et aménagements du logement

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• • • N° 262 • septembre 2003 Roselyne KERJOSSE* et Amandine WEBER** * Ministère des Affaires sociales, du travail et de la solidarité Ministère de la Santé, de la famille et des personnes handicapées DREES ** Université LILLE I - Sciences sociales armi les 12,1 millions de personnes âgées de 60 ans ou plus de la population fran- çaise, environ 6,6 % ont besoin d'aide pour accomplir les actes essentiels de la vie cou- rante au sens de la grille AGGIR (équivalent – GIR 1 à 4 – encadré 1). Les deux tiers d'entre elles vi- vent à domicile, le leur ou celui d'un proche, ou en logement-foyer, et un tiers vit en institution, mai- son de retraite ou unité de soins de longue durée. Le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes est souvent permis grâce à l'implica- tion forte des familles. Néanmoins, avec l'avancée en âge, généralement accompagnée d'une augmen- tation de la dépendance, une aide mixte, c'est-à- dire l'intervention conjointe d'aidants informels et professionnels, s'avère nécessaire. Ces aides hu- maines permettant le maintien à domicile peuvent, aussi, se combiner avec l'aménagement du loge- ment, ou de son accès, ou avec l'acquisition d'aides techniques telles que des cannes, un déambulateur, un fauteuil roulant, une téléalarme, du matériel à usage unique, pour pallier les handicaps. Cette étude, basée sur les résultats de l'enquête Handicaps-incapacités-dépendance réalisée par l'Insee, propose un état des lieux des aides tech- niques et aménagements du logement concernant Aides techniques et aménagements du logement : usages et besoins des personnes âgées vivant à domicile P À partir des résultats de l’enquête Handicaps- incapacités-dépendance réalisée par l’Insee en 1999, cette étude propose un état des lieux des aides techniques et aménagements du logement concernant les personnes de 60 ans ou plus vivant à domicile, notamment lorsqu’elles sont dépendantes, et d’apprécier les besoins qu’elles expriment. 22 % des personnes âgées, soit 2,6 millions d’entre elles, recourent ainsi à au moins une aide technique ou un aménagement de leur logement. 12 % des personnes de 60 à 74 ans et 43% des 75 ans ou plus en disposent, mais près de 85 % des personnes âgées dépendantes (équivalent-GIR 1 à 4) en font usage. Les aides à la mobilité sont les plus répandues : 14 % des 60 ans ou plus les utilisent et près du tiers des personnes de 75 ans ou plus, en particulier les femmes. Plus des trois quarts des personnes qui se déclarent incontinentes utilisent des aides à l’hygiène de l’élimination, rendues plus nécessaires avec une perte de l’autonomie et une dépendance psychique. Les aides auditives concernent quant à elles 10 % des personnes de 75 ans ou plus, alors qu’il s’agit du premier besoin non satisfait qu’elles expriment. Les aménagements spécifiques du logement auxquels ont recours 9 % des personnes âgées à partir de 75 ans, consistent surtout en des dispositifs de soutien permettant de conserver une meilleure autonomie. Enfin, la possession d’une télé-alarme reste très minoritaire et se rencontre davantage chez les plus âgés à partir de 80 ans. Les besoins que disent ressentir les personnes âgées en matière d’aides techniques apparaissent satisfaits dans près de 60 % des cas. Mais l’adéquation entre les besoins exprimés et leur satisfaction est moins importante pour les aménagements du logement, les télé-alarmes et les appareils auditifs. Plus les personnes sont âgées et dépendantes, plus ces dispositifs techniques se combinent avec des aides humaines, familiales ou professionnelles. L’association de ces trois types d’aide est la situation la plus fréquente sauf chez les personnes qui ne présentent qu’un déficit auditif. Les déterminants qui sous-tendent le recours aux aides techniques ont, en outre, été analysés afin d’identifier leurs rôles spécifiques. L’usage des aides techniques est alors déterminé par l’avancée en âge, le degré de perte d’autonomie et l’apport d’une aide humaine, surtout si celle-ci associe à la fois un professionnel et un proche.

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N° 262 • septembre 2003

Roselyne KERJOSSE*et Amandine WEBER*** Ministère des Affaires sociales, du travail et de la solidaritéMinistère de la Santé, de la famille et des personnes handicapéesDREES** Université LILLE I - Sciences sociales

armi les 12,1 millions de personnes âgéesde 60 ans ou plus de la population fran-çaise, environ 6,6 % ont besoin d'aide

pour accomplir les actes essentiels de la vie cou-rante au sens de la grille AGGIR (équivalent – GIR1 à 4 – encadré 1). Les deux tiers d'entre elles vi-vent à domicile, le leur ou celui d'un proche, ou enlogement-foyer, et un tiers vit en institution, mai-son de retraite ou unité de soins de longue durée.

Le maintien à domicile des personnes âgéesdépendantes est souvent permis grâce à l'implica-tion forte des familles. Néanmoins, avec l'avancéeen âge, généralement accompagnée d'une augmen-tation de la dépendance, une aide mixte, c'est-à-dire l'intervention conjointe d'aidants informels etprofessionnels, s'avère nécessaire. Ces aides hu-maines permettant le maintien à domicile peuvent,aussi, se combiner avec l'aménagement du loge-ment, ou de son accès, ou avec l'acquisition d'aidestechniques telles que des cannes, un déambulateur,un fauteuil roulant, une téléalarme, du matériel àusage unique, pour pallier les handicaps.

Cette étude, basée sur les résultats de l'enquêteHandicaps-incapacités-dépendance réalisée parl'Insee, propose un état des lieux des aides tech-niques et aménagements du logement concernant

Aides techniqueset aménagements du logement :

usages et besoinsdes personnes âgées

vivant à domicile

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À partir des résultats de l’enquête Handicaps-incapacités-dépendance réalisée par l’Inseeen 1999, cette étude propose un état des lieuxdes aides techniques et aménagements du logementconcernant les personnes de 60 ans ou plus vivantà domicile, notamment lorsqu’elles sont dépendantes,et d’apprécier les besoins qu’elles expriment.22 % des personnes âgées, soit 2,6 millions d’entreelles, recourent ainsi à au moins une aide techniqueou un aménagement de leur logement. 12 %des personnes de 60 à 74 ans et 43% des 75 ansou plus en disposent, mais près de 85 %des personnes âgées dépendantes(équivalent-GIR 1 à 4) en font usage.Les aides à la mobilité sont les plus répandues :14 % des 60 ans ou plus les utilisent et près du tiersdes personnes de 75 ans ou plus, en particulierles femmes. Plus des trois quarts des personnesqui se déclarent incontinentes utilisent des aides à l’hygiène de l’élimination, rendues plus nécessairesavec une perte de l’autonomie et une dépendancepsychique. Les aides auditives concernentquant à elles 10 % des personnes de 75 ansou plus, alors qu’il s’agit du premier besoin nonsatisfait qu’elles expriment. Les aménagementsspécifiques du logement auxquels ont recours 9 %des personnes âgées à partir de 75 ans, consistentsurtout en des dispositifs de soutien permettantde conserver une meilleure autonomie.Enfin, la possession d’une télé-alarme restetrès minoritaire et se rencontre davantagechez les plus âgés à partir de 80 ans.Les besoins que disent ressentir les personnes âgéesen matière d’aides techniques apparaissent satisfaitsdans près de 60 % des cas. Mais l’adéquation entreles besoins exprimés et leur satisfaction est moinsimportante pour les aménagements du logement,les télé-alarmes et les appareils auditifs.Plus les personnes sont âgées et dépendantes,plus ces dispositifs techniques se combinent avecdes aides humaines, familiales ou professionnelles.L’association de ces trois types d’aide est la situationla plus fréquente sauf chez les personnesqui ne présentent qu’un déficit auditif.Les déterminants qui sous-tendent le recoursaux aides techniques ont, en outre, été analysésafin d’identifier leurs rôles spécifiques. L’usagedes aides techniques est alors déterminé par l’avancéeen âge, le degré de perte d’autonomie et l’apportd’une aide humaine, surtout si celle-ci associeà la fois un professionnel et un proche.

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AIDES TECHNIQUES ET AMÉNAGEMENTS DU LOGEMENT :USAGES ET BESOINS DES PERSONNES ÂGÉES VIVANT À DOMICILE

les personnes âgées de 60 ans ou plusvivant à domicile selon les caractéristi-ques des utilisateurs : degré et naturede leur dépendance, caractéristiquessocio-démographiques et mode de vie.Il s'agit, plus précisément, de répondreà la question : « Quelles aides et pourqui ? » et de mieux appréhender lescombinaisons d'aides, c'est-à-dire lesassociat ions d 'a ides humaines e td'aides techniques auxquelles ont re-cours les personnes âgées, notammentles personnes âgées dépendantes pourcompenser leurs difficultés ou faciliterle concours des aidants. De plus, onprésentera également les besoins enaides exprimés par les personnes âgéeslors de cette enquête réalisée fin 1999 1.

Seuls les usages et besoins des per-sonnes vivant à domicile seront exami-nés ici. En effet, à domicile, l'usage dematériel ou de mobilier adapté témoigned'une démarche liée à une personne par-ticulière. En institution, les usages, nom-breux, révèlent largement l'adéquationentre la nature de l'institution et les ca-ractéristiques des personnes héber-gées2 .

Dans la suite, l'expression « aidestechniques » recouvre, sauf mentionspécifique, l'ensemble des aides tech-niques et des aménagements du loge-ment retenus dans cette étude (enca-dré 2).

12 % des personnesde 60 à 74 ans

et 43 % de celles âgéesde 75 ans ou plus disposent

d'une aide technique

2,6 millions de personnes âgées de60 ans ou plus, soit 22 % d'entre ellesbénéficient d'au moins une des aidestechniques retenues dans cette étude :aide à la mobilité, aide auditive, aidepour l'hygiène de l'élimination, adapta-tion du logement ou télé-alarme.

Le recours à ce type d'aide augmenteavec l'âge : 12 % des personnes de 60 à74 ans ont recours à ces aides contre43 % des personnes âgées de 75 ans

1. Cette étude ne cherchera pas à définir quelles aides techniques permettraient à un plus grand nombre de compenser leurs problèmes fonctionnelset de rester autonomes. Cette problématique est examinée par Emmanuelle Cambois et Jean-Marie Robine dans leur étude « Vieillissement etincapacité : des facteurs de dépendance ».2. Pour une analyse sur les aides techniques quels que soient l’âge et le lieu de vie, on pourra se reporter à l’article de Pascale Roussel et Jésus Sanchez,« La compensation des incapacités au travers de l’enquête Handicaps-incapacités-dépendance ».

Les indicateurs de mesure de la dépendance

L'outil AGGIR est retenu depuis la loi du 24 janvier 1997 comme grille nationale d'évaluation de la perte d'auto-nomie. À ce titre, il a été utilisé notamment pour l'attribution de la Prestation spécifique dépendance (PSD) de 1997à 2001 et de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) mise en place depuis le début de l'année 2002.Les Groupe iso-ressources (GIR), au nombre de six, sont constitués à partir des réponses à la grille AGGIR qui estun outil multi-dimensionnel de mesure de l'autonomie à travers l'observation des activités qu'effectue seule lapersonne âgée.• Le GIR 1 comprend les personnes confinées au lit ou au fauteuil et ayant perdu leur autonomie mentale, corporelle,locomotrice et sociale, qui nécessitent une présence indispensable et continue des intervenants.• Le GIR 2 est composé de deux sous-groupes : d'une part, les personnes confinées au lit ou au fauteuil dont lesfonctions mentales ne sont pas totalement altérées et qui nécessitent une prise en charge pour la plupart desactivités de la vie courante ; d'autre part, celles dont les fonctions mentales sont altérées mais qui ont conservéleurs capacités motrices. Le déplacement à l'intérieur est possible mais la toilette et l'habillage ne sont pas faitsou sont faits partiellement.• Le GIR 3 regroupe les personnes ayant conservé leur autonomie mentale, partiellement leur autonomie locomo-trice, mais qui nécessitent quotidiennement et plusieurs fois par jour des aides pour leur autonomie corporelle.Ainsi, la toilette et l'habillage ne sont pas faits partiellement. De plus, l'hygiène de l'élimination nécessite l'aided'une tierce personne.• Le GIR 4 comprend les personnes qui n'assument pas seules leur transfert mais qui, une fois levées, peuvent sedéplacer à l'intérieur du logement. Elles doivent être aidées pour la toilette et l'habillage. La plupart s'alimententseules ; ce groupe comprend aussi celles qui n'ont pas de problèmes locomoteurs mais qu'il faut aider pour leuractivités corporelles et les repas.• Le GIR 5 est composé des personnes qui assurent seules leurs déplacements à l'intérieur du logement, s'alimen-tent et s'habillent seules. Elles peuvent nécessiter une aide ponctuelle pour la toilette, la préparation des repas etle ménage.• Le GIR 6 est composé des personnes qui n'ont pas perdu leur autonomie pour les actes discriminants de la viequotidienne.

Les « équivalents-GIR »Dans l'enquête Handicaps-incapacités-dépendance (HID) [encadré 2], à partir de laquelle a été réalisée une évalua-tion de la répartition des personnes âgées par GIR, on se fonde sur les déclarations des personnes ou de leurs aidants(famille ou soignants) à un enquêteur. Ce mode de recueil de l'information est assez différent des conditionsstandard d'utilisation de cet outil qui repose sur l'attribution de notes aux différentes variables permettant à uneéquipe médico-sociale de calculer le GIR . De ce fait, et de celui d'un certain nombre de choix arbitraires effectuéspour la reconstitution des groupes, on préférera parler ici d'« équivalents-GIR » pour désigner les groupes consti-tués à partir de l'enquête HID.

L'indicateur « EHPA » , du nom de l'enquête auprès des établissements d'hébergement pour personnes âgéesdans laquelle il a été utilisé la première fois en 1990 1, permet d'appréhender à la fois la dépendance physique etla dépendance psychique. En effet, il croise les quatre groupes de la grille Colvez qui mesure le besoin d'aide lié àla perte de mobilité, avec deux groupes de dépendance psychique constitués en fonction de l'importance de l'aidenécessité par les problèmes d'orientation dans le temps et dans l'espace et les troubles du comportement de lapersonne.On définit ainsi huit groupes EHPA :EHPA 11 : Dépendance psychique et confiné au lit ou au fauteuilEHPA 12 : Dépendance psychique et besoin d'aide pour la toilette et l'habillageEHPA 13 : Dépendance psychique et besoin d'aide pour sortir du domicile ou de l'institutionEHPA 14 : Dépendance psychique et pas de dépendance physiqueEHPA 21 : Peu ou pas de dépendance psychique et confiné au lit ou au fauteuilEHPA 22 : Peu ou pas de dépendance psychique et besoin d'aide pour la toilette et l'habillageEHPA 23 : Peu ou pas de dépendance psychique et besoin d'aide pour sortir du domicile ou de l'institutionEHPA 24 : Peu ou pas de dépendance psychique et pas de dépendance physiqueLes groupes EHPA 11, 12, 21 et 22 correspondent ainsi aux deux premiers niveaux de la grille Colvez (dépendancephysique lourde).

1. Roselyne KERJOSSE : « La mesure de la dépendance des personnes âgées selon les enquêtes du SESI », Solidarité Santé,n°3, juillet- septembre 1992, SESI.

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ou plus. Par ailleurs, plus la personneest âgée, plus elle exprime le besoin des'équiper en aide matérielle.

Près de 85 % des personnes âgéesdépendantes (équivalent-GIR 1 à 4)utilisent une aide technique à domi-cile et 60 % des personnes en équiva-lent-GIR 5. Les personnes âgées auto-nomes, au sens de la grille AGGIR(équivalent-GIR 6) sont, tout de même,18 % à disposer d'au moins l'une deces aides.

Dans l'ensemble les femmes se dé-clarent un peu plus consommatricesd'aides techniques que les hommes : lerecours aux aides matérielles est dansplus d'un cas sur quatre le fait des fem-mes, tandis que c'est le cas d'un hommesur six.

Près d'un tiers des utilisateursont recours à plusieursaides techniques

Parmi les 2,6 millions de personnesâgées de 60 ans ou plus utilisant aumoins un type d'aide technique, plus desdeux tiers (69 %) n'en utilisent, en fait,qu'un seul, 22 % en utilisent deux, 8 %ont recours à trois types d'aides enmême temps, 1 % à quatre types d'aides,enfin les personnes équipées à la foisd'une aide à la mobilité, d'une aide audi-tive, d'une aide pour l'hygiène de l'élimi-nation, d'un logement avec des aména-gements et d'une télé-alarme sont extrê-mement rares.

La proportion d'utilisateur d'un seultype d'aide est nettement inférieureparmi les personnes de 75 ans ou plusque parmi les personnes de 60 à 74 ans(respectivement 63 % et 79 %), au pro-fit des utilisateurs multiples : 37 % parmiles personnes de 75 ans ou plus contre20 % pour personnes de 60 à 74 ans.Parmi les plus âgées, 26 % déclarentutiliser deux types d'aide, 9 % en utili-sent trois et 2 % quatre ou cinq.

Les aides les plus fréquemment uti-lisées seules sont les aides auditiveset les aides à la mobilité. En revanche,les adaptations du logement, les télé-alarmes et les aides pour l'hygiène de

l'élimination sont plus souvent asso-ciées à d'autres aides techniques.

Les aides à la mobilité :les plus répandues

Ce sont les aides techniques à lamobilité qui sont les plus répandues(graphique 1). Plus d'1,6 million de per-sonnes âgées de 60 ans ou plus, soitprès de 14 % d'entre elles, a l'usaged'au moins une aide à la mobilité (ta-bleau 1) : environ 1,35 million utilisedes cannes ou béquilles, 135 000 un

déambulateur, 130 000 un fauteuil rou-lant manuel et environ 8 000 personnespossèdent un fauteuil roulant électri-que 3. Parmi les personnes de 75 ans ouplus, près de 30 % déclarent utiliser aumoins une aide à la mobilité.

L'usage d'aides spécifiques pour sedéplacer dépend significativement du ni-veau de dépendance des personnesâgées (graphique 2). Les difficultés pourse déplacer sont de degrés variés : pourse lever du lit, pour se lever du fau-teuil, pour se déplacer sur un étage,pour monter ou descendre un escalier,

3. Dans la suite de cette étude, les fauteuils rou-lants manuels et électriques sont regroupés.

aides techniques : usages et besoinsT•01

Cannes

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Aide au

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Mobilier

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Déambul

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Lecture : parmi les personnes de 60 ans ou plus, 11,6 % utilisent des cannesou des béquilles.Source : INSEE, enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID) à domicilede 1999.

proportion d’utilisateurs d’aidestechniquesG

•01

%

0

2

4

6

8

10

12

Usages déclarés Besoins déclarésBesoins réels

déclarés

Proportion debesoins déclaréssatisfaits (en %)

Aides à la mobilité 1 610 000 145 000 1 755 000 92

Aide auditive 560 000 800 000 1 360 000 41

Aides pour l'hygiène de l'élimination 540 000 80 000 620 000 87

Aménagements du logement 540 000 375 000 915 000 59Télé-alarme 400 000 530 000 930 000 43

Ensemble 2 610 000 1 930 000 4 540 000 57Usages déclarés : la personne déclare disposer, utiliser ou avoir fait installé une ou plusieurs des aides techniques, des mobiliers ou deséquipements retenus dans cette étude (encadré 2). Besoins déclarés : la personne déclare ne pas disposer, ne pas utiliser ou ne pas avoirfait installé une ou plusieurs des aides techniques, des mobiliers ou des équipements retenus dans cette étude, mais en avoir besoin.Besoins réels déclarés = somme des usages déclarés et des besoins déclarés.Une personne peut utiliser ou déclarer avoir besoin d'une ou plusieurs aides techniques.Proportion de besoins satisfaits = Usages déclarés / Besoins réels déclarés.Source : INSEE, enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID) à domicile de 1999.

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pour se déplacer à l'extérieur… Moinsla personne est autonome moins elleutilise les cannes, les béquilles ou lesdéambulateurs et plus elle a recours aufauteuil roulant.

Selon l'indicateur EHPA, qui fournitune appréhension distincte de la dé-pendance physique et de la dépen-dance psychique (encadré 1), les aidesà la mobilité sont plus souvent utiliséespar des personnes ayant des difficul-tés physiques sans dépendance psy-chique que par celles ayant à la foisdes problèmes physiques et psychi-ques.

À partir de 75 ans, les femmes ontdavantage recours aux aides à la mobi-lité que les hommes. Ce recours est par-ticulièrement accru dans l'utilisation dedéambulateur : dans chaque grouped'âges, elles sont, proportionnellement,deux à trois fois plus nombreuses à dé-clarer en utiliser un.

Parmi les personnes âgées de 60 ansou plus vivant à domicile, près de145 000 personnes n'utilisent pas d'aideà la mobilité mais déclarent en avoir be-soin. Les besoins exprimés se rappor-tent dans 80 % des cas à des cannes ouà des béquilles.

Aide auditive :le besoin le moins satisfait

La déficience auditive réduit la ca-pacité de communiquer et peut affecterla qualité de vie de la personne âgéeainsi que sa sociabilité. Environ 560 000personnes âgées de 60 ans ou plus, soit4,7 % d'entre elles, utilisent une aideauditive : moins de 3 % des personnesde 60 à 74 ans et près de 10 % des per-sonnes âgées de 75 ans ou plus. Tou-tefois, l'aide auditive n'est pas une aidespécifiquement liée à la perte d'auto-nomie. On constate, d'ailleurs, que cene sont pas les personnes les plus dé-pendantes qui font usage de cette aide.

Plus les difficultés d'audition sontimportantes, plus la personne âgée arecours à une aide auditive. Toutefois,seulement un tiers des personnes pré-sentant de lourdes déficiences auditi-ves sont appareillées.

L'aide auditive, appareils auditifsou boucles magnétiques, est d'ailleursle premier besoin non satisfait d'aidetechnique exprimé par les personnes Source : INSEE, enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID) à domicile de 1999.

A - selon la grille AGGIR

B - selon l’indicateur EHPA

G•02

aides utilisées selon le degré de dépendance en %

0 20 40 60 80 100

0 20 40 60 80 100

Télé-alarmeAménagement du logementAides pour l'hygiène de l'éliminationAide auditiveAide à la mobilité

GIR 6

GIR 5

GIR 4

GIR 3

GIR 2

GIR 1

EHPA 24

EHPA 23

EHPA 22

EHPA 21

EHPA 14

EHPA 13

EHPA 12

EHPA 11

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âgées de 60 ans ou plus. Environ800 000 personnes âgées déclarentavoir besoin d'une aide auditive alorsqu'environ 560 000 personnes âgéesen sont équipées. Actuellement, seu-lement 41 % des besoins ainsi expri-més sont donc satisfaits, sachant enoutre qu'un certain nombre de person-nes âgées peuvent sous estimer leurperte d'audition et ne pas exprimer unbesoin d'appareillage pourtant exis-tant. Le besoin d'une aide auditive estformulé dans 44 % des cas par les fem-mes et dans 56 % des cas par les hom-mes. Conséquences souvent liées àleur activité professionnelle, les hom-mes sont, en effet, plus souvent at-teint de troubles auditif que les fem-mes.

78 % des personnes se déclarantincontinentes utilisent des aidespour l'hygiène de l'élimination

Toutes les personnes présentantdes difficultés pour contrôler leurs sel-les ou leurs urines n'utilisent pas desprotections absorbantes et des systè-mes d'évacuation d'urine pour pallierleur incontinence. En effet, on estimequ'au moins 690 000 personnes âgéesde 60 ans ou plus vivant à domicilepeuvent être qualifiées d'incontinen-tes 4. Parmi elles, environ 540 000 per-sonnes déclarant utiliser ces aides, (soit4,5 % des personnes âgées de 60 ansou plus), soit 78 % des personnes in-continentes : alors que 86 % des fem-mes considérées incontinentes utilisentune aide pour l'hygiène de l'élimination,seulement 53 % des hommes en utilisentdans cette situation. Parmi les person-nes de 75 ans ou plus considéréescomme incontinentes, 83 % utilisent uneaide pour l'hygiène de l'élimination :88 % des femmes et 63 % des hommes.

La nature de ces aides est aussi dif-férenciée selon le sexe : les femmes em-ploient des protections absorbantestandis que les hommes ont, plus sou-vent, recours à des dispositifs de son-des et d'évacuation d'urine. Au total,du fait de la plus forte proportion defemmes parmi les personnes très âgéeset parmi celles ayant recours à une aidepour pallier une incontinence, 94 % desaides à l'incontinence utilisées sont desprotections absorbantes.

Plus la personne âgée perd de sonautonomie, plus elle utilise ces aideslui permettant d'assurer une hygièneurinaire et fécale. Globalement et à dé-

pendance physique égale selon l'indi-cateur EHPA, les personnes présentantune dépendance psychique utilisentplus souvent des aides à l'incontinence

4. Il est fort probable, du fait de la difficulté à évoquer ce sujet lors des entretiens, que cenombre soit sous évalué. Par ailleurs, les personnes de 60 ans ou plus qualifiées ici d’inconti-nentes sont : d’une part, les personnes ayant répondu « oui souvent et assez souvent maisseulement les urines », « oui mais seulement les selles » ou « oui les selles et les urines » à laquestion : « Avez-vous des difficultés pour le contrôles de vos selles et de vos urines » ;d’autre part, les personnes ne se déclarant pas incontinentes, au sens des trois modalitésprécédemment citées, en début de d’interview, mais signalant, plus tard dans l’entretien,utiliser des aides pour l’hygiène de l’élimination.

Les aides techniques dans l'enquête HID

L'enquête Handicap-incapacité-dépendance (HID), réalisée par l'Insee, traite des conséquences, desproblèmes de santé dans la vie quotidienne des personnes. L'enquête HID comporte quatre vagues decollecte. La première et la troisième vagues (fin 1998 et fin 2000) concernent les personnes en insti-tution socio-sanitaires ou psychiatriques. La seconde et la dernière vague (fin 1999 et fin 2001) concer-nent les personnes vivant à leur domicile, le leur ou celui d'un proche, ou en logement-foyer.Les résultats présentés dans cette étude utilisent la seconde vague réalisée, fin 1999, auprès despersonnes à domicile et reposent sur un échantillon de 8 759 personnes âgées de 60 ans ou plus.Lorsque les personnes n'étaient pas en mesure de répondre seules au questionnaire, une tierce personneles a aidées ou a répondu à leur place : 83 % des personnes âgées de 60 ans ou plus de l'échantillon ontrépondu seules, 9 % avec l'aide de quelqu'un et 8 % n'ont pas répondu et c'est alors une tierce personnequi a répondu à leur place.

Les aides techniques

Les aides techniques et aménagements du logement recouvrent une palette de situations correspondantà des besoins variés et à des handicaps particuliers.Les aides techniques ou aménagements du logement retenus ici répondent d'une part aux spécificités dela population étudiée – les personnes âgées et notamment les personnes âgées dépendantes – et, d'autrepart, à un problème d'effectifs (les aides techniques trop rarement mentionnées et donc ne permettantpas une analyse approfondie, n'ont pas été retenues).Les dispositifs de changement de niveau (escaliers et les autres dispositifs) n'ont pas été examinés danscette étude car ils sont davantage liés au type d'habitation qu'à un besoin spécifique des personnesâgées. Par ailleurs, les appareillages de remplacement du corps et prothèses, les autres aides pour lessoins personnels, les aides pour le transfert, les aides à la manipulation, ainsi que les aides pour lestraitements ne sont pas analysés puisque ce sont des aides plus liées à un handicap particulier qu'à lamontée en âge des personnes, même si le vieillissement génère certains handicaps. Il en est de mêmepour les aides à la mobilité que constituent les cannes blanches, le chien guide d'aveugle en raison de ladimension du handicap qu'elles recouvrent.

Cinq types d'aides prises en compte dans l'étude

• Les aides à la mobilité regroupent trois aides : les cannes ou béquilles, les fauteuils roulants manuelsou électriques et les déambulateurs• Les aides pour palier les problèmes d'incontinence regroupent les protections absorbantes (ces protec-tions sont utilisées aussi bien pour les selles que pour les urines) et les systèmes d’évacuation d'urine(sonde, collecteur d'urine…)• L'aide auditive regroupe les appareils auditifs et les boucles magnétiques 1

• La télé-alarme• Les dispositifs d'aménagement du logement et le mobilier adapté (WC adaptés, sièges percés, éléva-teur de WC, barres d'appui), les baignoires, douches ou lavabos adaptés, les tables ou cuisines adaptées,les dispositifs de soutien (barres d'appui, mains- courantes…) ainsi que les dispositifs pour ouvrir, fermerles portes, volets, rideaux.Dans cette étude, faire usage d'au moins une aide technique ou aménagement du logement signifie quel'on utilise au moins un de ces cinq grands types d'aides. Pour ces types d'aide, il s'agit bien d'un usagede la part des personnes âgées sauf pour les télé-alarmes où il s'agit d'une possession, sans qu'il soitpossible de préciser si les personnes âgées les utilisent.

1. Ces aides ne sont pas des outils spécifiquement liés à la dépendance, mais fortement liées à l’âge, c’est pourquoiils ont été retenus pour cette étude.

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AIDES TECHNIQUES ET AMÉNAGEMENTS DU LOGEMENT :USAGES ET BESOINS DES PERSONNES ÂGÉES VIVANT À DOMICILE

que les autres personnes âgées dépen-dantes, sauf dans le cas de personnesayant besoin d'aide pour sortir du do-micile.

Le besoin en aide pour l'inconti-nence est assez peu exprimé par lespersonnes âgées. Seulement 80 000personnes indiquent ne pas en utilisermais en avoir besoin : dans 90 % descas, il est fait état d'un besoin de pro-tections absorbantes. La difficulté dereconnaître ou simplement de parlerd'une part, de son incontinence (voirnote supra) et d'autre part, du besoind'aide lié à l'incontinence explique sansdoute la faiblesse du besoin exprimé.

L'adaptation du logement :d'abord des dispositifs de soutien

Parmi les personnes âgées de 60 ansou plus vivant à domicile, 72 % viventen maison individuelle et 28 % habi-tent un appartement dans un immeu-ble. Les personnes de 75 ans ou plusvivent moins souvent en maison indi-viduelle que les plus jeunes : 63 %contre 75 % 5.

Environ 540 000 personnes âgéesde 60 ans ou plus vivant à domicile, soit4,5 % d'entre elles, disposent d'aména-gements spécifiques mis en place à l'in-térieur de leur logement : 2,5 % des per-sonnes de 60 à 74 ans et près de 9 % despersonnes de 75 ans ou plus. Les dispo-sitifs les plus répandus concernent lestechniques de soutien tels que des ram-pes, des barres d'appui, des mains-cou-rantes et des rampes de sécurité, ainsique des moyens techniques mis en placedans les toilettes ou la salle de bain.

Tout comme les aides à la mobilité,les aides dont disposent les personnesâgées à l'intérieur de leur logement dé-pendent, de manière significative, duniveau de dépendance : plus celui-ciest élevé, plus ces aides sont présen-tes. De plus, les aménagements du lo-gement pratiqués sont différents se-lon le degré d'autonomie des person-nes âgées. Plus les personnes âgéessont dépendantes, moins elles utili-sent des dispositifs pour se mouvoir

5. Rappelons que dans l’enquête HID, les logement-foyers sont assimilés aux logements ordinaires.6. La télé-assistance, autre aide technique pour la signalisation assez répandue mais non repérée dans l’enquête HID, permet également de demanderune aide par la simple pression d’un médaillon. Mais dans ce cas, un permanent de la centrale peut dialoguer avec la personne ou prévenir un proche.

et plus elles font usage de mobilierspécifique permettant de mieux vivre leurconfinement (tables, lit, sièges adaptés).Les personnes autonomes au sens de lagrille AGGIR (équivalent-GIR 6) tendentà privilégier des aides permettant degarder un maximum d'autonomie dansles tâches de la vie quotidienne (bai-gnoires, douches, lavabos et cuisinesadaptés).

En plus de celles qui en utilisentdéjà, 375 000 personnes expriment lanécessité de réaliser des aménagementsdans leur logement. Parmi elles, près dela moitié aimerait s'équiper de disposi-tifs de soutien favorisant les déplace-ments à l'intérieur même du logement(barres d'appui, mains-courantes, ram-pes d'accès…) et un tiers voudraitadapter le logement pour la toilette eninstallant une baignoire, une douche ouun lavabo adéquat.

Parmi les personnes les plus lourde-ment dépendantes (équivalent-GIR 1), lebesoin de s'équiper en mobilier ou demodifier son logement est très peu ex-primé. Il est vrai que ce sont les per-sonnes confinées au lit ou au fauteuilqui ont d'ores et déjà le taux d'équipe-ment pour l'aménagement du logementle plus élevé, mais peut-être aussi quela perspective du maintien à domicileen recourant à de nouvelles aides sem-blent moins réaliste que pour les moinsdépendants.

L'usage de la télé-alarme :surtout à partir de 80 ans

Environ 400 000 personnes, soit3,3 % des personnes de 60 ans ou plus,déclarent disposer d’une télé-alarme. Latélé-alarme est un système qui permetde prévenir une personne en cas deproblème. Le système fonctionne àl’aide du téléphone, d’un transmetteuret d’un médaillon d’appel. En cas dedifficulté, la personne appuie sur lebouton du médaillon qui active le trans-metteur. Celui-ci compose alors auto-matiquement le premier des quatre nu-méros d’urgence préalablement pro-grammés6 .

La probabilité de détenir une télé-alarme s’accroît avec l’âge de la per-sonne : 1 % des personnes âgées de 60à 74 ans possèdent une télé-alarme con-tre 8 % des personnes de 75 ans ou plus.Mais c’est surtout à partir de 80 ans quela proportion de personnes disposantd’une télé-alarme augmente rapidement :11 % des personnes de 80 à 84 ans, 13 %de celles âgées de 85 à 89 ans et 18 %parmi les personnes de 90 ans ou plus.

Le fait d'être confiné au lit ou au fau-teuil sans présenter de perte d'autono-mie psychique favorise le recours à latélé-alarme : 21% des personnes en pos-sèdent alors contre 13% lorsque, confi-nées au lit ou au fauteuil, elles présen-tent aussi une dépendance psychique.

Les personnes équipées d'une télé-alarme vivent plus fréquemment seules.C'est le cas de 77 % d’entres elles.

Le lieu de vie a également un impactsur l'équipement en télé-alarme : 2 %des personnes âgées habitant une mai-son individuelle ont une télé-alarme,mais 5 % des personnes vivant dansun appartement.

Après l'aide auditive, la télé-alarmesemble être le besoin d'aide le moinssatisfait parmi ceux directement expri-més par les personnes âgées. En effet,530 000 personnes âgées signalent enavoir besoin ; il s'agit de femmes dansles trois quarts des cas. Ce sont lespersonnes qui n'avaient pas eu d'acti-vité professionnelle qui expriment leplus fort besoin de s'équiper de cetteaide à la signalisation. Parmi les per-sonnes ne présentant pas de dépen-dance, au sens de la grille AGGIR, seu-lement 4 % font état de la nécessité des'équiper alors que ce besoin apparaîtde 2 à 5 fois plus élevé pour les autrespersonnes âgées. Ainsi, plus de 20 %des personnes en GIR 2 formulent lebesoin de disposer d'une télé-alarme.

Des besoins exprimésaux besoins réels

Au total, les aides à la mobilité sontles plus utilisées : plus de 3 fois plusfréquemment que les aides auditives, les

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aides pour hygiène de l'élimination et lesaménagements du logement ; et 4 foisplus souvent que les télé-alarmes.

En ce qui concerne les besoins res-sentis, globalement, seulement 57 %d'entre eux seraient satisfaits. Une fortedifférence existe toutefois entre be-soins satisfaits et besoins réellementressentis selon les types d'aide. En ef-fet, si 92 % des besoins d'aides tech-niques à la mobilité et 87 % des be-soins d'aides pour l'hygiène de l'élimina-tion sont déclarés satisfaits, ce n'est leque cas de seulement 59 % des besoinsd'aménagements du logement, 43 % desbesoins en télé-alarme et 41 % des be-soins d'aide auditive.

Le faible recours aux aides techni-ques, notamment auditives, aux aidespour les soins personnels ou aux adap-tations du logement, peut à cet égards'expliquer par un manque d'informationou une faible appétence pour recher-cher l'information concernant les aidestechniques permettant de répondre àune déficience spécifique. Dans cetteperspective, si les personnes âgéesdéclarent ne pas avoir besoin de cer-taines aides, ce n'est pas parce qu'ellesn'en ont pas, effectivement, besoin, maispeut-être parce que l'aide technique enquestion les renvoit à leur âge ou leursdifficultés. Par ailleurs, un effet « tech-nologie » existe certainement : certainesaides sont simples d'utilisation (cannes,béquilles, par exemple) et d'autres sontdes objets technologiques et sont pluscomplexes à apprêhender.

Aides techniqueset aides humaines :

quelles articulations ?

L'aide apportée aux personnesâgées dépendantes peut prendre diver-ses formes. Le recours à une aide tech-nique doit à cet égard être mis en rela-tion avec l'environnement de la per-sonne et, en particulier, la présenced'aides humaines, professionnelle oufamiliale, avec lequel il se combine.

Cette combinaison entre aides hu-maines et aides techniques ne se tra-duit pas par des phénomènes de subs-titutions. Ces deux types d'aides appa-raissent davantage comme complémen-taires dans la perspective des compen-sations apportées à la personne âgée

pour lui permettre de pallier ses diffi-cultés ou pour soutenir l'aidant.

Plus les personnes sont âgéeset dépendantes, plus les aidesse combinent

Parmi les combinaisons d'aides en-visagées quand il y a aide (64 % despersonnes âgées de 60 ans ou plusn'ont recours à aucune aide, ni hu-maine, ni technique) [graphique 3], lestrois les plus fréquentes, sont une ouplusieurs aides techniques sans aidehumaine (8 %), une aide uniquementfamiliale (8 %) et l'association des troistypes d'aides – professionnelle, fami-liale et technique (7 %).

Le recours à une aide exclusivementprofessionnelle ou l'association d'uneaide technique et d'une aide profession-nelle sont les configurations les plusrares (3% des personnes recevant uneaide ont recours à chacune de ces deuxaides).

Plus la personne devient âgée et dé-pendante, plus elle a recours à des aidesvariées : professionnelle, familiale ettechnique. Les personnes âgées n'utili-sant aucune aide technique sont quasi-ment toutes autonomes au sens de lagrille AGGIR (équivalent-GIR 6). À l'in-verse, les personnes ayant recours à l'as-sociation des trois types d'aides (profes-sionnelle, familiale et technique) sont lesplus dépendantes : 77 % des équivalent-GIR 1 et 59 % des équivalent-GIR 2 con-tre 5 % des équivalent-GIR 6.

Les aides techniques :plus souvent associéesà une aide de la famille proche…

Parmi les 2,6 millions de personnesâgées de 60 ans ou plus qui utilisent aumoins une aide technique, un tiers nereçoit pas d'aide humaine et a unique-ment recours à une aide technique pourla mobilité, la communication, la signa-lisation, les soins personnels, l'adapta-tion du logement. En revanche, les deuxautres tiers, soit environ 1,7 million, re-courent à la fois à des aides techniqueset à des aides humaines. L'aide humaineen question est majoritairement celled'un proche.

Autrement dit, parmi les 3,2 millionsde personnes âgées de 60 ans ou plus

qui bénéficient de l'aide régulière d'unetierce personne en raison d'un handi-cap ou d'un problème de santé (plusd'un quart des personnes âgées de 60ans ou plus et la moitié des 75 ans ouplus qui vivent à domicile reçoivent uneaide en personne), la moitié ont de plusrecours à au moins une aide technique.

… sauf pour la télé-alarme liéeautant à une aide professionnelleque familiale

Pour les personnes âgées équipéesd'une télé-alarme, l'aidant principal estquasiment aussi fréquemment un aidantprofessionnel qu'un aidant familial. Enrevanche, l'aide humaine est essentiel-lement d'origine familiale lorsque lespersonnes âgées recourent à d'autrestypes d'aides techniques : aide à la mo-bilité, aménagements du logement, aidepour l'hygiène de l'élimination et, même,aide auditive (graphique 4).

La combinaison la plus fréquentereste toutefois l'association entre aideprofessionnelle, aide familiale et aidetechnique (de 42 % à 55 % des cas) se-lon le type d'aide exception faite del'aide auditive pour laquelle cette con-figuration ne concerne que 28 % descas. Il est vrai que les problèmes audi-tifs ne sont quasiment pas générateursde difficultés au quotidien. Rappelonsque ce ne sont pas les personnes lesplus dépendantes qui font usage d'unappareil auditif.

La moitié des personnes équipéesd'une aide auditive ne reçoit aucuneaide en personne ; c'est le cas de 28 %des personnes munies d 'une té lé-alarme, de 23 % des personnes utilisantdes aides pour les problèmes d'inconti-nence, de 22 % des personnes équipéesd'une aide à la mobilité et de 20 % despersonnes bénéficiant d'un aménage-ment du logement.

Les déterminants individuelsdu recours aux aides techniques

Outre son niveau de dépendance,le recours à une aide technique donnéepar une personne âgée peut dépendrede facteurs démographiques, sociaux,du mode de vie ainsi que de l'existenced'aides humaines. Certains de ces fac-teurs sont particulièrement liés par

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exemple le niveau de dépendance, lesexe et l'âge. L'analyse statistique des-criptive ne permet pas toujours de dé-finir si, pour l'utilisation d'aides tech-niques, ces différents déterminants in-dividuels agissent de manière spécifi-que et dans quelle mesure. Une modé-lisation « toutes choses égales parailleurs » est donc nécessaire pour dis-tinguer l'effet des différentes facteurssur la probabilité d'utiliser ces typesd'aides.

Cette analyse est réalisée ici en pre-nant comme personne de référence unefemme mariée non dépendante (équi-valent-GIR 6) âgée de 70 à 74 ans, vi-vant dans une maison individuelle enzone urbaine avec des personnes deson entourage ou ayant des contactsfréquents, ancienne employée (ou dontle conjoint est un ancien employé 7 e tne recevant aucune aide humaine.

Un plus grand usagedes aides techniques avec l'âge

Source : INSEE, enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID) à domicile de 1999.

type d’aide

A - selon le degré de dépendance (GIR)

B - selon le groupe d’âges

G•03

* Technique, professionnelle et familiale.Source : INSEE, enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance(HID) à domicile de 1999.

les associations d’aideselon l’aide technique utilisée

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Les trois Aide technique + aide professionnelleAide technique + aide familiale Aide familiale + aide professionnelle

Aide professionnelle Aide familialeAide technique Aucune aide

0

10

20

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60

70

80

90

100

GIR 1 GIR 2 GIR 3 GIR 4 GIR 5 GIR 6

Les trois types d'aidesAide technique et aide professionnelleAide technique et aide familialeAide technique uniquement

*

G•04

Aide à l

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60-64 ans 65-69 ans 70-74 ans 75-79 ans 80-84 ans 85-90 ans 90 ans et plus

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7. La catégorie socioprofessionnelle (CSP) de la personne interrogée correspond à sa dernière CSP ou à celle de son conjoint ou ancien conjoint sila personne interrogée n’a jamais travaillé.8. Le nombre de personnes appartenance à l’équivalent-GIR 1 étant trop faible, il a été nécessaire de rassembler les groupes 1 et 2 dans cette partiede l’analyse.9. Dans ce second modèle retenant l’indicateur EHPA à la place de la grille AGGIR, la personne de référence présente les mêmes caractéristiques quedans le premier modèle : la non dépendance se traduit par l’appartenance au groupe EHPA 24 (encadré 1) au lieu du GIR 6.

L'analyse « toutes choses égalespar ailleurs » confirme que le recours àau moins une aide technique est forte-ment lié à l'âge : plus la personne estâgée plus les chances de recourir auxaides matérielles sont importantes (ta-bleau 2). Le fait de vieillir se révèle unfacteur explicatif puissant de la fré-quence d'utilisation des aides. Ainsi,la probabilité de recourir à au moinsl'une des cinq aides techniques envi-sagées ici est de 5 % chez les person-nes âgées entre 60 et 64 ans et de 46 %pour les personnes de 90 ans ou plus(toutes choses égales par ailleurs à lasituation de référence).

L'âge ne joue toutefois pas de ma-nière identique et continue pour les dif-férents types d'aides. La probabilité derecourir aux aides à la mobilité est plusélevée à partir de 75 ans et aux aidesauditives à partir de 85 ans. L'effet âgeest moindre pour les soins permettantd'assurer l'hygiène de l'élimination etl'usage d'une télé-alarme. Enfin, la pro-babilité estimée de recourir à des amé-nagements spécifiques dans son loge-ment ne semble pas liée à l'âge.

Les femmes utilisentun peu plus souvent les aidestechniques que les hommes

De manière générale, parmi les per-sonnes âgées de 60 ans ou plus, les fem-mes ont une probabilité de recours lé-gèrement plus forte que les hommes auxaides techniques ; les probabilités esti-mées sont égales à 13 % pour les fem-mes et à 10% pour les hommes « touteschoses égales par ailleurs » à la situa-tion de référence. Alors que les hommesbénéficient aux âges élevés le plus sou-vent d'aide familiale et plus particulière-ment de l'aide de leur conjointe, les fem-mes compensent l'absence d'aide de leurconjoint par des aides techniques spé-cifiques.

Le fait d'être une femme semble, enoutre, favoriser légèrement le recoursaux aides pour l'hygiène de l'élimina-tion.

La perte d'autonomie augmentele recours aux aides techniques

Plus les personnes sont dépendan-tes, plus l'utilisation d'aide matérielleest, par ailleurs, probable. Les proba-bilités estimées de recours à au moinsl'une des cinq aides techniques exami-nées ici sont ainsi, respectivement, de61 % pour les personnes en équiva-lent-GIR 1 ou 2 8 , de 52 % pour les équi-valent-GIR 3, de 43 % pour les équiva-lent-GIR 4 et de 25 % pour les équiva-lent-GIR 5, la probabilité de la situa-tion de référence étant estimée à 13 %pour les personnes autonomes (équi-valent-GIR 6).

Plus la personne est physiquementdépendante, plus son logement estaménagé ou équipé de meubles, d'unebaignoire et de toilettes adaptés. Laprobabilité de recours estimée pour lespersonnes en équivalent-GIR 6 et équi-valent-GIR 1 ou 2 augmentent de 2 % à20 %. Bien que moins uniformémentcroissante, l'évolution va dans le mêmesens pour les aides à la mobilité. En re-vanche, la dépendance, mesurée par l'in-dicateur GIR, n'a pas d'influence signi-ficative sur le recours à une télé-alarmeet à une aide auditive.

La dépendance psychique aug-mente également la probabilité de re-courir aux aides techniques 9. En effet,les personnes présentant à la fois unedépendance physique lourde et unedépendance psychique ont, « touteschoses égales par ailleurs », une pro-babilité de recours aux aides techni-ques supérieure à celle des personnesayant des difficultés physiques sansdépendance psychique : respective-ment 85 % et 51 % contre 62 % et 49 %.Les personnes ne présentant pas de

dépendance physique, ont quant àelles une probabilité de recours aux aidestechniques de 29 % si elles sont déso-rientées dans le temps et dans l'espacecontre 13 % si elles n'ont pas non plusde dépendance psychique.

Ce constat se retrouve principale-ment pour les aides pour l'hygiène del'élimination. Il s'inverse pour les aidesà la mobilité. Le recours à des aména-gements du logement semble quant àlui plus lié à la dépendance physiquequ'à la dépendance psychique : la pro-babilité de recours est très prochepour des personnes qui présentent lemême niveau de dépendance physi-que, qu'elles présentent ou non destroubles du comportement ou des pro-blèmes d'orientation.

L'aide personnelle se combineavec l'utilisation d'aides techniques

L'analyse logistique permet de va-lider et de préciser les résultats des-criptifs présentés auparavant concer-nant les liens entre usage des aidestechniques et la présence d'aides hu-maines. Le fait de vivre seul ne paraîtpas être un facteur significatif pourexpliquer le recours aux aides techni-ques. En revanche, les personnes bé-néficiant de l'aide d'une tierce per-sonne pour certains actes de la viequotidienne ont davantage recours àune aide matérielle. Lorsqu'il y a asso-ciation d'aides professionnelle et fa-miliale, le recours aux aides techniquesest encore un peu plus important quelorsque les aides, familiale ou profes-sionnelle, interviennent seules. En ef-fet, les personnes aidées par un pro-fessionnel et par un proche recourenttrois fois plus souvent à des aidestechniques, comparativement aux per-sonnes ne recevant aucune aide.

Les personnes âgées disposantd'une aide mixte ont, en outre, plus sou-vent recours à une aide à la mobilité ou

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probabilité de recours à au moins une aide techniqueT•02 en %

Guide de lecture : les résultats s'interprètent comme des probabilités de recours à au moins une aide technique ou aménagement du logement calculées à partir de la situation de référence. Pour une femme mariéeâgée de 70 à 74 ans, vivant dans une maison individuelle en zone urbaine avec des personnes de son entourage ou ayant des contacts fréquents avec ceux-ci, ancienne employée (ou dont le conjoint était employé)et ne recevant aucune aide humaine, la probabilité de recours à au moins une aide technique ou aménagement du logement est de 13% si elle est autonome (c'est-à-dire appartenant au GIR 6) et de 61% si elle appartientaux GIR 1 ou 2. On peut ensuite additionner les effets. Ainsi, cette probabilité sera de 79 % (61 - 13 + 31) si cette personne en GIR 1 ou 2 n'a plus 70 à 74 ans mais de 85 à 89 ans. Si la personne âgée ne vit pasavec des personnes de son entourage, alors cette probabilité n'est pas significativement différente de la situation de référence.1. Dans un premier modèle, la dépendance de la personne est appréhendée à l'aide de la grille AGGIR. Dans un second, on a retenu l’indicateur EHPA, la personne de référence présente les mêmes caractéristiques quedans le premier modèle : la non-dépendance se traduit par l’appartenance au groupe EHPA 24 (encadré 1) au lieu du GIR 6. Toutes les probabilités indiquées sont celles obtenues à partir du premiermodèle. Seulesles probalilités des 8 groupes EHPA issues du second modèle ont été relevées ici.n.s. : non significativement différent de la situation de référence.Source : INSEE, enquête Handicaps-Incapacités-Dépendance (HID) à domicile de 1999, calculs DREES.

Ensemble des aides Aide à la mobilité Adaptations du logement Aides pour l'hygiène de l'élimination Télé-alarme Aide auditiveSEXE

Homme 10 n.s. n.s. 1 n.s. n.s.Femme (référence) (1) 13 5 2 3 1 4ÂGE

60-64 ans 5 2 n.s. n.s. n.s. 165-69 ans 8 3 n.s. n.s. n.s. n.s.

70-74 ans (référence) 13 5 2 3 1 475-79 ans 19 7 n.s. n.s. n.s. n.s.80-84 ans 23 7 n.s. n.s. 2% n.s.

85-89 ans 31 11 n.s. 6 n.s. 890 ans ou plus 46 15 n.s. n.s. n.s. 15

ÉTAT MATRIMONIALMarié (référence) 13 5 2 3 1 4Célibataire n.s. n.s. n.s. n.s. 2 n.s.

Veuf n.s. n.s. n.s. n.s. 2 n.s.

Divorcé n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.

Séparé n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.TYPE DE LOGEMENT

Maison (référence) 13 5 2 3 1 4

Appartement n.s. n.s. n.s. n.s. 1 n.s.ISOLEMENT

Vit seule n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.Ne vit pas seule ou contacts fréquents (référence) 13 5 2 3 1 4ZONE D'HABITATION

Urbaine (référence) 13 5 2 3 1 4

Rurale n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.

NIVEAU DE DÉPENDANCE (1)Gir 1 ou 2 61 16 20 45 n.s. n.s.Gir 3 52 20 19 14 n.s. n.s.

Gir 4 43 19 12 8 n.s. n.s.Gir 5 25 10 8 n.s. n.s. n.s.Gir 6 (référence) 13 5 2 3 1 4EHPA 11 85 12 22 85 n.s. n.s.

EHPA 12 51 13 17 25 n.s. n.s.EHPA 13 21 n.s. n.s. 7 n.s. n.s.EHPA 14 29 n.s. n.s. 11 n.s. n.s.

EHPA 21 62 21 22 28 n.s. n.s.EHPA 22 49 24 14 11 n.s. n.s.EHPA 23 30 14 7 4 n.s. n.s.

EHPA 24 (référence) 13 4 2 3 1 4

CATÉGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE

Agriculteur exploitant n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.Artisan, commerçant, chef d'entreprise n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.

Cadre et profession intellectuelle supérieure n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.

Profession intermédiaire n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.Employé (référence) 13 5 2 3 1 4

Ouvrier n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.Sans activité n.s. n.s. n.s. n.s. n.s. n.s.TYPE D'AIDE HUMAINE

Aide familiale 36 21 8 6 n.s. n.s.Aide professionnelle 36 20 18 n.s. 4 n.s.

Aide mixte 43 27 14 9 3 7

Aucune aide (référence) 13 5 2 3 1 4

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à une aide auditive que celles aidéesuniquement par un professionnel oupar un proche.

La présence de professionnels pour-rait donc être un facteur explicatif, et in-citatif de l'équipement en aides techni-

ques. Par exemple, la probabilité d'adap-ter son logement ou de posséder unetélé-alarme est, « toutes choses égalespar ailleurs », plus élevée lorsque la per-sonne âgée reçoit une aide profession-nelle. L'utilisation d'aides matérielles spé-

cifiques peut, en effet, être favorisée parles conseils ou la présence d'un interve-nant professionnel. En revanche, l'aideprofessionnelle n'a pas de poids signifi-catif dans le recours à des aides pour as-surer l'hygiène de l'élimination.

Pour en savoir plus …

• Françoise BOUCHAYER, Alain ROZENKIER (coordonné par), Les techniques de la vie quotidienne - âges et usages,Collection MiRe de la DREES en collaboration avec la CNAV, Juin 2002.

• Emmanuelle CAMBOIS et Jean-Marie ROBINE, « Vieillissement et incapacité : des facteurs de dépendance », Études etRésultats , n° 261, septembre 2003, DREES.

• Christel COLIN avec la collaboration de Vincent COUTTON, « Le nombre de personnes âgées dépendantes d'après l'enquêteHandicaps-Incapacités-Dépendance », Études et Résultats , n° 94, décembre 2000, DREES.

• Nathalie DUTHEIL, « Les aides et les aidants des personnes âgées », Études et Résultats , n°142, novembre 2001, DREES.

• Roselyne KERJOSSE, « Personnes âgées dépendantes : dénombrement, projection et prise en charge », Retraite et société,n° 39, juin 2003, CNAV.

• Pierre MORMICHE, « Le handicap se conjugue au pluriel », Insee première, n°742, octobre 2000, INSEE.

• Jean-François RAVAUD et Isabelle VILLE, « Les disparité de genre dans le repérage et la prise en charge des situations dehandicaps », Revue française des Affaires sociales , n° 1-2, mars 2003, DREES.

• Pascale ROUSSEL et Jésus SANCHEZ, « La compensation des incapacités au travers de l'enquête Handicaps-incapacités-dépendance », Données sociales , 2002, pp.365-371, INSEE.

• Amandine WEBER, sous la direction de Roselyne KERJOSSE, Les aides techniques et aménagements du logement chez lespersonnes âgées vivant à domicile à partir de l'enquête Handicaps-incapacités-dépendance de l'Insee de 1999, mémoire destage de fin d'études à la DREES, juillet 2002.

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N° 262 • septembre 2003

AIDES TECHNIQUES ET AMÉNAGEMENTS DU LOGEMENT :USAGES ET BESOINS DES PERSONNES ÂGÉES VIVANT À DOMICILE

Directrice de la publication : Mireille ELBAUM • Rédactrice en chef technique : Anne EVANS • Conseiller technique : Gilbert ROTBART • Secrétairesde rédaction : Marie-Hélène BELLEGOU, Catherine DEMAISON • Mise en page : Laurent OUARD •

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