En profondeur vol13no1
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E PROFONDEURLa référence en activités subaquatiques au Québec
4,99$ Vol. 13, no 1
PhilippinesPlonger au cœur
du triangle de corail
Expéditionau cœur du
Saguenay
Fidji, destination requins
www.cmasquebec.org514 609-9998
© Natha
lie Las
selin
Parce que... vous êtes des passionnés, tout comme notre fondateur, Jacques-Yves Cousteau
pour vous, l’enseignement de la plongée c’est plus qu’une passion, c’est une façon de vivre
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1290 élèves certifiés en 2010
Base de Plongée au lacSacacomie, hébergement
gratuit pour tous nos cours
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4 – 5 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
ÉDITORIAL
Formulaire d’inscription
Catégorie :
Plongeur
Apnéiste
Hockeyeur subaquatique
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Province : Pays : Code postal :
Téléphone : Courriel :
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Régulier 26 $ + taxes = 29,89 $
CoopAir 40 $ + taxes = 45,89 $
Familial 45 $ + taxes = 51,74 $
Chèque inclus ou portez à mon compte
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paiement à :
FQAS4545, av. Pierre-De Coubertin
Montréal QC H1V 0B2
Abonnement au magazine En Profondeur uniquement 4 numéros (incl. port et manutention) : 24,79 $ + taxes = 28,50 $
Vol. 13, no 1
Tous les membres de la FÉDÉRATION QUÉBÉCOISEDES ACTIVITÉS SUBAQUATIQUES, en plus de recevoir quatre fois l'an le magazine En Profondeuret une couverture en assurance responsabilité civile, bénéficient des tarifs avantageux suivants :
N chez Énergie CardioN sur la location de véhicules chez EnterpriseN rabais carte de membre AirMédicN dans les Hôtels GouverneurN à l’Aquarium du QuébecN lors des conférences de la FQAS
Le membre CoopAir obtient en plus quatre couponspour des remplissages d’air gratuits.
Le membre familial obtient une carte de membre parmembre d’une même famille (deux adultes et deux enfants), mais un seul abonnement au magazine.
Réf. no mandataire
Par Jean-Sébastien NaudLa FQAS, ça sert à quoi ?
La question se pose et elle est légitime. Et depuis quelquessemaines, nous assistons à une recrudescence de cettequestion sur les réseaux sociaux. J’avoue que je possède
une position privilégiée pour y répondre. Ayant été plus de 4ans à sa direction et 2 ans sur le CA, j’ai eu l’occasion d’y ré-fléchir un brin. Je vous propose donc, rapidement, le fruit dequelques-unes de mes réflexions :
Les référencesVous vous levez un matin, ça y est ! La plongée sous-marine, çafait longtemps que vous y pensez, c’est aujourd’hui que ça sepasse. Votre voisin en fait depuis longtemps, il vous a gentimentproposé de vous montrer comment. Il semble bien équipé avecses détendeurs à deux boyaux comme ceux de Cousteau ! Del’autre côté, il y a ce grand magasin qui vend des cours !!Hummm lequel choisir ? La FQAS est là pour orienter les futursplongeurs et donner toute l’information afin de faire des choixneutres et éclairés. Vous êtes plongeur et désirez partir à l’as-saut des plans d’eau du Québec, la FQAS, via son site web,vous indiquera par région administrative les ressources pourvous aider dans votre périple : boutique, station d’air !
La protection des sites de plongéeL’administration municipale en a plein les bottines des plongeursqui prennent toute la place sur le quai et décide que tout ça estterminé ! La FQAS intervient régulièrement auprès de différentes administrations afin d’assurer une meilleure cohabitation sur lesdifférents sites de pratique…elle ne réussit pas toujours maiselle est là et elle travaille fort !
La sécuritéOn veut tous respirer de l’air de qualité dans nos bouteilles etque celles-ci soient sécuritaires. La FQAS a mis sur pied desprogrammes d’analyse d’air et d’inspection visuelle que lesmembres corporatifs se sont engagés à respecter. De plus, afin
d’être membres de la FQAS, tous commerçants doivent sous-crire à une assurance responsabilité civile afin de protéger leursclients et futurs clients.
Le soutien au développement de l’univers subaquatique Nous sommes un petit monde avec des ressources limitées. LaFQAS ne peut tout faire toute seule mais elle peut supporter pardivers moyens plusieurs initiatives. Au fil des ans elle a toujoursété présente. Ainsi, Aquart, Festival Marin des Escoumins, lescompétitions d’apnée sportive, divers conférences et événe-ments, Festival du Lac-St-François ont tous reçus l’appui de laFédération.
La représentationImaginez un matin où le Gouvernement du Québec décided’une règlementation provinciale où il en coûte 250 $ annuelle-ment pour plonger, 900 $ pour avoir un permis d’enseignementde la plongée tout en ayant, au préalable, un diplôme universi-taire en éducation physique. De plus cette nouvelle règlemen-tation voit disparaitre les agences traditionnelles de certification,est inspirée du cadre régissant la boxe québécoise et ne colleen rien avec la réalité du milieu. Et le tout devant être déposédans les prochaines semaines à l’Assemblée Nationale. Quidéfend les plongeurs ? Qui peut réussir à faire fléchir le Gou-vernement afin de revoir, avec le milieu, le projet de réglemen-tation pour qu’il colle d’avantage à la réalité de l’universsubaquatique du Québec ? La FQAS. Qui a la capacité de mo-biliser les acteurs pour mettre sur pied des comités de défensecomme ceux pour la sauvegarde du bassin ? Encore la FQAS.
La constance dans le tempsLa FQAS existe depuis plus de 40 ans. Elle est une des raresconstantes dans le milieu subaquatique. Elle est un témoin pri-vilégié de notre histoire et un rempart de première ligne pournotre développement et la défense de nos intérêts.
Vous pouvez être en désaccord avec certaines de ses déci-sions, je suis le premier à en convenir. Mais ayons l’honnêtetéde reconnaitre son importance et de reconnaitre l’investisse-ment des bénévoles qui la nourrissent !
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SOMMAIRE
ÉDITORIAL 4
EN SURFACE 8
DÉCLIC 10Olympus Though
CONCOURS 12Les photos gagnantes du festival marin
PLONGÉE RESPONSABLE 14La plongée requin
DÉCOUVERTE 18Au cœur de la Sierra Negra
AVENTURE 32Plonger avec les requins de Fidji
PORTRAIT 36Paul Boissinot a rencontré pour nous l’auteur Micheal Gerhartz
FAUNE ET FLORE 40Fiches bio de la Tortue géographiqueet de l’Hemitriptère atlantique
RESSOURCES PLONGÉE 42
ÉVÉNEMENT
Les festivals 2013En cette fin d’été, je me suis fait plaisir avec une grande tournée des festivals deplongée du Québec! Bon, d’accord… il n’yen avait que deux. Mais quel duo! Voiciquelques souvenirs de ces fins de semainesriches en bulles et en plaisir!
DESTINATION
Les Philippines et ses océans de corailLes Philippines représen-tent l’épicentre du trianglede corail, une région oùl’on retrouve la plus grandebiodiversité de la planèteocéan.
EXPÉDITION
À la découverte du SaguenayÀ l’automne 2011, j’ai été invité à participer auprojet de production documentaire mené parDominique Danvoye de Submersion-Images quiconsistait à répertorier la vie sous-marine desfroides profondeurs du magnifique et unique fjorddu Saguenay. Une expérience fascinante!
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En Profondeur est publié en collaboration avec la fédération québécoise des activités subaquatiques (fQAS), à raison de
quatre numéros par année. Ce magazine se veut un moyen decommunication accessible à l’ensemble de la communauté desplongeurs du Québec, ainsi qu’à toute personne ou organismedont la nouvelle est en affinité avec la mission d’En Profondeur.
Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernementdu Canada par l’entremise du fonds du Canada pour les périodiques (fCP) pour nos activités d’édition.
ISSN 1201-1819dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Poste-Publications n° de convention : 40069242
Note : Toute reproduction totale ou partielle de ce magazine est formelle-ment interdite sans l'autorisation écrite de la fQAS. La direction du maga-zine fait tous les efforts pour éviter les erreurs de tout ordre et les opinionsinopportunes. Elle se dégage cependant de toutes respon sabilités quantaux textes publiés. Ces derniers n'engagent que leurs auteurs. La direc-tion est heureuse de recevoir des textes provenant du public. Par ailleurs,elle ne s'engage ni à les publier ni à les retourner à leur auteur.
4545, av. Pierre-de CoubertinMontréal (Québec), H1V 0B2
Tél. : 514 252-3009 • Téléc. : 514 [email protected]
www.enprofondeur.com
CONSEIL D’ADMINISTRATION :Président, Paul BoissinotVice-président, darcy Kieran Vice-président exécutif, Jean-Sébastien Naud
ÉQUIPE DE PRODUCTION :Jean-Sébastien Naud : Directeur de la publication/Rédacteur en chefDaphné Laurier-Montpetit : Rédactrice adjointeJasmine Beaulieu : AdministrationPierre Lavigne : Réviseur linguistiqueGraphomax : InfographieCommunimédia : ImpressionMessagerie Dynamique : Distribution
COLLABORATEURS :Danielle Alary – Dominique Danvoye – Laurent Fey – Michel Gilbert – Michel Labreque – Nathalie Lasselin –Daphné Laurier-Montpetit – Lili Lemonde – Nancy Ouimet – Yves Martel – Sébastien Pelletier
Photo de la couverture :
danielle Alary etMichel GilbertSuBIMAGES
E PROFONDEURLa référence en activités subaquatiques au Québec
EN SURFACE
8 – 9 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
dEMA 20013Orlando, Floride6 au 9 novembrePlus de 11,500 professionnels se réunirontà orlando en floride du 6 au 9 novembreafin de combiner affaires, plaisir, ensei-gnement et plongée. un trésor d’exposi-tion pour les gens de l’industrie !Le dEMA, c’est :• plus de 650 expositions représentant
des fabricants d’équipement de plon-gée, des destinations de voyage, l’ha-billement de sports nautiques et autresservices ;
• de nombreux séminaires ;• est le seul événement international
pour la plongée sous-marine, les sportsnautiques et de l’industrie du voyaged’aventure.
Assemblée générale annuelle de la FQASLe samedi 21 septembre dernier se tenait l’assemblée générale des membres dela fQAS. Cette rencontre annuelle a permis de faire le bilan des actions de la fQASainsi que d’élire le nouveau conseil d’administration. Ainsi, c’est avec beaucoup deplaisir que nous vous présentons le nouveau conseil d’administration de la fQASpour la prochaine année :Président : Paul BoissinotVice-président : Jean-Sébastien NaudTrésorière : Marie-Claude MorinSecrétaire : david MiletteCommissaire à l’accréditaiton : Michel CoutureAdministrateurs : diane Beausoleil, Jocelyn Boisvert, daniel desrosiers, Sébastien Savignac
Lancement d’unenouvelle carte interactive sur leSaint-LaurentL’observatoire global du Saint-Laurent (oGSL)est heureux d’annoncer le lancement de sanouvelle carte interactive « Info Saint-Laurent ».Cette application cartographique interactive à caractère patrimoniale sur le fleuve Saint-Laurent vise à initier la population à l’histoire du fleuve Saint-Laurent. Elle offre aux visiteursun voyage dans le temps en quelques clics. Cliquez et naviguez à l’adresse suivante :http://ogsl.ca/infosl
Le Festival Mondial del’Image Sous-Marinefête ses 40 ans !Cette année, le festival mondial de l’imagesous-marine fête ses 40 ans ! une éditionanniversaire qui s’annonce exceptionnelleavec de nombreuses nouveautés, anima-tions, expositions et rencontres.
Le festival se déroulera du 31 octobre au 3 novembre 2013, au Palais des Congrès duParc Chanot à Marseille pour la deuxièmeannée consécutive.
Profondément ancrée dans l’histoire de laplongée et dotée d’un patrimoine sous-marinexceptionnel, la ville de Marseille est une villed’accueil magique qui saura éblouir !
De gauche à droite : Diane Beausoleil, Jean-Sébastien Naud, Paul Boissinot, Daniel Desrosiers, Marie-Claude Morin, David Milette, Jocelyn Boisvert, Sébastien Savignac
Claire
Nad
on
La Plongée en eau libre :l'apnée pour tousrobert Lefin, pionnier de la plongée au Québec, et Louis Giguère, bien connu pour son guide des sites de plongée,vous offrent ce livre qui est à la fois un manuel et un guide informatif. Vous pourrez y découvrir tous les aspects de laplongée libre (apnée), aussi bien physiques que physiologiques,l'étude et l'utilisation de l'équipement, les normes de sécuritéainsi que la description des diverses activités de loisir et de sportqu'elle englobe. de plus, vous y trouverez une liste des diversclubs d'apnée du Québec et des agences de formation.
Bref, un incontournable disponible dans toutes les bonnes librairies!
6ème ÉDITION DU FESTIVAL MARIN DES ESCOUMINSAux dires des organisateurs, la sixième éditiondu festival marin des Escoumins fut tout unsuccès ! Les plongeurs étaient invités sur lesite du festival, au Centre de découverte dumilieu marin des Escoumins, les 3 et 4 sep-tembre derniers. Au menu : chasse au trésorpour les plongeurs, concours de photos et,évidemment, présentation de divers films marins!
Le festival était sou la présidence de l’explora-teur et photographe sous-marin dominiquedanvoye qui fût d’une belle générosité avecl’ensemble des plongeurs et des non-plongeurs présents au festival.
un gros merci aux organisateurs : La corpo-ration de développement des Escoumins, lafQAS, Parc Canada et Explos Nature.
À l’année prochaine!
LE RETOUR D’ABITA-1Le saviez vous ? Grâce à l’heureuseintervention de Pierre Lecompte « LaBoutique du plongeur (Triton) Ltée»,ainsi que du chargé de projet SergeMercier «les Aquanautes de MontréalInc.» ABITA-1 le tout premier habita-cle sous-marin opérationnel québé-cois reçoit une nouvelle vie.
En effet, le module expérimentalconçu, construit et opéré en 1975/76par le Groupe Technique Subaqua-tique, sous la direction de robertLefin, à Noyan sur richelieu a été retrouvé et sera rénové par davidMorrison et immergé bientôt en tantqu’exhibition historique permanenteà la carrière Morrison de Wakefield,Gatineau, P.Q.
une partie du patrimoine québécoisde la plongée sera ainsi préservé !
La carrière est bien connue et sa ré-putation n’est plus à faire comme sitede plongée récréative, technique etd’apnée en profondeur.
En Surface est une rubrique mise à la disposition de la communauté des activités subaquatiques du Québec. Vous avez un évènement à diffuser, une nouvelle à annoncer, faîtes nous le savoir : [email protected]
Pour information: 418 233-2766 poste 26
418 233-4414
www.festivalmarin.com
Gagnant du concours de photo 2012 :
Le rendez-vous sous-marin du Québec
Festival marin des Escoumins
Les Escoumins
Cet été, la Côte-Nord
vous attend !
6eédition
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au Centre de découverte du milieu marin 41, rue des pilotes
31 août et 1er
septembre 2013
olympus a été une pionnière dans lemonde des appareils compacts étanches.Simplicité, versatilité, étanchéité à -15mportée à -45m en caisson, voilà de solidesarguments en faveur de la gamme Tough,en particulier les modèles TG-1/TG-2!
DÉCLIC
10 – 11 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
Tous ne disposent pas du budget de la BBC quandvient le temps de choisir un équipement photo.L’olympus que nous vous proposons aujourd’hui
possède de multiples qualités.
un Nikonos… ou presque
depuis 1963, la gamme Nikonos était un modèle de simpli-cité. dans le monde numérique, rien n’a remplacé le Nikonos à proprement parler. Cet appareil doté d’optiquesinterchangeables de grande qualité séduisait les proscomme les amateurs.
Certains compacts numériques étanches par constructionoffrent cependant des performances surprenantes et uneversatilité qui rendraient jaloux les utilisateurs de Nikonos dusiècle dernier.
Chez olympus, la gamme Tough propose étanchéité, résis-tance aux chocs et au froid à un tarif imbattable pour unequalité d’image adéquate.
Le concept idéal
Nous avons mis à l’essai le modèle phare d’olympus, le ToughTG-2 (ce dernier présente quelques améliorations mineurespar rapport au TG-1 qui peut être encore acheté à rabais.)
Étanche par construction jusqu’à -15m, cet appareil estégalement protégé contre le froid (-10°C), les chutes (2m)et l’écrasement (100 Kg). C’est le baroudeur par excellenceen hiver comme en été.
Texte et photos : Michel Gilbert et danielle Alary
Olympus Tough TG-1/TG-2, un choix intéressant à prix abordable.
L’Olympus Tough TG-2,une version légèrement
améliorée du TG-1.
Cette feuille, photographiée en lumièrenaturelle, démontre la qualité d’imageproduite par le Tough TG-2 que nous
avons mis à l’essai.
Un appareil comme le TG-2 convientparfaitement au portrait de poisson.Réalisée en faible profondeur (-2m)
sans éclairage d’appoint, cette photo témoigne du rendu typique
produit par ce compact.
L’optique, dont la focale équivaut à un zoom 25-100 mmdans le monde des reflex plein format, autorise autant lesimages panoramiques et la photo d’ambiance que le portraitde poisson. L’objectif très lumineux (f/2.0) facilite le travailen basse lumière.
on pourrait croire que l’étanchéité limite le TG-2 à la plageou la plongée en apnée à faible profondeur. olympus va plusloin en offrant, en option, un caisson qui porte la profondeurmaximale à -45m.
Avec ce compact, on dispose d’un appareil étanche parconstruction qui s’insère dans un boîtier étanche. une légère fuite dans le caisson n’endommage pas l’appareil.Jolie police d’assurance.
La liste des modes de prise de vues et des automatismes s’allonge à l’infini. Sachez simplement que ce petit Tough dis-pose de toutes les fonctions pour vous permettre de prendredes photos dans les conditions les plus variées. Attention, leTG-1 de dispose pas d’automatisme à priorité à l’ouverture...,une lacune heureusement corrigée sur le modèle TG-2.
Ce compact comprend même un GPS intégré, une bous-sole et un profondimètre/altimètre! Tout cela pour moins de 400$.
Prise en main et qualité d’image
• Les 84 pages du manuel TG-2 détaillent l’ensemble desfonctions et options disponibles.
• Nous avons pu opérer ce petit baroudeur sans mêmeconsulter la notice d’emploi. un utilisateur familier avecla photographie peut se débrouiller dès le premier jour.
• Si vous songez emporter cet appareil dans les eauxfroides achetez le caisson. Les gants de néoprène et lespetits boutons du Tough ne font pas bon ménage.
• La mise en route et la mise au point s’effectuent à la vitesse de l’éclair.
• Le rendu des images s’avère excellent pour peu quel’éclairage soit suffisant. Le rendu des couleurs demeureprécis sans tomber dans la sursaturation. L’absenced’une sauvegarde au format rAW réduit toutefois lespossibilités en post-traitement.
• En mode gros plan (macro) l’appareil fait la mise au pointà une distance de 10cm… et en super-macro on en arrive à 10mm! Seul problème, trouver un sujet qui tolèreune telle intimité.
• La minuscule pile Li-ion limite l’autonomie; nousconseillons l’achat d’une ou deux piles supplémentaires.
• on peut aussi monter un objectif accessoire de type « fisheye » qui élargit considérablement l’angle de champau dépend d’une distorsion évidente.
• L’écran oLEd augmente considérablement la qualité dela visée, surtout en éclairage plein jour.
• Le TG-2 dispose bien sûr d’une fonction vidéo à résolu-tion 1080p.
Le baroudeur idéal?
L’olympus Tough TG-2 s’avère un choix judicieux pour ceuxqui recherchent un appareil compact versatile aux perfor-mances adéquates. L’ajout d’un caisson étanche en fait lecompagnon idéal si votre budget est limité.
PEnsemble, partageons l’expérience photo vidéo
Explorez avecDécouvrez les couleurs des fonds marins jusqu’à 90m avec le flash DS161 Movie
Étanche, résistant et durable, le boîtier pour Nikon D7000 vous suivra jusqu’à 60m sous l’eau !
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Une telle image aurait nécessité l’ajout de l’objectif fisheye disponible en option.On constate également un certain gommage des détailsdû à la grande ouverture sélec-tionnée par l’appareil en modeprogramme. Le TG-2 disposed’un mode d’exposition à prio-rité à l’ouverture, un choix plusjudicieux car le photographepeut choisir l’ouverture désirée.Ajoutons que les conditions deprise de vue n’étaient pasidéales non plus.
CONCOURS
12 – 13 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
Voici les photos gagnantes du concours de photo du festival marin 2013Lu
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Voici les photos gagnantes du concours de photo du festival marin 2013Frédéric Deland
Catégorie faune, flore et paysageJocelyn Praud
Catégorie mam
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PLONGÉE RESPONSABLE
14 – 15 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
La Polynésie française, pays de la vanille, des perles noires, des vahinéset… de la plongée aux requins! Devantl’eau turquoise qui me faisait des yeuxdoux, je n’ai pu résister à la tentationde les voir, mes amis dentés! Là bas, ilest interdit de nourrir les requins enplongée depuis 2006. Il est cependantpermis de les attirer sur certains sites,grâce à des appâts odorants.
Plongeur « au naturel » ou plongeur provocateur ?
Bien que l’expérience fut mémorable, je ressens unvague sentiment de triche, et me questionne quant à cette approche. Je ne suis pas la seule. Les
opposants au shark baiting sont nombreux et les débats,coriaces. Les adeptes vantent les mérites de sensibilisationde l’activité, alors que d’autre dénoncent son aspect déna-turé. Le dilemme est de taille. Et vous, plongeurs, qu’enpensez-vous? Êtes-vous adepte de plongée « au naturel »ou provoquez—vous plutôt la rencontre d’animaux impres-sionnants? Attirer les requins, c’est bien ou mal?
Qu’est-ce que c’est?
Pas toujours facile d’observer des animaux spectaculaires enplongée. Il est cependant possible de provoquer la chanceen attirant les animaux avec de la nourriture. Quiconque adéjà distribué des morceaux de pain à des poissons investi-gateurs a pratiqué le feeding, ou « nourrissage ». Cette pra-tique est particulièrement populaire quand il s’agit d’attirer degros poissons, comme les requins. Plusieurs centres de plon-gée offrent ce genre d’activités. Afin d’assurer la rencontre, ilexiste plusieurs techniques qui varient, selon l’espèce et l’ex-périence recherchées. En voici quelques unes.
daphné Laurier-Montpetit
Appât dérivant : Soyons honnêtes, minces sont les proba-bilités de croiser, par hasard, un grand requin blanc dans levaste océan. Afin d’attirer les requins pélagiques, c’est-à-dire qui vivent au large, on utilise généralement des mor-ceaux de viande, attachées à une embarcation. Les requins,qui se nourrissent en surface, sont attirés par l’odeur allé-chante et accourent à sa source. des plongeurs, protégéspar une cage anti-requin ou non, observent le spectacle.une fois les spectateurs rassasiés d’image, c’est au tour del’invité de se régaler de l’appât.
« Chumsicles » : Parfois, des morceaux de viande glacés,appelés « chumsicles » sont utilisés. Les plongeurs peuventainsi observer le prédateur, alors qu’il s’affaire à arracher depetits morceaux de nourriture glacée.
Nourrissage à main : une méthode plus directe, mais pra-tiquée avec de plus petites espèces de récifs, consiste ànourrir à main les requins. Seul le guide de plongée, en-traîné pour l’activité, détient les poissons destinés aux invi-tés. une fois les autres plongeurs posés à distancesécuritaire, le responsable déballe le pique-nique. Il n’estpas rare que des requin-tigres, gourmands opportunistes,se joignent au festin!
Appâts odorants : À l’instar de la Polynésie française, cer-taines régions interdisent de nourrir les requins dans leurseaux, ou choisissent de ne pas le faire. L’appât odorant de-vient alors un outil fort utile. des morceaux de poisson, sou-vent des sardines, ou des restes de pêcheurs, sontenfermés dans une cage ou un sceau troué. Le guide deplongée peut garder le contenant sur lui, ou le cacher parmile corail. Les poissons sont donc attirés, mais sans êtrenourris. Avec un peu de chance, ils pourront se régaler dupetit appât, une fois l’activité terminée.
C’est mal parce que :
Quelque soit la méthode utilisée pour attirer les requins, ilexiste des inconvénients. La sécurité des humains est àrisque, et l’activité peut entrainer des modifications descomportements chez les animaux.
Si vous avez un animal de compagnie, vous savez proba-blement que les animaux apprennent très vite lorsque de lanourriture est promise. Les requins ne font pas exception àla règle. À Moorea, île sœur de Tahiti, il suffit de faire réson-ner un moteur pour que les raies armées sortent du sable àla rencontre des nouveaux arrivants. Les requins à pointesnoire remontent aussi des profondeurs pour se joindre aufestin. des études menées sur les requins citron, toujourssur l’île de Moorea, démontrent que ces derniers se pré-sentent d’eux même sur les sites d’alimentation, aux heureshabituelles de nourrissage. Ils semblent aussi résider da-vantage dans ces zones, et deviennent « sociaux », accep-tant la présence de leurs comparses plus facilement qu’àl’habitude.
Ces nouveaux comportements sont le résultat de centainesde touristes qui nourrissent quotidiennement les poissons àMoorea. L’association entre la nourriture et les plongeurs estdonc plus que probable aux yeux des requins, dans leszones où ils sont régulièrement nourris.
Les sites de plongée dans lesquels on attire les requins sontsouvent marqués par une présence accrue des squales.Ces derniers affichent parfois même un comportement plusinquisiteur, voir agressif envers les humains. Évidemment,dans ces conditions, les risques d’accidents augmentent.Si, en plus, ces sites d’alimentation sont situés à proximitédes zones de baignades, on peut craindre que les requinsse mettent à chercher de la nourriture à travers les piedsdes baigneurs. La plupart des attaques de requins sont at-tribuables à une méprise de la part des requins, et appâterles animaux au mauvais endroit n’aidera en rien à la cause.
Notons aussi qu’une proportion importante des attaques derequins sur les plongeurs se font lors de séances d’alimen-tation, et sont souvent une erreur du requin qui ne cherchaiten fait que sa collation.
Et qu’en est-il pour les requins? on connait peu des consé-quences de ces changements de comportements. outreleur attitude différente envers les humains, on craint qu’ilsdésertent leurs zones naturelles d’alimentation au profit dessites de plongée. Les habitudes d’alimentation peuventaussi être bouleversées, par exemple pour les espèceschassant normalement la nuit. Tous ces changements peu-vent entrainer des dérangements écologiques importants.
Quelque soit la méthode utilisée pour attirer les requins,
il existe des inconvénients.
PLONGÉE RESPONSABLE
16 – 17 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
C’est bien parce que :
Pourtant, ces plongées aux requins n’apportent pas que dunégatif. Elles sont en fait un important outil de sensibilisa-tion sur lequel repose peut-être le salut des requins.
Malgré leur popularité en plongée, les requins sont en danger, partout dans le monde. L’uICN dénombre au-jourd’hui plus de 70 espèces de requins sur sa Liste rougedes espèces menacées. En 2013, cinq espèces ont étéajoutées à liste CITES des espèces dont le commerce estréglementé.
Ces grands poissons sont victimes de la pollution, de ladestruction de leur habitat, mais c’est surtout la pêche in-tensive qui les guette. En Asie, les gens s’arrachent lesbols de soupe aux ailerons de requins, et paient un prixfort pour la ressource. résultat, le finning - pêche très lu-crative lors de laquelle seuls les ailerons sont conservés,est pratiquée dans tous les océans et menace le fragileéquilibre écologique.
Ce n’est un secret pour personne : les requins n’ont pasbonne réputation! L’imaginaire collectif leur donne uneimage de tueurs sans merci assoiffés de sang humain. Laréalité est bien différente, mais cette réputation n’aide enrien à leur cause.
or, si vous rencontrez des requins en plongée, il y a fort àparier que vous en ressortirez avec tous vos doigts! Les casd’attaques non-provoquées sur des plongeurs sont trèsrares (34 attaques dans le monde entre 2000 et 2009). Aucontraire, il est beaucoup plus fréquent que les gens termi-nent une plongée avec un nouveau regard sur ces grandsprédateurs. Yannick, moniteur chez Top dive Tahiti, orga-nise des plongées en compagnies de requins depuis plu-sieurs années. Selon lui, tous les plongeurs qui ont participéà l’activité y seraient volontiers retournés. décidément, uncontact rapproché avec ces animaux contribue grandementà les démystifier.
on dit souvent « on protège ce qu’on aime, et on aime cequ’on connait ». Le fait de sensibiliser le public aux requinspourrait donc les sauver. C’est à force de pétitions, de voteset de mouvements que des règlements contre la pêche auxailerons seront mis en place. Encore mieux! une plus grandepopularité des requins pourrait même faire baisser la de-mande pour leurs ailerons.
Une plus grande popularitédes requins pourrait mêmefaire baisser la demandepour leurs ailerons.
En plus de la sensibilisation, le tourisme engendré grâce auxrequins apporte un argument économique à l’équation.Mieux vaut payer pour voir des requins vivants que pour lesmanger en soupe! un requin citron à Moorea rapportera 2,6 millions de dollars à l’économie locale durant sa vie.C’est beaucoup plus que la centaine de dollars engendréspar l’unique portion de soupe que fourniraient ses nageoires.
Malgré ses inconvénients, le fait d’attirer les requins contri-bue à la conservation des requins, par la sensibilisationcomme par la science. Les scientifiques étudiant les squalesdoivent souvent avoir recours aux appâts. Selon NicolasBuray, chercheur et plongeur de longue date, des manipu-lations faciles à effectuer sur des animaux terrestres de-viennent beaucoup plus compliquées auprès d’animauxaquatiques. « Sous l’eau, si les scientifiques ne provoquentpas les rencontres, ils n’avancent pas », dit-il.
Vous êtes le jury!
Évidemment, le choix de pratiquer ou pas au shark baitingvous revient. une chose est certaine, cependant : en tant queplongeurs, nous avons définitivement un impact sur les es-pèces que nous aimons tant observer. Que ce soit en nour-rissant, en appâtant ou seulement en faisant acte de présencesur un site, nous entrons dans leur monde. La responsabilitéde respecter ce monde et ses habitants nous revient.
Pour observer des requins en plongée sous-marine, il n’estpas nécessaire d’apporter de la nourriture. L’idéal est detrouver un site d’agrégation naturelle des animaux, et de s’yrendre en simple spectateur. Si une telle expérience n’estpas accessible, alors peut-on considérer différentes mé-thodes pour provoquer une rencontre.
on peut réduire les risques pour la santé des plongeurs etcelle des animaux en évitant de nourrir ces derniers. Ainsi,ils devront trouver leur nourriture par eux même, dans leurhabitat naturel. Par exemple, déposer une cage avec desrestes de poissons attirera les requins, mais ne constituepas assez de nourriture pour modifier leur comportement.revenons à nos citrons! Malgré les quelques changements
comportementaux observés chez les individus de l’île deMoorea, les comportements principaux restent inchangés.Appât ou pas, les requins quittent les sites de plongée pourla période de reproduction, et leurs habitudes de chasse nesont pas perturbées. Ainsi, d’ordre général, le smelling estmoins nocif pour les animaux que le feeding. N’oublionspas que le site de plongée doit de plus être bien choisi, leplus loin possible des zones d’activités humaines.
Vous planifiez une plongée avec appât à requins? Prenez letemps de discuter avec les organisateurs. S’ils aiment réel-lement leurs compagnons dentés, ils se feront un plaisir devous démontrer les bienfaits de leur activité!
DÉCOUVERTE
18 – 19 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
En mars dernier, ASTEX (les explorations Aqua Subterra) s’est joint à Mexpé1 pour l’expédition dans lecœur de la Sierra Negra au Mexique, une région
connue pour ses grottes en tout genre. Bien que l’expédi-tion se concentre cette année sur la prospection de grottenon submergée, nous savions qu’il y avait, quelque part aumilieu de la jungle, un siphon plongeable.
Je décide donc de tout mettre en place afin de plonger cesiphon. Bien que l’objectif ultime soit de faire une connexionentre deux systèmes, c’est le genre d’objectif qui ressembleà un doux rêve. Quelques mois avant de partir, nous devions trouver desbouteilles de plongée et les faire acheminer le plus près pos-sible de notre camp de base. Après des recherches quelquepeu ardues, nous avions finalement 4 bouteilles que nouspouvions faire acheminer à Tehuacan, lieu de rencontre oùnous embarquions dans la camionnette (« pick-up ») pour 6heures de route vers les montagnes et le bout de la route leplus près de notre camp de base. une journée pluvieuse
nous accueillait et dès le départ, nous savions que les défisallaient être nombreux. des ânes nous attendaient pourtransporter nos sacs, tente, équipement de plongée et bou-teilles. Après une heure et demie de marche, nous laissionsl’équipement de plongée dans un petit village à mi-cheminentre le camp de base à 2100m d’altitude et le siphonquelque 1000m plus bas, le soleil se couchait déjà et nousn’avions pas d’autre choix que de dormir chez l’habitant,repos bien mérité, pour nous et les ânes. Le lendemain,nous pouvions finalement rejoindre le camp de base et lesspéléologues. La première partie de l’expédition était consa-crée à la prospection des dolines afin de trouver de nou-velles cavités. des jours à marcher dans la jungle et desheures de machettage nous permirent de trouver deuxgrottes prometteuses que les équipes explorèrent et topo-graphièrent.
Il était temps de partir pour le siphon. L’équipe de 5 per-sonnes se prépare. Le plan était de descendre tôt le matinjusqu‘à l’entrée de la grotte et acheminer l’équipementjusqu’au siphon pour que je puisse plonger et topographier.
Partir en exploration est obligatoirement synonyme d’imprévu, de patience, de travaild’équipe et finalement d’être prêt à tout.Texte : Nathalie Lasselin
Photos : Nathalie Lasselin et Lili Lemonde
1 NdLr : Mexpé est un projet de la Société québécoise de spéléologie voué à l’exploration des gouffres de la Sierra Negra au Mexique
Plongée impossible, ou presque
Étant donné les différences d’altitude, Lili et moi passerionsla nuit, dans la tente, à l’entrée de la grotte et le lendemain,les ânes viendraient nous rechercher afin de remonter aucamp de base.
Alors que depuis le début du périple, la pluie et le froid étaientnotre quotidien, le matin du départ, la chaleur accablanterendait notre marche plus sportive en direction de Tepechi-lotla. des heures durant, nous descendons vers les coor-données GPS de l’entrée de la grotte. finalement, nousdevons nous arrêter sur le bord de la route, le plus près pos-sible de l’entrée. Nous allons devoir accéder à la grotte surcorde. Les muletiers déposent tout l’équipement de plongéeet de spéléo sur le bord du chemin. Il nous faut maintenanttrouver la grotte et nous descendrons l’équipement à bras.Nous sommes si près du but, mais nous ne voyons pas l’en-trée ni n’entendons le débit de la cascade. Nous sommespourtant à moins de 100 mètres. Nous apercevons un « ca-fetal »2 abandonné et décidons d’y entreposer l’équipementpour le moment et prendre une pause. Pendant ce temps,Guillaume part à la recherche de l’accès de la grotte. Aprèsquelques heures infructueuses, il nous rejoint. L’entrée de lagrotte est en pleine falaise, après une traversée de lit de rivière, il parvient en haut de la falaise, mais il faudrait instal-ler des cordes pour y descendre. un projet de grande am-pleur vu l’heure qui avance trop vite. La température esttoujours accablante, la fatigue se fait ressentir. Les difficultésimprévues pour rejoindre l’entrée de la grotte nous ont pous-sées au milieu de la jungle et sans eau. La dernière maisonhabitée était à plus de 20 minutes de marche. Nous envoyons Alejandra chercher de l’eau. Pendant ce temps, je
prends la relève à coup de machette pour trouver un autreaccès. Je tente de contourner la falaise, mais d’où noussommes le seul accès possible est vraiment directement au-dessus de la cascade. La nuit tombe. finalement, Lili etmoi dormirons au cafetal alors que les autres retournerontau village où ils avaient laissé leurs affaires.
Le lendemain matin, Éric s’étant blessé, ne viendra pas nousrejoindre. Nous sommes maintenant 4 pour mener à bien laplongée. Guillaume et Alejandra nous rejoignent. Vu les défis,nous décidons d’installer les cordes, d’évaluer la grotte avantde déplacer l’équipement de plongée à travers la jungle. Guil-laume équipe le puits. Nous descendons tous les deux. Lepaysage est à couper le souffle. un grand réconfort à traverstant d’effort. Au bas de la corde, plus de 25m, nous voicienfin en face de la cascade, le débit est important. Guillaumeinstalle une main courante pour entrer, en longeant la rocheet en s’abritant de la chute d’eau. Nous voici enfin dans la fa-meuse grotte. La formation rocheuse est des plus belles. Endépit de la description des spéléologues qui ont trouvé cetteentrée, il nous faudra chercher dans les galeries pour trouverle siphon. Nous marchons sur les roches, escaladons, puispassons dans des bassins d’eau froide qui nous coupe lesouffle. Enfin nous trouvons le siphon, avec un masque, nousregardons rapidement si cela semble prometteur et vraimentplongeable. C’est exigu, mais en configuration latérale (side-mount) ça va passer.
Nous remontons rejoindre Lili et Alejandra. Il est déjà 15h30.Les mules doivent revenir nous chercher ce soir, du moinsl’équipement. Nous tentons le tout pour le tout. Alors que je
2 NdLr : Maisonnette ou cabane desservant une plantation de café
DÉCOUVERTE
20 – 21 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
redescends dans la grotte pour revêtir mon équipement deplongée, Alejandra et Lili retraversent la jungle pour allerchercher les bouteilles. Le chemin est escarpé, accidenté,glissant… Nous amenons, le strict nécessaire tout en res-tant sécuritaire dans la grotte. La progression à travers lesgaleries est ralentie par le poids que nous devons traîner,hisser, faire glisser entre les roches, tout en s’assurant dene rien briser. Enfin, me voilà prête à m’immerger. Je donnemes dernières indications de plans de plongée à Lili, attachemon fil d’Ariane d’exploration et je me mets à l’eau. La visi-bilité est relativement bonne, l’espace plutôt restreint, jeplace la ligne à des endroits stratégiques pour optimiser latopographie. Après 30 mètres (100 pieds) la galerie sebouche et il m’est impossible de passer, même une bou-teille ne passe pas. Je regarde mes options et je trouve unpetit puits. J’y descends et après quelques mètres, lui aussiest bouché. Incroyable. C’est tout ! Ça s’arrête là. J’attachema ligne et la coupe. En rebroussant chemin, je prends mesdistances et azimuts, je regarde incrédule autour de moi sivraiment il n’y a pas moyen de passer entre deux roches…rien à faire. 15 minutes et je suis hors de l’eau. Lili n’en re-vient pas non plus. un seul constat, cela ne va nulle part.Pas le temps d’être déçue, de toute façon c’est la vie et ilfaut sortir d’ici idéalement avant que la nuit tombe.
Toute l’équipe se met à la tâche. Sortir les bouteilles enréempruntant les mêmes galeries où à l’occasion nous lais-sons quelques inukshuks, histoire de ne pas nous perdre.Nous faisons attention de ne pas glisser et de ne pas tom-ber entre les roches. Il fait noir quand Guillaume et moi sor-tons de la grotte. Le temps de déséquiper la grotte. Lili etAlejandra ont retraversé la jungle avec les bouteilles. Il faitcomplètement noir et il nous reste 4 sacs à dos à sortir delà. Pas question de faire deux fois le chemin, Guillaume et
moi nous chargeons comme des mules et marchons vers lecafetal à travers la noirceur éclairée par quelques lucioles etnos lampes. Lili est revenue à notre rencontre et je peux luidonner un sac. Quelques mètres encore et nous voilà de re-tour à notre camp de fortune que tout à coup nous aimonsbeaucoup. Les muletiers ne seront jamais venus ce soir-là.Alejandra et Guillaume repartent vers le village, Lili réinstallenotre camp de base et je vais chercher de l’eau chez notreplus proche voisin. Cette ultime marche me fera bien dormirsans aucun doute.
Le lendemain, nous sortons de la jungle les bouteilles et lessacs et attendons sur le bord du chemin les mules. La pluieet le froid sont à nouveau bien présents. Cela nous prendratoute la journée pour remonter les 1200 mètres de déniveléet rejoindre le reste de l’équipe.
Plongée impossible, mais mission réussie. J’ai pu plonger lesiphon et répondre à une interrogation sur la potentielleconnexion de deux réseaux. C’est grâce à la générosité età l’expertise de chacun des membres de l’équipe, des mu-letiers et des mules que cette exploration a pu être possible.Sans aucun doute, cette plongée fut la plus exigeante tanten préparatif qu’en déploiement d’énergie et de logistiquede toute ma vie. Tout cela pour 15 minutes inoubliables.
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UNE GAMME D’AVANTAGES
ÉVÈNEMENTS
22 – 23 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
La plongée
en festivals
festival de plongée du lac Saint-françois
La meilleure façon de combiner balades en bateau et plon-gée! L’espace d’un week end, le Parc Marin du Lac Saint-françois nous invitait à découvrir ses plus beaux sites deplongée. L’incorrigible retardataire que je suis a d’ailleursgrandement apprécié la flexibilité des horaires de départ, etla gentillesse des bénévoles!
un véritable étalage d’épaves, et encore plus de poissons,m’attendaient sous l’eau. des cordes et indications fré-quentes m’ont permis de faire une balade complète et sé-curitaire. un vrai terrain de jeu, quoi!
Hors de l’eau, devant une vue charmante sur le centre-villede Valleyfield, les activités proposées s’additionnaient. Plon-geurs et passants pouvaient faire l’essai d’activités nautiquescomme, entre autre, le paddleboard et la plongée, que cesoit en milieu naturel ou dans un bassin portatif!
festival Marin des Escoumins
Plongée musicale, chasse aux trésors sous-marine etconcours de photos en direct occupaient les plongeurs lorsde la fin de semaine de la fête du travail. Le festival prenaitplace au Centre de découverte du Milieu Marin (CdMM), sitemagnifique fréquemment visité par les baleines. de plus, laprésence d’une base de plongée sur place facilitait grande-ment l’organisation des plongées.
Pour les non-initiés, des animations et conférences étaient of-fertes tout au long du week end. Amis et accompagnateurspouvaient voter pour leur photo favorite, en plus d’en appren-dre d’avantages sur le monde marin. Les plongeurs scienti-fiques du CdMM ont même rapporté des organismes marinsà la surface, le temps d’une animation familiale! Mon coup decœur? Le Saint-Laurent en direct de nuit, plongée filmée endirect et commentée par l’équipe de naturalistes du centre!
Et qu’auraient été toutes ces belles plongées sans mes amisplongeurs? Les festivals de plongée permettent de découvrirde nouveaux sites, mais aussi de rencontrer et d’échangeravec d’autres passionnés. Sur ce, amis plongeurs, j’espèrevous croiser aux éditions 2014 des festivals de plongée, etmême… dans un jamboree à Percé?
En cette fin d’été, je me suis fait plaisiravec une grande tournée des festivals deplongée du Québec! Bon, d’accord… iln’y en avait que deux. Mais quel duo!Voici quelques souvenirs de ces fins desemaines riches en bulles et en plaisir!
daphné Laurier-Montpetit
DESTINATION
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Les Philippines représententl’épicentre du triangle de corail1,une région où l’on retrouve laplus grande biodiversité de la planète océan.
Au cœur du triangle de corail
1 Le triangle de corail est délimité par les Philippines au nord,l’Indonésie à l’ouest et la Papouasie-Nouvelle-Guinée à l’est.
Vue de la piscined’eau douce et de lachambre qui la jouxte.Les chambres sontbien adaptées aux besoins de la clientèleplongeuse : planchersde céramique, vastesdouches, rangements,tout y est.
Texte et photos : Michel Gilbert et danielle Alary
V oilà quinze ans que Lynn Funkhouser, une experteen la matière, nous enjoint d’aller plonger aux Phi-lippines. En avril dernier nous avons exaucé son
souhait en passant un mois dans le pays aux 7 107 îles.
Très populaire auprès des nord-américains dans les années 80, cette destination a subi un long hiatus aprèsla chute du président Marcos. Depuis une décennie l’ar-chipel connait un regain de popularité qui devrait s’accé-lérer dans les années à venir.
Densité
La partie émergée des Philippines fait 300 000 km carrés,soit vingt pourcent de la superficie du Québec. Oncompte près de 105 000 000 d’habitants dans ce pays à95% chrétien.
Dès l’arrivée à Manille (12M d’habitants) le contraste estfrappant : partis de Montréal le 12 avril après une chute deneige de 15cm, nous débarquons dans un four (38 ºC) oùle vent est absent. Le temps de nous remettre du déca-lage – 12 heures – et nous quittons la mégapole pour lesalizés de Puerto Galera.
Initiation
Pour ce premier voyage nous privilégions un seul pointde chute : Puerto Galera (PG). L’accessibilité – environtrois heures de trajet à partir de Manille – et la disponibi-lité de services de qualité motivent notre choix.
Depuis les années 80, la plongée se développe de manière constante à PG. On y dénombre une quarantainede sites situés à moins de vingt minutes de la plage de Sabang, point de départ des excursions.
Une courte recherche sur Internet révèle la présenced’une vingtaine de pourvoyeurs de services en plongéedans les environs. Attention, tous n’offrent pas la mêmequalité de prestation, loin de là. Qu’il s’agisse d’héberge-ment, de restauration, d’équipement, de compétence dupersonnel et de sécurité, un opérateur s’impose d’em-blée : « Atlantis Resort ». C’est là que nous établissonsnotre quartier général pour ce séjour au cours duquelnous devons produire des milliers d’images.
Dès notre arrivée l’encadrement ultra-professionnel et l’at-tention au moindre détail témoignent d’une approche-clientqui n’a pas d’équivalent dans le secteur. La politique deprix d’Atlantis le place légèrement au-dessus des concur-rents du voisinage, une différence amplement justifiée.
Virée gastronomique
Côté restauration, tant la qualité des mets que l’incroya-ble souci esthétique du chef et de son équipe contribuentà faire de notre séjour une expérience mémorable. Quiplus est, le personnel apprend nos préférences en moinsde deux et apporte le cappuccino sans même que nousle demandions!
Lors d’une excursion à Verde Island, une île située à 45 minutes de bateau, on annonce un BBQ pour le lunch!Au lieu des cuisses de poulets ou des côtelettes aux-quelles on s’attend, ce ne sont pas moins de cinq platsqui parent la table. Un service hors du commun dans unendroit situé près de la jungle : c’est un exploit, rien demoins.
Thax, notre guide, tend un caissonà Michel. Indispensables, les
guides s’avèrent de précieux alliésdans la recherche de différentes
espèces. Ils savent comment manipuler les caissons et sont
tous formés aux premiers soins.Le fond et les plats-bords des
embarcations sont tous recouverts d’une mousse
spongieuse qui évite d’endommager votre
équipement.
Platax à longues nageoires (Platax teira)photographiés par -25m sur l’épave de
l’Alma Jane. Ce petit caboteur en acier a été coulé par l’équipe
d’Atlantis à moins de 3 minutes du rivage.
DESTINATION
26 – 27 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
Vous avez dit plongée?
PG mérite sa popularité, chacun des quarante sites de plongée valant le détour.
Au premier abord, la densité de vie marine surprend et ce,même sur les récifs moins spectaculaires. Habitués des Caraïbes, préparez-vous à un choc. Le corail, les poissonset autres créatures peuplent des eaux qui sont des dizainesde fois plus riches que celles auxquelles nous sommes habitués.
Qui plus est, moult espèces nous sont totalement incon-nues. Inutile de préciser que la collecte photo prend ici desproportions gigantesques. C’est en téraoctets que nouscomptons nos images.
Irréprochable, la logistique permet jusqu’à cinq plongées parjour. Et si les embarcations de 8m apparaissent au départsous dimensionnées, il s’agit d’une illusion. un maximumde six plongeurs accompagnés par un capitaine et un guidemettent en général moins de 10 minutes pour atteindre lamajorité des sites. Notre épave favorite, le Alma Jane, né-cessite environ 3 minutes de navigation. une fois à l’eau,par -25m, on découvre un petit caboteur en acier, coulé parles bons offices de Gordon Strahan, le copropriétaire d’Atlantis resort.
Les plongées durent environ une heure et c’est le personnelqui transporte tout le matériel; une fois l’équipement placédans le casier vous n’y touchez plus!
Signalons également la présence d’oxygène sur chaqueembarcation et une formation aux premiers soins de tousles guides. Les systèmes de communications permettentau personnel de rester en contact avec la base et d’interve-nir au moindre incident.
Kris Mears, moniteur en chef: « La sécurité de nos clients estnotre souci principal. C’est pourquoi nous effectuons lespremières plongées sur des sites où chacun peut trouverses repères et, au besoin, ajuster son équipement. Par lasuite, nous amenons progressivement les visiteurs vers dessites appropriés, compte tenu de leur expérience et de leurcompétence. »
La partie émergée des Philippinesfait 300 000 km carrés, soit vingtpourcent de la superficie du Québec. On compte près de105 000 000 d’habitants dans ce pays à 95% chrétien.
Cette squille femelle (Ondotodactylus scyllarus) protège ses œufs. La gestationdure environ trois semaines chez cette espèce vorace et particulièrement irritable.
L’Atlantis Resort offre une prestation de haute qualité tant au pointde vue de la plongée que de l’hébergement ou de la restauration.
Un poisson-clown rouge (Amphiprion frenatus) aère ses œufs.L’éclosion se produit 7 à 10 jours après la ponte.
Le commentaire de Kris s’avère des plus pertinents. Située au nord de l’île de Mindoro, PG donne sur un détroit où les courants de marées peuvent être violents,voire imprévisibles. Forts de milliers de plongées dansces eaux limpides, le guide et son capitaine savent lirela moindre brise, la moindre ondulation de la surface del’eau.
Une faune surabondante
Il serait long et fastidieux d’énumérer in extenso la faunequi peuple les côtes de PG. Signalons cependant lamultitude de nudibranches observée en quelques plon-gées. Rusty, un de nos guides, en a repéré 80 espècesdifférentes en dix jours! Les spécialistes estiment queles Philippines compteraient près de 800 variétés denudibranches! De quoi occuper toute une vie! De plus,on ne compte pas moins d’une demi-douzaine de typesde poisson-clown tapis aux creux d’anémones auxformes et aux couleurs encore plus variées.
Le rarissime hippocampe pygmée habite des gorgonessituées à -18m, une profondeur qui laisse amplementle temps de produire des images de qualité.
Sur les fonds sablonneux, les îlots de corail abritentdes dizaines de pensionnaires en quête d’un abri. Ontrouve également des récifs si denses qu’on a peineà poser l’indispensable bâton d’aluminium qui sert àla fois de canne, d’ancre et de pointeur. Acheté surplace cet outil s’avère un judicieux investissement.
Un seul site nous a déçus lors d’une plongée diurne.Cette dernière était destinée à nous familiariser avecles environs en vue d’une plongée de nuit… et quelleplongée!
Entrés dans l’eau à la brunante, nous prenons placeautour d’une légère dépression tapissées de débrisde corail. Nous allumons nos lampes Sola en modelumière rouge et attendons patiemment que le spec-tacle commence.
Les poissons mandarins(Synchiropus splendidus)effectuent leur dansed’amour à la brunante.
Ce poisson-clown rouge (Amphiprionfrenatus), aussi appelé Tomato Clownfish, monte la garde près de son anémone-refuge. La visibilité aux abords de PG varie de quelquesmètres, en cas de fortes pluies, à plus de 30 m.
Danielle Alary près de l’étrave du Sabang Wreck. Cette épave de boisgît par -18m. Il faut à peine quelques
minutes pour atteindre le site.
CHRONIQUE
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Parmi la mosaïque de cylindres calcaires on distingue depetites silhouettes qui se déplacent par à-coups. Les om-bres se transforment progressivement et les Synchoripussplendidus (Poisson Mandarin) émergent, amorçant un curieux ballet. Mâles et femelles quittent brièvement la sécurité de leur abri et remontent la colonne d’eau sur unequarantaine de centimètres. Enlacés, ils disparaissent denouveau après un léger frémissement, laissant derrière euxun petit nuage laiteux. La danse nuptiale des poissons man-darins dure quelques secondes et se répète pendant moinsd’une heure; le temps que l’obscurité enveloppe le récif etque les créatures nocturnes envahissent les lieux. Immua-ble, le spectacle recommence chaque soir.
Votre guide, indispensable!
La présence d’un guide compétent permet aux plongeursde profiter pleinement de la richesse des fonds marins dePG. Il faut en effet avoir l’œil aiguisé pour distinguer les subtiles ondulations d’un nudibranche qui se confond avecles coraux mous. Ces experts connaissent également le régime des courants et peuvent éviter que la plongée neressemble au cycle d’essorage d’une machine à laver.
Toujours ouverts aux questions des plongeurs ils font l’im-possible pour repérer les espèces qui manquent au « tableaude chasse » des visiteurs. Anecdote : Thax, notre secondguide, avait découvert un poisson-clown montant la gardedevant la centaine d’œufs fixés à une éponge qui jouxtait sonanémone fétiche. Sur le trajet du retour Michel énonce sonplan : « Il nous faut retrouver cette anémone afin de docu-menter l’évolution des œufs au fil des jours. » facile à dire…
Le lendemain, retour sur le site. Thax plonge et nage réso-lument en direction d’un petit récif. rien ne ressemble, à nosyeux, à ce que nous avons aperçu auparavant. En moinsde cinq minutes le guide pointe une anémone qui correspond fort peu à celle photographiée la veille. Erreur,
Les spécialistes estiment que lesPhilippines compteraient près de800 variétés de nudibranches! De quoi occuper toute une vie!
Nembrotha kubaryana Hypselodoris purpureomaculosa
Cette pieuvre à anneaux bleus (Hapalochlaena lunulata) mesurait à peine 10 cm d’envergure.Ce petit céphalopode dispose d’une réserve de venin suffisante pour tuer 26 adultes. Détail : Elle est apparue dans le viseur de Danielle après être passée entre ses jambes!
Gymnodoris aurita
Pays : PhilippinesPopulation : 105 000 000Langue : Anglais et TagalogCapitale : ManilleDestination : Puerto Galera (Sabang)Localisation : Île de MindoroPourvoyeur : Atlantis Resort (http://www.atlantishotel.com/)Monnaie : Pesos (40PHP/1$)Plongées : Récif, murs, « drift », épaves.Profondeurs : -5m ~ -40m (plongée technique possible)Meilleure saison de plongée : Décembre à MaiTempérature de l’eau : 22°C-29°CÉquipements : Plongée récréative, plongée technique, nitroxSécurité : Oxygène à bord de chaque embarcation, chambre hyperbare à une heure de bateau (Batangas)Formation : Centre PADI 5 étoilesHébergement : Chambres et appartements (tous climatisés)Restauration : Restaurant de très grande qualité sur place, nombreux établissements aux environsInstallations : Compresseur, système nitrox, salle de formation, salle photo, piscine, boutique, spa.Services : Internet, massages, formationActivités : Kayak, visites guidées (Tamaraw Falls, Tukuran, Hidden Paradise, etc.), golf, trekking, village aborigène.Suggestion : Prévoir de deux à trois jours à Manille pour amortir la fatigue du voyage et les effets du décalage.Adresse utile : Ambassade des Philippines : http://philembassy.ca/home
remuant légèrement les tentacules nous distinguons bientôtles œufs où sont apparus, en moins de 24 heures, les yeuxde dizaines de petits « Nemo ».
Quant aux espèces pélagiques, bien que PG ne soit pas réputée pour les grands prédateurs, des sites comme Canyons, Verde Island et autres Hole in the Wall, fourmillentde bars, de diagrammes arlequins « Sweetlips », de Plataxet autres espèces de plus grande taille.
En complément
La plage de Sabang ne paie pas de mine. Par contre, unecourte balade en jeepney2 permet de découvrir une topo-graphie accidenté et une nature luxuriante. View Point, Tamaraw falls et Tukuran falls sont autant de prétextespour visiter l’intérieur des terres.
Ces excursions s’insèrent aisément à la fin d’un séjourquand vient le temps d’éliminer l’azote accumulé au fil desplongées.
une première expérience
PG s’avère l’endroit idéal pour un premier contact avec lesPhilippines. Compte tenu de son accessibilité, de la qualitédes sites et de la variété de la faune, on y passe aisémentune ou deux semaines. Plusieurs optent pour une combi-naison avec une autre destination, notamment dumaguette,desservie par Atlantis.
Après une centaine d’heures passées à explorer les côtesde PG nous connaissons à peine les us et coutumes desrécifs. Comme il nous reste 7 106 îles à visiter, à l’instar dugénéral douglas MacArthur qui le déclarait lors de son dé-part forcé en 1942, nous pouvons dire : « Je reviendrai! ».
GPS
Ce minuscule hippocampe pygmée (Hippo-campus bargibanti) mesure à peine 9mm. Ilest reproduit ici grandeur nature. Imaginez letravail pour photographier un sujet aussi petitalors que vous êtes en pleine eau et deveztenir un caisson muni de deux flashs avec uneseule main! Cette photo démontre la maîtrisede nos collaborateurs. [Nikon D300, 85mmMicro-Nikkor rapport 1 :1, caisson Nexus, deux flashs Ikelite DS-160 à demi-puissance,ISO 320, 1/200 sec, f/16.]
Tel que vu en couverture!
Les tombants de Verde Islandsont spectaculaires. Deux ou
trois fois par semaine il estpossible d’explorer ce site extraordinaire. On peut y
faire jusqu’à trois plongéesentrecoupées de goûters et d’un lunch digne des meilleurs tout-inclus.
2 un jeepney est un long véhicule à quatre roues, tout à fait typique des Philippines
EXPÉDITION
30 – 31 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
fin septembre sur les rives du Saguenay, les couleursdes feuilles sont resplendissantes, le soleil d’après-midiest encore chaud, bref il fait vraiment un temps magni-
fique cet automne! À nous de profiter pleinement des quatreprochaines journées qui nous permettront de jeter un œilsous la surface de ce majestueux cours d’eau. Notre emploidu temps est bien rempli. L’objectif de dominique est de ramener des images tant sous-marines que terrestres, dansle but de documenter la faune et la flore subaquatique qui ysont présentes en plus de dresser un portrait des paysagesterrestres de ce secteur grandiose.Pour ce faire, nous béné-ficions de deux embarcations, le pneumatique de JimmyThéberge, membre du projet et celui du Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent1 (division Parcs Québec) et dedeux de leurs guides, dominique Simard et Nicolas Bichet.Leur présence nous permet de nous rendre dans des sec-teurs peu fréquentés et rarement plongés dont l’île Saint-Louis et la grosse île Barthélémy. une fois la couche d’eau desurface franchie (une eau saumâtre teintée de rouge due à la présence de fer), une obscurité quasi totale nous accueille...ainsi qu’une visibilité de plus de 30 mètres! C’est
Sébastien PelletierVice-président PETQ
M.Sc., Trimix 2 Naui-TecEx-plongeur commercial AdC Int’l
À l’automne 2011, j’ai été invité à participer au projet deproduction documentaire mené par dominique danvoye deSubmersion-Images qui consistait à répertorier la vie sous-marine des froides profondeurs du magnifique et uniquefjord du Saguenay. une expérience fascinante!
Photographies : Dominique Danvoye
À la découverte du mystérieux Saguenay : plongées dans l’obscurité totale
1 Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent a la particularité d’être géré conjointement par les gouvernements du Canada et du Québec, en association avec les intervenants du milieu (www.parcmarin.qc.ca); sonmandat est de rehausser le niveau de protection de ces écosystèmes exceptionnels et la qualité des expériences qu’on peut y vivre (www.sepaq.com/pq/ssl)
du moins l’approximation à laquelle j’arrive en voyant au loinle long du mur les puissantes lumières HId de la caméravidéo de dominique. Nos plongées se déroulent en moyenneà 25-30 mètres de profondeur. L’eau y est d’une rare limpiditépour nos eaux québécoises, ce qui aide à la clarté des clichéssous-marins. Les anémones, étoiles et gorgonocéphales sontle plus souvent de couleur et de taille impressionnantes. Par-tir à la recherche des plus beaux spécimens à immortalisernous fait souvent oublier à quel point l’eau est « fraîche »...satempérature a en effet rarement dépassé les 4°C.Ainsi, le re-cycleur qu’utilise dominique est parfaitement adapté à la plon-gée photo/vidéo en eau froide : absence de bulles, ce qui estpratique pour la prise de vue, et un gaz chaud et humide quipasse dans les poumons, permettant de repousser l’hypo-thermie.En revanche, évoluant en circuit ouvert, j’ai souventun petit frisson qui me parcourt le corps en fin de plongéed’autant plus que mon rôle d’éclairagiste m’impose de demeurer longuement immobile.Mais on oublie rapidementles désagréments tellement l’environnement est unique!
Côté paysage, ce sont sans contredit les sites des caps Trinité et Égalité qui nous ont offert une vue des plus spectaculaires. Avoir plus de 400 m de falaise devant soilorsqu’on ressort la tête de l’eau est décidément une visionque l’on peut difficilement oublier!
Cette expérience de plongée fut de loin l’une des plus spec-taculaires de la saison. Mais comme nous avons le senti-ment de n’avoir découvert qu’une toute petite partie de cecours d’eau, une seconde visite en 2012 s’impose...pourcette fois aller un peu plus en profondeur...à suivre!
Lien vers les images vidéo Hd : http://vimeo.com/32752541Pour plus d’images et la suite de l’expédition 2012, veuillezconsulter le : http://submersion-images.com
rEMErCIEMENTSdominique danvoye et moi-même souhaitons remercier lesmembres de l’équipe présents lors de cette semaine bienremplie ainsi que les partenaires qui ont facilité la réalisationde nos activités de production :• Jimmy Théberge et Karl Massé,
assistant au repérage, plongeurs.• Jean-Pierre danvoye, photographe terrestre.• Parc Marin du Saguenay-Saint-Laurent :
assistance aux activités de terrain.• Plongée CPAS: gaz de plongées,
bouteilles de stockage de gaz.• Light Monkey: éclairage sous-marin.• Aquatica: caissons et accessoires sous-marins.• Photo Service: matériel photographique et vidéo.
AVENTURES
32 – 33 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
fidji, le nom à lui seul évoque le rêve. on pense palmiers, plages exclusives,eaux limpides et culture authentique. Comme plongeurs, on pense égalementaux riches et diversifiés récifs qui fourmillent de poissons multicolores et quisont tapissés de corail. Le corail mou a d’ailleurs fait la renommée de fidji auprès des plongeurs du monde entier.Michel Labrecque
et Julie ouimet
On peut y observer jusqu’à 8 espèces de requins dont le requin tigre
UNE PLONGÉE REQUINSUNIQUE AU MONDE!
Le requin-bouledogue, qui est la vedette de cette plongée,nous intéresse peu. Nous avons une autre mission, soit dephotographier et filmer un requin qui est beaucoup plus rareà apercevoir; le requin pointes blanches (Silvertip Shark ouCarcharhinus albimarginatus), à ne pas confondre avec lerequin corail (Whitetip Reef Shark ou Triaenodon obesus) oule requin longimane (Oceanic Whitetip Shark ou Carcharhi-nus longimanus) qui ont aussi les pointes blanches.
Les caractéristiques du site
Pour effectuer la plongée requins de Beqa, on exige le niveau de plongeur avancé, le premier site étant à 27 mètresde profondeur alors que le second est à 25 mètres. Le cou-rant peut également être présent à cet endroit. Sur les deuxsites, les participants sont placés côte à côte sur un pallierqui surplombe l’arène qui est délimitée par des cordes. Ilssont ainsi en mesure d’occuper une position stratégiquepour observer le spectacle en toute sécurité et sans soucis.
Dans l’arène, l’action ne manque pas et les mouvementslents s’imposent. Il faut constamment être à l’affut de notreenvironnement et toujours savoir où sont les requins par rap-port à notre position.Les appâts qui sont apportés font lebonheur des requins mais également d’une multitude d’es-pèces de poissons de toutes tailles qui s’invitent au buffet.
La première plongée
Le courant est au rendez-vous lors de la descente, la cordede l’ancre s’avère particulièrement appréciée avec nos im-posantes caméras qui nous rendent moins hydrodyna-miques. Aussitôt arrivés, l’arène est littéralement engouffréepar une tornade de poissons. Le nuage vivant est si densequ’on a peine à voir arriver les requins. Il faut avoir l’œil vifpour capter les images que nous voulons.
Voilà plusieurs arguments pour plonger à Fidji mais çane s’arrête pas là puisqu’au cœur du Lagon de Beqa,un spectacle hors de l’ordinaire nous attend.
Des légendes telles que Ron et Valerie Taylor, parmi les premiers à plonger avec des requins dès les annéessoixante, ont décrit la plongée requins du Lagon de Beqacomme étant la meilleure au monde. En une seule plongéeet avec un peu de chance, on peut observer 8 espèces derequins différentes : requin-bouledogue, requin nourricefauve, requin corail,requin à pointes noires, requin pointesblanches, requin gris de récif, requin-citron faucille et l’impo-sant requin tigre. Déjà, le moins que l’on puisse dire c’estque la table est mise pour une plongée mémorable.
C’est avec impatience que nous attendions cette plongée.Nous avions, avant notre départ, pris entente avec l’opéra-teur qui offre cette plongée. Nous voulions mettre leschances de notre côté pour capter des images précises. Aucours des dernières années, Michel et moi multiplions lesexpéditions requins. Notre expérience sans cage avec denombreuses espèces de requins, ainsi que nos contactsdans le monde des requins, allaient nous permettre de nousrapprocher de l’action. Nous allons pouvoir prendre placedans ce qu’on appelle « l’arène ».
Le requin-bouledogue est la signature de cetteplongée requins. On peut constater l’énorme
diamètre du tronc de cette imposante femelle.
Ce requin nourrice fauve a atteint une très grande taille pour son espèce.
AVENTURE
34 – 35 EN ProfoNdEur • Vol.13, no1
Moins de cinq minutes s’écoulentavant que nous apercevions notrepremier requin pointe blanche.Il sedirige droit sur nous. L’excitation està son comble puisque nous rêvionsd’en capturer les images. Notre désirest enfin comblé! En peu de temps,ils sont deux à circuler autour denous. Ils sont curieux, ce qui nousdonne de bonnes prises de vue.
Intervalle de surface terminé
Encore sous l’euphorie de la pre-mière plongée, nous amorçons laplongée sur le deuxième site. Cettefois, puisque nous prenons place à25 mètres, notre temps d’immersion pourra être plus long.Puisque nous avons fait une première plongée plus profondeet un intervalle de surface qui a réduit l’azote dans notrecorps, l’air enrichi, une denrée rare à Fidji, fera nettement ladifférence.
Un énorme requin nourrice fauve ouvre le bal. Il mesure plusde 2 mètres et vient tranquillement parader devant nos ca-méras. Les vedettes habituelles du lagon sont rapidementau rendez-vous. Les requins bouledogue sont la signature
de la plongée requins de Beqa. Ilssont en grand nombre et il y a tantd’action qu’il est impossible de sa-voir combien d’individus sont pré-sents. Certains se distinguentclairement, par leur taille ou autrescaractéristiques physiques telles quedes cicatrices, alors que d’autresn’ont pas de signes suffisammentmarquants pour les différencier rapi-dement dans la cohue.
Lors de cette deuxième plongée, lesrequins gris de récif sont aussi beau-coup plus nombreux et moins ti-mides, s’approchant parfois à moinsde deux pieds de nos caméras.
Une belle et grosse surprise
Nous sommes submergés depuis environs 15 minutesquand soudainement nous entendons le guide hurler dansson détendeur en pointant frénétiquement. Une grandedame est au rendez-vous. Décidemment la chance est avecnous! Doris, un requin tigre femelle de plus de 3 mètress’approche lentement vers nous. Aucun requin tigre n’a étéaperçu ici depuis 6 semaines.
Nous sommes submergés depuis environs 15 minutesquand soudainementnous entendons le
guide hurler dans sondétendeur en pointant
frénétiquement.
C’est le genre d’image qui peutêtre captée lorsqu’on réussit à s’approcher suffisamment. La photo en médaillon (par Julie) est celle de Michel photographiant le requin tigre de très près.
accompagnent sur ce voyage de groupe, répéteront l’ex-périence avec nous.
Quelque peu éclipsés lors de la première journée de plongéerequins, les requins bouledogue font sentir leur présence etse montrent particulièrement curieux. Ils redeviennent les vedettes de Beqa.
Souvenirs inoubliables
Plusieurs plongeurs de notre groupe en étaient à leur pre-mière plongée requins et une certaine nervosité avait natu-rellement précédé leur premier pas de géant. Celle-ci arapidement cédé place à l’émerveillement.
Les requins ont fait honneur à la réputation du lagon et faitgrande impression sur tous les plongeurs présents. Cetteplongée mérite bien son titre de meilleure plongée requin aumonde! Lors de nos brèves plongées, nous avons vu 7 des8 espèces de requins qui fréquentent le site.
Nous avons de la difficulté à contenir nos émotions mais ra-pidement nos reflexes reviennent et on se concentre sur noscaméras tout en espérant que l’apparition du requin tigre nesera pas trop brève. Les autres espèces de requins battenten retraite. Le guide fait signe à Michel de s’avancer etquelques secondes plus tard, Doris se trouve à moins de30 centimètres du dôme de sa caméra. À mon tour, je captela scène du requin fonçant droit sur lui, ce qui permet debien mesurer la taille de ce magnifique requin.
Après 45 minutes, nos ordinateurs nous rappellent quenous devons amorcer la remontée. Nous avons abusé duspectacle et le guide, bas en air, nous attend plus haut surla corde de remontée. En route vers la surface, nous conti-nuons à observer les requins qui sillonnent toujours sousnos palmes, en plus des quelques Rémoras qui nagentdans le bleu.
On ne peut se contenter de 2 plongées
Des plongées comme celles que nous venons de vivre nousfont réaliser à quel point nous sommes privilégiés d’explo-rer le monde sous-marin. Aussi, nos plongées avec les re-quins nous ont appris que plus nous passons de tempssous l’eau, plus nous avons la chance de faire des rencon-tres magiques. L’apparition du requin tigre en est la preuve.Bien que tous ne réalisent pas pleinement la chance qu’ilsont eue, de notre côté, aussitôt sortis de l’eau, nous rê-vons déjà à notre prochaine journée de plongée requinsqui aura lieu dans 3 jours. David et Jean-Pierre, qui nous
Pour plus d’images de nos plongées récifs à Beqa,nous vous invitons à visiter la galerie photos au www.plongeexl.com.
Gracieux et puissant, on peuty observer toutes les striesmusculaires sur son flanc.
PORTRAIT
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« Best Seller » de plongée Un
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Comme toujours, plusieurs titres de livres sont appa-rus, dont la plupart de Clive Cussler. Mais un autretitre est sorti, avant les Cussler, dans les dix pre-
mières positions : THIN ICE d’un certain Michael Gerhartz.Je me suis dit que je connaissais un Michael Gerhartz, maisque ce n’était sûrement pas le même... J’ai quand mêmecommandé le livre sur Amazon.
Ce soir là, sur Facebook, j’ai discuté avec le Michael Ger-hartz que je connaissais bien. Il est représentant pour la ligneWaterproof et propriétaire d’une boutique de plongée surl’Île du Cap Breton, en Nouvelle-Écosse. Je lui ai demandés’il était auteur d’un livre; il m’a répondu que Michael et Ger-hartz sont des noms assez communs en Allemagne… Maisfinalement, après plusieurs minutes, il m’a avoué qu’effecti-vement, c’était lui qui avait écrit ce roman. Eh bien, j’étaisvraiment surpris!
Le paquet a été livré, les vacances sont arrivées et, déjàdans l’avion, je débutais ma lecture. J’ai tout simplementdévoré le livre! De l’action à revendre, et beaucoup de plon-gées sans aucune erreur, comme il arrive souvent dans lesromans de ce genre. Je me suis posé la question : Michaela-t-il de l’imagination à déborder ou bien beaucoup d’ex-périence? Je me devais de savoir.
Au mois de mai, lors de son passage à Qué-bec, j’ai rencontré Michael pour l’interviewerau sujet de son livre. Voici ce qu’il m’a confié :
Paul Boissinot (PB). Comment cette aventure a-t-ellecommencé?
Michael Gerhartz (MG). Après avoir passé 10 ans dans labrigade d’intervention tactique de la police allemande, j’aidécidé que ce type de vie n’était plus ce que voulais faire.J’ai donc quitté mon emploi. J’avais enfin du temps à moi,et j’ai entrepris l’écriture de ce livre. Il a d’ailleurs été écrit enAllemand, en tout premier lieu.
Puis nous avons décidé, mon épouse et moi, de nous ins-taller au Canada, dans un petit coin tranquille. Nous sommestous deux tombés amoureux de l’île du Cap Breton.
PB. Alors là, Michael, je comprends le réalisme desscènes d’action! Est-ce que les personnages que tunous présentes dans le livre existent?
MG. Oui et non. Disons que chaque personnage est un mé-lange de deux ou trois personnes avec qui j’ai travaillé surl’escouade d’intervention. Plusieurs des scènes décritesdans le livre sont inspirées d’évènements qui se sont déjàproduits, mais dans un tout autre contexte.
PB. Est-ce que Natasha, votre personnage principal,existe vraiment?
MG. Pas au moment ou j’ai écrit le livre, mais plusieurs an-nées après j’ai rencontré, au Canada, une jeune femme quilui ressemble en tous points : caractères, expression, ma-nies…
PB. Michael, les séquences de plongée sont vraimentbien décrites et semblent tellement réelles! Quelles sonttes formations en plongée?
MG. Moniteur PADI, Master Scuba Diver Trainer, je pratiqueaussi la plongée technique. J’ai ouvert une boutique deplongée, Easy Dive, sur l’île, à St-Georges Channel, oùnous louons aussi des petits chalets pour accueillir les plon-geurs. (www.sporting-mountain.com/index.html)
PB. Dernière question, à quand le prochain?
MG. Tu sais, Paul, le premier livre est assez facile à écrire,car il n’y a aucune pression. Mais maintenant que THIN ICEs’est très bien placé sur le palmarès, mon éditeur, ainsi quela plupart des lecteurs comme toi, voudraient que j’en sorteun autre. Je ne dis pas non mais je suis encore à y réfléchir.
En conclusion, je vous recommande ce livre! Il est divertis-sant et traite de notre passion à tous, la plongée. Présente-ment, il n’est disponible qu’en anglais. Espérons qu’il soittraduit dans un avenir proche!
“THIN ICE” est en lisse aux “International Book Awards 2013”, àLos Angeles, dans deux catégories: Meilleur photo de couverturepour un livre non scientifique et Thriller / Aventure.
L’hiver dernier, comme chaque fois avant mes vacancesau chaud, je cherchais, sur internet, des idées de lecturepour l’avion et la plage. Je me suis dirigé sur la liste des« New York Best Sellers » avec des mots clés comme « diving » et « scuba » dans ma recherche.Paul Boissinot
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La mission d’Ocean Futures Society est d’explorer les océans de notre planète, de sensibiliser le grand public, dans le monde entier, de la nécessité de protéger les mers, en mettant en évidence le lien vital qui unit l’Homme à la Nature et en faisant comprendre le rôle déterminant du système aquatique planétaire dans la préservation de toutes les formes de vie sur Terre.
Nous dépendons de vous pour accomplir notre mission. Vos contributions déductibles d’impôts nous permettent de continuer à protéger les océans et, ultimement, à nous protéger nous-mêmes. Devenez membre d’Ocean Futures aujourd’hui. « Protéger les océans, c’est se protéger soi-même. » — Jean-Michel Cousteau
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FICHES BIO Laurent feyMoniteur en biologieCMAS Québec
Graptemys geographica (Lesueur, 1817)
Pour en savoir plus consulter la fiche DORIS détaillée: FEY Laurent, PERRIN Magali, in : DORIS, 9/6/2012 :
Graptemys geographica (Lesueur, 1817), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=2892
et la fiche du RSBA: http://www.rsba.ca/recherche_espece/fiche_espece.php?r
ecordID=2892
CLÉS D’IDENTIFICATION
➲ Motifs concentriques jaunes sur la carapace
➲ Dossière verdâtre ou grisâtre carénée en
son centre
➲ Plastron jaunâtre unie
➲ Tête, cou et pattes de couleur olivâtre et
zébrés de lignes jaunes
➲ Petite tache jaune plus ou moins triangulaire
juste en arrière de l’œil
CLASSIFICATION
Embranchement Chordés
Sous-embranchement Vertébrés
Classe Reptiles
ordre Chéloniens
Sous-ordre cryptodires
famille Emydidés
Genre Graptemys
Espèce geographica
Bider J. R., Matte S., 1994, ATLAS DES AMPHIBIENS ET REPTILES DU QUÉBEC, Société d’histoire naturelle de la vallée d
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Saint-Laurent et Ministère de l’environnement et de la faune du Québec, Direction de la faune et des habitats, Québec, 10
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40 – 41 EN ProfoNdEur • Vol. 12, no 4
TORTUE GÉOGRAPHIQUE
La tortue géographique doit son nom aux motifs concentriques jaunes
qui ornent sa carapace et qui ressemblent aux courbes de niveau des
cartes topographiques. Sa dossière ou carapace est verdâtre ou
grisâtre. Elle est carénée en son centre. Sa tête, son cou et ses pattes
de couleur olivâtre sont zébrés de lignes jaunes. Son bec est large et
pâle. Son plastron est jaunâtre uni. On identifie sans ambiguïté la tortue
géographique par la présence d’une petite tache jaune plus ou moins
triangulaire juste en arrière de l’œil. Cette caractéristique permet de la
différencier de la tortue peinte ou de la tortue de Floride. La taille de la
carapace du mâle atteint 17 cm au maximum, sa queue est large. La
femelle est plus grande, la taille de sa carapace peut atteindre 27 cm,
la queue est plus petite. Elle est présente dans le sud du Canada (Qué-
bec et Ontario) et dans le nord-est des États-Unis. On la retrouve dans
les lacs et les rivières de grande étendue à une moyenne d’environ 5
m de profondeur. Elle a une préférence pour les eaux à faibles cou-
rants, les fonds vaseux et les zones où il y a beaucoup de végétation
aquatique. Elle se nourrit principalement sous l’eau de mollusques, de
crustacés et d’insectes. La reproduction a lieu au printemps et à l’au-
tomne. Les femelles pondent une quinzaine d’œufs blancs qui éclosent
environ 51 jours plus tard. Les bébés tortues mesurent environ 3 cm
à l’éclosion. Elles sont alors la proie de certains mammifères tels les ra-
tons laveurs ou les mouffettes. Les tortues géographiques passent l’hi-
ver sous l’eau en état d’hibernation: elles s’enfouissent dans la vase,
une mince couche d’eau sous la glace étant suffisante. Cet animal est
très craintif et son statut au Canada est classifié comme « espèce
préoccupante ». Alors cet été, prenez le temps d’observer les berges
ensoleillés et vous aurez peut-être la chance de rencontrer ce char-
mant reptile !!! En passant et selon la légende iroquoise, la terre au-
rait été formée sur le dos d’une tortue …
Hemitripterus americanus (Gmelin, 1789)
HÉMITRIPTÈRE ATLANTIQUEL’hemitriptère Atlantique fait partie de la famille des poissons scor-pions ou crapauds. Il possède un corps allongé et une tête mas-sive. Des barbillons sont présents sous le menton, et de nombreuxappendices charnus sur le dessus de sa tête lui donnent un air par-ticulièrement menaçant et hideux ! Ses deux mâchoires sont do-tées de plusieurs rangées de dents pointues. Il possède deuxnageoires dorsales. Les deux premiers rayons de la première dor-sale sont beaucoup plus longs que les autres rayons et la mem-brane entre les rayons donne l’impression d’une dentelle déchirée.La deuxième dorsale est en forme de demi-cercle. Les nageoirespectorales sont grandes et arrondies. L’hemitriptère possède unegrande nageoire caudale de forme arrondie. Sa coloration varie durouge sang au rouge pourpre, en passant par le chocolat et le brunjaunâtre. Son mimétisme lui permet de s’adapter à la coloration deson milieu en prenant les couleurs de celui-ci. Il peut mesurerjusqu’à 76 centimètres et peser 3.2 kilogrammes. Il est présent surles fonds de rocheux de la ligne de basse mer, jusqu’à une cen-taine de mètres de profondeur. C’est un chasseur extrêmement vo-race qui se nourrit de crustacés, d’invertébrés mais également depoissons. La femelle pond généralement environ 15 000 œufs sé-parés en groupe comptant chacun de 140 à 500 œufs qu’elle dé-pose sur des éponges tel que l’éponge croute de pain. On retrouvel’hemitriptère sur côte Atlantique de l’Amérique du Nord, sa pré-sence est courante dans le golfe du Saint-Laurent. Alors affutezvotre regard et vous aurez surement la chance de le rencontrer àLes Escoumins bien camouflé sur son fond rocheux !
Pour en savoir plus consulter la fiche DORIS détaillée: LESSARD Marie-Pierre, CHAMBERLAND Suzie, MORRISSETTE Eric, FEY Laurent, in :DORIS, 9/6/2012 : Hemitripterus americanus (Gmelin, 1789), http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=863et la fiche du RSBA: http://www.rsba.ca/recherche_espece/fiche_espece.php?recordID=73
CLÉS D’IDENTIFICATION
➲ Appendices charnus sur la tête et la mâchoireinférieure
➲ Première nageoire dorsale irrégulière ➲ Deux ou trois premières épines plus longues
que celles en arrière
➲ Coloration rouge sang à rouge pourpre,chocolat à brun jaunâtre
CLASSIFICATION
Embranchement Chordés
Sous-embranchement Vertébrés
Super classe Ostéichtyens
Classe Actinoptérygiens
ordre Scorpéniformes
famille Hémitriptéridés
Genre Hemitripterus
Espèce americanus
référence: fontaine P.H., 2006, BEAuTÉS ET rICHESSE dES foNdS MArINSdu ST LAurENT, ed. Multimondes, Québec Canada, 261p.
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