Enseignement agricole...internationaLe,notamment en favorisant les changes et l'accueil d' l ves,...

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Enseignement agricole 2012

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  • Enseignementagricole

    2012

  • Le Président de la République a placé l’éducation au cœur des prioritésde notre pays avec un objectif : refonder l’École de la République, maisaussi refonder la République par l’École.

    Le Premier ministre a chargé le gouvernement de mettre en œuvre cepacte pour l’éducation dans toutes les filières d'enseignement. L'ensei-gnement agricole constitue une composante singulière du système éducatif. Porteur de cinq missions complémentaires et fortement liéesaux enjeux spécifiques de notre ministère, il a toute sa place dans ceprojet en complémentarité avec l'Éducation nationale. C'est pourquoij'ai souhaité qu'il soit associé aux discussions en cours dans le cadrede la concertation sur la refondation de l'École de la République .

    Par sa capacité à conduire les jeunes vers l'insertion sociale, scolaire etprofessionnelle, l'enseignement agricole dispose de nombreux levierspour contribuer à une école juste et équitable dans tous les territoires.Je salue l’engagement de la communauté éducative pour l’atteinte deces objectifs. Je suis également très attaché à ce que chaque jeunepuisse s'épanouir dans nos établissements. Cela passe notamment parla réduction des sorties sans diplôme et sans qualification, la luttecontre les discriminations mais aussi par des passerelles renforcéesvers l'enseignement supérieur. L'enseignement agricole doit rester mobilisé pour offrir tout au long de la vie des parcours sécurisés, en articulant la formation initiale par voie scolaire, l’apprentissage et laformation professionnelle continue. À ce titre, il accompagne les adultesdans l'acquisition des compétences nécessaires aux mutations de nossecteurs d'activité.

    Les établissements, notamment par l'implication des exploitations etateliers technologiques, constituent de véritables références pour accompagner l'innovation agricole et agroalimentaire. Ils contribuerontà former les agriculteurs aux défis d'une agriculture performante économiquement et écologiquement.

    L'enseignement agricole occupe une place essentielle dans la constructionde nouveaux modèles agricoles et à ce titre il sera étroitement associéà la préparation de la loi d’avenir pour l'agriculture, l’agroalimentaire etla forêt, prévue en 2013. Une agriculture qui se tourne vers l'avenir, c'estaussi une agriculture qui a la capacité de former ses nouvelles généra-tions, c'est tout l'enjeu de l'enseignement agricole.

    C'est pour répondre à tous ces enjeux que l’enseignement agricole bé-néficiera de la priorité accordée à l'Education. Ainsi, dès la rentrée 2012,110 emplois sont créés afin d’accueillir les élèves dans de meilleuresconditions : enseignants, assistants d’éducation, assistants de vie sco-laire individualisés, et autres membres de la communauté éducativesont affectés dans les établissements où les situations les plus tenduesont été identifiées, en concertation étroite avec les autorités acadé-miques. Ce n'est qu'une étape, qui conduira, dans le dialogue et laconcertation, à la mobilisation de tous les acteurs pour une action forteet engagée, porteuse d'avenir.

    Stéphane Le FollMinistre de l’agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt

  • L'enseignement agricole relève du ministère del'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt.Le code rural et de la pêche maritime lui confie 5 missions :➔ aSSurer une Formation générale, technologique

    et professionnelle initiale et continue ;➔ participer à L'animation et au déveLoppement

    deS territoireS ;➔ contribuer à L'inSertion ScoLaire, SociaLe

    et proFeSSionneLLe des jeunes, comme à celle des adultes ;

    ➔ contribuer aux activitéS de développement,d'expérimentation et d’innovation agricoles et agroalimentaires ;

    ➔ participer aux actionS de coopérationinternationaLe, notamment en favorisant les échanges et l'accueil d'élèves, d'apprentis, d'étudiants,de stagiaires et d'enseignants.

    L’enseignement supérieur agricole et vétérinairepublic a ses dispositions propres :➔ diSpenSer deS FormationS en matière de production

    agricole, forestière, aquacole et des produits de la mer, detransformation et de commercialisation de cesproductions, d'industrie agroalimentaire et d'alimentation,d'industries liées à l'agriculture, de santé et de protectionanimales et végétales, d'hygiène, de qualité et de sécuritéde l'alimentation, d'aménagement, de développementdurable, de gestion et de protection de l'espace rural, dela forêt, de l'eau, des milieux naturels et du paysage,d'activités hippiques, de services en milieux rural,d'élevage et soins des animaux ;

    ➔ participer à La poLitique de déveLoppementScientiFique par des activités de recherchefondamentale, appliquée et clinique ;

    ➔ conduire deS actionS de recherche, d'innovationet d'ingénierie dans les domaines de l'éducation et de la formation ;

    ➔ contribuer, en collaboration avec les organismescompétents, à la veiLLe ScientiFique et technique,à l'innovation technoLogique et au déveLoppementainsi qu'à la valorisation des résultats de la recherche ;

    ➔ participer à La diFFuSion de L'inFormationScientiFique et technique ;

    ➔ concourir à la mise en œuvre de la coopérationscientifique, technique et pédagogique internationale.

    L'enseignement supérieur agricole est régulièrement évaluépar la commission des titres d'ingénieur (CTI), l'agenced'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur(AERES) ou encore Association européenne desétablissements d'enseignement vétérinaire (A3EV).

    Des formationset des métiers 100 % natureen quelques mots et quelques chiffres

    L'enseignement agricole : des missions et des spécificités propres

  • 2012

    Des établissements sur l’ensemble du territoire

    Plus de 400000 élèves, étudiants, apprentis stagiaires de la formation continue aapppprreennttiiss, ssttaaggiiaaiirreess ddee llaa ffoorrmmaattiioonn ccoonnttiinnuuee

    Licences professionnellesMastersDiplômes d'ingénieursDiplômes de vétérinairesDiplômes de paysagistesDoctorats

    Brevet de technicien supérieur agricole BTSA

    Certificat d'aptitude professionnelle agricole CAPABrevet d'études professionnelles agricoles BEPABrevet professionnel agricole BPAV

    Baccalauréat professionnelBaccalauréat technologiqueBaccalauréat généralBrevet professionnel BPBrevet de technicien agricole BTA

    IV

    II &IIII

    815 425 445 2032

    établissements

    216 publics(1)599 privés(2)

    (1)• 88 LEGTA (Lycée d’enseignement général et technologique agricole)• 52 LEGTPA (Lycée d’enseignement général, technologique et professionnel agricole)• 74 LPA (Lycée professionnel agricole)• 2 LP (Lycée professionnel)

    (2)• 189 CNEAP (Conseil national de l’enseignement agricole privé)• 364 UNMFREO (Union nationale des maisons familiales rurales d’éducation et d’orientation)• 43 UNREP (Union nationale rurale d’éducation et de promotion)• 3 non affiliés

    sitesde formationd’apprentis

    199 publics226 privés

    sitesde formation

    professionnellecontinue

    190 publics255 privés

    écolesd’enseignement

    supérieuragricole

    12 établissements publicsagronomiques, agroalimentaires,

    vétérinaires et paysagistes1 institut à vocation euroméditerrannéenne

    7 écoles d’ingénieurs privées

    exploitationsagricolespubliques

    atelierstechnologiques

    189

    1188110055hhheeccttaarreessccuullttiivvééss

    174104élèves

    dans l’enseignementtechnique*

    étudiantsdans l'enseignement

    supérieur long**dont plus de 31%

    de boursiers

    apprentisdont 749

    dans l’enseignementsupérieur***

    stagiaires****de la formationprofessionnelle

    continue***

    *Métropole + Dom-Com + Nouvelle-Calédonie pour l’année scolaire 2011-2012 **Cursus de référence, licence pro, master, doctorat et autres, enquête DGER rentrée 2011 ***En 2010. ****Un même individu peut être plusieurs fois stagiaire.

    Des diplômes de la 4e au doctorat,pour tous, tous les parcours et tous les niveaux

  • Des formations répondantaux grands enjeux actuels :

    agronomie, alimentation, production, environnement, territoire, paysage, horticulture,

    soin aux animaux, médecine vétérinaire, développement durable, agro-équipement, eau,

    forêt, commercialisation, services…

    Toutes les voies de formation :initiale scolaire et par apprentissage, professionnelle continue,par la validation des acquis

    de l'expérience (VAE).

    Un enseignement en lien étroitavec le monde professionnel :

    des professionnels fortement impliquésdans la formation

    et la vie de l'établissement.

    Un taux d'emploide près de 88 %

    pour les jeunes diplômés.

    Un enseignement de qualité,diversifié, dynamique,

    au cœur du vivant,avec des méthodes adaptées,sur l'ensemble du territoire.

    Un enseignementinnovant.

    Une multitudede débouchés dans

    de nombreux métiersqui recrutent.

    Une diversité de parcoursde la 4e au doctorat.

    Un enseignement100% nature,

    « au grand air ».

    Un enseignementà la fois général,technologique

    et professionnel.

  • 2012

    L’enseignement général, technologique et professionnel

    L’enseignement technique agricole est constitué de :▶l’enseignement public▶ l’enseignement privé temps plein▶ l’enseignement privé en rythme approprié

    RÉPARTITION DES EFFECTIFS EFFECTIFS(élèves et étudiants du supé érieur court)

    DE L’ENSEIGNEMENT A AGRICOLEPAR SECTEUR DE FO ORMATION

    POUR L’ANNÉE S SCOLAIRE20111/2012

    Le secteur Production englobe les formations préparant aux métiers de : la production agricole (élevage, grandes cultures, etc.) la production horticole (fruits, légumes, fleurs, etc.) la production aquacole les activités hippiques (élevage, soins et entraînement) l’élevage et soins aux animaux les équipements pour l’agriculture (conduite, entretien de machines, gestion de chantiers mécanisés) la viticulture/oenologie l’agriculture dans les régions chaudes l’animalerie en laboratoire

    Le secteur Services englobe les formations préparant aux métiers de : les services aux personnes les services aux territoires les services aux entreprises (échanges et gestion, communication et information) le commerce et la distribution.

    Le secteur Transformationenglobe les formations préparant aux métiers de : l’industrie agroalimentaire laboratoires d’analyses

    Le secteur Général et technologiqueenglobe les formations de : 4e et 3e 2nde générale et technologique Bac Technologique Bac S

    Le secteur Aménagement appelé égalementAménagement de l’espaceet protection de l’environnement englobe les formations préparantaux métiers de : la forêt les travaux paysagers l’aménagement de l’espace la gestion et maîtrise de l’eau.

    3 %

    32 %

    13 %

    23 %

    29 %

    Une offre de formation diversifiée allant de la 4e au BTSA

  • 87,8%En 2011 le taux net d’emploi* à 45/33 mois est de pour l’enseignement technique agricole, dont pour les baccalauréats professionnels (Bac Pro)

    et pour les brevets de technicien supérieur agricole (BTSA).

    83,1%93,9% 93,4%

    Dans l’enseignement agricole le taux de réussite aux examens se situe,tous diplômes confondus (hors Bac S) en 2012 à

    *taux net d'emploi (TNE) : individus en emplois / (individus en emplois + individus en recherche d’emploi).

    La forêt française est présentesur près de 30 % du territoire etsa superficie augmente chaque année.On y récolte du bois mais elle est aussiun espace de loisirs et de protection dela faune et de la flore.Elle recouvre une large palette de mé-tiers allant de l'agent d'exploitation fo-restière, l'agent sylvicole, le bûcheron,le conducteur d'engins, l'entrepreneurde travaux forestiers, le technicien fo-restier et l'ingénieur forestier. On ycompte 35 000 personnes travaillantdans 6 100 entreprises et 10 200 em-ployées par l'office national des forêts.

    L'enseignement agricole esten charge de la formationdes actuels et futurs sala-riés de ce secteur etpour répondre à la de-mande propose des forma-tions à différents niveaux dequalification : CAPA travaux fores-tiers, BPA option travaux forestiers,bac professionnel forêt, BP responsa-ble de chantiers forestiers, BTSA ges-tion forestière, diplôme d'ingénieur.

    Cette insertion professionnelle réussie est en lien avec la place des professionnels dans la formation et la vie des établissementsainsi que dans le processus concerté d’élaboration des référentiels,mais également en lien avec l’intégration des établissements dans leur territoire et leur bassin d’emplois.

    En 2012, 81 087 candidats se sont présentés et 67 389 ont été reçus, soit 8800 en plus.

    Les métiersde la forêt

  • 2012

    L’enseignement supérieuragronomique, vétérinaire et paysager

    Fort de 20 établissements, l’enseignement supérieur agricolepropose un ensemble de formations de niveau bac+3 à bac+8 :

    L’enseignement supérieur est au service des enjeux de société dans le domaine de l’agriculture, l’alimentation, ledéveloppement durable, la médecine et la santé publique vétérinaires ou encore la gestion et la protection de l’espacerural, de la forêt, de l’eau, des milieux naturels et du paysage.

    L’offre de formations large et de haut niveau de l’en-seignement supérieur agricole est en lien étroitavec la recherche ainsi que le développe-ment agricole et agronomique.

    Les établissements d’enseignement supérieur déve-loppent des actions pour faciliter les passerellesentre l’enseignement technique et l’enseignementsupérieur agricole et permettre ainsi aux élèves depoursuivre leurs études quel que soit leur parcoursde formation initiale.

    Différents concours nationaux permettent d'accéderaux écoles d’ingénieurs, vétérinaires ou du paysage.Les titulaires d’un Bac, d’un BTSA*, d’un BTS ou d’unDUT, d’une licence peuvent se présenter à cesconcours. il existe ainsi 10 classes post btSa-btS-dut qui préparent au concours c (accèsaux écoles d’agronomie ou vétérinaire) et 1 classe préparatoire au concours d’accèsaux écoles du paysage.

    Pour toute information complémentaire sur lesconcours nationaux : www.concours-agroveto.net.

    Les cursus d’ingénieur et de paysagiste sont ouvertsà l’apprentissage, combinant ainsi formation et in-sertion en milieu professionnel. L’apprentissageconstitue un excellent tremplin vers l’emploi grâce àune première expérience en entreprise et offre auxétudiants une certaine autonomie financière grâceau statut de salarié.

    *BTSA : brevet de technicien supérieuragricole. BTS : brevet de techniciensupérieur. DUT : diplôme universitaire de technologie.

    ingénieurs vétérinaires paysagistes licencesprofessionnelles masters doctorats

  • ISA Lille Lille

    ue polytech h iInstitut poly hniqu hLaSalle B BeauvaisSalle ais ais

    p yLaSalle Beauvais

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    pLaSalle Beauvais

    LaSalle Beauvais

    ESITPA

    VetAgro o Sup

    VetAgroSup

    aux ux Bordeaux ces Agro gro roScienc S ro

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    ONIONIRIS

    ENVAAEEENSAIASAIAEEN

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    AgA roParP TecharisTgAAgr Par TAgroParisTech

    AgroParisTechAgroParisTech

    AgroParisTech

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    AgroAgroosupDDDijijonDijon

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    tpellierMonMontpeSupAgroS

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    MontpellierSupAgro

    MIAMMMMEI Purpan panE

    ENVTENNVT

    Kourou

    ESAESA

    AENFAA

    -NP-INP--ENSATENS

    Établissem ments s pubp licsAntennes diffé fférentes es du siège socialÉtablissements priv rivésÉtablissements relevant d t du minististèreè de l’enseignement supérieur et de la ur et de la re rechech rche

    G ignanGradi

    astanet-CastanetCa tCastanet-TolosanTT

    Toulouse

    Marcy l’Étoile l’Étoiley l É eMa LLyon

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    aris, Grign gnon, MassyPa P n gn n

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    Rennnes

    89,9%72,8%

    L’insertion professionnelleexcellente

    des diplômés des établissements d'enseignement supérieur agricole est

    Le taux net d'emplois est en effet de 18 mois après la sortie pour les diplômés de 2010 et 6 mois après la sortie pour les diplômés de 2011.

    *taux net d'emploi (TNE) : individus en emplois / (individus en emplois + individus en recherche d’emploi).

  • 2012

    Ce qui changedans l’enseignementagricole en 2012

    De nouveaux parcours, des formations rénovées : un enseignement en marche

    1La réforme du lycée La réforme du lycée général et technologique entrée envigueur à la rentrée scolaire 2010 où elle s'est appli-quée aux classes de seconde générale et technologique,s'est mise en place à la rentrée scolaire 2011 pour lesclasses de première de la série scientifique du bacca-lauréat général et se poursuit à la rentrée 2012 avec laclasse de terminale. Elle est essentiellement marquéepar :

    ➔ l'accroissement de l'ouverture internationale, avecl'introduction d'une deuxième langue vivante obli-gatoire

    ➔ la mise en place de dispositifs d'individualisationfavorables à la réussite des élèves et à leur accès àl'enseignement supérieur

    Ces dispositifs d'individualisation sont pour partie ins-crits à l'emploi du temps des élèves (2 heures hebdo-madaires d'accompagnement personnalisé) et pourpartie mis en œuvre sur la base du volontariat (tutorat,stages de remise à niveau, stages passerelles).

    Les nouveaux programmes de formation intègrent desenseignements spécifiques (en classes de première etde terminale) et de spécialité (en classe de terminale),particuliers à l'enseignement agricole et regroupés sousl'intitulé Écologie, agronomie et territoire. Fondés surun corpus scientifique développé dès la classe de pre-mière, ces enseignements apportent de façon complé-mentaire l'éclairage des sciences humaines sur lesproblématiques de développement durable et de terri-toire.

    Enfin, les travaux de rénovation du baccalauréat tech-nologique Sciences et technologies de l'agronomie etdu vivant se déroulent dans la perspective d'une appli-cation à la rentrée scolaire 2013.

  • La rénovation de la voie professionnelleÀ la rentrée 2012, la rénovation du baccalauréat pro-fessionnel se poursuit dans la continuité des secondesprofessionnelles instaurées à la rentrée 2011 avec lamise en œuvre des classes de première professionnelleConduite et gestion de l'entreprise hippique, Servicesaux personnes et aux territoires et Technicien en ex-périmentation animale. Dans le cadre de ces rénova-tions, des passerelles sont prévues entre ces diplômeset les certifications relevant des ministères en chargedes affaires sociales d'une part et de la jeunesse et dessports d'autre part. Ces passerelles, qui ouvrent de nom-breuses possibilités aux jeunes, permettent une meil-leure insertion professionnelle notamment dans lesdomaines de l'aide aux personnes, de l'animation et desactivités hippiques.

    Outre le baccalauréat professionnel en trois ans, la ré-novation de la voie professionnelle intègre égalementle CAPA(1), diplôme de niveau V visant l'insertion profes-sionnelle notamment comme ouvrier, dans les secteursprofessionnels de la production, de l’aménagement, dela transformation et des services.

    Une concertation est engagée sur le fonctionnement dece diplôme et des métiers auxquels il prépare et abou-tira en début d'année scolaire 2012/2013.Les différentes spécialités et options seront ensuite pro-gressivement rénovées pour une application à partir dela rentrée 2013, en prenant en compte l’évolution desemplois et des qualifications de niveau V et de la nou-velle configuration de la voie de formation profession-nelle avec le baccalauréat professionnel accessible en3 ans à l’issue du collège.

    Le btSa(2) bouge et favorise la mobilité des étudiants et des diplômésLe BTSA est un diplôme de l'enseignement supérieurcourt qui offre aux jeunes diplômés une excellente in-sertion professionnelle (96 % exercent une activité3 ans après l'obtention de leur diplôme). C'est un di-plôme qui permet également la poursuite d'études (pourplus de 50 % des diplômés, principalement en licenceprofessionnelle).Le BSTA s'adapte en permanence pour répondre au plusprès des besoins économiques des entreprises en do-tant chacune des 16 options du diplôme d'un « référen-tiel de diplôme ». De même, afin d'encourager lesmobilités académiques d'étudiants en Europe, une ex-périmentation reposant sur une organisation pédago-gique innovante et spécifique à l’enseignement agricole,est mise en place à la rentrée 2012 et permet d'inscrirele BTSA dans le système européen de l'enseignementsupérieur (Licence, Master, Doctorat).

    à la rentrée 2012, trois nouvelles optionsrénovées entrent en vigueur :

    ➔ Gestion forestière (conduisant aux métiers degestionnaire de forêt, de massif ou de territoire ;d'agent de développement ou chargé d’étude etd’animation ; de chef de produits forêt-bois ; dechargé de gestion de service et de Contrôle qualité)

    .

    ➔ Génie des équipements agricoles (conduisant auxmétiers de chef d’atelier ; de responsable produit ;de technicien de bureau d’études / d’expérimentation ;de conseiller en agroéquipement ; d'inspecteurtechnique ; de démonstrateur en matériel agricole).

    ➔ Développement, animation des territoires rurauxanciennement dénommée Services en espace rural(conduisant aux métiers de responsable d’uneentreprise de prestations de services à la populationen milieu rural ; d'animateur d’une activité, d’unestructure, d’un événementiel… dans le cadre desterritoires ruraux).

    Ce sont désormais douze options de BTSA, qui disposentd'un référentiel de diplôme avec un référentiel de certi-fication énonçant les capacités attendues du diplômé.

    expérimentation, «Lmd», «passerelles btSa/deJepS(2)» :le btSa innove et s'ouvre sur le monde

    Ainsi construit, le BTSA peut être organisé en semestreset en unités d'enseignements, correspondant à desECTS(2), principales caractéristiques des diplômes del'espace européen de l'enseignement supérieur. Cette nouvelle organisation pionnière menée en lienavec le ministère chargé de l'enseignement supérieurest expérimentée à partir de la rentrée 2012 dans17 classes des trois options : Analyses agricoles, bio-logiques et biotechnologiques, Technico-commercialet Viticulture-œnologie. Elle a pour objectif de faciliterla mobilité pédagogique européenne des jeunes, les ré-orientations, la construction de parcours personnaliséscentrés sur l'étudiant et d'accroître la reconnaissancede ce diplôme à la fois dans l'offre de formation de l'en-seignement supérieur, mais également vis-à-vis dumarché de l'emploi.

    Le BTSA Gestion et protection de la nature bénéficied'une équivalence partielle (2 unités capitalisables sur4) de diplôme avec le DEJEPS Animation socio-éduca-tive ou culturelle, mention Développement de projets,territoires et réseaux délivré par le ministère en chargede la jeunesse et des sports.La biqualification, ainsi obtenue, est un atout supplé-mentaire pour l'employabilité des jeunes car elle leurpermettra de postuler sur une éventail élargi de postes.Ainsi, ils pourront prétendre à des fonctions de cadre in-termédiaire dans le domaine de l'animation, dans lecadre d'associations de jeunesse et d'éducation popu-laire, de collectivités publiques ou d'entreprises liées àl'économie sociale et solidaire.

    un accord franco-québécois facilitant la mobilité entre les deux continents

    Un accord pour la reconnaissance mutuelle de qualifi-cations professionnelles (ARM) entre la France et leQuébec permet dès à présent aux diplômés de BTSA desoptions Gestion et maîtrise de l'eau de s'inscrire à l'or-dre des technologues québécois et d'exercer au Québec.En retour, les titulaires d'un diplôme d'études collégiales(DEC) dans les spécialités correspondantes peuventexercer en France. Cet accord sera prochainementétendu à 6 autres options du BTSA : Analyses agricoles,biologiques et biotechnologiques, Sciences et tech-nologies des aliments, Gestion forestière, Gestion etprotection de la nature, Production horticole et Géniedes équipements agricoles.

    (1) CAPA : Certificat d'AptitudeProfessionnelle Agricole.(2) BTSA : Brevet de Technicien SupérieurAgricole / ECTS : European Credit TransferSystem / DEJEPS : Diplôme d'État de lajeunesse, de l’éducation populaire et dusport.

  • 2012

    Une offre de formation riche et diversifiée :un enseignement qui innove2Ce qui changedans l’enseignementagricole en 2012

    L'apprentissage : une voie dynamique dans l'offre de formation L’apprentissage, modalité de formation professionnelle,répond aux attentes des jeunes en contribuant à leurinsertion sociale et professionnelle par la préparationd'un diplôme quel que soit son niveau : du CAP au titred’ingénieur et de paysagiste.

    Le nombre d’apprentis, plus de 35 000, démontre le dy-namisme de cette voie de formation dans l’enseigne-ment agricole technique et supérieur.

    Au sein des établissements d’enseignement supérieur,l’apprentissage répond à un cahier des charges, définipar la commission des titres d’ingénieurs (CTI), chargéede l’évaluation des formations d'ingénieurs.

    L’apprentissage dont les fondamentaux pédagogiquesreposent sur le triptyque : entreprise–apprenti–CFA, créede fait une synergie entre le centre de formation, lieuprivilégié d'une pédagogie spécifique à l'apprentissagede chaque métier et à l'acquisition de savoirs, et lemonde professionnel pour offrir une formation contex-tualisée et un parcours de formation dynamique destinéaux jeunes.

    Le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et dela forêt renforce sa politique qualité au bénéfice desapprentis et notamment en vue d'améliorer la qualitéde la relation CFA-entreprise au bénéfice de la perfor-mance de la formation.

    Dans ce sens, plusieurs outils sont mis en place pourl'amélioration qualitative de la formation :

    ➔ Les services du ministère mettent à disposition desétablissements d’enseignement un Guide de bonnespratiques, pour accompagner les centres vers unereconnaissance qualité.

    ➔ Les représentants de l'État avec les conseilsrégionaux ont défini les nouvelles priorités inscritesdans les contrats d’objectifs et de moyens (COM) etnotamment la possibilité de mettre en place deschartes de qualité de l'apprentissage.

    ➔ Un appel à projet a été lancé, intitulé Investir dans laformation en alternance, auprès des établissementsafin d'accompagner l'ouverture des formations enalternance existantes à de nouveaux champsprofessionnels.

    ➔ Enfin, des conventions cadre de coopération sontsignées par le ministère avec les organisationsprofessionnelles couvrant une branche ou un secteurd'activité et constituent un autre levier pour laqualité de la formation et l'accès aux métiers.

    CFA : Centre de Formation d’Apprentis /CFPPA : Centre de Formation Professionnelleet de Promotion Agricoles / CTI : Commissiondes Titres d'Ingénieurs / COM : Contratsd’Objectifs et de Moyens

    Émilie Le Jeune,21 ans, 3e année, en formation

    d'ingénieur en apprentissage.

    Émilie travaille en alter-nance en abattoir sur laqualité de la viande ensuivant une formationd'ingénieur. « J’ai opté

    pour un IUT de génie biologique avec optionagronomie en Bretagne, d’où je suis origi-naire. Les matières m’intéressaient, j’ai doncchoisi de poursuivre mes études avec unelicence professionnelle en alternance enmanagement des risques industriels. Ce quim'a permis de travailler comme techniciennequalité dans l'agroalimentaire. Finalement,pour pouvoir accéder à des postes à plushaute responsabilité, j’ai postulé sur dossieret entretien pour suivre une formationd’ingénieur en alternance. Je ne me voyaispas retourner en cours toute l’année et jetrouve qu’avoir un diplôme d’ingénieur etquatre ans de vie active derrière moi est unréel plus sur mon CV. Je vais donc passer troisans à travailler un mois sur deux en abattoir.»

  • La formation professionnellecontinue : des compétences tout au long de la vieLes centres de formation professionnelle et de pro-motion agricoles (CFPPA), centres constitutifs des éta-blissements publics locaux d’enseignement et deformation professionnelle agricole (EPLEFPA), assurentla formation professionnelle des adultes. Ils relèvent duministère de l’agriculture, de l'agroalimentaire et de laforêt et représentent une composante importante de lamission de service public d’accompagnement des pu-blics en recherche ou en situation de changement d’em-ploi.

    Les nouvelles mutations auxquelles le monde agricoleet plus globalement le tissu rural doivent faire face re-quièrent des compétences professionnelles et des com-pléments de qualification pour leurs acteurs.

    Aussi, les services du ministère accompagnent lesCFPPA pour une plus grande professionnalisation et enlien avec l’AFNOR, proposent à cette rentrée un Guidede bonnes pratiques pour les EPLEFPA.

    Les établissements de l'enseignement supérieurgrâce à l'expertise de leurs enseignants-chercheurs ontune mission de diffusion de savoirs scientifiques quipermettent aux entreprises et aux organisations dessecteurs publics et privés de développer leurs perfor-mances et leur potentiel d'innovation. Ils proposent ainsides actions de formation dans leurs domaines d'excel-lence.

    Le comité national de l'innovation pédagogique :l'enseignement agricole, véritable« laboratoire » éducatifUn comité national de l'innovation pédagogique est misen place cette année pour renforcer les savoir-fairecréatifs et la capacité d'“éclaireur” qui est historique-ment reconnu à l'enseignement agricole.

    Son rôle à la fois de stimulation et d'évaluation consisteà proposer : ➔ des modalités de valorisation d'actions innovantes

    portées par les équipes pédagogiques➔ des axes stratégiques d'innovation prenant en compte

    la pluralité des missions de l'enseignement agricole➔ des modalités d'accompagnement, d'organisation et

    de formation pour les acteurs de l'innovation.

    Il réunit des personnels et des partenaires de l'ensei-gnement agricole ainsi que des experts compétents dedifférents horizons.EPLEFPA : Établissements Publics locaux

    d’Enseignement et de FormationProfessionnelle Agricole / OPCA : OrganismeParitaire Collecteur Agréé /PRAD : PlanRégional d'Agriculture Durable / AFNOR :Association Française de Normalisation/FAFSEA :Organisme paritaire en charge dela collecte des cotisations formation dusecteur agricole et des activités annexes, et du financement de la formationprofessionnelle continue/ CNP : CommissionNationale Paritaire

    Jean-Pierre Delalex, 47 ans, ingénieuragronome.Depuis 25 ans, Jean-Pierretravaille pour Évian (groupe

    Danone). Il est rentré par« la petite porte » puis a

    gravi les échelons etvient de passer unevalidation des acquisde l'expérience (VAE)

    en deux ans pour obtenir le diplômed'ingénieur agronome, option agro industrie.« Se lancer dans un tel parcours, exige unebonne réflexion et un engagement entier enmesurant les impacts professionnels, per-sonnels et familiaux possibles. Il m'a falluapporter la preuve des compétences acquiseset rédiger un mémoire sur mon parcours puiscompléter ces acquis en retournant étudierune année en me spécialisant dans lesemballages. Ces deux années furent une belleexpérience. J'ai obtenu la reconnaissance queje recherchais. Je suis devenu ingénieur, cequi me paraissait difficilement accessibleaprès la terminale.J'ai acquis le statut de cadre avec la ré-munération et aussi les responsabilités enconséquence. Je suis actuellement respon-sable qualité opérationnelle pour Évian. Monrôle étant de préserver cette eau minéralenaturelle de la source au consommateur.»

  • 2012

    La mission d'animation desterritoires : une spécificité forteImplantés en zone rurale et péri-urbaine, les établisse-ments d'enseignement agricole sont tous très fortementliés à la vie et au développement de leur territoire. Leurimplication locale prend des formes très variées quivont de l'animation culturelle à la contribution au déve-loppement agricole, avec un maillage territorial fort etune implication originale des élus et des professionnels,en particulier à la présidence des établissements publics.

    L'Éducation au Développement Durable (EDD) est unélément devenu essentiel à cette mission et constitueun support favorable à la construction de projets ancrésdans les territoires en lien avec les programmes de for-mation.L'EDD s'est inscrit progressivement dans les stratégiesdes établissements d'enseignement agricole à traversdes entrées thématiques telles que la gestion différen-ciée des espaces paysagés, la gestion de l'eau, les éco-délégués ou à travers des démarches globales tellesque l'agenda 21 d'établissement de formation, permet-tant une prise en compte du développement durabledans le projet d'établissement.

    À titre d'exemple, la seconde convention-cadre entre leministère et l'Agence de l'Eau Seine Normandie, im-plique le réseau national EDD par son « approche péda-gogique » via le montage de classe d'eau et le “Réseaugestion et protection de l'eau dans les exploitations”.

    Les réseaux de l'enseignementagricole : des outils pourmutualiser les expériences des établissements et renforcerle lien avec les partenaires locauxL'implication des établissements dans les réseaux thématiques de l'enseignement agricole bénéficie trèslargement à leurs activités d'animation et de dévelop-pement territorial même si la prise en compte des spé-cificités des territoires impose un animation différentepour chaque projet. Les réseaux thématiques sont à la fois des supportsd'actions coordonnées mais également des espacesd'échanges. Ingénierie de projet, collaborations et par-tenariats, recherche de financements, réflexion sur lelien à la formation sont autant de sujets abordés dans

    ces groupes, tant sur les conférences thématiques dé-diées que lors des rencontres nationales.Pour plus de renseignements : www.chlorofil.fr/ressources-et-pratiques-educatives/thematiques.html

    L’animation et le développement des territoires : un enseignement agricoleancré dans son environnement

    3

    (1) SNA : le système national d'appui estun ensemble de ressources et de personnesmises à disposition de l'enseignementagricole pour impulser son évolution et accompagner son adaptation auxchangements éducatifs, sociaux,économiques ou techniques. Il est mobilisépour fournir des cadres de réflexion, desprocédures et des outils indispensables à la mise en œuvre de l'innovation.

    Témoignage : l'organisation en réseauau service de la performanceénergétique des établissements Pour les réseaux « Performance Énergétique » et«Éducation au développement durable», travailleren synergie est une nécessité pour construire lesens des actions en les replaçant dans le projetéducatif global en développement durable del’établissement dans son territoire. Celacontribue également à la construction de ressour-ces éducatives dans le cadre du Système nationald’appui (SNA(1)) au bénéfice des établissements,des jeunes et des adultes.En matière d'énergie, les enjeux sont importants.Le défi consiste à promouvoir des solutionséconomes et à penser les modèles énergétiquesde demain. Pour l’Enseignement agricole, laquestion est scientifique et technique d’unepart, éducative d’autre part. Les exploitationsagricoles, par exemple, explorent diverses voiespour diminuer leur dépendance énergétique enlien avec des partenaires de la recherche et dudéveloppement. Les jeunes peuvent participerà toutes les étapes de la construction de cesprojets innovants, du diagnostic énergétiquejusqu’à la mise en œuvre des solutions tech-niques. L’ambition est de donner à ces jeunesprofessionnels et citoyens les clés de lecturenécessaires pour décrypter la réalité et ainsidevenir autonome dans leurs choix éner-gétiques.

    Claire DUROX (animatrice du réseau « Performance énergétique »),Christian PELTIER et Sofie AUBLIN (animateurs du réseau « Éducationpour un développement durable »), DGER/SNA.

    Ce qui changedans l’enseignementagricole en 2012

  • L'égalité des chances Garantir l'égalité des chances est, pour l'École une obli-gation plus encore qu’une ambition : elle doit assurer laréussite de tous les élèves. Le socle commun deconnaissances et de compétences réaffirme à cet égardla culture commune et les savoirs de base qui doiventêtre partagés par tous.

    L’enseignement agricole technique met en place diffé-rents dispositifs pour valoriser les aptitudes des filleset des garçons et les accompagner vers l’acquisition descompétences relevant du cadre scolaire mais aussi dela sphère extra scolaire (domaines culturel, sportif, pro-fessionnel, etc.). Conduire les jeunes vers l’insertion so-ciale et professionnelle c’est leur donner accès auxsavoirs et aux choix d'orientation mais aussi les éduquerà la citoyenneté, à l’autonomie. L'enseignement agricoleen a fait depuis longtemps un enjeu d'organisation etde mobilisation.

    Le projet FILAGRI, par une approche spécifique du “genre”(égalité filles/garçons) en est l’illustration. Il s’agit d’ac-compagner les filles minoritaires dans leur formation,de l’accueil dans l’établissement jusqu’à leur insertiondans le monde du travail. En 2012 un quart des exploi-tations agricoles françaises étaient dirigées par desfemmes, tendance qui marque une évolution quant à lareconnaissance du statut des femmes dans l’agriculture.Or on note que l’évolution de la part d’agricultrices suitune courbe parallèle à l’évolution du nombre de fillesdans l’enseignement agricole : depuis 10 ans, le réseauInsertion – Égalité des chances promeut et valorisel’égalité entre filles et garçons, femmes et hommesdans l’enseignement agricole et plus largement dans lemonde rural.

    En outre, le droit à l’égalité des chances est une exigencequi conduit à apporter des réponses différenciées adap-tées aux publics et aux difficultés d’apprentissage dechacun. En particulier, l'application de la loi du 11 février2005 pour l'égalité des droits et des chances, la parti-cipation et la citoyenneté des personnes handicapéesentre pleinement dans ce champ. Elle vise à favoriserl'accès au savoir des élèves en situation de handicap,d’abord par la prise en charge financière des compen-sations nécessaires à leur scolarisation en milieu ordi-naire, ensuite par la volonté de mettre à disposition desétablissements et des équipes des outils pédagogiques,de formation et d'information adaptés.

    L'ouverture socialeL'ouverture sociale est un enjeu fondamental pour ac-compagner chaque jeune à la réussite, quelle que soitson origine, les moyens de sa famille et l'endroit où ilvit. L'enseignement agricole est fortement mobilisé parce défi central pour notre pays et sa jeunesse. L'année 2011, placée sous le signe de l'ouverture so-ciale dans les grandes écoles, a permis un premier bilandes actions réalisées par les établissements de l'ensei-gnement supérieur agronomique, vétérinaire et du pay-sage : dès à présent ils accueillent en moyenne plus de32 % d'étudiants boursiers.

    une culture ancienne et de nombreuses initiativesLes établissements de l'enseignement supérieur agri-cole développent des initiatives en faveur de l'ouverturesociale, parmi lesquelles :➔ un accompagnement et un tutorat pour faciliter les

    passerelles entre l'enseignement technique agricoleet l'enseignement supérieur : initiatives régiona-les développées, par exemple, à l’École nationalesupérieure des sciences agronomiques de Bordeaux-Aquitaine, à AgroCampus Ouest, à l'École supérieuredu bois, à l'École d'ingénieurs de Purpan, à l'Institutsupérieur d'agriculture de Lille ;

    ➔ une ouverture des formations par la voie del'apprentissage permettant d'accéder à 9 cursusd'ingénieur ou de paysagiste ;

    ➔ un effort de communication pour rendre plus visiblesles différentes voies d'accès et les écoles del'enseignement supérieur agricole, avec en particulierla parution du Paroles de jeunes du Sup, supportd'aide à l'orientation et à la diffusion d'une offre deformation scientifique et technique dans le domainedes sciences du vivant ;

    ➔ la participation à des manifestations comme La Fêtede la Science, conférences, expositions, salons,ateliers, etc. pour encourager les lycéens à choisirdes filières scientifiques et techniques : tous lesétablissements de l'enseignement supérieur agro-nomique, agricole et vétérinaire sont engagés dansce type d'actions.

    De l’insertion scolaire à l’insertion socialeet professionelle des jeunes : un enseignementau service de la réussite de chaque jeune

    4Ce qui changedans l’enseignementagricole en 2012

  • 2012

    L'enseignement agricole mobilisédans la prévention du décrochagescolaireLa lutte contre le décrochage scolaire constitue unepriorité nationale et l'ensemble des acteurs de l'éduca-tion, de la formation et de l'insertion des jeunes est mo-bilisé pour agir ensemble et de manière coordonnée ausein de plates-formes de suivi et d'appui aux jeunes dé-crocheurs.

    L'enseignement agricole est un partenaire actif dans ledispositif interministériel des services de l'État : aprèsune année expérimentale dans trois régions, l'ensembledes établissements de l'enseignement agricole dispose,à la rentrée 2012, de l'application informatique de suivides élèves décrocheurs qui permet d’accompagner lesjeunes.

    Si les spécificités du système de formation profession-nelle agricole (taille des établissements, internat,contexte rural, etc. ) constituent des remparts au décro-chage scolaire, il n'en demeure pas moins vrai que lesétablissements doivent aujourd’hui accueillir des publicsde plus en plus hétérogènes, avec des difficultés diverses .

    C'est la raison pour laquelle le ministère a décidé delancer, dès la rentrée scolaire 2012/2013, un appel àprojets intitulé « ancrochage scolaire ». Il permettra àdes équipes pédagogiques volontaires de bénéficier d'unappui méthodologique des établissements de recherchepédagogique et éducative de l’enseignement agricole etdes chargés de mission Insertion – Égalité des chancesen services déconcentrés du ministère. Cette démarchevise à ce que l'enseignement agricole nourrisse et accroisse encore ses performances scolaire et sociale.

    La lutte contre les drogues et toxicomanies Les consommations croissantes de drogues et de pro-duits stupéfiants constituent un des problèmes majeurspour notre société qui touche directement ou indirecte-ment un pourcentage important de la population fran-çaise et particulièrement les adolescents et postadolescents.

    Le réseau RESEDA (Réseau d'Éducation à la Santé,l'Écoute et le Développement de l'Adolescent) de l'en-seignement agricole contribue au développement de laprévention des conduites à risque et participe au par-tage d'une culture commune sur l'éducation à la santédans les établissements.

    témoignage

    L'ouverture sociale concrètement cela veut dire quoi ?Les ministères de l’éducation nationaleet de l’agriculture ont mis en place cesystème innovant pour que les grandesécoles reflètent plus fidèlement la diver-sité sociale française. Cette politiqued'ouverture sociale, soutenue par lespouvoirs publics, s’inscrit dans la politi-que d’égalité des chances. Le pro-gramme consiste à favoriser l’accès auxgrandes écoles des jeunes issus desmilieux modestes et défavorisés et deleur apporter les clés de la réussite pourdes études supérieures ambitieuses.

    Les cordées de la réussite cela veut dire quoi ?Une cordée, c’est mettre en lien descollèges, des lycées, des classes prépa-ratoires, des grandes écoles et desuniversités. Ensemble, les acteurs veillent à luttercontre l’autocensure que l'on rencontreparfois chez les jeunes en apportant, leplus en amont possible, des informa-tions et des outils qui permettent auxjeunes de faire des choix pertinents quicorrespondent à leur vrai talent.À la tête de 4 cordées, AgroParisTechdéveloppe son programme dans lesAcadémies de Créteil et de Versailles eten partenariat avec ParisTech à Paris.En 2011-2012, on comptait déjà 2 lycéesavec classes préparatoires aux grandesécoles, 6 lycées dont 1 lycée agricole (lycéeBougainville de Brie comte Robert), 9collèges, 1 internat d’excellence.

    Concrètement cela se passecomment ? Quels liens avecl'enseignement technique agricole ?Le programme repose essentiellementsur le tutorat étudiant bénévole. Leprincipe du tutorat étudiant est simple :

    des étudiants bénévoles d’AgroParisTech,aidés par des étudiants d’autres écolesde ParisTech, encadrent régulièrementà environ chaque semaine des groupesd’une vingtaine de lycéens ou decollégiens pour des séances de 2 à3 heures en dehors des horaires decours.

    Par du soutien scolaire, l’objectif est deproposer des actions d’ouvertureculturelle à ces jeunes qui n’y ont pas oupeu accès. En plus de ce tutorat, d’autresactivités sont proposées ponctuellement,avec l’intervention de professionnelscomme la découverte des filièresd’études et des métiers avec des visitesd’écoles ou d'entreprises, des rencontresavec des étudiants ou des professionnels,les stages d’immersion en anglais, ledéveloppement personnel et l’expressionorale et les sorties culturelles, souventorganisées par les tuteurs.

    Avec l’enseignement technique agri-cole, nous travaillons depuis deux ansmaintenant avec le lycée Bougainvillede Brie-Comte-Robert. Ce lycée nous asollicité en 2009 pour accompagner lacréation d’une classe de 1re S et d’uneTerminale S communes avec le lycéeBlaise Pascal également de Brie-Comte-Robert. La cordée intègre 3 collèges deMelun. Notre ambition est que, grâceaux places d’internat d’excellenceexistant au lycée Bougainville, plus decollégiens osent, quand ils en ont lescapacités, poursuivre leurs études dansles 2de générales de ces 2 lycées.

    *Bernard Colas, maître de conférence chargé de la mission ouverture sociale et Siham Lachgar, chef de projet mission ouverture sociale.

    L’enseignementsupérieur agricoleet les cordées de la réussite

    une ambition clairement réaffirméeLe ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et dela forêt a souhaité développer des actions innovantespour accroître l'ambition scolaire des jeunes en prenantune part active au dispositif interministériel des Cordéesde la réussite et inscrire pleinement l'enseignementagricole dans les initiatives en faveur de la réussite desélèves.Dans le cadre de ce dispositif, 18 cordées d'établisse-ments de l'enseignement agricole sont labellisées. Leslycées techniques agricoles en sont parties prenantesconstituant des véritables cordées « vertes ».

  • Acteurs des politiques publiques, les EPLEFPA prennentune part active dans le développement, l'expérimenta-tion et l'innovation agricole et agroalimentaire. Ilsconduisent des dispositifs expérimentaux et de démons-tration en réponse aux enjeux identifiés sur leurs terri-toires. Cette implication repose notamment sur leurspartenariats locaux avec les acteurs de la recherche etdu développement.

    Les exploitations et atelierstechnologiques, supports privilégiésdes activités de développement,d'expérimentation et d’innovationagricole et agroalimentaire Centres originaux et privilégiés d'une formation « gran-deur nature », les 189 exploitations et 32 ateliers tech-nologiques des EPL, outils de la pédagogie « pratique »propre à l’enseignement agricole, sont également desespaces à la disposition des professionnels, des collec-tivités locales et des acteurs de l'innovation agricole etagroalimentaire.

    De l'expérimentation répondant aux exigences scienti-fiques aux dispositifs de démonstration destinés auxprofessionnels, toutes les modalités sont mobiliséespour contribuer à la conception et à la diffusion de nou-velles références, de techniques et de modèles d'agri-cultures innovants, au bénéfice des jeunes tout d’abordmais aussi des professionnels.

    Au printemps 2013, les 8e rencontres nationales des ex-ploitations et ateliers technologiques permettront dedévelopper la valorisation de ces centres dans l'activitédes établissements et le développement des territoires.

    Les partenariats renforcés entre les lycées agricoles,l'inra et les instituts techniques dans le cadre de la conventioninra–acta–ministère (dger)La convention INRA-ACTA-DGER permet de faciliter lespartenariats entre les établissements et leurs parte-naires de la recherche finalisée. Dans ce cadre cinq ju-melages entre des EPLEFPA, des stations des institutstechniques du réseau ACTA et/ou des stations de re-cherche de l'INRA ont déjà été concrétisés. C'est notam-ment le cas de l'EPL de Chartres qui s'engage dans desdispositifs expérimentaux aux côtés d'Arvalis-Institut duvégétal et de l'Institut technique de l'agriculture biolo-gique (AB) pour innover avec des systèmes de culturecompatibles, en particulier pour la préservation de laressource en eau. La capitalisation et la diffusion de ces expériences en-courage ces initiatives enrichissantes pour les jeunesautant que pour les enseignants et les chercheurs.

    Des activités de développementd’expérimentation et d’innovation agricole et agroalimentaire : un enseignement « laboratoire »

    5Ce qui changedans l’enseignementagricole en 2012

    INRA : Institut National de RechercheAgronomiqueACTA : Le réseau des instituts des filièresanimales et végétales/ de la forêtEPLEFPA : Établissement Public locald'Enseignement et de FormationProfessionnelle AgricoleEPL : Établissement public local

    (1) décharge tiers temps : elles sontaccordées à des enseignants à hauteur dutiers de leur temps d'enseignement pourconduire des projets d'animation et dedéveloppement des territoires, aprèssélection sur appel à projets

    Avec l'appui du dispositif « décharge tiers-temps »(1), l'EPL de la Canourgue (48) travaille sur lapréservation des ressources en aquaculture, celui de Saint Genis Laval (69) s'investit dansl'apiculture, l'établissement de Quetigny Plombières les Dijon (21) conduit des travaux sur le lienentre pratiques agro-écologiques et biodiversité et celui de Laval s'implique dans la transformationet la vente directe de produits fermiers, tandis que l'EPL du Mans est engagé dans la démarche des établissements éco-responsables avec le conseil régional.

  • 2012

    Le triptyque formation-recherche-développement au service des enjeux portés par le ministèreL'enseignement agricole technique et supérieur et sonréseau de partenaires sont au service des politiques pu-bliques de l'éducation, de l'aménagement du territoireet d'une agriculture durable et compétitive. La situationeuropéenne nous invite à relever les défis de l'innova-tion et trouver de nouveaux espaces de croissance. Cessynergies renouvelées entre formation, recherche et dé-veloppement ou innovation constituent le triptyque outriangle de la connaissance.

    La création d'Agreenium, établissement public de coo-pération scientifique dans les champs de l'agriculture,l'alimentation, la santé animale et l'environnementconcourt à cet objectif.

    Lieux d'innovations, de transfert de connaissances et dedéveloppement territorial, les exploitations agricoleset les ateliers technologiques des lycées et des écolesdu ministère sont des pivots importants de ce triptyque.Grâce à une valorisation par l'enseignement initial etcontinu, ce sont de véritables plates-formes de démons-tration et d'apprentissage de nouvelles pratiques res-pectueuses de l’environnement.

    La formation par alternance est un outil important pourmieux mettre en phase les formations, les connais-sances émergentes et les nouveaux métiers. Ces inter-actions, génératrices d'idées et de projets partenariauxsont favorisées par la mise en place de pôles de diffé-rentes natures et répartis sur tout le territoire :➔ les pôles de compétences qui regroupent sur diffé-

    rents sites les organismes de recherche agronomiqueet les établissements d'enseignement supérieur ;

    ➔ les pôles de compétitivité qui regroupent en régionsles organismes de recherche, les entreprises et lesétablissements d'enseignement supérieur.

    Dans l'enseignement technique, des décharges pédago-giques sont consenties à certains enseignants pourqu'ils conduisent des projets innovants. Des ingénieurspeuvent également être affectés à plein temps dans leslycées pour mettre en œuvre des projets de développe-ment, ou des expérimentations en lien avec la recherche.

    Les unités mixtes technologiques sont des regroupe-ments sur un site et autour d'un thème de recherched'équipes de chercheurs ou d'enseignants chercheurs etd'équipes d'ingénieurs des instituts techniques. Ellespermettent des synergies fructueuses entre recherchefondamentale, recherche appliquée et enseignementsupérieur.

    La recherche agronomique, biotechnologique et vétérinaire : l’enseignement supérieuragricole sur les fronts de science

    6

  • Ce qui changedans l’enseignementagricole en 2012

    une identité forte, un réseau dense, des actions en europe et dans le mondeLa coopération internationale constitue une originalitéet une priorité forte de l’enseignement agricole. Inscritedans la loi d'orientation agricole du 9 juillet 1999, cettemission est ancrée dans la vie des établissements. Autravers des projets interdisciplinaires, l'enseignementagricole donne l’occasion aux jeunes de s’ouvrir à descultures différentes, de rencontrer d’autres jeunes venusd'ailleurs, de pratiquer les langues étrangères, de dé-couvrir d’autres manières de travailler, d’enrichir leursprojets personnels et professionnels. L’ouverture à l’in-ternational peut prendre différentes formes telles queles échanges de groupes de jeunes, les voyagesd’études, des mobilités dans le cadre de partenariatsentre établissements d’enseignement technique ou su-périeur, les stages en entreprise, la réalisation d’unepartie du cursus à l’étranger, mais aussi l’accueil dejeunes étrangers dans les établissements ou encore lesactions d’éducation au développement.

    La mission de coopération internationale est inscritedans les projets d'établissement, ce qui donne un cadresolide à la mobilité du public en formation au départcomme à l'accueil.D'un point de vue organisationnel, elle s'appuie sur :➔ plus de 30 réseaux géographiques ;➔ un réseau pour l'éducation au développement et deux

    réseaux pour la préparation au départ des jeunes versl'Amérique latine, l'Afrique et l'Asie ;

    ➔ des chargés de mission Europe au niveau national,qui viennent en appui aux établissements désireuxde monter des dossiers européens d'éducation et deformation tout au long de la vie ;

    ➔ des chargés de coopération internationale dans lesservices régionaux pour la formation et le développementdans les directions régionales du ministère ;

    ➔ des délégués pour les relations internationales ausein des établissements d'enseignement supérieuragronomique, vétérinaire et paysager.

    Le ministère finance plus de 3 000 stages individuels à l’étranger, dont plus de la moitié en Europe. Il a éga-lement mis en place des programmes d'échanges aca-démiques avec les établissements d'enseignementsupérieur, co-financés par les pays partenaires commele Brésil (BRAFAGRI) ou le Chili (CHILFAGRI) ainsi qu'unprogramme de stage de binômes franco-européens, no-tamment allemands, dans des pays en voie de dévelop-pement (GéCO-GLEN).

    Le 4e forum du programme de coopération franco-brésilienne dans les domainesdes sciences agronomiques,agroalimentaires et vétérinaires Le 4e forum franco-brésilien, organisé par VetAgro Supavec l'appui du ministère, aura lieu du 3 au 5 octobre2012 sur les deux campus de l'école (Clermont Ferrandet Lyon). Ce forum, organisé alternativement en Franceet au Brésil, représente un moment privilégié pour faireun bilan collectif du programme et faire émerger desnouvelle perspectives à ce lien étroit, construit depuislongtemps avec le Brésil.

    Le brésil : un partenairedynamique de l'enseignementagricoleCe programme a été mis en place par le ministère del’agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, le mi-nistère des affaires étrangères pour la France et laCoordenação de Aperfeiçoamento de Pessoal de nivelSuperior (Coordination brésilienne pour l'enseignementsupérieur, CAPES) pour le Brésil, dans le cadre d’uneconvention CAPES–DGER signée le 27 juin 2005.BRAFAGRI a pour objectif général de promouvoir, dansles domaines des sciences agronomiques, agroalimen-taires et vétérinaires, des projets de coopération bilaté-rale en matière de formation des ingénieurs, d'échangesmutuels d'élèves-ingénieurs et d'enseignants-chercheurs,d'études comparatives et d'évaluation des cursus et desméthodes d'enseignement dans les deux pays.Actuellement 12 projets BRAFAGRI mobilisent environ80 élèves-ingénieurs dans les deux sens, ainsi qu'unevingtaine d'enseignants-chercheurs. 14 écoles fran-çaises d'ingénieurs et 17 universités brésiliennes fontpartie du programme.

    Les Journées nationales de lacoopération internationale (Jnci) Ces journées organisées tous les 2 ans par le ministèreont lieu cette année les 14, 15 et 16 novembre prochainà l'EPL de Lyon-Dardilly-Ecully sur le thème de l’accueilinternational dans l’enseignement et la formation pro-fessionnelle aux métiers de l'agriculture, de la forêt, dela nature et des territoires. 400 participants sont attendus d’Europe et d’ailleurs enpartenariat avec le Conseil régional de Rhône-Alpes, lesassociations professionnelles, des ONG, l’agence 2e2f,Campus France et d'autres ministères. Tous ces partici-pants se rencontreront pour un moment fort et impor-tant de la vie internationale de l'enseignement agricole.

    La coopération internationale :un enseignement ouvert sur le monde 7

    Le programme BRAFAGRI⇣

  • 20122012

    L'enseignement agricole,

    ça se voit !L'enseignement agricole sera présent au Salon européen de l'éducationdu 22 au 25 novembre, ainsi qu'au Salon international de l'agriculturedu 23 février au 3 mars 2013.

    Objectifs :→ promouvoir la richesse des métiers

    et des formations du monde agricole et rural ;→ présenter les atouts et le savoir-faire

    de l'enseignement agricole : les jeunes parlentaux jeunes ;

    → améliorer l'accès aux informations concernantl'enseignement agricole ;

    → valoriser l'excellent taux d'insertionprofessionnelle ;

    → contribuer à l'orientation réussie des jeunes.

    Visiter les établissements et découvrir l'enseignement agricole,grâce aux portes ouvertes des établissements et auxsalons régionaux.

    Le site de l'enseignement agricole :

    agriculture.gouv.frRetrouver tout ce que les

    familles et les jeunes veulentsavoir sur l'enseignement

    agricole (en formation initialescolaire, par apprentissage ou

    en formation continue), lesmétiers et débouchés possibles,

    l'originalité de l'enseignement« 100 % nature » en laissant

    la parole aux jeunes.

  • Fortement encouragé par le ministère, l'enseignementagricole est profondément impliqué dans le développe-ment durable et sa déclinaison dans les exploitations etla culture agricoles.

    Ainsi les établissements d'enseignement agricole pren-nent toute leur part dans les actions prioritaires du mi-nistère en matière d'agriculture durable, visant enparticulier la réduction des intrants, l'agriculture biolo-gique ou la biodiversité.

    À cette fin l'enseignement agricole s'est organisé en réseaux :

    ➔ 43 établissements pilotes proposent, sur leurs exploitations, des systèmes de production économes en intrants et approfondissentles pratiques pédagogiques dans le domaine agronomique. Par ailleurs, 85 établissements se sont engagés au côté d'agriculteursdans des groupes de fermes du réseau “DEPHY” ;

    ➔ 18 établissements sont associés aux instituts techniques derecherche appliquée et au muséum national d'histoire naturellemobilisés autour du lien entre pratiques agricoles etbiodiversité dans le cadre de l'action Biodivea* ;

    ➔ plusieurs groupes d'établissements conduisent des expérimentations et se coordonnent autour des enjeux énergétiques et de production de biomasse.

    Les grands dossiersdu ministère…

    Ces travaux sont toujours placés dans une perspectiveplus large, incluant les effets de ces orientations tech-niques sur l'équilibre économique des exploitations etleur fonctionnement social.

    Produire autrement : l'enseignement agricole s'implique

    L'enseignement agricole et l'agriculture biologique (AB)

    L'intégration de l'agriculturebiologique est effective dansl'ensemble des référentiels dediplômes, ce qui implique que 100 %des élèves sortant de l'enseignementagricole ont reçu des éléments de formation dans ce domaine. Près de 40 formations ont étélabellisées par les autoritésacadémiques comme des formationsà orientation biologique. Elles concernent pour les trois-quarts des formations d’adultes etsont réparties sur tout le territoire. Plus des trois-quarts des régionsdisposent d'au moins un centre deformation ayant la qualification« Brevet professionnel deresponsable d’exploitation agricole »(BPREA) à orientation biologique. Un dispositif de formation continuedes enseignants et personnels de l'enseignement agricole aégalement été mis en place.La conversion des fermes des lycéesagricoles se poursuit elle aussi.La « ferme enseignement agricole »cultivait au début de l'année 2012,13 % de ses surfaces en AB ou enconversion, contre 3,2 % au plannational. Une exploitation sur deux et plus de deux ateliers technologiques surtrois mettent en œuvre des activitésde production ou transformation en AB. 17 exploitations (7 %) sont conduites exclusivement en AB.

    * Biodivea :biodiversité dansles exploitationsagricoles. Projet àl’intitiative duministère ayantpour objectif desensibiliser élèveset équipespédagogiques auxproblèmesconcernant labiodiversité.

  • 2012

    première politique commune de l’union européenne,la politique agricole commune (PAC) s’est construite enmême temps que l’Europe. Elle a permis de moderniserl’agriculture et d’en faire un secteur économique perfor-mant. Au fil des ans, la PAC a su s’adapter pour évolueret répondre aux enjeux d’avenir et aux attentes des ci-toyens. L'enseignement agricole, depuis des décennies,a accompagné l'agriculture française dans ses évolu-tions successives et a fortement contribué à saconstruction autant qu'à ses réussites.

    Aujourd'hui la réforme de la PAC qui s’annonce est unenjeu majeur pour l’agriculture française et européenne.Le Ministre souhaite orienter la réforme de la PAC dansle sens d’un nouveau modèle agricole fondé sur la créa-tion de valeur ajoutée et d’emploi par des agriculturesdiversifiées, durables et performantes sur l’ensemble duterritoire. Cette nouvelle orientation sera construite surla recherche d’une efficacité à la fois économique et en-vironnementale.

    … quels liens avecl’enseignement agricole ?

    CAP sur une nouvelle PAC : un défi pour l'enseignement agricole

    L’enseignement agricole qui participe depuis son origineà toutes les mutations des territoires ruraux ne cessede se moderniser pour mieux armer les futurs agricul-teurs et les acteurs du monde rural qui sont aujourd’huidans nos lycées agricoles et leur permettre de répondreaux défis de demain avec les compétences et les ré-flexes nécessaires.

    Pour répondre à ces défis, l'enseignement agricole dis-pose de nombreux atouts à faire valoir : implication deslycées dans la vie des territoires ruraux ; liens avec lesfilières professionnelles ; capacité à adapter les forma-tions aux mutations du monde rural… L’enseignement agricole avec ses exploitations en lienavec les stations expérimentales de l’INRA et les insti-tuts techniques agricoles, est un vecteur puissant del’innovation auprès des agriculteurs. Cette capacité ren-force l’engagement de l’enseignement agricole à ac-compagner, partout dans les territoires, l’émergence etle développement de nouvelles pratiques agricoles répondant aux défis alimentaires et environnementauxde demain. Elle donne les clés pour transformer les exigences environnementales en atouts pour nos agriculteurs.

  • L’objectif de réduction des produits phytosanitairesconduit à repenser la protection des plantes. En diver-sifiant les méthodes de lutte, en élargissant la gammedes leviers d’intervention sur les bioagresseurs, en re-considérant les systèmes de production pour les rendremoins dépendants des produits, et à mobiliser l’ensembledes acteurs pour générer de l’innovation, faire évoluerle contexte socioéconomique et engager les transitionsvers ces nouveaux systèmes de protection des plantes.

    Il en résulte un besoin considérable de connaissancesnouvelles et de propositions innovantes qui sollicite ledispositif de recherche et de développement dans desdomaines disciplinaires très variés et dans des dé-marches interdisciplinaires renouvelées.

    En complément des actions de recherche, développement,et d’expérimentation, la réussite du plan Écophyto passepar la formation et la sécurisation de l’utili-sation des pesticides, conditions nécessaires pourfaire adhérer le plus largement possible à ces dé-marches. Ce volet formation, mené par le ministère, viseen particulier à mettre en œuvre les conditions fixéespar le cadre européen pour que les professionnels utili-sateurs de produits phytopharmaceutiques (applica-teurs, distributeurs et conseillers) soient détenteurs, auplus tard fin octobre 2013 ou fin octobre 2014, selon lacatégorie professionnelle, d’un certificat individuel, lecertiphyto. Celui-ci atteste de leur sensibilisation auxchangements de pratiques nécessaires pour atteindrel’objectif fixé. L'enseignement agricole y est fortementimpliqué au travers de ses CFPPA, dans les EPL.

    Le dispositif généralisé doit concerner à terme650 000 professionnels supplémentaires, dont250 000 exploitants agricoles, 160 000 salariés agri-coles et 80 000 employés des collectivités territoriales,soit un total à terme de 800 000 certificats en intégrantla phase d’expérimentation.

    L’adaptation des diplômes de l’enseignement agricole aégalement été prise en compte dans l’ensemble des ré-novations de référentiels engagées depuis 2009 (bac-calauréats professionnels en 3 ans, réforme du lycée),où l’éducation au développement durable a été systé-matiquement renforcée.

    Dans le prolongement d'une expérimentation qui s'est terminée le 31 juillet 2011, des modalités adaptées à chaque catégorieprofessionnelle concernée ont été définies pour la généralisation du dispositif, mis en œuvre depuis cette année :

    ➔ les voies d’obtention du certificat (positionnement par QCM et/ouformation, titres et diplômes) ;

    ➔ les niveaux d’exigence et les référentiels de formation ;

    ➔ la durée de validité du certificat, fixée à 10 ans pour les exploitantsagricoles et 5 ans pour les autres catégories professionnelles.

    Réduire l'utilisation des produits phytosanitaires : l'enseignement et la recherche agricoles, pilotes et acteurs

  • Réconcilier qualité et process, intégrer la culture du pro-duit, tel est l'objet de cette démarche innovante : un cer-tificat de spécialisation « restauration collective » a étécréé en partenariat avec l'association Comité de coor-dination des collectivités (CCC), qui représente la res-tauration collective en gestion directe.

    Ce certificat permet de développer les compétences vi-sant à savoir combiner la pratique culinaire et la logiquede process, tout en intégrant le souci de la qualitéet en développant la valorisation des produitsauprès des publics restaurés.

    Une convention avec les professionnels ouvre d'autresperspectives, notamment pour la promotion des métiersde la restauration collective, en renforçant l'informationdes jeunes et des publics de la formation profession-nelle continue.

    Les consommateurs français portent une attention deplus en plus forte à la provenance de leur nourriture. Ils acceptent moins que par le passé de manger des aliments dont l'origine leur paraît incertaine ou troplointaine.C'est une question de confiance tout le long de la chaînealimentaire, confiance non seulement dans la qualitésanitaire des aliments mais aussi dans leur qualité gus-tative et la manière dont ils ont été produits.Afin de retisser un lien aussi étroit que possible entre leconsommateur et le producteur, le ministère a mis enplace une politique en faveur des circuits courts quiporte à la fois des enjeux de territorialité, d'iden-tité alimentaire, de développement durable etde valorisation des producteurs au travers deleurs produits.

    Les circuits courts s'entendent comme des chaînesd'approvisionnement alimentaire qui ne mobilisentqu'un très petit nombre d'intermédiaires entre le pro-ducteur et le consommateur. La vente directe de pro-duits agricoles en fait partie mais ne constitue pas leseul modèle de circuits courts.

    L'enseignement agricole est pleinement impliqué dansle développement des circuits courts en France. C'estainsi par exemple que l'EPL de Châteauroux a monté unprojet pour structurer l'offre de produits fermiers locauxpour la restauration collective, que l'EPL d'Aix Valabreaccueille une AMAP* pour appuyer les initiatives localesde vente directe, que l'EPL du Mans s'implique dans lamise en place de circuits courts en zone périurbaine, ouque l'EPL de Rouffach-Wintzenheim a développé sa politique d'achat en circuits courts pour la restaurationcollective.

    *Association pour le maintien d'une agriculture paysanne.

    Un certificat de spécialisation « restauration collective »pour répondre aux fortsbesoins d'emploi du secteur

    Les circuits courts : rapprocher producteurs et consommateurs

    2012

    Notre alimentation : l’enseignement agricole innove

  • Dossier conçu par la DGER. Septembre 2012.Photographies : Photothèque du ministère de l’agriculture (P. Bastien, X. Remongin, C. Saidou, P. Xicluna), Thinkstock. Conception graphique : Délégation à l’information et à la communication.

    agriculture.gouv.fr

    alimentation.gouv.fr