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SESSION PLPA externe SESG - GC - EPREUVE 1.doc 1/13 CONCOURS D’ACCES AUX EMPLOIS DE PROFESSEUR DE LYCEE PROFESSIONNEL AGRICOLE et 4 ème CATEGORIE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE AGRICOLE PRIVE PLPA SESSION 2015 Concours : EXTERNE Section : Sciences Economiques Sociales et Gestion. Option B : Sciences Economiques et Gestion Commerciale EPREUVE ECRITE D’ADMISSIBILITE N°1 Culture disciplinaire (Coefficient : 2 – Durée : 5 heures) Matériels et documents autorisés : aucun CONSOMMATION ET DEVELOPPEMENT DURABLE

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CONCOURS D’ACCES AUX EMPLOIS DE PROFESSEUR DE LYCEE PROFESSIONNEL AGRICOLE et 4 ème CATEGORIE DE L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE AGRICOLE PRIVE

PLPA

SESSION 2015

Concours : EXTERNE

Section : Sciences Economiques Sociales et Gestion. Option B : Sciences Economiques et Gestion Commerciale

EPREUVE ECRITE D’ADMISSIBILITE N°1

Culture disciplinaire

(Coefficient : 2 – Durée : 5 heures)

Matériels et documents autorisés : aucun

CONSOMMATION ET DEVELOPPEMENT DURABLE

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Liste des documents : Document 1 : INSEE, Cinquante ans de consommation en France, 2009

Document 2 : INSEE Tableaux de l’Economie Française, 2014

Document 3 : Tim COOPER, « Produire ou ne pas produire ? Est-il justifié de croire en la souveraineté du consommateur ? », L’économie politique n° 39, juillet 2008

Document 4 : « Qu’est-ce que la consommation durable ? », Ministère du développement durable, developpement-durable.gouv.fr, 6 avril 2012 (mis à jour le 31 mai 2013)

Document 5 : « Evolution des tendances de consommation », L’observatoire société et consommation, lobosco, novembre 2013

Documents 6 et 6 bis : Gérard MERMET, « Tout sur les Français », Francoscopie, Edition Larousse 2013

Document 7 : Alternatives Economiques, hors-série n° 102, octobre 2014

Document 8 : « Le marché circuit court de Grabels », Alternatives Economiques, hors-série poche n°68, mai 2014

Document 9 : « Une consommation plus citoyenne », Sciences Humaines, octobre 2013, n° 252

Document 10 : « Des Kleenex recyclés ? Préparez vos mouchoirs ! », Terra Eco, juillet-août 2014

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DOCUMENT 6

Au fil des années, beaucoup de consommateurs ont eu le sentiment d’avoir été manipulés, parfois trompés par des fabricants ou des distributeurs qui augmentaient artificiellement leurs prix, lançaient sur le marché de fausses innovations ou ne tenaient pas leurs promesses. Ils regardent donc avec plus de circonspection les produits, les marques et la publicité. Certaines pratiques commerciales discutables (vente forcée, faux rabais, publicité trompeuse...) ont éveillé ou aiguisé leur esprit critique.

On observe ainsi une méfiance croissante de la part des consommateurs dans leurs actes d’achat. Elle s’exprime dans tous les domaines de la vie quotidienne, tant à l’égard des produits que des marques, des enseignes de distribution, de la publicité ou des pratiques commerciales. Cette attitude est aussi la conséquence de la capacité croissante des Français à décrypter les offres de toute nature qui leur sont faites et à choisir parmi celles qui sont a priori le mieux susceptibles de leur convenir. Elle traduit le

rééquilibrage du rapport de forces traditionnel entre l’offre et la demande, qui s’est effectué u profit de cette dernière. A cet égard, la « crise » a servi de révélateur et fait œuvre de pédagogie.

Les consommateurs sont entrés en résistance...

Le contexte économique et la défiance à l’égard de l’offre ont provoqué une résistance croissante au système marchand, à la mondialisation, aux pressions exercées sur les individus pour qu’ils consomment toujours plus. Les interrogations sur le progrès, la recherche de principes fondateurs d’une nouvelle modernité, le désir profond de bien-être, l’attente d’éthique et de responsabilité de la part des institutions et des entreprises ont induit de nouvelles attitudes. Elles sont parfois encouragées par les pratiques peu vertueuses de certaines entreprises : désirs artificiellement provoqués, fausses innovations, absence de service, obsolescence programmée des produits, prix injustifiés, harcèlement publicitaire... le « marketing » n’a pas bonne presse en France. [...]

DOCUMENT 6 bis La plupart des Français savent qu’en consommant, ils favorisent la pollution et les atteintes à l’environnement qui menacent la survie du monde et de l’espèce humaine. Beaucoup sont par ailleurs conscients que la consommation est une fuite en avant, qu’elle apporte une illusion de bonheur très fugitive, qu’elle crée aussi une accoutumance ou une dépendance qui incite à renouveler l’expérience afin de maintenir le niveau d’occupation (du temps, de l’argent, de l’esprit) et de satisfaction. Ils en veulent donc de façon consciente ou non à ceux qui les tentent. C’est ce qui explique la désaffection à l’égard des marques et de la publicité [...], mais aussi des médias.

Mais certains consommateurs développent aussi un sentiment confus de culpabilité personnelle. Dans le mot consommation, ils sentent confusément qu’il y a « sommation » et ils s’en veulent de céder aux sollicitations et aux tentations, de penser que l’on vit mieux lorsque l’on consomme. Ils savent que le « système » marchand ne tient que parce qu’il y a des acheteurs en face des vendeurs et que ces derniers ne sauraient porter seuls la responsabilité des dérives. Cette prise de conscience, minoritaire et progressive, pourrait transformer les modes de consommation dans les prochaines années.

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DOCUMENT 10 Des Kleenex recyclés ? Préparez vos mouchoirs !

(Crédit photo : aldo sperber - picturetank)

C’est à pleurer. Papier toilette, essuie-tout et serviettes jetables prennent de plus en plus de place dans nos

placards… et accélèrent la déforestation en Asie et en Amérique du Sud.

Par Isabelle Hartmann

Ce sont des caméléons. Des produits qui s’adaptent à tous les usages, à tous les milieux, à tous les consommateurs. Devenus tellement quotidiens que leur marque leur tient souvent lieu de nom commun. J’ai nommé : le Sopalin ou les Kleenex. Citons aussi le papier toilette, les serviettes en papier ou l’essuie-main, qui peuplent W.-C., cuisines et salles de bains. Dans le jargon industriel, on les appelle les « papiers à usage sanitaire et domestique ». En 2010, ils représentaient environ 8,5 % de la consommation totale de papier en France, soit grosso modo 15 kg par personne et par an.

Des arbres pour votre popotin

A première vue, cela ne paraît pas énorme. Alors, où est le problème ? En fait, il y en a trois. Le premier : il est impossible de recycler ou de valoriser ces 15 kg mis à la poubelle ou évacués dans les canalisations, contrairement à la plupart des autres produits fabriqués à base de papier ou de carton. Choisir le premier papier toilette venu signifie donc que l’on a coupé des arbres qui ont mis entre vingt et cinquante ans à pousser… uniquement pour essuyer notre popotin. Côté écologie, vous avouerez qu’on a vu mieux !

Deuxième problème : ces produits sanitaires et hygiéniques jetables sont en plein boom, mais la proportion de ceux fabriqués à partir de fibres de bois recyclées diminue sans cesse. Celle-ci est passée de 75 % à 50 % en l’espace de dix ans, selon une étude de l’Association des fabricants de papier allemands en mars 2013. Une

évolution qui a de quoi surprendre. Les consommateurs sont en effet mieux informés qu’avant et, pour les industriels, fabriquer mouchoirs et essuie-toutrecyclés est une bonne affaire. Leur production nécessite trois fois moins d’eau, deux fois moins d’énergie et cinq fois moins de produits chimiques que celle des produits à base de papier « neuf ».

Pour le spécialiste en la matière de la Centrale des consommateurs de la région de Bavière, Matthias Zeuner-Hanning, il n’y a pas d’explication claire à ce recul : « Des producteurs ont évoqué le fait que les clients cherchent aujourd’hui un produit plus doux et plus épais. D’autres mettent cette évolution sur le compte du vieillissement de la population. Les seniors ont besoin de plus de produits jetables d’hygiène, comme les couches, qui sont aussi fabriquées à partir de papier. »

Troisième problème : non seulement une grosse moitié des produits jetables disponibles sur le marché français n’est pas recyclée, mais une proportion croissante des fibres de bois neuves vient de plantations d’Asie ou d’Amérique du Sud. Selon Rudolf Fenner, de l’association Robin Wood, spécialisée dans la protection de la forêt, cette évolution accélère la déforestation tropicale de manière indirecte. « Les forêts ne sont pas érodées exprès pour faire place à des plantations, mais les eucalyptus remplacent souvent des zones agricoles. Les paysans délogés doivent alors chercher d’autres terres pour survivre… et une partie d’entre eux va entrer en forêt et y faire sa place. » Face à ce

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cercle infernal, des associations spécialisées dans la protection des forêts – comme Robin Wood, donc – appellent les consommateurs à exiger des supermarchés plus de produits à base de papier recyclé.

Mais gare à l’arnaque ! Car parmi la foultitude de sigles apposés, certains sont vraiment écolos et d’autres nettement moins, comme le rappelait le WWF en 2012 dans sa « classification environnementale des papiers selon leurs labels ». La « boucle de Möbius », avec ses trois flèches formant un triangle, ne vaut pas grand-chose, par exemple. Les producteurs se labélisent seuls et assurent avoir employé du papier recyclé dans la fabrication de leurs essuie-mains ou de leurs mouchoirs, sans contrôle externe ! Le label NF Environnement (signalé par une planète bleue) assure, quant à lui, que 30 % des fibres de bois employées ont été fabriquées de manière « verte ». Les 70 % restants peuvent venir de forêts tropicales en danger : le consommateur n’en saura rien.

Papier toilette, essuie-main, mouchoirs...

représentaient, en 2010, 8,5% de la consommation

totale de papier en France.

Il existe une solution écolo

Le meilleur label est, selon le WWF, celui de l’« Ange bleu ». Ce dernier assure que 100 % des fibres du mouchoir ont déjà été recyclées au moins trois ou quatre fois avant d’atterrir dans

ce produit jetable. Par ailleurs, le processus de recyclage a dû remplir des critères écologiques stricts, comme l’emploi minimal de produits chimiques pour le blanchissement, par exemple. Un autre label de qualité est le « FSC Recycled ». 85 % du papier employé a alors été recyclé.

Pour info, il existe également les macarons « FSC 100 % » et « FSC Mix ». Attention, ceux-ci sont cependant moins exigeants et les produits qui les portent contiennent beaucoup de fibres de bois neuves. Pour ceux qui ne veulent pas passer leur temps dans les magasins à comparer les sigles apposés sur leurs mouchoirs ou leurs rouleaux d’essuie-tout, il y a une autre solution, fort simple et ultra-écologique : il suffit de revenir au bon vieux mouchoir ou au torchon… en tissu.

Le tissu à chaudes larmes

En 1983, la ville de Cholet (Maine-et-Loire) fabriquait

encore 60 % de la production française de

mouchoirs en tissu. Mais depuis l’introduction dans

l’Hexagone de son cousin en papier – venu des Etats-

Unis – dans les années 1960, elle avait déjà chuté à

150 000 douzaines par an. En 2003, les

établissements Turpault, dernier fabricant de la

région choletaise, ont mis la clé sous la porte.

Aujourd’hui, seule l’entreprise Coucke, à Cambrai

(Nord), tisse encore des mouchoirs bleu-blanc-

rouge.

Sources de cet article

La classification des papiers réalisée par WWF Le site de Robin Wood Le site de la Centrale des consommateurs allemands