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Odotech SAS 20 rue de la Villette 69328 Lyon Cedex Tél. : 04 26 68 51 56 Fax : 04 26 68 51 57 www.odotech.com/fr ÉTUDE DIMPACT ODEUR DE LUNITÉ DE COMPOSTAGE ET MÉTHANISATION DE TERRALYS À SAINT-SELVE (33) VERSION FINALE Rapport préparé pour : 19, avenue Léonard de Vinci 33600 PESSAC Rapport n o : 1421_21175_1_03 Décembre 2015

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Odotech SAS

20 rue de la Villette 69328 Lyon Cedex

Tél. : 04 26 68 51 56 Fax : 04 26 68 51 57

www.odotech.com/fr

ÉTUDE D’IMPACT ODEUR DE L’UNITÉ DE COMPOSTAGE

ET MÉTHANISATION DE TERRALYS À SAINT-SELVE (33)

VERSION FINALE

Rapport préparé pour :

19, avenue Léonard de Vinci

33600 PESSAC

Rapport no: 1421_21175_1_03 Décembre 2015

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PROJET : ÉTUDE D’IMPACT ODEUR DE L’UNITÉ DE COMPOSTAGE ET MÉTHANISATION DE

TERRALYS À SAINT-SELVE (33)

VERSION FINALE

ANTEA GROUP

RAPPORT NO. 1421_21175_1_03 DÉCEMBRE 2015

Préparé par : Date : 16 décembre 2015

Benoît Gaudet, ing. jr. Ingénieur de Projet

Relecture par :

Date : 16 décembre 2015

Jacinthe Bisson, ing. Coordonnatrice OdoScience

REGISTRE DES RÉVISIONS ET PUBLICATIONS No de

révision Date Description de la publication ou des

modifications

01 24/11/2015 Version préliminaire – Rapport d’impact odeurs

02 08/12/2015 Version préliminaire – Édition de texte

03 16/12/2015 Version finale

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Note au lecteur Ce document d’ingénierie est l’œuvre d’Odotech SAS. Il est protégé par la loi et est destiné exclusivement aux fins qui y sont mentionnées. Toute adaptation ou reproduction, partielle ou totale, est strictement prohibée sans avoir obtenu au préalable l’autorisation écrite d’Odotech SAS. et de son client. Les informations, conclusions et estimations incluses dans ce rapport sont basées sur : i) les informations disponibles au moment de sa production, ii) des données provenant de sources extérieures, et iii) les conditions et hypothèses stipulées dans le rapport. Odotech SAS s’assure toujours d’utiliser des sources, services, méthodologies et consultants reconnus pour la préparation des données météorologiques utilisées dans le cadre des études de dispersion atmosphérique. Malgré cela, Odotech SAS ne peut garantir la qualité, ni l'exactitude, ni l'intégralité de toute information, de toute donnée ou de tout ensemble de données. Odotech SAS ne peut également garantir la pertinence des données météorologiques à une localisation et période particulière (inadéquation spatio-temporelle inhérente vue l’utilisation de données antérieures et de stations météorologiques hors site qui ne sont pas soumises aux mêmes réalités locales telles que topographie, plan d’eau ou utilisation des surfaces). L’utilisation de données météorologiques collectées sur site est à privilégier lorsque la précision des valeurs obtenues est jugée comme critique. Odotech SAS peut assister sa clientèle à cet effet en mettant en place un système de suivi en continu de l'impact odeur qui comprend une station météorologique implantée directement sur le site. Les données ainsi mesurées et modélisées refléteront les paramètres micrométéorologiques immédiats à la source d’émission et du voisinage impacté. Les recommandations incluses au présent rapport sont faites en fonction des objectifs et livrables du mandat octroyé à Odotech et pourraient avoir des impacts autres, notamment sur des aspects non étudiés tels que et non limité à : modification des émissions d’autres contaminants, impacts sur le procédé et son niveau de production, impacts sur les coûts, impact sur les besoins en ressources humaines, impacts sociaux, etc. Il est également important de noter qu’il peut exister d’autres normes, standards, obligations ou ententes qui s’appliquent en ajout à celles utilisées aux fins de la présente étude et qui pourraient affecter de façon significative les conclusions, analyses, recommandations et leurs faisabilités (par exemple : limitation de hauteur de cheminée, limite de bruit, obligation au certificat d’autorisation, zonage incompatible, etc.). La mise en place des recommandations doit donc être précédée par une étude détaillée des impacts potentiels et des obligations associées soit par le client, soit par Odotech sous un mandat séparé.

Les conclusions de ce rapport sont valables pour autant que les résultats des échantillonnages réalisés par d’autres ou des hypothèses posées sont représentatifs des conditions réelles d'opération actuelles et anticipées. Toute modification à ces paramètres pourrait donner des résultats différents de ceux obtenus dans la présente étude.

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TABLE DES MATIÈRES

GLOSSAIRE _______________________________________________________ IV

LISTE DES ACRONYMES ET UNITÉS ___________________________________ V

1 INTRODUCTION _________________________________________________ 1

2 DESCRIPTION DES SITES ACTUELS ET FUTURS ______________________ 1

3 MODÉLISATION DES IMPACTS ODEURS _____________________________ 1

3.1 Modèle utilisé .............................................................................................. 2

3.2 Domaine d’étude ......................................................................................... 2

3.3 Milieu récepteur .......................................................................................... 3 3.3.1 Topographie _____________________________________________ 3 3.3.2 Configuration des récepteurs (grille) __________________________ 4 3.3.3 Récepteurs sensibles ______________________________________ 4

3.4 Météorologie ............................................................................................... 5

3.5 Bâtiments .................................................................................................... 7

3.6 Description des sources .............................................................................. 8

3.7 Méthode d’évaluation des impacts odeurs ................................................ 11

4 ÉTUDE D’IMPACT DES ODEURS DANS L’AIR AMBIANT ________________ 12

5 CONCLUSION __________________________________________________ 15

6 RÉFÉRENCES __________________________________________________ 16

ANNEXE A : FIGURES – RÉSULTATS DE MODÉLISATION __________________ 17

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 3-1 : Caractéristiques des récepteurs sensibles ........................................... 5

Tableau 3-2 : Caractéristiques des sources modélisées ........................................... 10

Tableau 4-1 : Résumé des impacts odeurs modélisés ............................................. 13

Tableau 4-2 : Contribution de chaque source ........................................................... 14

LISTE DES FIGURES

Figure 3-1 : Domaine d’étude, topographie et récepteurs sensibles ........................... 4

Figure 3-2 : Rose des vents ....................................................................................... 7

Figure 3-3 : Vue 3D du bâtiment modélisé ................................................................. 8

Figure 3-4 : Localisation des sources sur le site ......................................................... 9

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GLOSSAIRE

Terme Définition

Concentration odeur

Nombre d’unités odeur dans 1 m3 de gaz ou encore nombre de dilutions (avec de l’air inodore) nécessaires pour obtenir un mélange dont l’odeur est perçue par 50 % d’un jury. Elle s'exprime en unité d'odeur européenne par m³ (u.o.E/m³). Elle est obtenue suivant la norme NF EN 13 725.

Débit d'odeur Produit du débit d'air rejeté exprimé en m³/h par la concentration d'odeur. Il s'exprime en unité d'odeur européenne par heure (u.o.E/h).

Isoplèthe En cartographie, ligne délimitant des zones de valeurs fixes et dont le tracé est établi par rapport à des points précis de valeur déterminée.

Nombre d’unités odeur Nombre de dilutions (avec de l’air inodore) nécessaire pour obtenir un mélange dont l’odeur est perçue par 50 % d’un jury.

Percentile La concentration au percentile X à un point récepteur donné est la valeur de concentration telle que X % des concentrations calculées à ce point lui sont inférieures et (100-X) % des valeurs de concentration calculées lui sont supérieures. Cette représentation donne une indication de la fréquence d’exposition du voisinage aux concentrations les plus élevées sur l’année.

Seuil de perception olfactif Nombre de dilutions de l’échantillon gazeux nécessaire pour que la probabilité de perception de l’odeur soit de 50 % dans les conditions de l’essai (en u.o.E/m3).

Seuil de reconnaissance Seuil (en u.o.E/m3) auquel la probabilité que l’odeur soit reconnue ou identifiée est de 50 %.

Source Source d’émissions atmosphériques.

Source surfacique (ou de surface)

Une source de surface ou surfacique est une source dont les émissions atmosphériques ne sont pas canalisées et dont toute la surface est émettrice. Un front d’enfouissement, un andain de compostage ou encore une zone de recouvrement journalier sont des sources surfaciques.

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LISTE DES ACRONYMES ET UNITÉS

Acronyme / Unité Définition

AERMIC American Meteorological Society/Environmental Protection Agency Regulatory Model Improvement Committee

CEN Comité Européen de Normalisation

DDAE Dossier de demande d'autorisation d'exploiter

EPA Environmental Protection Agency (États-Unis)

GrDF Gaz réseau distribution France

M u.o.E/h Millions d’unité odeur par heure (débit odeur)

Nm3 Volume en m3 dans les conditions normalisées de pression et de température (P=101,2 kPa et T=20°C) pour l’olfactométrie

P98 Percentile 98

SRTM Shuttle Radar Topography Mission

STEP Station de traitement des eaux usées

u.o.E/m3 Unité odeur par mètre cube: Unité de mesure de la concentration d’odeur. Par définition, 1 u.o.E/m3 est la concentration d’odeur à laquelle 50 % de la population perçoit l’odeur et 50 % de la population ne perçoit pas l’odeur.

u.o.E /m2/h Unité-odeur par mètre carré par heure. Représente le taux d’émission d’odeur par unité de surface (flux surfacique).

UTM Universal transverse mercator : La transverse universelle de Mercator est un type de projection conforme de la surface de la Terre et est utilisé dans les outils de modélisation. Les unités sont en mètres.

WGS84 World Geodetic System 1984 : Système géodésique mondial, révision de 1984, utilisé en combinaison avec le système UTM pour la représentation spatiale des éléments de modélisation.

X En référence au positionnement spatial, X étant une représentation de la longitude du point en fonction du système choisie (ici UTM, WGS84)

Y En référence au positionnement spatial, Y étant une représentation de la latitude du point en fonction du système choisie (ici UTM, WGS84)

ZÉ Zone d’étude

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1 INTRODUCTION

Le bureau d'étude en environnement ANTEA GROUP a en charge l'étude d'impact olfactif dans le cadre d'un DDAE (dossier de demande d'autorisation d'exploiter) pour l’exploitation d’une future unité de méthanisation sur le site de valorisation de déchets Terres d’Aquitaine exploité par Terralys à Saint-Selve (33).

ANTEA GROUP a mandaté Odotech afin d'évaluer l'impact odeur des sources d'émissions d’odeur du futur site à l'aide d'une étude d'impact par modélisation de la dispersion atmosphérique. L'arrêté du 22 avril 2008 adresse et fixe des limites quant aux émissions et nuisances d‘odeurs de sites de compostage.

Ce document a été structuré en trois (3) parties : (1) une description sommaire du site, (2) une description de l’approche méthodologique utilisée pour évaluer les impacts du site et (3) les résultats issus des modélisations avec l’analyse des impacts odeurs du site selon les exigences de l’arrêté du 22 avril 2008.

2 DESCRIPTION DU SITE

Actuellement, Terralys exploite le centre de valorisation de déchets Terres d’aquitaine, dont l’activité principale est le compostage de déchets organiques. Une partie du traitement est faite sous bâtiment et plusieurs systèmes de traitement des odeurs sont déjà en places (tours de microlavages et tour de lavages chimique, biofiltres etc.). Le site dispose aussi d’une plateforme de compostage ainsi que d’une station de traitement des eaux (STEP).

Terralys souhaite maintenant se doter d’une unité de méthanisation. L’installation d’un méthaniseur aura pour effet d’augmenter la capacité ainsi que la diversité des déchets pouvant être traité. De plus, il y a un potentiel de pouvoir injecter le méthane produit dans le réseau de GrDF (Gaz réseau distribution France). Le scénario retenu permettra à Terralys de traiter jusqu’à 70 000 T/an sur ses différentes filières de traitement biologique. Trois (3) réservoirs de méthanisation (méthaniseurs), un (1) réservoir de maturation ainsi qu’une (1) cuve de nitrification seront aménagés sur le site. Un nouveau biofiltre sera ajouté pour traiter l’air du bâtiment annexe où la préparation des boues solides, des boues liquides et des graisses aura lieu. La filière des graisses actuellement en opération ne sera plus nécessaire selon la nouvelle configuration du site. Ainsi, le biofiltre qui traite l’air de la filière des graisses disparaîtra aussi. Un épurateur membranaire sera aussi installé afin de purifier le biogaz.

3 MODÉLISATION DES IMPACTS ODEURS

L’objectif de l’étude d’impact odeur est d’évaluer le niveau de nuisance générée par le site et de le comparer aux directives applicables. L’étude d’impact consiste à utiliser toutes les données relatives aux sources d’émission d’odeur du site pour permettre d’estimer l’impact de celles-ci sur le voisinage à l’aide de la modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs. Cette étape requiert diverses données et informations telles que l’étude du site, l’identification des sources d’odeur, la configuration des sources, le choix d’un modèle de dispersion atmosphérique, les données météorologiques locales et les données topographiques.

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Ce chapitre décrit le modèle et les paramètres retenus afin de caractériser la dispersion atmosphérique des odeurs pour le site à l’étude ainsi que pour l’évaluation des impacts odeurs en situation projetée.

3.1 MODÈLE UTILISÉ

Le but de la modélisation de la dispersion atmosphérique est de calculer les impacts odeurs émis par l’ensemble des sources sur les régions avoisinantes. Pour ce faire, le modèle utilisé est AERMOD (15181) au travers de l’interface d’Aermod-View 9.0.0 (Lakes Environmental) qui inclut également les préprocesseurs de données météorologiques et de données d’élévation (topographie), AERMET et AERMAP.

Le modèle AERMOD a été développé par l’American Meteorological Society/Environmental Protection Agency Regulatory Model Improvement Committee (AERMIC) et est sanctionné par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

Ce modèle gaussien en 3 dimensions (visualisation en 2 dimensions) est bien adapté à la modélisation de la dispersion d’émissions atmosphériques de différents types de sources (tel que ponctuelles ou surfaciques) en considérant plusieurs facteurs dont les conditions atmosphériques propres au site, l’impact des bâtiments à proximité des sources cheminées (effet de rabattement) et la topographie (pour l’établissement des élévations des sources, des récepteurs et la considération de l’impact de cette topographie sur la dispersion comme telle).

Deux préprocesseurs de données sont obligatoirement utilisés dans le système de modélisation d’AERMOD: AERMET, un préprocesseur de données météorologiques qui détermine les paramètres de la couche limite nécessaires au modèle, et AERMAP, un préprocesseur de données topographiques. L’outil permet de générer des résultats d’impact qui peuvent se présenter visuellement et permettent d’analyser les niveaux atteints et les fréquences de dépassement de seuils. AERMET intègre les paramètres sur l’utilisation du sol (albédo, rapport de Bowen, rugosité) et les données météorologiques mesurées en surface et en haute altitude (mesures aérologiques) afin d'obtenir les profils verticaux de la vitesse du vent, les fluctuations turbulentes verticales et latérales, le gradient de température, etc.

3.2 DOMAINE D’ÉTUDE

Le domaine d’étude pour évaluer les impacts dans l’air ambiant est déterminé selon la localisation des sources et doit comporter les secteurs susceptibles d’être affectés par les odeurs émises par le site.

La superficie du domaine d’étude a été établie à une dimension de 6 km par 6 km de façon à obtenir un rayon d’étude de 3 km des limites de propriété. Le centre du site est établi à la latitude 702 498 m et à la longitude 4 947 349 (WSG 84, UTM zone 30).

La Figure 3-1 présente le domaine d’étude. Le site est délimité par un polygone blanc au centre de la figure.

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3.3 MILIEU RÉCEPTEUR

Le milieu récepteur est le milieu pour lequel les impacts odeurs d’un site seront évalués (domaine d’étude). Le milieu récepteur est caractérisé par les récepteurs ainsi que par la topographie du domaine d’étude.

3.3.1 Topographie

La topographie d’un terrain affecte la dispersion atmosphérique des odeurs. Le domaine à l’étude présente des altitudes allant de 5 à 80 mètres au-dessus du niveau de la mer. Puisque le terrain présente des dénivellations de plus de 10 mètres, il est considéré selon les critères du modèle comme étant « accidenté » et les dénivellations du terrain sont prises en compte dans le modèle.

Les données topographiques numériques (format SRTM 3) sont obtenues à même l’interface de modélisation de Lakes Environmental et sont basées sur les données d'altimétrie recueillies par le Shuttle Radar Topography Mission (SRTM). Ces données permettent d’estimer l'altitude de chaque point récepteur et d’émission du domaine de modélisation.

La Figure 3-1 présente le domaine d’étude et la topographie. La localisation du site actuel est identifiée par le polygone blanc au centre de la figure. Les figures du présent rapport sont toutes présentées avec les coordonnées UTM (Universal transverse Mercator).

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Figure 3-1 : Domaine d’étude, topographie et récepteurs sensibles

3.3.2 Configuration des récepteurs (grille)

Le milieu récepteur est le milieu pour lequel les impacts odeurs du site sont évalués (domaine d’étude). Les récepteurs sont les points dans le modèle pour lesquels les impacts sont calculés. Une grille réceptrice qui couvre une zone de 6 km par 6 km est utilisée pour couvrir le domaine d’étude et évaluer les impacts. La distance entre les récepteurs a été fixée entre 20 m et 200 m selon la distance par rapport au site. Des récepteurs ont également été posés aux 20 m sur la limite de la propriété. Les récepteurs sont placés à 1,5 m du sol, hauteur moyenne du nez humain.

Il n’y a pas de récepteurs à l’intérieur des limites de propriété.

3.3.3 Récepteurs sensibles

Pour rendre compte plus efficacement de la gêne potentiellement ressentie, des récepteurs sensibles sont ajoutés au modèle. Les impacts odeurs au niveau de ces points récepteurs virtuels sont calculés par le modèle. Ces récepteurs sont placés aux premières résidences au voisinage du site. Ces récepteurs sont également placés à 1,5 m du sol.

Au total, 22 récepteurs sensibles situés entre 350 et 3 250 m (toutes les directions) des limites du site ont été ajoutés.

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La Figure 3-1 indique la localisation de ces récepteurs. Ils sont identifiés par des points rouges. Le Tableau 3-1 présente les caractéristiques de ces points récepteurs. Les distances séparatrices ont été estimées à partir des limites de la propriété.

Tableau 3-1 : Caractéristiques des récepteurs sensibles

3.4 MÉTÉOROLOGIE

AERMET intègre les paramètres sur l’utilisation du sol et les données météorologiques mesurées en surface et en haute altitude (mesures aérologiques) afin d'obtenir les profils verticaux de la vitesse du vent, les fluctuations turbulentes verticales et latérales, le gradient de température, etc.

Récepteur

Localisation UTM Altitude

Distance approx. par rapport à la

limite de propriété Description

x [m]

y [m]

H [m]

L [m]

1 702 562 4 948 906 36 1 290 (N) Grange Neuve

2 703 904 4 949 729 29 2 540 (NNE) 1ers voisins résidentiels

Nord-Nord-Est

3 704 745 4 949 276 32 2 770 (NE) Tourteau Cholet

4 705 327 4 949 195 31 3 250 (NE) Jeantine

5 704 256 4 946 595 22 1 780 (ESE) Déchetterie

6 703 225 4 946 804 27 760 (SE) Aire de service Terre de Graves

7 704 830 4 946 943 17 2 260 (SE) La Barbouse

8 704 285 4 945 824 23 2 510 (SE) Ancien Moulin de Barreyre

9 703 803 4 944 932 38 2 510 (SSE) Station d’épuration des eaux

usées

10 703 196 4 945 644 36 1 600 (SSE) Peyon

11 703 083 4 944 975 39 2 190 (SSE) Carjuzan

12 702 207 4 945 630 39 1 480 (S) Filleau

13 702 306 4 946 806 31 350 (SSO) Saransot

14 701 740 4 946 454 35 1 010 (SSO) Lagrange

15 701 381 4 945 353 62 2 100 (SSO) Château de Grenade

16 701 318 4 947 163 35 1 110 (O) La Rouille

17 700 703 4 947 414 49 1 690 (O) Jeansotte

18 701 380 4 947 865 36 1 150 (ONO) Garingail

19 700 844 4 948 253 37 1 760 (ONO) Cahès

20 701 471 4 948 630 32 1 590 (NO) Lescourejolles

21 700 040 4 949 260 26 2 960 (NO) Saint Selve

22 701 541 4 949 966 33 2 650 (NNO) Roqueton

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Les paramètres de surface requis (albédo, rapport de Bowen, rugosité) sont calculés par saison; ces données sont obtenues à partir des informations sur l’utilisation du sol (terrain agricole, forêt, cours d’eau, terrain non irrigué, surface urbaine, etc.) et des photos aériennes. Les caractéristiques de surface sont établies conformément

aux instructions de l’EPA (États-Unis) (20091 et 20132).

Pour les données météorologiques, deux ensembles de données sont requis pour effectuer une étude de dispersion à l’aide du modèle AERMOD : des données de surface (station météorologique conventionnelle) et des données de radiosondage ou aérologiques (haute altitude). Il n’y a que quelques stations de radiosondage actuellement en fonction en France: Brest, Nîmes, Bordeaux et Trappes.

Les données météorologiques tirent leur source de la station de l’aéroport de

Bordeaux-Mérignac située à environ 29 km du site (à vol d’oiseau)3. Les données couvrent une période de trois ans, soit du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2014 inclusivement. Les données de la station aérologique (haute altitude) de Bordeaux couvrant la même période seront également utilisées.

La rose des vents indiquant la provenance des vents sur la période modélisée est illustrée à la Figure 3-2.

1 United States Environmental Protection Agency (EPA). 2009. AERMOD Implementation Guide. 24 pages. 2 United States Environmental Protection Agency (EPA). 2013. Aersurface User’s Guide. EPA-454/B-08-001. Janvier 2008, révisé le 16 janvier 2013. 37 pages. 3 D’autres stations pourraient être disponibles plus près du site d’étude, mais pourraient ne pas fournir l’ensemble des paramètres requis sur une base horaire. Seules les stations de type 0 de Météo-France (généralement située au niveau des aéroports majeurs) enregistrent l’ensemble des paramètres requis sur une base horaire.

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Figure 3-2 : Rose des vents

1er

janvier 2012 au 31 décembre 2014

Les vents dominants proviennent principalement de l’ouest-sud-ouest (8,4 %), de l’ouest (8,3 %) ainsi que du sud-ouest (7,4 %). La fréquence des vents calmes (< 0,5 m/s), qui sont associés aux conditions de vent les plus défavorables à la dispersion des odeurs, est de 2,8 %.

3.5 BÂTIMENTS

Le modèle de dispersion prend en considération, à l’aide du module BPIP Prime, les obstacles que posent les bâtiments ou les structures à la dispersion atmosphérique des sources ponctuelles. Les principaux bâtiments considérés sont : le bâtiment principal, le réservoir de maturation, les trois (3) réservoirs de méthanisation et la cuve de nitrification. Les informations pour les bâtiments ont été fournies par ANTEA GROUP. Actuellement, seul le bâtiment principal est existant. Les trois (3) méthaniseurs, le (1) réservoir de maturation ainsi que la (1) cuve de nitrification seront aménagés pour le projet.

Les hauteurs du bâtiment principal par rapport au sol est de huit (8) mètres tandis que la hauteur des réservoirs par rapport au sol est de six (6) mètres.

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Les toits sont considérés plats pour la modélisation. La Figure 3-3 présente un vue en trois dimensions (3D) du bâtiment tel que considéré dans le modèle. Les sources apparaissent en rouge.

Figure 3-3 : Vue 3D du bâtiment modélisé

3.6 DESCRIPTION DES SOURCES

Cette section présente les paramètres d’émissions d’odeur retenus afin de quantifier les impacts odeurs sur la population en périphérie du site. Les informations relatives aux sources ont été fournies par ANTEA GROUP ou posées selon des hypothèses.

Les sources existantes d’émissions d’odeurs considérées sont : l’andain de maturation, la lagune d’eaux de process, le biofiltre de la station d’épuration, la tour de lavage chimique et les trois (3) tours de microlavage. Deux (2) nouvelles sources sont considérées dans le modèle, soit l’épurateur membranaire et le biofiltre du bâtiment annexe.

Les concentrations odeurs des sources proviennent soit de valeurs mesurées par le CIRSEE (CIRSEE, 2010) en novembre 2009, soit des valeurs mesurées par Aroma Consult (Aroma Consult, 2008) en décembre 2007, soir de valeurs fournies par Terralys, soit de la base de données d’Odotech pour des sources similaires sur des sites similaires.

Pour déterminer le diamètre à la sortie du biofiltre de la STEP, des hypothèses ont dû être posées par rapport à la photo du biofiltre présentée dans le rapport d’Aroma Consult. La configuration du biofiltre du bâtiment annexe retenue pour cette étude correspond à une construction fermée sur les côtés et ouverte sur le dessus.

Le scénario retenu présente le débit odeur critique. Les caractéristiques des sources d’émissions retenues dans la présente étude sont résumées au Tableau 3-2. La Figure 3-4 présente l’emplacement des sources modélisées. Le trait noir indique la limite du site tandis que les traits bleus indiquent le périmètre des bâtiments inclus dans l’étude.

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Les autres sources émettrices possibles, mais jugées secondaires dans le cadre de cette étude comparativement aux sources principales d’émissions, incluraient le transport des intrants et des extrants, la torchère et la chaudière. Une certaine quantité d’émissions fugitives de niveau variable demeure cependant possible pour ces sources.

Figure 3-4 : Localisation des sources sur le site

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Tableau 3-2 : Caractéristiques des sources modélisées

Source ID

Hauteur Max.

d’émission par rapport

au niveau du sol

Débit volumique

Diamètre à l’émission

Température d’émission

Surface émettrice

Concentration odeur

Taux d’émission

Débit odeur total (1)

[m] [m3/h] [m] [°C] [m

2] [u.o./m

3] [u.o./m

2/h] [Mu.o./h]

Lagune eaux de process LAGUNE_1 1 (2) - - - 250 - 124 (4) 0,03

Andain de maturation MATUR 3 (2) - - - 2 660 (3) - 1 096 (4) 2,9

Biofiltre STEP B_STEP 1,5 (2) 7 000 (4) 0,30 (8) Temp. ambiante (7) - 802 (4) - 5,6

Tour de lavage chimique LAV_CHIM 7 (2) 16 600 (2) 0,80 (2) 40,0 (11) - 6 491 (2) - 259,6

Tour de microlavage 1 MICRO_1 7 (2) 40 000 (2) 1,00 (2) 13,8 (5) - 3 160 (2) - 107,8

Tour de microlavage 2 MICRO_2 7 (2) 40 000 (2) 1,00 (2) 13,2 (5) - 3 160 (2) - 126,5

Tour de microlavage 3 MICRO_3 7 (2) 35 000 (2) 1,00 (2) 12,5 (5) - 3 160 (2) - 126,5

Épurateur membranaire EP_MEMB 3 (3) 20 (9)

0,15 (2) Temp. ambiante (7) - 98 944 (10) - 1,9

Biofiltre bâtiment annexe B_BAT_A 3 (3) 5 000 (12) - - 120 773 (6) 32 206 0,3

Les valeurs ont été arrondies pour fins de présentation. Débit odeur total du site : 485,8

(1) Débits en phase critique (circulaire du 06/03/09 relative à l'application de l'arrêté du 22 avril 2008 sur les installations de compostage soumises à autorisation). Les sources sont considérées à 100% actives mais seuls les débits d'odeurs de sources susceptibles d'émettre simultanément peuvent être additionnés. Pour ce site, toutes les sources peuvent émettre en même temps.

(2) Valeurs fournies par Terralys. (3) Valeurs tirées de l’échange de courriel du 29 juillet 2015 entre Odotech et ANTEA GROUP. (4) CIRSEE, 2010. (5) Aroma Consult, 2008. (6) Source non-échantillonnée. On prend la moyenne géométrique de 111 valeurs extraites de la base de données d’Odotech pour des sources similaires sur des sites

similaires et situées entre 46 et 33 505 u.o.E/m3.

(7) La température d’émission de ces sources est fixée dans le modèle comme étant égale à la température ambiante extérieure. (8) Hypothèse posée selon la photo du biofiltre de la STEP présentée dans le rapport d’Aroma Consult. (9) Valeur tirée de l’échange de courriel du 29 juillet 2015 entre Odotech et ANTEA GROUP. Correspond à 3 % du débit de production de 650 Nm

3/h (Naskéo

Environnement, 2015) de biogaz. (10) On considère 90% d’efficacité de traitement (abattement du H2S en amont de l’épurateur membranaire) sur une concentration odeur de biogaz issue de la moyenne

géométrique de 3 valeurs tirées de la base de données d’Odotech et situées entre 615 200 et 1 282 502 u.o.E./m3.

(11) Valeur tirée de l’échange de courriel du 13 août 2015 entre Odotech et ANTEA GROUP. (12) Naskéo Environnement, 2015.

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3.7 MÉTHODE D’ÉVALUATION DES IMPACTS ODEURS

Les résultats fournis par les modèles de dispersion des odeurs en air ambiant visent à quantifier l’envergure d’une nuisance olfactive. Afin de permettre une certaine évaluation des impacts, les niveaux directeurs suivants admissibles dans un milieu standardisé et dépourvu d’odeurs sont généralement utilisés :

1 u.o.E/m3 : seuil de perception, soit niveau où 50 % de la population perçoit l’odeur ;

2 à 3 u.o.E/m3 : seuil de reconnaissance d’odeur, soit niveau où 50 % de la population peut commencer à détecter la qualité de l’odeur ;

5 u.o.E/m3 : seuil de discernement de l’odeur. Certaines personnes peuvent commencer à signaler l’odeur et à formuler des plaintes;

10 u.o.E/m3 : niveau où l’on peut s’attendre à des plaintes.

Une nuance sur le seuil de plainte doit être reconnue, car les plaintes dépendent également de l’intensité des odeurs perçues, de leur agressivité, de leur appréciation et de leurs fréquences. Ainsi, la sensibilité individuelle par rapport aux odeurs a une influence importante dans la formulation de plainte.

La fréquence d’exposition aux odeurs des citoyens est déterminée en évaluant les impacts prédits à différents percentiles. Un percentile X se définit pour un point récepteur donné à la valeur de concentration telle que X % du temps, les concentrations calculées à ce point lui sont inférieures, et pendant 100-X% du temps, les concentrations calculées lui sont supérieures. Par exemple, la concentration au percentile 98 à un point récepteur donné est la valeur de concentration telle que 98 % des concentrations calculées à ce point lui sont inférieures et 2 % des valeurs de concentration calculées lui sont supérieures.

Dans le cadre de la présente étude, les impacts sont étudiés en fonction de l’Arrêté du 22 avril 2008 concernant les sites de compostage soumis à autorisation. Cet arrêté stipule:

«[…] Le débit d'odeur rejeté, tel qu'il est évalué par l'étude d'impact, doit être compatible avec l'objectif suivant de qualité de l'air ambiant : la concentration d'odeur imputable à l'installation telle qu'elle est évaluée dans l'étude d'impact au niveau des zones d'occupation humaine listées à l'article 3 (habitations occupées par des tiers, stades ou terrains de camping agréés ainsi que zones destinées à l'habitation par des documents d'urbanisme opposables aux tiers, établissements recevant du public à l'exception de ceux en lien avec la collecte et le traitement des déchets) dans un rayon de 3 000 mètres des limites clôturées de l'installation ne doit pas dépasser la limite de 5 u.o.E /m³ plus de 175 heures par an, soit une fréquence de dépassement de 2 %. […] L'étude de dispersion est réalisée aux frais de l'exploitant et sous sa responsabilité par un organisme compétent. Elle n'est toutefois pas obligatoire lorsque le débit d'odeur global de l'installation ne dépasse pas la valeur de 20 millions d'unités d'odeur européennes par heure en conditions normalisées pour l'olfactométrie (20.106 u.o.E/h) ou lorsque l'environnement de l'installation présente une sensibilité particulièrement faible.»

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4 ÉTUDE D’IMPACT DES ODEURS DANS L’AIR AMBIANT

Cette section présente les résultats des niveaux de nuisances olfactives générés dans l’environnement. Les concentrations d’odeurs en air ambiant se déterminent en modélisant la dispersion des émissions des sources. La fréquence de ces impacts correspond aux données horaires sur 3 années de données météorologiques.

Les concentrations odeurs au percentile 98, les fréquences de dépassement du seuil de 5 u.o.E/m3 ainsi que les fréquences de dépassement du seuil de 1 u.o.E/m3 ont été évaluées. Rappelons que par définition, la concentration au percentile 98 à un point récepteur donné est telle que 98 % du temps, les concentrations calculées à ce point lui sont inférieures. Dans ce sens, 2 % du temps, soit 7 jours par an (en temps cumulé), les concentrations calculées sont supérieures à la valeur du percentile 98.

Selon les paramètres d’émission modélisés, la concentration odeur au percentile 98 atteint 36 u.o./m3 à la limite est de la propriété du site près du biofiltre de la STEP. La concentration odeur au percentile 98 pour les récepteurs sensibles varie entre < 1 et 4,5 u.o.E/m3. La concentration odeur au percentile 98 maximale aux récepteurs sensibles est observée pour le récepteur sensible le plus près de l’usine, soit le lieu-dit « Saransot » (récepteur 13).

En limite du site, la fréquence de dépassement de 5 u.o.E/m3 atteint jusqu’à 19,3 % du temps, soit l’équivalent de 1 689 heures par an en temps cumulé. Ce maximum est atteint à la limite ouest de la propriété près de la tour de microlavage 2. La fréquence de dépassement de 5 u.o.E/m3 aux récepteurs sensibles varie entre 1 et 160 heures/an.

Les résultats de modélisation indiquent qu’au niveau des secteurs habités dans un rayon de 3 000 mètres des limites de l’exploitation, les concentrations odeurs ne dépassent pas la limite de 5 u.o.E/m3 plus de 175 heures par an (percentile 98). Ainsi, les directives odeurs de l’Arrêté du 22 avril 2008 sont respectées.

Il est important de noter que les résultats de modélisation présentent certaines incertitudes. En effet, les incertitudes sur les paramètres d’entrée ont une conséquence sur la précision du modèle. Les hypothèses posées sur les concentrations odeurs et la représentativité des échantillonnages réalisés en 2007 et 2009 par rapport à la situation future sont des éléments qui peuvent influencer les résultats de modélisation. De plus, la précision et le choix des données météorologiques influent aussi sur les résultats de modélisation. Finalement, il y a aussi certaines limites associées au modèle utilisé (AERMOD) qu’il faut prendre en compte lors de l’interprétation des résultats telles que la précision limitée du modèle sur de courtes distances (près des sources d’émission) et lorsque de faibles vents sont modélisés. Cependant, la modélisation a été réalisée de façon rigoureuse de manière à obtenir des résultats les représentatifs possibles.

De plus, la concentration odeur maximale au percentile 98 calculée (4,5 u.o.E/m3) aux premiers voisins est de 10% inférieure aux directives de l’Arrêté du 22 Avril 2008 assurant une certaine marge de sécurité par rapport aux incertitudes liées à la modélisation.

Le Tableau 4-1 présente un résumé des impacts odeurs modélisés pour l’ensemble des sources émettrices aux récepteurs sensibles. Les Figures A-1, A-2 et A-3 présentent respectivement la concentration odeur au percentile 98, la fréquence de dépassement de 5 u.o.E/m3 et la fréquence de dépassement de 1 u.o.E/m3.

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Tableau 4-1 : Résumé des impacts odeurs modélisés

Récepteurs

Concentration odeur

P98 (1) (2)

Dépassement de seuil de 5 u.o.E/m

3

Dépassement de seuil de 1 u.o.E/m

3

u.o.E/m3 % (# heures/an) % (# heures/an)

1 Grange Neuve 1,0 0,3 % (25 h/a) 2,0 % (178 h/a)

2 1ers voisins résidentiels Nord-

Nord-Est < 1 0,2 % (17 h/a) 1,1 % (101 h/a)

3 Tourteau Cholet < 1 0,2 % (19 h/a) 1,4 % (120 h/a)

4 Jeantine < 1 0,2 % (17 h/a) 1,1 % (98 h/a)

5 Déchetterie < 1 0,3 % (25 h/a) 1,3 % (111 h/a)

6 Aire de service Terre de Graves 2,1 1,1 % (95 h/a) 2,8 % (246 h/a)

7 La Barbouse < 1 0,3 % (25 h/a) 1,2 % (101 h/a)

8 Ancien Moulin de Barreyre < 1 0,3 % (26 h/a) 1,3 % (114 h/a)

9 Station d’épuration des eaux

usées < 1 0,1 % (11 h/a) 0,7 % (57 h/a)

10 Peyon < 1 0,2 % (21 h/a) 1,1 % (93 h/a)

11 Carjuzan < 1 0,2 % (20 h/a) 0,8 % (70 h/a)

12 Filleau < 1 0,5 % (44 h/a) 1,8 % (159 h/a)

13 Saransot 4,5 1,8 % (160 h/a) 5,4 % (470 h/a)

14 Lagrange 1,4 0,9 % (81 h/a) 2,3 % (198 h/a)

15 Château de Grenade < 1 0,0 % (1 h/a) 1,0 % (86 h/a)

16 La Rouille < 1 0,4 % (32 h/a) 0,8 % (68 h/a)

17 Jeansotte < 1 0,2 % (21 h/a) 0,7 % (61 h/a)

18 Garingail 1,2 0,5 % (46 h/a) 2,2 % (193 h/a)

19 Cahès < 1 0,3 % (23 h/a) 1,4 % (126 h/a)

20 Lescourejolles < 1 0,3 % (27 h/a) 1,7 % (147 h/a)

21 Saint Selve < 1 0,1 % (8 h/a) 0,8 % (72 h/a)

22 Roqueton < 1 0,1 % (8 h/a) 0,5 % (42 h/a)

ZÉ Zone d’étude incluant les limites de propriété et les

zones inhabitées 36,2

19,3 % (1 689 h/a)

33,3 % (2 921 h/a)

(1) Les valeurs ont été arrondies pour fins de présentation

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Le Tableau 4-2 présente la contribution de chaque source à la concentration odeur au percentile 98 pour le lieu-dit « Saransot » (récepteur 13). Le choix de présenter des valeurs pour cet endroit est basé sur le fait que c’est le récepteur sensible situé le plus près du site et que c’est à ce récepteur que sont observées les plus grandes valeurs de concentration odeurs au percentile 98 pour chacune des sources.

Dans les conditions de modélisation actuelle, les résultats démontrent que les tours de microlavages 1 et 2 sont responsables du plus grand impact estimé au niveau des premiers voisins du site. En effet, les valeurs pour les concentrations odeurs aux percentiles 98 obtenues pour ces sources sont plus élevées que pour les autres sources pour la zone à l’étude. Viennent ensuite dans l’ordre la tour de microlavage 3 et la tour de lavage chimique. Les cinq (5) autres sources ont quant à elles un impact plutôt limité par rapport aux tours de microlavages et de lavage chimique. Selon les paramètres de modélisation retenus, les deux futurs équipements (épurateur membranaire et biofiltre du bâtiment annexe) ne contribuent que très faiblement aux émissions de l’installation par rapport aux équipements existants.

Tableau 4-2 : Contribution de chaque source4

Sources Équipement

existant/nouveau

Concentration odeur au percentile 98 (P98) pour le récepteur sensible

« Saransot »

u.o.E/m3

Tour de microlavage 2 Existant 1,2

Tour de microlavage 1 Existant 0,9

Tour de microlavage 3 Existant 0,8

Tour de lavage chimique Existant 0,6

Andain de maturation Existant 0,1

Biofiltre STEP Existant 0,1

Épurateur membranaire Nouveau 0,1

Biofiltre bâtiment annexe Nouveau 0,1

Lagune eaux de process Existant 0,0

Note : Le total des impacts individuels n’est pas équivalent à l’impact maximal modélisé, car les maximums se produisent à des moments distincts.

4 Normalement, les valeurs en deçà de 1 u.o.E/m

3 ne sont pas présentées. Cependant, pour des raisons de clarté,

les concentrations odeurs dans ce tableau sont présentées avec un chiffre après la virgule.

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5 CONCLUSION

Le bureau d'étude en environnement ANTEA GROUP a en charge l'étude d'impact olfactif dans le cadre d'un DDAE (dossier de demande d'autorisation d'exploiter) pour l’exploitation d’une future unité de méthanisation sur le site de valorisation de déchets Terres d’Aquitaine exploité par Terralys à Saint-Selve (33). ANTEA GROUP a mandaté Odotech afin d’évaluer l’impact odeur du site dans le cadre du DDAE.

Les sources n’ont pas été échantillonnées au cours de ce mandat. Les concentrations odeurs des sources proviennent soit de valeurs mesurées par le CIRSEE (CIRSEE, 2010) en novembre 2009, soit des valeurs mesurées par Aroma Consult (Aroma Consult, 2008) en décembre 2007, soit de valeurs fournies par Terralys, soit de la base de données d’Odotech pour des sources similaires sur des sites similaires. Deux nouvelles sources seront ajoutées, soit un épurateur membranaire et un biofiltre qui traitera l’air du bâtiment annexe. De plus, la filière des graisses actuellement en opération ne sera plus nécessaire selon la nouvelle configuration du site. Ainsi, le biofiltre qui traite l’air de la filière des graisses disparaîtra aussi.

Sur base des hypothèses posées, le débit odeur total du site a été estimé à 485,8 M u.o.E/m3.

Afin d’évaluer le potentiel d’impact olfactif du site, la modélisation de la dispersion atmosphérique des odeurs a été réalisée à l’aide du modèle de dispersion AERMOD en considérant la topographie et la météorologie locales.

La concentration odeur maximale au percentile 98 atteint 36 u.o.E/m3 et ce, en limite de propriété. Aux récepteurs sensibles (secteurs habités), la concentration odeur au percentile 98 varie entre <1 et 4,5 u.o.E/m3. Le maximum est observé au récepteur Saransot (récepteur 13), soit le récepteur sensible situé le plus près de l’usine.

Sur base des hypothèses posées, aux récepteurs sensibles (secteurs habités), la fréquence de dépassement du seuil de 5 u.o.E/m3 varie entre 0,0 et 1,8 % (1 et 160 heures/an).

Les résultats de modélisation ont aussi démontré que les tours de microlavages et de lavage chimique existantes sont les sources qui contribuent le plus à l’impact odeur aux récepteurs sensibles.

Les résultats de modélisation indiquent qu’au niveau des secteurs habités dans un rayon de 3 000 mètres des limites de l’exploitation, les concentrations odeurs ne dépassent pas la limite de 5 u.o.E/m3 plus de 175 heures par an (percentile 98) pour tous les récepteurs. Ainsi, les directives odeurs de l’arrêté du 22 avril 2008 sont respectées.

Au regard des résultats de cette étude, Odotech recommande :

Suite à la mise en service des unités telles qu’envisagées, de procéder à une campagne de caractérisation des odeurs par prélèvements des sources principales du site afin d’évaluer les concentrations odeurs réelles aux sources lors de l’opération normale des installations;

De fixer, par des garanties de performance, la limite de concentration odeur permise en sortie de traitement pour respecter les limites visées par l’exploitant ;

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6 RÉFÉRENCES

Aroma Consult (2008). Bilan de performance de la filière de désodorisation par lavage chimique et des 3 tours de micro-lavage du site de compostage de Saint-Selve (33). Rapport no. AP 2007-104, Janvier 2008. 31 p.

Direction de la prévention des pollutions et des risques, délégué aux risques majeurs. (2008). Arrêté du 22 avril 2008 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les installations de compostage ou de stabilisation biologique aérobie soumises à autorisation en application du titre Ier du livre V du code de l'environnement. JORF n°0114 du 17 mai 2008 page 8058, texte n° 6.

CIRSEE (Suez Environnement) (2010). Prélèvements et mesures olfactométriques sur la plateforme de compostage de Saint Selve. Rapport no. 2009-PAS, Janvier 2010. 16 p.

Ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire. (2009). Circulaire du 06/03/09 relative à l'application de l'arrêté du 22 avril 2008 sur les installations de compostage soumises à autorisation.

Naskéo Environnement (2015). Étude technico-économique – Méthanisation sur le site de Terres d’Aquitaine, Terralys, Présentation finale. Mars 2015. 63 p.

Naskéo Environnement (2015). Plan Masse. Plan no. ATESO-PM-150707-G-ELA. 1 p.

Odotech (2015). Base de données olfactives France. Montréal, Qc : Odotech. (Confidentielle)

United States Environmental Protection Agency (EPA). (2009). AERMOD Implementation Guide. 24 pages.

United States Environmental Protection Agency (EPA). (2013). Aersurface User’s Guide. EPA-454/B-08-001. Janvier 2008, révisé le 16 janvier 2013. 37 pages.

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ANNEXE A : FIGURES – RÉSULTATS DE MODÉLISATION

Les résultats sous forme graphique des modélisations selon les différents scénarios sont présentés à l’aide de courbes d’isoconcentrations. Ces dernières illustrent la distribution des concentrations en fonction de la distance par rapport aux sources.

Ces figures présentent les informations suivantes :

la partie principale du graphique représente les isoplèthes (ligne joignant des points de même valeur sur la carte). Chaque couleur représente une zone d’une plage de concentration. Les échelles de coordonnées UTM en mètres se trouvent sur le côté gauche et en bas de cette fenêtre, elles sont en mètres et permettent au lecteur d’évaluer des positions et distances;

la légende relative aux plages de concentrations des odeurs associées à chaque couleur se trouve à droite de la figure. Les concentrations odeur sont exprimées en unités odeur par mètre cube [u.o.E/m3] et les fréquences de dépassement de seuil sont exprimées en pourcentage de temps [%]. La valeur la plus basse présentée sur l’échelle est de 1 u.o.E/m3. Les résultats graphiques inférieurs au seuil de perception des odeurs de 1 u.o.E/m3 ne sont pas présentés;

Les récepteurs sensibles sont identifiés par des points rouges accompagnés d’un numéro d’identification.

LISTE DES FIGURES DE L’ANNEXE A

Figure A-1: Concentration odeur au percentile 98 .................................................... 18

Figure A-2: Fréquence de dépassement du seuil de 5 u.o.E/m3 ................................ 19

Figure A-3: Fréquence de dépassement du seuil de 1 u.o.E/m3 ................................ 20

Figure A-1: Concentration odeur au percentile 98

Concentration odeur au percentile 98 (secteurs habités) : 4,5 u.o./m3 No. Projet : 1421-21175 Date : 24 novembre 2015

Période : 1er

janvier 2012 au 31 décembre 2014, 0 à 23h Page 18 Modeleur : Benoît Gaudet, ing. jr.

Commentaires : Respecte les directives de l’Arrêté du 22 avril 2008 pour l’ensemble des secteurs habités.

Figure A-2: Fréquence de dépassement du seuil de 5 u.o.E/m3

Fréquence maximale (secteurs habités): 1,8 % (160 heures) No. Projet : 1421-21175 Date : 24 novembre 2015

Période : 1er

janvier 2012 au 31 décembre 2014, 0 à 23h Page 19 Modeleur : Benoît Gaudet, ing. jr.

Commentaires : Respecte les directives de l’Arrêté du 22 avril 2008 pour l’ensemble des secteurs habités.

Figure A-3: Fréquence de dépassement du seuil de 1 u.o.E/m3

Fréquence maximale (secteurs habités): 5,4 % (470 heures) No. Projet : 1421-21175 Date : 24 novembre 2015

Période : 1er

janvier 2012 au 31 décembre 2014, 0 à 23h Page 20 Modeleur : Benoît Gaudet, ing. jr.

Commentaires : Pour information.