Entretien avec Pierre Camou, président de la FFR-Indépendant du 20 juillet

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DIMANCHE 20JUILLET 2014 23

Photo Michel Clementz

résident, quel bilandressez-vous de latournée du XV deFrance en

Australie ?

Une tournée qui a faitressurgir les éternelsserpents de mer comme lecalendrier international parexemple...

Certains en ont profité pourvous égratigner...

Pourquoi n’avez-vous pasrépondu aux critiques deBenard Laporte, lemanager de Toulon ?

Briguerez-vous untroisième mandat à la têtede la FédérationFrançaise ?

En faisant toujours sansles médias ?

royez-vous au rugbyféminin ?

Pourquoi avoir cantonnél’essentiel de la Coupe dumonde (du 1er au 17 août) àla région parisienne ?

Les Jeux Olympiques deRio 2016 sont-ils unobjectif majeur pour laFFR?C’est pour ça que je suisvenu cette semaine àCabestany. C’est un pari àdeux tempos. Le premier,c’est essayer de se qualifieret de disputer les JeuxOlympiques. Pour les jeunes,c’est une véritable aventurehumaine que de se retrouveraux Jeux avec les athlètes detoutes les disciplines venusdu monde entier. J’espèrequ’ils auront le bonheur et leplaisir d’y être. Après tout, iln’y a pas que le XV.Voulez-vous dire que lerugby doit sortir d’uncertain traditionalisme ?Totalement. La balle estovale et elle doit êtredéclinée sous tous sesaspects. L’équilibre entre leXV, les différentes vitrines etcette balle ovale qui sepratique sur la plage, à VII,dans les entreprises ou enmixte, doit être trouvé. Lesvaleurs de solidarité et derespect que ce ballontotalement stupide amèneaux uns et aux autres sont letronc commun à l’ensembledes pratiques et des gens quile pratiquent.C’est compliqué, parce quenous sommes porteurs de100 ans d’histoire mais noussommes obligés d’évoluer. Sion ne bouge pas, on passe àcôté de changements.

Quel regard portez-vous sur la relégation de l’USAP en Pro D2 ?J’ai trouvé très élégant l’amitié du peuple catalan avec le peuple basque parce que juste avant, ily a eu Biarritz (rires) Et j’ai failli avoir Bayonne. Je me demandais si le championnat de CôteBasque-Landes devenait le championnat de Pro D2. Je le dis en souriant parce que je l’ai vécujuste avant avec mes clubs : Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne qui a failli et Biarritz qui l’a fait. Ceque je peux souhaiter c’est que chacun retrouve ses racines. Parce que ça commence par là,dans l’identité. Ensuite, le monde a changé. Certains discours tenus il y a 7, 8, 10 ans, neseraient pas les mêmes aujourd’hui. En haut, personne n’y est ad vitam aeternam. C’est ladifficulté qu’il y a entre ce regard immédiat et la profondeur du sillon à construire. Ici, pays devignes, quand on met un plan, il met du temps à arriver. On n’a pas de résultat le jour même.Mais qu’on n’oublie pas de le planter car c’est celui-là qui portera les fruits de demain.Y a-t-il un avenir au plus haut niveau pour les petites et moyennes agglomérations ?C’est un défi qui n’est pas propre au Top 14 et à la Pro D2, ni à notre sport, mais plutôt à la viepublique et politique. L’histoire n’est jamais éternelle. Les mouvements de formes des grandesvilles non plus. D’autres sports y sont passés avant nous. Certains qui étaient en haut sont enbas et d’autres en sont revenus. Heureusement. Mais il faut du temps. Et l’impatience estmauvaise conseillère.