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ESH – Chapitre 12 Analyse économique des entreprises

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ESH – Chapitre 12

Analyse économique des entreprises

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Introduction : Les premières approches théoriques de la firme et de l’entrepreneur

A – La théorie néoclassique de la firme : l’entreprise comme boite noire

Inputs achetés sur le marché

Décision optimale de l’entreprise (avec contrainte technologique) : entreprise = AE rationnel qui cherche à maximiser le

profit

Outputs vendus sur les marchés

• Transformer de manière efficace des inputs en produits : technique de production connue + choix rationnel de l’entreprise + CPP = choisir la meilleure allocation possible

des ressources• Firme automate : elle s’adapte automatiquement aux contraintes techniques et à son

environnement

Questions absentes de cette approche : *la coordination des actions individuelles au sein de l’entreprise (l’entreprise n’est pas

pensée comme une organisation avec ses règles, ses conflits, ses contrôles) ; *La firme est-elle toujours efficiente ?

*Profit : unique objectif ? *Influence de l’environnement (culture, valeurs) sur le fonctionnement, les résultats et

l’efficience de la firme

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B – La firme comme réponse à l’incertitude (Franck Knight)• L’incertitude ce n’est pas la même chose que le risque !

• L’entreprise évolue dans un environnement incertain ;

• Partant les décisions stratégiques ne peuvent pas être prises sur un modescientifique, c’est-à-dire en fonction d’un protocole préétabli ;

• Rôle central de l’intuition, du jugement : celui qui détient ces qualités estl’entrepreneur !

• L’entrepreneur est donc celui qui assume et fait face à l’incertitude ;

• En prenant en charge cette incertitude, il assure/protège contre les aléas les salariés (salaire fixe)…

• … ce qui légitime son autorité et son pouvoir de contrôle sur cesderniers.

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C – L’entrepreneur vigilant ou la qualité équilibrante de l’action entrepreneuriale (Kirzner)

• Les agents économiques évoluent dans un contexte d’informationimparfaite ;

• Il peut donc exister des différences de prix pour un même produitselon les marchés ;

• Ces différences de prix pour un même produit sont desopportunités de profit ;

• Ceux qui sont vigilants face à ces différences de prix sont lesentrepreneurs ;

• L’action entrepreneuriale est au cœur de la formation del’équilibre

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De l’action entrepreneuriale à la firme dans la pensée autrichienne

C – L’entrepreneur vigilant ou la qualité équilibrante de l’action entrepreneuriale (Kirzner)

Vigilance entrepreneuriale

Information imparfaite

Identification des différences

de prix générant des opportunités

de profit

Si l’exploitation

de ce jugement est

complexe

Nécessité de coordonner différents

actifs (salariés,

machines…)

Création de la firme

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1 – Les théories contractuelles de la firme11 – La firme comme alternative au marché : la théorie des coûts de transactionL’entreprise = coordination alternative au marché : point de départ de la TCT

1.1.1 – L’approche coasienne de la firme

• Dans « The nature of the Firm » en 1937, Ronald Coase démontre que le marché n’estpas toujours le mode le plus efficace d’allocation des ressources ;

• L’absence de commissaire priseur (crieur) qui collecte l’information implique des coûts

d’utilisation du marché, c’est-à-dire des coûts de transaction (négociation des contrats,

renouvellement des contrats, recherche de partenaires…)

Coordination par le marché Coordination par la firme (ou orga)

Type de contrat Contrat commercial Contrat de travail

Coordination assurée par…

Les prix L’autorité, le pouvoir, la hiérarchie

Décisions prise de manière…

décentralisée Centralisée

Coûts de transaction organisation

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Différents coûts de transaction

Emergence de la firme• Lorsque les coûts de la coordination par la firme sont moindres que ceux de la coordination

par le marché…• ... la firme émerge parce qu’elle constitue une meilleure modalité d’allocation des ressources

: elle économise du temps et des moyens qui peuvent être consacrés à d’autres usages.

Coûts de transaction directs : coûts liés à une transaction spécifique

Coûts de transaction indirects : coûts liés aux

conditions institutionnelles pour que la transaction ait

lieuCoûts ex ante (avant la signature du contrat)

Coût ex post (après la signature du contrat)

• Coûts d’écriture du contrat ;

• Coûts de recherche du partenaire ;

• Coûts de négociation de l’accord ;

• Coûts de mise au point des garanties contractuelles ;

• Coûts d’étude (étude de marché)

• Coûts de mauvaise adaptation des contrats ;

• Coûts de pilotage et de suivi des arrangements contractuels ;

• Coûts de renégociation ; • Coûts potentiels de

rupture des engagements

• Dispositif technique de mise en relation des acteurs et des acheteurs ;

• Dispositifs de certification de la qualité des B&S

• Dissuasion des tricheurs ;• Monnaie commune ; • Système de poids et de

mesure communs

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Les frontières de la firme

111 – L’approche coasienne de la firme

Contrat

commercial

de travail

Marché/prix

Hiérarchie/autorité

Coûts de transaction

Coûts d’organisati

on

Arbitrage à la marge

Taille de la firme

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112 – L’approche de la firme d’Olivier WilliamsonL’approche de la firme de Williamson s’inscrit dans la continuité de Coase :- Firme = mode de coordination alternatif au marché ;- Arbitrage entre ces deux formes de coordination en fonction des coûts de

transaction et des coûts d’organisation

A – Les hypothèses de l’approche de Williamson

• Les AE sont dotés d’une rationalité limitée ;

• L’incertitude

• L’environnement dans lequel évoluent les AE se caractérise par la présenced’asymétries d’information

• Les AE sont enclins à l’opportunisme (rejet de l’hypothèse des gentlemen) ;

• Williamson considère qu’un certain nombre d’actifs sont spécifiques (spécificitédes actifs)

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Le degré de spécificité des actifsActifs qui ne sont pas redéployables sans coût vers

d’autres usages ou d’autres clients

Spécificité de site Spécificité physique Spécificité du capital humain

Spécificité de marque

Différentes sources de spécificité des actifs

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L’incidence du degré de spécificité des actifs sur les relations entre les coéchangistes

AvantagesValorise la relation entre lespartenaires en permettant deséconomies de coûts deproduction et unedifférenciation des produits(apparition d’une rente)

MaisLock-in des parties =enfermement dans des relationbilatérales du fait des coûtsqu’entraînerait la rupture de larelation pour chacune desparties

ProblèmeChaque partie adopte un comportement opportuniste en cherchantà exploiter la dépendance de l’autre pour s’approprier la quasi-rente générée par les actifs spécifiques => difficultés contractuellesqui génèrent des coûts de transaction

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112 – L’approche de la firme d’Olivier WilliamsonB – L’arbitrage firme (faire)/marché (faire faire) chez Williamson

Contrat incomplet = contrat qui ne prévoit pas tous les évènements possibles (dufait de la rationalité limitée des AE et de l’incertitude) et qui laisse donc desmarges de liberté aux cocontractants et donc une possibilité d’opportunisme.

« La firme, pour Williamson, est ainsi un système contractuel particuliercaractérisé par un principe hiérarchique selon lequel c’est la direction del’entreprise qui a le pouvoir de prendre les décisions en cas d’événements nonprévus dans les contrats, et qui permet de limiter les risques liés àl’opportunisme »

Situation d’asymétries d’information et contrats incomplets

La transaction porte sur des actifs spécifiques La transaction porte sur des actifs non spécifiques

Risque élevé de comportement opportuniste Risque faible de comportement opportunisteTransactions fréquentes Transactions peu fréquentes

Coûts de transaction élevés Coûts de transaction faiblesInternalisation = « make » Externalisation = « buy »

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C – Le modèle de Williamson appliqué à un exemple historiqueLe cas Fisher-Body General Motors

Firme 2 : Fisher BodyFirme 1 : General Motors Contrat marchand

Rationalité limitéeIncertitude : contrats

incomplets

Forte spécificité des actifs de la firme FB

Comportement opportuniste après la signature du contrat de la part de Fisher Body

Situation de lock-in (enfermement dans une relation contractuelle)

Coût irrécupérable pour General Motors

La firme est ici plus efficace que le

marché

Intégration verticale de l’activité par GM

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D – Quelques applications du modèle de WilliamsonComprendre les stratégies organisationnelles des firmes contemporaines

Développement des NTIC

Diminution de la spécificité de certains actifs

comme l’informatique

Diminution du risque

d’opportunisme

Baisse des coûts de transaction

Mouvement de

désintégration verticale

Qui facilite la concentration horizontale

Economies d’échelle

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Porter un regard neuf sur la concentration des entreprises et donc sur la politique de la concurrence

• Intégration verticale est perçue traditionnellementcomme une atteinte aux intérêts du consommateur ;

• De ce fait les autorités de la concurrence cherchent leplus souvent à empêcher les opérations deconcentration (cf : les politiques anti trust aux USA) ;

• La théorie de Williamson rappelle qu’il ne faut pas avoirune approche dogmatique et bien prendre en compteles avantages que confère la concentration (sous formede baisse des coûts de production) aux consommateurs.

D – Quelques applications du modèle de Williamson

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E – Des formes hybrides entre firme et marché

Marché Hybride HiérarchieDegré de spécificité des actifs

Nul Significatif Important

Type de contrat Contrat commercial complet (contrat

classique)

Contrat commercial incomplet (contrat

néoclassique)

Contrat incomplet de subordination

Indépendancejuridique

OUI OUI NON

Degré de contrôle administratif

Inexistant Relativement présent

Absolu

Capacité d’adaptation coordonnée

Nulle Significative Très forte

Capacité d’adaptation autonome Très forte Significative NulleIntensité incitative à l’effort

Très forte Significative Faible

Mise en commun de ressources

NON OUI OUI

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Choix d’une structure de gouvernance (marché, forme hybride ou firme ?)

Dans l’absolu pas de structure de gouvernance supérieure à une autre

Choix de la structure de gouvernance qui minimise les coûts et qui consiste à arbitrer entre flexibilité, sécurité

et incitation

Il faut être capable d’illustrer avec différents exemples de structures de gouvernance : relation marchande (marché), intégration (firme), forme hybride (sous-traitance, licence, franchise, coopétition, concession, coopérative, etc.)

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12 – La firme comme nœud de contrats marchands

• Ce courant critique la présentation de la firme comme unmode de coordination alternatif au marché ;

• Si l’entreprise se caractérise par la hiérarchie, cela nel’empêche pas de fonctionner comme un marché…

• … c’est-à-dire à travers des relations contractuelles ;

• Ces relations contractuelles portent alors sur les missions dessalariés de l’entreprise et la capacité à contrôler l’efficience deleurs comportements ;

• Le point de départ de ces approches est la question de l’originede la hiérarchie : comment expliquer que des individusacceptent d’abandonner une partie de leur autonomie ?

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121 – La théorie des droits de propriété

La production en équipe et la firme capitaliste classique (Alchian et Demsetz1972)

Travail en

équipe

Information

imparfaite

Production

agrégée > somme

des production

individuelles

Impossibilité de

déterminer la

productivité

individuelle

Aléa moral

Baisse de

l’efficience

de la

production Solution : un

des

travailleurs

devient un

contrôleur

qui évalue la

productivité

de chacun

Problème : comment

s’assurer que le

contrôleur ne tire pas

au flanc ?

Solution : le contrôleur

est aussi propriétaire de

la firme ce qui l’incite à

effectuer un contrôle

efficace à travers des

contrats renégociés en

permanence avec ses

salariés parce qu’il est le

créancier résiduel

Les salariés acceptent librement de déléguer leur pouvoir de décision au contrôleur-

entrepreneur parce que cela permet de dépasser le problème d’aléa moral propre au travail

en équipe

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122 – La théorie de l’agence

A – De la théorie des droits de propriété à la théorie de l’agence

• Théorie dans la continuité de la théorie des droits de propriété : firme

envisagée comme un nœud de contrats marchands ;

• Mais va plus loin que théorie des DP puisque la firme ne se limite pas aux

contrats marchands entre le propriétaire contrôleur et les salariés ;

• La firme correspond ici à l’ensemble des contrats marchands avec les salariés,

mais aussi les fournisseurs, les créanciers, les clients, les assureurs…

• La question des frontières de la firme est sans objet...

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B – Relation d’agence et coûts d’agence122 – La théorie de l’agence

RELATION D’AGENCE

Principal Contrat par lequel une partie ou la totalité de son pouvoir décisionnel est délégué à

Agent qui exécute au nom du principal une

tâche

Divergence d’intérêt entre principal et agent + information asymétrique au bénéfice de l’agent

Problème de sélection adverse Aléa moral : comportements opportunistes

Engendre des coûts d’agence : coûts monétaires et non monétaire que supportent les parties du fait de la nécessité de mettre en place des dispositifs d’obligation et de contrôle

Coûts monétaires Coût non monétaire = coût d’opportunité

Dépenses de surveillance et d’incitation

supportées par le principal

Dépenses de garantie

supportées par l’agent

Perte résiduelle = écart entre résultat de l’action de l’agent pour le principal et ce qu’aurait donné

un comportement conduisant à une maximisation effective du bien-être du principal

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C – La Firme vue à travers la théorie de l’agence• La firme permet de réduire le nombre de relations contractuelles et donc

d’éviter les coûts d’agence associés ;

• La firme est conçue comme un système d’incitation : pour chaque relationd’agence, il faut trouver la configuration optimale, c’est-à-dire les règlescontractuelles minimisant les coûts d’agence.

122 – La théorie de l’agence

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Les institutions de la corporate governance

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Synthèse : les théories contractuelles de la firmePoints communs entre TCT et Théorie droits

de propriété/agenceDifférences entre TCT et Théorie droits de

propriété/agence• Il est possible de définir à l’aide d’outils

microéconomiques le cadre optimal(efficient) de l’allocation des ressources(soit en distinguant allocationsmarchande/hybride/hiérarchique soit enmettant en place des contrats incitatifsentre salariés et employeurs afin d’éviterles comportements opportunistes)

• Comportements opportunistes chezWilliamson, Alchian/Demsetz &Jensen/Meckling

• Firme = alternative au marché dans TCT alors qu’elle se dilue dans le marché dans les théories de l’agence et des droits de propriété ;

• Questionnement TCT : arbitrage firme/marché alors que théorie des droits de propriété/de l’agence : interrogations sur les formes contractuelles permettant de réduire l’opportunisme en générant les bonnes incitations

• TCT = Choix de la structure organisationnelle pour dépasser l’opportunisme alors que pour théorie des droits de ppté/de l’agence : dispositifs incitatifs.

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2 – Des approches non contractuelles de la firme2.1 – La firme : incubateur de compétences

A – Approche de la firme par les compétences : définition et intérêt• La firme est ici envisagée comme un nœud de compétences et pas comme un

nœud de contrats ;

• Compétence = savoir-faire collectifs et organisationnels qui déterminent laperformance de l’entreprise. Ces savoir-faire sont le plus souvent tacites, ilsconsistent en des routines. De ce fait, on peut les considérer comme des actifsspécifiques.

• Approche qui permet d’expliquer les différences de performance entre lesfirmes ;

• L’arbitrage « make or buy » se fait en fonction des compétences détenues par lafirme…

• ... ce qui fait qu’il n’y a pas un mode organisationnel efficient unique ;

• Le caractère tacite des compétences explique pourquoi les firmes peuperformantes on des difficultés à s’inspirer des pratiques des firmes + pftes.

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2.1 – La firme : incubateur de compétences

A – Approche de la firme par les compétences : définition et intérêt

• Approche de la firme par les compétences = caractère dynamique…

• ... parce que les compétences sont l’objet d’un apprentissage ;

• L’apprentissage est le processus par lequel la répétition et l’expérimentationfont que, au cours du temps, des tâches sont effectuées mieux et plus vite etque de nouvelles opportunités dans les modes opératoires sont sans cesseexpérimentés :

- Cet apprentissage est cumulatif ;- il porte davantage sur des compétences organisationnelles qu’individuelles ;- la connaissance engendrée par l’apprentissage se matérialise dans des routines

organisationnelles difficilement codifiables

• La coordination des décisions est assurée par les routines organisationnelles ;

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2.1 – La firme : incubateur de compétences

B – Evolution de la firme et contrainte du sentier• Cette théorie fournit une explication endogène du changement d’activité

principal de la firme ;

• Chaque firme se caractérise par une compétence principale et descompétences secondaires ou complémentaires ;

• Des opportunités technologiques peuvent faire développer dans une firmecertaines compétences secondaires associées à une compétence principale sibien que cette compétence secondaire devienne la compétence principale ;

• Exemple de Motorola ;

• C’est la nature même des compétences accumulées au sein de la firme qui vadéterminer les trajectoires dans lesquelles elle va s’engager : dépendance dusentier

• L’évolution de l’activité des firmes dépend de l’environnement de sélection(structure du marché, importance des barrières à l’entrée, accès aux ressourcesfinancières ; nature des réglementations)

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2.1 – La firme : incubateur de compétences

B – Evolution de la firme et contrainte du sentier

Apprentissage

Routines organisationnelles

« actifs spécifiques »

Définition de trajectoire

Compétences organisationnellesMoyen de distinction des

entreprises entre elles

Bifurcation par le biais de l’accumulation

d’actifs secondaires et selon la nature de l’environnement

DEPENDANCE DU SENTIER

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2.1 – La firme : incubateur de compétences

C – Forces et faiblesses de l’approche évolutionniste de la firme

FORCES FAIBLESSES

• Met en évidence une organisation

cognitive de la firme (alternative à une

coordination politique qui vise à rendre

compatibles les intérêts entre les

individus) ;

• Permet d’expliquer les évolutions

d’activités des entreprises ;

• Permet d’expliquer les différences de

performances entre les entreprises ;

• Explication alternative à celle de la TCT

sur l’arbitrage firme/marché

• Focalisation excessive sur la production

alors que l’objectif ultime de la firme

est le profit ;

• Approche qui ignore les conflits entre

les acteurs de la firme (conflit

actionnaire/manager ;

travailleurs/managers etc…) ;

• La question du contrôle n’est pas

abordée ;

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2.2 – La firme hiérarchique

DECOUPER, COLLER ET LIRE LE DOCUMENT 23