estion des effluents phytosanitaires - graie.org · nement des produits épandus sur les parcelles...

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Objectifs 12•2006 GUIDE TECHNIQUE VITICULTURE DURABLE I roduction de raisin nvironnement eux voies de pollution L’utilisation de produits phytosanitaires par les viticulteurs peut entraîner deux voies de pollution : es pollutions diffuses Elles sont la conséquence de l’entraî- nement des produits épandus sur les parcelles vers les eaux souterraines ou superficielles. Dans ce cas, les mécanismes de transferts, les interactions entre le milieu et les substances actives entrent en jeu. Les conditions d’application du produit (vent…) et le réglage du pulvérisateur peuvent aussi entraîner une pollution diffuse. es pollutions ponctuelles Accidentelles ou chroniques, elles se traduisent souvent par une contamination des eaux superficielles. On considère que la majorité des pollutions accidentelles d’origine agricole est due à des erreurs ou des difficultés de manipulation de produits et de matériels avant et après le traitement ou encore à une maîtrise insuffisante de la gestion des emballages ou des reliquats de produits. Ainsi, certaines pratiques répétées sont à l’origine de pollutions ponctuelles chroniques, comme la vidange des fonds de cuve dans la cour d’exploitation. éduction et gestion des effluents Le viticulteur est, de manière générale, responsable des déchets qu’il produit. Les effluents phytosanitaires constituent le principal déchet lié à l’utilisation de ces produits. A ce titre, plusieurs actions sont à engager pour “gérer au mieux” ces effluents. vant application du produit, la bonne maîtrise de la phase de remplissage permet de limiter les risques de pollution de la ressource en eau (par discontinuité hydraulique et sécurisation du débor- dement par exemple) ; endant l’application, le réglage du pulvérisateur et le respect des bonnes conditions de traitement sont également primordiales et seront détaillés dans les fiches du chapitre “pulvérisation” de ce guide technique ; près l’application des produits, le rinçage à la parcelle permettra d’éliminer une partie importante des reliquats phytosanitaires (cuve et circuit). Les effluents issus du lavage du pulvérisateur devront être traités par un système adapté. 1 2 estion des effluents phytosanitaires ObjectifsEnvironnement.qxp 26/01/07 13:56 Page 1

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�eux voies de pollution

L’utilisation de produits phytosanitairespar les viticulteurs peut entraîner deuxvoies de pollution :

�es pollutions diffuses Elles sont la conséquence de l’entraî-nement des produits épandus sur lesparcelles vers les eaux souterraines ousuperficielles. Dans ce cas, les mécanismes de transferts,les interactions entre le milieu et lessubstances actives entrent en jeu. Lesconditions d’application du produit(vent…) et le réglage du pulvérisateurpeuvent aussi entraîner une pollutiondiffuse.

�es pollutions ponctuellesAccidentelles ou chroniques, elles setraduisent souvent par une contaminationdes eaux superficielles. On considère quela majorité des pollutions accidentellesd’origine agricole est due à des erreursou des difficultés de manipulation deproduits et de matériels avant et aprèsle traitement ou encore à une maîtriseinsuffisante de la gestion des emballagesou des reliquats de produits. Ainsi, certaines pratiques répétées sontà l’origine de pollutions ponctuelleschroniques, comme la vidange desfonds de cuve dans la cour d’exploitation.

�éduction et gestiondes effluents

Le viticulteur est, de manière générale,responsable des déchets qu’il produit.Les effluents phytosanitaires constituentle principal déchet lié à l’utilisation deces produits. A ce titre, plusieurs actionssont à engager pour “gérer au mieux”ces effluents.

�vant application du produit, la bonnemaîtrise de la phase de remplissagepermet de limiter les risques de pollutionde la ressource en eau (par discontinuitéhydraulique et sécurisation du débor-dement par exemple) ;

�endant l’application, le réglage dupulvérisateur et le respect des bonnesconditions de traitement sont égalementprimordiales et seront détaillés dans lesfiches du chapitre “pulvérisation” de ceguide technique ;

�près l’application des produits, lerinçage à la parcelle permettra d’éliminerune partie importante des reliquatsphytosanitaires (cuve et circuit). Les effluents issus du lavage dupulvérisateur devront être traités parun système adapté.

1 2

�estiondes effluents phytosanitaires

ObjectifsEnvironnement.qxp 26/01/07 13:56 Page 1

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�a réglementation

Il existe de nombreux textes réglemen-taires avec les mêmes objectifs deprotection du milieu et de l’utilisateur(code rural, code du travail, loi sur l’eau,code de l’environnement…).

Dans tous les cas, la réglementationimpose une obligation de résultat touten laissant le libre choix quant auxmoyens à mettre en œuvre.

�résentation des fiches

�ystèmes de traitement deseffluents phytosanitaires

�tockage des produits phytosanitaires

�anté - Sécurité de l’applicateur

�’aire de remplissage, de lavagedes pulvérisateurs et de collectedes effluents phytosanitaires

�inçage à la parcelle

�égradation biologique sur substrat

oncentration par Osmose inverseet filtration sur charbon actif

xydation �loculation �iltration

�iltration sur charbons actifs

�éshydratation en membrane

xydation photochimique ou �hotocatalyse

�iodégradation aérobie en milieu liquide

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bjectifs fixés par le référentiel�imiter les risques liés à l’usage de produits phytosanitaires pour l’homme etpour l’environnement.�rotéger l’environnement en évitant les pollutions ponctuelles par accident oupar rejet dans le milieu naturel.

4

ObjectifsEnvironnement.qxp 26/01/07 13:56 Page 2

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Systèmes d

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Systemesdef.qxp 26/01/07 13:03 Page 2

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�oints clés :�tockage possible dans un local ou une armoire.�ndispensable et obligatoire pour la sécurité des personnes et la protectiondu milieu naturel.�ieu réservé aux produits et aux équipements phytosanitaires.

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Le stockage sécurisé est indispensablepour éviter les accidents mettant endanger les personnes et les biensainsi que l’environnement en général.Plusieurs réglementations régissentles spécificités de ce local : le Codede la Santé Publique, le Code del’Environnement, le Code Rural, leCode du Travail qui s’applique dèsqu’un tiers intervient sur l’exploitationet le régime des Installations Classéespour la Protection de l’Environnementqui concerne certains en fonction desquantités et des produits stockés.

�es enjeux

�ssurer la sécurité des personnes parla diminution des risques d’intoxicationpar contact ou inhalation ;

�ssurer la protection desmilieux naturels ;

�réserver les qualités desproduits stockés.

Un investissement importantn’est pas nécessaire pourdisposer d’un local confor-me aux réglementations,efficace et fonctionnel.L’adaptation doit respecterles points réglementaireset peut intégrer d’autresaméliorations.

Sur le marché, de nombreuses solutions“clés en main” sont également propo-sées par de multiples sociétés. Elles seprésentent sous la forme d’armoires oude containers.

�omment choisir l’emplacement du stockage ?

Le parcours d’un produit phytosanitairesur l’exploitation (de la réception à lapréparation de la bouillie de traitement,jusqu’à l’élimination de l’emballagevide) doit être le plus court possible afinde minimiser les risques d’accident etde contamination.

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�tockage des produitsphytosanitaires

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Documents Phyto/Désinfectants “Stockez vos produits en bon professionnel !”

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�ocal ou armoire de stockage sécurisés

Le stockage doit se trouver de préférenceà proximité du lieu de préparation del’applicateur, de l’aire de remplissage etde lavage du pulvérisateur. Un espace bien conçu possède denombreux avantages : temps et argentéconomisés, pénibilité du travail réduite,

sécurité accrue et environnementprotégé.

De plus, il convient de tenir le stockageéloigné des points d’eau (forage, fossé,rivière) et des bâtiments occupés pardes tiers.

Stockage.qxp 26/01/07 13:11 Page 2

Page 7: estion des effluents phytosanitaires - graie.org · nement des produits épandus sur les parcelles vers les eaux souterraines ou superficielles. Dans ce cas, ... pulvérisateur et

�oints clés :�a voie principale de pénétration des produits dans le corps humain est la peau.�l est important de lire l’étiquette de sécurité des produits.�es équipements de protection individuels (EPI) sont les derniers moyens deprotection dont dispose l’opérateur pour limiter la contamination.

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Les risques phytosanitaires sont fonctiondu danger du produit et de l’expositiondes individus ou des milieux. Le danger des produits est apprécié parles services officiels lors de la procédured’homologation. L’équipement de protection individuelleréduit l’exposition sans diminuer ledanger lié au produit.

�oies de pénétration,devenir et effets desproduits phytosanitairesdans l’organisme

Les produits peuvent pénétrer dansl’organisme selon différentes voies,avec par ordre d’importance :

�a voie cutanée : par contact direct accidentel, parprojection ou éclaboussures ;

�a voie digestive : par ingestion accidentelle, par contactavec les mains ou des objets souillés àla bouche ;

�a voie respiratoire : par inhalation de poussières, fumée,gaz, vapeur ;

�a voie conjonctivale : par projection ou par contact avec lesmains souillées.

Quelle que soit la voie de pénétrationdans l’organisme, les produits sonttransportés par le sang donc tous lesorganes peuvent être atteints. Une foisdans le corps humain, les produits sont : �oit éliminés par expiration, la sueur,la bile, les fécès ou les urines ;

�oit stockés dans le système nerveux(cerveau, moelle épinière, nerfs), les os,le foie, les muscles et les graisses.

�n cas d’intoxication,quelle conduite tenir ?

�n cas de contact avec les yeux, laverimmédiatement et abondamment àl’eau (pendant 15 minutes minimum) ;

�n cas de contact avec la peau,enlever tout vêtement souillé, selaver abondamment avec de l’eau(pendant 15 minutes minimum) ;

�n cas d’ingestion ou d’inhalation,contacter immédiatement le 15, le 18(112 depuis un portable) ou le centreanti-poison et transmettre le nomexact du produit, les symptômes, lescirconstances…

Dans tous les cas, ne pas provoquer devomissements (sauf pour les produitscontenant du paraquat) et ne faireabsorber aucun liquide (lait, eau…).

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�anté�écurité de l’applicateur

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Pour tout symptôme net ou diffus quevous ressentez en lien avec les produitsphytosanitaires, la MSA vous proposede contacter Phyt’attitude, le réseaude toxicovigilance :N° appel : 0 800 887 887. Par leur témoignage à ce numérovert, les professionnels contribuent àdévelopper les connaissances desphytosanitaires et de leurs effets surla santé du monde agricole.

Le numéro Phyt’attitude figure désor-mais sur les étiquettes des produits.

�es précautions àprendre pour prépareret réaliser son traitementphytosanitaire

Avant toute chose, le plus efficace estde réfléchir aux solutions pour éviterou limiter le contact avec des produitsdangereux pour la santé.

�ors de l’achat des produits detraitement : choisir le produit le plusadapté et le moins toxique pour lasanté. L’étiquette de sécurité sur lesproduits donne toutes les informationsnécessaires.

�a deuxième étape passe par leséquipements sur l’exploitation tels quele local phyto, l’aire de remplissage, lesaccessoires et l’entretien du pulvérisateurqui peuvent faciliter les conditions detravail et donc limiter les occasions decontact avec les produits.

�l existe des moments clés au coursdesquels les risques (et les incidents)sont majeurs. L’utilisateur est en effetparticulièrement exposé à troismoments : la préparation de la bouillieet le remplissage du pulvérisateur, lesinterventions sur l’appareil en coursde traitement et le nettoyage dumatériel. Lors de ces opérations,l’opérateur doit renforcer sa vigilanceet ses précautions.

�e comportement de l’applicateurest très important. L’hygiène, des mainsnotamment, est capitale.

• Se laver fréquemment les mains ;

• Ne pas manger, ne pas boire, ni fumerpendant le traitement ;

• Prendre une douche après l’application ;

• Ne jamais déboucher les filtres ou lesbuses avec la bouche (utiliser unebrosse à buse ou une bombe à aircomprimé ; attention aux projections !) ;

• Toujours mettre des gants pour uneintervention sur la rampe.

Ces recommandations sont autant decomportements à adopter pour limiterles risques.

�es équipements deprotection individuelle

Les équipements de protection indivi-duelle (EPI) sont les derniers moyens deprotection dont dispose l’opérateur pourlimiter les risques de contamination.

Pour protéger les différentes voies depénétration des produits dans le corps,ils doivent être adaptés aux situationsde travail et stockés de façon à garderleur capacité de protection. Sinon, inefficaces ou souillés, ilsdeviennent source de contamination.

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�es protectionscutanées�a combinaison :La combinaison,réservée au seulusage des traite-ments phytosa-nitaires, doit êtrechoisie en fonc-tion du typed ’ e x p o s i t i o n .Elle doit êtreassez ample pourêtre portée au-dessus de vête-ments classiques.

Elle doit être portée avec toutes lesprécautions d’usage lors d’expositionforte (traitement sans cabine, traitementavec chenillard, préparation de labouillie...).

Le vêtement approprié est une combi-naison de type 3 ou 4.La combinaison doit recouvrir les gantset les bottes.Elle doit être renouvelée en cas d’accroc,déchirure ou de souillure importante.

�es gants :Les gants doiventêtre portés dèsqu’une opérationcomporte unrisque de contactavec les produitsphytosanitaires.Ils doivent êtrerecouvrants surl’avant bras, étan-ches et présenterune résistance

élevée à l’usure, à l’abrasion et aux cou-pures tout en permettant une bonnedextérité (EN 374).Choisissez un modèle de type nitrile ounéoprène, identifié par le sigle CE et

le logo avec une éprou-vette prouvant que le ganta été testé.

Pour éviter toute contamination aprèsutilisation :• Les gants doivent être rincés avant de

se laver les mains ;

• Les gants doivent être stockés dansun endroit non contaminé, au sec, àl’abri de la chaleur et de la lumière.

�es bottes :Des bottes appropriées doivent êtreportées (EN 345, 346, 347).Les chaussures en cuir ou en toile nesont pas imperméables et adaptées auxtraitements phytosanitaires.

�es protectionsdes voies respiratoires�e masque :Les masques à cartouches protègentl’utilisateur contre lesparticules et les vapeurstoxiques issues des produits conventionnels ou biologiques.

Il existe plusieurs types de masque : • le demi-masque ;

• le masque panoramique ;

• le masque à ventilation assistée(casque ou cagoule).

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�rotectiondes voiesrespiratoires

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�oût àl’achat Faible Moyen Elevé

�oût d’entretien Moyen Moyen Elevé

• passable •• bon ••• excellent

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�es filtres ou cartouches :• Les filtres à particules protègent

contre les poussières, fumées, aérosols,brouillards. Ils présentent un marquagede type P et sont classés en 3 catégoriesselon l’efficacité du filtre.

- P1 : arrête au moins 80 % des particules ;- P2 : arrête au moins 94 % des particules ;- P3 : arrête 99,95 % des particules.

• Les filtres antigaz protègent contre lesgaz. Quatre types peuvent être utilisésen agriculture (tableau ci-dessous).Ces types sont eux-mêmes subdivisésen trois classes dont l’indice associé auxlettres A, B, E, K est compris entre 1 et 3et correspond à la quantité de charbondans la cartouche (durée de filtration).

- classe 1 : faible capacité de piégeage ;- classe 2 : moyenne capacité de

piégeage ;- classe 3 : forte capacité de piégeage.

• Les filtres combinés protègent à la foisdes particules et des gaz/vapeurs. Ils sont particulièrement adaptés àl’usage agricole et viticole.

Le choix s’effectue en fonction duproduit utilisé, en général en agri-culture, un filtre combiné de typeA2P3 convient.

�ntretien du masque et des filtres�tocker le masque et les filtres dans un en-droit différent de celui des produits, à l’abride la chaleur, du soleil et de l’humidité ; e pas conserver les filtres plus de 6 moisaprès ouverture de l’opercule ;�érifier la date de péremption ;ès la perception d’odeurs au traversdu masque, changer de filtre ;�urveiller les joints du masque quigarantissent l’étanchéité.

�es protections oculaires�es lunettes :Si vous n’avez pas de masque complet(panoramique ou à ventilation assistée),il existe des lunettes spéciales, pourprotéger les yeux des projections. Ilconvient de choisir des lunettes étancheset anti-buée, avec des oculaires enpolycarbonate incolore et respectant lanorme CE EN 166-168.

�abines filtrées :Une cabine filtrée doit être conforme àla norme NF U 03-024-1. Elle doit obligatoirement être : �quipée de filtres à charbon actif antigaz(A) et antipoussière (P) ; �tanche (attention aux passages decommandes, joints de portes etc…) ; �limatisée ;�ressurisée (75 dB à l’intérieur) ;�quipée d’essuie-glaces avant et arrière.Il est indispensable de respecter enparticulier les modalités de changementdes éléments d’épuration de l’air prévuespar le constructeur, afin de limiter lesrisques de “relargage”. Dans le cas de traitements avec despulvérisateurs à jets portés ou pneuma-tiques, il est conseillé de changer les filtresplus fréquemment. De plus, le nettoyagedu matériel après les traitements limiteral’introduction de produits dans la cabine.Pour tout renseignement complémentaire,

n’hésitez pas à contacter les conseillers en prévention de la MSA

de votre département.

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� Gris Gaz et vapeurs inorganiques Chlore (Cl)

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vapeurs acides désignés par le

fabricant

Anhydride sulfureux (SO2)

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Ammoniac etdérivés

organiquesaminé

Ammoniac(NH3)

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�rincipe

L’aire de remplissagepermet de sécurisercette opération etd’empêcher ou derécupérer d’éven-tuels débordements

afin de protéger laressource en eau.L’aire de lavage per-met de collecter les

effluents de pulvérisation produits lorsde la préparation de la bouillie phytosa-nitaire et lors du rinçage/lavage dupulvérisateur. Ces effluents doivent ensuiteêtre traités par un procédé adapté.L’aire de remplissage et/ou lavage peutêtre soit collective soit particulière, auquelcas la conception peut être différente. De même, les services associés à cetteaire peuvent varier d’un projet à un autre.

�ise en œuvre

L’aire de remplissage et de lavage doitse situer si possible, à proximité du localde stockage de produits phytosanitaireset à l’écart des habitations, des pointsd’eau, des zones inondables.Pour éviter toute contamination dumilieu naturel, les opérations doiventavoir lieu sur une surface bétonnéeréservée à cet usage.

Le dallage doit être conçu pour répondreà certaines contraintes :�tre imperméable ;�ésister au passage des engins ;�ollecter tous les déversements chargésen phytosanitaires et les confiner dansune cuve et/ou les diriger vers un procédéde traitement ;�tre dimensionné pour prendre encompte l’envergure et le nombre desappareils utilisés.

L’aire de lavage peut être couverte pours’affranchir des eaux pluviales. Dans le cas contraire, prévoir une vannepermettant de séparer les réseaux.L’utilisation de cette aire pour laver lematériel de vendange est possibleà condition de prévoir un réseaud’évacuation et de traitement spécifiqueaux effluents vinicoles.Elle est également possible pour lelavage d’autres matériels (charrues…).Dans ce cas, les eaux de lavage peuventêtre rejetées dans le réseau pluvial aprèsdécantation de la terre et passage dansun déshuileur.

�emplissage du pulvérisateurLors du remplissage du pulvérisateur,deux incidents principaux peuvent sur-venir : le retour d’eau dans le réseau etle débordement de la cuve. Différentséquipements permettent de pallier cesproblèmes.

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�’aire de remplissage,de lavage des pulvérisateurs

et de collectedes effluents phytosanitaires

�oints clés :�écurisation des manipulations de produits phytosanitaires.�imitation des pollutions ponctuelles et protection du milieu naturel.ménagement possible en collectif ou en individuel.

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�rotection de la source d’alimentation :Le moyen le plus sûr est d’assurer unediscontinuité hydraulique. Par exemple : tiliser une cuve tampon permettantun stockage d’eau intermédiaire etdonc une déconnexion avec le réseau ;tiliser une potence permettant d’éviterle contact du tuyau avec la bouillie.Le cas échéant, un clapet anti-retourpeut également être mis en place.

�imitation du débordement dupulvérisateur :L’opération de remplissage nécessiteune surveillance de tous les instants etpeut être sécurisée par l’utilisation dedifférents équipements :ne cuve intermédiaire d’un volumeinférieur à celui du pulvérisateur ;n volucompteur à arrêt automatiqueou un capteur de niveau de remplissagerelié à une électrovanne.Sinon, en cas de débordement, unecuve de rétention doit permettre deconfiner ces volumes.

�evenir des emballages :Il est judicieux d’avoir àdisposition un rince-bidonpour récupérer le produitet éviter la contaminationdu milieu naturel.

Par ailleurs, un conteneur (benne, sac)réservé aux emballages vides peut êtresitué sur cette aire.

�avage du pulvérisateurLes effluents doivent être collectésavant d’être traités.En amont, un dégrillage peut êtreréalisé au niveau du regard de collecteafin d’éliminer les éléments grossiers(sarments, pierres…). En fonction du procédé de traitement,un débourbeur/déshuileur peut êtrenécessaire.Dans la plupart des cas, une cuve destockage des effluents est nécessaire.Elle peut être semi-enterrée, enterréeou aérienne suivant les dispositionsoffertes par le site. Elle doit être dimen-sionnée pour recueillir le volume totald’effluents produit sur l’année tout enintégrant d’éventuels rejets accidentels(fuites, déversements…). Le volumenécessaire au lavage d’un pulvérisateurest estimé entre 1 et 3 m3/an.

�éutilisation des eaux de lavageLa réutilisation des eaux de lavagepeut être envisagée suite à certainssystèmes de traitements des effluents.Cela nécessite une cuve de stockagedes effluents traités.

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�uelques définitions

�olume de sécuritéVolume de bouillie préparée pour nepas risquer d’avoir de manque dansla dernière parcelle et de ne paspouvoir finir le traitement (inhérentaux pratiques du viticulteur).

�olume de fond de cuveVolume de bouillie qu’il reste dans lacuve du pulvérisateur lorsque la pompede reprise de bouillie se désamorce(inhérent à la conception de la cuve).

�olume mortVolume qui reste dans les circuits autresque la cuve lorsque la pulvérisations’arrête (inhérent à la conception dela cuve).

�ouillie non utiliséeVolume de préparation qui reste enfin de traitement dans la cuve dupulvérisateur. La bouillie non utiliséepar le viticulteur correspond auvolume de sécurité et au volume defond de cuve.

�bjectif

L’objectif du rinçage à la parcelle est derapporter le moins possible de reste debouillie de traitement sur l’exploitation etdonc de limiter les pollutions ponctuelles.

�lusieurs raisons à cela :�’un point de vue réglementaire, toutdéchet rapporté sur l’exploitation enquantité importante est considéré commeun déchet dangereux et doit être éliminéen sociétés spécialisées.

�’un point de vue environnemental, lefond de cuve garde tout son potentielde contamination. S’il rejoint le réseaud’assainissement, la station d’épurationest inefficace pour traiter ce type de rejet.S’il rejoint le réseau pluvial, il engendreune pollution toxique sur plusieurs kilo-mètres du cours d’eau. Au contraire, le sol présente un pouvoirépurateur capable de dégrader certainesmatières actives et leurs métabolites.

�uelques pistes pour limiter les reliquatsde traitements

�n amont du rinçage le viticulteur peut :imiter le volume de fond de cuve et levolume mort en choisissant au momentde l’achat une cuve avec un fond inclinépour récupérer plus de bouillie ;

hoisir un pulvérisateur équipéd’une cuve de rinçage lors de l’achatou si il n’y en a pas, le faire équiperultérieurement chez son revendeur dematériel agricole ;

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�inçage à la parcelleQuelques pistes pour limiter les reliquats de traitement

�oints clés :e rinçage à la parcelle s’inscrit dans une démarche globale de limitationdes volumes de bouillie non utilisés.�ne dilution du fond de cuve à l’eau claire et une pulvérisation sur lespremiers rangs traités doivent être réalisées.

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�érifier à l’aide d’un compteur, lorsde chaque traitement, les quantitésd’eau entrant dans la cuve en fonctiondes surfaces à traiter ;

�ntretenir régulièrement son pulvéri-sateur et le faire contrôler ;

alculer le volume de sécurité auplus juste ;

’assurer de la fiabilité de la jaugeen testant avec de l’eau claire et uncompteur d’eau lors de sa premièreutilisation ;

�rganiser sa série de traitement pourfinir par les parcelles les moins pentueset les plus proches de son exploitationpour éventuellement revenir chercherl’eau nécessaire au rinçage ;

�érer sa succession de traitementspour limiter le nombre de rinçages àla parcelle.

En tout état de cause, toutes les mesuresnécessaires pour ne pas rejeter la bouillienon utilisée dans le milieu doivent êtremises en œuvre par le viticulteur.

�ise en œuvre du rinçageCette opération doit intervenir dans unedémarche globale de maîtrise duvolume de bouillie préparée et appliquéesur la vigne.

Le rinçage à la parcelle fait maintenantl’objet d’une réglementation dont lesmodalités sont les suivantes :e fond de cuve peut-être épandu sur laparcelle venant d’être traitée à conditionde le diluer au préalable dans 5 fois sonvolume d’eau. Cette opération peut êtrerépétée pour avoir une plus grande dilution.

�près ce rinçage à la parcelle (et épan-dage), il est possible de vidanger danscette même parcelle ou de réutiliser pourle traitement suivant le fond de cuve dupulvérisateur à condition de l’avoir diluéau moins 100 fois.

�xemple : Un volume de fond de cuve de 5 litresnécessite un apport de 495 litres d’eauclaire pour diviser sa concentrationinitiale par 100 ou un apport de 90 litresen 2 dilutions successives (2x45 litres)pour un même résultat.

�n rinçage au champ de l’extérieurdu matériel de pulvérisation est possibleaprès au moins une dilution du fondde cuve dans au moins 5 fois sonvolume d’eau et son épandage.

’épandage, la vidange ou le rinçagen’est possible qu’1 fois par an sur unemême surface et à plus de 50 mètresdes points d’eau, des caniveaux etbouches d’égout. Ils sont interditspendant les périodes au cours des-quelles le sol est gelé ou abondammentenneigé et sur les terrains en fortepente, très perméables ou présentantdes fentes de retrait.

ommentaire : Ces modalités ne sont applicables quepour de faibles volumes de fonds de cuveétant donné les capacités des cuves d’eauclaire embarquées sur les enjambeurs.

es moyens Le moyen le plus simple pour réaliser lerinçage à la parcelle est de s’équiperd’une cuve de rinçage.L’absence de cuve de rinçage peut êtrepalliée par la présence d’une cuve d’eauclaire proche des parcelles traitées oupar un retour au point d’eau de l’exploi-tation selon les contraintes de chacun.Une fois le rinçage à la parcelle effectué,il est possible de revenir sur le sièged’exploitation pour finaliser le nettoyageintérieur (circuits, filtres, buses) et l’extérieurdu pulvérisateur. Ces opérations doiventêtre faites sur une aire stabilisée defaçon à récupérer les eaux usées.

Voir fiche “équipements complémen-taires” de la partie “pulvérisation”.

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�rincipe

Le lit biologique (ou biobac®, phytobac®,biobed) permet la rétention puis ladégradation ou l’immobilisation desmatières actives.

Le procédé s’appuie sur le pouvoiradsorbant et épurateur du sol, lesmatières actives étant dégradées parles bactéries présentes naturellementdans un mélange de terre et de paille,additionnées parfois d’autres matériaux(fumier, déchets verts…).

�ise en œuvre et entretien

�hoix de l’emplacementLe lit biologique doit se trouver prochede l’aire de remplissage/lavage etêtre facilement accessible aux enginsagricoles pour le mélange de la terreet de la paille. Il doit de plus être éloigné des pointsd’eau naturels, dans un endroit ventilépour faciliter l’évaporation de l’eau,hors zone inondable et hors périmètrede captage.

Le lit biologique peut être relié à l’aire deremplissage/lavage par des canalisationssouterraines ou l’aire de lavage peutêtre positionnée directement au-dessusdu biobac.Dans tous les cas, l’aménagement doitpermettre une répartition homogène deseffluents sur l’ensemble de la surface.

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�égradation biologiquesur substrat

�it biologique/Biobed�iobac® développé par Biotisa

�hytobac® développé par Bayer

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Lits biologiques

�oints clés :�ermet la dégradation biologique des matières organiques.�ystème simple d’utilisation, peu onéreux et pouvant être construit soi-même.ejets solides à évacuer au bout de plusieurs années, en épandage.

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�onception

La fosse peut être construite par exempleen béton ou en géomembrane, elle doitêtre étanche vis-à-vis des eaux super-ficielles, souterraines et protégée deseaux de pluie.Il convient donc de couvrir le biobac etde ne pas envoyer les eaux de pluiecollectées sur l’aire de lavage dans lebiobac.

Pour le dimensionner, il faut impérati-vement connaître le volume précisd’effluents phytosanitaires générés surl’ensemble de la campagne. Le volume de substrat doit correspondreà environ 2 fois le volume d’effluentsproduits pendant la campagne.

Le lit biologique est constitué d’un bacétanche contenant un substrat de 70 cmmaximum de profondeur. Le substratest composé de terre (2/3 en volume), sipossible issue des parcelles de l’exploi-tation car des micro-organismes se sontadaptés aux molécules utilisées, et dematière organique (1/3 en volume,essentiellement de la paille) qui permetd’assurer une certaine porosité du substrattout en fournissant l’énergie nécessaire audéveloppement des micro-organismes.

ntretienLe mélange doit être remué régulièrement(1 à 2 fois par an) pour éviter tout tasse-ment et maintenir une bonne aérationdu substrat.

Un apport de matière organique fraîchedoit être fait une fois par an en généralquand le niveau du mélange baisse, afinde maintenir l’activité microbienne.

Il faut également veiller à ce que le litbiologique ne soit pas noyé mais aussi àce qu’il ne se dessèche pas.

L’épandage sera réalisé dans lesconditions suivantes :

• à une dose de 10 m3/ha/an ;• tous les 5-10 ans ;• après un délai d’au-moins 5 mois

après le dernier traitement de lacampagne ;

• selon un plan d’épandage ;• à plus de 50 m des cours d’eau et

100 m des lieux de baignade ;• interdiction d’épandre sur sol en

pente, gelé, noyé ou par temps de pluie ;

• interdiction d’épandre 2 fois lamême année sur la même surface.

�vantages et �nconvénients

�vantages�olution simple, facile à construiresoi-même ;

�olution peu onéreuse ;

�égradation rapide de certainesmolécules ;

�ucun pré-traitement n’est nécessaire ;

�bsence de rejets liquides.

�nconvénients�es métaux et les éléments minéraux(ex. du cuivre et du soufre) peuvents’accumuler dans le biobac ;

�a dégradation des matières activespeut générer des métabolites dont onne connaît pas le devenir ;

�’emprise au sol est proportionnelle auvolume à traiter, et donc ne convientpas toujours à des projets collectifs.

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�rincipe

Le procédé Phytopur® est basé sur laséparation physique des molécules.

La première étape du traitementconsiste à provoquer une coagulation-floculation dans la cuve de stockagedes eaux chargées en phytosanitaires.

L’effluent traverse ensuite une membranesemi-perméable laissant passer l’eaumais retenant les petites molécules.

L’effluent ainsi filtré traverse ensuite descartouches de charbon actif permettantl’adsorption des résidus restants.

La succession de ces trois procédéspermet de retenir la quasi-totalité desmatières actives et des micropolluantsminéraux, sans sélectivité.

�ise en œuvre et entretien

En amont de ce dispositif, il convient deprévoir un système de collecte deseffluents phytosanitaires comprenant undéshuileur, un désableur et un dégrilleur.

Un stockage est nécessaire en amont,car l’effluent n’est pas traité au fil del’eau mais par apport régulier d’unvolume d’effluent donné lorsque le pré-cédent est traité.

L’alimentation électrique est nécessairesur place (380 V - 16 A).

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�oncentration par Osmoseinverse et filtration sur

charbon actifPhytopur® développé par Paetzold

Mise en œuvre du traitement

�oints clés :�iltration des molécules phytosanitaires à travers une membrane.�ystème technique demandant un suivi du fonctionnement.�rocédé mobile disponible en prestation de service�ejet liquide à épandre.

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La reprise des sous-produits (boues decoagulation, membranes de filtration,charbon actif saturé) est incluse dans laprestation.

Le coût du traitement est basé sur unforfait fixe et sur le volume d’effluentà traiter.

vantages et nconvénients

vantages�rès bonne efficacité d’épuration ;

�ystème mobile en prestation deservice ;

�as de maintenance de la part duviticulteur ;

ucun déchet laissé sur l’exploitation,déchets dangereux pris en charge parle prestataire ;

daptable en individuel ou en collectif ;

�raitement efficace sur les métauxlourds ;

�uivi de l’efficacité du traitement parconductimétrie.

nconvénients�écessité de passer une conventionavec le prestataire de service (nombred’intervention, période, coût).

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�rincipe

La première phase du traitement estconstituée de l’action chimique despéroxydes, afin de dégrader les subs-tances actives. Ensuite, la floculationdes matières en suspension est mise enœuvre par ajout de floculants. Après cette étape de floculation, il fautséparer les flocs de l’eau à traiter en leslaissant se déposer au fond de la cuve.La décantation aboutit alors à la formationdes boues (déchets dangereux) quiseront à éliminer.

La phase finale est la filtration du sur-nageant de l’effluent sur charbonactif. Elle se déroule en deux étapessuccessives :�a pré-filtration qui permet un dégros-sissage de l’effluent ;

�a filtration fine qui retient les polluantsà l’échelle moléculaire.

1

�xydation �loculation�iltration

BF Bulles développé par Agrosol Ecobulles

Principe du procédé BFBulles

�oints clés :�égradation chimique couplée à une séparation physique des molécules.�ystème technique nécessitant un suivi du viticulteur en cas d’achat.�rocédé mobile, disponible à l’achat ou en prestation.�ejet liquide à épandre.

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ise en œuvre et entretien

En amont de ce dispositif, il convient deprévoir un système de collecte deseffluents de produits phytosanitairescomprenant un déshuileur, un désableuret un dégrilleur.

Un stockage du volume annuel d’effluentest nécessaire en amont, car l’effluentn’est pas traité au fil de l’eau mais parapport régulier d’un volume donnélorsque le précédent est traité.

Ce procédé se présente sous la formed’une unité mobile pour traiter surplace les effluents phytosanitaires.

La centrale de filtration BFBulles estcomposée de différents élémentsaccouplés.

Le premier stade physique est le passagesur une micro-crépine placée à l’aspi-ration avec clapet anti-retour et flotteurpermettant de se positionner justeau-dessous de la surface de l’effluent.

L’effluent passe ensuite sur une série decinq filtres (en cellulose). Le premier filtre permet de retenir lesparticules fines se trouvant encore ensuspension. Les suivants ont un maillagedécroissant poursuivant ainsi la filtration.

Il existe actuellement deux modèles :BF8 (8 à 9 m3/jour) et BF16 (12 m3/jour).

En prestation, ce procédé ne nécessitepas d’entretien de la part du viticulteur.

�vantages et �nconvénients

�vantages rande simplicité d’utilisation ;

�ystème autonome ;

�aible encombrement ;

�rrêt automatique du traitement à lasaturation des cartouches ;

�daptable dans une exploitationindividuelle ou en collectif ;

�ystème utilisable en prestation ouen acquisition ;

ntretien limité de la part du viticulteur.

�nconvénients�aturation rapide des cartouches ;

énère des déchets dangereux.

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�rincipe

Le processus de traitement est composéde plusieurs phases :�a coagulation et la floculation dansla cuve de stockage après ajout defloculants ;

�a filtration de l’effluent surnageantsur charbon actif. Ce charbon actif permet l’adsorptiondes matières organiques dissoutes. La rétention se fait grâce à un réseaude pores.

Le charbon actif peut se présentersous forme de grain (Epumobil) ou decartouche (Sentinel).

1

�iltration sur charbons actifs

Epumobil® développé par Zamatec (Suisse)

Sentinel® développé par WNEC (Grande Bretagne)

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Epumobil®

Sentinel®

�oints clés :�récipitation et adsorption des résidus de produits phytosanitaires surcharbons actifs.�ystème technique demandant un suivi du fonctionnement.�rocédés disponibles uniquement en acquisition, mobile pour Epumobil®

et non mobile pour Sentinel®.�ejet liquide à épandre.

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�ise en œuvre et entretien

Un prétraitement doit être mis en place(déshuileur, désableur, dégrilleur) afinde retenir les hydrocarbures, les débrisvégétaux et la terre.

Un stockage du volume annuel d’effluentsest nécessaire en amont, car l’effluentn’est pas traité au fil de l’eau mais parapport régulier d’un volume donnélorsque le précédent est traité.

Le dispositif développé et commercialisépar la société ZAMATEC (Epumobil®,Suisse) se présente sous la forme d’uneunité mobile qui se déplace chez lesexploitants. Ce système s’inscrit dans lecadre d’une gestion collective deseffluents phytosanitaires.

Le fonctionnement des deux procédés etleur entretien sont de la responsabilitéde ceux qui l’acquièrent (CUMA,communauté de communes…).

La capacité d’adsorption dépendnotamment de la température, del’hygrométrie et du temps de contact.Une fois saturé, le charbon actif doitêtre alors changé ou régénéré dansun four.

Au final, l’exploitant du dispositif doitgérer différents types de sous produits :�es boues de coagulation : ces dernièressont récupérées pour être incinéréesdans un centre de recyclage agréé ;

�e charbon actif arrivé à saturation doitêtre régénéré ;

�’eau traitée doit être épandue selonla réglementation en vigueur.

vantages et nconvénients

vantages�nité de traitement mobile pourEpumobil® ;

�pumobil® est particulièrement adaptéau regroupement d’exploitations ;

�our Epumobil® : formation proposéepour la personne chargée de sonexploitation.

nconvénients�limination des sous produits etdéchets à la charge du propriétaire ;

�aturation du charbon actif d’où lanécessité d’une régénération régulière ;

�écessite une bonne maîtrise dufonctionnement du procédé (bonnetechnicité).

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�rincipe

Le principe s’appuie sur la séparationphysique des molécules par une mem-brane laissant passer l’eau mais retenantles petites molécules contenues dansles effluents phytosanitaires.

L’évaporation est accélérée par lesrayonnements solaires et par l’effet de serrecréé dans le système de membrane clos.

Le volume d’effluents est réduit parélimination totale de l’eau. Le temps de déshydratation peut êtretrès variable, il dépend de l’hygrométrieextérieure, de la nature des effluents,de la luminosité, de la température(environ 2 mois en été et plus de 4 moisen hiver).

Une réduction des volumes d’effluentsau maximum en amont et un rinçage àla parcelle permettront de limiter lenombre de membranes plastiques.

Voir fiche “rinçage à la parcelle”.

�ise en œuvre et entretien

Les effluents doivent au préalable êtrecollectés en amont, dégrillés et dégraisséspour éliminer les matériaux et substancessusceptibles d’endommager la membraneou de gêner le bon fonctionnement duprocessus.

Les effluents sont introduits grâce à unestation de remplissage dans desmembranes plastiques translucidesd’une contenance de 250 l. Ces membranes sont disposées dansdes casiers gerbables sur 8 hauteursmaximum.

Les casiers ajourés permettent une venti-lation maximale.

Un casier peut servir à traiter chaqueannée 1 tonne d’effluents phytosanitaires.

1

�éshydratation en membraneOsmofilm® développé par Pantek

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Remplissage

�oints clés :�oncentration des matières actives par déshydratation.�ystème simple d’utilisation nécessitant quelques manipulations.�écessité d’achat du matériel (présentation en casiers empilables).�as de rejet liquide.�rocédé fonctionnant sans énergie.

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La protection des casiers peut se faire :�oit avec la construction d’un auvent ;

�oit avec l’utilisation d’un couvercle. Ce dernier est situé au-dessus de la pile.

D’autre part, il est plus prudent de lesdisposer sur une aire étanche, en cas decrevaison accidentelle.

Il n’y a pas d’entretien particulier, parcontre les déchets générés suite à ladéshydratation devront être traités entant que déchets dangereux dans uncentre agréé (incinération…).

vantages et nconvénients

vantages�e système est très simple d’utilisationet ne demande pas de maintenanceparticulière ;

�’encombrement est limité ;

�a déshydratation est totale, sansintervention d’autre énergie quel’énergie solaire ;

�e remplissage des membranes estfacile.

nconvénients�’élimination des résidus de ladéshydratation, considérés commedéchets dangereux, est à la chargede l’utilisateur ;

�es membranes ne sont pas réutili-sables car endommagées par lesrayonnements UV ;

�e temps de séchage est assez long ;

�a membrane est extrêmementfragile et doit donc être manipuléeavec précaution.

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�rincipe

Une réaction d’oxydoréduction provoquela dégradation des polluants organiques,suite à l’irradiation d’un catalyseur (ledioxyde de titane TiO2) par les rayons UV.

�ise en œuvre et entretien

Un prétraitement doit être mis en place(déshuileur, désableur, dégrilleur) afinde retenir les hydrocarbures, les débrisvégétaux et la terre.

Un stockage du volume annuel d’effluentsest nécessaire en amont, car l’effluentn’est pas traité au fil de l’eau mais parapport régulier d’un volume donnélorsque le précédent est traité.

L’appareil est fourni par l’entreprise, sataille dépend du volume d’effluentsproduits par an et de la teneur en résidusphytosanitaires dans l’effluent à traiter.Suivant les régions et leur ensoleillement,il est nécessaire ou non d’utiliser deslampes UV.

L’appareil doit être protégé des pluies,de la poussière… Il est donc conseilléde l’abriter.

Une pompe assure la circulation duliquide du stockage au traitement etpendant le traitement.

�n des systèmes développés à l’heureactuelle consisteen la circulationde l’effluent surdes pans inclinéscouverts de pa-piers imprégnésdu catalyseurgrâce à un liant(1,2 m2 pour traiter100 litres d’effluentsphytosanitaires).

L’effluent circule tant qu’il n’est passuffisamment traité.

1

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�xydation photochimiqueou �hotocatalyse

�hytocat® développé par Résolution�hytomax® développé par

AgroDéveloppement

�oints clés :�égradation des molécules sous l’action de rayonnements UV et d’uncatalyseur.�ystème technique nécessitant un suivi du viticulteur.�rocédé disponible en acquisition.�ejet liquide à épandre.

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Le temps de contact entre lepapier et l’effluent va dépendrede plusieurs facteurs (nature etconcentration des substancesactives, débit et épaisseur dufilm d’eau, etc.).

�n autre système consiste enl’addition du catalyseur dansl’effluent à traiter, celui-ci circulantdans des tubes en verre. A la fin, l’eau traitée et le catalyseurdoivent être séparés.

La rapidité de la dégradationest fonction de l’intensité del’ensoleillement.L’apport de nouveaux volumes àtraiter doit être réalisé par le viticulteur.Le catalyseur doit être renouvelé.Il est conseillé de vérifier régulièrementle bon fonctionnement du système et dele faire suivre par une société spécialisée.

vantages et �nconvénients

vantages

�e système est assez robuste et peuencombrant, il ne nécessite pas de grostravaux d’installation ;

�e coût de fonctionnement est faible sion peut profiter de l’énergie solaire ;

�e système est adapté à tout typed’exploitation viticole en individuel ouen collectif.

�nconvénients�a photocatalyse n’agit pas sur les élé-ments minéraux (Cu, S, Al…) ;

�a réaction peut entraîner la créationde métabolites dont on ne connaît ni lanature ni le devenir ;

bsence d’indicateurs simples del’achèvement du traitement ;

emps de traitement élevé ;

�isque de gel.

�e papier est à éliminer en déchetsdangereux.

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�rincipe

Des micro-organismes sont mis en cultureet mélangés séquentiellement à l’effluentà traiter. En contact permanent avec lesmatières polluantes dans un milieu enrichien oxygène, les bactéries se développenttrès rapidement et dégradent lesmolécules polluantes.

A la suite de cela, une décantation permetla séparation de l’eau traitée et desbactéries, ainsi que quelques moléculespolluantes résiduelles, sous forme de boues.Une filtration sur support minéral complètele traitement de sortie.

1

�iodégradation aérobieen milieu liquide

STBR2 développé par Aderbio

Fonctionnement de la station STBR2

�oints clés :�égradation biologique des effluents par ensemencement de bactériesspécifiques.�ystème technique nécessitant un suivi du viticulteur.�rocédé disponible uniquement en acquisition, présenté en container.�ejet liquide à épandre.

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�ise en œuvre et entretien

Un prétraitement doit être mis en place(déshuileur, désableur, dégrilleur) afinde retenir les hydrocarbures, les débrisvégétaux et la terre. Un stockage du volume annuel d’effluentsest nécessaire en amont, car l’effluentn’est pas traité au fil de l’eau mais parapport régulier d’un volume donnélorsque le précédent est traité.

’effluent Il est régulièrement pompé et dirigé versla station constituée de : n fermenteur de 100 litres qui contient60 litres de culture de bactéries. Unrenouvellement des micro-organismesen fonction des volumes à traiter et unapport de nutriments spécifiques doiventêtre régulièrement effectués (ces nutri-ments sont fabriqués par la société quicommercialise le procédé et sontessentiellement composés de glucose).

n digesteur où les bactéries et l’effluentde produits phytosanitaires sont mis encontact. Attention, une oxygénation estobligatoire pour l’activité bactérienne.Une soufflante est installée à l’extrémitéde l’appareil pour délivrer l’oxygènenécessaire.

n décanteur : après un certain tempsde séjour dans un bassin (une semaineenviron), le mélange épuré est transférépour y subir une clarification (grâce àl’adjonction d’un floculant dans la cuve).Les boues résultantes seront récupérées,épaissies et transportées vers un centred’incinération agréé.

n filtre biologique à travers lequelpasse l’eau décantée. Cette filtration estréalisée avec l’utilisation de pouzzolanequi bloque les matières en suspension.Ce système permet de traiter leseffluents en continu.�xemple : pour un volume annueld’effluent de 36m3, 100 litres partirontdans le système pour y être traités.

Etant donné que ce système est auto-matisé, l’entretien est très faible.L’utilisateur doit surveiller sa stationtoutes les semaines afin de vérifier lebon fonctionnement. Un contrat demaintenance peut être signé entre lasociété et l’utilisateur pour que, chaqueannée en début de campagne, une véri-fication soit faite. Ce procédé qui fonc-tionne en continu s’installe à demeuresur l’exploitation.

�vantages et �nconvénients

�vantages�ystème automatisé fonctionnant encontinu ;

onsommation d’énergie faible ;

’encombrement de ce système horsstockage est réduit et ne demande pasde travaux de génie civil ;

�dapté à tout type d’exploitationsviticoles en individuel ou en collectif ;

a société de commercialisation proposeégalement une station STBR1® pour leseffluents vinicoles qui peut être couplée auSTBR2® pour les effluents phytosanitaires ;

e volume de boue produit est trèsfaible. Ces boues sont récupérées parla société Aderbio.

�nconvénientse cuivre n’est pas dégradé par lesbactéries et peut se retrouver en con-centration élevée dans les eaux de rejet ;

�écessité de stocker le volume annuelproduit ;

�bsence d’indicateurs simples del’achèvement du traitement ;

�emps de traitement élevé ;

�énère des déchets dangereux (boues).�

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�hambre �égionaled’�griculture de Bourgogne3 Rue du Golf21800 QUÉTIGNYTél. 03 80 48 .43 .00 • Fax : 03 80 48 43 [email protected]

�REDON Bourgogne21 Rue Gambut - ZI Beaune Vignolles21200 BEAUNETél. 03 80 25 95 45 • Fax : 03 80 25 95 [email protected]

�hambre d’�griculture de Côte-d’Or42 Rue de Mulhouse - BP 3753021075 DIJON CedexTél. 03 80 28 81 20 • Fax : 03 80 28 81 [email protected]

�hambre d’�griculture de Saône-et-Loire�ervice viticole59 Rue du 19 mars 1962 - BP 52271010 MACON CedexTél. 03 85 29 55 53 • Fax : 03 85 29 56 [email protected]

�nterlocuteurs techniquesPour tout renseignement concernant l’environnement, vous pouvez contacter :

InterlocuteursEnvironnement.qxp 22/01/07 11:41 Page 1