Equipe 1 - Lixo...Nalitha T-Paradis: sera titulaire d’un Baccalauréat multidisciplinaire dans les...

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Jeri-Vida 2-031-09 Campus Abroad Brésil Été 10 Plan d’affaires – Gestion des déchets Présenté par Blanco Pablo (11099487) Lapointe Laperrière Myriam (11098145) Madour Amel (11103553) Michaud Julie (11118472) Paquet Marie-Kym (11111816) Tousignant-Paradis Nalitha (11132096) Pour Marlei Pozzebon 11 Juillet 2010

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    Jeri-Vida  

    2-031-09 Campus Abroad Brésil

    Été 10

    Plan d’affaires – Gestion des déchets

    Présenté par

    Blanco Pablo (11099487)

    Lapointe Laperrière Myriam (11098145)

    Madour Amel (11103553)

    Michaud Julie (11118472)

    Paquet Marie-Kym (11111816)

    Tousignant-Paradis Nalitha (11132096)

    Pour

    Marlei Pozzebon

    11 Juillet 2010

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    Tables des Matières

    PRÉSENTATION DE L’ÉQUIPE ............................................................................................................ 3

    INTRODUCTION : EXPLICATION DU MANDAT .................................................................................. 4

    SITUATION INITIALE ........................................................................................................................ 5

    PESTEL .............................................................................................................................................. 8

    SWOT .............................................................................................................................................. 12

    PROBLÈMES / LIMITES .................................................................................................................... 14

    FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS ........................................................................................................... 16

    SOLUTIONS ...................................................................................................................................... 18

    DIMINUTION ....................................................................................................................... 18

    RÉUTILISATION ................................................................................................................. 19

    COLLECTE SÉLECTIVE ....................................................................................................... 21

    FINANCEMENT ................................................................................................................... 23

    ÉDUCATION / SENSIBILISATION ......................................................................................... 25

    MARKETING ....................................................................................................................... 26

    PLAN D’ACTION - ÉVOLUTION DANS LE TEMPS .............................................................................. 27

    ANNEXES ........................................................................................................................................ 28

     

     

     

     

     

     

     

  • Présentation de l’équipe    

    Marie-Kym Paquet : sera titulaire d’un B.A.A en décembre 2010, spécialisation management. Présentement employée de la Banque Nationale

    en tant que représentante au service à la clientèle et assistante de recherche à

    la Chaire de Management Éthique du HEC.

    (marie-‐[email protected])  

    Julie Michaud: sera titulaire d’un B.A.A en avril 2011, spécialisation comptabilité. Présentement elle est employée du gouvernement, pour le

    Curateur public du Québec à la direction de l’administration des patrimoines

    dans le secteur des placements.

    ([email protected])  

    Nalitha T-Paradis : sera titulaire d’un Baccalauréat multidisciplinaire dans les domaines des Affaires internationales, de la Coopération Internationale

    ainsi que de l’étude de la Chine et du mandarin en mai 2011. A été VP d’une

    association étudiante internationale visant à envoyer des jeunes universitaires

    en stage à l’étranger et à développer leur leadership. Présentement stagiaire

    en communication au Comité pour la Justice Sociale de Montréal.

    ([email protected])  

    Myriam Lapointe-Laperrière : est titulaire d’un B.A.A spécialisation marketing depuis mai 2010 et entamera sa maitrise en affaires internationales

    dès le mois de septembre. Elle a été VP accueil et intégration pour les

    étudiants étrangers qui venaient faire l’entité de leurs études à Montréal. Elle a

    fait son échange étudiant à Lisbonne en 2009 où elle a pu se familiariser avec

    la langue portugaise.

    ([email protected])  

  • Amel Madour : Finissante en mai 2010 en Administration des Affaires spécialisation en gestion des opérations et de la logistique et entame une

    deuxième spécialisation en comptabilité. Actuellement à l’emploi de Sears

    Canada dans le département de la gestion de la qualité du service.

    ([email protected])  

    Pablo Blanco : Finissant du B.A.A cohorte trilingue 2010 spécialisations en marketing et affaires internationales, il a été VP Projet de l’association Marketing

    de HEC durant sa 3ème année. Il a déjà participé dans des nombreux stages chez

    TELUS Solutions en Santé, Hyundai Merchant Marine et Novartis Pharma

    Canada en tant qu’assistant au département Marketing.

    ([email protected])  

    Introduction: explication du mandat  

    Ce rapport à pour but de présenter des solutions pratiques, efficaces et faisables à

    la communauté de Jericoacoara au Brésil en ce qui à trait à la gestion de leurs déchets et

    matières recyclables. Ce rapport s’adresse tant à la communauté elle-même qu’au

    gouvernement de la municipalité de Jijoca.

    Lors de notre visite sur place, nous avons eu la chance de rencontrer autant les

    gens influents de la communauté de Jijoca que ceux du village de Jericoacoara. Nous

    tenons à remercier la participation du centre de tourisme et d’écologie de Jijoca, ainsi que

    du centre communautaire du village de Jericoacoara. Leur accueil et leurs réponses à nos

    questions nous ont permis de comprendre et de voir plus clairement le problème de

    gestion des déchets auquel ils font face.

    Vous trouverez, ci-joint, une analyse de la situation initiale auquel fait face la

    communauté de Jericoacoara et le gouvernement municipal de Jijoca, de même qu’une

    liste détaillée des problèmes qui en découlent. Par la suite, nous vous présenterons notre

    projet pour aider à diminuer et réutiliser les déchets. Finalement, vous trouverez une

    analyse des coûts et des risques d’une telle solution de même qu’une explication de

    l’évolution du programme dans le temps.

  • Situation initiale    

    Histoire  

    Jericoacoara est un petit village de 2500 habitants permanents qui vivent, en

    majeure partie, de l’industrie du tourisme. Par contre, il n’y a pas moins de vingt ans,

    Jericoacoara vivait seulement de la pêche. Ce village fait partie de la municipalité de

    Jijoca, municipalité comptant sept autres villages qui ont tous des noms reliés à l’eau. On

    le surnomme aussi Jeri, tout simplement. Le village se trouve à l’extrémité d’un parc

    environnemental qui est protégé intégralement par le gouvernement fédéral, et ce, depuis

    1984. Pour entrer au village de Jeri, il faut faire un trajet d’une demi-heure dans le parc

    qui ne contient aucune route pavée.

    C’est présentement la municipalité qui est responsable de la gestion des déchets

    de ces huit villages. Elle procure le transport des déchets de ceux-ci vers un dépotoir à

    aire ouverte qui est situé non loin du centre du village. Lors de notre visite du dépotoir,

    les déchets y étaient même incinérés. Nous nous sommes fait dire que ce n’était pas chose

    commune, mais reste tout de même que les déchets y étaient brûlés et que les feux

    n’étaient pas arrêtés.

    Pour le village de Jeri, trois camions s’occupent de la collecte; un camion

    compacteur et deux camions ouverts à l’arrière. L’entreprise qui s’occupe de ces trois

    camions a gagné l’appel d’offres et doit faire la collecte tous les jours à Jericoacoara. Il

    est d’usage de voir les camions passer plus d’une fois par jour dans la ville, souvent parce

    que les résidents n’ont pas déposé leurs poubelles à temps. Les employés de la collecte de

    déchets font le tour des grandes rues avec les camions et vont à pied collecter les

    poubelles des plus petites rues qui sont inaccessibles en véhicules motorisés. La

    couverture de la collecte est totale, mais les citoyens font parfois face à de légers

    problèmes qui ralentissent cette dernière. Citons par exemple le bris des camions,

    l’accessibilité des véhicules dans le parc environnemental et les évènements spéciaux

    organisés.

    Dans le passé, plusieurs tentatives ont été amorcées en ce qui a trait à une collecte

    sélective. Nous entendons ici par collecte sélective la séparation des matières recyclables

  • (papier, métal et plastique) des autres éléments qui constituent les déchets. Certaines

    tentatives ont été plus fructueuses que d’autres. Notez, cependant, que certaines de nos

    informations ne sont pas complètes.

    La première tentative de recyclage a été entreprise par la mairie. Un camion

    passait par trois communautés choisies au préalable et allait vendre les matériaux

    recueillis à Fortaleza.

    Une seconde tentative a été effectuée par un entrepreneur. Il a distribué des

    pamphlets et des sacs de plastique de différentes couleurs de porte en porte. Cette

    initiative a fonctionné durant six mois, mais l’entrepreneur a laissé tomber parce qu’il y

    avait plus de coûts que de bénéfices.

    Le projet qui a semblé être le plus fructueux est celui qui fut instauré par la

    femme médecin en 1995. Ils utilisaient un terrain vide et ils séparaient les matières

    recyclables. Les matières recyclables se rendaient à Fortaleza par un camion qui apportait

    des matériaux de construction dans la ville. De plus, le programme employait une dizaine

    de personnes à temps plein. Ce programme était reconnu dans le Cearà puisque la

    docteure en parlait souvent à l’extérieur de la ville. La communauté a même reçu un prix

    pour ce programme de recyclage qui a fonctionné pendant cinq ou six ans avec la

    population de Jericoacoara. La docteure semble avoir été un personnage des plus

    important pour ce qui est de la motivation de la population locale, de même que pour

    l’exposition du village dans le reste de la province et du pays. Lorsqu’elle a décidé de

    quitter Jeri, le projet de recyclage est tombé par manque de motivation de la part de la

    population.

    Un dernier programme de recyclage a été entamé dans les années 1997 et 1998.

    Un centre de tri avait été instauré pour le besoin. On y faisait, à cet endroit, la séparation

    et la compaction des matières recyclables.

    En ce qui a trait à la collecte sélective, nous nous rendons compte que les

    programmes qui fonctionnent sont ceux qui sont propulsés par la communauté locale et

    qui sont indépendants du gouvernement municipal de Jijoca. Il existe en effet une tension

  • entre le centre communautaire de Jericoacoara et le conseil municipal de Jijoca. Cette

    tension semble expliquer les difficultés éprouvées auparavant.

    Des tentatives de compostage ont aussi été réalisées. L’une des plus importantes

    fut effectuée en même temps que la collecte sélective qui était orchestrée par la femme

    médecin. Chaque deux jours, ils retournaient le mélange des matières organiques et en

    moins de 15 jours, le tout était prêt à être utilisé.

    Buts / objectifs réels

    Les objectifs relatifs à la gestion des déchets doivent être considérés de deux

    côtés, soit de celui du gouvernement municipal et de l’office de tourisme et de

    l’environnement, ou de celui du conseil communautaire du village.

    Pour ce qui est du gouvernement municipal, son intérêt est de premièrement

    trouver une solution en ce qui a trait au transport qui est très couteux pour la municipalité

    de Jericoacoara. Il aimerait aussi trouver une solution à long terme qui se soutienne seule

    ou qui pourrait même rapporter de l’argent. De plus, le gouvernement souhaiterait

    diminuer la quantité de déchet et instaurer du recyclage. Il n’a présentement pas

    d’opinion arrêtée sur le cas du compostage, mais il semble ouvert aux propositions. De

    plus, ceux-ci croient que si une partie des déchets ou des matières réutilisables étaient

    utilisés à Jeri, les coûts de transport pourraient ainsi s’en voir réduits.

    Pour ce qui est des gens du conseil communautaire, ils aimeraient avoir un projet

    qui inclut autant la collecte sélective que le compostage. Il serait aussi très important pour

    eux d’obtenir l’autonomie financière du projet; soit de ne pas dépendre du gouvernement

    municipal en place. Ils sont ouverts à plusieurs solutions et ils croient même qu’en

    possession d’un programme solide ils pourraient demander de l’aide aux différents

    niveaux gouvernementaux et recevoir ce qu’ils demandent puisque le gouvernement de

    Lula investit beaucoup dans le tourisme. Le conseil communautaire semble prêt à prendre

    des actions pour faire des changements plus rapidement et à s’impliquer plus que le

    gouvernement municipal.

  • Finalement, les deux organismes apportent leur appui afin de trouver une solution

    créative pour le transport des déchets, l’instauration d’une collecte sélective des matières

    recyclables et ils semblent également aller de l’avant relativement à l’idée du

    compostage.

    Pestel

    Influences politiques

    Il existe trois niveaux de gouvernements pouvant exercer une influence sur la

    faisabilité et la réalisation du projet : fédéral, provincial et municipal. Les influences

    qu’exerce le gouvernement fédéral sont plutôt générales, mais ont une incidence sur la

    population en place. Étant l’un des états les plus pauvres du Brésil, le Ceará a beaucoup

    bénéficié de l’instauration de la Bolsa Familia par le gouvernement fédéral. La Bolsa

    Familia consiste en un montant d’argent attribué aux parents de chaque enfant

    fréquentant un établissement scolaire. Cette bourse a contribué à l’augmentation de

    revenus de plusieurs familles très pauvres tout en assurant une éducation minimale pour

    les enfants. De plus, le gouvernement fédéral a aidé à l’augmentation des moyens

    financiers de la majorité des habitants de cet État en haussant le salaire minimum, qui est

    actuellement de 510 Reais par mois. Ensuite, les influences que pourraient exercer le

    gouvernement de l’État du Ceará sont aussi à considérer. En effet, selon les gens du

    centre communautaire de Jericoacoara, le gouvernement provincial est ouvert à des

    projets environnementaux et pourrait participer à l’investissement initial dont la

    communauté aurait de besoin pour le démarrage d’un tel projet. Cependant, comme ce

    même gouvernement a déjà participé à l’achat d’équipements de tri et de compactage

    dans les années 1990 et que l’utilisation fut arrêtée, il faudra le convaincre de la présence

    de ressources en place qui permettraient de préserver la longévité du projet. Finalement,

    le gouvernement municipal a eu une énorme influence dans le passé en ce qui a trait à la

    gestion des déchets dans le village de Jericoacoara et en aura fort probablement dans le

    futur. En effet, les changements de pouvoir à la mairie ont fait en sorte que la politique

    sur la gestion des déchets a souvent été modifiée. Ainsi, la dépendance du village face à

    la municipalité est à considérer dans nos propositions. Par exemple, le seul endroit

  • pouvant être utilisé comme centre de tri appartient officiellement à la municipalité de

    Jijoca. Selon les gens du centre communautaire, il faudrait s’assurer d’un contrat à long

    terme pour l’utilisation de ce site et ainsi éviter que le prochain parti au pouvoir le leur

    enlève. Dans la même ligne de pensée, malgré les bonnes relations invoquées avec le

    maire actuel, la communauté de Jericoacoara préfère une indépendance face au pouvoir

    en place concernant la politique de gestion des déchets.

    Influences économiques

    Tel que mentionné plus haut, le statut de la majorité des habitants s’est amélioré

    grâce à la Bolsa Familia et à la hausse du salaire minimum par le gouvernement Lula.

    Aussi, la population, qui vivait principalement d’agriculture auparavant, a actuellement

    comme activités premières le tourisme, le commerce et le cajou. Il n’en reste pas moins

    que la grande majorité ne gagne que le salaire minimum de 510R par mois. Cette

    information est importante pour nos prévisions des ressources humaines et doit être

    complétée par le lot d’avantages sociaux l’accompagnant, ce qui peut augmenter les coûts

    à 1000R par mois par personne. L’autre point important est que le manque de ressources

    financières de la municipalité de Jijoca fait en sorte que la collecte de déchets n’est pas la

    priorité. En effet, ceux-ci ont même affirmé qu’ils aimeraient que cette activité soit

    éventuellement rentable, ce qui est presque impossible. La contrainte économique

    première reste les coûts de transport élevés qui sont en défaveur de la rentabilité du projet

    et qui ont déjà découragé toutes les personnes ayant essayé d’atteindre cet objectif.

    Ensuite, comme l’activité principale est le tourisme, les commerçants et habitants

    rencontrés trouvent important de garder la ville propre dans le but d’attirer davantage de

    touristes. Paradoxalement, ils affirment aussi que ce sont les touristes qui produisent le

    plus de déchets. En bref, les contraintes économiques font en sorte que nos propositions

    doivent être peu coûteuses et contrebalancées par des projets de financement solides.

  • Influences sociologiques

    Comme déjà mentionné, le village de Jericoacoara possède 2500 habitants

    composés de locaux et de touristes. Il est cependant difficile pour la municipalité d’avoir

    des données précises considérant le fait que plusieurs des visiteurs y restent plusieurs

    mois avant de repartir. Ainsi, il devient difficile de différencier les « locaux » des

    touristes. 90% de ces derniers viennent de l’état du Ceará et, selon plusieurs personnes

    rencontrées, il existe un grand phénomène de tourisme sexuel dans la région. En ce qui

    concerne les ressources en place, l’exode des meilleures compétences vers le sud,

    considéré comme une grande réussite au Brésil, fait en sorte qu’il y’a un grand manque

    de personnes dont les compétences et les connaissances sont un peu plus poussées. En

    effet, la notion d’efficience n’est pas appliquée, ce qui peut être observé dans le Nordeste

    entier. Ce point est très important et aura une grande influence sur le type de solutions

    proposées, puisque ce problème a eu une incidence sur les projets passés. Ainsi, les

    employés de la municipalité et les personnes du centre communautaire semblent avoir

    plusieurs bonnes idées dont l’élaboration est freinée par un manque de compétences en

    gestion. De plus, si ces projets voient finalement le jour, ils en viennent à ne pas durer

    longtemps. Il est important de noter que malgré la pauvreté des gens du village, nous

    nous sommes fait affirmer qu’il n’y avait aucun problème relié à l’alphabétisation.

    Cependant, toutes les personnes rencontrées en entrevue s’entendent sur une chose : la

    population locale n’est pas sensibilisée aux problèmes environnementaux du village. Ils

    s’entendent aussi pour dire que ce sont les touristes, et particulièrement les touristes

    Céarenses, qui produisent le plus de déchets, mais aucun d’entre eux l’a clairement

    affirmé. En effet, comme la majorité des habitants de Jericoacoara vivent du tourisme, on

    peut comprendre qu’ils ne veulent pas perdre des visiteurs en les froissant.

    Influences technologiques

    Dû à l’absence de ressources financières, la municipalité de Jijoca et le village de

    Jericoacoara subissent un grand manque de technologies. Notamment, les équipements

    pour faire le tri et le compactage pour le recyclage que le gouvernement avait aidé à

  • financer dans les années 1990 ne sont plus disponibles suite à un manque d’utilisation et,

    possiblement, d’entretien. Aussi, le problème majeur soulevé à plusieurs reprises par la

    municipalité représente les coûts élevés du transport entre Jericoacoara et Jijoca pour la

    collecte et entre Jijoca et Fortaleza pour la livraison du recyclage. Les coûts

    diminueraient considérablement si la municipalité disposait de ses propres camions. On a

    également constaté un manque d’infrastructures appartenant au village de Jericoacoara,

    ce qui augmente la dépendance face au pouvoir en place. Le centre de tri démontre bien

    cette situation. Tous ces points ont évidemment une incidence sur les propositions finales.

    Influences environnementales

    Le village de Jericoacora fait partie d’une zone APA, ce qui signifie qu’elle se

    situe à l’intérieur de la zone périphérique du Parc Environnemental de Jericoacoara.

    Ainsi, plusieurs restrictions sont à prendre en considération. Par exemple, on ne peut pas

    enfouir les déchets à l’intérieur du périmètre fixé et si du compost doit être fait, il doit

    l’être naturellement sans catalyseur. De la sorte, tous les déchets doivent être transportés

    vers Jijoca pour l’enfouissement. Il est aussi à souligner que les camions doivent traverser

    le parc national où aucune route n’est construite, ce qui joue significativement sur les

    coûts de transport ainsi que sur les coûts de la collecte en général. Aussi, les personnes

    rencontrées à la mairie de Jijoca nous ont informés qu’un nouveau document nommé

    PDP contenant plusieurs nouvelles règles dans le but de protéger le Parc

    Environnemental et, du même coup, améliorer la propreté de la ville est sur le point

    d’être finalisé et devrait être mis en œuvre dans les prochains mois. Entre autres, aucune

    voiture n’aura accès au village, une route sera construite pour améliorer la circulation et

    un prix devra être payé à l’entrée du village. On ne connait cependant pas où les revenus

    d’une telle taxe seront dirigés.

    Il ne fait aucun doute que le fait que le village fasse partie d’un Parc

    Environnemental protégé amène plusieurs restrictions qu’il faut prendre en considération.

    Cependant, cette particularité présente l’opportunité de présenter le village en tant qu’une

    destination touristique écologique, ce qui améliorerait sa propreté à long terme. De plus,

  • l’avènement du PDP et des nouveaux règlements l’accompagnant aidera fort

    probablement à atteindre cet objectif.

    Influences légales

    Nous venons de discuter de la particularité du Parc Environnemental qui engendre

    son lot de règles et de restrictions dont nous devons tenir compte dans l’élaboration de

    nos solutions. Un autre aspect est le processus d’appel d’offres pour l’obtention du

    contrat de la collecte de déchets. Selon la discussion avec le responsable des appels

    d’offres de la municipalité de Jijoca, la démarche générale semble adéquate. Cependant,

    on peut se questionner sur le processus de sélection des entreprises à qui l’invitation doit

    être envoyée. Celles-ci sont en effet sélectionnées par « une commission formée de

    personnes de confiance du maire ». Sans sauter à des conclusions hâtives, il est certain

    qu’un peu plus de transparence aurait été préférable. De plus, le système de contrôle

    apparaît relativement faible. Par exemple, lors de notre visite au dépotoir où les déchets

    étaient incinérés, l’employé de la ville ne semblait pas connaître la conséquence qu’aura

    l’entreprise qui s’occupe de la collecte. Le lendemain, nous avons eu la confirmation que

    les entreprises fautives recevaient deux avertissements avant de devoir payer une amende.

    En effet, puisque le contrat actuel finit en décembre 2010, il sera intéressant de voir si la

    municipalité gardera la même entreprise ou procèdera à un changement considérant les

    écarts de conduite celle-ci : incinération des déchets et absence d’un trou d’enfouissement

    creusé. Malgré ces constatations, il nous semble cependant infaisable de changer les

    procédures et de se mêler de la politique en place. Les propositions dans ce rapport n’en

    feront donc pas mention.

  • FFOM (SWOT)

    Forces

    • Les habitants du village semblent prêts à s’engager dans de telles procédures • Le conseil communautaire exerce une bonne influence dans le village. Son

    organisation s’est améliorée. • Jeri n’a pas de problème quant à l’alphabétisation de sa population. • Présence d’une protection unique et stricte de l’environnement de la ville en

    raison du parc de protection environnementale où il est situé. • Escapade touristique prisée.

    Faiblesses

    • Manque de compétence en gestion à l’intérieur du village. • La communauté de Jeri semble encline à suivre un leader charismatique (ex : la

    docteur) • La distance entre Jericoacoara et la municipalité entraîne des coûts de transport

    très élevés. • Ce sont les touristes de Jeri qui font le plus de déchets. • Manque de technologie. • Manque d’infrastructures, donc dépendance du gouvernement en place. • Le fait d’être un parc environnemental apporte son lot de règles strictes à suivre.

    Menaces

    • Les changements politiques affectent grandement les projets entamés. Lorsqu’un changement s’effectue, le projet peut aussi bien être continué comme arrêté du jour au lendemain.

    • Plusieurs niveaux de gouvernement. • Manque de ressources financières et de prévisions budgétaires de Jijoca dans le

    domaine de la collecte des déchets. • Exode des savoirs vers le sud. • Le processus de sélection de l’entreprise qui s’occupera de la collecte des déchets

    semble manquer de transparence.

    Opportunités

    • Nouveau gouvernement à Jijoca. La communauté de Jericoacoara partage de bons liens avec eux.

    • Jeri est dans la mire du gouvernement fédéral. Celui-ci veut encourager le tourisme et pourrait éventuellement être apte à fournir un investissement initial considérable.

    • La Bolsa Familia incite les parents à laisser les enfants à l’école.

  • Problèmes / Limites

    La plupart des problèmes ont déjà été mentionnés précédemment dans

    l’environnement PESTEL. Dans cette section, ils seront développés davantage afin d’être

    en mesure de proposer plus facilement des solutions pour la gestion de déchets de la ville.

    Le manque de ressources

    Tout d’abord, le manque de ressources financières, humaines, et technologiques

    constitue un problème important de ce village puisque l’absence de financement ne

    permet pas de faire des investissements dans le but de mettre en branle plusieurs projets.

    Un budget de seulement 100 000 à 300 000 Réais est disponible pour assurer la gestion

    annuelle des déchets, ce qui est loin d’être suffisant. Dû à la faible population de la ville

    et à l’exode des habitants vers le sud, il est difficile de trouver de la main d’œuvre

    adéquate et de qualité pour accomplir les idées du conseil de la ville. Bien que le Brésil

    soit une puissance émergente, la qualité des installations technologiques n’est pas tout à

    fait à point et ce, encore plus dans les régions pauvres comme le Ceará. Par exemple,

    l’accès à une connexion internet de qualité, l’accessibilité à un ordinateur, le type de

    machineries ainsi que les appareils de télécommunication, ne sont pas aussi développés et

    disponibles qu’au sud du pays.

    L’emplacement et le parc national

    Ensuite, l’emplacement de la ville de Jeri constitue un problème très important. Sa

    situation géographique qui est à environ 23 km de la ville de Jijoca sur des routes de

    sable quasi inexistantes occasionne des coûts de transport très élevés et la difficulté de

    circuler due à l’enfoncement des roues des camions dans le sable. Selon les données du

    conseil municipal de Jijoca, les coûts de collecte pour Jeri sont trois fois plus élevés que

    les autres municipalités. La difficulté d’accès est par le fait même un obstacle pour le

    transport des matériaux de construction. De plus, le village est entouré d’un parc national

    protégé, ce qui signifie que rien ne peut être ajouté ou enlevé sans l’autorisation du

    gouvernement. Donc, il est significativement interdit d’enfouir des déchets sur le

    territoire. Les rebuts doivent alors être retournés en tout temps à Jijoca où il y a la

    présence d’un dépotoir, représentant un problème supplémentaire.

  • L’absence de sensibilisation

    Aussi, étant donné que la population n’est pas très fortunée et peu éduquée, il y a

    un manque de sensibilisation à la protection de l’environnement et par le fait même un

    manque d’accès à l’information. Il semble qu’il soit difficile de sensibiliser la population,

    car les habitants ne se sentent pas concernés par l’environnement. Par exemple, au lieu

    d’utiliser les sacs réutilisables qu’ils ont reçus, ils préfèrent les sacs de plastique, car ils

    les utilisent pour les poubelles. Aussi, découlant du manque d’implication des habitants,

    ils oublient de déposer les déchets dans les rues à l’heure appropriée, ce qui augmente le

    temps de la collecte puisque le camion doit repasser deux à trois fois. Enfin, les touristes,

    dont 90% sont brésiliens, produisent beaucoup de déchets, mais ne s’en préoccupent pas

    en raison d’un manque d’éducation et de conscience sociale.

    Le manque de compétences et de connaissances

    Ensuite tout comme observé lors de l’analyse SWOT, les gens du centre

    communautaire ont d’excellentes idées, mais le manque de compétence et de

    connaissances en gestion rend la mise en place des projets plus difficiles. Il est laborieux

    de garder les gens compétents dans la ville, car bien que les touristes soient présents, Jeri

    ne pourra jamais prendre beaucoup d’expansion puisque le gouvernement veille à

    protéger le parc et à freiner son développement.

    L’absence de recyclage

    De plus, il n’y a pas d’entreprise qui veut acheter les matières recyclables de la

    ville, car pour eux les coûts sont plus élevés que les bénéfices ce qui veut dire que les

    coûts de transport pour se rendre à Jeri sont supérieurs au profit de la vente des articles

    recyclables. En ce sens, l’entreprise COELCE a un très bon projet ECOELCE pour les

    familles à faibles revenus, soit la réduction de la facture d’électricité selon la quantité

    (poids) de produits recyclables qui sont rapportés dans les centres de tri. Une liste indique

    le montant du rabais pour chaque quantité de produits. Par contre, dû à la situation

    géographique de ce village éloigné, l’entreprise n’est pas intéressée à s’y installer.

  • La surconsommation de matières recyclables

    Un autre problème très important est relié au fait qu’il n’y ait pas de recyclage et

    que la présence des touristes est accrue en janvier, février et juillet, les mois les plus

    populaires. Cette vague de touristes qui fait augmenter de beaucoup la population

    occasionne une surconsommation des matières recyclables soit les bouteilles plastiques,

    les contenants d’aluminium ainsi que le papier. En ce sens, l’absence de recyclage fait en

    sorte qu’il n’y a pas de collecte sélective, donc tous les déchets sauf ceux organiques se

    retrouvent au dépotoir.

    La politique et le manque de soutien gouvernemental

    Enfin, la politique est un problème, car «la gestion de déchets ne donne pas de

    votes». En fait, la ville de Jeri est gérée par la mairie de Jijoca ce qui rend le village

    dépendant dans ses actions. De plus, le manque de soumission de projet innovateur et les

    échecs répétitifs de recyclage font en sorte que le soutien gouvernemental n’est pas très

    présent pour Jericoacoara. Par contre, si un projet important est soumis prochainement,

    les gens du centre communautaire sont confiants de recevoir de l’aide en raison de la

    croissance des investissements par Lula, dans le domaine du tourisme.

     

    Facteurs clés de succès

    Suite aux l’analyse PESTEL, FFOM et des problèmes et limites effectuées, il est possible

    de ressortir les facteurs clés de succès qui permettront au projet de se réaliser.

    Effectivement, la situation particulière de Jericoacoara présente plusieurs risques,

    énumérés plus tôt, dont on doit tenir compte. Ainsi, les facteurs qui favoriseront le succès

    du projet et son implantation à long terme sont :

    • Réussir à sensibiliser les habitants aux questions environnementales en

    trouvant le point qui les inciteraient à avoir une contribution au projet. Selon les

    rencontres et discussions avec le centre communautaire, les gens sont attirés par

    les compensations monétaires. Cependant, nous ne pensons pas que ce soit une

    bonne idée de payer les gens pour qu’ils deviennent plus sensibilisés à

    l’environnement. Nous essaieront alors d’accomplir cet objectif par de bonnes

  • campagnes marketing, de la sensibilisation dans les écoles avec la collaboration

    de centre communautaire et, éventuellement, essayer d’offrir des rabais ou

    cadeaux.

    • Ce qui est ressorti de notre collecte de données est que ce sont les touristes qui

    produisent le plus de déchets. Ainsi, la sensibilisation doit aussi être faite pour

    les touristes, ce qui est plus difficile puisque ce ne sont jamais les mêmes. On

    peut considérer l’option de faire en sorte que le travail de sensibilisation puisse

    commencer avant que les touristes arrivent à Jericoacoara en donnant une image

    écologique au village. Avec les informations chiffrées sur les touristes de

    Jericoacoara, il nous semble plus que faisable de faire ainsi puisque 90% des

    visiteurs viennent de l’état du Ceará.

    • Un autre facteur de succès est de rechercher le plus possible une indépendance

    face gouvernements en place. Évidemment, nous sommes conscients que,

    considérant les moyens financiers et infra structuraux du village, une

    indépendance entière est quasi impossible. Cependant, on doit privilégier les

    ententes privées lorsque possible et essayer de faire en sorte que l’aide

    gouvernementale ne soit présente qu’au démarrage du projet et laisser la gestion

    de celui-ci aux membres du centre communautaire.

    • Le plus gros problème mentionné est celui du coût de transport. Celui-ci est

    influencé par deux facteurs importants : le parc environnemental qui doit être

    traversé et la distance entre le village et les entreprises de recyclages situées à

    Fortaleza. La possibilité que le village ait son propre camion nous semble être

    un facteur de succès du projet, car il pourrait diminuer les coûts.

    • Finalement, un facteur de succès important est la collaboration des

    propriétaires de posadas, bar/restaurants et des commerçants en général. Les

    commerçants rencontrés semblaient intéressés par plusieurs de nos idées, mais

    paraissaient vouloir dire qu’ils ne voulaient pas contribuer s’ils perdent de

    l’argent. Avoir leur collaboration est primordial et peut même inciter les habitants

    à changer leurs habitudes de consommation. Cependant, pour avoir leur

    collaboration, une pression des habitants et touristes dot être ressentie, ce qui nous

    ramène à la sensibilisation.

  • Solutions

    Ici seront développées les solutions élaborées par le groupe dans le but de non

    seulement diminuer la quantité de matière consommée à même la ville de Jericoacoara

    mais aussi réutiliser d’autres matières consommées afin de leur donner une nouvelle vie.

    Par ces deux catégories de solutions, la quantité de déchets transportée de Jericoacoara à

    Jijoca s’amoindrit considérablement, diminuant ainsi les besoins en transport pour la

    gestion des déchets. Évidemment, cet amoindrissement des besoins de transport

    engendrera des économies à long terme, lorsque le contrat stipulera un coût selon le

    nombre de voyages effectués et non un coût annuel.

    A) Projets de diminution des matières consommées

    Drafts de bière (Zchopp)

    La collecte d’information a permis de souligner plusieurs difficultés dans la

    collecte sélective. En effet, bien que la plupart des gens séparent leurs déchets de nature

    différente, le tout est néanmoins transporté à la même place à la fin de la journée. Afin de

    réduire la quantité de bouteilles de verre et de cannettes d’aluminium se retrouvant au

    dépotoir, il faudra diminuer la consommation de celles-ci. Évidemment, ce sera aux

    restaurants et aux bars de s’investir dans ce projet puisqu’ils en sont les principaux

    concernés. Nous suggérons ici une toute autre méthode pour servir la bière et les boissons

    gazeuses. Au lieu de les servir dans des emballages individuels, nous suggérons

    l’installation de distributeur en fût, lesquels permettraient de réduire considérablement

    (voir d’éliminer) la consommation de bouteilles de verre ou de cannettes d’aluminium.

    Nous sommes conscients qu’il s’agit là d’un projet ambitieux de grande envergure pour

    les restaurants, mais nous savons déjà que cette technologie existe et qu’elle est utilisée

    dans le village, par exemple au Zchopp pour le remplissage des tours de bière. Il ne

    s’agirait ici que de répandre cette méthode au reste des produits.

    De plus, il est clair que ce projet réduit du même coup les frais de transport reliés

    à l’approvisionnement des boissons. En effet, les quantités transportées en boîtes

    contenant de grandes poches sont plus importantes et moins lourdes que celles

  • transportées en emballages individuels. Le camion effectue donc moins d’allers-retours.

    En somme, cet approvisionnement nécessite moins de kilométrage de la part du camion,

    donc coûte moins cher.

    Distributrices d’eau

    Finalement, nous suggérons l’installation de distributrices d’eau avec des verres

    en en papier conique tels qu’utilisés au Sebrae. Ces distributrices pourraient être

    installées à des endroits stratégiques tels qu’à la réception des Pousadas à côté des

    distributeurs de café. Cette suggestion se base sur nos observations qui ont révélé le fait

    suivant : les achats de bouteille d’eau sont souvent effectués dans le but d’étancher une

    soif d’une ou deux gorgées. Nous espérons par cette initiative diminuer l’achat des

    bouteilles d’eau (polluantes en raison de l’absence de recyclage) et ainsi réduire les

    quantités de déchets à collecter. Soulignons également le fait qu’il serait possible de se

    servir de l’eau à même son verre écologique. Toutefois, si la personne ne possède pas de

    verre réutilisable, les verres de carton utilisés restent beaucoup moins dommageables

    pour l’environnement puisqu’ils sont biodégradables.

    B) Projets de réutilisation des matières consommées

    Maison avec fondations en bouteilles

    Un autre projet a été réfléchi afin de réutiliser les bouteilles vides de tous genres

    (plastique, aluminium, verre, etc.). L’idée serait de les utiliser comme fondations pour

    créer des maisons et des établissements. Il serait donc possible de construire un second

    établissement pour le centre communautaire afin qu’il puisse agrandir ses espaces dans le

    but de donner plus facilement tous les cours prévus à la communauté. Bien que l’idée

    semble farfelue, plusieurs maisons de ce type ont été construites et sont habitées

    aujourd’hui. Mentionnons également que ces constructions sont très sécuritaires. Afin de

    voir plus en détail les étapes de ce projet, nous recommandons les sites suivants, qui

    expliquent ces étapes par le biais de plusieurs projets réalisés. Le principe de base est de

    conserver les bouteilles vides d’un même type pour les remplir de sable, les empiler pour

    ensuite les recouvrir de ciment afin de bâtir les murs. Évidemment, il faudrait créer un

  • partenariat avec des gens d’expériences en architecture, mais une fois cette étape

    franchie, rien n’est impossible. (voir annexe – 1 Fondation en Bouteilles)

    Verres écologiques réutilisables

    En premier lieu, nous suggérons fortement l’instauration d’un concept de verres

    réutilisables au sein de la communauté locale et touristique de Jeri, quoique nous ciblons

    davantage ici les touristes, sachant qu’il s’agit du groupe le plus pollueur. Ainsi, au lieu

    d’utiliser des centaines de verres en plastique jetables pour servir les jus et

    consommations alcoolisés, chaque touriste pourrait se procurer pour un certain prix (par

    exemple, 20 réais) un verre réutilisable afin se faire servir ses propres consommations au

    restaurant ou sur la plage.

    Ces verres seraient fabriqués à partir des bouteilles de long neck non recyclables,

    produit constituant une portion importante des déchets produits par la ville. Suite à la

    collecte de ces bouteilles, on scie celles-ci à la hauteur désirée du futur verre pour ensuite

    limer les bords afin de les rendre sécuritaires. Par la suite, les artisans de Jeri peuvent les

    peindre et les décorer au gré de leur imagination afin de les rendre plus attrayantes aux

    yeux des touristes. Se faisant, non seulement ceux-ci contribuent à rendre Jeri plus verte,

    mais ils en repartent avec un superbe souvenir qui leur rappellera leur voyage.

    Afin d’inciter l’achat de ces verres, nous suggérons d’augmenter le prix des

    consommations qui ne sont pas achetées avec le nouveau contenant (par exemple

    +0,50Réais). Cette idée prend son sens où le client qui n’utilise pas son verre réutilisable

    consomme des verres en plastique, coût supplémentaire pour le commerçant. Le prix des

    verres servira à payer les artisans et financer les immobilisations requises. Les profits

    retirés de ces ventes pourront être conservés pour la caisse communautaire écologique.

    En annexe sont placées les sources des photographies des images qui nous ont inspirés.

    D’un autre côté, il est important de souligner que le projet des verres écologiques

    permet en même temps la diminution d’une grande quantité de matériel consommé

    puisque cette idée a pour but principal la réduction drastique de la consommation de

  • verres de plastique, produit polluant au cycle de vie très court. Ce concept peut donc

    s’inscrire dans les deux catégories de projets. (voir  annexe-‐2  :  verres  réutilisables)

    C) La collecte sélective

    Entre les solutions de diminution des déchets et des matières recyclables et les

    stratégies de réutilisation de ces derniers, tous énumérés et expliqués ci-haut, nous

    proposons une nouvelle tentative de collecte sélective qui serait instaurée dans

    Jericoacoara même. À cet effet, il serait important de porter une attention particulière afin

    de conscientiser et de faire comprendre à la population de Jeri l’importance de cette

    collecte sélective afin que le village soit bel et bien reconnu comme donnant l’exemple en

    matière de développement durable.

    La construction d’une coopérative locale, bâtie à partir de bouteilles recyclées par

    exemple, pourrait représenter l’établissement qui serait responsable de la collecte

    sélective conjointement avec le conseil communautaire (qui, selon nos informations,

    serait prêt à retenter l’expérience de la collecte sélective). Par le fait même, cette nouvelle

    séparation des matériaux recyclables favoriserait la création d’emplois parmi les non-

    natifs et les natifs qui se sentent moins concernés par les questions environnementales de

    Jeri et pourrait du même coup les intégrer dans le cycle économique du village.

    Afin de faciliter la collecte et la gestion des déchets en général à Jeri, nous

    proposons les cinq alternatives connexes suivantes.

    La diminution de la fréquence de collecte et des déchets

    Au lieu de faire passer le camion à tous les jours afin de ramasser les déchets à

    Jeri comme c’est présentement le cas, nous suggérons que la collecte des ordures se fasse

    de 2 à 3 fois par semaine maximum. Ainsi, les salaires versés aux camionneurs, la

    consommation d’essence des véhicules et les émissions de gaz de carbone se verraient

    diminuer.

  • L’ajout de poubelles dans le village et sur la plage.

    Afin que Jeri demeure digne de son futur statut de village vert, il est nécessaire de

    mettre en place un maximum de poubelles afin que les gens n’hésitent pas à les utiliser.

    Nous suggérons donc l’ajout de poubelles sur les rues principales ainsi que le long de la

    plage. De plus, des poubelles pourraient être distribuées pour chaque commerce et

    résidence afin de réduire les odeurs, et ce, dans le cas où la collecte ne serait plus réalisée

    de manière quotidienne.

    Le transport des déchets de Jeri jusqu’a Jijoca

    Nous suggérons que le transport qui était anciennement pris en charge par les

    camions de compactage en provenance de Jijoca soit maintenant effectué à l’aide d’un

    camion qui serait propre à Jeri. Puisque le gouvernement de Lula investit beaucoup dans

    le tourisme, tel que mentionné précédemment, Jeri pourrait facilement se voir accorder un

    camion si le village déposait un projet innovateur au gouvernement du Céara (telles les

    maisons en bouteilles). Ce camion partirait donc directement de Jeri, deux à trois fois par

    semaine, afin d’apporter les déchets à Jijoca. Cela permettrait au village touristique de

    procéder à une séparation et de créer une distance avec la municipalité de de plus ou

    moins 17 500 habitants. Ainsi, les 2 500 résidents de Jeri pourraient avoir davantage le

    sentiment de gagner en indépendance.

    L’envoi du reste du recyclage à Fortaleza à l’aide du camion de Jeri

    Au lieu qu’une société privée vienne chercher le recyclage à Jeri deux fois à

    chaque semaine, nous proposons plutôt que l’envoi des matières recyclables jusqu’à

    Fortaleza se fasse sur une base hebdomadaire à l’aide du camion qui appartiendrait à Jeri.

    L’objectif ici demeure de minimiser le transport et de réutiliser la majorité de ce qui est

    réutilisable à l’intérieur de Jeri. C’est ainsi que (tel que discuté plus haut), les bouteilles

    resteraient à Jeri en totalité afin de les utiliser pour l’artisanat, mais que le reste

    retournerait à Fortaleza.

  • La reprise du compostage sous la forme d’un jardin communautaire  

    Puisque les déchets de table et du jardin comptent pour un grand apport des

    déchets qui sont normalement envoyés au site d’enfouissement, nous conseillons

    fortement à Jeri de s’arranger pour les garder sur place. Une bonne stratégie serait donc

    de sensibiliser les résidents et commerçants à garder leurs déchets organiques dans des

    bacs ou des contenants en plastique afin qu’ils soient enfin transférés dans un jardin

    communautaire à Jeri. Le principe serait le même que celui antérieurement tenté par le

    conseil communautaire : le compost serait 100% organique, sans ajout de catalyseurs (à

    l’exception peut-être de dérivés de lait placé sous de la paille et de feuilles de palmiers

    afin de garder l’humidité). Si l’on se fit au passé, ces résidus organiques devraient être en

    mesure de servir d’engrais dès les deux premières semaines, en évitant du même coup un

    enfouissement dommageable pour l’environnement. Comme clients potentiels pour ce

    compost, nous avons identifié plusieurs entreprises et plantations rurales, sans oublier la

    municipalité même, qui pourrait l’utiliser pour fertiliser ses jardins et ses arbres.

    Programmes connexes pour mettre en place notre solution

    Financement  

    Malheureusement, nous n’avons pas toutes les données et les éléments nécessaires

    à la création d’une prévision financière initiale. Cependant, nous pouvons vous indiquer

    la provenance des revenus et où ceux-ci seront principalement dépensés. Toutes les

    solutions précédemment décrites nécessitent des fonds pour l’achat d’immobiliers et pour

    la rémunération du personnel engagé. Pour couvrir ces coûts, nous proposons donc trois

    sources de revenus différentes afin de diversifier les risques. Les trois entrées d’argent

    sont indépendantes et elles iront toutes dans une caisse commune écologique qui sera

    dorénavant gérée par le département communautaire et non par la municipalité

    gouvernementale. (voir annexe-3 : figure des 3 recettes)

  • Voici les détails de chacune de ces options qui furent proposées à la population locale

    lors de notre passage à Jericoacoara afin de confirmer la faisabilité et l’acceptation de nos

    solutions:

    Solutions  de  rémunération  variables  Taxe écologique

    aux touristes

    Déjà fonctionnelle dans diverses réserves nationales, c’est un moyen

    de sensibiliser et faire payer les étrangers pour la contamination dans

    la ville. Puisque chaque jour les touristes génèrent des grandes

    quantités de déchets, nous proposons une taxe d’un Réais par jour

    par vacancier. Avec le nouveau contrôle d’entrées et sorties préétabli

    par la municipalité, il faudra donner lors de l’entrée un billet qui sera

    payé à la sortie. Ce montant (dépendant des jours demeurés) sera de

    1Réais par jour, jusqu’à concurrence de 15Reais/mois et sera mis en

    valeur dans la campagne marketing (voir annexe 4)

    Ventes des

    produits

    recyclés

    La vente des produits écologiques tels que les verres ou des maisons

    en bouteilles, seront des sources d’entrées d’argent qui serviront à

    payer nos solutions.

    Solution de rémunération fixe

    % Impôts

    interchangeables

    Avec l’approbation du gouvernement, un % des impôts des

    commerces peut-être échangé ou donné à des organismes

    écologiques pour réduire les impacts. Cette solution est généralement

    très supportée par le gouvernement et les commerçants.

    Dons

    Avec la volonté d’améliorer la situation, avec une constante pression auprès du

    gouvernement et un bon plan d’exécution, la municipalité nous a confié que le

    gouvernement pourrait leur accorder un camion pour l’indépendance et la

    diminution des couts de transport

    Avec une bonne communication marketing, des partenariats peuvent se créer avec

    des entreprises qui veulent renforcer leur image et qui peuvent donner de

    l’équipement pour les projets ou des jouets pour le programme d’éducation

    (présenté dans la section de sensibilisation).

  • De la même manière que nous pouvons prévoir d’où proviendront nos revenus,

    nous pouvons prédire les coûts dans nos solutions en pourcentage. Nous estimons que les

    coûts s’élèvent à :

    35%  en  transport  

    Comme nous l’avons vu dans l’analyse à cause de l’emplacement de Jeri les dépenses majeures dans n’importe quel projet seront toujours en transport. Ici on parle des matières séparées qui ne pourront être réutilisées et devront être déplacées à Jijoca.

    30%  dans  l’usine  

    L’ancien endroit de séparation et classification pourrait être repris pour entreposer et procéder les matières autant recyclées que de compostage. Cependant, il faut racheter les machines qui sont déjà désuètes et en mauvais état.

    15%  en  salaire   Rémunération qui sera payée aux artisans, collecteur de taxes, processeur des matériaux recyclés, etc.

    10%  en  marketing  

    Les impressions, communiquées, pamphlets qui seront distribués dans la ville pour promouvoir notre campagne publicitaire.

    10%  en  autre   On garde 10% de nos coûts à des frais non définis, car il y a toujours des imprévus à prendre en considération.

     Pour une certitude de rentabilité majeure, chacun des éléments et prix devront être évalué

    plus en détails.

    Éducation / Sensibilisation

    Lors de notre visite de la municipalité à Jijoca, les représentants nous ont

    mentionné qu’ils sont très intéressés à commencer rapidement un programme d’éducation

    pour sensibiliser les jeunes dans les écoles à protéger l’environnement. Pour répondre à

    leur demande, nous avons pensé à un système de motivation par récompense. L’idée

    nous est venue d’une institution financière au Canada qui envoyait un représentant aux

    écoles de la région pour ouvrir un compte d’épargne à chacun des élèves dans la classe

    dès un jeune âge. Par la suite, à chaque semaine, le représentant venait chercher les

    enveloppes individuelles des élèves avec des montants minimes pour les déposer dans

    leur compte. Cette stratégie nous donnait le goût prématuré d’épargner et assurait une

    fidélisation d’une grande majorité des habitants à la banque.

  • De la même façon, nous voulons implanter le principe d’un compte d’épargne

    dans une institution financière écologique. Le concept est de générer la mentalité d’un

    gestionnaire chez les jeunes pour qu’ils amènent leur récupération de la maison pour les

    déposer dans leur compte écologique. Les matériaux recyclés seraient par la suite

    distribués pour la fabrication de l’artisanat mentionné dans nos solutions, pour faire du

    bricolage à l’école, ou même pour la construction de leurs récompenses. Pour ce qui est

    de leurs récompenses, nous ne pouvons pas leur donner des points ou de l’argent, car cela

    engagerait de la compétition parmi les jeunes. Il y aurait plusieurs solutions pour

    enthousiasmer les étudiants : ceux qui ont ramené 100 bouteilles à la fin de l’année

    pourront choisir dans un paquet de jouets (dons d’une entreprise partenaire par exemple);

    ceux qui ont atteint la cible pourront avoir un accès privilégié à un terrain de soccer, cour

    de jeu, maison de récréation, etc. Ils pourraient avoir droit à des cours de Sandboard ou

    Capoeira gratuits; etc.

    Néanmoins, des séminaires de formation et sensibilisation par le biais du centre

    communautaire avec les associations de buggeros, vendeurs de consommations, cavaliers,

    vendeurs de rues, parc national et les distributeurs (proprios et gérants) devraient avoir

    lieu pour informer le reste de la population de l’importance de ramener le matériel

    recyclé pour la réutilisation dans la construction de la communauté et ainsi complémenter

    le programme d’éducation scolaire.

    Marketing

    En même temps que nous sensibilisons les écoliers, nous devons éduquer le reste

    des habitants, car pour la réussite du projet tous les acteurs doivent travailler en

    collaboration. Pour ce faire, une campagne de marketing mettant en vedette Jeri comme

    une ville verte et propre est nécessaire. Puisque la ville n’est pas très étendue, nous

    n’avons pas besoin d’implanter des moyens de communication divers. Cependant, les

    affiches ou autocollants devront être présents dans la majorité des établissements : les

    restaurants, les hôtels, les magasins, sur les poubelles, ou les murs des maisons et si c’est

    possible, ils devraient même être affichés par les associations des artisans, pousadas,

    boogies, vendeurs de boisson, cavaliers, vendeurs de rue, etc.

  • Un slogan simple et attrayant tel que : « ici on recycle »; « Recycler = Amour à la

    vie »; « Jeri une ville verte »; « Vida-Jeri »; etc devrait avoir un fort impact sur les

    résidents. Également, avec une visibilité accrue dans tous les établissements et avec une

    présentation continue, peu à peu les villageois commenceront à devenir préoccupés de

    l’importance de garder la ville propre.

    Le fait de créer une image écologique et un slogan vert pour la ville servira à la

    publicité touristique de la région et Jericoacoara pourrait devenir ville exemplaire à suivre

    à l’internationale. Par après, une fois que la ville sera conscientisée, des nouveaux

    programmes tels que la taxe écologique ou des nouveaux projets pourront être mis en

    place. Les affiches peuvent même provenir d’un concours de dessins entre les écoliers

    (même méthodologie que pour le logo de produits artisanaux). Pour des exemples de

    création des affiches, voir annexe 4

    Plan d’action – évolution dans le temps

    Actions Échéancier -‐ Efforts de conscientisation de la

    population et des touristes

    -‐ Mise en place des tactiques de diminution et de réutilisation des déchets, matériaux recyclables et matières organiques

    -‐ Mise en place de la collecte sélective

    -‐ Procédures auprès du gouvernement afin que Jeri obtienne son propre camion grâce à ses projets de gestion des déchets innovateurs et à son statut de village touristique

    Année 1

    de agosto de 2010 até agosto 2011

    -‐ Reprise des distributeurs en fût pour les boissons gazeuses et les jus, afin de faire suite à la bière et à l’eau

    -‐ Exportation de l’artisanat des bouteilles [autre groupe]*

    Année 2

    de agosto de 2011 até janeiro 2011

     

  • Annexe-1 Solutions : Fondations en Bouteilles  

     

     

       

     

         

     

    Pour plus d’images sur le processus de construction avec des bouteilles, visitez :

    http://www.daringideas.com/house-built-from-recycled-bottles.html

    http://www.eco-tecnologia.com/portal/proyectos.php (en espagnol)

  • Annexe-2 Solutions : Verres écologiques réutilisables

     

                       

     

     

     

  • Annexe-3 Financement : Figure des 3 recettes

     

     

     

     

    Annexe-3 Financement : Coûts de la Campagne

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Annexe-4 Marketing : Exemple de Créations Graphiques