupe EE’ quais Ségur Aguesseau, des berges non adaptées à tous type d’usagers

Coupe DD’ quai Champollion, des liens difficilement appropriables

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Page 24: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Des quais et des berges sou-vent difficilement appropriables

CHEMINEMENTS PIETONS

2 3 3

3

1

1

1

2

3

3

1

34

4

5

2

4

4 5

On remarque que les plus gros problèmes de circulation piétonne se situent sur les quais bordant la cité médiévale. Ces problèmes sont multiples : une ab-sence de cheminement piéton au niveau des parkings, des rétrécissements du passage dues à l’implantation d’arbres ou de mobilier, ou encore la présence de reliefs sur le trottoir provoquée par le développement racinaire des sophoras implantés le long du quais.

Cette partie permet d’accé-der au bord du Lot. Le sentier est néanmoins difficilement percevable.

Dans ce parking aucun cheminement piéton n’est dessiné. Ceci rend l’accès au sentier du colporteur peu évident.

Les arbres constituent parfois un obstacle infranchissable pour une poussette ou une personne à mobilité réduite.

Sur cette section c’est le mobilier qui rend le passage étroit.

Les cheminements sur les berges sont aujourd’hui peu investis de par les incivilités et le manque de mobilier urbain.

Les évacuations de trop-pleins d’orage débou-chants sur les berges contri-buent à dévalo-riser l’image per-çue du lieu.

Une circulation piétonne encombrée sur les quais

Des éléments et des pratiques dévalorisant l’image des berges

Le sentier présent au-jourd’hui sur cette partie des berges est étroit. De plus il ne bénéficie d’aucun traitement particulier au ni-veau du revêtement ce qui engendre un sol souvent humide et donc salissant.

Au niveau du parking Vaxis, les bords du quais sont encombrés par du stationnement. De ce fait les escaliers sont inaccessibles et l’accès au berges est illisible.

Cet élargissement consti-tue la liaison entre deux séquences importantes. L’espace est cependant mal aménagé.

Un effort important a été effectué recemment pour consolider les berges. Il manque pourtant des aménagements. Les berges étant peu visibles depuis les quais, il s’agit d’un espace où il le contrôle social ne s’exerce pas. L’absence de mobilier urbain comme les poubelles explique la présence de nombreux détri-tus sur les berges.

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Page 25: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Des espaces de transition nombreux mais mal indiqués

CHEMINEMENTS PIETONS

Ce passage souterrain est un élément enrichissant du parcours. Etant un accès au parc Olivier de Magny il est inaccessible la nuit, lors de la ferme-ture du parc.

Cette cale sur le quais Champollion est un accès au Lot. En partie haute il propose une perspective sur la ville et en partie basse un accès direct à l’eau.

Plusieurs escaliers permettent l’ac-cès aux cheminement des berges, Ils sont néanmoins peu lisibles de-puis les quais.

Ce lieu constitue la fin des berges du quai Ségur d’Aguesseau et le début de celles du quai Cavaignac. Pourtant ces parcours sont difficile-ment perçus depuis la voirie.

Le cheminement sur les berges se termine au niveau des terrasses Valentré. Cet accès est mal signalé par rapport au cheminement sur les quais.

Après avoir traversé le pont Valentré il est possible d’accéder aux berges. Ceci est rendu difficile par l’absence de cheminement piéton clairement identifié.

Tout le long du parcours sur la partie haute des bord du lot on trouve de nombreux accès pour descendre près de l’eau. Pourtant ils sont parfois peu visibles et l’on ne perçoit pas de continuité avant d’être engagé sur le cheminement bas.

××

××

××

25

1

2

3

4

5

6

1 2 3 4

65

Page 26: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Le confortement des berges: une première valorisation

VEGETATION

Le confortement s’est fait à l’aide de pieux et de rondins en bois, du mélèze venant de Montignac (24). Le surplus de résine rend ce bois très résistant à l’eau.

Rondins

Berges

Lot

Pieux

On perçoit fréquement des grand blocs de pierre devant ou derrière les rondins de bois, comme on peut le voir sur la photo ci-contre. Cet enrochement est un confortement supplémentaire au dispositif en bois.

Nombreux sont les endroits où les berges ont été remblayé pour revenir à la largeur originelle. Afin de permettre un nivellement stable et résistant aux crues saisonnières, le comité a choisi d’utiliser de la toile de coco, un matériau biodégradable et efficace.

Le système précédemment décrit est souvent accompagné d’une stabilisation par la végétation. Les essences telles que l’aulne ont un enracinement quatre fois plus étendu que le gabarit de l’arbre lui même. De façon générale ce sont des essences prolifiques.

La forte érosion à laquelle étaient confrontées les berges du Lot a été limitée, il y a une dizaine d’années, par la mise en place d’un système de stabilisation de la rive. A son origine, la société de pêche de Cahors, avec à sa tête André Mention. Les aménagements ont été réalisés sous forme de démarche participative (pour les fonds financiers et la mise en oeuvre du projet).En effet les enjeux de la réhabilitation des berges étaient multiples. L’accumulation et la stagnation des branches mortes induisait un travail de dégagement constant par les pêcheurs afin de pouvoir continuer à pratiquer leur loisir. D’autre part ces embâcles ne favorisaient pas l’image des berges pour la ville et engendraient une mauvaise circulation de l’eau. De part la stabilisation des berges l’enjeu était également de permettre aux cadurciens de réinvestir les berges qui n’étaient jusqu’à présent pas ou peu aménagées.

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Page 27: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Un mur de soutènement parti-cipant à l’identité des berges

VEGETATION

Le mur de soutènement est continu entre le port Bullier, au niveau du pont Cabessut et le pont Louis Philippe, haut delà des ces ponts, les berges ne sont pas pourvus de quais à proprement parlés.

Louvrage est animé par des excroissances diverses comme des escaliers permettant le passage entre les berges et la ville, par des bouches d’égouts ainsi que par la végétation. En effet, le couvert végétal qui vient par endroits totalement habiller le mur massif retenant les quais participe aux ambiances singulières

Port Bullier

Parc Philippe Gaubert

Cale en contre-bas du moulin Saint-James Valériane des murs Mur au niveau du port munie d’une attache pour bateaux

Escalier laissé à l’abandon et enfriché Escalier permettant l’accès au quais Maronnier incrusté dans le mur Maronnier incrusté dans le mur Lecture de plusieures reconstruc-tions

qu’on peut trouver sur les berges du Lot. On peut y repérer des végétaux tels que la Valériane des murs, le lierre grimpant et même un maronnier qui prend racine dans le mur.

Tel un palimpseste, on peut y lire de nombreuses traces d’aménagements et de reconstructions successifs au fil du temps, cependant aucune étude archéologique n’a été réalisé jusqu’à présent.Ce mur est donc fait office de véritable socle pour la ville médiévale et participe à l’image de cette dernière depuis les environs.

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Page 28: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Un mobilier hétérogène et sou-vent mal implanté

MOBILIER

Les assises sont très dispersées voire parfois absentes. L’environnement dans lequel sont installés les bancs ne sont pas toujours propice à leur appropriation. On observe plusieurs situations :- au bord du Lot tourné vers le stationnement.- face à un conteneur à dechets.- en plein soleil empêchant leur utilisation en été.

Il y a une certaine disparité dans le choix des bancs chaques séquence a son propre mobilier. Plusieurs génération et modèles se cotoient, ce qui dénote l’absence de projet d’ensemble et des aménagements au coup par coup.

Assises

Mobilier divers

Abris à Vélos Abris Bus CanisetteConteneur à Déchets

28

Page 29: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Un mobilier hétérogène et sou-vent mal implanté

MOBILIER

Luminaires

Ambiances nocturnes

L’implantation des luminaires pose parfois problème pour la continuité du cheminement piéton. Différentes gammes sont juxtaposées.

Sur les quais l’éclairage est routier et donc pas adapté au piéton. Les berges elles sont largement éclairées. La surface du Lot réfléchie les lumières de la ville. Les monuments sont soulignés la nuit par leurs éclairages.

Un parcours patrimonial tourné vers la rivièreLa signalétique est nécessaire pour guider les visiteurs. Il semble néanmoins essentiel de prêter attention à la hierarchie de l’information sans pour autant perturber trop fortement les lieux pour les usagers réguliers de ces espaces.Par la mise en place de cette signalitique d’interprétation patimoniale, les berges ont été intégrées au parcours du centre ancien. Il s’agit déja d’une première valorisation des rives du Lot, faite par la commune.

Quais sombres Route éclairée Accès peu engageant Effet de solce mal perçu de nuit

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Page 30: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Des revêtements en mauvais état et hétérogènes

SOL

Stabilisé à proximité du parc Philippe Gaubert

Bitume sur le trottoir des quais Champollion Bitume et béton rue Dévia

Béton désactivé le long du port

Enrobé rouge et gris sur le trottoir à proximité de l’espace Valentré

Etendue enherbée et sentier sur les berges (quais Ségur Aguesseau)

Béton désactivé et bitume à proximité du port avec un contact peu qualitatif

Gallets au pied d’un platane à proximité de l’espace Valentré

Différents revêtements caractérisent chaque séquence paysagères sur les berges, le long du centre historique de la ville. On remarque l’aspect délabré du bitume recouvrant le trottoir, soulevé par les racines des Sophoras. Dans certaines ruelles très anciennes perpendiculaires à la rivière telles que la rue Dévia, l’enrobé est également en mauvais état et n’incite pas le visiteur à l’emprunter.

Le revêtement en béton désactivé au niveau du port Bullier et au niveau de l’epace Valentré est relativement récent. Même si par endroits la mise en oeuvre est à remettre en question, le matériau illumine l’espace piéton. Le stabilisé qu’on peut trouver au plus près de l’eau à proximité du pont Louis Philippe est adapté aux espaces qu’on peut qualifier de plus «naturels».

Il est important de prêter attention à la pérennité des revêtements utilisés mais il serait également interessant de garder une certaine homogénéité dans le choix de matériaux.

bitume sur le trottoir cours Vaxis Coulis de béton rouge sur le trottoir cours Vaxis

Calade de galets du pont Valentré

Pavés gris et stabilisé rouge place Lafayette

Cheminement en sable berges (quais Eugène Ca-vaignac)

Béton désactivé et pavés pont Louis Philippe

30

Page 31: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Des espaces déjà investi alors que peu mis en valeur

USAGES

La hauteur du parapet des quais Cham-pollion et Ségur d’aguesseau forme une assise.

L’envahissement des quais par les voitures n’offre pas une ambiance propice à la promenade.

On rencontre beaucoup de groupes de touristes sur le Pont Valentré il s’agit d’un point de départ de la visite de Cahors.

Les lieux ombragés des jardins sont particulièrement apréciés l’été

La lecture implique une appropriation longue de l’espace public.

La connexion entre les quais et la cité médiévale est un point stratégique pour l’appro-priation des quais.Aujourd’hui, les espaces de transition entre la cité médiévale et les quais ne sont pas mis en valeur.

Un autre moyen de visiter la ville est de suivre les visites guidées proposées par la ville de cahors depuis deux bateaux. L’aménagement des quais et des berges participe donc à l’image de la ville.

Il est possible de pécher depuis les quais lorsque le fleuve vient au bord des quais.

Espace vert de proximité pour les habi-tants du centre et leur animaux de compa-gnie

Sur les berges les espaces dégagés sont plus adaptés pour le lancer.

ATTENDRE

LIRE

SE REPOSER

SE PROMENER

Activités pratiquées sur les quais par les cadurciens

Activités liées au tourismeNAVIGUER

PECHER CIRCULER, STATIONNER

SE PROMENERENQUÊTE

Port Bullier : Lycéenne - au bord de l’eau- lycée Clément Marot- vient régulièrement au moment des pauses, soit ici soit au pont valentré- rencontre d’autres lycéens- ne connaît pas les autres séquencesQuai champolion : Dame agée 70 ans- sur un banc en face de la cathédrale- vient peu souvent, fréquente plus le parc Tassard- se sent moins en sécurité au bord de l’eau, « il y a des marginaux »- croise des touristes- manque de mobilierQuai champolion : Couple de touristes 50 ans- font le tour des berges depuis le camping- guidés par les monumentsBerges quai Ségur d’aguesseau : Promeneur avec son chien 50ans- habite le centre médiéval- part de Cahors Plage jusqu’à la rampe au bout de l’espace enherbéParc Philippe Gaubert : Couple sur un banc 50ans- sur un banc sous la roseraie« C’est calme, très calme »- viennent de Montcuq pour des questions adminis-tratives.Berges Quai Cavaignac : Pêcheurs 60ans- apprécient le côté sauvage des berges.- parfois d’autres pêcheurs.- il y a beaucoup de passage.Quai Cavaignac : Promeneuse avec son chien 40ans- traversé du Pont difficile.- préfère la partie en aval du pont Louis Philippe- il y a peu de banc- unique espace vert de CahorsAllée des soupirs : Promeneuse 70 ans- se promène souvent- l’allée des soupirs « c’est merveilleux »- fait le tour sur l’autre rive le dimanche- ménagement quai Lagrive pas large et revêtement caillouteuxConclusion L’espace vert en aval du pont Louis Philippe est très utilisé aussi bien sur les quais que sur les berges. Sur cette partie on constate une satisfaction générale des aménagements effectués. On rencontre des usagers de toutes les tranches d’âge. Les quais entre le pont Louis-Philippe et le pont de Chemin de Fer sont un lieu de passage et d’attente pour les personnes venant consulter les services administratifs.Quant à l’espace compris entre le pont louis Philippe et le pont Cabessut il est moins utilisé du fait de l’insécurité ressentie au bord de l’eau. De plus le parcours sur les quais est souvent rendu difficile par son étroitesse et la présence de racines.

31

Page 32: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

31

Préserver la perception de «socle» supportant la ville médiévale

Mettre en avant la ceinture verte autour de ville médiévale

Connecter le paysage de la ville et le paysage de la rivière

Redonner un statut de promenade aux quais et réafirmer leur vocation piétonne

Permettre une réapropriation des berges et conserver leur «ambiance naturelle»

Paysage de la rivière

Paysage de la ville

Berges

Socle urbain

Connexions

Promenade piétonne

Ceinture verte

Principaux enjeux pour l’aménage-ment des quais bordant la cité mé-diévale

ENJEUX

Page 33: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

3232

Principes d’aménagement des quais bordant la cité médiévale

ENJEUX

Continuité piétonne à garantir

Alignement d’arbres

Emprise automobile réorganiser

Percées visuelles et physiques à valo-riser

Continuité écologique

Liens visuels entre les deux rives à favoriser

Projets d’aménagements actuels des places à prendre en compte

Espaces singuliers le long des berges à rendre appropriables

Espaces de transition à mettre en valeur

Des quais à prendre en compte dans toute leur épaisseur

Des façades bâties à prendre en compte dans l’aménagement

* Préserver la perception de «socle» supportant la ville médiévale (Façades/plantations/mur/glacis vert)- Entretien du mur de soutènement- Continuité et intégrité du motif architectural- Requalification des façades

* Réaffirmer l’inscription des quais dans la ceinture verte de la boucle- Continuité de l’alignement d’arbres (revoir leur adap-tation au contexte urbain et aux usages)

* Remettre en question la circulation à l’échelle de la ville et des quais- Etablissement de différents scénarios d’avenir (pour le piéton, le cycliste et l’automobiliste)

* Connecter le paysage de la ville et le paysage de la rivière- Valoriser les connexions physiques et visuelles entre l’espace urbain et l’espace naturel de la rivière.- Valoriser les percées pertinentes depuis le tissu mé-diéval.- Affirmer la présence des places ouvrant sur les quais- S’appuyer sur la trame des jardis et des espace pu-blics végétalisés

* Redonner un statut de promenade aux quais et réafirmer leur vocation piétonne - Diminuer l’emprise de la voiture (circulation et station-nement- Préserver une capacité de stationnement pour les résidents du centre ancien- Créer une continuité piétonne sur les quais. - Connecter cet aménagement avec les chemine-ments existants. - Permettre un parcours touristique cohérent- Rendre la circulation des cyclistes plus confortable

* Permettre une réapropriation des berges en conservant leur caractère naturel- Permettre une meilleure appropriation des berges par le piéton (mobilier, revêtement)- Mettre en avant les accès

* Restaurer la continuité écologique- Permettre la continuité de la ripisylve

Page 34: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

33

La perception de socle est permise par le mur de sou-tènement des quais aux pieds de la ville médiévale. cet ouvrage vient se poser sur le glacis herbeux des berges.Il s’agira donc de veiller à la mise en valeur de ce mur autant par son aspect patrimonial et historique, que par son intérêt paysager et ce aussi bien de jour que de nuit.

Préserver la perception du socle supportant la ville médiévale

PROPOSITIONS

Le mur des quais s’est construit en plusieurs étapes. Parfois des plateformes inaccessibles situées à mi hauteur du mur sont restées en places. Celle ci peuvent servir pour d’éventuelles plantations mais peuvent également accueillir des manifestations artistiques éphémères. Il s’agit là d’actions venant animer le mur et incitant le passant à y porter un nouvel intérêt, un nouveau regard.

L’île Derborence, Parc Matisse, Gilles Clément

Des irrégularités à requalifier.

Les traces relatives à son histoire

Les éléments venant l’animerSon entretien

Mur de soutainnement des quais

Excroissances dans le mur

Ce double escalier monumental cotoie le pont Louis-Philippe et participe à la mise en scène de ce dernièr. Lors de l’évènement «Cahors plage» le mur a été décapé sur la partie abritant la plage. Ceci est un exemple avec lequel il faut être vigilant, en effet, il faut faire attention de ne pas employer des méthodes trop agressives qui pourraient attaquer le calcin qui protège la pierre.

Les successions d’escaliers proposent des perspectives interresantes.

Les murs des quais présentent de multiples traces témoignant de différents phases de construction. Une étude archéologique per-mettrait d’appréhender l’évolution de ce mur et d’établir différentes hypothèses quant à la relation qu’a pu établir la ville avec la rivière. Si des points d’informations sont mis en place, le parcours touris-tique proposé sur les quais pourrait être enrichi par un parcours sur les berges. Les renseignements touristiques présents sur les quais gagneraient à être étendues en contrebas, sur les berges par un ou deux autres points d’infomations.

Les bouches d’évacuation des trop plein d’orage sont des éléments à prendre en compte dans l’aménagement des quais. Ce sont un des éléments architecturaux qui animent la linéarité du mur.

2 3 4

1

2

3

4

1

Dans ce parc, un espace a été rendu inaccessible par des murs de béton de 7m de haut. Grâce à cet amé-nagement la végétation se développe sans intervention humaine.

Page 35: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

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Depuis 2011 et ce jusqu’en 2014, un dispositif d’aide financière pour la restauration des façades s’adresse aux propriétaires d’immeubles situés dans le secteur sauvegardé. Il s’agit d’une démarche interressante pour promouvoir la remise en valeur des façades et donc pour donner un nouveau visage aux rues de Cahors. Ce projet concerne une grande partie des rues irrigant le centre ancien, cependant il n’y a aucune prise en compte des immeubles constituant le front bâti des quais.

Dans la perspective du réaménagement des quais de Cahors et en vue de la nouvelle mise en valeur de ce socle urbain, il serait interressant d’etendre ce dispositif aux façades des quais faisant partie intégrante de l’espace public à requalifier.

Sur les quais, l’éclairage permet la mise en valeur des façades de la ville médiévale, cependant les berges sont jusqu’à présent peu ou mal éclairées. La percep-tion de socle n’est donc pas évidente de nuit et la pro-menade y est par endroits quasi impossible.

Un système d’éclairage continu sur les berges (qu’ils soient accessibles au piéton ou non) est conseillé afin d’affirmer le socle de la ville médiévale.L’exemple de l’éclairage des berges de la Seine au niveau de la passerelle Senghor Solférino, peut venir illustrer cette idée.

Berges en contre-bas de la pas-serelle Senghor Solférino (Paris)

Le port Bullier Berges en contr-bas du quais Champol-lion

Berges en contre-bas du quai Ségur d’Agueseau

Eclairage

Façades

Le mur est habillé par de la végétation

Au niveau des assises le mur est dégagé ainsi il sert de dossier.

Le mur abrite différentes essences. Ces végétaux par-ticipent à l’image du socle et aux ambiances singu-lières sur les berges. Il semble néanmoins essentiel de libérer le mur des ligneux, comme le maronnier, ve-nant fragiliser la structure du mur. D’autres essences telles que la Valériane des murs peuvent être favori-sées puisque inoffensives et apréciées de par leurs fleurs durant toute l’été. Toutefois des petits espaces au niveau des anciennes barbacanes encore bien vi-sibles, ou encore autour des luminaires méritent d’être entretenus régulièrement en ôtant la végétation.

Gestion de la végétation occupant le mur

Valériane des mursLuminaire caché sous une végétation dense

Marronnier

PROPOSITIONS

Page 36: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

35

Mettre en avant la ceinture verte autour de la ville médiévale

L’alignement d’arbres sur les quais

PROPOITIONS

Il s’agit de replanter les quais par une essence plus adaptée au milieu urbain afin de conserver la ceinture verte autour de la ville médiévale de Cahors.

Le principal aménagement paysager sur les quais est l’alignement d’arbres. Pourtant ces arbres sont mal implantés car trop proches du parapet et blo-quant par endroits le passage. D’autre part, l’essence planté qu’est le Sophora a un développement raci-naire en surface contrairement au platane par exemple dont les racines se développent en profondeur. Ceci engendre des fortes déformations dans le bitume re-couvrant le trottoir qui entravent la marche du piéton. Il semble donc inévitable de supprimer ces arbres et de les remplacer par une essence plus adaptée au contexte urbain.Il est important de choisir une essence dont le déve-loppement est au moins aussi importante que celui de l’arbre actuel.

PlataneErable sycomoreMarronnierTilleul argentéTulipier de Virginie

Comme sur le boulevard Gambetta, on trouve sur le quais Cavaignac une double rangée de platanes qui per-met d’assurer la perception de conti-nuité de ceinture verte.

En amont du périmètre d’étude, un alignement de tilleuls argentés longe la départementale remontant en di-rection de Figeac.

L’implantation de cet alignement devra se faire en fonction de l’emprise de la voirie. A noter qu’un sens unique laisserait plus de liberté et permettrait de dissocier aisément l’organisation du stationnement de l’alignement d’arbres. L’implantation permettra également un apport d’ombre à la promenade le long du parapet. Il faut cependant prendre en compte l’implantation actuelle des ré-seaux d’assainisement qui vont contraindre le choix d’emplacement des abres.Un espace de 8m est actuellement présent entre chaque arbre. Cette distance de plantation paraît raisonable mais peut varier. en effet, l’essence choisie va nécéssiter un espacement plus ou moins grand en fonction de son port. Par ailleurs, les différents espacements vont permettre des vues et des ambiances variées.

Les pieds d’arbres sont des espaces à prendre en compte dans l’aménage-ment. Il s’agit ainsi d’exploiter un maximum d’espace tout en respectant la place dédié au bien être du végétal.

Implantation

Le choix de l’essence

Références

Parc Jules Verne, Rouenl’arbre à banc, Laure Quo-niam

Système d’irrigation traditionnel Bézier. Laurent Mailliet, Corinne Bourgery

Strasbourg Jardin en pied d’arbre.Association locale

Alignenement avec une distance de plantation de 8m.

Alignement avec une distance de plantation de 5m.

Espaces verts privés

Monuments historiques

Page 37: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

36

Des jardins d’orne-ments, inaccessibles et parfois secrets (donc peu visibles depuis l’espace pu-blic) ponctuent la cité médiévale.

Les plantations en pot demandent beaucoup d’entre-tien.

Pots

Parcs

Jardins

Pieds de façadesCes plantations réa-lisées en pleine terre demandent moins d’entretient. De plus le végétale vient sou-ligner la façade.

Plantes grim-pantes :glycine, lierre, vigne, etc...

Petite cour inté-rieure végétalisée

Magnolia dans une petite cour

Balcon fleuri

1Le parc Olivier de Magny est le seul parc situé à proximité du centre de la ville médiévale.

Plantations sur l’espace privé... ... et sur l’espace public

Une ceinture verte englobe la ville médiévale. Cette boucle est à préserver comme élément de mise en valeur du centre historique. Au coeur de la boucle, si la cité médiévale de Cahors paraît être un espace très minéral, de nombreux petits espaces plantés viennent agrémenter les rues et ruelles.

PROPOSITIONS

En accentuant et encourageant ce sys-tème de petits éléments ou espaces verts dans la ville, des parcours peuvent se mettre en place irriguant le coeur de la ville et permettant des liens entre les différentes parties de la boucle : le bou-levard Gambetta et les quais.

L’apport de verdure permettrait un attrait plus fort des petites ruelles pour les pro-meneurs ainsi que pour les habitants.

En effet, en rentrant dans le centre ancien, les ruelles traversées sont également habillées par des petites touches de verdure, allant du pot de fleur au square, de l’espace privé à l’espace public et impactant fortement sur la perception que le visiteur peut avoir des rues mais également des monuments ou du bâti de façon plus globale.

2 3 1/2

3

4

5

4 5

1 2

3 4

1

2

3

4

Rue DéviaRue Port Bullier

1

1

2

2

Exploiter les liens transversaux à la boucle verte au sein du centre médiéval

Espaces verts privés

Monuments historiques

Accompagnement végétal

Page 38: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

37

A l’heure actuelle, la voie longeant les quais est à double sens. Cette double circulation rend les quais très bruyants et réduit considérablement la place du piéton sur les quais. La voiture fait office de véritable barrière pour le piéton, c’est un élément dominant sur les quais, par sa circulation ainsi que de par son stationnement.

Un schéma de circulation alternatif peut être envisagé pour rendre les quais plus attractifs pour le piéton tout en restant un axe de desserte et de passage pour les automobilistes. Une première possibilité serait de réduire la voie à un «sens unique» entre le pont Cabessut et le pont Louis Philiippe. Cette option changerait considérablement l’organisation et de l’espace dédié à chaque mobilité.

Situation actuelle : une voie à double sens avec une part importante dédiée au statonnement et un espace piéton réduit.

Alternative proposée : une voie à sens unique entre le pont Louis Philippe et le pont Cabessut. Un large espace pour le piéton ainsi que pour le stationnement.

PROPOSITIONS

Remettre en question le sché-ma de circulation à l’échelle de la ville et des quais

3.5 m

6

Page 39: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

38

Rue DéviaLa rue Dévia est une percée à mettre en avant puisque celle-ci longe un monument historique majeur de la ville (l’actuelle maison d’arrêt). Par ailleurs, il s’agit de la dernière rue permettant l’accès au fleuve avant la place de Lafayette avec le jardin du passeur, située bien plus haut. La rue Dévia est l’unique percée permettant une vue en plongée sur la rivière. De ce fait, il semble essentiel d’entretenir la vue ouverte en enlevant les éléments encombrants. De la même façon, cette axe permettrait d’être remis en valeur par un traitement approprié du sol, un revêtement plus lumineux ainsi que la valorisation des calades de galets existantes est conseillé.

Rue des BadernesLa rue des Badernes est une percée majeure dans le tissus de la ville médiévale. La connexion visuelle entre cette rue et la rivière implique la libération des quais de tout stationnement dans le prolongement de cet axe afin que le regard porte sur la rive opposée. Ainsi la vue porte directement sur l’église Notre-Dame-de-Saint-Georges.

Place traversante

Rue favorisant la connexion

Centre animé de la cité médiévale

Connexion visuelles

Liaisons vers les berges

Eléments remarquables

Rue Dévia

Place Lafayette

Rue Maréchal Foch

Rue Saint James

Rue Etienne de Brives

Rue Nationale

Rue des Badernes

Connecter le paysage de la ville avec le paysage de la rivière

PROPOSITIONS

Il s’agit de valoriser les connexions physiques et visuelles entre l’espace urbain et l’espace naturel de la rivière. Différentes percées dans le tissu médiéval pourront être exploitées, notamment les grandes percées XIXe, des rues permettant une vue sur des éléments remarquables ou encore des axes débouchant sur des placette. Ces places, jouant le rôle de porte sur la ville médiévale, sont à prendre en compte sur toute la largeur des quais afin de permettre une transition aisée vers les berges en contre bas tout en créant des espaces de rencontre venant séquencer l’axe des quais.

Des connexions par des percées dans le tisus médiéal

Page 40: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

39

Place Saint-UrcisseDe par le revêtement se prolongeant sur toute la largeur des quais, la place crée un lien entre la porte de la cité médiévale et les berges. Le traitement du sol étant semblable sur toute l’emprise de la place, il en résulte un espace de rencontre entre les différentes mobilités. Le stationnement sera abscent le long du parapet des quais afin de permettre une vue dégagée sur la rivière et l’accès plus évident aux berges.

Place Henri IV La rue Saint James aboutit sur la place Henri IV, dont le revêtement au sol se prolonge jusqu’à la limite des berges. Cette place permet un espace de partage des différentes mobilités mais est également le moyen de mettre en scène maison «Henri IV», monument historique de la ville. Il est interressant de prolonger le revêtement de la place jusqu’au moulin. La place Henri IV et le moulin Saint James étant à faible distance, un grand espace de partage permet la mise en scène de la maison Henri IV ainsi que le moulin Saint James, tout en réduisant la vitesse.

Place Champollion et place Metges

PROPOSITIONS

Des connexions par des places traversantes

Atelier Broichot - Atelier Palimpseste - Bureau d’études techniques - IES ChastagnolChristophe Broichot - Architecte urbaniste- MandataireGuillaume Laizé - Paysagiste DPLG

Ces deux places font l’objet de deux projets de réaménagement, il s’agira de prendre en compte ces nouveaux aménagemments dans les principes d’action.

L’espace est facilement appro-priable et polyvalent avec une très grande part dédiée aux usages pietonniers. La voie de circulation est traitée en pavés porphyre. Les parties piétonnes de part et d’autre de la rue sont en béton désactivé calcaire. De larges lignes de dalles calcaires viennent ryth-mer la place et mettent en va-leur la fontaine Clément Marot.

Le projet s’organise autour de la question de l’appropriation de la place par les piétons. Il n’y a pas de différence de niveau entre la voie de circulation à sens unique et l’espace central afin de facili-ter les déplacements. Le projet prévoit 7 places de sta-tionnement en bordure de l’ep-sace piéton.

Permis d’aménager de la place Medges Permis d’aménager de la place Champolion

Page 41: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

40PROPOSITIONS

Une connexion par le moulin Saint JamesLe moulin Saint James fait partie du patrimoine historique de la ville médiévale même si ce premier est quelque peu excentré du centre. L’histoire de l’édifice témoigne du rapport économique qu’en-tretenait la ville avec la rivière En effet le moulin usait de la force hydraulique

Vue sur le moulin Saint James avant son extension Vue sur le moulin Saint James après extension Promenade piétonne lon-geant le moulin

Vue sur le moulin Saint James en Travaux

Dans le cadre du projet de réaménagement des quais il semble que de par sa localisation à l’échelle de la ville mais également à l’échelle des quais, le moulin soit un espace majeur dans la reconnexion entre le centre ville médiéval et la rivière. La ville vient entraver sur l’espace de la rivière. Même si le programme est voué à un programme de loge-ment, il est interresant d’évoquer son potentiel d’espace public en rapport direct avec la continuité de la promenade piétonne sur les quais. Un projet de logements est il adapté au lieu au vu des nuisances sonores venant du barrage et de la voie très passante sur les quais ?

La partie ancienne est à sauvegarder d’un point de vue patrimonial, la partie plus récente quant à elle n’a plus une grande valeur patrimoniale et pourrait laisser place à un bel-védère dans la continuité de l’espace piéton des quais.Le potentiel hydroélectrique est a préserver, et à exploiter pour l’approvisionnement de la ville en électricité.

Afin de fluidifier le passage de la ville aux berges, il est essentiel de rendre les accès plus lisibles. En enlevant le stationnement et les arbres gênants devant les accès aux escaliers, aux cales et aux rampes le visiteur est plus facilement invité à emprunter ces passages. Par ailleurs la revalorisation de certais accès est necessaire afin que ces derniers puissent guider le promeneur vers les berges de façon convenable. La mise en valeur des accès peut également être réalisée par un revêtement au sol invitant le piéton à traverser les quais et le guidant depuis la ville médiévale.

Des connexions par les accès dans le mur de soutènement

pour la production de farine avant d’alimenter en électricité une partie de la ville de nos jours.

On peut remarquer la juxtaposition de deux bâti-ments datant de deux époques différentes. le bâti historique a subi une extension au cours du XXe siècle, il s’agit d’un ouvrage en béton, cou-vert d’une toiture terrase. L’ensemble ponctue les bords du Lot et vient animer la façade des quais .

Le moulin fait l’objet d’un projet de réaménagement en un ensemble de dix logments. Ce projet est en cours depuis la fin de l’année 2010. Les travaux ont été interrompus en 2011, la structure architecturale ayant été découverte et non protégée pendant un long moment, on peut noter le risque de fragilisa-tion causé par les intempéries. Par ailleurs on peut regretter la perte d’identité de l’architecture XXe sur l’extension, en effet, le projet met en place un toit à double pente venant remplacer le toit terrasse ori-ginel.

Page 42: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

41

Redonner un statut de prome-nade aux quais et réaffirmer leur vocation piétonne

PROPOSITIONS

Un des enjeux majeurs est de réduire l’impact de la voiture (circulation et stationnement) et ainsi de per-mettre une continuité piétonne et cyclable.Différents scénarios peuvent être établis concernant l’organistaion et la hiérarchisation des différentes mo-bilités sur les quais. Ces premières propositions pré-servent un maximum de stationnements.

12 m

5 5.5 1.5

12 m

14 m

14 m

16 m

16 m

La réduction de la voie à double sens actuelle à une largeur minimale de 5.5m, ainsi que la suppression d’un nombre considérable de stationne-ments permettrait de dédier un es-pace plus large au piéton. Seule une largeur des quais dépassant les 15m permettrait de réintroduire quelques stationnements en créneau. Dans cette situation les cyclistes sont dans l’obligation de partager l’espace pié-ton ou bien l’espace automobile.

A l’heure actuelle, la place accor-dée au piéton est très réduite. Le stationnement, souvent de part et d’autre de la voie automobile à double sens, occupe une large place sur les quais.

5 5.51.5 2 5 5.51.5 2,5 1.5

2.5 6 1.52 2.5 6 1.522 2 6 125Situation actuelle, voie à double sens avec deux trottoirs.

Double sens de circuation, promenade piétonne côté rivière

Place Champollion

Les quais : différentes largeures pour différentes pos-sibilités de réorganiation.

Place Louis IV

Place Saint Urcisse

Place Medge

12 m

14 m

16 m

Espaces les plus larges

Tout au long des quais, il es interressant de garder une largeur constante en ce qui concerne l’espace dé-dié a piéton. Une étendue de 5 m de largeur minimum permet un espace très confortable pour le pro-meneur. Cette surface permet l’implantation de mobilier urbain ainsi qu’un traitement des pieds d’arbres appro-prié à un alignement pouvant avoir un port conséquent pour un bon apport d’ombre.

Page 43: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

42

Hypothèses d’organisation de la circula-tion avec la mise en place d’un sens unique

PROPOSITIONS

La mise en place d’une voie à sens unique entre le pont Cabessut et le Pont Louis Philippe necessite de prendre en compte l’état du trafic à une échelle plus large.

Dans quel sens la circulation se ferait-elle ?

Pour répondre à cette question, différents scénarios peuvent être établis. Des itinéraires types démontrent les contournements engendrés par la mise en place de ce sens unique.

Trajet aller/retour entre la place Chapou et l’Archipel

Trajet aller/retour entre la place Chapou et l’Archipel

Scénario 1 : Une voie à sens unique du pont Louis Philippe au pont Cabessut

Ce nouveau schéma entraîne-rait des nouveaux noeuds de circulation dense dont l’aména-gement est à revoir. Le passage sur le pont Cabessut étant po-tentiellement amené à devenir plus important, les carrefours de part et d’autre deviendraient plus saturés. Inverssement, le giratoire au sud du boulevard Gambetta serait légèrement mois fréquenté ce sui permet-trait de fluidifier la circulation.

Scénario 2 : Une voie à sens unique du pont Cabessut au pont Louis Philippe

Ceci impliquerait le renforce-ment d’un trafic déja très dense au niveau du giratoire en bas du boulevard Gambetta ainsi que l’augmentation de la circu-lation sur le pont Cabessut.

Dans les deux alternatives, le carrefour entre l’avenue du Maquis et la rue des Jacobins serait à repenser pour l’adapter au trafic plus conséquent

Trajet aller/retour entre la place Chapou et la place Saint Georges

Trajet aller/retour entre la place Chapou et la place Saint Georges

Page 44: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

43PROPOSITIONS

Une meilleure répartition de l’espace pour les différentes mobilités avec la mise en place d’un sens unique.

Les alternatives précédemment proposées permettent de préserver un maximum de stationnements mais n’offre que peu d’espace au cycliste qui est obligé de partager l’espace avec le piéton ou bien avec la voi-ture.

La mise en place d’une voie à sens unique permet une plus grande liberté quant à la répartition des dif-férentes mobilités sur l’espace public. Cette solution permettrait notamment de donner une place à part entière au cycliste qui à l’heure actuelle ne se sent pas du tout en sécurité dans la ville de Cahors.Dans le cadre du projet européen «Smooth», favori-sant les mobilités douces, des interventions ponc-tuelles ont été réalisées comme la mise en place de garages à vélo. On peut cependant relever le manque de pistes cyclables à l’échelle de la ville. Alors que la Mairie prépare la traversée Est-Ouest de la ville par le vélo, la traversée Nord-Sud reste problématique à cause de la forte pente et la forte intensité du trafic automobile sur le boulevard Gambetta.

Il est donc essentiel d’affirmer le potentiel des quais pour l’accueil des cyclistes. En effet, les quais sont un des seuls espaces proposant une surface planne pour relier la ville du nord au sud.

La mise en place de véritables pistes cyclables sur les quais inciterait le cadurcien à choisir le vélo plutôt que la voiture pour se déplacer au sein de la ville.

Il serait interressant de tenir compte des aménage-ments actuels et à venir sur toute a boucle de quais et notamment sur la rive gauche. Une continuité cyclable de part et d’autre du Lot serait elle envisageable ?

14 m 16 m12 m

4 5.5 5.53 3 3 23.5 3.5 3.51.4 2 2

Sur les parties les plus étroites des quais (12 m)La voierie à sens unique permet un large trottoir le long des façades et une promenade piétonne ombragée le long de la rivière atteignant 3.5 m. Une piste cyclable sépare le piéton de la circulation automobile. Comme on le voit ci-contre, aucun stationnement n’est envisa-géable.

Sur les parties les plus larges des quais (16 m)La mise en place d’un sens unique permet un large espace dédié exclusivement au piéton le long de la rivière (5m) et le long des façades (2 m). Une bande cyclable à double sens de 3 m de large cotoie l’espace piéton et une bande de stationnement et/ou d’espace planté, sépare le cycliste de la voie automobile.

Page 45: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

44PROPOSITIONS

Les places sont des espaces de connexion entre la ville et les berges mais égale-ment des es-paces venant s é q u e n c e r l’axe viaire sur les quais.

Les espaces de partage des mobilités

Cas d’un sens unique/cas d’un sens double

Y établir des espaces de partage (zones 30) permet un ralentissement du la voiture tout en élargissant la place du piéton et du cycliste. Ce principe d’aménagement implique la prise en compte des projets de réaména-gement de la place Champolion et de la place Metge.Enfin, le mobilier tels que les arrêts de bus ou encore les poubelles sont à requalifier, leurs emplacements sont à repenser et à prendre en compte dans le futur aménagement.

La voiture est séparée du piéton et du cycliste par des potelets, empêchant également le sta-tionnement.Il est interessant d’avoir un revêtement unique sur toute l’emprise de la place pour accentuer la connexion entre le ville et la rivière.

Cas d’une voie à sens unique

Croisement avec la place Champollion

Croisement avec la place Saint-Urcisse

Cas d’une voie à sens unique

Cas d’une voie à double sens

Cas d’une voie à double sens

Maasoeverzone Cuijk (Pays- Bas) Buro Lubbers

Liaison entre la place de l’église, son jardin et le parvis du musée avec les quais

(2012-2013)

Page 46: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

45PROPOSITIONS

Les accès

Les berges quais Champollion

Les berges quais Ségur d’Aguesseau

2

2

1

1

Permettre une réappropriation des berges en conservant leur «ambiance naturelle»

Les acces, (escaliers, rampes ou cales), sont a requali-fier afin de rendre l’espace plus attractif et la connexion entre l’espace urbain et les berges plus fluide.Il s’agira également d’exploiter et d’accentuer la pré-sence des différentes qualités paysagères qu’on peut avoir au sein des espaces bordant le Lot. Deux es-paces sont essentiellement à requalifier. - Les berges en amont du moulin Saint James en contre-bas du quai Champollion- Les berges le long du quai Ségur d’AguesseauLes berges au niveau du port ont récemment été réa-ménagés et fonctionnement bien.

Un important travail de réhabilitation des acces est à réaliser. En effet, les escaliers sont couverts de plantes invasives, mais sont des éléments encore très bien utilisables et font partie intégrante du socle. Quand aux rampes, elles sont à mettre en valeur afin de donner l’envi au promeneur de l’emprunter dans la continuité de la promenade sur les quais.

LyonProjet de réamé-nagement des berges2013

Projet dirigé par Jérôme SANS, directeur de l’Ullens Center for contempory Art à Pekin

LyonUn façon singulière et ludique de passer des quais aux berges

LyonUne rampe monumentale pour passer des quais aux berges

En contrebas du quais champollion l’espace est envahi par la végétation. Les berges n’y ont pas été conforté. Le sentier pour y accéder est mal entretenu.Bien que réduit, cet espace a un véritable potentiel et est à remettre en valeur pour l’intégrer convenablement dans la promenade le long du Lot. Il peut prendre une fonction d’espace de repos, de contemplation. Il n’est pas à disocier du moulin Saint James et de sa possible remise en valeur.Cet espace pourrait-il devenir un nouveau «jardin secret» ?

Les berges en contrebas du quai Ségur d’Aguesseau sont d’une qualité paysagère tout autre. Actuellement les promeneurs investissant cet espace ne sont pas nombreux, et se composent essentiellement de personnes sortant leurs chiens. Il s’agit de rendre cette partie des berges plus attractive en les sécurisant, par la mise en place d’un revêtement de sol et d’un moblier de repos et d’hygiène adapté à leur confort. Un apport ponctuel d’arbres semble nécessaire pour remédier au manque d’ombre. Il s’agit d’en faire un lieu de séjour pour les habitants de la ville médiévale et pas seulement de passage En effet, cette partie des berges peut répondre au manque d’espaces enherbés au sud-est de la ville.

La réserve du courant d’Huchet, forêt galerie dans les Landes caractérisée par les essences telles que les aulnes, les chênes, les hêtres, les charmes, les saules, les robiniers, les noisetiers ou encore les aubépines.

Page 47: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

46

Aménagements urbains co-toyant fleuves et rivières en Europe

REFERENCES

SlovenieLjubjana2011Maitrise d’ouvrage : Mairie de Ljubljana,

Maître d’oeuvre :Boris Podrecca, ATE-LIER arhitekti, TRIJE arhitekti, MEDPROS-TOR, URBI

La plupart des grandes villes européennes se réap-proprient leurs berges, il est donc interressant de mettre en parallele Cahors avec les autres grandes agglomérations, françaises et européennes, qui se sont désormais totalement tournées vers leur fleuve (Bordeaux, Lyon, Toulouse, Berlin, Bilbao, ...)

AllemagneBerlin2001

Aménagement sur la rivière Spree

EspagneBilbao2000

Maître d’oeuvre :

Elías Mas Serra, Blanca Brea Ruiz, Francisco Javier Bil-bao Aldecoa, Gabi-nete de Arquitectura Municipal de Bilbao

France Auxerre2014

avant après

REFERENCES

Page 48: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

47

Principes d’action

Diagnostic

Enjeux

SYNTHESE

Les rives de Cahors…Des perceptions> Les quais, un socle minéral et végétal mettant en scène la ville médiévale depuis les alentours> Les quais, une promenade historique permettant des points de vues sur la ri-vière et la découverte du site cadurcien

Des espaces publics> Les quais, un espace de liaison à l’echelle de la boucle du méanadre> Un traitement de l'espace public hétérogène (mobilier et revêtement au sol)> Les berges un potentiel d'espace vert pour la ville médiévale

> Préserver la perception de « socle » supportant la ville médiévale

> Mettre en avant la ceinture verte autour de la ville médiévale

> Connecter le paysage de la ville et le paysage de la rivière

Préserver la perception de « socle » supportant la ville médiévale>Entretenir le mur de soutènement>Mettre en avant son histoire>Exploiter ses irrégularités>Valoriser le mur par l'éclairage et la gestion de la végétation>Intégrer la restauration des façades donnant sur les quais dans le dispositif en place dans le secteur sauvegardé

Mettre en avant la ceinture verte autour de la ville médiévale>Mettre en place un nouvel alignement d'arbres avec une essence adaptée au contexte urbain>Exploiter les liens transversaux à la ceinture verte au sein du centre médiéval

Connecter le paysage de la ville et le paysage de la rivière> Requestionner le schéma de circulation actuel> Des connexions enrequalifiant les percées existantes dans le tissus urbain> Des connexions en aménageant des places traversantes> Des connexions en mettant en valeur les accès dans le mur de soutènement> Des connexions en requestionnant l’avenir du moulin Saint James

Diagnostic

Cahors est enserré au sein d'un méandre et plus largement entouré par un relief imposant. La ville n'était que peu tourné vers le Lot jusqu'à présent même si, historiquement, la ville entretenait une relation économique avec la rivière comme l'at-testent les différents anciens moulins.

Enjeux

Différents enjeux découlent du diagnostic, le prin-cipal étant d’établir une nouvelle relation entre la ville et sa rivière en revalorisation la rivière par une réappropriation urbaine.

Principes d'action

Les conseils en termes d’action à mener pour ré-pondre aux différents enjeux vont d’une réorgani-sation complète de l’espace dédié aux différentes mobilités sur les quais à une intervention plus lé-gère sur les berges en apportant de l’urbain dans le traitement de l’espace dit «naturel». Deux types d’actions qui sont coordonnées par une troisième visant à créer des liens transversaux entre le tissus urbain, les quais et les berges.

Redonner un statut de promenade aux quais et réaffirmer leur vocation piétonne> Réorganiser les emprises de chaque mobilité en donnant une part majeure à l’emprise piétonne et cycliste> Etudier la possiblité d’une réorganisation du trafic avec une voie à sens unique pour renforcer l’emprise piétonne et cyclable

Permettre une réappropriation des berges et conserver leur « ambiance naturelle> Requalifier les accès (escaliers, cales, rampes)> Préserver et renforcer la présence des différentes ambiances paysagères sur les berges à requalifier > Les berges en contrebas du quais Champollion : rendre l'espace accessible et appropriable par un mobilier adapté > Les berges en contrebas du quais Ségur d'Aguesseau : Rendre l'espace attractif par un cheminement confortable, la mise en place de mobilier urbain et un apport d'ombre.

> Redonner un statut de promenade aux quais et réaffirmer leur vocation piétonne

> Permettre une réappropriation des berges et conserver leur « ambiance naturelle »

Attractivité > Les quais et les berges, des espaces difficilement appropriables et pauvres en équipements> Les quais, malgré tout un espace bien investis par les différentes mobilités

Des usagers> La circulation et stationnement automobile, une barrière entre la ville et la rivière> Le cycliste, un usager sans espace à part entière> Le piéton, un cheminement encombré sur les quais> Le piéton, un cheminement peu attractif sur les berges> Le piéton des espaces de liaison entre quais et berges peu mis en valeur

Page 49: Etude des dialogues entre la rivière du Lot et la ville de Cahors

Romain FARGETTE

LennyPOL

Stage CAUE, de juin à août 2013