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LE JOURNAL DE JETRO PARIS - N O 97 / 4 E TRIMESTRE 2017 SOMMAIRE 1/ TRIBUNE 1/ LES BRÈVES 2/ ÉCONOMIE Un tremplin pour la création japonaise 4/ LINTERVIEW Jean Béguin, Umami 5/ FOCUS Okinawa, nouveau paradis des amoureux du monde entier 6/ INVESTIR L’Europe, ce nouvel eldorado pour la restauration japonaise 7/ À VOS AGENDAS 8/ HORIZONS JAPON Festivals d’au- tomne à Tokyo / Fukuoka s’engage pour les startups LES BREVES TRIBUNE Le 30 novembre se tenait à Tokyo une rencontre sur la coopération franco- japonaise en pays tiers organisée conjointement par Jetro et Business France. Favoriser les partenariats stratégiques entre entreprises autour de projets concrets en Afrique ou en Asie était l’objectif de ce forum. Le principe d’une coopération franco-japonaise en pays tiers, notamment sur le continent africain, n’est pas nouveau et les nombreux exemples de partenariats déjà réalisés témoignent des attentes conjuguées des entreprises et des autori- tés locales. Les deux pays entendent toutefois passer à la vitesse supérieure au- jourd’hui en mobilisant à leurs côtés les institutions financières concernées. Je vois dans la manifestation de cette volonté politique commune plusieurs raisons. Premièrement, le rapport de force a changé en Afrique avec notam- ment de nouveaux entrants comme la Chine, l’Inde et la Turquie. Face à la re- distribution des cartes, la France et le Japon, qui partagent les mêmes valeurs, doivent renforcer leurs ententes. Deuxièmement, face au gigantisme des pro- jets d’expansion, et donc à des besoins financiers colossaux, le choix de consti- tuer un consortium est tout à fait naturel. Troisièmement, les autorités locales africaines souhaitent l’implication plus marquée des entreprises japonaises, qui demeurent souvent prudentes à s’engager dans des pays dont elles ne pos- sèdent pas une connaissance approfondie. Enfin, l’Afrique est un continent d’avenir et le développement économique rapide des pays africains ouvre des opportunités dans la santé, l’éducation, les technologies numériques, l’agri- culture et les industries manufacturières. Travailler sur ces nouveaux débouchés nécessite un engagement durable des entreprises partenaires. Pour ne pas passer à côté de ces opportunités en Afrique et contribuer équitablement au développement du continent afri- cain, il faut commencer à travailler dès maintenant à promouvoir des parte- nariats. Les obstacles sont nombreux et seules la patience, la persévérance et la détermination nous conduiront à un nouveau monde. [Susumu Kataoka, Directeur général] Le taux de chômage au Japon s’établit à 2,8 % (en septembre), son niveau le plus bas depuis 1994. En raison de la diminution de la population active, la pénurie de main d’œuvre s’aggrave, surtout dans les services et le travail à temps partiel. ////// Pour encourager les salariés à prendre leurs congés et passer du temps en famille, les vacances scolaires d’été, qui s’étendent habituellement sur juillet jusqu’à fin août, pourront être fractionnées dès l’année prochaine et jusqu’à une semaine pourra être déplacée sur d’autres périodes de l’année. La mesure sera mise en place au niveau des régions. ////// Le gouvernement japonais veut renforcer la sécurité des transactions par carte bancaire en intensifiant notamment l’usage des cartes de crédit munies de puce, qui imposent de taper un code sur le terminal de paiement. Un nouveau logo, en japonais et anglais, permet d’identifier les commerçants qui acceptent les cartes à puce. ////// LE JAPON a la page

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LE JOURNAL DE JETROPARIS - NO97 / 4E TRIMESTRE 2017

SOMMAIRE

1/ TRIBUNE 1/ LES BRÈVES2/ ÉCONOMIE Un tremplin pour la création japonaise

4/ L’INTERVIEW Jean Béguin, Umami

5/ FOCUS Okinawa, nouveau paradisdes amoureux du monde entier

6/ INVESTIR L’Europe, ce nouvel eldorado pour la restauration japonaise

7/ À VOS AGENDAS8/ HORIZONS JAPON Festivals d’au-tomne à Tokyo / Fukuoka s’engagepour les startups

LES BREVES

TRIBUNELe 30 novembre se tenait à Tokyo une rencontre sur la coopération franco-japonaise en pays tiers organisée conjointement par Jetro et Business France.Favoriser les partenariats stratégiques entre entreprises autour de projetsconcrets en Afrique ou en Asie était l’objectif de ce forum.Le principe d’une coopération franco-japonaise en pays tiers, notamment sur lecontinent africain, n’est pas nouveau et les nombreux exemples de partenariatsdéjà réalisés témoignent des attentes conjuguées des entreprises et des autori-tés locales. Les deux pays entendent toutefois passer à la vitesse supérieure au-jourd’hui en mobilisant à leurs côtés les institutions financières concernées. Je vois dans la manifestation de cette volonté politique commune plusieursraisons. Premièrement, le rapport de force a changé en Afrique avec notam-ment de nouveaux entrants comme la Chine, l’Inde et la Turquie. Face à la re-distribution des cartes, la France et le Japon, qui partagent les mêmes valeurs,doivent renforcer leurs ententes. Deuxièmement, face au gigantisme des pro-jets d’expansion, et donc à des besoins financiers colossaux, le choix de consti-tuer un consortium est tout à fait naturel. Troisièmement, les autorités localesafricaines souhaitent l’implication plus marquée des entreprises japonaises,qui demeurent souvent prudentes à s’engager dans des pays dont elles ne pos-sèdent pas une connaissance approfondie. Enfin, l’Afrique est un continentd’avenir et le développement économique rapide des pays africains ouvre desopportunités dans la santé, l’éducation, les technologies numériques, l’agri-culture et les industries manufacturières. Travailler sur ces nouveaux débouchés nécessite un engagement durable desentreprises partenaires. Pour ne pas passer à côté de ces opportunités enAfrique et contribuer équitablement au développement du continent afri-cain, il faut commencer à travailler dès maintenant à promouvoir des parte-nariats. Les obstacles sont nombreux et seules la patience, la persévéranceet la détermination nous conduiront à un nouveau monde. [Susumu Kataoka, Directeur général]

Le taux de chômage au Japon s ’établ it à 2,8 % (en septembre), son niveaule p lus bas depuis 1994. En ra i son de la d iminut ion de la populat ion act ive, la pénur ie de main d ’œuvre s ’aggrave, surtout dans les serv iceset le travai l à temps partiel . / / / / / / Pour encourager les salariés à prendreleurs congés et passer du temps en famil le, les vacances scolaires d’été,qui s ’étendent habituel lement sur jui l let jusqu’à f in août, pourront êtrefract ionnées dès l ’année prochaine et jusqu’à une semaine pourra êtredéplacée sur d’autres périodes de l ’année. La mesure sera mise en placeau niveau des régions. / / / / / / Le gouvernement japonais veut renforcer la sécurité des transactions par carte bancaire en intensif iant notammentl ’usage des cartes de crédit munies de puce, qui imposent de taper uncode sur le terminal de paiement. Un nouveau logo, en japonais et anglais,permet d’identifier les commerçants qui acceptent les cartes à puce. / / / / / /

LE JAPON a la page

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É C O N O M I E

UN TREMPLIN POUR LA CRÉATION JAPONAISE

Renforcer les chances de réussite d’entreprises japonaises sur le marché français, tel est l’objectifd’un nouveau programme d’accompagnement mis en place cette année par Jetro afin de soutenirdes PME triées sur le volet. Plusieurs mois d’efforts les conduiront pour la première fois à exposeren janvier prochain à Paris, capitale mondiale de la création.

Depuis sa première participation à Maison & Objet(M&O) en janvier 2005, Jetro est fidèle à ce ren-dez-vous du salon international de l’univers de lamaison. Pour la prochaine édition de M&O en jan-

vier 2018, Jetro soutient quarante-neuf sociétés japonaises,parmi lesquelles sept sociétés bénéficient d’un appui renforcéde Jetro. Ce sera en effet la première concrétisation d’un nou-veau programme, baptisé « Paris First Export Sprint Project »,destiné à des sociétés japonaises n’ayant jamais exporté ouayant peu d’expérience à l’export. Plusieurs étapes progres-sives ont été nécessaires pour la mise en œuvre de ce pro-gramme axé sur la réalisation d’études de marché en France,dans l’objectif de concrétiser des commandes lors de la parti-cipation de ces entreprises au salon M&O de janvier 2018.Pour conduire efficacement ce programme, Jetro s’est adjointles services de deux experts, japonais et français, dans le do-maine du design, tous les deux basés à Paris. Il s’agit de TchiéAoki qui, forte d’une longue carrière dans le design et fonda-trice de la société ABingPlus, représente des marques japo-naises en Europe et participe elle-même à Maison & Objet aunom de ces marques. Côté français, Jean-Luc Colonna d’Istria,co-fondateur et ancien directeur marketing du pôle maisonchez Merci, le concept store phénomène du Marais à Paris,

et actuellement gérant de sa propre société, Istria Conseil, quitravaille dans divers projets en tant que consultant marketing.

Sept entreprises qualifiéesA l’issue d’un processus de sélection entamé dès la mise enœuvre du programme, sept entreprises ont été retenues dontles produits sont très variés : couteaux, purificateur d’air, mo-bilier, parfum d’intérieur et de corps, objet de décoration etfuroshiki. A défaut d’expérience à l’international, ces entre-prises bénéficient d’un savoir-faire reconnu et sont représen-tatives du made in Japan. Les participants, issus de différentsmilieux du design, bénéficieront tout au long de cette annéefiscale (avril 2017-mars 2018) des conseils très précieux et pra-tiques des deux experts.

Acquérir une expertiseEn mai 2017, un séminaire, animé à Tokyo puis à Osaka parTchié Aoki sur le thème « Comment réussir votre participationau salon M&O » et suivi d’entretiens individuels, avait réuniau total une centaine d’entreprises intéressées par le projet.La consultante avait alors insisté sur l’importance des prépa-ratifs avant le salon, l’étude de marché à mener en amont,la nécessité de concevoir un stand attirant, l’obligation de

3D FRAME BY QUILY ONIKIRI tasca 4D

EDIT(h) cado MUSUBI BALLON

LES 7 ENTREPRISES JAPONAISES

EXPOSERONT AU SALON

MAISON & OBJET, DU 19 AU 23 JANVIER 2018, AU PARC DES EXPOSITIONS DE

PARIS-NORD VILLEPINTE____

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s’assurer de la structure solide de son entreprise en vue de lacommercialisation de ses produits, etc. A la suite de ces en-tretiens, elle a remis aux premiers candidats une mini étudede marché personnalisée.Puis, au mois de septembre, les entreprises finalement rete-nues ont effectué un premier déplacement de trois jours àParis, au cours duquel l’expert français Jean-Luc Colonna d’Is-tria a pris le relais. Les participants ont ainsi pu compléter leursconnaissances grâce à un séminaire, des entretiens individuels,ainsi que la visite de boutiques phares de Paris. Au-delà deconseils d’ordre général, tels que la différence entre les mar-chés japonais et français, les habitudes d’achat des consom-mateurs français, ou encore les documents à préparer pour lesacheteurs, etc., les entreprises japonaises ont également bé-néficié de conseils individuels, plus concrets, par exemple ledéveloppement de produits adaptés aux marchés visés, la pré-sentation de produits concurrents, les tendances du marché àsuivre, des conseils sur les boutiques à contacter, dont cer-taines se sont révélées inattendues pour les sociétés, etc. La visite de plusieurs boutiques de décoration à Paris, en par-ticulier les incontournables Le Bon Marché, Conran Shop, Sen-tou, ou ancore Fleux, Nature & Découvertes et Merci, a étéjugée très constructive par les participants japonais, grâce auxexplications de l’expert. Celui-ci les a notamment conseilléssur divers points importants, tels que la manière dont chaqueboutique présente les produits dans ses rayons, à côté de quelproduit, ou l’importance de l’emballage etc. Des éléments queles entreprises japonaises avaient omis de prendre en consi-dération jusqu’à présent. La troisième journée du programme parisien a été trèsdense, avec une réunion de focus groupe pour comprendreen profondeur l’attitude des consommateurs à l’égard de leur

offre. Autour de Tchié Aoki étaient rassemblés une acheteuse,une designer, un spécialiste du « branding » et une spécialistede marketing. Cette réunion a permis aux entreprises demieux comprendre le marché français et certains points telsque le comportement des consommateurs, les boutiques à ci-bler, la fixation du prix des articles, l’emballage, etc. Fin novembre, une visioconférence entre les participants etJean-Luc Colonna d’Istria a permis de suivre l’état d’avance-ment de chacun, deux mois avant l’inauguration du salonM&O, afin de vérifier que les conseils des experts ont bien étésuivis. De son côté, Tchié Aoki a confirmé avec chacun des par-ticipants la documentation des produits qu’ils remettront auxacheteurs lors du salon.

Baptême du feuPrès d’une cinquantaine d’exposants japonais bénéficiant duconcours financier et logistique de Jetro exposeront à la pro-chaine édition de Maison et Objet en janvier 2018. Les créa-tions japonaises présentées au salon incluent non seulementdes articles d’artisanat traditionnel, mais également des ob-jets pratiques d’usage courant ayant conservé les aspects destechniques japonaises traditionnelles. Ce sera le baptême dufeu pour les sept primo-exportateurs du programme « ParisFirst Export Sprint Project », qui pourront mesurer les effetsde leur engagement. Après le salon, viendra le temps du bilan,toujours avec l’appui des experts mandatés par Jetro, pourque ce programme d’accompagnement devienne le tremplinde leur réussite à l’international. [Naomi goto]

EN SAvOIR + : Le livret des exposants japonais à Maison & Objetsera mis en ligne prochainement sur le site de Jetro Paris :www.jetro.go.jp/france

Revitaliser le secteur financier dans la capitale est un des défis auxquels s’est attelée la Métropole de Tokyo, avec l’appui du gou-vernement japonais et des entreprises privées, pour permettre à Tokyo de prendre la tête des places financières internationales enAsie. Le marché japonais de la gestion des actifs s’attend à connaître une croissance significative. Selon la Banque du Japon, lesactifs financiers détenus par les foyers japonais s’élèvent à plus de 1 752 milliards de yens (en décembre 2016). Du fait de l’évolutiondémographique au Japon et de la nécessité d’investissements à fort rendement pour financer les futures pensions de retraite, unglissement devrait s’opérer entre les moyens classiques, tels que les dépôts bancaires, et les investissements à rendement supé-rieur, notamment les fonds de placement. Cette évolution créera de nouvelles opportunités de croissance pour les gestionnairesfinanciers. En effet, les foyers japonais accroissent progressivement leurs investissements dans les fonds de placement et les petitsinvestisseurs sont encouragés à gagner encore en sophistication en vue de disposer d’une rente à la retraite, grâce à de nouvellespossibilités d’investissement, telles que NISA (Nippon Individual Savings Account), mis en place en janvier 2014. Pour faciliter l’accès du marché japonais aux gestionnaires d’actifs étrangers, le gouvernement de la Métropole de Tokyo a publiéun guide en anglais sous le titre « Guidance to the Asset Management Industry in Japan », en collaboration avec Financial ServicesAgency. Le guide, téléchargeable gratuitement, est un recueil d’informations utiles aux gestionnaires étrangers pour leur faciliter lacompréhension de la législation et des réglementations japonaises en matière financière. Il présente également une vue d’ensem-ble du secteur et détaille les procédures administratives à respecter, par exemple pour demander son enregistrement en tant queprofessionnel opérant sur des instruments financiers. [Isabelle Comtet]TéLéChARgER LE gUIDE : www.seisakukikaku.metro.tokyo.jp/bdc_tokyo/english/english-guidebook/

TOKYO AMBITIONNE DE DEVENIR LA PREMIEREPLACE FINANCIERE EN ASIE

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L ’ I N T E R V I E W

Jean BéguinFondateur & PrésidentUmami

Photo : Umami

Pouvez-vous nous présenter votre société ?Créée fin 2014, Umami est unejeune société animée par une jeuneéquipe qui sélectionne et importedu Japon des produits alimentairesfabriqués par des artisans. Notre objectif est de montrer, que ce soitaux professionnels desmétiers de bouche ouaux particuliers, que lesproduits japonais sontsavoureux, sains et trèssimples à intégrer dansla cuisine du quotidien.En mars 2016, nousavons ouvert le premierMatcha Café de Paris.L’idée de ce lieu est celuid’un café de spécialitéqui utilise le savoir-fairedes baristas pour réali-ser des boissons à basede matcha. Nous avonsvoulu réunir le meilleurdes deux mondes quesont le thé et le café.Notre cuisine et nos pâtisseries utilisent desingrédients japonais et sont à mi-chemin entre cuisine françaiseet japonaise. Le Matcha Café a dès son ouverture rencontré sonpublic, avec un vrai engouementpour le matcha.Je suis depuis mon plus jeune âgeun passionné de cuisine. Ce qui memotive avant tout pour cuisiner,c’est le produit, sa qualité, son histoire et le producteur. Petit àpetit, les produits japonais se sontinvités dans ma cuisine du quoti-dien. J’aime particulièrement legoût du dashi, le shoyu et je suisaussi un amateur de thé vert. Ma grand-mère était une des pre-mières maîtres d’ikebana à Paris.Tous les mercredis à l’âge de sept à dix ans, j’allais suivre ses cours et réaliser ma composition florale,

c’est très certainement elle qui m’atransmis une fibre pour le Japon.

Quelles sont les tendances du marché et comment expliquez-vous l'engouement pour les pro-duits agroalimentaires japonais et la cuisine japonaise en France ?

Le Japon regorge de terroirs etd’artisans qui défendent leurs savoir-faire et leurs produits régio-naux. Il y a aussi de très nombreuxproduits culturels et typiques duJapon, comme le thé vert, les produits fermentés tels que leshoyu et le miso, les agrumescomme le yuzu ou encore le saké…Les produits agroalimentairesjaponais sont donc très différentsdes produits français et c’est selonmoi la raison de leur succès. L’aspect très sain et savoureux des produits japonais contribueaussi à leur succès en Occident.Chez Umami, les produits les plusen vogue sont le yuzu sous toutesses formes, mais aussi le ponzu, le matcha, les miso et le dashi. Clairement, ce qui plaît à nos clients

ce sont les produits typiques duJapon et faciles à utiliser. Les pro-duits à base de pomme, de citronou de raisin du Japon ne fonction-nent pas, car ce sont des saveursque nous trouvons facilement en Europe. Dans l’avenir, je crois que le thé vert et les produits fermen-

tés (miso, sauce soja et leur dérivés) ont encore de trèsbeaux jours devant eux parcequ’ils offrent de très nom-breuses façons de les utiliser.

Quels sont vos projets pour développer vos activités ?Umami s’appuie sur son réseaude distributeurs dans de nom-breux pays en Europe et égale-ment en Russie et nouscomptons l’étendre encore.Afin d’enrichir notre gamme et découvrir de nouveaux produits, nous allons au Japontrès fréquemment. Il est trèsimportant pour nous de nouerdes liens avec nos producteurs,de comprendre comment lesproduits sont réalisés et ainsi

d’en rendre compte à nos clients.Au mois de novembre je suis allédécouvrir Okinawa et Kumamoto,grâce à Jetro qui nous apporte sou-vent son soutien en nous invitant ànous rendre au Japon pour décou-vrir de nouvelles régions et de nou-veaux produits. Umami souhaitecontinuer de promouvoir les pro-duits japonais de qualité en Europe.Nous réfléchissons aussi sur le sakéet à la meilleure façon de le faireconnaître en Europe.En ce qui concerne le Matcha Café,nous allons nous développer enpropre à Paris et dans l’avenir j’aimerais aussi trouver un parte-naire pour ouvrir le premier Matcha Café parisien au Japon !

[Propos recueillis par Isabelle Comtet]

Le matcha se décline sous toutes ses formes au

Matcha Café, à Paris.

(Photos : Umami)

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FOCUS

OKINAWA, NOUVEAU PARADIS DES AMOUREUXDU MONDE ENTIER

De plus en plus de mariages ont lieu à Okinawa chaque année.Qui aurait imaginé que cet archipel de quelque cent quaranteîles paradisiaques deviendrait une option touristique si popu-laire ? Cela a commencé plutôt modestement en 1999 quandun hôtel a construit une jolie petite chapelle pour que les cou-ples puissent venir prononcer leurs vœux à Okinawa.La région d’Okinawa jouit d’un environnement naturel extrê-mement favorable caractérisé par un climat subtropical et despaysages à couper le souffle. Son parc hôtelier fait de la régionle plus important complexe touristique du Japon, attirant prèsde huit millions de touristes chaque année. De plus, les entre-prises venant s’y installer bénéficient d’un traitement préfé-rentiel lié au statut de zone économique spéciale. Un trafic aérien intense dessert l’île : actuellement, plus decent vingt avions entrent et sortent quotidiennement d'Oki-nawa pour relier vingt-trois destinations au Japon et oncompte deux cents vols hebdomadaires internationaux. Unedeuxième piste est en construction à l'aéroport de Nahapour 2020, laissant espérer que, d'ici à 2030, le nombre de tou-ristes qui visiteront Okinawa atteindra 8,23 millions du Japonet sept millions de l’étranger.

Le seul marché du mariage en pleine croissance au JaponAlors que le nombre de mariages est en déclin au Japon(620 523 unions en 2016), le nombre de couples japonais choi-sissant de venir se marier à Okinawa a atteint un record de13 532 en 2016, tandis que celui de couples étrangers augmen-tait de 28 % par rapport à l'année précédente, à 1 867, soit prèsde 20 % des célébrations. Le climat doux d'Okinawa et la température moyenne annuellede près de 23°C en font un endroit idéal pour un voyage denoces. Les entreprises spécialisées dans l’organisation de ma-riages intègrent l'énorme originalité d'Okinawa dans leurs pro-positions commerciales, faisant allusion au style nonconventionnel des cérémonies qui peuvent par exemple ac-cueillir les invités à la noce en chemises hawaïennes bariolées.Les dépliants vantent également Okinawa comme un lieu idyl-lique pour les loisirs et la détente : carnaval des fleurs, obser-vation des baleines de janvier à mars, plongée, sourceschaudes naturelles…L’organisation croissante de mariages à Okinawa participegrandement à l’explosion touristique internationale. En 2016,1 065 mariages de couples hongkongais ont été célébrés, enaugmentation d'environ 40 % par rapport à l'année précé-dente, et 550 mariages de couples taïwanais, là aussi en haussede 28 %. L’engouement pour ces célébrations face à la merdans un cadre de rêve et la beauté des reportages photogra-phiques faits lors de ces mariages contribuent à ce succès

croissant. Ces jeunes couples de futurs mariés qui visitent Oki-nawa, la plupart pour la première fois, ne manqueront pas d’yrevenir en pèlerinage, à plusieurs reprises.

Mutualiser ses forces Valoriser les res-sources de l'in-dustrie locale etprofiter de laproximité avecles régions etpays voisinssont des atoutspour la promo-

tion de l'industrie florissante du mariage à Okinawa. Une as-sociation, mise sur pied en 2011, s’efforce de renforcer lastructure du complexe touristique destiné à accueillir les ma-riages. Le nombre d’hôteliers parmi ses adhérents est passéde trente à une centaine (en mars 2017), dont trente-cinq hô-tels dotés de chapelles pour la célébration des cérémonies,tandis que d’autres s’appuient sur des services de photo-graphes, sur les plages d'Okinawa et tous les endroits qui fontle charme de ce lieu de villégiature. Les autres membres del’association sont impliqués dans les secteurs du cadeau, dessports nautiques, des soins esthétiques, de la confection dechemises de style okinawaïen, de l'artisanat traditionnel ou dela restauration gastronomique, embrassant ainsi toute l'indus-trie régionale. Une vingtaine de membres sont même exté-rieurs à Okinawa, comme des sociétés coréennes, etl’association s’internationalise de plus en plus. Les entreprisess'engagent activement dans des activités de promotion desventes à la fois pour leur propre compte et collectivement.L'association participe également à un salon chaque année àTokyo pour mettre en valeur le patrimoine industriel de la ré-gion et faire d’Okinawa le temple mondial du mariage, sur fondde slogan « Okinawa, le paradis des amoureux du monde ». Leur initiative a été soutenue au niveau régional, par une dé-claration d’intention qui a marqué le premier exemple de col-laboration inter-municipalités du Japon, sans oublier les effortsmis en œuvre pour émettre des certificats de mariage dansdes délais très brefs afin de satisfaire les couples étrangers.Préserver la tradition d’hospitalité à la japonaise, alors que leJapon fait face à une pénurie de main d’œuvre, sera le pro-chain défi, d’autant que la préfecture d'Okinawa et l'associa-tion ambitionnent d’organiser vingt mille mariages d'ici 2020,ce qui représenterait alors près de 50 % de l’activité locale. [Nathalie harmel-Escudé]

Busena Beach (© Okinawa Convention & Visitors Bureau - JNTO)

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I N V E S T I R

L’EUROPE, CE NOUVEL ELDORADO POUR LA RESTAURATIONJAPONAISE

En France comme dans d’autres pays d’Europe, l’engouement pour les sushis, les makis et lesashimi ne se dément pas. Depuis quelques années, d’autres spécialités, telles que le yakiniku oul’okonomiyaki, sont proposées par des restaurateurs japonais qui viennent s’installer dans lesgrandes villes européennes. A l’heure où prospèrent les enseignes locales de restauration japonaiseplus ou moins arrangée, ces professionnels japonais du secteur, attirés par de nouvelles opportu-nités, tirent leur épingle du jeu avec des recettes authentiques.

Sous les yeux des clients, de fines tranches de viande gril-lent à même la plaque, tandis que les effluves flattent lesnarines et affolent les papilles. Nous sommes dans unrestaurant de yakiniku à Londres. Un détail ne trompe

pas : pas de charbon de bois sous la grille, mais des plaques élec-triques. Un nombre important de clients asiatiques sont attablés.Mais laissons-là ce restaurant...En ville, de nombreuses enseignes Wasabi ont fleuri çà et là et pro-posent pour l’essentiel des sushis à emporter. Dans les restaurantsYo ! Sushi, installés à l’aéroport ou en ville, les tapis roulants typiquesdes kaitenzushi tournent inlassablement. Cela ressemble auJapon, mais ce n’est pas le Japon – après tout, on l’oublieraitpresque ! – c’est Londres. Wasabi et Yo ! Sushi sont toutes deuxdes chaînes de restauration britanniques. Quant à Kintan, ouverten 2014, il s’agit du premier vrai restaurant spécialisé dans leyakiniku à la japonaise, malgré l’utilisation de l’électricité, au détri-ment du charbon ou du gaz, imposée du fait de la législation anti-incendie.L’essor de la restauration japonaise en Europe a été initié par ledéveloppement de chaînes non-japonaises, telles que le britan-nique Yo ! Sushi, le français Planet Sushi ou l’allemand Sushi Circle,toutes spécialisées dans le sushi. Le britannique Wagamama amême réussi le coup de maître de se faire connaître grâce à sesramen et ses katsukare (porc pané au curry). Un comble quand onsait que les fondateurs de ces sociétés ont pour point commun dene pas être japonais. Ultime réussite de ces sociétés : certaines ontmême répandu la bonne parole de la cuisine japonaise en dehorsde l’Europe !Une étude publiée en août 2015 par le ministère de l'Agriculture,des Forêts et de la Pêche du Japon dénombrait 10 550 restaurantsjaponais en Europe en 2015, soit près du double par rapport à 2013.Autre enseignement : la grande majorité de ces enseignes n’estpas d’origine japonaise. Si l’on exclut les restaurants ouverts lo-calement par des Japonais, les implantations en Europe de so-ciétés japonaises de restauration se limitent à une dizaine pour lesplus nombreux, comme la France ou le Royaume-Uni. Parmi les im-plantations récentes les plus remarquées, un restaurant de ramenen Allemagne en 2014 et deux restaurants de cuisine kaiseki (com-parable à la grande cuisine occidentale) et de teppanyaki en Es-pagne en 2014 et 2005. Dans la lignée de ces implantations, Jetroa organisé en mars 2016 l’envoi à Düsseldorf et Londres d’une délé-gation d’entreprises japonaises du secteur de la restauration.

« L’époque où les restaurants japonais étaient synonymes de sushitouche à sa fin. Nous allons assister de plus en plus à un développe-ment des autres spécialités culinaires japonaises », observent denombreux restaurateurs japonais déjà implantés. Un rapport deJetro réalisé en 2012 soulignait déjà cette évolution : la consom-mation de yakitori dépassait en effet celle du sushi et du sashimi.Il en ressort que de nombreuses opportunités d’expansion s’offrentaujourd’hui aux restaurateurs japonais, les consommateurs eu-ropéens étant déjà habitués aux spécialités culinaires japonaisesdifférentes du sushi.

Adapter aux préférences locales ou garder le goût originel ?Deux constats ont été mis en évidence à l’issue de l’enquête. Lepremier concerne la manière de proposer les préparations culi-naires : les restaurateurs japonais adaptent-ils leurs préparationsaux préférences de leurs clients locaux, ou en conservent-ils lescaractéristiques originelles ? En très grande majorité, et sans dis-tinction en termes de positionnement tarifaire, les restaurateursjaponais n’adaptent pas les recettes aux goûts locaux. Toutcomme au Japon, où coexistent une variété de préférences, soitpour des saveurs marquées, ou des saveurs plus effacées, lesrestaurateurs jouent sur cette marge de manœuvre, d’abord parcequ’ils se sentent investis du devoir de faire découvrir au monde lesvraies saveurs culinaires japonaises, et ensuite parce qu’avecl’essor des chaînes locales de restauration japonaise, les Japonaisont tout intérêt à se positionner comme étant les seuls capablesd’offrir d’authentiques plats japonais. Force est de constater que cela fonctionne : à Madrid, le restau-rant Izariya, spécialisé dans la cuisine kaiseki de la préfecture deKochi, a été récompensé par le quotidien El Mundo dans la caté-gorie « cuisine étrangère ». Alors que la vague de la cuisine fusionne cesse de s’étendre, c’est bien l’authenticité du restaurant qui aretenu les faveurs du jury. […] En contrepartie, certains, commeTetsuro Hama, propriétaire depuis 1973 du restaurant So à Lon-dres et administrateur de l’Académie culinaire japonaise pour leRoyaume-Uni, pensent qu’il est nécessaire d’adapter les prépara-tions aux préférences locales. « Lorsqu’on ouvre un restaurantjaponais au Royaume-Uni, les clients à cibler ne sont pas seulementles Japonais, mais aussi les Britanniques. Bien sûr, en tant que gérantjaponais, c’est efficace de mettre en avant notre authenticité, maisil est tout de même nécessaire d’inclure une dose d’adaptation auxgoûts locaux », souligne-t-il.

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Le journal de Jetro Paris / 4e trimestre 2017

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Le deuxième constat concerne le nombre étonnant de clientschinois. « Nos clients espagnols commencent à dîner tard et discu-tent tranquillement pendant le repas, ce qui ne permet pas d’effectuerplusieurs services, d’où l’importance de notre clientèle chinoise », ar-gumente Shinya Ishikawa, gérant du Sublime Tokyo, spécialisé dansles teppanyaki. Cet établissement ouvre à vingt heures, mais dixminutes avant l’ouverture, une file de clients chinois attend déjà surle trottoir, à la faveur des commentaires élogieux postés sur lesréseaux sociaux de l’empire du Milieu. Le départ de ces clients, quireprésentent 20 à 30 % du total, coïncide avec l’arrivée des Es-pagnols (entre 60 et 70 % de la clientèle). Mieux, pour l’enseigne deramen Takezo, installée à Düsseldorf depuis 2014, la clientèle chi-noise a dépassé les Allemands et les Japonais. De manière similaire,chez Kintan, les Asiatiques (hors Japonais) comptent pour la moitiéde la clientèle. Cela semble d’autant plus vrai pour les restaurantsaux pratiques tarifaires raisonnables, où de très nombreux étudiantset jeunes Asiatiques se pressent aux tables.

Un marché européen unifié ?Aborder le marché européen impose de tenir compte des spéci-ficités de la culture gastronomique et de l’industrie de la restaura-tion de chaque pays ou ville. A Londres, l’obtention d’un fonds decommerce avec les licences nécessaires à l’activité de restauration,ou celle des titres de séjour des chefs demeurent problématiques.

A l’inverse, le marché britannique est très ouvert, car il accueilleun nombre relativement élevé d’établissements de cuisinesétrangères. « Contrairement au yakiniku coréen, pour le yakiniku àla japonaise, l’Europe est encore une terre vierge. Le Royaume-Uni atoujours été ouvert aux influences culinaires étrangères, et son in-fluence pour définir les tendances ne se dément pas. Nous allonsnous développer en Europe à partir d’ici », confie Akihisa Nagae, di-recteur chez Dining Innovation, la société qui chapeaute Kintan.Sublime Tokyo, qui possède déjà deux enseignes en Espagne etprojette de poursuivre son expansion, a pour sa part apporté unsoin particulier au confort de ses clients espagnols […]. Enfin, lesEspagnols appréciant particulièrement les desserts, Sublime Tokyos’est attaché les services d’un pâtissier, pour le plus grand plaisirde ses clients.L’Europe, avec son coût du travail et ses loyers élevés par rapportà l’Asie, est un marché où dégager des bénéfices reste difficiledans la restauration. Appréhender avec discernement les carac-téristiques de chaque pays semble, à la lumière des exemples évo-qués plus haut, être la clé du succès. […] [Traduction du japonais : Pierrick grenier]SOURCE : Traduction partielle de l’article « Nihon no aji wo tsuyomini », par Kaoru Fukaya, publié dans « JETRO Sensor » en juin 2016(www.jetro.go.jp/ext_images/_Reports/01/eeea160614c69a55/20160017.pdf) Le titre et le chapeau sont de la rédaction.

A VOS AGENDAS

DU 19 AU 23 JANVIER 2018

Avec le soutien de Jetro, 49 entreprisesjaponaises exposeront à Maison & Objet,salon mondial de la décoration, à Paris NordVillepinte, dont 7 retenues dans le cadre duprogramme d’accompagnement « Paris FirstExport Sprint Project » (lire en page 2).CONTACT : [email protected]

26 FÉVRIER 2018

Jetro reconduit son opération « A la décou-verte des produits du terroir japonais » etorganise à Paris des rencontres pour per-mettre aux professionnels de découvrir desproduits alimentaires japonais de qualité.CONTACT : [email protected]

DU 1ER AU 5 MARS 2018

Jetro soutient la participation de créateursjaponais à Première Classe (accessoires) etParis sur Mode (prêt-à-porter) du 1er au 4mars, ainsi qu’à Tranoï Paris Women’s (prêt-à-porter féminin) du 2 au 5 mars, à Paris.CONTACT : [email protected]

Le Centre UE-Japon pour la Coopération industrielle, fondé par la Commissioneuropéenne et le Meti avec le soutien de Jetro, propose des programmes de formation auJapon, destinés aux cadres de l'industrie. Prochaines formations au Japon à l'attention demanagers européens travaillant dans des entreprises européennes :

< ICT Mission to Japan for EU Cluster/SME >Date de la mission au Japon : 8 – 11 mai 2018 Date limite de candidature : jeudi 22 février 2018La mission ciblant le secteur des technologies de l’information sera organisée en margedu salon Japan IT Week à Tokyo (www.japan-it.jp/en/ ).+ D’INFOS : www.eu-japan.eu/events/ict-cluster-sme-mission

< World Class Manufacturing > (WCM)Travaillant dans une entreprise manufacturière à un niveau décisionnaire, vous désirezaméliorer la productivité de votre entreprise en acquérant une meilleure connaissancedes méthodes japonaises de production telles que kaizen, Total Quality Control, TotalQuality Management, Total Productive Maintenance, Just in Time et Total IndustrialEngineering, afin de les adapter à votre entreprise.

Deux missions sont organisées en 2018 :•WCM 1 - Date de la formation au Japon : 25 au 29 juin 2018

- Date limite de candidature : jeudi 22 mars 2018+ D’INFOS : www.eu-japan.eu/events/world-class-manufacturing •WCM 2 - Date de la formation au Japon : 10 au 14 septembre 2018

- Date limite de candidature: jeudi 24 mai 2018+ D’INFOS : www.eu-japan.eu/events/wcm-world-class-manufacturing-september-mission

OPPORTUNITÉS DE FORMATION AU JAPON

Page 8: ETRO ARIS O E LE JAPON a la pagebilier, parfum d’intérieur et de corps, objet de décoration et furoshiki. A défaut d’expérience à l’international, ces entre - prises bénéficient

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HORIZONS JAPON

Festivals d’automne à TokyoLe Japan Content Showcase, dont la 6e édition a eu lieu enoctobre à Tokyo, est considéré comme le one-stop market dece que l’on appelle dorénavant le « Cool Japan ». Il regrouped’une part le marché du film TIFFCOM (Tokyo InternationalFilm Market) et le festival du film d’animation (Tokyo Inter-national Anime Festival), et d’autre part leTIMM (Tokyo International Music Market) pourla musique. Cet évènement professionnel a ras-semblé 370 exposants, dont 44 % d’étrangers, et1 550 acheteurs, dont 66 % d’étrangers, en haussede 10 % sur un an. Cette année, le nombre d’ache-teurs français a fait un bond de 70 %. Une grande première cette année au TIMM a été la tenue d’unconcert international présentant cinq groupes étrangers, dontun français, Last Train, seul représentant européen. Cette per-cée française est notamment due à l’initiative conjointe deChristian Allex, directeur artistique et de la programmation desEurockéennes de Belfort et du festival La Magnifique Societyde Reims, et de Yoko Yamada, coordinatrice pour Jetro et pourCreativeman. Creativeman est l’organisateur de SummerSonic, un grand festival de musique à Tokyo, au cours duquel

le groupe s’est produit cet été, avec succès. C’est une belle évo-lution à saluer de la part du marché japonais de la musique, quicherche dorénavant à s’ouvrir à l’international. En marge duconcert, une rencontre a été organisée entre Last Train et l’ar-tiste japonaise Rei, en vue d’une possible collaboration.

Invité en 2016 au TIMM, dans le cadre d’un programme d’invi-tation de Jetro, Christian Allex avait convié plusieurs artistesjaponais à se produire sur la scène du festival La MagnifiqueSociety en mai 2017. Un espace totalement dédié au Japon, leTokyo Space ODD, y avait par ailleurs été installé. En 2018, lefestival accueillera de nouveaux artistes japonais, repérés cetautomne au TIMM par Christain Allex, avec également la re-conduction du Tokyo Space ODD. De beaux projets de colla-boration entre la France et le Japon, à suivre de près…[Caroline Artus]

Fukuoka s’engage pour les startups Pour les entrepreneurs étrangers qui souhaitent créer ou im-planter leur société dans l’archipel, le gouvernement japonaisa mis en place une procédure simplifiée, restreinte à certaineszones sous statut spécial (National Strategic Special Zone Ini-tiatives). En règle générale, plusieurs conditions sont requisespour se voir accorder par le bureau d’immigration un visa derésidence professionnel en tant que manager d’entreprise, no-tamment en termes de montant d’investissement minimumou en nombre d’employés. La procédure simplifiée duStart Up Visa permet de bénéficier de ce visa pendant six mois,sans remplir immédiatement toutes ces conditions.Fukuoka, située dans l’île de Kyushu, est la première ville à ap-pliquer ce nouveau dispositif. Elle est considérée comme unedes villes les plus dynamiques du Japon en dehors de la capi-tale. Deux jeunes Français ont été les premiers bénéficiaires

de ce visa lors de la création de leur startup Ikkai Inc. à Fu-kuoka. La jeune entreprise a été accompagnée par le StartupCafé, une structure locale qui aide gratuitement les jeunes en-trepreneurs japonais ou étrangers à monter leur entreprise. Fukuoka et Bordeaux célèbrent cette année trente-cinq ansde jumelage. En mai dernier, à l’occasion du déplacement auJapon d’une délégation de la FrenchTech bordelaise, les deuxvilles ont signé un nouveau protocole d’accord, dont l’un desobjectifs vise à créer une passerelle entre Fukuoka StartupCafé et la technopole Bordeaux Technowest, et à promouvoiren particulier l’industrie des drones. En novembre, une délé-gation conduite par le maire de Fukuoka s’est à son tour ren-due à Bordeaux, avec notamment cinq entreprises japonaisesvenues représenter le Japon au festival CinéDrones. [Isabelle Comtet]

Directeur de la publication : Susumu Kataoka. Rédacteur en chef : Kôtaro Kodama. Rédaction/publication : Isabelle Comtet ([email protected]).

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