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Étude de l’alimentation totale infantile

Tome 2 – Partie 4 Résultats relatifs aux résidus de pesticides Rapport d’expertise collective

Édition scientifiqueSeptembre 2016

Étude de l’alimentation totale infantile

Tome 2 – Partie 4 Résultats relatifs aux résidus de pesticides Rapport d’expertise collective

Édition scientifiqueSeptembre 2016

Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, 14 rue Pierre et Marie Curie, 94701 Maisons-Alfort Cedex Téléphone : + 33 (0)1 49 77 13 50 - Télécopie : + 33 (0)1 49 77 26 26 - www.anses.fr

Etude de l’Alimentation Totale infantile (EATi)

Exposition alimentaire des enfants de moins 3 ans à certaines substances

TOME 2 – Partie 4 : Résultats relatifs aux résidus de pesticides

Saisine n°2010-SA-0317 RAPPORT

d’expertise collective

Comités d’Experts Spécialisé « Evaluation des risques liés aux risques chimiques et physiques liés aux

aliments »

Groupe de Travail « Etude de l’alimentation totale EATi »

Septembre 2016

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Mots clés

Etude de l’alimentation totale infantile, Contaminants, Nutriments, Pesticides, Exposition

Infant Total Diet Study, Contaminants, Nutrients, Pesticides, Exposure

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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La présentation de l’Etude de l’Alimentation Totale infantile est déclinée en différents volets : - Un premier tome reprenant l’avis de l’Anses relatif à l’exposition alimentaire des enfants de

moins de 3 ans à certaines substances, la synthèse de l’étude et les conclusions de l’expertise collective relatives à l’étude

- Un deuxième tome décrivant l’étude et ses résultats et divisé en plusieurs parties :

o Partie 1 : Méthodologie de l’étude (de la sélection des aliments à l’évaluation du risque), limites et incertitudes

o Partie 2 : Résultats relatifs aux composés inorganiques (Eléments traces métalliques, Minéraux)

o Partie 3 : Résultats relatifs aux composés organiques (Polluants organiques persistants, Composés néoformés, Mycotoxines, Substances issues des matériaux de contact des denrées alimentaires, Phytoestrogènes et stéroïdes sexuels d’origine naturelle, Additifs)

o Partie 4 : Résultats relatifs aux résidus de pesticides

Dans ce tome vous trouverez les résultats relatifs aux résidus de pesticides. Une lecture de la première partie décrivant la méthode de l’étude est nécessaire pour la bonne compréhension et interprétation des informations présentes dans ce tome.

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Présentation des intervenants

PRÉAMBULE : Les experts externes, membres de comités d’experts spécialisés, de groupes de travail ou désignés rapporteurs sont tous nommés à titre personnel, intuitu personae, et ne représentent pas leur organisme d’appartenance.

GROUPE DE TRAVAIL « ETUDE DE L’ALIMENTATION TOTALE INFANTILE »

Président M. Jean-Pierre CRAVEDI – Directeur de Recherche – Compétences en toxicologie alimentaire et sur les pesticides

Membres Mme Catherine BENNETEAU-PELISSERO – Enseignant chercheur – Compétences en nutrition et sur les phytoestrogènes

M. Cyril FEIDT – Professeur des Universités – Compétences en transfert des contaminants

M. Philippe GLORENNEC – Enseignant chercheur – Compétences en exposition environnementale et sur les métaux

Mme Laurence GULDNER – Epidémiologiste – Compétences en pesticides et en exposition environnementale (démission en Janvier 2015)

Mme Catherine LECLERCQ – Nutrition Officer – Compétences en exposition alimentaire et sur les additifs

M. André MAZUR – Directeur de Recherche – Compétences en nutrition et sur les minéraux

M. Alain-Claude ROUDOT – Enseignant chercheur – Compétences en modélisation mathématique

M. Patrick SAUVEGRAIN – Ingénieur, coordinateur technique – Compétences en chimie analytique et sur les matériaux au contact des denrées alimentaires

M. Rémy SLAMA – Chercheur – Compétences en épidémiologie et santé environnementale

Mme Paule VASSEUR – Professeur de Toxicologie émerite – Compétences en toxicologie

Remerciements à M. Dominique TURCK (Professeur des universités, Praticien hospitalier – Compétences en pédiatrie et nutrition) pour son appui lors de la mise en place de ce groupe de travail.

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AUTRES GROUPES DE TRAVAIL

■ GT « Méthodes analytiques dans l’alimentation » – 2013 - 2015

Président

M. Jean-Marc FREMY – Directeur de recherche Anses (retraité) – Compétences en chimie analytique

Membres

Mme Emmanuelle BICHON – Chercheur – Compétences en spectrométrie de masse

Mme Valérie CAMEL – Professeur de chimie analytique – Compétences en chimie analytique

M. Christophe CORDELLA – Chercheur – Compétences en chimie analytique

M. Konrad GROB – Chercheur – Compétences en chimie analytique

Mme Dary INTHAVONG – Chercheur – Compétences en spectrométrie de masse

Mme Florence LACOSTE – Chercheur – Compétences en chimie analytique

Mme Béatrice LALERE – Chercheur – Compétences en chimie analytique

M. Michel LAURENTIE – Chercheur – Compétences statistiques

M. Bruno LE BIZEC – Chercheur – Compétences en chimie analytique

M. Eric MARCHIONI – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

M. Laurent NOEL (jusqu’au 13 janvier 2015) – Chercheur – Compétences en chimie analytique

■ GT « ERS EDCH » – 2013 - 2016

Président

M. Michel JOYEUX - Directeur recherche développement et qualité de l’eau / Docteur en médecine, Docteur en sciences - Compétences en toxicologie, évaluation de risques sanitaires, santé publique.

Membres

M. Pierre-Jean CABILLIC - Retraité - Compétences en eau, règlementation, terrain

M. Edmond CREPPY - Professeur - Compétences en toxicologie (dont cancérogénèse)

M. Joseph DE LAAT - Professeur - Compétences en procédés de traitement EDCH (oxydation), chimie de l’eau

Mme Laetitia KNOCKAERT - Chargée de mission / Docteur en scineces - Compétences en toxicologie, médicaments

M. Patrick LEVALLOIS - Professeur / Médecin spécialiste - Compétences en épidémiologie, santé environnement, EDCH

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M. Jean-Michel MAIXENT - Professeur - Compétences en toxicologie, biochimie

M. Christophe ROSIN - Responsable Unité Adjoint - Compétences en chimie analytique, contrôle sanitaire des EDCH

Mme Marie-Pierre SAUVANT-ROCHAT - Professeur - Compétences en santé publique et environnement, épidémiologie, évaluation de risques sanitaires.

Mme Bénédicte WELTE – Directrice adjointe de recherche du développement et de la qualité de l'eau / Docteur en sciences – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau (tous procédés, filières de traitement).

■ GT « Evaluation des substances et procédés soumis à autorisation en alimentation humaine » – 2012 - 2015

Président M. Claude ATGIE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie alimentaire et sur les additifs et auxiliaires technologiques

Membres

Mme Elmira ARAB-TEHRANY – Maître de conférence – Compétences en traitements ionisants, thermoperméailité et sur les néoformés et les bioplastiques

M. François ARSAC – Retraité – Compétences en toxicologie générale et sur les lignes directrices OCDE

M. Jean-Charles BENEZET – Maître de conférence – Compétences en chimie des matériaux

M. Fabien BOLLE – Directeur de laboratoire – Compétences en santé publique et sur les risques chimiques

M. Luc FILLAUDEAU – Maître de conférence – Compétences sur le traitement thermique

Mme. Claude GENOT – Chercheur – Compétences en chimie, oxydation, multiplication des protéines, et sur les lipides

Mme Françoise GUERAUD –Chercheur – Compétences en oxydation lipidique et chimie

Mme Florence LACOSTE – Chercheur – Compétences en analyse des huiles et sur les corps gras et les contaminants organiques

M. Claude LAMBRE – Retraité – Compétences en toxicologie génétique, génotoxicité, ERS

M. Christian LAURENT – Compétences en génotoxicité

M. Michel LAURENTIE – Chercheur – Compétences en méthodologie analytique, biostatistique, toxicocinétique, chimie des aliments, toxicologie

Mme Anne-Christine MACHEREY – Directrice de laboratoire – Compétences en toxicologie, en ERS et sur REACh et les matériaux au contact des denrées alimentaires (jusqu’au 21 novembre 2013)

M. Jean-Michel MAIXENT – Professeur des universités – Compétences en toxicologie générale, essais industriels, physico chimie, Novel food

Mme Carole PROST – Chercheur – Compétences en analyses sensorielles, allergies liées aux aliments, ERS et sur les additifs

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M. Philippe SAILLARD – Chercheur – Compétences sur la réglementation des matériaux au contact des denrées alimentaires, des conditions d'essai et des impacts procédés

M. Patrick SAUVEGRAIN – Ingénieur, coordinateur technique – Compétences en chimie analytique et sur les matériaux au contact des denrées alimentaires

RAPPORTEURS

Etaient rapporteurs sur la partie danger des résidus de pesticides :

Mme Martine CLAUW – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Jean-Pierre CRAVEDI – Directeur de Recherche - Compétences en toxicologie alimentaire et sur les pesticides

M. Michel GUERBET – Professeur – Compétences en toxicologie, santé publique, protection et sécurité des consommateurs

M. Alain PERIQUET – Professeur des universités, directeur d’IUP (retraité) – Compétences en physiologie, nutrition, alimentation, toxicologie, sécurité des aliments, pesticides

Mme Paule VASSEUR – Professeur de Toxicologie émerite – Compétences en toxicologie

COMITÉS D’EXPERTS SPÉCIALISÉS

Les travaux, objets du présent rapport ont été suivis et adoptés par le CES suivant :

■ CES « Evaluation des risques physico-chimiques dans les aliments » – 2015 - 2018

Président M. Cyril FEIDT – Professeur des universités – Compétences en transfert des contaminants

Membres

M. Claude ATGIE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Pierre-Marie BADOT – Professeur des universités – Compétences en transfert des contaminants

M. Jacques BELEGAUD – Professeur honoraire – Compétences en toxicologie

Mme Valérie CAMEL – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

Mme Martine CLAUW – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Guillaume DUFLOS – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

Mme Camille DUMAT – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

M. Jérôme GAY–QUEHEILLARD – Maître de conférence des universités – Compétences en impacts digestifs et métabolisme

M. Thierry GUERIN – Directeur de recherche – Compétences en chimie analytique

Mme Nicole HAGEN–PICARD – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

Mme Laila LAKHAL – Ingénieur animateur de projets – Compétences en toxicologie

M. Claude LAMBRE – Retraité – Compétences en toxicologie

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M. Bruno LE BIZEC – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

Mme Raphaële LE GARREC – Maître de conférences des universités – Compétences en toxicologie

M. Eric MARCHIONI – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

M. César MATTEI – Maître de conférence des universités – Compétences en toxicologie

Mme Sakina MHAOUTY–KODJA – Directeur de recherche – Compétences en toxicologie

M. Fabrice NESSLANY – Directeur de laboratoire – Compétences en toxicologie

M. Alain–Claude ROUDOT – Professeur des universités – Compétences en modélisation mathématique

Mme Karine TACK – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

Mme Paule VASSEUR – Professeur émérite – Compétences en toxicologie

M. Eric VERDON – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

M. Jean–Paul VERNOUX – Professeur émérite – Compétences en toxicologie

■ CES « Evaluation des risques physico-chimiques dans les aliments » – 2012 - 2015

Président M. Pierre-Marie BADOT – Professeur des universités – Compétences en transfert des contaminants

Membres M. Claude ATGIE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

Mme Sandrine BLANCHEMANCHE – Professeure des universités – Compétences en sociologie

Mme Valérie CAMEL – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

Mme Martine CLAUW – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

Mme Camille DUMAT – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

M. Cyril FEIDT – Professeur des universités – Compétences en transfert des contaminants

M. Konrad GROB – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

Mme Nicole HAGEN–PICARD – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Claude LAMBRE – Retraité – Compétences en toxicologie

M. Michel LARROQUE –Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

M. Bruno LE BIZEC – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

Mme Anne-Christine MACHEREY – (démission en décembre 2013) - Directrice de laboratoire – Compétences en toxicologie

M. Jean-Michel MAIXENT – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Rémi MAXIMILIEN – Directeur de recherche – Compétences en médecine et toxicologie

M. Jean-François NARBONNE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

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M. Fabrice NESSLANY – Directeur de laboratoire – Compétences en toxicologie

M. Jean-Marie RENAUDIN – Praticien Hospitalier – Compétences en allergologie

M. Alain–Claude ROUDOT – Professeur des universités – Compétences en modélisation mathématique

Mme Karine TACK – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

Mme Paule VASSEUR – Professeur émérite – Compétences en toxicologie

M. Jean–Paul VERNOUX – Professeur émérite – Compétences en toxicologie

Etaient rapporteurs pour le CES « ERCA »

M. Claude ATGIE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

Mme Martine CLAUW – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Konrad GROB – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

M. Cyril FEIDT – Professeur des universités – Compétences en transfert des contaminants

Mme Nicole HAGEN–PICARD – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Claude LAMBRE – Retraité – Compétences en toxicologie

M. Bruno LE BIZEC – Professeur des universités – Compétences en chimie analytique

M. Jean-Michel MAIXENT – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Rémi MAXIMILIEN – Directeur de recherche – Compétences en médecine et toxicologie

M. Jean-François NARBONNE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie

M. Fabrice NESSLANY – Directeur de laboratoire – Compétences en toxicologie

Mme Karine TACK – Responsable de laboratoire – Compétences en chimie analytique

Mme Paule VASSEUR – Professeur émérite – Compétences en toxicologie

M. Jean–Paul VERNOUX – Professeur émérite – Compétences en toxicologie

Etaient rapporteurs en appui au CES « ERCA »

Mme Isabelle OSWALD – Directeur de recherche - Compétences en toxicité des mycotoxines

M. Jean-Marc FREMY – Directeur de recherche Anses (retraité) – Compétences en chimie analytique

Mme Catherine BENNETAU-PELISSERO – Professeur des universités – Compétences en phystoestrogènes, isoflavones, perturbateurs endocriniens, santé osseuse

■ CES « Nutrition Humaine » – 2015 - 2018

Président

M. François MARIOTTI – Maître de conférence – Compétences en métabolisme des protéines, acides aminés, besoins et recommandations nutritionnels, métabolisme postprandial, syndrome métabolique

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Membres Mme Catherine ATLAN – Praticien hospitalier – Compétences en endocrinologie, maladies métaboliques

Mme Catherine BENNETAU-PELISSERO – Professeur des universités – Compétences en phystoestrogènes, isoflavones, perturbateurs endocriniens, santé osseuse

Mme Marie-Christine BOUTRON-RUAULT – Directeur de recherche – Compétences en épidémiologie nutritionnelle et des cancers, appareil digestif

M. Jean-Louis BRESSON – Professeur des universités, Praticien hospitalier – Compétences en épidémiologie, immunologie, nutrition infantile, femmes enceintes et protéines

M. Olivier BRUYERE – Professeur des universités – Compétences en épidémiologie, santé publique, ostéoporose

Mme Blandine DE LAUZON-GUILLAIN – Chargé de recherche – Compétences en épidémiologie, nutrition infantile, nutrition des femmes enceintes et allaitantes, santé publique

Mme Anne GALINIER – Maître de conférence des universités, Praticien hospitalier – Compétences en métabolisme du tissu adipeux, obésité, physiopathologie

M. Jean-François HUNEAU – Professeur des universités – Compétences en nutrition humaine

Mme Emmanuelle KESSE-GUYOT – Directeur de recherche – Compétences en épidémiologie, nutrition et pathologies, nutrition et santé publique

Mme Corinne MALPUECH BRUGERE – Professeur des universités – Compétences en nutrition des pathologies, métabolisme des macro- et micronutriments

Mme Catherine MICHEL – Chargé de recherche – Compétences en nutrition infantile, métabolisme des macro- et micronutriments, probiotiques, fonctions biologiques

Mme Béatrice MORIO-LIONDORE – Directeur de recherche – Compétences en nutrition humaine, métabolisme énergétique

Mme Jara PEREZ-JIMENEZ – Chargé de recherche – Compétences en microconstituants, nutrition et pathologies, biodisponibilité

M. Sergio POLAKOF – Chargé de recherche – Compétences en nutrition et pathologies, nutrition et santé publique, métabolisme énergétique

M. Jean-Marie RENAUDIN – Praticien hospitalier – Compétences en allergologie

Mme Anne-Sophie ROUSSEAU – Maître de conférence des universités – Compétences en nutrition et activité physique, biodisponibilité, stress oxydant

M. Luc TAPPY – Professeur des universités – Compétences en endocrinologie, métabolisme des glucides

M. Stéphane WALRAND – Directeur de recherche – Compétences en physiopathologie, métabolisme protéique et acides aminés

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■ CES « Nutrition Humaine » – 2012 - 2015

Président

M. François MARIOTTI – Maître de conférences – Compétences en métabolisme des protéines, acides aminés, besoins et recommandations nutritionnels, métabolisme postprandial, syndrome métabolique

Membres

Mme Latifa ABDENNEBI-NAJAR – Directeur de recherche – Compétences en nutrition humaine, obésité

M. Jacques BELEGAUD – Professeur des universités honoraire – Compétences en toxicologie

Mme Catherine BENNETAU-PELISSERO – Professeur des universités – Compétences en phystoestrogènes, isoflavones, perturbateurs endocriniens, santé osseuse

Mme Marie BODINIER – Chargé de recherche – Compétences en allergies alimentaires, physiologie intestinale et système immunitaire

M. Marc BONNEFOY – Professeur des universités, Praticien hospitalier – Compétences en gériatrie, activité physique chez la personne âgée

Mme Marie-Christine BOUTRON-RUAULT – Directeur de recherche – Compétences en épidémiologie nutritionnelle et des cancers, appareil digestif

M. Jean-Louis BRESSON – Professeur des universités, Praticien hospitalier – Compétences en épidémiologie, immunologie, nutrition infantile, femmes enceintes et protéines

M. Olivier BRUYERE – Professeur des universités – Compétences en épidémiologie, santé publique, ostéoporose

Mme Sybil CHARRIERE – Maître de conférences des universités, Praticien hospitalier – Compétences en endocrinologie

M. Gérard CROS – Professeur des universités – Compétences en pharmacologie

M. Anthony FARDET – Chargé de recherche – Compétences en nutrition humaine

Mme Anne GALINIER – Maître de conférence des universités, Praticien hospitalier – Compétences en métabolisme du tissu adipeux, obésité, physiopathologie

M. Jean-François HUNEAU – Professeur des universités – Compétences en nutrition humaine

M. Alexandre MACIUK – Maître de conférence des universités – Compétences en pharmacognosie

M. André MAZUR – Directeur de Recherche – Compétences en microconstituants végétaux, système cardiovasculaire

M. Gilles MITHIEUX – Directeur de Recherche – Compétences en obésité, diabète, nutrition et cerveau, comportement alimentaire

Mme Béatrice MORIO-LIONDORE – Directeur de recherche – Compétences en nutrition humaine, métabolisme énergétique

M. Claude MOULIS – Professeur des universités émérite – Compétences en pharmacognosie

Mme Annie QUIGNARD-BOULANGE – Directeur de recherche émérite – Compétences en métabolisme des lipides

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Mme Ariane SULTAN – Maître de conférence des universités, Praticien hospitalier – Compétences en endocrinologie, nutrition clinique

M. Stéphane WALRAND – Directeur de recherche – Compétences en physiopathologie, métabolisme protéique et acides aminés

Etaient rapporteurs pour le CES “Nutrition Humaine”

Mme Muriel BOST – Praticien hospitalier – Compétences en éléments traces

Mme Véronique COXAM – Directeur de recherche – Compétences en micronutriments, micro-constituants végétaux, santé osseuse

M. Jean-Philippe GIRARDET – Professeur des universités, Praticien hospitalier – Compétences en nutrition pédiatrique et femmes enceintes, obésité

M. Olivier GUILLARD – Maître de conférences des universités – Praticien hospitalier – Compétences en éléments traces, toxicologie

M. André MAZUR – Directeur de recherche – Compétences en microconstituants végétaux, système cardiovasculaire

M. Alain PINEAU – Professeur des universités, Praticien hospitalier – Compétences en éléments traces, toxicologie

■ CES « Eaux » – 2014 - 2016

Président M. Yves LÉVI – Professeur de santé publique et environnement – Compétences en santé publique, polluants émergents, évaluation de risques sanitaires, écologie microbienne

Membres Mme Claire ALBASI – Directrice de recherche, Docteur ingénieur – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau (membranes), assainissement, chimie de l’eau, utilisation de ressources en eau alternatives.

Mme Sophie AYRAULT – Chef d'équipe, Docteur habilité à diriger des recherches – Compétences en chimie de l’eau dont chimie minérale

M. Jean BARON – Responsable de département, Ingénieur de recherche – Compétences en matériaux au contact de l’eau, produits et procédés de traitement de l’eau (filières de traitement)

M. Jean–Luc BOUDENNE – Professeur – Compétences en métrologie des eaux, chimie et qualité des eaux, chimie de l’environnement

Mme Véronique BOUVARD – Spécialiste scientifique, Docteur en sciences – Compétences en toxicologie dont cancérogénèse

Mme Corinne CABASSUD – Professeure – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau dont membranes, chimie de l’eau

M. Jean CARRÉ – Professeur honoraire – Compétences en hydrogéologie, ressources en eau, périmètres de protection des captages et expérience terrain

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Mme Catherine CHUBILLEAU – Praticien hospitalier, Docteur en pharmacie, Docteur en sciences – Compétences en épidémiologie, microbiologie de l’eau

M. Olivier CORREC – Ingénieur de recherche, Docteur en sciences – Compétences en matériaux au contact de l’eau, réseaux intérieurs

M. Christophe DAGOT – Directeur adjoint, Professeur – Compétences en assainissement, utilisation de ressources en eau alternatives

Mme Isabelle DUBLINEAU – Chargée de mission auprès du directeur de la radioprotection de l'Homme, Docteur habilité à diriger des recherches – Compétences en toxicologie

Mme Sylvie DUBROU – Directeur de laboratoire, Docteur en pharmacie – Compétences en microbiologie de l’eau

M. Robert DURAN – Responsable d’équipe, Professeur – Compétences en écotoxicologie

M. Stéphane GARNAUD – Responsable technique eau et assainissement, Docteur en sciences – Compétences en assainissement

M. Jean–François HUMBERT – Directeur de recherche, Docteur habilité à diriger des recherches – Compétences en microbiologie de l’eau dont cyanobactéries, écologie microbienne

M. Michel JOYEUX – Directeur recherche développement et qualité de l’eau, Docteur en médecine, Docteur en sciences – Compétences en toxicologie, évaluation de risques sanitaires, santé publique

Mme Colette LE BACLE – Retraitée, Docteur en médecine – Compétences en santé travail, microbiologie de l’eau

M. Benjamin LOPEZ – Chef de projet, Docteur en sciences – Compétences en hydrogéologie, ressources en eau, modélisation

M. Jacques–Noël MUDRY – Professeur honoraire d'hydrogéologie – Compétences en hydrogéologie, ressources en eaux, périmètres de protection des captages, expérience terrain

M. Daniel PERDIZ – Maître de conférences, Pharmacien toxicologue – Compétences en toxicologie, génotoxicité, perturbateurs endocriniens dans l’eau

Mme Fabienne PETIT – Enseignant chercheur, Professeur – Compétences en écologie microbienne

M. Mohamed SARAKHA – Professeur – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau, photochimie, oxydation avancée, chimie réactionnelle de l’eau

Mme Marie–Pierre SAUVANT–ROCHAT – Professeur – Compétences en santé publique et environnement, épidémiologie, évaluation de risques sanitaires

Mme Michèle TREMBLAY – Docteur en médecine spécialiste en santé communautaire / Médecin conseil en santé au travail et en maladies infectieuses – Compétences en santé travail, microbiologie de l’eau

Mme Michèle VIALETTE – Chef de service, Docteur habilité à diriger des recherches – Compétences en microbiologie de l’eau dont virologie

Mme Bénédicte WELTE – Directrice adjointe de recherche du développement et de la qualité de l'eau, Docteur en sciences – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau (tous procédés, filières de traitement)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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■ CES « Eaux » – 2011 - 2013

Président M. Yves LÉVI – Professeur de santé publique et environnement – Compétences en santé publique, polluants émergents, évaluation de risques sanitaires, écologie microbienne

Membres M. Yves ANDRÈS – Responsable d'équipe – Compétences en génie des procédés, réutilisation des eaux grises, qualité des eaux usées et des eaux grises, traitement des eaux grises.M. Jean–Luc BOUDENNE – Professeur – Compétences en métrologie des eaux, chimie et qualité des eaux

Mme Corinne CABASSUD – Professeure – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau dont membranes, chimie de l’eau

M. Jean CARRÉ – Professeur honoraire – Compétences en hydrogéologie, ressources en eau, périmètres de protection des captages et expérience terrain

Mme Catherine CHUBILLEAU – Praticien hospitalier, Docteur en pharmacie, Docteur en sciences – Compétences en épidémiologie, microbiologie de l’eau M. Olivier CORREC – Ingénieur de recherche, Docteur en sciences – Compétences en matériaux au contact de l’eau, réseaux intérieurs

M. Christophe DAGOT – Directeur adjoint, Professeur – Compétences en assainissement, utilisation de ressources en eau alternatives

Mme Sylvie DUBROU – Directeur de laboratoire, Docteur en pharmacie – Compétences en microbiologie de l’eau

M. Alain HÉDUIT – Directeur de recherche, Animateur du thème de recherche EPURE – Compétences en réutilisation des eaux usées, qualité des rejets, traitement des eaux usées, boues activées

M. Jean–François HUMBERT – Directeur de recherche, Docteur habilité à diriger des recherches – Compétences en microbiologie de l’eau dont cyanobactéries, écologie microbienne

M. Michel JOYEUX – Directeur recherche développement et qualité de l’eau, Docteur en médecine, Docteur en sciences – Compétences en toxicologie, évaluation de risques sanitaires, santé publique

Mme Colette LE BACLE – Docteur en médecine – Compétences en santé travail, microbiologie de l’eau

M. Pierre LE CANN – Professeur – Compétences en microbiologie des eaux marines, techniques analytiques de virus entériques et mycologie

Mme Laurence MATHIEU – Maitre de Conférences, Docteur en sciences – Compétences en microbiologie, biofilm, aérosol, légionnelles

M. Patrick MAZELLIER – Professeur – Compétences en traitement EDCH, constituants et contaminants des eaux, qualité des ressources, substances émergentes

M. Jacques–Noël MUDRY – Professeur honoraire d'hydrogéologie – Compétences en hydrogéologie, ressources en eaux, périmètres de protection des captages, expérience terrain

M. Maxime PONTIÉ – Professeur – Compétences en chimie de l'eau, traitement EDCH et aquaculture, biofilm, génie des procédés, dessalement, membranes

Mme Anne–Marie POURCHER – Directeur de recherche – Compétences en microbiologie eau, traitement biologique des déchets et des effluents, biomathématiques, indicateurs de contamination fécale, bactériologie

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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M. Robert TARDIF – Professeur – Compétences en toxicologie, ERS, piscines, santé environnement, nanoparticules, toxines, risques professionnels, PBPK

Mme Michèle TREMBLAY – Docteur en médecine spécialiste en santé communautaire, Médecin conseil en santé au travail et en maladies infectieuses – Compétences en santé travail, microbiologie de l’eau

Mme Bénédicte WELTE – Directrice adjointe de recherche du développement et de la qualité de l'eau, Docteur en sciences – Compétences en produits et procédés de traitement de l’eau (tous procédés, filières de traitement)

Etaient rapporteurs pour le CES « Eaux »

Mme Sophie AYRAULT – Chef d'équipe, Docteur habilité à diriger des recherches – Compétences en chimie de l’eau dont chimie minérale

M. Michel JOYEUX – Directeur recherche développement et qualité de l’eau, Docteur en médecine, Docteur en sciences – Compétences en toxicologie, évaluation de risques sanitaires, santé publique

Mme Marie–Pierre SAUVANT–ROCHAT – Professeur – Compétences en santé publique et environnement, épidémiologie, évaluation de risques sanitaires

■ CES « Produits phytopharmaceutiques : Substances et préparations chimiques» – 2013-2015

Président M. Eric THYBAUD – Responsable de pôle, Docteur en écotoxicologie – Compétences en Ecotoxicologie, Impact sur les écosystèmes, Evaluation des risques, Abeille, Perturbateurs endocriniens

Membres

M. Philippe BERNY – Chef d'unité Pédagogique Vétérinaire, Professeur de Toxicologie – Compétences en toxicologie, toxicovigilance, écotoxicologie

Mme Marie-France CORIO-COSTET – Directeur de recherche, Docteur en sciences de l'université de Strasbourg – Compétences en efficacité, fongicides, résistance, mode d'action, SDN, vigne

M. Robert DELORME – Retraité – Compétences en efficacité, insecticides, résistance

M. Marc GALLIEN – Conseiller en prévention, chargé de mission – Compétences en application des produits phytosanitaires, équipement d'application, protection des agriculteurs, prévention

M. Christian GAUVRIT – Retraité – Compétences en efficacité, herbicides, adjuvants, mode d'action

Mme Florence GERAULT – Expert résidus, Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts – Compétences en produits phytosanitaires, résidus, méthodes d'analyse, risque consommateur, documents guides

Mme Sonia GRIMBUHLER – Chercheur, Docteur de biologie, chimie environnementale – Compétences en exposition, pratiques agricoles, évaluation des risques, méthodologie, métrologie

M. Frederic HOMMET – Chef de l'unité Polluants Organiques et Pesticides – Compétences en méthode d'analyse, analyse résidus de pesticides

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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M. François LAURENT – Docteur d'Etat en sciences pharmaceutiques – Compétences en recherche, pesticides, métabolisme plantes, transfert

Mme Laure MAMY – Ingénieur de recherche – Compétences en pesticides, environnement, absorption, dégradation, modélisation

M. Rémi MAXIMILIEN – Directeur de recherche, Médecin toxicologue – Compétences en cancérologie, toxicologie, évaluation des risques, classification

M. Guy MILHAUD – Professeur honoraire de l'ENVA, Retraité – Compétences en toxicologie, exposition, évaluation des risques

Mme Jeanne STADLER – Retraité – Compétences en toxicologie, évaluation des risques, reprotoxicité, réglementation

Mme Annick VENANT – Responsable unité physico-chimie, Docteur es sciences – Compétences en chimie, physico-chimie, métrologie, réglementation, classification

■ CES « Produits phytopharmaceutiques : Substances et préparations chimiques» – 2009-2012

Président M. Eric THYBAUD – Responsable de pôle, Docteur en écotoxicologie – Compétences en Ecotoxicologie, Impact sur les écosystèmes, Evaluation des risques, Abeille, Perturbateurs endocriniens

Membres

Mme Sandrine ANDRES – Coordinatrice de l’activité « biocides » – Compétences en Ecotoxicologie aquatique et terrestre, risque environnementaux

M. Gilbert CHAUVEL – Expert national DGAL, Ingénieur des ponts, des eaux et forêts – Compétences en Pratiques agricoles, efficacité, zones non agricoles

Mme Geneviève ARZUL – Retraité – Compétences en Exotoxicologie aquatique, phytoplancton

M. Robert DELORME – Retraité – Compétences en efficacité, insecticides, résistance

M. Christian GAUVRIT – Retraité – Compétences en efficacité, herbicides, adjuvants, mode d'action

Mme Florence GERAULT – Expert résidus, Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts – Compétences en produits phytosanitaires, résidus, méthodes d'analyse, risque consommateur, documents guides

M. Michel LAURENTIE – Directeur de recherche – Compétences en Chimiométrie, méthodes analytiques, modélisation toxicité

M. Jean-Claude MALET – Expert National Expérimentation et Usages mineurs – Compétences en Efficacité, Résidus, usage mineur, pratiques culturales

Mme Laure MAMY – Ingénieur de recherche – Compétences en pesticides, environnement, absorption, dégradation, modélisation

M. Olivier MASTAIN – Réponsable du réseau SAGIR – Compétences en Ecotoxicologie vertébrés terrestres, faune sauvage, toxicovigilance

M. Rémi MAXIMILIEN – Directeur de recherche, Médecin toxicologue – Compétences en cancérologie, toxicologie, évaluation des risques, classification

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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M. Guy MILHAUD – Professeur honoraire de l'ENVA, Retraité – Compétences en toxicologie, exposition, évaluation des risques

M. Fabrice NESSLANY – Directeur de laboratoire – Compétences en toxicologie

M. Jean ROGER-ESTRADE – Professeur d’Agronomie – Compétences en Fertilisants, grandes cultures, pratiques agricoles, hydrologie du sol, modélisation du transfert des solutés

Mme Jeanne STADLER – Retraité – Compétences en toxicologie, évaluation des risques, reprotoxicité, réglementation

M. Jacques TULLIEZ – Retraité – Compétences en Métabolisme, chimie analytique, résidus, toxicologie

■ CES « Additifs, Arômes et Auxiliares technologiques » – 2009 - 2012

Président

M. François ARSAC – Retraité – Compétences en toxicologie générale et sur les lignes directrices OCDE

Membres

M. Claude ATGIE – Professeur des universités – Compétences en toxicologie alimentaire et sur les additifs et auxiliaires technologiques

M. Jacques BELEGAUD – Professeur des universités honoraire – Compétences en toxicologie

M. Luc FILLAUDEAU – Chargé de recherche – Compétences sur le traitement thermique

M. Claude GENOT – Directeur de recherche – Compétences en chimie, oxydation, multiplication des protéines, et sur les lipides

Mme Françoise GUERAUD – Chargée de recherche – Compétences en oxydation lipidique et chimie

Mme Florence LACOSTE – Responsable d’équipe analyse – Compétences en analyse des huiles et sur les corps gras et les contaminants organiques

M. Michel LAURENTIE – Chef d’unité – Compétences en méthodologie analytique, biostatistique, toxicocinétique, chimie des aliments, toxicologie

Mme Françoise LOHEZIC-LE-DEVEHAT – Maître de conférences – Compétences en métabolites issus des plantes

M. Jean-Michel MAIXENT – Directeur adjoint du pôle Formation Professionnelle Biologie-Santé – Compétences en toxicologie générale, Essais industriels, physico chimie, Novel food

Mme Carole PROST – Responsable de laboratoire – Compétences en analyses sensorielles, allergies liées aux aliments, ERS et sur les additifs

M. François ZUBER – Directeur scientifique – Compétences en transformation des produits alimentaires

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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PARTICIPATION ANSES

Coordination scientifique et opérationnelle de l’étude, du rapport, et en lien avec le GT « Etude de l’Alimentation Totale infantile » Mme Marion HULIN – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses

Mme Véronique SIROT – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses

M. Alexandre NOUGADERE – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses (volet pesticides)

Coordination scientifique de l’évaluation des risques en lien avec le CES « Evaluation des risques physico-chimiques dans les aliments » et coordination scientifique de la synthèse et de l’avis M. Gilles RIVIERE – Adjoint au chef d’unité – Anses

M. Julien JEAN – Coordinateur d’expertise scientifique - Anses

M. Sébastien GORECKI – Coordinateur d’expertise scientifique – Anses

Mme Géraldine CARNE – Coordinateur d’expertise scientifique – Anses

Coordination scientifique de l’évaluation des risques en lien avec le CES « Eaux » Mme Morgane BACHELOT – Coordinateur d’expertise scientifique - Anses

Coordination scientifique de l’évaluation des risques en lien avec le CES « Nutrition Humaine » Mme Marie-Caroline de BOURRAN – Coordinateur d’expertise scientifique - Anses Mme Sandrine WETZLER – Coordinateur d’expertise scientifique – Anses

Autre contribution scientifique

Direction de l’Evaluation des Risques

M. Fernando AGUILAR – Coordinateur d’expertise – Anses

Mme Nathalie ARNICH – Adjoint au chef d’unité – Anses

Mme Nawel BEMRAH – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses

Mme Carole BESRET – Coordinateur d’expertise scientifique – Anses

Mme Isabelle BITOUZET – Stagiaire – Anses

M. Sébastien DENYS – Chef d’unité - Anses

Mme Manon EGNELL – Stagiaire – Anses

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Mme Françoise GAUCHARD – Adjoint au chef d’unité – Anses

Mme Charlotte GRASTILLEUR – Directrice adjointe Santé Alimentation – Anses

M. Dominique GOMBERT – Directeur de l’évaluation des risques – Anses

Mme Fanny HERAUD – Adjoint au chef d’unité – Anses

Mme Esther KALONJI - Adjoint au chef d’unité – Anses

Mme Bénédicte KIEHR - Coordinateur d’expertise scientifique – Anses

M. Jean-Charles LEBLANC - Chef de département - Anses

M. Stéphane LECONTE – Coordinateur d’expertise scientifitque – Anses

Mme Aurélie MAHE – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses

Mme Irène MARGARITIS – Chef d’unité – Anses

Mme Mathilde MERLO – Chef d’unité – Anses

Mme Pascale PANETIER – Chef d’unité – Anses

Mme Diane PAUL – Coordinateur de dossiers – Anses

M. Moez SAANA – Chef d’unité – Anses

M. Thiéma TRAORE – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses

Mme Karine VIN – Coordinateur d’études et d’appui scientifique – Anses

M. Jean-Luc VOLATIER – Adjoint au directeur de l’évaluation des risques – Anses

Direction de l’Evaluation des Produits Réglementés

Mme Françoise BOUNEB – Adjointe au chef d’unité – Anses

Mme Elise BRACQ – Coordinateur de dossiers – Anses

Mme Adeline CAVELIER – Coordinateur de dossiers – Anses

M. Antony FASTIER – Chef d’unité – Anses

Mme Nina LE DREAU – Coordinateur de dossiers – Anses

Mme Marie LUCIOT – Coordinateur de dossiers – Anses

M. Thierry MERCIER – Adjoint à la directrice des produits réglementés

Mme Alexandra MIENNE – Coordinateur de dossiers – Anses

M. Xavier SARDA – Chef d’unité – Anses

M. Eric TRUCHOT – Chef d’unité – Anses

Mme Gaëlle VIAL – Coordinateur de dossiers – Anses

Secrétariat administratif M. Régis MOLINET – Assistant – Anses

Mme Angélique LAURENT – Assistante – Anses

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CONTRIBUTIONS EXTÉRIEURES AU(X) COLLECTIF(S)

Réalisation de l’échantillonnage alimentaire de l’étude : ADIV (interlocuteur : Valérie SCISLOWSKI – Reponsable de Pôle)

Données sur la contamination des échantillons alimentaires (hors eau) pour les éléments traces métalliques et minéraux et les composés néoformés (acrylamide et furane): Laboratoire de Sécurité des Aliments de l’Anses (interlocuteurs : M. Thierry GUERIN – Chef du département contaminants chimiques des aliments, M. Laurent NOEL – Chef de l’unité Eléments traces métalliques et minéraux (ET2M), M. Frédéric HOMMET – Chef de l’unité pesticides et biotoxines marines (PBM), Mme Chanthadary INTHAVONG – Adjoint au chef d’unité (PBM), Mme Marine LAMBERT – Chargée de projet (PBM), Mme Emilie CHEVALIER, Chargée de projet (ET2M), Christian TESTU – Chargée de projet (ET2M), Claude CHAFEY – Chargée de projet (ET2M) Mme Rachida CHEKRI – Chargée de projet (ET2M), Mme Julie ZINCK – Chargée de projet (ET2M))

Données sur la contamination des échantillons alimentaires pour les polluants organiques persistants, les hydrocarbures aromatiques polycyclique, les phytoestrogènes et les stéroïdes naturels : Laboratoire d’Etude des Résidus et Contaminants dans les Aliments (interlocuteurs : M. Bruno LE BIZEC – Responsable du Laboratoire, M. Philippe MARCHAND – Responsable de l’unité Contaminants, M. Bruno VEYRAND, M. Vincent VACCHER et Mme Anaïs VENISSEAU – Responsables adjoints de l’unité Contaminants)

Données sur la contamination des échantillons alimentaires (hors eau) pour les substances issues des Matériaux au Contact des Denrées Alimentaires et des additifs : Service Commun des Laboratoires de la DGCCRF et de la DGDDI (interlocuteurs : Mme Hélène GAYON – Direction du SCL, M. Patrick ROLLET – Ingénieur au SCL de Lyon, M. Fabrice ARELLA – Ingénieur au SCL de Strasbourg, M. Ronan JAOUANNET – Ingénieur au SCL de Bordeaux, Mme Eveline PERROT – Ingénieur au SCL de Bordeaux, Mme Carole LAGREZE – Ingénieur au SCL de Bordeaux, M. Rodolphe ROBIN – Ingénieur au SCL de Bordeaux)

Données sur la contamination les échantillons alimentaires pour les substances issues des Matériaux au Contact des Denrées Alimentaires (eaux) : Laboratoire d’Hydrologie de Nancy (interlocuteurs : M. Jean-François MUNOZ – Responsable du laboratoire, M. Xavier DAUCHY – Responsable de l’unité Chimie des eaux, M. Christophe ROSIN – Responsable adjoint de l’unité Chimie des eaux, Mme Cristina BACH – Doctorante, Mme Adeline COLIN – Technicienne)

Données sur la contamination les échantillons alimentaires pour les mycotoxines : Laboratoire Qualtech (interlocuteur : Mme Hélène CHARON – Responsable du laboratoire de sécurité alimentaire)

Données sur la contamination les échantillons d’eaux embouteillées pour les résidus de pesticides: La Drôme laboratoire (interlocuteurs : Mme Floraine QUEIROGA – Responsable Recherche et Développement, M. Félix MASSAT– Directeur adjoint chimie)

Données sur la contamination les échantillons de préparations infantiles, laits de croissance et aliments courants pour les résidus de pesticides : Inovalys (ex- Laboratoire Départemental de la Sarthe, Le Mans) (interlocuteurs : M. Jean-Marie BERTHION – Responsable du laboratoire chimie, Mme Renwei HU – Responsable Recherche et Développement chimie)

Données sur la contamination les autres échantillons d’aliments infantiles pour les résidus de pesticides : Food and Environment Research Agency (interlocuteurs : M. Richard FUSSELL et Mr. Mike HETMANSKI)

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SOMMAIRE Présentation des intervenants .................................................................................................... 4

Sigles et abréviations ................................................................................................................ 23

Liste des tableaux et figures ..................................................................................................... 27

1 Introduction ................................................................................................ 38

2 Pesticides étudiés ...................................................................................... 39

3 Fiches pesticides ........................................................................................ 47

3.1 Insecticides et acaricides ................................................................................................. 47

3.1.1 Abamectine ........................................................................................................................................... 47

3.1.2 Acrinathrine ........................................................................................................................................... 52

3.1.3 Bifenthrine ............................................................................................................................................. 56

3.1.4 Carbaryl................................................................................................................................................. 60

3.1.5 Carbofuran ............................................................................................................................................ 64

3.1.6 Chlorpyriphos-éthyl ............................................................................................................................... 68

3.1.7 Chlorpyriphos-méthyl ............................................................................................................................ 73

3.1.8 Cyfluthrine (béta) .................................................................................................................................. 78

3.1.9 Deltaméthrine ........................................................................................................................................ 83

3.1.10 Diméthoate et ométhoate ............................................................................................................... 87

3.1.11 Fipronil ............................................................................................................................................ 92

3.1.12 Flufénoxuron ................................................................................................................................... 96

3.1.13 Méthomyl ...................................................................................................................................... 100

3.1.14 Oxamyl ......................................................................................................................................... 104

3.1.15 Phosmet ....................................................................................................................................... 108

3.1.16 Pyrimiphos-méthyl ........................................................................................................................ 112

3.1.17 Spinosad ....................................................................................................................................... 118

3.1.18 Spirodiclofène ............................................................................................................................... 122

3.1.19 Tau-fluvalinate .............................................................................................................................. 126

3.2 Fongicides ....................................................................................................................... 130

3.2.1 2-Phénylphénol (OPP) ........................................................................................................................ 130

3.2.2 Captane............................................................................................................................................... 137

3.2.3 Carbendazime et thiophanate-méthyl ................................................................................................. 141

3.2.4 Chlorothalonil ...................................................................................................................................... 148

3.2.5 Dithiocarbamates, éthylène-thiourée (ETU) et propylène-thiourée (PTU) ......................................... 153

3.2.6 Epoxiconazole ..................................................................................................................................... 165

3.2.7 Fenpropimorphe .................................................................................................................................. 169

3.2.8 Flumioxazine ....................................................................................................................................... 173

3.2.9 Fluquinconazole .................................................................................................................................. 177

3.2.10 Flusilazole ..................................................................................................................................... 181

3.2.11 Imazalil ......................................................................................................................................... 185

3.2.12 Iprodione ....................................................................................................................................... 191

3.2.13 Myclobutanil .................................................................................................................................. 195

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3.2.14 Prochloraze .................................................................................................................................. 199

3.2.15 Tébuconazole ............................................................................................................................... 203

3.2.16 Thiabendazole .............................................................................................................................. 208

3.2.17 Triadiménol ................................................................................................................................... 214

3.3 Herbicides et régulateurs de croissance ....................................................................... 218

3.3.1 2,4-D ................................................................................................................................................... 218

3.3.2 2,4-DB ................................................................................................................................................. 223

3.3.3 Amitrole ............................................................................................................................................... 227

3.3.4 Atrazine ............................................................................................................................................... 231

3.3.5 Chlorprophame ................................................................................................................................... 235

3.3.6 Diquat .................................................................................................................................................. 242

3.3.7 Glufosinate d’ammonium .................................................................................................................... 245

3.3.8 Glyphosate .......................................................................................................................................... 249

3.3.9 Ioxynil .................................................................................................................................................. 254

3.3.10 Linuron .......................................................................................................................................... 258

3.3.11 Métribuzine ................................................................................................................................... 262

3.3.12 Oxadiargyl .................................................................................................................................... 266

3.3.13 Piclorame ...................................................................................................................................... 269

3.4 Anciens pesticides polluants organiques persistants ................................................. 273

3.4.1 Dieldrine et aldrine .............................................................................................................................. 273

3.4.2 Hexachlorobenzène ............................................................................................................................ 278

3.4.3 Lindane (gamma HCH) ....................................................................................................................... 282

4 Résultats généraux .................................................................................. 287

4.1 Résultats d’analyses ....................................................................................................... 287

4.2 Evaluation de l’exposition et caractérisation du risque ............................................... 291

4.3 Mise en perspective avec les résultats de l’EAT2 ......................................................... 294

5 Bibliographie ............................................................................................. 352

ANNEXES ......................................................................................................... 363

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Sigles et abréviations 15-Ac-DON : 15-acétyldésoxynivalénol 3-Ac-DON : 3-acétyldésoxynivalénol 3-MPPA : 3-méthyl-phosphinico-propionique 3-OH-THPI : 3-hydroxy-tétrahydrophthalimide 4- HBP : 4-hydroxybenzophénone 4-MBP : 4-méthylbenzophénone 5-OH-THPI : 5-hydroxy-tétrahydrophthalimide ABS : Acrylonitrile-butadiène-styrène ADN : Acide désoxyribonucléique AF : Aflatoxine AFSSA : Agence française de sécurité sanitaire des aliments AFSSET : Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail Ah/AhR : Aryl d'hydrocarbone/Récepteur d'aryl d'hydrocarbone AI : Adequate Intake AJE : Apport journalier estimé AJMT : Apport journalier maximal théorique ALT : Altenuene AME : Monométhyl ether d'alternariol AMPA : Acide aminométhyl phosphonique ANC : Apport nutritionnel conseillé ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du

travail AOH : Alternariol AP : Alkylphénols APEO : Alkylphénols époxydés AP-HP : Assistance Publique - Hopitaux de Paris AS : Apports satisfaisants ATP : Adénosine Tri Phosphate ATSDR : Agency for Toxic Substances and Disease Registry ATX : Alterotoxines BADGE : Ether diglycidylique de bisphénol A ou éther bis (2,3-époxypropylénique) du 2,2 bis

(4-hydroxyphényl)propane BaP : Benzo(a)pyrène BBP : Butyl benzyl phtalate BDA : Cis-2-butène-1,4-dial, métabolite du furane BMD : Benchmark dose BMDL : Benchmark dose limit BNM : Besoin nutritionnel moyen BPA : Bisphénol A BPZ : 4-benzoylbiphényl CAG : Groupes d’évaluation cumulée (Cumulative Assessment Group) CEF : Groupe scientifique de l'EFSA sur les matériaux en contact avec les aliments, les

enzymes, les arômes et les auxiliaires technologiques CES : Comité d'Experts Spécialisé CPSC : Commission de sécurité des produits de consommation (Consumer Product Safety

Commission)

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CV : Coefficient de variation DAP : Phtalate de diallyle DAS : Diacétoxyscirpénol DCHP : Dicyclohexyl phtalate DDE : Dichlorodiphényldichloroéthylène DDT : Dichlorodiphényltrichloroéthane DEHP : Di-(2-ethylhexyl) phtalate DEP : Diethyl phtalate DGAL : Direction générale de l'alimentation DGCCRF : Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des

fraudes DGS : Direction générale de la santé DG-Sanco : Direction générale santé et sécurité alimentaire DHI : Danish Hydrolics Institute DHT : Dose hebdomadaire tolérable DHTP : Dose hebdomadaire tolérable provisoire DIBP : Diisobutyl phtalate DIDP : Diisodecyl phtalate DINP : Diisononyl phtalate DJA : Dose journalière admissible DJMPT : Dose journalière maximale tolérable provisoire DJMT : Dose journalière maximale tolérable DJT : Dose journalière tolérable DJTP : Dose journalière tolérable provisoire DJTt : Dose journalière tolérable temporaire DMENO : Dose minimale avec effet néfaste observé (LOAEL) DMSEO : Dose minimale sans effet observé (LOEL) DMTC : Dose maximale tolérable de consommation DMTP : Dose mensuelle tolérable provisoire DnBP : Di-n-butyl phtalate DnOP : Di-n-octyl phtalate DON : Désoxynivalénol DSENO : Dose sans effet néfaste observé (NOAEL) DSEO : Dose sans effet observé (NOEL) DVS : Dose virtuellement sure EAT : Etude de l'alimentation totale EATi : Etude de l'alimentation totale infantile ECB : European Chemicals Bureau EDCH : Eaux destinées à la consommation humaine EFSA : Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (European Food Safety Authority) EMN : Eaux minérales naturelles ENNS : Etude Nationale Nutrition Santé ERDO : Espèces réactives dérivées de l’oxygène ERS : Evaluation des risques sanitaires ERU : Excès de risque unitaire ETU : Ethylène-thiourée FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (Food Agency

Organisation) FB : Fumonisine B

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FC : Facteur de conversion FUsX : Fusarénone GNPD : Global New Products Database GT PE : Groupe de travail Anses relatif aux perturbateurs endocriniens HAP : Hydrocarbure aromatique polycyclique HBCDD : Hexabromocyclododécane HCl : Acide chlorhydrique HED : Dose équivalente chez l'homme (Human Equivalent Dose) I3C : Indole 3 carbinol INRA : Insitut national de la recherche agronomique INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale IOM : Institute of Medecine ITX : 2- isopropylthioxanthone ou 2-(1-méthylethyl)-9h-thioxanthèn-9-one JECFA : Comité d'experts FAO/OMS sur les additifs alimentaires JMPR : Réunions conjointes FAO/OMS sur les résidus de pesticides LB : Hypothèse basse (Lower Bound) LHN : Laboratoire d'hydrologie de Nancy LMR : Limite maximale de résidus LMS : Limite de migration spécifique LMST : Limite de migration spécifique totale LOD : Limite de détection LOQ : Limite de quantification LR : Limite de reporting LS : Limite de sécurité (Upper Limit) LSS : Limite supérieure de sécurité MAS : Monoacétoxyscirpénol MCDA : Matériaux au contact des denrées alimentaires MOE : Marge d'exposition (Margin of exposure) MOS : Marge de sécurité (Margin of safety) MRL : Minimum risk level NAG : N-acétyl-glufosinate NCTR : US National Center for Toxicological Research NDA : Scientific panel on dietetic products, nutrition and allergies (EFSA) NEO : Néosolaniol NHMRC : Australian National Health and Medical Research Council NP : Nonylphénols NTP : US National Toxicology Program OMS : Organisation mondiale de la santé (WHO : World Health Organization) OPP : 2-Phénylphénol (orthophénylphénol) OTA : Ochratoxine A P90 : 90ème centile PBB : Polybromobiphényles PBDE : Polybromodiphényléthers PBO : Pipéronyl butoxyde PBP : Pentabromophénols PBPK : Modèles pharmacocinétiques à base physiologique PCB : Polychlorobiphényles PCB-DL : PCB de type dioxine PCB-NDL : PCB de type non-dioxine

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PCDD : Polychlorodibenzo-p-dioxines PCDF : Polychlorodibenzo-furanes PCN : Polychloro-naphtalènes PF : Poids frais PFAS : Composés perfluoroalkylés PFDoDA : Acide perfluorododécanoïque PFHpA : Acide perfluoroheptanoïque PFHxA : Acide perfluorohexanoïque PFNA : Acide perfluorononanoïque PFOA : Acide perfluooctanoïque PFOS : Acide perfluorooctane sulfonique PFTeDA : Acide perfluorotetradecanoïque PMCDD/F : Dioxines et furanes halogénés et alkylés POD : Point de départ toxicologique (Point of departure) POP : Polluant organique persistant PTU : Propylène thiourée PVC : Polychlorure de vinyl PXB : Biphényles polyhalogénés QMA : Quantité maximale autorisée REACH : Règlement de l'Union Européenne sur l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation

des produits chimiques (Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals) RfD : Dose de référence orale RNP : Référence Nutritionnelle pour la Population RP : Résidus de pesticides RT : Repère toxicologique SCF : Comité scientifique de l'alimentation de la Comission Européenne (Scientific

Commitee on Food) TBBPA : Tétrabromobisphénol A TCDD : 2,3,7,8–Tétrachlorodibenzo-para-dioxine TDS : Total Diet Study TeA : Acide ténuazonique TEF : Facteur d'équivalent toxique TEQ : Quantité équivalente toxique THPI : Tétrahydrophtalimide TNPP : Phosphite de trisnonylphényl TR : Taux de récupération UB : Hypothèse haute (upper bound) US-EPA : US Environnemental Protection Agency VNR : Valeur nutritionnelle de référence VR : Valeur de référence VTR : Valeur toxicologique de référence WoE : Weight of evidence (méthodologie du poids de la preuve) ZEA : Zéaralénone

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Liste des tableaux et figures

INTRODUCTION ET PESTICIDES ETUDIES

Figure 1 : Approche générale pour les résidus de pesticides (nombre de substances recherchées et évaluées en termes d’exposition et de risque alimentaire) ..................................................................... 40

Tableau 1 : Liste des pesticides prioritaires en termes de surveillance dans le cadre de l'étude de l'alimentation totale infantile et critères de priorités ................................................................................ 42

FICHE ABAMECTINE

Synthèse des résultats d’exposition à l’abamectine des enfants de moins de 3 ans ..................................... 49

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’abamectine (µg.kg-1) ................... 50

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’abamectine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 51

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’abamectine (µg.kg pc-1.j-1) ..................................................................................................................... 51

FICHE ACRINATHRINE

Synthèse des résultats d’exposition à l’acrinathrine des enfants de moins de 3 ans ..................................... 53

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’acrinathrine (µg.kg-1) .................. 54

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’acrinathrine (µg.kg pc -1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 55

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’acrinathrine (µg.kg pc-1.j-1)..................................................................................................................... 55

FICHE BIFENTHRINE

Synthèse des résultats d’exposition à la bifenthrine des enfants de moins de 3 ans ..................................... 57

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la bifenthrine (µg.kg-1) .................. 58

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la bifenthrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 59

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la bifenthrine (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................ 59

FICHE CARBARYL

Synthèse des résultats d’exposition au carbaryl des enfants de moins de 3 ans ........................................... 61

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le carbaryl (µg.kg-1) ...................... 62

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au carbaryl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 63

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au carbaryl (µg.kg pc-1.j-1) .......................................................................................................................................... 63

FICHE CARBOFURAN

Synthèse des résultats d’exposition au carbofuran des enfants de moins de 3 ans ...................................... 65

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 28 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le carbofuran (µg.kg-1) .................. 66

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au carbofuran (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 67

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au carbofuran (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................ 67

FICHE CHLORPYRIPHOS-ETHYL

Synthèse des résultats d’exposition au chlorpyriphos-éthyl des enfants de moins de 3 ans ......................... 70

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorpyriphos-éthyl (µg.kg-1) .... 71

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorpyriphos-éthyl (ng.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 72

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorpyriphos-éthyl (ng.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................... 72

FICHE CHLORPYRIPHOS-METHYL

Synthèse des résultats d’exposition au chlorpyriphos-méthyl des enfants de moins de 3 ans ...................... 75

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorpyriphos-méthyl (µg.kg-1) .. 76

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorpyriphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ................................................................................................................................ 77

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorpyriphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................ 77

FICHE CYFLUTHRINE

Synthèse des résultats d’exposition à la cyfluthrine des enfants de moins de 3 ans ..................................... 80

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la cyfluthrine (µg.kg-1) ................... 81

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la cyfluthrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 82

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la cyfluthrine (µg.kg pc-1.j-1) ......................................................................................................................... 82

FICHE DELTAMETHRINE

Synthèse des résultats d’exposition à la deltaméthrine des enfants de moins de 3 ans ................................ 84

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la deltaméthrine (µg.kg-1) ............. 85

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la deltaméthrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 86

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la deltaméthrine (µg.kg pc-1.j-1) ................................................................................................................... 86

FICHE DIMETHOATE ET OMETHOATE

Synthèse des résultats d’exposition au diméthoate des enfants de moins de 3 ans ...................................... 89

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le diméthoate (µg.kg-1) ................. 90

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au diméthoate (ng.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 91

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au diméthoate (ng.kg pc-1.j-1) ....................................................................................................................... 91

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 29 / 372 Septembre 2016

FICHE FIPRONIL

Synthèse des résultats d’exposition au fipronil des enfants de moins de 3 ans ............................................. 93

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le fipronil (µg.kg-1) ........................ 94

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au fipronil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ....................................................................................................................................................... 94

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au fipronil (µg.kg pc-1.j-1) .......................................................................................................................................... 95

FICHE FLUFENOXURON

Synthèse des résultats d’exposition au flufénoxuron des enfants de moins de 3 ans .................................... 97

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le flufénoxuron (µg.kg-1) ............... 98

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au flufénoxuron (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ...................................................................................................................................... 99

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au flufénoxuron (µg.kg pc-1.j-1) ..................................................................................................................... 99

FICHE METHOMYL

Synthèse des résultats d’exposition au méthomyl des enfants de moins de 3 ans ...................................... 101

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le méthomyl (µg.kg-1) ................ 102

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au méthomyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 103

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au méthomyl (µg.kg pc-1.j-1) ...................................................................................................................................... 103

FICHE OXAMYL

Synthèse des résultats d’exposition à l’oxamyl des enfants de moins de 3 ans ........................................... 105

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’oxamyl (µg.kg-1) ....................... 106

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’oxamyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 107

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’oxamyl (µg.kg pc-1.j-1) ....................................................................................................................................... 107

FICHE PHOSMET

Synthèse des résultats d’exposition au phosmet des enfants de moins de 3 ans ........................................ 109

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le phosmet (µg.kg-1) .................. 110

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au phosmet (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 111

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au phosmet (µg.kg pc-1.j-1) ...................................................................................................................................... 111

FICHE PYRIMIPHOS-METHYL

Synthèse des résultats d’exposition au pyrimiphos-méthyl des enfants de moins de 3 ans ........................ 113

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le pyrimiphos-méthyl (µg.kg-1) ... 114

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 30 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au pyrimiphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ......................................................................................................... 115

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au pyrimiphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1) ....................................................................................................... 115

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au pyrimiphos-méthyl en fonction de la classe d’âge : population totale............................................................................................................. 116

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au pyrimiphos-méthyl en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90) ....................................................................... 117

FICHE SPINOSAD

Synthèse des résultats d’exposition au spinosad des enfants de moins de 3 ans ....................................... 119

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le spinosad (µg.kg-1) ................. 120

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au spinosad (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 121

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au spinosad (µg.kg pc-1.j-1) ...................................................................................................................................... 121

FICHE SPIRODICLOFENE

Synthèse des résultats d’exposition au spirodiclofène des enfants de moins de 3 ans ............................... 123

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le spirodiclofène (µg.kg-1) ........... 124

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au spirodiclofène (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 125

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au spirodiclofène (µg.kg pc-1.j-1) ................................................................................................................. 125

FICHE TAU-FLUVALINATE

Synthèse des résultats d’exposition au tau-fluvalinate des enfants de moins de 3 ans ............................... 127

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le tau-fluvalinate (µg.kg-1) ........... 128

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au tau-fluvalinate (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 129

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au tau-fluvalinate (µg.kg pc-1.j-1) ....................................................................................................................... 129

Figure 2 : Exposition moyenne des enfants de moins de 3 ans au 2-phénylphénol ..................................... 131

FICHE 2-PHENYLPHENOL

Synthèse des résultats d’exposition au 2-phénylphénol des enfants de moins de 3 ans ............................. 132

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’OPP (µg.kg-1) ............................ 133

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’OPP (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 134

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’OPP (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 134

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’OPP en fonction de la classe d’âge : population totale .................................................................................................................................... 135

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 31 / 372 Septembre 2016

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’OPP en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90) ............................................................................................ 136

FICHE CAPTANE

Synthèse des résultats d’exposition au captane des enfants de moins de 3 ans ......................................... 138

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le captane (µg.kg-1) .................... 139

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au captane (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 140

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au captane (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 140

Figure 3 : Exposition moyenne des enfants de moins de 3 ans au carbendazime ....................................... 142

FICHE CARBENDAZIME

Synthèse des résultats d’exposition au carbendazime des enfants de moins de 3 ans ............................... 143

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le carbendazime (µg.kg-1) .......... 144

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à le carbendazime (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 145

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au carbendazime (µg.kg pc-1.j-1) ................................................................................................................ 145

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au carbendazime en fonction de la classe d’âge : population totale............................................................................................................. 146

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au carbendazime en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90) ....................................................................... 147

FICHE CHLOROTHALONIL

Synthèse des résultats d’exposition au chlorothalonil des enfants de moins de 3 ans ................................ 150

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorothalonil (µg.kg-1) ............ 151

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorothalonil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 152

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorothalonil (µg.kg pc-1.j-1) .................................................................................................................. 152

FICHE DITHIOCARBAMATES

Tableau D1: Tableau relatif au statut et classement toxicologique des dithiocarbamates et de leurs métabolites ETU et PTU selon le règlement (CE) n°1272/2008 et les adaptations au progrès technique .............................................................................................................................................................. 155

Synthèse des résultats d’exposition aux dithiocarbamates des enfants de moins de 3 ans ........................ 158

Synthèse des résultats d’exposition à l’éthylène-thiourée (ETU) des enfants de moins de 3 ans................ 159

Synthèse des résultats d’exposition à la PTU des enfants de moins de 3 ans ............................................. 159

Tableau C1-1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par les dithiocarbamates (µg.kg-1) 160

Tableau C1-2 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’éthylène-thiourée (µg.kg-1) .... 161

Tableau C1-3 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la propylène-thiourée (µg.kg-1) 162

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 32 / 372 Septembre 2016

Tableau E1-1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans aux dithiocarbamates (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .............................................................................................................................. 163

Tableau E2-1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) aux dithiocarbamates (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................... 163

Tableau E1-2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’ETU (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 163

Tableau E2-2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’ETU (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 163

Tableau E1-3 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au PTU (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 164

Tableau E2-3 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au PTU (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 164

FICHE EPOXICONAZOLE

Synthèse des résultats d’exposition à l’époxiconazole des enfants de moins de 3 ans ............................... 166

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’époxiconazole (µg.kg-1) ............ 167

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’époxiconazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 168

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’époxiconazole (µg.kg pc-1.j-1) .............................................................................................................. 168

FICHE FENPROPIMORPHE

Synthèse des résultats d’exposition au fenpropimorphe des enfants de moins de 3 ans ............................ 170

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le fenpropimorphe (µg.kg-1) ........ 171

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au fenpropimorphe (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 172

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au fenpropimorphe (µg.kg pc-1.j-1) .............................................................................................................. 172

FICHE FLUMIOXAZINE

Synthèse des résultats d’exposition à la flumioxazine des enfants de moins de 3 ans ................................ 174

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la flumioxazine (µg.kg-1) ............. 175

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la flumioxazine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 176

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la flumioxazine (µg.kg pc-1.j-1) ................................................................................................................... 176

FICHE FLUQUINCONAZOLE

Synthèse des résultats d’exposition au fluquinconazole des enfants de moins de 3 ans ............................. 178

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la fluquinconazole (µg.kg-1) ........ 179

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au fluquinconazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 179

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au fluquinconazole (µg.kg pc-1.j-1) .............................................................................................................. 180

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 33 / 372 Septembre 2016

FICHE FLUSILAZOLE

Synthèse des résultats d’exposition au flusilazole des enfants de moins de 3 ans ...................................... 182

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le flusilazole (µg.kg-1) ................. 183

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au flusilazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 184

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au flusilazole (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 184

FICHE IMAZALIL

Synthèse des résultats d’exposition à l’imazalil des enfants de moins de 3 ans .......................................... 186

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’imazalil (µg.kg-1) ....................... 187

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’imazalil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 188

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’imazalil (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 188

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’imazalil en fonction de la classe d’âge : population totale .................................................................................................................................. 189

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’imazalil en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés ........................................................................................................ 190

FICHE IPRODIONE

Synthèse des résultats d’exposition à l’iprodione des enfants de moins de 3 ans ....................................... 192

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’iprodione (µg.kg-1) .................... 193

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’iprodione (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 194

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’iprodione (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 194

FICHE MYCLOBUTANIL

Synthèse des résultats d’exposition au myclobutanil des enfants de moins de 3 ans .................................. 196

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le myclobutanil (µg.kg-1) ............. 197

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au myclobutanil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 198

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au myclobutanil (µg.kg pc-1.j-1) ................................................................................................................... 198

FICHE PROCHLORAZE

Synthèse des résultats d’exposition au prochloraze des enfants de moins de 3 ans ................................... 200

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le prochloraze (µg.kg-1) .............. 201

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au prochloraze (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 202

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au prochloraze (µg.kg pc-1.j-1) .................................................................................................................... 202

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 34 / 372 Septembre 2016

FICHE TEBUCONAZOLE

Synthèse des résultats d’exposition au tébuconazole des enfants de moins de 3 ans ................................ 205

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le tébuconazole (µg.kg-1) ............ 206

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au tébuconazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 207

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au tébuconazole (µg.kg pc-1.j-1).................................................................................................................. 207

FICHE THIABENDAZOLE

Synthèse des résultats d’exposition au thiabendazole des enfants de moins de 3 ans ............................... 209

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le thiabendazole (µg.kg-1) ........... 210

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au thiabendazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 211

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au thiabendazole (µg.kg pc-1.j-1) ................................................................................................................ 211

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au thiabendazole en fonction de la classe d’âge : population totale ........................................................................................................................ 212

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au thiabendazole en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90) .................................................................................. 213

FICHE TRIADIMENOL

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le triadiménol (µg.kg-1) ............... 216

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au triadiménol (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 217

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au triadiménol (µg.kg pc-1.j-1) ..................................................................................................................... 217

FICHE 2,4-D

Synthèse des résultats d’exposition au 2,4-D des enfants de moins de 3 ans ............................................. 220

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le 2,4-D (µg.kg-1) ........................ 221

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au 2,4-D (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 222

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au 2,4-D (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 222

FICHE 2,4-DB

Synthèse des résultats d’exposition au 2,4-DB des enfants de moins de 3 ans........................................... 224

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le 2,4-DB (µg.kg-1) ...................... 225

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au 2,4-DB (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 226

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au 2,4-DB (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 226

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FICHE AMITROLE

Synthèse des résultats d’exposition à l’amitrole des enfants de moins de 3 ans ......................................... 228

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’amitrole (µg.kg-1) ...................... 229

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’amitrole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 230

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’amitrole (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 230

FICHE ATRAZINE

Synthèse des résultats d’exposition à l’atrazine des enfants de moins de 3 ans ......................................... 232

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’atrazine (µg.kg-1) ...................... 233

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’atrazine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 234

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’atrazine (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 234

FICHE CHLORPROPHAME

Synthèse des résultats d’exposition au chlorprophame des enfants de moins de 3 ans .............................. 237

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorprophame (µg.kg-1) ......... 238

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorprophame (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 239

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorprophame (µg.kg pc-1.j-1) ............................................................................................................... 239

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au chlorprophame en fonction de la classe d’âge : population totale............................................................................................................. 240

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au chlorprophame en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90) ....................................................................... 241

FICHE DIQUAT

Synthèse des résultats d’exposition au diquat des enfants de moins de 3 ans ............................................ 243

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le diquat (µg.kg-1) ....................... 244

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au diquat (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 244

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au diquat (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 244

FICHE GLUFOSINATE

Synthèse des résultats d’exposition au glufosinate des enfants de moins de 3 ans .................................... 246

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le glufosinate (µg.kg-1) ................ 247

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au glufosinate (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 248

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au glufosinate (µg.kg pc-1.j-1) ...................................................................................................................... 248

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FICHE GLYPHOSATE

Synthèse des résultats d’exposition au glyphosate des enfants de moins de 3 ans .................................... 251

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le glyphosate (µg.kg-1) ................ 252

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au glyphosate (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 253

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au glyphosate (µg.kg pc-1.j-1) ...................................................................................................................... 253

FICHE IOXYNIL

Synthèse des résultats d’exposition à l’ioxynil des enfants de moins de 3 ans ............................................ 255

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’ioxynil (µg.kg-1) ......................... 256

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’ioxynil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 257

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’ioxynil (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 257

FICHE LINURON

Synthèse des résultats d’exposition au linuron des enfants de moins de 3 ans ........................................... 259

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le linuron (µg.kg-1) ...................... 260

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au linuron (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 261

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au linuron (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 261

FICHE METRIBUZINE

Synthèse des résultats d’exposition à la métribuzine des enfants de moins de 3 ans ................................. 263

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la métribuzine (µg.kg-1) .............. 264

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la métribuzine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 265

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la métribuzine (µg.kg pc-1.j-1) .................................................................................................................... 265

FICHE OXADIARGYL

Synthèse des résultats d’exposition à l’oxadiargyl des enfants de moins de 3 ans ..................................... 267

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’oxadiargyl (µg.kg-1) ................... 268

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’oxadiargyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 268

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’oxadiargyl (µg.kg pc-1.j-1) .................................................................................................................... 268

FICHE PICLORAME

Synthèse des résultats d’exposition au piclorame des enfants de moins de 3 ans ...................................... 270

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le piclorame (µg.kg-1) ................. 271

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au piclorame (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 272

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au piclorame (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 272

FICHE DIELDRINE ET ALDRINE

Synthèse des résultats d’exposition à la dieldrine des enfants de moins de 3 ans ...................................... 275

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la dieldrine (µg.kg-1) ................... 276

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la dieldrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .................................................................................................................................... 277

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la dieldrine (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 277

FICHE HEXACHLOROBENZENE

Synthèse des résultats d’exposition à l’hexachlorobenzène des enfants de moins de 3 ans ....................... 279

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’hexachlorobenzène (µg.kg-1) .... 280

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’hexachlorobenzène (µg.kg pc-1.j-1) : population totale .............................................................................................................................. 281

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’hexachlorobenzène (µg.kg pc-1.j-1) ...................................................................................................... 281

FICHE LINDANE

Synthèse des résultats d’exposition au lindane des enfants de moins de 3 ans .......................................... 284

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le lindane (µg.kg-1) ..................... 285

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au lindane (µg.kg pc-1.j-1) : population totale ..................................................................................................................................................... 286

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au lindane (µg.kg pc-1.j-1) ........................................................................................................................................ 286

RESULTATS GENERAUX

Tableau 2 : Fréquences de détection et de quantification globales, par type et catégorie d’aliments .......... 295

Tableau 3 : Résultats d'analyses par pesticide ............................................................................................. 298

Tableau 4 : Résultats d'analyse par couple catégorie d'aliments-pesticide présentant au moins une détection (substances prioritaires en gras) .......................................................................................................... 313

Tableau 5 : Valeurs d’exposition alimentaire et pourcentages de dépassement de VTR pour les 431 substances actives évaluées et par classe d’âge (substances pertinentes en gras : prioritaires et/ou détectées) ............................................................................................................................................. 320

ANNEXE

Annexe 1 : Valeurs toxicologiques de référence pour les résidus de pesticides .......................................... 364

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1 Introduction

Les résidus de pesticides sont définis par le règlement (CE) n°396/2005 comme « les reliquats, y compris les substances actives, les métabolites et/ou les produits issus de la dégradation ou de la réaction des substances actives utilisées actuellement ou par le passé dans les produits phytopharmaceutiques tels que définis par le règlement (CE) n°1107/2009, y compris notamment les résidus dont la présence peut être due à une utilisation des substances actives à des fins phytosanitaires, vétérinaires, ou en tant que biocides ». En pratique, la majorité des résidus de pesticides (RP) recherchés dans le cadre de cette étude sont soit des substances actives (SA) phytopharmaceutiques entrant dans le champ du règlement (CE) n°1107/2009, soit d’anciens pesticides aujourd’hui interdits en tant que polluants organiques persistants (POP) inscrits à la Convention de Stockholm, ainsi que leurs métabolites.

Concernant les SA entrant dans le champ du règlement (CE) n°1107/2009, seules les SA dites approuvées sont autorisées au sein de l’Union européenne. Elles peuvent alors être utilisées seules ou en mélange en tant que constituant actif d’une spécialité phytopharmaceutique. Les autorisations de mise sur le marché d’une spécialité phytopharmaceutique quant à elles sont délivrées au niveau de chaque Etat membre avec un système de reconnaissance mutuelle (Europe séparée en trois zones : Sud, Centre, Nord).

Concernant les POP inscrits à la convention de Stockholm, il s’agit majoritairement de pesticides organochlorés de première génération. Le DDT a été l’un des premiers organochlorés développé dans les années 40, suivi par le lindane (HCH-gamma), l’aldrine, la dieldrine, l’endrine, le chlordane, l’heptachlore et l’hexachlorobenzène (HCB). Les POP résistent fortement à la dégradation et sont particulièrement nuisibles pour les écosystèmes et pour la santé humaine. Ils se bioaccumulent dans les organismes vivants, notamment dans le tissu adipeux, le foie, et le système nerveux central, sont propagés par l'air, l'eau et les espèces migrantes, et s'accumulent dans les écosystèmes terrestres et aquatiques (Union européenne 2010). Adoptée par 150 gouvernements dont les États membres européens et le Conseil de l'Union européenne, la convention de Stockholm sur les POP fournit un cadre juridique international visant à garantir l'élimination de ces SA dans des conditions de sécurité ainsi que leur interdiction (UNEP 2001, Union européenne 2010). La convention est entrée en vigueur en 2004 et des dispositions réglementaires ont été prises aux niveaux international et européen pour interdire la production et l’utilisation des POP recensés par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement dont d’anciens pesticides (Règlement (CE) n°850/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 , Décision 2006/507).

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2 Pesticides étudiés

Parmi les 469 résidus de pesticides (substances actives et métabolites) recherchés dans le cadre de cette étude, 84 ont été considérés prioritaires en termes de surveillance (Tableau 1) selon divers critères toxicologiques défavorables présentés précédemment dans la partie méthodologie générale.

Les 84 pesticides prioritaires, dont le profil toxicologique est défavorable, sont : 64 SA approuvées selon le règlement (CE) n°1107/2009 durant la période

d’échantillonnage de l’EATi (2011-2012) ; 10 SA non approuvées selon ce règlement mais détectées dans le cadre des programmes

nationaux de surveillance de la DGCCRF ; 8 POP inscrits à la convention de Stockholm (UNEP 2001) ; 2 métabolites de dithiocarbamates devant être évalués séparément.

Les fiches pesticides du présent rapport concernent uniquement les pesticides prioritaires. Afin de limiter le nombre de fiches, celles-ci concernent 52 pesticides prioritaires vérifiant au moins l’un des sous-critères de priorité suivants :

ils sont classés cancérogènes, mutagènes et/ou reprotoxiques de catégorie 1 selon le règlement (CE) n°1272/2008 ;

ils sont listés comme perturbateurs endocriniens (PE) de catégorie 1 sur la liste prioritaire de la Commission européenne (European commission, 2013) ;

l’exposition chronique théorique moyenne calculée par l’Anses excède la valeur toxicologique de référence (VTR) ;

des dépassements de limites maximales de résidus (LMR) des aliments pour bébés ont été mentionnés dans les rapports de l’EFSA correspondants (EFSA 2011a, 2013a) ;

leur fréquence de détection est supérieure à 0,5% des échantillons analysés dans l’étude de l’alimentation totale 2 (EAT2) (Anses 2011).

Les SA phytopharmaceutiques faisant l’objet de fiches sont regroupées selon leur fonction agronomique : insecticides, fongicides, herbicides et régulateurs de croissance. A la suite de ces fiches, les résultats globaux concernant l’ensemble des substances recherchées sont présentés.

Dans la lecture des fiches, il convient d’être prudent dans l’interprétation des dépassements de VTR sous la seule hypothèse haute (UB) considérée comme conservatrice. En effet, les expositions n’ont pas été estimées sur la base des contributeurs théoriques seuls, mais à partir de l’ensemble des résultats d’analyse, incluant des non contributeurs théoriques1. Ainsi l’exposition sous l’hypothèse UB est le plus souvent surestimée. Cette surestimation de l’exposition et du risque sous l’hypothèse UB est souvent liée à des limites de détection insuffisamment basses au regard de la VTR. Par conséquent, des dépassements de la VTR sous l’hypothèse UB sans dépassement sous l’hypothèse basse (LB) ne permettent pas de conclure à l’existence d’un risque, et doivent faire l’objet de compléments analytiques afin d’affiner l’estimation de l’exposition. L’absence de dépassement de VTR sous l’hypothèse haute (UB) permet d’exclure un risque pour le consommateur. En revanche, un dépassement sous l’hypothèse basse (LB) doit

1 A l’exception de 4 SA présentant des dépassements de VTR dans un premier calcul, pour lesquelles un deuxième calcul a été réalisé à partir des seuls résultats d’analyse obtenus sur les aliments théoriquement contributeurs : amitrole, carbofuran, dieldrine et lindane (Cf fiches).

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retenir l’attention en termes de risque et conduire à des actions correctives du gestionnaire pour garantir la sécurité du consommateur.

SA = substance active

TCR = taux de couverture du régime théoriquement contributeur à l’exposition alimentaire (ensemble des aliments susceptibles de présenter des résidus d’une substance active donnée)

VTR = Valeur Toxicologique de Référence Figure 1 : Approche générale pour les résidus de pesticides (nombre de substances recherchées et

évaluées en termes d’exposition et de risque alimentaire)

Substances recherchées et calcul d’exposition

Parmi les 469 SA et métabolites recherchés, un calcul d’exposition a été réalisé pour 431 SA dont le taux de couverture du régime contributeur a pu être estimé (voir section « Couverture du régime théoriquement contributeur »). Parmi les 38 autres SA et métabolites recherchés mais non détectés, selon les données de l’évaluation a priori, 10 SA ont une stabilité insuffisante (cf. Tome 2-Partie 1), 26 métabolites ne sont pas inclus dans une définition du résidu (considérés non pertinents du point de vue toxicologique), et enfin, le chlordécone et le mirex ont été recherchés dans l’eau uniquement. Ces 38 SA et métabolites non détectés ne seront pas présentés dans le Tableau de résultats d’analyse.

Substances pertinentes et autres

Parmi les 431 SA dont l’exposition a été estimée, 127 sont considérées « pertinentes », c’est-à-dire prioritaires (n=84) et/ou détectées dans cette étude (n=43 autres). La caractérisation du risque a été menée pour les SA pertinentes ayant une VTR validée et applicable à la population infantile et un niveau de couverture du régime théoriquement contributeur satisfaisant. Les autres SA, non détectées, ont fait l’objet d’une caractérisation du risque uniquement sous l’hypothèse haute (UB) à condition de disposer de ces deux conditions : VTR validée et niveau de couverture suffisant.

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Valeurs toxicologiques de référence

Issues de la base de données de la DG-SANCO (Commission européenne, 2014), les VTR - le plus souvent des doses journalières admissibles (DJA) - ont été fixées au niveau communautaire (EFSA), international (JMPR) ou, à défaut, par une autre agence sanitaire (ex : ATSDR pour le lindane). A l’exception du lindane, les VTR utilisées pour caractériser le risque sont validées par la Commission européenne suite au processus d’évaluation communautaire. Elles sont considérées applicables à la population infantile compte tenu des tests toxicologiques requis dans le cadre du règlement (CE) n°283/2013 et en particulier du chapitre 5.6 (« toxicité pour la reproduction ») incluant obligatoirement la réalisation d’études multigénérationnelles et d’études de toxicité pour le développement.

370 SA sur 431 ont une VTR (voir section « SA dont le risque peut être caractérisé »).

Couverture du régime théoriquement contributeur

Le taux moyen (toutes classes d’âge confondues) de couverture du régime théoriquement contributeur à l’exposition (TCR) est l’ensemble des aliments susceptibles de présenter des résidus d’une substance active donnée. Le TCR est supérieur à 90% pour 258 SA dont 97 SA pertinentes. Ces SA sont analysées dans la totalité des échantillons de l’étude (n=309) ou a minima dans les principaux aliments contributeurs. Le TCR est supérieur à 70% pour 314 SA, à 60% pour 320 SA et à 50% pour 322 SA. Il est inférieur à 50% pour 109 SA et métabolites non pertinents (non prioritaires ni détectés). Des obstacles analytiques expliquent ces niveaux faibles pour ces 109 résidus : méthodes non validées pour certaines matrices et/ou résultats d’analyses insatisfaisants suite au contrôle qualité interne du laboratoire.

314 SA (117 SA pertinentes) sur 431 ont un TCR moyen supérieur à 70% (cf ci-après « substances dont le risque peut être caractérisé »).

Ces 314 SA présentent en outre un TCR par classe d’âge supérieur à 65%, à l’exception de la diphénylamine pour les 7-12 mois (60%). Parmi ces 314 SA, 89% ont un niveau supérieur à 70% pour 4 classes d'âge et 11% pour 3 classes d’âge.

Malgré ce niveau de couverture élevé, certains fruits et légumes frais n’ont pas été pris en compte dans l’échantillonnage compte tenu de la période de l’enquête de consommation (cf. Tome 2-Partie 1).

Substances dont le risque peut être caractérisé

Parmi les 314 substances dont le niveau de couverture moyen est supérieur à 70%, 286 ont une VTR. Pour cinq de ces SA (chlorothalonil, chlorprophame, fenpropimorphe, flusilazole et tépraloxydim), certains métabolites inclus dans les définitions du résidu pour l’évaluation du risque n’ont in fine pas pu être recherchés en raison de l’absence des substances de référence correspondantes (standards) sur le marché. De plus, aucun facteur de conversion n’a pu être estimé à partir des évaluations a priori pour mener l’évaluation du risque. Par conséquent, seules 281 SA feront l’objet d’une caractérisation des risques (Figure 1).

Au total, une estimation de l’exposition a été réalisée pour 431 SA, soit 127 SA pertinentes (prioritaires et/ou détectées) et 304 autres non détectées ni prioritaires (cf. 4.2).

En tenant compte de la disponibilité des VTR, de niveaux de couverture du régime (TCR) supérieurs à 70% et de la disponibilité des substances de référence, une caractérisation du risque a été conduite pour 281 SA (dont 110 SA pertinentes) (Figure 1).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Tableau 1 : Liste des pesticides prioritaires en termes de surveillance dans le cadre de l'étude de l'alimentation totale infantile et critères de priorités

Substance active prioritaire

Catégorie (1)

Statut UE en 2012 (2)

AJE moyen > DJA (3)

Liste prioritaire PE (CE, 2012) (4)

Classement toxicologique selon le règlement (CE)

n°1272/2008 (5)

Dépassements de LMR "baby-foods" dans le cadre des plans

de surveillance des Etats membres

Classement CMR

STOT RE Cat. 1 ou 2 Nombre Source

2,4-D HB, PG A - PE 2 - - - 2,4-DB HB A - PE 1 - - -

2-Phénylphénol (OPP) FU A - PE 2 - - -

Abamectine AC, IN A AJMT > DJA - Repro. cat. 2 STOT RE 1 -

Acrinathrine AC A AJMT > DJA - Cancéro. cat. 2 - -

Alachore HB NA - PE 1 Cancéro. cat. 2 - -

Amitrole (aminotriazole) HB A AJMT > DJA PE 1 Repro. cat. 2 STOT RE 2 -

Atrazine HB NA - PE 1 - STOT RE 2 -

Bifenthrine IN, AC A - PE 1 Cancéro. cat. 2 STOT RE 1 -

Bromoxynil HB A - PE 2 Repro. cat. 2 - -

Captane FU A - - Cancéro. cat. 2 - 7

26

Plans de surveillance 2009 (EFSA, 2011)

Plans de surveillance 2010 (EFSA, 2013)

Carbaryl IN, PG NA - PE 1 Cancéro. cat. 2 - -

Carbendazime FU A - PE 2 Muta. cat.

1B/Repro. cat. 1B

- -

Carbofuran IN, NE, AC NA AJMT > DJA PE 2 - - -

Chlordane POP AJMT > DJA PE 1 Cancéro. cat. 2 - -

Chlorothalonil FU A - - Cancéro. cat. 2 - -

Chlorprophame PG, HB A - - Cancéro. cat. 2 STOT RE 2 1 Plans de surveillance 2009 (EFSA, 2011)

Chlorpyriphos (éthyl) IN A - - - - 1 Plans de surveillance 2010 (EFSA, 2013)

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Substance active prioritaire

Catégorie (1)

Statut UE en 2012 (2)

AJE moyen > DJA (3)

Liste prioritaire PE (CE, 2012) (4)

Classement toxicologique selon le règlement (CE)

n°1272/2008 (5)

Dépassements de LMR "baby-foods" dans le cadre des plans

de surveillance des Etats membres

Classement CMR

STOT RE Cat. 1 ou 2 Nombre Source

Chlorpyriphos-méthyl IN A - - - - -

Chlortoluron HB A - - Cancéro. cat. 2/Repro. cat.2 - -

Cinidon éthyl HB A - - Cancéro. cat. 2 - -

Cyfluthrine (-béta) IN, AC A AJMT > DJA - - - -

Cyproconazole FU A - - Repro. cat.2 - -

DDT POP - PE 1 Cancéro. cat. 2 STOT RE 1 -

Deltaméthrine IN A - PE 1 - - -

Dieldrine et aldrine POP AJMT > DJA PE 2 Cancéro. cat. 2 STOT RE 1 -

Diméthoate et ométhoate IN, AC A AJMT > DJA PE 2

(ométhoate PE 1)

- - -

Dimoxystrobine FU A - - Cancéro. cat. 2/Repro. cat.2 - -

Diquat HB, DE A AJMT > DJA - - STOT RE 1 -

Dithiocarbamates A AJMT > DJA

PE 1 (mancozèbe,

manèbe, thiram)

Repro. cat.2 (mancozèbe,

manèbe)

STOT RE 2 (propinèbe,

thiram, ziram) -

Diuron HB A - PE 2 Cancéro. cat. 2 STOT RE 2 -

Emamectin benzoate IN A AJMT > DJA - - - -

Endosulfan IN, AC NA - PE 2 - - -

Endrin POP AJMT > DJA PE 2 - - -

Epoxiconazole FU A - - Cancéro. cat. 2/Repro. cat.1B - -

Esfenvalérate et fenvalérate IN, AC NA - PE 2

(fenvalérate) - - -

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Substance active prioritaire

Catégorie (1)

Statut UE en 2012 (2)

AJE moyen > DJA (3)

Liste prioritaire PE (CE, 2012) (4)

Classement toxicologique selon le règlement (CE)

n°1272/2008 (5)

Dépassements de LMR "baby-foods" dans le cadre des plans

de surveillance des Etats membres

Classement CMR

STOT RE Cat. 1 ou 2 Nombre Source

Ethylène thiourée (ETU) métabolite de dithiocarbamates - PE 1 Reprotoxique

cat.1B - 1 Plans de surveillance 2011 (EFSA, 2014)

Fenpropimorphe FU A AJMT > DJA - Repro. cat. 2 - -

Fipronil IN A AJMT > DJA - - STOT RE 1 -

Flufénoxuron IN NA AJMT > DJA - - - -

Flumioxazine HB A - - Repro. cat.1B - -

Fluquinconazole FU A AJMT > DJA - - STOT RE 1 -

Flusilazole FU A AJMT > DJA - Cancéro. 2/Repro. cat.1B - -

Glufosinate HB A - - Repro. cat.1B STOT RE 2 -

Glyphosate HB A - - - - -

HCH IN POP - PE 2 - - -

Heptachlore POP AJMT > DJA PE 2 Cancéro. cat. 2 STOT RE 2 -

Hexachlorobenzène (HCB) POP AJMT > DJA PE 1 Cancéro. cat. 1B STOT RE 1

-

Imazalil FU A - - - - 1 1

Plans de surveillance 2009 (EFSA, 2011)

Plans de surveillance 2010 (EFSA, 2013)

Ioxynil HB A - PE 1 Repro. cat. 2 STOT RE 2 -

Iprodione FU, NE A - PE 2 Cancéro. cat. 2 - -

Isoproturon HB A - - Cancéro. cat. 2 - -

Isoxaflutole HB A - - Repro. cat. 2 - -

Kresoxim-méthyl FU A - - Cancéro. cat. 2 - -

Lindane (HCH-gamma) IN, RO POP - PE 1 - STOT RE 2 -

Linuron HB A AJMT > DJA PE 1 Cancéro. 2/Repro. cat. 1B STOT RE 2 -

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Substance active prioritaire

Catégorie (1)

Statut UE en 2012 (2)

AJE moyen > DJA (3)

Liste prioritaire PE (CE, 2012) (4)

Classement toxicologique selon le règlement (CE)

n°1272/2008 (5)

Dépassements de LMR "baby-foods" dans le cadre des plans

de surveillance des Etats membres

Classement CMR

STOT RE Cat. 1 ou 2 Nombre Source

Malathion IN, AC A - PE 2 - - -

Mepanipyrim FU A - - Cancéro. cat. 2 - -

Metconazole FU, PG A - - Repro. cat. 2 - -

Méthomyl IN A AJMT > DJA PE 2 - - -

Métribuzine HB A - PE 1 - - -

Molinate HB A - - Carcérogène cat. 2/Repro.

cat. 2 STOT RE 2 -

Myclobutanil FU A - - Repro. cat. 2 - -

Oxadiargyl HB A - - Repro. cat. 1A STOT RE 2 -

Oxamyl IN, NE A AJMT > DJA - - - -

Phosmet IN A AJMT > DJA - - - -

Piclorame HB A - PE 1 - - -

Prochloraze FU A - PE 2 - - -

Procymidone FU NA AJMT > DJA PE 1 - - -

Profoxydim HB A - - Cancéro. cat. 2/Repro. cat. 2 - -

Propanil HB A - PE 2 - - -

Propargite AC NA - - Cancéro. cat. 2 - -

Propylène thiourée (PTU) métabolite de dithiocarbamates - - - - -

Propyzamide HB A - - Cancéro. cat. 2 - -

Pyrimiphos-méthyl IN A - - - - 1 3

Plans de surveillance 2009 (EFSA, 2011)

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Substance active prioritaire

Catégorie (1)

Statut UE en 2012 (2)

AJE moyen > DJA (3)

Liste prioritaire PE (CE, 2012) (4)

Classement toxicologique selon le règlement (CE)

n°1272/2008 (5)

Dépassements de LMR "baby-foods" dans le cadre des plans

de surveillance des Etats membres

Classement CMR

STOT RE Cat. 1 ou 2 Nombre Source

3 Plans de surveillance 2010 (EFSA, 2013)

Plans de surveillance 2011 (EFSA, 2014)

Simazine HB NA - PE 2 Cancéro. cat. 2 - -

Spinosad IN A AJMT > DJA - - - -

Spirodiclofen AC, IN A AJMT > DJA - Cancéro. cat. 2 - -

Tau-fluvalinate IN A - PE 2 - - -

Tébuconazole FU A - - Repro. cat. 2 - -

Tepraloxydim HB A - - Cancéro. cat. 2/Repro. cat. 2 - -

Thiabendazole FU A - - - - 1 Plans de surveillance 2009 (EFSA, 2011)

Triadimenol FU A - PE 2 Repro. cat. 2 - - - Trifluraline HB A - PE 1 Cancéro. cat. 2 - - - (1) AC : acaricide ; FU : fongicide ; HB : herbicide ; IN : insecticide ; PG : régulateur de croissance végétale ; PG : régulateur de croissance ; NE: nématicide ;

PA: activateur de plante ; RE: répulsif ; RO : rodenticide ; SYN : synergiste; PHYT : phytoprotecteur ; MO : molluscicide ; DE : dessicant (2) Statut selon le règlement (CE) n°1107/2009 lors de la sélection des substances en 2012. A : substance active approuvée ; NA : non approuvée ; C : en

cours d'évaluation. Mise à jour au 01/09/2015. (3) L’apport journalier estimé (AJE) a été calculé à partir d’un scénario maximaliste (hypothèse haute de traitement des résultats censurés, voir méthodologie)

conduisant à une surestimation de l’exposition. Ce calcul a été réalisé à partir des données de consommation de l’étude BEBE-SFAE 2005 et des résultats des plans nationaux de surveillance 2008 des denrées brutes courantes (légumes, fruits, viande…) et de quelques aliments infantiles disponibles, complétés par les LMR en l’absence de données (Reg. (CE) N°396/2005). Pour les aliments pour bébés, la LMR spécifique de 0,01 mg.kg-1 a été utilisée sauf pour 16

pesticides mentionnés dans la directive européenne 2006/125/EC pour lesquels les LMR sont plus basses. (4) PE : perturbateurs endocriniens (European commission, 2013). Liste de la commission européenne sur les substances prioritaires en termes de

perturbation endocrinienne : http://ec.europa.eu/environment/chemicals/endocrine/strategy/substances_en.htm PE 1 : Category 1 - "evidence of endocrine disrupting activity in at least one species using intact animals" ; PE 2 : Category 2 - "at least some in vitro evidence

of biological activity related to endocrine disruption" (5) Cancéro.= Cancérogène ; Repro.=Reprotoxique ; Muta.= Mutagène ; STOT RE : Specific target organ toxicity – repeated exposure : toxicité spécifique sur

un organe cible suite à une exposition prolongée ou répétée

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3 Fiches pesticides

Les parties « caractérisation du danger » des fiches ont été complétées à partir d’une revue de la littérature scientifique sur les études toxicologiques et épidémiologiques publiées notamment au cours des trois dernières années. Les études épidémiologiques sont essentielles en permettant d’infirmer ou de corroborer les données expérimentales chez l’animal. La difficulté des recherches épidémiologiques réside dans l’établissement d’associations significatives entre l’exposition et des effets physiologiques éventuels, du fait de la diversité des pratiques phytosanitaires et de la complexité des scénarios d’exposition. Il est exceptionnel, en effet, de pouvoir identifier une substance active comme responsable des effets physiologiques observés, en dehors d’une exposition spécifique et/ou dominante. Au mieux, une association significative peut-elle être établie pour une classe de substances présentant le même profil toxicologique.

Les critères de sélection des substances actives prioritaires ainsi que les résultats d’analyses, d’estimation de l’exposition et de caractérisation du risque sont mentionnés pour l’ensemble des pesticides dans les Tableaux 1 à 5.

3.1 Insecticides et acaricides Les études épidémiologiques ont pu conclure à un risque sur le neurodéveloppement de l’enfant d’une exposition prénatale ou postnatale aux insecticides organophosphorés, aux organochlorés ou aux pyréthrinoïdes (INSERM 2013). Ces effets génériques ne seront pas rappelés dans la fiche de ces insecticides, sauf si une substance active est mise en cause spécifiquement par les analyses statistiques.

3.1.1 Abamectine L’abamectine (CAS n°71751-41-2), insecticide et acaricide systémique de la famille des ivermectines, a été commercialisée à partir de 1981. Au niveau communautaire, elle est approuvée comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 avril 2019. En France, l’abamectine est autorisée sur certaines cultures fruitières et légumières. Dans le cadre de la directive 2011/67/UE, la substance a également été approuvée en tant que biocide (TP182 : lutte contre les insecticides, acaricides et produits utilisés pour lutter contre les autres arthropodes). L’abamectine est également autorisée dans le cadre du règlement (UE) n°37/2010 comme antiparasitaire vétérinaire pour les ovins et les bovins. La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA et de son classement en tant que toxique pour la reproduction de catégorie 2 selon le règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (UE) n°618/2012, l’abamectine est classée toxique pour la reproduction de catégorie 2. Elle est considérée comme susceptible de nuire au fœtus (phrase de danger H361d) du fait de malformations observées chez le rat en l’absence de toxicité maternelle. De plus, l’abamectine présente des risques avérés d’effets graves pour le système nerveux à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (STOT-RE1, H372). En effet, des signes cliniques de neurotoxicité sont observés dès l’administration de

2 TP : type de produit biocide selon la règlementation communautaire.

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faibles doses par voie orale chez toutes les espèces étudiées (ECHA 2010). Le foie est également un organe cible identifié dans les études de toxicité par administration orale répétée chez le chien (modifications histopathologiques).

Sur la base de ces effets, une DJA de 0,0025 mg.kg pc-1.j-1 a été fixée à partir de la DSENO3 de 0,25 mg.kg pc-1.j-1 obtenue sur la base de ces effets hépatiques dans les études de toxicité de 1 an et de 18 semaines chez le chien, espèce la plus sensible (EFSA 2008c, European Commission 2012a).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique de l’abamectine est, pour les denrées végétales, la somme par échantillon de l'avermectine B1a, de son isomère 8,9-Z et de l'avermectine B1b, exprimée en avermectine B1a (EFSA 2008c). Dans cette étude, l’isomère 8,9-Z n’a pas pu être analysé en raison de l’absence de substance de référence (SR) sur le marché. Cependant, les essais résidus réalisés dans le cadre de l’évaluation européenne de l’abamectine montrent que l’isomère 8,9-Z n’est qu’exceptionnellement détecté. Dans ce rapport, l’abamectine représente donc la somme des teneurs en avermectines B1a et B1b (Annexe 1).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. L’abamectine n’a été détectée dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 288 échantillons couvrent 68% du régime total et 91% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de fraises fraiches, ni de concombres et de melons frais, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Or, l’abamectine était autorisée sur ces cultures en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011-2012 de la DGCCRF, l’abamectine n’a pas été détectée dans ces denrées fraiches.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données sont présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’abamectine est comprise entre 0,042 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois et 0,050 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois. Le P90 s’élève à 0,060 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,113 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,068 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,131 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’abamectine n’est détectée dans aucun aliment, les contributeurs ne sont pas présentés.

3 Dose sans effet néfaste observé

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’abamectine n’a pas été détectée. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée dans 1,4% des échantillons d’eau du robinet. Dans le cadre des plans de surveillance des Etats membres, l’abamectine a été détectée dans 3% des échantillons de fruits (n=121/4029) et un seul échantillon de légumes (non précisé) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 2,5 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’abamectine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 4,5% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’abamectine est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’abamectine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge DJA Exposition

moyenne (UB) 90ème centile

(UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

2,5

0,042 0,113

Pas de dépassement

5-6 mois 0,042 0,083

7-12 mois 0,050 0,073

13-36 mois 0,045 0,060

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’abamectine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,6 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 26 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 42 0 0 0,5 Préparations 1er âge 27 0 0 0,6 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,6 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,6 Beurre 1 0 0 0,6 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,6 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,6 Charcuterie 3 0 0 0,6 Chocolat 2 0 0 0,6 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,6 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,6 Eaux* 522 0 0 0,09 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,6 Fromages 4 0 0 0,6 Fruits 6 0 0 0,6 Lait 4 0 0 0,6 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,6 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,6 Pain et panification sèche 2 0 0 0,6 Plats composés 3 0 0 0,6 Poissons 1 0 0 0,6 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,6 Pâtes 1 0 0 0,6 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,6 Soupes et bouillons 1 0 0 0,6 Sucres et dérivés 1 0 0 0,6 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,6 Viande 2 0 0 0,6 Viennoiserie 2 0 0 0,6 Volaille et gibier 2 0 0 0,6

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’abamectine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,042 0 0,003 0 0,113 5-6 mois 0 0,042 0 0,038 0 0,083 7-12 mois 0 0,050 0 0,051 0 0,073 13-36 mois 0 0,045 0 0,044 0 0,060

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’abamectine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,131 . 0,121

5-6 mois . 0,096 . 0,094

7-12 mois . 0,083 . 0,077 13-36 mois . 0,068 . 0,067

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.2 Acrinathrine L’acrinathrine (101007-06-1), insecticide et acaricide pyréthrinoïde non systémique, a été commercialisée à partir de 1983. Au niveau communautaire, elle est approuvée comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2021. En France, l’acrinathrine est autorisée sur certaines cultures fruitières et légumières et la vigne. La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA.

Caractérisation du danger

L’acrinathrine ne possède pas de classification harmonisée, toutefois lors de l’évaluation de la substance active au niveau européen, elle a été classée cancérogène de catégorie 2 (H351). En effet, l’étude de cancérogenèse réalisée chez le rat indique que l’acrinathrine est à l’origine de tumeurs ovariennes. Aucun classement mutagène ou reprotoxique n’a été retenu. Lors de l’évaluation européenne de l’acrinathrine, il a également été proposé de classer la substance active pour ses risques d’effets graves à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (H372). Des lésions cutanées ont en effet été observées dans les études de toxicité par administration orale répétée à court et long termes, chez le rat et la souris. Ces effets incluent alopécie, hyperkératose, acanthose ou nécrose. Une stimulation du système lymphoïde (ganglions lymphatiques, moelle osseuse et rate) est notée chez la souris lors d’une administration chronique d’acrinathrine.

Une DJA de 0,01 mg.kg pc-1.j-1 a été établie dans le cadre d’une étude de neurotoxicité aiguë réalisée chez le rat, à partir de la plus faible DSENO (1 mg.kg pc-1.j-1) concernant l’augmentation de l’incidence de déplacements anormaux (EFSA 2010a, 2013b, European Commission 2011a).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans le cadre de cette étude, est la somme (par échantillon) de l’acrinathrine et de ses 15 isomères (EFSA 2013b).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. L’acrinathrine n’a été détectée dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Or, l’acrinathrine était autorisée sur ces cultures en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011-2012 de la DGCCRF, l’acrinathrine n’a été détectée que dans des fraises fraiches (n=8/116 échantillons).

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’acrinathrine est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,111 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,242 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

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Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’acrinathrine n’est détectée dans aucun aliment, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, l’acrinathrine a été détectée dans les fruits uniquement (4% des échantillons de fruits) (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, l’acrinathrine a été détectée dans 4% des échantillons de fraises (n=9/203), 2 échantillons de pêches (n=141) et un échantillon de pommes (n=372) (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, elle a été détectée dans 0,3% des échantillons de fruits (n=54/ 21444) et 0,2% des échantillons de légumes (n=33/21943) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 10 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’acrinathrine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois. La consommation de fraises fraiches, non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement cette exposition. En effet, selon le dernier avis de l’Anses relatif à l’actualisation des indicateurs de risque alimentaire, les fraises contribuent à seulement 0,03% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’acrinathrine est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’acrinathrine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge DJA Exposition

moyenne (UB) 90ème centile

(UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

10

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,114 0,149

7-12 mois 0,092 0,118

13-36 mois 0,073 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’acrinathrine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 3010 0 0 0,07 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés

2 0 0 1

Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’acrinathrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0 0,114 0 0,112 0 0,149 7-12 mois 0 0,092 0 0,091 0 0,118 13-36 mois 0 0,073 0 0,071 0 0,097

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’acrinathrine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,242 . 0,232

5-6 mois . 0,165 . 0,162

7-12 mois . 0,138 . 0,129 13-36 mois . 0,111 . 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.3 Bifenthrine La bifenthrine (82657-04-3), insecticide et acaricide non systémique, a été commercialisée à partir de 1984. Au niveau communautaire, elle est approuvée comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2019. En France, la bifenthrine n’est autorisée sur aucune culture. Dans le cadre la directive 2011/10/EU, la substance a également été approuvée en tant que biocide (TP8 : produits de protection du bois). Toujours comme biocide, elle était autorisée jusqu’en 2013 en TP18 (insecticides, acaricides et produits utilisés pour lutter contre les autres arthropodes)4. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (UE) n°944/2013, la bifenthrine n’est pas classée mutagène ni toxique pour la reproduction mais est classée cancérogène de catégorie 2 (H351) sur la base de tumeurs observées au niveau du foie et de la vessie chez la souris mâle. La bifenthrine présente également des risques avérés d’effets graves pour le système nerveux à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée (STOT-RE1, H372, catégorie 1). En effet, des signes cliniques de neurotoxicité ont été observés chez toutes les espèces étudiées après administration par voie orale à court et long termes (ECHA 2011a).

Sur la base des effets neurotoxiques, une DJA de 0,015 mg.kg pc-1.j-1 a été fixée à partir de la DSENO de 1,5 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans l’étude de toxicité d’un an par voie orale chez le chien, confirmée par l’étude de toxicité sur le développement chez le rat (EFSA 2011c, European Commission 2012b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est la somme des isomères de la bifenthrine. Pour les aliments contenant des œufs, l'hydroxy-méthyl bifenthrine et ses conjugués devraient être intégrés à cette définition (EFSA 2011c). Ces derniers n’ont pas pu être recherchés dans cette étude en raison de substances de référence (SR) non disponibles, mais un facteur de conversion (FC=2) a été considéré pour les aliments concernés (EFSA 2011d) (Annexe 1).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. La bifenthrine a été détectée (non quantifiée) dans 0,3% des échantillons soit 2 catégories d’aliments : les potages et purées (9% de détection) et les eaux du robinet (0,03% de détection) (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 96% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à la bifenthrine est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

4 Les différents types de produits biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

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Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,111 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,244 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où la bifenthrine n’est détectée que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne à la bifenthrine chez les 3-6 ans a été estimée entre 2,7.10-3 (LB) et 0,25 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition supérieure à celle estimée dans cette étude pour les 13-36 mois (0 µg.kg pc-1.j-1 en LB et 0,073 µg.kg pc-1.j-1 en UB) .

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 15 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour la bifenthrine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,4% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à la bifenthrine est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à la bifenthrine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

15

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,114 0,150

7-12 mois 0,093 0,119

13-36 mois 0,073 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la bifenthrine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 9 0,045 0,545 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 3030 0,03 4.10-6 0,0151 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la bifenthrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Moyenne Médiane P90 Classe d’âge LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0 0,114 0 0,112 0 0,150 7-12 mois 0 0,093 0 0,091 0 0,119 13-36 mois < 10-3 0,073 0 0,070 0 0,097

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la bifenthrine (µg.kg pc-1.j-1)

Moyenne Médiane

Classe d’âge LB UB LB UB 1-4 mois . 0,244 . 0,232

5-6 mois . 0,166 . 0,164

7-12 mois . 0,138 . 0,129 13-36 mois 0 0,111 0 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.4 Carbaryl Le carbaryl (63-25-2), insecticide et régulateur de croissance végétale, a été le premier carbamate commercialisé à grande échelle dans le monde dès 1957. Au niveau communautaire, il a été interdit en 2007. En France, le carbaryl n’est autorisé sur aucune culture. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1 (European Commission 2013a) et classée cancérogène de catégorie 2 dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, le carbaryl n’est pas classé mutagène ni reprotoxique. Il est classé cancérogène de catégorie 2 (H351) selon ce règlement. En 1987, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) a considéré le carbaryl « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme » (groupe 3) (IARC 1987). Un impact sur la croissance fœtale se traduisant par une diminution du poids de naissance a été observé après prise en compte d’un marqueur de susceptibilité génétique maternelle (INSERM 2013). L’exposition au carbaryl à moyen et long termes induit principalement une inhibition de l’activité acétylcholinestérasique érythrocytaire et cérébrale, et des effets cancérogènes.

Une DJA de 0,0075 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de tumeurs vasculaires (principalement hépatiques et rénales) observées chez la souris lors d’une étude de 2 ans. Seule une dose minimale avec effet néfaste observé (DMENO de 15 mg.kg pc-1.j-1) ayant été déterminée dans cette étude, un facteur de sécurité supplémentaire de 20 a été appliqué pour déterminer la DJA (JMPR 2001, EFSA 2006b).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le carbaryl a été détecté (non quantifié) dans 0,3% des échantillons soit dans les pots de fruits (3% de détection) et l’eau du robinet (0,02% de détection) (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au carbaryl est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,111 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,242 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le carbaryl n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au carbaryl chez les 3-6 ans a été estimée entre 0 (LB) et 0,217 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition supérieure à celle estimée dans cette étude chez les enfants de 13 à 36 mois.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 7,5 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le carbaryl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au carbaryl est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au carbaryl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

7,5

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,114 0,149

7-12 mois 0,092 0,119

13-36 mois 0,073 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le carbaryl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 3 0,005 0,52 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 5888 0,02 1,7E-06 0,0227 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 63 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au carbaryl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois < 10-3 0,114 0 0,112 0 0,149 7-12 mois < 10-3 0,092 0 0,091 0 0,119 13-36 mois < 10-3 0,073 0 0,070 0 0,097

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au carbaryl (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,242 . 0,232

5-6 mois 0 0,165 0 0,162

7-12 mois 0 0,138 0 0,129 13-36 mois 0 0,111 0 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.5 Carbofuran Le carbofuran (1563-66-2) est utilisé pour ces propriétés insecticides, nématicides et acaricides sur de nombreuses cultures agricoles dans le monde entier depuis les années 60 (Suett et al. 1996, UNU-IWEH 2009). Au niveau européen, cette substance n’a pas été approuvée par le règlement (CE) n°1107/2009 suite à sa réévaluation (Directive 2007/416). En France, les spécialités phytopharmaceutiques à base de carbofuran ont été autorisées jusqu’en 2008. A noter également que le benfuracarbe, substance active se dégradant en carbofuran et en hydroxycarbofuran, a été non approuvé en 2007. Le carbofuran a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude compte tenu de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le carbofuran n’est pas classé cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Une exposition orale à court et long termes provoque une inhibition de l’activité acétylcholinestérasique, induisant une neurotoxicité.

Une DJA de 0,00015 mg.kg pc-1.j-1 a été établie pour la somme du carbofuran et du 3-hydroxy-carbofuran à partir d’une DMENO de 0,03 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de neurotoxicité réalisée sur des rats (EFSA 2009a).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans le cadre de cette étude, est la somme du carbofuran et du 3-hydroxy-carbofuran, exprimée en carbofuran.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 µg.kg-1 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 µg.kg-1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le carbofuran n’a été détecté dans aucun aliment infantile ni courant, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 92% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

L’exposition a été estimée à partir des résultats d’analyse de 116 aliments théoriquement contributeurs, parmi les 309 aliments analysés (cf. ci-dessus). Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse basse (LB) et sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au carbofuran est nulle sous l’hypothèse basse (LB). Sous l’hypothèse haute (UB), elle est comprise entre 0,002 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,016 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois. Le P90 est nul en LB et varie entre 0,005 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,028 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois en UB (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,014 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,035 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois en UB (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le carbofuran n’est pas détecté, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le carbofuran a été détecté dans un échantillon de radis à une teneur de 220 µg.kg-1 (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la substance a été détectée dans quelques échantillons de thé, poivrons, aubergines, et dans deux échantillons d’agrumes (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, elle a été détectée dans 0,1% des échantillons de fruits et légumes analysés (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 0,15 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le carbofuran au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 19% de la DJA pour les 7-12 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au carbofuran est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au carbofuran des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (LB - UB)

90ème centile (LB - UB)

% de dépassement

µg.kg pc-1.j-1 LB - UB

1-4 mois

0,15

0 - 0,002 0 - 0,005

Pas de dépassement

5-6 mois 0 - 0,013 0 - 0,025

7-12 mois 0 - 0,016 0 - 0,028

13-36 mois 0 - 0,014 0 - 0,023

DJA= Dose Journalière Admissible LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le carbofuran (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,6 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,6 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,6 Laits de croissance 9 0 0 0,6 Potages, purées 11 0 0 0,6 Pots fruits 30 0 0 0,7 Pots légumes 27 0 0 0,6 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,6 Préparations 1er âge 28 0 0 0,6 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,6 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,6 Beurre 1 0 0 0,6 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,6 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,6 Charcuterie 3 0 0 0,6 Chocolat 2 0 0 0,6 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,6 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,6 Eaux* 9877 0 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,6 Fromages 4 0 0 0,6 Fruits 6 0 0 0,6 Lait 4 0 0 0,6 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,6 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,6 Pain et panification sèche 2 0 0 0,6 Plats composés 3 0 0 0,6 Poissons 1 0 0 0,6 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,6 Pâtes 1 0 0 0,6 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,6 Soupes et bouillons 1 0 0 0,6 Sucres et dérivés 1 0 0 0,6 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,6 Viande 2 0 0 0,6 Viennoiserie 2 0 0 0,6 Volaille et gibier 2 0 0 0,6

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au carbofuran (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,002 0 0,097 0 0,005 5-6 mois 0 0,013 0 0,076 0 0,025 7-12 mois 0 0,016 0 0,066 0 0,028 13-36 mois 0 0,014 0 0,044 0 0,023 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au carbofuran (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,014 . 0,012 5-6 mois . 0,035 . 0,033 7-12 mois . 0,033 . 0,031 13-36 mois . 0,028 . 0,028

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.6 Chlorpyriphos-éthyl Le chlorpyriphos-éthyl ou chlorpyriphos (2921-88-2), insecticide organophosphoré non systémique, a été commercialisé dès 1965 pour la protection d’une centaine d’espèces cultivées dont de nombreuses essences forestières. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 janvier 2018. En France, le chlorpyriphos-éthyl est autorisé pour certaines cultures fruitières et légumières, en grandes cultures et pour la vigne. La substance a également été autorisée en tant que biocide (TP18 : lutte contre les arthropodes)5 jusqu’en 2009.

La substance a été considérée prioritaire en raison de dépassements de LMR dans les aliments pour bébés dans le cadre des programmes de surveillance européens (EFSA 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le chlorpyriphos-éthyl n’est pas classé cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Des études de reprotoxicité chez le lapin et le rat montrent néanmoins des pertes post-implantatoires et une altération des glandes surrénales chez les femelles. L’exposition expérimentale au chlorpyriphos n’engendre pas d’effet tératogène ni de signes de neurotoxicité retardée. Toutefois, les études épidémiologiques suggèrent un impact de l’exposition in utero sur la croissance fœtale et le neurodéveloppement de l’enfant, notamment lors d’une susceptibilité génétique maternelle (INSERM 2013). Des retards de développement psychomoteur et de développement cognitif ont été associés à des expositions prénatales élevées (Rauh et al. 2011, Rauh et al. 2006). Si ces manifestations peuvent être imputées aux insecticides neurotoxiques et aux organophosphorés de manière globale, l’implication du chlorpyriphos est significative dans ces études.

L’exposition au chlorpyriphos, à court et à long termes induit principalement une inhibition de l’activité acétylcholinestérase quelle que soit l’espèce animale (European Commission 2005b).

Les valeurs toxicologiques de référence du chlorpyriphos ont été reconsidérées par l’EFSA en 2013. Une DJA de 0,001 mg.kg pc-1.j-1 a été déterminée sur la base de l’inhibition de l’activité acétylcholinestérasique érythrocytaire, à partir d’une DSENO de 0,1 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude par administration répétée de 2 ans chez le rat (EFSA 2014b).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le chlorpyriphos a été détecté (non quantifié) dans 3% des échantillons soit 6 catégories d’aliments : compotes et fruits cuits (50% des échantillons), fruits (17%), boissons lactées (12,5%), pots de fruits (10%) et pots de légumes (7%) (Tableau C1). Les concentrations moyennes estimées les plus élevées concernent les fruits (respectivement 0,17 et 1,25 µg.kg-1 en LB et UB) et les compotes et fruits cuits (respectivement 0,5 et 1,75 µg.kg-1 en LB et UB). Les autres groupes présentent des teneurs inférieures ou égales à 0,6 µg.kg-1.

Les analyses effectuées sur la totalité des échantillons de l’étude (n=309) couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Or, le chlorpyriphos est autorisé sur

5 Les différents types de produits biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012.

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vigne. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 13 échantillons de raisin de table parmi 185 analysés.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous les deux hypothèses basse (LB) et haute (UB).

L’exposition moyenne au chlorpyriphos est estimée entre 0,1 ng.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 2 ng.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois sous l’hypothèse basse (LB), et entre 76 ng.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 165 ng.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois sous l’hypothèse haute (UB). Le 90ème centile d’exposition est estimé entre 1 ng.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois et 5 ng.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois (LB), et entre 105 ng.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 212 ng.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (UB) (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,1 et 8,6 ng.kg pc-1.j-1 sous l’hypothèse basse (LB) et 116 et 244 ng.kg pc-1.j-1 (UB) pour les même classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le chlorpyriphos est peu fréquemment détecté, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au chlorpyriphos chez les 3-6 ans a été estimée entre 13 (LB) et 217 ng.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition légèrement supérieure à celle estimée dans cette étude pour la classe d’âge 13-36 mois (entre 2 et 76 ng.kg pc-1.j-1).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 0,001 mg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le chlorpyriphos-éthyl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 21% de la DJA chez les 1-4 mois. Il est de 15% de la DJA chez les 5-6 mois, de 12% de la DJA chez les 7-12 mois et de 10,5% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de raisin frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ce fruit contribue chez les enfants à seulement 0,2% de cette nouvelle DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au chlorpyriphos-éthyl est jugée acceptable.

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Synthèse des résultats d’exposition au chlorpyriphos-éthyl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(LB-UB) 90ème centile

(LB-UB) % de dépassement (LB et UB)

ng.kg pc-1.j-1

1-4 mois

1000

0,1 - 165 0 - 212

Pas de dépassement 5-6 mois 0,4 - 115 1,4 - 150 7-12 mois 1 - 94 3,3 - 122 13-36 mois 2 - 76 5,4 - 105

DJA= Dose Journalière Admissible LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorpyriphos-éthyl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 12,5 0,05 0,56 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 10 0,04 0,55 Pots légumes 27 7,4 0,04 0,54 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 50 0,5 1,75 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 7656 0,05 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 16,7 0,17 1,25 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012).Détections uniquement dans l’eau du robinet.

N= nombre d’échantillons composites analysé, LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorpyriphos-éthyl (ng.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0,1 165 0 162 0 212

5-6 mois 0,4 115 0 113 1,4 150

7-12 mois 1 94 0 93 3,3 122

13-36 mois 2 76 0,9 73 5,4 105 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorpyriphos-éthyl (ng.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB

1-4 mois 0,1 244 0 232

5-6 mois 3 167 3 170

7-12 mois 6,6 142 4,8 137

13-36 mois 8,6 116 7,8 114 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.1.7 Chlorpyriphos-méthyl Le chlorpyriphos-méthyl (5 598-13-0) est un insecticide et acaricide organophosphoré non systémique utilisé depuis les années 60. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 janvier 2018. En France, il est principalement autorisé comme insecticide des grains de céréales récoltés, ainsi que pour le traitement en cours de culture des céréales, de la vigne, et de cultures fruitières et légumières. La substance a également été autorisée en tant que biocide (TP18 : lutte contre les arthropodes)6 jusqu’en 2009. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une forte fréquence de détection dans l’EAT2 et notamment dans les produits à base de céréales (Anses 2011).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le chlorpyriphos-méthyl n’est pas classé cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Le profil toxicologique est celui du chlorpyrifos-éthyl et des organophosphorés en géneral, avec un impact sur la croissance fœtale et le neurodéveloppement de l’enfant lors d’exposition prénatale et un retard du développement psychomoteur et cognitif lors d’expositions postnatales (cf. chlorpyriphos-éthyl) (INSERM 2013).

Des études de reprotoxicité menées chez le lapin et le rat montrent que la substance entraîne des pertes post-implantatoires et une altération des glandes surrénales chez les mères à des doses materno-toxiques. En revanche, l’exposition au chlorpyriphos-méthyl n’engendre pas d’effet tératogène ni de signes de neurotoxicité retardée (European Commission 2005a). L’exposition au chlorpyriphos-méthyl, à court et à long termes induit principalement une inhibition de l’activité acétylcholinestérase quelle que soit l’espèce animale (European Commission 2005a).

La DJA de 0,01 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de l’inhibition de l’activité acétylcholinestérase cérébrale à partir d’une DSENO de 1 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de deux ans réalisée chez le rat (European Commission 2005a).

La nouvelle DJA proposée pour le chlorpyriphos-éthyl par l’EFSA ne peut actuellement pas être extrapolée au chlorpyriphos-méthyl (European Commission 2015a).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le chlorpyriphos-méthyl a été détecté dans 3% des échantillons soit 5 catégories d’aliments à base de céréales : le pain (2 échantillons composites sur 2), les viennoiseries (2 échantillons sur 2), les biscuits sucrés et salés (2 échantillons sur 3), les céréales pour petit déjeuner (1 échantillon sur 2) et les plats composés (1 échantillon sur 3). Le chlorpyriphos-méthyl est quantifié dans 2% des échantillons. Il n’est détecté dans aucun aliment infantile ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Or, le chlorpyriphos-méthyl est autorisé sur vigne. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 7 échantillons de raisin de table parmi 185 analysés.

6 Les différents types de produits biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

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Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au chlorpyriphos-méthyl est comprise entre 0,089 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,130 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,078 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois et 0,243 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le chlorpyriphos-méthyl n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au chlorpyriphos-méthyl chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,009 (LB) et 0,217 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition équivalente à celle estimée dans cette étude chez les enfants de 13 à 36 mois.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 10 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le chlorpyriphos-méthyl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois. La consommation saisonnière de raisin frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ce fruit contribue chez les enfants à seulement 0,01% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au chlorpyriphos-méthyl est jugée acceptable.

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Synthèse des résultats d’exposition au chlorpyriphos-méthyl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

10

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,115 0,150

7-12 mois 0,095 0,122

13-36 mois 0,089 0,130

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorpyriphos-méthyl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 67 5,33 5,7 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 50 0,35 1,75 Eaux* 5076 0 0 0,03 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés

2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 100 4 4 Plats composés 3 33 0,33 1,5 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 100 18,2 18,2 Volaille et gibier 2 0 0 1 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorpyriphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois < 10-3 0,115 0 0,112 0 0,150

7-12 mois 0,003 0,095 0 0,093 0,008 0,122

13-36 mois 0,018 0,089 0,009 0,084 0,052 0,130 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorpyriphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,244 0 0,232

5-6 mois < 10-3 0,167 0 0,164

7-12 mois 0,018 0,144 0,014 0,135 13-36 mois 0,078 0,159 0,066 0,146

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.1.8 Cyfluthrine (béta) La béta-cyfluthrine (68359-37-5), insecticide et acaricide non systémique, a été commercialisée dès 1993. Au niveau communautaire, elle est approuvée comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 octobre 2016. En France, la béta-cyfluthrine est autorisée sur certaines cultures fruitières et légumières, les céréales, les crucifères oléagineuses, les graines protéagineuses et la vigne. La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition alimentaire théorique excédant la DJA.

La cyfluthrine (83855-46-3), insecticide et acaricide non systémique, a été commercialisée dès 1981. Au niveau communautaire, elle a été interdite en 2014 (règlement 460/2014/CE). En France, la substance était autorisée jusqu’au 31/10/14 sur betteraves, certains arbres fruitiers et cultures légumières, les céréales, les crucifères oléagineuses, les graines protéagineuses et la vigne. Selon le règlement délégué (UE) n°1062/2014, la combinaison « cyfluthrine/TP18 » fait partie des combinaisons « substance active/type de produit » à évaluer dans le cadre du règlement (UE) n°528/2012 concernant la mise sur le marché des produits biocides. Dans le cadre du règlement (UE) n°37/2010, la cyfluthrine est autorisée comme antiparasitaire vétérinaire pour les caprins et les bovins.

La cyfluthrine considérée dans cette fiche est la somme des isomères, incluant la béta-cyfluthrine.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, la cyfluthrine n’est pas classée cancérogène, ni mutagène ni reprotoxique. L’exposition à la cyfluthrine à moyen et long termes induit principalement des modifications de paramètres hématologiques (EMEA 2000) ainsi que des effets sur le système nerveux central tels que troubles de l’activité motrice ou locomotrice et dégénérescence axonale réversible (European Commission 2002b). Les effets de la cyfluthrine sur la viabilité fœtale et le neurodéveloppement avec des conséquences fonctionnelles chez l’enfant seraient ceux des pyréthrinoïdes en général (INSERM 2013).

La DJA de 0,003 mg.kg pc-1.j-1, établie par la Commission Européenne et par l’EMEA, est issue d’une étude de pharmacologie réalisée sur la souris. La dose sans effet de 0,3 mg.kg pc-1.j-1 est basée sur une prolongation de la narcose occasionnée par le phénobarbital aux doses immédiatement supérieures. Il est à noter qu’un effet inverse est observé (diminution de la narcose) lorsque la substance est administrée à forte dose (30 mg.kg-1), dose à laquelle sont également observé des crises d’épilepsie et une forte mortalité (EMEA 2000, European Commission 2002b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans le cadre de cette étude, est la somme des isomères de la cyfluthrine, incluant la béta-cyfluthrine, exprimée en cyfluthrine (European Commission 2015a, EFSA 2013c).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. La cyfluthrine n’a été détectée dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Or, la béta-cyfluthrine est autorisée sur vigne. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance n’a pas été détectée dans le raisin, parmi 185 échantillons analysés.

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Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à la cyfluthrine est comprise entre 0,039 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,084 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,054 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,060 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,125 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où la cyfluthrine n’est détectée dans aucun échantillon, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans l’EAT2, la cyfluthrine a été détectée dans un échantillon composite de raisin blanc frais parmi 75 échantillons de fruits analysés (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la cyfluthrine a été détectée dans 0,9% des échantillons de viande de volaille (n=8/898), 0,8% des échantillons de tomates (n=2/236), un échantillon de pommes (n=372) et un échantillon de thé (n=216) (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, la cyfluthrine a été détectée dans 0,2% des échantillons de fruits (n=44/20553) et 0,1% des échantillons de légumes (n=29/22185) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 3 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour la cyfluthrine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3,5% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à la cyfluthrine est jugée acceptable.

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Synthèse des résultats d’exposition à la cyfluthrine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

3

0,084 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,065 0,080

7-12 mois 0,055 0,069

13-36 mois 0,039 0,054

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la cyfluthrine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 12 0 0 0,01 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la cyfluthrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,084 0 0,081 0 0,106 5-6 mois 0 0,065 0 0,063 0 0,080 7-12 mois 0 0,055 0 0,055 0 0,069 13-36 mois 0 0,039 0 0,037 0 0,054 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la cyfluthrine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,125 . 0,119

5-6 mois . 0,090 . 0,089

7-12 mois . 0,078 . 0,073 13-36 mois . 0,060 . 0,058

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.9 Deltaméthrine La deltaméthrine (52918-63-5), insecticide et acaricide pyréthrinoïde non systémique, a été commercialisée dès 1974. Au niveau communautaire, elle est approuvée comme substance active phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31/10/2016. En France, la deltaméthrine est autorisée pour un grand nombre de cultures fruitières et légumières, pour la vigne et les grandes cultures. Dans le cadre de la directive n°2011/81/UE, la substance a également été approuvée en tant que biocide (TP18 : lutte contre les insecticides, acaricides et produits utilisés pour lutter contre les autres arthropodes). Dans le cadre du règlement (UE) n°37/2010, la deltamethrine est autorisée comme antiparasitaire vétérinaire pour les ruminants et les poissons d’élevage (en France, uniquement pour les ruminants : bovins et ovins). La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, la deltaméthrine n’est classée ni cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Le CIRC a considéré dans sa monographie, que cette substance pouvait être classée dans le groupe 3 : « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme » (IARC 1991). Comme pour l’ensemble des pyréthrinoïdes, un impact possible sur la viabilité fœtale et le neurodéveloppement, avec des conséquences fonctionnelles chez l’enfant, a été mentionné par l’INSERM (2013).

L’ingestion de deltaméthrine induit des effets à court et moyen termes sur le système nerveux. Sur la base de ces effets, une DJA de 0,01 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir d’une DSENO de 1 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité de 1 an par voie orale chez le chien, espèce la plus sensible (EFSA 2009e, European Commission 2002c). L’EFSA a conclu en 2009 que la deltaméthrine n’avait pas d’effet neurotoxique pour le développement et que les valeurs toxicologiques de référence étaient suffisamment protectrices (EFSA 2009e). Chez l’homme, peu de données sont disponibles, mais les effets rapportés lors d’ingestions accidentelles et d’expositions cutanées professionnelles sont essentiellement neurologiques (paresthésies) et cutanéo-muqueux (notamment irritations cutanées et oculaires) après contact direct (INRS 2007b).

Contamination

La deltaméthrine (cis-deltaméthrine) a été détectée (non quantifiée) dans 2% des échantillons soit 2 catégories d’aliments infantiles (Tableau C1). On la détecte dans 45% des potages et purées, et dans 4% des pots légumes et viandes. Elle n’est en revanche ni détectée dans l’eau ni dans les laits de croissance et préparations infantiles. Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Seule la consommation de ces fruits à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…) est prise en compte. La deltaméthrine est autorisée sur ces cultures. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, elle n’a été détectée que dans un seul échantillon de fraises, parmi 203 échantillons analysés. Aucun résidu n’a été détecté dans les concombres (n=158), melons (n=110) ou raisins (n=185).

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Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à la deltaméthrine est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,098 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,112 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,244 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où la deltaméthrine n’a été détectée que dans peu d’échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne à la deltaméthrine chez les 3-6 ans a été estimée à 0,85 µg.kg pc-1.j-1 en UB, soit une exposition supérieure à celle estimée dans cette étude chez les enfants de moins de 3 ans.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 10 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour la deltaméthrine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à la deltaméthrine est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à la deltaméthrine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

10

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,115 0,150

7-12 mois 0,094 0,120

13-36 mois 0,073 0,098

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 85 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la deltaméthrine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 45 0,16 0,7 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 4 0,02 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 6603 0 0 0,05 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 86 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la deltaméthrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois < 10-3 0,115 0 0,112 0 0,150 7-12 mois 0,001 0,094 0 0,093 0,003 0,120 13-36 mois < 10-3 0,073 0 0,071 0 0,098 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la deltaméthrine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,244 . 0,232

5-6 mois < 10-3 0,167 0 0,164

7-12 mois 0,005 0,139 0,004 0,129 13-36 mois < 10-3 0,112 0 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.10 Diméthoate et ométhoate Le diméthoate (60-51-5) est un insecticide et acaricide organophosphoré systémique utilisé depuis les années 50 pour la protection des cultures fruitières et légumières. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une exposition théorique excédant la DJA et de l’inscription de son métabolite ométhoate sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a). A noter que le diméthoate est également inscrit à la catégorie 2 de cette même liste. Le diméthoate se dégrade rapidement en ométhoate dans les plantes traitées. L’ométhoate (1113-02-6) est un insecticide, non approuvé au niveau communautaire.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le diméthoate et l’ométhoate ne sont pas classés cancérogènes ni mutagènes ni reprotoxiques. Une mortalité post-natale, des retards de développement chez le rat et une polydactylie chez le chat ont néanmoins été mis en évidence expérimentalement (DeSesso et al. 2008). Chez l’animal, une exposition au diméthoate ou à l’ométhoate, à court et à long termes, induit principalement une inhibition de l’activité acétylcholinestérase érythrocytaire et cérébrale (EFSA 2006c).

Pour le diméthoate, une DJA de 0,001 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de l’inhibition de l’activité cholinestérasique (DSENO combinée de 0,1 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de 90 jours réalisée chez le rat) (EFSA 2006c). Cette DJA a été fixée en considérant que l’ométhoate est trois fois plus toxique que le diméthoate sur le long terme. Un facteur d’équivalent toxique (TEF) de 3 est ainsi appliqué à l’ométhoate pour le risque chronique.

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est donc la somme des teneurs en diméthoate et de trois fois celles en ométhoate, exprimée en diméthoate (EFSA 2006c, 2008h).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Le diméthoate a été détecté dans un échantillon de jus de fruits infantiles sur 4 échantillons analysés (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans l’eau ni dans les autres aliments.

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (raisin, melon), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Seule la consommation de ces fruits à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…) est prise en compte. Le diméthoate était autorisé sur ces cultures en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, le diméthoate et l’ométhoate n’ont été détectés que dans un échantillon de fraises sur 203 analysés, et dans 3 échantillons de raisin sur 185 analysés. Aucun résidu n’a été détecté dans les concombres (n=158) ni dans les melons frais (n=110).

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données sont présentées ci-après sous les deux hypothèses basse (LB) et haute (UB).

L’exposition moyenne au diméthoate est estimée entre 0,007 et 0,047 ng.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 1-4 mois et les 5-6 mois sous l’hypothèse basse (LB), et entre 97 et 203 ng.kg pc-1.j-1

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page 88 / 372 Septembre 2016

chez les 13-36 mois et les 1-4 mois sous l’hypothèse haute (UB). Le 90ème centile d’exposition est nul sous LB et compris entre 141 et 255 ng.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et les 1-4 mois (UB) (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,007 et 0,036 ng.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 1-4 mois et les 7-12 mois sous LB, et entre 161 et 303 ng.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et les 1-4 mois sous UB (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le diméthoate n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au diméthoate chez les 3-6 ans a été estimée entre 32 (LB) et 1730 ng.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition largement supérieure à celle estimée dans cette étude chez les enfants de 13-36 mois : 0,01 (LB) et 970 ng.kg pc-1.j-1 (UB). Dans l’EAT2, la substance avait été détectée dans des cerises et des endives, et les cerises contribuaient principalement à l’exposition. Contrairement à certains produits infantiles pouvant contenir des cerises, les cerises fraiches n’ont pas été incluses dans l’échantillonnage de l’EATi.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le diméthoate et son métabolite sont le plus fréquemment détectés dans les cerises : 38% de détections en 2011 (n=13/34) et 44% en 2012 (n=17/39). Ce fruit est l’un des principaux contributeurs à l’exposition au diméthoate (Anses 2014b).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 1 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le diméthoate au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 25% de la DJA pour les 1-4 mois. Il est de 22% de la DJA chez les 5-6 mois, de 19% de la DJA chez les 7-12 mois et de 14% de la DJA chez les 13-36 mois.

La consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude (cf. chapitre « contamination »), ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces denrées contribuent ensemble, chez les enfants, à seulement 0,8% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au diméthoate est jugée acceptable.

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page 89 / 372 Septembre 2016

Synthèse des résultats d’exposition au diméthoate des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(LB-UB) 90ème centile

(LB-UB) % de dépassement (LB et UB)

ng.kg pc-1.j-1

1-4 mois

1000

0,007 - 203 0 - 255

Pas de dépassement 5-6 mois 0,047 - 172 0 - 216

7-12 mois 0,036 - 153 0 - 195

13-36 mois 0,010 - 97 0 - 141

DJA= Dose Journalière Admissible LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le diméthoate (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 1,8 Céréales infantiles 17 0 0 1,8 Desserts lactés infantiles 6 0 0 1,8 Jus de fruits infantiles 4 25 0,054 1,98 Laits de croissance 9 0 0 1,2 Potages, purées 11 0 0 1,6 Pots fruits 30 0 0 1,8 Pots légumes 27 0 0 1,8 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 1,8 Préparations 1er âge 28 0 0 1,2 Préparations 2ème âge 34 0 0 1,2 Autres boissons chaudes 1 0 0 1,2 Beurre 1 0 0 1,2 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1,2 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1,2 Charcuterie 3 0 0 1,2 Chocolat 2 0 0 1,2 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1,2 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1,2 Eaux* 6496 0 0 0,07 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1,2 Fromages 4 0 0 1,2 Fruits 6 0 0 1,2 Lait 4 0 0 1,2 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1,2 Oeufs et dérivés 2 0 0 1,2 Pain et panification sèche 2 0 0 1,2 Plats composés 3 0 0 1,2 Poissons 1 0 0 1,2 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1,2 Pâtes 1 0 0 1,2 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1,2 Soupes et bouillons 1 0 0 1,2 Sucres et dérivés 1 0 0 1,2 Ultra-frais laitier 6 0 0 1,2 Viande 2 0 0 1,2 Viennoiserie 2 0 0 1,2 Volaille et gibier 2 0 0 1,2

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au diméthoate (ng.kg pc-1.j-1) :

population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0,007 203 0 196 0 255

5-6 mois 0,047 172 0 169 0 216

7-12 mois 0,036 153 0 151 0 195

13-36 mois 0,010 97 0 91 0 141 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au diméthoate (ng.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,007 303 0 280

5-6 mois 0,046 243 0 236

7-12 mois 0,036 223 0 210 13-36 mois 0,010 161 0 154

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.1.11 Fipronil Le fipronil (120068-37-3), insecticide et acaricide, a été commercialisé dès 1987. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. En France, le fipronil n’est pas autorisé comme phytopharmaceutique. Dans le cadre de la directive (UE) n°2011/79, la substance a également été approuvée en tant que biocide (TP18 : lutte contre les insecticides, acaricides et produits utilisés pour lutter contre les autres arthropodes). Elle est également autorisée comme antiparasitaire vétérinaire pour les animaux de compagnie (chien, chat, furet). La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA et de son classement en tant que « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 1 (STOT RE 1) (Règlement (CE) n°1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, le fipronil n’est pas classé mutagène ni cancérogène ni reprotoxique. Il présente des risques avérés d’effets toxiques suite à une exposition répétée ou prolongée (STOT- RE1, H372, catégorie 1).

Les études expérimentales administrant à moyen et long terme du fipronil ont mis en évidence une neurotoxicité (tremblements, convulsions) chez toutes les espèces testées, ainsi que des atteintes hépatiques et thyroidiennes (EFSA 2006a, INRS 2012a).

Une DJA de 0,0002 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir des effets neurotoxiques (convulsions) observés chez le rat lors d’une étude de 2 ans (DSENO de 0,02 mg.kg pc-1.j-1).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est la somme du fipronil et du fipronil sulfone (MB46136) exprimée en fipronil (EFSA 2006a).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le fipronil et son métabolite n’ont pas été détectés dans les aliments courants et infantiles, ni dans les eaux embouteillées (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 303 échantillons couvrent 92% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données sont présentées ci-après sous les deux hypothèses basse (LB) et haute (UB).

L’exposition moyenne au fipronil est nulle sous LB car la substance n’a pas été détectée. Sous UB, l’exposition moyenne au fipronil est comprise entre 0,025 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,051 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,038 et 0,064 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne (UB) se situe entre 0,046 et 0,076 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le fipronil n’a pas été détecté, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le fipronil n’a pas non plus été détecté (Anses 2011). Contrairement à l’EAT infantile, son métabolite sulfone n’a pas été recherché dans l’EAT2.

Le fipronil n’a pas été détecté dans les plans de surveillance nationaux 2011. En revanche, il a été détecté en 2012 dans 2% des échantillons de thé analysés (n=3/161), 1% des okras (n=1/122) et 1% des poivrons (n=2/195).

Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, le fipronil a été détecté dans 0,2% des échantillons de légumes (n=29/15657), 0,05% des échantillons de céréales (n=1/1849) et 0,01% des échantillons de fruits (n=1/14783) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 0,2 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le fipronil au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 32% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au fipronil est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au fipronil des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(LB-UB) 90ème centile

(LB-UB) % de dépassement (LB et UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

0,2

0 - 0,051 0 - 0,064

Pas de dépassement 5-6 mois 0 - 0,048 0 - 0,063 7-12 mois 0 - 0,043 0 - 0,056 13-36 mois 0 - 0,025 0 - 0,038

DJA= Dose Journalière Admissible LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le fipronil (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 12 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,3 Potages, purées 10 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,7 Pots légumes 27 0 0 0,8 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,3 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,3 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,3 Beurre 1 0 0 0,3 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,3 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,3 Charcuterie 3 0 0 0,3 Chocolat 2 0 0 0,3 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,3 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,3 Eaux* 12 0 0 0,01 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,3 Fromages 4 0 0 0,3 Fruits 6 0 0 0,3 Lait 4 0 0 0,3 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,3 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,3 Pain et panification sèche 2 0 0 0,3 Plats composés 3 0 0 0,3 Poissons 1 0 0 0,3 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,3 Pâtes 1 0 0 0,3 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,3 Soupes et bouillons 1 0 0 0,3 Sucres et dérivés 1 0 0 0,3 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,3 Viande 2 0 0 0,3 Viennoiserie 2 0 0 0,3 Volaille et gibier 2 0 0 0,3

*Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au fipronil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,051 0 0,049 0 0,064 5-6 mois 0 0,048 0 0,046 0 0,063

7-12 mois 0 0,043 0 0,041 0 0,056

13-36 mois 0 0,025 0 0,023 0 0,038 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au fipronil (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,076 . 0,070

5-6 mois . 0,069 . 0,066

7-12 mois . 0,067 . 0,064 13-36 mois . 0,046 . 0,043

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.12 Flufénoxuron Le flufénoxuron (101463-69-8), appartient à la famille des benzoylphényl urées et a été utilisé à partir des années 80 comme insecticide et acaricide. Au niveau communautaire, il a été interdit en 2011 (Règlement 942/2011/CE). En France, la date limite d’utilisation a été fixée au 30 septembre 2011. Il était autorisé sur pommier et vigne notamment. Dans le cadre la directive n°2012/20/UE, la substance a été approuvée pour certains usages biocides (TP8 : produits de protection du bois)7. Il a été considéré prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (UE) n°944/2013, le flufénoxuron n’est pas mutagène ni cancérogène. Il est cependant considéré comme ayant des effets sur ou via l’allaitement et la mention de danger H362 (peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel) est appliquée. En effet, l’administration de flufénoxuron dans une étude de toxicité sur 2 générations chez le rat entraîne une mortalité et une diminution de la croissance chez les descendants pendant la période de lactation. Ces effets seraient dus à une mauvaise qualité du lait maternel, l’exposition au flufénoxuron entraînant chez les mères une diminution du taux de triglycérides résultant en une diminution de la quantité de graisses dans le lait (ECHA 2011b).

Les études de toxicité par administration orale répétée à court et long termes ont montré des effets hématologiques (anémie associée à une érythropoïèse compensatrice) chez toutes les espèces étudiées. Sur la base de ces effets, une DJA de 0,01 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 3,5 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité d’un an par voie orale chez le chien, espèce la plus sensible, et en appliquant un facteur de sécurité de 300. Ce facteur supplémentaire de 3 a été appliqué afin d’extrapoler les résultats d’une étude subchronique (un an chez le chien) à une exposition possible sur la vie entière du chien, en considérant une possible bioaccumulation du flufénoxuron dans l’organisme (EFSA 2011d, European Commission 2011b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est la somme (par échantillon) des teneurs en flufénoxuron et en son métabolite 2,6-difluorobenzamide dans les fruits et certains légumes. Pour les aliments ne contenant ni fruits ni légumes, seul le flufénoxuron est pris en compte (EFSA 2011d). Dans la suite de ce document, le terme flufénoxuron intègre cette définition du résidu.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ de 1 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le flufénoxuron a été détecté dans 4% des échantillons soit dans 2 catégories d’aliments infantiles : les desserts lactés infantiles (17% de détection) et les pots de fruits (37% de détection) (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

7 Les différents types de produits biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

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Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au flufénoxuron est comprise entre 0,117 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,169 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1). Le P90 s’élève à 0,169 et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1). Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,199 et 0,248 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge.

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le flufénoxuron n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le flufénoxuron n’a pas été détécté (Anses 2011). Contrairement à l’EATi, son métabolite 2,6-difluorobenzamide n’a pas été recherché dans l’EAT2.

Dans les plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le flufénoxuron a été détecté dans 1,3% des échantillons de raisins de table (n=2/157), 1% des échantillons de pommes (n=3/263) et un échantillon de thé (n=194).

Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, le flufénoxuron a été détecté dans 0,7% des échantillons de fruits (n=129/18570) et 0,1% des échantillons de légumes (n=18/19335) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 10 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le flufénoxuron au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au flufénoxuron est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au flufénoxuron des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge DJA Exposition

moyenne (UB) 90ème centile

(UB) % de dépassement

(UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

10

0,169 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,154 0,204

7-12 mois 0,150 0,205

13-36 mois 0,117 0,169

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le flufénoxuron (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 17 0,023 0,58 Jus de fruits infantiles 4 0 0 2,05 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 37 0,086 2,23 Pots légumes 27 0 0 2,05 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 2,05 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 4,1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 2057 0 0 0,03 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 4,1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 4,1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 4,1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au flufénoxuron (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,169 0 0,163 0 0,212

5-6 mois 0,001 0,154 0 0,152 0,003 0,204

7-12 mois 0,001 0,150 0 0,141 0,002 0,205

13-36 mois < 10-3 0,117 0 0,113 0,001 0,169

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au flufénoxuron (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,248 0 0,232

5-6 mois 0,004 0,243 0,003 0,241

7-12 mois 0,004 0,249 0,003 0,235 13-36 mois 0,001 0,199 0,001 0,193

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.1.13 Méthomyl Le méthomyl (16752-77-5), insecticide appartenant à la famille des carbamates a été commercialisé dans les années 60. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 août 2019. En France, les préparations contenant du méthomyl ne sont plus autorisées depuis 2008.

La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014) et de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Le méthomyl est aussi un métabolite du thiodicarbe (59669-26-0), substance active non approuvée au niveau communautaire. La définition du résidu pour la surveillance (Règlement (CE) n°396/2005 du Parlement européen et du Conseil du 23 février 2005) et pour l’évaluation du risque est donc la somme du méthomyl et du thiodicarbe, exprimée en méthomyl (European Commission 2015a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, le méthomyl n’est pas cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Une toxicité sur le développement est suggérée par une étude épidémiologique de populations infantiles dans des zones résidentielles en Californie associant des anomalies du tube neural à l’exposition au méthomyl (Rull, Ritz, and Shaw 2006). L’exposition long terme au méthomyl induit des changements hématologiques (réduction du nombre de globules rouges, du taux d’hémoglobine et de l’hématocrite) chez le rat et la souris (EFSA 2008a, European Commission 2009c).

Une DJA de 0,0025 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base d’une diminution réversible de l’activité de la cholinestérase dans le plasma, les érythrocytes et le cerveau issue d’une étude de neurotoxicité aiguë chez les rats mâles et femelles. La DSENO de cette étude a été établie à 0,25 mg.kg pc-1.j-1 (EFSA 2008a).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.Le méthomyl n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans les eaux (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au méthomyl est comprise entre 0,056 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,122 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,077 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,155 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,087 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,181 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le méthomyl n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le méthomyl a été détecté (non quantifié) dans 0,2% des échantillons (n=827), soit deux échantillons de raisins et de poires.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le méthomyl a été détecté dans 9 légumes différents et dans du thé (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 0,3% des échantillons de légumes (n=59/20292) et 0,1% des échantillons de fruits (n=26/19241) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 2,5 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le méthomyl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 6% de la DJA chez les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au méthomyl est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au méthomyl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

2,5

0,122 0,155

Pas de dépassement

5-6 mois 0,094 0,116

7-12 mois 0,080 0,099

13-36 mois 0,056 0,077

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le méthomyl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,73 Céréales infantiles 17 0 0 0,73 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,73 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,73 Laits de croissance 9 0 0 0,70 Potages, purées 11 0 0 0,73 Pots fruits 30 0 0 0,73 Pots légumes 27 0 0 0,73 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,73 Préparations 1er âge 28 0 0 0,73 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,73 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,73 Beurre 1 0 0 0,73 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,73 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,73 Charcuterie 3 0 0 0,73 Chocolat 2 0 0 0,73 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,73 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,73 Eaux* 7173 0 0 0,03 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,73 Fromages 4 0 0 0,73 Fruits 6 0 0 0,73 Lait 4 0 0 0,73 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,73 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,73 Pain et panification sèche 2 0 0 0,73 Plats composés 3 0 0 0,73 Poissons 1 0 0 0,73 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,73 Pâtes 1 0 0 0,73 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,73 Soupes et bouillons 1 0 0 0,73 Sucres et dérivés 1 0 0 0,73 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,73 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,73 Volaille et gibier 2 0 0 0,5 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au méthomyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,122 0 0,118 0 0,155 5-6 mois 0 0,094 0 0,092 0 0,116 7-12 mois 0 0,080 0 0,078 0 0,099 13-36 mois 0 0,056 0 0,054 0 0,077

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au méthomyl (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,181 . 0,173

5-6 mois . 0,130 . 0,130

7-12 mois . 0,114 . 0,105 13-36 mois . 0,087 . 0,084

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.14 Oxamyl L’oxamyl (23135-22-0), insecticide et nématicide appartenant à la famille des carbamates a été commercialisé dans les années 70. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 janvier 2018. En France, l’oxamyl est autorisé pour le contrôle des nématodes en cultures légumières et ornementales, ainsi que sur maïs, pomme de terre et tabac. La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’oxamyl n’est pas mutagène, ni cancérogène, ni reprotoxique. Chez l’animal, une exposition à l’oxamyl à court et à long terme induit principalement une inhibition de l’activité acétylcholinestérasique érythrocytaire et des signes neurologiques (tremblements, hyperactivité). Par ailleurs, cet effet a également été observé dans une étude à dose unique croissante d’oxamyl en double aveugle chez des hommes volontaires (EFSA 2005b).

Une DJA de 0,001 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de l’inhibition de l’activité acétylcholinestérasique érythrocytaire à partir d’une DSENO de 0,1 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude neurotoxicité aiguë réalisée chez le rat (EFSA 2005b).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est de 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 µg.kg-1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. L’oxamyl n’a été détecté dans aucun aliment infantile ni courant (Tableau C1). Il a été détecté uniquement dans 0,1% des prélèvements d’eau du robinet dans le cadre des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGS (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse basse (LB) et sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’oxamyl est nulle sous LB. Sous UB, elle est comprise entre 0,038 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,083 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Sous UB, le P90 est compris entre 0,053 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne est nulle en LB, et elle est comprise entre 0,060 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,124 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois en UB (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’oxamyl n’a été détecté que dans quelques échantillons d’eau du robinet, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’oxamyl n’a pas non plus été détecté. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée en 2011 et 2012 dans trois échantillons de tomates et de haricots, deux échantillons de poivrons et un échantillon de concombres (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats

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membres, l’oxamyl a été détecté dans 0,1% des échantillons de légumes, et dans un seul échantillon de fruits sur 21735 analyses.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 1 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’oxamyl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 11% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’oxamyl est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’oxamyl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (LB-UB)

90ème centile (LB-UB) % de

dépassement (LB-UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

1

0 - 0,083 0 - 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0 - 0,064 0 - 0,080 7-12 mois 0 - 0,055 0 - 0,068 13-36 mois 0 - 0,038 0 - 0,053

DJA= Dose Journalière Admissible LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’oxamyl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 4583 0,11 0 0,016 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

* Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’oxamyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,083 0 0,081 0 0,106 5-6 mois 0 0,064 0 0,063 0 0,080 7-12 mois 0 0,055 0 0,054 0 0,068 13-36 mois 0 0,038 0 0,037 0 0,053 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’oxamyl (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,124 . 0,118 5-6 mois . 0,089 . 0,089 7-12 mois . 0,078 . 0,072 13-36 mois . 0,060 . 0,058

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.15 Phosmet Le phosmet (211-987-4) est un insecticide et acaricide organophosphoré non systémique utilisé depuis les années 60 pour de nombreuses cultures fruitières et légumières, pour la vigne et en grandes cultures. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. En France, il est autorisé pour la protection de certains fruits à coques et fruits à pépins ainsi que la pomme de terre. La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique supérieure à la DJA (Hulin et al. 2014).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le phosmet n’est pas classé cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Le phosmet n’engendre pas de neurotoxicité retardée (EFSA 2011f, FAO/WHO 2003). Comme tout organophosphoré, le principal effet toxique du phosmet observé chez l’animal est une inhibition de l’acétylcholinestérase érythrocytaire et cérébrale.

Une DJA de 0,01 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de cet effet anti-acétylchloninestérasique, à partir d’une DSENO de 1 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de 2 générations réalisée chez le rat et corroborée par des études court terme réalisées chez le rat et le chien (EFSA 2011f).

Pour les denrées végétales, la définition du résidu est la somme du phosmet et du phosmet-oxon. Pour les autres matrices, seul le phosmet est recherché (EFSA 2011f).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 10 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le phosmet n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans les eaux (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au phosmet est comprise entre 0,070 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,099 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,131 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,243 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le phosmet n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le phosmet a été détecté dans 0,7% des échantillons (n=1235). Sept échantillons (pommes, poires et pêches) présentent des teneurs quantifiées en résidus (10 à 50 µg.kg) et deux échantillons de pommes contiennent des résidus non quantifiés.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le phosmet a été détecté dans 9 légumes différents et dans du thé (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de

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page 109 / 372 Septembre 2016

l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 0,8% des échantillons de fruits (n=170/21,290) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 10 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le phosmet au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au phosmet est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au phosmet des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

10

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,111 0,148

7-12 mois 0,086 0,110

13-36 mois 0,070 0,099

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 110 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le phosmet (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 5,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 3743 0 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,95 Oeufs et dérivés 2 0 0 5,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 5,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 5,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,58 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 5,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 111 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au phosmet (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0 0,111 0 0,110 0 0,148 7-12 mois 0 0,086 0 0,083 0 0,110 13-36 mois 0 0,070 0 0,066 0 0,099

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au phosmet (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,243 . 0,231 5-6 mois . 0,165 . 0,161 7-12 mois . 0,138 . 0,123 13-36 mois . 0,131 . 0,112

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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page 112 / 372 Septembre 2016

3.1.16 Pyrimiphos-méthyl Le pyrimiphos-méthyl (29232-93-7) est un insecticide et acaricide organophosphoré pénétrant et à large spectre, développé dans les années 70. Au niveau communautaire, cette substance est approuvée au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. En France, la substance est autorisée pour le traitement post-récolte des grains de céréales et pour la désinsectisation des locaux de stockage vides. La substance a été considérée prioritaire car des dépassements de LMR dans les aliments pour bébés ont été observés dans le cadre des programmes de surveillance européens (EFSA 2011a, 2013a, 2014a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, la substance n’est pas classée cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. L’effet le plus sensible observé chez l’animal dans des études de toxicité à court et à long termes et retenu pour l’évaluation des risques est une inhibition de l’acétylcholinestérase. Une DJA de 0,004 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de cet effet, à partir d’une DSENO de 0,4 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de 2 ans réalisée chez le rat (EFSA 2005a).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,2 µg.kg-1 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 0,4 µg.kg-1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Le pyrimiphos-méthyl a été détecté dans 7% des échantillons soit 10 catégories d’aliments, et quantifié dans 5% des échantillons (9 catégories) notamment dans les aliments à base de céréales et de farine de blé (Tableau C1). La totalité des échantillons de pain, biscuits, viennoiserie, pâtes et riz présentent des détections de pyrimiphos-méthyl. Les détections concernent également un tiers des échantillons de pommes de terre et de céréales infantiles, ainsi qu’un échantillon de céréales pour petit déjeuner. Les concentrations moyennes estimées les plus élevées concernent les viennoiseries (35 µg.kg-1), les biscuits sucrés ou salés et barres (33 µg.kg-1), le riz et blé dur ou concassé (20 µg.kg-1), le pain et la panification sèche (19,5 µg.kg-1), les pâtes (14 µg.kg-1), les céréales pour petit déjeuner (12 µg.kg-1) et les plats composés (5 µg.kg-1).

Le pyrimiphos-méthyl n’a pas été détecté dans l’eau ni dans les laits de croissance et préparations infantiles.

Les analyses effectuées sur la totalité des échantillons de l’étude (n=309) couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO. 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au pyrimiphos-méthyl est comprise entre 0,066 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois et 0,162 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois. Le P90 s’élève entre 0,082 et 0,275 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,127 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,458 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Pour la classe d’âge des 7-36 mois, les contributeurs majeurs à l’exposition totale (LB) au pyrimiphos-méthyl sont les biscuits et barres (plus de 40% d’exposition), les pâtes (plus de 20%) et le riz et blé dur concassé (plus de 19%) (Tableau E3). Les principaux contributeurs restent les mêmes chez les enfants les plus exposés (Tableau E4).

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Compte tenu des faibles teneurs mesurées dans les céréales infantiles, les contributeurs ne peuvent pas être interprétés pour la classe d’âge 1-7 mois.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au pyrimiphos-méthyl chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,16 (LB) et 0,43 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition supérieure à celle estimée dans cette étude pour les 13-36 mois (0,13 µg.kg pc-1.j-1 en LB et 0,16 µg.kg pc-1.j-1 en UB).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 4 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le pyrimiphos-méthyl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 7% de la DJA pour les 13-36 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au pyrimiphos-méthyl est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au pyrimiphos-méthyl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge DJA

Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB)

% de dépassement

(UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

4

0,084 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,066 0,082 7-12 mois 0,081 0,138 13-36 mois 0,162 0,275

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le pyrimiphos-méthyl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 35,3 0,154 2,06 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 100 33,3 33,3 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 50 11,8 12 Eaux* 5143 0 0 0,015 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 100 19,5 19,5 Plats composés 3 100 5,97 5,97 Poissons 1 100 1,6 1,6 Pommes de terre et apparentés 3 33,3 0,5 0,833 Pâtes 1 100 14 14 Riz et blé dur ou concassé 2 100 19,9 19,9 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 100 34,8 34,8 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au pyrimiphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,084 0 0,081 0 0,106

5-6 mois 0,001 0,066 0 0,064 0,002 0,082

7-12 mois 0,025 0,081 0,001 0,063 0,078 0,138

13-36 mois 0,126 0,162 0,098 0,135 0,246 0,275 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au pyrimiphos-méthyl (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge

Moyenne Médiane

LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,127 0 0,119

5-6 mois 0,008 0,096 0,003 0,093

7-12 mois 0,174 0,229 0,116 0,165

13-36 mois 0,424 0,459 0,333 0,360 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au pyrimiphos-méthyl en fonction de la classe d’âge : population totale

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 0,8 0 3,5 0 2,6 0 0,3 Infantile Céréales infantiles 63,9 1 33,5 3,1 1,6 2,7 0,1 0,6 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,2 0 2,7 0 3,1 0 0,2 Infantile Jus de fruits infantiles 0 0 0 0,4 0 0,4 0 0,1 Infantile Dont eau 0 0 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 3,4 0 2,7 Infantile Potages, purées 0 0,3 0 1,4 0 1,8 0 0,4 Infantile Pots fruits 0 0,5 0 5,6 0 4,8 0 0,5 Infantile Pots légumes 0 0,4 0 4,8 0 2,7 0 0,3 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 2,7 0 5,7 0 0,7 Infantile Préparations 1er âge 0 91,4 0 7,9 0 1,1 . . Infantile Dont eau 0 1,6 0 0,1 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 1,9 0 55,8 0 24,2 0 0,3 Infantile Dont eau 0 0 0 1 0 0,4 0 0 Total aliments infantiles 63,9 96,5 33,5 88 1,6 52,3 0,1 6 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0 0 0,1 Courant Beurre . . 0 0 0 0 0 0 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 36,1 0 66,5 1 44,1 13,8 39,9 31,1 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,3 0 1,4 Courant Charcuterie 0 0 0 0,1 0 0,1 0 0,3 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0,1 Courant Compotes et fruits cuits 0 0,1 0 0,1 0 0,7 0 0,7 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0,2 0,1 2,6 2,1 Courant Eaux 0 0 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . 0 0,1 0 0,2 0 0,5 Courant Fromages . . 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Fruits . . 0 0,4 0 0,5 0 1 Courant Lait 0 3,1 0 5,4 0 4,9 0 5,6 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 0,1 0 1,7 0 2,8 0 1,4 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0 0 0,1 Courant Pain et panification sèche . . . . 9,1 2,8 8,9 6,9 Courant Plats composés . . . . 1,3 0,4 2,6 2 Courant Poissons . . . . 0,4 0,1 0,5 0,4 Courant Pommes de terre et apparentés 0 0 0 0,9 0,3 1,5 0,7 1,3 Courant Pâtes . . . . 22,1 6,9 20,5 16 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 18,8 5,9 9,9 7,7 Courant Soupes et bouillons . . 0 0,4 0 0,4 0 0,6 Courant Sucres et dérivés 0 0 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Ultra-frais laitier 0 0,1 0 1,8 0 4,6 0 2,9 Courant Viande . . 0 0 0 0,2 0 0,3 Courant Viennoiserie . . . . 2,1 0,6 14,2 11 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,2 0 0,2 Total aliments courants 36,1 3,5 66,5 12 98,4 47,7 99,9 94

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

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Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au pyrimiphos-méthyl en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90)

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 2,1 0 6,5 0 1,4 . . Infantile Céréales infantiles 63,9 3,6 25,5 3,6 0,1 0,7 0 0 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 2,3 0 0,8 . . Infantile Jus de fruits infantiles . . 0 0,4 0 0 0 0 Infantile Dont eau . . 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 3,1 0 0,4 Infantile Potages, purées . . 0 3,3 0 0,6 0 0 Infantile Pots fruits 0 1,1 0 3,6 0 1,2 0 0 Infantile Pots légumes . . 0 1,4 0 0,8 0 0 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 1,1 0 1,7 0 0,1 Infantile Préparations 1er âge 0 82,7 . 7,2 . . . . Infantile Dont eau 0 1,5 . 0,1 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 . 0 43,4 0 3,9 . . Infantile Dont eau 0 . 0 0,8 0 <0,1 Total aliments infantiles 63,9 89,6 25,5 72,8 0,1 14,2 0 0,6 Courant Autres boissons chaudes . . 0 . 0 0 0 0 Courant Beurre . . 0 0 0 0,1 0 0 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 36,1 . 74,5 5,2 46,5 36,1 61,6 55,6 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,4 0 1,1 Courant Dont eau . . . . 0 <0,1 0 <0,1 Courant Charcuterie 0 . 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Chocolat . . . . . . 0 0 Courant Compotes et fruits cuits 0 0,5 0 0,4 0 0,2 0 0,1 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0,3 . 2,4 2,2 Courant Eaux 0 0,1 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . . . 0 0,6 0 0,2 Courant Fromages . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Fruits . . 0 0,3 0 0,1 0 0,4 Courant Lait 0 9,9 0 13,1 0 3,3 0 2,6 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 . 0 3,6 0 1,6 0 0,3 Courant Oeufs et dérivés . . . . . 0 0 0,1 Courant Pain et panification sèche . . . . 3,2 2,5 2,5 2,3 Courant Plats composés . . . . 1,8 1,4 1,6 1,5 Courant Poissons . . . . . 0,1 0,2 0,2 Courant Pommes de terre et apparentés 0 . 0 2,4 0 1,3 0,3 0,6 Courant Pâtes . . . . 24,9 19,2 12,7 13 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 23,1 15,5 5 4,5 Courant Soupes et bouillons . . 0 0,9 0 0,1 0 0,2 Courant Sucres et dérivés 0 . 0 0,1 0 0 0 0 Courant Ultra-frais laitier 0 . 0 0,7 0 2,3 0 1,3 Courant Viande . . . . 0 0,3 0 0,1 Courant Viennoiserie . . . . . . 13,8 12,7 Courant Volaille et gibier . . 0 0,2 0 0,3 0 0,1 Total aliments courants 36,1 10,4 74,5 27,2 99,9 85,8 100 99,4

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

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3.1.17 Spinosad Le spinosad (71751-41-2) appartient à la famille chimique des composés spinosoïdes et est utilisé comme insecticide depuis les années 90. En Europe, le spinosad est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 avril 2018. En France, il est principalement autorisé sur les cultures fruitières et légumières, le maïs, la banane et la vigne, ainsi qu’en agriculture biologique. Le spinosad a également été approuvé pour certains usages biocides (TP 18 : lutte contre les arthropodes)8 et est utilisé notamment pour le contrôle des fourmis, des poux des animaux d’élevage et des mouches dans les bâtiments d’élevage (Directive 2010/72/UE). Il est également autorisé comme antiparasitaire vétérinaire (anti-puces notamment) pour les animaux de compagnie (chiens et chats).

Il a été considéré prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le spinosad n’est ni mutagène ni cancérogène ni reprotoxique. Les études de toxicité par administration orale répétée à court et long termes ont montré une vacuolisation dans différents organes chez le rat, la souris et le chien.

Une DJA de 0,024 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir la DSENO de 2,4 mg.kg pc-1.j-1, obtenue dans une étude de toxicité de 2 ans par voie orale chez le rat, sur la base d’effets thyroïdiens (vacuolisation des cellules folliculaires) (European Commission 2006b).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 µg.kg-1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.Le spinosad n’a été détecté que dans 2 catégories d’aliments (0,7% des échantillons) : les céréales infantiles et les pots de fruits (avec respectivement 6% et 3% de détection) (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance et préparations infantiles.

Les analyses effectuées sur 307 échantillons couvrent 92% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Or, le spinosad est autorisé sur fraisier, vigne et melon. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 18 échantillons de fraises (n=156 analyses), 7 échantillons de raisin (n=157), 4 échantillons de concombres (n=133 analyses) et 11 échantillons de melons (n=98).

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données sont présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au spinosad est comprise entre 0,042 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,086 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,064 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,076 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,134 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

8 Les différents types de produits biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le spinosad est peu fréquemment détecté dans les aliments, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Aucune information n’a été trouvée dans la littérature considérée. Le spinosad étant une substance récente, elle n’a pas été recherchée dans l’EAT2 (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée en 2011-2012 dans 18 fruits et légumes différents, avec des fréquences de quantification atteignant 15% des échantillons de pêches en 2012. Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres, le spinosad a été détecté dans 2% des échantillons de fruits (n=89/12873) et 1,4% des échantillons de légumes (n=248/17332).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 24 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le spinosad au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,4% de la DJA chez les enfants âgés de moins de 13 mois et de 0,3% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces denrées contribuent ensemble, chez les enfants de plus de 3 ans, à seulement 0,6% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au spinosad est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au spinosad des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

ng.kg pc-1.j-1

1-4 mois

24

0,086 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,079 0,101 7-12 mois 0,073 0,096 13-36 mois 0,042 0,064

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le spinosad (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 1 Céréales infantiles 17 6 0,003 1,4 Desserts lactés infantiles 6 0 0 1 Jus de fruits infantiles 4 0 0 1 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 10 0 0 1 Pots fruits 29 3 0,034 1,02 Pots légumes 27 0 0 1 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 1 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 12 0 0 0,005 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

*Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 121 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au spinosad (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,086 0 0,082 0 0,106 5-6 mois < 10-3 0,079 0 0,076 0 0,101 7-12 mois < 10-3 0,073 0 0,070 0 0,096 13-36 mois < 10-3 0,042 0 0,038 0 0,064

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au spinosad (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,134 0 0,126 5-6 mois < 10-3 0,118 0 0,111 7-12 mois < 10-3 0,111 0 0,103 13-36 mois < 10-3 0,076 0 0,070

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.1.18 Spirodiclofène Le spirodiclofène (148477-71-8) est un acaricide et insecticide de la famille des acides tétroniques utilisé depuis les années 2000. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2020. En France, il est autorisé pour la protection des fruits à pépins. Il a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014).

Caractérisation du danger

Le spirodiclofène ne possède pas de classification harmonisée (Commission européenne, 2015). Toutefois lors de l’évaluation de la substance au niveau européen, il a été considéré cancérogène de catégorie 2 (H351) (EFSA 2009b). En effet, les études à long terme indiquent que le spirodiclofène est à l’origine de tumeurs hépatiques chez la souris et de tumeurs utérines et des cellules de Leydig chez le rat. Aucun classement mutagène ou reprotoxique n’a été retenu. Les études mécanistiques tendent à montrer que la substance interagit avec la synthèse des hormones stéroïdiennes de manière indirecte par action sur la synthèse du cholestérol (EFSA 2009b).

La DJA a été fixée à 0,015 mg.kg pc-1.j-1 sur la base de résultats d’une étude d’un an chez le chien par voie orale. La DSENO correspondante est de 1,45 mg.kg pc-1.j-1, dose au-delà de laquelle on observe une augmentation des vacuolisations cytoplasmiques du cortex des surrénales (EFSA 2009b).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre à 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le spirodiclofène n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 92% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au spirodiclofène est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,111 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,244 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le spirodiclofène n’est détecté dans aucun échantillon, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Le spirodiclofène n’a pas été recherché dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011) ou d’études similaires (MAF 2011), ni dans le cadre des plans de surveillance nationaux (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, la

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substance a été détectée dans 0,7% des échantillons de fruits analysés (n=89/12873) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 15 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le spirodiclofène au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,4% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au spirodiclofène est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au spirodiclofène des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

15

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,114 0,150

7-12 mois 0,093 0,119

13-36 mois 0,073 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le spirodiclofène (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 12 0 0 0,01 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au spirodiclofène (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0 0,114 0 0,112 0 0,150 7-12 mois 0 0,093 0 0,092 0 0,119 13-36 mois 0 0,073 0 0,070 0 0,097

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au spirodiclofène (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,244 . 0,232

5-6 mois . 0,166 . 0,164

7-12 mois . 0,138 . 0,129 13-36 mois . 0,111 . 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.1.19 Tau-fluvalinate Le tau-fluvalinate (102851-06-9) est un insecticide appartenant à la famille des pyréthrinoides commercialisé dans les années 80. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 mai 2021. En France, le tau-fluvalinate est autorisé sur cultures fruitières et légumières, grandes cultures et vigne. Le tau-fluvalinate est également utilisé en Europe comme antiparasitaire vétérinaire pour le traitement des ruches. La substance Figure sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le tau-fluvalinate n’est pas mutagène, ni cancérogène ni reprotoxique. Chez l’animal, l’exposition au tau-fluvalinate, à court, moyen et long termes induit principalement une diminution du poids corporel et de la consommation alimentaire (EFSA 2010c).

Une DJA de 0,005 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de la diminution de gain de poids corporel à partir d’une DSENO de 0,5 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de 2 ans réalisée chez le rat (EFSA 2010c).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. Le tau-fluvalinate a été détecté dans 2% des échantillons (7 échantillons courants et infantiles) soit 3 catégories d’aliments infantiles : potages/purées, pots de fruits et pots de légumes/viandes (Tableau C1). Il n’a été quantifié que dans un seul pot de légumes/viande. Il n’a pas été détecté dans l’eau ni dans les laits de croissance et préparations infantiles.

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Le tau-fluvalinate était autorisé sur ces cultures en 2012 durant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance n’a pas été détectée dans ces quatre denrées.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au tau-fluvalinate est comprise entre 0,038 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,081 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,055 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,061 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,125 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le tau-fluvalinate a été détecté dans un nombre limité d’échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le tau-fluvalinate n’a pas été détecté parmi 725 échantillons (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le tau-fluvalinate a été détecté dans 2 échantillons de laitue (n=303) et dans 2 échantillons de céleri (n=128) (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 0,2% des échantillons de céréales (n=32/19797) et dans 0,05% des échantillons de légumes (n=10/20920) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 5 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le tau-fluvalinate au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au tau-fluvalinate est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au tau-fluvalinate des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

5

0,084 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,065 0,080

7-12 mois 0,056 0,069

13-36 mois 0,039 0,055

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le tau-fluvalinate (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1,0 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 9 0,03 0,5 Pots fruits 30 7 0,03 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 9 0,07 0,6 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 2997 0 0 0,04 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au tau-fluvalinate (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,084 0 0,081 0 0,106 5-6 mois < 10-3 0,065 0 0,063 0 0,080 7-12 mois 0,001 0,056 0 0,055 0,002 0,069 13-36 mois < 10-3 0,039 0 0,038 0 0,055

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au tau-fluvalinate (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,125 0 0,119

5-6 mois < 10-3 0,090 0 0,088

7-12 mois 0,004 0,080 0,003 0,076 13-36 mois < 10-3 0,061 0 0,059

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.2 Fongicides

3.2.1 2-Phénylphénol (OPP) Le 2-phénylphénol, biphényle-2-ol ou orthophénylphénol (OPP) (90-43-7) est utilisé comme fongicide depuis les années 60, principalement pour le traitement et le transport des fruits récoltés. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2019. Il est autorisé en France pour le traitement des locaux et matériels de stockage vides, ainsi que des matériels de laiterie et des bâtiments d’élevage (ACTA 2015). Il est également utilisé comme biocide en tant que désinfectant et produit de protection (TP 1, 2, 3, 4, 6, 7, 9 et 10)9 et en cours d’évaluation dans le cadre du programme d'examen communautaire des biocides (Règlement (CE) n°1451/2007 de la Comission du 4 décembre 2007). La substance a également été utilisée comme additif alimentaire (conservateur E231) mais cet usage est interdit en Europe depuis 2004. L’OPP est aussi un métabolite du biphényle. L’OPP a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude compte tenu de son inscription à la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (Anses 2014a, European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’OPP n’est ni mutagène, ni cancérogène, ni reprotoxique. Les études de toxicité par administration orale à moyen et long termes ont mis en évidence une atteinte rénale (hyperplasie) et des lésions néoplasiques de la vessie (papillomes et carcinomes) et du foie (adénome, carcinome et hépatoblastome) (EFSA 2008b). Selon le CIRC, l’OPP est « inclassable quant à sa cancérogénicité » (groupe 3). En revanche, le 2-phénylphénate sodique (132-27-4) a été classé « cancérogène possible pour l’Homme » (groupe 2B).

Des études complémentaires menées chez l’animal ont permis de démontrer que le développement de ces tumeurs se produit selon un mécanisme non génotoxique (EFSA 2008b, FAO/WHO 1999a, IARC 1999). Ces études ont également montré que le développement des tumeurs de la vessie observées dans les études long terme serait dû à la formation de calculs urinaires (associée à un pH élevé), ce qui provoque des dommages fonctionnels de la vessie et, par la suite, une hyperplasie régénérative de l’épithélium de la vessie. Le JMPR et le CIRC ont conclu à la non pertinence de ces tumeurs pour l’homme (FAO/WHO 1999a, IARC 1999).

Une DJA de 0,4 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 39 mg.kg pc-1.j-1obtenue dans une étude de cancérogénèse de 2 ans chez le rat, sur la base des lésions néoplasiques de la vessie (Anses 2014a, EFSA 2008b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est l’OPP seul, à l’exception des fruits pour lesquels il s’agit de la somme de l’OPP et de la 2-phénylhydroquinone, exprimée en OPP (EFSA 2008b). Cette définition a bien été prise en compte dans le cadre de cette étude.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 µg.kg-1 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 µg.kg-1 et 2,5 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,05 µg.L-1.

L’OPP a été détecté dans 18% des échantillons appartenant à 16 catégories (Tableau C1). Dans les aliments infantiles, il est notamment détecté dans les pots de fruits (43% des échantillons) et

9 Les différents types de produits biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

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les jus de fruits infantiles (50%) et, dans une moindre mesure dans les préparations 2ème âge (3%) (Tableau C1). Dans les aliments courants, il est détecté dans 13 catégories dont les produits céréaliers, produits laitiers, fruits et charcuterie. Les concentrations moyennes estimées les plus élevées concernent le beurre (29 µg.kg-1 en LB et UB) et les viennoiseries (9,5 µg.kg-1). Il n’est pas détecté dans l’eau. Les fortes concentrations dans le beurre et autres produits laitiers pourraient s’expliquer par son autorisation en tant que fongicide pour le traitement du matériel de laiteries.

Les analyses effectuées sur 192 échantillons couvrent 80% du régime total et 78% du régime théoriquement contributeur.

Exposition (Figure 2)

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’OPP est comprise entre 0,099 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois et 0,164 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,145 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois et 0,209 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,241 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

DJA= Dose Journalière Admissible

UB : hypothèse haute (upper-bound)

Figure 2 : Exposition moyenne des enfants de moins de 3 ans au 2-phénylphénol

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Contribution des aliments à l’exposition

Les seuls contributeurs majeurs que l’on retrouve à la fois en LB et en UB sont les préparations infantiles 2ème âge pour les 5-6 mois, et l’ultra frais laitier pour les 7-12 mois et les 13-36 mois. (Tableau E3). Les contributeurs majeurs restent les mêmes chez les enfants les plus exposés (Tableau E4).

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne à l’OPP chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,07 (LB) et 1,7 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition nettement supérieure à celle estimée pour les enfants de moins de 3 ans (maximum de 0,03 µg.kg pc-1.j-1 en LB et 0,16 µg.kg pc-1.j-1 en UB pour les 1-4 mois).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 400 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le 2-phénylphénol au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,05% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au 2-phénylphénol est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au 2-phénylphénol des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

400

0,164 0,209

Pas de dépassement

5-6 mois 0,113 0,158 7-12 mois 0,099 0,145 13-36 mois 0,104 0,146

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 133 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’OPP (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Jus de fruits infantiles 4 50 0,18 0,75

Laits de croissance 9 0 0 1

Pots fruits 28 43 0,21 0,72

Préparations 1er âge 28 0 0 1

Préparations 2ème âge 34 3 0,03 1,04

Autres boissons chaudes 1 0 0 1

Beurre 1 100 29 29

Biscuits sucrés ou salés et barres 3 33 0,33 1,5

Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1

Charcuterie 3 33 0,33 1,5

Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 2

Céréales pour petit déjeuner 2 50 0,57 1,07

Eaux* 12 0 0 0,02

Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 50 0,5 1,75

Fromages 4 100 7,23 7,23

Fruits 6 17 0,17 2,08

Lait 4 0 0 1

Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1

Oeufs et dérivés 2 50 1,5 2,05

Pain et panification sèche 2 100 2 2,75

Plats composés 3 33 0,33 1,5

Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 33 0,33 1,5

Pâtes 1 0 0 1

Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1

Soupes et bouillons 1 0 0 1

Sucres et dérivés 1 0 0 1

Ultra-frais laitier 6 50 2,5 3,5

Viande 2 0 0 1

Viennoiserie 2 100 9,5 9,5

Volaille et gibier 2 0 0 1 *Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 134 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’OPP (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0,001 0,164 0 0,162 0,001 0,209 5-6 mois 0,007 0,113 0,003 0,112 0,017 0,158 7-12 mois 0,014 0,099 0,009 0,097 0,029 0,145 13-36 mois 0,027 0,104 0,024 0,102 0,049 0,146 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’OPP (µg.kg pc-1.j-1)

Moyenne Médiane

Classe d’âge LB UB LB UB 1-4 mois 0,005 0,241 0,003 0,231 5-6 mois 0,041 0,188 0,025 0,165 7-12 mois 0,050 0,174 0,040 0,168 13-36 mois 0,065 0,165 0,057 0,157

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’OPP en fonction de la classe d’âge : population totale

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées . . . . . . 0 0,1 Infantile Jus de fruits infantiles 2,8 0 1,7 0,4 1 0,5 0,4 0,3 Infantile Dont eau 0 0 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 5,5 0 8,5 Infantile Dont eau . . . . 0 0 . . Infantile Pots fruits 74,9 0,5 25,9 4,7 14,7 5,7 1,2 1 Infantile Préparations 1er âge 0 93,8 0 9,2 0 1,8 . . Infantile Dont eau 0 2 0 0,2 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 2,8 2 25,4 68 3,6 40,5 0,3 1 Infantile Dont eau 0 0 0 1,4 0 0,7 0 0 Total aliments infantiles 80,5 96,3 53 82,4 19,3 54 2 10,9 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0,1 0 0,3 Courant Beurre . . 9,2 0,6 13,7 2 14,8 3,8 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0,4 0 0,5 0,1 0,8 0,4 0,8 1,2 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,5 0 4,4 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 0 0 0,1 0,1 0,3 0,8 1,1 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0,2 Courant Compotes et fruits cuits 0 0,2 0 0,2 0 2,4 0 4,1 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0 0 0,6 0,3 Courant Eaux 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,2

Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . 1,5 0,2 2,7 1 5,7 3,8

Courant Fromages . . 1,1 0,1 11,9 1,7 20,3 5,2 Courant Fruits . . 0 1 0 1,6 0,3 6,1 Courant Lait 0 3,2 0 6,4 0 8,1 0 17,4 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 0,1 0 2 0 4,6 0 4,2 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0,2 0 2,9 0,8 Courant Pain et panification sèche . . . . 1 0,3 3,4 1,5 Courant Plats composés . . . . 0 0,1 0,3 0,6 Courant Poissons . . . . 0 0,1 0 0,4 Courant Pommes de terre et apparentés 0 0 1,6 1,2 2,6 3 2,6 3,8 Courant Pâtes . . . . 0 0,4 0 1,8 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,2 0 1 Courant Soupes et bouillons . . 0 0,4 0 0,6 0 1,8 Courant Sucres et dérivés 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,2 Courant Ultra-frais laitier 19,1 0,2 33,2 5,1 47,3 17,6 32,8 20,2 Courant Viande . . 0 0 0 0,4 0 1 Courant Viennoiserie . . . . 0,4 0,1 12,8 3,3 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,3 0 0,5 Total aliments courants 19,5 3,7 47 17,6 80,7 46 98 89,1

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

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Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’OPP en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90)

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Jus de fruits infantiles 2,9 . 0,3 . 0 0,2 0 0 Infantile Dont eau 0 . 0 . 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 1,1 0 3,4 Infantile Pots fruits 75,2 1 8,6 2,2 4 2,7 0,5 0,4 Infantile Préparations 1er âge 0 87,4 . 12,9 . . . . Infantile Dont eau 0 2,0 . 0,3 . . . . Infantile Préparations 2ème âge 2,2 . 43,1 58,4 9,9 31,6 1,4 1,9 Infantile Dont eau 0 0 0 1,0 0 0,6 0 <0,1 Total aliments infantiles 80,2 88,3 51,9 73,5 13,9 35,5 1,9 5,7 Courant Autres boissons chaudes . . 0 . . 0,1 0 0,3 Courant Beurre . . 12,2 0,8 19,4 5,8 12,1 4,4 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0,4 . 0,6 0,3 0,1 0,5 0,3 1,2 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,7 0 5,2 Courant Dont eau . . . . 0 <0,1 0 <0,1 Courant Charcuterie 0 . 0 0,1 0,2 0,2 0,3 0,7 Courant Chocolat . . . . . . 0 0,1 Courant Compotes et fruits cuits 0 1 . 0,8 0 5,5 0 2,3 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . . . 0,7 0,2 Courant Eaux 0 0,1 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Entremets, crèmes desserts et

laits gélifiés . . . . 5 . 4,2 3,8 Courant Fromages . . 1,9 . 20,2 3,5 16,7 4,5 Courant Fruits . . 0 2 0 0,2 0,3 4 Courant Lait 0 10,5 0 12,9 0 11,8 0 20,6 Courant Légumes (hors pommes de terre) . . 0 2,2 0 7,1 0 3,5 Courant Oeufs et dérivés . . . . . 0,2 1,9 0,4 Courant Pain et panification sèche . . . . 0,2 0,1 1,9 1 Courant Plats composés . . . . . . 0,2 0,3 Courant Poissons . . . . . 0,1 0 0,5 Courant Pommes de terre et apparentés . . 1,3 1,8 3,7 4,7 1,6 4,5 Courant Pâtes . . . . 0 0,9 0 2 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,4 0 0,8 Courant Soupes et bouillons . . 0 1,4 0 0,5 0 4,3 Courant Sucres et dérivés 0 . 0 0,2 0 0,3 0 0,1 Courant Ultra-frais laitier 19,3 0,2 32 3,9 37,3 20,7 31,1 21,4 Courant Viande . . 0 . 0 0,5 0 1,1 Courant Viennoiserie . . . . . . 26,8 6,8 Courant Volaille et gibier . . 0 0,2 0 0,5 0 0,3 Total aliments courants 19,8 11,7 48,1 26,5 86,1 64,5 98,1 94,3

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

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3.2.2 Captane Le captane (133-06-02) appartient au groupe des phtalimides et est utilisé comme fongicide de contact sur les cultures fruitières et légumières. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. En France, le captane est autorisé sur de nombreuses cultures fruitières. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de dépassements de LMR dans des aliments pour bébés (non précisés) dans le cadre des programmes de surveillance des Etats membres (EFSA 2011a, 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, le captane n’est pas génotoxique ou toxique pour la reproduction, mais il est classé cancérogène de catégorie 2 (H351). Lors d’exposition répétée par inhalation et per os, les principaux organes cibles sont le foie (hypertrophie), les tractus respiratoire et digestif (adénocarcinome duodénaux chez la souris). Ces effets seraient liés au fort potentiel irritant et cytotoxique du captane ou de ses composés de dégradation (EFSA 2009c). Une DJA de 0,1 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base d’une étude de développement réalisée sur le lapin. La DSENO de 10 mg.kg pc-1.j-1, est basée sur une réduction marquée du poids corporel à la naissance (EFSA 2009c).

Conformément à la définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, le captane et la tétrahydrophthalimide (THPI) ont été recherchés dans tous les aliments (EFSA 2009c). Dans la suite du document, le captane représente donc la somme des teneurs en captane et en THPI par échantillon (Annexe 1). Le 3-OH-THPI et 5-OH-THPI proposés par l'EFSA dans cette définition pour les denrées animales, n'ont pas pu être recherchés en l'absence de substances de référence (SR) disponibles sur le marché. Afin de pallier cela, des facteurs de conversion ont été estimés pour les denrées animales à partir des évaluations a priori (cf. Tome 2-Partie 1).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,4 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Seule la THPI a été détectée dans 10,7% des échantillons soit 7 catégories d’aliments infantiles : les jus de fruits infantiles (75% de détection), les pots de fruits (73%), les desserts lactés infantiles (33%) et les céréales infantiles (18%) principalement (Tableau C1). Les teneurs les plus élevées ont été mesurées dans des pots de fruits : 9,9 µg.kg-1 dans un pot pommes-poires et 9,8 µg.kg-1

dans un pot pommes-framboises. Aucun dépassement de la LMR de 10 µg.kg-1 pour les aliments pour bébés n’a été identifié. Le captane et la THPI n’ont pas été détectés dans les laits de croissance et les préparations infantiles.

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Cependant, la consommation de fraises et de raisins est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Le captane était autorisé sur fraisier et vigne en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011-2012 de la DGCCRF, la substance n’a été détectée que dans 3 échantillons de fraises fraiches parmi 203 échantillons analysés. Elle n’a pas été détectée dans le raisin parmi 185 analyses réalisées.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

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L’exposition moyenne journalière au captane est comprise entre 0,222 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,490 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,316 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,633 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,361 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,735 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où les valeurs des contributions LB et UB sont très différentes, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au captane chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,002 (LB) et 1,9 µg.kg pc-1.j-1 (UB). L’exposition est donc inférieure sous LB à celle estimée dans l’EAT infantile pour les enfants de 13 à 36 mois (0,01 µg.kg pc-1.j-1) mais supérieure sous UB (0,22 µg.kg pc-1.j-1). Ces différences sous LB s’expliquent notamment par le fait que la THPI, seule détectée dans la présente étude, n’avait pas été recherchée dans l’EAT2. Sous UB, les différences s’expliquent par des limites analytiques plus basses pour le captane dans l’EATi.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 100 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le captane au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,6% de la DJA pour les 1-4 mois.

Afin de permettre une estimation plus fine de l’exposition, il conviendrait de rendre disponible sur le marché les substances de référence des métabolites 3-OH-THPI et 5-OH-THPI inclus dans la définition du résidu pour l’évaluation du risque, afin de permettre leur analyse dans les denrées animales. En l’absence de ces métabolites, la prise en compte de facteurs de conversion estimés pour la viande (FC=2) et le lait (FC=2,5) à partir des évaluations a priori, permet de conclure que le 90ème centile d’exposition n’excèderait pas 2% de la DJA.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au captane est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au captane des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

100

0,490 0,633

Pas de dépassement

5-6 mois 0,374 0,531

7-12 mois 0,319 0,436

13-36 mois 0,222 0,316

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le captane (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0,00 0,50 Céréales infantiles 17 18 0,01 1,53 Desserts lactés infantiles 6 33 0,17 0,67 Jus de fruits infantiles 4 75 1,14 1,39 Laits de croissance 9 0 0,00 2,98 Potages, purées 11 9 0,03 0,54 Pots fruits 30 73 7,05 7,78 Pots légumes 27 4 0,04 1,53 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 2 0,29 1,40 Préparations 1er âge 28 0 0,00 2,84 Préparations 2ème âge 34 0 0,00 2,98 Autres boissons chaudes 1 0 0,00 2,98 Beurre 1 0 0,00 2,98 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0,00 2,98 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0,00 2,98 Charcuterie 3 0 0,00 2,98 Chocolat 2 0 0,00 2,98 Compotes et fruits cuits 2 0 0,00 2,98 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0,00 2,98 Eaux* 6450 0 0,00 0,05 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0,00 2,98 Fromages 4 0 0,00 2,98 Fruits 6 0 0,00 2,98 Lait 4 0 0,00 2,98 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0,00 2,98 Oeufs et dérivés 2 0 0,00 2,98 Pain et panification sèche 2 0 0,00 2,98 Plats composés 3 0 0,00 2,98 Poissons 1 0 0,00 2,98 Pommes de terre et apparentés 3 0 0,00 2,98 Pâtes 1 0 0,00 2,98 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0,00 2,98 Soupes et bouillons 1 0 0,00 1,00 Sucres et dérivés 1 0 0,00 2,98 Ultra-frais laitier 6 0 0,00 2,98 Viande 2 0 0,00 2,98 Viennoiserie 2 0 0,00 2,98 Volaille et gibier 2 0 0,00 2,98 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au captane (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0,008 0,490 0 0,482 0,004 0,633 5-6 mois 0,054 0,374 0,036 0,370 0,127 0,531 7-12 mois 0,068 0,319 0,051 0,311 0,159 0,436 13-36 mois 0,013 0,222 0 0,212 0,057 0,316

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au captane (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,076 0,735 0,040 0,688

5-6 mois 0,208 0,574 0,165 0,593

7-12 mois 0,230 0,519 0,237 0,481 13-36 mois 0,094 0,361 0,088 0,361

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.2.3 Carbendazime et thiophanate-méthyl Le carbendazime (10605-21-7) est un fongicide de la famille des benzimidazoles utilisé depuis 1974 sur les cultures fruitières et légumières, grandes cultures et vigne. Au niveau communautaire, la substance était approuvée au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 novembre 2014 (date limite d’écoulement des stocks : 31/05/2016). En revanche, en France, le carbendazime a été retiré du marché phytopharmaceutique en 2008 dans le cadre du plan national Ecophyto. Le carbendazime était aussi autorisé en Europe en tant que biocide pour les TP 6, 11, 12 et 13 jusqu’en 2011 (Décision 2010/72/UE)10. Il est toujours en cours d’évaluation dans le cadre du règlement (CE) n°1451/2007 pour les TP 7, 9 et 10.

La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude compte tenu de son inscription à la liste de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Le carbendazime est aussi un métabolite du thiophanate-méthyl (23564-05-8), substance active approuvée au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 octobre 2017 et autorisée en France pour les cultures fruitières et légumières, grandes cultures et vigne.

La définition du résidu pour l’évaluation du risque est la somme du carbendazime et du thiophanate-méthyl exprimée en carbendazime. Un facteur d’équivalence toxicologique de 0,25 est appliqué pour le thiophanate-méthyl (EFSA 2009f).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le carbendazime n’est pas classé cancérogène. La substance est classée mutagène de catégorie 1B (H340) et reprotoxique de catégorie 1B (H360FD : « Peut nuire à la fertilité. Peut nuire au foetus ») selon ce règlement. Son action génotoxique aneugène se manifeste in vitro et in vivo sur les cellules somatiques et germinales (European Commission 2007a, INRS 2009). L’organe cible pour les effets à moyen et long termes est le foie, avec des modifications histopathologiques (INRS 2009, Scientific Committee on plants 2001). L’administration orale de carbendazime à des rats et à des lapins mâles a mis en évidence des effets sur la fertilité ainsi que des effets tératogènes (INRS 2009). Une DJA de 0,02 mg.kg pc-

1.j-1 a été fixée à partir d’une dose sans effet embryo-foetotoxique de 10 mg.kg pc-1.j-1 (European Commission 2010).

Le carbendazime et le thiophanate-méthyl ont un mécanisme de toxicité commun. La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est la somme des teneurs en carbendazime et en thiophanate-méthyl ajustée à leur puissance toxicologique respective. La dose journalière admissible (DJA) du thiophanate-méthyl étant 4 fois supérieure à celle du carbendazime, la teneur en thiophanate-méthyl doit être multipliée par un facteur de 0,25 (facteur d’équivalence toxique ou TEF) pour être comparée à la DJA du carbendazime (EFSA 2009f). Le terme carbendazime dans ce document représente donc la somme des teneurs en carbendazime et de 0,25 fois celles en thiophanate-méthyl, exprimée en carbendazime.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,2 et 5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 10 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Le carbendazime a été détecté dans 14% des échantillons soit 8 catégories d’aliments (Tableau C1). Il n’a pas été détecté dans les laits de croissance et préparations infantiles, mais uniquement

10 Les différents types de produits (TP) biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

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dans les jus de fruits infantiles (75% des échantillons) et les pots de fruits (87% des échantillons). Le carbendazime est fréquemment détecté dans les aliments courants à base de fruits. Les concentrations moyennes estimées les plus élevées sont observées dans les compotes (3,7 µg.kg-

1 en LB et 4,9 µg.kg-1 en UB) et les biscuits sucrés et salés (1,4 µg.kg-1 en LB et 3 µg.kg-1 en UB).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais comme le raisin ou le melon, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Or, le thiophanate-méthyl, qui se métabolise en carbendazime, était autorisé en France pour le traitement de la vigne et du melon en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Selon les résultats des plans de surveillance 2011-2012 de la DGCCRF, le carbendazime et le thiophanaté-méthyl ont été détectés dans 4 échantillons de raisin de table sur 172 analysés et dans 21 échantillons de melons frais sur 103 analysés.

Exposition (Figure 3)

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au carbendazime est comprise entre 0,140 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,288 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,188 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,371 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,215 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,426 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

DJA= Dose Journalière Admissible

UB : hypothèse haute (upper-bound)

Figure 3 : Exposition moyenne des enfants de moins de 3 ans au carbendazime

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page 143 / 372 Septembre 2016

Contribution des aliments à l’exposition

Les contributeurs sont présentés en LB et en UB.

En LB, les contributeurs majeurs sont les pots de fruits jusqu’à 12 mois ainsi que les compotes et fruits cuits (pour toutes les classes d’âge sauf pour les 5-6 mois). Les légumes sont également contributeurs majeurs à partir de 5 mois. Pour ces aliments courants, ces contributions sont confirmées en UB. Les jus de fruits infantiles sont contributeurs majeurs pour les 5-6 mois, et les boissons sans alcool pour les 13-36 mois (Tableau E3).

Les contributeurs majeurs restent les mêmes chez les enfants les plus exposés (Tableau E4), si ce n’est le lait courant qui devient contributeur majeur pour l’ensemble des classes d’âge.

Compte tenu de l’absence de détection de la substance dans les laits et préparations infantiles, les contributeurs ne peuvent pas être interprétés sous UB.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’exposition moyenne au carbendazime chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,024 (LB) et 0,26 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition comparable à celle estimée pour les 13-36 mois dans le cadre de cette étude : entre 0,018 µg.kg pc-1.j-1 en LB et 0,14 µg.kg pc-1.j-1 en UB.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 20 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le carbendazime au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,8% de la DJA pour les 1-4 mois. La consommation de melon et de fraise fraiche, non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces deux denrées contribuent ensemble à seulement 0,04% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) chez les enfants.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au carbendazime est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au carbendazime des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

20

0,288 0,371

Pas de dépassement

5-6 mois 0,196 0,261 7-12 mois 0,163 0,217 13-36 mois 0,140 0,189

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le carbendazime (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,625 Céréales infantiles 17 0 0 0,625 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,625 Jus de fruits infantiles 4 75 0,595 1,25 Laits de croissance 9 0 0 1,75 Potages, purées 11 0 0 0,614 Pots fruits 30 86,7 0,273 1,05 Pots légumes 27 0 0 0,583 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,617 Préparations 1er âge 28 0 0 1,75 Préparations 2ème âge 34 0 0 1,75 Autres boissons chaudes 1 0 0 1,75 Beurre 1 0 0 1,75 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 33,3 1,43 3,02 Boissons fraîches sans alcool 8 50 1,14 2,64 Charcuterie 3 0 0 1,75 Chocolat 2 0 0 1,75 Compotes et fruits cuits 2 100 3,7 4,95 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1,75 Eaux* 9153 0,076 0 0,019 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1,75 Fromages 4 0 0 1,75 Fruits 6 33,3 0,167 1,92 Lait 4 0 0 1,75 Légumes (hors pommes de terre) 11 36,4 0,636 2,3 Oeufs et dérivés 2 0 0 1,75 Pain et panification sèche 2 0 0 1,75 Plats composés 3 0 0 1,75 Poissons 1 0 0 1,75 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1,75 Pâtes 1 0 0 1,75 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1,75 Soupes et bouillons 1 0 0 1,75 Sucres et dérivés 1 0 0 1,75 Ultra-frais laitier 6 0 0 1,75 Viande 2 0 0 1,75 Viennoiserie 2 0 0 1,75 Volaille et gibier 2 0 0 1,75

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à le carbendazime

(µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0,001 0,288 0 0,284 0,001 0,371 5-6 mois 0,004 0,196 0,002 0,195 0,009 0,261 7-12 mois 0,010 0,163 0,004 0,159 0,027 0,217 13-36 mois 0,018 0,140 0,015 0,137 0,038 0,189 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au carbendazime (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,011 0,426 0,003 0,405 5-6 mois 0,016 0,292 0,011 0,295 7-12 mois 0,050 0,266 0,042 0,255 13-36 mois 0,052 0,215 0,051 0,213

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au carbendazime en fonction de la classe d’âge : population totale

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 0,3 0 1,5 0 1,6 0 0,6 Infantile Céréales infantiles 0 0,1 0 0,4 0 0,4 0 0,2 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 1,1 0 1,9 0 0,3 Infantile Jus de fruits infantiles 5,1 0 12,3 0,4 3,7 0,4 0,5 0,2 Infantile Dont eau 0 0 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 5,8 0 11 Infantile Dont eau . . . . 0 0 . . Infantile Potages, purées 0 0,1 0 0,6 0 1,1 0 0,5 Infantile Pots fruits 22,7 0,3 57,5 4,1 23,8 5,2 2,9 1,2 Infantile Pots légumes 0 0,2 0 1,9 0 1,6 0 0,4 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 1,1 0 3,5 0 0,9 Infantile Préparations 1er âge 0 93,2 0 9,3 0 1,9 . . Infantile Dont eau 0 0,5 0 0 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 2 0 66 0 42,1 0 1,2 Infantile Dont eau 0 0 0 0,3 0 0,2 0 0 Total aliments infantiles 27,8 96,3 69,8 86,4 27,5 65,5 3,4 16,5 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0,1 0 0,3 Courant Beurre . . 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 0 0 0 0,4 0,3 3,9 1,6 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 5,8 0,9 31,3 9 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 0 0 0,1 0 0,3 0 1,1 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0,2 Courant Compotes et fruits cuits 67,9 0,4 8,7 0,2 45,2 3,7 44,8 7,6 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0 0 0 0,3 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . 0 0,1 0 0,4 0 2,1 Courant Fromages . . 0 0 0 0,2 0 0,9 Courant Fruits . . 4,8 0,6 1,9 1 2,8 4,3 Courant Lait 0 3,2 0 6,4 0 8,6 0 22,5 Courant Légumes (hors pommes de terre) 4,3 0,1 10,8 2,1 17,4 5,8 11,8 6,7 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0 0 0,4 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0,1 0 0,8 Courant Plats composés . . . . 0 0,1 0 0,7 Courant Poissons . . . . 0 0,1 0 0,5 Courant Pommes de terre et apparentés 0 0 0 1 0 2,5 0 3,6 Courant Pâtes . . . . 0 0,4 0 2,3 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,2 0 1,3 Courant Soupes et bouillons . . 5,9 0,6 1,8 0,8 2,1 2,6 Courant Sucres et dérivés 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,2 Courant Ultra-frais laitier 0 0,1 0 2,1 0 8,1 0 11,6 Courant Viande . . 0 0 0 0,4 0 1,3 Courant Viennoiserie . . . . 0 0 0 0,6 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,4 0 0,6 Total aliments courants 72,2 3,7 30,2 13,6 72,5 34,5 96,6 83,5

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

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Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au carbendazime en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90)

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 0,8 0 . 0 0,4 0 0 Infantile Céréales infantiles 0 0,4 0 0,4 0 0,2 0 0,1 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0 0 0,7 0 0,3 0 0,1 Infantile Jus de fruits infantiles 5,1 . 20,6 0,5 3 0,2 . . Infantile Dont eau 0 . 0 0 0 0 . . Infantile Laits de croissance . . . . 0 . 0 3,6 Infantile Potages, purées 0 . 0 0,4 0 0,2 0 0,2 Infantile Pots fruits 22,5 0,6 25,5 2,1 2,3 3,1 0,3 0,1 Infantile Pots légumes 0 . 0 0,2 0 0,7 0 0,3 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 0,5 0 0,7 0 0,5 Infantile Préparations 1er âge 0 86,2 0 21,1 . . . . Infantile Dont eau 0 0,4 0 0,1 . . . . Infantile Préparations 2ème âge 0 . 0 50,1 0 39 . . Infantile Dont eau 0 . 0 0,2 0 0,2 . . Total aliments infantiles 27,5 88,1 46,1 75,8 5,2 44,8 0,3 5 Courant Autres boissons chaudes . . 0 . 0 0,2 0 0,3 Courant Beurre . . 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 . 0 0,1 0,2 0,3 1,6 1,6 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 6,4 2,1 55,7 12 Courant Dont eau . . . . 0 <0,1 0 <0,1 Courant Charcuterie 0 . 0 0,1 0 0,1 0 0,7 Courant Chocolat . . . . . . 0 0,1 Courant Compotes et fruits cuits 68,1 1,5 19,8 1,2 74,9 11,7 35,9 7,2 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . . . 0 0 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0 0 0,1 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . . . 0 . 0 1,7 Courant Fromages . . . . 0 0 0 0,5 Courant Fruits . . 3,4 0,4 0,2 0,1 0,8 2,5 Courant Lait 0 10,4 0 14,9 0 13,4 0 35,2 Courant Légumes (hors pommes de terre) 4,3 . 20,1 3,5 10,7 12,5 5,2 4,9 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0,1 0 0,2 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0 0 0,6 Courant Plats composés . . . . . . 0 0,3 Courant Poissons . . . . 0 0,2 0 0,4 Courant Pommes de terre et apparentés 0 . 0 2,2 0 3,2 0 3,4 Courant Pâtes . . . . 0 0,8 0 2,6 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,1 0 1,2 Courant Soupes et bouillons . . 10,5 1,4 2,5 0,8 0,5 5,5 Courant Sucres et dérivés . . 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Ultra-frais laitier 0 . 0 0,2 0 8 0 11,1 Courant Viande . . 0 . 0 0,7 0 1,3 Courant Viennoiserie . . . . . . 0 0,3 Courant Volaille et gibier . . 0 0,2 0 0,6 0 0,7 Total aliments courants 72,5 11,9 53,9 24,2 94,8 55,2 99,7 95 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound). Un point dans une case signifie

que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette classe d’âge

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3.2.4 Chlorothalonil Le chlorothalonil (1897-45-6) est utilisé comme fongicide de contact depuis 1964. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 octobre 2017. En France, le chlorothalonil est autorisé sur les céréales, les graines protéagineuses, certaines cultures légumières et les champignons. La substance a également été autorisée en tant que biocide (TP 6, 7, 9, 10 et 21)11 jusqu’en 2009 (Décision 2008/809/CE). La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son classement comme cancérogène de catégorie 2 (Règlement (CE) n°1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, le chlorothalonil n’est pas génotoxique ni toxique pour la reproduction. Chez l’animal, l’exposition au chlorothalonil, à court, moyen et long termes induit de sévères lésions histopathologiques au niveau rénal et du tractus gastrointestinal (Van Scoy and Tjeerdema 2014). De plus, des études de cancérogénèse menées chez l’animal ont mis en évidence une augmentation de l’incidence des tumeurs bénignes du pré-estomac et des tumeurs cancéreuses des reins et du pré-estomac, ce qui a conduit la Commission à le classer cancérogène de catégorie 2 (H351) (European Commission 2006a) et le CIRC « cancérogène possible pour l’Homme » (Groupe 2B) (IARC 1999).

Sur la base des effets histopathologiques observés au niveau du rein et du pré-estomac de l’animal, une DJA a été fixée à 0,015 mg.kg pc-1.j-1 à partir d’une DSENO de 1,5 mg.kg pc-1.j-1 dans une étude de 90 jours chez le rat (European Commission 2006a).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique du chlorothalonil est :

- pour les aliments d’origine végétale : chlorothalonil et son métabolite 2,5,6-trichloro-4-hydroxyphtalonitrile (SDS-3701) séparés (l’évaluation du risque devrait se faire séparément) ;

- pour les aliments d’origine animale (viande de boeuf et lait de vache) : SDS-3701 seul.

Dans cette étude, le SDS-3701 n’a pas pu être analysé compte tenu de l’absence de la substance de référence (SR) sur le marché pour permettre son analyse.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le chlorothalonil n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 94% du régime total et 94% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1)12. Or, le chlorothalonil était autorisé en France sur ces 4 cultures pendant la phase d’échantillonnage de l’étude (il n’est plus autorisé sur fraisier ni sur vigne). Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 4 échantillons de fraises (n=203 analyses), 14 échantillons de concombres (n=158 analyses) et 7 échantillons de melons (n=111). Aucun résidu n’a été détécté dans le raisin de table (n=185).

11 Les différents types de produits (TP) biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012. 12 La consommation de ces fruits et légumes est prise en compte à l’état transformé (compotes, pots…).

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page 149 / 372 Septembre 2016

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO, 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au chlorothalonil est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,112 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,244 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le chlorothalonil n’est détecté dans aucun aliment, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le chlorothalonil a été détecté dans 0,8% des échantillons (légumes uniquement).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le chlorothalonil a été détecté dans 14 fruits et légumes différents, et en particulier dans les concombres (9%), le melon (6%) et le persil (6%) (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 1,5% des échantillons de légumes (n=369/24603) et 0,4% des échantillons de fruits (n=83/23329) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 15 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le chlorothalonil au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,4% de la DJA pour les 1-4 mois. La consommation saisonnière de fruits et légumes frais (fraise, raisin, concombre et melon), non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces denrées contribuent ensemble à seulement 0,04% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) chez les enfants.

Cependant, la substance du référence (SR) du métabolite SDS-3701 n’était pas disponible sur le marché pour permettre son analyse et aucun facteur de conversion n’a pu être estimé à partir des évaluations a priori. Par conséquent, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de conclure sur le risque sanitaire lié à l’exposition alimentaire au chlorothalonil pour les enfants de moins de 3 ans. Il conviendrait donc de rendre disponible la SR du métabolite SDS-3701 afin de permettre son analyse dans les aliments.

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page 150 / 372 Septembre 2016

Synthèse des résultats d’exposition au chlorothalonil des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

15

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,114 0,149

7-12 mois 0,091 0,119

13-36 mois 0,073 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 151 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorothalonil (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 26 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 29 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 5323 0 0 0,05 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 152 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorothalonil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0 0,114 0 0,112 0 0,149

7-12 mois 0 0,091 0 0,089 0 0,119

13-36 mois 0 0,073 0 0,070 0 0,097 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorothalonil (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,244 . 0,232

5-6 mois . 0,166 . 0,164

7-12 mois . 0,138 . 0,129 13-36 mois . 0,112 . 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.5 Dithiocarbamates, éthylène-thiourée (ETU) et propylène-thiourée (PTU) Les dithiocarbamates (DTC) sont des esters et des sels de l’acide dithiocarbamique. Ils sont utilisés comme fongicides sur une grande diversité de cultures. Parmi 8 DTC recensés en Europe, 7 sont approuvés au titre du règlement (CE) n°1107/2009 (Tableau D1). En France, ces DTC sont autorisés sur cultures fruitières et légumières (mancozèbe, manèbe, thirame) et sur vigne (propinèbe). Des usages biocides13 étaient autorisés pour certains DTC jusqu’en 2011 (Décision n°2010/72/UE).

Dans le cadre de cette étude, six de ces DTC ont été considérés prioritaires en raison de leur classement en tant que reprotoxiques de catégorie 2 (manèbe et mancozèbe), STOT RE 2 (propinèbe, thirame et zirame) ou encore compte tenu de leur inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1 (thiram, mancozèbe, manèbe et le métabolite éthylène-thiourée) et de catégorie 2 (zirame) (European Commission 2013a, 2015a, INERIS 2005).

Ces 6 DTC prioritaires n’ont pas été dosées individuellement mais, conformément au règlement (CE) n°396/2005, de façon globale après dégagement de disulfure de carbone (CS2) par hydrolyse acide à chaud en présence de chlorure stanneux comme réducteur. Le résultat est exprimé en mg CS2.kg-1de poids frais et correspond à la somme des teneurs en substances actives de cette famille.

La définition du résidu pour la surveillance et l’évaluation du risque alimentaire chronique lié aux DTC est la somme des résidus de manèbe, mancozèbe, métirame, propinèbe, thirame et zirame, exprimée en CS2 (EFSA 2012c, European Commission 2015a). A noter que le métame (sodium et potassium) n’est pas inclus dans cette définition du résidu mais dans celle du méthylisothiocyanate résultant de l’utilisation de dazomet et de métame.

Les métabolites éthylène-thiourée (ETU) et propylène-thiourée (PTU) ont été recherchés pour la première fois en France dans le cadre d’une étude de l’alimentation totale. L’ETU, métabolite du mancozèbe et du manèbe, et la PTU, métabolite du propinèbe, se forment notamment dans les aliments chauffés, et en particulier dans les compotes de fruits et de légumes, les jus de fruits et les soupes. Ils ont été recherchés au total dans 243 échantillons incluant ces matrices. L’ETU a été considéré prioritaire car quantifié à une teneur de 0,03 mg.kg-1 excédant la LMR dans un petit pot pour bébé (non précisé) prélevé dans le cadre des plans de surveillance des Etats membres (EFSA 2014a). L’ETU et le PTU sont aussi des biomarqueurs urinaires spécifiques de l’exposition aux dithiocarbamates, tels que le manèbe, le mancozèbe et le propinèbe (Le Grand et al. 2015).

Les métabolites ETU et PTU n’étant pas inclus dans la définition du résidu des DTC, leur analyse ainsi que l’évaluation de l’exposition de l’ETU et du PTU seront réalisées séparément.

Caractérisation du danger Le classement toxicologique varie selon la substance (Règlement (CE) n°1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008). Les études réalisées indiquent qu’aucun des DTC n’est mutagène. Les substances manèbe et mancozèbe sont classées reprotoxiques de catégorie 2 (H361d). Le rôle de leur métabolite ETU dans cette toxicité est très probable, l’ETU étant classée « reprotoxique de catégorie 1B (H360D) » selon le règlement (CE) 1272/2008.

13 Les différents types de produits (TP) biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012.

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Des études épidémiologiques en Californie ont identifié une augmentation du risque de fentes labiales associées à des fentes palatines par le manèbe chez les enfants de zones résidentielles proches de zones traitées (Yang et al. 2014). Le CIRC a évalué le manèbe, le mancozèbe, le thirame, le zirame, le zinèbe et l’ETU et a conclu que ces substances étaient « inclassables quant à leur cancérogénicité pour l’homme » (groupe 3) (IARC 1987, 1991, 2001b). En revanche, l’US-EPA a considéré le manèbe et le mancozèbe comme « probablement cancérogènes pour l’homme» (groupe B2) du fait de la formation d’ETU (US-EPA 2001). En effet, la toxicité thyroïdienne (cancérogène) induite par le mancozèbe, le manèbe et le métirame a été attribuée à leur métabolite (ETU) (INRS 2010), tandis que les effets neuropathologiques des DTC seraient liés à la formation de disulfure de carbone (CS2) (Santé Canada 2000, US-EPA 2001).

Les substances propinèbe, ziram et thiram sont également classées « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » (STOT RE 2, H373).

Pour caractériser le risque chronique lié à l’exposition aux dithiocarbamates, il a été retenu la plus faible DJA parmi celles des DTC inclus dans cette définition du résidu, à savoir la DJA de référence du ziram de 0,006 mg.kg pc-1.j-1 (Tableau D1). Cette DJA est issue d’une étude de 2 ans chez le rat et a été établie à partir d’une DSENO de 0,56 mg.kg pc-1.j-1 basée sur une atrophie musculaire ainsi qu’une hypertrophie de la thyroïde (European Commission 2004c). La DJA de l’ETU est de 0,002 mg.kg pc-1.j-1. Elle a été établie à partir de la DSENO de 0,18 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité de un an par voie orale chez le chien, espèce la plus sensible, sur la base d’effets observés sur la thyroïde (RMS Italy 2000). La DJA du PTU est de 0,0003 mg.kg pc-1.j-1. Elle a été établie sur la base des malformations viscérales et squelettiques observées chez le rat à la dose de 0,3 mg.kg pc-1.j-1 (Commission européenne, 2003b). Un facteur de sécurité supplémentaire de 10 a été jugé nécessaire dans la mesure où aucune étude de fertilité n’était disponible pour le PTU. Cette DJA est similaire à celle proposée en 1999 par le JMPR (FAO/WHO, 1999).

Au final, la caractérisation du risque se fera séparément pour : - les dithiocarbamates analysés sous forme de CS2, avec la DJA du ziram ; - l’ETU analysée spécifiquement, avec sa propre DJA ; - la PTU analysée spécifiquement, avec sa propre DJA.

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Tableau D1: Tableau relatif au statut et classement toxicologique des dithiocarbamates et de leurs métabolites ETU et PTU selon le règlement (CE) n°1272/2008 et les adaptations au progrès technique

Substance active et numéro CAS

Statut UE (Reg.

1107/2009)

Date d’expiration de l’approbation

DJA (mg.kg pc-1.j-1)

Classement toxicologique*

(Reg. 1272/2008) Classement

CIRC**

Mancozèbe (8018-01-7) (European Commission 2009a)

Approuvé 31/01/2018 0,05 Repr. 2 (H361d) Groupe 3

(1987)

Manèbe (12427-38-2) (European Commission 2005c)

Approuvé 31/01/2018

0,05 Repr. 2 (H361d) Groupe 3 (1987)

Métame (137-42-8) (EFSA 2011e)

Approuvé 30/06/2022 0,001 - ND

Métirame (9006-42-2) (European Commission 2005d)

Approuvé 31/01/2018 0,03 Pas de classement

harmonisé ND

Propinèbe (12071-83-9) (European Commission 2003b, FAO/WHO 1993)

Approuvé 31/01/2017

0,007 STOT RE 2 (H373) ND

Thirame (137-26-8) (European Commission 2003c)

Approuvé 30/04/2017 0,01 STOT RE 2 (H373) Groupe 3

(1991)

Zinèbe (12122-67-7) (European Commission 2000)

Non approuvé

2001 0,03 - Groupe 3

(1987)

Ziram (137-30-4) (European Commission 2004c)

Approuvé 30/04/2017 0,006

STOT RE 2 (H373)

Groupe 3 (1991)

Métabolites des dithiocarbamates :

Ethylène-thiourée (ETU) (96-45-7)

-

-

0,002

Repr. 1B (H360D) Groupe 3 (2001)

Propylène-thiourée (PTU) (2122-19-2)

-

- 0,0003 Repr. 2 (H361d) ND

ND : information non disponible * dans ce Tableau, seuls les classements par voie orale et exposition chronique, CMR et STOT sont

reportés

** Le système de classification du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) et ses monographies sont disponibles sur son site internet (IARC 2015b). Le groupe 3 signifie que la substance

est « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’Homme ».

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Contamination

La LOD du CS2 est comprise entre 1 et 5 µg.kg-1 et la LOQ entre 3 et 20 µg.kg-1. Les analyses effectuées sur 168 échantillons couvrent 25% du régime total et 83% du régime théoriquement contributeur. Les DTC (CS2), recherchés dans les denrées végétales, seuls contributeurs théoriques à l’exposition, ont été détectés dans 1,2% des échantillons et uniquement dans les légumes (hors pommes de terre). La substance n’a été détectée dans aucun aliment infantile ni dans l’eau (Tableau C1-1).

Du point de vue analytique, les DTC sont des substances labiles. Pour cela, un certain nombre de précautions ont été prises avant et après leur analyse. Avant analyse, les sous-échantillons (constitutifs de l’échantillon composite à analyser) ont été broyés en présence d’azote liquide, ce qui permet d’éviter une perte de DTC par dégradation enzymatique ou par évaloration avant analyse. D’autre part, les échantillons n’ont pas subi de décongélation avant analyse. En revanche, avant le cryo-broyage, chaque sous-échantillon a pu faire l’objet d’un découpage simple et d’un mélange rapide. Bien que ce découpage simple puisse contribuer à une perte accrue en dithiocarbamates à température ambiante, celui-ci reflète généralement la pratique culinaire de découpage des aliments avant consommation, ce qui est compatible avec l’objectif même de l’EAT infantile.

L’ETU a été détectée dans un pot de légumes viande/poisson parmi 45 pots analysés (Tableau C1-2). La LOD de l’ETU est de 3 µg.kg-1 et la LOQ comprise entre 6 et 10 µg.kg-1. Les analyses effectuées sur 243 échantillons, incluant les principaux contributeurs théoriques à l’exposition (soupes, compotes, petits pots et jus de fruits), couvrent 58% du régime total et 75% du régime théoriquement contributeur.

La PTU n’a été détectée dans aucun aliment (Tableau C1-3). La LOD de la PTU est de 3 µg.kg-1 et la LOQ comprise entre 6 et 10 µg.kg-1. Les analyses effectuées sur 243 échantillons couvrent 58% du régime total et 75% du régime théoriquement contributeur.

A noter que les niveaux de couverture du régime théoriquement contributeur ci-dessus ne prennent pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). La consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…).

Cependant, certains DTC (mancozèbe par exemple) sont autorisés en France sur ces cultures. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, les DTC (CS2) ont été détectés dans 4 échantillons de raisin sur 111 analyses. Aucun résidu de CS2 n’a été détecté dans les concombres, fraises et melons. L’ETU et le PTU ne sont pas recherchés dans les plans de surveillance nationaux. Les résultats des essais résidus de mancozèbe (incluant l’ETU) et de propinèbe (incluant le PTU) mentionnés dans les dossiers d’évaluation a priori de ces deux substances actives montrent que l’ETU n’est pas détecté dans le raisin frais ni dans les autres fruits frais concernés. Le PTU en revanche est fréquemment quantifié dans le raisin frais dans le cadre de ces essais résidus réalisés en conditions contrôlées. Les métabolites ETU et PTU sont plus fréquemment détectés dans les fruits et légumes chauffés tels que les soupes, jus et compotes.

Exposition

Dithiocarbamates

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière aux DTC est comprise entre 0,020 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,209 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois. Le P90 s’élève à 0,069 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,399 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois (Tableau E1-1).

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Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,181 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,536 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois (Tableau E2-1).

Ethylène thiourée (ETU)

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’ETU est comprise entre 0,185 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,256 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois. Le P90 est compris entre 0,280 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,563 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1-2).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,318 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,650 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2-2).

Propylène thiourée (PTU)

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse basse (LB) et sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à la PTU est nulle en LB, et comprise entre 0,184 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,250 µg.kg pc-1.j-1 les 7-12 mois en UB. Le P90 est nul en LB, et compris entre 0,280 et 0,563 µg.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 13-36 mois et les 1-4 mois en UB (Tableau E1-3).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne est nulle en LB, et comprise entre 0,315 et 0,650 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et les 1-4 mois en UB (Tableau E2-3).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où les DTC et leurs métabolites ne sont détectés que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, les DTC n’ont pas été détectés parmi 562 échantillons composites analysés (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, les DTC ont été détectés dans de nombreux fruits et légumes, et en particulier dans les laitues (26% des échantillons, n=71/268) (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, les dithiocarbamates ont été détectés dans 16% des échantillons de fruits (n=1128/6988) et 9% des échantillons de légumes (n=750/8160) (EFSA 2014a).

Alors que les DTC font partie des substances actives les plus fréquemment détectées dans les légumes non transformés et notamment les légumes feuilles prélevés dans le cadre des plans de surveillance, les DTC sont rarement ou peu détectés dans les études de l’alimentation totale. Compte tenu des précautions mise en œuvre avant et pendant l’analyse (cf. précédemment), les facteurs avancés de l’absence de détection dans les fruits et légumes tels que consommés pourraient être liés à une « dilution » des teneurs résiduelles potentielles en raison de la nature de l’échantillon EAT (échantillon composite) (Anses 2011).

Les métabolites ETU et PTU n’ont pas été recherchés dans l’EAT2 ni dans des études similaires. Ils ne sont pas recherchés dans le cadre des plans de surveillance nationaux.

Conclusions et recommandations

Dithiocarbamates

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Aucun dépassement de la DJA de 6 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour les dithiocarbamates au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 7% de la DJA pour les 7-12 mois. Il est de 1% de la DJA chez les 1-4 mois, de 5% de la DJA chez les 5-6 mois et de 4% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de raisin frais, non prise en compte dans cette étude (cf. chapitre « contamination »), ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ce fruit contribue chez les enfants à seulement 1% de la DJA sous l’hypothèse haute conservatrice (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile aux dithiocarbamates est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition aux dithiocarbamates des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

6

0,020 0,069 Pas de

dépassement

5-6 mois 0,146 0,283

7-12 mois 0,209 0,399

13-36 mois 0,092 0,265 DJA= Dose Journalière Admissible

UB : hypothèse haute (upper-bound)

Ethylène-thiourée (ETU) :

Aucun dépassement de la DJA de 2 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’ETU au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 28% de la DJA chez les 1-4 mois. Il est de 21% de la DJA chez les 5-6 mois, de 18% de la DJA chez les 7-12 mois et de 14% de la DJA chez les 13-36 mois. L’exposition des enfants de 7 à 36 mois peut être sous-estimée compte tenu du fait que certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons) n’ont pas été inclus dans l’étude (cf. chapitre « contamination »). Cependant, il convient de noter que l’ETU n’a pas été détecté dans ces fruis frais dans le cadre des essais résidus réalisés dans le cadre de l’évaluation a priori. Par ailleurs, la consommation de ces fruits est saisonnière et concerne essentiellement les enfants de 13 à 36 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’ETU est jugée acceptable.

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Synthèse des résultats d’exposition à l’éthylène-thiourée (ETU) des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

2

0,213 0,563

Pas de dépassement

5-6 mois 0,224 0,429

7-12 mois 0,256 0,369

13-36 mois 0,185 0,280

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Propylène-thiourée (PTU)

Aucun dépassement de la DJA de 0,3 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé sous l’hypothèse basse (LB).

Sous l’hypothèse haute (UB), on observe des dépassements de la DJA de 0,3 µg.kg pc-1.j-1, quelle que soit la classe d’âge considérée : de 5% chez les 13-36 mois à 40% des individus chez les 1-6 mois.

Un risque pour la population infantile lié à l’exposition à la PTU ne peut pas être totalement écarté, compte tenu de ces dépassements sous la seule hypothèse UB surestimant l'exposition et le risque réels. Cette surestimation du risque sous UB est liée à des limites analytiques insuffisamment basses au regard de la DJA. Par conséquent, il est recommandé de réévaluer l’exposition à partir d’analyses complémentaires de PTU avec des limites analytiques inférieures. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, il est recommandé d'inclure la recherche de PTU dans les fruits avec usages autorisés de propinèbe en Europe.

Synthèse des résultats d’exposition à la PTU des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (LB - UB)

90ème centile (LB - UB) % de dépassement de la DJA

µg.kg pc-1.j-1 LB UB

1-4 mois

0,3

0 - 0,213 0 - 0,563

Pas de dépassement

40,4 [29,5 ; 51,2]

5-6 mois 0 - 0,221 0 - 0,417 40,1

[24,9 ; 55,4]

7-12 mois 0 - 0,250 0 - 0,357 30,9

[22,6 ; 39,4]

13-36 mois 0 - 0,184 0 - 0,280 4,9

[2,9 ; 6,9] DJA= Dose Journalière Admissible

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1-1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par les dithiocarbamates (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 5 Céréales infantiles 3 0 0 5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 5 Potages, purées 11 0 0 5 Pots fruits 30 0 0 5 Pots légumes 27 0 0 5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 5 Biscuits sucrés ou salés et barres 1 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 7 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 1 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 18,2 13,6 14,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 1 0 0 1 Viennoiserie 1 0 0 1

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1-2 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’éthylène-thiourée (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 3 Céréales infantiles 3 0 0 3 Desserts lactés infantiles 6 0 0 3 Jus de fruits infantiles 4 0 0 3 Laits de croissance 9 0 0 3 Potages, purées 11 0 0 3 Pots fruits 30 0 0 3 Pots légumes 27 0 0 3 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 2,2 0,07 3,16 Préparations 1er âge 28 0 0 3 Préparations 2ème âge 34 0 0 3 Boissons fraîches sans alcool 7 0 0 3 Compotes et fruits cuits 2 0 0 3 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 1 0 0 3 Fruits 6 0 0 3 Lait 4 0 0 3 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 3 Soupes et bouillons 1 0 0 3 Ultra-frais laitier 6 0 0 3

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1-3 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la propylène-thiourée (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 3 Céréales infantiles 3 0 0 3 Desserts lactés infantiles 6 0 0 3 Jus de fruits infantiles 4 0 0 3 Laits de croissance 9 0 0 3 Potages, purées 11 0 0 3 Pots fruits 30 0 0 3 Pots légumes 27 0 0 3 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 3 Préparations 1er âge 28 0 0 3 Préparations 2ème âge 34 0 0 3 Boissons fraîches sans alcool 7 0 0 3 Compotes et fruits cuits 2 0 0 3 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 1 0 0 3 Fruits 6 0 0 3 Lait 4 0 0 3 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 3 Soupes et bouillons 1 0 0 3 Ultra-frais laitier 6 0 0 3

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1-1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans aux dithiocarbamates (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,020 0 0 0 0,069 5-6 mois 0 0,146 0 0,127 0 0,283 7-12 mois 0,028 0,209 0 0,180 0 0,399 13-36 mois 0,034 0,092 0 0,041 0,086 0,265

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2-1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) aux dithiocarbamates (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,181 0 0,139

5-6 mois . 0,396 . 0,345

7-12 mois 0,028 0,537 0 0,467 13-36 mois 0,299 0,396 0,312 0,384

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

Tableau E1-2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’ETU (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,213 0 0,011 0 0,563

5-6 mois 0,001 0,224 0 0,211 0 0,429

7-12 mois 0,002 0,256 0 0,269 0 0,369

13-36 mois < 10-3 0,185 0 0,177 0 0,280 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2-2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’ETU (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,649 . 0,596

5-6 mois 0,001 0,492 0 0,476

7-12 mois 0,021 0,426 0,02 0,402 13-36 mois < 10-3 0,318 0 0,301

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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Tableau E1-3 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au PTU (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,213 0 0,011 0 0,563 5-6 mois 0 0,221 0 0,211 0 0,417 7-12 mois 0 0,250 0 0,258 0 0,357 13-36 mois 0 0,184 0 0,177 0 0,280

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2-3 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au PTU (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,650 . 0,596

5-6 mois . 0,480 . 0,463

7-12 mois . 0,415 . 0,392 13-36 mois . 0,315 . 0,300

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.6 Epoxiconazole L’époxiconazole (133855-98-8), fongicide systémique de la famille des triazoles, a été commercialisé à partir de 1993. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 avril 2019. En France, l’époxiconazole est autorisé sur céréales, betteraves, graines protéagineuses et légumineuses fourragères. La substance a été considérée prioritaire en tant que reprotoxique de catégorie 1B dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°944/2013, l’époxiconazole n’est pas classé mutagène. Il est cependant classé cancérogène de catégorie 2 (H351) et toxique pour le développement et la reproduction de catégorie 1B (H360Df : peut nuire au fœtus et susceptible de nuire à la fertilité). Cette substance présente des effets communs à plusieurs composés triazolés : effets sur le développement (malformation cranio-faciales), sur la reproduction et toxicité hépatique (EFSA 2009g). Bien que non inclus à la liste prioritaire de la Commission européenne, l’époxiconazole a des effets anti-oestrogéniques et inhibiteurs de l’aromatase, ce qui suggère une activité de perturbation endocrinienne et pouvant expliquer les effets reprotoxiques observés par ailleurs (ECHA 2012, RIVM, ICPS, and Anses 2013). Le mode d’action à l’origine des effets tératogènes (et notamment les fentes palatines) observés au cours des études sur le rat avec les composés triazolés pourrait impliquer quant à lui une inhibition du cytochrome CYP26 embryonnaire qui contrôle la concentration en acide rétinoïque (EFSA 2009g).

Après administration orale répétée d’époxiconazole, l’organe cible principal chez le rat, la souris et le chien est le foie. La DJA de 0,008 mg.kg pc-1.j-1 a été fixée à partir de modifications du poids du foie ainsi que d’atteintes histologiques lors d’une étude de 18 mois réalisée chez la souris (DSENO de 0,8 mg.kg pc-1.j-1) (EFSA 2008d).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. L’époxiconazole a été détecté dans 0,3% des échantillons soit une catégorie d’aliments, ainsi que dans l’eau du robinet (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance et préparations infantiles, mais uniquement dans les potages et purées infantiles (9% des échantillons).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’époxiconazole est comprise entre 0,073 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,111 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,242 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’époxiconazole n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, l’époxiconazole n’a pas été détecté (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011, la substance a été détectée dans l’eau de consommation (0,4%), ainsi que dans cinq échantillons de céréales (riz, orge, blé), de betterave et de poivron (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 0,16% des échantillons de céréales (n=6/3814), 0,04% des légumes (n=10/22414) et 0,03% des fruits (n=6/21017) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 8 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’époxiconazole au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’époxiconazole est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’époxiconazole des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

8

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,114 0,149

7-12 mois 0,092 0,118

13-36 mois 0,073 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’époxiconazole (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 9 0,01 0,55 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 7951 0,4 0,000 0,017 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

* *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet.

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’époxiconazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,165 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0 0,114 0 0,112 0 0,149 7-12 mois 0 0,092 0 0,091 0 0,118 13-36 mois < 10-3 0,073 0 0,070 0 0,097 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’époxiconazole (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,242 . 0,232

5-6 mois . 0,165 . 0,162

7-12 mois . 0,138 . 0,129 13-36 mois 0 0,111 0 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.7 Fenpropimorphe Le fenpropimorphe (67564-91-4) appartient à la famille des morpholines. Il est utilisé comme fongicide systémique depuis les années 80 (Tomlin 2009). (Tomlin 2006)(Tomlin 2006)(Tomlin 2006)(Tomlin 2006)(Tomlin 2006)(Tomlin 2006)Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance active phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 avril 2019. En France, il est autorisé sur céréales et betterave. Il est également autorisé comme biocide pour certains usages (TP 8 : produits de protection du bois14) depuis 2011 (Directive 2009/86/CE). Il a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014) et de son classement en tant que reprotoxique de catégorie 2 (Règlement 1272/2008/CE).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le fenpropimorphe n’est ni cancérigène ni mutagène. En revanche, il est classé reprotoxique de catégorie 2 (H361d). Il induit des malformations squelettiques et des fentes palatines à doses maternotoxiques chez le rat et le lapin (EFSA 2008e). Les études d’administration répétées ont montré que le foie était l'organe cible principal chez l’adulte.

Une DJA de 0,003 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir des résultats d’une étude de 2 ans chez le rat (DSENO de 0,3 mg.kg pc-1.j-1, dose au-delà de laquelle on observe une hypertrophie hépatique avec changements histopathologiques) (EFSA 2008e, FAO/WHO 2004).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est la somme du fenpropimorphe et de ses métabolites BF 421-1 (libre et conjugué) et 2,6-diméthylmorpholine dans les denrées végétales, et la somme du fenpropimorphe et de son acide carboxylique (BF 421-2) dans les denrées animales, exprimée en fenpropimorphe (EFSA 2008e). Ces métabolites n’ont pas pû être recherchés dans cette étude en raison de SR non disponibles sur le marché. A défaut, seul le fenpropimorphe a été recherché (EFSA 2008e).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. Le fenpropimorphe a été détecté dans 3% des échantillons soit dans 3 catégories d’aliments : les pots de fruits (30% de détection), les fruits (1 échantillon sur 6) et l’eau du robinet (moins de 0,1% de détection) (Tableau C1). Il n’a pas été détecté dans les laits de croissance et les préparations infantiles. Le fenpropimorphe n’a été quantifié que dans l’eau du robinet.

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 94% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données sont présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au fenpropimorphe est comprise entre 0,039 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,084 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,055 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

14 Les différents types de produits (TP) biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

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Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,061 et 0,125 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le fenpropimorphe n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le fenpropimorphe n’a pas été détecté (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le fenpropimorphe a été détecté dans 3% des échantillons de bananes (n=4/129), un échantillon de laitues (n=290) et 6 échantillons d’eau du robinet (n=8829) (Anses 2014b).

Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, le fenpropimorphe a été détecté dans 0,06% des échantillons de céréales (n=2/3262), 0,07% des échantillons de fruits (n=14/19202) et 0,04% des échantillons de légumes (n=8/20225) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 3 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le fenpropimorphe au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3,5% de la DJA pour les 1-4 mois.

Cependant, les substances du référence (SR) des métabolites BF 421-1, BF 421-2 et 2,6-diméthylmorpholine n’étaient pas disponibles sur le marché pour permettre leur analyse dans les denrées animales, et aucun facteur de conversion n’a pu être estimé à partir des évaluations a priori.

Par conséquent, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de conclure sur le risque sanitaire lié à l’exposition alimentaire au fenpropimorphe pour les enfants de moins de 3 ans. Il conviendrait donc de rendre disponible ces SR afin de permettre l’analyse des métabolites du fenpropimorphe dans les aliments.

Synthèse des résultats d’exposition au fenpropimorphe des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

3

0,084 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,066 0,083

7-12 mois 0,056 0,071

13-36 mois 0,039 0,055

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 171 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le fenpropimorphe (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 30 0,08 0,65 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 6154 0,01 2.10-6 0,025 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés

2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 17 0,08 0,58 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

* *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 172 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au fenpropimorphe (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,084 0 0,081 0 0,106 5-6 mois 0,001 0,066 0 0,065 0,003 0,083 7-12 mois 0,001 0,056 0 0,056 0,002 0,071 13-36 mois 0,001 0,039 0 0,038 0,002 0,055

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au fenpropimorphe (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,125 0 0,121

5-6 mois 0,004 0,091 0,004 0,089

7-12 mois 0,004 0,081 0,003 0,077 13-36 mois 0,003 0,061 0,002 0,060

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 173 / 372 Septembre 2016

3.2.8 Flumioxazine La flumioxazine (136426-54-5), herbicide appartenant à la famille des dicarboximides, a été commercialisée à partir de 1994. Au niveau communautaire, elle est approuvée comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 juin 2017. En France, la flumioxazine est autorisée sur vigne et pommier. La substance a été considérée prioritaire en tant que reprotoxique de catégorie 1B dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008/CE.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, la flumioxazine n’est pas classée mutagène ni cancérogène. Elle est toutefois classée reprotoxique de catégorie 1B (H360D). Les effets développementaux sont clairement établis par voie orale et cutanée chez le rat, généralement en l’absence de toxicité maternelle. Ils consistent en des pertes post-implantatoires, de faibles poids foetaux, une diminution de la viabilité et des malformations cardiaques caractéristiques (EFSA 2014e). Des effets toxiques ont été observés sur l’appareil reproducteur mâle (prostate, testicules, épididyme). Un mode d’action endocrinien ne peut pas être écarté au regard des anomalies observées sur les organes reproducteurs, d’un indice de gestation réduit et d’une diminution du nombre de naissances dans l’étude sur deux générations (EFSA 2014e, 2015d)

L’exposition à la flumioxazine à moyen et long termes induit principalement des anémies et une toxicité rénale chez le rat et une hépatotoxicité chez la souris. En 2002, la commission européenne concluait à une DJA de 0,009 mg.kg pc-1.j-1 établie à partir d’une DSENO de 1,8 mg.kg pc-1.j-1 basée sur des effets hématologiques réversibles (trouble de la synthèse de l’hème) observés chez le rat lors d’une étude de 2 ans. Un facteur de sécurité supplémentaire de 2 était proposé en raison des effets sur le développement (European Commission 2002d). Lors du rééxamen communautaire de la substance en 2014, une DJA de 0,018 mg.kg pc-1.j-1 a été retenue sur la base de la DSENO de 1,8 mg.kg pc-1.j-1 dans l’étude de deux ans chez le rat, à partir d’une anémie et d’une toxicité chronique rénale observées à 18 mg.kg pc-1.j-1. Une marge de sécurité supérieure à 1000 étant identifiée par rapport aux effets tératogènes observés, l’utilisation d’un facteur de sécurité supplémentaire n’a pas été jugé nécessaire (EFSA 2014e).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. La flumioxazine n’a été détectée dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 293 échantillons couvrent 93% du régime total et 93% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Or, la flumioxazine est autorisée sur vigne. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la substance n’a été recherchée que dans l’eau (non détectée).

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à la flumioxazine est comprise entre 0,072 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,164 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,097 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 174 / 372 Septembre 2016

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,111 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,242 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où la flumioxazine n’est détectée dans aucun aliment, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

La flumioxazine n’a pas été recherchée dans le cadre de l’EAT2 ou d’études similaires (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011, la substance n’a pas été recherchée (Anses 2014b). Elle n’est pas non plus reportée au niveau communautaire (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 18 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour la flumioxazine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à la flumioxazine est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à la flumioxazine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

18

0,164 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,112 0,146

7-12 mois 0,091 0,118

13-36 mois 0,072 0,097

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 175 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la flumioxazine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 1 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 6 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 19 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 3454 0 0 0,05 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés

2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 176 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la flumioxazine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,164 0 0,162 0 0,212

5-6 mois 0 0,112 0 0,111 0 0,146

7-12 mois 0 0,091 0 0,089 0 0,118 13-36 mois 0 0,072 0 0,070 0 0,097

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la flumioxazine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,242 . 0,232

5-6 mois . 0,164 . 0,162

7-12 mois . 0,137 . 0,127 13-36 mois 0 0,111 . 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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page 177 / 372 Septembre 2016

3.2.9 Fluquinconazole Le fluquinconazole (103361-09-7), fongicide systémique de la famille des triazoles, a été commercialisé dans les années 90. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2021. En France, le fluquinconazole est autorisé sur blé et pommier. La substance a été considérée prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA et de son classement en tant que « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 1 (STOT-RE1) dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le fluquinconazole n’est pas classé cancérogène, ni mutagène, ni reprotoxique. Une exposition à long terme au fluquinconazole induit des tumeurs hépatiques chez le rat et la souris (EFSA 2011b). Sur la base de ces tumeurs, l’EFSA propose de classer cette substance en tant que cancérogène suspecté. Des tumeurs de la thyroïde sont aussi observées chez le rat, mais elles ont été jugées spécifiques au rat et ne sont pas considérées comme pertinentes pour l’homme.

Une DJA de 0,002 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base d’une diminution du gain de poids corporel chez les femelles à la DSENO de 2 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude d’un an réalisée chez le chien (European Commission 2011c).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est le fluquinconazole seul, sauf pour la viande bovine et le lait de vache où il s’agit de la somme du fluquinconazole et de son métabolite dione exprimée en fluquinconazole. En l'absence de recherche de dione, des facteurs de conversion (FC) sont proposés par l’EFSA (FC : 1 pour le lait de vache, 2 pour la viande).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est égale à 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. Le fluquinconazole n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 265 échantillons couvrent 92% du régime total et 92% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au fluquinconazole est comprise entre 0,037 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,083 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,052 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,058 et 0,124 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le fluquinconazole n’est détecté dans aucun aliment, les contributeurs ne sont pas présentés.

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 178 / 372 Septembre 2016

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le fluquinconazole n’a pas été détecté (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011-2012, la substance n’a pas été détectée (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, elle a été détectée dans 9 échantillons de fruits sur 18832 échantillons analysés et dans 3 échantillons de légumes sur 19735 échantillons analysés (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 2 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le fluquinconazole au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 5,3% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au fluquinconazole est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au fluquinconazole des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

2

0,083 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,063 0,079

7-12 mois 0,051 0,066

13-36 mois 0,037 0,052

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 179 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la fluquinconazole (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 13 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 5 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 4990 0 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés ; LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 180 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au fluquinconazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,083 0 0,081 0 0,106 5-6 mois 0 0,063 0 0,061 0 0,079

7-12 mois 0 0,051 0 0,049 0 0,066

13-36 mois 0 0,037 0 0,036 0 0,052 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au fluquinconazole (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,124 . 0,118

5-6 mois . 0,088 . 0,086

7-12 mois . 0,076 . 0,070 13-36 mois . 0,058 . 0,056

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 181 / 372 Septembre 2016

3.2.10 Flusilazole Le flusilazole (85509-19-9), fongicide appartenant à la famille des triazoles, a été commercialisé à partir de 1985. Au niveau communautaire, il était autorisé jusqu’en 2013 avec des délais d’utilisation jusqu’en septembre 2014. En France, le flusilazole était autorisé en particulier sur céréales, betterave, maïs et vigne. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014) et en tant que substance reprotoxique de catégorie 1B dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le flusilazole n’est pas classé mutagène. La substance est toutefois classée cancérogène de catégorie 2 (H351) et reprotoxique de catégorie 1B (H360D : « peut nuire au fœtus »).

Les organes cibles pour les effets à moyen et long termes sont le foie et la vessie. L’exposition à long terme au flusilazole induit des tumeurs testiculaires et des tumeurs de la vessie chez le rat ainsi que des tumeurs hépatiques chez la souris (European Commission 2007b). Bien que non inscrite à la liste prioritaire de la Commission européenne relative à la perturbation endocrinienne, la substance est connue pour son activité endocrinienne et en particulier inhibitrice de l’aromatase (ECHA 2012). L’administration orale de flusilazole à des rats et des lapins a mis en évidence une augmentation significative de la durée de la gestation, une dystocie ainsi qu’une viabilité réduite des petits à la naissance. Aucun effet sur la fertilité n’est observé. De plus, des pertes vaginales, une augmentation de l’incidence d’une côte supplémentaire rudimentaire au niveau de la 7ème vertèbre cervicale et une augmentation du poids placentaire ont été observées dans une étude sur le développement chez le rat (EFSA 2009g).

Une DJA de 0,002 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base d’une hypertrophie hépatique légère chez les mâles et les femelles à partir d’une DSENO de 0,2 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude d’un an réalisée chez le chien (European Commission 2007b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est le flusilazole seul pour les denrées végétales, et la somme du flusilazole et de son métabolite IN-F7321 exprimée en flusilazole pour les denrées animales. En l'absence de substance de référence (SR), seul le flusilazole a été recherché.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est égale à 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. Le flusilazole a été détecté uniquement dans l’eau du robinet (0,1% des prélèvements). La substance n’a pas été détectée dans les aliments infantiles, ni dans les aliments courants (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (European Commission 2009b, GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au flusilazole est comprise entre 0,038 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,083 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,053 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,060 et 0,124 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 182 / 372 Septembre 2016

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le flusilazole n’est détecté que dans quelques échantillons d’eau, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le flusilazole n’a pas été détecté (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée une fois en 2011 dans des poivrons, ainsi que dans un échantillon de courgettes et deux échantillons d’okras en 2012 (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance des autres Etats membres, elle a été détectée dans 0,13% des échantillons de céréales, 0,08% des échantillons de fruits et de légumes (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 2 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le flusilazole au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 5% de la DJA pour les 1-4 mois.

Cependant, la substance du référence (SR) du métabolite IN-F7321 n’était pas disponible sur le marché pour permettre son analyse, et aucun facteur de conversion n’a pu être estimé à partir des évaluations a priori.

Par conséquent, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de conclure sur le risque sanitaire lié à l’exposition alimentaire au flusilazole pour les enfants de moins de 3 ans. Il conviendrait donc de rendre disponible la SR du métabolite IN-F7321 afin de permettre son analyse dans les aliments.

Synthèse des résultats d’exposition au flusilazole des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

2

0,083 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,064 0,080

7-12 mois 0,055 0,068

13-36 mois 0,038 0,053

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 183 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le flusilazole (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 8094 0,1 5,90E-06 0,017 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés

2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet.

N : nombre d’échantillons composites analysés ; LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 184 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au flusilazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,083 0,000 0,081 0 0,106

5-6 mois 0 0,064 0,000 0,063 0 0,080

7-12 mois < 10-3 0,055 0,000 0,054 0 0,068

13-36 mois < 10-3 0,038 0,000 0,037 < 10-3 0,053 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au flusilazole (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,124 . 0,118

5-6 mois . 0,089 . 0,089

7-12 mois < 10-3 0,078 0 0,072 13-36 mois < 10-3 0,060 < 10-3 0,058

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.11 Imazalil L’imazalil (35554-44-0), commercialisé depuis la fin des années 70, est un fongicide systémique de la famille des imidazoles. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2021. En France, il est autorisé pour la protection du bananier et de la pomme de terre (usage melon retiré). Il était aussi autorisé en Europe en tant que biocide jusqu’en 2010 (Décision 2008/809/CE). Il a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de dépassements de LMR dans les aliments pour bébés dans le cadre des programmes de surveillance européens (EFSA 2011a, 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’imazalil n’est pas cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. Les tumeurs du foie et de la thyroïde relevées chez la souris et le rat n’ont pas été jugées pertinentes pour l’homme. Les essais de reprotoxicité chez le rat et le lapin ont cependant montré un impact sur la taille des portées et la viabilité postnatale, et des retards d’ossification (Anses 2015).

Une DJA de 0,025 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base d’une étude d’un an chez le chien (DSENO 2,5 mg.kg pc-1.j-1 indiquant une augmentation de l’activité de la phosphatase alcaline et du poids du foie (RMS The Netherlands 2009, FAO/WHO 2006). Différents effets cliniques ont été observés chez l’homme lors de surexposition des travailleurs : nausées lors d’exposition accidentelle par voie orale, ataxie, léthargie ou dyspnée (RMS The Netherlands 2009).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1

(céréales). Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

L’imazalil a été détecté dans 6% des échantillons soit 5 catégories : fruits, compotes et fruits cuits, pots de fruits, jus de fruits infantiles et boissons fraiches sans alcool (ex. : jus d’orange) (Tableau C1). Les concentrations moyennes estimées les plus élevées concernent les fruits (31 µg.kg-1) et les boissons fraiches sans alcool (4 µg.kg-1).

La substance a été quantifiée dans des clémentines (133 µg.kg-1), oranges (47 µg.kg-1), bananes (5 µg.kg-1) et détectée (non quantifiée) dans des kiwis et des pommes. Elle est quantifiée dans un échantillon de compote de fruits (autre que pomme) à une teneur de 5 µg.kg-1 et détectée (non quantifiée) dans une compote de pommes. Les teneurs dans les boissons fraiches sans alcool varient de 4,5 µg.kg-1 dans les jus de fruits multivitamines à 18 µg.kg-1 dans les jus d’oranges à base de concentré. Une teneur de 7,4 µg.kg-1 a été mesurée dans un jus d’orange frais. L’imazalil est détecté (non quantifié) dans les jus de fruits infantiles et les petits pots de fruits.

Les analyses effectuées sur 308 échantillons de l’étude couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le melon, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). L’imazalil était autorisé sur melon en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance n’a pas été détectée dans le melon parmi 110 échantillons analysés. A noter que les analyses sont réalisées avec l’écorce du fruit.

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Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’imazalil est comprise entre 0,103 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois et 0,237 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois. Le P90 s’élève entre 0,137 et 0,620 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,172 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois et 0,826 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Les contributeurs sont présentés sous l’hypothèse basse (LB). Les contributeurs majeurs sont les compotes et fruits cuits et pots de fruits pour les 1 à 4 mois, et les fruits pour les 5 à 36 mois (Tableau E3). Les principaux contributeurs restent les mêmes chez les enfants les plus exposés (Tableau E4).

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’imazalil a été détécté dans 8% des échantillons de fruits et l’exposition moyenne chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,2 (LB) et 1,7 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition supérieure à celle estimée dans l’EATi : entre 0,17 et 0,24 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 25 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’imazalil au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2,5% de la DJA chez les 13-36 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’imazalil est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’imazalil des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge DJA

Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB)

% de dépassement

(UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

25

0,165 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,116 0,152

7-12 mois 0,103 0,137

13-36 mois 0,237 0,620

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’imazalil (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 25 0,03 0,62 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 23 0,04 0,62 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 44 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 37 3,7 4,4 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 100 3,1 3,8 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 4409 0 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 83 31,2 31,8 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’imazalil (µg.kg pc-1.j-1) :

population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,170 0 0,160 0 0,210 5-6 mois 0,002 0,120 0 0,110 0,004 0,150 7-12 mois 0,010 0,100 0,001 0,100 0,020 0,140 13-36 mois 0,168 0,240 0,036 0,120 0,522 0,620

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’imazalil (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge

Moyenne Médiane LB UB LB UB

1-4 mois <10-3 0,245 0 0,234

5-6 mois 0,015 0,172 0,013 0,170

7-12 mois 0,080 0,200 0,044 0,159

13-36 mois 0,792 0,860 0,683 0,758 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’imazalil en fonction de la classe d’âge : population totale

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 0,4 0 2 0 2,1 0 0,2 Infantile Céréales infantiles 0 0,2 0 0,5 0 0,5 0 0,1 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 1,5 0 2,4 0 0,1 Infantile Jus de fruits infantiles 0,1 0 1 0,3 0,2 0,4 0 0,1 Infantile Dont eau 0 0 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 5,3 0 3,7 Infantile Dont eau . . . . 0 0 . . Infantile Potages, purées 0 0,1 0 0,8 0 1,4 0 0,2 Infantile Pots fruits 29,1 0,4 19,6 3,9 4,3 4,7 0,1 0,4 Infantile Pots légumes 0 0,2 0 2,7 0 2,1 0 0,2 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 1,6 0 4,4 0 0,4 Infantile Préparations 1er âge 0 93 0 9 0 1,7 . . Infantile Dont eau 0 0,8 0 0,1 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 2 0 63,7 0 38,1 0 0,4 Infantile Dont eau 0 0 0 0,6 0 0,4 0 0 Total aliments infantiles 29,2 96,4 20,6 86,1 4,5 63,1 0,1 6 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Beurre . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 0 0 0 0 0,2 0 0,4 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 24,2 2,7 14,4 11,4 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,4 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0,1 Courant Compotes et fruits cuits 70,8 0,3 21,4 0,4 26,3 3,7 3,5 3,2 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0 0 0 0,1 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . 0 0,1 0 0,4 0 0,7 Courant Fromages . . 0 0 0 0,2 0 0,3 Courant Fruits . . 58 1,5 45 5,1 82,1 58,8 Courant Lait 0 3,1 0 6,2 0 7,8 0 7,6 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 0,1 0 1,9 0 4,4 0 1,9 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0 0 0,1 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0,1 0 0,3 Courant Plats composés . . . . 0 0,1 0 0,2 Courant Poissons . . . . 0 0,1 0 0,2 Courant Pommes de terre et apparentés 0 0 0 1 0 2,3 0 1,2 Courant Pâtes . . . . 0 0,4 0 0,8 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,2 0 0,4 Courant Soupes et bouillons . . 0 0,4 0 0,6 0 0,8 Courant Sucres et dérivés 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,1 Courant Ultra-frais laitier 0 0,1 0 2 0 7,3 0 3,9 Courant Viande . . 0 0 0 0,3 0 0,5 Courant Viennoiserie . . . . 0 0 0 0,2 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,3 0 0,2 Total aliments courants 70,8 3,6 79,4 13,9 95,5 36,9 99,9 94

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne à l’imazalil en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 1,1 0 . 0 0,4 0 0 Infantile Céréales infantiles 0 0,6 0 0,4 0 0,2 0 0 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 0,6 0 0,2 0 0 Infantile Jus de fruits infantiles 0,1 . 0,1 0 . . 0 0,1 Infantile Dont eau 0 . 0 0 . . 0 <0,1 Infantile Laits de croissance . . . . 0 0 0 0,9 Infantile Potages, purées 0 . 0 0,5 0 0,4 0 0 Infantile Pots fruits 29,1 0,9 5,9 1,7 0,3 1,9 0 0,1 Infantile Pots légumes 0 . 0 0,6 0 0,8 0 0 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 0,6 0 0,6 0 0 Infantile Préparations 1er âge 0 85,8 . 14,2 0 4,5 . . Infantile Dont eau 0 0,8 . 0,1 0 <0,1 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 . 0 51,1 0 26,3 0 0 Infantile Dont eau 0 . 0 0,4 0 0,2 0 0 Total aliments infantiles 29,2 88,5 6 69,7 0,3 35,3 0 1,2 Courant Autres boissons chaudes . . . . 0 0,1 0 0 Courant Beurre . . 0 0 0 0 0 0 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 . . 0,1 0 0,3 0 0,2 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 26,1 10,9 2,3 2,4 Courant Dont eau . . . . 0 <0,1 0 <0,1 Courant Charcuterie 0 . 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Chocolat . . . . . . 0 0 Courant Compotes et fruits cuits 70,8 1,2 26,5 1,9 26,2 10,6 0,8 1 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . . . 0 0 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0 0 0,1 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . 0 . 0 0,1 0 0,2 Courant Fromages . . . . 0 0 0 0,1 Courant Fruits . . 67,5 5,6 47,5 16,9 96,8 89,5 Courant Lait 0 10,3 0 14,2 0 9 0 2,1 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 . 0 3 0 5,9 0 0,8 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0,1 0 0,1 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0 0 0,1 Courant Plats composés . . . . . . 0 0,1 Courant Poissons . . . . 0 0,1 0 0,1 Courant Pommes de terre et apparentés 0 . 0 2,2 0 2,5 0 0,4 Courant Pâtes . . . . 0 0,9 0 0,2 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,1 0 0,2 Courant Soupes et bouillons . . 0 1,5 0 0,5 0 0,1 Courant Sucres et dérivés 0 . 0 0,2 0 0,1 0 0 Courant Ultra-frais laitier 0 . 0 1,3 0 5,6 0 0,8 Courant Viande . . . . 0 0,4 0 0,2 Courant Viennoiserie . . . . . . 0 0 Courant Volaille et gibier . . 0 0,2 0 0,5 0 0 Total aliments courants 70,8 11,5 94 30,3 99,7 64,7 100 98,8

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 191 / 372 Septembre 2016

3.2.12 Iprodione L’iprodione (36734-19-7) est un fongicide de contact de la famille des dicarboximides agissant sur de nombreux champignons pathogènes. Au niveau communautaire, la substance est approuvée au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 octobre 2016. En France, elle est autorisée pour la protection des cultures fruitières et légumières, et de la vigne. Elle a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son classement en tant que cancérogène de catégorie 2 (Règlement 1272/2008/CE) et de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’iprodione n’est pas classée mutagène ni reprotoxique. La substance est toutefois classée cancérogène de catégorie 2 (H351).

Une DJA de 0,06 mg.kg pc-1.j-1 a été établie par le JMPR à partir d’une étude de 2 ans réalisée chez le rat (DSENO de 6 mg.kg pc-1.j-1 sur la base de modifications histopathologiques du foie, du rein, des surrénales et des testicules) (European Commission 2002f, JMPR 1995).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans le cadre de cette étude, est la somme de l’iprodione et des métabolites contenant la fraction 3,5-dichloroaniline (3,5-DCA) dans les denrées animales uniquement.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. L’iprodione n’a été détectée dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans les eaux embouteillées (Tableau C1). Elle a été détectée dans 0,8% des prélèvements d’eau du robinet en 2011-2012.

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : compotes, petits pots…). Or, l’iprodione est autorisée sur ces cultures. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 30 échantillons de fraises (n=203 analyses), 19 échantillons de raisin (n=185), 4 échantillons de concombres (n=158 analyses) et 3 échantillons de melons (n=111).

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’iprodione est comprise entre 0,210 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,491 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,283 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,623 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,328 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,712 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’iprodione n’a été détectée dans aucun aliment courant ni infantile dans le cadre de cette étude, les contributeurs ne sont pas présentés.

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 192 / 372 Septembre 2016

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’iprodione a été détectée dans 4% des échantillons, en particulier dans les échantillons de fruits (27%), légumes (9%), sandwichs (3%), plats composés (1%) et vin (12%), à des teneurs comprises entre 20 et 3500 µg.kg-1, respectivement dans un échantillon de vin et de laitue.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, l’iprodione est également fréquemment détectée dans les fruits et légumes (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, elle a été détectée dans 5,5% des échantillons de fruits (n=1271/22914) et 4,5% des échantillons de légumes (n=1100/24043) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 60 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’iprodione au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1% de la DJA pour les 1-4 mois. Il est de 0,4% de la DJA chez les 5-6 mois, de 0,6% de la DJA chez les 7-12 mois et de 0,5% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude (cf. chapitre « contamination »), ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces denrées contribuent ensemble, chez les enfants de plus de 3 ans, à seulement 0,6% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’iprodione est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’iprodione des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

60

0,491 0,623

Pas de dépassement

5-6 mois 0,319 0,435

7-12 mois 0,247 0,342

13-36 mois 0,210 0,283

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’iprodione (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 3 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,9 Pots légumes 27 0 0 0,9 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 3 Préparations 2ème âge 34 0 0 3 Autres boissons chaudes 1 0 0 3 Beurre 1 0 0 3 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 3 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 3 Charcuterie 3 0 0 3 Chocolat 2 0 0 3 Compotes et fruits cuits 2 0 0 3 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 3 Eaux* 5831 0,8 0 0,05 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 3 Fromages 4 0 0 3 Fruits 6 0 0 3 Lait 4 0 0 3 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 3 Oeufs et dérivés 2 0 0 3 Pain et panification sèche 2 0 0 3 Plats composés 3 0 0 3 Poissons 1 0 0 3 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 3 Pâtes 1 0 0 3 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 3 Soupes et bouillons 1 0 0 3 Sucres et dérivés 1 0 0 3 Ultra-frais laitier 6 0 0 3 Viande 2 0 0 3 Viennoiserie 2 0 0 3 Volaille et gibier 2 0 0 3 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés ; LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’iprodione (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,491 0 0,486 0 0,623 5-6 mois 0 0,319 0 0,314 0 0,435 7-12 mois <10-3 0,247 0 0,246 0 0,342 13-36 mois <10-3 0,210 0 0,205 0 0,283

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’iprodione (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,712 . 0,691

5-6 mois . 0,487 . 0,481

7-12 mois <10-3 0,400 0 0,375 13-36 mois <10-3 0,328 0 0,332

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.13 Myclobutanil Le myclobutanil (88671-89-0) est un fongicide systémique de la famille des triazoles, approuvé au niveau communautaire au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 mai 2021. Il est autorisé en France comme fongicide pour de nombreuses cultures fruitières, légumières et la vigne. Il a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son classement en tant que reprotoxique de catégorie 2 (Règlement 1272/2008/CE).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le myclobutanil n’est pas mutagène ni cancérogène. Il est toutefois classé reprotoxique de catégorie 2 selon ce règlement (H361d, susceptible de nuire au fœtus) du fait d’effets embryotoxiques observés chez le rat en l’absence de toxicité maternelle.

Lors des études expérimentales relatives à la toxicité subchronique et chronique du myclobutanil par voie orale, l’organe cible mis en évidence chez le rat, la souris et le chien est le foie, le chien étant l’espèce la plus sensible aux effets hépatiques. Une atteinte testiculaire est également reportée après administration chronique per os chez le rat.

Une DJA de 0,025 mg.kg pc-1.j-1 a été fixée sur la base de ces effets testiculaires observés aux doses supérieures à la DSENO de 2,5 mg.kg pc-1.j-1 (EFSA 2010b). Il est à noter que le myclobutanil présente des effets communs à plusieurs composés triazolés : effets sur le développement, sur la reproduction et hépatotoxicité (EFSA 2009g).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 10 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. Le myclobutanil n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraises, raisins, concombres, melons), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Or, le myclobutanil est autorisé sur ces cultures. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 25 échantillons de fraises (n=203 analyses), 20 échantillons de raisin (n=185), 4 échantillons de concombres (n=158). La substance n’a pas été détectée dans dans le melon, sur 111 échantillons de melons analysés.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au myclobutanil est comprise entre 0,19 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,81 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,287 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 1,04 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,343 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 1,18 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le myclobutanil n’est détecté dans aucun aliment, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le myclobutanil a été détecté dans 1,2% des échantillons (fruits, légumes, soupes et bouillons).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le myclobutanil a été détecté dans 1,6% des échantillons de fruits (fraises et raisin de table) et 0,4% des échantillons de légumes (artichauts, concombres, courgettes et tomates) (Anses 2014b). Il a été détecté dans 3,7% des échantillons de légumes analysés dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 25 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le myclobutanil au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 4% de la DJA pour les 1-4 mois. Il est de 2,8% de la DJA chez les 5-6 mois, de 1,9% de la DJA chez les 7-12 mois et de 1,1% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces denrées contribuent ensemble, chez les enfants de plus de 3 ans, à seulement 0,3% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au myclobutanil est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au myclobutanil des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

25

0,813 1,04

Pas de dépassement

5-6 mois 0,481 0,695

7-12 mois 0,310 0,467

13-36 mois 0,187 0,288

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le myclobutanil (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 5 Préparations 2ème âge 34 0 0 5 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 5670 0 0 0,03 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1,7 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au myclobutanil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,813 0 0,805 0 1,039 5-6 mois 0 0,481 0 0,472 0 0,695 7-12 mois 0 0,310 0 0,305 0 0,467 13-36 mois 0 0,187 0 0,178 0 0,288

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au myclobutanil (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 1,178 . 1,119

5-6 mois . 0,799 . 0,804

7-12 mois . 0,550 . 0,512 13-36 mois . 0,343 . 0,333

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.14 Prochloraze Le prochloraze (67747-09-5), fongicide de la famille des imidazoles, a été commercialisé dans les années 70. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2021. En France, le prochloraze est autorisé en particulier sur céréales, maïs et crucifères oléagineuses. La substance a été considérée prioritaire en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le prochloraze n’est pas classé cancérogène, mutagène ni reprotoxique. Cette classification avait été retenue en 1998 par l’ECB (European Chemicals Bureau).

Dans le cadre de l’évaluation communautaire du fongicide en 2011, les études réalisées sur plusieurs générations ont montré que la substance pouvait être toxique sur la reproduction et le développement (EFSA 2011g). Le prochloraze est connu pour son activité endocrinienne qui relève d’un mode d’action multiple à la fois anti-androgénique et anti-oestrogénique (RIVM, ICPS, and Anses 2013).

Lors d’une administration à moyen et long terme de la substance, les effets critiques sont observés sur le foie (modification de poids, modifications histologiques) chez plusieurs espèces (rat, chien, souris). Sur la base de ces effets, une DJA de 0,01 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 0,9 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de 2 ans par voie orale chez le chien (EFSA 2011g).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque est le prochloraze et ses métabolites contenant le groupement 2,4,6-trichlorophénol (2,4,6-TCP) (EFSA 2011g). Dans la suite du document, le terme prochloraze représente donc la somme des teneurs en ces substances.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est de 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. Le prochloraze a été détecté dans un échantillon de mandarine à une teneur de 3,6 µg.kg-1 (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 308 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au prochloraze est comprise entre 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,238 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,142 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,308 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,165 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,349 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le prochloraze a été détecté dans un seul échantillon, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le prochloraze n’a pas été détecté parmi 927 échantillons analysés (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le prochloraze a été détecté dans 12 fruits et légumes différents (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 3% des échantillons de fruits (n=377/12224) et 0,4% des échantillons de légumes (n=51/12249) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 10 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le prochloraze au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au prochloraze est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au prochloraze des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

10

0,238 0,308

Pas de dépassement

5-6 mois 0,158 0,211

7-12 mois 0,126 0,170

13-36 mois 0,106 0,142

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le prochloraze (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 26 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 1,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 1,5 Beurre 1 0 0 1,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1,5 Charcuterie 3 0 0 1,5 Chocolat 2 0 0 1,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1,5 Eaux* 6898 0 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1,5

Fromages 4 0 0 1,5 Fruits 6 17 0,6 2,0 Lait 4 0 0 1,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 1,5 Pain et panification sèche 2 0 0 1,5 Plats composés 3 0 0 1,5 Poissons 1 0 0 1,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1,5 Pâtes 1 0 0 1,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1,5 Soupes et bouillons 1 0 0 1,5 Sucres et dérivés 1 0 0 1,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 1,5 Viande 2 0 0 1,5 Viennoiserie 2 0 0 1,5 Volaille et gibier 2 0 0 1,5

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au prochloraze (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,238 0 0,235 0 0,308 5-6 mois 0 0,158 0 0,158 0 0,211 7-12 mois <10-3 0,126 0 0,125 0 0,170 13-36 mois 0,003 0,106 0 0,103 0,013 0,142

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au prochloraze (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,349 . 0,335

5-6 mois . 0,237 . 0,233

7-12 mois <10-3 0,196 0 0,183 13-36 mois 0,020 0,165 0,018 0,165

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.2.15 Tébuconazole Le tébuconazole (107534-96-3) est un fongicide systémique de la famille des triazoles, approuvé en Europe jusqu’au 31 août 2019 au titre du règlement (CE) n°1107/2009. Il est autorisé en France sur de nombreuses cultures fruitières et légumières, en grandes cultures et vigne. Le tébuconazole est également approuvé comme biocide pour un certain nombre d’usages (TP 7, 8 et 10 : produits de protection pour les pellicules, du bois et des matériaux de construction)15 (Règlement 1038/2013/UE).

Il a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son classement en tant que reprotoxique de catégorie 2 (Règlement 1272/2008/CE).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le tébuconazole n’est pas classé mutagène ni cancérogène, mais il est classé reprotoxique de catégorie 2 (H361d : « susceptible de nuire au fœtus »). Chez l’animal, une exposition au tébuconazole, induit à court terme une hypertrophie des glandes surrénales chez le chien, et à long terme des tumeurs hépatiques chez la souris considérées comme non pertinentes pour l’homme. L’exposition au tébuconazole induit également des malformations fœtales, des pertes post-implantatoires et des résorptions chez le rat et le lapin (EFSA 2008f).

Une DJA de 0,03 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DMENO de 3 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité d’un an par voie orale chez le chien, sur la base d’effets au niveau des glandes surrénales (EFSA 2008f, 2014f).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique inclut, uniquement pour les denrées animales, le tébuconazole, l'hydroxy-tébuconazole et ses conjugués exprimés en tébuconazole. Cependant, l’étude du dossier d’évaluation de la substance montre que ces métabolites ne sont attendus que dans les abats, dont la consommation est non significative pour cette classe d’âge. De même, cette définition est provisoire dans l'attente des conclusions sur les métabolites triazoles (EFSA 2014f). Par conséquent, seul le tébuconazole a été réalisée.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le tébuconazole a été détecté dans 12% des échantillons soit 11 catégories d’aliments dont 6 catégories d’aliments infantiles : céréales infantiles notamment avec 92% de détection mais aussi potages et purées, pots de fruits, de légumes ou de légumes et viande, et boissons lactées (Tableau C1). Les concentrations moyennes estimées les plus élevées sont observées dans les légumes (1 µg.kg-1 en LB et 1,5 µg.kg-1 en UB), le pain (0,6 µg.kg-1 en LB et 0,8 µg.kg-1 en UB) et les pots de légumes viande ou poisson (0,2 µg.kg-1 en LB et 0,7 µg.kg-1 en UB).

Les analyses effectuées sur la totalité des 302 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin et le melon, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1)16. Or, le tébuconazole est autorisé sur vigne et melon. Selon

15 Les différents types de produits (TP) biocides sont définis à l’annexe 5 du règlement (UE) n°528/2012

16 A noter que la consommation de ces fruits est prise en compte à l’état transformé (ex : petits pots, compotes…).

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les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance n’a pas été détectée dans le melon. Elle a été détectée dans 9 échantillons de raisin sur 185 analysés.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au tébuconazole est comprise entre 0,044 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,085 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,064 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,110 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,075 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,130 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Compte tenu de l’écart entre les valeurs estimées en LB et en UB, il n’est pas possible de conclure en termes de contribution alimentaire.

Comparaison avec la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le tébuconazole a été détecté dans 0,7% des échantillons (0,7% des échantillons de légumes et 4% des échantillons de fruits) et l’exposition moyenne au tébuconazole chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,001 (LB) et 0,34 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition supérieure à celle estimée dans cette étude pour les 13-36 mois : respectivement entre 0,0005 (LB) et 0,044 µg.kg pc-1.j-1 (UB).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 30 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le tébuconazole au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,4% de la DJA pour les 1-4 mois. Il est de 0,3% de la DJA chez les 5-6 mois et les 7-12 mois et de 0,2% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (en général limitée à quelques semaines dans l’année), non prise en compte dans cette étude, ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, ces fruits et légumes contribuent ensemble, chez les enfants de plus de 3 ans, à seulement 0,5% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au tébuconazole est jugée acceptable.

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 205 / 372 Septembre 2016

Synthèse des résultats d’exposition au tébuconazole des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

30

0,085 0,110

Pas de dépassement

5-6 mois 0,070 0,089

7-12 mois 0,062 0,078

13-36 mois 0,044 0,064 DJA= Dose Journalière Admissible

UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 206 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le tébuconazole (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 25 0,04 0,6 Céréales infantiles 12 92 0,06 3,7 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 27 0,09 0,6 Pots fruits 28 21 0,05 0,6 Pots légumes 27 7 0,18 0,6 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 18 0,21 0,6 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 13 0,06 0,6 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 9101 2 0,00 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 9 1,02 1,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 50 0,55 0,8 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 100 0,50 1,0 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

* Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB=hypothèse basse (lower-bound,; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 207 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au tébuconazole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois <10-3 0,085 0 0,082 0,001 0,110

5-6 mois 0,003 0,070 0,001 0,070 0,007 0,089

7-12 mois 0,005 0,062 0,001 0,058 0,013 0,078

13-36 mois 0,005 0,044 0,002 0,041 0,018 0,064 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au tébuconazole (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,002 0,130 0,002 0,120 5-6 mois 0,018 0,100 0,014 0,095 7-12 mois 0,032 0,097 0,027 0,093 13-36 mois 0,029 0,075 0,024 0,068

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 208 / 372 Septembre 2016

3.2.16 Thiabendazole Le thiabendazole (148-79-8), fongicide de la famille des benzimidazoles, est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 juin 2016. En France, il est autorisé sur bananier, fruits à pépins, pomme de terre et endive. Le thiabendazole a également été approuvé en tant que biocide pour certains usages (TP 8 : produits de protection du bois) (Directive 2008/85/CE). Il a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de dépassements de LMR dans les aliments pour bébés dans les programmes de surveillance européens (EFSA 2011a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, la substance n’est pas classée mutagène, ni cancérogène ni toxique pour la reproduction. Chez l’animal, l’exposition au thiabendazole à moyen et à long termes induit une hypertrophie hépatique et des effets sur la thyroïde (EFSA 2014g). Un manque de données concernant les effets potentiels de perturbation endocrinienne du thiabendazole a été souligné dans la conclusion de l’EFSA (EFSA 2014g). Des données limitées de la littérature scientifique indiquent qu’il conviendrait de mieux étudier ce potentiel de perturbation endocrinienne (EFSA 2015d).

Cette substance a été également autorisée en médecine humaine et animale comme vermifuge. Les effets indésirables reportés lors des traitements incluent des nausées, une perte d’appétit, des diarrhées, maux de tête ainsi que des étourdissements et/ou épisodes de somnolences (Spain 1996, 2014).

Une DJA de 0,1 mg.kg pc-1.j-1 a été déterminée sur la base des effets observés au niveau hépatique et thyroïdien (DSENO de 10 mg.kg pc-1.j-1) dans une étude de 2 ans chez le rat. Cette DJA est confirmée par les données humaines disponibles (dose sans effet de 3 mg.kg pc-1.j-1 avec un facteur de sécurité de 25) (EFSA 2014g, European Commission 2001c).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Le thiabendazole a été détecté dans 7% des échantillons soit 4 catégories : fruits, compotes et fruits cuits, pots de fruits et jus de fruits infantiles (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance et les préparations infantiles.

Les concentrations moyennes estimées les plus élevées en LB et UB concernent les fruits (de 19 à 20 µg.kg-1) et les compotes et fruits cuits (de 13 à 15 µg.kg-1). La substance a été quantifiée dans un échantillon de clémentines (73 µg.kg-1), un échantillon de pommes (20 µg.kg-1), de compotes de pommes (15 µg.kg-1), d’oranges (13 µg.kg-1) et de bananes (5 µg.kg-1). Elle est détectée (non quantifiée) dans des échantillons de kiwis, de pots de fruits et jus de fruits infantiles.

Les analyses effectuées sur la totalité des échantillons de l’étude (n=309) couvrent 92% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au thiabendazole est comprise entre 0,211 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois et 0,332 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève entre 0,303 chez les 7-12 mois et 0,497 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois (Tableau E1).

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page 209 / 372 Septembre 2016

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,397 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois et 0,625 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Pour la classe d’âge des 13-36 mois, les contributeurs majeurs à l’exposition totale au thiabendazole sont les fruits (76% en LB) et les compotes et fruits cuits (24% en LB) (Tableau E3). Les principaux contributeurs restent les mêmes chez les enfants les plus exposés (Tableau E4). Pour les autres classes d’âge, compte tenu de l’écart entre les valeurs estimées en LB et en UB, il n’est pas possible de conclure en termes de contribution.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le thiabendazole a été détecté dans 5% des échantillons (notamment dans 33% des échantillons de fruits et 37% des échantillons de compotes). L’exposition moyenne au thiabendazole chez les 3-6 ans a été estimée dans l’EAT2 entre 0,31 (LB) et 0,42 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition équivalente à celle estimée dans cette étude chez les 13-36 mois : respectivement entre 0,12 et 0,26 µg.kg pc-1.j-1.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 100 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le thiabendazole au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,5% de la DJA pour les 13-36 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au thiabendazole est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au thiabendazole des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

100

0,33 0,42

Pas de dépassement

5-6 mois 0,24 0,32 7-12 mois 0,21 0,30 13-36 mois 0,26 0,49

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 210 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le thiabendazole (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 1 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 1 Jus de fruits infantiles 4 25 0,04 1,1 Laits de croissance 9 0 0 2 Potages, purées 11 0 0 0,9 Pots fruits 30 50 0,11 1,2 Pots légumes 27 0 0 1 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 1 Préparations 1er âge 28 0 0 2 Préparations 2ème âge 34 0 0 2 Autres boissons chaudes 1 0 0 2 Beurre 1 0 0 2 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 2 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 2 Charcuterie 3 0 0 2 Chocolat 2 0 0 2 Compotes et fruits cuits 2 100 13,5 14,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 2 Eaux* 12 0 0 0,01 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 2 Fromages 4 0 0 2 Fruits 6 83 18,7 20,1 Lait 4 0 0 2 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 2 Oeufs et dérivés 2 0 0 2 Pain et panification sèche 2 0 0 2 Plats composés 3 0 0 2 Poissons 1 0 0 2 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 2 Pâtes 1 0 0 2 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 2 Soupes et bouillons 1 0 0 2 Sucres et dérivés 1 0 0 2 Ultra-frais laitier 6 0 0 2 Viande 2 0 0 2 Viennoiserie 2 0 0 2 Volaille et gibier 2 0 0 2

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés ; LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse

haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 211 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au thiabendazole

(µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0,003 0,332 0 0,324 0 0,425 5-6 mois 0,010 0,238 0,001 0,231 0,015 0,322 7-12 mois 0,027 0,211 0,001 0,194 0,104 0,303 13-36 mois 0,123 0,264 0,069 0,211 0,322 0,497

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au thiabendazole (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,003 0,500 0 0,473 5-6 mois 0,088 0,390 0,037 0,358 7-12 mois 0,194 0,397 0,207 0,391 13-36 mois 0,481 0,625 0,416 0,573

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 212 / 372 Septembre 2016

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au thiabendazole en fonction de la classe d’âge : population totale

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 0,4 0 2 0 2 0 0,4 Infantile Céréales infantiles 0 0,2 0 0,5 0 0,5 0 0,2 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 1,5 0 2,4 0 0,2 Infantile Jus de fruits infantiles 0 0 0,3 0,3 0,1 0,3 0 0,1 Infantile Dont eau 0 0 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 5,1 0 6,7 Infantile Dont eau . . . . 0 0 . . Infantile Potages, purées 0 0,1 0 0,8 0 1,3 0 0,4 Infantile Pots fruits 2,2 0,3 6,9 3,9 2,4 4,5 0,1 0,7 Infantile Pots légumes 0 0,2 0 2,7 0 2,1 0 0,4 Infantile Pots légumes viande ou légumes

poisson . . 0 1,5 0 4,3 0 0,8

Infantile Préparations 1er âge 0 92,5 0 8,8 0 1,6 . . Infantile Dont eau 0 0,4 0 0 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 1,9 0 62,2 0 37,1 0 0,7 Infantile Dont eau 0 0 0 0,3 0 0,1 0 0 Total aliments infantiles 2,2 95,8 7,1 84 2,5 61,2 0,1 10,7 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0 0 0,2 Courant Beurre . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 0 0 0 0 0,2 0 0,7 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,5 0 3,5 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,6 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0,1 Courant Compotes et fruits cuits 97,8 0,9 12,4 0,6 59,7 8,3 23,7 11,9 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0 0 0 0,2 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0 0 0 Courant Entremets, crèmes desserts et laits

gélifiés . . 0 0,1 0 0,4 0 1,3

Courant Fromages . . 0 0 0 0,2 0 0,5 Courant Fruits . . 80,5 3,7 37,8 5,4 76,2 37 Courant Lait 0 3,1 0 6,1 0 7,6 0 13,7 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 0,1 0 1,9 0 4,3 0 3,3 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0 0 0,3 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0,1 0 0,5 Courant Plats composés . . . . 0 0 0 0,4 Courant Poissons . . . . 0 0,1 0 0,3 Courant Pommes de terre et apparentés 0 0 0 1 0 2,2 0 2,2 Courant Pâtes . . . . 0 0,4 0 1,4 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,2 0 0,8 Courant Soupes et bouillons . . 0 0,4 0 0,6 0 1,4 Courant Sucres et dérivés 0 0 0 0,1 0 0,2 0 0,2 Courant Ultra-frais laitier 0 0,1 0 2 0 7,1 0 7,1 Courant Viande . . 0 0 0 0,3 0 0,8 Courant Viennoiserie . . . . 0 0 0 0,3 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,3 0 0,4 Total aliments courants 97,8 4,2 92,9 16 97,5 38,8 99,9 89,3

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 213 / 372 Septembre 2016

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au thiabendazole en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90)

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 1 0 . 0 0,2 0 0 Infantile Céréales infantiles 0 0,6 0 0,4 0 0,2 0 0,1 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 0,6 0 0,3 0 0,1 Infantile Jus de fruits infantiles 0 . 0 0 0 0,1 0 0,2 Infantile Dont eau 0 . 0 0 0 0 0 <0,1 Infantile Laits de croissance . . . . 0 1,4 0 2,9 Infantile Potages, purées 0 . 0 0,5 0 0,4 0 0 Infantile Pots fruits 2,2 0,6 0,4 1,4 0,1 0,8 0 0,2 Infantile Pots légumes 0 . 0 0,6 0 0,8 0 0,1 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 0,6 0 1,1 0 0 Infantile Préparations 1er âge 0 82,2 . 7,4 0 4,4 . . Infantile Dont eau 0 0,4 . <0,1 0 <0,1 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 . 0 48,3 0 20,3 0 0,1 Infantile Dont eau 0 0 0 0,2 0 <0,1 0 0 Total aliments infantiles 2,2 84,5 0,4 59,7 0,1 29,9 0 3,7 Courant Autres boissons chaudes . . . . 0 0,1 0 0,1 Courant Beurre . . 0 0 0 0 0 0,1 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 . 0 0,1 0 0,2 0 0,4 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,5 0 1 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 . 0 0,1 0 . 0 0,3 Courant Chocolat . . . . . . 0 0,1 Courant Compotes et fruits cuits 97,8 5,8 13,7 2,7 62,5 30,3 7,7 6,9 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . . . 0 0,1 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0 0 0 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . . . 0 0,1 0 0,4 Courant Fromages . . . . 0 0 0 0,4 Courant Fruits . . 85,9 16 37,4 16,5 92,3 72 Courant Lait 0 9,7 0 13,4 0 6,8 0 6,1 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 . 0 2,9 0 5,6 0 2 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0,1 0 0,2 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0,1 0 0,3 Courant Plats composés . . . . . . 0 0,1 Courant Poissons . . . . 0 0,2 0 0,1 Courant Pommes de terre et apparentés 0 . 0 2,1 0 2,2 0 1,2 Courant Pâtes . . . . 0 0,4 0 0,6 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,1 0 0,4 Courant Soupes et bouillons . . 0 1,4 0 0,4 0 0,6 Courant Sucres et dérivés 0 . 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Ultra-frais laitier 0 . 0 1,2 0 5,9 0 2,3 Courant Viande . . . . 0 0,4 0 0,4 Courant Viennoiserie . . . . . . 0 0,1 Courant Volaille et gibier . . 0 0,2 0 0,2 0 0,1 Total aliments courants 97,8 15,5 99,6 40,3 99,9 70,1 100 96,3

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 214 / 372 Septembre 2016

3.2.17 Triadiménol Le triadiménol (55219-65-3) est un fongicide systémique de la famille des triazoles, approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 août 2019. Il est autorisé en France sur céréales, melon et vigne. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son classement en tant que reprotoxique de catégorie 2 (règlement 1272/2008/CE) et de son inscription à la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Le triadiménol ne possède pas de classification harmonisée (European Commission 2015a). Toutefois un classement toxique pour la reproduction de catégorie 2 portant sur la fertilité, le développement (H361fd) et les effets via le lait maternel (H362) a été proposé par l’EFSA en 2008. Ce classement est basé sur une diminution de la survie des petits pendant la période de lactation, une diminution de la fertilité sur plusieurs générations et des malformations squelettiques observées chez les fœtus à des doses entrainant une faible toxicité maternelle (EFSA 2008g). Le dossier de classification de cette substance est actuellement en cours d’évaluation à l’ECHA où seul le classement H361f a été proposé lors de la soumission (CLH report 2011).

Ces effets sur la reproduction et le développement sont communs à plusieurs composés triazolés tout comme la toxicité hépatique (EFSA 2009g). En effet, après administration orale répétée de triadiménol, l’organe cible principal chez le rat, la souris et le chien est le foie.

Une DJA de 0,05 mg.kg pc-1.j-1 a été fixée sur des effets biochimiques indiquant une toxicité hépatique lors d’une étude de 2 ans réalisée chez le rat (DSENO de 5 mg.kg pc-1.j-1). Cette DJA est corroborée par les études de neurotoxicité et de toxicité sur 2 générations (EFSA 2008g).

La définition du résidu prise en compte dans cette étude est la somme du triadiménol et du triadiméfon, exprimée en triadiménol (FAO/WHO 2007, Règlement (CE) n°396/2005 du Parlement européen et du Conseil du 23 février 2005). Dans ce document, le terme triadiménol correspond donc cette somme.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le triadiménol a été détecté dans un échantillon de pots de fruits et dans l’eau du robinet (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance ni dans les préparations infantiles.

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits frais dont le raisin, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Ce fruit a néanmoins été analysé à l’état transformé (ex : jus). Le triadiménol est autorisé sur vigne. Selon les résultats des plans de surveillance 2011 et 2012 de la DGCCRF, la substance a été détectée dans 4 échantillons de raisin sur 185 analysés.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au triadiménol est comprise entre 0,146 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,329 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,194 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,425 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

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Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,223 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,484 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le triadiménol n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), la substance a été détectée dans 0,7% des échantillons (4% des échantillons de fruits et 0,7% de légumes) et l’exposition moyenne au triadiménol chez les 3-6 ans a été estimée entre 1 ng.kg pc-1.j-1 (LB) et 0,3 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition du même ordre de grandeur que celle des enfants de 13-36 mois dans cette étude.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 50 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le triadiménol au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,8% de la DJA chez les 1-4 mois. Il est de 0,6% de la DJA chez les 5-6 mois, de 0,5% de la DJA chez les 7-12 mois et de 0,4% de la DJA chez les 13-36 mois. La consommation saisonnière de raisin frais, non prise en compte dans cette étude (cf. chapitre « contamination »), ne devrait pas contribuer à augmenter significativement l’exposition des 7-36 mois. En effet, selon le dernier avis de l’Anses, pour cette substance, le raisin contribue chez les enfants de plus de 3 ans à seulement 0,3% de la DJA sous l’hypothèse haute (UB) (Anses 2014b).

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au triadiménol est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au triadiménol des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

50

0,329 0,425

Pas de dépassement

5-6 mois 0,227 0,298

7-12 mois 0,185 0,236

13-36 mois 0,146 0,194

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le triadiménol (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 1 Céréales infantiles 17 0 0 0,91 Desserts lactés infantiles 6 0 0 1 Jus de fruits infantiles 4 0 0 1 Laits de croissance 9 0 0 2 Potages, purées 11 0 0 0,95 Pots fruits 30 3 0,005 1,02 Pots légumes 27 0 0 0,98 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,98 Préparations 1er âge 28 0 0 2 Préparations 2ème âge 34 0 0 2 Autres boissons chaudes 1 0 0 2 Beurre 1 0 0 2 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 2 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 2 Charcuterie 3 0 0 2 Chocolat 2 0 0 2 Compotes et fruits cuits 2 0 0 2 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 2 Eaux* 5854 1 5,2E-06 0,04 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 2 Fromages 4 0 0 2 Fruits 6 0 0 2 Lait 4 0 0 2 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 2 Oeufs et dérivés 2 0 0 2 Pain et panification sèche 2 0 0 2 Plats composés 3 0 0 2 Poissons 1 0 0 2 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 2 Pâtes 1 0 0 2 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 2 Soupes et bouillons 1 0 0 2 Sucres et dérivés 1 0 0 2 Ultra-frais laitier 6 0 0 2 Viande 2 0 0 2 Viennoiserie 2 0 0 2 Volaille et gibier 2 0 0 2

* *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au triadiménol (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,329 <10-3 0,324 0 0,425

5-6 mois 0 0,227 <10-3 0,225 0 0,298

7-12 mois 0 0,185 <10-3 0,183 0 0,236

13-36 mois 0 0,146 <10-3 0,141 0 0,194 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au triadiménol (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,484 . 0,464

5-6 mois . 0,330 . 0,324

7-12 mois . 0,276 . 0,258 13-36 mois . 0,223 . 0,222

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.3 Herbicides et régulateurs de croissance Les études épidémiologiques ont montré que l’exposition prénatale, résidentielle ou domestique, aux triazines et aux phénoxy-herbicides (2,4-D, 2,4-DB, MCPA, MCPB…) pouvait être associée à un risque accru de malformations congénitales et à un retard de croissance fœtale se traduisant par une diminution du poids à la naissance (INSERM 2013).

3.3.1 2,4-D Le 2,4-D (acide 2,4-dichlorophénoxyacétique) (94-75-7), appartient à la famille des acides phénoxy-alcanoïques et a été utilisé à partir des années 40 comme herbicide auxinique. Herbicide de post-levée systémique, il est phytotoxique pour la plupart des dicotylédones et bien toléré par les graminées (monocotylédones), d’où son utilisation contre les adventices des cultures de graminées (céréales, gazons…). Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2030. En France, le 2,4-D est autorisé pour les désherbages généraux avant mise en culture, et plus spécifiquement pour certains arbres fruitiers, pour les céréales, les prairies, la canne à sucre et les asperges. La substance a été considérée prioritaire en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le 2,4-D et ses sels ne sont pas classés cancérogènes ni mutagènes ni reprotoxiques. Il avait cependant été classé par le CIRC « cancérogène possible pour l’homme (Groupe 2B) » (évidence limitée) sur la base d’études épidémiologiques laissant présumer un lien avec la survenue de lymphomes non-Hodgkiniens chez les agriculteurs (IARC 1987, INSERM 2013). L’US-EPA, dans le cadre du ré-examen du 2,4-D en 2005 et en 2012, à partir des données épidémiologiques et des études de génotoxicité, a classé le 2,4-D comme « inclassable comme cancérogène pour l’homme » (US-EPA 2005, 2012).

L’exposition maternelle au sel de diméthylamine du 2,4-D pendant la gestation serait associée à une augmentation du risque d’anencéphalie selon une étude rétrospective sur 10 ans d’une population Californienne exposée aux pesticides (Yang et al. 2014).

Les études de toxicité par administration orale répétée à court et long termes ont montré des effets rénaux (augmentation du poids, néphropathie progressive chronique, modifications tubulaires) chez toutes les espèces étudiées (rat, souris et chien) ainsi que des effets au niveau de la thyroïde (augmentation du poids et effets sur les niveaux d’hormones thyroïdiennes) et du foie (modification des paramètres biochimiques) chez le rat. Sur la base de ces effets, une DJA de 0,05 mg.kg pc-1.j-1 établie à partir de la DSENO de 5 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans les études de toxicité chronique de 2 ans chez le rat et la souris lors de la première évaluation européenne (European Commission 2001a) a été confirmée lors de la réévaluation (EFSA 2014c).

Dans sa conclusion, l’EFSA indique la nécessité de disposer de résultats d’études toxicologiques approfondies afin de mieux caractériser le potentiel de perturbation endocrinienne du 2,4-D en lien avec les effets néfastes observés sur la thyroïde, ainsi que les conséquences éventuelles sur le développement de la descendance (EFSA 2014c, 2015d).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans le cadre de cette étude, est la somme du 2,4-D et de ses sels, esters et conjugués, exprimée en 2,4-D (EFSA 2014c).

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Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,4 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est 1 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le 2,4-D a été détecté dans 3% des échantillons soit 4 catégories d’aliments (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance et les préparations infantiles, mais uniquement dans les céréales infantiles (50% des échantillons). Le 2,4-D a été détecté dans 3 catégories d’aliments courants : les fruits (2 échantillons sur 6 analysés), les boissons fraiches sans alcool (1 échantillon sur 8) et les boissons chaudes (1 échantillon sur 1). La substance n’a pas été détectée dans les eaux embouteillées.

Les analyses effectuées sur 297 échantillons couvrent 91% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de fraises fraiches, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome2-Partie1). Or, le 2,4-D (sel de diméthylamine) était autorisé sur fraisier en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. Cependant, selon les résultats des plans de surveillance 2011-2012 de la DGCCRF, la substance n’a été détectée dans aucun échantillon de fraises parmi 51 analysés.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données sont présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au 2,4-D est comprise entre 0,043 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,083 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,069 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,070 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,123 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le 2,4-D est peu détecté, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le 2,4-D n’a pas été détecté. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance n’a été détectée en 2011-2012 que dans 1,4% des échantillons d’eau du robinet. Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres, le 2,4-D a été détecté dans 3% des échantillons de fruits (n=121/4029) et dans un seul échantillon de légumes (non précisé).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 50 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le 2,4-D au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au 2,4-D est jugée acceptable.

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Synthèse des résultats d’exposition au 2,4-D des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge DJA

Exposition moyenne

(UB) 90ème centile

(UB) % de dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

50

0,083 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,064 0,080

7-12 mois 0,055 0,069

13-36 mois 0,043 0,062

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 221 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le 2,4-D (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 8 50 0,02 0,75 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 29 0 0 0,5 Pots légumes 26 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 44 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 100 0,13 0,13 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 12,5 0,15 0,6 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 12 0 0 0,005 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 33 0,9 1,2 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

*Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 222 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au 2,4-D (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,083 0 0,081 0 0,106 5-6 mois < 10-3 0,064 0 0,063 0,001 0,080 7-12 mois 0,001 0,055 0 0,054 0,001 0,069 13-36 mois 0,006 0,043 0,002 0,042 0,018 0,062

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au 2,4-D (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,123 0 0,118

5-6 mois 0,001 0,089 0,001 0,089

7-12 mois 0,004 0,078 0,003 0,072 13-36 mois 0,026 0,070 0,024 0,067

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 223 / 372 Septembre 2016

3.3.2 2,4-DB Le 2,4-DB ou acide 2,4-dichloro phénoxybutyrique (94-82-6), appartient à la famille des composés phénoxy-alcanoïques et a été utilisé à partir des années 40 comme herbicide auxinique. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31/10/2016. En France, le 2,4-DB est autorisé sur les légumineuses fourragères. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son inscription sur la liste de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le 2,4-DB et ses sels ne sont pas classés cancérogènes, ni mutagènes, ni reprotoxiques. Les principaux organes cibles identifiés après administration orale répétée à court et long termes sont le foie et les reins (effets au niveau du poids et des paramètres biochimiques, modifications histopathologiques).

Sur la base de ces effets, une DJA de 0,02 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 2 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité d’un an par voie orale chez le chien (European Commission 2002a).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans le cadre de cette étude, est la somme du 2,4-DB et de ses sels, esters et conjugués, exprimée en 2,4-DB (European Commission 2002a).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est de 0,5 µg.kg-1 et la LOQ de 1 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. Le 2,4-DB n’a été détecté dans aucun aliment ni dans les eaux (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur 161 échantillons couvrent 78% du régime total et 81% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (European Commission 2004a, GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au 2,4-DB est comprise entre 0,034 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,081 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,047 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,104 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,054 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,118 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le 2,4-DB n’a pas été détecté, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Le 2,4-DB n’a pas été recherché dans l’EAT2 ni dans des études similaires (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le 2,4-DB n’a été recherché que dans l’eau et détecté dans 0,1% des échantillons d’eau du du robinet (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il a été détecté dans 2 échantillons de fruits (n= 5125, non précisés) (EFSA 2014a).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 224 / 372 Septembre 2016

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 20 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le 2,4-DB au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,5% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au 2,4-DB est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au 2,4-DB des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

20

0,081 0,104

Pas de dépassement

5-6 mois 0,050 0,071

7-12 mois 0,037 0,055

13-36 mois 0,034 0,047

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le 2,4-DB (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Laits de croissance 9 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 12 0 0 0,01 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

*Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au 2,4-DB (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,081 0 0,081 0 0,104 5-6 mois 0 0,050 0 0,048 0 0,071 7-12 mois 0 0,037 0 0,037 0 0,055 13-36 mois 0 0,034 0 0,034 0 0,047

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au 2,4-DB (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,118 . 0,112

5-6 mois . 0,080 . 0,079

7-12 mois . 0,065 . 0,062 13-36 mois . 0,054 . 0,055

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.3.3 Amitrole L’amitrole ou aminotriazole (101-21-3) est un herbicide non sélectif de la famille chimique des triazoles. Son mode d'action foliaire et systémique lui permet de contrôler la plupart des mauvaises herbes annuelles, bisannuelles et certaines vivaces ou pérennes. Au niveau communautaire, la substance est approuvée au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 juin 2016. En France, l’amitrole est autorisée pour des usages agricoles et non agricoles (routes, voies ferrées, espaces publics). En agriculture, elle est autorisée soit pour les traitements généraux avant mise en culture (maïs), soit pour des cultures installées (viticulture, arboriculture). Elle peut être utilisée en association avec d’autres herbicides (2,4-D, aclonifen, diuron, glyphosate, isoxaben, oxyfluorfen, thiocyanate d’ammonium).

La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude compte tenu de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’amitrole n’est pas classée cancérogène ni mutagène. Elle est cependant classée « toxique pour la reproduction » de catégorie 2 (Repr. 2, H361d) et « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 2 (STOT-RE 2, H373). Les effets toxiques observés sur la thyroïde et sur la reproduction font de l’amitrole un perturbateur endocrinien potentiel (EFSA 2014d, 2015d). L’EFSA a proposé de classer l’amitrole « toxique pour la reproduction » de catégorie 1B (Repr. 1B, H360 : « peut nuire au fœtus »).

Une DJA de 0,001 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 0,1 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité de 90 jours par voie orale chez le rat, sur la base d’effets thyroïdiens (EFSA 2014d, 2015d).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 10 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 10 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,05 µg.L-1.

L’amitrole n’a été détectée dans aucun aliment infantile ni courant (Tableau C1). La substance a été détectée uniquement dans quelques échantillons d’eau du robinet (0,4% des prélèvements).

Les analyses effectuées sur 102 échantillons théoriquement contributeurs couvrent 66% du régime total et 98% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne tient pas compte de la consommation saisonnière de raisin frais, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome2-Partie 1). Or, l’amitrole était autorisé pour le traitement de la vigne en 2012 pendant la phase d’échantillonnage. La substance n’a pas été recherchée par la DGCCRF dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012.

Exposition

L’exposition a été calculée à partir des résultats d’analyse de 83 aliments théoriquement contributeurs, parmi les 102 aliments analysés au total (cf. ci-dessus). Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données sont présentées ci-après sous l’hypothèse basse (LB) et sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’amitrole est nulle en LB et comprise entre 0,006 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,079 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois en UB. Le P90 est nul en LB, et compris entre 0,018 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,103 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois en UB (Tableau E1).

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Chez les plus exposés, l’exposition moyenne est nulle en LB et comprise en UB entre 0,023 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,117 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’amitrole n’est détecté que dans de rares prélèvements d’eau, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

L’amitrole n’a pas été recherchée dans des études similaires ni dans l’EAT2 (Anses 2011). La substance n’a pas été détectée dans le cadre du plan de surveillance coordonné communautaire, parmi 1414 échantillons de matrices végétales et animales analysées (EFSA 2015a). La substance n’a été détectée que dans 0,4% des prélèvements d’eau du robinet en 2011-2012 (Tableau C1).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 1 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’amitrole au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 10% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’amitrole est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’amitrole des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(LB-UB) 90ème centile (LB-UB) % de dépassement

µg.kg pc-1.j-1 LB UB

1-4 mois

1

0 - 0,079 0 - 0,103

Pas de dépassement

5-6 mois 0 - 0,042 0 - 0,069

7-12 mois 0 - 0,024 0 - 0,042

13-36 mois 0 - 0,006 0 - 0,018 DJA= Dose Journalière Admissible

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’amitrole (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 10 Céréales infantiles 0 0 0 0 Desserts lactés infantiles 0 0 0 0 Jus de fruits infantiles 0 0 0 0 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 0 0 0 0 Pots fruits 0 0 0 0 Pots légumes 0 0 0 0 Pots légumes viande ou légumes poisson 0 0 0 0 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 0 0 0 0 Beurre 0 0 0 0 Biscuits sucrés ou salés et barres 0 0 0 0 Boissons fraîches sans alcool 0 0 0 0 Charcuterie 0 0 0 0 Chocolat 0 0 0 0 Compotes et fruits cuits 0 0 0 0 Céréales pour petit déjeuner 0 0 0 0 Eaux* 6955 0,4 2.10-4 0,07 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 1 0 0 0,5 Fromages 0 0 0 0 Fruits 0 0 0 0 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 0 0 0 0 Oeufs et dérivés 0 0 0 0 Pain et panification sèche 0 0 0 0 Plats composés 0 0 0 0 Poissons 0 0 0 0 Pommes de terre et apparentés 0 0 0 0 Pâtes 0 0 0 0 Riz et blé dur ou concassé 0 0 0 0 Soupes et bouillons 0 0 0 0 Sucres et dérivés 0 0 0 0 Ultra-frais laitier 5 0 0 0,5 Viande 0 0 0 0 Viennoiserie 0 0 0 0 Volaille et gibier 0 0 0 0

* *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’amitrole (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,079 0 0,082 0 0,103 5-6 mois 0 0,042 0 0,054 0 0,069 7-12 mois 0 0,024 0 0,036 0 0,042 13-36 mois < 10-3 0,006 0 0,020 0 0,018

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’amitrole (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,117 . 0,110 5-6 mois . 0,079 . 0,077 7-12 mois . 0,052 . 0,048 13-36 mois < 10-3 0,023 0 0,023

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.3.4 Atrazine L’atrazine (1912-24-9) appartient à la famille des triazines. L’atrazine a été utilisée comme herbicide systémique sélectif dès les années 60. En France et au niveau communautaire, elle a été interdite en 2003. Elle a été considérée comme prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’atrazine n’est ni mutagène, ni cancérogène, ni reprotoxique, mais elle est classée « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 2 (STOT-RE2, H373).

La substance a été classée par le CIRC (1999) dans le groupe 3 « inclassable quant à sa cancérogénicité pour l’Homme », mais avec une « évidence suffisante de sa cancérogénicité chez l’animal par des mécanismes hormonaux dépendants non pertinents chez l’homme ». Cependant, on ne peut exclure l’existence d’un excès de risque de lymphomes non-Hodgkiniens résultant d’une exposition professionnelle (INSERM 2013).

Les études de toxicité par administration orale à moyen et long termes ont montré une atteinte du système hématologique, en particulier des paramètres érythrocytaires, ainsi que des tumeurs de la glande mammaire (FAO/WHO 2007). Des études mécanistiques menées chez l’animal ont permis de conclure que le mode d’action toxicologique selon lequel l’atrazine entraine des tumeurs de la glande mammaire par perturbation du cycle œstral, n’est pas considéré pertinent pour l’homme (FAO/WHO 2007).

Les études épidémiologiques ont montré une augmentation du risque de retard de croissance fœtale pouvant affecter le poids à la naissance, en lien avec une exposition résidentielle à l’atrazine (INSERM 2013).

Une DJA de 0,02 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 1,8 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité de 6 mois chez le rat, sur la base d’effets thyroïdiens (FAO/WHO 2007).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est la somme de l'atrazine et de ses métabolites déséthyl, déisopropyl et déséthyl déisopropyl, exprimée en atrazine (FAO/WHO 2007).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est de 0,5 µg.kg-1 et la LOQ comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

L’atrazine ou ses métabolites ont été détectés dans 0,3% des échantillons soit 2 catégories d’aliments : les desserts lactés infantiles (17% de détection) et l’eau du robinet (29% de détection) (Tableau C1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 96% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’atrazine est comprise entre 0,142 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,327 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,191 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,425 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 232 / 372 Septembre 2016

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,220 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,480 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’atrazine et ses métabolites ne sont détectés que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), l’atrazine n’a pas été détectée. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée dans 37% des échantillons d’eau du robinet en 2011 (Anses 2014b) et dans un échantillon d’okra en 2012. Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres, l’atrazine a été détectée dans 3 échantillons de fruits et légumes (non précisés) sur 33 353 échantillons analysés.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 20 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’atrazine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’atrazine et à ses métabolites est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’atrazine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

20

0,327 0,425

Pas de dépassement

5-6 mois 0,214 0,288

7-12 mois 0,168 0,229

13-36 mois 0,142 0,191

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 233 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’atrazine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 17 0,37 1 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 2 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 2 Préparations 2ème âge 34 0 0 2 Autres boissons chaudes 1 0 0 2 Beurre 1 0 0 2 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 2 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 2 Charcuterie 3 0 0 2 Chocolat 2 0 0 2 Compotes et fruits cuits 2 0 0 2 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 2 Eaux* 11328 29 0,01 0,1 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 2 Fromages 4 0 0 2 Fruits 6 0 0 2 Lait 4 0 0 2 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 2 Oeufs et dérivés 2 0 0 2 Pain et panification sèche 2 0 0 2 Plats composés 3 0 0 2 Poissons 1 0 0 2 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 2 Pâtes 1 0 0 2 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 2 Soupes et bouillons 1 0 0 2 Sucres et dérivés 1 0 0 2 Ultra-frais laitier 6 0 0 2 Viande 2 0 0 2 Viennoiserie 2 0 0 2 Volaille et gibier 2 0 0 2

* Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet. N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 234 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’atrazine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois <10-3 0,327 0 0,324 0 0,425 5-6 mois 0,001 0,214 0 0,215 0 0,288 7-12 mois 0,001 0,168 0 0,165 <10-3 0,229 13-36 mois <10-3 0,142 0 0,138 0,001 0,191

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’atrazine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois <10-3 0,480 <10-3 0,459

5-6 mois 0,001 0,326 <10-3 0,319

7-12 mois 0,005 0,268 0,005 0,253 13-36 mois 0,003 0,220 0,002 0,222

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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3.3.5 Chlorprophame Le chlorprophame (101-21-3) est un herbicide et régulateur de croissance végétale systémique de la famille des carbamates. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2017. En France, il est autorisé notamment comme inhibiteur de croissance cellulaire pour le stockage et la conservation des pommes de terre, et pour le désherbage de certaines cultures légumières (oignon, poireau, céleri, chicorée, laitue). La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison de dépassements de LMR dans les aliments pour bébés dans les programmes de surveillance européens (EFSA 2009d).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, le chlorprophame n’est pas classé mutagène, ni reprotoxique, mais il est classé cancérogène de catégorie 2 (H351) et « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 2 (STOT-RE 2, H373).

Les études de reprotoxicité chez le lapin et le rat montrent néanmoins des pertes post-implantatoires et des retards d’ossification (Anses 2015, European Commission 2003a). Les études de toxicité par administration orale à long terme chez l’animal ont montré une augmentation de l’incidence des tumeurs des cellules de Leydig et une atteinte du système hématopoïétique (modification de la morphologie et des paramètres érythrocytaires, effets hémolytiques et une méthémoglobinémie) (European Commission 2003a).

Une DJA de 0,05 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 5 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité de 60 semaines par voie orale chez le chien, sur la base d’effets thyroïdiens : augmentation de l’activité thyroïdienne, augmentation du poids de la thyroïde et diminution du taux plasmatique en thyroxine (European Commission 2003a).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique est le chlorprophame seul pour les denrées végétales (EFSA 2012d). Le métabolite 4'-hydroxy-chlorpropham-O-sulphonic acid (4-HSA), inclus dans la définition du résidu pour la viande porcine et bovine et le lait de vache, n’a pas pu être recherché en l’absence de substance de référence (SR) disponible sur le marché. De même, aucune méthode analytique n’était disponible pour la recherche du métabolite 3-chloro-4-hydroxyaniline (conjugués) dans les volailles (EFSA 2012d).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le chlorprophame est détecté dans 3% des échantillons soit 5 catégories : pommes de terre et apparentés, soupes et bouillons, poissons, plats composés et légumes (Tableau C1). Il n’est pas détecté dans les aliments infantiles ni dans les eaux. Les concentrations moyennes estimées les plus élevées en LB et UB concernent les pommes de terre (260 µg.kg-1), les soupes et bouillons (18 µg.kg-1) et le poisson (4 µg.kg-1). La substance est quantifiée dans tous les échantillons de pommes de terre analysés : pommes de terre cuites à l’eau (90 µg.kg-1), sautées ou frites (600 µg.kg-1) et purée (90 µg.kg-1). La substance est quantifiée dans de la soupe de légumes en brique et du poisson pané frit et détectée (non quantifiée) dans des poireaux, brocolis et nuggets de volaille.

Les analyses effectuées sur la totalité des échantillons de l’étude (n=309) couvrent 92% du régime total et 90% du régime théoriquement contributeur.

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données sont présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au chlorprophame est comprise entre 0,170 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,675 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois. Le P90 s’élève entre 0,212 et 1,59 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,266 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 2,43 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Pour la classe d’âge des 5-36 mois, les contributeurs majeurs à l’exposition au chlorprophame sont les pommes de terre, avec plus de 96% des apports totaux en LB (Tableau E3). Les principaux contributeurs restent les mêmes chez les enfants les plus exposés (Tableau E4).

Comparaison avec les données de la littérature

Dans l’EAT2 (Anses 2011), le chlorprophame a été détecté dans 10% des échantillons et notamment dans les pommes de terre et apparentés (87%) et l’exposition alimentaire moyenne chez les 3-6 ans a été estimée entre 0,3 (LB) et 0,5 µg.kg pc-1.j-1 (UB), soit une exposition du même ordre de grandeur que celle des enfants de 13-36 mois dans cette étude.

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 50 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le chlorprophame au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3% pour les 13-36 mois.

Cependant, la substance de référence (SR) du métabolite 4-HSA n’était pas disponible sur le marché pour permettre son analyse et aucune méthode analytique n’était disponible pour la recherche du métabolite 3-chloro-4-hydroxyaniline (conjugués) dans les volailles. Enfin, aucun facteur de conversion n’a pu être estimé à partir des évaluations a priori.

Par conséquent, il n’est pas possible, à l’heure actuelle, de conclure sur le risque sanitaire lié à l’exposition alimentaire au chlorprophame pour les enfants de moins de 3 ans. Il conviendrait donc de rendre disponible la SR du métabolite 4-HSA afin de permettre son analyse dans les aliments, et de développer/valider une méthode analytique pour l’analyse de la 3-chloro-4-hydroxyaniline (conjugués).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 237 / 372 Septembre 2016

Synthèse des résultats d’exposition au chlorprophame des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

50

0,168 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,222 0,497

7-12 mois 0,339 0,894

13-36 mois 0,675 1,592

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 238 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le chlorprophame (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 12 0 0 0,005 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 18 0,2 1,3 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 33 0,3 1,5 Poissons 1 100 4,3 4,3 Pommes de terre et apparentés 3 100 259 259 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 100 17,8 17,8 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Echantillons d’eaux embouteillées uniquement N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 239 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au chlorprophame (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0,003 0,168 0,000 0,16 0 0,212 5-6 mois 0,109 0,222 0,000 0,12 0,390 0,497 7-12 mois 0,249 0,339 0,000 0,11 0,802 0,894 13-36 mois 0,607 0,675 0,342 0,42 1,553 1,592 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au chlorprophame (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,003 0,266 0 0,232 5-6 mois 0,898 1,014 0,589 0,705 7-12 mois 1,310 1,405 1,082 1,154 13-36 mois 2,365 2,434 2,251 2,298

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 240 / 372 Septembre 2016

Tableau E3 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au chlorprophame en fonction de la classe d’âge : population totale

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 0,4 0 1 0 0,6 0 0,1 Infantile Céréales infantiles 0 0,4 0 0,5 0 0,3 0 0,1 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 0,8 0 0,7 0 0 Infantile Jus de fruits infantiles 0 0 0 0,1 0 0,1 0 0 Infantile Dont eau 0 0 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 1,6 0 1,3 Infantile Dont eau . . . . 0 0 . . Infantile Potages, purées 0 0,1 0 0,4 0 0,4 0 0,1 Infantile Pots fruits 0 0,3 0 1,7 0 1,1 0 0,1 Infantile Pots légumes 0 0,2 0 1,4 0 0,6 0 0,1 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 0,8 0 1,4 0 0,2 Infantile Préparations 1er âge 0 91,5 0 4,7 0 0,5 . . Infantile Dont eau 0 0,4 0 0 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 1,9 0 33,3 0 11,6 0 0,1 Infantile Dont eau 0 0 0 0,1 0 0 0 0 Total aliments infantiles 0 94,9 0 44,8 0 19 0 2,1 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0 0 0 Courant Beurre . . 0 0 0 0 0 0 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 0 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,2 0 0,7 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 0 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0 Courant Compotes et fruits cuits 0 0,1 0 0 0 0,3 0 0,3 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . 0 0 0 0 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0 0 0 Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Fromages . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Fruits . . 0 0,3 0 0,2 0 0,5 Courant Lait 0 3,1 0 3,2 0 2,4 0 2,7 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 0,1 0,1 1,1 0,2 1,5 0,1 0,8 Courant Oeufs et dérivés . . . . 0 0 0 0 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0 0 0,1 Courant Plats composés . . . . 0 0 0 0,1 Courant Poissons . . . . 0,1 0,1 0,3 0,3 Courant Pommes de terre et apparentés 100 1,7 99,2 48,7 98 71,9 96,5 86,7 Courant Pâtes . . . . 0 0,1 0 0,3 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,1 0 0,1 Courant Soupes et bouillons . . 0,7 0,6 1,7 1,3 3,2 2,9 Courant Sucres et dérivés 0 0 0 0,1 0 0,1 0 0 Courant Ultra-frais laitier 0 0,1 0 1,1 0 2,2 0 1,4 Courant Viande . . 0 0 0 0,1 0 0,2 Courant Viennoiserie . . . . 0 0 0 0,1 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Total aliments courants 100 5,1 100 55,2 100 81 100 97,9

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 241 / 372 Septembre 2016

Tableau E4 : Contribution des aliments (%) à l’exposition moyenne au chlorprophame en fonction de la classe d’âge chez les enfants les plus exposés (>P90)

Aliments 1-4 mois 5-6 mois 7-12 mois 13-36 mois Type Catégorie LB UB LB UB LB UB LB UB Infantile Boissons lactées 0 1 0 0,2 0 0,2 0 0 Infantile Céréales infantiles 0 1,1 0 0,1 0 0 0 0 Infantile Desserts lactés infantiles 0 0,1 0 0,2 0 0,1 0 0 Infantile Jus de fruits infantiles 0 . 0 0 0 0 0 0 Infantile Laits de croissance . . . . 0 0,4 0 0,3 Infantile Potages, purées 0 . 0 0 0 0 . . Infantile Pots fruits 0 0,5 0 0,4 0 0,2 0 0 Infantile Pots légumes 0 . 0 0,1 0 0 0 0 Infantile Pots légumes viande ou légumes poisson . . 0 0,2 0 0,1 0 0 Infantile Préparations 1er âge 0 75,9 . . 0 0,4 . . Infantile Dont eau 0 0,3 . . 0 0 . . Infantile Préparations 2ème âge 0 1,2 0 6 0 1,9 0 0,1 Infantile Dont eau 0 <0,1 0 <0,1 0 <0,1 0 0 Total aliments infantiles 0 79,7 0 7,3 0 3,5 0 0,4 Courant Autres boissons chaudes . . 0 0 0 0 0 0 Courant Beurre . . 0 0 0 0 0 0 Courant Biscuits sucrés ou salés et barres 0 . 0 0 0 0 0 0 Courant Boissons fraîches sans alcool . . . . 0 0,1 0 0,2 Courant Dont eau . . . . 0 0 0 0 Courant Charcuterie 0 . 0 0 0 0 0 0,1 Courant Chocolat . . . . 0 0 0 0 Courant Compotes et fruits cuits 0 0,4 0 0,1 0 0,1 0 0,1 Courant Céréales pour petit déjeuner . . . . . . 0 0 Courant Eaux 0 0 0 0 0 0 0 0

Courant Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés . . . . 0 0 0 0,1

Courant Fromages . . 0 0 0 0 0 0 Courant Fruits . . 0 0,2 0 0,1 0 0,2 Courant Lait 0 9,1 0 1,9 0 1,1 0 0,8 Courant Légumes (hors pommes de terre) 0 0,5 0,1 1,3 0 0,8 0 0,1 Courant Oeufs et dérivés . . . . . . 0 0 Courant Pain et panification sèche . . . . 0 0 0 0 Courant Plats composés . . . . . . 0 0 Courant Poissons . . . . 0,1 0 0,1 0,1 Courant Pommes de terre et apparentés 100 10,3 99 87,7 99,9 93,2 98,7 95,9 Courant Pâtes . . . . 0 0,1 0 0,1 Courant Riz et blé dur ou concassé . . . . 0 0,1 0 0,1 Courant Soupes et bouillons . . 0,9 0,9 . . 1,2 1,2 Courant Sucres et dérivés 0 . 0 0,1 0 0 0 0 Courant Ultra-frais laitier 0 . 0 0,6 0 0,7 0 0,4 Courant Viande . . 0 0 0 0,1 0 0,1 Courant Viennoiserie . . . . . . 0 0 Courant Volaille et gibier . . 0 0 0 0,1 0 0 Total aliments courants 100 20,3 100 92,7 100 96,5 100 99,6

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la catégorie d’aliments n’est pas consommée par les enfants de cette

classe d’âge

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 242 / 372 Septembre 2016

3.3.6 Diquat Le diquat (85-00-7), herbicide et dessicant/défoliant de contact et non sélectif, a été commercialisé dès 1962. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 juin 2017, et est actuellement en cours de réévaluation. En France, le diquat est autorisé pour la dessiccation des graines protéagineuses et du lin, le désherbage du houblon, du pavot et du bananier, l’épamprage de la vigne et le défanage de la pomme de terre. La substance a été considérée prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une exposition théorique excédant la DJA et de son classement en tant que « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 1 (STOT-RE1) selon le règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2208, le diquat n’est pas classé cancérogène, ni mutagène, ni reprotoxique. Il est toutefois classé comme présentant des risques avérés d’effets graves ophtalmologiques ou oculaires suite à une exposition systémique répétée ou prolongée (STOT-RE1, H372, catégorie 1). Lors d’études de toxicité par administration orale répétée à court et long termes, les principaux organes cibles sont les yeux (présence de cataracte chez le rat et le chien), le tractus gastro-intestinal et les reins (European Commission 2001b, JMPR 1993).

La DJA de 0,002 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir des effets oculaires reportés lors d’une étude de 2 ans chez le rat (DSENO de 0,2 mg.kg pc-1.j-1) (European Commission 2001b).

Chez l’homme, le diquat est irritant ou caustique pour la peau et les muqueuses orales, cutanées ou respiratoires. Des cas d’exposition orale à de fortes concentrations ont montré des signes neurologiques et digestifs, une cytolyse hépatique ainsi que des atteintes rénales. Les effets à long terme ne sont pas connus (INRS 2012b, RMS UK 2014).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 1,5 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,05 µg.L-1. Le diquat n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau (Tableau C1).

Les analyses de 111 aliments potentiellement contributeurs (légumes, légumineuses et eaux) couvrent 23% du régime total et 81% du régime théoriquement contributeur. Ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin frais, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome2-Partie 1). Or, le diquat est autorisé pour l’épamprage de la vigne. La substance n’a pas été recherchée par la DGCCRF dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au diquat est comprise entre 0,002 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,020 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois. Le P90 s’élève à 0,001 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,037 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,014 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,047 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois (Tableau E2).

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page 243 / 372 Septembre 2016

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le diquat n’est détecté dans aucun échantillon, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), le diquat n’a pas été détecté.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le diquat n’a été recherché que dans l’eau du robinet où il n’a pas été détecté (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de contrôle de certains Etats membres de l’Union européenne, le diquat a été détecté dans 8% des échantillons de légumes (non précisés) (n=12/151) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 2 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le diquat au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 7-12 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au diquat est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au diquat des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

2

0,002 0,001

Pas de dépassement

5-6 mois 0,015 0,030

7-12 mois 0,020 0,037

13-36 mois 0,008 0,020

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 244 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le diquat (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Potages, purées 11 0 0 1

Pots légumes 27 0 0 1,2

Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 1

Eaux* 1169 0 0 0,06

Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,3

Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,3

Soupes et bouillons 1 0 0 0,3 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au diquat (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,002 0 0 0 0,001 5-6 mois 0 0,015 0 0,013 0 0,030 7-12 mois 0 0,020 0 0,020 0 0,037 13-36 mois 0 0,008 0 0,005 0 0,020

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au diquat (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,014 0 0,012

5-6 mois 0 0,047 0 0,040

7-12 mois 0 0,044 0 0,042 13-36 mois 0 0,029 0 0,025

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 245 / 372 Septembre 2016

3.3.7 Glufosinate d’ammonium Le glufosinate (51276-47-2) est un herbicide de contact non sélectif de la famille des acides phosphiniques commercialisé à partir de 1981. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. En France, le glufosinate est autorisé en traitements généraux, et plus spécifiquement sur pomme de terre et vigne. La substance a été considérée prioritaire en tant que substance reprotoxique de catégorie 1B et de son classement en tant que « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 2 (STOT-RE2) dans le cadre du règlement 1272/2008/CE.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (UE) n°790/2009, le glufosinate n’est pas classé cancérogène ni mutagène. La substance est toutefois classée « toxique pour la reproduction » de catégorie 1B (H360Fd : peut nuire à la fertilité et est susceptible de nuire au fœtus) et « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 2 (STOT-RE2, H373).

L’exposition au glufosinate, à court et long termes induit principalement une diminution de l’activité de la glutamine synthétase chez le chien et le rat, cette diminution se traduit par des effets sur le système nerveux central. Le glufosinate entraine des effets sur la reproduction tels qu’une réduction de la taille des portées chez le rat ainsi que des pertes post et préimplantatoires. Des études de toxicité sur le développement montrent que la substance entraine des hémorragies vaginales chez le rat, une augmentation de l’incidence des résorptions, d’avortements prématurés et de la mortalité des fœtus chez le rat et le lapin (EFSA 2012a).

Une DJA de 0,021 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base de la DSENO de 6,3 mg.kg pc-1.j-1 de l’étude de toxicité pour le développement chez le lapin. Le facteur de sécurité plus élevé résulte de la sévérité des effets observés chez le rat et le lapin (EFSA 2012a, European Commission 2013b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est la somme du glufosinate, de ses sels et de ses principaux métabolites, l'acide 3-méthyl-phosphinico-propionique (3-MPPA) et le N-acétyl-glufosinate (NAG), exprimée en glufosinate (EFSA 2015c).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 1 et 10 µg.kg-1 et la LOQ entre 2 et 50 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,05 µg.L-1. Le glufosinate a été quantifié dans un échantillon de pommes de terre cuites à l’eau (0,3% de l’ensemble des analyses) à une teneur de 9,8 µg.kg-1 (Tableau C1). Pour la catégorie des pommes de terre et apparentés, la teneur moyenne est estimée entre 3,3 (LB) et 3,9 µg.kg-1 (UB). La substance n’a été détectée dans aucun aliment infantile ni dans l’eau.

Les analyses effectuées sur 296 échantillons couvrent 93% du régime total et 92% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais dont le raisin, non captée par l’étude de consommation (cf. Tome2-Partie 1). Or, le glufosinate d’ammonium est autorisé pour l’épamprage de la vigne. Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la substance n’a été recherchée que dans l’eau et détectée dans 4 échantillons en 2011.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

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page 246 / 372 Septembre 2016

L’exposition moyenne journalière au glufosinate est comprise entre 0,267 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 0,968 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois. Le P90 s’élève à 0,451 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 1,86 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 1,03 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois et 2,23 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le glufosinate n’est détecté que dans un échantillon, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Le glufosinate n’a pas été recherché dans l’EAT2 (Anses 2011) ou dans des études similaires.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, le glufosinate n’a été recherché et détecté (n=4/7223) que dans l’eau du robinet en 2011(Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il n’a été détecté que dans un échantillon de légumes (non précisé) parmi 379 analyses (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 21 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le glufosinate au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 9% de la DJA pour les 7-12 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au glufosinate est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au glufosinate des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

21

0,267 0,451

Pas de dépassement

5-6 mois 0,837 1,608

7-12 mois 0,968 1,864

13-36 mois 0,283 0,755

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 247 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le glufosinate (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 25,3 Céréales infantiles 17 0 0 15,9 Desserts lactés infantiles 6 0 0 25,3 Jus de fruits infantiles 4 0 0 25,3 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 0 0 25,3 Pots fruits 30 0 0 25,3 Pots légumes 27 0 0 25,3 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 25,3 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 0 0 0 0 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 0 0 0 0 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 758 0 0 0,08 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 0 0 0 0 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 1 0 0 1 Poissons 0 0 0 0 Pommes de terre et apparentés 3 33 3,3 3,9 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 0 0 0 0 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 0 0 0 0

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au glufosinate (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,267 0 0,171 0 0,451 5-6 mois 0,010 0,837 0 0,748 0,028 1,608 7-12 mois 0,019 0,968 0 0,927 0,066 1,864 13-36 mois 0,016 0,283 0,001 0,113 0,052 0,755

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au glufosinate (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 1,032 < 10-3 0,975

5-6 mois 0,086 2,078 0,062 1,766

7-12 mois 0,109 2,228 0,088 2,052 13-36 mois 0,075 1,197 0,065 1,048

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 249 / 372 Septembre 2016

3.3.8 Glyphosate Le glyphosate (1071-83-6) est un herbicide systémique non sélectif utilisé depuis les années 70. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 30 juin 2016. La substance est actuellement en cours de réévaluation dans le cadre de la procédure de renouvellement décennal d'approbation des substances actives phytopharmaceutiques au titre du règlement (CE) n°1107/2009. En France, il est autorisé en traitements généraux (désherbage avant mise en culture et en cultures installées) pour lutter contre les adventices vivaces, annuelles ou bisannuelles.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le glyphosate n’est pas mutagène, ni cancérogène, ni reprotoxique. En 2015, le CIRC a classé le glyphosate comme « cancérogène probable pour l’Homme » (Groupe 2A) sur la base des résultats d’études expérimentales chez la souris et le rat, et d’études épidémiologiques (lymphomes non-Hogkiniens) (Guyton et al. 2015, IARC 2015a).

Un avis plus récent de l’Anses (Anses 2016) conclut que :

- le niveau de preuve de cancérogénicité chez l’animal et chez l’homme est considéré comme relativement limité et ne permet pas de proposer un classement 1A ou 1B (cancérogène avéré ou présumé pour l'être humain) dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008 ;

- au vu du niveau de preuve limité, la classification en catégorie 2 de ce règlement (substances suspectées d'être cancérogènes pour l'homme) peut se discuter, sans que l’Agence ne puisse se prononcer en l’absence d’une analyse détaillée de l’ensemble des études.

Les études de toxicité par administration orale à moyen et long termes ont montré une atteinte hépatique et des lésions au niveau des glandes salivaires et du tractus gastro-intestinal (European Commission 2002e). Une toxicité sur le développement a été mise en évidence chez le rat et le lapin, se traduisant par une diminution de la viabilité des fœtus et un retard d’ossification (Anses 2015).

Une DJA de 0,3 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 31 mg.kg pc-1.j-1 obtenue dans une étude de toxicité de 2 ans chez le rat, sur la base des effets observés au niveau du foie, du tractus gastro-intestinal et des glandes salivaires (European Commission 2002e).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque prise en compte dans le cadre de cette étude est la somme du glyphosate et de ses métabolites acide aminométhyl phosphonique (AMPA) et N-acétyl-glyphosate), exprimée en glyphosate (EFSA 2012b). A noter que le N-acétyl-glyphosate et le N-acétyl-AMPA ne sont attendus que dans les aliments contenant des organismes génétiquement modifiés. Compte tenu de l’absence de SR, le N-acétyl-AMPA n’a pas été recherché.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 3 et 10 µg.kg-1 et la LOQ entre 6 et 50 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,05 µg.L-1.

Le glyphosate a été détecté dans 0,7% des échantillons analysés soit 2 catégories : eau du robinet et céréales pour petit déjeuner (Tableau C1). Le glyphosate et ses métabolites n’ont pas été détectés dans les aliments infantiles. La substance a été quantifiée dans deux échantillons de céréales pour petit déjeuner à des teneurs de 6 et 34 µg.kg-1. Les teneurs moyennes estimées sont de 20 à 25 µg.kg-1 en LB et UB dans les céréales pour petit déjeuner et de 0,001 à 0,15 µg.L-1 dans l’eau du robinet.

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page 250 / 372 Septembre 2016

Les analyses effectuées sur 296 échantillons de l’étude couvrent 93% du régime total et 92% du régime théoriquement contributeur. A noter que ce pourcentage ne prend pas en compte la consommation saisonnière de certains fruits et légumes frais (fraise, raisin, concombre, melon), non captée par l’étude de consommation (cf. Tome 2-Partie 1). Or, le glyphosate est autorisé en traitements généraux (avant mise en culture notamment), ainsi que pour le désherbage de la vigne (culture installée). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la substance n’a pas été recherchée dans le raisin frais.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au glyphosate est comprise entre 0,67 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 1,38 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois. Le P90 s’élève entre 1,11 chez les 13-36 mois et 1,89 µg.kg pc-1.j-1 chez les 5-6 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 1,44 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 2,19 µg.kg pc-1.j-1 chez les 7-12 mois (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le glyphosate et ses métabolites ont été détectés dans très peu d’aliments, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Le glyphosate et ses métabolites n’ont pas été recherchés dans l’EAT2 (Anses 2011). Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée en 2011 dans 3 échantillons de lentilles sur 5 échantillons analysés, et en 2012 dans un échantillon de blé sur 40 (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres, le glyphosate a été détecté dans 6% des échantillons de céréales (n=63/1072), un échantillon de fruits sur 676 analysés et 3 échantillons de légumes sur 617 analysés. Son métabolite AMPA a été détecté dans 3 échantillons de céréales sur 212 analysés et 4 échantillons de fruits sur 619 analysés (EFSA 2014a). Le N-acétyl glyphosate n’a pas été recherché dans le cadre de ces plans de surveillance.

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page 251 / 372 Septembre 2016

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 300 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le glyphosate au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 0,6% de la DJA pour les 5-6 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au glyphosate et à ses métabolites est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au glyphosate des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

300

1,311 1,659

Pas de dépassement

5-6 mois 1,379 1,889

7-12 mois 1,323 1,852

13-36 mois 0,675 1,112

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 252 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le glyphosate (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 20 Céréales infantiles 17 0 0 16,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 20 Jus de fruits infantiles 4 0 0 24 Laits de croissance 9 0 0 7,5 Potages, purées 11 0 0 24 Pots fruits 30 0 0 23,7 Pots légumes 27 0 0 22,1 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 22,6 Préparations 1er âge 28 0 0 7,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 7,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 7,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 7,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 7,5 Chocolat 2 0 0 7,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 7,5 Céréales pour petit déjeuner 2 100 20 24,5 Eaux* 9995 2,3 0,001 0,15 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 7,5 Fromages 4 0 0 7,5 Fruits 6 0 0 7,5 Lait 4 0 0 7,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 7,5 Pain et panification sèche 2 0 0 7,5 Plats composés 1 0 0 7,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 7,5 Pâtes 1 0 0 7,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 7,5 Soupes et bouillons 1 0 0 7,5 Sucres et dérivés 1 0 0 7,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 7,5 Viennoiserie 2 0 0 7,5

* Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 253 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au glyphosate (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 1,311 0 1,255 0 1,659 5-6 mois 0 1,379 0 1,304 0 1,889 7-12 mois < 10-3 1,323 0 1,280 0 1,852 13-36 mois 0,006 0,675 0 0,576 0,016 1,112

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au glyphosate (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 2,049 . 2,091 5-6 mois . 2,243 . 2,030 7-12 mois < 10-3 2,188 0 2,016 13-36 mois 0,049 1,443 0,038 1,354

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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page 254 / 372 Septembre 2016

3.3.9 Ioxynil L’ioxynil (1689-83-4), herbicide de contact sélectif de la famille des hydroxy-benzonitriles, a été commercialisé dans les années 60. Au niveau communautaire, il était approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 28 février 2015. En France, l’ioxynil est autorisé pour le désherbage des céréales et des poireaux. La substance a été considérée prioritaire en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a), de son classement en tant que reprotoxique de catégorie 2 et toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée de catégorie 2 (STOT-RE2) dans le cadre du règlement 1272/2008/CE.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n° 1272/2008, l’ioxynil et ses sels ne sont pas classés cancérogènes ni mutagènes. Ils sont toutefois classés « toxiques pour la reproduction » de catégorie 2 (H361d : susceptible de nuire au fœtus), et présentent des risques présumés d’effets graves pour le foie ou la thyroïde suite à une exposition répétée ou prolongée (STOT-RE2, H373, catégorie 2).

L’ioxynil entraine une augmentation des malformations chez les rats et les lapins à des doses maternotoxiques ainsi que des variations squelettiques et des retards de croissance chez les rats à des doses non maternotoxiques dans des études de toxicité sur le développement.

Une DJA de 0,005 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir de la DSENO de 0,5 mg.kg pc-1.j-1, obtenue dans une étude de toxicité de 2 ans par voie orale chez le rat, sur la base de l’augmentation des tumeurs thyroïdiennes. Ces tumeurs n’ont pas été considérées comme pertinentes chez l’homme (European Commission 2004b).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est la somme de l’ioxynil et de ses sels et esters, exprimée en ioxynil (EFSA 2010d, European Commission 2015a).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,5 et 5 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 5 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. L’ioxynil n’a été détecté dans aucun aliment (Tableau C1).

Parmi 309 résultats d’analyse non détectés, 145 ont été exclus en raison de taux de récupération (rendements) inférieurs à 45%. Néanmoins, les 164 résultats d’analyses restant couvrent 80% du régime total et 84% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au ioxynil est comprise entre 0,03 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,08 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,05 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,1 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,06 et 0,12 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’ioxynil n’a pas été détecté, les contributeurs ne sont pas présentés.

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 255 / 372 Septembre 2016

Comparaison avec les données de la littérature

L’ioxynil n’a pas été recherché dans l’EAT2 ni dans des études similaires (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, l’ioxynil n’a été recherché et détecté (n=5/10194) que dans l’eau du robinet en 2010-2011(Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, il n’a été détecté que dans un échantillon de légumes (non précisé) sur 3790 échantillons analysés (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 5 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’ioxynil au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 2% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’ioxynil est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’ioxynil des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

5

0,082 0,104

Pas de dépassement

5-6 mois 0,051 0,075

7-12 mois 0,039 0,059

13-36 mois 0,035 0,049

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 256 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’ioxynil (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Laits de croissance 9 0 0 0,5 Pots fruits 3 0 0 5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 7455 0 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,5 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5 *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 257 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’ioxynil (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,082 0 0,081 0 0,104 5-6 mois 0 0,051 0 0,051 0 0,075 7-12 mois 0 0,039 0 0,038 0 0,059 13-36 mois 0 0,035 0 0,034 0 0,049

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’ioxynil (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,118 . 0,112

5-6 mois . 0,085 . 0,082

7-12 mois . 0,068 . 0,066 13-36 mois . 0,056 . 0,055

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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page 258 / 372 Septembre 2016

3.3.10 Linuron Le linuron (330-55-2) est un herbicide systémique sélectif de la famille des urées substituées utilisé depuis les années 60. Au niveau communautaire, il est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2016. En France, il est autorisé pour le désherbage de la carotte, du céleri, du poireau, de la pomme de terre et des plantes aromatiques. Il a été considéré prioritaire en raison d’une exposition théorique excédant la DJA (Hulin et al. 2014) et compte tenu de son classement en tant que reprotoxique de catégorie 1B (Règlement (CE) n°1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 2008) et de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le linuron n’est pas mutagène. Il est cependant cancérogène de catégorie 2 (H351). Le linuron est également classé en catégorie 2 pour un « risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée » (STOT-RE 2, H373). Concernant la toxicité pour la reproduction, le linuron est classé reprotoxique de catégorie 1B et est considéré comme pouvant nuire au fœtus et susceptible de nuire à la fertilité (H360Df). Des effets hématologiques sont observés après administration subchronique et chronique de linuron chez le rat, la souris et le chien. Après administration chronique de linuron, des effets néoplasiques sont observés au niveau des organes reproducteurs chez le rat et au niveau hépatique chez la souris. Le linuron est responsable d’une sévère toxicité sur le développement. Dans les études de multi-génération chez le rat, il induit des modifications du système reproducteur ainsi qu’une altération de la fertilité, plus prononcées chez les générations suivantes. Le linuron entraîne également des modifications hormonales (European Commission 2002g, UK 1996).

Une DJA de 0,003 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir des résultats obtenus dans une étude de toxicité chronique et de cancérogenèse de 2 ans par voie orale chez le rat. Seule une dose minimale avec effet néfaste observé (DMENO=1,3 mg.kg pc-1.j-1) ayant été déterminée dans cette étude, un facteur de sécurité de 500 a été appliqué pour déterminer la DJA (European Commission 2002g).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,1 et 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le linuron a été détecté dans 0,6% des échantillons soit 2 catégories d’aliments et dans l’eau du robinet (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance et préparations infantiles, mais uniquement dans les potages et purées infantiles (9% des échantillons) et dans les légumes (9%).

Les analyses effectuées sur 308 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (European Commission 2009b, GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au linuron est comprise entre 0,039 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,083 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,056 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois (Tableau E1).

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 259 / 372 Septembre 2016

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,062 et 0,124 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le linuron n’est détecté que dans quelques échantillons, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le linuron n’a pas été détecté (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, le linuron a été détecté dans de nombreux légumes et notamment dans 40% des échantillons de céleri-rave (n=17/42), 19% des échantillons de céleri-feuille (n=23/122) et 14% des échantillons de carottes (n=31/220), ainsi que dans l’eau du robinet (Anses 2014b). Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, le linuron a été détecté dans 2,3% des échantillons de légumes (n=493/ 21435) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 3 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le linuron au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 3,5% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au linuron est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au linuron des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

3

0,083 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,065 0,082

7-12 mois 0,056 0,071

13-36 mois 0,039 0,056

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 260 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le linuron (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 0,5 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,5 Potages, purées 11 9 0,01 0,55 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 44 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,5 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,5 Beurre 1 0 0 0,5 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,5 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,5 Charcuterie 3 0 0 0,5 Chocolat 2 0 0 0,5 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,5 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,5 Eaux* 10443 0,3 3.10-6 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,5 Fromages 4 0 0 0,5 Fruits 6 0 0 0,5 Lait 4 0 0 0,5 Légumes (hors pommes de terre) 11 9 0,09 0,55 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,5 Pain et panification sèche 2 0 0 0,5 Plats composés 3 0 0 0,5 Poissons 1 0 0 0,5 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,5 Pâtes 1 0 0 0,5 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,5 Soupes et bouillons 1 0 0 0,5 Sucres et dérivés 1 0 0 0,5 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,5 Viande 2 0 0 0,5 Viennoiserie 2 0 0 0,5 Volaille et gibier 2 0 0 0,5

* *Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 261 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au linuron (µg.kg pc-1.j-1) :

population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois < 10-3 0,083 0 0,081 0 0,106

5-6 mois 0,001 0,065 0 0,063 0 0,082

7-12 mois 0,002 0,056 0 0,054 0,006 0,071

13-36 mois 0,002 0,039 0 0,038 0,006 0,056 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au linuron (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois < 10-3 0,124 0 0,118

5-6 mois 0,001 0,090 0 0,088

7-12 mois 0,015 0,082 0,013 0,080 13-36 mois 0,013 0,062 0,011 0,061

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 262 / 372 Septembre 2016

3.3.11 Métribuzine La métribuzine (21087-64-9) est un herbicide systémique sélectif de la famille des triazinones et a été commercialisé à partir des années 70. En Europe, elle est approuvée comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 juillet 2018. En France, la métribuzine est autorisée sur un grand nombre de cultures légumières ainsi que sur les plantes à parfum, aromatiques et condimentaires. La substance a été considérée prioritaire en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, la métribuzine n’est pas classée mutagène, ni cancérogène, ni reprotoxique. On note néanmoins des effets sur le développement rénal chez le rat, à des doses non maternotoxiques, avec une DSENO pour le développement (essais multigénérations) inférieure à 10 mg.kg pc-1.j-1 mais dont la valeur précise n’a pas pu être clairement identifiée. L’exposition à la métribuzine induit, à court, moyen et long termes, des lésions hépatiques. Des effets sur la thyroïde accompagnés d’une altération de l’équilibre hormonal sont également observés, mais considérés comme non pertinent chez l’homme (EFSA 2006d).

Une DJA de 0,013 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base des effets observés au niveau du foie et de la thyroïde à partir d’une DSENO de 1,3 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de deux ans réalisée chez le rat (EFSA 2006d).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque intègre un facteur de conversion (FC) de 2 pour la pomme de terre afin de prendre en compte les métabolites potentiels non recherchés (EFSA 2006d). Par conséquent, les teneurs mesurées ainsi que les limites analytiques ont été multipliées par 2 pour la métribuzine dans les pommes de terre.

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,05 µg.L-1.

Le métribuzine est détectée dans 18% des échantillons soit dans 4 catégories d’aliments infantiles : les pots de légumes viande ou poisson (80% des échantillons), les pots de légumes (58%), les potages et purées (45%) et l’eau du robinet (0,1%) (Tableau C1). Les concentrations moyennes estimées les plus élevées en LB concernent les pots de légumes (0,6 µg.kg-1), les pots de légumes viande ou poisson (0,5 µg.kg-1) et les potages et purées (0,2 µg.kg-1).

La substance n’a pas été détectée dans les laits de croissance et préparations infantiles.

Sur 56 aliments infantiles présentant des détections, la substance a été quantifiée dans 14 pots de légumes et pots de légumes viande ou poisson, à des teneurs comprises entre 1 et 2,3 µg.kg-1

respectivement dans un pot « printanière de légumes » et un pot mousseline courgettes. Les teneurs mesurées les plus élevées concernent un pot mousseline de carottes (2,2 µg.kg-1) et un pot haricots verts (1,9 µg.kg-1).

Les analyses effectuées sur la totalité des 308 échantillons couvrent 95% du régime total et 95% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

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page 263 / 372 Septembre 2016

L’exposition moyenne journalière à la métribuzine est comprise entre 0,074 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,166 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,102 et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,114 et 0,244 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où les valeurs de contribution LB et UB sont très différentes, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, la métribuzine n’a pas été détectée (Anses 2011). Cependant, la substance n’avait pas été recherchée dans les légumes pour des raisons analytiques.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la métribuzine n’a été détectée que dans l’eau du robinet (Tableau C1).

Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, la métribuzine a été détectée dans 0,05% des échantillons de légumes (n=11/20295) et 0,02% des échantillons de fruits (n=3/19980) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 13 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour la métribuzine au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,6% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à la métribuzine est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à la métribuzine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

13

0,166 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,120 0,152

7-12 mois 0,100 0,127

13-36 mois 0,075 0,102

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 264 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la métribuzine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 1 Potages, purées 11 45 0,21 0,73 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 26 58 0,61 0,94 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 80 0,45 0,92 Préparations 1er âge 28 0 0 1 Préparations 2ème âge 34 0 0 1 Autres boissons chaudes 1 0 0 1 Beurre 1 0 0 1 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1 Charcuterie 3 0 0 1 Chocolat 2 0 0 1 Compotes et fruits cuits 2 0 0 1 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1 Eaux* 6973 0,14 0 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1 Fromages 4 0 0 1 Fruits 6 0 0 1 Lait 4 0 0 1 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1 Oeufs et dérivés 2 0 0 1 Pain et panification sèche 2 0 0 1 Plats composés 3 0 0 1 Poissons 1 0 0 1 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1 Pâtes 1 0 0 1 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1 Soupes et bouillons 1 0 0 1 Sucres et dérivés 1 0 0 1 Ultra-frais laitier 6 0 0 1 Viande 2 0 0 1 Viennoiserie 2 0 0 1 Volaille et gibier 2 0 0 1

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 265 / 372 Septembre 2016

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la métribuzine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0,001 0,166 0 0,162 0 0,212 5-6 mois 0,007 0,120 0,003 0,118 0,021 0,152 7-12 mois 0,008 0,100 0,007 0,099 0,018 0,127 13-36 mois 0,002 0,075 0 0,073 0,006 0,102

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la métribuzine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois 0,001 0,244 0 0,232

5-6 mois 0,029 0,171 0,027 0,170

7-12 mois 0,023 0,142 0,022 0,133 13-36 mois 0,011 0,114 0,010 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 266 / 372 Septembre 2016

3.3.12 Oxadiargyl L’oxadiargyl (39807-15-3) est un herbicide sélectif de la famille des oxadiazoles commercialisé en 1996. Au niveau communautaire, il était approuvé comme substance active phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 mars 2014 avec un délai d’utilisation jusqu’au 30 septembre 2015. En France, l’oxadiargyl était autorisé sur tournesol jusqu’au 30 juin 2014. La substance a été considérée prioritaire en tant que substance reprotoxique de catégorie 1A dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008 modifié par le règlement (CE) n°790/2009, l’oxadiargyl n’est pas mutagène, ni cancérogène. L’oxadiargyl est toutefois classé reprotoxique de catégorie 1A (H360Fd) et considéré comme pouvant nuire à la fertilité et susceptible de nuire au fœtus. Il est également classé en catégorie 2 pour un « risque présumé d’effets graves pour les organes à la suite d’expositions répétées ou d’une exposition prolongée » (STOT-RE 2, H373).

L’administration orale d’oxadiargyl à des rats et des lapins a mis en évidence une augmentation des pertes post-implantatoires et des retards d’ossification aux doses maternotoxiques. Après administration orale répétée chez l’animal, l’organe cible principal est le foie chez le rat, la souris et le chien. Des études de moyen et long termes menées chez le rat montrent également des effets sur la thyroïde (hypertrophie) associés à une perturbation du taux d’hormones thyroïdiennes T3 et T4 (European Commission 2002h).

Une DJA de 0,008 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base des effets observés au niveau hépatique et rénal à partir d’une DSENO de 0,8 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de deux ans réalisée chez le rat (European Commission 2002h).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est égale à 0,5 µg.kg-1 et la LOQ est comprise entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. L’oxadiargyl n’a été détecté dans aucun aliment courant ni infantile, ni dans l’eau.

Les analyses effectuées sur 236 échantillons couvrent 73% du régime total et 73% du régime théoriquement contributeur (Tableau C1).

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (European Commission 2009b, GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à l’oxadiargyl est comprise entre 0,019 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,083 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,036 et 0,106 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,043 et 0,123 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’oxadiargyl n’est détecté dans aucun échantillon, les contributeurs ne sont pas présentés.

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 267 / 372 Septembre 2016

Comparaison avec les données de la littérature

L’oxadiargyl n’a pas été recherché dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011).

Il n’est pas non plus recherché dans le cadre des programmes de surveillance nationaux ni communautaires (Anses 2014b, EFSA 2014a), ni dans le cadre d’études de l’alimentation totales récentes (MAF 2011).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 8 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’oxadiargyl au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,3% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’oxadiargyl est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’oxadiargyl des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

8

0,083 0,106

Pas de dépassement

5-6 mois 0,061 0,077

7-12 mois 0,045 0,059

13-36 mois 0,019 0,036

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 268 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’oxadiargyl (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5

Céréales infantiles 17 0 0 0,5

Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5

Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5

Laits de croissance 9 0 0 0,5

Potages, purées 10 0 0 0,5

Pots fruits 30 0 0 0,5

Pots légumes 27 0 0 0,5

Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5

Préparations 1er âge 28 0 0 0,5

Préparations 2ème âge 34 0 0 0,5

Eaux* 1185 0 0 0,020

Lait 4 0 0 0,5

Ultra-frais laitier 1 0 0 0,5 * Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012)

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’oxadiargyl (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,083 0 0,081 0 0,106

5-6 mois 0 0,061 0 0,059 0 0,077

7-12 mois 0 0,045 0 0,045 0 0,059

13-36 mois 0 0,019 0 0,016 0 0,036 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’oxadiargyl (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,123 . 0,116

5-6 mois . 0,088 . 0,088

7-12 mois . 0,070 . 0,065 13-36 mois . 0,043 . 0,041

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.3.13 Piclorame Le piclorame (1918-02-1), herbicide systémique sélectif de la famille des auxines, a été commercialisé à partir des années 60. Au niveau communautaire, il est approuvé comme substance phytopharmaceutique au titre du règlement (CE) n°1107/2009 jusqu’au 31 décembre 2018. En France, il est autorisé pour les traitements généraux, et plus spécifiquement sur céréales et crucifères oléagineuses. La substance a été considérée prioritaire en raison de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Le piclorame ne possède pas de classification harmonisée (European Commission 2015a). Après une exposition répétée par voie orale chez l’animal, l’organe cible principal est le foie chez le rat, la souris et le chien. Les effets hépatiques observés sont principalement caractérisés par une augmentation du poids du foie associé à des modifications histopathologiques (EFSA 2009d).

Une DJA de 0,3 mg.kg pc-1.j-1 a été établie sur la base des effets maternotoxiques (diminution de gain de poids corporel) à partir d’une DSENO de 30 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude sur le développement réalisée chez le lapin. Cette DJA est en accord avec les résultats d’une étude d’un an réalisée chez le chien (EFSA 2009d).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque chronique, prise en compte dans cette étude, est la somme du piclorame, de ses sels et de ses conjugués (EFSA 2009d).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 1 et 2,5 µg.kg-1 et la LOQ entre 2,5 et 5 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1.

Le piclorame a été détecté uniquement dans l’eau du robinet (0,2% des prélèvements) (Tableau C1). La substance n’a pas été détectée dans les aliments infantiles ni dans les aliments courants.

Les analyses effectuées sur 169 échantillons couvrent 82% du régime total et 88% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière au piclorame est comprise entre 0,071 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et 0,166 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le P90 s’élève à 0,096 et 0,212 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,113 et 0,249 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où le piclorame n’est détecté que dans quelques prélèvements d’eau du robinet, les contributeurs ne sont pas présentés.

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Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le piclorame n’a pas été recherché (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011, le piclorame n’a été recherché que dans l’eau de distribution publique où il était détecté dans 0,3% des prélèvements (Anses 2014b). La substance n’est pas recherchée dans le cadre des plans de surveillance des Etats membres ni du plan de surveillance coordonné communautaire n’intègrant pas l’eau (EFSA 2014a), ni dans le cadre d’études de l’alimentation totales récentes (MAF 2011).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJA de 300 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour le piclorame au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition est inférieur à 0,1% de la DJA pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile au piclorame est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition au piclorame des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA Exposition moyenne (UB)

90ème centile (UB) % de

dépassement (UB) µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

300

0,166 0,212

Pas de dépassement

5-6 mois 0,111 0,157

7-12 mois 0,085 0,121

13-36 mois 0,071 0,096

DJA= Dose Journalière Admissible UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le piclorame (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 2,5

Laits de croissance 9 0 0 1

Préparations 1er âge 28 0 0 1

Préparations 2ème âge 34 0 0 1

Autres boissons chaudes 1 0 0 1

Beurre 1 0 0 1

Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 1

Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 1

Charcuterie 3 0 0 1

Chocolat 2 0 0 1

Compotes et fruits cuits 2 0 0 1

Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 1

Eaux* 2001 0,2 1,5.10-5 0,02

Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 1

Fromages 4 0 0 1

Fruits 6 0 0 1

Lait 4 0 0 1

Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 1

Oeufs et dérivés 2 0 0 1

Pain et panification sèche 2 0 0 1

Plats composés 3 0 0 1

Poissons 1 0 0 1

Pommes de terre et apparentés 3 0 0 1

Pâtes 1 0 0 1

Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 1

Soupes et bouillons 1 0 0 1

Sucres et dérivés 1 0 0 1

Ultra-frais laitier 6 0 0 1

Viande 2 0 0 1

Viennoiserie 2 0 0 1

Volaille et gibier 2 0 0 1 * Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les

détections ne concernent que l’eau du robinet N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au piclorame (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,166 0 0,162 0 0,212

5-6 mois 0 0,111 0 0,108 0 0,157

7-12 mois 0 0,085 0 0,081 0 0,121

13-36 mois < 10-3 0,071 0 0,070 0 0,096 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au piclorame (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,249 . 0,231

5-6 mois . 0,183 . 0,172

7-12 mois . 0,153 . 0,144 13-36 mois < 10-3 0,113 0 0,111

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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page 273 / 372 Septembre 2016

3.4 Anciens pesticides polluants organiques persistants La convention de Stockholm sur les POP fournit un cadre juridique international visant à garantir leur interdiction et leur élimination (UNEP 2001, Union européenne 2010). La convention est entrée en vigueur en 2004 et des dispositions réglementaires ont été prises aux niveaux international et européen pour interdire la production et l’utilisation des POP recensés par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement dont d’anciens pesticides (Règlement (CE) n°850/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 , Décision 2006/507).

3.4.1 Dieldrine et aldrine L’aldrine (309-00-2) et la dieldrine (60-57-1) sont d’anciens insecticides à large spectre d’action agissant par contact et par inhalation. Ils ont été utilisés de façon intensive en agriculture pour le traitement des sols et des semences, depuis les années 50 jusqu’à leur retrait d’usages agricoles dans de nombreux pays (en 1972 en France). La dieldrine a également été utilisée en santé publique, comme antiparasitaire vétérinaire, et dans la lutte contre les insectes xylophages et les termites jusqu’à son interdiction totale en 1992 en France (INRS 2007a, Décret 92/1074 , INERIS 2008b).

L’aldrine est rapidement convertie en dieldrine dans la plupart des milieux et dans les organismes vivants (FAO/WHO 1995). La dieldrine est persistante dans les sols et possède un fort potentiel de bioaccumulation dans la chaine alimentaire (INERIS 2008b). La contamination des sols a été mise en évidence dans de nombreux pays dont la France et certaines plantes telles que les cucurbitacées sont connues pour leur capacité de bioconcentration en dieldrine (Inui et al. 2015, Otani, Seike, and Sakata 2007, Saito et al. 2015, EFSA 2007, INRA 2012).

Ces POP ont été considérés prioritaires dans le cadre de cette étude compte tenu d’une exposition théorique excédant la DJA et de leur inscription à la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 2 (European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

L’aldrine et la dieldrine ont des structures chimiques proches et présentent un profil toxicologique comparable (Jager 1970). Chez l’homme, l’aldrine est rapidement métabolisée au niveau hépatique en dieldrine, principalement excrétée via les fèces (>90%) et s’accumule dans les graisses (Jager 1970, INERIS 2008b, a).

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, la dieldrine n’est pas classée mutagène, ni reprotoxique, mais elle est classée « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 1 (STOT RE 1 - H372) et cancérogène de catégorie 2 (H351). Selon le CIRC, la substance est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme (catégorie 3) (WHO/IPCS 1989, IARC 2010, INERIS 2008b). Des études menées chez la souris ont mis en évidence une augmentation de l’incidence d’apparition de tumeurs bénignes et malignes du foie (WHO/IPCS 1989). Toutefois, il n’existe pas de conclusions définitives quant à l’effet cancérigène de la dieldrine chez l’homme. Chez l’animal, une exposition à la dieldrine à court et à moyen termes induit principalement des atteintes neurologiques (tremblements, convulsions) et une hépatomégalie.

Une DJTP de 0,0001 mg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir des effets hépatiques observés (DSENO de 0,025 mg.kg pc-1.j-1 issue d’une étude de 2 ans chez le rat) (FAO/WHO 1995). Chez l’homme, une exposition accidentelle à la dieldrine entraîne des effets neurologiques et hépatiques (WHO/IPCS 1989).

La définition du résidu pour l’évaluation du risque est la somme de la dieldrine et de l’aldrine, exprimée en dieldrine (Règlement (CE) n°396/2005).

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Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,02 µg.L-1. La dieldrine et l’aldrine n’ont été détectées dans aucun aliment infantile (Tableau C1). La dieldrine a été quantifiée dans un échantillon de courgettes cuites à une teneur de 3,4 µg.kg-1 et dans un prélèvement d’eau du robinet.

Les analyses effectuées sur 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 96% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

L’exposition à la dieldrine a été estimée à partir des résultats d’analyse de 191 aliments théoriquement contributeurs (denrées animales et mixtes, courgettes et eaux) parmi les 309 aliments analysés. Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse basse (LB) et sous l’hypothèse haute (UB).

L’exposition moyenne journalière à la dieldrine varie de 0 à 0,001 µg.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 1-4 mois et les 7-12 mois en LB, et de 0,031 à 0,102 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et les 1-4 mois en UB. Le P90 est compris entre 0 et 0,005 µg.kg pc-1.j-1 respectivement chez 1-4 mois et les 7-12 mois en LB, et entre 0,050 et 0,130 µg.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 13-36 mois et les 1-4 mois en UB (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne est comprise entre 0 et 0,013 µg.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 1-4 mois et les 7-12 mois en LB, et entre 0,058 et 0,154 µg.kg pc-1.j-1 chez les 13-36 mois et les 1-4 mois en UB (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où la dieldrine a été rarement détectée, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec la littérature

Dans le cadre de l’EAT2 (Anses 2011), la dieldrine n’a pas été détectée.

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, la dieldrine a été détectée dans 15% des produits de la mer et d’eau douce, 2% des échantillons d’œufs et dans moins de 1% des échantillons de viandes analysés (Anses 2014b). La substance a été détectée dans un échantillon de courgettes en 2012 sur 64 échantillons analysés. Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, la dieldrine a été détectée dans 0,6% des échantillons de denrées animales et d’origine animale (n=22/3388) et dans 0,2% des échantillons de légumes (non précisés, n=38/16305) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJTP de 0,1 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé sous l’hypothèse basse (LB).

Sous l’hypothèse haute (UB), un dépassement significatif de la DJTP est observé chez les 1-4 mois (48,6%). Il existe également des dépassements non significatifs de la DJTP chez les enfants de 5-6 mois (4,5%) et de 7-12 mois sous l’hypothèse UB, mais il est difficile d’estimer la proportion de dépassements chez les 7-12 mois compte tenu des limites liées à l’échantillonnage voire à la mesure de l’exposition.

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Un risque pour la population infantile lié à l’exposition à la dieldrine ne peut pas être totalement écarté, en raison de ces dépassements sous la seule hypothèse UB surestimant l'exposition et le risque réels. Cette surestimation du risque sous UB est liée à des limites analytiques insuffisamment basses au regard de la DJTP. Par conséquent, il est recommandé de réévaluer l’exposition à partir d’analyses complémentaires de dieldrine avec des limites analytiques inférieures.

Synthèse des résultats d’exposition à la dieldrine des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJTP Exposition moyenne (LB-UB)

90ème centile (LB-UB) % de dépassement de la DJTP

µg.kg pc-1.j-1 LB UB

1-4 mois

0,1

0 - 0,102 0 - 0,130 0 48,6

[37,5 ; 59,6]

5-6 mois 0,001 - 0,069 0,003 - 0,091 0 4,5

[0 ; 10,9]

7-12 mois 0,001 - 0,054 0,005 - 0,073 0 NC*

13-36 mois 0,001 - 0,031 0,003 - 0,050 0 0

* non calculé en raison du nombre trop faible d’individus DJTP= Dose Journalière Tolérable Provisoire

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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page 276 / 372 Septembre 2016

Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par la dieldrine (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,6 Céréales infantiles 17 0 0 2 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,6 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,6 Laits de croissance 9 0 0 0,6 Potages, purées 11 0 0 0,6 Pots fruits 30 0 0 0,6 Pots légumes 27 0 0 0,6 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,6 Préparations 1er âge 28 0 0 0,6 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,6 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,6 Beurre 1 0 0 0,6 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,6 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,6 Charcuterie 3 0 0 0,6 Chocolat 2 0 0 0,6 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,6 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,6 Eaux* 9019 0,01 5.10-7 0,02 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,6 Fromages 4 0 0 0,6 Fruits 6 0 0 0,6 Lait 4 0 0 0,6 Légumes (hors pommes de terre) 11 9,1 0,3 0,9 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,6 Pain et panification sèche 2 0 0 0,6 Plats composés 3 0 0 0,6 Poissons 1 0 0 0,6 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,6 Pâtes 1 0 0 0,6 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,6 Soupes et bouillons 1 0 0 0,6 Sucres et dérivés 1 0 0 0,6 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,6 Viande 2 0 0 0,6 Viennoiserie 2 0 0 0,6 Volaille et gibier 2 0 0 0,6

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à la dieldrine (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge Moyenne Médiane P90

LB UB LB UB LB UB 1-4 mois 0 0,102 0 0,099 0 0,130 5-6 mois 0,001 0,069 0 0,069 0,003 0,091 7-12 mois 0,001 0,054 0 0,052 0,005 0,073 13-36 mois 0,001 0,031 0 0,029 0,003 0,050

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à la dieldrine (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,154 . 0,142 5-6 mois 0,013 0,101 0,011 0,098 7-12 mois 0,014 0,083 0,011 0,078 13-36 mois 0,010 0,058 0,006 0,057

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.4.2 Hexachlorobenzène L’hexachlorobenzène ou HCB (18-74-1) était un fongicide très utilisé de 1945 aux années 80 notamment pour l’enrobage des semences et le traitement des parcelles par fumigation. Il constitue également un sous-produit généré lors de l’incinération des déchets ou au cours de la fabrication de certaines substances chimiques industrielles. Il se retrouve à titre d’impureté dans les solvants chlorés et certaines spécialités phytosanitaires (Bailey 2001, INERIS 2005, Tomlin 2009). L’HCB possède un fort potentiel de bioaccumulation et sa présence a été décelée dans divers aliments tels que la viande (Arino et al. 1992). La production et la commercialisation d’HCB ont été interdites en 1988 en France et en 1993 en Europe (INERIS 2005). Ce POP a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude en raison d’une exposition théorique dépassant la DJA, de son inscription sur la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1 (European Commission 2013a), et de son classement en tant que cancérogène de catégorie 1B dans le cadre du règlement (CE) n°1272/2008.

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, l’HCB n’est pas génotoxique ni toxique pour la reproduction. Selon ce règlement, la substance est classée cancérogène de catégorie 1B (H350) et « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée de catégorie 1 » (STOT-RE 1, H372). Chez l’animal, l’exposition à l’HCB, à court, à moyen et à long termes provoque des lésions sévères en particulier au niveau hépatique (modifications histologiques, perturbation du métabolisme de l’hème, et des systèmes enzymatiques) (WHO/IPCS 1997). Des études chez l’animal révèlent que l’exposition à l’HCB affecte également la thyroïde, la peau, les ovaires, les os, le système nerveux et le système immunitaire (WHO/IPCS 1997). Des études de cancérogénèse menées chez l’animal ont mis en évidence une augmentation de l’incidence de tumeurs hépatiques (carcinomes hépatocellulaires et hémangioendothéliome) et thyroïdiennes (adénome folliculaire) (WHO/IPCS 1997). L’HCB est classé cancérogène possible pour l’homme par le CIRC (Groupe 2B) (IARC 2001a).

Une dose journalière tolérable (DJT) a été établie à 0,17 µg.kg pc-1.j-1 (WHO/IPCS 1997). Celle-ci se base sur les effets hépatiques non néoplasiques observés chez le rat et le porc. A partir d’une dose sans effet observé de 0,05 mg.kg pc-1.j-1, un facteur d’incertitude de 300 a été retenu pour prendre en compte la sévérité de l’effet (facteur 3) en sus des différences intra et inter espèces (facteur 10 dans les 2 cas). Cette DJT a été retenue par l’EFSA dans le cadre de l’évaluation de la contamination de l’alimentation animale par l’HCB (EFSA 2006e).

Chez l’Homme, peu de données épidémiologiques sont disponibles. Toutefois, une augmentation du risque de malformations congénitales de type hypospadias a été associée à l’exposition prénatale à l’HCB (INSERM 2013). De même, l’exposition prénatale à l’HCB serait facteur d’obésité et de surpoids chez l’enfant de plus de 6 ans (INSERM 2013).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau, la LOQ est de 0,01 µg.L-1. L’hexachlorobenzène n’a été détecté dans aucun aliment infantile ni courant, ni dans l’eau du robinet (Tableau C1). Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 96% du régime théoriquement contributeur.

Exposition

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013, JMPR 1997), les données seront présentées ci-après sous l’hypothèse basse (LB) et l’hypothèse haute (UB).

L’exposition journalière à l’hexachlorobenzène est nulle sous LB. Sous UB, l’exposition moyenne est comprise entre 0,023 et 0,051 µg.kg pc-1.j-1 respectivement chez les 13-36 mois et les 1-4

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 279 / 372 Septembre 2016

mois, et le P90 est compris entre 0,033 et 0,064 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne (UB) est comprise entre 0,037 et 0,076 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition

Dans la mesure où l’HCB n’a pas été détecté dans cette étude, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, l’HCB a été détecté (non quantifié) dans trois échantillons d’escalope de dinde sautée et de merguez cuites (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011 et 2012, l’HCB a été détecté dans 8% des produits de la mer et d’eau douce, dans 1,4% de la viande de volaille, un échantillon d’œufs, ainsi que dans des reins ovins et porcins et de la graisse bovine (Anses 2014b). Ces détections sont confirmées dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, où l’HCB a été détecté dans 6,5% des échantillons de denrées animales et d’origine animale (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

Aucun dépassement de la DJT de 0,17 µg.kg pc-1.j-1 n’est observé pour l’hexachlorobenzène au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB) la plus conservatrice, le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 38% de la DJT pour les 1-4 mois.

Sur la base des connaissances actuelles et des données disponibles, l’exposition alimentaire de la population infantile à l’hexachlorobenzène est jugée acceptable.

Synthèse des résultats d’exposition à l’hexachlorobenzène des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJT Exposition moyenne (LB-UB)

90ème centile (LB-UB) % de

dépassement (LB-UB)

µg.kg pc-1.j-1

1-4 mois

0,17

0 - 0,051 0 - 0,064

Pas de dépassement

5-6 mois 0 - 0,039 0 - 0,048 7-12 mois 0 - 0,034 0 - 0,042 13-36 mois 0 - 0,023 0 - 0,033

DJT= Dose Journalière Tolérable LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par l’hexachlorobenzène (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,3 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,3 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,3 Laits de croissance 9 0 0 0,3 Potages, purées 11 0 0 0,3 Pots fruits 30 0 0 0,3 Pots légumes 27 0 0 0,3 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,3 Préparations 1er âge 28 0 0 0,3 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,3 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,3 Beurre 2 0 0 0,65 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,3 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,3 Charcuterie 3 0 0 0,3 Chocolat 2 0 0 0,3 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,3 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,3 Eaux* 6942 0 0 0,015 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,3 Fromages 5 0 0 0,44 Fruits 6 0 0 0,3 Lait 4 0 0 0,3 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,3 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,3 Pain et panification sèche 2 0 0 0,3 Plats composés 3 0 0 0,3 Poissons 1 0 0 0,3 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,3 Pâtes 1 0 0 0,3 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,3 Soupes et bouillons 1 0 0 0,3 Sucres et dérivés 1 0 0 0,3 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,3 Viande 2 0 0 0,3 Viennoiserie 2 0 0 0,3 Volaille et gibier 2 0 0 0,3

*Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012) N : nombre d’échantillons composites analysés

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans à l’hexachlorobenzène (µg.kg pc-1.j-1) : population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 0 0,051 0 0,049 0 0,064 5-6 mois 0 0,039 0 0,038 0 0,048

7-12 mois 0 0,034 0 0,033 0 0,042

13-36 mois 0 0,023 0 0,023 0 0,033 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) à l’hexachlorobenzène (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,076 . 0,072 5-6 mois . 0,055 . 0,053 7-12 mois . 0,048 . 0,045 13-36 mois . 0,037 . 0,036

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound) Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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3.4.3 Lindane (gamma HCH) L’hexachlorocyclohexane technique (HCH) est un mélange de divers isomères de HCH (alpha, beta, gamma, delta et epsilon). Le HCH technique et le gamma-HCH (ou lindane : 58-89-9) ont été utilisés à l’échelle mondiale comme insecticides à large spectre d’action (WHO/IPCS 1991) avant d’être interdits.

Le lindane a été utilisé pour le traitement des semences, du sol, des arbres et du bois, des végétaux cultivés et pour des applications vétérinaires et humaines contre les ectoparasites (Di Ganji 2008). Au niveau communautaire, il est interdit depuis 2000. En France, il a été retiré du marché en 1998 pour les usages agricoles et en 2008 pour les usages pharmaceutiques. Les études montrent qu’il existe d’autres sources d’exposition, notamment domestiques (InVS/Afsset 2009). Il a également été utilisé pour la protection des bois d'œuvre (grumes, charpentes, meubles) ainsi que comme antiparasitaire vétérinaire (tiques, puces, poux et gale) et humain (poux et gale) (IARC 2015b, INERIS 2005).

Ce POP a été considéré prioritaire dans le cadre de cette étude compte tenu de son inscription à la liste prioritaire de la Commission européenne relative aux perturbateurs endocriniens de catégorie 1(European Commission 2013a).

Caractérisation du danger

Selon le règlement (CE) n°1272/2008, le lindane n’est pas classé cancérogène ni mutagène ni reprotoxique. La substance est classée « toxique pour certains organes cibles suite à une exposition répétée » de catégorie 2 (STOT-RE 2, H373). Le CIRC a cependant classé en 2015 le lindane comme « cancérogène pour l’homme » (Groupe 1) (IARC 2015b). Il existerait un lien entre l’exposition professionnelle au lindane et le risque de leucémies (INSERM 2013). Chez l’animal, une exposition au lindane, à court, moyen et long termes, induit de sévères lésions au niveau du système nerveux (perturbation du comportement et troubles moteurs) et du foie (hypertrophie hépatocellulaire). L’exposition au lindane affecte également le développement fœtal (FAO/WHO 2002). Les études épidémiologiques ne sont pas toutes convergentes, mais apportent des éléments selon lesquels l’exposition prénatale aux insecticides organochlorés, dont le lindane, pourrait avoir un impact sur la croissance fœtale, la survenue de malformations congénitales et le développement de l’enfant, lors d’expositions élevées en particulier (INSERM 2013).

Une VTR de 0,01 µg.kg pc-1.j-1 a été établie à partir des effets immunotoxiques observés dans une étude de 24 semaines réalisée chez la souris par administration via l’alimentation. Seule une dose minimale avec effet néfaste observé (DMENO de 12 µg.kg pc-1.j-1) ayant été déterminée dans cette étude, un facteur de sécurité supplémentaire de 10 a été appliqué pour déterminer cette VTR (ATSDR 2005, InVS/Afsset 2009). Le JMPR a conclu à l’absence d’effets immunotoxiques à partir d’une étude de 39 semaines chez la souris et proposé une DJA de 5 µg.kg pc-1.j-1 sur la base d’effets hépatotoxiques et d’une augmentation de la mortalité observées (DSENO de 470 µg.kg pc-1.j-1) dans le cadre d’une étude long-terme chez le rat (FAO/WHO 2002).

Contamination

Pour les aliments, la LOD est comprise entre 0,3 et 1 µg.kg-1 et la LOQ entre 1 et 4 µg.kg-1. Pour l’eau de boisson, la LOQ est de 0,01 µg.L-1.

Le lindane n’a été détecté dans aucun aliment dans le cadre de cette étude (Tableau C1). En revanche, il a été détecté dans l’eau du robinet (0,1% des prélèvements en 2011 et 2012).

Les analyses effectuées sur la totalité des 309 échantillons couvrent 95% du régime total et 96% du régime théoriquement contributeur.

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Exposition

L’exposition au lindane a été estimée à partir des résultats d’analyse de 190 aliments théoriquement contributeurs (denrées animales et mixtes et eaux) parmi les 309 aliments analysés (cf. ci-dessus).

Sur la base des recommandations OMS (GEMS/Food-EURO 2013), les données seront présentées ci-après sous les deux hypothèses basse (LB) et haute (UB) calculées en tenant compte uniquement des catégories d’aliments théoriquement contributeurs : aliments composés de denrées animales (viandes, laits, œufs) ou d’eau, ainsi que les laits et préparations infantiles.

Sous LB, l’exposition au lindane est nulle quelle que soit la classe d’âge considérée. Sous UB, l’exposition moyenne journalière au lindane est estimée entre 0,015 chez les 13-36 mois et 0,050 µg.kg pc-1.j-1 chez les 1-4 mois. Le 90ème centile d’exposition est estimé entre 0,025 et 0,064 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E1).

Chez les plus exposés, l’exposition moyenne se situe entre 0,030 et 0,076 µg.kg pc-1.j-1 pour les mêmes classes d’âge (Tableau E2).

Contribution des aliments à l’exposition :

Dans la mesure où le lindane n’a été détecté que dans l’eau du robinet, les contributeurs ne sont pas présentés.

Comparaison avec les données de la littérature

Dans le cadre de l’EAT2, le lindane a été quantifié dans un échantillon composite de poulet (40 µg.kg-1) et détecté (non quantifié) dans deux échantillons d’œuf dur et de rôti de porc (Anses 2011).

Dans le cadre des plans de surveillance nationaux, la substance a été détectée uniquement dans des denrées animales telles que le poulet, les œufs, le lait et les produits de la pêche (Anses 2014b).

Dans le cadre des plans de surveillance de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, elle a été détectée dans 0,4% des échantillons de denrées animales (non précisé) (EFSA 2014a).

Conclusion et recommandations

En considérant la DJA de 5 µg.kg pc-1.j-1 du JMPR (2002) utilisée dans le cadre des évaluations communautaires a posteriori (EFSA 2015a), aucun dépassement de la DJA n’est observé au sein de la population étudiée. Sous l’hypothèse haute (UB), le 90ème centile d’exposition atteint au maximum 1,5% de la DJA pour les 1-4 mois. En considérant cette DJA, l’exposition alimentaire de la population infantile au lindane est jugée tolérable.

On observe des dépassements de la VTR de 0,01 µg.kg pc-1.j-1 de l’ATSDR (2005) retenue par l’Anses uniquement sous l’hypothèse UB, quelle que soit la classe d’âge considérée : de 79% chez les 13-36 mois à 100% des individus chez les 1-4 mois. Un risque pour la population infantile lié à l’exposition au lindane ne peut pas être totalement écarté, en raison de ces dépassements sous la seule hypothèse UB surestimant l'exposition et le risque réels. Cette surestimation du risque sous UB est liée à des limites analytiques insuffisamment basses au regard de cette VTR. Par conséquent, il est recommandé de réévaluer l’exposition à partir d’analyses complémentaires de lindane avec des limites analytiques inférieures.

Par ailleurs, dans le cadre de l’actualisation des indicateurs de risque alimentaire lié aux résidus de pesticides basée sur les résultats des plans de surveillance nationaux, le niveau de priorité du lindane est de 4 sur 6 (Anses 2014b). Ce niveau signifie que le lindane fait partie des pesticides prioritaires en termes de surveillance et d’évaluation : un risque ne peut être écarté et une réévaluation est nécessaire pour confirmer le risque et les actions à engager.

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Synthèse des résultats d’exposition au lindane des enfants de moins de 3 ans

Classe d’âge

DJA VTR Exposition moyenne

(UB)

90ème centile (UB)

% de dépassements

DJA

% de dépassements

VTR

µg.kg pc-1.j-1 LB UB LB UB

1-4 mois

5 0,01

0,050 0,064 0 0 0 100

5-6 mois 0,035 0,047 0 0 0 99,1

[96,3 ; 100]

7-12 mois 0,029 0,038 0 0 0 99,2

[97,7 ; 100]

13-36 mois 0,015 0,025 0 0 0 78,6

[74,9 ; 82,3] DJA= Dose Journalière Admissible, VTR= Valeur Toxicologique de Référence

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau C1 : Estimation de la contamination moyenne des aliments par le lindane (µg.kg-1)

Catégorie N % détection LB UB Boissons lactées 8 0 0 0,5 Céréales infantiles 17 0 0 1 Desserts lactés infantiles 6 0 0 0,5 Jus de fruits infantiles 4 0 0 0,5 Laits de croissance 9 0 0 0,3 Potages, purées 11 0 0 0,5 Pots fruits 30 0 0 0,5 Pots légumes 27 0 0 0,5 Pots légumes viande ou légumes poisson 45 0 0 0,5 Préparations 1er âge 28 0 0 0,3 Préparations 2ème âge 34 0 0 0,3 Autres boissons chaudes 1 0 0 0,3 Beurre 1 0 0 0,3 Biscuits sucrés ou salés et barres 3 0 0 0,3 Boissons fraîches sans alcool 8 0 0 0,3 Charcuterie 3 0 0 0,3 Chocolat 2 0 0 0,3 Compotes et fruits cuits 2 0 0 0,3 Céréales pour petit déjeuner 2 0 0 0,3 Eaux* 9777 0,09 0 0,01 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 0 0 0,3 Fromages 4 0 0 0,3 Fruits 6 0 0 0,3 Lait 4 0 0 0,3 Légumes (hors pommes de terre) 11 0 0 0,3 Oeufs et dérivés 2 0 0 0,3 Pain et panification sèche 2 0 0 0,3 Plats composés 3 0 0 0,3 Poissons 1 0 0 0,3 Pommes de terre et apparentés 3 0 0 0,3 Pâtes 1 0 0 0,3 Riz et blé dur ou concassé 2 0 0 0,3 Soupes et bouillons 1 0 0 0,3 Sucres et dérivés 1 0 0 0,3 Ultra-frais laitier 6 0 0 0,3 Viande 2 0 0 0,3 Viennoiserie 2 0 0 0,3 Volaille et gibier 2 0 0 0,3

* Données de la base SISE-EAUX pour l’eau du robinet (Ministère chargé de la Santé 2011-2012). Les détections ne concernent que l’eau du robinet

N : nombre d’échantillons composites analysés LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

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Tableau E1 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans au lindane (µg.kg pc-1.j-1) :

population totale

Classe d’âge

Moyenne Médiane P90 N LB UB LB UB LB UB

1-4 mois 124 0 0,050 0 0,049 0 0,064 5-6 mois 127 0 0,035 0 0,035 0 0,047 7-12 mois 195 < 10-3 0,029 0 0,029 0 0,038 13-36 mois 259 < 10-3 0,015 0 0,014 0 0,025

LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Tableau E2 : Estimation de l’exposition des enfants de moins de 3 ans les plus exposés (>P90) au lindane (µg.kg pc-1.j-1)

Classe d’âge Moyenne Médiane

LB UB LB UB 1-4 mois . 0,076 . 0,069 5-6 mois . 0,053 . 0,052

7-12 mois 0 0,045 0 0,044

13-36 mois 0 0,030 0 0,028 LB : hypothèse basse (lower-bound), UB : hypothèse haute (upper-bound)

Un point dans une case signifie que la valeur n’a pu être estimée

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4 Résultats généraux

4.1 Résultats d’analyses

Fréquences de détection globales

Le Tableau 2 indique les fréquences de détection et de quantification globales, ainsi que par type et catégorie d’aliments.

Considérant l’ensemble des résultats d’analyses (n=83371), on observe 99% de résultats inférieurs à la LOD (non détectés) et 1% de résultats détectés dont 0,8% sont non-quantifiés17 (n=712) et 0,2% quantifiés (n=191). Parmi les résultats d’analyse quantifiés, 118 portent sur des aliments courants et 73 sur des aliments infantiles.

Parmi les 309 échantillons composites analysés, 208 (67%) présentent au moins un résidu détecté et 113 (37%) au moins un résidu quantifié. Les détections concernent 32 catégories d'aliments et les quantifications 27 catégories d’aliments, sur les 38 catégories analysées (Tableau 2).

Parmi les échantillons présentant des détections, 17% contiennent une seule SA, 61% de 2 à 5 SA et 22% plus de 5 SA. Au maximum, 20 SA ont été détectées dans un même échantillon composite de pots de fruits pommes framboises.

Fréquences et niveaux de détection par substance et par type et catégorie d’aliments

Les Tableaux 3 et 4 présentent les fréquences de détection/quantification et les plages de valeurs quantifiées et de limites analytiques, respectivement par SA et par couple catégorie d’aliments-SA.

Parmi les 469 SA et métabolites recherchés, 78 (17%) ont été détectés, dont 37 (8%) quantifiées. Parmi les 9933 couples SA-catégorie d’aliments analysés, 233 sont associés à une détection (2,3%) et 90 à une quantification (0,9%).

Parmi les 84 pesticides prioritaires, 35 (42%) ont été détectés dont 21 (25%) quantifiés. Les SA prioritaires les plus fréquemment détectées sont la métribuzine, herbicide utilisé sur cultures légumières (18% des échantillons), suivie de fongicides de familles chimiques diverses : 2-phénylphénol (OPP) (18% des échantillons), carbendazime (incl. thiophanate-méthyl) (14%), tébuconazole (12%), captane (son métabolite tétrahydrophthalimide, THPI) (11%) et thiabendazole (7%). Le pyrimiphos-méthyl, insecticide de post-récolte des céréales, est détecté dans 7% des échantillons et en particulier dans les aliments courants à base de farines de blé. L’imazalil est détecté dans 6% des échantillons, et en particulier dans les agrumes et petits pots de fruits. D’autres SA prioritaires sont détectées dans moins de 3% des échantillons : 2,4-D, chlorprophame et son métabolite, chlorpyrifos-méthyl, tau-fluvalinate, DDT et ses métabolites, dithiocarbamates, glyphosate et ses métabolites, linuron, dieldrine et aldrine, propargite, glufosinate et ses métabolites, prochloraze et trifluraline. Ces SA sont retrouvées à la fois dans les aliments courants et infantiles. A l’exception du DDT, de la dieldrine, de la propargite et de la trifluraline, elles sont toutes approuvées dans le cadre du règlement (CE) n°1107/2009 et font l’objet d’usages autorisés dans la plupart des Etats membres dont la France. Seul le carbendazime n’est plus autorisé au niveau national depuis 2008 mais il s’agit aussi d’un métabolite d’une subtance active autorisée, le

17 Résultats compris entre la limite de détection (LOD) et la limite de quantification (LOQ).

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thiophanate-méthyl, inclus dans l’évaluation du risque du carbendazime. Ces SA ont fait l’objet de fiches détaillées au chapitre précédent.

Les détections de substances interdites s’expliquent soit par leur persistance dans l’environnement et leur potentiel de bioaccumulation dans la chaine alimentaire (POP par exemple tels que le DDT ou la dieldrine), soit par leur présence dans certaines denrées importées de pays tiers à l’Union européenne, soit par des contaminations croisées entre aliments durant la production, le stockage ou le transport, ou encore par des usages non autorisés de substances retirées en Europe.

Aliments infantiles

Parmi les 219 aliments infantiles analysés, 147 présentent au moins un résidu détecté et 59 au moins un résidu quantifié. Les détections concernent 9 catégories et les quantifications 6 catégories d’aliments, sur les 11 catégories d'aliments infantiles analysées (Tableau 2).

Parmi les 351 SA et métabolites recherchés dans les aliments infantiles, 67 ont été détectés dont 16 quantifiées au moins une fois.

Les teneurs mesurées varient entre 0,9 et 9,9 µg.kg-1 de THPI (résidu de captane) dans des pots de fruits. Ces concentrations restent inférieures à la LMR de 10 µg.kg-1 spécifique aux aliments infantiles (Directive 2006/125/CE).18

Concernant les laits de croissance et préparations infantiles (n=71 échantillons), seul un échantillon composite de préparation 2ème âge en poudre présente un résidu détecté mais non quantitié (2-phénylphénol ou OPP) (Tableaux 2 à 4). L’OPP est approuvé au titre du règlement (CE) n°1107/2009 et autorisé en France pour le traitement des locaux et matériels de stockage vides ainsi que des matériels de laiterie et des bâtiments d’élevage (Cf. fiche). Il est également utilisé en tant que biocide et a également été utilisé comme additif alimentaire (conservateur E231) jusqu’à son interdiction en Europe en 2004.

Parmi 14 échantillons composites de boissons et desserts lactés infantiles, 12 présentent des résidus de pesticides détectés (non quantifiés). Le biphényle, ancien conservateur alimentaire (E230) et fongicide non approuvé en Europe en 2004, est détecté dans 9 échantillons. Des fongicides triazolés (fenbuconazole, tébuconazole) autorisés en Europe sont détectés dans 2 échantillons. La THPI, métabolite du fongicide captane autorisé en Europe, est détectée dans 2 échantillons. Le pipéronyl butoxyde (PBO), adjuvant synergiste des pyréthrinoïdes, est détecté dans 2 échantillons lactés contenant des céréales.

Tous les pots de fruits/légumes et/ou de légumes viande/poisson analysés (n=102 échantillons) présentent des résidus détectés, dont 53 échantillons au moins un résidu quantifié à des teneurs comprises entre 0,9 et 9,9 µg.kg-1 de THPI. Les résidus les plus fréquemment quantifiés sont ceux de SA approuvées en Europe : la THPI/captane (n=23 pots de fruits), l’herbicide métribuzine (n=14) et les fongicides tébuconazole (n=8), boscalide (n=4), dodine (n=4) et cyprodinil (n=3).

18 Les LMR ne sont pas des limites toxicologiques et leur dépassement n’entraîne pas nécessairement un risque pour la santé humaine. Les LMR sont fixées au niveau communautaire par l’EFSA et la Commission européenne et au niveau international par le Codex Alimentarius, afin de contrôler la conformité d’échantillons dits « unitaires », prélevés dans le cadre des plans de surveillance. Les LMR ne sont pas définies pour des échantillons « composites » tels que ceux de l’EATi, pour lesquels les teneurs mesurées sont des concentrations moyennes de 12 sous-échantillons unitaires. Par conséquent, l’information ci-dessus doit être considérée comme indicative et complémentaire à la caractérisation du risque. Les LMR communautaires sont issues du règlement (CE) n°396/2005. De plus, seul un nombre limité de facteurs de transformation sont disponibles pour passer des LMR denrées transformées aux aliments transformés de l’EATi. Ces derniers doivent être publiés à l’annexe 6 du règlement (CE) n°396/2005.

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Tous les échantillons composites de jus de fruits infantiles (n=4) présentent des résidus détectés, dont 3 échantillons au moins un résidu quantifié à des teneurs comprises entre 1 et 3 µg.kg-1 de THPI (captane). Les SA les plus fréquemment détectées sont les fongicides THPI/captane (n=3), difénoconazole (n=3), carbendazime (n=3) et l’insecticide néonicotinoïde thiaclopride (n=2).

Tous les échantillons composites de potages et purées infantiles (n=11) présentent des résidus détectés, dont un échantillon avec un résidu de boscalide quantifié à une teneur de 1,4 µg.kg-1. Les SA les plus fréquemment détectées sont les fongicides azoxystrobine (n=9), boscalide (n=8), difénoconazole (n=7), tébuconazole (n=3), de l’herbicide métribuzine (n=5) et de l’insecticide deltaméthrine (n=5).

Tous les échantillons composites de céréales infantiles (n=17) présentent des résidus détectés, dont 2 échantillons au moins un résidu quantifié avec des valeurs comprises entre 4 et 4,4 µg.kg-1 pour le synergiste pipéronyl butoxyde (PBO). Les SA les plus fréquemment détectées sont le synergiste PBO (n=12), le fongicide tébuconazole (n=11), l’insecticide de stockage pyrimiphos-méthyl (n=3), les fongicides boscalide (n=5), tricyclazole (n=5), captane/THPI (n=3), difénoconazole (n=3) et azoxystrobine (n=2). L’herbicide 2,4-D a été détecté (non quantifié) dans 4 échantillons.

A l’exception du biphényle, ces SA étaient approuvées en Europe durant l’échantillonnage. Le carbendazime n’est plus approuvé depuis 2014 mais il est le métabolite pertinent du thiophanate-méthyl, approuvé jusqu’en 2017 (cf. fiche). Le PBO n’est pas considéré comme SA phytopharmaceutique au sens du règlement (CE) n°1107/2009 mais est utilisé comme synergiste des pyréthrinoïdes dans les préparations insecticides destinées notamment au traitement post-récolte des céréales.

Aliments courants et eaux embouteillées

Parmi les 90 aliments courants analysés, 61 présentent au moins un résidu détecté et 54 au moins un résidu quantifié. Les détections concernent 23 catégories et les quantifications 21 catégories d’aliments, sur les 28 catégories d'aliments courants analysées (Tableau 2).

Parmi les 414 SA et métabolites recherchés dans les aliments courants, 32 ont été détectés dont 28 quantifiées au moins une fois.

Les teneurs mesurées sont comprises entre 0,02 et 594 µg.kg-1, respectivement pour du fénuron dans un échantillon composite d’eaux embouteillées et de chlorprophame dans des pommes de terre sautées. Ces concentrations restent inférieures aux LMR correspondantes issues du règlement (CE) n°396/2005 et aux limites de qualité (LQ) définies pour les eaux embouteillées (Arrêté du 14 mars 2007).

Concernant les eaux embouteillées (n=12 échantillons), 3 échantillons présentent des teneurs quantifiées en fénuron, à des teneurs comprises entre 0,02 et 0,06 µg.L-1 (Tableaux 2 à 4). Ces quantifications sont discutées ci-après au chapitre caractérisation du risque.

Les autres boissons chaudes (un échantillon de poudre cacaotée et sucrée pour boisson au chocolat) contiennent des résidus quantifiés de PBO et 2,4-D à des teneurs respectives de 2,5 et 3,2 µg.kg-1.

Tous les échantillons composites de produits céréaliers (n=15) présentent au moins un résidu de pesticides à des teneurs comprises entre 1 µg.kg-1 (tébuconazole dans un échantillon de pains) et 137 µg.kg-1 (PBO dans un échantillon de céréales pour petit déjeuner). Les SA quantifiées sont les insecticides de stockage pyrimiphos-méthyl (n=7) et chlorpyriphos-méthyl (n=3), le PBO (n=7), l’OPP (n=3), l’herbicide glyphosate (n=1) et le fongicide tébuconazole (n=1). Les teneurs en pyrimiphos-méthyl sont comprises entre 2,9 et 78 µg.kg-1 de biscuits. Les teneurs en PBO sont comprises entre 3,4 et 137 µg.kg-1 de céréales pour petit déjeuner.

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Tous les échantillons composites de fruits frais et de compotes et fruits cuits (n=8) contiennent des résidus quantifiés à des teneurs variant de 1 µg.kg-1 de 2,4-D dans des oranges fraîches à 133 µg.kg-1 d’imazalil dans des clémentines. Onze SA ont été quantifiées. Le 2,4-D a été quantifié dans 2 échantillons composites d’agrumes (clémentines et oranges). Dans les agrumes, du 2,4-D, de l’imazalil, du prochloraze et du thiabendazole ont été quantifiés à des teneurs variant de 1 µg.kg-1 (2,4-D) à 133 µg.kg-1 (imazalil). L’imazalil, la propargite et le thiabendazole ont été quantifiés dans un échantillon composite de bananes fraîches à des teneurs variant de 2,7 à 4,9 µg.kg-1. Le carbendazime, le cyprodinyl, la diphénylamine, le pyrimicarbe et le thiabendazole ont été quantifiés dans des compotes de pommes à des teneurs variant de 1,6 µg.kg-1 (cyprodinyl) à 15 µg.kg-1 (thiabendazole). Dans l’échantillon de compotes de fruits autres que pommes, ont été quantifiés des résidus de carbendazime, cyprodinyl, diphénylamine, fludioxonyl, imazalil, pyrimicarbe et thiabendazole à des teneurs comprises entre 1,4 µg.kg-1 (cyprodinyl) et 23 µg.kg-1 (diphénylamine). Du fenhexamide a été quantifié dans des kiwis à une teneur de 4,4 µg.kg-1. Du pyriméthanil a été quantifié dans des poires et des pommes pelées crues et du thiabendazole a été quantifié dans des pommes pelées crues.

Tous les échantillons composites de légumes (hors pomme de terre) (n=11) contiennent des résidus détectés. Onze SA ont été quantifiées, à des teneurs variant de 1 µg.kg-1 de linuron (mélanges de légumes) à 18 µg.kg-1 de cyprodinyl dans des haricots. Du prosulfocarbe a été quantifié à une teneur de 5 µg.kg-1 dans un échantillon composite de carottes. Des dithiocarbamates, lambda-cyhalothrine et métalaxyl ont été quantifiés dans des choux-fleur et brocolis, à des teneurs comprises entre 2,4 (métalaxyl) et 122 µg.kg-1 (CS2). De la dieldrine a été quantifiée dans des courgettes à une teneur de 3,4 µg.kg-1. Du carbendazime et du cyprodinyl ont été quantifiés dans des haricots à des teneurs de 1,2 et 18 µg.kg-1. Du linuron et du cyprodinyl ont été quantifiés dans des mélanges de légumes à des teneurs de 1 et 2,5 µg.kg-1. De l’azoxystrobine, du carbendazime et du cyprodinyl ont été quantifiés dans des petits pois à des teneurs comprises entre 1,8 et 6 µg.kg-1. Du tébuconazole a été quantifié à une teneur de 11 µg.kg-1 dans des poireaux. De l’azoxystrobine, du cyprodinyl, du métalaxyl, et du pyriméthanil ont été quantifiés dans des tomates à des teneurs comprises entre 1 et 3,4 µg.kg-1.

Tous les échantillons composites de pommes de terre (n=3) contiennent des résidus quantifiés. Six SA ont été quantifiées, à des teneurs variant de 1,5 µg.kg-1 (pyrimiphos-méthyl) à 594 µg.kg-1 (chlorprophame) dans des pommes de terre sautées et frites. Les SA quantifiées sont l’inhibiteur de croissance chlorprophame (n=3), l’herbicide glufosinate (n=1), le synergiste PBO (n=1) et l’insecticide pyrimiphos-méthyl (n=1). Les teneurs en chlorprophame sont comprises entre 91 (purée) et 594 µg.kg-1 (frites).

Concernant les produits laitiers (n=17) et le chocolat (n=2), 10 échantillons présentent des résidus d’OPP et de PBO détectés, dont 6 échantillons des résidus d’OPP quantifiés à des teneurs comprises entre 6 et 29 µg.kg-1 respectivement dans du camembert et du beurre. Seul le beurre contient ces 2 SA conjointement.

Concernant les autres denrées animales incluant viandes/volailles (n=4), poissons (n=1) et oeufs (n=2), seul l’échantillon de poissons et l’échantillon d’œufs présentent au moins un résidu quantifié. L’échantillon composite de poissons panés frits contient des résidus de chlorprophame, de PBO et de pyrimiphos-méthyl à des teneurs comprises entre 1,6 et 4,3 µg.kg-1. L’échantillon composite d’œufs contient de l’OPP à une teneur de 3,1 µg.kg-1.

A l’exception du fénuron et de la diphénylamine, ces SA étaient approuvées en Europe durant l’échantillonnage (cf. commentaire précédent sur le PBO et fiche sur le carbendazime).

Le nombre moyen de résidus quantifiés par échantillon est deux fois supérieur dans les aliments courants (2 résidus par échantillon), par rapport aux aliments infantiles (1 résidu par échantillon).

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4.2 Evaluation de l’exposition et caractérisation du risque Les niveaux d’exposition et les probabilités de dépassement de la VTR des 431 SA évaluées pour les quatre classes d’âge étudiées (1-4 mois, 5-6 mois, 7-12 mois et 13-36 mois) ont été estimés. Le Tableau 5 présente les résultats pour les 298 SA évoquées ci-dessous (281 pour lesquelles le risque a été caractérisé et les 17 SA pertinentes pour lesquelles une caractérisation du risque n’a pas été possible). Les résultats pour l’ensemble des SA sont disponibles sur le site de l’Anses.

Parmi les 281 SA dont le risque a été caractérisé, 278 ne présentent aucun dépassement de la VTR, pour aucune des quatre classes d’âge étudiées et quelle que soit l’hypothèse de contamination considérée. Considérant uniquement les 110 SA pertinentes (prioritaires et/ou détectées), 107 ne présentent aucun dépassement de la VTR (Tableau 5).

Sous l’hypothèse basse de contamination (LB), aucun dépassement de VTR n’est observé. Chez les enfants de 1-4 mois, le 90ème centile d’exposition (LB) atteint au maximum 0,01% de la DJA pour le difénoconazole. Chez les 5-6 mois, il atteint au maximum 3% de la DJTP pour la dieldrine. Chez les 7-12 mois, il atteint au maximum 5% de la DJTP pour la dieldrine. Chez les enfants de 13-36 mois, il atteint 6% de la DJA pour le pyrimiphos-méthyl.

Sous l’hypothèse haute (UB), le 90ème centile d’exposition excède 10% de la VTR pour 36 SA dont seules 3 sont détectées : chlorpyriphos-éthyl (2,6% des échantillons), dieldrine (un échantillon de courgettes) et diméthoate (un échantillon de jus de fruits infantile) (Tableaux 3 et 5). Parmi ces 36 SA, 3 pesticides prioritaires présentent une probabilité non nulle de dépassement de la VTR pour une ou plusieurs classes d’âge, uniquement sous UB (cf. fiches) :

le lindane (HCH-gamma) et la dieldrine (aldrine incluse), POP interdits au niveau international pour les 4 classes d’âge, à l’exception des 13-36 mois pour la dieldrine ;

la propylène thiourée (PTU), métabolite du propinèbe, fongicide de la famille des dithiocarbamates autorisé dans l’Union européenne, uniquement pour les 7-12 mois.

Parmi ces 3 SA, seule la dieldrine a été détectée dans un échantillon de courgettes. L’absence de détection de lindane et de PTU dans cette étude peut être due soit à des limites analytiques insuffisantes pour mesurer un bruit de fond moyen très faible dans ces échantillons composites, soit à l’absence réelle de ces substances.

Les dépassements de VTR sous la seule hypothèse haute (UB) pour ces trois substances s’expliquent par des limites analytiques insuffisantes au regard des VTR de 0,01 µg.kg pc.j-1 pour le lindane (ATSDR 2005), 0,1 µg.kg pc.j-1 pour la dieldrine (FAO/WHO 1995) et 0,3 µg.kg pc.j-1 pour le PTU (FAO/WHO 1999b) (cf. fiches).

Il est important de rappeler que l’hypothèse haute (UB) surestime l’exposition chronique. Par conséquent, pour ces SA, il n’est pas possible de conclure quant au risque chronique sur la base de ces seuls résultats. Afin de mieux interpréter ces dépassements, des hypothèses ont été formulées dans les fiches correspondantes, au regard notamment de la possibilité de retrouver ces SA dans les aliments tels que consommés, au vu des usages autorisés en Europe et des résultats des plans de surveillance nationaux et communautaires disponibles pour les denrées brutes agricoles.

Dans le cadre des plans de surveillance, le lindane et la dieldrine sont régulièrement détectés dans les denrées animales à des fréquences variant de 0,1 à 10% selon les denrées. La dieldrine est parfois détectée dans les cucurbitacées et en particulier dans les courgettes. La PTU en revanche n’est pas recherché dans les denrées brutes, alors qu’elle est susceptible d’être présente dans les fruits et légumes frais ou transformés traités par du propinèbe, et en particulier dans les fruits et légumes chauffés tels que les compotes et fruits cuits, les légumes cuits, et les jus de fruits pasteurisés.

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Concernant le statut réglementaire de ces pesticides :

les POP sont inscrits à la Convention de Stockholm et par conséquent interdits au niveau international. Ces contaminants peuvent se retrouver dans la chaine alimentaire du fait de leur forte persistance environnementale et de leur capacité de dispersion ;

le propinèbe (fongicide parent du PTU) est approuvé en Europe dans le cadre du règlement (CE) n°1107/2009 et fait toujours l’objet d’usages autorisés sur de nombreuses cultures fruitières.

Substances le plus fréquemment détectées

Onze substances ont été détectées dans plus de 10% des échantillons : les fongicides 2-phénylphénol (OPP), azoxystrobine, boscalide, captane (son métabolite THPI), carbendazime, cyprodinyl, difénoconazole, dodine et tébuconazole, l’herbicide métribuzine et le synergiste pipéronyl butoxyde (PBO). Parmi ces pesticides, la métribuzine et l’OPP (18% des échantillons), le carbendazime (14%), le tébuconazole (12%) et le captane (11%) avaient été définis prioritaires en termes de surveillance compte tenu de profils toxicologiques défavorables. Aucun dépassement des valeurs toxicologiques de référence (VTR) n’est constaté pour ces onze substances. L’exposition maximale est de 2% de la VTR pour le carbendazime. A l’exception du PBO, il s’agit de substances actives phytopharmaceutiques approuvées au titre du règlement (CE) n°1107/2009 durant la phase d’échantillonnage de l’étude. Le carbendazime n’est plus autorisé en France depuis 2008, mais il est aussi le métabolite d’une substance autorisée, le thiophanate-méthyl.

Substances pertinentes pour lesquelles il est impossible de conclure (en termes de risque)

Les SA pertinentes sont les SA détectés dans l’étude et les SA prioritaires (cf. introduction). A l’exception du fénuron, du métolcarbe, de la propargite et du tricyclazole, les SA pertinentes ont une VTR validée par la Commission européenne ou par l’Anses (VTR de l’ATSDR pour le lindane).

Le fénuron, herbicide non approuvé en 2002 au titre du règlement (CE) n°1107/2009, a été quantifié dans trois eaux minérales différentes parmi 12 marques analysées. Les trois sources d’eau sont situées dans la région grand Est de la France. Les teneurs mesurées sont comprises entre 0,02 et 0,05 µg/L. A titre de comparaison, cette urée substituée a déjà été détectée dans 9 prélèvements d’eau destinée à la consommation humaine (eau du robinet) parmi 6246 analyses dans le cadre des plans de surveillance 2010-2011 de la DGS. Ces détections concernent également des prélèvements de l’Est de la France. La substance est interdite en Europe depuis 2002 et une contamination environnementale est supposée. Aucune VTR n’a été fixée pour cette substance en raison de données toxicologiques manquantes. Il est recommandé de réaliser des analyses complémentaires plus récentes pour les trois eaux minérales présentant des détections.

Le métolcarbe, insecticide n’ayant jamais été notifié ni autorisé en Europe, a été détecté (non quantifié) dans un échantillon composite de petits pots aux pommes parmi 30 échantillons composites de pots de fruits analysés. Aucun dépassement de la LMR par défaut de 0,01 mg.kg-1 n’est identifié. Compte tenu de l’absence d’usages autorisés en Europe, il est probable que les pommes aient été cultivées à l’extérieur de l’Union européenne. Aucune VTR n’a été fixée pour cette substance en raison de données toxicologiques manquantes.

La propargite, acaricide non approuvé en 2008 au titre du règlement (CE) n°1107/2009, a été quantifiée dans un échantillon de bananes fraîches sur 6 échantillons de fruits frais analysés, à une teneur de 0,003 mg.kg-1 inférieure à la LMR par défaut (0,01 mg.kg-1). La substance active était autorisée dans certains pays de l’Union européenne jusqu’en décembre 2012. Cette substance a été considérée prioritaire en termes de surveillance dans le cadre de cette étude en raison de son classement « cancérogène de catégorie 2 » selon le règlement (CE) n°1272/2008 (Tableau 1). Aucune VTR n’a été fixée pour cette substance en raison de données toxicologiques insuffisantes, en particulier compte tenu du manque d’informations sur la génotoxicité de la substance.

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Le tricyclazole, fongicide triazole en cours d’évaluation au niveau européen19, a été détecté (non quantifié) dans cinq échantillons de céréales infantiles et un échantillon composite de pots de carottes-poulet-riz. Aucune VTR n’a été fixée pour cette substance en raison de données toxicologiques insuffisantes, notamment compte tenu du manque d’informations sur la cancérogénécité et la génotoxicité de la substance.

Pour ces quatre substances détectées, le risque chronique n’a pas pu être caractérisé en l’absence de VTR. Huit autres substances, bien qu’ayant une VTR, ont un niveau de couverture du régime théoriquement contributeur insuffisant (inférieur à 70%). Pour 5 autres substances, les substances de référence pour analyser certains métabolites inclus dans les définitions du résidu sont indisponibles.

Pour ces 17 substances pertinentes détectées, il est impossible de conclure en termes de risque. Une caractérisation du risque a donc été menée pour 110 SA pertinentes. En complément des SA pertinentes, un risque a pu être caractérisé pour 171 autres SA et métabolites non détectés dans cette étude mais ayant une VTR et un taux de couverture supérieur à 70%.

Enfin, il est nécessaire de commercialiser les substances de référence des métabolites inclus dans les définitions du résidu pour l’évaluation du risque de cinq substances prioritaires.

En conclusion, cette analyse fait ressortir trois situations : 278 substances pour lesquelles le risque est jugé tolérable/acceptable en raison de

l’absence de dépassements des VTR sous LB et UB. Ces substances disposent d’une VTR validée et d’un bon à très bon niveau de couverture du régime contributeur (70-99%) ;

3 substances (dieldrine, lindane et PTU) pour lesquelles un risque ne peut pas être totalement écarté, en raison de dépassements de VTR sous la seule hypothèse haute (UB) surestimant l'exposition et le risque réels. Cette surestimation du risque sous UB est liée à des limites analytiques insuffisamment basses au regard de la VTR ;

188 substances pour lesquelles une caractérisation du risque n’a pas été possible, dont 17 substances pertinentes (détectées et/ou prioritaires) :

o fénuron, métolcarbe, propargite et tricyclazole compte tenu de l’absence de VTR ; o biphényle, chlorantraniliprole, dodine, flucythrinate, oxyfluorfen, pyridaben,

tolfenpyrad et triflumizole en raison d’une couverture insuffisante du régime théoriquement contributeur (<70%). Pour ces SA, il est recommandé d’élargir la surveillance à l’ensemble des aliments théoriquement contributeurs ;

o chlorothalonil, chlorprophame, fenpropimorphe, flusilazole et tépraloxidim en raison de substances de référence (standards) non disponibles sur le marché pour l'analyse des métabolites inclus dans les définitions du résidu, et de facteurs de conversion ne pouvant être estimés.

Des dépassements de VTR ont également été observés pour la dieldrine et le lindane dans le dernier avis de l’Anses portant sur la population générale de plus de 3 ans (Anses 2014b) et pour la dieldrine dans l’EAT2 (Anses 2011). Les détections de dieldrine dans les courgettes sont également constatées dans les plans de surveillance (Anses 2014b). En revanche, la dieldrine et le lindane n’ont pas été détectés dans les aliments d’origine animale de l’EATi, alors que ces POP sont détectés dans 1 à 10% des échantillons de denrées d’origine animale analysés dans le cadre des plans de surveillance nationaux 2011-2012.

Les métabolites des dithiocarbamates, ETU et PTU, ont été recherchés pour la première fois dans le cadre d’une étude de l’alimentation totale, et ne sont pas recherchés dans les plans de

19 Information disponible au 22/09/2015 sur la base de données de la Commission européenne (« EU Pesticides database »)

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surveillance nationaux. Seul l’ETU a été détecté (non quantifié) dans un pot de légumes viande, mais aucun dépassement de VTR n’est identifié.

Ces éléments corroborent de récentes conclusions de l’Agence quant à la nécessité d’améliorer les performances des méthodes analytiques (abaissement des limites de détection) pour la dieldrine et le lindane, afin d’affiner l’estimation de l’exposition pour conclure en termes de risque alimentaire (Anses 2011, 2014b, Nougadère et al. 2014, Nougadère et al. 2012). Pour le PTU, un abaissement des limites de détection est également recommandé afin de pouvoir conclure.

Ces améliorations analytiques devront essentiellement porter sur l’ensemble des aliments théoriquement contributeurs à l’exposition (cf. fiches). Pour le lindane, les contributeurs théoriques sont l’ensemble des aliments contenant des denrées animales. Pour la dieldrine, les denrées animales et les cucurbitacées (courgettes, concombres, etc) sont des contributeurs théoriques. Pour le PTU, il s’agit de l’ensemble des fruits et légumes frais ou transformés avec usages autorisés de propinèbe. Ces compléments permettraient d’affiner l’estimation de l’exposition, et de conclure en termes de risque alimentaire chronique pour les consommateurs, y compris les enfants de moins de trois ans.

4.3 Mise en perspective avec les résultats de l’EAT2 Un plus grand nombre de pesticides et de métabolites a été recherché dans l’EATi (n=469) par rapport à l’EAT2 (n=283), à l’aide de méthodes analytiques mono et multirésidus.

L’EATi se caractérise aussi par une amélioration importante des limites analytiques par rapport à l’EAT2 (Tableaux 3 et 4). Pour l’eau embouteillée et les trois quarts des substances, les limites de quantification (LOQ) sont égales à 0,01 ou 0,02 µg.L-1. Dans tous les cas, elles sont inférieures ou égales à 0,1 µg.L-1. Pour les autres matrices, les limites de détection (LOD) sont généralement comprises entre 0,1 et 1 µg.kg-1, à l’exception de l’amitrole, du glyphosate et du glufosinate et de leurs métabolites dont les LOD peuvent atteindre 10 µg.kg-1 pour certaines matrices difficiles (céréales infantiles). Les LOQ sont quant à elles comprises entre 0,5 et 5 µg.kg-1, à l’exception d’une dizaine de substances pour lesquelles elles peuvent atteindre au maximum, pour certaines matrices, 20 µg.kg-1 (dithiocarbamates) voire 50 µg.kg-1 (glyphosate, glufosinate et leurs métabolites dans les céréales infantiles). Les limites analytiques de l’EATi sont 2 à 10 fois inférieures à celles des plans de surveillance nationaux et de l’EAT2. Cette réduction, calculée a priori et imposée aux laboratoires participants, a permis de réduire les incertitudes et d’être en capacité de conclure en termes de risques pour la majorité des pesticides.

Au-delà d’un meilleur ciblage des aliments contributeurs à analyser selon les LMR et les définitions du résidu pour l’évaluation du risque, une meilleure gestion des résultats non détectés a permis d’affiner l’évaluation de l’exposition pour des SA non détectées mais présentant des dépassements de VTR sous l’hypothèse haute (UB) lors d’un premier calcul : l’amitrole, le carbofuran, le lindane et la dieldrine. Pour estimer l’exposition UB à ces SA, seuls ont été utilisés les résultats d’analyse supérieurs à la limite de détection et les résultats non détectés portant sur les aliments théoriquement contributeurs uniquement. Cette approche plus réaliste sous UB a déjà été mise en œuvre dans le dernier avis de l’Anses relatif à l’actualisation des indicateurs de risque alimentaire à partir des résultats des plans de surveillance (Anses 2014b).

Dans l’EAT2, il n’avait pas été possible de conclure en termes de risque pour 23 SA non détectées et présentant des dépassements de VTR sous UB uniquement, compte tenu d’une incertitude importante liée à des limites analytiques insuffisamment basses au regard de faibles valeurs de VTR. Dans l’EATi, des dépassements de VTR en UB sont identifiés uniquement pour 3 pesticides, ce qui souligne les progrès obtenus suite aux efforts analytiques mis en œuvre dans l’EATi pour estimer le plus finement possible l’exposition, notamment par l’abaissement des limites analytiques.

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Tableau 2 : Fréquences de détection et de quantification globales, par type et catégorie d’aliments

Aliments Total Echantillons avec résidus détectés Echantillons avec résidus quantifiés

Type Catégorie N N % N total de détection(s) N % N total de

quantification(s) Principales substances

quantifiées (n)

Infantiles

Boissons lactées 8 7 88 17 0 0 0 -

Céréales infantiles 17 17 100 56 2 12 2 PBO (2)

Desserts lactés infantiles 6 5 83 6 0 0 0 -

Jus de fruits infantiles 4 4 100 19 3 75 3 Captane (THPI) (2), Carbendazime

Laits de croissance 9 0 0 0 0 0 0 -

Potages, purées 11 11 100 51 1 9 1 Boscalide

Pots fruits 30 30 100 316 22 73 30 Captane (THPI) (22), dodine

(4), acétamipride (2), fludioxonyl, OPP

Pots légumes 27 27 100 109 16 59 20

Métribuzine (9), cyprodinyl (3), boscalide (3), prosulfocarbe (2), tébuconazole (2), difénoconazole

Pots légumes viande ou légumes poisson 45 45 100 170 15 33 17

Tébuconazole (6), métribuzine (5), DDT (2), boscalide, captane, tau-

fluvalinate, trifluraline

Préparations 1er âge 28 0 0 0 0 0 0 -

Préparations 2ème âge 34 1 3 1 0 0 0 -

TOTAL aliments infantiles 219 147 67 745 59 27 73

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Aliments Total Echantillons avec résidus détectés Echantillons avec résidus quantifiés

Type Catégorie N N % N total de détection(s) N % N total de

quantification(s) Principales substances

quantifiées (n)

Courants

Autres boissons chaudes 1 1 100 2 1 100 2 2,4-D et PBO Beurre 1 1 100 2 1 100 1 OPP

Biscuits sucrés ou salés et barres 3 3 100 9 3 100 8

Pyrimiphos-méthyl (3), chlorpyriphos-méthyl (2),

PBO (2), carbendazime (1) Boissons fraîches sans alcool 8 5 63 11 5 63 9 Carbendazime (4), imazalil

(3), 2,4-D, PBO Céréales pour petit déjeuner 2 2 100 7 2 100 6 Glyphosate (2), PBO (2),

pyrimiphos-méthyl et OPP Charcuterie 3 2 67 4 1 33 1 Prosulfocarbe Chocolat 2 1 50 1 0 0 0 -

Compotes et fruits cuits 2 2 100 14 2 100 12

Carbendazime (2), diphénylamine (2),

cyprodynil (2), pyrimicarbe (2), thiabendazole (2),

fludioxonyl, imazalil Eaux 12 3 25 3 3 25 3 Fénuron (3) Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés 2 1 50 1 0 0 0 -

Fromages 4 4 100 4 4 100 4 OPP (4)

Fruits 6 6 100 23 6 100 14

Thiabendazole (4), imazalil (3), pyriméthanil (2), 2,4-D

(2), fenhexamide, prochloraze, propargite

Lait 4 0 0 0 0 0 0 -

Légumes (hors pommes de terre) 11 11 100 28 9 82 18

Cyprodinyl (4), azoxystrobine (2), carbendazime (2), CS2 (2), métalaxyl (2), dieldrine,

lambda-cyhalothrine, linuron, prosulfocarbe, pyriméthanil,

tébuconazole Oeufs et dérivés 2 1 50 1 1 50 1 OPP

Pain et panification sèche 2 2 100 9 2 100 8

Chlorpyriphos-méthyl (2), PBO (2), pyrimiphos-méthyl

(2), OPP, tébuconazole

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Aliments Total Echantillons avec résidus détectés Echantillons avec résidus quantifiés

Type Catégorie N N % N total de détection(s) N % N total de

quantification(s) Principales substances

quantifiées (n) Pâtes 1 1 100 2 1 100 2 PBO, pyrimiphos-méthyl

Plats composés 3 3 100 9 3 100 6 PBO (3), pyrimiphos-méthyl (3)

Poissons 1 1 100 3 1 100 3 Chlorprophame, PBO, pyrimiphos-méthyl

Pommes de terre et apparentés 3 3 100 8 3 100 6

Chlorprophame (3), glufosinate, PBO, pyrimiphos-méthyl

Référence eau 1 0 0 0 0 0 0 - Riz et blé dur ou concassé 2 2 100 4 2 100 4 PBO (2), pyrimiphos-méthyl

(2) Soupes et bouillons 1 1 100 2 1 100 1 Chlorprophame Sucres et dérivés 1 0 0 0 0 0 0 - Ultra-frais laitier 6 3 50 3 1 17 1 OPP Viande 2 0 0 0 0 0 0 -

Viennoiserie 2 2 100 8 2 100 8 Chlorpyriphos-méthyl (2),

OPP (2), PBO (2), pyrimiphos-méthyl (2)

Volaille et gibier 2 0 0 0 0 0 0 - Total aliments courants 90 61 68 158 54 60 118 -

TOTAL 309 208 67 903 113 37 191 - N= Nombre d’échantillons

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Tableau 3 : Résultats d'analyses par pesticide

(Substances pertinentes en gras : prioritaires et/ou détectées)

Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. 2,4,5-T 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 2,4-D (sum) 297 89,7 3 I, C, E 8 2,7 0,4 0,5 4 1,3 1 1 0,01 1,0 2,4-DB (sum) 161 81,2 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 193 77,6 3 I, C, E 35 18,1 0,3 1,0 12 6,2 1 2,5 0,05 1,1

Abamectin 288 91,1 2 I, C, E 0,3 0,5 1 4 0,01 Acephate 295 91,7 2 I, C 0,5 1,0 1 4 Acetamiprid 296 91,8 2 I, C 26 8,8 0,1 0,5 2 0,7 1 4 1,0 Acetochlor 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Acibenzolar-S-methyl (sum) 145 10,7 1 P 0,5 0,5 1 4

Acifluorfen, sodium salt 13 97,7 1 E 0,04

Aclonifen 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Acrinathrin 309 94,8 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Alachlor 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Aldicarb (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Allethrin 13 7,8 1 E 0,05 Alphamethrin 13 7,8 1 E 0,01 Ametryn 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Amidosulfuron 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01 Amitraz (sum) 13 12,8 1 E 0,02 Amitrole (Aminotriazole) 102 97,7 2 L, C, E 0,5 10,0 1 10 0,05

Anthraquinone 13 97,7 1 E 0,01 Atrazine (sum) 309 96,1 3 I, C, E 1 0,3 0,5 0,5 1 4 0,02 Azaconazole 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Azametiphos 13 97,7 1 E 0,01

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Azinphos-ethyl 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Azinphos-methyl 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Azoxystrobin 309 95,0 3 I, C, E 55 17,8 0,1 0,5 2 0,6 1 4 0,01 1,0 Benalaxyl 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Bendiocarb 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Benfluralin (benefin) 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Benfuracarb 13 97,7 1 E 0,05 Benoxacor 13 97,7 1 E 0,01 Bentazon 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Benthiavalicarb 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Bifenox 129 20,2 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,05 Bifenthrin 309 95,9 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 4 0,01 Bioresmethrin 13 97,7 1 E 0,02 Biphenyl 147 21,4 1 P 15 10,2 0,3 1,0 1 4 Bitertanol 301 94,4 3 I, C, E 1 0,3 0,2 1,0 1 4 0,01 Boscalid 305 94,7 3 I, C, E 68 22,3 0,1 1,0 5 1,6 1 4 0,02 1,0 Bromacil 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,02 Bromadiolone 13 97,7 1 E 0,02 Bromophos 13 97,7 1 E 0,02 Bromophos-ethyl 294 93,5 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Bromopropylate 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Bromoxynil (phenol) 189 85,7 3 I, C, E 1,0 1,0 1 2,5 0,01

Bromuconazole 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Bupirimate 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Buprofezin 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Butachlor 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Butocarboxim 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Butralin 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,02 Buturon 13 97,7 1 E 0,01 Cadusafos 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,02

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Captafol 13 97,7 1 E 0,02 Captan (sum) 309 95,0 3 I, C, E 33 10,7 0,4 1,0 25 8,1 1 4 0,02 1,3 Carbaryl 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,1 1,0 1 4 0,02 Carbendazim (sum) 309 95,0 3 I, C, E 42 13,6 0,2 5,0 10 3,2 1 10 0,02 1,0 Carbetamide 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Carbofuran (sum) 309 91,6 3 I, C, E 0,3 0,5 1 4 0,02 Carbophenothion (sum) 13 97,7 1 E 0,01

Carbosulfan 13 97,7 1 E 0,02 Carboxin 135 15,3 1 P 0,5 0,5 1 4 Carfentrazone-ethyl 13 97,7 1 E 0,02 Chinomethionat 67 16,4 2 P, E 0,5 0,5 1 1 0,02 Chlorantraniliprole 141 20,4 1 P 6 4,3 0,1 0,5 1 4 Chlorbromuron 13 97,7 1 E 0,01 Chlorbufam 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Chlordane (sum) 309 96,4 3 I, C, E 0,3 1,0 1 4 0,02 Chlorfenapyr 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Chlorfenvinphos 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Chlorfluazuron 13 97,7 1 E 0,01 Chloridazon 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Chlormephos 13 97,7 1 E 0,01 Chlormequat 13 97,7 1 E 0,02 Chlorobenzilate 148 59,3 1 L, C 0,5 0,5 1 1 Chloroneb 13 67,6 1 E 0,02 Chlorophacinone 13 97,7 1 E 0,01 Chlorothalonil 292 93,9 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Chloroxuron 13 97,7 1 E 0,01 Chlorpropham (sum) 309 89,6 3 I, C, E 8 2,6 0,5 1,0 5 1,6 1 4 0,01 4,3

Chlorpyrifos-ethyl 309 95,0 3 I, C, E 8 2,6 0,3 1,0 1 4 0,01 Chlorpyrifos-methyl 309 95,0 3 I, C, E 8 2,6 0,5 1,0 6 1,9 1 4 0,01 1,0

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Chlorsulfuron 13 97,7 1 E 0,01 Chlorthal-dimethyl 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Chlorthiamide 13 97,7 1 E 0,05 Chlortoluron 309 96,1 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Chlozolinate 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Cinidon-ethyl 306 94,5 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Clethodim 286 89,9 2 I, C 0,5 2,5 1 5 Clofentezine 295 91,7 2 I, C 0,5 1,0 1 4 Clomazone 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Clopyralid 13 97,7 1 E 0,05 Cloquintocet-Mexyl 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,1 Coumaphos 307 94,9 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Coumatetralyl 13 97,7 1 E 0,01 Cyanazine 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Cyazofamid 148 16,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Cycloate 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Cycloxydim 144 15,9 1 P 0,5 0,5 1 4 Cycluron 13 97,7 1 E 0,01 Cyflufenamid 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Cyfluthrin (sum) 309 90,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Cymoxanil 299 94,1 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Cypermethrin (sum) 309 90,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Cyproconazole 304 94,7 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Cyprodinyl 308 94,9 3 I, C, E 47 15,3 0,1 0,5 9 2,9 1 4 0,01 1,0 DDT (sum) 309 96,0 3 I, C, E 5 1,6 0,3 1,0 2 0,6 1 4 0,01 1,0 Deltamethrin 309 95,0 3 I, C, E 7 2,3 0,3 1,0 1 4 0,02 Desmedipham 148 16,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Desmetryne 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Diallate 13 97,7 1 E 0,02 Dicamba 13 97,7 1 E 0,01 Dichlobenil 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Dichlofenthion 13 97,7 1 E 0,02 Dichlofluanid 294 93,5 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,04 Dichlorprop-P 13 97,7 1 E 0,02 Dichlorvos 309 95,0 3 I, C, E 0,5 2,5 1 5 0,03 Diclobutrazol 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Diclofop 161 97,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,02 Dicloran 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Dicrotophos 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Dieldrin (sum) 309 96,4 3 I, C, E 1 0,3 0,3 1,0 1 0,5 1 4 0,02 3,4 Diethofencarb 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Difenoconazole 304 94,8 3 I, C, E 54 17,8 0,1 0,5 1 0,3 1 4 0,01 1,0 Diflubenzuron 309 95,0 3 I, C, E 2 0,6 0,2 0,5 1 4 0,01 Diflufenican 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Dimefuron 13 97,7 1 E 0,02 Dimethachlore 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Dimethenamid-P 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Dimethoate (sum) 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,3 0,5 1 4 0,02 Dimethomorph 309 95,0 3 I, C, E 2 0,6 0,4 0,5 1 4 0,01 Dimoxystrobin 308 89,9 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Diniconazole 307 94,9 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Dinocap 13 97,7 1 E 0,05 Dinoseb 13 97,7 1 E 0,01 Dinotefuran 147 11,1 1 P 0,5 0,5 1 4 Dinoterb 13 97,7 1 E 0,01 Diphenylamine 235 75,6 2 I, C 3 1,3 0,3 1,0 2 0,9 1 4 1,0 Diquat 111 80,9 3 I, C, E 0,3 1,5 1 1,5 0,05 Disulfoton (sum) 306 89,8 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,05 Dithiocarbamates (CS2) 168 83,3 2 P, C 2 1,2 1,0 5,0 2 1,2 3 20 28,5

Diuron (sum) 309 81,6 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 DNOC 13 97,7 1 E 0,01

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Dodine 134 34,4 1 P 28 20,9 0,1 0,5 4 3,0 1 4 1,0 Emamectin benzoate 307 87,4 3 I, C, E 0,3 0,5 1 4 0,02

Endosulfan (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Endrin 309 96,4 3 I, C, E 0,3 1,0 1 4 0,02 EPN 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Epoxiconazole 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,1 1,0 1 4 0,01 EPTC 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Esfenvalerate et fenvalerate (sum) 309 90,0 3 I, C, E 3 1,0 0,4 1,0 1 4 0,04

Ethidimuron 13 97,7 1 E 0,02 Ethiofencarb 160 24,0 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,05 Ethion 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Ethirimol 147 11,1 1 P 0,5 0,5 1 4 Ethofumesate 146 22,6 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Ethoprophos 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Etofenprox 141 9,7 1 P 0,5 0,5 1 4 Etoxazole 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Etrimfos 116 12,3 1 P 0,5 1,0 1 4 ETU (Ethylenethiourea) 74,7 2 I, C 1 0,4 3,0 3,0 6 10

Famoxadone 13 97,7 1 E 0,02 Fenamidone 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Fenamiphos (sum) 296 91,8 2 I, C 0,5 0,5 1 4 Fenarimol 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Fenazaquin 281 92,7 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Fenbuconazole 307 94,8 3 I, C, E 10 3,3 0,1 0,5 1 4 0,01 Fenchlorphos 13 97,7 1 E 0,05 Fenhexamid 285 93,5 3 I, C, E 2 0,7 0,5 0,5 1 0,4 1 4 0,02 4,4 Fenitrothion 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Fenoxaprop-ethyl 13 12,8 1 E 0,01 Fenoxycarb 309 95,0 3 I, C, E 15 4,9 0,1 0,5 1 4 0,01

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page 304 / 372 Septembre 2016

Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Fenpropathrin 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Fenpropidine 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,02 Fenpropimorph 309 95,0 3 I, C, E 10 3,2 0,1 0,5 1 4 0,02 Fenpyroximate 240 89,0 2 I, C 0,5 0,5 1 4 Fensulfothion 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Fenthion (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Fenuron 13 97,7 1 E 3 23,1 3 23,1 0,01 0,02 Fipronil (sum) 303 89,9 3 I, C, E 0,3 0,5 1 4 0,02 Flazasulfuron 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Florasulam 13 97,7 1 E 0,02 Fluazifop-P-butyl (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01

Fluazinam 148 16,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Flucythrinate 148 21,6 1 P 1 0,7 0,5 1,0 1 4 Fludioxonyl 308 94,9 3 I, C, E 10 3,2 0,2 1,0 2 0,6 1 4 0,01 1,0 Flufenacet 299 94,4 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Flufenoxuron 309 94,8 3 I, C, E 12 3,9 0,1 0,5 1 1 0,05 Flumioxazin 293 93,1 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Fluometuron 148 16,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Fluopicolide 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Fluoxastrobine 111 8,9 1 P 0,5 0,5 1 4 Fluquinconazole 265 92,4 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Fluridone 13 97,7 1 E 0,01 Flurochloridone 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,02 Fluroxypyr 13 97,7 1 E 0,01 Fluroxypyr Meptyl (ester) 13 97,7 1 E 0,02

Flurprimidole 13 97,7 1 E 0,02 Flurtamone 13 97,7 1 E 0,01 Flusilazole 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Flutolanil 296 91,8 2 I, C 0,5 1,0 1 4 Flutriafol 307 94,9 3 I, C, E 2 0,7 0,2 1,0 1 4 0,02

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Folpet 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Fomesafen 13 97,7 1 E 0,01 Fonofos 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Formetanate hydrochlorid (sum 147 11,1 1 P 0,5 0,5 1 4

Formothion 13 97,7 1 E 0,02 Fosetyl-Al 13 12,8 1 E 0,1 Fosthiazate 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Furalaxyl 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Furathiocarb 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Glufosinate (sum) 296 92,4 3 I, C, E 1 0,3 1,0 10,0 1 0,3 2 50 0,05 9,8 Glyphosate (sum) 296 92,4 3 I, C, E 2 0,7 3,0 10,0 2 0,7 6 50 0,05 6,0 Halofenozide 139 10,6 1 P 0,5 0,5 1 4 Haloxyfop incl haloxyfop-R (sum) 13 67,6 1 E 0,01

HCH (sum, except gamma-HCH) 95,0 3 I, C, E 0,3 1,0 1 4 0,01

Heptachlor (sum) 309 96,4 3 I, C, E 0,3 1,0 1 4 0,01 Heptenophos 308 94,9 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Hexachlorobenzene (HCB) 309 96,4 3 I, C, E 0,3 1,0 1 4 0,01

Hexaconazole 303 94,8 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Hexaflumuron 13 97,7 1 E 0,01 Hexazinon 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Hexythiazox 303 94,6 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Imazalil 308 94,9 3 I, C, E 18 5,8 0,1 1,0 7 2,3 1 4 0,02 1,0 Imazamethabenz-methyl 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01

Imazaquin 13 97,7 1 E 0,02 Imidacloprid 307 94,8 3 I, C, E 12 3,9 0,1 1,0 1 4 0,01 Indoxacarb (sum) 309 90,0 3 I, C, E 2 0,6 0,2 1,0 1 4 0,02 Iodofenphos 13 97,7 1 E 0,02 Iodosulfuron-methyl 13 97,7 1 E 0,05

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Ioxynil 164 83,8 3 I, C, E 0,5 5,0 1 5 0,01 Iprodione (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Iprovalicarb 260 91,9 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Isazofos 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,04 Isocarbophos 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Isodrine 13 97,7 1 E 0,01 Isofenphos 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Isofenphos-methyl 296 91,8 2 I, C 0,5 1,0 1 4 Isoprocarb 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Isoprothiolane 147 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Isoproturon 309 96,1 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Isoxaben 308 94,9 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Isoxaflutole 309 96,1 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Kresoxim-methyl 308 94,7 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Lambda-Cyhalothrin 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 0,3 1 4 0,01 2,7 Lenacil 151 23,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Lindane (HCH-gamma) 309 96,4 3 I, C, E 0,3 1,0 1 4 0,01

Linuron 308 95,0 3 I, C, E 2 0,6 0,1 0,5 1 0,3 1 4 0,01 1,0 Lufenuron 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Malathion (sum) 309 94,8 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Mandipropamid 309 90,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,05 MCPA-2,4 13 7,8 1 E 0,01 MCPB-2,4 161 78,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01 Mecoprop (sum) 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,02 Mefenacet 13 97,7 1 E 0,04 Mefenpyr 13 97,7 1 E 0,02 Mepanipyrim (sum) 309 87,8 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Mephosfolan 117 8,8 1 P 0,5 1,0 1 4 Mepiquat 13 97,7 1 E 0,02 Mepronil 157 23,8 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Mesosulfuron-methyl 13 97,7 1 E 0,01 Mesotrione 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01 Metabenzthiazuron 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Metaflumizone (sum) 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Metalaxyl M (sum) 309 90,0 3 I, C, E 22 7,1 0,1 0,5 2 0,6 1 4 0,01 1,0 Metaldehyde 13 97,7 1 E 0,02 Metamitron 159 24,0 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Metazachlor 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Metconazole 300 94,5 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Methacrifos 148 16,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Methamidophos 13 97,7 1 E 0,1 Methiocarb (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Methomyl (sum) 309 94,8 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Methoxychlor 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Methoxyfenozide 294 91,2 2 I, C 2 0,7 0,1 1,0 1 4 Methyl isothiocyanate 13 67,6 1 E 0,2

Metobromuron 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Metolachlor (sum) 292 94,5 3 I, C, E 0,5 0,5 1 1 0,02 Metolcarb 148 21,6 1 P 1 0,7 0,1 0,5 1 4 Metosulam 13 97,7 1 E 0,01 Metoxuron 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Metrafenone 309 90,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Metribuzin 308 94,7 3 I, C, E 56 18,2 0,3 1,0 14 4,5 1 4 0,05 1,0 Metsulfuron-methyl 13 97,7 1 E 0,01 Mevinphos 308 94,8 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Molinate 306 94,5 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Monocrotophos 148 16,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Monolinuron 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01 Monuron 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Myclobutanil 309 95,0 3 I, C, E 0,5 5,0 1 10 0,01

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Naled (sum) 13 97,7 1 E 0,04 Napropamide 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Naptalame 13 97,7 1 E 0,02 Neburon 13 97,7 1 E 0,01 Neoquassia 147 11,1 1 P 0,5 0,5 1 4 Nicosulfuron 13 97,7 1 E 0,02 Nitenpyram 116 6,9 1 P 0,5 0,5 1 4 Nitrofen 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Nitrothal-isopropyl 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Norflurazon 13 97,7 1 E 0,01 Nuarimol 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Ofurace 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Oryzalin 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Oxadiargyl 236 72,9 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Oxadiazon 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Oxadixyl 158 23,8 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Oxamyl 309 94,8 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Oxydemeton-methyl (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,3 0,5

Oxyfluorfen 161 55,0 2 P, E 1 0,6 0,4 1,0 1 4 0,01 Paclobutrazol 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Paraquat 13 97,7 1 E 0,05 Parathion 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Parathion-methyl (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01

Penconazole 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,3 0,5 1 4 0,01 Pencycuron 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,05 Pendimethalin 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 4 0,01 Phenmedipham 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Phenthoate 296 91,8 2 I, C 0,5 1,0 1 4 Phorate (sum) 263 76,3 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Phosalone 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,04

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Phosmet (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 5,0 1 10 0,02 Phosphamidon 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Phoxim 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Picloram 169 88,2 3 I, C, E 1,0 2,5 2,5 5 0,02 Picolinafen 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Picoxystrobin 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Piperonyl butoxide 305 94,9 3 I, C, E 51 16,7 0,1 1,0 20 6,6 1 4 0,02 1,0 Pirimicarb (sum) 309 95,0 3 I, C, E 12 3,9 0,5 1,0 2 0,6 1 4 0,01 1,0 Pirimiphos-ethyl 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Pirimiphos-methyl 309 95,0 3 I, C, E 22 7,1 0,2 1,0 16 5,2 0,4 4 0,02 0,4 Pretilachlor 13 97,7 1 E 0,02 Prochloraz 308 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,5 0,5 1 0,3 1 4 0,01 3,6 Procymidone 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 4 0,01 Profenofos 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,04 Profoxydim 300 85,5 3 I, C, E 0,5 5,0 1 10 0,02 Promecarb 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Prometon 13 97,7 1 E 0,01 Prometryn 277 93,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Propachlor 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Propamocarb 295 91,7 2 I, C 6 2,0 0,5 0,5 1 4 Propanil 309 94,8 3 I, C, E 0,3 0,5 Propaquizafop 13 97,7 1 E 0,01 Propargite 294 93,0 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 0,3 1 4 0,02 2,7 Propazine 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Propetamphos 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,04 Propham 148 16,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Propiconazole 302 94,6 3 I, C, E 1 0,3 0,2 0,5 1 4 0,01 Propineb 2 1,0 1 L, C 0,5 0,5 1 1 Propoxur 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Propyzamide 299 94,7 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Prosulfocarbe 309 95,0 3 I, C, E 9 2,9 0,3 1,0 4 1,3 1 4 0,01 1,9

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Prosulfuron 13 97,7 1 E 0,02 Prothioconazole 146 63,4 1 L, C 1,0 1,0 2,5 2,5 Prothioconazole-desthio 148 11,2 1 P 0,5 0,5 1 4

Prothiofos 148 16,2 1 P 0,5 1,0 1 4 PTU (propylene thiouree) 74,7 2 I, C 3,0 3,0 6 10

Pyraclostrobin 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,1 2,5 1 5 0,05 Pyrazophos 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Pyridaben 161 43,1 2 P, E 1 0,6 0,4 1,0 1 4 0,04 Pyridaphenthion 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Pyridate 13 97,7 1 E 0,05 Pyrifenox 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Pyrimethanil 309 95,0 3 I, C, E 13 4,2 0,1 1,0 3 1,0 1 4 0,01 1,0 Pyriproxyfen 161 24,1 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Quassia 147 11,1 1 P 0,5 0,5 1 4 Quinalphos 276 93,4 3 I, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Quinoxyfen 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Quintozene (sum) 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Quizalofop-P (sum) 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Resmethrin 88 12,0 1 P 0,5 1,0 1 4 Rimsulfuron 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,02 Rotenon 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Sebuthylazine 13 97,7 1 E 0,01 Secbuméton 13 97,7 1 E 0,01 Simazine 309 96,1 3 I, C, E 0,3 0,5 S-Metolachlor 13 7,8 1 E 0,02 Spinosad (sum) 307 89,9 3 I, C, E 2 0,7 0,3 0,5 1 4 0,01 Spirodiclofen 309 90,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,02 Spiroxamine 309 95,0 3 I, C, E 0,3 0,5 Sulcotrione 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01 Sulfosulfuron 13 97,7 1 E 0,02

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page 311 / 372 Septembre 2016

Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Sulfotep 13 97,7 1 E 0,01 Tau-Fluvalinate 309 95,0 3 I, C, E 7 2,3 0,3 1,0 1 0,3 1 4 0,01 1,0 Tebuconazole 302 94,6 3 I, C, E 36 11,9 0,1 0,5 10 3,3 1 4 0,01 1,0 Tebufenozid 296 91,8 2 I, C 10 3,4 0,1 0,5 1 4 Tebufenpyrad 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Tebutam (aka butam) 13 97,7 1 E 0,01

Tecnazene 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Teflubenzuron 147 23,3 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Tefluthrin 296 91,8 2 I, C 0,5 1,0 1 4 Temefos 13 97,7 1 E 0,01 Tepraloxydim 309 90,0 3 I, C, E 1,0 1,0 1 4 0,02 Terbacile 13 97,7 1 E 0,02 Terbufos 13 97,7 1 E 0,02 Terbumeton (sum) 13 67,6 1 E 0,01 Terbuthylazine 161 83,7 2 L, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Terbutryn 276 91,6 3 I, C, E 0,5 0,5 1 1 0,01 Tetrachlorvinphos 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,04 Tetraconazole 288 93,9 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Tetradifon 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,1 Tetramethrin 148 11,2 1 P 0,5 1,0 1 4 Thebuthiuron 148 16,2 1 P 0,5 0,5 1 4 Thiabendazole (sum) 309 90,0 3 I, C, E 23 7,4 0,5 1,0 6 1,9 1 4 0,02 1,0

Thiacloprid 296 91,8 2 I, C 22 7,4 0,1 1,0 1 4 Thiamethoxam (sum) 296 91,8 2 I, C 4 1,4 0,3 0,5 1 1

Thiazafluron 13 97,7 1 E 0,01 Thifensulfuron-methyl 13 97,7 1 E 0,1

Thiometon 13 97,7 1 E 0,1 Thiram 2 5,9 1 L, C 0,5 0,5 1 1 Toclofos methyl 296 91,8 2 I, C 0,5 1,0 1 4

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Substance

Analyses Détections Quantifications

N analysés Taux de

couverture moyen (%) (3)

Nb labo. Types

d'aliments analysés (4)

N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

LOQ* eaux

Valeurs* quantifiées

min. Tolfenpyrad 148 21,6 1 P 1 0,7 0,2 0,5 1 4 Tolylfluanide 285 91,8 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,04 Tralomethrin 13 97,7 1 E 0,02 Triadimenol (sum) 309 95,0 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 4 0,01 Tri-allate 161 24,1 2 P, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Triasulfuron 105 19,6 2 P, E 0,5 0,5 1 4 0,01 Triazophos 309 95,0 3 I, C, E 0,5 0,5 1 4 0,02 Tribenuron 13 97,7 1 E 0,02 Trichlorfon 13 97,7 1 E 0,1 Triclopyr 161 83,7 2 L, C, E 1,0 1,0 2,5 2,5 0,01 Tricyclazole 147 27,9 1 P 6 4,1 0,3 0,5 1 4 Trifloxystrobin 309 95,0 3 I, C, E 10 3,2 0,1 1,0 1 4 0,01 Triflumizole 148 23,3 1 P 1 0,7 0,1 0,5 1 4 Triflumuron 309 95,0 3 I, C, E 0,5 1,0 1 4 0,01 Trifluralin 309 95,5 3 I, C, E 1 0,3 0,5 1,0 1 0,3 1 4 0,01 1,0 Triforine 146 16,0 1 P 0,5 1,0 1 4 Trinexapac-Ethyl 13 97,7 1 E 0,01 Triticonazole 309 95,0 3 I, C, E 0,3 0,5 1 4 0,02 Vamidothion 148 64,2 1 L, C 1,0 1,0 2,5 2,5 Zoxamide 138 22,7 2 P, E 0,3 0,5 1 4 0,03

* En µg/kg N= Nombre d’échantillons, LOD= Limite de détection, LOQ= Limites de quantification

(1) AC : acaricide ; FU : fongicide ; HB : herbicide ; IN : insecticide ; PG : régulateur de croissance ; NE: nématicide ; PA: activateur de plante ; RE: répulsif ; RO : rodenticide ; SYN : synergiste; PHYT : phytoprotecteur ; MO : molluscicide ; DE : dessicant

(2) Statut selon le règlement (CE) n°1107/2009. A : substance active approuvée ; NA : non approuvée ; C : en cours d'évaluation ; NP : pas un produit de protection des plantes. Mise à jour au 01/09/2015.

(3) Couverture moyenne du régime théoriquement contributeur (RTC) (4) I : aliments infantiles ; C : aliments courants ; E : eaux embouteillées ; P : aliments infantiles (hors laits de croissance et préparations infantiles) ; L : laits de croissance et

préparations infantiles uniquement

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Tableau 4 : Résultats d'analyse par couple catégorie d'aliments-pesticide présentant au moins une détection (substances prioritaires en gras)

Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Infantile

Boissons lactées

Biphenyl 8 7 88 0,31 0,50 1 1 0,32 0,9 Boscalid 8 1 13 0,15 0,50 1 1 0,02 0,6 Chlorpyrifos-ethyl 8 1 13 0,39 0,50 1 1 0,05 0,6 Difenoconazole 8 1 13 0,14 0,50 1 1 0,02 0,6 Dodine 8 1 13 0,10 0,50 1 1 0,01 0,6 Fenbuconazole 8 2 25 0,13 0,50 1 1 0,03 0,6 Piperonyl butoxide 8 2 25 0,11 0,50 1 1 0,03 0,6 Tebuconazole 8 2 25 0,17 0,50 1 1 0,04 0,6

Céréales infantiles

2,4-D (sum) 8 4 50 0,03 0,50 1 1 0,02 0,8 Azoxystrobin 17 2 12 0,06 0,50 4 4 0,01 0,9 Boscalid 15 5 33 0,01 0,50 4 4 0,02 1,7 Captan (sum) 17 3 18 0,04 1,00 4 4 0,01 1,5 Difenoconazole 13 3 23 0,01 0,50 4 4 0,02 1,3 Flutriafol 17 1 6 0,04 0,50 4 4 0,00 0,7 Imidacloprid 17 1 6 0,04 0,50 4 4 0,00 0,7 Metalaxyl M (sum) 17 1 6 0,03 0,50 4 4 0,00 0,7 Pendimethalin 17 1 6 0,08 1,00 4 4 0,00 1,2 Piperonyl butoxide 13 12 92 0,06 0,50 2 15 4 4 4,0 4,4 0,21 3,2 Pirimiphos-methyl 17 6 35 0,08 1,00 4 4 0,15 2,1 Spinosad (sum) 17 1 6 0,02 0,50 4 4 0,00 1,4 Tebuconazole 12 11 92 0,02 0,50 4 4 0,06 3,7 Tricyclazole 17 5 29 0,02 0,50 4 4 0,01 1,5

Desserts lactés infantiles

Atrazine (sum) 6 1 17 0,50 0,50 1 1 0,37 1,1 Biphenyl 6 2 33 0,45 0,50 1 1 0,15 0,7 Captan (sum) 6 2 33 0,50 0,50 1 1 0,17 0,7 Flufenoxuron (sum) 6 1 17 0,14 0,50 1 1 0,02 0,6

Jus de fruits infantiles

Captan (sum) 4 3 75 0,50 0,50 2 50 1 1 1,3 2,8 1,14 1,4 Carbendazim (sum) 4 3 75 0,50 0,50 1 25 1 1 1,0 2,0 0,60 1,3 Difenoconazole 4 3 75 0,15 0,50 1 1 0,19 0,9 Dimethoate (sum) 4 1 25 0,50 0,50 1 1 0,05 2,0 Imazalil 4 1 25 0,13 0,50 1 1 0,03 0,6 Imidacloprid 4 1 25 0,28 0,50 1 1 0,07 0,6 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 4 2 50 0,32 0,50 1 1 0,18 0,8

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Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Infantile

Jus de fruits infantiles (suite)

Piperonyl butoxide 4 1 25 0,14 0,50 1 1 0,04 0,6 Pyrimethanil 4 1 25 0,23 0,50 1 1 0,06 0,6 Thiabendazole (sum) 4 1 25 0,50 0,50 1 1 0,04 1,1 Thiacloprid 4 2 50 0,11 0,50 1 1 0,06 0,8

Potages, purées

Azoxystrobin 11 9 82 0,10 0,50 1 1 0,12 0,9 Bifenthrin 11 1 9 0,50 0,50 1 1 0,05 0,5 Boscalid 11 8 73 0,21 0,50 1 9 1 1 1,4 1,4 0,34 0,9 Captan (sum) 11 1 9 0,37 0,50 1 1 0,03 0,5 Cyprodinyl 11 1 9 0,50 0,50 1 1 0,05 0,5 Deltamethrin 11 5 45 0,30 0,50 1 1 0,17 0,7 Difenoconazole 11 7 64 0,14 0,50 1 1 0,12 0,8 Dimethomorph 11 1 9 0,50 0,50 1 1 0,05 0,5 Epoxiconazole 11 1 9 0,12 0,50 1 1 0,01 0,5 Fenvalerate (sum) 11 2 18 0,35 0,50 1 1 0,06 0,6 Linuron 11 1 9 0,12 0,50 1 1 0,01 0,5 Metalaxyl M (sum) 11 1 9 0,12 0,50 1 1 0,01 0,5 Metribuzin 11 5 45 0,35 0,50 1 1 0,21 0,7 Piperonyl butoxide 11 2 18 0,13 0,50 1 1 0,06 0,6 Propamocarb 10 2 20 0,50 0,50 1 1 0,10 0,6 Tau-Fluvalinate 11 1 9 0,32 0,50 1 1 0,03 0,5 Tebuconazole 11 3 27 0,19 0,50 1 1 0,09 0,6

Pots fruits

Acetamiprid 30 26 87 0,11 0,50 2 7 1 1 1,0 1,2 0,33 0,9 Azoxystrobin 30 1 3 0,50 0,50 1 1 0,02 0,5 Biphenyl 30 2 7 0,35 0,50 1 1 0,03 0,5 Bitertanol 30 1 3 0,18 0,50 1 1 0,01 0,5 Boscalid 28 1 4 0,50 0,50 1 1 0,02 0,5 Captan (sum) 30 22 73 0,50 0,50 22 73 1 1 2,2 10,0 7,05 7,8 Carbaryl 30 1 3 0,14 0,50 1 1 0,00 0,5 Carbendazim (sum) 30 26 87 0,25 0,50 1 1 0,27 1,1 Chlorantraniliprole 30 6 20 0,11 0,50 1 1 0,05 0,6 Chlorpyrifos-ethyl 30 3 10 0,31 0,50 1 1 0,04 0,6 Cyprodinyl 29 23 79 0,12 0,50 1 1 0,23 0,9 Difenoconazole 30 19 63 0,13 0,50 1 1 0,12 0,8 Diflubenzuron 30 2 7 0,21 0,50 1 1 0,01 0,5 Diphenylamine 30 1 3 0,33 0,50 1 1 0,01 0,5 Dodine 30 27 90 0,16 0,50 4 13 1 1 1,0 1,6 0,50 1,0 Fenbuconazole 28 8 29 0,10 0,50 1 1 0,05 0,6 Fenhexamid 30 1 3 0,50 0,50 1 1 0,02 0,5 Fenoxycarb 30 15 50 0,10 0,50 1 1 0,12 0,8

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Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Infantile

Pots fruits (suite)

Fenpropimorph 30 9 30 0,12 0,50 1 1 0,09 0,7 Fludioxonyl 30 2 7 0,24 0,50 1 3 1 1 1,0 2,0 0,07 0,6 Flufenoxuron (sum) 30 11 37 0,50 0,50 1 1 0,09 2,2 Flutriafol 30 1 3 0,16 0,50 1 1 0,01 0,5 Imazalil 30 7 23 0,12 0,50 1 1 0,04 0,6 Imidacloprid 28 1 4 0,16 0,50 1 1 0,01 0,5 Methoxyfenozide 30 2 7 0,10 0,50 1 1 0,01 0,5 Metolcarb 30 1 3 0,11 0,50 1 1 0,00 0,5 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 28 12 43 0,31 0,50 1 4 1 1 1,1 1,1 0,21 0,7

Penconazole 30 1 3 0,28 0,50 1 1 0,01 0,5 Piperonyl butoxide 30 2 7 0,16 0,50 1 1 0,01 0,5 Pirimicarb (sum) 30 7 23 0,50 0,50 1 1 0,04 1,1 Pyraclostrobin 30 1 3 0,14 0,50 1 1 0,00 0,5 Pyridaben 30 1 3 0,42 0,50 1 1 0,01 0,5 Pyrimethanil 30 2 7 0,12 0,50 1 1 0,02 0,5 Spinosad (sum) 29 1 3 0,50 0,50 1 1 0,03 1,0 Tau-Fluvalinate 30 2 7 0,38 0,50 1 1 0,03 0,5 Tebuconazole 28 6 21 0,11 0,50 1 1 0,05 0,6 Tebufenozid 30 10 33 0,11 0,50 1 1 0,09 0,7 Thiabendazole (sum) 30 15 50 0,50 0,50 1 1 0,11 1,3 Thiacloprid 30 20 67 0,13 0,50 1 1 0,17 0,8 Thiametoxam (sum) 30 4 13 0,31 0,50 1 1 0,04 1,1 Tolfenpyrad 30 1 3 0,17 0,50 1 1 0,01 0,5 Triadimenol (sum) 30 1 3 0,50 0,50 1 1 0,01 1,0 Trifloxystrobin 30 10 33 0,11 0,50 1 1 0,04 0,7 Triflumizole 30 1 3 0,14 0,50 1 1 0,00 0,5

Pots légumes

Azoxystrobin 27 17 63 0,11 0,50 1 1 0,18 0,8 Biphenyl 26 3 12 0,32 0,50 1 1 0,05 0,6 Boscalid 27 21 78 0,10 0,50 3 11 1 1 1,0 1,2 0,34 0,9 Captan (sum) 27 1 4 0,50 0,50 1 1 0,04 1,5 Chlorpyrifos-ethyl 27 2 7 0,50 0,50 1 1 0,04 0,5 Cyprodinyl 27 8 30 0,11 0,50 3 11 1 1 1,0 1,8 0,22 0,7 Difenoconazole 27 10 37 0,13 0,50 1 4 1 1 1,0 1,3 0,16 0,7 Dimethomorph 27 1 4 0,39 0,50 1 1 0,01 0,5 Fludioxonyl 27 3 11 0,25 0,50 1 1 0,04 0,6 Metalaxyl M (sum) 27 11 41 0,10 0,50 1 1 0,08 0,7 Metribuzin 26 15 58 0,38 0,50 9 35 1 1 1,0 2,3 0,61 0,9 Piperonyl butoxide 27 3 11 0,11 0,50 1 1 0,02 0,6

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Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Infantile

Pots légumes (suite)

Propamocarb 27 2 7 0,50 0,50 1 1 0,04 0,5 Prosulfocarbe 27 6 22 0,26 0,50 2 7 1 1 1,9 1,9 0,20 0,7 Pyrimethanil 27 4 15 0,43 0,50 1 1 0,07 0,6 Tebuconazole 27 2 7 0,50 0,50 2 7 1 1 2,1 2,9 0,18 0,6

Pots légumes viande ou légumes poisson

Azoxystrobin 45 22 49 0,10 0,50 1 1 0,11 0,7 Biphenyl 45 1 2 0,36 0,50 1 1 0,01 0,5 Boscalid 45 32 71 0,10 0,50 1 2 1 1 1,0 1,1 0,24 0,9 Captan (sum) 45 1 2 0,50 0,50 1 2 1 1 6,5 6,5 0,29 1,4 Cyprodinyl 45 9 20 0,10 0,50 1 1 0,07 0,6 DDT (sum) 45 4 9 0,32 0,50 2 4 1 1 1,0 1,7 0,10 1,1 Deltamethrin 45 2 4 0,43 0,50 1 1 0,02 0,5 Difenoconazole 44 11 25 0,11 0,50 1 1 0,05 0,6 ETU (Ethylenethiourea) 45 1 2 3,00 3,00 10 10 0,07 3,2

Fenvalerate (sum) 45 1 2 0,50 0,50 1 1 0,01 0,5 Flucythrinate 45 1 2 0,50 0,50 1 1 0,01 0,5 Fludioxonyl 44 4 9 0,18 0,50 1 1 0,02 0,5 Imidacloprid 45 9 20 0,10 0,50 1 1 0,03 0,6 Indoxacarb (sum) 45 2 4 0,16 0,50 1 1 0,01 0,5 Metalaxyl M (sum) 45 7 16 0,11 0,50 1 1 0,03 0,6 Metribuzin 45 36 80 0,31 0,50 5 11 1 1 1,0 1,5 0,45 0,9 Oxyfluorfen 45 1 2 0,35 0,50 1 1 0,01 0,5 Piperonyl butoxide 45 7 16 0,10 0,50 1 1 0,04 0,6 Propamocarb 45 2 4 0,50 0,50 1 1 0,02 0,5 Propiconazole 38 1 3 0,16 0,50 1 1 0,00 0,5 Pyrimethanil 45 2 4 0,32 0,50 1 1 0,02 0,5 Tau-Fluvalinate 45 4 9 0,47 0,50 1 2 1 1 1,0 1,7 0,07 0,6 Tebuconazole 45 8 18 0,18 0,50 6 13 1 1 1,0 2,7 0,21 0,7 Tricyclazole 45 1 2 0,50 0,50 1 1 0,01 0,5 Trifluralin 45 1 2 0,50 0,50 1 2 1 1 1,4 1,4 0,03 0,5

Préparations 2ème âge

2-Phenylphenol (OPP) (sum) 34 1 3 1,00 1,00 2,5 2,5 0,03 1,0

Courant

Autres boissons chaudes

2,4-D (sum) 1 1 100 0,50 0,50 1 100 1 1 3,2 3,2 0,13 0,1 Piperonyl butoxide 1 1 100 1,00 1,00 1 100 2,5 2,5 2,5 2,5 0,10 0,1

Beurre

2-Phenylphenol (OPP) (sum) 1 1 100 1,00 1,00 1 100 2,5 2,5 29,0 29,0 29,00 29,0

Piperonyl butoxide 1 1 100 0,97 0,97 2,5 2,5 0,97 2,5

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page 317 / 372 Septembre 2016

Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Courant

Biscuits sucrés ou salés et barres

Carbendazim (sum) 3 1 33 5,00 5,00 1 33 1 1 4,3 4,3 1,43 3,0 Chlorpyrifos-methyl 3 2 67 1,00 1,00 2 67 2,5 2,5 4,1 11,9 5,33 5,7 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 3 1 33 1,00 1,00 2,5 2,5 0,33 1,5

Piperonyl butoxide 3 2 67 1,00 1,00 2 67 2,5 2,5 3,4 13,0 5,46 5,8 Pirimiphos-methyl 3 3 100 0,50 0,50 3 100 1 1 2,9 77,9 33,27 33,3

Boissons fraîches sans alcool

2,4-D (sum) 8 1 13 0,50 0,50 1 13 1 1 1,2 1,2 0,15 0,6 Carbendazim (sum) 8 4 50 5,00 5,00 4 50 1 1 1,0 3,6 1,14 2,6 Imazalil 8 3 38 1,00 1,00 3 38 2,5 2,5 4,5 18,0 3,74 4,4 Piperonyl butoxide 8 1 13 1,00 1,00 1 13 2,5 2,5 2,9 2,9 0,36 1,2 Pirimicarb (sum) 8 1 13 1,00 1,00 2,5 2,5 0,13 2,2 Tebuconazole 8 1 13 0,50 0,50 1 1 0,06 0,6

Charcuterie

2-Phenylphenol (OPP) (sum) 3 1 33 1,00 1,00 2,5 2,5 0,33 1,5

Piperonyl butoxide 3 2 67 0,77 1,00 2,5 2,5 0,59 2,0 Prosulfocarbe 3 1 33 1,00 1,00 1 33 2,5 2,5 3,4 3,4 1,13 1,8

Chocolat Piperonyl butoxide 2 1 50 1,00 1,00 2,5 2,5 0,50 1,8

Compotes et fruits cuits

Carbendazim (sum) 2 2 100 5,00 5,00 2 100 1 1 3,1 4,3 3,70 5,0 Chlorpyrifos-ethyl 2 1 50 1,00 1,00 2,5 2,5 0,50 1,8 Cyprodinyl 2 2 100 0,50 0,50 2 100 1 1 1,4 1,6 1,50 1,5 Diphenylamine 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 11,0 22,9 16,95 17,0 Fludioxonyl 2 1 50 1,00 1,00 1 50 2,5 2,5 6,2 6,2 3,10 3,6 Imazalil 2 2 100 1,00 1,00 1 50 2,5 2,5 5,1 5,1 3,05 3,8 Pirimicarb (sum) 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 4,1 7,2 5,65 6,7 Thiabendazole (sum) 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 12,0 15,0 13,50 14,5

Céréales pour petit déjeuner

Chlorpyrifos-methyl 2 1 50 0,70 1,00 2,5 2,5 0,35 1,8 Glyphosate (sum) 2 2 100 3,00 3,00 2 100 6 10 6,0 34,0 20,00 24,5 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 2 1 50 1,00 1,00 1 50 1 1 1,1 1,1 0,57 1,1

Piperonyl butoxide 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 112,3 137,2 124,73 124,7 Pirimiphos-methyl 2 1 50 0,50 0,50 1 50 1 1 23,5 23,5 11,75 12,0

Eaux Fenuron 12 3 25 0,01 0,01 3 25 0,01 0,01 0,02 0,06 0,01 0,0 Entremets, crèmes desserts et laits gélifiés

2-Phenylphenol (OPP) (sum) 2 1 50 1,00 1,00 2,5 2,5 0,50 1,8

Fromages

2-Phenylphenol (OPP) (sum)

4 4 100 1,00 1,00 4 100 2,5 2,5 5,9 8,1 7,23 7,2

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page 318 / 372 Septembre 2016

Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Courant

Fruits

2,4-D (sum) 6 2 33 0,50 0,50 2 33 1 1 1,0 4,4 0,90 1,2 Carbendazim (sum) 6 2 33 5,00 5,00 10 10 0,17 1,9 Chlorpyrifos-ethyl 6 1 17 1,00 1,00 2,5 2,5 0,17 1,3 Fenhexamid 6 1 17 0,50 0,50 1 17 1 1 4,4 4,4 0,73 1,2 Fenpropimorph 6 1 17 0,50 0,50 1 1 0,08 0,6 Imazalil 6 5 83 1,00 1,00 3 50 2,5 2,5 2,5 133,0 31,15 31,8 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 6 1 17 1,00 1,00 2,5 2,5 0,17 2,1

Pirimicarb (sum) 6 1 17 1,00 1,00 2,5 2,5 0,17 2,3 Prochloraz (sum) 6 1 17 0,50 0,50 1 17 1 1 3,6 3,6 0,59 2,0 Propargite 6 1 17 0,50 0,50 1 17 1 1 2,7 2,7 0,45 0,9 Pyrimethanil 6 2 33 1,00 1,00 2 33 2,5 2,5 19,9 26,8 7,78 8,5 Thiabendazole (sum) 6 5 83 1,00 1,00 4 67 2,5 2,5 2,5 73,0 18,67 20,1

Légumes (hors pommes de terre)

Azoxystrobin 11 3 27 0,50 0,50 2 18 1 1 1,0 6,1 0,69 1,1 Carbendazim (sum) 11 4 36 5,00 5,00 2 18 1 1 1,2 4,8 0,64 2,3 Chlorpropham (sum) 11 2 18 0,94 1,00 2,5 2,5 0,18 1,3 Cyprodinyl 11 4 36 0,50 0,50 4 36 1 1 1,0 18,0 2,12 2,4 DDT (sum) 11 1 9 0,50 0,50 1 1 0,05 1,1 Dieldrin (sum) 11 1 9 0,30 0,30 1 9 1 1 3,4 3,4 0,31 0,9 Dithiocarbamates 11 2 18 1,00 1,00 2 18 3 3 28,5 121,5 13,64 14,5 Lambda-Cyhalothrin 11 1 9 1,00 1,00 1 9 2,5 2,5 2,7 2,7 0,25 1,2 Linuron 11 1 9 0,50 0,50 1 9 1 1 1,0 1,0 0,09 0,5 Metalaxyl M (sum) 11 2 18 0,50 0,50 2 18 1 1 1,2 2,4 0,33 0,7 Pirimicarb (sum) 11 1 9 1,00 1,00 2,5 2,5 0,19 2,3 Procymidone 11 1 9 1,00 1,00 2,5 2,5 0,09 1,1 Prosulfocarbe 11 2 18 1,00 1,00 1 9 2,5 2,5 5,5 5,5 0,59 1,5 Pyrimethanil 11 2 18 1,00 1,00 1 9 2,5 2,5 3,4 3,4 0,4 1,4 Tebuconazole 11 1 9 0,50 0,50 1 9 1 1 11,2 11,2 1,0 1,5

Oeufs et dérivés 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 2 1 50 1,00 1,00 1 50 2,5 2,5 3,1 3,1 1,6 2,1

Pain et panification sèche

Chlorpyrifos-methyl 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 3,9 4,1 4,0 4,0 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 2 2 100 1,00 1,00 1 50 2,5 2,5 2,5 3,0 2,0 2,8

Piperonyl butoxide 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 55,7 67,6 61,6 61,6 Pirimiphos-methyl 2 2 100 0,50 0,50 2 100 1 1 17,0 22,0 19,5 19,5 Tebuconazole 2 1 50 0,50 0,50 1 50 1 1 1,1 1,1 0,6 0,8

Plats composés Chlorpropham (sum) 3 1 33 1,00 1,00 2,5 2,5 0,3 1,5 Chlorpyrifos-methyl 3 1 33 1,00 1,00 2,5 2,5 0,3 1,5

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Aliments Substance N

analyses

Détections Quantifications Moyennes*

Type Catégorie N % LOD* min.

LOD* max. N % LOQ*

min. LOQ* max.

Valeur* min.

Valeur* max. LB UB

Courant

Plats composés (suite)

2-Phenylphenol (OPP) (sum) 3 1 33 1,00 1,00 2,5 2,5 0,3 1,5

Piperonyl butoxide 3 3 100 1,00 1,00 3 100 2,5 2,5 18,0 41,0 30,7 30,7 Pirimiphos-methyl 3 3 100 0,20 0,70 3 100 0,4 1,4 4,0 7,7 6,0 6,0

Poissons Chlorpropham (sum) 1 1 100 1,00 1,00 1 100 2,5 2,5 4,3 4,3 4,3 4,3 Piperonyl butoxide 1 1 100 1,00 1,00 1 100 2,5 2,5 4,1 4,1 4,1 4,1 Pirimiphos-methyl 1 1 100 0,40 0,40 1 100 0,8 0,8 1,6 1,6 1,6 1,6

Pommes de terre et apparentés

Azoxystrobin 3 1 33 0,50 0,50 1 1 0,2 0,7 Chlorpropham (sum) 3 3 100 1,00 1,00 3 100 2,5 2,5 91,0 594,0 259,3 259,3 Glufosinate (sum) 3 1 33 1,00 1,00 1 33 2 3 9,8 9,8 3,3 3,9 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 3 1 33 1,00 1,00 2,5 2,5 0,3 1,5

Piperonyl butoxide 3 1 33 1,00 1,00 1 33 2,5 2,5 5,7 5,7 1,9 2,6 Pirimiphos-methyl 3 1 33 0,50 0,50 1 33 1 1 1,5 1,5 0,5 0,8

Pâtes Piperonyl butoxide 1 1 100 1,00 1,00 1 100 2,5 2,5 18,0 18,0 18,0 18,0 Pirimiphos-methyl 1 1 100 0,50 0,50 1 100 1 1 14,0 14,0 14,0 14,0

Riz et blé dur ou concassé

Piperonyl butoxide 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 8,6 125,0 66,8 66,8 Pirimiphos-methyl 2 2 100 0,50 0,50 2 100 1 1 8,8 31,0 19,9 19,9

Soupes et bouillons

Chlorpropham (sum) 1 1 100 1,00 1,00 1 100 2,5 2,5 17,8 17,8 17,8 17,8 Tebuconazole 1 1 100 0,50 0,50 1 1 0,5 1,0

Ultra-frais laitier 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 6 3 50 1,00 1,00 1 17 2,5 2,5 13,0 13,0 2,5 3,5

Viennoiserie

Chlorpyrifos-methyl 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 16,4 20,0 18,2 18,2 2-Phenylphenol (OPP) (sum) 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 5,0 14,0 9,5 9,5

Piperonyl butoxide 2 2 100 1,00 1,00 2 100 2,5 2,5 71,6 117,3 94,4 94,4 Pirimiphos-methyl 2 2 100 0,50 0,50 2 100 1 1 22,0 47,5 34,8 34,8

N :Nombre d’échantilons, LOD :Limite de détection, LOQ :Limite de quantification LB : hypothèse basse (lower-bound) ; UB : hypothèse haute (upper-bound)

* en µg.kg-1

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Tableau 5 : Valeurs d’exposition alimentaire et pourcentages de dépassement de VTR pour les 298 substances actives évaluées et par classe d’âge (substances pertinentes en gras : prioritaires et/ou détectées)

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

2,4,5-T 1 à 4 mois 10 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 2,4-D (sum) 1 à 4 mois 50 4,1E-05 0 0,083 0,106 99,5 89,7 5 à 6 mois 1,7E-04 0,001 0,064 0,080 96,7 89,7 7 à 12 mois 5,3E-04 0,001 0,055 0,069 94,5 89,7 13 à 36 mois 5,6E-03 0,018 0,043 0,062 86,3 89,7 2,4-DB (sum) 1 à 4 mois 20 0 0 0,081 0,104 98,6 81,2 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 86,1 81,2 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 74,4 81,2 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 79,6 81,2 2-Phenylphenol (OPP) 1 à 4 mois 400 5,2E-04 0,001 0,164 0,209 95,6 77,6 5 à 6 mois 7,3E-03 0,016 0,113 0,158 78,3 77,6 7 à 12 mois 1,4E-02 0,029 0,099 0,145 71,0 77,6 13 à 36 mois 2,7E-02 0,049 0,104 0,146 76,2 77,6 Abamectin (sum) 1 à 4 mois 2,5 0 0 0,042 0,113 85,4 91,1 5 à 6 mois 0 0 0,042 0,083 89,2 91,1 7 à 12 mois 0 0 0,050 0,073 89,8 91,1 13 à 36 mois 0 0 0,045 0,060 91,8 91,1 Acephate 1 à 4 mois 30 0 0 0,069 0,188 86,8 91,7 5 à 6 mois 0 0 0,062 0,133 92,2 91,7 7 à 12 mois 0 0 0,072 0,110 91,2 91,7 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,0 91,7 Acetamiprid 1 à 4 mois 25 3,4E-04 0,001 0,036 0,094 86,8 91,8 5 à 6 mois 2,5E-03 0,006 0,042 0,078 92,2 91,8 7 à 12 mois 2,8E-03 0,007 0,048 0,066 91,6 91,8 13 à 36 mois 5,0E-04 0,002 0,039 0,056 92,0 91,8 Acifluorfen, sodium salt 1 à 4 mois 13 0 0 4,27E-05 8,03E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 7,59E-05 1,85E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,63E-04 4,32E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 3,46E-04 6,60E-04 97,3 97,7 Acrinathrin 1 à 4 mois 10 0 0 0,165 0,212 99,0 94,8 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,4 94,8 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,4 94,8 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,7 94,8

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 321 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Alachlor 1 à 4 mois 2,5 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,3E-08 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 5,4E-08 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Aldicarb (sum) 1 à 4 mois 3 0 0 0,456 0,590 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,303 0,404 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,241 0,322 95,7 95,0 13 à 36 mois 8,7E-10 0 0,198 0,267 93,8 95,0 Ametryn 1 à 4 mois 9 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Amidosulfuron 1 à 4 mois 200 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 1,3E-06 0 0,068 0,094 86,3 83,7 Amitrole (Aminotriazole) 1 à 4 mois 1 0 0 0,079 0,103 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 0,042 0,069 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 0,024 0,042 99,4 97,7 13 à 36 mois 3,1E-07 0 0,006 0,018 97,3 97,7 Atrazine (sum) 1 à 4 mois 20 6,8E-05 0 0,327 0,425 100,0 96,1 5 à 6 mois 7,5E-04 0 0,214 0,288 98,6 96,1 7 à 12 mois 5,2E-04 9,3E-06 0,168 0,229 97,3 96,1 13 à 36 mois 3,4E-04 0,001 0,142 0,191 94,9 96,1 Azaconazole 1 à 4 mois 40 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Azametiphos 1 à 4 mois 3 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,15E-05 1,08E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,08E-04 2,65E-04 97,3 97,7 Azinphos-ethyl 1 à 4 mois 2 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,7 95,0

13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Azinphos-methyl 1 à 4 mois 5 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 322 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Azinphos-methyl (suite) 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Azoxystrobin 1 à 4 mois 200 2,5E-04 1,2E-04 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 3,3E-03 0,008 0,070 0,088 97,6 95,0 7 à 12 mois 4,8E-03 0,010 0,063 0,082 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,1E-03 0,008 0,042 0,059 93,8 95,0 Benalaxyl 1 à 4 mois 40 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Benfluralin (benefin) 1 à 4 mois 5 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Benfuracarb 1 à 4 mois 10 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 7,78E-05 2,16E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,82E-04 4,21E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 3,99E-04 8,20E-04 97,3 97,7 Benoxacor 1 à 4 mois 4 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,67E-05 4,61E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 3,99E-05 1,08E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,82E-04 5,24E-04 97,3 97,7 Bentazon 1 à 4 mois 100 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 1,6E-07 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 8,4E-08 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 2,4E-05 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Bifenthrin 1 à 4 mois 15 0 0 0,165 0,212 100,0 95,9 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 98,9 95,9 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 97,3 95,9 13 à 36 mois 3,8E-05 0 0,073 0,097 94,6 95,9 Bioresmethrin 1 à 4 mois 30 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,76E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 9,46E-05 2,16E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 3,50E-04 8,36E-04 97,3 97,7 Biphenyl 1 à 4 mois 500 5,8E-04 0 NC* 0,003 0,007 NC* 42,5 21,4 5 à 6 mois 2,7E-03 0,009 NC* 0,019 0,036 NC* 63,4 21,4 7 à 12 mois 2,3E-03 0,007 NC* 0,021 0,042 NC* 51,3 21,4 13 à 36 mois 5,1E-04 0,002 NC* 0,005 0,015 NC* 9,4 21,4

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 323 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Bitertanol 1 à 4 mois 3 1,4E-05 0 0,165 0,212 99,7 94,4 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,1 94,4 7 à 12 mois 1,0E-05 0 0,092 0,118 95,4 94,4 13 à 36 mois 7,0E-11 0 0,072 0,097 93,0 94,4 Boscalid 1 à 4 mois 40 4,1E-04 0 0,165 0,212 99,6 94,7 5 à 6 mois 4,6E-03 0,012 0,120 0,152 97,2 94,7 7 à 12 mois 4,8E-03 0,011 0,100 0,127 95,2 94,7 13 à 36 mois 1,4E-03 0,005 0,075 0,102 93,6 94,7 Bromacil 1 à 4 mois 100 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 1,3E-09 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 5,4E-07 0 0,069 0,094 86,3 83,7 Bromadiolone 1 à 4 mois (*) 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,55E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 8,50E-05 2,16E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 6,0E-08 0 2,20E-04 5,34E-04 97,3 97,7 Bromophos 1 à 4 mois 40 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,38E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,96E-05 2,27E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,11E-04 4,04E-04 97,3 97,7 Bromophos-ethyl 1 à 4 mois 3 0 0 0,084 0,106 99,4 93,5 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,079 96,0 93,5 7 à 12 mois 0 0 0,054 0,069 92,8 93,5 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 92,4 93,5 Bromopropylate 1 à 4 mois 30 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Bromoxynil (phenol) 1 à 4 mois 10 0 0 0,163 0,208 97,5 85,7 5 à 6 mois 0 0 0,106 0,144 80,5 85,7 7 à 12 mois 1,7E-09 0 0,082 0,116 72,3 85,7 13 à 36 mois 4,3E-08 0 0,070 0,097 87,5 85,7 Bromuconazole 1 à 4 mois 10 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0

13 à 36 mois 0 0 0,039 0,053 93,8 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 324 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Bupirimate 1 à 4 mois 50 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Buprofezin 1 à 4 mois 10 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Butralin 1 à 4 mois 3 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Captan (sum) 1 à 4 mois 100 7,8E-03 0,004 0,490 0,633 99,7 95,0 5 à 6 mois 5,4E-02 0,127 0,374 0,531 97,6 95,0 7 à 12 mois 6,8E-02 0,159 0,319 0,436 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,3E-02 0,057 0,222 0,316 93,8 95,0 Carbaryl 1 à 4 mois 7,5 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 2,1E-05 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,7E-05 0 0,092 0,119 95,7 95,0 13 à 36 mois 8,2E-06 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Carbendazim (sum) 1 à 4 mois 20 1,2E-03 0,001 0,288 0,371 99,7 95,0 5 à 6 mois 3,8E-03 0,009 0,196 0,261 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,0E-02 0,027 0,163 0,217 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,8E-02 0,038 0,140 0,189 93,8 95,0 Carbetamide 1 à 4 mois 60 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 5,6E-09 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 2,3E-07 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Carbofuran (sum) 1 à 4 mois 0,15 0 0 0,002 0,005 84,0 91,6 5 à 6 mois 0 0 0,013 0,025 91,1 91,6 7 à 12 mois 0 0 0,016 0,028 91,6 91,6 13 à 36 mois 0 0 0,014 0,023 91,8 91,6 Carbosulfan 1 à 4 mois 5 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,20E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,46E-05 1,73E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 3,2E-10 0 2,59E-04 7,31E-04 97,3 97,7 Carfentrazone-ethyl 1 à 4 mois 30 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,31E-05 9,72E-05 97,4 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 325 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Carfentrazone-ethyl (suite) 7 à 12 mois 0 0 7,84E-05 1,85E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,81E-04 4,04E-04 97,3 97,7 Chlorantraniliprole 1 à 4 mois 1560 5,90E-05 0 NC* 0,002 0,007 NC* 41,8 20,4 5 à 6 mois 1,80E-04 0,001 NC* 0,014 0,029 NC* 56,8 20,4 7 à 12 mois 2,60E-04 0,001 NC* 0,017 0,036 NC* 48,9 20,4 13 à 36 mois 3,90E-05 0 NC* 0,004 0,013 NC* 9,2 20,4 Chlordane (sum) 1 à 4 mois 0,5 0 0 0,152 0,192 100,0 96,4 5 à 6 mois 0 0 0,118 0,145 98,9 96,4 7 à 12 mois 2,9E-08 0 0,101 0,125 97,3 96,4 13 à 36 mois 7,6E-08 0 0,070 0,099 95,4 96,4 Chlorfenvinphos 1 à 4 mois 0,5 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,1E-08 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 5,3E-06 0 0,038 0,053 93,8 95,0 Chlorfluazuron 1 à 4 mois 5 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,81E-05 4,61E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,26E-05 1,08E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,8E-09 0 8,86E-05 2,02E-04 97,3 97,7 Chlormequat 1 à 4 mois 40 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 4,45E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 8,74E-05 2,27E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,54E-04 5,63E-04 97,3 97,7 Chlorothalonil 1 à 4 mois 15 0 0 0,165 0,212 99,7 93,9 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 96,4 93,9 7 à 12 mois 0 0 0,091 0,119 92,3 93,9 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,1 93,9 Chloroxuron 1 à 4 mois 4 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,40E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,71E-04 4,25E-04 97,3 97,7 Chlorpropham (sum) 1 à 4 mois 50 2,9E-03 0 0,168 0,212 99,9 89,6 5 à 6 mois 1,1E-01 0,390 0,222 0,497 98,0 89,6 7 à 12 mois 2,5E-01 0,802 0,339 0,894 96,0 89,6 13 à 36 mois 6,1E-01 1,553 0,675 1,592 85,6 89,6 Chlorpyrifos-ethyl 1 à 4 mois 1 1,3E-04 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 3,8E-04 0,001 0,115 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 9,9E-04 0,003 0,094 0,122 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,0E-03 0,005 0,076 0,105 93,8 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 326 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Chlorpyrifos-methyl 1 à 4 mois 10 8,8E-06 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,4E-04 0 0,115 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,6E-03 0,008 0,095 0,122 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,8E-02 0,052 0,089 0,130 93,8 95,0 Chlorsulfuron 1 à 4 mois 200 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 5,98E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 3,0E-09 0 2,55E-04 5,39E-04 97,3 97,7 Chlorthal-dimethyl 1 à 4 mois 10 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Chlorthiamide 1 à 4 mois 50 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,04E-04 2,31E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 2,13E-04 5,67E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,001 0,001 97,3 97,7 Chlortoluron 1 à 4 mois 40 0 0 0,083 0,106 100,0 96,1 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 98,6 96,1 7 à 12 mois 5,8E-07 0 0,055 0,068 97,3 96,1 13 à 36 mois 3,0E-06 0 0,038 0,053 94,9 96,1 Cinidon-ethyl 1 à 4 mois 10 0 0 0,083 0,106 99,0 94,5 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,1 94,5 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 94,7 94,5 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,4 94,5 Clethodim 1 à 4 mois 160 0 0 0,170 0,469 84,8 89,9 5 à 6 mois 0 0 0,131 0,300 88,0 89,9 7 à 12 mois 0 0 0,152 0,255 89,1 89,9 13 à 36 mois 0 0 0,171 0,233 90,5 89,9 Clofentezine 1 à 4 mois 20 0 0 0,069 0,188 86,8 91,7 5 à 6 mois 0 0 0,062 0,133 92,2 91,7 7 à 12 mois 0 0 0,072 0,109 91,4 91,7 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,0 91,7 Clomazone 1 à 4 mois 133 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,2E-08 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Clopyralid 1 à 4 mois 150 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 8,13E-05 2,43E-04 97,4 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 327 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Clopyralid (suite) 7 à 12 mois 1,4E-08 0 2,14E-04 5,40E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 3,2E-07 0 0,001 0,001 97,3 97,7 Cloquintocet-Mexyl 1 à 4 mois 40 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,038 0,056 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,035 0,048 86,3 83,7 Coumaphos 1 à 4 mois 0,5 0 0 0,165 0,212 99,7 94,9 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,4 94,9 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,5 94,9 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,7 94,9 Cyanazine 1 à 4 mois 2 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Cyfluthrin (sum) 1 à 4 mois 3 0 0 0,084 0,106 99,7 90,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,4 90,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,2 90,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 86,5 90,0 Cymoxanil 1 à 4 mois 13 0 0 0,083 0,106 99,5 94,1 5 à 6 mois 0 0 0,063 0,078 95,6 94,1 7 à 12 mois 3,7E-07 0 0,054 0,068 93,5 94,1 13 à 36 mois 6,5E-07 0 0,038 0,052 93,2 94,1 Cypermethrin (sum) 1 à 4 mois 50 0 0 0,165 0,212 99,7 90,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,4 90,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,2 90,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 86,5 90,0 Cyproconazole 1 à 4 mois 20 0 0 0,165 0,212 99,7 94,7 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,2 94,7 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 94,8 94,7 13 à 36 mois 7,7E-09 0 0,073 0,097 93,6 94,7 Cyprodinyl 1 à 4 mois 30 1,3E-03 0,001 0,085 0,106 99,7 94,9 5 à 6 mois 9,5E-03 0,015 0,075 0,096 97,5 94,9 7 à 12 mois 1,7E-02 0,052 0,072 0,108 95,6 94,9 13 à 36 mois 2,4E-02 0,060 0,060 0,098 93,7 94,9 DDT (sum) 1 à 4 mois 10 0 0 0,176 0,223 100,0 96,0 5 à 6 mois 4,8E-04 0,002 0,136 0,168 98,9 96,0 7 à 12 mois 7,1E-04 0,001 0,117 0,145 97,1 96,0 13 à 36 mois 3,9E-04 0,001 0,081 0,114 94,9 96,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 328 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Deltamethrin 1 à 4 mois 10 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,3E-04 0 0,115 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 5,7E-04 0,003 0,094 0,120 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,7E-04 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Dicamba 1 à 4 mois 300 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,92E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 2,4E-07 0 6,22E-05 1,18E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,4E-06 0 3,45E-04 9,97E-04 97,3 97,7 Dichlobenil 1 à 4 mois 10 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,7 95,0 13 à 36 mois 6,4E-08 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Dichlofluanid 1 à 4 mois 300 0 0 0,165 0,212 99,4 93,5 5 à 6 mois 0 0 0,113 0,149 96,0 93,5 7 à 12 mois 0 0 0,091 0,119 92,8 93,5 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,4 93,5 Dichlorprop-P 1 à 4 mois 60 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,42E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 2,3E-08 0 9,73E-05 2,16E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 5,7E-07 0 3,84E-04 8,74E-04 97,3 97,7 Dichlorvos 1 à 4 mois 4 0 0 0,409 0,520 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,263 0,361 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,205 0,285 95,7 95,0 13 à 36 mois 5,1E-09 0 0,175 0,236 93,8 95,0 Diclofop 1 à 4 mois 1 0 0 0,163 0,208 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,069 0,094 97,3 97,7 Dieldrin (sum) 1 à 4 mois 0,1 0 0 0,102 0,130 48,6 [37,5 ; 59,6] 100,0 96,4 5 à 6 mois 1,4E-03 0,003 0,069 0,091 4,5 [0 ; 10,9] 98,9 96,4 7 à 12 mois 1,5E-03 0,005 0,054 0,073 1 [0 ; 2,8] 97,3 96,4 13 à 36 mois 1,1E-03 0,003 0,031 0,050 95,4 96,4 Diethofencarb 1 à 4 mois 430 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,8 95,0 Difenoconazole 1 à 4 mois 10 4,1E-04 0,001 0,085 0,106 99,6 94,8 5 à 6 mois 3,0E-03 0,008 0,071 0,094 97,3 94,8

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 329 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Difenoconazole (suite) 7 à 12 mois 2,5E-03 0,005 0,061 0,077 95,3 94,8 13 à 36 mois 6,5E-04 0,002 0,040 0,057 93,7 94,8 Diflubenzuron 1 à 4 mois 100 1,9E-05 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,2E-04 3,5E-04 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,4E-04 0,001 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,7E-05 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Diflufenican 1 à 4 mois 200 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Dimefuron 1 à 4 mois 70 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,28E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,84E-05 1,85E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,1E-08 0 2,03E-04 4,48E-04 97,3 97,7 Dimethachlore 1 à 4 mois 100 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 2,9E-11 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 6,5E-07 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Dimethoate (sum) 1 à 4 mois 1 6,6E-06 0 0,203 0,255 99,7 95,0 5 à 6 mois 4,7E-05 0 0,172 0,216 97,6 95,0 7 à 12 mois 3,6E-05 0 0,153 0,195 95,7 95,0 13 à 36 mois 9,5E-06 0 0,097 0,141 93,8 95,0 Dimethomorph 1 à 4 mois 50 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,7E-04 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,0E-04 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 4,7E-05 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Dimoxystrobin 1 à 4 mois 4 0 0 0,083 0,106 99,7 89,9 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,4 89,9 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,1 89,9 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 86,3 89,9 Diniconazole 1 à 4 mois 20 0 0 0,083 0,106 99,7 94,9 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,3 94,9 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,3 94,9 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,7 94,9 Dinocap 1 à 4 mois 4 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,07E-04 2,43E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 2,21E-04 5,80E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,001 0,001 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 330 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Dinoseb 1 à 4 mois 1 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,84E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 6,53E-05 1,18E-04 99,4 97,7

13 à 36 mois 4,7E-09 0 3,00E-04 6,57E-04 97,3 97,7

Diphenylamine 1 à 4 mois 75 2,1E-03 0 0,071 0,188 74,2 75,6 5 à 6 mois 2,1E-03 0 0,061 0,133 75,9 75,6 7 à 12 mois 1,7E-02 0,049 0,082 0,141 60,4 75,6 13 à 36 mois 3,4E-02 0,101 0,102 0,165 79,4 75,6 Diquat 1 à 4 mois 2 0 0 0,002 0,001 97,8 80,9 5 à 6 mois 0 0 0,015 0,030 94,2 80,9 7 à 12 mois 0 0 0,020 0,037 91,6 80,9 13 à 36 mois 0 0 0,008 0,020 76,6 80,9 Dithiocarbamates 1 à 4 mois 6 2,8E-04 0 0,020 0,069 75,9 83,3 5 à 6 mois 0 0 0,146 0,283 91,1 83,3 7 à 12 mois 2,8E-02 0 0,209 0,399 90,1 83,3 13 à 36 mois 3,4E-02 0,086 0,092 0,265 81,3 83,3 Diuron (sum) 1 à 4 mois 7 0 0 0,250 0,318 98,3 81,6 5 à 6 mois 2,8E-06 0 0,193 0,239 94,6 81,6 7 à 12 mois 0 0 0,164 0,205 88,6 81,6 13 à 36 mois 1,6E-07 0 0,115 0,158 76,0 81,6 DNOC 1 à 4 mois 5 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,88E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 1,5E-08 0 6,55E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,2E-07 0 2,69E-04 6,41E-04 97,3 97,7 Dodine 1 à 4 mois 100 4,6E-04 0,001 NC* 0,002 0,008 NC* 28,6 34,4 5 à 6 mois 3,6E-03 0,009 NC* 0,018 0,037 NC* 65,5 34,4 7 à 12 mois 3,9E-03 0,010 NC* 0,021 0,042 NC* 56,5 34,4 13 à 36 mois 7,5E-04 0,003 NC* 0,005 0,016 NC* 26,8 34,4 Emamectin benzoate 1 à 4 mois 0,5 0 0 0,050 0,064 98,6 87,4 5 à 6 mois 0 0 0,044 0,055 97,1 87,4 7 à 12 mois 0 0 0,040 0,051 94,7 87,4 13 à 36 mois 0 0 0,025 0,036 82,8 87,4 Endosulfan (sum) 1 à 4 mois 6 0 0 0,420 0,541 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,283 0,376 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,227 0,300 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,184 0,247 93,8 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 331 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Endrin 1 à 4 mois 0,2 0 0 0,051 0,064 100,0 96,4 5 à 6 mois 0 0 0,045 0,056 98,9 96,4 7 à 12 mois 0 0 0,041 0,052 97,3 96,4 13 à 36 mois 1,7E-10 0 0,025 0,037 95,4 96,4 Epoxiconazole 1 à 4 mois 8 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,4E-06 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Ethion 1 à 4 mois 2 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Ethoprophos 1 à 4 mois 0,4 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0 ETU (Ethylenethiourea) 1 à 4 mois 2 0 0 0,213 0,563 75,8 74,7 5 à 6 mois 1,3E-03 0 0,224 0,429 86,7 74,7 7 à 12 mois 2,3E-03 0,015 0,256 0,369 83,4 74,7 13 à 36 mois 2,2E-04 0 0,185 0,280 71,7 74,7 Famoxadone 1 à 4 mois 12 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 4,49E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 2,1E-08 0 9,27E-05 2,60E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,1E-07 0 2,48E-04 5,25E-04 97,3 97,7 Fenamiphos (sum) 1 à 4 mois 0,8 0 0 0,040 0,098 86,8 91,8 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,113 92,2 91,8 7 à 12 mois 0 0 0,077 0,114 91,6 91,8 13 à 36 mois 0 0 0,045 0,071 92,0 91,8 Fenarimol 1 à 4 mois 10 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Fenazaquin 1 à 4 mois 5 0 0 0,165 0,212 99,1 92,7 5 à 6 mois 0 0 0,111 0,147 93,1 92,7 7 à 12 mois 0 0 0,090 0,119 90,9 92,7 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,0 92,7 Fenbuconazole 1 à 4 mois 6 5,2E-05 0 0,084 0,106 99,7 94,8 5 à 6 mois 3,4E-04 0,001 0,065 0,081 97,3 94,8

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 332 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Fenbuconazole (suite) 7 à 12 mois 3,3E-04 0,001 0,056 0,069 95,2 94,8 13 à 36 mois 1,1E-04 3,9E-04 0,039 0,054 93,6 94,8 Fenchlorphos 1 à 4 mois 10 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 7,96E-05 2,31E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,86E-04 4,21E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 3,18E-04 6,65E-04 97,3 97,7 Fenhexamid 1 à 4 mois 200 0 0 0,083 0,106 99,7 93,5 5 à 6 mois 1,1E-04 0 0,063 0,080 96,3 93,5 7 à 12 mois 9,9E-05 0 0,052 0,068 91,3 93,5 13 à 36 mois 7,7E-04 0,002 0,039 0,055 92,8 93,5 Fenitrothion 1 à 4 mois 5 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Fenoxycarb 1 à 4 mois 53 9,5E-05 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 9,1E-04 0,003 0,066 0,083 97,6 95,0 7 à 12 mois 9,8E-04 0,003 0,057 0,072 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,3E-04 0,001 0,039 0,055 93,8 95,0 Fenpropathrin 1 à 4 mois 30 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Fenpropidine 1 à 4 mois 20 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Fenpropimorph 1 à 4 mois 3 1,2E-04 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 8,9E-04 0,003 0,066 0,083 97,6 95,0 7 à 12 mois 9,1E-04 0,002 0,056 0,071 95,7 95,0 13 à 36 mois 5,0E-04 0,002 0,039 0,055 93,8 95,0 Fenpyroximate 1 à 4 mois 10 0 0 0,029 0,094 86,8 89,0 5 à 6 mois 0 0 0,026 0,065 91,4 89,0 7 à 12 mois 0 0 0,033 0,056 88,4 89,0 13 à 36 mois 0 0 0,036 0,051 89,0 89,0 Fenthion (sum) 1 à 4 mois 7 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 333 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Fenthion (sum) (suite) 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Fenuron 1 à 4 mois (**) 0 0 - 1,07E-05 2,01E-05 - 100,0 97,7 5 à 6 mois 4,4E-07 0 - 1,79E-05 5,02E-05 - 97,4 97,7 7 à 12 mois 4,5E-07 0 - 4,25E-05 1,08E-04 - 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,3E-05 0 - 1,67E-04 4,74E-04 - 97,3 97,7 Esfenvalerate/fenvalerate (sum) 1 à 4 mois 20 0 0 0,084 0,106 99,7 90,0

5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,4 90,0 7 à 12 mois 1,5E-04 0 0,056 0,069 95,2 90,0 13 à 36 mois 1,1E-04 0 0,039 0,054 86,5 90,0 Fipronil (sum) 1 à 4 mois 0,2 0 0 0,051 0,064 99,6 89,9 5 à 6 mois 0 0 0,048 0,063 97,0 89,9 7 à 12 mois 0 0 0,043 0,056 94,8 89,9 13 à 36 mois 0 0 0,025 0,038 86,4 89,9 Flazasulfuron 1 à 4 mois 13 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 9,2E-11 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 2,3E-08 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Florasulam 1 à 4 mois 50 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,20E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,39E-05 1,68E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,8E-09 0 1,96E-04 4,44E-04 97,3 97,7 Fluazifop-P-butyl (sum) 1 à 4 mois 10 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Flucythrinate 1 à 4 mois 20 0 0 NC* 0,002 0,007 NC* 42,9 21,6 5 à 6 mois 0 0 NC* 0,015 0,030 NC* 63,5 21,6 7 à 12 mois 0 0 NC* 0,018 0,036 NC* 51,6 21,6 13 à 36 mois 6,1E-05 0 NC* 0,004 0,014 NC* 9,5 21,6 Fludioxonyl 1 à 4 mois 370 2,8E-05 0 0,165 0,212 99,7 94,9 5 à 6 mois 1,1E-03 0,002 0,115 0,149 97,6 94,9 7 à 12 mois 3,1E-03 0,003 0,095 0,122 95,6 94,9 13 à 36 mois 5,8E-03 0,019 0,078 0,111 93,7 94,9 Flufenacet 1 à 4 mois 5 0 0 0,165 0,212 99,7 94,4 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,4 94,4

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 334 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Flufenacet (suite) 7 à 12 mois 6,9E-09 0 0,092 0,118 94,8 94,4 13 à 36 mois 2,3E-08 0 0,072 0,097 93,2 94,4 Flufenoxuron 1 à 4 mois 10 1,0E-04 0 0,169 0,212 99,0 94,8 5 à 6 mois 7,9E-04 0,003 0,154 0,204 97,4 94,8 7 à 12 mois 7,6E-04 0,002 0,150 0,205 95,4 94,8 13 à 36 mois 1,4E-04 0,001 0,117 0,169 93,7 94,8 Flumioxazin 1 à 4 mois 18 0 0 0,164 0,212 98,7 93,1 5 à 6 mois 0 0 0,112 0,146 94,7 93,1 7 à 12 mois 0 0 0,091 0,118 92,2 93,1 Flumioxazin (suite) 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,3 93,1 Fluquinconazole 1 à 4 mois 2 0 0 0,083 0,106 99,6 92,4 5 à 6 mois 0 0 0,063 0,079 95,1 92,4 7 à 12 mois 0 0 0,051 0,066 88,6 92,4 13 à 36 mois 0 0 0,037 0,052 92,0 92,4 Fluridone 1 à 4 mois 150 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,15E-05 1,08E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,4E-09 0 1,08E-04 2,65E-04 97,3 97,7 Flurochloridone 1 à 4 mois 40 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,069 0,094 86,3 83,7 Fluroxypyr 1 à 4 mois 800 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,25E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,8E-07 0 1,62E-04 3,98E-04 97,3 97,7 Fluroxypyr Meptyl (ester) 1 à 4 mois 800 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 4,36E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,09E-04 2,77E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,001 0,002 97,3 97,7 Flurprimidole 1 à 4 mois 3 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 4,53E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 9,07E-05 2,60E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,33E-04 4,72E-04 97,3 97,7 Flurtamone 1 à 4 mois 30 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,27E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 3,5E-10 0 1,53E-04 4,00E-04 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 335 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Flusilazole 1 à 4 mois 2 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,7E-08 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 4,9E-08 2,3E-08 0,038 0,053 93,8 95,0 Flutolanil 1 à 4 mois 90 0 0 0,070 0,188 86,8 91,8 5 à 6 mois 0 0 0,062 0,133 92,2 91,8 7 à 12 mois 0 0 0,072 0,110 91,6 91,8 13 à 36 mois 2,6E-09 0 0,072 0,097 92,0 91,8 Flutriafol 1 à 4 mois 10 6,3E-05 0 0,165 0,212 99,7 94,9 5 à 6 mois 7,9E-06 0 0,114 0,149 97,1 94,9 7 à 12 mois 1,0E-05 0 0,092 0,118 95,5 94,9 13 à 36 mois 2,4E-09 0 0,073 0,097 93,7 94,9 Fomesafen 1 à 4 mois 2,5 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,67E-05 4,61E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 3,86E-05 9,26E-05 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,22E-04 3,10E-04 97,3 97,7 Fosthiazate 1 à 4 mois 4 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,8 95,0 Glufosinate (sum) 1 à 4 mois 21 3,1E-04 0 0,267 0,451 99,7 92,4 5 à 6 mois 1,0E-02 0,028 0,837 1,608 97,5 92,4 7 à 12 mois 1,9E-02 0,066 0,968 1,864 94,9 92,4 13 à 36 mois 1,6E-02 0,052 0,283 0,755 90,1 92,4 Glyphosate (sum) 1 à 4 mois 300 0 0 1,311 1,659 99,7 92,4 5 à 6 mois 4,3E-06 0 1,379 1,889 97,5 92,4 7 à 12 mois 8,8E-05 0 1,323 1,852 94,9 92,4 13 à 36 mois 5,5E-03 0,016 0,675 1,112 90,1 92,4 HCH (sum, except ϒ-HCH) 1 à 4 mois 0,6 0 0 0,104 0,132 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,094 0,119 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,8E-09 0 0,085 0,112 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,0E-09 0 0,051 0,077 93,8 95,0 Heptachlor (sum) 1 à 4 mois 0,1 0 0 0,051 0,064 100,0 96,4 5 à 6 mois 0 0 0,039 0,049 98,9 96,4 7 à 12 mois 0 0 0,034 0,042 97,3 96,4

13 à 36 mois 0 0 0,023 0,033 95,4 96,4

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 336 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Heptenophos 1 à 4 mois 2 0 0 0,165 0,212 99,7 94,9 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 94,9 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,4 94,9 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,7 94,9 Hexachlorobenzene (HCB) 1 à 4 mois 0,17 0 0 0,051 0,064 100,0 96,4 5 à 6 mois 0 0 0,039 0,048 98,9 96,4 7 à 12 mois 0 0 0,034 0,042 97,3 96,4 13 à 36 mois 0 0 0,023 0,033 95,4 96,4 Hexaconazole 1 à 4 mois 5 0 0 0,083 0,106 99,7 94,8 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,3 94,8 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,3 94,8 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,6 94,8 Hexaflumuron 1 à 4 mois 20 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,88E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,73E-05 1,08E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 4,1E-09 0 1,70E-04 4,27E-04 97,3 97,7 Hexazinon 1 à 4 mois 50 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 4,3E-08 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,3E-07 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Hexythiazox 1 à 4 mois 30 0 0 0,165 0,212 99,5 94,6 5 à 6 mois 0 0 0,113 0,149 96,4 94,6 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,0 94,6 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,5 94,6 Imazalil 1 à 4 mois 25 2,7E-04 0 0,165 0,212 99,7 94,9 5 à 6 mois 2,0E-03 0,004 0,116 0,152 97,6 94,9 7 à 12 mois 1,0E-02 0,020 0,103 0,137 95,6 94,9 13 à 36 mois 1,7E-01 0,522 0,237 0,620 93,7 94,9 Imazamethabenz-methyl 1 à 4 mois 250 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 6,5E-10 0 0,068 0,094 86,3 83,7 Imazaquin 1 à 4 mois 250 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,20E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,34E-05 1,68E-04 99,4 97,7

13 à 36 mois 8,7E-11 0 1,50E-04 3,30E-04 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 337 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Imidacloprid 1 à 4 mois 60 5,1E-05 0 0,165 0,216 99,7 94,8 5 à 6 mois 1,5E-04 0,001 0,114 0,149 97,3 94,8 7 à 12 mois 2,8E-04 0,001 0,093 0,121 95,2 94,8 13 à 36 mois 1,4E-04 4,4E-04 0,073 0,098 93,6 94,8 Indoxacarb (sum) 1 à 4 mois 6 0 0 0,165 0,212 99,7 90,0 5 à 6 mois 8,6E-06 0 0,114 0,149 97,4 90,0 7 à 12 mois 4,4E-05 0 0,092 0,118 95,2 90,0 13 à 36 mois 3,4E-05 0 0,073 0,097 86,5 90,0 Iodosulfuron-methyl 1 à 4 mois 30 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 7,99E-05 2,31E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,92E-04 4,63E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 7,0E-11 0 4,23E-04 8,33E-04 97,3 97,7 Ioxynil 1 à 4 mois 5 0 0 0,082 0,104 97,1 83,8 5 à 6 mois 0 0 0,051 0,075 76,0 83,8 7 à 12 mois 0 0 0,039 0,059 67,1 83,8 13 à 36 mois 0 0 0,035 0,049 86,4 83,8 Iprodione (sum) 1 à 4 mois 60 0 0 0,491 0,623 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,319 0,435 97,6 95,0 7 à 12 mois 4,2E-09 0 0,247 0,342 95,7 95,0 13 à 36 mois 9,1E-07 0 0,210 0,283 93,8 95,0 Iprovalicarb 1 à 4 mois 15 0 0 0,165 0,212 99,6 91,9 5 à 6 mois 0 0 0,112 0,147 94,1 91,9 7 à 12 mois 0 0 0,087 0,118 87,4 91,9 13 à 36 mois 6,2E-09 0 0,072 0,096 91,5 91,9 Isoproturon 1 à 4 mois 15 0 0 0,083 0,106 100,0 96,1 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 98,6 96,1 7 à 12 mois 1,5E-06 0 0,055 0,068 97,3 96,1 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 94,9 96,1 Isoxaben 1 à 4 mois 50 0 0 0,165 0,212 99,7 94,9 5 à 6 mois 5,0E-08 0 0,114 0,149 97,5 94,9 7 à 12 mois 1,3E-08 0 0,092 0,118 95,6 94,9 13 à 36 mois 5,6E-08 0 0,073 0,097 93,7 94,9 Isoxaflutole 1 à 4 mois 20 0 0 0,083 0,106 100,0 96,1 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 98,6 96,1 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 97,3 96,1 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 94,9 96,1 Kresoxim-methyl 1 à 4 mois 400 0 0 0,165 0,212 99,0 94,7 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,3 94,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 338 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Kresoxim-methyl (suite) 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,3 94,7 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,7 94,7 Lambda-Cyhalothrin 1 à 4 mois 2,5 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 5,5E-04 0 0,093 0,120 95,7 95,0 13 à 36 mois 6,6E-04 0,001 0,073 0,099 93,8 95,0 Lindane (HCH-gamma) 1 à 4 mois 0,01 0 0 0,050 0,064 100,00 100,0 96,4 5 à 6 mois 0 0 0,035 0,047 99,1 [96,3 ; 100] 98,9 96,4 7 à 12 mois 1,4E-07 0 0,029 0,038 99,2 [97,7 ; 100] 97,3 96,4 13 à 36 mois 1,4E-07 0 0,015 0,025 78,6 [74,9 ; 82,3] 95,4 96,4 Linuron 1 à 4 mois 3 4,4E-05 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 5,3E-04 0 0,065 0,082 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,7E-03 0,006 0,056 0,071 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,9E-03 0,006 0,039 0,056 93,7 95,0 Malathion (sum) 1 à 4 mois 30 0 0 0,330 0,425 99,0 94,8 5 à 6 mois 0 0 0,228 0,299 97,4 94,8 7 à 12 mois 0 0 0,185 0,237 95,4 94,8 13 à 36 mois 0 0 0,145 0,194 93,7 94,8 Mandipropamid 1 à 4 mois 150 0 0 0,165 0,212 99,7 90,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,4 90,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,2 90,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 86,5 90,0 MCPB-2,4 1 à 4 mois 10 0 0 0,163 0,208 97,0 78,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,6 78,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,3 78,7 13 à 36 mois 0 0 0,068 0,094 79,0 78,7 Mecoprop (sum) 1 à 4 mois 10 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 2,9E-09 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 1,6E-08 0 0,069 0,094 86,3 83,7 Mefenacet 1 à 4 mois 3,6 0 0 4,27E-05 8,03E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 7,50E-05 1,85E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,59E-04 4,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 4,1E-07 0 3,55E-04 7,98E-04 97,3 97,7 Mefenpyr 1 à 4 mois 30 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,33E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,66E-05 1,85E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,14E-04 4,75E-04 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 339 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Mepanipyrim (sum) 1 à 4 mois 20 0 0 0,165 0,212 99,0 87,8 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,0 87,8 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 94,8 87,8 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 83,4 87,8 Mepiquat 1 à 4 mois 200 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 6,09E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,09E-04 2,60E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 4,00E-04 9,85E-04 97,3 97,7 Mesosulfuron-methyl 1 à 4 mois 1000 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,27E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,60E-04 4,25E-04 97,3 97,7 Mesotrione 1 à 4 mois 10 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,8 83,7

13 à 36 mois 0 0 0,069 0,094 86,3 83,7

Metabenzthiazuron 1 à 4 mois 75 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,8 95,0 Metalaxyl M (sum) 1 à 4 mois 80 9,9E-05 0 0,084 0,106 99,7 90,0 5 à 6 mois 1,0E-03 0,003 0,066 0,082 97,4 90,0 7 à 12 mois 1,4E-03 0,003 0,058 0,071 95,2 90,0 13 à 36 mois 9,6E-04 0,004 0,039 0,056 86,5 90,0 Metaldehyde 1 à 4 mois 20 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 5,84E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 3,8E-08 0 1,04E-04 2,27E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,8E-06 0 3,64E-04 1,00E-03 97,3 97,7 Metazachlor 1 à 4 mois 80 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 3,4E-09 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 9,5E-08 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Metconazole 1 à 4 mois 10 0 0 0,165 0,212 99,7 94,5 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,147 97,2 94,5 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 94,3 94,5 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,5 94,5

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 340 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Methamidophos 1 à 4 mois 1 0 0 1,07E-04 2,01E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,81E-04 4,61E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 3,88E-04 9,26E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,001 0,002 97,3 97,7 Methiocarb (sum) 1 à 4 mois 13 0 0 0,320 0,410 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,233 0,292 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,194 0,242 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,144 0,195 93,8 95,0 Methomyl (sum) 1 à 4 mois 2,5 0 0 0,122 0,155 99,0 94,8 5 à 6 mois 0 0 0,094 0,116 97,4 94,8 7 à 12 mois 0 0 0,080 0,099 95,4 94,8 13 à 36 mois 0 0 0,056 0,077 93,7 94,8 Methoxychlor 1 à 4 mois 5 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Methoxyfenozide 1 à 4 mois 100 1,3E-05 0 0,069 0,188 86,8 91,2 5 à 6 mois 4,5E-06 0 0,062 0,133 92,2 91,2 7 à 12 mois 2,2E-05 0 0,072 0,109 91,5 91,2 13 à 36 mois 2,4E-06 0 0,071 0,096 91,2 91,2 Metobromuron 1 à 4 mois 8 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Metolachlor (sum) 1 à 4 mois 100 0 0 0,083 0,106 99,4 94,5 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,079 96,7 94,5 7 à 12 mois 8,8E-07 0 0,055 0,067 94,9 94,5 13 à 36 mois 1,3E-05 4,8E-08 0,038 0,053 93,4 94,5 Metolcarb 1 à 4 mois - 4,3E-06 0 - 0,002 0,007 - 42,9 21,6 5 à 6 mois 7,4E-05 1,4E-04 - 0,015 0,031 - 63,5 21,6 7 à 12 mois 5,5E-05 2,4E-04 - 0,018 0,036 - 51,6 21,6 13 à 36 mois 1,2E-05 0 - 0,004 0,014 - 9,5 21,6 Metosulam 1 à 4 mois 50 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,21E-05 1,08E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,3E-10 0 1,34E-04 3,48E-04 97,3 97,7 Metoxuron 1 à 4 mois 5 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 341 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Metoxuron (suite) 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,8 95,0 Metrafenone 1 à 4 mois 250 0 0 0,083 0,106 99,7 90,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,4 90,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,2 90,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 86,5 90,0 Metribuzin 1 à 4 mois 13 7,5E-04 0 0,166 0,212 99,0 94,7 5 à 6 mois 7,2E-03 0,021 0,120 0,152 96,8 94,7 7 à 12 mois 8,1E-03 0,018 0,100 0,127 95,3 94,7 13 à 36 mois 1,6E-03 0,006 0,075 0,102 93,7 94,7 Metsulfuron-methyl 1 à 4 mois 220 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,74E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 6,04E-05 1,18E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 4,7E-10 0 2,93E-04 6,25E-04 97,3 97,7 Molinate 1 à 4 mois 8 0 0 0,165 0,212 99,0 94,5 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,0 94,5 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 94,9 94,5 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,5 94,5 Monolinuron 1 à 4 mois 3 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 4,2E-10 0 0,068 0,094 86,3 83,7 Myclobutanil 1 à 4 mois 25 0 0 0,813 1,039 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,481 0,695 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,310 0,467 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,187 0,288 93,8 95,0 Napropamide 1 à 4 mois 300 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,7 95,0 13 à 36 mois 8,1E-09 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Naptalame 1 à 4 mois 250 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,20E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,39E-05 1,68E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,6E-09 0 1,78E-04 4,34E-04 97,3 97,7 Nicosulfuron 1 à 4 mois 2000 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,28E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 3,1E-07 0 9,66E-05 2,16E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 4,8E-06 5,6E-07 3,49E-04 6,67E-04 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 342 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Norflurazon 1 à 4 mois 15 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,88E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 5,02E-05 1,18E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 4,9E-08 0 1,68E-04 4,49E-04 97,3 97,7 Oryzalin 1 à 4 mois 50 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 7,5E-09 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 1,9E-07 0 0,035 0,048 86,3 83,7 Oxadiargyl 1 à 4 mois 8 0 0 0,083 0,106 99,8 72,9 5 à 6 mois 0 0 0,061 0,077 91,6 72,9 7 à 12 mois 0 0 0,045 0,059 87,5 72,9 13 à 36 mois 0 0 0,019 0,036 67,3 72,9 Oxadiazon 1 à 4 mois 3,6 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,2E-10 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 7,6E-08 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Oxamyl 1 à 4 mois 1 0 0 0,083 0,106 99,0 94,8 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,4 94,8 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,4 94,8

13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,7 94,8

Oxydemeton-methyl (sum) 1 à 4 mois 0,3 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Oxyfluorfen 1 à 4 mois 3 0 0 NC* 0,002 0,007 NC* 92,2 55,0 5 à 6 mois 0 0 NC* 0,015 0,030 NC* 79,2 55,0 7 à 12 mois 5,7E-05 0 NC* 0,018 0,036 NC* 70,7 55,0 13 à 36 mois 0 0 NC* 0,005 0,014 NC* 47,4 55,0 Paclobutrazol 1 à 4 mois 22 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Paraquat 1 à 4 mois 4 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,06E-04 2,43E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 2,15E-04 5,80E-04 99,4 97,7

13 à 36 mois 5,8E-08 0 0,001 0,001 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 343 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Parathion 1 à 4 mois 0,6 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Parathion-methyl (sum) 1 à 4 mois 3 0 0 0,168 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,130 0,160 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,111 0,137 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,077 0,108 93,8 95,0 Penconazole 1 à 4 mois 30 2,1E-05 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,6E-05 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,8 95,0 Pencycuron 1 à 4 mois 200 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Pendimethalin 1 à 4 mois 125 8,0E-06 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 4,2E-05 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 7,9E-05 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,6E-05 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Phenthoate 1 à 4 mois 3 0 0 0,069 0,188 86,8 91,8 5 à 6 mois 0 0 0,062 0,133 92,2 91,8 7 à 12 mois 0 0 0,072 0,109 91,6 91,8 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,0 91,8 Phorate (sum) 1 à 4 mois 0,7 0 0 0,083 0,106 99,5 76,3 5 à 6 mois 0 0 0,062 0,077 94,2 76,3 7 à 12 mois 0 0 0,049 0,063 86,9 76,3 13 à 36 mois 0 0 0,026 0,043 68,2 76,3 Phosalone 1 à 4 mois 10 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Phosmet (sum) 1 à 4 mois 10 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,111 0,148 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,086 0,110 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,070 0,099 93,8 95,0 Picloram 1 à 4 mois 300 0 0 0,166 0,212 99,4 88,2 5 à 6 mois 0 0 0,111 0,157 87,9 88,2

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 344 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Picloram (suite) 7 à 12 mois 0 0 0,085 0,121 77,6 88,2 13 à 36 mois 1,8E-09 0 0,071 0,096 89,1 88,2 Piperonyl butoxide 1 à 4 mois 200 6,6E-04 0,001 0,166 0,216 99,7 94,9 5 à 6 mois 1,4E-03 0,004 0,119 0,154 97,4 94,9 7 à 12 mois 3,0E-02 0,083 0,124 0,187 95,5 94,9 13 à 36 mois 2,8E-01 0,609 0,350 0,673 93,7 94,9 Pirimicarb (sum) 1 à 4 mois 35 8,4E-04 0 0,340 0,437 99,7 95,0 5 à 6 mois 2,0E-03 0,002 0,238 0,307 97,6 95,0 7 à 12 mois 7,3E-03 0,022 0,198 0,256 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,3E-02 0,036 0,162 0,218 93,8 95,0 Pyrimiphos-methyl 1 à 4 mois 4 1,1E-04 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 9,6E-04 0,002 0,066 0,082 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,5E-02 0,078 0,081 0,138 95,7 95,0 13 à 36 mois 1,3E-01 0,246 0,162 0,275 93,8 95,0 Pretilachlor 1 à 4 mois 18 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 4,32E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 9,09E-05 2,32E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,56E-04 6,40E-04 97,3 97,7 Prochloraz 1 à 4 mois 10 0 0 0,238 0,308 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,158 0,211 97,3 95,0 7 à 12 mois 8,5E-05 0 0,126 0,170 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,5E-03 0,013 0,106 0,142 93,8 95,0 Procymidone 1 à 4 mois 2,8 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 4,0E-04 0,001 0,115 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 4,4E-04 0,002 0,094 0,120 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,1E-04 0,001 0,073 0,098 93,8 95,0 Profenofos 1 à 4 mois 30 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Profoxydim 1 à 4 mois 5 0 0 0,815 1,039 99,9 85,5 5 à 6 mois 0 0 0,510 0,712 97,0 85,5 7 à 12 mois 0 0 0,391 0,558 95,6 85,5 13 à 36 mois 0 0 0,346 0,471 79,7 85,5 Prometon 1 à 4 mois 15 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 4,40E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,24E-05 1,39E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,89E-04 6,37E-04 97,3 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 345 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Prometryn 1 à 4 mois 40 0 0 0,083 0,106 99,7 93,0 5 à 6 mois 0 0 0,063 0,080 95,6 93,0 7 à 12 mois 0 0 0,051 0,067 89,8 93,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,052 92,4 93,0 Propamocarb 1 à 4 mois 290 5,3E-05 0 0,036 0,094 86,8 91,7 5 à 6 mois 6,6E-04 0,003 0,039 0,072 92,2 91,7 7 à 12 mois 6,3E-04 0,003 0,045 0,063 91,2 91,7 13 à 36 mois 1,3E-04 0 0,038 0,053 92,0 91,7 Propanil 1 à 4 mois 20 0 0 0,393 0,499 99,0 94,8 5 à 6 mois 0 0 0,255 0,347 97,4 94,8 7 à 12 mois 2,0E-07 0 0,199 0,274 95,4 94,8 13 à 36 mois 4,5E-07 0 0,169 0,227 93,7 94,8 Propaquizafop 1 à 4 mois 15 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,13E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 6,12E-05 1,30E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 4,5E-10 0 2,34E-04 6,41E-04 97,3 97,7 Propargite 1 à 4 mois (***) 0 0 - 0,084 0,106 - 98,7 93,0 5 à 6 mois 4,3E-04 0 - 0,064 0,080 - 95,6 93,0 7 à 12 mois 5,3E-04 0 - 0,054 0,069 - 92,3 93,0 13 à 36 mois 2,1E-03 0,007 - 0,040 0,057 - 92,0 93,0 Propazine 1 à 4 mois 100 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 8,1E-08 0 0,037 0,055 66,8 83,7

13 à 36 mois 5,8E-07 0 0,034 0,047 86,3 83,7

Propiconazole 1 à 4 mois 40 0 0 0,083 0,106 99,7 94,6 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,1 94,6 7 à 12 mois 1,7E-09 0 0,054 0,068 94,7 94,6 13 à 36 mois 2,0E-05 1,4E-08 0,038 0,053 93,5 94,6 Propoxur 1 à 4 mois 20 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Propyzamide 1 à 4 mois 20 0 0 0,165 0,212 99,8 94,7 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,4 94,7 7 à 12 mois 5,2E-09 0 0,092 0,118 95,2 94,7 13 à 36 mois 2,3E-07 0 0,071 0,096 93,4 94,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 346 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Prosulfocarbe 1 à 4 mois 5 5,8E-04 0 0,166 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 8,4E-03 0,021 0,122 0,171 97,6 95,0 7 à 12 mois 9,2E-03 0,028 0,102 0,142 95,7 95,0 13 à 36 mois 6,7E-03 0,020 0,080 0,112 93,8 95,0 Prosulfuron 1 à 4 mois 20 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,28E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,84E-05 1,85E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 6,4E-11 0 1,89E-04 4,16E-04 97,3 97,7 PTU (propylene thiouree) 1 à 4 mois 0,3 0 0 0,213 0,563 40,4 [29,5 ; 51,2] 75,8 74,7 5 à 6 mois 0 0 0,221 0,417 40,1 [24,9 ; 55,4] 86,7 74,7 7 à 12 mois 0 0 0,250 0,357 30,9 [22,6 ; 39,4] 83,4 74,7 13 à 36 mois 0 0 0,184 0,280 4,9 [2,9 ; 6,9] 71,7 74,7 Pyraclostrobin 1 à 4 mois 30 0 0 0,409 0,520 99,7 95,0 5 à 6 mois 2,2E-05 0 0,263 0,359 97,6 95,0 7 à 12 mois 2,8E-05 0 0,205 0,283 95,7 95,0 13 à 36 mois 8,5E-06 0 0,175 0,236 93,8 95,0 Pyrazophos 1 à 4 mois 4 0 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,054 93,8 95,0 Pyridaben 1 à 4 mois 10 0 0 NC* 0,003 0,007 NC* 84,2 43,1 5 à 6 mois 1,9E-04 0 NC* 0,015 0,030 NC* 73,5 43,1 7 à 12 mois 1,6E-04 0 NC* 0,018 0,036 NC* 64,4 43,1 13 à 36 mois 4,2E-05 0 NC* 0,005 0,014 NC* 33,4 43,1 Pyridate 1 à 4 mois 36 0 0 5,34E-05 1,00E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 7,78E-05 2,16E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,91E-04 4,63E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 2,1E-08 0 4,33E-04 9,83E-04 97,3 97,7 Pyrimethanil 1 à 4 mois 170 1,4E-04 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,3E-02 0,010 0,127 0,166 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,7E-02 0,025 0,109 0,149 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,3E-02 0,101 0,105 0,169 93,8 95,0 Quinalphos 1 à 4 mois 0,5 0 0 0,083 0,106 99,4 93,4 5 à 6 mois 0 0 0,063 0,079 95,5 93,4 7 à 12 mois 0 0 0,052 0,067 91,6 93,4 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 92,7 93,4 Quinoxyfen 1 à 4 mois 200 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 347 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Quinoxyfen (suite) 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Quintozene (sum) 1 à 4 mois 10 0 0 0,087 0,108 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,081 0,105 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,101 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,043 0,066 93,8 95,0 Quizalofop-P (sum) 1 à 4 mois 13 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 1,6E-09 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 6,1E-09 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Rimsulfuron 1 à 4 mois 100 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,038 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,035 0,048 86,3 83,7 Rotenon 1 à 4 mois 1 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Secbuméton 1 à 4 mois 20 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,75E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 4,39E-05 1,13E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 1,2E-08 0 1,41E-04 3,51E-04 97,3 97,7 Simazine 1 à 4 mois 5 0 0 0,174 0,223 100,0 96,1 5 à 6 mois 4,2E-05 0 0,124 0,159 98,6 96,1 7 à 12 mois 4,1E-06 0 0,102 0,133 97,3 96,1 13 à 36 mois 1,8E-06 0 0,077 0,103 94,9 96,1 Spinosad (sum) 1 à 4 mois 24 1,2E-04 0 0,086 0,106 99,7 89,9 5 à 6 mois 6,8E-05 0 0,079 0,101 97,2 89,9 7 à 12 mois 1,8E-04 0 0,073 0,096 94,9 89,9 13 à 36 mois 2,5E-05 0 0,042 0,064 86,4 89,9 Spirodiclofen 1 à 4 mois 15 0 0 0,165 0,212 99,7 90,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 97,4 90,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,119 95,2 90,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 86,5 90,0 Spiroxamine 1 à 4 mois 25 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 348 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Sulcotrione 1 à 4 mois 0,4 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 0 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 0 0 0,069 0,094 86,3 83,7 Sulfosulfuron 1 à 4 mois 240 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,28E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,71E-05 1,85E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 3,7E-09 0 1,65E-04 4,00E-04 97,3 97,7 Tau-Fluvalinate 1 à 4 mois 5 1,2E-05 0 0,084 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,7E-04 0 0,065 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 4,5E-04 0,002 0,056 0,069 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,5E-04 0 0,039 0,055 93,8 95,0 Tebuconazole 1 à 4 mois 30 2,8E-04 0,001 0,085 0,110 99,6 94,6 5 à 6 mois 2,8E-03 0,007 0,070 0,089 97,0 94,6 7 à 12 mois 5,2E-03 0,013 0,062 0,078 95,0 94,6 13 à 36 mois 5,4E-03 0,018 0,044 0,064 93,5 94,6 Tebufenozid 1 à 4 mois 20 5,1E-05 0 0,036 0,094 86,8 91,8 5 à 6 mois 9,0E-04 0,003 0,040 0,075 92,2 91,8 7 à 12 mois 8,4E-04 0,002 0,046 0,065 91,6 91,8 13 à 36 mois 1,7E-04 0,001 0,038 0,054 92,0 91,8 Tebufenpyrad 1 à 4 mois 10 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 4,0E-10 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Tebutam (aka butam) 1 à 4 mois 150 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,00E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 5,77E-05 1,39E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,58E-04 5,69E-04 97,3 97,7 Tefluthrin 1 à 4 mois 5 0 0 0,036 0,094 86,8 91,8 5 à 6 mois 0 0 0,039 0,072 92,2 91,8 7 à 12 mois 0 0 0,045 0,063 91,6 91,8 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,052 92,0 91,8 Temefos 1 à 4 mois 100 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,05E-05 4,86E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 5,71E-05 1,30E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,71E-04 3,97E-04 97,3 97,7 Tepraloxydim 1 à 4 mois 25 0 0 0,167 0,212 99,7 90,0 5 à 6 mois 0 0 0,128 0,159 97,4 90,0

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 349 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Tepraloxydim (suite) 7 à 12 mois 0 0 0,110 0,137 95,2 90,0 13 à 36 mois 0 0 0,077 0,105 86,5 90,0 Terbacile 1 à 4 mois 13 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,30E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 7,83E-05 1,85E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 1,84E-04 4,40E-04 97,3 97,7 Terbufos 1 à 4 mois 0,6 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 3,80E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 5,1E-08 0 9,05E-05 2,27E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 7,9E-07 0 3,24E-04 7,17E-04 97,3 97,7 Terbuthylazine 1 à 4 mois 4 0 0 0,081 0,104 97,0 83,7 5 à 6 mois 2,2E-05 0 0,050 0,071 75,8 83,7 7 à 12 mois 0 0 0,037 0,055 66,8 83,7 13 à 36 mois 4,9E-06 0 0,034 0,047 86,3 83,7 Terbutryn 1 à 4 mois 1 0 0 0,082 0,104 98,5 91,6 5 à 6 mois 0 0 0,059 0,077 90,1 91,6 7 à 12 mois 0 0 0,050 0,063 87,0 91,6 13 à 36 mois 5,0E-10 0 0,037 0,051 91,8 91,6 Tetraconazole 1 à 4 mois 4 0 0 0,083 0,106 99,4 93,9 5 à 6 mois 0 0 0,063 0,079 96,1 93,9 7 à 12 mois 0 0 0,053 0,067 93,0 93,9 13 à 36 mois 1,4E-08 0 0,038 0,053 93,1 93,9 Tetradifon 1 à 4 mois 15 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,115 0,150 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,093 0,120 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Thiabendazole (sum) 1 à 4 mois 100 3,0E-03 0 0,332 0,425 99,7 90,0 5 à 6 mois 1,0E-02 0,015 0,238 0,322 97,4 90,0 7 à 12 mois 2,8E-02 0,104 0,211 0,303 95,2 90,0 13 à 36 mois 1,2E-01 0,322 0,264 0,497 86,5 90,0 Thiacloprid 1 à 4 mois 10 1,7E-04 3,4E-04 0,070 0,188 86,8 91,8 5 à 6 mois 1,2E-03 0,003 0,064 0,134 92,2 91,8 7 à 12 mois 1,3E-03 0,004 0,075 0,115 91,6 91,8 13 à 36 mois 2,9E-04 0,001 0,072 0,099 92,0 91,8 Thiamethoxam (sum) 1 à 4 mois 26 7,6E-05 0 0,111 0,297 86,8 91,8 5 à 6 mois 3,2E-04 0,002 0,106 0,213 92,2 91,8 7 à 12 mois 5,0E-04 0,002 0,124 0,185 91,6 91,8 13 à 36 mois 8,3E-05 0 0,116 0,156 92,0 91,8

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 350 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Thifensulfuron-methyl 1 à 4 mois 10 0 0 1,07E-04 2,01E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,56E-04 4,32E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 3,71E-04 9,26E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,001 0,001 97,3 97,7 Thiometon 1 à 4 mois 3 0 0 1,07E-04 2,01E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,61E-04 4,61E-04 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 3,74E-04 9,26E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 5,0E-10 0 0,001 0,002 97,3 97,7 Toclofos methyl 1 à 4 mois 64 0 0 0,070 0,188 86,8 91,8 5 à 6 mois 0 0 0,062 0,133 92,2 91,8 7 à 12 mois 0 0 0,072 0,109 91,6 91,8 13 à 36 mois 0 0 0,072 0,097 92,0 91,8 Tolfenpyrad 1 à 4 mois 6 1,6E-05 0 NC* 0,002 0,007 NC* 42,9 21,6 5 à 6 mois 7,0E-05 0 NC* 0,015 0,029 NC* 63,5 21,6 7 à 12 mois 7,7E-05 0 NC* 0,018 0,035 NC* 51,6 21,6 13 à 36 mois 1,2E-05 0 NC* 0,004 0,014 NC* 9,5 21,6 Tolylfluanide 1 à 4 mois 100 0 0 0,165 0,212 99,4 91,8 5 à 6 mois 0 0 0,113 0,149 95,9 91,8 7 à 12 mois 0 0 0,091 0,119 92,5 91,8 13 à 36 mois 0 0 0,070 0,095 90,0 91,8 Tralomethrin 1 à 4 mois 1 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 5,84E-05 9,23E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 1,03E-04 2,27E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 4,37E-04 1,13E-03 97,3 97,7 Triadimenol (sum) 1 à 4 mois 50 2,1E-06 0 0,329 0,425 99,7 95,0 5 à 6 mois 1,0E-05 0 0,227 0,298 97,6 95,0 7 à 12 mois 1,1E-05 0 0,185 0,236 95,7 95,0 13 à 36 mois 3,1E-06 0 0,146 0,194 93,8 95,0 Triazophos 1 à 4 mois 1 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,080 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,055 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,039 0,053 93,8 95,0 Tribenuron 1 à 4 mois 10 0 0 2,14E-05 4,02E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 5,92E-05 9,72E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 9,15E-05 2,60E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 2,62E-04 5,28E-04 97,3 97,7 Trichlorfon 1 à 4 mois 2 0 0 1,07E-04 2,01E-04 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,69E-04 4,61E-04 97,4 97,7

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 351 / 372 Septembre 2016

Substances Classe d’âge VTR

Hypothèse basse Hypothèse haute Couverture du régime contributeur (%)

Exposition* moyenne

Exposition* P90

% de dépassements

de VTR Exposition*

moyenne Exposition*

P90 % de

dépassements de VTR

Par classe d’âge Moyenne

Trichlorfon (suite) 7 à 12 mois 0 0 3,83E-04 1,08E-03 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 0,001 0,001 97,3 97,7 Triclopyr 1 à 4 mois 30 0 0 0,163 0,208 97,0 83,7 5 à 6 mois 1,9E-06 0 0,099 0,141 75,8 83,7 7 à 12 mois 2,1E-07 0 0,075 0,111 66,8 83,7 13 à 36 mois 8,4E-07 1,5E-07 0,069 0,094 86,3 83,7 Tricyclazole 1 à 4 mois (***) 1,7E-04 4,6E-04 - 0,004 0,014 - 42,9 27,9 5 à 6 mois 1,8E-04 0,001 - 0,016 0,032 - 63,7 27,9 7 à 12 mois 2,3E-04 3,1E-04 - 0,018 0,036 - 51,8 27,9 13 à 36 mois 5,7E-05 0 - 0,004 0,014 - 18,2 27,9 Trifloxystrobin 1 à 4 mois 100 7,0E-05 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 4,4E-04 0,001 0,116 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 4,3E-04 0,001 0,094 0,122 95,7 95,0 13 à 36 mois 6,9E-05 0 0,073 0,098 93,8 95,0 Triflumizole 1 à 4 mois 50 1,2E-05 0 NC* 0,002 0,007 NC* 28,8 23,3 5 à 6 mois 5,5E-05 0 NC* 0,015 0,029 NC* 66,1 23,3 7 à 12 mois 6,1E-05 0 NC* 0,018 0,035 NC* 55,5 23,3 13 à 36 mois 9,1E-06 0 NC* 0,004 0,014 NC* 11,9 23,3 Triflumuron 1 à 4 mois 14 0 0 0,165 0,212 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,149 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,092 0,118 95,7 95,0 13 à 36 mois 2,0E-11 0 0,073 0,097 93,8 95,0 Trifluralin 1 à 4 mois 15 0 0 0,165 0,212 99,3 95,5 5 à 6 mois 0 0 0,114 0,150 98,5 95,5 7 à 12 mois 2,2E-04 0 0,093 0,119 97,0 95,5 13 à 36 mois 7,2E-05 0 0,073 0,097 94,3 95,5 Trinexapac-Ethyl 1 à 4 mois 320 0 0 1,07E-05 2,01E-05 100,0 97,7 5 à 6 mois 0 0 1,67E-05 4,61E-05 97,4 97,7 7 à 12 mois 0 0 5,73E-05 1,15E-04 99,4 97,7 13 à 36 mois 0 0 3,12E-04 8,07E-04 97,3 97,7 Triticonazole 1 à 4 mois 25 0 0 0,083 0,106 99,7 95,0 5 à 6 mois 0 0 0,064 0,078 97,6 95,0 7 à 12 mois 0 0 0,054 0,068 95,7 95,0 13 à 36 mois 0 0 0,038 0,053 93,8 95,0

VTR : Valeur Toxicologique de référence (toutes les informations relatives aux VTR peuvent être trouvées en Annexe 1) *en µg.kg pc-1.j-1

; (*) DJA non nécessaire ; (**) DJA non retrouvée ; (***) DJA non fixée/non proposée

NC* : % de dépassements des VTR non calculé en raison d’une couverture moyenne du régime contributeur insuffisante (< 70%)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 352 / 372 Septembre 2016

5 Synthèse des résultats relatifs aux résidus de

pesticides

Substances Conclusions Recommandations d’actions de gestion

Recommandations

de recherche

Substances pour lesquelles le risque est jugé tolérable/acceptable

278 résidus de pesticides

Aucun dépassement de VTR. Bon niveau de couverture du régime théoriquement contributeur (70 à 100%).

- -

Substances pour lesquelles un risque ne peut pas être totalement écarté, en raison de dépassements de VTR sous la seule hypothèse haute (UB) surestimant l'exposition et le risque réels (1)

Dieldrine (incl. aldrine) POP inscrit à la Convention de Stockholm (contaminant de l’environnement)

49% de dépassements de la VTR chez les 1-4 mois et dépassements non significatifs pour les 5-12 mois.

La gestion du risque devra

s'appuyer sur les résultats de

nouvelles analyses avec des limites de

détection inférieures.

Dans le cadre des plans de

surveillance, il est recommandé d'inclure la

recherche de PTU dans les fruits avec usages autorisés de propinèbe en

Europe.

Améliorer les

performances

analytiques.

Lindane (HCH-gamma) POP inscrit à la Convention de Stockholm (contaminant de l’environnement)

Pas de dépassements de la VTR du JMPR (2003). Dépassements significatifs de la VTR de l’ATSDR (2005).

PTU (propylène thiourée) Métabolite du propinèbe, fongicide approuvé selon le règlement n°1107/2009/CE

Entre 5 et 40% de dépassements de la VTR selon les classes d'âge.

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Substances Conclusions Recommandations d’actions de gestion

Recommandations

de recherche

Substances pertinentes (prioritaires et/ou détectées) pour lesquelles il est impossible de conclure

Fénuron (NA) (2)

VTR non disponible ou non finalisée

Renforcer la surveillance : accroître le

nombre d’analyses dans le cadre des

plans de surveillance

(contributeurs théoriques

notamment)

Réaliser de nouvelles analyses plus récentes afin d’identifier s’il est nécessaire d’établir

des VTR.

Métolcarbe (NA)

Propargite (NA)

Tricyclazole (en cours)

Chlorantraniliprole (A)

Couverture insuffisante du régime théoriquement contributeur (< 70%)

Accroître le nombre d’aliments à analyser

afin d'améliorer le niveau de couverture

du régime théoriquement

contributeur, et de réévaluer plus finement

l'exposition.

Dodine (A)

Oxyfluorfen (A)

Pyridaben (A)

Triflumizole (A)

Biphényle (NA)

Flucythrinate (NA)

Tolfenpyrad (NA)

Chlorothalonil (A) Substances de référence (standards) non disponibles pour l'analyse des métabolites inclus dans les définitions du résidu, et facteurs de conversion inexistants.

Rendre disponible les substances de

référence des métabolites inclus dans les définitions

du résidu pour l'évaluation du

risque.

Compléter les analyses en recherchant les

métabolites manquants.

Chlorprophame (A)

Fenpropimorphe (A)

Flusilazole (A)

Tepraloxidim (A)

(1) Cette surestimation du risque sous UB est liée à des limites de détection insuffisamment basses au regard de la VTR. Le lindane et le PTU n’ont pas été détectés. La dieldrine a été détectée et quantifiée dans un échantillon composite de courgettes cuites ainsi que dans 0,01% des prélèvements d’eau du robinet.

(2) Statut selon le règlement (CE) n°1107/2009 : A (approuvée), NA (non approuvée) ou en cours

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ANNEXES

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Annexe 1 : Valeurs toxicologiques de référence pour les résidus de pesticides

(Substances prioritaires en gras)

Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

2,4,5-T 10 EPA, 1989 - 2,4-D (sum) 50 COM, 2001 2,4-D, ses sels, esters et conjugués

2,4-DB (sum) 20 COM, 2002 2,4-DB, ses sel, esters et conjugués. Pour le lait : 2,4-DB et de ses conjugués.

2-Phenylphenol (OPP) (sum)

400 EFSA, 2008 Pour les fruits uniquement : somme du 2-phénylphénol et de la 2-phénylhydroquinone

Abamectin (sum) 2,5 EFSA, 2008 Avermectine B1a et avermectine B1b Acephate 30 JMPR, 2005 - Acetamiprid 25 EFSA, 2013 - Acifluorfen, sodium salt 13 EPA, 2002 - Acrinathrin (sum) 10 EFSA, 2013 Somme des isomères (denrées végétales) Alachlor 2,5 COM, 1999 - Aldicarb (sum) 3 JMPR, 2001 Aldicarb, Aldicarb sulfoxide, Aldicarb sulfone Ametryn 9 EPA, 1989 - Amidosulfuron 200 EFSA, 2008 - Amitrole (Aminotriazole) 1 EFSA, 2014 Amitrole et TDMs séparément. Anthraquinone - DAR, 2006 -

Atrazine (sum) 20 JMPR, 2007 Atrazine et ses métabolites (formes déséthyl, déisopropyl et déséthyl déisopropyl de l'atrazine)

Azaconazole 40 DE, 1994 - Azametiphos 3 UK ACP, 2003 - Azinphos-ethyl 2 COM, 1995 - Azinphos-methyl 5 EU, 2006 - Azoxystrobin 200 EFSA, 2010 - Benalaxyl 40 COM, 2004 - Benfluralin (benefin) 5 EFSA, 2012 - Benfuracarb 10 EFSA, 2009 - Benoxacor 4 EPA, 1998 - Bentazon 100 COM, 2000 - Bifenthrin (sum) 15 EFSA, 2011 Somme des isomères Bioresmethrin 30 JMPR, 1991 - Bitertanol 3 EFSA, 2010 - Boscalid 40 COM 2008 - Bromacil 100 EPA, 1996 - Bromadiolone EFSA, 2010 - Bromophos 40 JMPR, 1977 - Bromophos-ethyl 3 JMPR, 1975 - Bromopropylate 30 JMPR, 1993 - Bromoxynil (phenol) 10 EFSA, 2012 Bromoxynil, ses sels et ses esters Bromuconazole 10 COM, 2010 - Bupirimate 50 COM, 2011 - Buprofezin 10 EFSA, 2010 - Butralin 3 EFSA, 2006 -

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Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Buturon - Captafol - JMPR, 1985 - Captan (sum) 100 EFSA, 2009 Captane et tétrahydrophtalimide (THPI) Carbaryl 7,5 EFSA, 2006 -

Carbendazim (sum) 20 EFSA, 2012 Carbendazim et thiophanate-methyl (potency factor : 0,25 for chronic risk)

Carbetamide 60 EFSA, 2010 - Carbofuran (sum) 0,15 EFSA, 2009 Carbofuran et 3-OH-carbofuran Carbophenothion (sum) - COM - Carbosulfan 5 DAR, 2009 - Carfentrazone-ethyl 30 EFSA, 2006 - Chlorbromuron - - - Chlordane (sum) 0,5 JMPR, 1994 Chlordane alpha, beta, gamma et oxy-chlordane. Chlorfenvinphos 0,5 JMPR, 1994 - Chlorfluazuron 5 AUS, 1987 - Chlormephos - - - Chlormequat 40 EFSA, 2008 - Chlorophacinone - COM, 2009 - Chlorothalonil 15 COM, 2006 - Chloroxuron 4 AUS, 1992 - Chlorpropham (sum) 50 COM, 2004 - Chlorpyrifos-ethyl 1 EFSA, 2014 - Chlorpyrifos-methyl 10 COM, 2005 - Chlorsulfuron 200 EFSA, 2008 - Chlorthal-dimethyl 10 DAR, 2006 - Chlorthiamide 50 BE - Chlortoluron 40 COM, 2005 - Cinidon-ethyl 10 COM, 2002 Clethodim 160 EFSA, 2011 - Clofentezine 20 EFSA, 2009 - Clomazone 133 EFSA, 2007 - Clopyralid 150 EFSA, 2005 - Cloquintocet-Mexyl 40 EPA, 2005 - Coumaphos 0,5 AUS - Coumatetralyl - - Cyanazine 2 AUS, 1986 - Cycluron - COM, 2002 - Cyfluthrin (sum) 3 COM, 2002 Somme des isomères incl. beta-cyfluthrine Cymoxanil 13 EFSA, 2008 - Cypermethrin (sum) 50 COM, 2005 Cypermethrin : somme des isomères Cyproconazole 20 COM, 2011 - Cyprodinyl 30 EFSA, 2005 - DDT (sum) 10 JMPR, 2000 pp' DDT, op' DDT, pp' DDE, pp' TDE (DDD) Deltamethrin (sum) 10 COM, 2002 cis-deltamethrine Oxydemeton-methyl (sum) 0,3 EFSA, 2006 Oxydemeton-methyl et demeton S-methyl sulfone

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Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Desmetryne - - - Diallate - - - Dicamba 300 EFSA, 2011 - Dichlobenil 10 EFSA, 2010 - Dichlofenthion - - - Dichlofluanid 300 JMPR, 1983 - Dichlorprop-P (sum) 60 EFSA, 2006 Dichlorprop, Dichlorprop-P Dichlorvos 4 JMPR, 1993 - Diclofop 1 EFSA, 2010 - Dieldrin (sum) 0,1 JMPR, 1994 Aldrine et dieldrine Diethofencarb (sum) 430 EFSA, 2010 FC=2,9 pour aubergines, tomates et raisin Difenoconazole 10 EFSA, 2011 - Diflubenzuron 100 EFSA, 2009 - Diflufenican 200 EFSA, 2008 - Dimefuron 70 UK, 1993 - Dimethachlore 100 EFSA, 2008 -

Dimethoate (sum) 1 EFSA, 2014 Dimethoate et omethoate (TEF de 3 appliqué à l'omethoate)

Dimethomorph 50 EFSA, 2006 - Dimoxystrobin 4 EFSA, 2005 - Diniconazole 20 DAR, 2006 - Dinocap 4 COM, 2006 - Dinoseb 1 EPA, 1989 - Dinoterb - COM, 1997 - Diphenylamine 75 EFSA, 2012 - Diquat 2 COM, 2001 -

Disulfoton (sum) - COM Disulfoton, demeton-S et leurs sulphoxides et sulphones

Dithiocarbamates 6 COM, 2004 Teneurs en CS2 converties en ziram (FC : 2,01). Cf. DJA du ziram

Diuron (sum) 7 EFSA, 2005 Diuron, DCPMU et DCPU DNOC 5 DE, 1993 - Emamectin benzoate 0,5 PRAPeR, 2012 - Endosulfan (sum) 6 JMPR, 2006 Endosulfan alpha, beta et sulfate Endrin 0,2 JMPR, 1994 - Epoxiconazole 8 EFSA, 2008 - Ethidimuron - - - Ethion 2 JMPR, 1990 - Ethoprophos 0,4 EFSA, 2006 - ETU (Ethylenethiourea) 2 COM, 2000 - Famoxadone 12 COM, 2002 -

Fenamiphos (sum) 0,8 EFSA, 2006 Fenamiphos, fenamiphos sulfoxyde, fenamiphos sulfone

Fenarimol 10 COM, 2007 - Fenazaquin 5 EFSA, 2010 - Fenbuconazole 6 EFSA, 2010 -

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Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Fenchlorphos 10 JMPR - Fenhexamid 200 EFSA, 2014 - Fenitrothion 5 EFSA, 2006 - Fenoxycarb 53 EFSA, 2010 - Fenpropathrin 30 JMPR, 1993 - Fenpropidine 20 EFSA, 2007 - Fenpropimorph 3 EFSA, 2008 - Fenpyroximate 10 EFSA, 2013 -

Fenthion (sum) 7 JMPR, 1997 Fenthion, fenthion-oxon, fenthion sulfone et fenthion sulfoxyde

Fenuron - - - Esfenvalerate/ fenvalerate (sum)

20 COM, 2005 Esfenvalérate et fenvalérate (somme des isomères RR, SS, RS et SR)

Fipronil (sum) 0,2 EFSA, 2006 Fipronil et fipronil sulfone Flazasulfuron 13 COM, 2003 - Florasulam 50 COM, 2002 - Fluazifop-P-butyl (sum) 10 EFSA, 2010 - Fludioxonyl 370 EFSA, 2007 FC=2,8 (légumes racines, tubercules et bulbes) Flufenacet 5 COM, 2003 -

Flufenoxuron 10 EFSA, 2011 Fruits et légumes seulement : flufenoxuron et 2,6-difluorobenzamide

Flumioxazin 18 EFSA, 2014 - Fluquinconazole 2 EFSA, 2011 - Fluridone 150 EPA, 2004 - Flurochloridone 40 EFSA, 2010 - Fluroxypyr 800 EFSA, 2011 - Fluroxypyr Meptyl (ester) 800 EFSA, 2011 - Flurprimidole 3 EFSA, 2011 - Flurtamone 30 COM, 2003 - Flusilazole 2 COM, 2007 -

Flutolanil 90 EFSA, 2008 FC=3 (pommes de terre) ; 2 (poivrons et haricots) ; 4 (artichauts)

Flutriafol 10 EFSA, 2010 - Fomesafen 2,5 EPA, 2006 - Formothion - JMPR, 1996 - Fosthiazate 4 COM, 2003 -

Glufosinate (sum) 21 EFSA, 2005 Glufosinate, ses sels, l'acide 3-méthyl-phosphinico-

propionique (3-MPPA) et le N-acétyl-glufosinate (NAG)

Glyphosate (sum) 300 COM, 2002 Glyphosate, N-acétyl-glyphosate et AMPA HCH (sum, except gamma-HCH)

0,6 ATSDR, 2005 Somme des isomères alpha, beta et delta

Heptachlor (sum) 0,1 JMPR, 1994 Heptachlore et heptachlore epoxyde (cis et trans) Heptenophos 2 DE, 1997 - Hexachlorobenzene (HCB)

0,17 IPCS, 1998 -

Hexaconazole 5 JMPR, 1990 -

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Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Hexaflumuron 20 BE, 1994 - Hexazinon 50 EPA, 1994 - Hexythiazox 30 JMPR, 2008 - Imazalil 25 EFSA, 2010 - Imazamethabenz-methyl 250 EPA, 2004 - Imazaquin 250 EFSA, 2011 - Imidacloprid 60 EFSA, 2008 - Indoxacarb (sum) 6 COM, 2005 Indoxacarb as sum of the isomers S and R Iodofenphos - COM - Iodosulfuron-methyl 30 COM, 2003 - Ioxynil 5 COM, 2004 Ioxynil, ses sels et esters

Iprodione (sum) 60 COM, 2002 Denrées animales uniquement : iprodione et tous

les métabolites contenant la fraction 3,5-dichloroaniline (3,5-DCA)

Iprovalicarb 15 COM, 2002 - Isodrine - Isofenphos-methyl - - - Isoproturon 15 COM, 2002 - Isoxaben 50 EFSA, 2010 - Isoxaflutole 20 COM, 2003 - Kresoxim-methyl 400 COM, 1998 - Lambda-Cyhalothrin 2,5 EFSA, 2014 - Lindane (HCH-gamma) 0,01 ATSDR, 2005 - Linuron 3 COM, 2002 - Malathion (sum) 30 EFSA, 2009 Malathion et malaoxon Mandipropamid 150 EFSA, 2012 [16] - MCPB-2,4 10 COM, 2008 - Mecoprop (sum) 10 COM, 2003 - Mefenacet 3,6 PM, 2009 - Mefenpyr 30 FAO, 2011 -

Mepanipyrim (sum) 20 COM, 2004 Mepanipyrim et son métabolite 2-anilino-4-(2-hydroxypropyl)-6-methylpyrimidine

Mepiquat 200 EFSA, 2008 - Mesosulfuron-methyl 1000 COM, 2004 - Mesotrione 10 COM, 2003 - Metabenzthiazuron 75 BE, 1993 - Metalaxyl M (sum) 80 JMPR, 2002 Metalaxyl, Metalaxyl M (somme des isomères) Metaldehyde 20 EFSA, 2010 - Metazachlor 80 EFSA, 2008 - Metconazole 10 EFSA, 2006 - Methamidophos 1 COM, 2007 - Methiocarb (sum) 13 EFSA, 2006 Methiocarb parent, sulfoxyde et sulfone Methomyl (sum) 2,5 EFSA, 2008 Methomyl et thiodicarb Methoxychlor 5 ATSDR, 2011 - Methoxyfenozide 100 EFSA, 2012 - Metobromuron 8 EFSA, 2014 4-bromophenylurea (FC=3,4)

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 369 / 372 Septembre 2016

Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Metolachlor (sum) 100 COM, 2005 - Metosulam 50 EFSA, 2010 - Metoxuron 5 NL, 1973 - Metrafenone 250 EFSA, 2006 - Metribuzin 13 EFSA, 2006 FC=2 (pomme de terre uniquement) Metsulfuron-methyl 220 COM, 2000 - Mevinphos - COM - Molinate 8 COM, 2003 - Monolinuron 3 COM, 1997 - Myclobutanil 25 EFSA, 2010 - Naled (sum) - COM - Napropamide 300 EFSA, 2010 - Naptalame 250 EPA, 2004 - Neburon - - - Nicosulfuron 2000 EFSA, 2007 - Norflurazon 15 EPA, 2002 - Oryzalin 50 EFSA, 2010 - Oxadiargyl 8 COM, 2002 - Oxadiazon 3,6 PRAPeR, 2009 - Oxamyl 1 EFSA, 2005 - Paclobutrazol 22 EFSA, 2010 - Paraquat 4 COM, 2003 - Parathion 0,6 COM, 2001 - Parathion-methyl (sum) 3 JMPR, 1995 Parathion-methyl et paraoxon-methyl Penconazole 30 EFSA, 2008 - Pencycuron 200 EFSA, 2010 - Pendimethalin 125 COM, 2003 - Phenthoate 3 JMPR, 1984 - Phorate (sum) 0,7 JMPR, 2005 Phorate parent, sulfoxyde, sulfone et O-analogue Phosalone 10 EFSA, 2006 - Phosmet (sum) 10 EFSA, 2011 Phosmet et phosmet oxon Phosphamidon - COM - Picloram 300 EFSA, 2009 Piclorame, ses sels, esters et conjugués Piperonyl butoxide 200 JMPR, 2001 - Pirimicarb (sum) 35 EFSA, 2005 Pirimicarb et desmethyl-pirimicarb Pirimiphos-methyl 4 EFSA, 2005 - Pretilachlor 18 PM, 2009 -

Prochloraz 10 EFSA, 2011 Prochloraze et ses métabolites contenant le groupement 2,4,6 trichlorophénol (2,4,6-TCP)

Procymidone 2,8 DAR, 2007 Profenofos 30 JMPR, 2007 - Profoxydim 5 COM, 2011 - Prometon 15 EPA, 1992 - Prometryn 40 BE, 1987 - Propamocarb 290 EFSA, 2006 -

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

page 370 / 372 Septembre 2016

Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Propanil 20 EFSA, 2011 Propanil et ses métabolites contenant la fraction 3,4-DCA (dichloroaniline)

Propaquizafop 15 EFSA, 2008 - Propargite - EFSA, 2011 - Propazine 100 EPA, 2006 - Propiconazole 40 COM, 2003 - Propoxur 20 JMPR, 1989 - Propyzamide 20 COM, 2007 - Prosulfocarbe 5 EFSA, 2007 - Prosulfuron 20 COM, 2002 - PTU (propylene thiouree) 0,3 COM, 2003 - Pyraclostrobin 30 COM, 2004 - Pyrazophos 4 JMPR, 1992 - Pyridate 36 COM, 2001 - Pyrimethanil 170 EFSA, 2006 - Quinalphos 0,5 EPA, 1992 - Quinoxyfen 200 COM, 2003 - Quintozene (sum) 10 COM, 2000 Quintozene et pentachloroaniline

Quizalofop-P (sum) 13 EFSA, 2008 Quizalofop-P, Quizalofop-P-ethyl et quizalofop (free acid)

Rimsulfuron 100 EFSA, 2005 - Rotenon 1 FR, 2004 - Sebuthylazine - Secbuméton 20 AUS, 1971 - Simazine 5 COM, 2003 Simazine et hydroxy-simazine Spinosad (sum) 24 COM, 2006 Spinosyne A et spinosyne D Spirodiclofen 15 EFSA, 2009 -

Spiroxamine

25 EFSA, 2010 FC céréales = 4,3 FC raisin = 2

FC banane = 1,7 ; FC Bovin et porcin (muscle) = 1,4

FC Lait = 1,2 FC volaille (muscle) = 2

Sulcotrione 0,4 EFSA, 2008 - Sulfosulfuron 240 EFSA, 2014 - Sulfotep - COM -

Tau-Fluvalinate 5 EFSA, 2010 Facteurs de conversion à appliquer pour les

céréales (FC=4) et les denrées animales (FC=1,3 pour la viande et 1,5 pour le lait)

Tebuconazole (sum) 30 EFSA, 2014 Tebuconazole, hydroxy-tebuconazole et leurs conjugués (somme des énantiomères)

Tebufenozid 20 EFSA, 2010 - Tebufenpyrad 10 EFSA, 2008 - Tebutam (aka butam) 150 PPDB - Tefluthrin 5 EFSA, 2010 - Temefos 100 AUS, 1988 - Tepraloxydim 25 COM, 2004 - Terbacile 13 EPA, 1998 -

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page 371 / 372 Septembre 2016

Substances VTR

(µg.kg pc-1.j-1) Source VTR* Ajustements réalisés pour l'évaluation du

risque chronique**

Terbufos 0,6 JMPR, 2005 -

Terbuthylazine (sum) 4 EFSA, 2011 Terbuthylazine, desethyl-terbuthylazine et desethyl-hydroxy-terbuthylazine (eau et végétaux)

Terbutryn 1 EPA, 1988 - Tetraconazole 4 EFSA, 2008 - Tetradifon 15 DE, 2001 - Thiabendazole (sum) 100 JMPR, 2006 Thiabendazole et 5-hydroxythiabendazole Thiacloprid 10 JMPR, 2006 - Thiamethoxam (sum) 26 EFSA, 2010 Thiamethoxam et clothianidine Thiazafluron - - - Thifensulfuron-methyl 10 COM, 2001 - Thiometon 3 JMPR, 1979 - Toclofos methyl 64 EFSA, 2005 - Tolylfluanide 100 EFSA, 2005 - Tralomethrin 1 EPA, 2010 - Triadimenol (sum) 50 EFSA, 2008 Triadimenol et triadimefon Triazophos 1 JMPR, 2002 - Tribenuron 10 EFSA, 2005 - Trichlorfon 2 JMPR, 2003 - Triclopyr 30 EFSA, 2005 -

Trifloxystrobin

100 COM, 2003 FC=1,2 : pommes, poires, prunes, raisin, fraises, olives, tomate, poivron, aubergine, melon, pastèque

; FC= 1,7 : concombre, chou pommé ; FC=1,9 : courgettes ; FC= 2 : carotte et autres cultures

racines Triflumuron 14 EFSA, 2011 - Trifluralin 15 EFSA, 2009 - Trinexapac-Ethyl 320 EFSA, 2005 - Triticonazole 25 EFSA, 2005 -

* Les documents référencés dans ce Tableau sont téléchargeables via les bases de données de la Commission européenne (European commission 2015b) ou de l’EFSA (EFSA 2015b)

**Substances actives et métabolites selon la définition du résidu pour l'évaluation du risque chronique (facteur d'équivalence toxique entre parenthèses pour diméthoate/ométhoate et carbendazime/thiophanate-

méthyl), ou à défaut selon la définition du résidu pour la surveillance (Règ. 396/2005/CE). Les analyses étant conditionnées par la disponibilité des méthodes analytiques et des substances de référence (SR), le symbole (*) indique que certains SR ne sont pas disponibles sur le marché et que les analyses se

limitent à certaines substance actives et métabolites de la définition du résidu (Cf. fiches). A lire comme la somme (par échantillon) des teneurs en substance(s) et métabolite(s) d'une définition du résidu donnée. Par exemple : "2,4-D (sum) : 2,4-D, ses sel, esters et conjugués" à lire comme la "somme du 2,4-D,

ses sel, esters et conjugués, exprimée en 2,4-D".

Anses rapport d’expertise collective Saisine « 2010-SA-0317 » EAT infantile (Tome 2 – Partie 4)

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Notes

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Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail14 rue Pierre et Marie Curie94701 Maisons-Alfort Cedexwww.anses .fr / @ Anses_fr

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