Enfin, au début de la Restauration deux ailes, … · seigneur de Limours, achète la châtellenie...

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Une promenade dans … Gometz-la-Ville Nom d’origine germanique signifiant la ferme de Guma. Le plateau de Gometz-la-Ville est habité dès le néolithique. On a également découvert des traces d’un habitat gallo-romain important. Guillaume de Gometz est le premier seigneur à être mentionné dans un acte de 1068. Geoffroy, évêque de Paris, fait don de l’église du village à l’abbaye Saint-Florent de Saumur, en 1070. Gometz-la-Ville dépend de la seigneurie de Gometz-le-Châtel et leurs histoires sont étroitement mêlées. En 1601, Louis Hurault de Cheverny, seigneur de Limours, achète la châtellenie de Gometz-le-Châtel et jusqu’à la Révolution les deux Gometz resteront dans la mouvance du seigneur de Limours. A cette époque, la «commune» comprend plusieurs fiefs : Belleville, Ragonant, La Vacheresse, La Folie Rigault, Blanchard et Blanzay. Peu de transformation au 19 e s. et dans la première moitié du 20 e s. La commune est composée d’un centre autour de la mairie-école et de l’église, et de hameaux et de fermes dispersés qui conservent leur mode de vie essentiellement rural. Des travaux commencent pour la construction de la voie de chemin de fer Paris-Chartres par Gallardon, en 1907. Interrompus pendant la Guerre 1914-1918, cette ligne à voie unique ne sera ouverte qu'en 1930. Mais déficitaire dès la mise en exploitation, le service sera supprimé en août 1939. En février 1945, la dépose de la voie est décidée. Propriété et résidence secondaire d'un architecte parisien, Constant Testel, à la fin du 19 e s., celui-ci l'agrémenta de carreaux de céramique à fleurs et de fleurs de métal. Sur le pignon, un médaillon en terre cuite représente une tête de femme avec une couronne de lauriers, symbole de la République. Le propriétaire légua sa maison à la commune « pour loger des vieillards nécessiteux ». Remise en état, la maison est désormais louée comme logement social. Continuer en voiture ou à pied jusqu'à la rocade de Beaudreville, prendre à gauche ; à l'école de la Feuillarde tourner à droite. Ensuite, au carrefour suivant prendre à gauche la rue de la Vacheresse et continuer tout droit sur la route de Ragonant. Ferme de Ragonant, propriété privée A l'entrée du chemin qui mène à la ferme, deux bornes marquent la limite de la propriété privée. A droite, une borne de forme pyramidale et à gauche, une borne portant l'emblème de la comtesse de Brionne, et, sur les autres côtés, un R initiale des Rohan, famille de la comtesse. Visible de l’extérieur, une grange présente d’énormes contreforts. A côté de la ferme, se trouvait un château, démoli en 1842. En voiture, revenir par la route de Ragonant, au carrefour de la Vacheresse tourner à gauche, puis prendre la deuxième rue à droite, la rue du Château. A pied, prendre, à droite, le chemin d’exploitation agricole qui longe la propriété en direction de la Folie Rigault. A la sortie du hameau, emprunter la rue du château. Office de Tourisme du Pays de Limours 615, rue Fontaine de Ville 91640 BRIIS-SOUS-FORGES 01 64 90 74 30 Site : otpaysdelimours.wordpress.com Courriel : [email protected] Textes : Annie Jacquet Photographies : Gérard Faudot Infographie : Adeline Corbel Impression : CCPL Ce château bien qu'appartenant à la commune de Gif-sur-Yvette se trouve sur le territoire de Gometz-la-Ville. Au 17 e s., c'est une ferme et un fief. En 1754, la propriétaire fait construire un bâtiment à deux étages à côté du logement du fermier. En 1774, un pavillon est édifié dans son prolongement. Enfin, au début de la Restauration deux ailes, surmontées de balustres à la mode italienne, complètent le château en lui donnant une forme en V. Le bâtiment est composé d'un pavillon central polygonal, couvert d'une toiture à la Mansart, prolongé par des ailes divergentes sommées de terrasses. Acquis en 1976 par la commune de Gif, il sert désormais de centre culturel. Château de Belleville

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Une

promenade

dans …

Gometz-la-Ville

Nom d’origine germanique signifiant la ferme de Guma. Le plateau de Gometz-la-Ville est habité dès le néolithique. On a également découvert des traces d’un habitat gallo-romain important. Guillaume de Gometz est le premier seigneur à être mentionné dans un acte de 1068. Geoffroy, évêque de Paris, fait don de l’église du village à l’abbaye Saint-Florent de Saumur, en 1070. Gometz-la-Ville dépend de la seigneurie de Gometz-le-Châtel et leurs histoires sont étroitement mêlées. En 1601, Louis Hurault de Cheverny, seigneur de Limours, achète la châtellenie de Gometz-le-Châtel et jusqu’à la Révolution les deux Gometz resteront dans la mouvance du seigneur de Limours. A cette époque, la «commune» comprend plusieurs fiefs : Belleville, Ragonant, La Vacheresse, La Folie Rigault, Blanchard et Blanzay. Peu de transformation au 19e s. et dans la première moitié du 20e s. La commune est composée d’un centre autour de la mairie-école et de l’église, et de hameaux et de fermes dispersés qui conservent leur mode de vie essentiellement rural. Des travaux commencent pour la construction de la voie de chemin de fer Paris-Chartres par Gallardon, en 1907. Interrompus pendant la Guerre 1914-1918, cette ligne à voie unique ne sera ouverte qu'en 1930. Mais déficitaire dès la mise en exploitation, le service sera supprimé en août 1939. En février 1945, la dépose de la voie est décidée.

Propriété et résidence secondaire d'un architecte parisien, Constant Testel, à la fin du 19e s., celui-ci l ' agr ém en ta de c a r r e a u x d e céramique à fleurs et de fleurs de métal. Sur le pignon, un médaillon en terre cuite représente une tête de femme avec une couronne de lauriers, symbole de la République. Le propriétaire légua sa maison à la commune « pour loger des vieillards nécessiteux ». Remise en état, la maison est désormais louée comme logement social. Continuer en voiture ou à pied jusqu'à la rocade de Beaudreville,

prendre à gauche ; à l'école de la Feuillarde tourner à droite.

Ensuite, au carrefour suivant prendre à gauche la rue de la

Vacheresse et continuer tout droit sur la route de Ragonant.

Ferme de Ragonant, propriété privée ⑪

A l'entrée du chemin qui mène à la ferme, deux bornes marquent la limite de la propriété privée. A droite, une borne de forme pyramidale et à gauche, une borne portant l'emblème de la comtesse de Brionne, et, sur les autres côtés, un R initiale des Rohan, famille de la comtesse. Visible de l’extérieur, une grange présente d’énormes contreforts. A côté de la ferme, se trouvait un château, démoli en 1842.

En voiture, revenir par la route de Ragonant, au carrefour de la

Vacheresse tourner à gauche, puis prendre la deuxième rue à

droite, la rue du Château.

A pied, prendre, à droite, le chemin d’exploitation agricole qui

longe la propriété en direction de la Folie Rigault. A la sortie du

hameau, emprunter la rue du château.

Office de Tourisme du Pays de Limours 615, rue Fontaine de Ville

91640 BRIIS-SOUS-FORGES ☏☏☏☏ 01 64 90 74 30

Site : otpaysdelimours.wordpress.com

Courriel : [email protected]

Textes : Annie Jacquet Photographies : Gérard Faudot

Infographie : Adeline Corbel Impression : CCPL

Ce château bien qu'appartenant à la commune de Gif-sur-Yvette se trouve sur le territoire de Gometz-la-Ville. Au 17e s., c'est une ferme et un fief. En 1754, la propriétaire fait construire un bâtiment à deux étages à côté du logement du fermier. En 1774, un pavillon est édifié dans son prolongement. Enfin, au début de la Restauration deux ailes, surmontées de balustres à la mode italienne, complètent le château en lui donnant une forme en V. Le bâtiment est composé d'un pavillon central polygonal, couvert d'une toiture à la Mansart, prolongé par des ailes divergentes sommées de terrasses. Acquis en 1976 par la commune de Gif, il sert désormais de centre culturel.

Château de Belleville ⑫

La visite commence sur le parking de l’église.

Eglise Saint-Germain, 13e-14

e siècles 1

L’église, édifiée aux 13e-14e s., a été remaniée à plusieurs reprises. On trouve quelques vestiges de cette époque dans le chœur et le clocher. Construite en grès, elle se compose d’une nef, de quatre travées, entièrement voûtée, bordée au sud par un collatéral. Le chœur terminé par un chevet plat est très mal éclairé car deux des baies du pignon est ont été bouchées sans doute au 18e s. lors de l’installation de boiseries intérieures. Le mur pignon de la façade principale aveugle est renforcé par d’imposants contreforts en meulière. La tour-clocher, couverte d’un toit en pavillon, est percée sur chaque pignon de baies géminées garnies d’abat-sons. La voûte de l’église est à croisées d’ogives et ornée de clefs de voûtes pendantes richement sculptées toutes différentes les unes des autres, dans la nef, le chœur et la chapelle de la Vierge. Le collatéral, rajouté postérieurement, n’en comporte pas.

Mairie 2 Durant le 18e siècle, on trouve un instituteur à Gometz-la-Ville jusqu'à la Révolution. Ensuite une école est signalée de 1802 à 1812, mais après, les enfants durent aller à pied à l'école de Gometz-le-Châtel. En 1856, le conseil municipal décide de faire construire une mairie-école qui sera terminée en 1860, avec d'un côté le logement de l'instituteur, agrandi et amélioré en 1897, de l'autre une salle pour la mairie et au centre l'école.

Bornes à croix de Lorraine 3 Le président du parlement de Paris Lamoignon de Montrevault obtient, en 1772, le droit de lever un terrier (registre des terres et droits d'une seigneurie) de son comté de Limours, dont fait partie Gometz-la-Ville. Ce travail, est terminé en 1780 par la comtesse de Brionne, épouse de Charles-Louis de Lorraine, propriétaire du domaine de Limours depuis 1775. Elle fait apposer, aux limites de son comté, des bornes à croix de Lorraine, inscrite dans un losange, forme attribuée aux blasons des dames, dont il subsiste 5 à 6 exemplaires à Gometz-la-Ville.

Porte cochère, 27 rue de Chartres 4 Ancienne porte cochère en plein cintre en grès, marquée 1732. Au bas de ses montants, on trouve à droite une petite borne en grès ornée d'une croix de Lorraine de la comtesse de Brionne et à gauche un chasse-roue également en grès. Entrée typique d'une maison de village du 18e s.

Continuer rue de Chartres.

Ferme de Blanzay 5 Grande ferme à cour carrée existant déjà au 16e siècle, appelée aussi Grande ferme de Gometz. Propriété de familles de noblesse de robe dès cette époque, elle est vendue à la fin du 17e siècle à l'abbaye des Vaux-de-Cernay qui en reste propriétaire jusqu'à la Révolution. Le portail d'entrée présente de chaque côté une borne de la comtesse de Brionne servant de chasse-roue. A gauche, l'ancienne maison seigneuriale sert d'habitation au propriétaire. Elle est en pierres meulières agrémentée d e r o c a i l l a g e . Autour de la cour, on peut voir des bâtiments d'exploitation agricole dont une grange pour les charrettes de paille, dotée d'une haute porte protégée par un porche en avancée, caractéristique de la région.

Continuer sur la route de Chartres jusqu'au rond-point de

l'aérotrain

Aérotrain 6 Une sculpture monumentale de Saulterre en métal, a été érigée, en 2004, pour commémorer les essais des premiers Aérotrains de l'ingénieur Bertin. A partir de 1965, dans la tranchée de la ligne Paris-Chartres par Gallardon, la société Bertin procède à des essais de l’aérotrain sur un tronçon expérimental entre Gometz-la-Ville et Limours. L’aérotrain n’ayant pas été retenu comme train à grande vitesse, les essais sont arrêtés dans les années 1975-1980 et l’ancienne base démantelée en 1993.

Revenir vers le centre de Gometz par le trottoir de gauche de la

route de Chartres.

Plan d’eau, ancien lavoir 7 Cette mare servait de lavoir pour les habitants de Gometz-la-Ville et jusqu'en 1945-46, quelques lavandières venaient encore y faire leur lessive.

Ferme Pescheux, 14 rue de Chartres 8 Les Pépinières Pescheux, occupent les bâtiments d'une ferme, propriété d'une famille de laboureurs aux 17e-18e siècles. En 1809, elle est achetée par le propriétaire du château de Frileuse, et après plusieurs mutations, cette ferme acquise, en 1939, par Marcel Pescheux. Les bâtiments étaient établis autour d'une cour carrée, mais en 1977, une grange, qui fermait la cour sur la rue, est démolie. Restaurés, c’est maintenant une pépinière. Un hangar à porte cintrée a conservé son porche à auvent typique de la région, pour permettre le passage des charrettes.

Ferme Lerebour, 12 rue de Chartres 9

Ferme à cour carrée comme toutes celles de la région, avec au fond de la cour une belle maison d'habitation en meulière et autour des hangars et remises pour le matériel agricole.

Prendre son véhicule et emprunter la route des Molières, puis, aux

feux tricolores, la route de Beaudreville sur la droite.

Hameau de Beaudreville � En ce lieu, existait une grande ferme dite « de Beaudreville ». Achetée, en 1968, par la SCI du plateau de Belleville, elle est rasée pour construire le lotissement de Chevry II. Tout le long de la rue, de vieilles maisons attirent le regard : • A droite, au numéro 70, la maison « Bricon », à l'écart de la

route, bien enfermée dans sa cour, date du 17e s. Elle porte le nom de Pierre Bricon, charretier qui l'acheta en 1756.

• Au 72, une maison du 19e s., précédée d'un jardin de curé.

• Au numéro 75, une ferme du 18e s. présente un bel ensemble de bâtiments disposés autour d’une cour carrée.

• Au numéro 80, une vieille maison en meulières du 17e s., agrandie d'une aile en 1911, a abrité durant la seconde guerre mondiale une imprimerie clandestine du Parti communiste.

• Au numéro 82, se trouve une habitation dite « maison de la

commune ».

Connue dès le début du 18e siècle, elle conserve la vieille porte en plein cintre bordée de grès des anciennes maisons paysannes.