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EN ROUTE POUR LE DARSHAN DU SEIGNEUR L’aurore du 9 décembre 1986 était normale dans le saint hameau de Puttaparthi niché au milieu des collines du district d’Anantapur dans l’Etat d’Andhra Pradesh, en Inde. Le foyer des étudiants universitaires bourdonnait d’une intense activité, car tous se préparaient pour les cours de la journée. Parmi les centaines d’étudiants qui se dépêchaient, il y avait aussi M. V. Kumar, étudiant en MBA (maîtrise en administration des affaires), au campus de l’Institut d’Enseignement Supérieur Sri Sathya Sai. Pour la plupart des étudiants de Puttaparthi, comme partout ailleurs sur la Terre, les cours n’étaient pas la perspective la plus excitante de la journée, puisque le moment le plus beau était la fin d’après-midi, quand ils se rendaient au darshan de leur bien- aimé Swami, Bhagavan Sri Sathya Sai Baba, dans le mandir. Ainsi Kumar subit lui aussi l’enchaînement des cours en attendant impatiemment que le soleil se rapproche de l’Occident. Alors que la cloche de l’Institut retentissait pour la dernière fois, Kumar fila droit jusqu’au foyer des étudiants pour se rafraîchir. Il ôta en vitesse l’uniforme blanc qu’il portait et revêtit une tenue blanche impeccable et immaculée qu’il avait gardée pour le darshan. Quelques minutes plus tard, Kumar était déjà près de la porte d’entrée de l’ashram. La Ganesha Gate, c’est un peu comparable à l’arrêt au stand, en Formule 1. La seule différence, c’est qu’ici, on ne change pas de pneus dans les stands, mais on range ses chaussures à l’entrée ! Et comme les pilotes rivalisent entre eux pour rester au stand le moins de temps possible, les étudiants tentent de se débarrasser au plus vite de leurs chaussures avant de filer vers le drapeau à damiers (entendez l’entrée du mandir) pour y occuper une place de choix pour le darshan. Tout en se débarrassant de ses sandales, Kumar observa à la dérobée quelques étudiants qui dissimulaient prudemment les leurs. Dans un endroit comme Prasanthi Nilayam où des milliers de personnes se rassemblent quotidiennement pour le darshan, la perte de ses chaussures est une affaire courante. En fait, certains des étudiants placèrent même une chaînette autour de leurs sandales avant de mettre ensuite la clé dans leurs portefeuilles ! Cela amusa Kumar. Lui aussi avait sa propre

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EN ROUTE POUR LE DARSHAN DU SEIGNEUR

L’aurore du 9 décembre 1986 était normale dans le saint hameau de Puttaparthi niché au milieu des collines du district d’Anantapur dans l’Etat d’Andhra Pradesh, en Inde. Le foyer des étudiants universitaires bourdonnait d’une intense activité, car tous se préparaient pour les cours de la journée. Parmi les centaines d’étudiants qui se dépêchaient, il y avait aussi M. V. Kumar, étudiant en MBA (maîtrise en administration des affaires), au campus de l’Institut d’Enseignement Supérieur Sri Sathya Sai. Pour la plupart des étudiants de Puttaparthi, comme partout ailleurs sur la Terre, les cours n’étaient pas la perspective la plus excitante de la journée, puisque le moment le plus beau était la fin d’après-midi, quand ils se rendaient au darshan de leur bien-aimé Swami, Bhagavan Sri Sathya Sai Baba, dans le mandir. Ainsi Kumar subit lui aussi l’enchaînement des cours en attendant impatiemment que le soleil se rapproche de l’Occident. Alors que la cloche de l’Institut retentissait pour la dernière fois, Kumar fila droit jusqu’au foyer des étudiants pour se rafraîchir. Il ôta en vitesse l’uniforme blanc qu’il portait et revêtit une tenue blanche impeccable et immaculée qu’il avait gardée pour le darshan. Quelques minutes plus tard, Kumar était déjà près de la porte d’entrée de l’ashram. La Ganesha Gate, c’est un peu comparable à l’arrêt au stand, en Formule 1. La seule différence, c’est qu’ici, on ne change pas de pneus dans les stands, mais on range ses chaussures à l’entrée ! Et comme les pilotes rivalisent entre eux pour rester au stand le moins de temps possible, les étudiants tentent de se débarrasser au plus vite de leurs chaussures avant de filer vers le drapeau à damiers (entendez l’entrée du mandir) pour y occuper une place de choix pour le darshan. Tout en se débarrassant de ses sandales, Kumar observa à la dérobée quelques étudiants qui dissimulaient prudemment les leurs. Dans un endroit comme Prasanthi Nilayam où des milliers de personnes se rassemblent quotidiennement pour le darshan, la perte de ses chaussures est une affaire courante. En fait, certains des étudiants placèrent même une chaînette autour de leurs sandales avant de mettre ensuite la clé dans leurs portefeuilles ! Cela amusa Kumar. Lui aussi avait sa propre

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stratégie. Il laissait ses sandales tout près de chez lui, l’appartement A1 d’East Prasanthi, tout juste à côté du mandir. La maison était un don de Swami octroyé à ses parents en 1985 – une bénédiction généreuse pour des âmes pieuses.

Une photographie de V. Kumar avec ses parents dans la pièce réservée aux entrevues.

Swami a signé la photo pour Kumar.

Le fait de laisser ses sandales à l’extérieur du temple est tellement symbolique et riche de sens. Cela semble indiquer que nous devrions laisser dehors tout ce qui a été contaminé par le monde extérieur avant d’entrer dans la maison de Dieu. Place au monde intérieur, maintenant ! Alors que Kumar arrivait tout près de chez lui, il vit son père à côté de la maison. Il paraissait très inquiet et il semblait le chercher parmi les ‘’coureurs de F1’’. Le sourire qui ornait le visage de Kumar disparut, car il savait que quelque chose n’allait pas. Il se détourna et il se précipita dans la direction opposée vers son père. ‘’La mère est le premier dieu, le père vient ensuite, puis le guru et enfin Dieu.’’ Kumar se rappela les paroles de Swami tout en sacrifiant sa place de choix dans le mandir pour découvrir quel était le problème avec son père. Entre-temps, on entendit un cri venant des ‘’pilotes’’ qui avaient pris la tête. ‘’Ce n’est plus la peine ! Nous avons tous raté le darshan ! Swami est rentré dans la pièce des entrevues avec un

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groupe. ‘’

UNE TRAGÉDIE QU’AUCUN FILS NE PEUT SUPPORTER Rassuré sur le fait qu’il n’avait rien raté dans la course du jour, Kumar s’approcha de son père. ‘’Oh, Kumar !’’, dit celui-ci en s’évanouissant presque dans ses bras. ‘’Ta mère s’est soudainement écroulée dans la maison cet après-midi et elle ne s’est pas relevée depuis lors. Il y a des docteurs dans la maison qui supervisent la situation, maintenant.’’ Kumar se précipita à l’intérieur et se rendit directement dans le living et ce qu’il vit là lui donna l’impression qu’appeler cela un ‘’living’’ était plutôt quelque peu paradoxal. Kumar se souvient de ces moments particulièrement pénibles : ‘’En entrant dans le living, j’ai pu voir presque tous les docteurs les plus réputés de Puttaparthi à l’intérieur. Je me suis tourné vers la gauche et j’ai vu ma maman allongée sur le lit – raide, les yeux clos et les bras sur le côté. A droite, j’ai pu voir le Dr Chari, le Dr Alreja, le Dr Shantamma et quelques autres. Il y avait un appareil ECG branché qui émettait un signal faible. J’étais totalement décontenancé et muet. Le Dr Chari s’est approché de moi, il a posé sa main sur mon épaule, il m’a emmené dans la pièce avant et il a dit : ‘’Le pouls de ta mère diminue de minute en minute. Nous faisons tout ce que nous pouvons du point de vue médical, mais elle ne réagit pas du tout. Si cela continue, il est possible qu’il ne lui reste plus qu’une vingtaine de minutes à vivre. Je pense que tu devrais te rendre au mandir, t’asseoir devant et informer Swami de la situation. Il est le seul qui puisse la sauver.’’ Pour la première fois de ma vie, il m’a semblé qu’une tonne de briques me tombaient dessus. Les paroles du docteur me sidérèrent et me pétrifièrent et je lui ai demandé : ‘’Monsieur, allez-vous aussi vous asseoir devant et essayer de parler à Swami ?’’ ‘’Oui, je vais faire de mon mieux’’, acquiesça-t-il. J’ai regardé mon père. Il était en larmes. Etant fils unique, je me suis soudain senti plus responsable en termes d’expression émotionnelle et je lui ai dit : ‘’Papa, ne t’inquiète pas. Je vais essayer de parler à Swami. Swami est l’unique refuge que nous avons.’’ Kumar sortit en trombe de chez lui et se précipita dans le mandir. Swami était encore dans la pièce des entrevues et il entra directement dans le bhajan hall. Maintenant, Kumar est un chanteur, par excellence. Innombrables sont les expériences avec Swami où il a chanté seul. Kumar demanda aux autres chanteurs de lui permettre de s’asseoir devant, à côté de la porte du bhajan hall. L’idée était d’être la première personne que Swami verrait en sortant de la pièce des entrevues. Assis en cet endroit stratégique, Kumar ferma les yeux et essaya de concentrer son esprit sur la prière.

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LA SOLITUDE DU CHAGRIN Ceci s’avéra être une tâche herculéenne, car son mental était toujours peiné par des pensées de sa mère qui se suivaient à la queue-leu-leu. Les souvenirs sont si amusants. Vous vous détendez et vous songez à tous les moments où vous avez pleuré et vous riez de vous-même. Puis, vous songez à tous les instants où vous avez été heureux et vos yeux se remplissent de larmes… Tandis que les souvenirs se bousculaient, il avait simultanément un sourire et les larmes aux yeux. Sa merveilleuse mère (quelle mère ne l’est pas ?) serait-elle toujours vivante, quand il reviendrait ? Quand lui avait-il parlé la dernière fois ? Que lui avait-elle dit ? Bien sûr, elle lui avait demandé s’il avait dîné ou non. Depuis les premiers mots qu’il se souvenait qu’elle avait prononcés jusqu’aux tout derniers, tous étaient remplis d’amour et de préoccupation à son égard. Et à présent, il pouvait perdre tout cet amour et toute cette attention ! Il regarda à l’extérieur du bhajan hall et il vit le Dr Chari qui arrivait pour prendre place devant le portique. Il faisait incontestablement tout son possible avec les autres docteurs. Kumar jeta alors un coup d’œil à sa montre. Un quart d’heure avait déjà passé depuis que le Dr Chari n’avait prédit qu’une vingtaine de minutes de vie pour sa mère. ‘’Ce fut peut-être la seule fois dans ma vie estudiantine où j’ai eu l’impression que le temps passait trop vite. Ma prière était : ‘’Oh Seigneur ! Quand vas-Tu sortir de la pièce des entrevues ? Sais-Tu seulement que ma mère s’éloigne de moi à chaque seconde qui passe ? Peux-Tu venir la sauver ? Je T’en prie !’’ Mon cœur se languissait de Sa présence physique. Tout semblait s’être arrêté. Mais pas ma montre ! Tic-tac, tic-tac…Je continuai de regarder ma montre pour la nième fois et je réalisai que plus de vingt minutes s’étaient écoulées. J’ai regardé le docteur, assis plus loin, et je lui ai fait un signe en lui demandant si les vingt minutes s’étaient bien écoulées. Je voulais savoir quels étaient ses sentiments concernant la situation. Il m’a regardé, mais il n’a rien dit et cela n’a pas arrangé les choses pour moi. Je me suis alors focalisé sur la poignée de la porte de la pièce des entrevues. Quand Swami allait-Il appuyer dessus pour que je puisse Le voir ? Plus d’une demi-heure s’était écoulée à présent. Ma tête me disait d’accepter ce qui semblait inévitable, mais mon cœur refusait simplement d’obéir. Le combat interne s’intensifia et personne ne pouvait comprendre ce qui m’arrivait. Je me sentais si seul…’’

QUAND LA TÊTE REPREND LE CONTRÔLE SUR LE CŒUR La mort est une énigme. Elle suscite une crainte respectueuse. Elle ravive les peurs. La mort arrive si simplement, mais elle est si compliquée à comprendre. C’est un mystère que l’homme a cherché à résoudre depuis le commencement de la vie elle-même. Presque chacun craint la mort – si pas la sienne propre, au moins celle de ceux ou de celles à qui l’on tient. Quelques rares élus seulement sont vraiment bénis de

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réaliser que la mort n’est pas la fin, mais qu’elle accompagne simplement la vie, comme la nuit accompagne le jour. Il y en a peu parmi nous qui pensent à la vie après la mort, puisque nous sommes très occupés à vivre notre vie avant la mort ! Il est donc compréhensible que la mort ou même sa seule perspective nous choque ou nous paralyse. On peut seulement compatir avec Kumar, lorsque son esprit raisonnable a pris le contrôle de son cœur qui palpitait. Il s’est mis à mentalement dresser la liste de tous les parents qu’il devrait appeler pour les prochaines funérailles. Il était triste qu’une mort doive être la cause de la première visite de ces parents à Puttaparthi. Peut-être que ceci était la manière dont Swami avait prévu d’attirer plus de membres de sa famille sous son ombrelle divine, mais il ne voulait pas être le proverbial ‘’bouc émissaire’’ pour cela ! Comment allait-il faire face à la perte de sa mère ? Kumar parvint à se calmer en faisant taire son cœur qui protestait. Tout en essuyant une larme qui perlait, il envisagea de se procurer du bois au village voisin de Kothacheruvu à l’aide d’un tracteur pour les rites funéraires. Il songea aussi à ce qu’il dirait aux ‘’autorités’’ de l’ashram pour prévoir et organiser un logement pour les dizaines de personnes de sa famille qui arriveraient.

Kumar savait bien qu’indépendamment de comment il était, Swami avait toujours été à ses côtés.

Serait-ce encore le cas maintenant ?

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L’horloge avait parcouru plus de 50 minutes depuis la prédiction du docteur. Le cœur essaya bien d’implorer une dernière fois un miracle, mais la tête de Kumar le moucha. Ce n’était pas comme si Swami n’avait jamais accompli le miracle d’une résurrection auparavant. Tout comme la résurrection de Lazare de Béthanie est considérée comme un magnifique miracle du Seigneur Jésus, il est fait état de plusieurs résurrections bien documentées opérées par Bhagavan Sri Sathya Sai Baba. Trois me viennent à l’esprit immédiatement : celles de Karnam Subamma, de Walter Cowan et du brigadier Bose. Mais pour une raison qui lui appartient, le Seigneur semble être très réticent à accomplir des résurrections sur une base régulière. Autrement, à quoi serviraient les mortuaires des hôpitaux de Puttaparthi ? Les bhajans allaient bientôt commencer et Swami n’était toujours pas sorti. Kumar prit place parmi les membres du groupe de bhajans. Tout le monde pouvait sentir que quelque chose n’allait pas, mais Kumar restait silencieux.

LE COUP FINAL Après le Aumkaar préliminaire, les bhajans débutèrent. On reprenait le bhajan de Ganesha, lorsque la porte de la pièce des entrevues s’ouvrit et le Seigneur sortit. Mais il était trop tard, maintenant. Swami arborait un sourire rayonnant, mais pour Kumar, c’était quelque chose de terrible. Il se détourna rapidement et demanda au responsable des bhajans : ‘’Monsieur, s’il vous plaît, puis-je chanter le deuxième bhajan ?’’ Tout le monde sentait que Kumar était en proie à une grande douleur et tout le monde savait que Kumar était un chanteur phénoménal que Swami avait personnellement et méticuleusement formé. Son souhait fut donc immédiatement exaucé. Kumar vit que le Dr Chari s’était levé, qu’il s’était approché de Swami et qu’il lui avait dit quelque chose, mais Swami l’écarta très simplement et lui fit signe d’aller s’asseoir. Une fois entré dans le bhajan hall, Swami prit place sur son siège et Kumar qui était assis à quelques mètres de là tenta d’attirer son attention. ‘’Le Créateur de l’univers était assis là, juste devant moi et pourtant, j’étais dans l’impossibilité de Lui parler d’Amma et de ma détresse. Je ne cessais de Le fixer en espérant qu’Il me voie et qu’Il m’appelle pour mettre un baume sur mon cœur qui était en proie au chagrin. Mais je réalisai alors que je faisais l’objet du ‘’traitement spécial’’ de Swami. Dans cette phase mystique de la relation entre le dévot et le Seigneur, le dévot a l’impression d’être totalement ignoré par Swami. En d’autres termes, le Maître donne à son étudiant l’opportunité d’entrer en lui-même, d’analyser, de méditer et d’approfondir les raisons pour lesquelles le Maître l’ignore. Le comportement de Swami pendant cette phase nécessite d’éviter toute la zone où l’étudiant est assis pendant le darshan, de ne pas prendre ses lettres, de ne pas lui

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parler, d’éluder tout contact visuel avec lui tout en l’observant discrètement sans que l’étudiant ne le remarque, etc. Je comprenais bien que je bénéficiais du ‘’traitement spécial’’, mais à un tel moment ? Et dans une telle situation ? C’était tellement injuste ! Je voyais le Seigneur qui détournait Son visage et qui regardait à l’extérieur du bhajan hall, même si Sa main tapotait parfaitement Ses cuisses sur le rythme du bhajan. J’en conclus qu’il n’y avait aucun moyen pour moi de Lui parler et donc, je décidai que le mieux que j’avais à faire, c’était de chanter et de communiquer par l’entremise de mes émotions.’’ Kumar avait renoncé à tout espoir de revoir et de reparler à sa mère. Il savait que les méthodes d’un Maître sont insondables. Le Maître n’enseigne pas seulement par la parole, mais aussi via des tragédies. En fait, les plus grandes leçons de la vie ne s’apprennent que par le biais de tragédies. Telle fut l’expérience de Kisagotami qui chercha désespérément à retrouver la vie de son fils auprès du Bouddha. Elle apprit le caractère inévitable de la mort et le but réel de la vie. Kumar sentit qu’il était possible que le temps était venu pour lui d’apprendre la même leçon de son propre Maître, mais néanmoins, il épancherait tout son cœur à Swami. Alors que l’harmonium lui signalait qu’il était temps pour lui de débuter son bhajan, Kumar se mit à chanter d’une manière si émouvante qu’il aurait fait vibrer un cœur de pierre. ‘’Tvam-Eva Maataa Cha Pitaa Tvam-Eva Tvam-Eva Bandhush-Ca Sakhaa Tvam-Eva Tvam-Eva Vidyaa Dravinnam Tvam-Eva Tvam-Eva Sarvam Mama Deva Deva.’’ (Tu es vraiment Ma Mère et Mon Père, Tu es vraiment Mon Parent et Mon Ami, Tu es vraiment Ma Conscience (Connaissance) et Ma Richesse, Tu es vraiment Mon Tout, Dieu des Dieux.) S’étranglant d’émotion, Kumar commença le bhajan ‘’Sai Pita Aur Mata Sai’’. Il était maintenant absolument sûr et certain que maintenant au moins, Swami se tournerait pour le regarder. Mais il allait recevoir le choc de sa vie. Alors même qu’il arrivait au deuxième vers du bhajan, Swami se leva de Son trône, sortit du bhajan hall pour se rendre du côté des hommes dans le Sai Kulwant Hall et donner Son darshan ! Complètement ignoré, négligé, désolé et déprimé, Kumar se mit à pleurer.

LE BHAJAN QU’IL NE POURRA JAMAIS OUBLIER Le bhajan que Kumar avait choisi de chanter était lourd de pathos et de sens. Il appelait Swami son Tout – Mère, Père, Guru, Ami, Parent…et il s’adressait aussi à Lui en tant que Veda, Upanishad et Gita de la Vie. C’était un bhajan d’abandon total à

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Swami. Puisque Kumar était totalement bouleversé à la suite de la tragédie qui s’était produite à quelques mètres à peine du lieu où il chantait, il sanglotait presque en chantant. Il avait fait un effort surhumain pour chanter ce jour-là. En réalité, il était si troublé émotionnellement qu’il chanta deux fois le premier vers du bhajan – Sai Pita aur Mata Sai. Il cherchait une réaction, du réconfort de la part de Swami, mais tout ce qu’il put obtenir, c’était de voir son Seigneur se détourner de lui et regarder à l’extérieur. Et tout en chantant, il priait intérieurement Swami : ‘’Swami, même en cette heure de besoin, Tu n’oublies pas Ton ‘’traitement spécial’’ ! Tu m’ignores, Tu Te détournes de moi. Vers qui puis-je me tourner, à présent ? Tu ne veux même pas entendre ce que j’ai à Te dire. Suis-je devenu si indésirable ?’’

Swami et Kumar, quelques années plus tard…

Kumar termina bientôt son bhajan et le reste de la séance se poursuivit et Swami retourna de Son tour de darshan supplémentaire après environ cinq bhajans. Aurait-il un peu de compassion pour Kumar au moins maintenant ? Kumar se souvient de ses sentiments à ce moment-là : ‘’Swami est entré dans le bhajan hall et Il a repris Sa place sur Son trône. Il continuait de regarder à l’extérieur et appréciait les bhajans, comme si de rien n’était. Après le sixième bhajan, Il s’est levé pour recevoir l’arati. Il avait ‘’oublié’’ de me parler et Il ne m’avait même pas lancé un regard. Il a juste reçu l’arati, Il est sorti du bhajan hall et Il est retourné dans Sa résidence. J’étais totalement anéanti. Je l’ai considéré comme le

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pire destin possible et je suis sorti du bhajan hall. Je voulais courir chez moi et j’espérais qu’Amma serait toujours en vie.’’

UN NOUVEAU CHOC ! Tandis que Kumar sortait du bhajan hall et qu’il se précipitait vers l’EA1, des dizaines d’étudiants et de professeurs s’approchèrent de lui et lui tapotèrent le dos en lui disant : ‘’Tu es béni !’’, ‘’Tu as de la chance !’’, ‘’Tu appartiens vraiment à Swami !’’ Kumar se demandait ce que cela pouvait bien signifier. Même le directeur s’approcha de lui pour lui donner une petite tape amicale. Incapable de comprendre ce qui se passait, Kumar sprinta jusque chez lui. Là, il aperçut quatre volontaires sevadals qui sortaient de chez lui en tenant un brancard et sur le brancard gisait sa mère, aussi immobile qu’elle l’était, quand il l’avait vue auparavant. Derrière eux suivait son père, en larmes. Qui ne le serait pas, en chemin vers la mortuaire ? Il s’efforçait de fermer la porte, mais ses larmes l’en empêchaient. Kumar savait que tout était terminé, mais que ce n’était pas pour lui le moment de pleurer. Il s’approcha de son père et lui tapota gentiment l’épaule. Entre deux sanglots, celui-ci tenta bien de parler à Kumar, mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Kumar lui prit les clés des mains et lui dit : ‘’Va avec Amma. Tout ira bien. Ne t’inquiète pas.’’ Le pas lourd et le cœur encore plus lourd, Kumar rentra chez lui. L’EA1 ne serait plus jamais comme avant, mais le temps n’était pas à la nostalgie. Il prit vite un pull en laine pour son père, car Puttaparthi peut être très fraîche la nuit, en décembre. Il verrouilla la porte et il se dirigea vers la mortuaire du Sri Sathya Sai General Hospital. ‘’Je suis arrivé à l’entrée de l’hôpital et j’ai demandé au gardien où se trouvait la mortuaire. Il a paru surpris et il a dit : ‘’Il n’y a personne à la mortuaire.’’ ‘’Bon Dieu ! On vient juste d’amener le cadavre d’une femme, maintenant. Vous n’avez rien vu ? Ne savez-vous pas où le corps se trouve ?’’ Il m’a fait un signe en direction du ciel avec son index et même au milieu de mon chagrin, je fus un peu amusé. Je lui ai dit : ‘’Je sais qu’elle est partie là-haut, mais où a-t-on mis le corps ?’’ La confusion sur son visage s’est encore accrue, puis il a répondu : ‘’On a conduit le brancard au premier étage.’’ Je me suis bien demandé pourquoi. Quoi qu’il en soit, je suis monté au premier étage et j’ai trouvé mon père assis sur un banc à l’extérieur d’une salle de soins intensifs improvisée. Je me suis approché de lui et je lui ai demandé : ‘’Que s’est-il passé ? Pourquoi es-tu assis à l’extérieur ? Pourquoi a-t-on amené le corps ici ? Il m’a serré et il m’a dit d’une voix tremblante : ‘’Ne sais-tu pas que Swami est venu chez nous pendant les bhajans et qu’Il a sauvé Amma ?’’

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LE DÉROULEMENT DU MIRACLE Kumar en est resté sans voix et complètement abasourdi. Il avait reçu beaucoup trop de chocs, ces dernières heures. Mais ce choc final était très agréable. Il ne ressentait plus le besoin de retenir ses larmes et de paraître fort devant son père. Il craqua et il pleura comme un bébé. Mais il se ressaisit très rapidement, car il brûlait d’entendre ce qui s’était passé. Le récit qui sortit alors de la bouche de son père était tout simplement hallucinant et jusque-là, Kumar n’avait encore jamais entendu quelque chose de plus fantastique. La seule narration plus belle encore, plus divine, fut lorsque Swami raconta toute l’histoire dans tous ses détails quelques jours plus tard au cours d’un discours qu’Il donna dans le bhajan hall. Kumar était assis au fond du hall tout près du char de Krishna et d’Arjuna. Faisant des gestes dans sa direction, Swami le cita et raconta dans le détail ce qui s’était réellement passé. Le récit qu’il entendait pour la seconde fois, des lèvres divines, après l’avoir entendu de la bouche de son père, était aussi incroyable que mémorable. Alors même que Kumar avait supposé que tout était fini, parce que Swami s’était levé et qu’Il était sorti pendant son bhajan, Swami s’était dirigé directement vers le portail situé du côté des messieurs, Il était sorti et Il avait tourné à droite en direction du EA1. ‘’La mère du garçon était mourante et Il M’appelait comme sa propre Mère. Comment aurais-Je pu rester tranquille à ne rien faire ? Je me suis précipité chez lui’’, révéla Swami dans Son discours. Après être entré dans la maison à la grande stupéfaction et au grand soulagement des docteurs, Swami demanda : ‘’Que lui est-il arrivé ?’’ ‘’Swami, elle faisait de l’hypertension artérielle et suite à cela, elle s’est effondrée avec une insuffisance cardiaque hypertensive. Son état s’est progressivement détérioré et elle est décédée après quelques heures.’’ La voix du médecin était faible et docile. Swami lui sourit et le docteur poursuivit : ‘’Nous avons tout tenté pour la ranimer, Swami, mais sans succès.’’ Swami s’avança alors jusqu’au père de Kumar. Il était abattu et dans un état de choc absolu. Après l’avoir réconforté affectueusement et béni avec un sourire, Swami lui dit : ‘’Pourquoi te tracasses-tu, fou que tu es ! Je suis ici, maintenant.’’ Swami se rendit alors au chevet de la mère de Kumar et de Sa voix douce, Il dit, comme une mère parle à son petit enfant :

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‘’Sitamma, regarde qui est venu !’’ (La mère s’appelait Sita.) Sitamma ne réagit pas. Swami plaça Son index sous ses narines, comme pour contrôler sa respiration, puis Il appela un médecin pour faire de même. Le médecin fit ce qui lui avait été demandé et secoua négativement la tête pour indiquer que la vie avait bien déserté Sitamma. Swami se dirigea alors vers l’embase sur laquelle était posée le Shiva lingam qu’Il avait matérialisé pour les parents de Kumar. Il y avait là un gobelet rempli d’eau provenant de l’abishekam (donc, des ablutions provenant du culte du lingam). Il prit une cuillère et Il en versa une cuillerée dans la bouche du corps inerte de Sitamma. L’eau ne resta pas dans la bouche et dégoulina le long de ses joues. Il versa une deuxième cuillerée d’eau et le résultat fut identique. Alors que Swami s’apprêtait à verser une troisième cuillerée d’eau sanctifiée, le père de Kumar se mit à pleurer : ‘’Non, Swami ! Non !’’, dit-il. Dans la tradition hindoue, si la famille estime que les ultimes moments d’une personne sont arrivés, on lui verse quelques gouttes d’eau bénite à l’intérieur de la bouche. C’est l’un des tout derniers rites avant de rendre l’âme. Et si la troisième cuillerée d’eau est également ‘’rejetée’’, c’est une confirmation que la personne est bien passée dans l’au-delà – une confirmation que le père de Kumar ne voulait pas voir. ‘’Je suis venu lui donner l’eau vive ! Ils pensaient qu’on donne l’eau pour signifier la fin, mais l’eau, c’est la vie ! Par l’entremise de l’eau, J’ai donné la vie !’’, déclara Swami avec emphase dans Son discours. Et c’est ce qui s’est produit, lorsque Swami versa la troisième cuillerée d’eau. On entendit alors un faible gargouillis, quand Sitamma ‘’accepta’’ l’eau. L’ECG qui était plat sursauta soudainement. Et les larmes du père de Kumar redoublèrent. Kumar se souvint de ces moments miraculeux avec délice : ‘’La troisième fois, l’eau resta et produisit un gargouillis. C’était le signe que la vie était revenue. Swami matérialisa de la vibhuti qu’Il appliqua sur son front avant de se rendre de l’autre côté du lit pour en appliquer sur ses pieds. Il se tourna alors vers les médecins et leur sourit. Il appela le Dr Alreja et lui demanda de vérifier si Amma avait recommencé à respirer et le docteur plaça son doigt sous son nez et avec le sourire, il dit : ‘’Oui, elle respire, Swami, elle est ressuscitée !’’ Tous les docteurs joignirent les mains et remercièrent Swami pour un tel miracle et Swami leur dit : ‘’Transportez-la à l’hôpital général, gardez-la aux soins intensifs, puis laissez-la se reposer pendant un mois. Ensuite, elle pourra rentrer chez elle.’’

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Il donna comme instructions aux médecins d’être présents à son chevet et de prendre son pouls et sa tension artérielle toutes les demi-heures et ajouta qu’Il jetterait un coup d’œil au tableau le lendemain matin. Pour finir, Il se tourna vers mon père et Il dit : ‘’Tu mentalises ! Tu ne dois pas t’inquiéter quand Swami est ici. Ton fils a chanté avec beaucoup de dévotion. Il a dit que J’étais son Père et sa Mère et Je ne pouvais simplement pas rester assis là. C’est pourquoi Je me suis levé et J’ai accouru. Ta femme ne quittera pas ce monde avant que Je ne donne le feu vert.’’ Après avoir prononcé ces paroles, Il les bénit et Il quitta la maison.’’

LA CHALEUR DE SON AMOUR APRÈS LE ‘’TRAITEMENT SPÉCIAL’’

Kumar et son père restèrent au chevet de Sitamma jusque tard dans la nuit. Les activités de la journée et l’émotion finirent lentement par peser sur eux et ils sombrèrent dans le sommeil. Soudain, à deux heures du matin, Kumar fut réveillé par une forte odeur de vibhuti dans la pièce. Il jeta un coup d’œil à la ronde et il vit que son père s’était lui aussi réveillé. Ils étaient sûrs que Swami était là et ils se précipitèrent à l’intérieur de la salle de soins intensifs improvisée. La doctoresse s’était aussi assoupie. Mais au moment même où Kumar entra dans la pièce, sa mère ouvrit doucement les yeux. ‘’Amma !’’, dit Kumar en lui caressant gentiment la tête. ‘’Où suis-je ? Où m’as-tu amenée ?’’ Dans de tels moments de gratitude bouleversante, les paroles d’une célèbre chanson anglaise viennent à l’esprit : ‘’Par où commencer pour raconter l’histoire de la grandeur d’un amour ? Une douce histoire d’amour plus ancienne que la mer primordiale…La vérité simple de l’amour qu’Il m’apporte…Par où commencer ?’’ L’amour divin qui relie l’âme individuelle à l’âme universelle n’est-il pas la forme la plus pure, la plus authentique ? Un tel amour peut faire parler un muet, mais il peut aussi rendre muet le plus éloquent ! Kumar ne savait par où commencer pour commencer à répondre à la question de sa mère. ‘’J’étais très impatient de lui raconter tout ce qui s’était passé la veille, mais la doctoresse m’empêcha d’entamer un interminable récit. Elle ajouta que ce n’était pas

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le moment, car elle devait pleinement se reposer et elle me demanda poliment de sortir.’’ C’était le matin d’un nouveau jour. Vers 9h30, Kumar et son père discutèrent pour savoir qui serait le premier à rentrer à la maison pour prendre son bain et revenir et c’est le père qui se montra le plus persuasif et Kumar sortit. En descendant les escaliers, ses yeux furent bénis de contempler une scène confondante, car Swami avait emprunté le même escalier ! ‘’Hé, petit buffle, où vas-tu comme cela ?’’, demanda Swami. Bien que le terme qu’Il avait utilisé se traduise par ‘’petit buffle’’, je ne peux simplement pas décrire ni traduire la douceur ni la magie du mot, quand c’est Swami qui l’utilise ni comment nous aspirons à ce qu’Il nous appelle ainsi ! ‘’Swami, je rentre chez moi pour prendre un bain, pour me changer et me rafraîchir et puis, je reviens.’’ Swami arriva à la marche où se trouvait Kumar, Il lui prit la main et lui dit : ‘’Viens, remontons ensemble !’’ Kumar était tout simplement enchanté et en répondant à Swami, il n’avait même pas remarqué que le ‘’traitement spécial’’ avait pris fin. Swami lui reparlait après un si long moment et pour lui, c’était un nectar absolu. ‘’Il n’y avait personne, hormis la doctoresse et une infirmière et il n’y avait pas de siège convenable pour Swami. Swami tira une vieille chaise métallique et s’occupa Lui-même de s’installer. Entre-temps, la nouvelle de l’arrivée de Swami à l’hôpital se propagea et tous les docteurs et toutes les infirmières affluèrent dans la petite pièce. Swami se rendit au chevet de Sitamma et lui dit en tamil : ‘’Sitamma, comment vas-tu ? Ces gens M’ont dit que tu étais ‘’partie’’ !’’ Amma sourit et dit : ‘’Swami, c’est par Votre grâce que je suis en vie aujourd’hui.’’ Swami regarda les médecins et demanda : ‘’Où se trouve l’électrocardiographe ?’’ On apporta immédiatement l’électrocardiographe dans la pièce et Il dit : ‘’Faites un électrocardiogramme.’’

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Ce qui fut fait et Swami contrôla le résultat. Le Médecin divin avait complètement repris la situation en main et Il dit : ‘’Tout à fait normal ! Elle est normale. Comparez l’ECG fait hier avec celui-ci. Quelle différence !’’ Un des médecins dit immédiatement : ‘’Swami, c’est uniquement grâce à Votre grâce qu’elle est en vie aujourd’hui !’’ C’était une redondance, mais Swami leva les yeux et Il dit : ‘’Là où finit la science, la divinité commence !’’ Il prescrivit Lui-même des bêtabloquants et d’autres médicaments avec le bon dosage aux médecins. Il est dit que le médecin ne fait que prescrire et que c’est le Seigneur qui guérit, mais dans ce cas-ci, la prescription fut aussi faite par le Seigneur ! Les docteurs consignèrent tout cela dans leurs carnets. Swami se tourna vers moi et Il dit : ‘’Où vas-tu manger ?’’ ‘’Swami, je mangerai à la cantine, tant qu’elle restera à l’hôpital.’’ ‘’Elle est malade aujourd’hui parce qu’elle fait tout le temps des puris pour toi !’’ Il me donna une petite tape sur la tête et Il dit : ‘’Je plaisante !’’ Puis, Il dit : ‘’Tu pourras prendre ton repas de midi avec Moi, quotidiennement. Pas besoin d’aller à la cantine. Et pour ton père, Je prendrai des dispositions pour qu’on lui apporte ses repas depuis la cantine.’’ Swami prit congé après avoir parlé à tous les docteurs.’’

LE DON DE LA VIE Le don de la vie n’était que le début. C’est ce que Kumar découvrit avec la pluie d’amour et de grâce qui l’inonda, lui et ses parents. Swami se rendit une nouvelle fois à l’hôpital pour voir comment allait Sitamma. Il surveillait toujours sa santé ! Et finalement, un mois plus tard, quand Kumar demanda à Swami s’Il pouvait ramener

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sa mère chez elle, Swami envoya Sa propre Mercedes Benz comme moyen de transport ! Le don de la vie n’était que le début pour Sitamma. Le don de la vie n’est que le début pour chacun de nous. Avec celui-ci, Dieu nous met sur la voie qui mène à Lui. Et comme la mère de Kumar, chacun de nous a reçu ce don et qu’importe si cela n’a pas été fait d’une manière aussi spectaculaire. Ce le fut peut-être. Demandez à votre mère comment c’était quand vous êtes venu au monde et elle vous racontera certainement, les larmes aux yeux et le cœur joyeux le déroulement spectaculaire d’un miracle. Pourquoi penserions-nous que le don de notre propre vie n’était pas aussi spectaculaire ? Nous sommes-nous déjà demandé comment nos cœurs battaient, comment nos poumons aspiraient de l’air et comment tous les systèmes de notre corps fonctionnaient en parfaite harmonie sans aucun effort de notre part ? C’est parce que la vie est le tout premier don de Dieu fait à chacun de nous. Et c’est aussi le plus grand don parce qu’avec ce don, nous pouvons atteindre l’Ultime. Puissions-nous offrir toute notre gratitude à Dieu pour ce grand don – tout comme Kumar et ses parents l’ont fait !

Source : aravindb1982.blogspot.in