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Dossier : Le bien-être des élèves

Magazine du Syndicat des enseignants de l’Unsa

L’école libératrice

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Engagé e spour une École durable

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TITULAIRE❑ Premier degré ❍ Professeur des écoles ❍ Instituteur Spécialité (directeur, Zil, ASH, EMF, PSY…) : ...............................................................................

❑ Second degré Discipline : ..............................................................................................❍ Certifié ❍ PLP ❍ Agrégé ❍ Bi-admissible ❍ AE ❍ PEGC ❍ CE d’EPS ❍ Cop❍ Peps ❍ CPE ❍ DCIO ❍ Autre (préciser) : ........................................................

NON-TITULAIRE❑ Contractuel (précisez) : ................................. ❑ AESH

❑ AED (précisez les fonctions) : ........................ ❑ Contrat aidé (CUI) ❍ Assistant handicap ❍ Aide administrative

ENTRÉE DANS LE MÉTIER❑ EAP ❑ Stagiaire ❑ Étudiant Corps : ❍ PE ❍ Certifié ❍ Cop ❍ CPE ❍ PLP ❍ PEPS

❍ Classe normale ❍ Hors classe ❍ Classe exceptionnelle

❑ Temps complet ❑ Temps partiel : .......... % ❑ CLM, CLD

Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................

Mode de paiement : ❑ Chèque ❑ Paiements fractionnés automatiques :❍ Première demande ❍ Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-Unsa, date et signature :

................................................................................................Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles seront utilisées pour vous donner

des informations syndicales susceptibles de vous intéresser. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

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CRÉDIT D’IMPÔTS : 66 % de votre cotisation

❑ Nouvel adhérent ❑ Actif ❑ RetraitéNom d’usage : .......................................................................... Prénom : ..........................................................Nom de naissance : ....................................................................... Né(e) le : ....................................................Adresse personnelle : .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Téléphone : ................................................................ Portable : ........................................................................ Adresse mel : .......................................................................................................................................................Nom et adresse de l’établissement d’exercice : .................................................................................................................................................................................................................................................................................SI

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Je rejoins le SE-Unsa

La cotisation comprend notamment l’abonnement à l’Enseignant pour un montant de 36 € annuels.

TitulairesÉ C H E L O N

CLASSE NORMALE 3 4 5 6 7 8 9 10 11Instituteur 137 € 140 € 143 € 151 € 158 € 168 € 185 €

Prof écoles, Certifié, COP, CPE, PLP, PEPS 155 € 160 € 164 € 167 € 177 € 190 € 203 € 219 € 236 €

PEGC, CE d’EPS, AE, CE 141 € 149 € 156 € 164 € 173 € 183 € 194 €

Bi-admissible 156 € 158 € 168 € 179 € 189 € 203 € 219 € 236 € 247 €

Agrégé 175 € 189 € 201 € 213 € 228 € 245 € 263 € 281 € 294 €

HORS CLASSE 1 2 3 4 5 6 7Prof écoles, Certifié, CPE, PLP, PEPS, DCIO 177 € 201 € 215 € 230 € 249 € 266 € 281 €

Agrégé 236 € 250 € 263 € 281 € 294 € 328 €

PEGC, CE d’EPS 164 € 172 € 183 € 193 € 219 € 236 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE 1 2 3 4 5PEGC, CE d’EPS 219 € 238 € 249 € 266 € 281 €

Non-titulaires

indice < 400Vacataire 41 €

105 € AED/AESH 73 €

indice 401 à 500

Contractuel

137 € CUI 50 €

indice > 500 171 € suppléant 83 €

RetraitésPension < 1400 104 €

Pension 1400 à 1850 € 128 €

Pension > 1850 € 138 €

Entrée dans le métierÉtudiant EAP 41 €

Stagiaire 88 €

Situations particulièresDisponibilité congé parental 41 €

Temp partiel ou CPA

au prorata du temps de service

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Publicité : Anat Régie - Marie UghettoTél : 01 43 12 38 15

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Ce numéro est accompagné, pour les abonnés concernés, d’un 4 pages

Spécial retraités.

Les informations utilisées pour l’envoi de ce bulletin peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification, de suppres -sion dans les conditions prévues par la loi n°78-17 du 6/10/1978 relatives à l’informatique.

Prix au numéro : 4 €Abonnement : 36 €/an

Directeur de la publication : Cyrille ChaleixRédactrice en chef : Dorothée Crespin

Rédaction : Karine AvvenentiPhotographe : Marie-Claire Chapet

Graphisme : G. Desmaison, S. Picard, N. Olry, R. LerouxMaquette : Robert Leroux, Nathalie Olry

Responsable de la fabrication : Dorothée CrespinMise en ligne : Jérôme ButavantSecrétariat : Ouezna Mohellebi

Imprimerie : Vincent (Tours)Crédits photos : Fotolia

Couverture : Photos Marie-Claire Chapet

209, boulevard St-Germain - 75007 Paris tél : 01 44 39 23 89 - fax : 01 44 39 23 13

mél : enseignant.revue@se-unsa.org

nseignantel’

él’ ditorial

sommaire

Au moment où vous lisez cetéditorial, nous connaissons enfin le résultat de l’élection présidentielle. Mais au moment où nous l’avonsécrit, nous n’en savions encorerien. Nous alternions entre laconfiance dans la mobilisationrépublicaine et l’angoisse de voirle Front national remporter ce scrutin. Malgré des sondages rassurants, il est manifeste qu’une part de plus en plus importante d’électeurs adhère aux discours de la présidente du Front nationalpendant que les autres neréussissent plus à se fédérer sanshésitation pour lui faire barrage.L’Extrême droite n’est pas unemenace mais un réel danger. À l’Unsa, nous aurons participésans relâche à la mobilisation des laïques, des humanistes, des progressistes et des pacifistespour que nous puissions êtresoulagés au soir du second tour. Alors, vous qui désormais savez,cela a-t-il suffi ? Y avons-nous échappé une foisencore ? Avons-nous pu pousser ce « ouf » ? Si c’est bien le cas,réjouissons-nous, ensemble, mais surtout n’oublions pas la période que nous venons de traverser et reprenons sans plus attendre notre engagementprofessionnel et syndical pourdonner à l’École de la Républiqueles moyens de former chacun de nos élèves sans exclusion et de cultiver l’ardente volonté de vivre ensemble.

Stéphane Crochet

Le 02 mai 2017

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SociétéBrexit

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UnsaÉlections professionnelles

À la UneRendez-vous carrièreCongrès du SE-Unsa

ÉducationSuivi des élèvesRecherches sur la motivationEnseignant en milieu pénitencierDécrochage scolaireSciences et technologie de l’hôtellerie et de la restauration

PersonnelsÉvaluation des personnelsAffectations des lauréats des concoursGRH dans le 1er degréSurveillance d’examen

(Parenthèses)

Pour réussir à l’École faut-ilêtre heureux ? La questiondu bien-être se pose de plusen plus comme facteur de réussite face auxapprentisages. Le conceptest présent dans les textes officiels depuis 2010 mais il reste encore à le définirconcrétement.

CPPAP n° 0219 S 06771 - ISSN n° 1241 - 039 X

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4 se-unsa.org

RENDEZ-VOUS CARRIÈRE

Avec la mise en place del’ensemble des mesures dudossier PPCR (Parcoursprofessionnels, carrières etrémunérations), l’évaluationdes personnels est revisitée

dès la rentrée 2017. Orientée sur deuxaxes, l’appréciation de la valeur profes-sionnelle et l’accompagnement, elle seveut plus formative et plus équitablequel que soit le corps d’appartenance.La mesure de la valeur professionnellese fait désormais grâce à trois rendez-vous de carrière, dont les conclusionsimpacteront à deux reprises l’avan-cement d’échelon, ainsi que l’accès àla hors-classe.Encadré par un arrêté national, lerendez-vous de carrière comprendplusieurs étapes :

• L’information individuelle à l’agentévalué, avant les vacances d’été, de laprogrammation d’un RDV de carrièrepour l’année scolaire à venir. La dateprécise sera communiquéeau plus tard un mois avantle RDV lui-même.• La visite de l’ins pecteurdans une situation d’ensei-gnement.• Le/les entretien/s : pour lespersonnels du seconddegré, le délai entre lesentretiens des deux évalua-teurs n’excèdera pas sixsemaines.• Le compte-rendu du RDV de carrière,encadré par des grilles nationales spéci-fiques au corps d’appartenance etdéfinissant des niveaux d’expertise

pour chacune des compétences ainsique la ou les appréciations généralesdu/des évaluateur/s. • L’éventuelle formulation d’observa-

tions écrites par l’évaluéjusqu’à trois semainesaprès la réception ducompte-rendu.• L’appréciation de la valeurprofessionnelle, arrêtée parle recteur, est notifiée aupersonnel dans les deuxpremières semaines del’année scolaire suivantcelle au cours de laquelle aeu lieu l’évaluation.

En cas de désaccord, le personnel a àsa disposition des voies de recours enplusieurs étapes : une demande derévision de l’appréciation finale de lavaleur professionnelle (par une saisinedu recteur dans les trente jours francssuivant la notification), une saisine dela CAP (Commission administrativeparitaire) dans les trente jours francssuivant le refus de révision.

Laëtitia Barel

ÀÀLA UNE

Comment ça marche ?

L’évaluation des personnels

est revisitée dès la rentrée

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Pour mieux comprendre les grilles d’évaluation qui vont être mises en place, retrouvez plusd’explications pour la majorité des enseignants page 20. Ensuite retrouvez les déclinaisons des cas particuliers :• p. 21 les professeurs documentalistes • p. 21 les psychologues de l’Éducation nationale• p. 22 les CPE

• p. 22 les détachés

Le congrès du SE-Unsa s’est réuni du 28 au 30 mars à Perpignan. Retour sur les moments clefs.

Une feuille de routeLe Congrès est unmoment importantdans la vie de notreorganisation carc’est là que sedébattent démo -cratiquement lesgrandes orienta-tions politiquesqui président à larédaction duprojet syndical,notre feuille deroute pour les

quatre années suivantes. Des principes éducatifs

aux revendications corporatives, les débats ontété riches et guidés à la fois par l’épanouis-sement des personnels, la réussite de tous lesélèves et l’idée d’une École durable ; une Écolequi ne doive pas s’adapter aux changementspolitiques mais qui offre aux enseignants etpersonnels d’éducation ainsiqu’aux élèves un cadrepérenne dans lequel chacunse sente confiant et acteur.

Notre ADNLe congrès de Perpignan aété également l’occasion devoter un texte fondateurprésentant les valeurs quiconstituent l’ADN de notresyndicat : un syndicathumaniste, laïque, ouvert,européen qui œuvre pourune société et une Écoleéquitables et solidaires.www.se-unsa.com/adn

Cyrille Chaleix

CONGRÈS

ILS ONT QUITTÉLE SE-UNSA

Christian Chevalier, Céline Rigo, Joël

Pehau et StéphanieValmaggia-Desmaison(respectivement secré-taire général et secrétairesnationaux du SE-Unsa)ont cessé leurs fonctionsdans l’équipe nationale,les uns pour un retour enclasse et dans leur région,les autres pour denouvelles aventuresprofessionnelles. Nous les remercions pourleur engagement syndicalsans faille et nous leursouhaitons le meilleurpour l’avenir.

Engagé.e.s pour une École durable

Secrétaire général : Stéphane Crochet

Secrétaires nationauxTrésorier général : Philippe AlbergeOrganisation et développement : Michel AtèsDroits des personnels, réglementation et moyens : Laëtitia BarelCarrière des personnels et qualité de vie au travail : Angélina Bled-PastorinoCommunication : Cyrille ChaleixStratégie et mobilisation militante : Yann ChandivertÉducation : Claire KrepperFormation et développement professionnel : Karine LamoureuxLaïcité, École et société : Rémy Sirvent

UNE NOUVELLE ÉQUIPE NATIONALE

Les prestations sont versées pour chaque enfant scolarisé et âgé de 6à 18 ans : • 363 € pour un enfant de 6 à 10 ans• 383,03 € pour un enfant de 11 à 14 ans• 396,28 € pour un enfant de 15 à 18 ans

Attention, il existe des spécificitéspour les DOM. Contactez la section locale du SE-Unsa si vous souhaitez desinformations complémentaires.

SCOLARITÉ

• La prime d’activité peut être versée si vous exercez une activitéprofessionnelle et que vos ressources sont modestes.• Les aides au logement si vos ressources sont modestes et quevous payez un loyer ou remboursez un prêt, vous pouvez bénéficierd’une aide.• Une prime pour les familles nombreuses qui déménagent.

LES AUTRES ALLOCATIONS

• Les allocations familiales sont versées automatiquement à partir du deuxième enfant pour les foyers ayant au moins deux enfants à charge de moins de 20 ans.• Le complément familial est versé en fonction des ressources si vous avez au moins trois enfants âgés de 3 à 21 ans.• L’allocation de soutien familial est versée pour élever un enfantprivé de l’aide d’un de ses parents ou pour compléter une pension alimentaire dont le montant est faible. • L’allocation journalière de présence parentale est versée si vousarrêtez ponctuellement votre activité pour vous occuper d’un enfantde moins de 20 ans gravement malade, accidenté ou handicapé.• L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé est versée pour un enfant handicapé de moins de 20 ans. Le montant dépend du taux d’incapacité.

ALLOCATIONS LIÉES AUX ENFANTS

SYNDICAT UTILE

La Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje)recouvre les prestations liées à la petiteenfance.• La prime de naissance versée à conditiond’avoir déclaré la grossesse dans les 14premières semaines. Il existe une prime àl’adoption, versée lors de l’arrivée au foyer.• Une allocation de base versée à taux plein ou taux partiel pour un seul enfant de moins de 3 ans au foyer• Un complément de libre choix du mode de garde si vous faites garder votre enfant de moins de 6 ans par une assistante maternelle agréée ou une garde à domicile. • Une prestation partagée d’éducation del’enfant (PreParE) si vous cessez ou réduisezvotre activité pour élever un enfant. Le montantversé dépend de la quotité de temps de travail.Pour les enfants nés avant le 1er janvier 2015,c’est le complément de libre choix d’activité qui est versé.• Une prestation partagée d’éducation de l’enfant majorée (PreParE majoré), si vouscessez complètement votre activité et que vous avez au moins trois enfants à charge. Le montant de l’allocation est plus élevé mais la durée de versement est plus courte : vouspouvez percevoir cette prestation jusqu’au 1 ande l’enfant si vous vivez seul. Pour un couple,chacun pourra bénéficier du PreParE majorépendant 8 ans dans la limite du premieranniversaire de l’enfant.

Pour contacter votre section du SE-Unsa : xx@se-unsa.org

(remplacer « xx » par le n° du département), ou ac-nom@se-unsa.org

(remplacer « nom » par le nom de votre académie)

Prestations Familiales

En fonction de votre situation, vous pouvez bénéficier de prestations versées par la Caisse d’allocation familiale (CAF), soumises ou non

à condition de ressources. Le SE-Unsa vous propose de faire le point.

LES FICHES DU SE-Unsa

PETITE ENFANCE

8 se-unsa.org

Le LSUN n’a pas été conçu commeun outil de suivi, mais commeun outil de communicationpériodique des résultats desélèves, principalement à desti-nation des familles. Il est donc

destiné à remplacer les livrets scolaires etles bulletins trimestriels par un documentformalisé, commun à toute la scolaritéd’un élève.Un logiciel de suivi est un outil profes-sionnel qui permet de consigner et departager au quotidien avec les collèguesles résultats des élèves, de repérer les diffi-cultés éventuelles et de mettre en œuvredes actions de remédiation : groupes debesoins, différenciation pédagogiqueadaptée... Un tel logiciel permet en outrede générer des bilans plus détaillés quele LSUN qui, lui, n’enregistre qu’unesynthèse. Ces logiciels de suivi, s’ilsont été élaborés dans le respect des normestechniques fournies par leministère, permettent degénérer automatiquementles bilans périodiques deLSUN sans qu’une doublesaisie ne soit nécessaire. Ilest néanmoins tout à faitpossible de choisir un outilautre que ceux compa-tibles avec le LSUN. Ce choix relève de laresponsabilité des équipeset doit s’appuyer sur desmotifs pédagogiques.L’outil doit être adapté auxpratiques des équipes etnon l’inverse !

Ce choix ne devrait pas être imposépar la hiérarchie ou par les collectivitésterritoriales. Cependant, certaines offres logiciellescouplent la gestion de la vie scolaireet le suivi des évaluation : les collèguesse sont habitués, par défaut, à cesoutils. Mais cela ne signifie pas qu’ilsne peuvent pas en changer. Laquestion doit être abordée en conseild’école, en conseil pédagogique ou enconseil d’administration. Certains rêvent d’un outil unique,officiel et gratuit… Il n’existe pas et celan’est pas forcément souhaitable. Eneffet, avoir le choix entre diversessolutions est un avantage et permetdes initiatives dont certaines sont trèsintéressantes.

Stéphanie de Vanssay Caroline Tambareau

Un choix d’équipe !

ÉÉDUCATION

OUTILS DE SUIVI DES ÉLÈVES

DEUX OUTILS, DEUX APPROCHES

Il existe des logiciels de suivi des élèves gratuits, payants, libres,

propriétaires… Pour avoir quelquesrepères, vous trouverez sur notreblog École de demain une versionplus détaillée de cet article dans larubrique LSUN ainsi que les interviewsdu développeur de SACoche, outillibre et gratuit proposé par Sésamath,et de celui d’Edumoov, un outilpayant, réalisé par des enseignants.Bien connaître le logiciel, l’esprit dans lequel il a été créé, ce qui estmis en place pour accompagner lesutilisateurs et les développementsenvisagés est important pour pouvoirfaire un choix éclairé.

Témoignages

Le Livret scolaire unique numérique (LSUN) remet à l’ordre du jour la question,parfois épineuse, du choix d’un outil numérique de suivi des élèves.

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9n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant

par la structuration des cours qui per -mettront à l’élève de se sentir compétent ; • la qualité des interactions au sein dela classe (l’implication interpersonnelle).

DANS LA CLASSE

Pour soutenir l’autonomie, l’éventail dela posture de l’enseignant se situe entrele contrôle (imposer des règles, descontraintes, des consignes, sans lesexpliciter) et une posture plus souple(construire avec les élèves des règlescommunes, leur donner des choix,expliciter la finalité des exercices, etc).Concernant le soutien du besoin decompétences, l’enseignant, dans soncours, peut osciller entre un style « chaotique » dans lequel les objectifs,l’organisation, les critères de réussite nesont pas clairement explicités ou àl’inverse un cadre clair et explicite, destâches différenciées et un guidageadapté.Enfin, le placement et les déplacementsde l’enseignant, son degré d’écoute,d’attention (y compris en dehors destemps de cours) et la façon de s’adresser

aux élèves soutiendra, ou pas, le besoinde proximité sociale.

BIEN CHOISIR

Des études ont montré que les ensei-gnants qui adoptaient un style soutenantl’autonomie se sentaient plus épanouiset ressentaient moins d’épuisementprofessionnel que ceux qui semontraient plus contrôlants. Pourquoialors ne pas adopter ce style ? C’est que le choix d’un style est le fruitd’une alchimie complexe entre lesattentes sociales et institutionnelles, lesvaleurs et les convictions personnellesde l’enseignant sur ce qui est à la foispossible et efficace. Ainsi, les jeunescollègues ont tendance à adopter unstyle contrôlant par peur de ne pas« maîtriser » la classe, alors que c’estjustement ce contrôle qui empêche lesélèves d’entrer dans les apprentissages. Se sentir compétent, autonome et appar-tenir à une communauté éducative… Lathéorie de l’auto-détermination peutaussi s’appliquer aux enseignants !

Caroline Tambareau

CE QUE DIT LA RECHERCHE SUR...

La motivation des élèves

John Marshall Reeve, professeurde Psychologie de l’éducation àl’Université de l’lowa a montréque le niveau d’engagement et

de motivation des élèves dépendaitbeaucoup du « style motivationnel » del’enseignant, selon qu’il adoptait uneattitude de contrôle ou si, au contraire,il accordait davantage de liberté auxélèves. Ce large éventail de posturespeut être décliné dans les troisdomaines de la TAD : • le soutien (ou pas) de l’autonomie ; • le soutien du besoin de compétences

La théorie de l'auto-déter-mination (TAD) permet de mieux comprendre les mécanismes de lamotivation des élèves.Comment un enseignantpeut-il s'en emparer pouraméliorer l'engagementdans les apprentissages ?

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n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 11

De nombreux enseignants ont choisi d'enseigner en milieu carcéral. Ils se retrouvent face à un public particulier, qui nécessite une adaptation de tous les instants, et redécouvrent l'essence du métier : considérer que tous les apprenants sont capables et leur donner la possibilité de (re)trouver leur voie.

A u sein de la maison d’arrêt, l’Édu-cation nationale assure un serviced’enseignement dans différents

domaines à tous les niveaux de la scolarité. Des formations profession-nelles sont également proposées aux détenus. Les cours sont assurés dansles trois quartiers : hommes, femmes et mineurs. Les missions principales sedéclinent sur trois axes : la prise encharge des mineurs, la lutte contre l’illet-trisme, la validation de compétences autravers de diplômes ou attestations. Lespersonnes en situation d’illettrisme ou allophones sont d’ailleurs prioritairespour intégrer ces dispositifs.

Ici, l’unité d’enseignementcomprend six enseignants permanents,trente enseignants vacataires et uneassistante de formation issue duministère de la Justice. Le profil duresponsable local de l’enseignement

montre bien que c’est un engagementsingulier. Ex-étudiant génépiste(*), il apratiqué une dizaine d’années enélémentaire et également dans unétablissement de la Protection judiciairede la jeunesse. Dans la prison, il ad’abord été chargé de cours auprès desmineurs avant de prendre ses nouvellesfonctions.

Les enseignants de cetteunitépartagent la conviction que leurs« élèves » ont les ressources pourprogresser sur le plan cognitif et socialpour construire leur projet de sortie. Lesmineurs ont dans cet établissement uneobligation scolaire, c’est un publicdifficile à gérer et à captiver, l’adoles-cence étant un moment rempli dedoutes et d’incertitudes. Par contrelorsqu’un détenu majeur veut participerà des cours, il doit entrer dans unedémarche. Il écrit une requête au

responsable de l’unité d’enseignementpuis passe un entretien au cour duquelil exprime ses attentes. Une fois ledétenu inscrit, le responsable construitson emploi du temps et procède à unsuivi de scolarité. Les enseignants mettent en place desmoments d’échanges qui permettentaux détenus de réfléchir, voire des’émanciper. Ils veulent mieux les armerintellectuellement pour qu’ils fassentles bons choix par la suite. Pour notre collègue, enseigner en milieucarcéral, c’est être au cœur de notremission : donner la possibilité à tous dese construire en tant que citoyen pourtrouver sa voie et une place dans lasociété.Retrouvez l’article complet sur notreblog @ecolededemain.

Yannick Kiervel

(*) Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées

TÉMOIGNAGE

Enseigner en milieu carcéral

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ÉÉDUCATION

DÉCROCHAGE SCOLAIRE

L a lutte contre le décrochagescolaire est l’exemple qu’unevolonté politique déterminée peut

changer la donne. La France semblaitcondamnée à ces 140 000 sortants dusystème scolaire sans qualification.Depuis la mise en œuvre du plan delutte contre le décrochage scolaire, onest passé de 136 000 sortants sans quali-fication en 2013 à 98 000 à la rentrée

scolaire 2016. Et la circulaire de rentrée2017 annonce la poursuite de cesefforts pour parvenir à l’objectif fixé :diviser par deux le nombre de jeunesdécrocheurs. La volonté a été constante, pendant lequinquennat qui vient de s’achever, delutter contre les sorties sans diplôme :• en facilitant le maintien en formationdes élèves ayant échoué aux examens,

• en accordant le droit au redou-blement dans son lycée, • en permettant la conservation desnotes au bac en cas d’échec (voir p. 13), • en favorisant l’individualisation duparcours et les alliances éducatives. Ces progrès remarquables ont étépermis par une meilleure identificationdes jeunes en rupture de scolarité,l’implication de tous les personnelsinvestis dans les réseaux FOQALE(1), dansles plateformes d'appui et de suivi desdécrocheurs (PSAD) et dans les MLDS(2). Cette volonté politique doit perdurer.Au-delà des mesures facilitant le raccro-chage, c’est la dimension préventivequi doit être mise en œuvre endéveloppant une École plus inclusive,une École qui permette à tous lesenfants et les jeunes de se sentir partieprenante d’une communautéd’apprentissage, de se sentir inscritsdans une trajectoire positive vers laréalisation d’eux-mêmes et vers leurinsertion citoyenne, sociale et profes-sionnelle.

Claire Krepper

(1) Formation-qualification-emploi(2) Mission de lutte contre le décrochage scolaire

ÉÉDUCATION

Poursuivre l’action engagée

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Enfin une baissesignificative du nombre

de décrocheurs

12 sse-unsa.org

LE BIEN-ÊTRE DES ADOLESCENTSÀ LA LOUPE

C’est une bonne nouvelle, les jeunes Français de 15 ans ne sont plus les plusanxieux vis-à-vis de l’École. Ils sont 47 % dans ce cas alors que la moyenne

de l’OCDE est de 56 %. Plus inquiétant, le très faible sentiment d'appartenance des élèves français à leur établissement. Seulement 41 % des élèves français se sentent comme chez eux dans l'établissement contre 73 % en moyenne dans l'OCDE. Avec un impact sur les résultats scolaires : les élèves qui se sententétrangers à la communauté scolaire accusent un retard de 30 points en sciences,soit presque une année scolaire.Le pourcentage d'élèves qui se déclarent traités injustement est plus fort en France que dans l'OCDE. Mais ce sentiment d'être traité de façon injuste par son enseignant est nettement plus ressenti chez les élèves défavorisés que favorisés en France : l'écart est trois fois supérieur à la moyenne OCDE. Pisa montre aussi que le climat scolaire est nettement plus dégradé dans les établissements où les enfants se sentent moins heureux.

Enquête Pisa

n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 13

VERS UN VRAI BAC TECHNOLOGIQUE !

Le bac techno Hôtellerie sera remplacé à la session 2018 par le bac Scienceset technologie de l’hôtellerie et de la restauration (STHR). Cette rénovation

est la conclusion logique de la réforme complète de la série mise en place en seconde à la rentrée 2015. L’objectif était de bien la distinguer de la voie professionnelle en en faisant une vraie série technologique, c’est-à-dire unesérie qui prépare à la poursuite d’études post-bac. Les épreuves ont donc étéprofondément modifiées pour permettre aux futurs candidats de développerleur réflexion par rapport aux choix qu’ils sont amenés à faire, la réussite des réalisations devenant de fait moins importante. Le SE-Unsa soutiendraclairement cette proposition.

Le taux de réussite du bac 2016 est enhausse dans la voie professionnelle et s’élève à 88,5 %. C’est la seule à progresser de 2 pointspar rapport à 2015. La proportion de bache-liers dans une génération progresse (78,8 % et + 0,9 point) mais reste juste au dessous de l’objectif des 80 %. La progression est due,selon les statisticiens de la Depp(*), davantage à l’augmentation du nombre de candidats au bac général qu’aux progrès réalisés dans la voie pro. Pour plus de détails, consultezhttp://ecoleetsociete.se-unsa.org/-Les-lycees

(*) Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance

BAC PRO 2016

en bref...

L’offensive libéro-conservatriceDeux ouvrages ont esquissé une réforme idéale du système éducatif pendant cette année d’élections : d’une part Jean-Michel Blanquer dans L’École de demainet d’autre part Bernard Toulemonde et Soizic Le Nevé dans Et si on tuait le mammouth.Les deux ouvrages, écrits par des anciens hauts fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale, ne portent pas le même projet mais s’opposent tous les deux aux politiques menées pendant le quinquennat Hollande. • Dans L’École de demain, l’auteur propose de revenir aux politiques menées sous le quinquennat Sarkozy et de mettre fin au collège unique en diversifiantles parcours tout au long du collège. • Et si on tuait le mamouth s’en prend surtout aux syndicats enseignants dont ildénonce les décharges et la participation à la gestion des carrières du personnel. Les deux ouvrages font souvent l’apologie des écoles privées et promeuvent un système éducatif plus libéral où l’évaluation des élèves, des enseignants et du système jouerait un rôle plus important. En bref, des idées qui ne sont pas celles des enseignants de l’Unsa.

Bac STHR

CARTON ROUGE

Le ministère autorise depuis2005 la conservation desnotes d’une session à l’autreen cas d’échec au bac. Ces mesures contribuent à diminuer le décrochagescolaire. Évidemment, lestenants de la baisse de niveauet de la dévalorisation du bacont protesté et tenté d’obtenirl’annulation du décret devantle Conseil d’État… qui ne les a pas suivis. Il a simplementimposé que les redoublants,conservant des notes, nepuissent pas bénéficier d’une mention par soucisd’égalité avec les candidatsqui obtiennent le bac aurattrapage. Ne doutant pasque les redoublants ontd’autres préoccupations que d’obtenir une mention, le SE-Unsa se félicite que ce dispositif ait obtenu l’avalde la plus haute juridictionadministrative.

BAC

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n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 15

Vous avez menéune enquête sur lebien-être des élèvesà l’école et aucollège. Quels ensont les principaux

enseignements ? Agnès Florin : Nous avons

mené une étudenumériquement im-

portante pendanttrois années sur unepopulation repré-sentative des éco-les et des collègesde la régionnantaise. Cetteenquête porte surle bien-être telqu’il est perçu parles élèves. C’est

bien leur ressentiqui est pris en

compte, tel qu’ilsl’expriment. Le ques-

tionnaire aborde sixgrandes dimensions : les

relations avec les ensei-gnants, la satisfaction par

rapport aux relations avec les pairs,à la classe, aux évaluations, auxactivités scolaires et le sentiment desécurité. Il en ressort que les élèvesapprécient positivement les relations

Le bien-être à l’École est une des conditions de la réussite des apprentissages scolaires et sociaux. Bien-être physique, bien-êtrepsychique, bien-être éducatif : la notion qui a fait son entrée dans les

textes officiels depuis 2010 reste encore largement à définir et à travailler dans nos écoles et nos établissements.

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Le bien-être des élèves

Le bien-être des élèves

La loi de Refondationpromeut une École bienveillante. Sur quellesdimensions notre Écoledoit-elle principalementtravailler pour y parvenir ? A. F. : Nous devons avoirune vision intégrée desdifférents facteurs dequalité de vie à l’École etactionner plusieurs leviersconjointement : c’est lalogique de la Refondationde l’École. Les leviers surlesquels agir sont bienconnus : • sortir de l’évaluationnégative, qui nourritl’anxiété, en développantdes pratiques d’évaluationencourageantes ;• engager des débats entreélèves et enseignants ;• développer le sentimentd’appartenance à unecommunauté éducative ;• offrir un lieu d’appren-

tissage sécurisant dans lequel l’élèvepeut se tromper sans risques ;• travailler l’estime de soi et lesentiment d’efficacité personnelle ;• mieux assurer la transition école-collège ;• mieux associer les parents. Au-delà de la réussite académique, sepose la question des adultes que nousvoulons former et de l’avenir que nousvoulons préparer. Dans cette période d’échéancesélectorales importantes, il faut rappeleraux politiques la nécessité de sortir desdiscours simplistes et, comme le ditl’économiste Claudia Sénik, il faut « prendre en compte l’influence indis-cutable des facteurs psychologiqueset culturels dans la perception du bien-être. Et comme ceux-ci sont en partieacquis à l’École, et dans d’autresinstances de socialisation, cela pointede nouveaux aspects des politiquespubliques liés aux aspects qualitatifsde notre système éducatif. »

Propos recueillis par Claire Krepper

Agnès Florin est professeurémérite de psychologie de

l'enfant et de l'éducation à l’uni-versité de Nantes. Investie pour

la Refondation de l’École, elleapporte par ailleurs son

expertise à de nombreuxorganismes français et interna-

tionaux sur la maîtrise dulangage et le plurilinguisme,

la qualité de l'éducation de la petite enfance et

le bien-être des enfants.

dans la classe et avec leurs pairs ainsique leur sentiment de sécurité. En revanche, dans les aspectsnégatifs, ils placent le rapport auxévaluations, aux activités scolaires etles relations avec les enseignants.L’insatisfaction est plus forte aucollège qu’à l’école, chez les garçonsque chez les filles, en éducationprioritaire que dans les établisse-ments privés. Le parcours scolaire influe sur lesentiment de bien-être. En effet, lesélèves qui ont bénéficié d’un accom-pagnement particulier sont moinssatisfaits que les autres.

Peut-on établir un lien entre bien-être scolaire et performancesscolaires ? A. F. : Très peu de travaux ont cherchéà établir ce lien entre bien-être àl’École et performances scolaires.Notre étude montre que le bien-êtrea plus un impact à court terme qu’àlong terme sur les performancesscolaires et qu’il reste faible parrapport à l’impact des performancesacadémiques constatées l’annéeprécédente. Parmi les dimensions du bien-être àl’École, la qualité des relations ensei-gnant/élève et les activités scolairesproposées sont celles qui ont l’impactle plus fort sur les performances acadé-miques. Le bien-être est associé ausentiment d’efficacité personnelle quia une influence importante surl’apprentissage. Notre hypothèse estque c’est ce sentiment d’efficacitépersonnelle qui assure la médiationentre bien-être et apprentissages. Nousavons établi, grâce à des analyses diffé-rentielles, trois profils d’enfants. Près de la moitié des écoliers sont « satisfaits et sereins » et présententdes performances scolaires plusélevées l’année suivante que leurscamarades « peu satisfaits mais relati-vement sereins » (environ un tiers desélèves) et que ceux qui sont « peu satis-faits et inquiets » (un quart des élèves,souvent des garçons en Rep).

16 se-unsa.org

n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 17

L’AVIS DU SYNDICAT

Au SE-Unsa, nous sommes convaincusque tous les élèves peuvent apprendre

et réussir. Nous défendons un systèmeéducatif bienveillant et stimulant vis-à-visde chaque élève, quels que soient sonorigine, son parcours ou son territoire.Nous partageons les conclusions d’AgnèsFlorin sur les leviers à actionner pouraméliorer le bien-être des enfants et des jeunes à l’École, non seulement pourqu’ils soient plus performants dans leursapprentissages scolaires mais surtout pourqu’ils aient confiance en eux, en les autreset en leurs capacités d’agir dans et sur le monde. L’équipe d’Agnès Florin organise les 1er et 2juin. , en partenariat avec le Cnesco(1), uncolloque international sur la qualité de vieà l’École. Pour en savoir plus : https://qdvecole.sciencesconf.org/Les résultats complets de l’enquête Évaluation du bien-être perçu des élèvessont disponibles sur le site du CREN(2)

http://wwwcren.univ-nantes.fr(1) Conseil national d’évaluation

du système scolaire(2) Centre de recherche en éducation de Nantes

Bien-être

18

Le bien-être des élèves

Environ 7 000 psychologues exercent dans l’Éducationnationale, de la maternelle à l’université. Leurs inter-ventions s’inscrivent en complémentarité de lamission d’enseignement et de l’action éducative del’École car la réussite des élèves ne se réduit pas à

leurs performances académiques. Elle renvoie aussi au bien-être des élèves dans leurs différents contextes de vie, à l’Écoleen particulier. Des psychologues interviennent dans le premier degré,d’autres dans le second degré. Une partie de leurs missionsest commune :• faciliter l’accès de chacun aux apprentissages, à la culture,à la citoyenneté, à l’autonomie et au « vivre-ensemble » enprenant en compte toutes les dimensions du développementpsychologique et social des enfants et des jeunes ;• permettre la continuité de la scolarité et l’intégration desélèves relevant du champ du handicap ;• travailler en coordination avec les professionnels desservices médico-sociaux dans ou hors Éducation nationale ; • favoriser une approche bienveillante de l’École, propice àl’épanouissement des personnes afin qu’elles puissent vivrepleinement et, au-delà, participer activement à la vie écono-mique et sociale. D’autres missions sont plus spécifiques au niveau d’exercice.

• Dans le premier degréLes psychologues favorisent l’adaptation scolaire enconduisant des actions de prévention des difficultés

d’apprentissage et des risques de désinvestissement scolaire.Ils réalisent des suivis psychologiques. Ils contribuent à l'éla-boration, à la mise en œuvre et au suivi des plansd'accompagnement personnalisés (PAP) et des projets person-nalisés de scolarisation (PPS).Avec les autres membres du Rased, ils élaborent les projetsd’aides spécialisées.Les psychologues apportent une aide à la décision de l’Ins-pecteur de l’Éducation nationale de la circonscription. Ilsparticipent à l’information, et à la formation initiale etcontinue des enseignants sur le développement psychiquedes enfants. Ils contribuent aux actions du pôle ressourcede circonscription.

• Dans le second degré et le SupérieurLes psychologues contribuent à la réussite scolaire desadolescents et des jeunes adultes. Ils les aident à s’adapteraux différents cycles d’enseignement par un accompa-gnement dans l’élaboration de leur projet d’avenir etd’orientation. Les psychologues participent aussi au suivi duparcours des jeunes en collaboration avec les équipes ensei-gnantes et les Centres d’information et d’orientation (CIO).Ils apportent leur expertise dans la prise en compte desproblématiques spécifiques de l’adolescence. Les psycho-logues du second degré contribuent également au Servicepublic régional de l’orientation (SPRO) en assurant un premieraccueil de tous les publics.

le rôle des psychologues

se-unsa.org

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Faire cours le vendredi après-midi après deuxheures de cours d'EPS ? Un véritable challenge !Les élèves sont encore en sueur, excités ou bien épuisés et éteints, mais incapables de se concentrer. Plus généralement, la dernière heure de cours de la journée est réputée difficile tant pour les élèves que pour les enseignants. Plutôt que se résigner à perdre cette heure decours, entre sanctions et énervement général, on peut envisager le recours à la méditation dite « de pleine conscience ». Il n'est pas question ici de méditation spirituelle ou de thérapie mais simple-ment d'aider les élèves à orienter leur attentionsur le moment présent et sur leurs sensations(position du corps, respiration…). Il existe desouvrages accompagnés de CD qui permettent de mettre en œuvre des exercices d’apaisementdans la classe sans aucun autre matériel. Tous les élèves ne sont pas réceptifs immédiate-ment, mais une fois la routine installée, il est rarequ’ils y soient réfractaires. Dix minutes de méditation pour sauver une heurede cours, cela vaut la peine d'essayer !

MÉDITER EN CLASSE

LEXIQUE

PÉDAGOGIE ET BIEN-ÊTRE

Après 10 ans en maternelle, Carole a un CM1/CM2. Elle s'investit mais sapremière année est pleine d'incertitudes et d'insatisfactions. S'ensuit

une remise en cause de sa façon d'enseigner. Elle se rend alors à uneréunion du groupe départemental de l'Icem. Elle y voit : un quoi de neuf(QDN), un apéro littéraire, des manipulations mathématiques, un conseil. Avec ses collègues, elle s’empare du « QDN » et du « message clair» pourapprendre aux élèves à s'exprimer à la suite d’un conflit et leur permettre de trouver une solution. Dans sa classe, elle opte pour un contrat de travailhebdomadaire permettant à ses élèves de choisir de travailler maths,français, histoire ou textes libres. Pour sa 4e année en CM2, elle conserve etenrichit ces outils de la pédagogie Freinet : ses élèves passent des ceinturesen mesure, numération, calcul, géométrie.Le temps fort de la semaine est souvent le « je félicite » du conseil : les situations d'entraide sont révélées ; il est très gratifiant d'entendre du bien de soi, de son travail. Carole avait besoin de connaître ses élèves.Maintenant, grâce au « QDN », elle sait qui ils sont, ce qu'ils aiment, ce qui les préoccupe. Ses élèves et elle ont ainsi appris à coopérer. Dans sa classe, le bien-être vient de l'entraide, de la coopération, de la discussion.

n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 19

Ceinture : niveau de compétencessur le modèle des ceintures de judo.Conseil : espace de parole, de déci-sion et de régulation de la classe. Il peut attribuer les ceintures de comportement et les félicitations.Icem : Institut coopératif de l'Écolemoderne.

Message clair : echange verbal entredeux eleves visant a la resolution depetits conflits permettant à la victimede verbaliser sa souffrance et àl’agresseur de tenir compte, parempathie, du point de vue de l’autre. QDN : temps d’échanges de la classequi débute souvent la journée.

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PPERSONNELS

ÉVALUATION DES ENSEIGNANTS

Le compte-rendu d’évaluationprofessionnelle est communà tous les enseignants, quelsque soient leur corpsd’appartenance ou lieud’exercice. Il s’appuie sur le

référentiel de compétences profession-nelles de 2013 et met en évidencel’unicité et l’égale dignité du métier. Onze compétences sont regroupéesen trois unités selon qui est chargé deles évaluer. Cette entrée par les évalua-teurs est une entrée pratique dans lesecond degré où il existe effectivementdeux évaluateurs ayant chacun leurchamp de compétences : l’IA-IPR et lechef d’établissement. Elle paraîttoutefois parfois artificielle dans lamesure où certaines compétences secroisent et se complètent. Le dialogueentre les évaluateurs sera donc indis-pensable. Quant aux enseignants dupremier degré, ils conservent bien unévaluateur unique, l’IEN. La grille tented’objectiver les attendus de l’évaluationet chacune des onze compétences

donne lieu à un positionnement surquatre niveaux de maîtrise (À conso-lider, Satisfaisant, Très satisfaisant,Excellent).

LA GRILLE D’ÉVALUATION

Elle prend en compte les différentesfacettes du métier. Si la moitié des itemssont centrés sur le « cœur du métier »,à savoir les activités d’enseignementdans la classe, les autres portent surl’investissement dans le travail enéquipe, l’accompagnement des élèvesdans leur parcours, la responsabilité etl’éthique professionnelle. Pour le SE-Unsa, ces dimensions de plus en plusprégnantes devaient être davantagereconnues et prises en compte. Enfin,un item porte sur l’engagement dansune démarche collective et individuellede développement professionnel. Ilimplique bien sûr une relance de laformation continue de la part de l’ins-

titution, mais aussi la capacité dechacun d’entre nous à questionner nospratiques et à chercher en équipe desréponses pédagogiques et éducativesaux difficultés de nos élèves. Comme toutes les grilles d’évaluationmulti-critères, celle-ci tend à donnerune vision éclatée du métier. Le SE-Unsa a défendu sans succès uneapproche plus globale avec troisentrées centrées sur l’évalué (J’agis enpraticien expert des apprentissages,J’agis dans un collectif au service de laréussite de tous les élèves, J’agis au seindu Service public d’Éducation) etdonnant lieu à des descriptifs qualitatifsdes niveaux attendus reprenant lesprincipales compétences duréférentiel-métier. Au final, si cette grille permet de mieuxrendre compte du métier tel qu’il estréellement, elle nécessite une explici-tation des niveaux de maîtrise attenduspour être totalement validée. Retrouvezla grille complète sur www.se-unsa.org

Claire Krepper

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Les nouvelles règles

21n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant

LLES PROFESSEURS-DOCUMENTALISTES

Le compte-rendu de rendez-vous de carrière des professeurs-documentalistes présente la même architecture que celui des autres enseignants. Parmi les onze compétences retenues

s’appuyant sur le référentiel de 2013, huit relèvent de compétences communes aux enseignants et trois sont spécifiques aux professeurs-documentalistes. Ces dernières portent sur la maîtrise des compétences et connaissances propres aux domaines suivants : • culture de l’information et des médias, • gestion du centre de ressources et la définition et mise en œuvre de la politique documentaire, • contribution à l’ouverture de l’établissement sur son environnement. Deux compétences renvoient très directement à l’acte pédagogique (concevoir et mettre en œuvre des séquences pédagogiques prenant en compte la diversité des élèves, organiser et assurer un mode de fonctionnement du groupe favorisant l’apprentissage et la socialisation des élèves). Comme toutes les grilles, elle est imprécise quant aux attendus et nécessite, pour le SE-Unsa, des descripteurs qualitatifs plus précis, prenant en compte les diverses composantes de ces compétences. Pour assurer une évaluation professionnelle de qualité, le SE-Unsa rappelle sa revendication de la création d’un corps d’inspection spécifique aux professeurs-documentalistes.

LES PSYCHOLOGUES DE L’ÉDUCATION NATIONALE

La grille d’évaluation des PsyEN comprend neuf missions/tâches/compétences communes

et quatre spécifiques à chacune des spécialités EDA(1)

et EDO(2). Si les PsyEN de la spécialité EDO sont évalués par deux supérieurs hiérarchiques dont au moins l’un est psychologue, ceux de la spécialités EDO ne sontévalués que par l’IEN pédagogique de la circonscription.Un IEN peut-il évaluer les compétences d’un psychologuequi exerce une profession réglementée, validée par un diplôme défini par décret ?Le SE-Unsa a proposé plusieurs modifications de critèresà cette grille d’évaluation. Malgré les évolutions des différents projets retouchés par le ministère, certains points posent question car la grille validée met en évidence le manque criant d'une chaîne hiérarchique capable d'évaluer les Psy-EDA : « Connaître et appliquer les principes du Code déonto-logie... », « Mettre en place des dispositifs d’écoute...,selon les besoins des enfants et des adolescents » etc. La possibilité d’une case « non évalué » ou « nonévaluable » n’est pas prévue. Elle aurait pourtant été utiledans l’attente de la création de postes de conseillerstechniques EDA que nous revendiquons, ainsi que dansles situations où les critères qui figurent dans cette grilleseront difficiles à renseigner là où, faute de PsyEN

en nombre suffisant, on établit des priorités et on renonce à certaines missions.

(1) Éducation, développement et apprentissage(2) Éducation, développement et conseil en orientation scolaire

et professionnelle

cas particuliers

UUNE GRILLE COHÉRENTE POUR LES CPE

Nous considérons que la grille d’évaluation validée est respectueuse de l’identité professionnelledes personnels d’éducation.

• Les éléments positifs- une double évaluation, chef d’établissement et IA-IPR-EVS, qui devrait rééquilibrer le regard sur les pratiques éducatives et qui permettra de mieux cerner l’appréciation de la valeur professionnelle,- des formulations globalement en conformité avec notre référentiel-métier et notre circulaire de missions,- le maintien d’un item relié au suivi pédagogique et éducatif, un temps menacé, qui fait pourtantpartie du cœur de métier,- l’ajout d’un item illustrant notre contribution à la formation à la citoyenneté participative qui n’avaitpas été prise en considération,- la reformulation de l’item qui faisait du CPE celui qui devait « garantir » le respect des règles de vieet de droit. Le terme de « contribuer » nous apparaît comme moins contraignant et plus collaboratif.

• Les points non validés et/ou qui posent question- une répartition déséquilibrée des compétences évaluées spécifiquement par le chef d’établissement (trois compétences) et par l’ IA-IPR-EVS (cinq compétences),- le document d’appui préparatoire à l’inspection devenant optionnel dans le protocole alors qu’il aurait largement favorisé une harmonisation des attentes dans les différentes académies.Notre mandat d’un corps d’inspection propre aux personnels d’éducation renouvelé lors de notre récent congrès de Perpignan reste un combat à mener dans les années à venir.Retrouvez une analyse plus détaillée et la grille de compétences CPE sur www.se-unsa.com/grille

L’ÉVALUATION DES PERSONNELS DÉTACHÉS OU MIS À DISPOSITION

Les personnels détachés en France ou à l’étranger peuvent exercerdes fonctions d’enseignement ou diverses autres missions

(administratives, recherche…). Ces enseignants seront évalués différemment qu’ils soient en situation d’enseignement ou non.• La grille 5 A (situation d’enseignement),C’est une version allégée de la grille commune à tous les enseignants, mais dans ce cas, il n’est pas prévu de doubleévaluation. Ainsi, le chef d’établissement sera en position d’évaluerles compétences pédagogiques. Ce n’est pas acceptable ! Pour le SE-Unsa, soit le ministère déploie suffisamment d’inspecteurs pédagogiques (IEN et IA-IPR), soit les compétences quine relèvent pas du chef d’établissement doivent être neutralisées. • La grille 5 B (autres fonctions)Elle sera complétée par un seul évaluateur : le supérieur hiérarchiquedirect.

Il y a donc peu de changement avec la situation antérieure.Du fait de cette potentielle inégalité de traitement entre les enseignants, le SE-Unsa demande que tous les détachés, premieret second degrés, bénéficient du régime le plus favorable et doncd’une accélération de carrière automatique au 6e et au 8e échelon.Pour en savoir plus sur la gestion des rendez-vous de carrière pour les collègues hors de France, consultez notre article surhttp://sections.se-unsa.org/HdF/

cas particuliers

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PPERSONNELS

23n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant

LE SE-UNSA SUIT VOTRE AFFECTATION !

Afin d’aider les futurs lauréats de concours à gérer au mieux leur affectation 2017, le SE-Unsa

les conseille, les accompagne et leur propose un suivid’affectation par le biais d’un formulaire en ligne www.se-unsa.com/affectationsLa note de service définissant les modalités de leurs affectations a été publiée en précisant plus spécifiquementle cas des candidats aux concours du 2nd degré et de Psychologue de l’Éducation nationale (PsyEN).

Avant même de connaître leurs résultats de concours, ces derniers (ainsi que les lauréats 2016 en report de stage)vont devoir déclarer leur situation sur SIAL entre le 2 mai et le 2 juin afin de se voir attribuer, dans un premier temps, une académie (ré - sul tat dès le 30 juin)puis, dans un secondtemps, un postepour la rentrée 2017.

Vous avez envie de changer decorps ? Vous voulez devenir certifiés,prof d’EPS, CPE ou PLP ? Les commis-sions nationales qui décident dudétachement vont se tenir au moinsde juin au ministère. Les élus du SE-Unsa sont là pour accompagner etsoutenir votre demande. Demanderle suivi de dossier par nos élus surenseignants.se-unsa.org rubrique Ma mobilité professionnelle.

DÉTACHEMENT

en bref...

Les autorisations d’absence enfin facilitéesLe 24 mars 2017, le droit à bénéficier d’autorisations d’absence en cas de Procréationmédicalement assistée (PMA) a été étendu à tous les agents de la Fonction publiquepar une circulaire ministérielle. Jusqu’ici, seuls les salariées du privé pouvaientbénéficier d’une autorisation d’absence pour les actes médicaux liés à cetteprocédure. De plus, leurs conjoints bénéficient aussi d'une autorisation d'absencepour se rendre à trois de ces actes médicaux. Cette nouvelle est une avancée en ce sens qu’elle reconnaît un accès aux mêmes droits pour toutes et tous et facilite le suivi d’un parcours de PMA aux agentes et leurs conjoints.

Lauréat de concours

PMA

DEMANDEZ VOTRE SUIVI

Vous êtes actuellement enseignant àl’étranger ou dans un autre ministère ?

Vous êtes en position de détachementpour un organisme tel que la MGEN, uneadministration, une mission politique ?Alors votre avancement à la hors-classe est géré par le 29e rectorat. Le SE-Unsasiège dans les instances qui gèrent cetavancement de grade. Demandez suivi devotre dossier sur enseignants.se-unsa.orgrubrique Ma carrière/Ma promotion/Avancement de grade.

Hors-classe des détachés

PPERSONNELSpremier degré

24 se-unsa.org

LE DÉCRET MODIFIÉ

Le décret modifié met à jour la répartition des 108 heures.Le décret en vigueur mentionnait encore les « 60 h

d’activités auprès des élèves avec un temps proportionné de préparation ». Le nouveau décret sécurise un temps de 48 heures dédié aux concertations, aux relations avec les parents et aux projets personnalisés de scolarisation. Au-delà, la question du temps de travail reste posée. Le SE-Unsa avait d’ailleurs formulé des propositions. En savoir plus www.se-unsa.com/dkvnq

Des nouveaux textes Pour le SE-Unsa, la circulaire publiée et le décret en préparation ne sont pas de nature, ni à améliorer les conditions d’exercice des remplaçants, ni à rendre plus efficace le système de remplacement.En ouvrant la possibilité d’avoir une seule zone départementale,quelle que soit la nature du remplacement, le ministère peut créer localement des situations inacceptables. C’est la raison pour laquelle le SE-Unsa a fait introduire une formulation qui tienne compte des contraintes géographiques, de distance et de temps de parcours avant de définir les zones de remplacement.En savoir plus sur www.se-unsa.com/wmqxj

REMPLACEMENTSTemps de service des PE

L a Refondation aura été marquéepar des changements pédago-giques, éducatifs et des avancées

pour les enseignants des écoles. Pourautant, le SE-Unsa considère que cettepériode aurait dû conférer à la gestiondes ressources humaines une placeplus importante. Des travaux au cœurde la gestion des agents sont ainsiinachevés. C’est le cas des mouvementsdépartementaux : les questions de vœugéographique contraint pour lescollègues sur postes provisoires, lesquestions de mouvement complémen-taire et d’incompatibilité de certainspostes avec le temps partiel restent ensuspens. La mobilité géographique est,elle aussi, à un niveau toujours trop loindes espérances des enseignants. Pour le SE-Unsa, la période descréations de postes aurait dû permettrede mieux équilibrer recrutement etmobilité géographique.Sur le terrain, les réformes éducativesn’ont pas toutes été suffisammentaccompagnées. Elles n’ontnotamment pas bénéficié dutemps nécessaire d’appro-priation pour accompagnerles enseignants dans ceschangements. Par ailleurs, la problématiquede la formation n’a pas connu de réelleamélioration. Quand elle existe encore,

la logique de formation reste marquéepar d’anciennes pratiques qui ne

permettent pas auxenseignants d’être suffi-samment acteurs deleur parcours deformation. De plus, desformations règlemen-taires, comme celles des

directeurs, ne sont pas mises en œuvrepartout.

Si cette période a vu une reconnais-sance de l’engagement des enseignantsau service de l’École, à traversnotamment la hausse des passages à lahors-classe ou la création de l‘Isae(Indemnité de suivi et d'accompa-gnement des élèves), des leviersauraient dû être activés pour donnerune dimension plus humaine à lagestion des personnels.

Xavier Suelves

GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Un chantier inabouti

La Refondation n’a pas su activer

certains leviers de GRH

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L a fin d’année scolaire estsynonyme d’examens et doncd’éventuelles surveillances à

assurer pour les enseignants, seulscompétents dans l’évaluation desélèves et la validation des diplômespour les examens et concours. De cefait, la participation aux concours etexamens fait partie de leurs obligationsde service.Tous les enseignants du second degrésont susceptibles d’être convoquésmême si priorité est « donnée » à ceuxexerçant dans les classes pourlesquelles l’examen est organisé. Touteconvocation présente un caractèreimpératif.

Que faire en cas de convoca-tions multiples ?Vous pouvez être convoqués pourplusieurs types d’épreuves dans diffé-rents niveaux (exemple BTS + Bac). Afind’éviter un éventuel chevauchement,il convient de vérifier les dates et heuresdes différentes missions et d’en référerà votre chef d’établissement en casd’incompatibilité.

Un enseignant peut-il êtredispensé ?Seul le recteur peut dispenser un ensei-gnant de ses obligations de service.Toute absence injustifiée peut donnerlieu à une retenue sur traitement, voirmême une sanction disciplinaire.Toutefois, certaines situations donnentdroit à dispense comme la convocationà un examen médical obligatoire dansle cadre d’une grossesse. La dispensen’annule pas automatiquement votreparticipation à l’ensemble du dispositifet vous pouvez être à nouveau sollicité,notamment lors de la session deremplacement de septembre.

Quel remboursement ?Le rectorat recherche, dans la mesuredu possible, la distance la plus courteentre votre résidence administrative(ou votre domicile) et votre lieu deconvocation. Si votre mission vousoblige à vous déplacer à la fois hors devotre résidence administrative et horsde votre résidence familiale, vouspouvez prétendre :• à la prise en charge de vos frais de

transport sur production des justificatifsde paiement ;• au remboursement forfaitaire des fraisde repas et/ou d’hébergement.De plus, des indemnités pour correc -tion, participation à une épreuve oraleou pratique doivent vous être versées.Elles sont variables en fonction dudiplôme évalué et du caractère obliga-toire ou facultatif de l’épreuve.

Peut-on être payé en heuressupplémentaires ?Les heures de surveillance ouvrent ledroit à rémunération en heures supplé-mentaires que si le servicehebdomadaire effectué (cumulantheures de cours et heures de surveil-lance) dépasse le temps de serviceobligatoire (18 heures pour un certifiéou PLP à temps plein par exemple).

Claire Maillard - Marc Dessort

Contactez votre section académique du SE-Unsa

pour vous assurer de vos droits.

25n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant

SURVEILLANCE D’EXAMEN

Les règles à connaître

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PPERSONNELSsecond degré

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RÉGIONALISATION ET FORMATION

Des volontés politiques de transférer aux régions laformation professionnelle initiale sous statut scolaire

sont affirmées. Le SE-Unsa a dénoncé dans un communiqué intersyndical cette perspective. Pour le SE-Unsa, la formation professionnelle initiale, les personnels ainsi que l’élaboration des diplômes doivent continuer à relever de la compétence de l’Éducation nationale. Par ailleurs, le maintien et ledéveloppement du Service public d’enseignement professionnel passe par un aménagement des territoirespermettant au plus grand nombre de jeunes d’accéder àune diversité de formations dans un périmètre acceptable.

Retrouvez le communiqué sur http://vu.fr/3vn

Un CPE engagé sur le terrainJean Saulnier est personneld’éducation dans un collège de 500 élèves. Très engagéprofessionnellement, il estégalement formateur académique, jury de concourset référent laïcité. Convaincudes liens nécessaires entre l’actepédagogique et la démarcheéducative, il anime desséquences de formation sur desthèmes divers, dont la relationd’autorité et l’inclusion scolaire.À la fois réflexif et pragmatique,le contenu de ces formationss’appuie sur l’analyse duconcept de transgressionscolaire et sur des études de casapportées par les participants.Une façon de dédramatiser lessituations et de fournir desoutils utiles. Pour en savoir plus www.se-unsa.com/rbndg

TÉMOIGNAGE

en bref...

La circulaire de missions enfin publiée !On attendait cela avec impatience : une nouvelle circulaire actualise lesmissions des professeurs documentalistesdont la définition datait de 1986 ! Le SE-Unsa vous a régulièrement informé des travaux du groupe de travail ministériel et des propositionsque nous avons portées.Dans la nouvelle circulaire, le professeurdocumentaliste est reconnu comme un enseignant à part entière et ledécompte des heures d’enseignementest précisé. D’autres combats restent àmener : le professeur documentalistedoit pouvoir jouer un rôle centraldans la mise en œuvre effective de l’éducation aux médias et à l’infor-mation (Emi) et l’ouverture du CDIdoit être déconnectée du temps deservice, en lien avec la vie scolaire.Le SE-Unsa continue à se battrepour l’égalité : les professeursdocumentalistes ont droit à uneagrégation, une inspection spéci-fique, à la pondération Rep+ et à uneindemnité de sujétion particulière (ISP) portée à lahauteur de l’Isoe. Le SE-Unsa publiera en juin unebrochure spéciale pour faire le point sur cette circulaire.

Lycées professionnels

© Julien Eichinger

PROFESSEURS DOCUMENTALISTES

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n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 27

REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE 2017

La mesure de l’audience syndicale nationale dansle secteur privé, établie sur le cycle électoral 2012-2016, a été rendue publique le 31 mars 2017.L’Unsa constate d’abord que le nombre devotants est en augmentation (+ 3,66 % par rapportà 2013).

Cela conforte la légitimité des acteurs syndicaux à repré-senter les salariés. À l’heure où des voix se font entendredans le débat politique pour minimiser la place et le rôledu syndicalisme, ces résultats constituent un enseignementutile. Les résultats de cette deuxième mesure d’audiencede la représentativité syndicale sont très clairs concernantl’Unsa : nous continuons notre développement. Nousprogressons en pourcentage et en voix (voir tableaux ci-contre).Nous gagnons des représentativités dans 86 conventions collec-tives nationales. L’Unsa est bien en route vers la représentativitémais le chemin est long car il n’existe aucun raccourci : l’implan-tation et le développement par nous même en sont les seuls etuniques moyens. Ces résultats renforcent donc notre détermi-nation à continuer et amplifier notre développement. Les résultats de la représentativité syndicale de mars résultent dela compilation des résultats obtenus par les organisations syndi-cales dans le seul secteur privé sans intégrer les résultats de laFonction publique. Ceci est une anomalie démocratique que l’Unsadénonce : la représentativité syndicale devrait agréger le poids desorganisations syndicales dans le secteur privé mais aussi dans lesecteur public. Dans ce cas de figure (représentativité publique etprivée), on constate d’ailleurs que l’Unsa, avec ses 7,03 %

et ses 552 421voix (voir ta-bleau ci-contre),est une organi-sation qui pèsedans le pay-sage syndicalfrançais.

Pascal Priou

UUNSA

© Konstantin Yuganov

RÉSULTATS DE LA REPRÉSENTATIVITÉ CUMULÉS

L’Unsa continue sa progression

MESURE DE L’AUDIENCE SYNDICALE 2013 ET 2017

28 se-unsa.org

BREXIT

Après le référendum du 23juin 2016, les événements sesont récemment accélérésau Royaume-Uni. TheresaMay a activé, le 29 mars 2017,l’article 50 du traité de

Lisbonne ouvrant la voie à la sortie dupays de l’Union européenne. Le 18 avrildernier, la première ministre britanniqueannon çait des élections législatives pourle 8 juin, de manière à obtenir unemajorité confortable pour mener lesprochaines négociations de sortie del’Union.Les conséquences les plus immédiatessont d’ordre économique. Les prix desproduits importés ont déjà augmentépour le consommateur britannique etcette tendance risque de s’accentuer,pénalisant par contrecoup les exporta-teurs de l’UE.Mais l’essentiel n’est pas là.Nous devons beaucoup individuel-

lement et collectivement au Royaume-Uni. De l’Habeas Corpus(1) jusqu’à desplages jadis nommées Gold et Sword(2),cet authentique allié a écouté les sirènes

d’un discours pseudo « souverainiste »,mâtiné d’extrême-droite. Un souverai-nisme qui n’est souvent que le faux-nezd’un nationalisme étroit qui ne veut pasdire son nom.C’est à cette lumière qu’il faut regarderles partis politiques français qui prônentle Frexit, particulièrement le Frontnational, qui œuvre pour le grand plaisirde ceux qui, à l’ouest comme à l’est,espèrent un affaiblissement de l’Unioneuropéenne.Pour le SE-Unsa, le projet européen estgage de stabilité, de paix et de liberté.L’Europe ne peut pas être uniquementun espace économique de marché etde libre-échange. Nous nous retrouvonsdans la Charte européenne des droitsfondamentaux, même si l’Europepolitique, sociale, démocratique et cultu-relle en proximité avec les citoyens, resteà construire.

Rémy Sirvent

(1) loi anglaise du XVIIe siècle contre les arrestations arbitraires

(2) plages du débarquement en Normandie

SSOCIÉTÉ

Tous perdant, sauf...

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UN EFFET INATTENDU

Depuis 2013, la réforme des rythmes scolaires permet aux élèves de travaillercinq matinées. Une étude de l’Institut des politiques publiques, réalisée par

Emma Duchini et Clémentine Van Effenterre, a fait émerger un effet inattendu decette réforme concernant le travail des femmes.L’organisation de la semaine scolaire était problématique pour le travail desfemmes car c’est encore en majorité sur elles que repose la charge des enfants. En effet, 40 % des mères dont le le plus jeune enfant est en âge d’aller à l’écoledéclaraient ne pas travailler le mercredi, contre 20 % des pères.Depuis la mise en place des nouveaux rythmes, cet écart a été réduit de 15 % : une petite révolution pour ces chercheuses, qui remarquent que les réticences àembaucher des mères tendent à s’amenuiser.Ce progrès mérite d’être apprécié, dans un monde du travail où les inégalités sontenracinées. Le SE-Unsa rappelle que, tous temps de travail confondus, les hommesgagnent 23 % de plus que les femmes !

Rythmes scolaires

(Corps féminin)La domination de Photoshop sur le corpsféminin va-t-elle enfin prendre fin ?Plusieurs initiatives montrent en effetcette lassitude devant les corps lisses et retouchés.Dans ce mouvement Bodypositive, ontrouve des stars qui se présentent auxévénements mondains sans maquillage,un rappeur qui réclame des « corpsnormaux » pour ses clips, une campagnephotographique avec pour slogan« Vous ne devez la beauté à personne »...

(Escape game)Jeu collectif

grandeur nature, l'Escape

game, qui fait évoluer des

équipes dans

plusieurs univers thématiq

ues, est

un concept ludique en plei

n essor.

Une société a présenté réc

emment

une version handicap. À su

ivre...

((Technologie)Apple aurait-il envie de

devenir éco-responsable ?

Le géant américain

a annoncé avoir pour

objectif de fabriquer,

à terme, ses produits

à partir de matériaux

issus du recyclage.

( Pare

nt h

èse

s )

n°205 • avril-mai 2017 • l’enseignant 29

36 %C’est la part attribuée aux

dialogues des personnages

féminins dans les 100 films

américains les plus populaires.

(Respirezà Copenhague)

D'ici 2025, Copenhague s’est donnécomme objectif d'atteindre la neutralitécarbone. Ses stratégies d’investissement

et ses travaux d’urbanisation lui permettentde dénombrer pour la première fois plusde vélos que de voitures dans la ville !

Tous nos coups de cœur à lire, voir ou écouter sur www.se-unsa.org

30 se-unsa.org

Déborah démarre son année determinale sans une seule paire de chaussures,rapport à Isidore, un chien-clochard qui dévore toutesles siennes et uniquement les siennes. Entourée de sameilleure amie et de ses deux copains confidents, elleest empêtrée dans le mal-être de sa mère, avec en plusle bac en ligne de mire. Il va falloir à cette héroïneattachante, ses amis, beaucoup de courage etd’humour pour percer les nuages comme un soleil…L’auteur parle de l’adolescence avec une justesse sans faille, l’écriture forte, rythmée fait de ce roman un veritable coup de cœur ! Dès 14 ans.

Je suis ton soleil, Marie pavlenko, Flammarion jeunesse, 464 p. – 17,50 €.

Dans sa maison de retraite, lamaman reçoit les visites de son fils qu’ellereconnaît, ou pas… Souvent elle le confondavec le directeur. Des visites empressées,cocasses parce que semées de problèmes et de malentendus… Un jour, on annonce au fils que sa mère a disparu.Pour certains, Grumberg est l’auteur le plusdrôle de sa génération tant il excelle dans cessituations, ou ces échanges, où l’humanité sedécale. En tous cas il est l’un des rares auteursdramatiques contemporains français vivantsque l’on étudie à l’École, notamment pour sa drôle et bouleversante pièce L’Atelier.Car le théâtre de Grumberg c’est bien cela : un passage constant entre la légèreté et la profondeur. Et puis les motschoisis, car un bon thème avec les mauvais mots et c’est perdu. Et debons mots avec de bons comédiens… Ici, le metteur en scène CharlesTorjman a justement choisi Catherine Hiegel et Bruno Putzulu aidés par Philippe Fretun et Paul Rias. Tout est dit…

Votre maman de Jean-Claude Grumberg, au Théâtre de l’Atelier. www.theatre-atelier.com

Véritable labyrinthe au cœur du Parissouterrain, Les Catacombes ont été aménagées dansles galeries d’anciennes carrières : à 20 mètres sousterre, le plus grand ossuaire au monde rassemble les restes de millions de Parisiens. En 2017, Les Catacombes font peau neuve grâce à de nouvellesinstallations. Les visiteurs empruntent désormais unenouvelle sortie située au 21 bis avenue René Cotyconçue par les architectes de l’agence Yoonseux et ontaccès à une librairie-boutique aménagée par Arteum. À partir du 13 juin, une nouvelle exposition intituléeHistoire de squelettes révèlera de nouveaux aspects

de la société urbaine parisienne de l’Ancien régime grâce à la fouille parl’Inrap de nombreux squelettes dans l’ancien cimetière de l’Hôpital de laTrinité, à l’emplacement du 35-103 boulevard Sébastopol. Ce thèmepermettra d’évoquer l’origine de certains secteurs de l’ossuaire desCatacombes et, à travers une approche scientifique, de mieux connaître les Parisiens, leur sexe, leur alimentation, leurs maladies et quellesépidémies ont touché la société urbaine parisienne de l’Ancien régime.

Les catacombes de Paris ouvert du marrdi au dimanche - www.catacombes.paris.fr

Fini les clubs échecs ou théâtre.Place aux clubs d’enquête ! Isidore, Lola et Jules sont les trois membres de L’atelierdétectives de leur école. Leur spécialité : les énigmes en tout genre.Leurs armes : une loupe, un carnet, uncrayon… et une bonne dose de perspicacité !Leurs suspects : un zombie, un T-rex et unedrôle de sorcière… Avec eux, suivez la bonnepiste pour résoudre Les Mystères de la nuit,trois histoires effrayantes et amusantes quivous feront regarder à deux fois sous votre litavant d’aller dormir ! Entre humour et frisson,la nouvelle série policière de Beka et Goalec va

réveiller l’enquêteurqui sommeille en vous.Une BD super sympapour faire découvrir ce genre aux enfants et leur donner le goûtde lire, on attend lasuite avec impatience.

L’atelier détectives : lesmystères de la nuit, de Beka et

Goalec aux Éditions Bamboo

Bienvenue à La Seine musicale !Sur une île au milieu de la Seine, l’île Seguin,une architecture repérable et singulièrepropose un lieu à la fois ambitieux etaccueillant. C’est surtout un équipementculturel qui ouvre ses portes : un lieu despectacles, d’émotions et de plaisirs. Un lieude vie, où l’exceptionnel se conjugue auquotidien : l’auditorium, la grande sallemodulable, le jardin, les commerces ouvertset de nombreux lieux pour les musicienscomme les espaces pour les ensembles enrésidence, les studios de répétition… Novicesou simples curieux, artistes initiés, amateurset professionnels, petits et grands, touspeuvent se croiser et partager des émotions à La Seine musicale. La programmation a étélancée avec un concert d’ouverture par BobDylan le 21 avril. À suivre : Philippe Jaroussky &Friends, AlvinAiley american dance theater, Michel Sardou,West side story…

Infos sur www.laseinemusicale.com