Le secrétaire général deFront de libération nationa-le, Amar Saadani, estconfiant quand au triomphede son parti lors des pro-chaines élections portantrenouvellement partiel desmembres du Conseil de lanation prévue à la fin dumois en cours.

N ° 1 4 7 3 - M E R C R E D I 9 D É C E M B R E 2 0 1 5 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Renouvellement partiel desmembres du Conseil de la Nation

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Par Nabil Benali

En cumulant les critères de la sta-bilité économique et ses pers-pectives avec le niveau de stabi-lité politique et sociale, l’Algérie

reste malgré ses difficultés budgétaires, lemeilleur marché au niveau de l’Afrique duNord. Dans un rapport intitulé «le pouls del’Afrique du Nord», un passage en revuedes économies d’Afrique du Nord a étépublié fin novembre dernier par la Banqueafricaine de développement (BAD). Ce rap-port a révélé plusieurs aspects des écono-

mies de l’Algérie, l’Egypte, la Libye, laMauritanie, le Maroc et la Tunisie, sur labase de faits et de chiffres de 2014 à lapériode actuelle. Le rapport cite notam-ment les succès des pays comme l’Algérie,avec la stabilité renforcée par l’électionprésidentielle de 2014 en Algérie. Leconstat de la BAD est finalement le mêmeque celui fait par les milieux d'affaires amé-ricains, exprimé lors de la convention d'af-faires tenue à Dearborn, Michigan, et qui avu environ 60 dirigeants algériens tenter depromouvoir le commerce et l’investisse-ment pour le pays. Les chefs d’entrepriseaméricains notent également que l’Algériea été un pays stable au cours des dernièresannées et la considèrent comme une desti-nation potentiellement attractive pour les

investissements des États-Unis. De soncoté, le rapport de la BAD note que le gou-vernement algérien prend des mesurespour rationaliser les procédures d’inscrip-tion au registre du commerce et l’accèsaux terres, à réduire le fardeau de la fisca-lité des entreprises, et améliorer les incita-tions pour les investisseurs étrangerscomme un moyen de conduire les investis-sements directs étrangers (IDE ). Cesréformes interviennent après le pays aenregistré une augmentation de 4% dans lacroissance du produit intérieur brut (PIB)en raison de la valeur ajoutée dans le sec-teur des hydrocarbures, après une baisseau cours des dernières années.

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Saadanimenace

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Déperdition scolaire

Votre quotidien nationalLes DEBATS

A partir de l'année prochaine 200 000 élèvesquittent l'école chaque année

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Réapparition de Droukdel, ralliement de Belmokhtar

Selon la Banque africaine de développement

Création de nouvelleswilayas déléguées Le siège l'Assemblée popu-

laire nationale (APN), aconnu hier à la fin de lamatinée, une véritablescène de théâtre dont sesacteurs ne sont que lesdéputés de l'opposition etles responsables de cetteinstitution. Page 3

Aqmi -Daech, guerreentre factions terroristes

Suite à l'interdiction d'une conférence de presse

Cacophonieà l'APN

Le couplekidnappeur arrêté

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Enlèvement du petit Mouataz à Tolga

L’Algérie, meilleur marché au Maghreb

La revendication par l'émir d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel de l'attentat contre un hôtel au Mali et le ral-liement de Mokhtar Belmokhtar indique une nouvelle étape dans la guerre entre les groupuscules

sahéliens d'Aqmi et de Daech. Page 2

2 Les DEBATS N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015

EVENEMENT

Par Amine Bensafi

L'émir de l'organisation terroristeAqmi, Abdelmalek Droukdel,vient de revendiquer les lâchestueries du 20 novembre der-

nier, perpétrés contre l'hôtel Radisson Blu àBamako et faisant plusieurs morts, desétrangers notamment. Ce chef terroriste quis'était terré on ne sait où, ne donnant aucunsigne de vie qui puisse mettre sur sa piste lesservices de sécurité algériens qui le traquentsans relâche, a fait apparition dans uncontexte où, visiblement, il n'avait pasd'autre choix. Abdelmalek Droukdel, aliasAbou Mousaab Abdelouadoud, annonceégalement le ralliement à Aqmi de MokhtarBelmokhtar et de son groupe de tueurs et demercenaires, dénommé Al Mourabitoune"pour faire alliance contre la France croisée".Cette allusion à la France, après les attentatsde Paris du 13 novembre, qui sont plutôt lefait de l'Etat islamique, tente clairement derepositionner Aqmi dans la région. Celle-cifut pendant de longs mois en parfait reculdans le Sahel et au-delà et c'est par l'allé-

geance du groupe de Mokhtar qui a fui leMali vers la Libye, qu'Aqmi déclare ainsi vou-loir s'en prendre à la France via sa présenceau Mali et celle de ses "alliés", le gouverne-ment malien, les forces onusiennes, etc. Letout est visiblement une tentative de récupé-rer le terrain perdu au profit de Daech, quoique l'étendue du terrain qui est au cœur dela bataille doit être bien déterminée :quelques caches au Sahel qui leur permet-tent de préparer quelques attentats et beau-coup de trafic au Mali (Aqmi) et la base del'EI à Syrte et quelques circuits en Libye(Daech) d'où les terroristes planifient et lan-cent leurs attaques dans la région, notam-ment contre la Tunisie. Ce qui prouve lepourrissement dans cette guerre entre fac-tions terroristes, laquelle relance malheureu-sement la surenchère terroriste au Sahel,c'est le rapprochement entre Droukdel etBelmokhtar. Les deux hommes, tous deuxissus de l'ex-GSPC dirigé à l'époque parHassan Hattab, étaient en rupture de bandepuis fin 2012. Mais après ans de trois ansde distances, après avoir été chassé du Mali,tenté de s'implanter en Libye et s'être vu

lâché par ses compagnons, MokhtarBelmokhtar retrouve ses anciens alliésd'Aqmi. L'homme dont la tête a été mise àprix par Washington pour 5 millions de dol-lars, donné pour mort à plusieurs reprisespar les Etats-Unis qui l'ont manqué de peuavec un drone spécialement envoyé pourl'éliminer l'été dernier, est toujours en vie,mais ses échecs se sont accumulés au pointde le forcer à revenir à ceux qu'il avait trahi.Al-Mourabitoune est un groupe djihadistecréé de la fusion du Mujao et Al-MouaqiouneBi Dam (Signataires par le sang) pour sur-vivre à l'intervention militaire française auMali en janvier 2013. Al-Mourabitoune étaitassez actif dans la région de Gao, au Mali, etau nord du Niger. Une partie de ses combat-tants est encore liée financièrement au traficde stupéfiants. L'organisation que dirigeMokhtar Belmokhtar disposait également decontacts en Tunisie et en Libye où elle atenté de se replier, de s'implanter même etd'où elle a lancé l'attaque contre le sitegazier d'In Salah en janvier 2013.Rapidement minée par des luttes de leader-ship, cette organisation fonctionnait ensuite

à deux têtes : Mokhtar Belmokhtar qui insis-te sur son allégeance à Ayman al-Zawahiri,émir d'Al-Qaïda, et Abou Walid Sahraoui,chef du Mujao et entretenant des contactsavec Boko Haram, qui a fait allégeance àl'organisation Etat islamique. Les deux chefscriminels ont multiplié les annonces contra-dictoires, ce qui a fini par exacerber leursdivisions. Al-Mourabitoune n'est plus aujour-d'hui qu'une poignée de mercenaires qui ontfini par faire leur offre de service à Aqmi dontils avaient déserté les rangs. Pour démontrerque lui et ses acolytes ont toujours la mêmecapacité de nuisance, ils ont multiplié lesattentats et la prise de risque depuis le débutde l'année 2015. Le 26 janvier, à Bamako, legénéral Mohamed Abderrahmane OuldMeydou a échappé à une tentative d'assas-sinat commise par deux hommes armés. Le7 mars, Al-Mourabitoune revendique unattentat commis à Bamako contre un bar-restaurant-boîte de nuit, la Terrasse, tuant 5personnes, dont trois Maliens, un Français etun Belge, et faisant 8 blessés. Plus prèsdans le temps, le 20 novembre dernier, legroupe a commis l'attaque contre leRadisson Blu de Bamako qui fait 22 mortsdont les deux terroristes. L'attentat a étérevendiqué par Al Mourabitoune, aileBelmokhtar (Aqmi) et, dans un deuxièmetemps, par Droukdel qui revendique l'attentatpour bien officialiser qu'il accepte l'offre deservice et qui réparait pour se mettre envaleur dans la hierarchie de l'organisationdont plusieurs chefs ont été tués au Sahel,en Libye, au Yémen, en Egypte, en Irak et enSyrie. Ce que l'on sait, c'est que l'attentatqu'il a revendiqué est une nouvelle déclara-tion de guerre contre le Mali et de ses parte-naires qui s'étaient réunis en octobre dernierà Paris pour, en collaboration avec l'OCDE,mobiliser des fonds pour la mise en œuvrede l'Accord de paix et la reconstruction dupays. Prévu du 22 au 25 novembre àBamako, le Forum francophone sur la diver-sité des expressions culturelles à l'ère dunumérique a été reporté à une date ultérieu-re suite à l'attaque de l'hôtel Radisson Blu.Tout comme la Conférence internationale sur"Islam et Paix" et le "Forum des investisseurs: Investir au Mali", une initiative appuyée parle gouvernement américain et la Banquemondiale. C'est dire si dans cette guerreentre Aqmi, qui se réfugie quelque part dansle vaste désert sahélien et Daech, qui profitedu chaos en Libye, c'est le Mali qui est enpremière ligne pour subir la guerre d'in-fluences entre les pires bandes de criminelsqu'a connu la région. A.B.

Réapparition de Droukdel, ralliement de Belmokhtar

La revendication par l'émir d'Aqmi, Abdelmalek Droukdel de l'attentat contre un hôtel au Mali et le ralliement deMokhtar Belmokhtar indique une nouvelle étape dans la guerre entre les groupuscules sahéliens d'Aqmi et de Daech.

Aqmi -Daech, guerre entre factionsterroristes

Ouled Moussa

La raffinerie de sucreopérationnelle

Après une première phase de testsindustriels réussie, la raffineried'Ouled Moussa est entrée en produc-tion. Cette raffinerie ultramoderne estcodétenue par Cristal Union et le grou-pe alimentaire algérien LaBelle. Saconstruction a nécessité un investis-sement d'environ 150 millions d'eurosde la part de la joint-venture crééeentre LaBelle et Cristal Union, dontCristal Union, au travers de sa filialeCristal Raffinage est actionnaire àhauteur de 35 %. La raffinerie produiradu sucre industriel et du sucre debouche "de première qualité", en plusdes sous-produits commercialisables.Dans un premier temps, l'usine pro-duira 350 000 tonnes de sucre, soit 1000 t par jour, puis environ 700 000 ten fonctionnement normal. La raffine-rie permettra la création de 350emplois directs et indirects dans larégion. R. E.

L e ministre de l'enseignement supérieuret de la recherche scientifique, TaharHadjar a affirmé mardi à Alger que le

texte de loi d'orientation sur la recherchescientifique visait à renforcer le système de larecherche nationale en vue d'améliorer sonrendement et d'exploiter ses résultats dans ledomaine économique.

Les mesures "pratiques" contenues dansla loi vise à optimiser la méthodologie géné-rale de la recherche scientifique et à exploiterses résultats dans le domaine économiquepour réaliser les objectifs du développement,a indiqué M. Hadjar lors de la présentation dutexte de loi de aux membres du Conseil de laNation.

Le texte qui compte 61 articles propose

de mettre en place des mécanismes en vuede sélectionner les programmes nationauxde recherche prioritaires, tout en donnant lapossibilité aux départements ministériels deproposer des domaines et des créneaux derecherches considérés comme prioritaires, àtravers l'installation de commissions secto-rielles permanentes. Cette loi permet d'assu-rer le préfinancement aux entreprises innova-trices et de soutenir les opérateurs écono-miques chargés des activités de recherche etde développement, outre la possibilité decréer des centres d'innovation et du transferttechnologique pour encourager la coopéra-tion entre les établissements de l'enseigne-ment supérieur et de la recherche scienti-fique et les entreprises économiques.

Le texte tend à développer les ressourceshumaines dans le domaines de la recherchescientifique et à mobiliser les compétencesscientifiques nationales, à travers l'augmen-tation annuelle du nombre des chercheurs etla formation d'équipes de recherches pourdévelopper la recherche coopérative.

Il définit le processus de programmationdes activités ainsi que les droits et les devoirsdes chercheurs permanents et des chargésdu soutien de la recherche, conformémentaux statuts spécifiques garantissant l'autono-mie de l'initiative scientifique, la liberté d'ana-lyse, l'accès aux informations, la contributionà la diffusion des connaissances et la forma-tion continue, a-t-il précisé.

R. N.

RReecchheerrcchhee sscciieennttiiffiiqquuee

Un texte de loi pour relancer l'économie

EVENEMENT 3N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015 Les DEBATS

Par Nacera Bechar

Amar Saadani a réunit,hier, les candidats duparti pour les électionssénatoriales dont le

déroulement est prévu le 26décembre au niveau des wilayas,où les élus locaux (APC, APW)choisiront, un sénateur sur plu-sieurs candidats représentésdans différentes listes. Dans undiscours qu'il a prononcé à l'occa-sion, le patron du FLN a menacéceux qui voteront contre le partien avertissant : " Celui qui sortiradu cadre du parti sera radié ".

Saadani s'est adressés auxmilitants du parti qui ont été dansune période marginalisés et écar-tés en leur affirmant que c'est leurdernière chance. " Pour les reve-nus, on a ouvert les portes, ceretour n'est pas un match de foot,un retour sans départ et s'il y adérive, il ne reviendront jamais auFLN " a-t-il menacé. Selon le SGdu vieux parti, c'est impardon-nable et immoral que le FLN soit

dans une classe non acceptablelors des sénatoriale alors qu'il a lamajorité dans les assembléesélues. " Finit l'égoïsme et l'indivi-dualisme " a-t-il encore lancés àl'égard des militants de son parti.

Toutefois, il a reconnu qu'il y aune forte concurrence au niveaude quelques wilaya tout en rassu-rant que " finit le piston et celuid'Alger qui vient prendre la placed'un autre ". " Il n'y a que le votedes militants " qui sera détermi-nant selon Saadani. A ce propos,il enchaine " finit, les anciennespratiques, l'usage de la chkara,celui qui trahira le FLN est ungrand traitre et capable de vendreson honneur et son pays ". " Jesuis sur le FLN va gagner etl'Algérie ira très bien avec son lea-der, le président Bouteflika qu'onsoutiendra jusqu'au bout " diraencore Saadani.

" Notre parti passe par uneétape de guérison de ses bles-sures, unifier les rangs " a-t-ilajouté avant d'affirmer que le FLN" est la colonne vertébrale de tra-

vail politique en Algérie ". Dans cecontexte, il reviendra sur lecontexte régional et mondial quiconnait des perturbations en plusde " mal " qu'il y a au niveau desfrontières.

D'autre part, le patron du FLNa de nouveau fustigé l'oppositionqui aurait du selon ses propos "respecter le président Bouteflika "pour tout ce qu'il a donné pourl'Algérie. Selon Saadani, il y aceux qui " veulent exporter uneimage noire de l'Algérie sans don-ner d'alternatives" , je leur dit : "le pays va bien ". " Ca fait uneannée que je cri, ou est leursalternatives ? ".

A l'adresse des opposants tou-jours, il lance " il y a une époque,On avait pas le pain, les gensavaient peurs de la famine maisces gens (opposition) n'ont pas ditqu'on veut vendre le pays ". " Ilsétaient cachés quand le présidentBouteflika est venu " a-t-il encorelancé avant de s'interroger " com-ment accuser celui qui a payé lesdettes du pays et a consacrer la

paix de vouloir vendre le pays ".A l'adresse du MSP, sans le

citer, il dira : " ils ont participés augouvernement mais ils disentnon, on a assumé aucune respon-sabilité " Pour Saadani , " Lepays a besoin de la franchise "avant de revenir sur les perturba-tions que connait l'APN autour deprojet de loi des finances 2016.

" Il dit que son parti n'a pasadopté l'article 66 de PLF 2016,alors qu'il l'a adopté sans débattreen 2009. On va le publier surnotre site " a-t-il dit. Selon le Sg duFLN, " Ce n'est pas cet article quiles intéresse, ils veulent la siègede la présidence de la Republiquequ'ils n'ont pas pu avoir ".

" Quelques partis, perturbentau niveau de l'APN, parce quec'est l'institution législative. Ilsveulent avorter le projet de la révi-sion de la constitution " a-t-il accu-sé. " Ils veulent que ce texte nepasse pas maintenant que le pré-sident a dit que ce texte sera pré-senté prochainement " a-t-il ajou-té. N.B.

Renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation

Le secrétaire général de Front de libération nationale, Amar Saadani, est confiantquand au triomphe de son parti lors des prochaines élections portant renouvellementpartiel des membres du Conseil de la nation prévue à la fin du mois en cours.

Saadani menace

Par Rachid Chihab

L e siège l'Assemblée populaire nationa-le (APN), a connu hier à la fin de lamatinée, une véritable scène de

théâtre dont ses acteurs ne sont que lesdéputés de l'opposition et les responsablesde cette institution. A l'origine de cela, l'inter-diction par le bureau de l'APN d'une confé-rence de presse programmée au siège de lachambre basse du parlement par les groupesparlementaires opposés au projet de loi definances pour l'année 2016. Les organisa-teurs de l'événement ont été surpris par lesecrétaire général de l'APN qui les a informésde la décision du bureau de l'APN interdisantleur conférence. Du coup, la porte de la sallequi devait accueillir la conférence a été fer-mée par les agents de sécurité. Les journa-listes invités à couvrir la conférence ont étéeux aussi empêchés d'accéder au siège del'institution. En réaction à cette interdiction,les députés de l'Alliance Algérie verte, du PT,du FJD, de l'Edification nationale, et autrespassent à la vitesse supérieure et force laporte d'entrée de l'APN pour permettre auxjournalistes de rentrer et forcent également lasalle des conférences. Les tentatives des

agents de sécurité de l'APN d'empêcher lesdéputés ont tourné en bousculades entres lesdeux parties. Les agents de sécurité ont finipar se retirer et laisser les députés faire leurconférence. Effectivement, les députés desformations politiques contestataires de LF2016 à l'exception du FFS ont entamé leurintervention avant que le secrétaire généralde l'APN ne fait éruption dans la salle poursommer les journalistes de quitter sous pré-texte que la conférence est interdite. " Jedemande aux journalistes de quitter les lieuxcar la conférence est interdite ", lance-t-il endirection des journalistes. La réaction desdéputés ne s'est pas faite attendre puisqueles députés de l'Algérie Alliance verte ainsique ceux du Parti des travailleurs ont immé-diatement sauter sur le secrétaire général del'APN. Les altercations entre les deux partiesont duré une dizaine de minutes avant queles fonctionnaires de l'APN ne désertent leslieux. Considérée comme victoire, les chefsdes groupes parlementaires en questionprennent la parole l'un après l'autre pourrenouveler leur opposition au projet de loi definances pour l'année 2016 et dévoiler leurfeuille de route pour les prochains jours.

" Nous sommes empêchés de s'exprimer

librement sur les questions d'actualité ",déplore le chef du groupe parlementaire del'Alliance Algérie verte (AAV). De son côté, lechef du groupe parlementaire du Parti destravailleurs (PT), Ramdhan Taâzibt n'a pasmâché ses mots en analysant les risques queporte le projet de loi de finances pour l'annéeprochaine. " On veut livrer le pays à l'oligar-chie, on veut revenir sur les acquis de larévolution et remettre en cause le caractèresocial de l'Etat algérien portant clairementénoncé dans la déclaration du 1ernovembrede 1954 ", accuse-t-il avant de promettre depoursuivre le combat pour " stopper lesdérives ".

En ce qui concerne des actions à menerles prochains jours, les intervenants lors decette conférence ont fait savoir qu'une péti-tion contre la LF 2016 sera lancée par lesparlementaires. En outre, une lettre d'inter-pellation sera également envoyée auxmembres du Conseil de la nation pour qu'ilsusent de leur droit pour empêcher le projet deLF 2016 de passer. Une autre interpellationsera adressée également au président de larépublique et au président du Conseil consti-tutionnel. R.C.

Cacophonie à l'APNSuite à l'interdiction d'une conférence de presse

A partir de l’année prochaine

Création de nouvelleswilayas déléguées

Le ministre de l'Intérieur et desCollectivités locales, NoureddineBedoui a affirmé, hier à Alger, quela nouvelle réorganisationadministrative dans le cadre de lacréation de wilayas déléguéesconcernerait la région des HautsPlateaux en 2016 et celle du norden 2017. Dans son allocution d'ouvertured'une session de formation auprofit des cadres de l'Ecolenationale des télécommunica-tions, le ministre a invité lescadres de l'école à accélérer l'en-cadrement des wilayas concer-nées par la réorganisation "dansles plus brefs". La création de ces wilayas délé-guées dans les régions nord del'Algérie interviendra après celledes 10 wilayas déléguées crééesen juin dernier dans le sud dupays: Timimoun, Bordj BadjiMokhtar, Beni Abbas, OuledDjalal, Ain Salah, Ain Guezzam,Touggourt, Djanet, M'ghir etGolea. Le ministre a réitéré la détermi-nation de la tutelle à accompa-gner cet établissement de forma-tion en vue de le hisser au rangd'école d'excellence, insistantsur son rôle dans la mise enoeuvre de la stratégie de moder-nisation de l'administration algé-rienne et la décentralisation enmatière de délivrance des docu-ments, objectif atteint "à 50%jusqu'à présent". Il a appelé à fournir davantaged'efforts en vue de finaliser cetteopération durant l'année encours. M. Bedoui a en outre évoqué lacarte d'identité biométrique quiest à même de "révolutionner larelation entre l'administration etle citoyen". L'objectif de la création de cettecarte qui inclura deux pucesélectroniques et plusieurs appli-cations "est d'alléger les opéra-tions administratives en faveurdu citoyen", a-t- il estimé. Cette carte permettra de "réali-ser une gestion économiqueéquilibrée", d'organiser les opé-rations relatives aux oeuvressociales au profit notammentdes catégories nécessiteuses etde mettre un terme aux manipu-lations et aux falsifications", a-t-il ajouté.

R. N.

Nouveau président argentin

Lamamra représenteral'Algérie à la cérémonied'investiture

Le ministre d'Etat, ministre desAffaires étrangères et de laCoopération internationale,Ramtane Lamamra, s'est renduhier en Argentine où il représen-tera l'Algérie à la cérémonie d'in-vestiture du nouveau présidentargentin, Mauricio Macri, qui sedéroulera jeudi à Buenos Aires,indique un communiqué duministère. M. Lamamra sera porteur d'unmessage de félicitations du pré-sident de la République,Abdelaziz Bouteflika, au chef del'Etat argentin, à l'occasion deson élection le 22 novembre der-nier à la magistrature suprêmede son pays, ajoute la mêmesource. R. N.

4 N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par M. Ait Chabane

Fléau, si il en est un, ces défectionsmettent à nu les limites d'uneprise en charge des générationsfutures qui quittent précocement

les bancs de l'école, s'exposant de la sorteà tous les aléas d'une société inclémente etd'une jeunesse livrée à tous les maux. Leschiffres avancés hier, par l'inspecteur géné-ral du ministère de l'Education nationaledonnent froid au dos, en ce sens qu'ils ren-seignent sur le malaise profond qui mine

l'école algérienne. S'exprimant sur lesondes de la radio nationale, NedjadjiMesseguem a avancé le chiffre effarant de200 000 élèves qui quittent l'école chaqueannée, faute d'une prise en charge efficien-te. Le même responsable du ministère del'Education nationale, imputant cette situa-tion " alarmante " à un " problème pédago-gique doublé d'une massification de l'ensei-gnement ", a indiqué que ce phénomène dedéperdition scolaire représente un taux de2,34% pour l'ensemble des trois paliersscolaires; primaire, moyen et secondaire.

Ce n'est pas tout puisque le phénomène deredoublement est aussi préoccupant, en cesens qu'il concerne 30% des effectifs deslycées, 20% dans l'enseignement moyen etmême dans le cycle primaire où 8,85% deseffectifs sont sujettes à la déperdition. Parailleurs, le représentant de Mme NouriaBenghebrit a, par ailleurs, révélé, que80.000 à 90.000 élèves, parmi lesquels unemajorité de filles, abandonnent l'école entrel'âge de 6 à 15 ans sur l'injonction de leursparents. Comme mesure de lutte contreces phénomènes et autres dysfonctionne-ments dans le système de l'éducationnationale, Nedjadi Messeguem a rappeléqu'un plan national de formation a été lancéau profit des inspecteurs et des ensei-gnants à qui va incomber la mission dereprendre et de corriger des pratiquespédagogiques inadaptées. Il a annoncéque celui-ci a été monté en prévision del'année scolaire 2026/2017, lors de laquel-le " l'évaluation pédagogique prendradésormais le pas sur l'actuel système denotation ".

L'inspecteur général du ministère del'éducation nationale a, également, fait étatde la révision du système de recrutementdes enseignants qui verra une refonte fon-damentale afin de corriger les dérivesobservées. A ces chiffres effarants de ladéperdition scolaire s'ajoutent ceux de laviolence et de la qualité des programmesadministrés dans les écoles primaires, lesCEM et les lycées faisant de l'école algé-rienne l'une des plus sinistrées. S'il est vraique le département de Nouria Benghebrit aconsenti des efforts colossaux dans le sensde redonner à l'école algérienne ses lettresde noblesse et l'ériger en réel lieu desavoir, il n'en demeure pas moins que lesdysfonctionnements se multiplient. A cetitre, les pouvoirs publics sont appelés àtrouver la solution idoine à ce phénomènede déperdition, car synonyme de plusieursmaux sociaux. Les jeunes élèves endehors des bancs de l'école deviennentdes proies à toutes sortes de fléaux quigangrènent la société. M.A.C.

Déperdition scolaire

200 000 élèves quittent l'écolechaque année

Le phénomène de déperdition scolaire devient de plus en plus alarmant au moment oùtous les efforts des pouvoirs publics vont à la réforme du système éducatif national.

Ouvert aux journalistes et aux citoyens

Hamid Grine annonce le lancement d'un cyclede conférences-formation

L e ministre de laCommunication, HamidGrine, a annoncé,

mardi à Oran, le lancement,dimanche prochain, à partir deConstantine, d'un cycle dec o n f é r e n c e s - f o r m a t i o ninédites, intitulé "Connaitre lesmédias", ouvert aux profes-sionnels du secteur et auxcitoyens, des 48 wilayas dupays.

"Ces conférences-forma-tion seront animées par lesdirigeants des entreprises dusecteur, par les cadres duministère, des universitaires etdes experts du monde desmédias. Ce cycle affiche clai-rement son objet à travers sonslogan : ½ le droit du citoyenalgérien à une informationfiable", a précisé le ministre,l'invité du forum du quotidienEl Djoumhouria .

Dans ce sens, le ministre aindiqué que la première confé-rence sera donnée àConstantine par le DG de laRadio nationale, Chabane

Lounakel. Les autres conférences,

prévues respectivement àOran et Alger, seront donnéespar les DG de la Télévisionnationale, Toufik Kheladi et leDG de l'APS, AbdelhamidKacha. "Ce cycle de formationest ouvert à tout le monde, auxjournalistes et aux citoyens.Ils auront l'opportunité deconnaître ce qu'est une infor-mation juste, fiable et objecti-ve", a-t-il précisé, soulignant"qu'après la décennie noire,les citoyens cherchent desinformations sensationnelles.Le public étant friand de sen-sationnel, le formatage del'opinion publique a fait quecertains journaux se vendentmieux que d'autres plus fiableset plus respectueux de ladéontologie". Pour le ministre,"le professionnalisation de lapresse se situe en dehors deces chemins. Nous voulonsune information fiable, juste etobjective, une presse engagéepour la défense des valeurs

républicaines. Mais cet enga-gement ne veut nullement direune prise de position partiale".Dans ce contexte, HamidGrine a indiqué que cette "for-mation-information" se veutdidactique et accessible à unlarge public, avec pour objectifde fournir au simple citoyen,autant qu'à l'étudiant ou à toutautre consommateur d'infor-mations, les instruments ougrilles de lecture des médias,qu'il s'agisse de médias lourdsou de la presse écrite, afin delui donner les moyens de dis-tinguer, par lui-même, le bongrain de l'ivraie.

Le ministre a précisé quecette nouvelle manière de dis-tinguer l'information fiable,vraie et l'information menson-gère, diffamatoire et insultan-te, s'inscrit directement dansl'objectif du ministère de laCommunication, de créer enAlgérie les conditions idoinesd'une interactivité dynamiqueet intelligente entre les profes-sionnels des médias et leurs

secteurs, leurs auditeurs, ainsique leurs téléspectateurs.Pour le ministre, cela contri-buera "à construire un écosys-tème médiatique fondé surl'éthique et le professionnalis-me, mais aussi sur unecitoyenneté exigeante sanscesse en attente d'une infor-mation fiable et de qualité"."Sensibiliser les citoyens à uneréception intelligente et cri-tique des médias et des jour-naux est une manière de lesimmuniser et de les armerd'un esprit critique contre lesmanipulations en tous genres,tout en leur permettant des'ouvrit sereinement au mondedes médias", a-t-il estimé. Ceprogramme de formation com-mencera, selon une périodicitébimensuelle, par les grandspôles régionaux, notammentles grandes villes du pays,devra toucher l'ensemble des48 wilayas du pays tout le longde l'année 2016, a-t-on préci-sé.

R. N.

Projets de contournementen cours

L'autoroute Es-Ouest renforcée

Des travaux sont actuellement encours sur une série de projets pour ren-forcer l'autoroute Est-Ouest avec plu-sieurs infrastructures de contournementclé. Les 67 km de dérivation KhemisMiliana-Berrouaghia, gérés par une asso-ciation algéro-italienne devraient êtreachevés à la fin de 2016. La dérivationDjebel El Ouahch est maintenant ouverteà la circulation. Cela constitue un complé-ment important de l'autoroute Est-Ouest.La dérivation Djebel El Ouahch, permettrad'améliorer la circulation dans la ville deConstantine. Le 30 km tronçon entreDidouche Mourad et Aïn-Bouziane(Skikda) a également été ouvert. Le gou-vernement tient à compléter ce qui repré-sente la dernière section (84 km) de l'au-toroute Est-Ouest. Cette section de laroute se trouve dans la région d'El Tarf etdont travaux ont été retardés en raisond'un désaccord entre l'agence nationalede l'autoroute ANA et le consortiumCojaal. Le gouvernement avait, rappelle-t-on, souligné que les travaux seront réali-sés avec ou sans Cojaal. Des travauxsont également en cours sur une sectionde 520 km de la route El Blida à Menea(Ghardaïa) Nord-Sud. Le travail seraeffectué sur le 300 km restants. Les tra-vaux sont actuellement en cours entre laChiffa et Ghardaïa. Des plans sont encours pour élargir la route RN1 reliantGhardaïa et El Meneaa. La mise à niveauet la modernisation de cette route va éga-lement inclure des mesures de conforte-ment pour prévenir les inondations, cequi a posé pas mal de problèmes toutrécemment. A cela, s'ajoute la construc-tion de la rocade de Ouargla 10 km, quiest d'environ 65% complète à l'heureactuelle et les travaux devraient êtreachevés en avril 2016, tandis que le pre-mier tronçon de trois kilomètres de laroute devrait être opérationnel dès janvier2016, soit dans quelques semaines. Laconstruction de la voie de contournementa connu les retards dus à la nécessité derelocalisation de câblage électrique et laprotection des pipelines existants.

R. E.

Développement de l'industrie numérique enAlgérie

Une nécessité selon HoudaFaraoun

La ministre de la Poste et desTechnologies de l'information et de lacommunication, Houda Imane Faraoun, asouligné mardi à Alger la nécessité dedévelopper une industrie numérique dansle pays pour amorcer une mutation éco-nomique et sociale. Dans une allocution,lue en son nom par Mme RadiaBelberkani, responsable au MPTIC, lorsdes travaux du 1er forum algéro-françaissur le numérique, Mme Faraoun a affirméque l'émergence de l'économie numé-rique ne peut se réaliser "sans un volon-té forte" pour amorcer cette mutationéconomique et sociale. Pour elle, "cetteéconomie du numérique devient réelle-ment transversale avec les transforma-tions qui touchent aussi bien l'industrieque les services et ce, dans tous lesdomaines d'activité comme la santé,l'agriculture, l'éducation, la sécurité, lebâtiment et la culture".

Soulignant la nécessité de "favoriser"l'émergence d'une industrie des TIC, ellea indiqué que son ministère "concentreses efforts" pour développer les capaci-tés matérielles et humaines permettant desaisir les possibilités offertes par les TIC.

R. N.

5

ACTUELN° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015 Les DEBATS

Par Nabil Benali

Dans un rapport intitulé"le pouls de l'Afrique duNord", un passage enrevue des économies

d'Afrique du Nord a été publié finnovembre dernier par la Banqueafricaine de développement(BAD). Ce rapport a révélé plu-sieurs aspects des économies del'Algérie, l'Egypte, la Libye, laMauritanie, le Maroc et la Tunisie,sur la base de faits et de chiffresde 2014 à la période actuelle. Lerapport cite notamment les succèsdes pays comme l'Algérie, avec lastabilité renforcée par l'électionprésidentielle de 2014 en Algérie.Le constat de la BAD est finale-ment le même que celui fait par les

milieux d'affaires américains,exprimé lors de la convention d'af-faires tenue à Dearborn, Michigan,et qui a vu environ 60 dirigeantsalgériens tenter de promouvoir lecommerce et l'investissement pourle pays. Les chefs d'entrepriseaméricains notent également quel'Algérie a été un pays stable aucours des dernières années et laconsidèrent comme une destina-tion potentiellement attractive pourles investissements des États-Unis. De son coté, le rapport de laBAD note que le gouvernementalgérien prend des mesures pourrationaliser les procédures d'ins-cription au registre du commerceet l'accès aux terres, à réduire lefardeau de la fiscalité des entre-prises, et améliorer les incitations

pour les investisseurs étrangerscomme un moyen de conduire lesinvestissements directs étrangers(IDE ). Ces réformes interviennentaprès le pays a enregistré uneaugmentation de 4% dans la crois-sance du produit intérieur brut(PIB) en raison de la valeur ajou-tée dans le secteur des hydrocar-bures, après une baisse au coursdes dernières années.

En matière de croissance,l'Algérie enregistre des perfor-mances stables, tournant autourde 4% en 2014, en 2015 et en2016 en prévision, ce qui la met enbonne position dans une région oùla croissance, bien que disparate,tourne à une moyenne annuelle de4,4% sur les 3 dernières années.En face, l'Egypte balance entre

2,1% et 3,8 entre 2013 et 2015,alors qu'une hausse est prévue en2016 à 4,3%. La Mauritanie sur-prend dans ce classement avecune moyenne de 6% de croissan-ce du PIB, ce qui en fait le marchéle plus dynamique de la région,quoique ses performances mas-quent un retard accru en matièred'infrastructures sur fond de fragili-té des institutions politiques. LeMaroc, qui a eu une croissance de4,7% en 2013, a vu cette perfor-mance plonger à 2,7% en 2014 etdevrait tout de même se maintenirà 4,5% cette année, avec l'objectifannoncé de 5% l'an prochain.Quant à la Tunisie, après avoirtenté de maintenir sa croissanceau-delà de 2% (2,3 en 2013 et 2,4en 2014), le pays a vu ses perfor-

mances plombés par le recul dutourisme et la croissance nedevrait pas dépasser les 1,7% enclôture de l'année en cours. Sanssurprise, la Libye, en raison de lasituation politique et sécuritaire,enregistre une croissance négati-ve à deux chiffres ! Celle-ci était de-13,6% en 2013, -19,8 en 2014 etle rapport n'explique pas commentcette tendance a été inversée à14,5% en 2015, mais on peut esti-mer que le dialogue entre Tripoli etTobrouk a permis la remise en ser-vice d'une partie de l'industriepétrolière du pays.

En matière d'inflation, l'Algérie(4% en 2015) se classe juste der-rière le Maroc (1,2% en 2015) et laLibye (2,7% en 2015) en raison dugel de l'activité économique). Enrevanche, l'Egypte fait face à unsérieux problème d'inflation, avecun taux supérieur à 10% depuis 2ans, tandis que la Tunisie enre-gistre une inflation à 5% enmoyenne depuis 3 ans. La moyen-ne régionale est de 6% sur lesdeux dernières années.

S'agissant des autres pays dela région, la société de servicesfinanciers Moody a récemmentdéclaré que l'économie égyptiennes'améliore ces derniers temps. Lacroissance économique del'Egypte au cours des 12-18 pro-chains mois sera probablementprise en charge par les deux inves-tissements publics et privés. Lerapport de la BAD affirme que l'IDEnet a augmenté de 9,8%, attei-gnant 4,12 milliards de dollars pourl'exercice 2013/2014, tandis queles investissements et les trans-ferts de fonds valaient 18,5 mil-liards de dollars sur la même pério-de. En Libye, toutes les expertisesaffirment que la Libye est en pleinecrise économique en raison duconflit. La volatilité dans le secteurpétrolier a produit une pressionbudgétaire considérable et entraî-né de nouvelles divisions entre legouvernement et la Banque cen-trale de Libye. La production depétrole a atteint un creux 155.000barils par jour (bpj), en mai 2014,bien en dessous de la moyennehistorique de 1,6 millions de bpj.Quant à la Mauritanie, le rapportde la BAD indique une hausse duPIB qui a augmenté de 6,4 % en2014, grâce notamment à la haus-se de la production de minerai defer et de la pêche. Pour sa part, leMaroc a vu ses estimations decroissance revues à la baisse parFitch Ratings qui prévoit une crois-sance de 2,9 % seulement en2016, ce qui est inférieur à larobuste estimation de 4,6 % pour2015, tandis que le rapport de laBAD note que le Maroc profite desaccords de libre-échange existant,et de la politique, économique etfinancière les relations déjà éta-blies avec plusieurs pays d'Afriquesubsaharienne. De son coté, l'éco-nomie tunisienne devrait croître de2,5 % en 2016. Le rapport de laBAD indique que non seulement letourisme a été frappé négative-ment par la conjoncture, maisaussi que les comptes du secteurde l'agriculture (18,5 % de l'emploide la Tunisie), a été grandementaffecté par plusieurs facteurs éco-nomiques internationaux. Enfin, lerapport indique, en conclusion queles pays d'Afrique du Nord doiventdonner la priorité à la diversifica-tion économique et la résolutiondes conflits, en Libye notamment,afin de soutenir les chocs mon-diaux.

N. B.

Selon la Banque africaine de développement

L'Algérie, meilleur marché au MaghrebEn cumulant les critères de la stabilité économique et ses perspectives avec le niveau de stabilité politique etsociale, l'Algérie reste malgré ses difficultés budgétaires, le meilleur marché au niveau de l'Afrique du Nord.

L e ministre des Transports, BoudjemaaTalai a affirmé, lundi à Mostaganem,qu'aucune augmentation des tarifications

n'est prévue. Dans une déclaration à la presse en marge

de sa visite d'inspection dans la wilaya, M.Boudjemaa Talai a souligné que "l'augmentationdes prix des prestations des transports urbain,ferroviaire, aérien et autres n'est pas une prioritépour le ministère qui oeuvre à les réduire pourattirer de nouveaux clients".

L'augmentation de la tarification n'est pasenvisageable pour les entreprises publiques detransport, a ajouté le ministre en rappelant que latarification dans les transports aérien, ferroviaireet urbain dont le tramway, le métro, le bus estsubventionnée par l'Etat Pas moins de 12 mil-lions de voyageurs par mois dans toutes lesbranches du transport bénéficient de cette sub-vention, a-t-il fait savoir.

Inspectant les travaux de réalisation du tram-way de Mostaganem, M. Boudjemaa

Talai a insisté sur la nécessité de rattraper unretard de 4 mois, pour la réception du projetdans les délais impartis en septembre 2017,

ainsi que sur la formation de cadres gestion-naires en donnant la priorité aux jeunes universi-taires de la wilaya.

L'opération de transfert des réseaux sur letracé du tramway de Mostaganem tire à sa finenregistrant un taux d'avancement dépassant 87pour cent, selon les explications fournies surplace où il a été signalé également que le tauxd'avancement des travaux du projet a atteint 35pc.

Le seul problème qui entrave encore la réali-sation de ce projet concerne le transfert descommerçants du marché d'Ain Sefra au centre-ville, selon le directeur régional de l'Entreprisedu Métro d'Alger (EMA), Benkhedda Habib.

Le projet du tramway de Mostaganem, longde 14,2 kilomètres, prévoit 24 stations.

La première ligne relie la localité deSalamandre au pôle universitaire de Kharoubasur 12,2 km passant par plusieurs cités et quar-tiers dont Tijditt au centre-ville.

La deuxième ligne relie l'ancienne gare ferro-viaire à la station de transport des voyageurs à àla cité "5 juillet" (2 km).

Quatre stations intermédiaires, un centre de

maintenance, un bloc technico-administratif etun centre de contrôle sont programmés à lafaveur de cet important projet confié à un groupeespagnol-français.

Ce moyen de transport qui disposera de 25wagons assurera le transport de 5.000 passa-gers l'heure, a-t-on indiqué.

Par ailleurs, le ministre a instruit, à la gareferroviaire du chef-lieu de wilaya, de procéder àl'exploitation de la ligne ferroviaire de transportdes voyageurs Mostaganem-Mohammadia(Mascara) longue de 45 kilomètres et à l'arrêtdepuis 20 ans et de lancer une opération demodernisation de cette ligne une fois l'étude encours finalisée.

M. Boudjemaa Talai a inspecté, lors de savisite d'inspection dans la wilaya, le port com-mercial de Mostaganem qui accueillera dansl'avenir une ligne de transport maritime desvoyageurs reliant Valence (Espagne). Leministre a également visité la gare routière detransport de voyageurs à Mostaganem et ungroupe industriel privé spécialisé dans la produc-tion de câbles dans la commune de Mesra.

R. N.

Transport public

Aucune augmentation des tarifications n'estprévue

6 N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015Les DEBATS

ÉCONOMIE

"L'Algérie estun partenai-re énergé-tique fiable

pour le Royaume-Uni et aussipour l'Union européenne, etses livraisons en hydrocar-bures seront d'une grandeimportance pour les années à

venir", a affirmé M. Nobledans une intervention lors du10ème sommet du pétrole etgaz de l'Afrique du Nord quise tient les 8 et 9 décembre àAlger.

Le diplomate britanniquea soutenu que l'Algérie a pumaintenir sa fiabilité énergé-

tique vis-à-vis de ses parte-naires, notamment euro-péens, grâce "à sa stabilitépolitique actuelle dans uncontexte régional fragile, à laforce de ses institutions et àla tenue de ses engagementscontractuels en matière d'ap-provisionnement même

durant les années d'insécuri-té".

Dans ce sens, il a réaffir-mé l'engagement de laGrande-Bretagne pour "ren-forcer la coopération avecl'Algérie pour assurer la sécu-rité énergétique".

De son côté, le présidentdu bureau de consultationinternationale "North AfricaRisk Consulting", GeoffPorter, a également soulignél'importance de la stabilitépolitique en Algérie dans latenue de ses engagementsen termes d'approvisionne-ment de pétrole et de gazpour ses clients européens.

"L'Algérie demeure uneforteresse de stabilité dansune mer agitée", a déclarécet expert américain dansson intervention, ajoutant que"l'Algérie a réussi à faire faceaux défis sécuritaires de larégion, notamment pour ceuxde la menace terroriste enLibye et en Tunisie".

A rappeler que l'Algérieest le deuxième fournisseurde gaz naturel pour l'Europederrière la Russie, avec unvolume annuel moyen de 30milliards de m3.

L'Algérie exporte versl'Europe via trois gazoducs:Enrico Mattei, reliant l'Algérieà l'Italie via la Tunisie, PedroDuran Farell (GME), la reliantà l'Espagne via le Maroc, etMedgaz qui fait transiter legaz directement de Beni Safvers Almeria, sur la côteespagnole.

R. N.

L e prix national de l'innovation pourles PME a été attribué, lundi soir àAlger, à Fayçal Lakhdari, un cher-

cheur de la wilaya de Ouargla qui aconçu un modèle réduit d'avion radio-commandé pouvant servir notammentdans les travaux de relevés topogra-phiques.

D'une valeur de un (1) million de DA,le premier prix de cette 7e édition, orga-nisée à l'occasion de la célébration de laJournée nationale de l'innovation, a étéattribué à Fayçal Lakhdari, propriétairede l'entreprise Maquette DZ, en récom-pense à la mise au point de cet aviondéveloppé par son entreprise.

Commandé à distance, cet avion peutvoler à une vitesse dépassant les 200Km/h, selon M. Lakhdari, précisant qu'ilcompte prochainement développer unautre prototype pouvant atteindre380km/h.

"Je suis très heureux de cette distinc-tion qui vient couronner une trentained'année de sacrifices. Cela me permettrade poursuivre mes projets, car je comptedévelopper d'autres modèles d'avionsradiocommandés plus performants", aindiqué M. Lakhdari à l'APS.

Quant au deuxième prix d'une valeurde 800.000 DA, il a été décerné à laSARL King Diagnostics de la wilaya deTipaza, pour avoir développé dans sonlaboratoire un test de dépistage desdrogues dans le corps humains à traversl'analyse des urines.

Le troisième prix, d'une valeur de600.000 DA, a été remporté par l'entrepri-se Bradai Adel de wilaya de Blida et qui adéveloppé des pignons destinés à l'in-dustrie du pétrole.

D'autres prix d'encouragements ontété également attribués à cinq autresPME innovantes.

Quant au prix de l'invention pour l'an-née 2015, il est revenu à Mme BenMedouar Djamila, de l'université DjilaliLiabès de Sidi Bel-Abbes pour son inven-tion d'un fil textile à base de fibre extraitde l'Alfa.

Visiblement contente de cette distinc-tion, Mme Ben Medouar a indiqué queson invention sera "très utile" pour l'in-dustrie du textile en Algérie, car "elle per-mettra de produire les fils localement, àl'aide d'une matière première disponibleen abondance dans le sud et les Hauts-plateaux, ce qui substituera à l'importa-

tion de fils". Le deuxième prix a été décerné à M.

Bouhraoua Djamel d'Oum El Bouaghipour son invention d'un ''stylo générateurde signaux carrés, électroniques etmagnétiques pour capteur à effet de hallpour moteur automobile''.

Quant au troisième prix, il est revenuà M. Demagh Yassine de la wilaya deBatna pour son invention d'un absorbeurd'énergie utilisé dans les collecteurssolaires.

Dans son intervention lors de cettecérémonie, le directeur général des PMEau ministère de l'Industrie est des minesa souligné que ''les pouvoirs publics neménagent aucun effort pour appuyer l'en-treprenariat et l'innovation à travers lamise en place de politiques et de disposi-tifs d'appui à la création et au développe-ment des entreprises".

Il a annoncé, dans ce sens, qu'un dis-positif "dédié au développement de l'in-novation sera mis en place, accompagnéde mécanismes de financement appro-priés à l'instar des fonds d'amorçage" enfaveur des jeunes inventeurs et les entre-prises innovantes.

G. N.

Selon l'ambassadeur de la Grande-BBretagne

L'Algérie est un partenaireénergétique "fiable"

L'ambassadeur de la Grande-Bretagne à Alger, Andrew Noble, a souligné, mardi, "lafiabilité" de l'Algérie comme partenaire énergétique pour son pays et pour l'Europed'une manière générale, et ce, "grâce à sa stabilité politique" essentiellement.

Prix national de l'innovation décerné

Un chercheur de la wilaya d'Ouarglalauréat

PPééttrroollee

Les prix terminent enbaisse à New York

Les cours du pétrole ont fini lundi à leurplus bas niveau depuis près de sept ans àNew York, plombés par l'immobilismemanifesté avant le week-end parl'Organisation des pays exportateurs depétrole (Opep) face à la surabondancemondiale. Le cours du baril de référence(WTI) pour livraison en janvier a perdu 2,32dollars à 37,65 dollars sur le New YorkMercantile Exchange (Nymex), soit le plusbas niveau de clôture d'un contrat de réfé-rence depuis février 2009. "Le marché dupétrole est en train de rendre un verdictclairement défavorable sur l'issue de laréunion de vendredi de l'Opep", a résuméTim Evans de Citi. Le marché, que la sur-abondance d'offre a contribué à faire plon-ger depuis la mi-2014, comptait sur le car-tel pour donner des signes de bonnevolonté, si ce n'est en réduisant ses objec-tifs de production, du moins en tenant despropos plus conciliants. Or, le cartel a nonseulement décidé de maintenir son offre àses niveaux habituels, fidèle en cela à laposition adoptée un an plus tôt et mainte-nue il y a six mois, mais il n'a même pluspris la peine d'établir un objectif chiffré."Manifestement, le marché prend aujour-d'hui la pleine mesure de la décision del'Opep d'abandonner l'idée d'un plafond deproduction, après avoir tardé à y réagirvendredi", a jugé John Kilduff, d'AgainCapital. Ce plafond était de toute façonthéorique, puisque la production réelle despays de l'Opep se situe actuellement auxalentours de 32 millions de barils par jour(mbj), selon différentes études, soit nette-ment plus que l'objectif de 30 mbj mainte-nu lors de ses précédentes réunions.Toutefois, le fait que les membres del'Opep n'aient pu s'entendre "ne signifiepas seulement que l'excès d'offre mondia-le va rester en place pour une période bienplus importante que prévu, mais poseaussi la question de son rôle en tant quecartel", a jugé Fawad Razaqzada, analystechez Gain Capital trading group. G. I.

CCoonnsseeiill dd''aaffffaaiirreess aallggéérreeoo-bbrriittaannnniiqquuee

Le 10e anniversairecélébré à Londres

L'Algerian-British Business Council(ABBC) a célébré jeudi à la Chambre desLords (Londres) le 10e anniversaire de sacréation lors d'une cérémonie organiséepar sa présidente Lady Olga Maitland.Etaient présents le ministre britannique encharge du Moyen-Orient et Afrique duNord, Tobias Ellwood, le représentant per-sonnel du premier ministre David Cameronpour le partenariat avec l'Algérie, LordRisby, et l'ambassadeur d'Algérie àLondres Amar Abba et de nombreuxhommes d'affaires travaillant en Algérie.Les deux représentants du gouvernementbritannique et M. Abba ont tous soulignéles bonnes relations entre le Royaume-Uniet l'Algérie et le saut qualitatif qu'ils ontenregistré au cours de cette décennie.Quant à la situation économique enAlgérie suite à la chute des prix du pétrole,l'Ambassadeur de l'Algérie a souligné "ladétermination du gouvernement à faireface à la nouvelle situation, comme un défiet une opportunité". En outre, il a exhortéles entreprises britanniques de "priorité àl'investissement pour le commerce" et"secteurs cibles de contribuer à la diversi-fication de notre économie et de substitu-tion des importations". La partie britan-nique a souligné que beaucoup d'entre-prises britanniques ont pas attendu lachute des prix du pétrole à investir enAlgérie dans ces secteurs, tels que HSBCdans la finance, GSK et AstraZeneca dansl'industrie pharmaceutique, Unilever dansla production de détergents ou encoreEire Mazraa dans l'élevage pour la produc-tion de lait. Depuis sa création en 2005,ABBC a mené de nombreuses missionséconomiques en Algérie et fait un travailtrès précieux, qui a aidé à apporter uneplus grande visibilité du marché algérienau Royaume-Uni. R. E.

7

SANTÉN° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015 Les DEBATS

«Il s’agit d’asseoir un nouveaumode de gestion et de fonc-tionnement de nos établisse-ments de santé pour faire de

nos discours des actions concrètesvisibles et bien perçues par nos citoyensau quotidien», a insisté le ministre.

Intervenant à la clôture de la ren-contre d’évaluation du secteur pour lesrégions nord et extrême sud du pays, leministre a instruit, dans ce sens, lesdirecteurs de santé et de la population(DSP) de ces régions de mettre en £uvredes actions à plusieurs niveaux.

En matière de renforcement desstructures de proximité, le ministre arecommandé la poursuite de l’exécutiondu processus d’externalisation desconsultations spécialisées, le enveloppe-ment des soins à domicile au niveau desdifférents établissements de wilaya, lerenforcement des moyens d’explorationau niveau des polycliniques pour unemeilleure prise en charge du malade et le

développement du réseau de téléméde-cine.

S’agissant du plan de lutte contre lecancer, les gestionnaires des structuresconcernées ont été instruits de la mise aupoint de la situation d’application desrecommandations qui y sont détaillées,de même qu’un rapport relatif à la miseen place du réseau des registres Cancer.

En matière de transplantions d’or-ganes, les DSP ont été invités à recenserles couples candidats à une greffe réna-le, de même que les malades insuffisantsrénaux pris en charge au niveau descentres d’hémodialyse privés.

Pour atteindre les objectifs fixés enmatière de la réduction de la mortaliténéo-natale, le ministre a exhorté les DSPd’appuyer les actions développées par ladirection générale de la prévention.

S’agissant de la continuité de l’offrede soins, le ministre a exigé de veiller aurespect de l’application de la réglementa-tion en vigueur en matière de garde.

«La liste des structures et des ser-vices de garde doit bénéficier d’une largediffusion, affichage et médiatisation tantpour les structures publiques que pri-vées», a-t-il insisté.

En outre, M. Boudiaf a mis l’accentsur la nécessité d’accorder une «atten-tion particulière» à la santé scolaire, parle biais notamment des visites systéma-tiques, la vaccination et la prise en char-ge des pathologies dépistées.

Il a, par la même occasion, appelé àl’élaboration d’un programme de forma-tion sur les «bonnes pratiques» de dis-pensation des médicaments et la mise en£uvre des différentes décisions prises,en les faisant accompagner de textesréglementaires nécessaires.

Le ministre a instruit également l’ad-ministration centrale d’assurer les mis-sions d’appui et d’accompagnement desétablissements de santé «à chaque foisque cela est jugé nécessaire».

G. S.

Etablissements de santé

Boudiaf plaide pour un nouveaumode de gestion

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière,Abdelmalek Boudiaf, a plaidé lundi soir pour un nouveau mode de gestion et defonctionnement des établissements de santé.

Vaccination anti-ppoliomyélite

Près de 90% des enfants ciblés au sud La campagne de vaccination

contre la poliomyélite, qui estentrée dans sa deuxième phase(2-14 décembre), a touché prèsde 90% enfants, à travers neuf (9)wilayas du sud, a révélé à Ouarglaun cadre central du ministère de laSanté, de la Population et de laRéforme hospitalière.

Près de 350.000 enfants demoins 5 ans ont été touchés parcette campagne de vaccinationdans ces wilayas, dont la premiè-re phase s’est achevée le 16novembre dernier et qui a avaitduré une semaine, a indiqué la

chargée du programme élargirelatif à la vaccination au niveaude la direction centrale de la pré-vention et la promotion de lasanté, Leila Ben Bernou.

S’exprimant lors d’une ren-contre de formation sur le nou-veau calendrier national de vacci-nation des enfants, organiséedimanche à l’institut supérieur deformation des paramédicauxd’Ouargla, elle a mis en avantl’importance de cette opération devaccination pour le renforcementde l’immunité des enfants contrela poliomyélite, et le travail à son

éradication à travers les 9 wilayasconcernées par la campagne(Ouargla, Illizi ,Tindouf, Bechar,El-Oued, El-Bayadh,Tamanrasset, Laghouat etGhardaïa), car constituant deszones de transit vers les pays afri-cains.

Estimant le taux de couvertureatteint par la campagne de «satis-faisant», la même responsable arappelé, au passage, le niveau deconscience de la famille algérien-ne concernant la vaccination deleurs enfants.

Cette rencontre de formation

au profit de pas moins de 80 par-ticipants, entre médecins et para-médicaux, concernés par la cam-pagne de vaccination à travers lesétablissements hospitaliers deswilayas d’Ouargla, El-Oued etGhardaïa, s’inscrit dans le sillagedes rencontres de formation ini-tiées par le ministère de tutellepour présenter les nouveaux vac-cins inscrits dans le calendrier devaccination national.

Aussi, plusieurs orientations etinstructions concernant les nou-veaux vaccins ont été données,ainsi que les démarches à suivre

en cas présence chez l’enfant demaladies chroniques telles que lediabète ou les maladies rénales etautres pathologies, et l’attitude àadopter envers les parents pourles convaincre de la nécessité devacciner leurs enfants.

Concernant les quatre nou-veaux vaccins pour enfants, MmeBen Bernou a annoncé l’entrée audébut de la semaine prochaine decelui anti-poliomyélite sous formeinjectable, alors que les 3 autresle seront progressivement durantle premier trimestre de 2016.

Reda A.

Durant l’année en coursPlus de 500 greffes de la cornée réalisées

Plus de 500 greffes de la cornée ont étéréalisées en 2015, a indiqué, lundi à Alger, lePr Mohamed Elhadj, directeur général desstructures de santé au ministère de la Santé,de la Population et de la Réforme hospitalière.Le responsable qui intervenait en marge dudeuxième jour de la rencontre d’évaluation dusecteur de la santé pour les régions du sud etdu centre du pays, a fait savoir que ces trans-plantions ont été effectuées au niveau de dixcentres publics de greffe, répartis à travers leterritoire national. Il a précisé que l’estimationarrêtée par le responsable du secteur pourl’année en cours se situe entre 700 et 1000greffes de cornée. La première intervention dugenre, après une interruption de deux ans, aété effectuée fin décembre 2014 par l’équipedirigée par le Pr Fatiha Chachoua, chef de ser-vice ophtalmologie de l’hôpital NafissaHamoud (ex-Parnet).

S’agissant des greffes de rein qui se prati-quent aussi bien sur donneurs vivants que surcadavres, il a été enregistré une hausse deplus de 35%, soit 227 interventions en 2015contre 166 en 2014. S’expliquant sur les deuxcas de décès survenus récemment dans uneclinique publique de Constantine à la suite degreffes rénales, l’intervenant a indiqué qu’unecommission d’enquête est diligentée sur placepour mettre la lumière sur les circonstances deces décès. Il a fait remarquer que toute inter-vention de ce type a été suspendue par leministère de la Santé, précisant que les greffesrénales sont parfois accompagnées de rejetset, dans certains cas, de décès. S’agissant desgreffes de la moelle, le Pr Elhadj a fait état de265 actes chirurgicaux enregistrés durant l’an-née en cours dans dix centres de greffe à tra-vers le pays.

G. H.

CHU Mustapha-PPachaUne commissiond’enquête pour s’enquérirde l’état de rénovation

Une commission d’enquête a été mise enplace pour s’enquérir de l’état d’avancementdes travaux de rénovation de certains servicesdu CHU Mustapha-Pacha (Alger), a indiquélundi le ministre de la Santé, de la Population etde la Réforme hospitalière, AbdelmalekBoudiaf. Après avoir entendu un exposé de ladirectrice générale de cette structure hospitaliè-re, Aicha Mabrouki, au deuxième jour des tra-vaux de la rencontre d’évaluation du secteur dela santé pour les régions du sud et du centre dupays, le ministre a insisté sur le fait que les tra-vaux en cours ne devraient pas perturber le bonfonctionnement des services concernés par laréfection.

Abordant, par ailleurs, la question de l’ap-provisionnement en médicaments, le ministre aestimé «inconcevable» que les structures deproximité connaissent des ruptures en la matiè-re, d’autant que la demande à leur niveau «tendà la hausse avec la démarche d’externalisationdes établissements hospitaliers prévue dans lecadre de la nouvelle organisation sanitaire», a-t-il affirmé.

G. S.

8 N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015Les DEBATS

RÉGIONSBlida

Réception de 8.000 nouveauxlits universitaire

Ces nouveaux lits s’ajoureront aux8000 lits déjà disponibles dans lesrésidences universitaires à traversla wilaya, a affirmé Missoutar

Mohamed dans un point de presse animéau siège de l’association des journalistes etcorrespondants de presse de Blida.

Il a signalé la réception, également,attendue d’un deuxième restaurant centrald’une capacité de 800 places, en plus d’unnouveau campus universitaire doté d’unecantine de 200 places, de locaux commer-ciaux de services, d’une annexe de la sécu-rité sociale, et d’un bureau postal, entreautres.

Selon le responsable, les quatre(4) rési-dences universitaires de l’université d’ElAffroune enregistrent «un important surplusde lits». Elles ont accueilli, cette année,1.788 résidants (tous des garçons), alorsque leur capacité globale est estimée à8000 lits, est-il souligné.

Cette situation s’explique, selon M.Mistouri , par le fait que les autorités sont

réticentes quant au transfert des étudiantesvers les cités universitaires d’El Affroune,pour des raisons de sécurité.

Les autorités concernées attendent,pour cela, le parachèvement des travauxde l’évitement menant à l’université, dont la«réception est proche» est-il assuré.

Une fois cette route réceptionnée, M.Mistouri n’a pas écarté la possibilité detransfert des étudiantes vers les résidencesd’El Affroune, dès la rentrée universitaireprochaine, après le renforcement de lasécurité, a-t-il ajouté.

Il a souligné , à ce propos, que sa direc-tion assure, actuellement, le transport deplus de 26.000 étudiants , à travers diffé-rentes lignes urbaines et suburbaines,alors que seuls 1.500 étudiants sont abon-nés au transport universitaire, un nombrequi «ne reflète nullement celui des étu-diants utilisant le transport universitaire», a-t-il affirmé.

Il a , à ce titre, exhorté les étudiants às’abonner au transport universitaire afin de

permettre à sa direction, a t-il dit, d’exigerun relèvement du parc de transport desétudiants, estimé actuellement à 139 bus,ceci d’autant plus que de nombreuseslignes font l’objet de plaintes de la part desétudiants, à cause de leur surcharge, dontnotamment les lignes Larbaà- Meftah , àl’est de la wilaya, et la ligne Hadjout-Hameur El Ain, à l’ouest.

La direction des £uvres universitaires a,également, mis à la disposition des étu-diants deux (2) lignes de transport ferroviai-re, enregistrant 520 abonnés sur les lignesEl Affroun -Boumedfaà, et El Affroun ûAlger.

Le responsable a fait part des besoinsde son secteur, tels l’octroi d’une ambulan-ce pour l’université, qui compte plus de26.000 étudiants, appelant la famille univer-sitaire et les organisations estudiantines àfavoriser le dialogue avec sa direction, envue de dépasser les problèmes rencontréssur le terrain.

Ghani I.

L'université Ali Lounici d'El Affroun, à l'ouest de Blida, sera renforcée par 8000nouveaux lits en 2016, qui seront mis à la disposition des étudiants désirantbénéficier d'une place en résidence universitaire, a indiqué, lundi, le directeur des£uvres universitaires de la wilaya.

Commune de Bordj Omar Driss à Illizi

Plusieurs projets retenus en faveurPlusieurs projets ont été retenus dans le

cadre des différents programmes dedéveloppement en faveur de la communede Bordj Omar Driss pour l’amélioration ducadre de vie du citoyen, a-t-on appris lundiauprès des services de la wilaya d’Illizi.

Le secteur de l’éducation a ainsi bénéfi-cié de la construction d’un nouveau collège«base 5» et d’un CEM «base 4» au profitde la bourgade de Zaouiet Sidi-Moussa. Lacommune a également entrepris la réalisa-tion, pour une enveloppe financière de 240millions DA puisée du programme de sou-tien à la croissance économique, d’une pis-cine semi-olympique au quartier MohamedBoudiaf, dont les travaux sont à un stadeavancé.

Un financement de plus de 240 millionsDA a également été alloué à cette commu-ne pour le transfert, dans un délai de 20

mois, de son actuel exutoire vers un autresite, en vue d’éviter les déperditions récur-rentes des eaux usées.

Le secteur de la santé de Bordj OmarDriss devra réceptionner, dans les quinzeprochains jours, un service d’hémodialyse,dont une salle de soins est actuellement encours d’aménagement pour l’accueillir, etce en vue d’épargner aux insuffisantsrénaux le déplacement vers la structuresanitaire du chef lieu de wilaya ou vers lawilaya d’Ouargla pour des séances d’hé-modialyse.

Un hôpital de 60 lits dans le quartier El-Hadeb, dont les travaux de la premièretranche est à un stade avancé, a égale-ment été retenu pour cette commune qui abénéficié aussi d’un nouveau centre appe-lé à offrir des opportunités de formationdans différentes spécialités aux jeunes de

la région. Le parc immobilier de la commu-ne a été renforcé, dans la localité de Tin-Fouyé (180 km de Bordj Omar Driss), d’unquota de 35 logements publics locatifs dontles travaux de réalisation sont en courspour un coût de 95 millions de dinars.

Cette tranche, dont les travaux sont àun stade avancé, sera consolidée par l’ins-cription, au titre du programme de résorp-tion de l’habitat précaire, d’un quota de 47logements. Le wali d’Illizi, Moulati Atallah,a, lors de sa dernière visite de travail danscette commune, inspecté différents projetsqu’il a appelé à livrer dans les délais impar-tis.

Il a appelé, en outre, à réfléchir sur laréalisation d’un centre sanitaire dans lalocalité de Tin-Fouyé, au regard de sa posi-tion stratégique et sa proximité de la RN-3.

G. F.

Tiaret

Renforcement del’effectif de police

Cinq cents (500) agents de police ontrenforcé ces trois derniers mois l’effectifdes services de sûreté de la wilaya deTiaret, a-t-on appris lundi du commissairedivisionnaire Iliès Beroui.

Le chef de sûreté de la wilaya deTiaret Beroui a précisé, lors d’une confé-rence de presse consacrée au bilan desactivités du mois de novembre, que lenombre d’agents des différents servicesde la sûreté de wilaya est passé, dans lestrois derniers mois, de 2.800 à 3300agents.

La couverture sécuritaire de la wilayaest estimée actuellement à un policierpour 318 citoyens, «un taux très prochede la moyenne internationale», a-t-il faitremarquer, ajoutant que le renforcementdes effectifs se fait progressivementselon des études.

Le commissaire divisionnaire a estimétoutefois que le nombre actuel desagents de la police dans la wilaya est«suffisant», avant de relever au passageune baisse de la criminalité dans larégion. Soutenant que la police ne peutconcrétiser seule les objectifs sécuri-taires dans la wilaya, le chef de sûreté deTiaret a invité les citoyens à s’associeraux efforts de la police pour garantir lasécurité dans la publique, à savoir assu-rer la protection des personnes et desbiens.

La wilaya de Tiaret a enregistré unregain de civisme suite aux campagnesde sensibilisation et d’information, a-t-ilrelevé. La sûreté de wilaya de Tiaret, quicompte 14 dairas, dispose de 11 sûretésde dairas et 10 sièges de sûreté urbaineau chef-lieu de wilaya et une sûretéurbaine extérieure à Takhmert (Frenda),en attendant l’ouverture de sièges desûreté urbaine à Ksar Chellala et àSougueur.

R. N.

El-BBayadh

Quelque 350foyers raccordésau réseau de gaz naturel

Pas moins de 349 foyers relevant desvillages d’El-Ouidiane et Sfissifa, dans lacommune de Boualem (El-Bayadh), ontété raccordés lundi au réseau du gaznaturel, a-t-on constaté.

Cette opération, qui a nécessité unfinancement global de 164,99 millions DApour réaliser les réseaux de transport etde distribution de cette source d’énergie,a concerné 198 foyers à El-Ouidiane(92,42 millions DA) et 160 autres àSfissifa (72,57 millions DA), selon ladirection locale de distribution, filiale de laSociété de distribution de l’électricité etdu gaz de l’Ouest (SDO).

Il est prévu aussi le raccordement auréseau du gaz naturel, avant la findécembre courant, de sept (7) autresconcentrations d’habitants dans les com-munes de Chellala, Aïn Larak, El-Ghassoul, Cheguig et El-Kheither, a faitsavoir le responsable de la direction dedistribution, Abdelouahab Zeddam.

Le wali d’El-Bayadh, AbdallahBenmansour, qui a procédé à la mise enservice du réseau, a fait état de résultats«encourageants» enregistrés dans lawilaya en matière de raccordement augaz naturel, qui a atteint un taux de 86 %touchant 21 des 22 communes quecompte la wilaya.

Les habitants de ces villages ontaccueilli avec grande satisfaction cetteopération de raccordement qui leurépargne désormais les contraintes d’ap-provisionnement en bonbonnes de gazbutane, dans cette région qui se caracté-rise par un froid rigoureux en hiver.

F. H.

9

CONFLITSN° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015 Les DEBATS

La perspective d'unetrêve, tant espérée dansun pays meurtri par plusde huit mois de guerre

qui affecte 80% de la population,est apparue sur fond de montéedu jihadisme qui risque de plongerle Yémen davantage dans lechaos.

Après de longues tractationsavec le camp du président AbdRabbo Mansour Hadi et lesrebelles chiites Houthis, le média-teur de l'ONU Ismaïl Ould CheikhAhmed a convoqué lundi pour le15 décembre en Suisse des pour-parlers de paix, en faisant étatd'une possible trêve parallèledans les combats.

"Un accord sur un cessez-le-feu convenu entre le gouverne-ment et les (rebelles) putschistesdoit entrer en vigueur le 15décembre avec le début des pour-parlers", a confirmé à l'AFP le

ministre yéménite des Affairesétrangères Adel Malak al-Mekhlafi, chef de la délégationgouvernementale à ces négocia-tions.

"L'accord prévoit un cessez-le-feu de sept jours", a précisé unesource au cabinet du présidentHadi, citant une lettre adresséepar le chef de l'Etat au Conseil desécurité de l'ONU.

Selon cette source, la trêve"sera supervisée par l'ONU etpeut être prolongée si elle est res-pectée par les miliciens(Houthis)".

Elle a indiqué à l'AFP que lepouvoir attendait des Houthis etde leurs alliés qu'ils se conformentaux clauses de la résolution 2216du Conseil de sécurité ordonnantaux rebelles de se retirer des ter-ritoires conquis depuis l'été 2014et de restituer les armes lourdes.

L'accord prévoit que les

rebelles "lèvent le siège des villes,assurent l'entrée de l'aide humani-taire et la libération des détenusmilitaires et politiques", a ajouté lamême source.

Partis l'an dernier de Saada,leur fief dans le nord, les Houthisont conquis la capitale Sanaa puisde larges pans du territoire yémé-nite, avec l'aide d'unités de l'ar-mée restées fidèles à l'ex-prési-dent Ali Abdallah Saleh.

En mars, l'Arabie saoudite apris la tête d'une coalition arabepour stopper l'avancée desHouthis, soutenus par l'Iran, sonrival régional.

"En respectant le cessez-le-feu, les Houthis témoigneront deleurs bonnes intentions pour allerde l'avant dans l'examen dumécanisme d'application de la(résolution) 2216", a estimé lasource au cabinet présidentielsans dire quand M. Hadi allait

demander à la coalition de cesserses opérations.

L'aviation de la coalition apoursuivi mardi ses raids autourde Taëz (sud-ouest), troisièmeville du Yémen, où au moinsquatre civils ont été tués dans lebombardement par les rebelles dequartiers résidentiels, selon dessources militaires.

Une cessation des hostilitésest indispensable pour "créer unenvironnement propice aux dis-cussions de paix", a souligné lemédiateur de l'ONU, précisantdans un communiqué qu'il s'agi-rait d'"une série de consultationsdirectes" entre les protagonistes.

Ces consultations sont desti-nées à favoriser "un cessez-le-feupermanent et total, une améliora-tion de la situation humanitaire etun retour à une transition politiquepacifique et ordonnée", selon lecommuniqué. Seules les partiesyéménites en conflit participerontaux négociations qui "durerontaussi longtemps que nécessaire",a affirmé Ismaïl Ould CheikhAhmed. Selon lui, chacun des pro-tagonistes sera représenté parune délégation de 12 personnes --huit négociateurs et quatreconseillers-- à ces consultations"directes", les premières depuisl'échec en mars de la mission del'ancien médiateur de l'ONUJamal Benomar.

Deux précédentes tentativesd'Ismaïl Ould Cheikh Ahmed ontéchoué, en juin et en septembre.

Sa nouvelle tentative de réunirles protagonistes autour d'unemême table intervient alors que leconflit, qui a fait plus de 5.700morts, dont près de la moitié descivils, s'est totalement enlisé.

Une situation exploitée par desjihadistes qui s'attaquent à dessymboles de l'Etat et sèment laterreur dans la population, notam-ment à Aden et dans les régionsdu sud.

"La guerre récente ne bénéfi-cie qu'aux groupes comme Al-Qaïda et Daech (acronyme enarabe du groupe Etat islamique)et nous amène à un danger plusgrave qui est celui du développe-ment du terrorisme", avait avertifin octobre le médiateur de l'ONUdans un entretien avec l'AFP.

AFP

Yémen

Annonce d'une possible trêvedans une semaine

La présidence yéménite a annoncé mardi qu'un cessez-le-feu de sept jours, éventuellementrenouvelable, pourrait entrer en vigueur dès l'ouverture le 15 décembre en Suisse de pour-parlers "directs" avec les rebelles, sous l'égide de l'ONU.

Réunion internationale àNew York sur la Syrie

Moscou jugeprématuré l'annoncede sa participation

La Russie a jugé mardi pré-maturé d'annoncer sa participa-tion à la prochaine réunion inter-nationale sur la Syrie, prévue le18 décembre à New York, esti-mant qu'elle serait "contre-pro-ductive" si ses participants neremplissaient pas leurs obliga-tions.

"Compte tenu de la façondont avancent les choses, nouspensons qu'il est prématuréd'annoncer que nous sommesprêts à répondre à la convoca-tion d'une réunion" à New Yorkle 18 décembre, a déclaré dansun communiqué la porte-paroledu ministère russe des Affairesétrangères, Maria Zakharova."Pour avancer, (...) nous avons laferme conviction qu'il fautprendre les décisions en sebasant sur un consensus. Pourcela, il est essentiel avant toutd'assurer la présence de tous lesparticipants sans exception", apoursuivi la porte-parole. "Lesdécisions prises doivent êtreappliquées" faute de quoi laréunion sera "contre-producti-ve", a déclaré Mme Zakharova."Une réunion dans le seul but defaire une réunion, cela ne sert àrien", a-t-elle martelé. Moscou aégalement appelé les partici-pants à se mettre d'accord sur laliste des groupes sur le terrainen Syrie devant être considéréscomme "terroristes" et ceuxcomme faisant partie de l'oppo-sition "modérée" avant un éven-tuel cessez-le-feu et le début durèglement politique du conflitsyrien. Jusqu'à présent, lesréunions qui visent à trouver uneissue politique au conflit syrien,se déroulaient à Vienne avec laprésence de 17 pays, dont laRussie, mais le secrétaire géné-ral de l'ONU Ban Ki-moon aannoncé début décembre que laprochaine se tiendrait à NewYork. Lors de la dernière ren-contre, le 14 novembre, les parti-cipants avaient adopté unefeuille de route pour une transi-tion en Syrie. R. I.

Palestine

Un jeune tué lors d'uneincursion israélienne à BeïtLehm

Un jeune palestinien a été tuémardi à l'aube par des tirs de sol-dats israéliens au cours d'uneincursion des forces d'occupa-tion dans le camp de réfugiés deDheicheh, à Beït Lehm enCisjordanie, ont annoncé lesautorités palestiniennes. MalekChahine, 19 ans, a été mortelle-ment touché par des tirs de sol-dats israéliens, ont précisé lessecours palestiniens. Suite àcette nouvelle violation israélien-ne contre le peuple palestinien,des heurts ont éclaté à Aïda, unautre camp de réfugiés de laville, a rapporté l'agence de pres-se palestinienne Wafa. Lesagressions israéliennes contreles Palestiniens ont fait plusd'une centaine de morts et 2.000blessés depuis le 1er octobre àEl Qods, en Cisjordanie et dansla bande de Ghaza, selon deschiffres officiels.

R. I.

A u moins 27.000 terroristes originairesde 86 pays sont présents en Syrie eten Irak, un nombre qui a plus que dou-

blé en un an et demi, indique un rapport publiémardi par un institut spécialisé dans le rensei-gnement.

"Le phénomène des jihadistes étrangers enIrak et en Syrie est véritablement mondial",indique l'institut Soufan Group, basé à NewYork.

Au total, entre 27.000 et 31.000 terroristesétrangers originaires de 86 pays sont présentsen Irak et en Syrie, précise le rapport.

"Ce nombre a plus que doublé" depuis ladernière étude du groupe qui en avait recensé12.000 en juin 2014, "malgré les efforts inter-nationaux pour contenir le groupe terroristeautoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI) etréduire le flot de rebelles voyageant vers laSyrie", précise le rapport. L'augmentation dunombre de terroristes n'est pas uniforme à tra-vers le monde. Il a ainsi plus que doublé enprovenance d'Europe occidentale, avec untotal de 5.000, dont 1.700 Français, tandis qu'ilrestait stable en Amérique du nord (280). Ilssont 8.240 en provenance des pays du Moyen-

Orient, dont 2.500 Saoudiens, et 8.000 duMaghreb. Le nombre de terroristes venus deRussie et d'Asie centrale a explosé, de près de300%, à 4.700. Il y a également 2.100 Turcs,selon le rapport qui indique se baser sur l'en-semble des données établies par les gouver-nements, les organisations internationales etles instituts de recherche. Selon SoufanGroup, "entre 20 et 30% des jihadistes étran-gers" retournent dans leur pays, ce qui consti-tue un grand défi pour les agences de sécuritéalors que Daech/EI lance de plus en plus d'at-taques à l'étranger. G. I.

IIrraakk eett SSyyrriiee

Plus de 27.000 terroristes originaires de 86pays recensés

10 N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015Les DEBATS

FRICA INESCôte d'Ivoire

Le président de l'Assembléenationale visé par un mandat d'amener

Interrogé par l’AFP, l’un des avo-cats, Me Jean-Pierre Mignard, n’apas souhaité préciser si son clientse trouvait toujours en France, tout

en évoquant «un blocage» et la néces-sité de «lever ce mandat» délivré par lajuge d’instruction parisienne SabineKhéris.

M. Soro «est, en effet, l’un desreprésentants officiels de la Côted’Ivoire à la Conférence» de l’ONU surle climat qui se déroule près de Paris,écrivent Me Mignard et Me Jean-PaulBenoit dans un communiqué. Un sta-tut qui lui offre selon eux l’immunitédiplomatique. La juge d’instructioncherche à entendre M. Soro dans lecadre de la plainte déposée en 2012par Michel Gbagbo, fils de l’ex-prési-dent ivoirien Laurent Gbagbo, pour«enlèvement, séquestration et traite-ment dégradant et inhumain», selondes sources concordantes.

Les avocats assurent avoir «priscontact à plusieurs reprises avec la

juge» et affirment que «celle-ci dispo-se dorénavant de tous les documentsnécessaires».

«Les faits allégués, minimes, res-tent à prouver. Michel Gbagbo s’estplaint des conditions de son arresta-tion (...) Aucune preuve de violencesphysiques n’a pu être établie lors decette arrestation», affirment-ils.

«A l’époque des faits, M. Soro étaitPremier ministre, ministre de la défen-se. C’est à ce titre qu’il est abusive-ment visé par une plainte», indiquentses avocats assurant qu’il «coopéreraavec la justice française qu’il saisit deson côté d’une plainte en dénoncia-tion calomnieuse contre MichelGbagbo».

Selon une source proche du dos-sier, des policiers se sont présentéslundi au domicile français de M. Soroqui était absent. «Les policiers ontentendu les personnes présentes etont informé la juge», a-t-elle précisé.

Accusé d’»attentat ou complot

contre l’autorité de l’Etat» par la justi-ce ivoirienne, Michel Gbagbo, capturéavec son père Laurent Gbagbo le 11avril 2011, avait été remis en libertéprovisoire en juillet 2013.

Ce citoyen franco-ivoirien a portéplainte en France contre M. Soro. Il aété empêché à plusieurs reprises desortir du territoire ivoirien pourrépondre au juge, selon son avocate.

M. Soro, deuxième personnage del’Etat, fait partie de la coalition au pou-voir dirigée par Alassane Ouattara,réélu président fin octobre dès le pre-mier tour.

En 2010, le refus du présidentLaurent Gbagbo de reconnaître sadéfaite à la présidentielle avait débou-ché sur une crise post-électorale qui afait 3.000 morts. M. Gbagbo doit êtrejugé le 28 janvier pour crimes contrel’humanité par la Cour pénale inter-nationale (CPI) de La Haye où il estdétenu.

AFP

Un riche homme d’affaires de 41 ans a étécouronné lundi roi des Yoruba, l’un des

trois grands peuples du Nigeria, lors d’unecérémonie qui a rassemblé des dizaines demilliers de personnes dans les rues d’Ile-Ifé.

Intronisé 51e Ooni (roi) d’Ifé, AdeyeyeEnitan Ogunwusi succède à OkunadeSijuade, mort en juillet après 35 ans derègne.

S’il n’a plus de fonctions officielles défi-nies, le roi d’Ifé reste un chef traditionnelextrêmement respecté et influent, installédans la capitale historique des Yoruba, fon-dée au IXe siècle et devenue aujourd’hui unecité d’un demi-million d’habitants dans lesud-est du Nigeria.

Paré d’un splendide boubou blanc, d’unecoiffe de cérémonie, d’un collier et d’un bra-celet de grosses perles rouges, portant unbâton orné symbole de son pouvoir et proté-gé du soleil par une large ombrelle en dentel-

le blanche, le nouveau roi a été présenté à lafoule qui l’a acclamé, ainsi qu’à des digni-taires, dont le vice-président du Nigeria YemiOsinbajo.

«Dieu m’a préparé pour ce trône», adéclaré le souverain lors de la cérémonieretransmise sur des écrans géants et endirect sur plusieurs chaînes de télévision.«Je vais consacrer ma charge à la jeunessed’Ile-Ifé, à l’Etat d’Osun et au pays toutentier».

«Il est jeune et riche. Il faut qu’il se servede son réseau d’influence pour améliorer leschoses à Ile-Ifé», a estimé Felix BunmiAdegoke, un vendeur de bière.

Adeyeye Enitan Ogunwusi a bâti sa fortu-ne dans l’immobilier et le commerce, tra-vaillant notamment comme intermédiairepour Aliko Dangote, le roi du ciment nigérianet l’homme le plus riche d’Afrique.

Le journal Vanguard le décrit comme «un

entrepreneur malin qui sait rendre possiblel’impossible».

Appartenant à l’une des quatre lignéesroyales des Yoruba, fils d’un présentateur deradio et de télévision, il a été choisi commeroi parmi une vingtaine de candidats, deve-nant l’un des chefs traditionnels les plusjeunes du Nigeria. Le Nigeria compte 40 mil-lions de Yoruba, installés principalement àLagos et dans les six Etats du sud-est, ce quien fait la deuxième ethnie la plus importanteaprès les Haoussa-Fulani dans ce pays de175 millions d’habitants.

Avant la colonisation par les Britanniquesdu pays des Yoruba au XIXe siècle, le roid’Ifé était un monarque puissant. Dans leNigeria moderne, il n’a plus de fonctionsconstitutionnelles, mais il est quand mêmepayé par l’Etat avec un statut équivalent à unfonctionnaire. «Aujourd’hui l’importance duroi dépend surtout de son influence et de la

manière dont il l’utilise pour améliorer le sortde ses sujets», selon le professeurAbimbola Adesoji, chef du départementd’histoire de l’université Obafemi Awolowod’Ile-Ifé.«Je suis content que notre nouveauroi soit jeune, plein d’énergie et bien placéauprès des gens puissants», s’est réjouiTomi Omodunbi. «Il faut qu’il améliore lesinfrastructures sociales et qu’il donne desemplois aux jeunes».

«Il doit écouter les conseils et se compor-ter avec maturité, malgré son âge», a jugéJoseph Muda Awowole, un réparateur deradio de 58 ans.

Afusatu Layade, une marchande depiment de 34 ans au grand marché d’Ile-Ifé,était ravie d’assister à la cérémonie de cou-ronnement du nouveau roi: «Je suis conten-te de voir cela une fois dans ma vie. J’espèrebeaucoup de lui».

AFP

Les avocats de Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale deCôte d'Ivoire et ancien chef de la rébellion, ont protesté contre la déli-vrance lundi d'un mandat d'amener par une juge française alors qu'ilétait venu en France pour la COP21.

Burundi

Un système d’alertecontre le choléra «plus que nécessaire»

Un système d’alerte régionale contre le cholérasous forme d’une synergie entre les pays des GrandsLacs, est «plus que nécessaire», a estimé lundi le chefen charge de la santé et de la nutrition à la représen-tation de l’UNICEF-Burundi, Sophie Léonard.

Cette experte en médecine de santé publique, arévélé qu’actuellement, des informations concordantesfont état de quelques cas suspects de résurgence ducholéra au Burundi et dans des pays directement limi-trophes comme la Tanzanie et la République démocra-tique du Congo (RDC). Pour l’UNICEF, a-t-elle recom-mandé, «une synergie régionale, en jouant à la fois surle front de la prévention et du traitement, est plus quenécessaire pour une meilleure maîtrise des épidémiesrécurrentes, car on trouve du choléra dans tous lespays se trouvant autour du lac Tanganyika.»

La vulgarisation du système d’alerte régionaleserait primordiale pour une action anticipative contrel’extension du choléra dans l’espace et dans le temps,a souligné Dr Léonard en précisant que la préparationde la réponse dans les provinces burundaises fronta-lières, serait une véritable avancée dans la lutte enga-gée contre le choléra. Le choléra est une maladie quise présente sous forme d’une diarrhée aqueuse trèsabondante.

Dans un élan d’amélioration de la réponse,l’UNICEF-Burundi est en train d’expérimenter une for-mule non encore totalement fonctionnelle à traversl’équipement en téléphones mobiles aux agents descentres de santé se trouvant dans les zones à risquede choléra, avec un numéro «vert» pour informer, entemps réel, sur les cas suspects au niveau de cettemaladie. Le Burundi a connu en juillet dernier unerecrudescence de cas de choléra, favorisée par lerapatriement de Tanzanie des récents réfugiés burun-dais provoqués par l’éclatement d’une nouvelle crisepolitico-sécuritaire fin avril 2015.

G. H.

Elections en Gambie

La présidentielle fixéeau 1er décembre 2016

La Gambie tiendra sa prochaine élection présiden-tielle en décembre 2016 puis des élections législativesquatre mois plus tard, a indiqué lundi la Commissionélectorale indépendante (CEI). Le scrutin présidentielest fixé au 1er décembre 2016, avant les électionslégislatives le 6 avril 2017 et locales le 12 avril 2018, aindiqué à l’AFP Joe Colley, responsable de la commu-nication de la CEI.

Pour ces échéances, les opérations de révision deslistes électorales se dérouleront du 14 janvier au 12 mars2016, de même source. Porté au pouvoir en 1994 par uncoup d’Etat militaire, M. Jammeh a été élu pour la premiè-re fois en 1996 puis réélu trois fois (en 2001, 2006 etensuite en novembre 2011 avec 72 % des voix). Sonparti, l’Alliance pour la réorientation et la constructionpatriotique (APRC) a remporté une victoire écrasante auxdernières législatives (43 des 48 élus, cinq parlementairesétant nommés par le président) en mars 2012.

R. A.

Nigeria

Un jeune millionnaire couronné roi des Yoruba

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015

Par René Naba

Majestueuse résidence de l’am-bassadeur du Royaume Uni,(transformé en orphelinat),Lycée français des jeunes filles,(désormais Lycée mixte AbdelKader), -propriété du clan Haririmais géré en collaboration avecla mission culturelle française-,

l’ancien palais présidentiel du quartierQantari, qui mène au siège central de laBanque de La Méditerranée, (la banqueHariri), également dans l’escarcelle du mil-liardaire… jusqu’au périmètre de Solidere, lequartier ultra luxueux de Beyrouth, qui sevoulait le cœur du renouveau libanais deve-nu depuis l’assassinat du chef du clan saou-do-américain au Liban, il y a dix ans, un quar-tier fantôme.Vestige de la guerre, la Tour Murr, haut-lieudu bellicisme libanais et théâtre de mémo-rables batailles nocturnes à coups de mor-tiers et de bazooka, sur la ligne de démarca-tion, a été colmatée. Aucune brèche d’obusn’est plus visible. Mais l’immeuble demeureune carcasse fantomatique: Couleur bétonsans fenêtres, ni vitres, ni portes, sallesvides. Michel el Murr, le millionnaire, attendune bonne aubaine de spéculation immobiliè-re pour enrichir son patrimoinne déjà consis-tant d’une belle plus-value.

Seule séquelle visible de la guerre: le«Holliday In», le vis-à-vis de la Tour Murr.Intact, en l’état. Chaos debout, les stigmatesbrandis comme autant de trophées; Avectrace d’incendie aux étages, murs perforéspar les obus, reliquat de balles traçantes etde rafales de mitraillettes. Surprenant spec-tacle, à deux pas de l’Hôtel Phoenicia,théâtre d’un défilé incessant et indécent delimousines de bellâtres et de folâtres. Sanscompter l’aéroport international Rafic Hariri,(anciennement Beyrouth-Khaled), la cor-niche Rafic Hariri – Beyrouth) et le BoulevardRafic Hariri (Saida). L’inventaire se passe decommentaires. Echappent au label AOCHariri (appellation d’origine contrôlée), lesous-sol, les fonds-marins et la stratosphèredu Liban. C’est d’ailleurs devant une de sesconvoitises immobilières, le légendaire HôtelSaint Georges, sur la marina de Beyrouth,que le milliardaire a été déchiqueté par uneexplosion, il y a dix ans. Une boulimie fataleà son destin.

Pourtant, en toile de fond decette dolce vitameurtrière………..

La plus frondeuse des capitales arabes aété le théâtre d’un massif soulèvement popu-laire, l’été 2015, un quart de siècle après lafin de la guerre civile (1975-1990), en vue derenvoyer à leur pourriture et leur puanteur lesdétritus de la classe politique libanaise puan-te et pourrie.

Retour sur ce pays, généralement pré-senté par une presse occidentale comme la«Suisse du Moyen-Orient». Une presse occi-dentale complaisante des turpitudes de cepays, reliquat d’un paternalisme post colo-nial. Le Liban, le pays du lait et du miel, tantvanté par la bible pour la pureté des cimes de

ses monts enneigés et immaculés, estaussi… un pays de fiel à en juger par la cor-ruption qui gangrène tous les secteurs de lasociété, tous les segments de la population,toutes les composantes socio-politiques etethnico confessionnelles de la nation, aupoint d’ériger ce pays en rare exemple d’unemafiocratie gouvernant contre son proprepeuple.

Un système de féodalité clanique exer-çant le pouvoir sur le mode oligarchique où laconfiscation du pouvoir par les classes lesplus aisées a générée un système de corrup-tion généralisé, de destruction de l’État auprofit des fortunes privées, dont la créationab initio d’une «dette odieuse» constitue leterme ultime d’une criminalité de type mafieu-se à la base de l’enrichissement d’un pouvoircriminel protégeant des activités illégales.

Un pays en vacance de pouvoir depuis 2ans malgré 26 tentatives d’élection d’un nou-veau Président de la République

De la forfaiture: Un Présidentfaussaire

L’exemple vient de très haut. De la magis-trature suprême, en ce que le dernier prési-dent en exercice, Michel Sleimane, s’estrévélé être un faussaire. Un président quiplus est ancien commandant en chef de l’ar-mée.

Le commandant en chef d’une arméed’un pays en guerre se doit de se porter àl’avant-garde de la ligne de front et non deprendre la poudre d’escampette, particulière-ment lorsque le commandement suprême estexercé au double titre de Président de laRépublique et chef suprême d’une armée.Certes le plus petit pays arabe, mais au pal-marès glorieux, qui revendique fièrementl’honneur de constituer l’ultime pays du

champ de la confrontation, en guerre ouverteavec Israël.

Un honneur insigne qui commande uneposture digne. Un pays artisan de glorieuxfaits d’armes face à l’ennemi officiel duMonde arabe ne saurait tolérer des générauxde pacotille. Une posture de franc-tireur etnon de tir au flanc. De voltigeur de pointe surles lignes de feu et non de planqué, à l’instarde son alter ego sunnite l’ancien premierministre Saad Hariri, exfiltré à des milliers dekm du Front chez ses parrains saoudiens,grand absent de cet événement, commed’ailleurs de toutes les échéances majeuresqu’a connues son pays depuis trois ans.

Et pourtant, incroyable mais vrai. Le pré-sident libanais Michel Sleimane s’est révéléêtre un faussaire, passible de poursuites judi-ciaires en France pour avoir falsifié un passe-port français.

Pitoyable spectacle. Bénéficiant d’unepromotion à la suite de l’assassinat de sonsupérieur hiérarchique, le Général FrançoisHajj, qui lui a grandement ouvert les voies dupouvoir, Michel Sleimane avait été saisi, dutemps de son commandement de l’arméelibanaise, par une soudaine tentation deVenise, pitoyable remake de la fuite deVarenne.

Toute honte bue, il avait présenté desdocuments falsifiés à l’ambassade de Franceà Beyrouth, pour obtenir un passeport fran-çais à lui et à sa famille, de même qu’à deuxde ses plus collaborateurs au sein de l’ar-mée, son directeur de cabinet, le généralToufic Jizzini et Reda Moussawi.

A l’expiration de son mandat présidentiel,Michel Sleimane a caressé le projet deprendre la tête de l’Organisation de laFrancophonie, avec le soutien de la «Patrie

Le Liban, un pays du laitet du miel … et du fiel

Première partie

Dans la littératureoccidentale, les petitscailloux blancs clairsemés lelong de son cheminpermettaient au Petit Poucetde revenir sur ses pas. ABeyrouth, les grosses pierresdes acquisitionsimmobilières de Rafic Haririservent de balises au libanaisde retour au pays natal.

Corruption

N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015 13Les DEBATS

des Droits de l’homme» qui avait assuré sonimpunité. Sans doute à titre de gratitude poursa contribution à la moralisation de la viepublique libanaise.

De l’imposture: Elias El Murr, Interpol enguise de bonus au Judas libanais.

Son parcours gouvernemental aura étéun chapelet de forfaitures qui le conduirontpar son abdication au bloc atlantiste au som-met de l’organisation de coopération crimi-nelle, Interpol, en guise de prime à ce judaslibanais.

Pur produit de la féodalité clanique liba-naise, l’homme aura asservi sa fonction,pour la vassalisation de son pays à sesennemis. Ministre de la Défense, Elias ElMurr passe pour avoir renseigné Israël surles positions du Hezbollah durant la guerrede destruction du Liban, maintenant l’arméelibanaise l’arme au pied, en juillet 2006, plu-tôt que d’assurer la couverture militaire de laformation paramilitaire.

Le journal libanais «Al Akhbar» a ainsipublié une trentaine de câbles émanant del’ambassade des États-Unis à Beyrouthdatant de 2008-2009. Deux d’entre eux ontfait particulièrement du bruit à Beyrouth : lepremier attribue au ministre libanais de laDéfense, Elias el-Murr, des conseils indi-rects adressés à Israël sur la manière d’agiren cas de nouvelle offensive militaire contrele Hezbollah. Le ministre aurait notammentrecommandé d’éviter de «bombarder desponts et des ouvrages d’infrastructure dansles régions chrétiennes». Selon le câble,«Murr a donné des directives (au chef del’armée Michel) Sleimane demandant queles forces armées libanaises ne s’impliquentpas si Israël vient».

Ministre de l’intérieur (2000-2004), il avaitauparavant amplifié les liens du Liban àl’INTERPOL. Au-delà de toute mesure. Au-delà de toute décence. Sous sa direction, eneffet, les dossiers de police partagés par leLiban dans les bases de donnéesd’INTERPOL ont presque doublé en moinsde trois ans. Autrement dit, l’homme a veillé,non à protéger ses concitoyens libanais,mais à transférer un important lot de labanque de données du renseignement liba-nais à Interpol pour un meilleur pistage deces compatriotes.

Gendre du président Emile Lahoud(1998-2006), il s’assurera une posture privi-légiée durant sa mandature présidentiellecumulant tour à tour les fonctions de vicepremier ministre et de ministre de l’intérieur,puis de ministre de la défense, avant de suc-comber aux sirènes de l’ennemi de sonbeau-père, le millardaire libano saoudienRafic Hariri et de s’aménager un destin inter-national, loin des magouilles libanaises dontil aura été un des grands contributeurs.

Beau-frère de Gébrane Tuéni, l’anciendirecteur du journal An Nahar assassiné,Elias El Murr, symbolise mieux que tout lesystème des alliances rotatives des édito-crates libanais de l’après -guerre. Bailleur defonds des milices libanaises durant la guerrecivile, le tandem orthodoxe s’adossera suc-

cessivement au camp rival du général MichelAoun, chef du Courant Patriotique Libanaisalors en exil en France, avant de basculerdans le camp Hariri après un bref transitdans le camp du président Emile Lahoud.

Le tandem a été la cible d’un doubleattentat sans doute en guise de sanctiond’un parcours erratique. Le ministre en aréchappé, le journaliste a succombé. Celuique des laudateurs empressés ont qualifiéde «martyr de la presse libanaise» était enfait un partenaire en affaires d’un ancien mili-cien libanais reconverti dans le trafic des stu-péfiants dont il assurera la responsabilité dechef de réseau en Europe orientale.

Avide et cupide, soucieux de rentabilité«Gaby» avait coutume de louer aux mafieuxde la drogue sa voiture blindée durant sonabsence du Liban. Nul au sein de la commis-sion d’enquête internationale ne s’est hasar-dé à fouiller cet aspect marécageux du dos-sier, sans doute pour ne pas écorner le pro-cessus de construction du mythe du «martyrde la presse libanaise».

Le parcours d’Elias El-Murr, homme encharge de la sécurité puis de la défense duLiban, un pays sensible, sa maîtrise de lalangue arabe, sa bonne connaissance duMoyen-orient et ses excellentes relationsavec les dirigeants de la zone gangrenée parle djihadisme ne lui aura été d’aucunsecours.

La sphère euro méditerranéenne, sousson magistère à Interpol, est devenue unepassoire de Londres (2012), à Pais (2015), àBruxelles et Amsterdam, ainsi qu’à Tunis(2015), Koweît et surtout l’Arabie saoudite.

Sans nul doute, Elias El Murr et sa côte-rie familiale passeront à la postérité comme

le plus bel exemple moral pour l’édificationcivique de la génération de la relève libanai-se. Reporters Sans Frontières a d’ailleursrétrogradé la place du Liban de la 61eme àla 91éme place entre 2005 (date de la créa-tion du TSL) et 2009, soit une perte de 39places en cinq ans.

Le Liban, un nid d’espion, unepassoire sur fond d’une pressemercantile.

Le Liban a longtemps fait office de sou-pape de sûreté à l’ordre régional, le point dedérivation des conflits inter régionaux, le lieude dénouement des psychodrames desactes de piraterie aérienne, assumant unefonction tribunicienne pour le compte despays arabes, dont il en constituait une caissede résonance, et les mouvements de libéra-tion qui leur étaient affiliés. Une des plate-formes opérationnelles majeures de la guer-re clandestine à l’apogée de la rivalité sovié-to américaine, Beyrouth a tenu la dragéehaute en matière d’espionnage aux grandescapitales situées sur la ligne de démarcationdu front de la guerre froide. A l’égale deBerlin, immortalisée par les romans d’es-pionnage John Le Carré, ou de Vienne, pas-sée à la postérité avec son «TroisièmeHomme» d’Hollywood, le film du cinéasteOrson Wells.

C’est depuis Beyrouth que la guerre cul-turelle souterraine de la CIA contre l’idéolo-gie marxiste a été menée, dans les années1950-1980, sur l’ensemble du Monde arabe,à travers la presse pétro monarchique, àcoups d’opération oblique, de presse péri-phérique, d’informations annexes et de ren-seignements connexes. C’est depuis la capi-tale libanaise que se sont ourdies les opéra-tions de déstabilisation des régimes arabes.

C’est à Beyrouth enfin que la conférencerégionale de la WACL (World AntiCommunist League) s’est tenue au début dela guerre civile, en 1975, sous la présidencede Camille Chamoun, ancien président de laRépublique du temps de la première guerrecivile libanaise (1952-1958), pour convenir dela réplique américaine à la perte de Saigon etde Pnom Penh, les deux bastions américainsen Asie, signe de l’importance stratégique dela capitale libanaise et de l’implication occi-dentale dans le conflit libanais.

Fondée à Taiwan par Tchang Kaï-Chek,la Ligue anti-communiste mondiale (WACL),une «Internationale fasciste» regroupantd’anciens criminels de guerre nazis et nip-pons, a constitué la matrice de la contreinsurrection dans les zones de confrontationavec la guérilla marxiste. Elle passe pouravoir recruté des mercenaires en vue de leurintégration au sein des milices chrétienneslibanaises, préludant à l’alliance militaire desphalangistes avec Israël, l’ennemi officiel duMonde arabe. L’irruption des querelles duMonde arabe propulsée au paroxysme de laguerre froide soviéto-américaine sur lascène libanaise transformera le Liban enarène idéologique, où s’opérera un phéno-mène de cristallisation de la presse libanaisedu fait de la rivalité égypto saoudienne.

Dans un pays qui se targue d’être unchantre de la liberté de la presse, pas moinsd’une dizaine de journaux libanais se trouvaitsous perfusion égyptienne et autant sousfusion saoudienne. Tandis que le proconsulégyptien, le Général Abdel Hamid Ghaleb etson attaché de presse Anouar Jammal fai-saient office de Rédacteur en chef occulte desept quotidiens (Al-Moharrer, Al-Liwa, Al-Kifah, Al-Hourriya, Al-Anouar et Al-

Hawdess), son équivalent saoudien, leGénéral, Ali Chaer, régnait en maître surcinq quotidiens (Al-Hayat, Az-Zamane, Ad-Dyar, Al Joumhouriya et Ar Rouad).

Le martyrologe libanais, uneindustrie lucrative de lacompassion

Entre culte de la mémoire et instrumenta-lisation d’une rente de situation, le martyrolo-ge libanais s’est mu en industrie lucrative dela compassion.

De Patrice Lumumba (1961, CongoKinshasa) à Steve Biko (1977, Afrique dusud) à John et Robert Kennedy et MartinLuther King (1963-1968, Etats-Unis), àErnesto Che Guevara de la Serna (1967,Bolivie) et Salvador Allende (1973, Chili), àBobby Sands (1981-Irlande du Nord), auMahatma Gandhi (1948) et Indira Gandhi(1984, Inde), à Zulficar Ali Bhutto (1973) etBenazir Bhutto (2007, Pakistan):Tous lescontinents regorgent de personnages cha-rismatiques, héros mythiques tombés sur lechamp d’honneur du combat politique, maisnul part ailleurs qu’au Liban le culte desmartyrs ne prend une telle ampleur au pointque la vénération posthume des chefs declan, la plupart fourvoyés dans des causesperdues, ressortit d’une industrie du marty-rologe, une rente de situation pour lesayants droits, un passe droit permanent. Lemartyr est commun à tous les peuples de laplanète, mais sa redondance est une spé-cialité libanaise. Peu de famille demeuredans la sobriété. Beaucoup verse dans l’os-tentation. Le martyr est brandi comme untrophée, sous le halo du martyr couve enfait une vaste mystification.

Un chiffre suffit à illustrer l’importancede Beyrouth en tant que plaque tournantede la guerre de l’ombre. Entre 1945 et1995, c’est à dire au cours des trente pre-mières années de leur indépendance, dix-huit coups d’état sanglants ont secoué leMonde arabe, la plupart fomentés depuis lacapitale libanaise, dont huit en Syrie ettrois, rien que dans l’année qui a suivi ladéfaite en 1949, avec les coups de force duColonel Hosni Zaim, le 29 mars 1949, duGénéral Sami Hennaoui, 14 Août 1949, etdu général Adib Chichakli, 19 décembre1949.

Les visées hégémoniques de la Syriesur le Liban s’expliquent partiellement parla volonté de Damas de sanctuariser le ter-ritoire libanais, dont elle a eu à pâtir de sesopérations de déstabilisation. Celles desAméricains par le souci constant de«conserver le port de Beyrouth dans legiron de l’Occident», selon l’expression dugénéral Alexander Haig, ancien comman-dant en chef de l’Otan et secrétaire d’étataméricain lors du siège de Beyrouth, en juin1982. Un euphémisme qui masque mal lesouci des occidentaux de garder par deverseux cette incomparable banque de don-nées des pulsions du tiers monde militant.

Haut lieu de la contestation panarabe,Beyrouth représente, en effet, pour lesOccidentaux, un observatoire permanent dela lumpen humanité, qui ont permis aux cinqcents correspondants de la presse étrangèreaccrédités à l’époque au Liban, et à la multi-tude d’honorables correspondants se plaçantdans leur sillage, d’observer le déroulementde la guerre inter yéménite entreRépublicains et Monarchiques du temps dela rivalité Saoud Nasser, dans la décennie1960.

R. N.

14 N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015Les DEBATS KIOSQUE

Appelant à un «barrage répu-blicain», le premier secrétai-re du PS Jean-ChristopheCambadélis a annoncé dès

dimanche soir un retrait de ses listesen NPDC-Picardie et Paca, synony-me de «sacrifice» pour les socialistesqui ne siégeront donc pas dans cesrégions pendant près de six ans.

M. Cambadélis a égalementenjoint Jean-Pierre Masseret,ancien ministre de Lionel Jospin ettête de liste nettement distancée enAlsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, de se retirer, au profit dePhilippe Richert (LR-UDI) qui affron-tera le FN Florian Philippot.

M. Masseret refuse, estimantque «c’est l’affrontement avec le FNqui fera reculer ce parti, pas l’évite-ment». Il va perdre l’étiquette PS s’ilpersiste. Manuel Valls, qui dans lajournée a directement contacté l’in-téressé, a insisté lundi soir sur TF1:«il ne faut pas s’accrocher, il fautêtre digne, à la hauteur de l’enjeu:conforter la République».

Traduction pour le second tour:le Premier ministre, qui affirme qu’àla «grande différence» de NicolasSarkozy, il «assume (ses) responsa-bilités», a appelé à voter pour leslistes de droite face au FN enProvence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais-Picardie, et aussi enAlsace-Lor ra ine-Champagne-Ardenne.

De son côté, le président desRépublicains a déclaré qu’il respec-tait la décision des socialistes de seretirer dans trois régions, mais queson parti ne leur avait «rien deman-dé» et qu’il n’y avait «pas d’accord»entre eux.

Si le bureau politique de LRquasi unanime a validé lundi matinla ligne défendue par M. Sarkozy - niretrait ni fusion pour contrer le FN -des voix se sont élevées pour criti-quer l’ancien chef de l’Etat et déplo-rer l’absence de «leader légitime»,selon les termes de l’ex-ministreEric Woerth. Les alliés centristes ontaussi exprimé leur désaccord et

prôné un retrait de la liste arrivéetroisième, en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon,pour faire barrage au FN.

Dans une France encore trauma-tisée par les attentats du 13novembre et marquée par un chô-mage de masse, le parti de MarineLe Pen a capté 27,7% des suf-frages et s’est revendiqué «premierparti de France», devançant la droi-te alliée au centre (26,6%) et le PS(23,1%), selon les résultats quasidéfinitifs du ministère de l’Intérieur.

Les listes FN, qui ont battu lesprécédents records des euro-péennes et départementales, arri-vent en tête dans six des 13 nou-velles régions: Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côted’Azur, Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon,Bourgogne-Franche-Comté, Centre.

En dépassant les 6 millions devoix, elles s’approchent du recordde Marine Le Pen (6,4 millions devoix à la présidentielle de 2012). Leparti d’extrême droite séduit en par-ticulier les moins de 25 ans, attiréspar cette «nouvelle génération poli-tique», selon plusieurs études.«Cette fois-ci, c’est très grave»,s’est inquiété l’ex-ministre PS JeanGlavany, pour qui la «menace»d’une victoire FN en 2017 n’est pas«illusoire».

Si elle est élue présidente de larégion NPDC-Picardie, Mme Le Penoccupera le poste «jusqu’au bout,enfin jusqu’à ce qu’(elle soit) élueprésidente de la République», aassuré lundi soir celle qui a longue-ment hésité à se présenter, en rai-son du choc de calendriers.

En cas de duels droite/FN ausecond tour des régionales, 59%des Français voteraient pour leslistes Les Républicains-UDI-MoDem, contre 41% pour celles duFront national, selon un sondageOdoxa pour Le Parisien-Aujourd’huide lundi. Pour sa part, le PS se clas-se premier en Bretagne, emmené

par un Jean-Yves Le Drian qui res-tera quoi qu’il arrive ministre de laDéfense, ainsi qu’en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.

La gauche est également en têteen Corse, ainsi qu’en Guadeloupe,en Martinique et en Guyane.

Le spectaculaire sursaut depopularité de François Hollande aulendemain des attentats ne s’estdonc pas traduit dans les urnes.Certaines voix socialistes ont toute-fois insisté sur la «bonne résistan-ce» de leur parti et espéraientnotamment conserver la symboliqueprésidence de l’Ile-de-France, avecClaude Bartolone. Dans cetterégion, Debout la France (6,6%) arefusé toute fusion, et ne donneaucune consigne de vote pour lesecond tour.

A la gauche du PS, les écolo-gistes de toutes tendances se sontaccordés pour demander «un ras-semblement de la gauche», sur lamême ligne que le numéro un duPCF, Pierre Laurent.

Avec ce dernier, ClaudeBartolone (PS) et EmmanuelleCosse (EELV) ont d’ailleurs annon-cé lundi la fusion de leurs listes enIle-de-France pour le second tour.

A droite, loin de la vague «bleue»espérée, l’alliance LR-UDI-MoDemest ressortie en tête dans seulementquatre régions (Pays de la Loire,Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Normandie de très peu) etse voit même menacée par lagauche dans certaines régions.

Lundi, les critiques fusaient àl’encontre de Nicolas Sarkozy,auteur d’une ligne dure contre toutretrait ou fusion en cas de menaceFN. Ce premier tour est «l’échec»de l’ancien président, qui «n’est pascrédible» pour l’alternance en 2017,a tranché le député Hervé Mariton.La droite «n’a pas de leader officielet légitime» avant la primaire, a esti-mé Eric Woerth. Pour Alain Juppé ilfaut ouvrir, après le deuxième tour,un «débat» sur la «ligne» du parti.

AFP

Régionales en France

Tensions sur la question desretraits après la percée FN

A moins de 18 mois de la présidentielle, la percée historique du Frontnational au premier tour des régionales, qui laisse la France sous le choc,place droite et gauche devant la question brûlante des retraits, avec unimbroglio dans l'Est où le candidat PS se maintient contre l'avis du parti.

Selon le ministre de l’Intérieur L’Allemagne a enregistré 964.000migrants depuis janvier

L’Allemagne a enregistré en novembre 206.101 deman-deurs d’asile supplémentaires, un nouveau record pour lepays qui a comptabilisé depuis le début de l’année 964.574migrants, a annoncé lundi le ministère de l’Intérieur.

Les arrivées ont donc encore nettement progressédepuis le mois dernier (181.166 migrants enregistrés enoctobre) et l’Allemagne devrait donc dépasser le million dedemandeurs d’asile d’ici à la fin de l’année.

Ces données du ministère proviennent du systèmeEASY qui comptabilise les migrants arrivant dans le pays etprévoyant de demander l’asile mais ne l’ayant pas encorefait.

Elles ne précisaient pas les nationalités des migrants.Mais lors des précédentes statistiques, Syriens et Afghansen formaient le contingent le plus important (respectivement88.640 et 31.000 en octobre).

Dans son communiqué, le ministère précise la duréemoyenne de traitement des procédures d’asiles qui vont de2,9 mois pour les ressortissants du Kosovo à 14,9 moispour les Pakistanais. En moyenne, les demandes déposéespar les Syriens sont traitées en 3,4 mois.

«La réduction significative de la durée des procédures»résulte du fait que l’Office central des réfugiés (BAMF)«donne la priorité» aux demandes émanant des pays consi-dérés comme sûrs, comme les pays des Balkans - dont lesressortissants n’ont aucune chance de se voir accorderl’asile -, et des pays considérés comme dangereux, à l’ima-ge de la Syrie, explique le ministère.

La semaine dernière, l’ONU a cependant annoncé que lenombre de migrants arrivés en Europe via la Méditerranéeavait chuté de plus d’un tiers en novembre, sur un mois,pointant les conditions climatiques et la lutte contre les pas-seurs en Turquie. Selon le Haut-commissariat de l’ONUpour les réfugiés (HCR), 140.000 migrants ont traversé laMéditerranée en novembre, soit 36,5% de moins qu’enoctobre.

Lors d’une conférence de presse, le ministre del’Intérieur, Thomas de Maizière, a lui aussi invoqué «l’in-fluence de la météo» pour expliquer cette «réduction claire»du flux migratoire, évoquant les récents «efforts de laTurquie» pour tarir le flux de migrants vers l’Europe, aprèsun accord en ce sens fin novembre entre l’UE et Ankara.

«Ce n’est pas un inversement (de la tendance) maisc’est un bon développement», a commenté M. de Maizière.

AFP

BrésilDilma Rousseff veut accélérerla procédure de destitution

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a demandélundi au Congrès d’annuler les vacances parlementairesprévues en janvier pour se pencher rapidement sur la pro-cédure de destitution engagée à son encontre.

D’après ses conseillers, elle disposerait actuellementd’un soutien suffisant au Parlement pour bloquer la procé-dure d’»impeachment» mais la dynamique pourrait modifierle rapport de force.

Un vote rapide pourrait donc favoriser ses desseins. Al’inverse, le temps jouerait contre elle: la dégradation del’économie brésilienne devrait s’accentuer en début d’annéeprochaine, avec de nouvelles hausses du chômage et del’inflation qui la mettront sous pression et pourraient inciterdavantage de députés à voter son départ anticipé de la pré-sidence.

«Dans la situation de crise politique et économique quevit notre pays, je pense qu’il est important de rappeler leCongrès. Il ne serait pas correct de faire attendre notre paysjusqu’au 2 février», a-t-elle déclaré à la presse à Brasilia. Laprocédure de destitution a été lancée officiellement lasemaine dernière par le président de la chambre basse duCongrès, Eduardo Cunha.

L’opposition reproche à Dilma d’avoir fraudé le fisc etd’avoir manipulé les comptes publics pour assurer saréélection en octobre 2014.

La Chambre des députés devait désigner ce lundi les 65membres d’une commission spéciale qui devra décider si laprésidente a commis une faute passible d’une destitutionmais la désignation a été reportée à mardi en raison de divi-sions au sein du Parti du mouvement démocratique brési-lien (PMDB), formation centriste associée au Parti des tra-vailleurs (PT, au pouvoir).

Les membres du PT à la chambre ont dénoncé unemanoeuvre tactique des opposants pour retarder une procé-dure de destitution «déjà contaminée».

Le cas échéant, il faudra ensuite que la demande soitapprouvée à la majorité des deux tiers de l’assemblée.Rousseff serait alors suspendue pour 180 jours, le tempsque le Sénat étudie à son tour la procédure.

L’exécutif serait alors dirigé par le vice-président, MichelTemer, dont le silence depuis la mise en oeuvre de la pro-cédure est interprété par certains observateurs comme lesigne qu’il pourrait lâcher Dilma Rousseff. «Il a toujours étéextrêmement loyal avec moi. Je n’ai aucune raison de meméfier d’un iota de lui», a répliqué cette dernière.

Reuters

CULTURE15N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015 Les DEBATS

Au quatrième jour de cet évé-nement, les férus des sallesobscures et les profession-nels du cinéma continuent

d’affluer en nombre au Théâtre régio-nal Azzedine-Medjoubi où sont proje-tés les films retenus en compétition.

Des étudiants, des amateurs decinéma ou encore des comédiens,approchés par l’APS à l’entrée de lasalle de projection, ont fait part de leurimpatience de découvrir les nouveau-tés du cinéma algérien et étranger.

C’est le cas d’un comédien de Sétifqui vient chaque jour à Annaba pourassister aux projections et s’imprégnerde l’ambiance particulière créée parcet événement international dédié aucinéma.

D’autres, davantage attirés par lesinvités de marque du festival, ne man-quent pas l’occasion de rencontrerdes acteurs et des vedettes du cinémaméditerranéen qui leur sont acces-sibles durant ce rendez-vous culturel.

Record d’affluence lors dela projection de filmsalgériens.

Le cinéma algérien représenté àtravers deux films en compétition,«Opération maillot» d’Okacha Touitaet «Madame Courage» de MarzakAllouache, ont eu les faveurs du

public, venu particulièrement nom-breux assister à la projection.

L’intérêt du public est égalementporté sur le cinéma étranger, notam-ment égyptien, syrien et libanais,représenté, respectivement, par lesfilms «Hors du commun», «Lettres decerise» et «Waynon».

Cependant, petite «ombre autableau», la maison de la culture de laville qui abrite la projection des filmshors compétition, est moins fréquen-tée par le public par rapport auThéâtre régional Azzedine-Medjoubi.Chose qui a contraint les organisa-teurs à projeter certains films auThéâtre dont «Les messagers», undocumentaire hors compétition initia-lement prévu à la maison de la cultu-re.

Par ailleurs, «s’il n’y a rien à direcôté organisation», la communicationest en revanche «défaillante» au pointoù les journalistes en charge de cou-vrir l’événement éprouvent des diffi-cultés à établir le contact avec le com-missariat du festival.

Proximité et un programmespécial enfants

Parallèlement à la sélection encompétition, le programme du FAFMcomprend également des projectionsde films à travers les communes

rurales de la wilaya d’Annaba, à l’ins-tar de Sidi-Ammar, d’El Hadjar et deBerrahal.

Des films historiques, consacrés àla Révolution et à la résistance algé-rienne à l’occupation française, dont«Le colonel Lotfi» d’Ahmed Rachediet «Fatma n’Soumer» de BelkacemHadjadj figurent au programme desprojections.

Organisées en collaboration avecle Centre national du cinéma et del’audiovisuel (CNCA), établissementsous tutelle du ministère de la Culture,ces projections visent à rapprocher lecinéma du public dont l’engouementse traduit par une fréquentation dessalles jugée «bonne» par les organi-sateurs.

Les enfants ne sont pas en restepuisqu’un programme leur est spécia-lement dédié. Au grand bonheur deschérubins et des parents, quatre filmsd’animation, dont «Adama « de SomonRouby sont projetés au Palais de laculture de la ville.

Dix-huit (18) films sont en compéti-tion pour décrocher le «Anab d’or»,consécration suprême d’un festival quitient toutes ses promesses. Outrel’Algérie, douze pays dont la Tunisie, laFrance, la Palestine et le Liban partici-pent à cette édition qui se poursuit jus-qu’au 9 décembre.

R. C.

Festival d'Annaba du film méditerranéen

Le public présent en forceLe Festival d'Annaba du film méditerranéen (FAFM) est marqué, pour sapremière édition ouverte jeudi dernier, par une grande affluence dupublic, attestant d'un engouement certain des habitants de l'antiqueHippone pour le 7ème art, a-t-on constaté lundi.

Festival de la musique Sanaa

Miliana, Mostaganem etAlger animent le derniersoir de compétition

Les Associations de musique andalouse de Miliana,Mostaganem et Alger ont animé lundi à Alger, dans uneambiance chaleureuse, le dernier soir de compétition du9e Festival national de la musique andalouse Sanaa,devant un public nombreux.

Le jury du concours de la 9e édition du Festival de lamusique Sanaa, ouverte le 3 décembre dernier, asupervisé le rendu des trois derniers prétendants aupodium qui se sont succédé sur la scène de la salle IbnZeïdoun de l’Office Riadh El Feth.

Les Associations «El Youssoufia El Andaloussia» deMiliana, «El Fen Wa Nachat» de Mostaganem et «LesBeaux Arts» d’Alger se sont relayées, mettant en valeurleur savoir faire, devant une salle comble.

Les jeunes instrumentistes de la troupe de Miliana,dirigée par Boulanouar Guemmouri, ont déployé dans lemode «Ghrib», la première nouba de la soirée, dansune structure sans le»m’seddar» et avec l’inqilab «Lihabiboun».

Les voix portantes et limpides de Linda Boumbadjiau luth, interprétant «Imlae El Koueouss»(Remplis lesverres) dans la cadence b’taïhi, Ali Dahmani au violonalto dans «Doumouâï rassaïl»(mes larmes sont desmessages) dans le mouvement darj et ManarMerakèche à la mandoline dans «Ya saât el hawa»(moment de romance) dans le rythme n’çraf, ont séduitle public.

L’Association «El Fen Wa Nachat» de Mostaganemdirigée par la main savante de Sabrina Boudjellal,unique femme-chef d’orchestre de cette 9e édition, estensuite apparue devant l’assistance avec un effectif deseize musiciens dont dix femmes.

Interprétant «Noubet Zidène» dans ses déclinaisonsrythmiques et mélodiques, l’orchestre a mis en avant lesvoix pures des solistes Chaïma Abdel Ali au violonentonnant «Lech ya âdeb el qouloub « dans la cadenceb’taïhi et Abderrahmane Bendhiba au luth avec «ElHawa dhellel oussoud «dans le mouvement darj.

La soprane Sara Azroug à la kouitra a fait montre detoute l’étendue de son talent dans «Touiyari mesrar «dans le rythme n’çraf, étalant une voix suave technique-ment bien travaillée dans une tessiture large.

La conclusion de la compétition a été brillammentanimée par l’Association des «Beaux Arts» d’Alger,sous la direction de Abdelhadi Boukoura, présentant àl’assistance «Noubet Raml», dans ses variations rythmi-qu Time out

R. C.

Théâtre d’Oran

Une dizaine de piècespour enfants à l’affiche

La direction du Théâtre régional d’Oran «AbdelkaderAlloula» (TRO) a programmé une dizaine de piècespour les enfants, durant la période du 19 décembre au2 janvier, coïncidant avec les vacances scolaires de l’hi-ver.

Différentes troupes artistiques animeront ces spec-tacles au profit du jeune public qui pourra ainsi comblerutilement son temps libre durant les vacances, ont indi-qué les responsables du TRO en insistant sur le carac-tère à la fois ludique et pédagogique de ces activités.

Parmi les grandes affiches de ce programme, lapièce théâtrale à succès «El-Assad oua el hattaba» (lelion et la bûcheronne) de Mourad Senouci entraînera lespetits en pleine jungle sur les traces d’un lion en colèrevoulant prouver qu’il est plus fort que l’homme.

Le monde féerique de la forêt, avec ses animaux etses insectes, sera également visité lors d’autres spec-tacles intitulés «El-arnab oual guenfoud» (le lapin et lehérisson) d’Abdelkader Belkeroui, «Asghara Minni»(plus petit que moi) de Chegag Safia, «Ennahla»(l’abeille) d’Abdelkhalek Houari et «Ghabet el-ahlem»(la forêt des rêves) de Bendraoua Seddik.

L’association «Art dramatique» de Maghnia se pro-duira, quant à elle, avec «Ahlem Ettofola» (rêves d’en-fance) écrite par Baba Karim pour sensibiliser les petitsà la préservation de l’environnement, tandis que la trou-pe «Aouail» de Sidi Bel-Abbès jouera «Haya lina-taaoun» (entraidons-nous) d’Ibrahim Abderrezak quimet l’accent sur la notion de solidarité.

Trois autres pièces sont également à l’affiche, àsavoir «Wissam ouel Malika» (wissam et la reine)d’Azzeddine Amari, «Eddars» (la leçon) de Fethi HadjChouti, et «Mihfadati» (mon cartable) de GharmoulHamida.

Pour rappel, le TRO a accueilli près de 35.000 spec-tateurs durant le premier semestre de l’année en cours,dont une majorité d’enfants (21.000), confortant ainsi savocation auprès des jeunes qui représentent son pre-mier public.

R. C.

Documentaire de «Amar Laskri, Le cinéasteengagé» projeté en avant-première

Le documentaire «Amar Laskri, le cinéaste engagé», retraçant le parcours du réalisateur de «Patrouille à l’est»,décédé en 2015, a été projeté lundi soir en avant-première dans le cadre du Festival d’Annaba du film méditerra-néen (FAFM). Produit par l’Association «Lumières», le documentaire de 52 minutes, réalisé par Amar Rabia, estconsacré au parcours d’Amar Laskri à travers des témoignages de cinéastes et de compagnons de route dudéfunt, dont Benyoucef Hattab, Bahia Rachedi, Mohamed Adjaïmi et Azzedine Mihoubi. Le documentaire, ponctuéd’extraits de films du cinéaste disparu, se veut un hommage à ce grand cinéaste natif d’Annaba qui a marqué lecinéma algérien de son empreinte en réalisant, entre autres, «L’enfer à dix ans» (1968), «Patrouille à l’est» (1971),«Les portes du silence» (1987) et «Fleur de lotus» (1998). Des membres de la famille du défunt et des profession-nels du cinéma ont assisté à la projection de ce documentaire. R. C.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«On a toujours les défauts de ses qualités, rarement lesqualités de ses défauts».

Herbert George WellsPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

Il y a des gens dans le monde qui n'ont desuccès que par leurs défauts.

Madame de GenlisFEMMES

C haque fois que la beau-té nous touche, nousréapprenons à nous

écouter, à nous faire confiance.Chaque instant de plaisiresthétique nous redonne del'estime pour nous-mêmes.Quand je trouve qu'un paysa-ge, une mélodie sont beaux,c'est moi qui les trouve beaux ;je suis enfin libéré des diktatsdu «on», de la soumission auxprétendus critères objectifs. Leseul critère, c'est qu'il n'y en apas ! Le seul critère, c'est monémotion et ça fait un bien fou.De même avec une robe, unrouge à lèvres... Etre vraimentsensible à leur beauté ne peutse réduire à l'influence de lamode ou des marques : la sen-sibilité à la beauté révèle tou-jours une liberté. En ce sens, labeauté n'est jamais superficiel-le, ou plutôt : le plaisir que labeauté nous donne révèle tou-jours quelque chose de pro-

fond. D'autant que la beautéporte des valeurs, véhicule uneidée de la vie. Les formesd'une silhouette, la coupe d'unvêtement... ne sont pas super-ficielles, mais autant de sym-boles d'une conception del'existence. Etre sensible à labeauté, c'est vivre du senssans même s'en rendre comp-te ; c'est être un corps intelli-gent. Nous avons aussi besoinde la beauté pour nous décou-vrir plus complexes que nousne le sommes, pour accueillirnotre propre obscurité et ces-ser de la fuir. Souvent noussentons qu'une mélodie offre àune part enfouie de nous-mêmes l'occasion de surgir, des'exprimer soudain : dansl'émotion musicale, nous noussentons enfin autorisés à êtremultiples, éclatés, contradic-toires. Il était temps ! Mais fina-lement, que se passe-t-ild'autre lorsque vous changez

de rouge à lèvres, en choisis-sez un plus sombre, ou pluspop : n'a-t-il pas alors le pou-voir de faire apparaître unepart de vous-mêmes quidemeurait cachée, en retrait,

quelque chose de votre profon-deur qui soudain accède à lalumière ? C'est le pouvoir de labeauté : elle révèle toujours,d'une manière ou d'une autre,la vérité.

POURQUOI NOUS AVONS TANT BESOIN DE BEAUTÉ ?Psycho

Actus-femmes

Le prix de la Femme arabe la plus distin-guée 2015 (7e édition) a été décernérécemment à la romancière algérienneAhlam Mostaghanemi ainsi qu'à

d'autres femmes arabes qui se sont distin-guées dans leurs domaines, selon des médias.

Parmi ces personnalités féminines figurentl'astronaute marocaine Meriem Chedid, l'athlè-te tunisienne Habiba Laghribi, la chanteuselibanaise Majda Roumi et la comédienne égyp-tienne Yousra. Institué en 2004 par la Liguearabe, le prix vise à faire connaitre les réalisa-tions de la femme arabe dans les différentsdomaines et ses succès sur la scène interna-tionale, selon les organisateurs. Le prix estattribué par la fondation de la femme arabe,"première" institution arabe non gouvernemen-tale pour les recherches et les programmesayant pour mission de "promouvoir le rôle dela femme dans la vie socio-politique et écono-mique" . Ahlam Mosteghanemi est considéréecomme l'une des plumes féminines les plustalentueuses de la littérature arabophone.Parmi ses oeuvres figurent "Mémoires de lachair" publié en 1993 et qui a obtenu le PrixNaguib Mahfoud en 1998, "Chaos des sens"(1997), "Passage d'un lit" (2003) et "Le Noir teva si bien" (2012). R. C.

M arre de votre tête et de vos cheveux emmê-lés mais pas le temps d'attendre entre Missblondasse et Mamie Permanente. Pourtant

quand on veut... Encore faut-il avoir le temps, parcequ'entre un dégradé, des mèches ou un lissage, voussavez pertinemment que vous y passerez une bonnepartie… de la journée .

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mèches rebelles, sachez d'abord que la tendance decet hiver est la coupe Seventies pour les cheveuxlongs et l'asymétrie pour donner du mouvement auxcheveux courts. Alors si cela ne vous aide pas beau-coup, allez chez un visagiste. C'est encore le meilleurmoyen de faire correspondre votre tête à votre per-sonnalité. Peut-être un peu cher, ou trop long maisle résultat est en général assez probant.

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Mais notons toutefois que ces chaînes sont par-faites pour les petits budgets : coupe correcte, prixminis, mais pas de conseils, ici on coiffe un point c'esttout.

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veux, il est bien d'en prendre aussi pour soi, en seprélassant chez le coiffeur : avouez que vous adorezle flux de la douchette sur vos cheveux shampouinés,en vous endormant presque avec le café qui fume àvos côtés.

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tenir compte de la nature du verre correcteurcar il modifie les couleurs. Pour les femmesmyopes, les yeux paraissent plus petits. Unfard à paupières de couleur sera préférable.Il faudra également dessiner la ligne de l'œilau crayon où à l'eye-liner, par un trait net etpeu épais.POUR LES YEUX RONDS, IL SERA PRÉ-FÈRE UN FARD PLUS INTENSE AU RAS

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Un fard à paupière de couleur mate serapréférable. Il faudra dessiner au crayon ou àl'eye-liner un trait fin dans la teinte du fard

choisi ou de la couleur de l'iris. Le fard serachoisi dans des tons très doux et estompés.Le pli de la paupière sera marqué légère-ment au crayon. Maquillez peu les cils. Pourles femmes astigmates, il faudra intensifierle maquillage. Il faudra dessiner la ligne del'œil avec un trait à l'eye-liner ou au crayonestompant. Le fard sera en harmonie avecla couleur de l'iris mais on évitera les grisanthracite ou vert bronze qui risqueraient dedurcir le regard. Le mascara sera appliquécopieusement en peignant les cils vers l'ex-térieur.

COMMENT BIEN SE MAQUILLER QUAND ON PORTE DES LUNETTES DE VUE ?

Cheveux

Beauté-visage

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SPORTS18 N° 1473 - Mercredi 9 Décembre 2015Les DEBATS

Demi-ffinales de la CAN U 23/Algérie-AAfrique du Sud

Les Verts face à leur destinL

a sélection nationale U23 a rendez-vous avecl’histoire ce soir aveccette demi-finale de la

CAN de cette catégorie que dis-puteront les Verts face àl’Afrique du Sud et qui sera déci-sive pour la qualification nonseulement pour la finale de lacompétition mais aussi pour unetout autre compétition plusimportante à savoir, les JO deRio 2016. Il faut savoir qu’unequalification en finale leur vau-dra une place aux JO puisqueles deux finalistes représente-ront l’Afrique dans ce rendez-vous.

L’enjeu est gros pour lasélection nationale, et en mêmetemps ce fut le principal objectiffixé par la Fédération algériennede football au sélectionneurnational, le Suisse, Pierre AndréShürmman, surtout que l’Algériea échoué dans le dernier tournoiqui s’était déroulé au Maroc mal-

gré tous les moyens qui avaientété mis à la disposition de labande à Aït Djoudi.

Les Algériens n’avaient pasparticipé à ce genre de tournoisdepuis 1980, date à laquelle ils

avaient prit part aux JO de Splitavec le fameux incident provo-qué par Merzekane qui avait pritle poteau de corner pour frapperun joueur yougoslave. Depuiscette année, l’Algérie avait tou-

jours trouvé des difficultés pourse qualifier aux JO devant leprogrès qu’a connu le footballafricain.

Pour ce match face auxBafana Bafana, les coéquipiersde Ferhat, l’homme en forme dela sélection, feront tout ce qui estde leur possible pour tenter dedécrocher le billet qualificatif à laphase finale de ces JO.Shürmman qui a décortiqué le jeudes Sud-africains a sa petite idéesur la manière de les contrer pource match surtout qu’il devraitcompter sur son armada offensi-ve qui a été très efficace lors desmatchs du premier tour. Il s‘agirade tenter de tromper l’adversairedès les premières minutes pourarracher la victoire et aussi laqualification en finale de la com-pétition. Cela sera difficile maispas impossible pour les Verts quidevront se donner à fond pourarriver à cet objectif.

Imad M.

Le CRB Baraki et le CR Bordj Bou Arréridj,décimés par l’absence de leurs internationauxretenus en équipe nationale, ont laissé desplumes à Sousse (Tunisie), se faisant éliminerdès le premier tour du 32e championnat arabedes clubs champions de handball.

Pourtant, la qualification en demi-finalesétait le principal objectif des deux représen-tants algériens en terre tunisienne, le restedevait être du bonus, comme évoqué par lecoach du CRBB, Abdelkrim Bechkour et lecapitaine du CRBBA, Lyes Guira avant le débutde la compétition. Il n’en fut malheureusementrien : les deux clubs, sans leurs piliers qui pré-parent avec la sélection algérienne la 22e

coupe d’Afrique des nations au Caire (21-30janvier 2016), ont quitté précocement la com-pétition en occupant, chacun, la 3e place deleurs groupes respectifs.

La JSE Skikda, championne d’Algérie entitre, a anticipé les choses, son présidentYacine Aliout ayant refusé d’envoyer son équi-pe à Sousse sans ses titulaires pour éviter unéchec en phase de poules. Si Baraki, vice-champion d’Algérie et détenteur de la coupenationale, n’a été éliminé qu’à la différence debuts particulière, finalement favorable àMakarem Mahdia (Tunisie) et Ahly Djeddah(Arabie Saoudite), la sortie du CRBBA enTunisie a été plus terne, affichant un bilan

d’une seule victoire contre deux défaites.«Désolé pour notre public, nous sommes pas-sés à côté tellement on voulait bien faire. C’estla loi du sport, nous avons raté beaucoup d’oc-casions.

Ca reste une bonne expérience pour nous,j’espère que nous serons à la hauteur pour lereste du championnat», a regretté le handbal-leur de Baraki, Walid-Anis Guezlane, après ladéfaite, dimanche contre Makarem Mahdia(28-20). Des excuses qui ne changeront rien àla donne du CRBB qui va se consoler avec lesmatchs de classement alors que les demi-finales étaient «dans les cordes» de Baraki,selon le coach Bechkour dont l’équipe était

privée du gardien Adel Bousmal ainsi que desjoueurs de champ Daoud Hichem et AbdiAyoub. Quant au CRBBA, il n’a pas pu béné-ficier des services de ses deux internationauxHammouche Abdenour et Loudf Mohamed, cequi s’est répercuté négativement sur son ren-dement, notamment face au club organisateurde l’ES Sahel qui s’est imposé largement par35 à 21. Les «Bordjis» ont pêché égalementlors des phases offensives, où seul MarhouneFarès a tiré son épingle du jeu avec 14 réali-sations en 3 matchs, loin derrière le meilleurréalisateur du premier tour, le Tunisien DjillaniMaaref d’Al-Ittihad de Tripoli (Libye) avec 29buts.

Championnat arabe des clubs champions de Handball

Baraki et Bordj Bou Arréridj ratent le coche

FC Porto

Le club décide de vendre Brahimien fin de saison

La direction du FC Porto (division 1portugaise de football) a décidé demettre en vente, au terme de cet exer-cice, le milieu international algérienYacine Brahimi, contre la somme de50 millions d’euros représentant saclause libératoire, rapporte lundi lapresse lusitanienne. Le joueur algé-rien, âgé de 25 ans, est la co-propriétédu FC Porto et de la société DoyenSports qui détient 50% de la valeur ducontrat. Depuis son arrivée à Porto en2014 en provenance du FC Grenade(Liga espagnole) Brahimi a réussi às’affirmer, devenant une pièce-maî-tresse dans l’échiquier de l’entraîneurespagnol Julen Lopetegui. Les excel-lentes prestations fournies par l’inter-national algérien lui ont valu leséloges de la presse portugaise, atti-rant notamment les convoitises denombreuses écuries européennes àl’image de Manchester United,Tottenham, et l’AS Monaco. Brahimiest nominé pour le titre du meilleurjoueur africain de la Confédérationafricaine (CAF) 2015. Il a inscrit deuxbuts en championnat portugaisdepuis le début de la saison.

MCE Eulma

Kamel Mouassanouvel entraîneur

Le technicien Kamel Mouassa estdevenu lundi le nouvel entraîneur duMCE Eulma (Ligue 2 algérienne defootball) en remplacement deNoureddine Saâdi, limogé la semainedernière, a-t-on appris auprès de ladirection du club des hauts-plateaux.Mouassa a été présenté lundi matinaux joueurs en marge de la séanced’entraînement qui s’est déroulée austade Messaoud Zoughar, avant dediriger la seconde séance prévuedans l’après-midi, précise la mêmesource. Mouassa va diriger ainsi son troisiè-me club depuis le début de cet exerci-ce après avoir été à la tête des deuxpensionnaires de la Ligue 1, d’abordavec l’USM Blida puis à l’ASM Oran.Saâdi qui avait succédé à ChérifHadjar au terme de la 5e journée duchampionnat est resté sur une séried’invincibilité de huit matchs, aumoment où la formation des «Babiya»pointe à la 6e place avec 18 points, àtrois longueurs du 3e l’O.Médéa, l’unedes places permettant l’accession enLigue 1. Le MCEE avait pris part pourla première fois de son histoire à laLigue des champions d’Afrique, où ilavait atteint la phase de poules sanstoutefois se qualifier pour le derniercarré de l’épreuve.

La sélection algérienne de football desmoins de 20 ans (U-20) effectuera jusqu’au10 décembre un stage préparatoire au centretechnique national de Sidi Moussa (Estd’Alger), rapporte lundi la fédération algérien-ne de football (FAF) sur son site officiel. Lesélectionneur national Mohamed Mekhazni afait appel à 26 joueurs en vue de ce regrou-pement, qui sera ponctué par deux matchesamicaux, face aux U-21 de l’USM Blida, lemardi 8 décembre 2015 et les U-21 du RCArbaâ, le mercredi 9 décembre 2015, précisela même source. Les coéquipiers deBentahar Rafik joueront deux autres matchsamicaux, les 23 et 26 décembre face à la

Tunisie à Alger. Les Verts ont disputé ennovembre dernier deux tests amicaux face auSoudan à Alger. Lors de la première ren-contre, les deux équipes s’étaient neutrali-sées (0-0) avant que l’Algérie ne remporte lesecond rendez-vous (3-0). La FAF avait dési-gné Mekhazni à la tête des U-20 en févrierdernier, pour composer une équipe qui seraappelée à entamer en avril 2016 les élimina-toires de la Coupe d’Afrique des nationsCAN-2017 dont la phase finale aura lieu enZambie. Mekhazni, connu pour son travail defond avec les jeunes catégories, aura le prin-cipal objectif de former des joueurs qui vontintégrer par la suite l’équipe des U-23 en vue

des jeux olympiques JO-2020 prévus àTokyo au Japon.

Liste des 26 joueurs convoqués : Harrari Ishak, Sifour Abdelmoumen,

Kalem Hamza, Tahri Abdeldjilali, MerouaniMhamed, Benmeriem Araibi Abderrahmane,Bentahar Rafik, Farhi Brahim Lakdja Aymen,Hamra Abderrahim, Boumechra Reda, HaniAbdeslam, Beloula Aymen BanhamoudaBillel, Amri Hadj Abderrahmane, BouhalfayaZakaria, Khadra Miloud Tizi Bouali Billel,Missouri Ilyes, Abdelfetah Hakim, MhamediImad, Frifer Boumediene Saadi Ismail, AttouAymen, Bedyaf Khaled, Dribi Aissa.

CAN 2017 U 20

La sélection en stage jusqu'au 10 décembre

L’international algérien de Leicester City, Riyad Mahrez, auteurd’un triplé contre Swansea (3-0) samedi dernier en match de la 15ejournée du championnat d’Angleterre, est seulement le troisièmejoueur dans l’histoire des Foxes à réussir une telle performance. Lejoueur algérien rejoint ainsi Ian Marshall (4-2 contre Derby County, le22 février 1997) et Stan Collymore (5-2 face à Sunderland, le 5 mars2000), selon le site officiel de la compétition. Mahrez est également lepremier joueur algérien à inscrire trois buts (hat trick) dans un matchde Premier League. L’ancien attaquant international Hameur Bouazzaétait le seul autre joueur parmi les 14 Algériens ayant joué dans lechampionnat d’Angleterre à avoir approché la performance deMahrez, en marquant un doublé pour Watford lors de la victoire 4-2contre Portsmouth en avril 2007. Les 13 autres Algériens qui ont ouévoluent encore en Premier League sont : Mehdi Abeid, Nadir

Belhadj, Djamel Belmadi, Ali Benarbia, Nabil Bentaleb, MadjidBougherra, Kamel Ghilas, Adlene Guedioura, Rafik Halliche, RiyadMahrez, Moussa Saïb, Hassan Yebda et Essaïd Belkalem. D’autrepart, Mahrez a été impliqué dans 16 buts de Premier League cettesaison (10 buts, 6 passes), à égalité avec son coéquipier Jamie Vardy(14 buts, 2 passes). En outre, il a maintenu l’exploit de Leicester demarquer dans chacun de ses 15 matchs cette saison en champion-nat. Le club a aussi marqué trois buts en trois matchs de rang :Swansea (3-0), Newcastle United (3-2) et West Bromwich Albion (3-2). A la faveur de sa victoire contre Swansea, Leicester City a reprisla première place du championnat cédée la semaine dernière àManchester City. L’équipe dirigée par l’Italien Claudio Ranieri comptedeux longueurs d’avance sur le second Arsenal, vainqueur deSunderland 3-1.

Leicester City

Mahrez, troisième joueur à marquer un triplé

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 6 °C

Max 14 °C

OranEnsoleilléMin 7 °C

Max 15 °C

AnnabaEnsoleilléMin 5 °C

Max 12 °C

Enlèvement du petit Mouatazà Tolga

Le couple kidnappeurarrêté

Un jeune couple soupçonné d'avoirenlevé, lundi à Tolga (Biskra), le petitMouataz Telli, un écolier de 6 ans, a étéarrêté par les éléments de la sûreté dewilaya, mardi, dans cette ville située à36 km à l'ouest de Biskra, a-t-on apprisauprès de ce corps de sécurité. L'enquête rapidement diligentée a per-mis d'établir que l'enfant a été enlevéprès de chez lui, peu après sa sortie del'école, par un homme de 23 ans et sonépouse de 21 ans qui ont rapidementquitté le lieu de leur forfait avec le petitgarçon à bord d'un véhicule, a ajoutécette source. Un appel téléphonique d'un des ravis-seurs, depuis un téléphone fixe, pourdemander aux parents de Mouataz unerançon de 20 millions de dinars, a étéexploité par les enquêteurs qui ont puserrer l'étau autour du couple, identifiégrâce au coup de téléphone, puis arrê-té 24 heures seulement après cette ten-tative de kidnapping, a-t-on égalementindiqué. Le petit Mouataz avait été retrouvélundi soir, en pleurs, près de la gareroutière de Tolga, vraisemblablementabandonné par ses ravisseurs qui ontdû se sentir acculés, toutes les issuesde la ville ayant été bouclées. Un dossier judiciaire est en cours d'éla-boration avant la présentation ducouple devant le tribunal de la ville pourenlèvement, a-t-on conclu à la sûreté dewilaya.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Biskra

Les auteurs d'un viol surune mineure arrêtés

Six individus impliqués dans l'enlèvementet le viol d'une jeune fille de moins de 18ans ont été arrêtés lundi à Biskra, ont indi-qué les services de la sûreté de wilaya. La jeune fille, résidant à Biskra, avait dis-paru dimanche (hier), conduisant samère, inquiète du retard de sa fille dont letéléphone était éteint, à alerter les ser-vices de police qui ont réussi, aprèsenquête, à retrouver la victime et à appré-hender ses ravisseurs présumés, a-t-onindiqué de même source. L'arrestation a été opérée dans une mai-son abandonnée où les ravisseurs présu-més avaient emmené de force la jeunefille avant de lui faire subir des sévicessexuels confirmés par un médecin légiste,a-t-on indiqué. Cependant que la victime a pu regagnerson domicile, les six individus ont été pré-sentés devant le tribunal de la ville qui aordonné la mise sous mandat de dépôt de5 d'entre eux et signifié un citation directeà comparaitre au 6ème, selon la mêmesource.

R. R.

Accidents de la circulation

Quarante morts en unesemaine

Quarante personnes ont trouvé la mort et1.115 autres ont été blessées dans 991accidents de la circulation enregistrés enune semaine (du 29 novembre au 5décembre) au niveau national, selon unbilan rendu public mardi par la Protectioncivile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dansla wilaya de Tiaret avec six morts et 18blessés suite à une vingtaine d'accidentsde la route, note la même source. Durant la même période, les unités de laProtection civile ont enregistré 914 inter-ventions pour procéder à l'extinction de565 incendies urbains, industriels, etincendies divers.

F. G.

Quatre casematesaménagées ontété détruites lundipar un détache-

ment de l'Armée nationalepopulaire (ANP) dans lawilaya de Tizi Ouzou, indiquemardi un communiqué duministère de la Défense natio-nale (MDN).

"Dans le cadre de la lutteantiterroriste et contre la crimi-nalité organisée, un détache-ment de l'Armée NationalePopulaire relevant du secteuropérationnel de Tizi Ouzou(1ère Région Militaire) adécouvert et détruit, le 7décembre 2015, quatre (04)casemates aménagées", pré-cise le MDN.

D'autre part et au niveau

de la 5e Région Militaire, "deséléments de la GendarmerieNationale de Khenchla ontappréhendé une personne ensa possession et sans aucuneautorisation de port d'arme,treize (13) fusils à pompe, deseffets militaires, une quantitéde poudre noire et des outilsde remplissage de car-touches. A Mila, une quantitéde kif traité s'élevant à dix (10)kilogrammes a été saisie",ajoute la même source.

"De même et au niveau dela 2e Région Militaire, des élé-ments de la GendarmerieNationale à Sidi Bel Abbès ontintercepté trois (3) narcotrafi-quants et saisi 49,6 kilo-grammes de kif traité et deux(02) véhicules touristiques",

alors qu'à Tlemcen, "des élé-ments des Gardes-frontières"ont déjoué une tentative decontrebande de 1.800 litres decarburant", poursuit le com-muniqué du MDN.

Par ailleurs et au niveau dela 6e Région Militaire, un déta-chement relevant du secteuropérationnel d'In Guezzam "aappréhendé dix (10) contre-bandiers et saisi un détecteurde métaux et trois (03)groupes électrogènes, aumoment où à El-Oued (4eRégion Militaire, une quantitéde 520 litres de carburant des-tinée à la contrebande a étésaisie", conclut-on.

Ghani I.

SSaahhaarraa OOcccciiddeennttaall

Le Maroc met en danger le processus de paix

Le Maroc a mis une fois encore le pro-cessus de paix en danger, en refusantd'entrer dans des négociations directesavec le Front Polisario, a indiqué lundià l'APS M. Ahmed Boukhari, le repré-sentant du Front auprès de l'ONU. "LeFront Polisario a été informé officielle-ment que le Maroc refusait d'entrer ennégociations directes", annoncéesdébut novembre dernier par le secrétai-re général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, adéclaré M. Boukhari. Plus grave enco-re, "le Maroc a réaffirmé à l'envoyé spé-cial du Secrétaire général de l'ONU, M.Christopher Ross qu'il ne remettraitplus les pieds au Sahara occidental", aajouté M. Boukhari, à la veille d'un brie-fing, prévu par M. Ross au Conseil desécurité pour faire un état des lieux surses trois dernières visites dans larégion. Avec ce double rejet, le Maroc"met une fois encore le processus depaix en danger", a regretté le représen-tant sahraoui en ajoutant que le Conseilde sécurité doit s'assurer demain de lacoopération du Maroc lors de ce brie-fing. "Le Conseil de sécurité doit proté-ger le mandat et le statut de l'envoyéspécial du secrétaire général de l'ONUqui se voit interdit de visiter le territoirepour lequel il a été désigné", a-t-ilexigé. "Nous reformulons la questionlégitime : que reste-t-il sur la table (desnégociations)?", s'est-il interrogé.Face à l'entêtement du Maroc, M.Boukhari a souligné "qu'il n'y avait plusde raison pour s'attendre à une coopé-ration volontaire de sa part". A ce pro-pos, M. Boukhari dit s'attendre à "unmessage fort de la part du Conseil desécurité pour sauver le processus depaix qui est en danger et exercer lespressions nécessaires pour que leMaroc coopère d'une manière sincère etconcrète avec M. Ross". Aussi, "nousnous attendons à ce que Ross soittransparent et clair dans son briefing auConseil de sécurité afin de permettre àses membres de disposer de tous leséléments nécessaires permettant deconstituer une idée concrète sur lesdangers qui pèsent sur le processus depaix", a-t-il tenu à relever par ailleurs.Dans ce contexte, "le Conseil de sécuri-té et en vertu de ses prérogatives, esten mesure de faire une déclaration pré-sidentielle de soutien fort et sans équi-voque au secrétaire général de l'ONUqui avait demandé le 4 novembre der-nier aux deux parties du conflit d'établirdes négociations directes et véritablesafin de parvenir à une solution politiquequi garantit au peuple sahraoui le droità l'autodétermination", a soutenu M.Boukhari. Le briefing de Ross devant leConseil de sécurité, prévu mardi après-midi, sera suivi par la présentation d'unrapport détaillé à cet organe onusiensur sa mission de médiation pour larésolution de ce conflit dans l'attented'une visite de M. Ban Ki-moon dans larégion, prévue probablement début2016.

H. I.

AAnnnnaabbaa

Seize émigrantsclandestins arrêtés

Seize émigrants clandestins ont étéinterceptés, mardi au large d'Annaba,par les services de sécurité, a apprisl'APS auprès d'une source du tribunald'Annaba où ils ont été présentés pourtentative d'émigration clandestine. Cesindividus parmi lesquels trois (3) per-sonnes mineures et un ressortissantmarocain avaient tenté de rejoindre,depuis la plage de Sidi-Salem où ils ontpris la mer, la rive nord de la méditerra-née à bord d'une embarcation de fortu-ne, a ajouté cette source. Durant laseule semaine en cours, 62 personnesont été interceptées en mer alorsqu'elles tentaient de traverser clandesti-nement la méditerranée. Depuis le début de l'année, 264 émi-grants clandestins ont été arrêtés dansles mêmes circonstances et déférésdevant la justice. G. K.

Tizi Ouzou

Quatre casemates détruites

GHIR HAK radje07@yahoo.fr

L e tribunal de Larbâa , à l'est de Blida, areporté à jeudi prochain, le procès dehuit (8) accusés dans des actes de vio-

lences perpétrés, durant la nuit de dimanche àla cité Sidi Hammad , dans la commune deMeftah.

Des échauffourées ont éclaté, à la cité des3.555 logements de Sidi Hammad , entre desjeunes parmi les anciens résidants de la cité etde nouveaux résidants, relogés dans le cadrede l'habitat social, pour un "motif lié à desplaces de parking", a déclaré, lundi soir, le pro-cureur Ghemari Abddellah dans un point depresse .

Il a, par ailleurs, souligné que des jeunesrécidivistes ont exploité l'occasion pour porteratteinte, à l'ordre public et organiser un attrou-pement avec port d'armes blanches. Suite àquoi, les services de sécurité de la wilaya sontintervenus pour rétablir l'ordre.

Un premier procès verbal de la brigade de

la Gendarmerie nationale a fait part de l'arres-tation de huit personnes impliquées, lesquellesont été présentées devant le tribunal deLarbaà, qui a prononcé le report de leur juge-ment à jeudi prochain, sur demande des accu-sés désirant exercer leur droit à la défense.

Quelque 32 individus et un mineur ont étéarrêtés, dans cette même affaire, par les ser-vices de la sûreté nationale de Meftah, pourimplication dans des troubles publics, attroupe-ment non autorisé, port d'armes prohibées etagression d'agents de l'ordre public, durantl'exercice de leur fonction, a ajouté le mêmeresponsable, signalant que six(6) hommes del'ordre public ont été atteints de blessures, suiteà des jets de pierres.

A l'exception de la déclaration d'un incendiedans un dépôt de forage, ces incidents n'ontpas causé de pertes, en vie humaine, a t-il pré-cisé. R. H.

Incidents à Sidi Hammad (Blida)

Le procès des accusés reporté à jeudi prochain