ENTRETIEN AVEC ABDELLATIF OUAHBI ... - Maroc Hebdo

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PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! NOUS DISCUTONS AVEC TOUS LES PARTIS POLITIQUES SANS EXCLUSIVEENTRETIEN AVEC ABDELLATIF OUAHBI, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PAM UN PRÊT DE 300 MILLIONS DE DOLLARS POUR LE MAROC : LA RÉFORME DU SECTEUR PUBLIC N’EST PAS UNE PRIORITÉ AUSTÉRITÉ : LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EXHORTÉES DE SERRER LA CEINTURE Retrouvez l’édition digitale de Maroc Hebdo sur votre smartphone ou tablette. Scannez le QR code pour se connecter à notre site web. /press.mhi www.maroc-hebdo.com EDITION N°: 67 Du jeudi 16 juillet 2020

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PROTÉGEZ-VOUS, ON VOUS INFORME !

“NOUS DISCUTONSAVEC TOUS LES PARTIS

POLITIQUES SANSEXCLUSIVE”

ENTRETIEN AVEC ABDELLATIF OUAHBI,SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PAM

UN PRÊT DE 300 MILLIONS DE DOLLARS POUR LE MAROC :

LA RÉFORME DU SECTEUR PUBLIC N’EST PASUNE PRIORITÉ

AUSTÉRITÉ :

LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EXHORTÉES DE SERRERLA CEINTURE

Retrouvez l’édition digitalede Maroc Hebdo sur votresmartphone ou tablette.Scannez le QR code pourse connecter à notre site web./press.mhi

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EDITION N°: 67Du jeudi 16 juillet 2020

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Protégez-vous, on vous informe !

Edition 67 - Du jeudi 16 juillet 2020

Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti Authentici-té et Modernité, a entamé, depuis le samedi 11 juillet

2020, une série de rencontres avec les dirigeants des autres formations poli-tiques. L’objectif étant de discuter des meilleurs moyens à mettre en œuvre pour dépasser les effets de la crise du Covid 19 et entamer les prépara-tions dans la sérénité des prochaines échéances électorales.

Pas de lignes rougesSi l’initiative peut être considérée comme étant une nouvelle manière d’approcher les autres partis et tâter

NOUVELLE PASSE D’ARMESENTRE LE PAM ET LE PJD

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PAM À LA RENCONTRE DES CHEFS DES AUTRES FORMATIONS POLITIQUES

Une initiative originale. Le secrétaire général du PAM part à la rencontre des chefs des partis. Sa réunionavec le secrétaire général du PJD a été diversement accueillie.

N. JOUHARI

POUR SAÂD EDDINE EL OTHMANI, CE N’EST PAS LE MOMENT DE PARLER DES ALLIANCES.

Rencontre entre Saâd Eddine El Othmani et

Abdellatif Ouahbi.

leur pouls pour d’éventuelles alliances futures, les dirigeants du PJD ont été plutôt sceptiques à son égard. Ils se sont même inscrits dans un registre de rejet. C’est le cas du secrétaire général du parti, Saâd Eddine El Othmani, qui a relevé que ce n’est pas le moment de parler des alliances. Ou encore Abde-lali Hamiddine, membre du secrétariat général du PJD, pour qui toute alliance avec le PAM est subordonnée aux ex-cuses que ce dernier doit présenter pour les pratiques de son ex-secrétaire général Ilyas El Omary.Ce qui a fait régir le député PAM, Hi-

cham Sabiry, qui, sur sa page Face-book, n’a pas ménagé Hamiddine et le PJD, les accusant de tous les maux. «Si quelqu’un doit présenter des excuses au peuple marocain, c’est bien le PJD et M. Hamiddine en personne», écrit-il. De leur côté, une cinquantaine de cadres du PAM ont signé une lettre ouverte adressée à M. Ouahbi, lui re-prochant le fait même d’avoir choisi de consulter le PJD. «Ce qui a constitué une occasion pour les dirigeants de ce parti de s’attaquer au PAM et à son projet moderniste…»Samir Goudar, membre du bureau po-litique du PAM, ne voit pas les choses

ainsi. Pour lui, la décision d’aller à la rencontre des autres formations po-litiques n’est pas celle du secrétaire général du parti, mais du bureau po-litique. «Ces consultations étaient à l’ordre du jour avant la crise du Co-vid-19. Elles ont été reportées jusqu’à maintenant et l’objectif essentiel est de présenter aux autres chefs de par-ti le projet du PAM et sa vision des choses. La conjoncture actuelle est particulière, vu les effets de la crise sa-nitaire, il est urgent de travailler avec toutes les formations politiques qui le désirent pour trouver ensemble des solutions aux problèmes du pays… Il n’y a pas de lignes rouges aussi dans ce processus de consultations ou dans les préparatifs des échéances électo-rales», déclare-t-il à Maroc Hebdo l

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”“ NOUS DISCUTONS AVECTOUS LES PARTISSANS EXCLUSIVE

ENTRETIEN

Dans quel cadre s’inscrit votre initiative d’aller à la rencontre des chefs de par-tis politiques marocains?Comme vous le dites, nous sommes tous des partis politiques marocains. Cela veut dire que nous défendons tous les fondamentaux du pays et que notre objectif est de contribuer à son déve-loppement et à asseoir les règles de la démocratie. Pour nous, au PAM, nous n’avons le droit d’exclure aucune for-mation politique de nos contacts. Mon souhait le plus ardent est que cette démarche que nous avons initiée porte ses fruits.

Pourtant, votre rencontre avec le PJD a suscité plus de la polémique que quelque chose de constructif… Je ne suis pas d’accord avec vous. Il n’y a pas mieux que le dialogue pour pouvoir construire ensemble. J’ai vu di-manche soir Saâd Eddine El Othmani, secrétaire général du PJD. Les discus-sions ont duré deux heures, sinon un peu plus. Ni M. El Othmani ni moi-même ne sommes des néophytes, ceci pour vous dire que je ne m’attendais pas à ce que l’on noue une quelconque alliance avec le PJD, ni M. El Othmani n’avait cette idée.

D’ailleurs, nous sommes un parti de l’opposition, et le PJD dirige la majo-rité. Mais notre devoir est de réfléchir ensemble, échanger pour essayer de trouver les solutions aux problèmes des citoyens. C’est cela, et rien d’autre, notre objectif au sein de la direction du PAM.

Comment s’est déroulée la rencontre avec M. El Othmani?Je lui ai notamment dit que notre atti-tude au PAM à l’égard du PJD a chan-gé. Il n’y a pas d’anathème ni de rejet. Notre discours à leur égard aussi a changé et nous nous interdisons de les attaquer sur leur référentiel religieux ou autre. J’ai fait part à M. El Othmani de nos remarques quant à leur attitude envers nous. Il a fait de même à notre égard… L’essentiel maintenant, c’est que nous avons ouvert cette brèche. Nous avons convenu de poursuivre les contacts tout en sachant que chacun a son positionnement et ses idéaux.

Concrètement, cela a donné quoi?D’abord, briser la glace, c’est essentiel. Nous avons parlé, nous avons évoqué la situation actuelle du pays, avec la crise sanitaire et ses effets sur l’écono-mie et sur la vie des citoyens.

Le message que nous avons voulu adresser est que nous pouvons avoir des divergences avec d’autres partis, mais cela ne nous empêche pas de nous concerter avec eux pour l’intérêt du citoyen et du pays. Le citoyen lamb-da n’attend pas de nous de régler nos divergences, mais des réponses à ses questionnements. Personnellement, je n’ai aucun a-priori. J’expose ma vision et j’écoute ce que me disent les autres avec un esprit constructif l

Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM

Pour Abdellatif Ouahbi, la rencontre avec le secrétaire général du PJD était essentielle pour dépasser les malentendus du passé.

Entretien réalisé parN. JOUHARI

NOUS POUVONS AVOIR DES DIVERGENCES, MAIS CELA NE NOUS EMPÊCHE PAS DE NOUS CONCERTER POUR L’INTÉRÊT

DU CITOYEN ET DU PAYS..

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Malgré les craintes expri-mées par les parents et les lycéens, les résultats du bac 2020 ne sont pas

dramatiques. Le ministère de l’enseigne-ment a annoncé un taux de réussite de 63,08%, contre 65,55% enregistré l’année dernière. Un constat satisfaisant pour une session qui s’est déroulée dans une am-biance particulièrement spéciale. Concernant les détails, 102.882 candidats ont pu obtenir leur bac avec mention, soit plus que la moitié de l’ensemble des bacheliers. Le taux de réussite chez les filles a atteint 55,75% du total des candi-dats admis. La meilleure note, 19,47/20, a été enregistrée au niveau de l’Académie régionale d’éducation et de formation de Rabat-Salé-Kénitra dans la branche des sciences physiques, section française. Pour l’enseignement public, la moyenne la plus élevée à l’échelle nationale est de

UN TÉMOIGNAGE EN FAVEUR DE L’ENSEIGNEMENT À DISTANCE ?

RÉSULTAT DU BACCALAURÉAT 2020

196.664 candidats inscrits aux établissements publics et privés ont réussi leur bac, avec un taux de réussite de 63,08%. Un taux qui n’est pas loin de celui enregistré

en 2019, qui est de 65,55%, soit une différence de 2,07% seulement.

Les surdouées marocaines du baccalauréat

Les étudiantes marocaines ont brillé aux épreuves du bac. Que ce soit au Maroc ou à l’étranger. Ainsi, faisant le tour des réseaux sociaux, une jeune Marocaine, Ilham El Khallouki, 17 ans, a réussi l’exploit d’obtenir le baccalauréat français avec une moyenne supérieure à 20. La note exacte obtenue pour son baccalauréat dans la filière générale économique et sociale est de 20,20. La prouesse de cette jeune lycéenne a été relayée par la presse française, qui a posté une photo d’elle avec son diplôme accompagnée de sa maman. Née le 26 mai 2002 à El Menzel, dans la province de Sefrou, Ilham El Khallouki réside avec sa mère, Wafaa Shaddadi, dans la commune de Villers-Cotterêts, dans le département de l’Aisne. Son souhait est de poursuivre ses études en droit en intégrant les classes préparatoires à l’École Normale Supérieure (ENS) de Paris. En France, les élèves ont la possibilité d’obtenir le baccalauréat avec des notes supérieures à 20 en choisissant des options supplémentaires qui sont prises en compte dans leur moyenne générale. Tou-tefois, cette possibilité ne sera plus de mise pour le bac 2021. Cette année, le baccalau-réat en France s’est principalement basé sur le contrôle continu en raison de l’épidémie de coronavirus. Au Maroc aussi, les filles occupent le haut du podium du baccalauréat. On cite notamment la jeune Zineb Ouasqi, avec sa moyenne de 19,47, considérée comme la meilleure note à l’échelle nationale. Malgré les circonstances pénibles occasion-nées par la pandémie du covid-19, Zineb est parvenue à décrocher le sésame avec une note exceptionnelle. De même pour Khadija qui avec sa moyenne de 19,45, a pu devenir l’une des meilleures bachelières marocaines de cette année. Son exploit est d’autant plus méri

ELLES S’APPELLENTILHAM, ZINEB ET KHADIJA

19,35/20, dans la filière des sciences phy-siques, obtenue au niveau de l’AREF de Béni Mellal-Khénifra.Ces résultats ont enchanté les Marocains. Certains parents ont exprimé leur sou-lagement, après les énormes doutes ex-primés suite aux conditions spéciales de déroulement de l’examen. Pour les candi-dats qui doivent passer leur rattrapage, la session se déroulera du 22 au 25 juillet et les résultats seront annoncés le 29 juillet, soit 5 jours plus tard. Compte tenu de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, il est certain que la session de rattrapage se déroulera dans une ambiance marquée par les mesures de sécurité sanitaire, pour protéger les candidats du Covid-19. Par ailleurs, le ministère a invité toutes les parties prenantes à poursuivre les efforts en vue de faire réussir la session de rattra-page l

LBS A.A.

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L’ opération rapatriement pourra enfin commencer pour les travailleuses sai-sonnières marocaines de

Huelva. En effet, l’Ambassade du Maroc en Espagne, en collaboration avec le gou-vernement espagnol et la Communauté Autonome d’Andalousie, lancera, à partir du samedi 18 juillet 2020, un plan de ra-patriement par voie maritime, au profit de 7.100 travailleuses saisonnières maro-caines, qui ont participé à la campagne agricole de Huelva, dans le cadre du pro-gramme de migration circulaire entre les deux pays. 1.200 saisonnières seront ra-patriées en premier lieu aux frais du gou-vernement espagnol selon l’Ambassade du Maroc en Espagne. Des milliers d’agri-culteurs saisonniers étrangers travaillent dans la région sous contrat pour récolter des fruits rouges chaque année.Le gouvernement marocain a rouvert les frontières pour les Marocains et les rési-dents étrangers vivant au Maroc, ainsi

UN RETOUR DÉSESPÉRÉSAISONNIÈRES BLOQUÉES EN ESPAGNE

Le Maroc verra le retour, dès samedi, d’un premier groupe 1.200 de ses ressortis-santes travailleuses saisonnières sur 7.100 en provenance de Huelva a annoncé

l’Ambassade du Royaume à Madrid.

Reda BENADADA

que leurs familles, à partir du 15 juillet. Les ouvrières agricoles subiront des tests de dépistage conformément aux mesures préventives mises en place pour contenir la propagation du coronavirus.Cette annonce intervient après les nom-breuses inquiétudes de ces femmes. Elles ont ainsi partagé plusieurs vidéos en cla-mant leur détresse et ont appelé à une intervention du Roi Mohammed VI afin de leur assurer un retour au pays auprès de leur famille.

“Sans argent et sans nourriture”Dans ses vidéos, ces ouvrières agricoles indiquaient avoir envoyé l’ensemble de leurs salaires perçus à Huelva à leurs familles et qu’elles n’avaient donc pas d’argent pour rentrer chez elles. «Nous avons déjà envoyé tout l’argent au Ma-roc. Nos enfants sont seuls. Personne ne s’en occupe. On leur manque. Nous demandons au Roi d’ouvrir le port. Nous sommes ici sans travail, sans argent et

sans nourriture. Nous demandons au Roi de nous rapatrier chez nous», a déclaré l’une des saisonnières marocaines.L’incapacité à rentrer au Maroc n’est pas le seul problème auquel les femmes marocaines sont confrontées dans les champs de Huelva. Nombreuses sont celles qui se plaignent depuis des an-nées d’agressions sexuelles et d’exploi-tation de la part de collègues masculins ou de managers. En 2018, un groupe de femmes marocaines a déposé des plaintes concernant les mauvaises condi-tions dans les fermes de fraises à Huelva, condamnant l’exploitation. Elles avaient affirmé avoir été forcées de travailler de longues heures, sans salaire.Récemment, l’Organisation des Nations Unies avait tiré la sonnette d’alarme quant aux conditions de travail des cueil-leuses de fraise marocaines en exigeant du gouvernement et des entreprises es-pagnols de prendre des mesures rapides et concrètes en vue d’améliorer la situa-tion des travailleurs immigrés dans ce pays.La région de Huelva, spécialisée dans la récolte des fraises et des framboises, attendait environ 16.500 travailleurs du Maroc pendant la saison 2020 mais la crise provoquée par la pandémie de co-ronavirus a réduit de moitié le nombre total des travailleuses saisonnières maro-caines l

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Danger sur les camps de Tin-douf. Le mouvement sépa-ratiste du Front Polisario, qui dirige ces camps où sont

séquestrés depuis plus de quarante ans des milliers de Marocains des provinces du Sud, a annoncé ce 14 juillet 2020 la découverte de quatre cas suspects de Covid-19. Ce qui, au regard de la promiscuité de mise dans les camps, doit alerter au plus haut point. Il s’agit selon ce qu’a révélé le pseudo “Co-mité national de prévention contre le co-ronavirus”, mis en place le 6 février par le Polisario au niveau des camps, de trois cas provenant de “zones endémiques”, sans que l’information exacte se rapportant à ces zones n’ait été donnée, et d’un quatrième cas qui aurait été contaminé localement. Mais on peut imaginer que le nombre de

cas soit, en fait, autrement important, du fait du nombre de tests très restreint effec-tué pour l’heure en Algérie, où pour rappel se trouvent les camps de Tindouf. Pour ainsi dire, c’est une véritable crise humanitaire qui pend actuellement au nez des séques-trés, d’autant plus que les camps sont dan-gereusement sous-équipés, et pour cause: le Polisario ne manque pas, à l’envi, de détour-ner les généreux subsides que lui accordent chaque année une flopée d’organisations de la société civile et même des États. D’ailleurs, une résolution se trouve actuellement dans le pipe au niveau du parlement européen, en se basant sur les nombreux éléments à charge que l’Office européen de lutte an-

de place qu’aux fumisteries de mauvais aloi. Au sein même des camps qu’il prétend au grand jour contrôler, le Polisario se trouve de plus en plus décrié, au point que les manifestations ne cessent plus et que l’or-ganisation se trouve à réprimer toutes les voix contestataires, ô combien nombreuses. On a ainsi vu, au cours des derniers mois, plusieurs opposants arrêtés de façon totale-ment arbitraire et placés dans la prison de sinistre réputation de Dhaibia. Parmi eux, les fameux blogueurs Moulay Abba Bouzid, El Fadel Breika et Mahmoud Zedan, finale-ment relâchés par les milices séparatistes en raison de l’intense pression exercée par la communauté internationale. Les camps de Tindouf ont aussi vu le lancement, le 19 avril, de l’organisation Sahraouis pour la paix, qui souhaite ouvrir le dialogue avec le Maroc sur la base du plan d’autonomie sou-mis par ce dernier à la discrétion du Conseil de sécurité le 11 avril 2007. Pour ainsi dire, la chimère du Polisario semble avoir vécu. l

tifraude (OLAF) avait mis au jour dans une enquête dont les résultats avaient été ren-dus publics en janvier 2015. L’eurodéputée Dominique Bilde, une des nombreuses élues derrière le projet de résolution, avait ainsi mis en cause, au cours d’une audition tenue le 3 juillet sous la coupole de la principale institution législative d’Europe en présence du commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic, un “système véreux”. Mais au Polisario, on préfère ceci dit se voiler la face. Les médias internationaux avaient même eu droit, début juin, à des affirma-tions pour le moins loufoques de la part du mouvement accusant le Maroc de trans-porter des contaminés au Covid-19 dans la région du Sahara pour y propager la pandé-mie, tellement les cartouches séparatistes sont épuisées et qu’il ne semble plus y avoir

QUATRE CAS SUSPECTS DE COVID-19 RECENSÉSCAMPS DE TINDOUF

Une véritable crise humanitaire pend au nez des séquestrés marocains des campsde Tindouf, qui d’autant plus doivent éprouver le détournement de l’aide que leur destinent

chaque année les bailleurs de fonds internationaux.

Wissam EL BOUZDAINI

“SAHRAOUIS POUR LA PAIX” SOUHAITE OUVRIR LE DIALOGUEAVEC LE MAROC SUR LA BASE DU PLAN D’AUTONOMIE.

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L a Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l’ONU, s’est prononcée mardi 14 juillet 2020 en faveur du Qa-

tar au sujet du blocus aérien qui lui a été imposé le 15 juin 2017 par quatre alliés, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn (trois Etats du Golfe) et l’Égypte. Les juges de la CIJ ont «rejeté à l’unanimi-té» une requête de l’Arabie saoudite, de Bahreïn, de l’Égypte et des Émirats Arabes Unis. Un élément clé du conflit qui dure depuis trois ans. Ils demandaient à l’organe judiciaire des Nations Unies d’annuler une décision prise en faveur de Doha en 2018 par l’Organisation de l’aviation civile inter-nationale (OACI), une agence de l’ONU.Face à cette crise du Golfe, le Maroc s’est proposé dès le début en conciliateur et a offert ses bons offices en vue de favoriser le dialogue. Le Roi Mohammed VI avait effectué un déplacement qui l’a conduit aux Emirats arabes unis puis au Qatar. Le

LE MAROC PAIE ENCORELE PRIX DE SA NEUTRALITÉ

BLOCUS AÉRIEN CONTRE QATAR ET CRISE DU GOLFE

Le Maroc avait raison de ne pas s’allier à l’Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Bahreïn et à l’Egypte contre Qatar en 2017. La décision de la cour inter-nationale de justice lui donne raison. Cette position de neutralité lui a coûté une

animosité de certains Etats du Golfe qui dure encore.

Marouane KABBAJ

LE ROYAUME AVAIT PROPOSÉSA MÉDIATION SUR LA BASE DE«LA NON-INGÉRENCE DANS LES

AFFAIRES INTÉRIEURES...»

Royaume avait proposé sa médiation sur la base de «la non-ingérence dans les affaires intérieures, la lutte contre l’extrémisme religieux, la clarté dans les positions et la loyauté dans les engagements».

Machine de propagandeRabat entretient des liens étroits et stra-tégiques avec les pays arabes du Golfe, et avait même un temps été invité en 2011 à rejoindre le Conseil de coopération (CCG). Mais sa neutralité dans cette affaire, qui faisait suite à son retrait de la guerre au Yé-men, n’a pas plu aux trois Etats du Golfe. Un froid diplomatique s’est installé depuis notamment avec l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Mais personne ne s’attendait à des offen-sives et des campagnes de propagande médiatiques contre le Maroc. A ce jour et même pendant la crise sanitaire du Co-vid-19. Les Emirats arabes unis ont lancé tout récemment sur les réseaux sociaux

une nouvelle campagne anti-marocaine intitulée «Le Maroc est-il victime d’un coup d’Etat?». C’était le jeudi 25 juin 2020. C’est la deuxième du genre menée par le Centre des Emirats pour les études et l’information sur sa page Facebook.Derrière la couverture de «centre», il s’agit d’une machine de propagande, basée à l’Est de la Libye, au service de la politique d’Abou Dhabi dans la région maghrébine. Cet acte n’est pas isolé, ni le premier d’ail-leurs. Fin mai 2020, elle a diffusé ce titre: «Le Maroc connait-il un hirak national contre le pouvoir des ‘khwanjia’ (les islamistes)?», tout en précisant sournoisement qu’ils «soutiennent les libres dans le monde». «La stabilité du royaume commence par la des-titution du Parti de la justice et du dévelop-pement», ajoute le centre pro-emirati. Un mois auparavant, les Emirats avaient ordon-né à leurs sbires sur les réseaux sociaux de s’attaquer à la gestion de la pandémie du coronavirus par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. En dehors des médias et des réseaux so-ciaux, les Emirats ont soufflé le chaud et le froid dans le but d’envenimer les relations entre le Royaume et ses alliés traditionnels en Afrique dont la Mauritanie. En Tunisie, Abou Dhabi a réussi à avoir des «appuis» dans certains médias, ce qui a permis de diffuser la caméra cachée de Ramadan 2020 sur la famille royale marocaine par la chaîne Hannibal. Voilà en substance le prix qu’a payé et que paie encore le Royaume pour sa neutralité et ses positions raison-nables dans les conflits régionaux et inter-nationaux. Malgré cela, il n’y a rien à regretter. Le Maroc est fort et ce ne sont pas ses «escar-mouches» qui vont le déstabiliserl

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MOBILE MONEY :LES CLIENTS ORANGE PEUVENT DÉSORMAIS ALIMENTER LEUR COMPTE SANS SE DÉPLACER

Orange Money offre désormais la possibilité à ses clients d’alimenter leurs comptes

Orange Money directement sur l’application mobile via carte bancaire, sans avoir à se déplacer en agence. Une fois le compte alimenté, les clients peuvent réaliser des transactions depuis leurs applications «en toute autonomie et simplicité» (envoyer de l’argent, acheter une recharge, payer une facture…), selon l’opérateur télécoms. A noter que Orange money offre gratuitement, jusqu’au 31 août, ses services de transfert d’argent. «En mettant en place cette nouvelle fonctionnalité, Orange Money souhaite faciliter l’accès aux services de paiement et de transfert d’argent en proposant un parcours digitalisé de bout en bout sans besoin de déplacement en point de vente ni de manipulation de cash. Fidèle à sa position d’acteur engagé pour l’accessibilité du mobile money, Orange Money œuvre à développer l’inclusion financière et digitale des Marocains en leur offrant toujours plus de services associés à une expérience client des plus fluides», souligne le groupe.

Les dons remis par les entreprises nationales au Fonds spécial de gestion de la pandémie de Covid-19 ne pourront-ils donc finalement pas être déduits de l’impôt sur la société (IS)? C’est en tout cas vers quoi on semble désormais se diriger, en dépit

de l’avis favorable exprimé le 23 mars à ce sujet par la Direction géné-rale des impôts (DGI). En effet, le Parti authenticité et modernité (PAM), le Parti de l’Istiqlal (PI) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont apporté des amendements allant dans ce sens au projet de loi des finances rectificative (PLFR) actuellement en discussion au parlement. Raison invoquée: une mesure qui serait, selon les trois partis, injuste envers les contribuables qui, eux aussi, ont contribué au Fonds spécial et qui ne seront pas en mesure d’en bénéficier, tels les particuliers qui ne paient pas l’IS. Ces formations invoquent, ainsi, ce qu’elles ont qua-lifié de “justice fiscale”. Mais pour la Confédération générale des entre-prises du Maroc (CGEM), qui réunit le patronat, cet argument n’est pas recevable, dans la mesure où la DGI elle-même a d’ores et déjà fait part de sa position à ce propos. Et c’est sur la base de cette position que de nombreuses entreprises ont, selon elle, calculé leurs apports au Fonds spécial: elles auraient peut-être toujours mis la main à la poche, mais de façon peut-être autrement modeste. En tout cas, que le PAM, le PI et le PPS se prononcent défavorablement vis-à-vis de la déductibilité des dons faits au Fonds spécial ne signifie pas pour autant que la version fi-nale de la PLFR en fera de même, puisqu’il s’agit encore de propositions susceptibles à tout moment d’être renégociées. Les entreprises concer-nées espéreraient sans doute, en tout cas, que les parties en question fassent machine arrière l

W. E.B.

DÉDUCTIBILITÉ DES DONS AU FONDS SPÉCIAL: VOLTE-FACE DU LÉGISLATEUR?

PLFR

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PROXIMITÉ :SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LANCE SOGÉ, UNE SOLUTION BANCAIRE DIGITALELe groupe bancaire, Société générale renforce sa stratégie digitale par le lancement de la solution numérique, SoGé. Une solution qui se décline comme une banque en ligne avec plusieurs promesses et un enjeu qui est de servir le client à distance en lui garantissant autonomie, simplicité et sécurité. Ce nouveau modèle relationnel se matérialise par le biais d’une agence virtuelle offrant un service d’accueil, d’écoute et de conseils sur de larges plages horaires. Il s’appuie sur une offre de service omni canal, qui parie sur une meilleure proximité relationnelle entre le client et sa banque, grâce à l’accompagnement personnalisé prodigué par une équipe de télé banquiers, qui demeurent joignables sur des horaires

Conformément à l’esprit et aux dispositions de la circulaire du Chef du gou-vernement en date du 1er

juillet 2020, destinée aux ministres et ministres délégués, aux hauts commis-saires et au Commissaire général, dont l’objet est l’actualisation de leurs pro-positions relatives à la programmation de leurs budgets pour les trois années à venir 2021-2023, le ministre de l’Inté-rieur, Abdelouafi Laftit, a adressé une circulaire aux présidents des conseils des collectivités territoriales, dans la-quelle, tout en attirant l’attention que les recettes de ces entités seraient lar-gement impactées par cette crise, il leur rappelle qu’ils doivent limiter leurs dépenses à celles revêtant un caractère d’urgence ou obligatoire.Sur le plan des dépenses de fonction-nement, seules sont tolérées celles se rapportant aux salaires et aux indemni-tés fixes des fonctionnaires statutaires ainsi que les rémunérations des agents occasionnels et les dépenses afférentes aux redevances d’eau, d’électricité, télé-

étendus jusqu’à 20h30. Avec SoGé, Société Générale Maroc consolide ainsi sa proximité relationnelle et son positionnement de banque digitale et innovante, à l’écoute des attentes de ses clients. La banque entend aussi contribuer au bien-être des Marocains, plusieurs études ayant démontré une corrélation directe entre le taux de bancarisation et l’amélioration des conditions socio-économiques des populations –notamment à travers une meilleure gestion de leurs finances et un accès étendu à une gamme de produits et services bancaires. M. KABBAJ

CIRCULAIRE LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALESEXHORTÉES À SE SERRER LA CEINTURE

Abdelouafi Laftit.

communications, redevances locatives. Concernant les dépenses de fonction-nement urgentes et obligatoires, elles seront arrêtées en concertation avec les walis et gouverneurs et présidents des collectivités territoriales.Laftit exhorte les collectivités territo-riales à respecter les délais de paiement et en accélérer le processus de paie-ment au profit des TPME (très petites et moyennes entreprises). La circulaire prive, cependant, les associations et clubs sportifs du soutien qui leur est ac-cordé annuellement. Ces associations et clubs sont tenus, souligne la circulaire, de soumettre leur rapport financier à la Cour des comptes, conformément à l’article 87 du Code des tribunaux finan-ciers, avant de pouvoir bénéficier d’une nouvelle subvention. Dernier point: cette politique d’austé-rité budgétaire concerne aussi, outre les collectivités locales, les agences d’exécution des projets, les sociétés de développement local et les régies de distribution l

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La Banque mondiale (BM) ac-cordera un nouveau prêt de 300 millions de dollars au Ma-roc. Ce financement, destiné

au ministère de l’Économie, des Finances et de la réforme de l’Administration, vise à mettre en œuvre un programme d’amélio-ration de la performance du secteur public. Afin de définir un modèle de développe-ment responsable, accéléré et inclusif, le Maroc devrait repenser le service public, en modernisant l’administration fiscale, la gestion des marchés publics et l’utilisation de la Data. Tout cela est bien et incontournable, peut-on admettre, pour une modernisation des modes du travail de l’administration pu-blique. Mais a-t-on, à un moment de séré-nité, pensé au contexte, à cette lancinante conjoncture qui revient sans cesse dans

toutes les introductions des départements ministériels, des établissements publics, des entreprises, publiques et privées, qui balise le terrain à toute prise de décision pour ruminer cette décision au moment où le pays est surendetté, où une large frange de Marocains ne pense qu’à manger et sub-venir à ses besoins les plus élémentaires, à payer ses dettes (loyers et facture d’eau et d’électricité de trois mois au moins), et où la crise sanitaire a obligé le gouvernement à revoir sa copie de la loi de finances pour

établissements publics et non pour créer de la valeur ajoutée et de la croissance, que dire lorsqu’on empruntera, par les temps qui courent, dans une crise sans précé-dent, pour réformer le secteur public? Est-ce la priorité des priorités? Est-ce que ça urge à ce point? N’a-t-on rien à faire avec cet argent, emprunté avec des intérêts de surcroît, pour le dépenser à bon escient? Ou bien c’est la même Banque mondiale, qui nous impose l’austérité dans les sec-teurs sociaux, qui nous dicte aujourd’hui là où il faut investir nos emprunts? La ré-organisation du ministère des Finances, en vue de faire face aux nouveaux défis créés par la crise sanitaire, est une bonne décision. Mais chaque chose en son temps. Sauf si les priorités ont changé l

couper dans les budgets sociaux et d’inves-tissement et prôner une politique d’austé-rité un peu partout?Autrement dit, ces 300 millions de dollars n’auraient pas servi ailleurs, à juguler les répercussions socio-économiques sur les entreprises et les particuliers, à extirper le mal depuis sa racine pour en finir avec la précarité dans laquelle végètent plus de 5 millions de ménages marocains? Déjà qu’on s’endette pour consommer et pour faire fonctionner les ministères et les

LA RÉFORME DU SECTEUR PUBLICN’EST PAS UNE PRIORITÉ

UN PRÊT DE 300 MILLIONS DE DOLLARS POUR LE MAROC

Est-ce que ça urge à ce point? N’a-t-on rien à faire avec cet argent, emprunté avec des intérêts de surcroît,pour le dépenser à bon escient? Ou bien c’est la même Banque mondiale, qui nous impose l’austérité

dans les secteurs sociaux, qui nous dicte aujourd’hui là où il faut investir nos emprunts?

M. KABBAJ

ON S’ENDETTE POUR CONSOMMER ET POUR FAIRE FONCTIONNER LES MINISTÈRES ET LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS

MohamedBenchaâboun.

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Edition 67 - Du jeudi 16 juillet 2020

LE PROJET DE LOI ADOPTÉ PAR LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS

Le projet de transformation de la Caisse centrale de garantie (CCG) en société anonyme va bon train. La Chambre des représentants vient d’adopter le projet

de loi 36.20 relatif à la transformation de la CCG en SA. Un projet qui a figuré dans le projet de loi de Finances rectifica-tive (PLFR) 2020. «Afin de soutenir l’accès des entreprises au financement, le gouvernement entend engager une réforme institutionnelle du système national de garantie porté par la Caisse Centrale de Garantie en la transformant en socié-té anonyme. A cet égard, la loi régissant la CCG sera revue et adaptée pour être alignée aux nouvelles réalités et tenir compte des meilleures pratiques régissant les systèmes pu-blics de garantie au niveau international», peut-on lire dans le note de présentation du PLFR 2020. Les principaux objectifs stratégiques de la réforme de la loi réorganisant la CCG visent à consacrer celle-ci en tant qu’ins-trument privilégié de l’Etat en matière de garantie publique,

à améliorer son cadre de gouvernance et à moderniser la ges-tion financière de ses engagements, tout en adaptant ses or-ganes d’administration, de gestion et de contrôle.S’exprimant lors de sa présentation du projet de loi 36.20 devant la Chambre des représentants, le ministre de l’Eco-nomie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, a indiqué que l’augmentation significative du recours aux services de la CCG, particulièrement en ces temps de pandémie, nécessite la réforme du cadre juridique de la CCG, particulièrement le système de gouvernance et le système de gestion des risques.Il a déclaré que cette réforme marque le début d’une nouvelle phase de politiques publiques visant à faciliter l’accès au fi-nancement. La loi entrera en vigueur à la date de la trans-formation effective de la Caisse centrale de garantie en une SA et de l’installation de ses organes d’administration et de direction l

LA TRANSFORMATION DE LA CCG EN SA SUR LES RAILS

ENGAGEMENT SANS FAILLEATTIJARIWAFA BANK EUROPE PROPOSE EN FRANCE UNE LARGE GAMME DE PRÊTS À LA CONSOMMATION

A ttijariwafa bank Europe pro-pose à ses clients particuliers en France, une large gamme de

prêts à la consommation pour les aider à réaliser leurs projets: prêt personnel, prêt travaux, prêt automobile et crédit renouvelable Nejma. Toute une gamme de produits et services étudiée sur me-sure.Attijariwafa bank Europe est la filiale européenne du Groupe Attijariwafa bank. Elle est aujourd’hui implantée dans 6 pays (France, Belgique, Espagne, Allemagne, Italie, Pays-Bas) à travers 60 agences. Avec aujourd’hui plus de 87.000 clients à son actif, la filiale a su s’implanter en Europe et se spéciali-ser dans plusieurs métiers bancaires

déjà entreprises par la banque pour sou-tenir ses clients, telle que la possibilité de regrouper les crédits, leur permettant de transformer plusieurs emprunts en un seul prêt, avec une mensualité unique prélevée tous les mois l

M.A.H.

Attijariwafa bank Europe est mobilisée depuis le début de la crise sanitaire pour aider ses clients en France dans la réalisation de leurs projets.

et financiers pour répondre au mieux aux clients et aux entreprises ayant des courants d’affaires entre l’Europe et l’Afrique. Depuis le début de l’épidémie, son en-gagement a été constant auprès de ses clients pour les aider à surmonter les conséquences de cette crise sanitaire et économique, notamment à travers la mise en place de dispositifs spécifiques en matière de crédit. Ainsi, du 15 juin au 16 août 2020, les clients d’Attijariwafa bank Europe pour-ront profiter d’une offre prêt personnel à un taux exceptionnel et bénéficier d’un report de 2 mois pour commencer le rem-boursement de leur crédit. Cette offre vient compléter les actions S.M.

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Edition 67 - Du jeudi 16 juillet 2020

Lors de sa rencontre orageuse avec les membres de la CGEM, mardi 14 juillet 2020, le ministre de l’intérieur, Abdelouafi Laftit,

avait menacé de rendre publique la liste des unités industrielles et commerciales fermées pour non respect des mesures de protection sanitaire contre le Covid-19. Moins de 48 heures plus tard, il met sa menace à exécu-tion, faisant ainsi preuve d’une fermeté avec laquelle il entend désormais gérer la situa-tion des entreprises qui ne respectent pas le protocole sanitaire. Il s’agit, au total, de 514 unités fermées dans une trentaine de préfec-tures et provinces. Les unités fermées sont réparties par catégories. 144 commerces de proximité sont concernés par la fermeture, parmi lesquels des épiciers, des boucheries et des boulangeries. Quant aux unités indus-trielles, elles sont au nombre de 135. Pour

unités agroalimentaires, particulièrement celles spécialisées dans l’emballage des fruits rouges. C’est ainsi que la fermeture a concerné les unités suivantes: El Monti, Natberry Arabia, Natberry Maroc, Iberry, Frigodar, Agri Tropica, Arbagri, New Green, Best Berry, Agri centre et Frilite. Ces unités sont, pour la plupart, concentrées dans la commune Lalla Mimouna, où plus d’un mil-lier de cas ont été détectés. Ce foyer avait suscité un grand tollé politico-médiatique avec l’ouverture d’une enquête judiciaire pour délimiter les responsabilités. Jusqu’à présent, rien ne filtre sur cette enquête. L’unité SNCE, spécialisée dans la fabrication

de conduites d’eau à Al Haouz, la Crèmerie Populaire et un café à Boujdour sont tou-jours fermés.A Casablanca-Anfa, l’imprimerie Milieu Graphique et Imprimerie Fast sont toujours fermées ainsi que le centre de commerce Hachimi. Toujours à Casablanca-Anfa, sont fermés aussi les centres d’appels T2is Doca-post, Gabriel Conseil International, Mondial Phone, MPM Center, Ten Call, Min Fortell, Optimum Center et RG Consulting, en plus de la menuiserie Saladin meubles l

les cafés et les restaurants, ils sont 113; les centres commerciaux 45; les centres de spa 44; les centres d’appels 15; et les établisse-ments touristiques 5.

Tollé politico-médiatique C’est dans la ville de Safi, qui a été totale-ment reconfinée suite à l’apparition de clus-ters professionnels provoquant plus de 600 cas positifs au Covid-19, qu’un grand nombre d’unités industrielles sont fermées. Il s’agit notamment des sociétés de conserverie de poisson Unimer, Unimer Glofi, LGMC Mar-jana, LGMC Chérifienne, Orgafood, Midav, Sarex, Sogenco et Mapi. Autre ville touchée par les clusters profes-sionnels: Kénitra, dans la région de Rabat. Il est vrai que cette ville n’a pas été reconfinée comme Safi, mais le ministère de l’Intérieur a procédé à la fermeture de nombreuses

LAFTIT MET SES MENACES À EXÉCUTION L’INTÉRIEUR DÉVOILE LA LISTE DES UNITÉS INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES FERMÉES

C’est la première fois que le ministère de l’Intérieur fait preuve de transparencedans la gestion sécuritaire du Covid-19. Il rend, ainsi, publics les noms des entreprises fermées

à cause du non respect des mesures de protection sanitaire.

Aissa AMOURAG

AbdelouafiLaftit, ministre

de l’intérieur.

LES ENTREPRISES QUI NE RESPECTENT PAS LE PROTOCOLE

SANITAIRE SONT TRAITÉES AVEC FERMETÉ.

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Edition 67 - Du jeudi 16 juillet 2020

Bank Tamwil wal Inmae (BTI Bank) vient de mettre sur le marché deux offres de banque à distance. La pre-

mière offre, baptisée BTI Connect, est destinée aux particuliers. Elle «facilite la banque aux clients particuliers au quotidien et leur permet d’effectuer les opérations les plus courantes à dis-tance», indique BTI Bank dans un com-muniqué. L’offre permet, en effet, aux usagers de consulter leurs soldes, éditer leurs relevés bancaires, effectuer des vire-ments, suivre les dépôts et émissions de chèques ainsi que les statuts de fi-nancements.La seconde offre, appelée BTI Business Connect, s’adresse aux entreprises et

croissance soutenue au Maroc. Cette tendance ne fera que s’accentuer à l’avenir avec une population de plus en plus connectée souhaitant accéder aux services bancaires à tout moment et via plusieurs canaux», a déclaré Mo-hamed Maarouf, le directeur général de BTI Bank.Pour anticiper cette évolution, BTI Bank promet dès maintenant que son offre de banque en ligne sera constam-ment enrichie par de nouvelles fonc-tionnalités pour répondre aux avan-cées technologiques et aux besoins de ses clients. En acceptant ce challenge, la banque veut renforcer son position-nement de banque participative mo-derne orientée vers la digitalisation l

aux personnes morales. BTI Business Connect se présente, ainsi, comme une solution professionnelle offrant des fonctionnalités pratiques tout en s’adressant spécifiquement aux be-soins les plus courants des entreprises.

Le participatif réinventé «Les deux plateformes proposent aux clients de la banque participative une expérience réinventée au travers d’un usage», souligne la banque partici-pative. «La banque à distance est dé-sormais un pilier incontournable du service client. Indépendamment de la forte hausse qu’a connue l’usage des canaux digitaux en raison du confine-ment sanitaire, la banque à distance se caractérise d’ores et déjà par une

OFFRES DE SERVICES EN LIGNEBANK TAMWIL WAL INMAE LANCE SA BANQUE À DISTANCE

La première offre, BTI connect, est destinée aux particuliers, et la deuxième,BTI Business Connect, aux entreprises et aux personnes morales.

Seddik MOUAFFAK

Mohamed Maarouf, directeur général

de BTI Bank.

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Le Covid-19 a impacté le sec-teur automobile mondial et les ventes de véhicules neufs ont marqué le pas, en particu-

lier durant le 2e trimestre de cette année. Le groupe PSA, qui vient d’annoncer ses chiffres de ventes mondiales à fin juin 2020, ne déroge pas à la règle. Le constructeur automobile a écoulé plus de 1,03 million de véhicules, en chute de 45,7% par rap-port à la même période un an auparavant. Si ces ventes ont été quasiment divisées par deux, PSA semble plutôt confiant quant à sa résilience. En effet, même si les ventes mondiales de juin ont plongé de 39,9% par rapport à juin 2019, à 231.567 unités, il n’en demeure pas moins que ce chiffre représente le double des ventes mondiales par rapport à mai 2020. Par régions, c’est au Moyen-Orient–Afrique que le groupe a été le plus dynamique ce premier semestre. Malgré de forts vents contraires dus à la pandémie mondiale et au recul du marché régional de 26,4%, les ventes globales de PSA restent supérieures à celles de 2019 et la part de marché régionale est en hausse de 46%. «De fortes progres-sions de la part de marché du groupe PSA

Au Maroc, le groupe maintient ses projets d’investissements et ses ambitions. La capa-cité de production de l’usine de Kenitra sera, d’ailleurs, doublée à compter de septembre 2020 pour atteindre 200.000 véhicules. «Nos équipes sont concentrées sur la reprise en cette période critique, pleinement enga-gées pour dynamiser leurs ventes rentables, portées par des modèles très qualitatifs et compétitifs. Parallèlement, notre comité CO 2 mensuel s’assure que nous respectons nos engagements éthiques concernant les ob-jectifs européens de CO 2. Nous continuons également à mettre en œuvre tout notre savoir-faire pour répondre aux attentes des clients avec des produits multi-énergies et de nouvelles offres très innovantes comme Citroën Ami. En agissant ainsi, nous nourris-sons plus que jamais notre ambition de four-nir des solutions de mobilité propres, sûres et abordables à nos clients», déclare Carlos Tavares, président du directoire du Groupe PSA l

ont été réalisées à travers la région, comme en Turquie (+ 5,4 pt), en Égypte (+ 3,9 pt) et au Maroc (+ 0,8 pt). Le Groupe reste leader du marché dans les DOM TOM. L’agilité et la dynamique démontrées au cours du deu-xième trimestre, qui reste le plus impacté par la crise de Covid, ont permis à la région d’accélérer encore cette croissance, avec une part de marché de 9,1% au cours des trois derniers mois», souligne le groupe.

PSA DOUBLERA LA CAPACITÉ DE L’USINEDE KÉNITRA À PARTIR DE SEPTEMBRE

AUTOMOBILE

Malgré la crise liée au Covid-19, le groupe PSA poursuit ses engagements et investissements au Maroc,en doublant la capacité de l’usine de Kénitra à 200.000 véhicules à partir de septembre 2020.

Mohamed Amine HAFIDI

FUSION : STELLANTIS, LE NOM DU NOUVEAU GROUPE PSA-FCA

Le projet de fusion entre le groupe PSA et Fiat Chrysler Automobiles (FCA) franchit une nouvelle étape avec la révélation de la dénomination sociale du nouveau groupe: Stellantis. Un nom tiré du verbe latin «Stello», qui signifie «briller d’étoiles». Le

processus de création du nouveau nom a débuté peu de temps après l’annonce de l’accord de fusion, avec le support du groupe Publicis, et le top management des deux sociétés a été étroitement associé tout au long du processus. Le nom sera utilisé exclusivement au niveau du groupe, en tant que marque Corporate. La prochaine étape du processus sera le dévoilement d’un logo qui, avec le nom, deviendra l’identité de marque de l’entreprise. Les noms et logos des marques existantes du groupe resteront inchangés. La finalisation du projet de fusion devrait avoir lieu au premier trimestre 2021 l