MANUSCRIT N°26 – FEVRIER 2018 1

Espace de Résistance Ecologique et Sociale Nouvelle Série N°26 – Février 2018

Au Sommaire de ce Numéro 26

Page 2 Le Mot Manuscrit

Pages 3 -4 Les mots choisis)

Pages 5 à 9 Hommage et textes de Xavier Grall (MA Alain)

Pages 10 à 12 Street Art au Vietnam (Robert Cartier)

Page 13 Appel aux artistes

Pages 14-15 Poésies (Georges Trairec)

Pages 16-17 Astrid : Le CEA en difficulté (Annie et Pierre Péguin)

Les Photos sont de Robert Cartier sauf indications contraires.

A télécharger sur « manuscrit-wordpress.com »

Probable prochain numéro à paraitre : 30 Avril 2018

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M@nuscrit (Nouvelle série) qu’est-ce que c’est ?

Manuscrit est un espace ouvert d'écriture individuelle (chacun(e) signe et assume son texte) dont

nous excluons toute diffamation. Chacun(e) peut y exprimer ses opinions sociales, politiques,

philosophiques... D'autres formes d'expressions peuvent également utiliser Manuscrit: Poésie, Art

graphique, Photos... Sans parti pris, notre orientation est néanmoins clairement de créer un espace

de réflexion critique et de résistance pour répondre à une urgence écologique et sociale. La revue

M@nuscrit est diffusée par mail uniquement (de Décembre 2010 à aujourd'hui, 20 numéros de la

Nouvelle série sont parus). Pour la recevoir (format Pdf) il suffit de se faire connaître par mail à

«Manuscrit38@yahoo.fr», même adresse pour envoyer vos documents,

ou de télécharger le numéro sur « manuscrit-wordpress.com » Si vous désirez l'un des numéros précédents, vous pouvez le commander en écrivant également à

« Manuscrit38@yahoo.fr»: N° 1 (Décembre 2010), N° 2 (Spécial Palestine Mars 2011), N° 3 (Juin 2011), N°4 (Novembre 2011), N°5 (Janvier 2012),

N°6 (Juin 2012), N°7 (Janvier 2013), N° 8 (Mai 2013), N°9 (Juillet), N°10 (Octobre 2013), N°11 (Janvier 2014),

N°12(Avril 2014), N°13 (Juillet 2014), N°14 (Octobre 2014)- N°15 (Janvier 2015)- N°16 (Avril 2015)-

A partir du N° °17, les numéros sont téléchargeables sur « manuscrit-wordpress.com

Le mot M@nuscrit Espace de Résistance Ecologique et Sociale

Ce numéro rend un hommage au poète Xavier Grall grâce à l’article de Marie-Annick

et l’autorisation de sa femme et de ses filles de publier quelques textes dans ce Manuscrit.

Nous continuons également notre tour du monde du Street Art avec des photos prises au

Vietnam sur ce sujet.

Enfin différents textes complètent ce numéro.

Nous vous souhaitons bonne lecture et vous invitons vivement à écrire dans le prochain

numéro.

Pour la rédaction Robert

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Notre petit jeu, ou comment utiliser dans un texte une liste de mots choisis. Si vous désirez

participer à cet exercice, envoyez vos textes incluant les 10 mots suivants pour le

prochain numéro (sans obligation de respect de l’ordre et le verbe pouvant se conjuguer):

Issus de la divine Comédie de Dante :

Âme, lasse, poète, cruelle, vierge, empire, discours, faconde, détresse, ténèbres

A vous de jouer ! Rappel des mots à utiliser pour ce numéro : Bord, bore, corps, cors, fort, mort, nord, pore, port, porc

Or vespéral Quand du gouffre, tu ne vois plus le bord, regrets de n’être pas cigale ; Quand le rivage n’offre plus de port Aux fines embarcations spectrales ; Que la force abandonne ton corps et son fantasme séminal ; Que tes pieds ne sont plus que des cors à la peau rongée par la gale ; Quand il ne reste plus que le bore pour calmer la rage des centrales ; La peur suinte de tes pores, crainte du pronostique vital ; Qui face au destin est le plus fort si l’homme ne se veut qu’animal ? Se disant chat, mais faisant le porc avec sa morale minimale ; Ayant à jamais perdu le nord et voué à la peine capitale Angoisse que seule subsiste la mort, alors que tu rêves de cristal.

Yann Quero

La Mort de la bête Une longue plainte, semblant venir du nord, Rappela aux chasseurs, le triste son du cor. Et dans cette battue, chacun se faisait fort, D’atteindre l’animal, à la tête ou au corps.

Les chevaux au galop, emmenant à bon port, Cavaliers, cavalières à l’hallali du porc. Un puissant sanglier, que le chien, déjà, mord, Et que bientôt la meute assaille de tous bords.

Son sang jaillit du groin et même de ses pores, Le saccageur de truffes qui échappa au bore, Vendit très cher sa peau. Un chien en était mort. Le soir dans la chaumière, on en parle encor.

Gérard Lorine.

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Le bore traduit mon ennui D’un vide qu’exsude mon corps D’une vie que j’abhorre. Je perçois dans le chant des cors Le glas de mon imminente mort. Au bord du trépas, j'ai fui La peur suintait de tous mes pores. J'ai pensé braver le sort, Que la nuit cesse enfin, Que je rentre à bon port Mais Le jour point Et reste l'étoile du nord J'ai rêvé trop fort Je suis biche parmi les porcs.

Mathilde Chau

1 temps de cochon ! Et sans les soins attentifs requis et légendaires, quels pauvres pieds que les nôtres ; affligés d’ampoules suintantes, d’entailles profondes, de cors douloureux, mais contraints pourtant de nous mener sans trêve ni repos, des jours durant, dans la boue, courbés sous une pluie battante vers un Nord indéfiniment dérobé. Qu’il semblait loin aux affamés, mitonnant dans la soupe de chou, le dernier jarret de porc ! C’est donc, à demi-morts, de faim, de fatigue, suant de tous nos pores, qu’enfin, sur les hauteurs, nous touchâmes au but ; les ruines tant espérées du sinistre vieux fort. En contre bas, au port, sous les cris des mouettes, dans la cohue, les bousculades, et d’obscurs violents corps à corps, l’embarquement sur « La Toison d’Or » avait bel et bien commencé. Indifférente aux quais, à la longue file d’attente colorée, déjà sur le pont, hautaine, cambrée, l’œil fixé sur ses bagages, Miss Bore ! Le nuage habituel de Chanel N° 5 qu’elle dispersait de son éventail, laissait toujours derrière elle, mêlé à l’air marin, à la brise matinale, ce sillage inoubliable de capiteux et dangereux effluves… Bientôt, ce fut notre tour de monter à bord…

Marie Dominique Crabières

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Xavier GRALL

Quelle joie de découvrir sur la halle de St Martin de Clelles – en Trièves- une citation de Xavier Grall... à des centaines de kilomètres de Nizon, de Concarneau; Xavier Grall... du sel et du sucre dans la bouche, alors l'urgence enthousiaste de partager quelques textes que plus particulièrement j'aime de lui. Si sa foi me reste étrangère ; ses révoltes, ses désespérances et espérances, son amour pour la Bretagne, son déchirement entre colères et tendresse.... me font écho à chaque heure, chaque ligne. C'est Jakes LS qui m'a fait découvrir ses écrits, son monde lors de nos balades au pays. Merci Camarade.

Né en Landivisiau en 1930, Journaliste, éditorialiste, écrivain et poète, Xavier Grall "redevenait breton" lorsqu'il quittait Paris en 1973 pour s'installer dans la région de Pont-Aven. Il reprenait alors définitivement conscience d'une identité qu'il avait enfouie : "Tu te découvres Breton comme il n'est pas permis de l'être. (...) Et tu penses que ton pays ça existe (...)Tu te récupères. Tu te regardes en face. Tu te décolonises. Tu es Berbère, Kabyle, Breton." Il meurt en décembre 1981, à 51 ans. Il laisse une œuvre déchirante,

bouleversante, pleine de vents, d'océan, de landes, d'amour, de rage...

« Xavier a vécu peu de temps sur la terre, beaucoup dans ses cauchemars et dans ses rêves. Maintenant il vit dans les nôtres. » De Yvon le Men (extraits de Besoin de poème, Le Seuil 2006) Merci à Françoise, sa femme, et à ses filles de nous autoriser à publier ces quelques textes.

Marie-Annick.

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Tempêtes...

Les voici donc revenus, les vents. Depuis quinze jours, ils rôdaient, sans plus, indécis, mollissant à la morte-eau. Fini... En vingt quatre heures, ils ont rassemblé leur force et glapi leur puissance, sur le Finistère. Et de leur mufle sauvage et froid, bousculé les digues. S’il vous plaît, les vents, pour nos marins, pitié ! Souffles superbes ! Quand la météo annonce les tempêtes, je ne sais pourquoi les citadins se calfeutrent dans leurs villes. C’est alors que la Bretagne connaît ses plus beaux jours et c’est alors qu’il faudrait y venir. pour admirer ce bouleversement inouï, entendre le rire aigre de mille fifres à la bouche des rocs et la musique sourde des millions de tambours aux portes des havres. Et dans les yeux des pêcheurs, il y a cette lumière de haine: la mer ne se calmera pas. Quelle royale garce en son triomphe ! Et les bateaux souffrent qui tirent sur leur ancre sous le gonflement, le grossissement des marées. A Boltzmann, ce ne fut que gifles répétées, assauts secs et tonitruants. Les vents venaient du noroît. Il y avait de la franchise dans leur violence. Quand ils sont au sud, ils n’ont pas cette loyauté. Avec une méchanceté sournoise, ils fracassent les arbres et les ardoises. Et les terriens eux-mêmes les redoutent. Pas moi. J’ai appris à aimer les vents. Je trouve un rythme dans leur respiration et, peut être, dans leur mécontentement et leur fureur, une philosophie. C’est bien. Mais, s’il vous plaît, les vents, pour nos marins, pitié ...

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Des mots et des terres (Et parlez-moi de la terre, Éditions calligrammes)

Terroir... D’où vient donc l’étonnant succès de ce mot-là ? D’où vient qu’on le mette à toutes les sauces, à tous les vins et que franchissant allègrement les frontières de la bouffe et de gastronomie, il aborde à présent le territoire de la littérature? Je lisais récemment, dans un hebdomadaire distingué, un inlassable dithyrambe de l’un de mes confrères triomphalement présenté comme le breton du terroir ! Ainsi soit-il. Bizarre: dans les fermes d’ici, dans les cafés de Nizon, on ne parle jamais de terroir. Jamais. C’est un mot de Paris et de la grande ville, l’alibi d’une bourgeoisie qui, longtemps, moqua les paysans, ses rustres, ces ploucs, un mot qui ravit nos Marie-Antoinette, qui brodent leurs ridicules bergeries en de confortables salons. La terre, les terres, oui, sont des termes que l’on emploie quotidiennement. Car ce sont des mots qui ont du poids, des mots de peines et de misères. Et d’orgueil et de convoitises. Il ne faudrait pas s’y méprendre: il y a un réalisme breton, âpre, obstiné, parfois souterrain, parfois cynique. Et ce beau, ce vénérable mot de “patrie”, je ne l’entends jamais prononcer par les amoureux du terroir. Car c’est un mot dangereux, plein de sang et de cris, comme le mot amour. Il m’arrive de le dire. Et comme je l’applique à la Bretagne, je vois s’écarter de moi les doucereux chantres du terroir. Ce mot: ma résidence. Ma résidence principale. Je ne possède pas deux patries. Je n’ai pas de résidence secondaire. On chercherait en vain le mot terroir dans l’oeuvre de Glenmor ou de rené Ehni, ces deux fils de paysans, ces authentiques poètes. Et dans Rimbaud, il n’y a que de sauvages Ardennes. Il n’a pas le mot terroir... Sommes gens de terre, avec mille ans de semences dans nos mains crispées. Terroir ? Connaît pas... On connaît hectares, parcelles, champs, prairies, garennes. Je détiens un acte notarié de ma famille. Il concerne un partage intervenu en 1883. Il faut voir avec quelle précision nominale chaque parcelle pouvait être définie. Pas de chiffres, aucun numéro de cadastre. Des noms durs ou délicieux. Des noms concrets, humains. Des noms bretons que je ne puis transcrire ici, mais ils sont là et ils sont beaux et tristes, humbles ou triomphants, gras de tourbes, humides de marais, gorgés de pluie et de chagrins, gonflés de signes, tout chargés d’une signification plus précise que ne peuvent l’imaginer les aimables apologistes du vague terroir. Ils sont là, sur mon bureau, mais non je ne les dirais pas... Ils sont la musique de mon histoire. Et peut-être l’épigraphe pour ainsi dire mystique de mon aventure littéraire.

Xavier Grall

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Mes filles, mes Divines, pourquoi me sens je contrains de vous laisser ce livre comme un testament spirituel, quel mystère m'y pousse ? Quelle main m'a frappé qui me dit qu'il est temps ? Ah je n'ai rien écrit encore, rien laissé sur le sable, rien imprimé sur la pluie et le vent. Mes filles, mes divines, je vous conjure d’admirer. Tout est fabuleux pour qui sait regarder. La fraîcheur du regard est le commencement de la sainteté. Détournez-vous des gens masqués et de l’imbécillité des aveugles(…) Mes divines, je ne veux pas que la confiance et la tendresse vous désertent. Plus tard quand du fond de vos peines et vos détresses vous toucherez le froid squelette du monde, vous n'oublierez pas que ce même monde s'est vu offrir l'haleine fertile et miséricordieuse de l'amour. (...) Vous n'échapperez pas à la fatalité de la douleur. La douleur est notre compagne et elle vous chérira plus que vous ne le désirez. Mais je vous dis que la fête existe, (...). Je voudrais face à la vie vous savoir sans crainte et sans tremblement…. (...) la nécessité unique : "mourir". C'est la vie qui est étrange et fabuleuse, le trépas est un événement qui ne devrait point nous surprendre

Xavier Grall (« l'inconnu me dévore », editions Calligrammes)

Amour kerne

(« La Sône des pluies et des tombes », éditions Kelenn & Gallimard, mis en musique par Dan ar Braz)

Je te prendrai dans l’émotion des landes Muettement tu embrasseras ma terre

Je te prendrai dans la clarté des fontaines Avidement je te boirai

Tu portes mes amours mauves Dans la source des prunelles

Écoute Les ajoncs et les plantes

Vont chanter pour nous deux La nuit fertile, la plage fraternelle

Nous referons cette Cornouaille mortelle Secrètement

Dans le lit des hautes herbes Je te prendrai dans la grange verte

et ton corps aux semences mélangées

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Concevra tout un pays de fougères Et de genêts

Ma belle amie sur la grève allongée Comme moi désire la mer

Laisse toi chavirer sous le vent des navires Dans la laine fragile des pluies

Je te prendrai encore Tes bras ruisselants de désirs

Serreront la bruyère de mes veines Je te prendrai dans l’allée des grands chênes Sous tes reins efface la peine des tombeaux

Il faut vaincre la mort au lever du soleil Chaque matin prends la vie à belles mains

Dans ton regard affamé de merveilles Recrée pour moi les paysages que j’aimais

O femme, ma bourgade de gamines Mon dimanche d’écolier, ma chaumine

Mon amour mauve, mon beau gilet Brode des bleuets sur le lin des détresses

Et couvre-toi de la liesse des grands arbres Afin que je t’aime encore, une prochaine fois

Xavier Grall.

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Les murs nous parlent Nous poursuivons ici notre exploration avec une série sur le

STREET ART au Vietnam

Le Vietnam n’est certainement pas le pays du Street Art au sens où nous l’entendons en

France. Le Street Art (art de rue, art de la rue ?) est encore pour nous l’expression d’une

révolte, d’une spontanéité, d’un cri ! Pourtant les multiples actions de certaines villes

comme Grenoble, en institutionnalisant son cadre et son action, ne changent-elles pas son

statut (art dans la rue ?). Ainsi en donnant des moyens aux artistes (grandes surfaces,

financement…) son côté spontané disparait et son coté « officiel » (moins rebelle, plus

artistique) le rapproche d’un art plus classique. Nous ne jugeons pas cette évolution mais

la notons simplement. Pour en revenir au Vietnam les quelques « œuvres » présentées ci-

dessous sont donc très limitées mais doivent être complétées par les actions d’information

(propagande) plus officielle dont nous donnons aussi quelques exemples, quel qu’en soit

le support : peinture murale, affiche ou toile. RC

Double clin d’œil : avec ce portrait de Jean Ferrat et le titre « un air de liberté » dans une

rue de Hanoi !

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Graphes et peintures murales en trompe l’œil

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Toiles et affiches

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En 2018 le Village de St Martin de Clelles (38930) proposera pour la huitième année ses « Balades Poétiques ». En complément d’autres actions autour de la Poésie, nous organisons une EXPOSITION en entrée libre, dans la Salle Eloi Ville à St Martin de Clelles, du mercredi 22 au dimanche 26 Août autour du thème:

« Femmes du monde » Nous vous invitons à nous proposer une ou plusieurs œuvres en exposition libre. Toutes les formes artistiques sont possibles: dessins, peintures, photos, vidéos, textes, sculptures, spectacles vivants, performances, musique, céramique, vannerie…. Nous faisons appel à tous les artistes locaux ou d’ailleurs pour présenter une ou plusieurs œuvres sur ce thème. Vous pouvez visiter les lieux pour optimiser l’implantation d’une œuvre avec possibilité d’utiliser le parc de la Mairie. Afin de nous permettre de vous inscrire dans le projet, nous vous prions de nous retourner votre réponse avec les caractéristiques, de ou des œuvres que vous souhaitez nous soumettre :

Nom d’artiste Contact (Mail- Tel)

Type d’œuvre

Dimensions approximatives

Poids

Valeur estimée (nécessaire pour notre assureur)

Conditionnement de transport Présentation, cadre, support…

Observations

Réponse à : Courrier : Balades Poétiques - Mairie de St Martin de Clelles – 04 76 34 43 86 – Mail «st-martin-clelles2@wanadoo.fr »

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POESIES (Extraits Georges Trairec) Tu as

[pour le vouloir]

cassé la vitre

en mille et un

morceaux,

un seul, un de trop

qui me déchire

encore! (Dominos )

L'as tu vu le cube vert?

Et puis le rouge

que l'on met dessus

Et puis après bien des essais

cette bâtisse multicolore

ce château d'enfant

L'as tu vue ma vie ?

cette collection de souvenirs

ce catalogue de sourires

ce grand livre des années passées

Et puis cette peur

ce vide et ce froid

l'arrêt de tout et cette main en l'air

L'as tu vu ?

Ce geste brusque de l'enfant

ce bruit de bois

quand s'écroulent les cubes

L'as tu vue ?

Ma main levée

L'as tu vue ?

Ma peur ! (Poésie )

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Et la flamme mord le bois

qui crépite et brûle allégrement

c'est toi qui as mis le feu

sale type, sale type

Et la rivière s'en va sans fin

en pleurs et larmes douces amères

c'est toi qui as sabordé le bateau

sale type, sale type

Et la terre gronde et tremble

en laves, volcans, éboulements

c'est toi qui as prié pour cela

sale type, sale type

Et le ciel est noir et triste

c'est l'orage qui menace

c'est toi le sorcier des tempêtes

sale type, sale type

Puis le soleil resplendit

ta peau est douce et ton cri joyeux

l'aimes tu enfin ce

sale type, sale type (96)

Ils sont des voleurs, des voleurs de bonheur Ils sont des voyous, des voyous qui font joujou ils sont magiciens, ils font tout de rien Ils vivent comme en rêve, un rêve de fête Ils pensent au jour le jour, car demain est trop lourd Ils rient comme des enfants, malgré leur 40 ans Ils courent l’un vers l’autre, guidés par leurs regards Ils savent la force, et le besoin d’être tenace Ils connaissent la fragilité, comme les fleurs en été Nous sommes des voleurs, des voleurs de bonheur Nous sommes fous, mais l’on s’en fout

(Turquitude )

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A notre connaissance, pour la 1ere fois le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique)

prend l’initiative d'une reculade dans ses ambitions. Dans le passé, les rares replis lui

avaient été imposés par les compromis politiques tels que la décision de développer la

filière Westinghouse-PWR au lieu de la graphite-gaz, ou encore l’arrêt de superphenix.

Cette fois, c'est le CEA lui-même qui prend les devants, il propose une relance de la filière

plutonium par la construction d'un réacteur nettement plus petit qu'initialement prévu,

d'après un article des échos.fr*. Il faut croire que les X corps des mines à la tête du CEA,

ne se sentent plus en position de force comme ce fut le cas depuis 60 ans, pour qu'ils

soient amenés à reculer dans leur projet déjà très avancé de construction d'un réacteur à

neutrons rapides à Marcoule, ASTRID, de 600MW électriques**.

Voilà que le CEA se contenterait maintenant d'un « démonstrateur » d'une à deux

centaines de MW pour sauver la filière plutonium promise à ses yeux à un avenir brillant!

Le gouvernement a déjà consacré des milliards pour sauver de la faillite EDF et Areva-

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Orano, et il veut donner la priorité à la prolongation de la vie du parc de réacteurs

vieillissants et à son renouvellement par des EPR. Alors remettrait-il à plus tard, le «

nucléaire durable du futur »? Pourtant près de 600 personnes travailleraient actuellement

sur le projet, la moitié au CEA, le reste chez les partenaires intéressés dont quelques

dizaines au Japon associé aux études et à la réalisation depuis la fermeture définitive du

surgénérateur de Monju, le CEA misant désormais sur un partenariat renforcé -jusqu'à

parts égales- avec le Japon. Tout cela coûte cher, des sommes importantes ont déjà été

engagées, de l'ordre de 900 M€ (emprunt national Sarkozy-Rocard, salaires réglés par le

CEA sur sa dotation annuelle, etc). Le gouvernement devrait trancher en 2018 comme

annoncé. Il faudra rester vigilants face à la menace de construction à Marcoule d’un

nouveau « surgénérateur », même de puissance réduite, relançant une filière

particulièrement dangereuse et lourde de conséquences pour l’avenir. Mais surtout, cet

événement s’ajoute aux informations touchant maintenant le grand public quant aux

risques d’avoir à subir une catastrophe atomique : vieillissement du parc nucléaire mal

entretenu, malfaçons des pièces élaborées par Areva -telle que la cuve de l’EPR de

Flamanville, terrorisme. Tout cela accompagné d’une gabegie financière pesant sur le

budget de l’Etat. Les langues et les écrits médiatiques se dénouent, L’horreur nucléaire

nous menace, le lobby nucléaire se fragilise, le risque d’une guerre nucléaire se précise.

De même qu’un immeuble qui se fissure est évacué sans attendre, le nucléaire doit être

arrêté immédiatement. . *Le réacteur du futur Astrid en suspens

https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0301218315000-

nucleaire-le-reacteur-du-futur-astrid-en-suspens-2149214.php Année charnière pour le

démonstrateur nucléaire Astrid https://www.boursier.com/actualites/economie/annee-

charniere-pour-ledemonstrateur-nucleaire-astrid-38018.html?fil89 **Le Gouvernement

français s'apprête-t-il à relancer la filière des surgénérateurs au plutonium, enfant chérie

du Commissariat à l'énergie atomique (CEA)1?

Annie et Pierre Péguin, 8 février 2018 http://arretsurinfo.ch/le-gouvernement-francais-sapprete-t-il-a-relancer-la filiere-des-surgenerateurs-au-plutonium/ http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2018/02/06/Astrid-Le-CEA-en-difficulte https://apag2.wordpress.com/2017/08/09/le-gouvernement-francais-sapprete-til-a-relancer-la-filiere-des-surgenerateurs-au-plutonium-enfant-cherie-ducommissariat-a-lenergie-atomique-cea-1/

Note 1: Créé en 1945 par le Général de Gaulle, le nom du Commissariat à l'Energie Atomique a été modifié en 2010 et s'appelle désormais Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).